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Page 1: Col de la scapula : mythe ou réalité ? Application à la chirurgie de la cavité glénoïde

Nantes, Mai 2006 65

Col de la scapula : mythe ou réalité ? Application

à la chirurgie de la cavité glénoïde

BAULOT E, TROST O, DEMANGEL P, TROUILLOUD

Laboratoire d’Anatomie unité INSERM ERIT M 0207, Faculté deMédecine de Dijon. E-mail : [email protected]

But de l’étude : l’objectif de cette étude anatomo-radiologique était de rechercher l’existence de variationsmorphologiques concernant le col de la scapula et ses piliers.L’application pratique est la planification de l’implantation etde la fixation d’une glène prothétique d’une part ; d’autrepart de définir d’éventuels morphotypes à risque dans la sur-venue d’encoche au pôle inférieur de la cavité glénoïdelors de l’utilisation du système prothétique inversé.

Matériel et méthodes : étude radiologique de face de 100 sca-pulas sèches avec mise en place de 6 repères métalliques :aux pôles supérieur et inférieur de la cavité glénoïde définis-sant le méridien ; au milieu des bords antérieur et postérieurde la cavité glénoïde définissant l’équateur et aux sommetsdu pilier antérieur et du pilier postérieur. L’incidence radio-logique définie est la suivante : alignement vertical des deuxrepères polaires, superposition des deux repères équatoriaux ;cette incidence simple a été choisie pour sa reproductibilitéen radiologie standard.

Résultats : nos résultats permettent d’individualiser au ni-veau du col de la scapula trois morphotypes : type I : exis-tence d’un col d’au moins 1 cm, type II : d’un col de 0,5 à1 cm, type III : moins de 0,5 cm ou absence de col. Lacomparaison des clichés avec les repères métalliques situésau sommet des deux piliers montre que les variations obser-vées radiologiquement sont en rapport avec les variationsde la situation du sommet du pilier postérieur.

Conclusions : le recueil de ces données permet d’une partde confirmer que le sommet du pilier antérieur soumis à detrès faibles variations de position constitue un site fiablepour l’implantation d’une vis dans le cas de fixation d’im-plant : il se projette dans le quadrant antéro-inférieur de lasurface glénoïdienne. En ce qui concerne le risque d’appari-tion d’encoche : sa rapidité et son importance serontd’autant plus probables que le col de la scapula sera classétype III voire type II.

Mise au point d’un modèle d’articulation scapulo-

humérale pour l’étude de la diffusion des contraintes

appliquées par la coiffe des rotateurs à l’humérus

CLAVERT P, ZERAH M, KRIER J, KEMPF JF, KAHN JL

Institut d’Anatomie Normale, Faculté de Médecine, 4 rue Kirschleger,67091 Strasbourg Cedex. E-mail : [email protected]

But : l’objectif de ce travail était la conception d’un modèlenumérique 3D précis de l’articulation scapulo-humérale etdes muscles de la coiffe des rotateurs. Ce modèle a ensuiteété utilisé pour étudier la diffusion des contraintes au niveaudes tubercules huméraux, en fonction de la densité osseuse.

Matériel et méthodes : la géométrie des structures osseuseset musculaires a été reconstruites, avec le logiciel SurfDri-ver©, à partir des coupes anatomiques, scanographiqueset IRM de la banque d’images du Visible Human Project.Les contours ont été transfères vers le logiciel Patran© pourreconstruire les volumes et les mailler. Les calculs de contrain-tes et leur diffusion ont été étudiés avec le logiciel Nastran©.Tous les éléments ont été considérés comme isotropes.

Résultats : ainsi a été établi un modèle numérique del’épaule respectant l’anatomie, prenant en compte tous lessegments osseux de l’articulation scapulo-humérale. L’étude

de la répartition des densités totales d’énergie de déforma-tion en fonction du type d’os modélisé, montre que les valeurssont supérieures pour un os vieux, ce qui implique une plusgrande déformation dans un os vieux à effort constant.

Conclusion : les simulations numériques permettent laréalisation d’un nombre important de tests sans destructionde pièces anatomiques et/ou de programmer des tests in vivoplus précis et en nombre limité. L’observation des résultatsdes simulations a permis la validation du modèle numériqueet la compréhension de certains phénomènes d’arrachementosseux.

L’apoptose pendant le développement des membres

supérieurs

CRIVII C, SZABO B

L’université de médecine et pharmacie « Iuliu-Hatieganu » – Cluj-Napoca, Roumanie. E-mail : [email protected]

But de l’étude : la démonstration des changements produitpar l’apoptose dans le développement des membres supérieurs.

Matériel et méthodes : 7 embryons humains, à différentesétapes du développement (7-14 semaines), ont été fixés dansune solution de formaldéhyde (9 %). Ils ont été étudiésen macro et en microscopie.

Résultats : les études sur les pièces ont permis de remar-quer les modifications morphologiques. C’est un exempleclassique d’apoptose dans la morphogenèse des doigts, aucours de laquelle les cellules de l’espace interdigital généréesau début de l’embryogenèse sont ultérieurement éliminéesde cette façon.

En plus, le système nerveux et vasculaire font aussi appelà ce processus (les neurones qui n’ont pas effectué deconnexion avec leur cible sont éliminés par apoptose ; lamorphogénèse des artères de doigts subissent le mêmeprocessus).

Conclusions : cette mort cellulaire physiologique est impli-quée dans le développement et elle est nécessaire à l’élimi-nation des cellules surnuméraires ou dysfonctionnelles.

Un monstre omphalosite, iniencéphale et mono-

mèle : observation anatomique et radiologique

LE FLOCH-PRIGENT P, WANN AR, PANNIER E, KALIFA G, GRANGE G, BARBET JP

Département d’Anatomie UFR de médecine Paris-Île de France-Ouest et UFR Biomédicale des Saints Pères (Université Paris 5) ; As-sistance Publique de Paris – Groupe Hospitalier Cochin, Port-Royal,Saint Vincent de Paul, La Roche-Guyon.

But de l’étude : observer sur le plan anatomique (morpho-logique, radiologique et par imagerie), un cas exceptionnelde monstre omphalosite, iniencéphale (anencéphale avecmalformations vertébrales et costales associées importantes),et monomèle.

Matériel et méthodes : un foetus gémellaire de 32 S.A.(frère sain), de 276 g. a été délivré mort-né par césarienne.Après radiographies standard : face, profil, trois quart ; unscanner sérié dans le plan horizontal a été réalisé, puis lesviscères extraits en bloc ont été également scannographiés,et enfin les viscères ont été disséqués.

Résultats : le monstre (276 g) se présentait sous forme d’unesorte de galet de 110 mm sur 71 mm de largeur, avec une extré-mité céphalique comportant une anencéphalie et une mal-formation grave de la face avec double bec de lièvre et fissurepalatine. Le reste du corps très arrondi présentait outre unehernie ombilicale (15 × 20 mm), sans laparoschisis, permettantde le classer dans les omphalosites, une plaque neurale dorsale

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