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ð FINANCE D’ENTREPRISE
VALÉRIE KINON
MANON CUYLITS 2012 – 2013
Finance d’entreprise (FIN1) Manon Cuylits 2012-‐2013
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PART IE 1 : LES EQUIL IBRES F INANCIERS DE L ’ENTREPR ISE
PLAN DE L’EXPOSE
1. Introduction 2. La trésorerie d’exploitation
La trésorerie d’exploitation s’obtient en faisant la différence des flux monétaire entrant et les flux monétaires sortant. Elle provient du core business de la société. La trésorerie d’exploitation permet de calculer le Besoin en Fond de Roulement de différentes manières. Les différentes manières de calculer le BFR vont avoir une incidence sur la société.
3. La trésorerie d’investissement
Le plus important lorsqu’on parle de trésorerie d’investissement, c’est de calculer les returns sur investissements. Il existe plusieurs types d’investissements. Il existe l’investissement classique, mais il y a aussi la rentabilité d’un investissement dans un nouveau stock.
4. La trésorerie de financement
Permet de voir la rentabilité des fonds propres investis.
è Qu’elles sont les dividendes qu’on a reçus par rapport à ce qu’on a investi ?
Importance des intérêts notionnels dans la trésorerie de financement. Les intérêts notionnels permettent de récompenser les entreprises qui se financent par leur fonds propres.
5. Le tableau de financement
Après avoir calculer les différentes trésorerie il sera possible de réaliser un tableau de financement. Ce qui permettra de calculer la situation financière de l’entreprise. Ensuite on pourra calculer le tableau de financement.
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1. INTRODUCTION
Objectif: Comprendre la situation financière (le bilan et le compte de résultats) de l’entreprise au travers du tableau des flux financiers.
La comptabilité pure est différente de la gestion de flux de trésorerie : ce qui entre réellement et sort réellement, sorties effectives de cash et entrées effectives de cash.
Achat d’une machine : cas de figure ou on achète une machine qui coute 20
ð Compta : amortissements dans le compte de résultat. Je vais avoir une nouvelle immobilisation corporelle à l’active. Au passif on peut avoir un emprunt et les dettes à LT vont passer petit à petit en dettes à CT.
ð Au niveau du tableau de Cash Flow, on va avoir une sortie effective de 20. Si on la finance par un crédit on aura -‐20 pour l’achat de la voiture et si on fait un emprunt de 15 on aura une rentrée effective de +15 quand on recevra le prêt.
FONDS DE ROULEMENT & BESOINS EN FONDS DE ROULEMENT
Regarder d’abord le dessus du slide puis le dessous. Ca permet de retenir ce qu’est le BFR.
La trésorerie va me permettre d’acheter des matières premières. Les matières premières vont me permettre de réaliser des produits finis (en passant par les produits en cours). Les produits finis vont être vendus et cela va permettre de renflouer la trésorerie.
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FONDS DE ROULEMENT -‐ FR
Les Fonds de roulement sont les moyens dont l’entreprise dispose pour financer son cycle d’exploitation ( ? remplacer par outil de production ?), mettre en place son business. Ce sont des moyens à LT : Le capital fourni par les actionnaires et les dettes à LT.
FONDS DE ROULEMENT = CAPITAL + DETTES A LT – IMMOBILISES (ACHAT DES MACHINES)
L’idée c’est de dire : est ce que je dispose d’assez d’argent à LT pour acheter mes machines ? Pour qu’une entreprise soit viable il faut absolument qu’elle ait un Fond de roulement positif.
Un Fond de roulement négatif signifierait qu’on n’a même pas assez d’argent pour acheter des machines (= l’outil d’exploitation) à LT. Dans ce cas il n’y a aucune chance qu’on ait assez d’argent pour financer le cycle d’exploitation, l’activité de l’entreprise au jour le jour.
Si on n’a pas assez d’argent à LT pour financer les immobilisés, il faudrait les financer avec des dettes à CT. Or on ne peut pas financer les machines avec un crédit de caisse !
Ce qui me reste quand j’ai acheté mes machines c’est mon Fond de roulement, et ce qui me reste va me permettre de financer mon cycle d’exploitation. Ca c’est le BFR.
Si on a un Fond de Roulement négatif, l’entreprise n’est pas viable. Néanmoins c’est parfois gérable d’avoir un Fond de Roulement négatif : dans le cas des entreprises qui font partie d’un plus grand groupe et qui ont mis les capitaux ailleurs (c’est la maison mère qui gère ca).
Ce n’est pas tenable d’avoir un fond de roulement négatif pour une entreprise (examen : pourquoi ? savoir expliquer). Certaines entreprises ont des Fonds de Roulement négatifs, quand elles font beaucoup d’investissements ou font partie d’un grand groupe, c’est possible. Sinon ce n’est pas viable sur le LT (on parle bien du LT ici, pas sur 1 an).
BESOINS EN FONDS DE ROULEMENT -‐ BFR
BFR = Deuxième partie du slide. Ce dont on a besoin pour faire tourner la boutique.
-‐ Stock -‐ Dettes fournisseurs (délais de payement accordés par nos fournisseurs) -‐ Créances accordées aux clients
BFR = STOCKS + CREANCES CLIENTS – DETTES FOURNISSEURS, FISCALES & SOCIALES
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Ca c’est ce dont on a besoin pour faire tourner la boutique ce sont les 3 gros postes ci-‐dessus.
Pourquoi est il très important de gérer son BFR convenablement ?
Si on doit payer nos fournisseurs alors que nos clients ne nous ont pas encore payé et que c’est toujours comme ca, on va se retrouver coincés. La plupart des entreprises ont un BFR positif, or un BFR négatif, ce qui est très bien, ca veut dire qu’on n’a pas de BESOINS. Un BFR positif ca signifie un réel besoin à financer ! D’un côté ca signifie que l’entreprise est en croissance mais il faut pouvoir gérer cette croissance.
BFR : pour financer le cycle d’exploitation, faire tourner la boutique. Besoin d’argent pour l’achat des matières premières, payer les salaires, etc.
Si c’est un BESOIN, quand j’ai un besoin POSITIF, ca veut dire que j’ai besoin de quelque chose. Donc c’est mieux d’avoir un BFR négatif, ca veut dire que je n’ai besoin de rien. Si mon BFR augmente ca veut dire que j’ai de l’argent qui sort dans ma trésorerie.
EXEMPLE
Client qui accordait 120 jours de délais de payement à ses clients. Ses fournisseurs lui accordaient 30 ou 45 jours de délais de payement. Problème : C’était lui qui jouait le rôle de banquier pour ses clients. On doit accorder des délais de payement, pas le choix, mais pendant ce temps là on joue le banquier pour ses clients de la même manière que notre fournisseur joue le banquier pour nous. Quand l’entreprise croit, grandit, elle joue de plus en plus le banquier pour ses clients puisqu’elle vend de plus en plus à ses clients. De plus en plus de créances clients mais également de dettes fournisseurs. Le trou devient de plus en plus grand donc. Le client a dit : plus la société grandit plus je m’enfonce, il faut vendre la société ! Ce n’est pas logique mais en fait il devait financer de plus en plus de délais de payement à ses clients et donc c’était la catastrophe.
REMARQUES
Les crédits à Court Terme sont relativement chers (plus que les crédits à LT) car on finance du vent, des trous de trésorerie, et non des investissements en actifs, dans quelque chose de concret. Le risque est donc plus important et donc le taux d’intérêt est plus élevé.
Il n’est pas toujours facile de gérer sa croissance. Si quelqu’un nous achète 5000 pizzas pour demain, on va être content mais on va vite être embarrassé, comment produire 5000 pizzas pour demain ? Acheter pleins de nouveaux fours ?
è La croissance doit se gérer à différents niveaux.
EXEMPLE
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On engage du nouveau personnel : on ne peut pas engager un ingénieur par exemple uniquement 2 jours par mois.
Stock = Les stocks coutent cher, c’est de l’argent qui dort donc il faut essayer de le réduire un maximum mais on ne peut pas non plus travailler sans. Il faut les gérer au mieux mais on ne sait pas avoir zéro stocks dans la grande distribution.
Toyota n’a pas de stocks par exemple. L’entreprise attend la demande avant de produire. Il existe donc des secteurs qui ne doivent pas nécessairement travailler avec des stocks.
L’entreprise a :
ð Un besoin de financement lié à l’outil de production (immobilisé). Elle doit acheter son immobilisé. Fonds de Roulement. (FR)
ð Un besoin de financement lié au cycle d’exploitation. Faire tourner la boutique. Besoins en Fonds de Roulement (BFR).
De ceci découlent les questions suivantes :
-‐ Quelle est l’importance respective de ces besoins ? -‐ Comment les financer ? -‐ La rentabilité des capitaux mis en œuvre est-‐elle suffisante ?
QUELLE EST L’IMPORTANCE RESPECTIVE DE CES BESOINS ?
Quels sont les besoins liés au financement de l’outil de production et ceux liés au cycle d’exploitation ? Attention : déterminer des besoins n’est pas une science exacte, c’est une estimation pour voir si on ne lance pas une activité qui va nous couler. Ce n’est pas toujours facile à faire, il faut émettre des hypothèses et déterminer l’importance des différents besoins.
COMMENT LES FINANCER ?
Alternatives de financement è comment financer tout ce qu’on a vu (cours plus tard dans l’année) ? Il existe toute une série de financements, comme par exemple :
-‐ Auto financement, -‐ subventions, -‐ crédits (factoring, crédit documentaire), -‐ l’introduction en bourse,
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-‐ les placements privés (investisseurs institutionnels qui prennent des participations dans le capital de l’entreprise è Investisseurs institutionnels en opposition aux investisseurs privés comme vous et moi, les investisseurs institutionnels ont pour job d’investir).
NB : Introduction en bourse et placements privés = capital & crédits = dettes
On va voir le coût de ces différents plans de financement.
Il existe plusieurs types d’investisseurs institutionnels :
-‐ Les venture capitalists -‐ Les private equity -‐ (Les business angels) -‐ Les corporate investors
VENTURE CAPITALISTS
Capital à risque è on parle de capital à risque dés qu’on investit dans du capital, pourquoi est ce plus risqué qu’un crédit ? En cas de faillite les actionnaires sont remboursés en dernier (?), et en investissant en capital on espère toucher des dividendes et on espère faire une plus-‐value sur les actions mais rien n’est sur.
PRIVATE EQUITY (PE)
Un fond de Private Equity au départ c’est comme si c’était un pot vide dans lequel toutes sortes d’investisseurs vont mettre de l’argent pour constituer un fond. Une fois que c’est fait, ce fond va prendre des participations dans différentes entreprises et au bout de quelques années il va revendre ces participations en espérant faire une plus-‐value et cette dernière ira aux gens qui ont participé au début. C’est vraiment du capital à risque puisque si on ne fait pas de plus-‐value on a perdu notre temps et notre argent ! La société Private Equity est une société à part entière dont c’est l’activité de faire des investissements de ce genre dans le but d’en tirer une plus-‐value.
BUSINESS ANGELS
On les met un peu entre parenthèses parce que ce sont des investisseurs qui ont réussi dans le métier. C’est quelqu’un qui a constitué sa société il y a plusieurs années, ca a super bien marché et puis il a revendu sa société et maintenant il est riche. Il fait profiter des entreprises des capitaux dont il dispose et de son expérience. Il aura sa place au conseil d’administration, ce qui lui permettra de prendre des décisions stratégiques pour l’entreprise afin de gérer l’utilisation des capitaux. On les met entre parenthèse parce que ce n’est pas vraiment une institution au sens premier du terme, ce sont des personnes isolées. Il existe des réseaux de business angels (exemple : b-‐angels). Wealthy individuals = individuels en bonne santé financière, quelqu’un qui a bien réussi et a des fonds à investir.
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CORPORATE INVESTORS
Quand on fait des placements privés on peut aussi aller voir des corporate investors. Qu’est ce que c’est ? Une entreprise du même secteur qui pourrait prendre une participation dans le chef de la société qui cherche des fonds.
REMARQUES
Placement privé
Un placement privé ca veut dire que c’est une opération qui n’est pas à caractère publique. Ca ne s’adresse pas aux investisseurs privés.
On ne s’adresse pas à l’ensemble du public et donc on ne doit pas soumettre l’opération à une autorité qui contrôle. C’est du bilatéral entre une entreprise qui cherche des capitaux et un private equity par exemple, et donc on ne va pas protéger le PE, c’est son job !
Une opération à caractère privé ne s’adresse pas au public et une opération à caractère publique ne s’adresse pas au privé ! è Une opération à caractère privé c’est par exemple entre deux entreprises.
Opération à caractère public
Une opération à caractère publique c’est par exemple une introduction en bourse. Lors d’opérations à caractère public il y a une nécessité d’un prospectus approuvé par la FSMA. FSMA = Autorité de contrôle qui protège les investisseurs et qui intervient lors des opérations à caractère public. Elle ne fait pas un audit de la société, un audit des comptes (audit fait au moment de l’introduction en bourse = Due Diligence : c’est une analyse en profondeur de la société), la FSMA contrôle que toutes les informations se trouvent dans le prospectus lors de l’introduction en bourse, de l’opération à caractère public. Elle ne donne pas son avis.
Dans le prospectus lors d’une introduction en bourse il y a des dizaines de page sur les facteurs de risque, si la FSMA n’était pas derrière, ces sociétés ne feraient pas ces dizaines de pages. La FSMA est la pour protéger l’épargne publique lors d’une introduction en bourse.
LA RENTABILITE DES CAPITAUX MIS EN ŒUVRE EST-‐ELLE SUFFISANTE ?
è Comment déterminer le coût des fonds empruntés ?
Via les intérêts demandés par la banque. On regarde quelles sont les charges financières que l’entreprise paye par rapport à sa dette.
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Coût des fonds propres (Cost of Equity) : Cout pour celui qui le paye et taux de rendement attendu pour celui qui le touche.
𝑘! = 𝑅𝑓 + 𝛽(𝑅! − 𝑅𝑓)
Ø Ke = taux de rendement attendu par les actionnaires. Ø Rf = Taux sans risque Ø Β = Risque propre à l’entreprise Ø Rm = Rendement du marché
Je veux au moins le taux sans risque + la prime de risque (pour rémunérer le risque qu’on prend). Je veux une prime de risque (= excess return en anglais => rendement que j’ai en plus du taux sans risque si j’investis dans un portefeuille de marché) RM c’est Return of the Market, le rendement du marché.
On multiplie cela par le bêta qui est le risque propre à l’entreprise.
Un β de 1 signifie que mon entreprise évolue comme le marché. Le marché se casse la gueule, mon entreprise aussi.
Un β de zéro signifie que mon entreprise est indépendante du marché. Un β de zéro signifie que quoi qu’il se passe dans le marché cela n’a pas d’influence sur mon entreprise, c’est donc normal qu’on ne reçoive pas de prime de risque (voir formule).
è Comment trouver le β ?
Je regarde si je ne peux pas trouver le β du secteur avant tout. Si je ne le trouve pas parce que par exemple mon entreprise est dans une niche, je vais constituer un échantillon d’entreprises comparables à la mienne et faire une moyenne.
On va se servir du cout des fonds propres pour actualiser les flux de revenu futurs et donc ca va avoir un impact considérable sur la valeur de l’entreprise.
è Si on vend notre entreprise, comment va t on calculer la valeur de l’entreprise ?
En actualisant les Cash Flow futurs. On fait un tableau de CF et on actualise les flux de revenus que l’on va générer dans le futur. Si on actualise au mauvais taux on n’aura pas la bonne valeur.
On doit avoir un taux d’actualisation qui correspond au niveau de risque des projets dont on parle.
è Comment vais-‐je me financer ?
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Les Fonds Propres et les fonds empruntés ne coutent pas la même chose. Je vais regarder comment je vais financer mes besoins, il faut regarder le cout de chacun des deux et les possibilités. Lequel des deux est le moins cher en général ? Les fonds empruntés. Pourquoi ?
Les fonds propres coutent en général plus cher que les fonds empruntés à cause du risque. Les actionnaires prennent plus de risques que les banquiers.
Fonds empruntés : argent qui vient de la banque, on le rembourse au fur et à mesure avec un intérêt. Le rendement des actionnaires est un rendement ESPERE, pas assuré (sinon on n’appellerait pas cela du capital à risque).
è Pourquoi un banquier ne veut pas prendre de risque, financer une entreprise qui commence ? Pour accorder du crédit, la banque regarde l’historique, les flux de trésorerie effectivement réalisés, pas les potentiels, les futurs.
Si on nous accorde un crédit à du 4% et que ca se passe super bien, qu’on explose en quelques sortes les scores, on va quand même donner 4% au banquier, pas 15% parce que tout à coup on est devenu riche. Si on se plante au contraire, on va donner 0% au banquier. Le banquier ne prend donc pas de risque parce qu’il n’est pas rémunéré pour, si on se plante il ne gagne rien, il perd même à la limite alors que si on gagne, il ne recevra pas plus que prévu.
è Que me coutent mes fonds empruntés et que me coutent mes fonds propres ?
Ø Les fonds propres me coutent le prix du cost of equity (Ke). Ø Les fonds empruntés me coutent le prix du cost of debt (Kd), l’intérêt.
Une entreprise qui a assez de flux de trésorerie peut négocier son taux.
NB : Quand on a un crédit hypothécaire sur une maison en tant que personne physique, on peut le déduire à raison d’un certain pourcentage mais pas en totalité tandis qu’en entreprise on peut le déduire en totalité. Pour cette raison il est intéressant d’acheter avec des crédits car on peut ensuite profiter de la déductibilité fiscale.
è Pourquoi ne peut on plus prendre des fonds empruntés à partir d’un moment donné malgré qu’ils coutent moins cher ? Pour mes ratios financiers, si on a un niveau d’endettement très élevé on ne voudra plus nous prêter.
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1. LA TRESORERIE D’EXPLOITATION
Trésorerie d’exploitation : Tout ce qui est lié à l’activité de l’entreprise. On va voir différentes manières de calculer le Besoin en Fonds de Roulement (BFR).
4 METHODES DE CALCUL DU BFR :
-‐ Décaissements réalisés – encaissements réalisés -‐ Méthode des délais -‐ Méthode comptable -‐ Méthode faisant le lien entre le bilan et le compte de résultat
1. DECAISSEMENTS REALISES – ENCAISSEMENTS REALISES
Différence entre les décaissements réalisés et les encaissements réalisés.
EXERCICE
Soit une entreprise caractérisée par les opérations d’exploitation suivantes :
Ø Achats mensuels : 4 millions payables à 30 jours fin de mois Ø Salaires mensuels : 1 million Ø Ventes mensuelles : 5 millions payables à 60 jours fin de mois
o La vente est réalisée durant le mois qui suit celui de l’achat
Faire un tableau avec les décaissements et les encaissements pour la première année, sur base mensuelle.
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PLAN DE TRESORERIE
Janvier Février Mars Avril Mai à décembre
Décaissements
Achats +4 +4 +4 +4
Salaires +1 +1 +1 +1 +1
Encaissements
Ventes -‐5 -‐5
VAR BFR 1 5 5 0 0
BFR 1 6 11 11 11
Au niveau des achats : décaissements à partir de février. Pourquoi pas à partir de Janvier ? On n’est pas en comptabilité, si cela avait été le cas, on aurait eu une facture mensuelle en janvier mais ce n’est pas le cas, on paye nos achats en février.
NB : 30 jours fin de mois = Si on achète le 1er par exemple il faut payer 30 jours à partir de la fin du mois.
Nos salaires on les paye en janvier, si on les payait en février ca voudrait dire que les employés ne sont pas payés en janvier. Les salaires sont donc pris en compte dés janvier.
Les ventes sont à partir d’Avril car 60 jours fin de mois et 1 mois après l’achat. Quand j’achète en janvier il y a de l’argent qui rentre qu’à partir d’Avril.
Sur base des décaissements et encaissements on tente de déterminer le besoin qu’on doit financer.
Ici je calcule le besoin que j’ai. Si j’ai un besoin de 4 (millions), ce sera 4 (millions) qui sort de ma « poche ».
BFR = cumul de mes variations de BFR puisque c’est la première année.
è Pourquoi prend on la variation du BFR et pas juste le BFR ?
Pour éviter de compter 2 fois.
Si on doit acheter 10 paquets de spaghettis pour constituer notre stock à la maison (qui doit rester à 10 par la suite), si chaque paquet coute 1, on va avoir un besoin de 10. Si il nous en reste 7 parce que la première année on en utilise que 3, on va avoir un besoin de 3 pour en avoir 10, on ne va pas devoir en racheter 10, on utilise donc la variation.
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La variation du BFR est de 0 à partir d’avril car on a enfin des rentrées (qui annulent les sorties).
è Première année :
Total des décaissements 56 millions = (12 x 1) + (11 x 4)
-‐ Total des encaissements -‐45 millions = (9 x 5)
= Variation du BFR = 11 millions
= BFR (parce que c’est la première année)
è Durant toute autre année :
Total de décaissements 60 millions
-‐ Total des encaissements -‐60 millions
= Variation du BFR 0 million
Difficulté : Apprécier le BFR d’une entreprise en activité depuis plus d’une année
Pour connaître une situation de trésorerie positive, il faut un Fonds de Roulement (FR) supérieur au Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
è FR – BFR = Situation de Trésorerie
è Δ FR – Δ BFR = Δ de la Situation de Trésorerie
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Si on en un Fond de Roulement de 12 millions, on voit qu’il est mangé petit à petit par le BFR. On voit donc que FR – BFR = Situation de trésorerie
2. METHODE DES DELAIS
LES TROIS VARIABLES CLES DU BFR
Ø la date de survenance de la charge (a) – Date a laquelle on fait nos achats Ø la date de paiement de la charge (b) – date a laquelle on paye nos achats Ø la date de recouvrement de la charge (c) – quand on a vendu et que le client nous
paye
LES TROIS DELAIS INTERVENANT DANS LE BFR
-‐ le délai entre la date de survenance de la charge et la date de la vente (1)
On appelle ce délai le stock. Délai entre les achats et les ventes. C’est un délai qui est défavorable à l’entreprise puisque c’est de l’argent qui dort dans l’entreprise. J’ai acheté des marchandises mais je ne les ai pas encore vendues.
-‐ le délai entre la date de la vente et la date de l’encaissement du produit de la vente (2)
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On appelle ce délai le délai de payement client/ le délai client. C’est un délai qui est défavorable à l’entreprise.
-‐ le délai entre la date de la survenance de la charge et la date de son paiement (3)
On appelle ce délai le délai fournisseur, c’est le délai entre l’achat des marchandises et le moment où on paye le fournisseur, c’est donc favorable à l’entreprise.
è Il faut essayer de diminuer les stocks et les délais de payement client et d’augmenter les délais fournisseurs. Mais tout n’est pas négociable, il faut négocier dans une norme raisonnable.
DELAI DE STOCK + DELAI PAYEMENT CLIENT – DELAI PAYEMENT FOURNISSEUR
La somme de ces 3 délais donne le temps pendant lequel l’entreprise doit supporter la charge. Elle doit la supporter pendant toute la durée du stock et pendant le temps ou les clients n’ont pas encore payé mais tout ca c’est un peu réduit par le délai accordé par le fournisseur. C’est le cycle financier. (>< Cycle physique = le stock).
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On a ramené l’acte d’achat de manière moyenne au 15 du mois. Les achats on peut les faire à tout moment donc on ramène l’acte d’achat de manière moyenne au 15 du mois.
Si je ramène l’acte d’achat de manière moyenne au 15 du mois je vais alors faire l’acte de vente de manière moyenne au 15 du mois suivant (achat le 15/01 è vente le 15/02). Si les gens payent à 60 jours alors ils payent le 30, 2 mois plus tard (è payement le 30/04).
On a un stock d’un mois.
On doit supporter 4 millions pendant 2 mois ca nous fait donc un BFR de 8 millions.
2,5 : si on achète le 15 janvier, on va vendre à partir du 15 février et les gens vont payer le 30 avril et donc ca fait bien 2 mois et demi.
Mon BFR devrait être de 11, pourquoi on n’a que 8 ? Il manque les salaires. On doit supporter 1 million de salaire pendant 3 mois (on ramène également l’acte de « travail » de manière moyenne au 15 du mois). Si les gens commencent à travailler le 1er janvier, le 2, le 31 etc. et donc on ramène l’acte de manière moyenne au 15 du mois. C’est comme si les gens nous accordaient 1 demi mois de délai de payement. (Cf. slide suivant)
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Il y a des gens qui vont bosser le 1 janvier, le 2 janvier, le 30 janvier, je vais donc leur accorder un délai de 0,5 mois. Ici on est dans le chef du fournisseur de travail.
On ne réalise pas cette méthode dans les sociétés car il faut le faire pour tous les postes de coûts. Donc impossible de mettre ça en place. Ici c’est pour montrer les charges que l’entreprise supporte.
On ramène le salaire au 15 du mois. Ici on doit supporter 1 million de salaire pendant 1 mois + 2 mois et demi – 1 demi moi (délai que les travailleurs nous accordent puisque 15 du mois).
3. METHODE COMPTABLE
Capitaux nécessaires pour financer les besoins liés aux :
ð Terrains ð Locaux ð Matériel ð Stocks (dû au décalage entre le moment de l’achat et le moment de la vente) ð Clients (dû au décalage entre le moment de la vente et le paiement de la vente)
Ces besoins sont diminués des :
ð Fournisseurs (dû au décalage entre le moment de l’achat et le paiement de l’achat) ð Dettes salariales, sociales et fiscales (dû au décalage entre le moment de la
survenance de la charge et le paiement de celle-‐ci)
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LA VUE COMPTABLE DU BFR
Le bilan d’une entreprise nous restitue l’image de son équilibre (déséquilibre) financier par le biais de ses trois composantes :
(1) Le fonds de roulement
(2) Le besoin en fonds de roulement
(3) La situation de trésorerie
L’erreur résulte du caractère approximatif de la méthode comptable du calcul du BFR.
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Les stocks et les créances d’exploitation recoupent les charges non encore recouvrées, tandis que les dettes d’exploitation renseignent les charges qui n’ont pas encore été payées.
L’estimation ainsi faite du BFR peut se révéler erronée car :
ð en raison des méthodes d’évaluation admissibles, les stocks ne sont pas nécessairement évalués au prix de revient complet
ð les créances d’exploitation incluent un bénéfice et surévaluent d’autant les charges non encore recouvrées.
4. METHODE FAISANT LE LIEN ENTRE LE BILAN ET LE COMPTE DE RESULTATS
L’évolution du bilan étant décrite par le compte de résultats, voyons l’information complémentaire qui peut être obtenue par l’analyse de ce dernier.
LIAISON DU COMPTE DE RESULTATS ET DU BILAN
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Trésorerie d’exploitation : tout ce qui est lié à l’activité de l’entreprise.
Comment est-‐ce que je finance mon entreprise, quels sont les moyens de se financer dans une entreprise (différents types de crédit) en fonctions de caractéristiques données. (Attention : tombé à l’examen).
Rappel : Placements privés : pour les investisseurs institutionnels (>< investisseurs privés).
Rappel : exemple
Soit une entreprise caractérisée par les opérations suivantes:
Ø Achats mensuels : 4 millions payables à 30 jours fin de mois Ø Salaire mensuels : 1 millions Ø Ventes mensuelles : 5 millions payables à 60 jours fin du mois (la vente est réalisé
durant le mois qui suit celui de l’achat)
Vente réalisée dans moi qui suit celui de l’achat = c’est un stock que je dois supporter, le stock c’est de l’argent qui dort.
Ici on doit avoir un BFR de 11.
Problème de la méthode numéro 1: on repart du BFR de la première année et on regarde la variation entre les années successives. Si notre entreprise existe depuis 20 ans ce n’est pas possible de faire ca, de repartir de la première année pour voir les variations.
Situation de trésorerie : fond de roulement – BFR = situation de trésorerie.
Rappel sur la Méthode des délais. Permet de voir la durée pendant laquelle l’entreprise doit supporter la charge, le poids du stock. L’entreprise donne à ses clients X mois de délais de payement, donc l’entreprise doit supporter la charge pendant ces 2 mois là, etc.
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IL EXISTE 4 METHODES DE CALCUL DU BESOIN DE FOND DE ROULEMENT
1. Décaissements réalisés – encaissement réalisés 2. Méthode des délais 3. Méthode comptable 4. Méthode faisant le lien entre le bilan et le compte de résultats
3. LA METHODE COMPTABLE
Capitaux nécessaires pour financer les besoins liés à des achats de matériel. Besoin de capitaux pour financer les stocks, les clients, etc. :
Ø Terrains Ø Locaux Ø Matériel Ø Stocks (dû au décalage entre le moment de l’achat et le moment de la vente) Ø Clients (dû au décalage entre le moment de la vente et le paiement de la vente)
Ces besoins sont diminués des :
Ø Fournisseurs (dû au décalage entre le moment de l’achat et le paiement de l’achat) Ø Dettes salariales, sociales et fiscales (dû au décalage entre le moment de la
survenance de la charge et le paiement de celle-‐ci)
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Ce slide sert à remettre en mémoire le tableau emploi/ressources.
Structure d’un bilan et d’un compte de résultat par exemple pour une holding de participation (holding au dessus d’une série de participations financières.)
On reçoit des intérêts et dividendes sur les actifs financiers qu’on détient à l’actif du bilan dans une holding de participation.
NB : Les Fonds Propres ne coutent pas moins cher que les Fonds Empruntés.
Comment calculer le cout des Fonds Propres ?
Taux sans risque + Beta x (Taux du marché – taux sans risque)
Cout des fonds propres = rendement attendu par les actionnaires. C’est un synonyme, l’un est pour celui qui le paye (cout) et l’autre pour celui qui le gagne (rendement).
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Structure d’une société active dans le secteur immobilier. Société immobilière qui détient des immeubles à l’actif et qui va en retirer des loyers (produits dans compte de résultat). On ne sait pas comment on va rémunérer les capitaux propres. Ils ne sont rémunérés que si l’entreprise fait du bénéfice.
LA VUE COMPTABLE DU BFR
Le bilan d’une entreprise nous restitue l’image de son équilibre (déséquilibre) financier par le biais de ses trois composantes :
(1) Le fonds de roulement
(2) Le besoin en fonds de roulement
(3) La situation de trésorerie
Ici on a une notion plus comptable du BFR. Ici 3 composantes pour nous donner une image précise de l’équilibre ou déséquilibre financier d’une entreprise (1), (2) et (3).
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Ici on retrouve les chiffres du slide précédent à coté de différents postes.
Au niveau de l’actif, des emploirs : Stocks, créances commerciales et autres créances d’exploitation font partie du BFR, les Immobilisés font partie du FR et les avoirs financiers à court terme font partie de la situation de trésorerie. Idem pour les ressources. (cf. numéros à coté des postes).
Encaissements et décaissements encore à effectuer. Cf. exemple plus haut.
Je vends pour 5 millions par mois et j’accorde 2 mois de délais de payement donc ca fait bien 10 millions en Clients.
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Etc.
Ici on a un BFR de 10 millions or il devrait être de 11 millions.
L’erreur résulte du caractère approximatif de la méthode comptable du calcul du BFR.
Les stocks et les créances d’exploitation recoupent les charges non encore recouvrées, tandis que les dettes d’exploitation renseignent les charges qui n’ont pas encore été payées.
L’estimation ainsi faite du BFR peut se révéler erronée car (l’erreur peut provenir de 2 raisons) :
ð en raison des méthodes d’évaluation admissibles, les stocks ne sont pas nécessairement évalués au prix de revient complet
1ère erreur :
Les stocks ne sont pas toujours évalués au prix de revient. Ici on a mis les 4 millions d’achat de stocks en stocks. Que manque t il dans le stock pour tenir compte d’un prix de revient complet ? Les salaires d’1 million. Ici on a pris 4 millions alors qu’on aurait du prendre 5 millions pour évaluer le stock au prix de revient complet.
La méthode comptable est approximative, en prenant les stocks comme on l’a fait, on a sous estimé le besoin que l’entreprise doit financer qui est de 11 millions et non pas 10 pcq on a pas tenu compte des salaires. On doit faire une correction qui consiste à prendre les stocks au prix de revient complet. Ca ne nous a pas couté que 4 millions mais bien 5 pcq ca nous a aussi couté le salaire. STOCKS + SALAIRES. Si on loue une un local pour entreposer nos stocks on devra aussi le prendre en compte. Tout ce qui correspond aux besoins de l’entreprise.
ð les créances d’exploitation incluent un bénéfice et surévaluent d’autant les charges non encore recouvrées.
2ème erreur : (pas le cas ici mais important à comprendre)
Créances d’exploitation incluent parfois un bénéfice. Ici on est dans le cas d’une société qui ne fait ni gain ni perte mais on verra dans les exercices futurs qu’on doit prendre les
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créances client sans la marge commerciale. Pourquoi calculer un BFR en prenant les créances clients sans la marge commerciale ?
Ca n’a pas de sens de dire que l’entreprise doit financer sa marge. On se prend une marge si la situation financière le permet. On ne va pas prendre un crédit à CT pour financer sa marge. On ne va pas payer du crédit court terme pour financer le bénéfice qu’on veut prendre.
Dans cet exemple ci, l’E ne fait donc ni gain ni perte mais si elle avait vendu pour 6 millions, elle aurait une marge de 2. Ca n’aurait pas été juste, j’aurais du faire la correction et corriger le 12 en 10 même si j’ai vendu pour 10. Je ne vais pas calculer le BFR en tenant compte de la marge que je vais me mettre dans la poche. On calcule le BFR pour savoir ce que l’on doit financer, on ne va pas financer notre marge. On va pas aller à la banque et dire qu’on a besoin de 13 millions pour faire tourner notre activité (plutôt que 11) pcq on souhaite faire 2 millions de marge, c’est insensé. Il est donc normal de prendre les créances commerciales hors marge. Il faut donc faire les corrections nécessaires.
ð Stocks bien pris en compte au cout de revient complet ? ð Créances commerciales bien prises en compte hors marge ?
1. METHODE FAISANT LE LIEN ENTRE LE BILAN ET LE COMPTE DE RESULTATS
Ici on va faire le lien entre le bilan et le CdR et cette méthode va nous donner le bon résultat avec certitude ! La méthode des délais aussi nous donne le bon résultat si on prend bien tous les postes mais ce n’est pas réalisable dans la réalité car il faudrait faire cela pour tous les comptes de charge, dans une entreprise réelle ce serait le bad. Pas réaliste. Méthode comptable donne la bonne réponse à condition de faire 1 ou 2 corrections.
L’évolution du bilan étant décrite par le compte de résultats, voyons l’information complémentaire qui peut être obtenue par l’analyse de ce dernier.
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1ère année ventes pour 55 millions (11 factures de 5 millions sur la première année puisqu’on vend durant le mois qui suit le mois de l’achat). Dans le CdR on encode les factures quand elles apparaissent.
Pour toute autre année on a les 12 factures (60 millions).
Différence entre la situation de trésorerie et la comptabilité.
Ici je suis en comptabilité, c’est un Compte de Résultat. J’encode des factures au moment ou elles apparaissent et dans cet exemple on achète en janvier et on commence à vendre en février. On a bien 11 factures de vente. En trésorerie ce n’est que 9x5 millions qui rentrent car on accorde un délai de payement mais en comptabilité ont fait 11 factures de vente.
En trésorerie on donne 2 mois de délai de payement donc on ne touche que 9 fois 5 millions puisqu’on commence à toucher en avril.
C’est la différence entre la comptabilité et la trésorerie qui sont des rentrées effectives de cash.
La compta ce sont des enregistrements de facture. Ca donne une indication de notre bénéfice mais pas d’indication sur notre situation de trésorerie. Un compte de résultat n’est pas la même chose qu’un tableau de flux de trésorerie.
Pour gérer une entreprise on a donc besoin de faire des tableaux de flux de trésorerie pour voir de combien d’argent on a besoin etc. Le compte de résultat n’est pas suffisant à gérer une entreprise.
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Dans un compte de résultat on a les factures encodées au moment ou elles rentrent. On a vendu 11 mois la première année (55 millions). En tableau de flux de trésorerie ce n’est pas vrai étant donné le délai de payement accordé aux clients, on a donc 9 x 5 millions (45 millions).
Achats : on a 11 x 4 millions. Ici on a acheté 12 fois mais on n’a pas encore payé 12 fois.
En flux de trésorerie on avait 1 mois de délai de payement et donc 44 millions et non 48.
Variation des stocks : stock final – stock initial. A la fin de la première année on avait 4 millions.
Autres années : 4 millions – 4 millions.
On se retrouve avec un excédent brut d’exploitation de MOINS 1 million, ce n’est PAS possible ! (EBDITA)
EBITDA Négatif ce qui n’est pas possible puisque l’entreprise ne fait ni gain ni perte.
RAPPEL SUR L’EBITDA :
EBIT = Résultat d’exploitation = Earnings Before Interests and Taxes. Résultat avec taxes et intérêts.
EBITDA = Langue commune à tous les financiers, à connaître ! EBIT mais aussi avant les amortissements ! Avec un compte de résultat, on fait le résultat d’exploitation + les amortissements pour trouver l’EBITDA puisque BEFORE amortissements c’est qu’il faut ajouter les amortissements. Si on fait – amortissements on enlève les amortissements 2 fois puisque EBIT c’est DEJA sans les amortissements.
Quand on compare 2 entreprises on préfère le faire par rapport à l’EBITDA parce que les méthodes d’amortissement diffèrent d’une entreprise à l’autre (dégressif ou linéaire, dans le premier cas, l’amortissement est plus important au début, etc.).
En prenant des ratios qui comprennent l’EBITDA on prend en compte le fait que les méthodes d’amortissements sont différentes en fonction des entreprises.
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Private Equity veut racheter une entreprise. Il regarde d’abord à la grosse louche à quel multiple de l’EBITDA on vend l’entreprise et il peut voir par rapport au secteur si c’est cher ou non.
LIAISON DU COMPTE DE RESULTATS ET DU BILAN
Idée : aller voir un des postes qui nous intéressent au CdR et voir son équivalent au bilan.
Ici : Ventes au niveau du compte de résultat : on a 11 x 5 (55).
Poste qui correspond aux ventes au niveau du bilan : variation de mes créances d’exploitation (Attention : variation = final – initial). Photo finale de mes créances d’exploitation : j’ai donné combien de délais de payement à mes clients ? 10 et photo initiale : 0. Donc on a bien 10 en variation.
Stocks :
ð CdR : 4 ð Bilan : photo finale : 4 – photo initiale : 4 donc on a 0.
Achats : 12 x 4 = 48
Variation fournisseurs : 44
Salaires : 12 x 1 = 12
Variations dettes salariales = 0
Chaque fois on a regardé le compte de résultat et sa contrepartie dans le bilan (Variation, donc photo finale – initiale).
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Excédent de trésorerie d’exploitation : 11 millions
= Excédent brut d’exploitation (= EBITDA)
-‐ Variation des actifs d’exploitation
+ Variation des dettes d’exploitation (dettes fournisseurs)
Variation des actifs d’exploitation
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Dans cette 4ème méthode on a regardé le CdR => EBITDA de -‐1 et pour trouver le bon BFR on doit faire le lien avec le bilan.
Ca revient au même que faire la formule suivante :
Excédent de trésorerie d’exploitation : 11 millions
= Excédent brut d’exploitation (= EBITDA)
-‐ Variation des actifs d’exploitation
+ Variation des dettes d’exploitation (dettes fournisseurs)
NB : 14 = 10 + 4 de stocks
On ne trouve pas une réponse correcte si on calcule le BFR de manière rapide, il y a des corrections à faire etc. Cette méthode est correcte.
Ici on a l’EBITDA et en dessous la variation du BFR. Selon qu’on met un point à un endroit ou l’autre, on aura un EBITDA > ou < que la variation du BFR.
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Si EBITDA > Variation du BFR : Zone de création de liquidités
Si < alors zone de consommation de liquidités
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1. LA TRESORERIE D’INVESTISSEMENT
Tout ce qui est lié aux investissements de l’entreprise (achat machines, etc.) ce n’est plus ce qui est lié à l’activité d’exploitation de l’entreprise.
-‐ investissement dans les stocks -‐ investissement dans la politique des crédits (ce que ca nous rapporte et nous coute
d’accorder des délais de payement et d’en recevoir de la part des fournisseurs) -‐ investissement dans l’immobilisé (p.m.) -‐ Levier d’investissement
INVESTISSEMENT DANS LES STOCKS
Ø Une entreprise envisage d’augmenter son stock dans une gamme de produits nouveaux, soit un investissement de 12 500 euros
Ø La rotation annuelle du nouveau stock est de 4 Ø Les achats et les ventes sont payés au grand comptant Ø La marge commerciale par rapport au prix d’achat s’élève à 40 %
On parle d’un investissement dans un nouveau stock. Est ce que cet invest est rentable ?
Ici on veut voir ce que les stocks vont nous rapporter.
Ici on va calculer un ROI.
Mode d’emploi :
• d’abord faire un petit compte de résultat :
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PRODUITS CHARGES
Chiffre d’affaires :
12.500 x 4 (stock tombe 4 fois par an) + marge commerciale de 40%
70.000 – 50.000 = Marge commerciale = 20.000 = Résultat d’exploitation
• Ensuite on va faire un petit bilan
Stocks pour 12.500. On ne met pas 12.500 x 4 dans le bilan, on a 12.500 pendant toute l’année. Besoin financier de 12.500 donc.
• On va ensuite calculer le ROI :
Combien cela me rapporte t il par rapport à ce que ca m’a couté.
Examen : le ROI est tombé 6 fois sur 9 à l’examen !!! Savoir le calculer
1ère manière :
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Résultat d’exploitation sur investissement. => 20.000/12.500 = 160%
2ème manière de calculer le ROI :
Taux de marge commerciale X les ventes sur les investissements (prendre les ventes au prix d’achat ! pour pas mettre 2 fois la marge).
40% x 4
INVESTISSEMENTS DANS LA POLITIQUE DE CREDIT
Si je lance une activité dans laquelle j’octroie des délais de payement, est ce que cet investissement est potentiellement rentable ? Est ce que ca vaut la peine de lancer cette activité avec de tels délais de payement ? On est dans le cadre d’une bonne gestion d’entreprise. Une entreprise correctement gérée est une entreprise dans laquelle on sait à l’avance si nos investissements vont être rentable. Forcément on ne peut pas tout prévoir par en tous cas en calculant à l’avance le ROI on peut directement se rendre compte si notre investissement n’a aucune chance d’être rentable.
2ème exemple : cf slide. (Presque un énoncé d’examen, ce sera pareil mais avec d’autres chiffres)
Ø Soit une entreprise qui achète pour 50 000 euros par mois Ø Les ventes se font, en moyenne, 1 mois après l’achat Ø Les clients paient, en moyenne, 2 mois après la vente Ø Les fournisseurs sont payés, en moyenne, 45 jours après l’achat. Ø Le taux de marge commerciale est de 20 % Ø Calculez les besoins financiers d’une telle entreprise.
Calculer le ROI dans ce cas ci.
• Entreprise qui achète pour 50.000 par mois • Les ventes se font, en moyenne, 1 mois après l’achat • Les clients paient, en moyenne, 2 mois après la vente • Les fournisseurs sont payés, en moyenne, 45 jours après l’achat • Le taux de marge commerciale est de 20% • Calculez les besoins financiers d’une telle entreprise
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Attention, on calcule le ROI sur une année de croisière, donc 12 mois complets, pas pour la première année car ce n’est pas représentatif du Return On Investment !
Achats : 12 x 5 = 600.000
Ventes : 12 x (50.000 + 20% de 50.000)
Ventes : 720.000
-‐ Achats : -‐ 600.000
= Marge commerciale = 120.000
= Résultat d’exploitation
BILAN
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Immobilisés : 0
Stocks : 50.000 (stock d’un mois puisque les ventes se font en moyenne 1 mois après l’achat)
Crédits octroyés : 100.000 (2 mois de délais)
Il ne faut pas mettre la marge commerciale dedans !!!
Crédits obtenus : 75.000 (1,5 mois)
=> Besoins financiers : 75.000
Ou 50.000 x (2 + 1 – 1,5 = 1,5 mois)
1,5 mois : délai. C’est comme si j’avais une charge de 50.000 euros à supporter pendant 2 mois de délai, + 1 mois de stocks mais c’est diminué un peu grâce au 1,5 mois que le fournisseur m’octroie.
Il ne reste plus qu’à calculer le ROI. Combien cela m’a t il rapporté et couté ?
120.000/75.000 = 160%
Le cycle financier d’exploitation a donc une durée de 1,5 mois (délai ente la date du décaissement et la date de l’encaissement), tandis que le cycle physique d’exploitation a une durée d’1 mois (délai entre la date de l’achat et la date de la vente).
L’investissement est par conséquent alourdi de 25 000 euros (0,5 mois) et, toutes choses étant égales par ailleurs, sa rentabilité est affaiblie.
CYCLE PHYSIQUE ici c’est 1 mois, c’est le cycle réel. On a 1 mois entre le moment ou on achète et ou on vend.
CYCLE FINANCIER ici c’est 1 mois et demi. Ca sort d’ou ? 2 mois de délai de payement client + 1 mois de stock – 1,5 mois de délai octroyé par le fournisseur.
Investissement : besoin financier que j’ai déterminé en faisant un petit bilan pour savoir ce que je dois investir dans un projet ou dans le lancement d’une nouvelle activité…
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ET LES CREDITS OBTENUS – CAS DU GRAND MAGASIN (SLIDE)
• Un grand magasin a un stock constant de 100 bouteilles d’un même alcool. En moyenne, il en vend 10 par jour.
• Le fournisseur est payé un mois après l’achat • Prix d’achat : 10,00 euros • Prix de vente : 10,05 euros • Taux de marge commerciale : 0,50% Sur prix d’achat • Le magasin est ouvert 300 jours par an, soit 25 jours par mois.
Marge commerciale : 25 x 10 x 0,05
Ventes : 300 x 10 x 10,05 30.150 (1 an)
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Achats : 300 x 10 x 10,00 …
BILAN :
Immobilisés : 0
Stocks : 1000 (10 jours)
Crédits octroyés : 0
Crédits obtenus : 2.500 (25 jours par mois)
Besoin financier : -‐ 1500. Je dois supporter une charge de 100 pendant -‐15 jours. Comment calculer le ROI de ce machin là ? Je n’ai pas de besoin à financer ici, je ne vais donc pas calculer le rendement de quelque chose dans lequel on n’investit pas.
On a un BFR négatif donc pas besoin d’investir donc on ne calcule pas de ROI. SURTOUT PAS mettre un ROI négatif. Ici c’est une activité rentable, avec un BFR négatif.
PLAN FINANCIER cf slide
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Encaissements ?
On vend 10 bouteilles par jour, 25 jours dans 1 mois, donc 10 x 25 x 10,05 pour chaque mois.
Pq faire un plan financier ? Parce qu’on ne sait pas calculer la rentabilité de cet investissement en calculant le ROI donc on fait un plan financier.
Décaissements ?
• Premier mois c’est 0 car le fournisseur est payé 1 mois après l’achat. (ici Plan Financier donc pas bilan ou compte de résultat, ici entrées et sorties effectives de cash).
• 2eme mois : 3500 = je dois d’abord constituer mon stock de 100 bouteilles à 10 euros donc ca fait 1000 euros + 25 jours x 10 bouteilles x 10 euros = 2500 donc 1000 + 2500 = 3500.
• Autres mois : on ne doit plus constituer le stock donc juste 2500 (voir calcul ci dessus)
Variation d’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE).
EBE = excédent brut d’exploitation = EBITDA
Ici EBIT = EBITDA puisque pas d’amortissement.
Ici tableau de plan financier pcq pas d’invest donc on sait pas calculer un ROI donc en faisant ce tableau on peut avoir une idée de l’excédent de trésorerie d’exploitation que cette activité, ce projet va dégager.
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EBE – VAR BFR = ETE (ici : 1650)
COLRUYT – SITUATION DE TRESORERIE
TESSENDERLOO – SITUATION DE TRESORERIE
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Dans le cadre de la trésorerie d’investissement on peut analyser … en analysant le bilan de manière intelligente.
COLRUYT TESSENDERLOO
Capitaux Propres 1252 (98,6%) 708 (98,3%)
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Dettes > 1 an 18 (1,4%) 12 (1,7%)
On peut aussi comparer les capitaux propres aux dettes commerciales
COLRUYT TESSENDERLO
Capitaux Propres 1252 (60%) 708 (66%)
Dettes commerciales 832 (40%) 363 (34%)
On regarde à chaque fois ce que représente l’un par rapport au total.
Ø 1252/1270 = 98,6% Ø 708/720 = 98,3%
Idée : comment analyser les comptes d’une société de manière intelligente ?
ð Combien l’entreprise a de fonds propres ? ð Combien l’entreprise a de dettes à LT ? ð Combien l’entreprise a de dettes commerciales ?
Je regarde le pourcentage.
Ici c’est quasiment pareil, quand c’est différent on voit bien que l’un ne fait pas beaucoup appel au crédit à LT (Colruyt l’année passée). Pourquoi Colruyt ne fait pas beaucoup appel au crédit à LT ? Car il se finance via le délai fournisseur.
Ø Analyse verticale : je reste dans la même colonne et donc je compare un poste par rapport à un autre poste. Ici par exemple on a comparé les Capitaux Propres (CP) et les fonds empruntés.
Ø Analyse horizontale : on compare sur la même ligne, donc d’une année sur l’autre.
INVESTISSEMENT DANS L’IMMOBILISE (P.M.)
C’est plus classique, on décide d’acheter une nouvelle machine et on regarde ce que ca va couter en plus et rapporter en plus.
Soit l’investissement dans un nouveau robot qui implique les variations suivantes :
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Ici on souhaite calculer la rentabilité de ce nouveau robot. On isole la rentabilité d’un nouvel investissement, mais on pourrait l’inclure dans le plan financier global de l’entreprise. Ici on trouve cela plus parlant de le calculer à part.
Ø Frais de personnel : - 40.000 parce que le robot va remplacer le personnel, on va les virer.
Ø + Ventes : 26.000 = 2000 x 13 Ø - Achats : - 16.000 = 2000 x 8
o Marge de fabrication : 10.000 = 26.000 – 16.000 Ø - Biens et services divers : - 6000 (donné) Ø - Frais de personnel : - 40.000 (donné)
o EBE : 44.000 = 10.000 – 6000 + 40.000 Ø - Dotation aux amortissements : - 25.000 = 125.000/5000 (pendant 5 ans)
o Résultat d’exploitation : EBE – dotation aux amortissements Ø + Produit exceptionnel : 1250 (année 8 - valeur de l’immobilisé donnée)
o Résultat brut : Résultat d’exploitation + Produit exceptionnel Ø - ISOC (33,99% du résultat brut)
o Résultat net : Résultat brut - ISOC
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Dans un tableau de flux financier (tableau avec entrées et sorties effectives de cash) on aurait mis les frais de personnel, car c’est une économie. On voit qu’on aura 40.000 euros de flux de trésorerie supplémentaires grâce à cette économie de frais de personnel.
Ø On peut calculer un ROI (Return On Investment)
Cela revient à calculer ce que le projet rapporte par rapport à ce que cela a couté.
Résultat d’exploitation/Investissement
Ø On peut aussi calculer la Payback Period (Période de remboursement):
Durée de recouvrement sans prendre en compte la valeur temps de l’argent. On ne tient pas compte de l’actualisation, de la valeur temps de l’argent, or les euros dans 5 ans ≠ les euros maintenant. On ne tient pas compte du risque puisqu’il est compris dans le taux d’actualisation. En outre, il y a des flux qui arrivent plus tard, après les 5 ans par exemple, or on a décidé qu’on voulait des projets rentables après 5 ans, et donc on peut laisser tomber des projets qui auraient été intéressants. C’est bien pour les petits projets, mais c’est tout.
Ø On peut calculer la VAN (Valeur Actuelle Nette)
VAN = - l’investissement + la somme des flux actualisés.
𝑉𝐴𝑁 = − 125.000+ 12.542+ 25.000
1,12 +⋯
Ici 12% est une hypothèse !
12542 : Résultat Net
Je ne prends que les projets avec une VAN positive car les projets avec une VAN négative ne sont pas rentables.
Dans quels cas je pourrais accepter des projets à VAN négative ? Quand on fait des investissements obligatoires. Quand les banques doivent par exemple s’adapter à quelque chose, parfois elles doivent faire des investissements obligatoires, par exemple des mises en place de normes de sécurité, etc. Des choses rendues obligatoires par des législations etc. Ex : normes incendies, on n’a pas le choix, c’est un investissement.
Ø On peut calculer le Taux Interne de Rentabilité (TIR ou TRI)
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Taux qui annule la VAN. Si on n’actualise pas à du 12% mais à un taux qui serait notre TIR, la VAN serait égale à zéro. C’est la marge de sécurité dont on dispose dans l’entreprise.
Parfois on en trouve plusieurs, parfois on n’en trouve pas du tout. Dans ce cas là c’est une méthode qui ne convient pas.
Le 12% dont on parle plus haut, qui est le taux d’actualisation, c’est le taux de rendement attendu par les actionnaires pour un projet de ce niveau de risque. Si ma VAN est positive avec ce taux de rendement attendu par les actionnaires, alors on accepte le projet.
Le TIR c’est le taux qui annulerait la VAN. Si c’est 25% on peut en tirer comme conclusion qu’on a une belle marge de manœuvre.
LEVIER D’INVESTISSEMENT
Levier d’investissement ≠ levier financier !!
-‐ Levier financier (cfr. trésorerie de financement) :
Lié au niveau d’endettement. Quand on parle de levier financier ca veut dire qu’on a financé par fonds empruntés. On a gagné plus en empruntant parce qu’on a fait quelque chose de plus rentable avec nos Fonds Propres. On va gagner plus que si on avait financé par FP, on a mieux rentabilisé nos fonds.
-‐ Levier d’investissement :
Lié aux amortissements Selon la méthode d’amortissement choisie, l’entreprise disposera, chaque année, d’un levier d’investissement plus ou moins élevé.
Nettement moins courant que le levier financier.
Quand on parle de levier d’investissement c’est qu’on parle d’amortissement. En fonction de la méthode d’amortissement qu’on va choisir on va bénéficier d’un levier d’investissement plus ou moins élevé. Dans les premières années si on amortit en dégressif on va amortir des plus gros montant et donc diminuer la base imposable. On peut donc faire un levier par le biais de la méthode d’amortissement qu’on va choisir.
Un levier d’investissement c’est un levier dont on bénéficie grâce aux investissements et si on investit plus vite on a un levier plus important qui va générer une économie d’impôt plus importante.
Dans le cas de l’amortissement linéaire, si on amortit 10.000 par an on va pouvoir mettre de l’argent de coté grâce à l’amortissement, car on va payer moins d’impôt.
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En dégressif on amortit 20.000 la première année, c’est plus que dans le cas du linéaire, on soustrait 20.000 de notre base imposable et donc on fait une plus grosse économie d’impôt.
Cf. exemples ci-‐dessous
AMORTISSEMENT LINEAIRE – INFLATION NULLE
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AMORTISSEMENT DEGRESSIF – INFLATION NULLE
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NB : Levier d’investissement/d’amortissement : tableau avec amortissement dégressif et linéaire :
Ici on parle de levier d’invest (lié aux amortissements).
Ces tableaux viennent d’exemples plus complexes. Ne pas aller plus loin que madame Kinon en étudiant.
On achète 5 camions, 1 par an. Au temps T je n’amortis qu’un seul camion. Comme j’amortis en linéaire ca fait 10.000 par an. Donc chaque année l’amortissement augmente de 10.000.
En T+5 j’ai suffisamment d’amortissements rien que sur l’année pour acheter un nouveau camion complet.
Levier d’investissement influencé par la politique d’amortissement.
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2. LA TRESORERIE DE FINANCEMENT
Ici on reparle des fonds propres et empruntés et ici on parlera du return on equity (rendement sur les fonds propres investis). Cb de FP on a investis dans l’E ou dans un projet et combien ca rapporte.
Dans cette troisième partie, nous allons voir :
-‐ La rentabilité des Fonds Propres (Return On Equity – ROE) -‐ Le coût des Fonds Propres (Cost of Equity -‐ Ke) -‐ Le levier financier (référence à l’endettement)
o Illustration du levier d’investissement et du levier financier par le certificat Immo-‐Beaulieu
-‐ Le coût des Fonds Empruntés (Cost of Debt-‐ Kd)
LA RENTABILTE DES FONDS PROPRES (ROE)
1ERE SITUATION : FINANCEMENT ENTIEREMENT PAR FONDS PROPRES
Ici on va calculer la rentabilité des fonds propres investis.
NB : % d’intérêt : si il y avait de la dette ce serait à du 10% mais ici pas de dette.
Comment calculer l’impôt ? 33,99% de … ?
Il y a des intérêts notionnels ici. Il faut en tenir compte car ils ont un impact sur l’impôt.
Les intérêts notionnels à la base c’est un « cadeau fiscal », ils ont décrété qu’on allait donner un cadeau à ceux qui se finançaient par fonds propres et non par fonds empruntés. Si on se finance par FP on ne peut rien déduire de la base imposable. L’idée c’est aussi d’inciter les entreprises à avoir des FP car c’est un gage de santé financière. La troisième idée c’est d’attirer des entreprises étrangères car pour une entreprise qui hésite entre s’installer dans 2 pays, elle choisira probablement celle avec les intérêts notionnels. Beaucoup d’entreprise ont profité du système en s’installant pour profiter des intérêts notionnels mais n’ont pas créé d’emploi malheureusement.
Le taux d’intérêt notionnel : 3% pour les grandes entreprises et 3,5% pour les PME (pour 2012 à 2014). Ce taux a été fortement réduit, l’année passée c’était 3,8% et 4,3%.
Notionnel = Fictif. On fait un calcul de manière fictive mais après ca devient du sonnant et trébuchant.
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Le calcul est fait sur les FP. 3,5% des FP.
12.500 x 3,5% = 437.
Ce montant va venir en déduction de notre base imposable. Elle est de 20.000, elle va devenir 20.000 – 437 = 19.563
19.563 x 33,99% nous donne l’impôt : 6.649,29.
Attention : pour avoir mon résultat net il faut bien repartir de 20.000 et pas de 19.563 ! Je dois donc repartir de mon résultat imposable !!! 19.563 ne m’a servi qu’à calculer le bon impôt mais cela s’arrête la !
Return on equity : consiste à regarder combien cela m’a couté et combien cela m’a couté. Ici 80,10%.
2EME SITUATION : FINANCEMENT A MOITIE PAR FONDS PROPRES ET A MOITIE PAR FONDS EMPRUNTES
Colonne de gauche. J’ai maintenant la moitié de mon projet financée par FP et l’autre moitié par fonds empruntés.
Charges financières : 625 : 10% de 6.250.
6250 x 3,5% = 218,5
19.375 – 218,5 = montant qui va nous servir à calculer l’impôt = 19.156,5
Et donc l’impôt (33,99%) est de 6.511,21 et on déduit cet impôt de 19.375.
Return on equity de 154,37% car moins de dividendes mais la moitié de FP par rapport à tantôt.
3EME SITUATION : FINANCEMENT ENTIEREMENT PAR FONDS EMPRUNTES
(On lit toujours de droite à gauche)
Ici pas des Fonds Propres donc pas d’intérêt notionnel !
Ici c’est un nouveau projet et on calcule la rentabilité des fonds propres investis dans ce projet. On ne va pas financer une entreprise à 100% par fonds empruntés et pas du tout par fonds propres, c’est comme cela qu’on voit qu’on est dans le cas d’un projet.
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Le bon ROE est de 5,84%. On regarde quel est le montant de dividende qu’on va toucher en plus en investissant dans ce projet là et en le finançant par fonds empruntés ou fonds propres.
Quand on compare la colonne 1 à la colonne 2, combien de dividendes va t on toucher en plus ?
9.647,84 – 9.282,66 = 365,18 de dividendes en plus. 6250 investis en plus (FP). = 5,84%.
Pour passer de la colonne 2 à la colonne 3, on a 365,18 de dividendes en plus. Rentabilité : si on investit plus de fonds propres, le montant qu’on investit en plus nous rapporte des dividendes en plus.
Pour passer de la colonne 1 à la colonne 3 on a 2 x 365,18 (730,36) de dividendes en plus et on a investit 12.500 en Fonds propres (et 0 en fonds empruntés). Rentabilité sur nos fonds propres. 730,36/12.500 = 5,84%
Donc la rentabilité réelle des FP investis dans ce projet là est de 5,84%. Donc ce qu’on a fait avant de faire le 5,84% n’aurait été juste que si on avait l’entreprise dans sa globalité, mais ici ce n’est pas le cas car on aurait une entreprise qui se finance uniquement par fonds empruntés ce qui n’est pas possible !
LE COUT DES FONDS PROPRES
Ici on va calculer le cout des fonds propres pour l’entreprise.
Si on veut distribuer un dividende net de 8 à nos actionnaires, quel est le résultat d’exploitation qu’on va devoir générer ? 10,67.
(IPP 25% = précompte) => On fait 10,67 x 0,75 pour trouver 8. Donc 8/0,75 pour trouver 10,67.
On veut essayer de généraliser. Pour distribuer 8 de dividende, le résultat d’exploitation à générer, avec les taux d’intérêt notionnels actuels, il faudra générer un revenu de 14,36 (un peu moins du double).
In fine ce que je voudrais faire c’est pouvoir remplacer 8 par n’importe quel chiffre, isoler le 8 pour avoir une formule qui nous permettrait de partir de n’importe quel dividende.
Comment calculer de 8 à 14,36 ? Il y a les intérêts notionnels donc ce n’est pas facile. Si il n’y avait pas les intérêts notionnels on ferait 8/0,6601 et on trouverait le bon résultat.
Le dividende net = dividende brut x 75% car on paye 25% de précompte.
Le dividende brut = résultat avant impôt – impôt des sociétés (ISOC).
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Je transforme l’ISOC en (résultat avant impôt – intérêts notionnels) x ISOC
Je fais donc dividendes nets – (Intérêts notionnels x 0,3399 x 0,75) = Résultat avant impôt x (1 – 0,3399) X 0,75.
J’aurai besoin de mon résultat avant impôt. Je commence à changer les trucs pour isoler mon résultat avant impôt dans l’équation.
Je déplace les intérêts notionnels, mais ils sont multipliés par 0,3399 et 0,75. Il me reste résultat avant impôt x 0,75 – résultat avant impôt x 0,75 x 0,3399 ( ?????). Je mets résultat avant impôt en évidence, ensuite je l’isole.
Résultat avant impôt =
𝐷𝑖𝑣𝑖𝑑𝑒𝑛𝑑𝑒𝑠 𝑛𝑒𝑡𝑠 − (𝑖𝑛𝑡é𝑟ê𝑡𝑠 𝑛𝑜𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑠 𝑥 0,3399 𝑥 0,75)0,75 𝑥 0,6601
Si l’actionnaire souhaite une rémunération nette de X%, combien il en coute à l’entreprise ? (cf slide).
Pour distribuer du 8 euros je dois générer du 14,36 euros de résultat. Si on veut mettre cela en %, si on veut distribuer du 8% alors…
Morceau qui correspond à l’économie due aux intérêts notionnels : 1,8021%
Grâce aux intérêts notionnels, l’entreprise ne doit pas générer du 16 mais seulement du 14 pour pouvoir distribuer un dividende de 8.
En % parce qu’on veut in fine définir un pourcentage de dividende distribué. Sur une base 100, pour distribuer un dividende 8, je dois générer un résultat qui est un peu moins que le double de 8. L’économie due aux intérêts notionnel est considérable, sans ce on aurait du générer un résultat de 16 pour pouvoir distribuer du 8 !
Intérêts notionnels à calculer sur base de 100.
LE LEVIER FINANCIER
Si je finançais cette histoire intégralement par fonds empruntés au taux d’intérêt de 10%, qu’est ce que cela changerait ? Pas d’intérêts notionnels donc 14,36 – charges financières de 10. Résultat imposable de 4,36. Etc.
Pas d’intérêt notionnel donc aucun problème pour aller du bas vers le haut.
Si je place mes FP en dehors de l’entreprise (0% de FP investis), donc même quand on ne met pas du tout de FP ca nous rapporte quand même qqch. Si on peut placer les FP en dehors de l’E au même taux que le taux de dividende que l’entreprise nous donnerait (ici
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8%), au final ca nous rapporte plus que d’investir en FP, car on aurait du 8% + 2,16 (et ce malgré les 10 de charges financières).
Si on emprunte 100% ca nous rapporte quand même un dividende, même avec des charges financières de 10, car l’argent emprunté va quand même permettre de générer un résultat d’exploitation de 14,36. A montant égal (100) que les 100 vienne de notre poche ou de la banque ca générera le même résultat d’exploitation, ca ne change rien pour l’activité de l’entreprise.
Si je trouve un endroit ou je peux placer à du 8% (impossible actuellement), on a en plus les 2,16 et donc c’est intéressant. Amélioration de 27% de la rentabilité de mes fonds propres.
Principe de l’effet de levier : est ce que je peux avec mes fonds empruntés avoir un rendement ( ?) plus intéressant ?
NB : La proportion économisée est toujours la même.
ILLUSTRATION DU LEVIER D’INVESTISSEMENT ET DU LEVIER FINANCIER PAR LE CERTIFICAT IMMO-‐BEAULIEU
Immo-‐Beaulieu est une SA qui émet des certificats immobiliers. Plutôt que d’investir en direct dans l’immobilier (acheter un immeuble), ce qui demande beaucoup de capitaux et fait qu’on met « tous nos œufs dans le même panier » et qu’on ne diversifie donc pas notre risque, on peut investir dans des certificats immobiliers. Cela nous permet d’investir de manière indirecte dans plusieurs bâtiments. Papier qui nous donne le droit de bénéficier d’une partie des loyers, etc. bénéfices que la société va faire sur les loyers, etc. (Marché peu liquide.).
NB : on n’est pas actionnaire de la société, acheter des certificats immobiliers c’est comme prêter de l’argent à Immo-‐Beaulieu pour investir dans des immeubles.
SICAV : Panier d’action, on peut rentrer/sortir quand on veut. Capital augmente/diminue selon achats ou ventes de participations dans la SICAV. Comme c’est une société on est actionnaire. On n’est pas actionnaire des différentes sociétés composant le panier, on est actionnaire de la SICAV. But d’investir dans une SICAV: diversifier le risque. C’est plutot un produit bancaire que boursier, c’est plus souvent composé par la banque, même si coté. Il existe énormément de SICAV.
SICAF : à capital fixe. Ici on ne peut pas rentrer et sortir comme on veut.
SICAFI : Capital Fixe Immobilier. Toujours coté en bourse.
Société Immobilière : ≠ SICAFI mais société anonyme qui a émis des certificats immobiliers.
Ici dans l’exemple on parle de milliers de francs belges.
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Fonds Propres : mis par les actionnaires. Ici 1.250.000 BEF investis.
Les détenteurs de certificats immobiliers ne sont PAS des actionnaires donc on ne leur paye pas de dividendes. Les fonds empruntés au détenteurs de certificats : 3.519.000.000 BEF.
ð 351.900 titres émis à 10.000 FB/titre.
Les actionnaires mettent les FP et avec ca ils peuvent constituer une SA et récolter 3 milliards de BEF. C’est énorme.
Avec ces 3 milliards ils vont acheter des terrains, construire des bâtiments, etc. qui vont rapporter de l’argent.
On a donc d’une part les actionnaires et d’autre part les détenteurs de certificats immobiliers qui ont prêté de l’argent à la société.
Ici c’est en FB et plus en milliers.
On se retrouve avec un montant à répartir de presque 277 millions de FB.
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L’idée c’est qu’on va rétribuer les détenteurs de certificats immobiliers chaque année avec un montant qui vient des amortissements. La seule inconnue est le montant de l’intérêt. On connaît tout le reste donc on peut déduire ce montant en faisant le calcule
ð Montant à répartir vient du compte de résultat. ð Les 2 lignes suivantes viennent des amortissements. ð Montant à donner aux actionnaires = 3% du montant à répartir, c’est une donnée
contractuelle.
Ø 73.388.724/351.900 = 209 BEF
Amortissement sur les constructions/nombre de certificats émis : on rétribue les détenteurs en fonction des amortissements donc ce qu’ils reçoivent c’est 209.
Ø 92.040.510/351.900 = 262 BEF Ø 99.418.770/351.900 = 283 BEF
Ø 209 + 262 + 283 = 754 BEF
Chaque année, quelqu’un qui a investi 10.000 va toucher 754 BEF, ce qui donne du 7,5%, c’est un bon rendement !
Ce ne sont pas les amortissements qui arrivent dans la poche, mais c’est le mode de calcul. Rétribution sur base +/-‐ du montant des investissements. Dans ce genre de société, on a intérêt à ce qu’il y ait des achats de nouveaux bâtiments pour les détenteurs de certificat (car augmentation des amortissements du coup).
On n’a pas encore parlé de ce qui se passait quand les détenteurs revendent leurs titres.
Que vont toucher les actionnaires ?
On dit que 8.308.701 BEF vont aux actionnaires, mais ce n’est pas du net, il faut payer l’impôt et le précompte mobilier.
8.308.701
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-‐ 40% (ISOC de l’époque)
= 4.985.220
-‐ 25% (précompte mobilier)
= 3.738.915
Ca donne quand même presque du 300% de rendement.
NB : Ici on est dans l’exemple d’une année puisque compte de résultat.
La plus-‐value va venir de la revente du bâtiment. Cette revente permet de rémunérer
(Notes Schocky)
Savoir expliquer, par exemple sur base d’un exemple chiffré, ce qu’est un levier financier (ou levier d’investissement).
Trackers : (≠SICAV) (pas sujet d’examen pour ce cours)
Il existe des produits financiers particuliers, ce sont des montages financiers.
Produit financier coté en bourse, manière de diversifier. Acheter un tracker = acheter un produit qui représente par exemple un panier d’action. On peut acheter un tracker sur le BEL20 : micro-‐morceaux … Tracker : équivalent d’un morceau de titre. Mais on ne peut pas passer un ordre de bourse pour acheter une demi action, mais on peut acheter un tracker qui va nous donner un portefeuille dans lequel il y a l’équivalent d’une demi action, ou autre.
≠ SICAV car le tracker c’est un titre à part entière, il représente un portefeuille mais c’est coté en continu en bourse. On suit un indice donc c’est de la gestion passive alors qu’une SICAV c’est de la gestion active, on doit payer un suivi ( ?). On peut acheter et vendre des tracker sur le marché secondaire.
Intérêt ? On veut un portefeuille diversifié comme le BEL20, comment faire sans tracker ? Si on achète une action de chaque, on n’a pas un portefeuille diversifié comme le BEL20 car pas la même pondération, il faut tenir compte du poids de chaque action dans le BEL20 => Garder la proportion.
Principe de souscription et rachat ? Tracker coté en bourse, on peut acheter et vendre sur le marché secondaire. MAIS le tracker suit le niveau de l’indice, c’est +/-‐ garanti. Comment faire pour que ca suive l’indice ? Si c’est coté en bourse, cours de bourse vient de l’offre et la demande et ce niveau n’a rien à voir avec le niveau de l’indice. Si beaucoup de trackers mis en vente, diminution du prix, pas lié à l’évolution de l’indice ! Comment corréler le niveau du
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tracker avec le niveau de l’indice ? Système adressé aux professionnels qui vient en plus du marché secondaire : système de souscription et rachat.
Rachat :
Tracker coté 10 euros en fonction de l’offre et la demande. Niveau du tracker = fraction du niveau de l’indice, ainsi c’est moins cher et donc plus liquide. Si l’indice vaut 1000 points on va par exemple mettre des trackers à 10 euros sur le marché. Donc tracker à 10 euros, et on voit que l’indice est à 1200 points, donc 12. Donc le tracker n’est pas cher puisque cote 10 mais représente un indice qui vaut 12. Professionnels vont donc acheter des trackers à 10 sur le marché secondaire puis retourne sur le marché primaire et échangent leurs trackers contre les actions sous-‐jacentes de l’indice (BEL20 par exemple). Donc le pro n’a plus les trackers mais les actions sous-‐jacentes. Il va les vendre à 12 sur le marché secondaire (puisque indice à 1200 points). Que se passe t il si tous les pro achètent des trackers à 10 ? Le prix monte. Le prix des actions lui diminue lorsqu’ils revendent les titres, et donc on va retrouver un équilibre entre 10 et 12.
Souscription :
Indice à 12, mais trackers à 13. Que se passe t il ? Le professionnel va acheter des actions (toujours ce qui est le moins cher des 2). Il va sur le marché primaire et échanger les actions contre des trackers, il va souscrire à des trackers pour ensuite les revendre à 13 sur le marché des trackers. Cours des actions monte de 12 vers 13 et cours des trackers diminue de 13 vers 12 et on retrouve un équilibre.
Un indice évolue en fonction de l’évolution de ses composantes. Si on achète en masse toutes les actions du BEL20, le cours de ces actions va monter et donc l’indice va monter.
Marché primaire : marché de l’émission des titres. Une société y retourne pour une nouvelle émission de titres.
Soulte = cash. Ca ne tombe pas exactement juste. Si on a un seul tracker sur le BEL20, ca représente donc 20 titres. On ne va pas nous donner 20 titres, ca ne tombe pas juste. Si on a 100 trackers, ca correspond à des virgules, ex : 13,… et donc on va nous donner un nombre entier d’actions et un reste en cash.
…
LE COUT DES FONDS EMPRUNTES
On a vu le cout des fonds propres, l’effet levier (rentabilité des fonds empruntés), maintenant on va voir le cout des fonds empruntés.
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Prime : annuité.
Montant emprunté =
𝐴𝑛𝑛𝑢𝑖𝑡é 𝑥 1 − (1 + 𝑖)!!
𝑖
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3. LE TABLEAU DE FINANCEMENT
Savoir faire un tableau de financement à l’examen !
Résultat d’exploitation (EBIT) lié au core business de l’E, aux activités de base
+ Amortissements
= Excédent Brut d’Exploitation (EBITDA)
-‐ Variation du BFR (lié à l’exploitation de base de l’entreprise, stocks, clients, etc.)
= Variation Trésorerie d’Exploitation
On fait – variation du BFR car c’est un besoin. Variation positive = besoin de plus d’argent, plus de stocks par exemple, donc sortie de cash dans mon entreprise. Donc – une variation positive, c’est bien une sortie de cash, mais si c’est – une variation négative, c’est une entrée de cash.
-‐ Acquisitions
+ Cessions
= Variation Trésorerie d’investissement
Sorties : acquisitions & Entrées : cessions
Variation du capital
+ Variation Dettes à plus d’un an
-‐ Charges financières
-‐ ISOC
-‐ Dividendes
= Variation Trésorerie de financement
Ici on va avoir des variations du capital d’une année à l’autre. La première année on va avoir le capital, puis si augmentation du capital ou diminution du capital influencera « variation du capital ».
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Variation => je veux voir CHAQUE ANNEE le montant dont je dispose/dont j’ai besoin.
Variation Dettes > 1 an : 1ère année je met la totalité du crédit, ensuite je met la totalité moins ce qui a été remboursé avant.
Charges financières : intérêts payés sur le crédit, c’est bien une sortie de cash.
ISOC c’est bien une sortie de cash.
NB : Il n’y a pas d’office des dividendes.
Variation Trésorerie d’Exploitation
+ Variation Trésorerie d’Investissement
+ Variation Trésorerie de Financement
= Variation situation de trésorerie
Je fais la somme des 3 et j’ai la variation de la situation de trésorerie globale dans l’entreprise, on peut aussi calculer cela comme ci-‐dessous :
Situation de trésorerie fin d’exercice
-‐ Situation de trésorerie début d’exercice
= Variation situation de trésorerie
EXERCICE
Vous avez décidé de créer, fin 2012, une Société Privée à Responsabilité Limitée ( S.P.R.L.) au capital entièrement libéré de 18 600 € pour réaliser des activités de services à d’autres entreprises.
Vous bénéficiez, en outre pour ce faire, d’un crédit bancaire sur notoriété de 15 000 €, consenti au taux nominal de 7 % l’an pour une durée de cinq ans et remboursable par amortissement constant du capital tous les trimestres. (=> 15000/5 = 3000/an et 3000/4 = 750/trimestre)
La création de la S.P.R.L. oblige à des frais de constitution estimés à 800 €.
Des aménagements des locaux loués (40 m2) sont nécessaires et évalués à 2 500 € (hors T.V.A.).
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Divers mobiliers et matériel de bureau sont acquis :
• bureau, table, chaises, console... 2500 € • ordinateur 1250 € • imprimante 350 € • photocopieuse 700 € • téléphone, fax, répondeur 350 € • G.S.M. 350 €
Un véhicule à usage mixte de 20 000 € (hors T.V.A.) sera acheté et livré fin 2012, une taxe de mise en circulation de 500 € sera alors payée.
Les charges récurrentes suivantes sont à envisager :
• l’assurance du véhicule ( R.C., vol, incendie), 700 € par an et payable le premier janvier par anticipation
• la taxe de circulation, 400 € par an, payable le premier janvier • le gasoil routier, 150 € (hors T.V.A.) par mois • l’entretien du véhicule, 125 € (hors T.V.A.) tous les six mois • le loyer mensuel de 600 € par mois, et payable pour la première fois le premier
janvier 2013 • l’assurance incendie, 125 €, payable le premier janvier • le gasoil de chauffage, de l’ordre de 600 € (hors T.V.A.) l’an et payable en janvier • la consommation d’électricité, 125 € (hors T.V.A.) par trimestre et payable par
avance trimestrielle en mars, en mai, en août et en octobre • la consommation d’eau, 50 € (hors T.V.A.) par an et payable une fois l’an en février
de l’année qui suit l’année de consommation (compte de régularisation ! fait partie du besoin en fond de roulement ou BFR)
• les fournitures de bureau, 60 € (hors T.V.A.) par mois • les abonnements divers, 250 € par trimestre et payable au début de chaque
trimestre • l’abonnement et les communications de téléphone et de fax, 150 € tous les deux
mois • l’abonnement au réseau et les communications G.S.M., 100 €, par mois • les frais de représentation (repas d’affaires), 100 € par mois • la cotisation annuelle de 400 €, payables à l’I.N.A.S.T.I. le premier juillet de chaque
année • la publication légale, 150 € (hors T.V.A.), payable le sixième mois qui suit la clôture
de l’exercice.
Il convient encore de noter qu’il a été choisi d’amortir les frais d’aménagement des locaux ainsi que les frais d’acquisition du mobilier, des matériels de bureau et du véhicule sur cinq années et ce de manière linéaire.
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Il vous est demandé d’établir, en omettant l’incidence de la T.V.A. :
• les prévisions de trésorerie mensuelles pour le premier exercice • les comptes de résultats des premier et second exercices • les bilans à la fin des premier et second exercices • les tableaux de financement à la fin des premier et second exercices.
TABLEAU DE REMBOURSEMENT DE 15.000 €
Part Capital SRD Part intérêts Prime ou Annuité
Intérêts/an
1 750 15.000 262,51 soit 263
1.0132 / (1 trim)
2 750 14.250 249,375 soit 249
999 / (2trim)
3 750 13.500 236 986 / (3 trim) 4 750 12.750 223 973 9713 5 750 12.000 210 960 6 750 11.250 197 947 7 750 10.500 184 934 8 750 9.750 171 921 761 9 750 9.000 158 908 10 750 8.250 144 894 11 750 7.500 131 881 12 750 6.750 118 868 551 13 750 6.000 105 855 14 750 5.250 92 842
1 0,07/4 = 0,0175 => 0,0175 x 15.000 = 262,5 2 750 + 263 3 263 + 249 + 236 + 223 = 971
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15 750 4.500 79 829 16 750 3.750 66 816 341 17 750 3.000 53 803 18 750 2.250 39 789 19 750 1.500 26 776 20 750 750 13 763 131
PREVISIONS DE TRESORERIES MENSUELLES
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Il faut faire le bilan ci-‐après à la fin, parce que « valeurs disponibles » sort du tableau de financement qui est le tout dernier tableau.
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Ces chiffres viennent du tableau de financement (derniers ligne ( ???))
Perte reportée : On trouve la perte à reporter au compte de résultat. Raison de plus pour faire le bilan à la fin.
On a des pertes puisque pas de CA. Vient dans le compte de résultat.
25.066+23…. De l’année précédente = 48.623
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Charges fiscales d’exploitations : 1300 = qu’est ce qu’on met dedans ? Taxe de mise en circulation (on la paye que la première année), taxe de circulation (400) et INASTI (400).
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Perte à reporter qui va aller au bilan.
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-‐200 = 50 et 150 dans compte de régularisation. En fait c’est –(-‐200) donc on n’a pas sorti ces 200. –( -‐ variation du BFR) => correction. Concerne l’année 2013 mais ne sera payé qu’en 2014.
CdR année 2013, Résultat d’exploitation subit l’impact de l’eau et des publications légales parce que en compta on enregistre les factures quand elles arrivent. Correction de 200 liée au fait que ce n’est pas une sortie effective de cash cette année là.
28/11/12 :
…
Quelle est l’info du tableau d’invest qu vient dans le bilan ?
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Variation Trésorerie d’exploitation
+ Variation
+
…
…
On se retrouve avec la situation de trésorerie de l’entreprise qu’on met alors au passif au bilan.
Tableau des flux financiers c’est ce qu’elle attend vraiment de nous ( ?)
LES ALTERNATIVES DE FINANCEMENT
INTRODUCTION
Avant de choisir un type de financement, il convient de se poser les questions suivantes :
But du financement :
Ø Création d’une société ?
On veut créer une société, quelles sont les possibilités pour trouver du capital ?
Une banque n’octroie pas de crédit à une entreprise qui n’a pas encore fait ses preuves car elle se base sur le passé et ne prend pas de risque car n’est pas rémunérée pour (vu le taux d’intérêt demandé).
On fait appel aux 3F, les amis (friends), la famille, and fools (gens qu’on est parvenu à convaincre). On peut essayer de trouver des subsides etc.
On ne fait pas appel aux investisseurs privés, ou des investisseurs particuliers (comme vous et mois), mais on peut faire appel à des placements privés (comme les business angels etc.).
Ø Financement d’un projet ?
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Ø Achat d’un bien immobilier, d’une machine ?
Correspond plus à du crédit d’investissement
Ø Croissance externe ?
= achat d’une autre entreprise. (Croissance interne : développer déjà ce qui existe en interne).
Comment financer l’acquisition d’une société ? En s’endettant, en demandant aux actionnaires si ils disposent encore de fonds (augmentation de capital), faire un crédit (cdt : avoir les CF suffisants pour les rembourser), appel à des investisseurs institutionnels qui seraient intéressés par les projets de développement.
Si on est coté en bourse, comment peut on financer l’achat d’une autre manière ? En donnant en échange aux actionnaires de la société rachetée des actions de la société qui rachète. A rachète B, on donne aux actionnaires de la société B des actions de la société A en échange du rachat de B. Pour cela il faut que les deux entreprises soient cotées en bourse.
Durée du financement :
Ø Crédit long terme ? Ø Crédit court terme ? C’est super cher parce qu’on finance du vent. On finance
des trous de trésorerie récurrents. C’est donc normal que la banque demande des intérêts supérieurs que pour l’achat d’une machine (dans le dernier cas si pas possible de rembourser il suffit de revendre la machine).
On finance du CT par du CT et du LT pour du LT. On ne prend en tous cas pas un crédit à 20 ans pour financer du BFR ! Pourquoi ? Pas de sens de payer des intérêts sur 5 ans pour de l’argent qu’on a besoin 1 an. On ne finance pas des besoins récurrents par des crédits à Long Terme (>1an). Crédit à LT, on nous met l’argent sur notre compte (ou ailleurs) en un coups ! Payer des intérêts sur des montants qui vont dormir pendant 5 ans cela n’est pas intéressant.
Type de financement :
Ø Fonds propres ? Ø Dettes ?
𝐾𝑒 = 𝑅𝑓 + 𝛽 (𝑅𝑚 − 𝑅𝑓)
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𝑊𝐴𝐶𝐶 = 𝐾𝑒 𝑥𝐹𝑃
𝐹𝑃 + 𝐷+ 𝐾𝑑 𝑥
𝐷𝐹𝑃 + 𝐷
𝑥 (1 − 𝑇)
ALTERNATIVES DE FINANCEMENT
CREDIT
Formes de crédits
Ø Crédits court terme Ø Crédits long terme
Produits et services spécialisés
Ø “Corporate” et “structured finance”
Obstacles au crédit
Ø Secteur d’activité NB : Les banques détestent le secteur de l’Horeca, car énormément de faillites, de changement de propriétaires, etc. Ce n’est pas à la banque à supporter ce genre de risque.
Ø Qualité de l’emprunteur Ø But du crédit Ø Coût du crédit Ø Garanties
Analyse financière
Ø Capacité de remboursement
Garanties
Ø Les garanties réelles Ø Les garanties personnelles Ø Les garanties morales
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CREDIT A COURT TERME
Crédits à court terme:
Ø Crédit de caisse Ø Avances à terme fixe (“Straight loans”) Ø Factoring Ø Garantie bancaire Ø Crédit documentaire
CREDIT DE CAISSE
Ø crédit simple Ø trouve parfaitement sa place dans la gestion journalière de la trésorerie de
l’entreprise Ø crédit lié à un compte à vue => permet au débiteur d’aller en négatif sur son compte
à concurrence du montant accordé Ø crédit souple : le gestionnaire peut, à l’euro près, faire correspondre l’utilisation de
son crédit à ses besoins Ø aucune justification ne doit être donnée => crédit à risque lourd pour les banques =>
coût relativement élevé
Possibilité d’aller en négatif sur son compte, ligne de crédit ouverte à concurrence d’un certain montant. La banque va analyser notre capacité de remboursement et on l’obtiendra si la banque estime qu’on pourra rembourser assez régulièrement le compte. Taux d’intérêt très élevé car gros risque pour la banque. Ici c’est adapté à l’euro près, on a exactement le montant dont on a besoin.
STRAIGHT LOAN
Exam : savoir dire quelle solution de financement est envisageable pour une société dans un cas donné, expliquer.
Ø répond à des besoins de trésorerie portant sur des montants importants => produit qui n’est pas destiné aux (très) petites entreprises
Ø ligne d’avances à terme fixe ou avance ponctuelle si besoin non récurrent Ø précision : hauteur de la ligne, montant minimal des tirages, durée minimale et
maximale des tirages + marge appliquée sur l’Euribor (=> taux varie à chaque tirage) Ø ex. : ligne de straight loan de 300.000 EUR utilisable par tirages de minimum 50.000
EUR pour des durées allant de 1 à 6 mois. Taux : Euribor + marge. Ø coût : largement inférieur à celui d’un crédit de caisse mais crédit moins souple
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Différence avec le crédit de caisse : le montant & en général les Straight loans ce sont des lignes de crédit pour des durées déterminées et des montants déterminés. Pas destiné à des petites entreprises. Par exemple ligne de SL de 300.000 euros mais il y a des tirages minimums genre 50.000, et on paye des intérêts sur ces 50.000, donc ce n’est pas adapté à l’euro près, comme dans le cas du crédit de caisse.
FACTORING
Forme particulière de crédit de caisse – encours directement liés au matelas de factures cédées à la banque à titre de garantie
Grâce au factoring on a des capitaux à court terme. On cède nos factures à une société de factoring externe (ou département factoring dans une banque) et on dit qu’on a des besoins de trésorerie récurrente. On cède nos factures, on paye une commission dessus, et dés qu’on a envoyé la facture au client, la société de factoring va direct nous payer genre 80% de la facture, avant même que le client nous paye. Répond à un besoin de liquidité. Ainsi on a du cash.
Possibilité d’aller plus loin que le crédit court terme.
En plus de cela on peut vouloir se couvrir contre le risque de non payement de la part des clients. Il existe des assurances pour se couvrir contre un défaut de payement de nos clients.
GARANTIE BANCAIRE (OU CREDIT DE CAUTIONNEMENT)
Par l’émission d’une garantie bancaire pour compte de son client, en faveur d’un bénéficiaire, la banque ajoute sa solvabilité à celle de son client.
Avantages :
Ø sécurise la relation entre le client, pour qui la banque émet la garantie, et le bénéficiaire
Ø évite le blocage de sommes importantes Ø coût faible
Ex : caution de la location d’un immeuble. Quand on loue un immeuble en tant que PP ou société, souvent on doit verser une garantie, une caution. Pour ne pas devoir verser cette caution (argent qui dort) on peut demander à l’entreprise de verser une garantie bancaire.
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Soit on bloque un montant sur un compte en banque ouvert au nom du propriétaire et du locataire. Cela génère des intérêts qui seront reversés après. Mais cela bloque de l’argent parfois pendant des années. Pour éviter cela on peut utiliser la garantie bancaire. Cela ne coute presque rien, c’est du boulot pour les banques et cela ne leur rapporte rien. Plutôt que de verser de l’argent, on va a la banque et on dit qu’on a besoin d’une garantie bancaire d’autant, elle va analyser notre solvabilité et puis s’engage à verser la somme si il y a défaut. On verse une commission à la banque pour qu’elle s’engage à intervenir en cas de défaut de notre part.
…
Parlement demande à tous ses sous traitants de fournir une garantie bancaire. On doit aller la demander à notre banque.
Pourquoi même quand on a été choisi le parlement nous demande cette garantie bancaire ? Au cas ou KPMG (fournisseur) fait défaut ?
Ce dont le parlement a peur c’est qu’un de ses petits sous-‐traitants fasse faillite, cela pourrait mettre en péril un projet (retrouver un sous-‐traitant etc.). Même si ce sont des petits montants, le petit sous-‐traitant spécialisé dans l’étude des sols par exemple, c’est LE spécialiste, il a gagné le deal pour cela.
Cela crédibilise le parlement. Il y a au moins une banque qui a analysé la situation financière de …
On obtient une garantie bancaire si on est dans une situation financière qui nous permet d’obtenir un crédit mais comme c’est un crédit minuscule dans ce cas ci, ce n’est pas trop compliqué.
CREDIT DOCUMENTAIRE
Forme de crédit qui s’inscrit dans le cadre d’une relation entre un client et un fournisseur, généralement établis dans des pays différents (lointains).
Chaque partie recherche la sécurité :
Ø le client préfère ne payer la marchandise qu’après réception Ø Le fournisseur souhaite encaisser le produit de la vente avant la mise en production.
Souvent quand on a un fournisseur et un client qui sont très éloignés l’un de l’autre géographiquement.
IRIS = client (sous traite à une autre société)
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Fournisseur à Taiwan
Le fournisseur ne veut pas livrer les fournitures tant qu’il n’a pas été payé et IRIS ne veut pas payer tant qu’il n’a pas reçu les fournitures. L’idée c’est de sécuriser la relation.
IRIS va trouver sa banque et demander un crédit documentaire pour son contrat avec la société à Taiwan. La banque va analyser la situation financière d’IRIS.
La banque va dire à la banque au Taiwan (de la société Taiwanaise) qu’elle a conclu un crédit documentaire avec IRIS et la banque Taiwanaise va dire à la société au Taiwan que c’est OK. IL y a donc 2 banques qui sécurisent la transaction.
En cas de non payement d’IRIS au fournisseur Taiwanais, il y a une banque derrière qui avait octroyé un crédit.
CREDIT A LONG TERME
Ø Crédit d’investissement Ø Leasing (leasing financier vs. leasing opérationnel)
CREDIT D’INVESTISSEMENT
C’est le crédit par excellence. C’est un crédit à LT remboursable en général à 3 ou 15 ans. Un crédit hypothécaire pour un particulier c’est un crédit d’investissement par exemple.
Avance de fonds destinée à financer un actif immobilisé, remboursable sur une durée inférieure ou égale à la durée de vie du bien financé (3 à 15 ans, parfois 20)
Exemples de durées en fonction du type d’investissement : Ø Fonds de commerce : max. 7 ans Ø Immeuble résidentiel : 15 ans, parfois 20 Ø Immeuble de rapport : 15 ans Ø Immeuble industriel : 10 ans Ø Machine : 5 à 10 ans Ø Matériel informatique : 3 ans Ø Parts ou actions : 3 à 7 ans
LEASING
Exemple : leasing dans le cadre des voitures de société. Comment la banque parvient à vendre un leasing plutôt qu’un crédit ? Pourquoi préférer le leasing au crédit ? En passant par le leasing on a l’option d’achat à la fin, on ne doit pas s’occuper des assurances etc. on a
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tout un package de choses qui viennent avec le leasing sans qu’on doive s’en occuper, en outre, il y a une possibilité d’interrompre le leasing en cours de route, mais SURTOUT, certains types de leasing peuvent être hors bilan.
Hors bilan : Qu’est ce que ca veut dire concernant notre capacité d’emprunt ? N’alourdit pas notre situation d’endettement et donc ne nous enlève pas nos opportunités de faire un emprunt. Quand on emprunte, la banque regarde notre endettement, nos fonds empruntés par rapport à nos fonds propres. Le leasing hors bilan n’alourdit pas notre endettement donc on peut réemprunter sans soucis après. Ce n’est pas considéré comme un emprunt à part entière et n’alourdit donc pas la capacité de remboursement.
Un autre avantage est qu’on ne doit pas payer la TVA à l’achat. Si on fait un leasing sur 4 ans, on paye la TVA par mensualité, on ne doit donc pas la préfinancer.
Ce sont les arguments utilisés en banque pour convaincre un client de prendre un leasing.
Convention ayant pour but le financement d’un investissement
Soit mobilier, soit immobilier.
Le client, appelé preneur, locataire ou “lessee” choisit le fournisseur du bien d’équipement et demande à la société de leasing, appelée donneur de leasing, bailleur ou “lessor”, de devenir propriétaire juridique du bien et de lui en céder le droit d’usage.
L’idée est de séparer le droit d’usage du droit de propriété.
2 grandes formes de leasing :
LEASING FINANCIER
= convention de location : avec option d’achat en fin de contrat (éventuelle)
• Si option d’achat < 15% : comptabilisé au bilan du preneur • Si option d’achat > 15% : comptabilité hors bilan
LEASING OPERATIONNEL
= location long terme : pas d’option d’achat et hors bilan
Par exemple : voiture de société ou tout est compris (jeu de pneus neige, etc .). C’est de la location à long terme, il n’y a pas d’option d’achat à la fin du leasing. C’est facile dans des situations ou les personnes sont employées.
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“STRUCTURED FINANCE”
CREDITS SYNDIQUES (“SYNDICATED LOANS”) ET “ACQUISITION FINANCE”
Ø facilités de crédit sur mesure, à long terme. Ø utilisés dans les opérations de rachat d’entreprises (“leveraged buy-‐out” ou LBO), les
dossiers de restructuration financière.
Mot qu’on entend souvent dans le secteur financier. Département structured finance = département des banques, mais ne font pas des petits leasing ou des crédits aux particuliers. Sert à financer des opérations de LBO.
LBO : Leveraged Buy Out : opération de rachat d’entreprise financé par leverage (effet de levier), donc financement par emprunt. Ces opérations de rachat d’entreprise sont financées par des crédits particuliers (mais je n’ai pas entendu lesquels).
Quand les dirigeants rachètent l’entreprise : Management Buy Out (MBO).
Grosses opérations de rachat d’entreprises : fait par un département particulier de la banque : le structured finance !
PARTENARIAT PUBLIC-‐PRIVE (PPP)
Mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un équipement assurant ou contribuant au service public. Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public et/ou des usagers du service qu'il gère. Ce mode de financement est présent dans de nombreux pays sous des formes variées.
Financement de prisons, de réseau d’égout, d’écoles : financement de projet d’utilité publique, ca peut être financé par PPP. C’est un bien d’utilité publique mais l’autorité publique va faire appel à un partenaire privé pour financer l’équipement. C’est entretenu par un partenaire privé.
On parle de PPP dans des départements corporate finance amenés à rendre des offres pour des financements de ce genre. On en parle également dans les banques.
Comme c’est un crédit, c’est du bancaire, mais c’est géré au siège des banques. On ne va pas en parler dans la banque au coin de la rue. Ce genre de dossiers on rencontre cela dans les départements corporate finance.
En corporate finance on fait des ventes d’entreprise, des valorisations d’entreprise, des mises en bourse, des PPP etc. (NB : on est amenés à travailler là dedans en sortant de l’ICHEC).
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LES OBSTACLES AU CREDIT
C’est pour nous indiquer dans quels cas il est difficile d’obtenir du crédit, ce qu’il faut prendre en considération quand on cherche du crédit.
Ø Le secteur d’activité
Un secteur détesté par les banques est l’Horeca car pleins de faillites, on ouvre et ferme les restaurants à tout va.
Ø La qualité du demandeur
Les banques remontent assez loin, notamment dans les notes de crédit on doit détailler toute la situation financière, tout ce qu’on connaît du demandeur. Si ce demandeur est une société, il y a des actionnaires, il faut décrire ces actionnaires et dire si il y a eu des problèmes dans d’autres sociétés.
Exemple : client français qui a été voir Madame Kinon pour ouvrir un compte. Il y avait une société et une demande de crédit derrière cette demande, l’ouverture du compte a été refusée car le client avait des faillites frauduleuses à son actif.
Les banques regardent si on a bien payé les cotisations sociales pour nos employés à temps etc. Si on a des problèmes financiers à un moment, il faut éviter de payer ces cotisations sociales en retard car sinon on est fichés !!! Mieux vaut faire l’impasse sur autre chose. Quand on est fiché ca reste longtemps.
Ø Le but du crédit
Il faut pouvoir justifier l’utilisation des fonds empruntés. Même pour un particulier si on fait un crédit auto, si on ne rend pas la facture de la voiture, le prêt va être requalifié en prêt à tempérament, etc.
Si on achète une voiture on a un taux d’intérêt qui est plus faible que pour un crédit pour rembourser du vent car il y a un bien derrière. Si on fait un crédit pour financer nos vacances la banque ne peut rien récupérer si on ne rembourse pas. Donc il faut rendre la facture quand on emprunte pour acheter une voiture. Un emprunt pour financer « du vent » coutera beaucoup plus cher qu’un emprunt pour financer une voiture par exemple.
Si on ne donne pas la facture, le prêt sera requalifié.
Si on demande un crédit pour renflouer nos fonds propres : c’est débile. Qu’est ce que ca veut dire des fonds propres négatifs ? Dedans il y a les résultats reportés. Si on a un capital de 100 et qu’on fait des pertes successives, on va finir par avoir des fonds propres négatifs. Il est inutile de demander un crédit si on a des FP négatifs. Le crédit va engendrer des pertes encore plus grosses, ou bénéfices plus petits, donc cela n’a aucun sens car cela va encore
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empirer ma situation ! C’est débile de vouloir financer des fonds propres avec des fonds empruntés.
Ø Le coût du crédit
Un crédit peut couter plus ou moins cher.
Ø Les garanties
Il existe différents types de garantie. Parfois les garanties qu’on nous demande peuvent être un obstacle, parfois on nous demande des garanties telles qu’on ne peut pas se le permettre ; par exemple on pourrait nous demander un pourcentage de fonds propres super élevé qui ferait qu’on ne peut pas se permettre d’emprunter.
ANALYSE FINANCIERE
-‐ Ratios (pour mémoire) -‐ Capacité de remboursement
RATIO
RATIO DE SOLVABILITE
La banque va regarder toute une série de choses. Par exemple si on est solvable, le ratio de liquidité (on peut être solvable sans être liquide, par exemple on n’a pas assez de liquidités pour rembourser le crédit mais on est cependant très solvable.) Si on a des liquidités on est solvables mais si on est solvables on n’est pas nécessairement liquide.
FONDS DE ROULEMENT
La banque va regarder notre FR pour voir si on sait financer à LT. Il faut que le FR soit positif (>< BFR doit être négatif). Si le FR est négatif on n’a même pas assez d’argent à LT (Capital + Dettes à LT – Immobilisés) pour payer nos machines etc. à LT. Ce qui reste du FR doit servir à financer le cycle d’exploitation, à financer le BFR, à faire tourner la boutique, financer les stocks etc. Il faut qu’il reste quelque chose du FR pour financer le BFR.
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
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Va regarder comment notre BFR est géré. Va peut être voir que c’est mal géré, qu’on donne des délais de paiements beaucoup trop élevés par rapport à ceux qu’on recoit, etc.
RATIO DE LIQUIDITE
La banque va regarder toute une série de choses. Par exemple si on est solvable, le ratio de liquidité (on peut être solvable sans être liquide, par exemple on n’a pas assez de liquidités pour rembourser le crédit mais on est cependant très solvable.) Si on a des liquidités on est solvables mais si on est solvables on n’est pas nécessairement liquide.
RATIO DE ROTATION DES STOCKS
DELAI DE PAIEMENT ACCORDE AUX CLIENTS
Va regarder comment notre BFR est géré. Va peut être voir que c’est mal géré, qu’on donne des délais de paiements beaucoup trop élevés par rapport à ceux qu’on recoit, etc.
DELAI DE PAIEMENT OCTROYE PAR LES FOURNISSEURS
Va regarder comment notre BFR est géré. Va peut être voir que c’est mal géré, qu’on donne des délais de paiements beaucoup trop élevés par rapport à ceux qu’on recoit, etc.
CASH FLOW La banque va regarder si on a AUJOURD’HUI les Cash Flows nécessaires pour rembourser le crédit qu’on demande.
CAPACITE DE REMBOURSEMENT
La banque ne se base que sur des chiffres réellement réalisés. Elle fait cela en 2 étapes.
ETAPE 1
détermination des charges de crédit existantes (capital + intérêts) + estimation de la charge du nouveau crédit (capital + intérêts) = charges totales du crédit
banque Regarde le montant à rembourser sur base annuelle. Va estimer la charge du nouveau crédit (capital + intérêts à rembourser) et compare cela avec l’étape 2.
ETAPE 2
Cash flow corrigé (+ ou – résultat exceptionnel) + charges financières + cash flows additionnels futurs = capacité d’autofinancement future
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Cette étape c’est le cash flow corrigé, c’est le dernier cash flow connu. Pourquoi corrige t on des résultats exceptionnels ?
La banque analyse la situation financière actuelle qui nous permet de financer un crédit de plus. A t on assez de + pour rembourser un crédit en plus ? (Elle regarde les + et les -‐). Génère t on assez de cash flows pour rembourser un crédit en plus. Pourquoi enlève t on le résultat exceptionnel ? Parce qu’il est exceptionnel.
Est ce que le cash flow permet de rembourser un crédit supplémentaire ? On espère que ce dernier cash flow sera récurrent. La banque espère que ce cash flow soit suffisamment stable pour être récurrent, c’est pour cela qu’elle enlève le résultat exceptionnel.
Pourquoi rajouter des charges financières ?
Colonne de gauche : charges de crédit des crédits existants et charges prévisibles du crédit qu’on demande aujourd’hui.
Deuxième colonne : est ce que je génère assez de cash flow pour rembourser ce que j’emprunte aujourd’hui ?
Qu’est ce qu’il y a dans le cash flow qui fait qu’on doit corriger pour les charges financières ? Quand on prend le cash flow on a déjà retiré les charges financières. Il faut réinsérer les intérêts dans les cash flows puisque cash flow c’est après payement des intérêts ( ?).
CHARGES CASH FLOWS
Capital + Intérêts Cash flow après payement des charges financières.
Donc si on ne rajoute pas les charges financières c’est comme si on regardait si on a encore assez d’argent pour payer nos charges financières après avoir payé nos charges financières, c’est « dégeulasse ». Il faut donc réinsérer le montant des intérêts pour voir si on aurait assez pour payer les intérêts.
Est ce que je génère assez de CFLE pour payer mes crédits existants. Il faut prendre le chiffre AVANT payement du crédit parce que si on le prend APRES ca veut dire qu’on l’a déjà payé.
On doit regarder si on a assez AUJOURD’HUI pour rembourser le crédit aujourd’hui.
Cash flows additionnels futurs : Par exemple, si on demande un crédit pour acheter un bâtiment, on sait qu’on n’aura plus à payer les charges locatives. Le cash flow récurrent c’est le cash flow de cette année sans tenir compte la sortie des loyers puisque comme on aura acheté le bâtiment on n’aura plus à payer de loyers.
ETAPE 3
Comparaison «charges totales du crédit» et « capacité d’autofinancement future »
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LES GARANTIES
LES GARANTIES REELLES
Ø L’hypothèque Ø La mise en gage du fonds de commerce
Fond de commerce : c’est l’activité en elle même avec sa clientèle, ses machines, etc. c’est quelque chose de palpable pour la banque, cela pourrait être revendu.
Ø Autres gages
LES GARANTIES PERSONNELLES
Ø Le cautionnement Ø La garantie bancaire Ø L’aval
LES GARANTIES MORALES
Ø Le mandat hypothécaire Ø Les engagements moraux
Exemple : Negative pledge : engagement de ne pas faire quelque chose, de ne pas vendre un bien par exemple.
Ø La subordination de créance
DIFFERENCE ENTRE MANDAT HYPOTHECAIRE ET HYPOTHEQUE.
Hypothèque : On met le bien immobilier qu’on achète en garantie (c’est bien une garantie réelle donc). Si on ne rembourse pas notre crédit, la banque a un bien immobilier à vendre.
Mandat hypothécaire : Un mandat c’est donner à la banque le droit d’agir à notre place, de transformer ce mandat hypothécaire en une réelle hypothèque. On mandate la banque pour transformer. Ca coute beaucoup moins cher qu’une hypothèque.
On pourrait se dire : essayons de demander des mandats, de demander des garanties en mandat car c’est moins cher. La banque ne va exercer son droit que si elle estime que notre situation financière se dégrade, et va donc transformer cela en réelle hypothèque. Le problème c’est que dans ce cas là, si le client va dans pleins de banques et donne a une banque un mandat et à une autre banque le bien en hypothèque (il offre donc deux fois le
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même bien en garantie à deux banques différentes). La banque avec le mandat sera donc fourrée parce qu’elle n’est pas prioritaire par rapport à celle qui a l’hypothèque réelle.
Hypothèque traçante. On fait une hypothèque sur 25.000 euros, (mandat). Banque peut tracer ce que devient le bien grâce à cette petite hypothèque, et va être informée si on le propose en hypothèque alors qu’elle même a une hypothèque dessus.
1) pas négliger l’existence d’une hypothèque traçante. La banque va d’office préférer une hypothèque full, mais il vaudrait mieux pour nous préférer de faire une petite partie en hypothèque et le reste en mandat.
2) comparer des pommes et des pommes, on regarde dans quelle banque c’est le moins cher, mais regarder si les banques nous demandent la même chose : une full hypothèque, un mandat en grosse partie, ou autre…
NB : informations trouvées sur internet sur le sujet :
Le mandat hypothécaire ne se pratique pas très souvent pour les "petits" clients. Avec un premier investissement immobilier, vous resterez un "petit". C'est peut-‐être un détail pour eux, mais pour vous ça veut dire beaucoup...
La pratique est de prendre une hypothèque 1er rang pour un très petit montant (10% de la valeur, par exemple) afin de ne pas payer de gros frais, et de prendre un mandat sur le reste (frais moindre). L'hypothèque est alors qualifiée d'hypothèque "traçante".
En cas de demande de levée de l'hypothèque, la banque est mise au courant que sa sureté va être vendue, et elle peut exiger d'être remboursée du reste. Elle vous suit donc à la trace... d'où le terme d'hypothèque traçante.
IPO
Initial Public Offering. C’est une introduction en bourse. C’est bien la première fois que la société va offrir des titres au public. On ouvre son capital.
AVANTAGES ET INCONVENIENTS D’UNE IPO
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Pourquoi irait on en bourse ? (Avantages)
Si on trouve une idée géniale et qu’il faut des millions d’euros pour la développer par exemple. Permet de lever des capitaux énormes !
Augmente la visibilité : On sait tout de nous, que ce soit positif ou négatif, c’est donc de la pub gratuite (avantage) mais dés qu’il se passe quelque chose de négatif cela se sait aussi (négatif). Les actionnaires attendent des résultats rapidement, et donc quand on publie nos résultats semestriels ils peuvent être mauvais car on attend que le projet marche sur 2-‐3 ans mais pas tout de suite.
Plus d’argent pour engager des gens compétents
Augmente les fonds propres
La ligne 3 (stock options) n’est plus vraiment d’actualité. Aujourd’hui il n’est plus très intéressant d’avoir une partie de notre salaire payée par l’évolution probable de la société.
Stock options = Options call : on va donner aux employés de la société des options call sur la société, droit d’acheter des actions de la société, l’objectif est qu’ils restent dans la société et qu’ils bossent bien pour augmenter la valeur de la société. Si aujourd’hui le cours est à 10 euros on va espérer qu’il monte et donc on va bosser pour. Mais étant donné la situation boursière actuelle il n’est plus très intéressant d’être payé en partie par des stocks options.
Préfère t on recevoir des SO d’une société cotée ou non cotée ? Est ce que cela change quelque chose pour nous ? Si l’entreprise est cotée on peut les revendre sur le marché. Si pas cotée, on est dans 5 ans, la société vaut plus, a qui va t on vendre nos actions ? Personne puisqu’il n’y a pas de marché. C’est pour cela qu’on met cela dans les avantages en cas d’IPO.
Facilite les acquisitions d’autres entreprises : Au lieu de les payer en cash on va les payer en actions de ma société ! On est une société A et on rachète une société B, les actionnaires veulent toucher du cash, soit on les paye en cash, soit en action de la société A, du coup on préfère que la société A soit cotée puisque sinon pas de marché et donc on ne sait pas revendre les actions.
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On veut sortir du capital : on va valoriser l’entreprise et puis on va se mettre d’accord sur la valeur de la société, les actionnaires qui ne partent pas et ceux qui partent. Si cotée en bourse on sort au cours de bourse. Valorisation de l’entreprise faite implicitement grâce à la cotation.
PROCEDURE
Processus préliminaire :
Faire une étude préliminaire pour voir si l’IPO est vraiment la meilleure possibilité. Il faut que le projet soit attractif pour les investisseurs.
NB : Si on est une société et qu’on s’adresse à un intermédiaire financier qui ne fait que des IPO, et qu’on estime que ce n’est pas vraiment le moment de faire une IPO, on ne va pas déconseiller au client de faire une IPO car on perd un client. Mieux vaut quelqu’un qui nous propose des alternatives.
Quand on se fait introduire en bourse il faut introduire qqch de transparent. Il faut restructurer le groupe d’un point de vue fiscal et juridique.
Si on met en place un plan de stock option, il faut tenir compte de la dilution ! Ici on est dans le cas d’une société pas encore cotée en bourse, on a des actionnaires, la société rentre en bourse. La première dilution c’est le montant qu’on va lever. Les actions ne vont pas dans les mains des actionnaires de départ, donc il y a dilution. 2eme : au moment de l’exercice des
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stock options les employés deviennent actionnaires de la société donc ce ne sont pas les actionnaires initial qui reçoivent les actions, donc il y a dilution. Donc dés qu’on sait qu’il y a des stock options, on sait dés le départ qu’il y aura une dilution.
Stock options peut être le droit de participer à une future augmentation de capital. Ca peut être pour participer au capital existant (vente d’actions existantes donc), on es quand même dilué. Que le total d’action ne bouge pas (1000 actions et on donne le droit d’acheter une partie aux employés) ou bien que le montant d’actions augmente de 1000 à 1100, on est dilué de toute façon, qu’il y ait augmentation de capital ou non ! C’est du au fait que ces obligations on ne les a pas/plus puisque les employés les ont.
Base préliminaire est également le moment de faire une Due Diligence. Analyse en profondeur, vérification de toutes sortes d’éléments. Il y a des DD d’ordre financier, et d’autres.
Quand on achète une société, on va demander de faire une due diligence parce que on veut pas acheter un chat dans un sac. On va donc faire une analyse en profondeur de tous les chiffres (pas un audit parce que par définition c’est une analyse des chiffres passés) dans le cas de la DD on regarde tous les chiffres y compris les prévisions ! Il peut aussi y avoir des DD environnementale, juridique, etc. On analyse la pollution du sol, les contrats de la société, etc. On regarde si il n’y a pas des choses bizarres dans les contrats, etc. Ca va donc plus loin qu’un audit qui est uniquement historique. C’est l’acheteur qui va payer ces vérifications dans le cas d’une acquisition.
Dans le cadre d’une IPO qui va payer cela et pourquoi fait on une DD ? La banque a une réputation a maintenir, si elle fait une IPO et qu’on se rend compte après que rien ne tient la route, c’est pas top, et donc l’intermédiaire financier va se charger de faire une Due Diligence pour s’assurer que cela n’arrive pas.
Corporate governance : Gouvernement d’entreprise : avoir des comités pour que les choses soient transparentes, voir que la société est bien gérée, qu’il n’y a pas de parachutes dorés prévus pour les administrateurs etc.
Ensuite il y a l’IPO en elle même.
Quelle est la structure de l’IPO ?
Marchés sur lesquels on va être cotés, quelle va être l’augmentation de capital (dilution), etc. on va voir un peu ce qu’on va faire. A ce moment la on décide de combien de titre on va faire une augmentation de capital et on va prévoir un paquet de titres en plus au cas ou l’opération serait un énorme succès : le green shoe (allocation complémentaire en FR)
On va se demander si on va mettre en place un Green Shoe ou non ? Allouer un paquet de titres supplémentaires au public en cas de gros succès de l’opération.
NB : 3 étapes de dilution :
-‐ l’IPO en elle même -‐ Le green shoe
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-‐ Les stock options.
Au moment de l’IPO on fait un prospectus :
Document dans lequel il y a des infos sur les activités de la société, les fondateurs, des infos sur l’utilisation des fonds récoltés, les facteurs de risque (« nous espérons ce résultat là) SI nous recevons ce brevet dans 6 mois), etc.
Le Prospectus doit être approuvé par la FSMA. Commission financière qui va approuver le prospectus, elle doit vérifier que toute l’information nécessaire se retrouve dans le prospectus pour prendre une décision en connaissance de cause.
La FSMA va juste dire « ok toute l’info est disponible et vous permet à vous, investisseurs de prendre des décisions en connaissance de cause ».
Valorisaton & rapport d’analyste : …
POST IPO :
On va reparler de green shoe : si il n’a pas été utilisé il va être utilisé pour stabiliser le marché. Si on se rend compte qu’il y a une très forte demande on va pouvoir l’utiliser. On ne peut pas l’utiliser 2 fois.
STRUCTURE DE L’OFFRE
CONDITIONS D’ADMISSION PAR MARCHE
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3 PRINCIPAUX INCONVENIENTS
COUTS LIES A UNE INTRODUCTION EN BOURSE (EURONEXT)
1) Frais d’admission
Le calcul des frais est basé sur la capitalisation boursière au cours d'introduction, c'est-‐à-‐dire le nombre de toutes les actions qui sont cotées / négociées, multiplié par le cours d’introduction.
Les frais d'admission sont plafonnés à 3 millions d’euros pour les émetteurs nationaux (les sociétés établies en Belgique, en France, aux Pays-‐Bas ou au Portugal) ou pour les émetteurs originaires d’autres pays qui sont admissibles pour entrer dans l'indice Euronext 100. Pour les émetteurs originaires d’autres pays, qui ne sont pas admissibles à l'indice Euronext 100, le plafonnement des frais d'admission est de 500.000 euros.
Le montant des frais est fixé sur une échelle cumulative avec des taux dégressifs par tranches.
2) Coûts annuels
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La cotisation annuelle due par un émetteur de valeurs mobilières s’élève à:
• une commission basée sur le nombre d'actions en circulation au 31 décembre de l'année la plus proche
• pour les émetteurs disposant d’une capitalisation boursière supérieure à 150 millions d’euros, une commission supplémentaire de 10 euros pour chaque million au-‐dessus de 150 millions d’euros
���Le total des frais annuels d'une catégorie de titres ne peut excéder 50.000 euros.
Exemple: une entreprise comptant 8 millions d'actions et affichant un cours de clôture de 30 euros aura une capitalisation boursière de 240.000.000 euros. Sa cotisation annuelle pour l'année à venir sera donc facturée ainsi :
8.800 € + (240.000.000 € -‐ 150.000.000 €) x (10 € / 1.000.000 €) = 9.700 €
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PLACEMENT PRIVE
Placement privé : technique de levée de fonds pour les entreprises ne souhaitant pas faire appel public à l’épargne. Les sociétés font appel à des investisseurs institutionnels.
Types d’investisseurs institutionnels :
• (Business angels) • Venture capital firms • Private equity • (Corporate investors)
CONCLUSION
Importance de choisir des instruments financiers adaptés
Dette ou fonds propres ? Combinaison de différents instruments ? Analyse des alternatives et de leurs avantages et inconvénients !
Il n’y a pas de solution “correcte/unique” ... la décision sera influencée par le timing, la taille du projet à financer, la situation économique, etc.