Download - Hygiène des locaux et circuits hospitaliers Dr Annie Maitrias Pharmacienne Hygiéniste FELIN
hygiène des locaux et circuits hospitaliers
Dr Annie MaitriasPharmacienne Hygiéniste
FELIN
Intérêt de l’entretien des locaux
L’entretien des locaux répond à un objectif d’hygiène général, valable pour toutes les personnes
Dans un établissement de soins, la propreté est indispensable pour un public fragilisé.
La propreté n’est plus seulement du confort mais de la sécurité.
Qui sont les microorganismes des surfaces?
Les bactéries comme l’acinetobacter ou le bacille pyocyanique
Les virus comme les virus des hépatites A,B ou C
Les champignons comme l’aspergillus
Quelques rares fois des parasites
Encore plus rarement des agents transmissibles non conventionnels (ATNC) ou prions
Survie des microorganismes
La survie de ces microorganismes sur les surfaces peut aller jusqu’à plusieurs semaines, selon les espèces
Il est donc indispensable de les éliminer régulièrement afin de réduire le risque infectieux lié à l’environnement du patient
Données actuelles
Les infections nosocomiales touchent 5% des patients hospitalisés soit un peu plus d'un malade sur vingt .
Mais ce taux varie en fonction de la situation médicale du patient de la charge en soins et par conséquent du service d'hospitalisation :
les services de réanimation où les patients sont plus fragilisés et subissent plus de soins et plus de soins invasifs, sont plus touchés avec près d'1 patient infecté sur 3.
En revanche, la pédiatrie ne présente qu'un taux faible d'infections (moins de 5%).
Origine de la présence de microorganismes sur les surfaces
L’activité humaine: les personnels, les visiteurs ou les patients eux-même contaminent l’environnement proche avec leurs microorganismes
L’air: la proximité de travaux peut contaminé l’air puis donc les surfaces en aspergillus
L’humidité: les lavabos, sanitaires et eaux stagnantes favorisent le développement des microorganismes
La chaîne de transmission
CHAINE DE TRANSMISSION
AGENTS INFECTIEUXFlore endogène Flore exogène
cutanée, oropharyngée Environnement, Intestinale Equipement
Personnel médical
Visiteur
COLONISATION
AGENTS INFECTIEUX HOTES
Virulence, Défenses localesnombre et générales
INFECTION
Multiplication bactérienne
Dans un milieu favorable (humidité, chaleur, aliments...) une bactérie donne naissance, en 20 minutes, à deux bactéries identiques.
0 h 4 h1 bactérie (1x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2) 4000
bactéries
soit 12 multiplications en 4 heures
Prévention des infections nosocomiales et hygiène des
locaux
PRECAUTIONS STANDARDS : Lavage des mains port de gants dès que risque de contact avec sang ou liq biologiques Port de masque, surblouse, lunettes si projection Entretien du matériel et des surfaces souillées Conduite à tenir en cas d’AES
HYGIENE DE BASE : Nettoyage des locaux Alimentation Fonction Linge Elimination des déchets Lavage des mainsTenue hospitalière
PRECAUTIONS PARTICULIERESCOMPLEMENTAIRES
(précautions contact, air, gouttelettes)
Mise en œuvre de l’Entretien des locaux
« L’hygiène générale de l’établissement est envisagée par le CLIN de façon systématique avec le souci de proposer des techniques qui présente le meilleur rapport coût-efficacité. Pour cela, il s’appuie sur les recommandations diffusées par le CTIN, les C-CLIN, les sociétés savantes , etc.
Les activités les plus importantes dans ce domaine sont:
L’entretien des locaux (sols et surfaces) avec en particulier l’élaboration d’un cahier des charges définissant le type d’entretien (technique, fréquence) adapté à chaque secteur hospitalier, et l’établissement de fiches techniques d’entretien »
50ème des « 100 recommandations » pour la surveillance et la
prévention des infections nosocomiales
Mise en œuvre de l’Entretien des locaux
Classification des locaux par zone
Technique de nettoyage des sols
Balayage humide Lavages
Chronologie des étapes d’ entretien
Classification des locaux
Des locaux les moins aux locaux les plus « à risques »
Zone 1 : Halls, Bureaux, Services administratifs, Services techniques, Maison de retraite (risque minime)
Zone 2 : Maternité, Soins de suite et de réadaptation, Soins de longue durée, EPHAD, Psychiatrie, Consultation externe, Crèche, Blanchisserie, Pharmacie,Stérilisation centrale (zone de lavage), Offices, Ascenseurs, Escaliers,Salles d’attente (risques moyens)
Zone 3 : Soins Intensifs, Réanimation, Urgences, Salles d’accouchement, Pédiatrie, Chirurgie, Médecine, Hémodialyse, Radiologie, Nurserie, Biberonnerie, Stérilisation Centrale (zone de conditionnement) (risques sévères)
Zone 4 : Néonatologie, Salle d’intervention, Service de greffe, Service de brûlés (très hauts risques)
Personnels concernés
Rien ne sera efficace sans:
La reconnaissance de la fonction « entretien » au sein de l’établissement (de la part de la direction, des instances et de l’ensemble des professionnels)
Un bon encadrement d’un personnel ayant acquis des compétences
Une bonne organisation du travail permettant la mise en œuvre des procédures
Une mise à disposition de locaux, de matériaux, de matériels et de produits adaptés
Le plus généralement, nettoyage de la zone I est confié à une entreprise extérieure,
Par contre, les zones II, III et IV, qui sont en contact avec des patients fragiles, ou qui hébergent des actes nécessitant un haut niveau d’hygiène sont confiées à des personnels hospitaliers (ASH et AS)
Techniques de nettoyagedes surfaces - définitions
Le dépoussiérage et le balayage humides: étape préalable, indispensable. Consiste à récupérer les poussières et les salissures en limitant la remise en suspension dans l’air.
Le nettoyage: consiste à éliminer les souillures pour assurer une propreté visuelle.
La détergence: consiste à détacher les souillures de la surface avec un produit de type savon.
La désinfection: permet de tuer les microorganismes présents sur les surfaces à l’aide d’un désinfectant.
Le nettoyage-désinfection: permet en une seule étape, un nettoyage et une désinfection simultanés, par utilisation d’un produit détergent/désinfectant.
Le bionettoyage désigne l’opération consistant en: Un nettoyage avec un produit détergent Un rinçage Une application de désinfectant
Techniques d’entretien des surfaces
Les techniques de dépoussiérage: Essuyage humide des surfaces Balayage humide Nettoyage par aspiration
Les techniques de lavage des sols: Lavage manuel: balai à lavage plat, balai réservoir(ou
applicateur) ou balai Faubert Lavage mécanisé: monobrosse ou autolaveuse(avec
lavage+aspiration)
La technique d’entretien à la vapeur: l’avenir ?
Le balayage humide
Matériel Gazes à usage unique pré-imprégnées ou
gazes réutilisables sèches. Balai trapèze.
Technique Positionner et fixer la gaze uniquement par
les deux orifices sur la semelle du balai. Humidifier la surface de la gaze avec le
pulvérisateur, en cas de gaze sèche,. Refermer le sachet en cas de gazes pré-
imprégnées pour éviter qu’elles ne sèchent. Le balayage humide s’effectue en partant du
point le plus éloigné de la pièce en longeant le mur et en revenant vers le centre tout en déplaçant le mobilier, accompagné par un mouvement en lacet.
Lavage manuel des solsPrincipe : l’utilisation au minimum d’une frange ou d’un bandeau
par local vise à limiter le risque de transmission des germes d’un local à l’autre.
Matériel
Balai de lavage plat :
- avec support articulé.
- Bandeaux coton, polyester-coton, microfibres ou à usage unique.
Produit détergent ou détergent-désinfectant à programmer en alternance.
Chariot 2 seaux de couleurs différentes avec presse ou grille d'égouttage : 1 seau de trempage des franges, 1 seau pour le recueil des franges sales.
Entretien du matériel : tous les jours
Envoyer les franges en blanchisserie. Nettoyage – désinfection du balai et du chariot de lavage
Chronologie des étapes d’entretien
Revêtir la tenue standard et propre de la structure, plus le tablier de protection et les gants de ménage nominatifs (ou des gants d’examen à U.U)
Organiser le nettoyage autant que possible, en commençant par les chambres à faible risque infectieux pour terminer par les chambres à risque infectieux.
Nettoyage des surfaces hors sols, mobiliersPrincipes : du plus propre vers le plus sale, du haut vers le bas
Appliquer la méthode de dépoussiérage humide, mobiliers, plans de travail... Utiliser une lavette imbibée d'une solution de détergent-désinfectant ou
détergent. Nettoyage des sanitaires de toutes les zones
Commencer par le nettoyage du lavabo puis l'espace douche et/ou la baignoire : Terminer par le nettoyage des WC.
Nettoyage des sols Procéder au balayage humide avant le lavage du sol
Passage d'une chambre à l'autre Changer de lavette entre chaque chambre. Utiliser une solution de lavage restant propre. Se laver les gants si nécessaire en cas de gants souillés.
Nettoyage systématique du chariot d 'entretien et de ses accessoires
Procedure et Traçabilité PLAN DE NETTOYAGE DESINFECTION DE L’OFFICE
plan
Frotter avec un scotch brite blanc ( si souillures ) puis essuyer avec une chiffonnettehumide ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
Nettoyer les roues avec une chiffonnette ( STAR FONGICIDEN dilué ) Laisser agir au moins 10 minutes Rincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
1 fois par jour (après service du
soir)
1 fois par semaine
CHARIOT DU PETIT DEJEUNER
Frotter avec un scotch brite blanc ( si souillures ) puis essuyer avec une chiffonnettehumide ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
Nettoyer les roues avec une chiffonnette ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
Après chaque service ( matin, midi et soir )
1 fois par semaine
CHARIOTS DE DISTRIBUTION
Frotter avec un scotch brite blanc ( si souillures ) puis essuyer avec une chiffonnettehumide ( Nettoyant/ désinfectant = STAR FONGICIDE dilué à 1 bouchon pour 1 seau de 8 litres d’eau ) Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
Décapage avec produit SUMA en Cuisine Centrale ( voir protocole décapage mensuel )
Après chaque utilisation
( midi + soir )
1 fois par mois
CHARIOT CHAUFFANT
Éliminer les souillures importantes ( au fond du bac et dans le siphon )Nettoyer avec un scotch brite blanc + crème récurante CIFRincer à l’eau claire chaude
Après chaque service ( matin, midi et soir )
BAC TREMPAGE / EVIER
COMMENTQUANDQUOI
Frotter avec un scotch brite blanc ( si souillures ) puis essuyer avec une chiffonnettehumide ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
Nettoyer les roues avec une chiffonnette ( STAR FONGICIDEN dilué ) Laisser agir au moins 10 minutes Rincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
1 fois par jour (après service du
soir)
1 fois par semaine
CHARIOT DU PETIT DEJEUNER
Frotter avec un scotch brite blanc ( si souillures ) puis essuyer avec une chiffonnettehumide ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
Nettoyer les roues avec une chiffonnette ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
Après chaque service ( matin, midi et soir )
1 fois par semaine
CHARIOTS DE DISTRIBUTION
Frotter avec un scotch brite blanc ( si souillures ) puis essuyer avec une chiffonnettehumide ( Nettoyant/ désinfectant = STAR FONGICIDE dilué à 1 bouchon pour 1 seau de 8 litres d’eau ) Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
Décapage avec produit SUMA en Cuisine Centrale ( voir protocole décapage mensuel )
Après chaque utilisation
( midi + soir )
1 fois par mois
CHARIOT CHAUFFANT
Éliminer les souillures importantes ( au fond du bac et dans le siphon )Nettoyer avec un scotch brite blanc + crème récurante CIFRincer à l’eau claire chaude
Après chaque service ( matin, midi et soir )
BAC TREMPAGE / EVIER
COMMENTQUANDQUOI
DISTRIBUTEUR PAPIER A chaque changement de
rouleau
Nettoyer avec une chiffonnette humide ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
FENETRES (vitres intérieures)
1 fois / 15 jours Nettoyer avec une chiffonnette à l’eau claire chaude
MACHINE A GLACONS 1 fois /15 jours
1 fois par mois
Retirer la barre avec les languettes au fond de la machineLa nettoyer dans l’évier avec un scotch brite blanc + STAR FONGICIDE diluéLaisser agir au moins 10 minutes Rincer à l’eau claire chaude sous le robinetReplacer la barre dans la machine
Débrancher la machine et vider tous les glaçons (les placer en attente dans un bac propre au freezer)Nettoyer l’intérieur et l’extérieur avec une chiffonnette humide ( STAR FONGICIDE dilué ) Rincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée de l’intérieur vers l’extérieur
CLIMATISEUR 1 fois par an par Services
Techniques
Nettoyage effectué par les Services Techniques : à planifier avec eux
CHAUFFE-EAU ( Animo ) 1 fois par jour(après service du
soir)
Débrancher le chauffe-eau, puis le vider entièrementNettoyer les surfaces externes et le couvercle avec une chiffonnette humide ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essoréeRetourner le chauffe-eau sur une chiffonnette propre et sèche, sur la paillasse, pour permettre aux parois de sécher rapidement, et le laisser ainsi jusqu’au lendemain matin.
FOUR MICRO-ONDES 1 fois par semaine
( ou après chaque
utilisation si grosses
salissures )
Débrancher l’appareilÉliminer les grosses souillures avec une chiffonnette humide ( eau claire chaude )Enlever le plateau tournant et le nettoyer au liquide vaisselle avec la chiffonnette ou un scotch brite blanc si souilluresNettoyer l’intérieur du four, puis en dernier l’extérieur, avec la chiffonnette ( + STAR FONGICIDE dilué ) essorée Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée ( éviter les projections d’eau )Rebrancher
LAVE VAISSELLE Après chaque service
Retirer le filtre de la machineLe nettoyer à l’aide d’un scotch brite blanc et de produit vaisselle, sous l’eau couranteVidanger le lave vaisselle en enlevant le bouchonRemettre en place le bouchonRefaire un cycle de lavage à vide, avec le produit vaisselle
MUR CARRELE + PORTE DE L’OFFICE ( côté office )
1 fois par jour Nettoyer avec une chiffonnette humide ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
PAILLASSE / PLAN DE TRAVAIL
Avant et après chaque service
( matin, midi et soir
)
1 fois par jour à fond après le
service du midi
Éliminer les grosses souillures avec une chiffonnette humide ( eau claire chaude )Nettoyer toute la paillasse avec la chiffonnette humide ( STAR FONGICIDE dilué )Rincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée Débarrasser entièrement la paillasseProcéder comme ci-dessus mais laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
PLACARDS DE RANGEMENT + PORTE DE L’OFFICE (côté couloir )
1 fois tous les 15 jours ( ou plus souvent si
grosses salissures )
Vider entièrement les armoiresÉliminer les grosses souillures avec une chiffonnette humide ( eau claire chaude )Nettoyer avec la chiffonnette ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
PLATEAUX DE DISTRIBUTION ET VAISSELLE DES REPAS
Après chaque utilisation
Se référer au protocole : « Nettoyage et désinfection des chariots et de la vaisselle des repas dans les offices »
POUBELLES 1 fois par jourAprès le petit
déjeuner
Poste de lavage extérieur : voir protocole
Si PETITE POUBELLE PAPIER : la vider puis la nettoyer avec une chiffonnette rouge ( imbibée de STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
REFRIGERATEUR 1 fois / 15 JOURS( après le service
des repas en différé )
Débrancher et vider entièrement le réfrigérateur ( transférer les collations en attente dans un autre réfrigérateur le temps du nettoyage, pour ne pas rompre la chaîne du froid ) Éliminer les grosses souillures avec une chiffonnette humide ( eau claire chaude )Enlever les grilles: les tremper dans l’évier, les frotter à l’aide d’un scotch brite blanc ( imbibé de STAR FONGICIDE dilué ), les rincer à l’eau claire chaude sous le robinet puis les laisser égoutterNettoyer d’abord l’intérieur puis en dernier l’extérieur du réfrigérateur avec la chiffonnette ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essoréeRebrancher
SIPHON AU SOL 1 fois par jour Enlever la grille du siphonÉliminer les résidusNettoyer la grille + le siphon à l’eau claire chaudeJavelliser ( voir protocole )
SOL + POIGNEE DE PORTE Tous les jours après chaque
serviceÀ faire en dernier
1 fois par mois
Éliminer les grosses souillures ( miettes…) avec le balai à franges humide et ramasser les détritus sur le pas de la porte avec la pelle et une chiffonnetteNettoyer le sol avec le faubert ( STAR FONGICIDE dilué )Laisser agir au moins 10 minutesRincerAvant de sortir de l’office, terminer en nettoyant la poignée de porte avec une chiffonnette ( + STAR Fongicide dilué ) essorée puis rincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
Faire le nettoyage du sol en profondeur avec le MONOBROSSE ( voir protocole )
TELEPHONE 1 fois par jour Nettoyer avec une chiffonnette ( STAR FONGICIDE dilué ) essoréeLaisser agir au moins 10 minutesRincer à l’eau claire chaude avec la chiffonnette essorée
L’office nettoyé, procéder au nettoyage/désinfection du chariot de nettoyage, le ranger, puis se laver les mains.
DOSAGE STAR FONGICIDE DELAI D’ACTION RINCAGE
1 bouchon pour 8 litres d’eau 10 minutes À l’eau claire chaude
( Chiffonnettes utilisées = bleues )
Réf : 312 1003
ou 5 PRESSIONS si pompe doseuse
Qualité et Evaluation
La démarche d’évaluation de la qualité d’application des procédures peut s’effectuer sous forme d’un audit basé essentiellement sur l’observation directe et l’autoévaluation.
Elaborer une grille d’évaluation en s’inspirant des procédures et Etablir un protocole d’évaluation (qui – quand – comment)
Evaluation microbiologique: peut être ponctuellement envisagèe dans le cas de L’évaluation de la prestation « nettoyage-désinfection »
par prélévements de surface. travaux dans une zone à risque survenue d’une épidémie ou de cas groupés d’infection (« manuportables »)
Références
« 100 recommandations pour la surveillance et la prévention des infections
nosocomiales » 2ème édition 1999 C-CLIN SUD OUEST: « entretien des
locaux des établissements de soins » avril 2005 www.cclin-sudouest.com
LE LINGE A L’HÔPITAL
Le circuit du linge sale - le tri
Le traitement du linge
Le circuit du linge propre
La fonction linge - évaluation
Le linge hospitalier
Le linge hospitalier est constitué:- du linge dédié aux patients- du linge du personnel soignant
Le risque infectieux est constitué par la présence potentielle de microorganismes dans/sur les différentes catégories de linge.
Le risque infectieux est liè aux risques de transferts croisés de ces microorganismes par l’intermédiaire du linge souillés
Circuit du linge dédié aux patients dans les Ets de soins
1.Collecte et pré tri du linge
sale2.
Conditionnement du linge sale
3. Evacuation et
Stockage du linge sale
4. Ramassage et
Transport du linge sale
5. Réception à la blanchisserie et tri des sacs de linge sale
6. Tri des articles de linge sale
8. Finition du linge propre : séchage, repassage, défroissage, pliage…
9. Préparation des livraisons de linge propre
10. Transport et livraison du linge propre vers l’établissement de soins
11.Répartition du linge propre livré
12. Réception et stockage du linge propre dans le service utilisateur
1.Collecte et Pré-Tri du linge sale
Le pré-tri a pour but de limiter (voir de supprimer) le tri en blanchisserie
Il intervient après chaque réfection de lit et lors de la toilette et des soins corporels d patient
° Porter des gants en présence de sang et de produits biologiques.
° Porter le linge sans toucher la tenue professionnelle.
° Porter un tablier de protection de préférence.
° Vérifier systématiquement l'absence d'objets étrangers (ils détériorent les machines).
° répartir le linge dans les sacs de couleur du chariot de pré tri placé à la sortie de la chambre. (grand plat, petit plat, linge en forme…)
° Ne pas secouer et ne pas déposer le linge sur le sol.
° Utiliser des sacs propres, étanches, munis de système de fermeture, en bon état.
° Remplir les sacs aux 2/3 (poids idéal = <10kg ).
2.Conditionnement du linge sale
Les tenues du personnel sont placées dans un sac différencié et se rajoute à la collecte du linge sale
° les différents sacs sont placés dans un chariot de linge léger et facile d'entretien ,
° les chariots mixtes propre/sale sont déconseillés
Cas particulier du linge devant être considéré comme microbiologiquement à risque: doivent être conditionnés ensemble dans un sac différent puis acheminés rapidement vers le centre de traitement (sacs spéciaux: hydrosolubles, avec lien hydrosoluble,avec ouverture latérale)
-linge souillé de selles diarrhéïques (salmonelles, shigehelles, virus, clostridium difficile)
- linge souillé par du sang ou des liquides biologiques
•Linge de bloc opératoire ou de salle d’accouchement
- linge de patients en isolement septique avec
•Germes multirésistants
•Maladie à déclaration obligatoire
3.Evacuation
4.transport du linge sale
5.Réception à la blanchisserie
-La collecte s’effectue à des horaires précis et plusieurs fois/jour pour réduire au minimum le temps de stockage et l’encombrement du local (temps plus long en fin de semaine).
-Le transport est réalisé sur des chariots, conteneurs ou camions réservés à cet usage (nettoyage quotidien).
-Lorsque le même personnel est affecté à des transports propres et sales, le lavage des mains et le changement de tenue sont nécessaires.
6.Tri du linge sale à la blanchisserie7.Traitement du linge en blanchisserie8.Finition du linge propre
Les activités sales et propre sont séparées avec deux zones distinctes :
- Une première zone où va s’effectuer la réception, la pesée et la mise en machine.• Le tri des sacs s’effectue d’après leur code couleur et déterminera le traitement
du linge qu’ils contiennent • Les cycles de lavages et de repassages permettent une désinfection chimique
et thermique du linge et des sacs (lessive au pH alcalin, température de lavage à 85-95°, javellisation, peroxyde d’hydrogène et repassage à 160-180°).
- Une deuxième zone où va s’effectuer le séchage, repassage, contrôle, raccommodage, emballage, marquage, stockage etc.....
- Le personnel doit être différent pour les deux zones. - Les locaux ne doivent pas communiquer directement pour éviter les allées et
venues.
9.Préparation – 10.Transport vers l’Ets – 11.Distribution du linge propre dans les services
- Le linge propre est conditionné: il peut être filmé ou rangé dans des caisse fermèes ou operculées puis dans des chariots
-Le chariot hermétique de transport du linge propre doit être nettoyé et désinfecté entre chaque rotation
-La distribution de la buanderie vers les unités de soins se fait à l’aide des chariots propres, nettoyés tous les jours (ou mieux en armoires fermées). -L’approvisionnement ou dotation est quotidien de façon à limiter le stock (rotation). -Pour certains services, le linge est emballé individuellement sous film polyéthylène thermocollé (malades fragiles) mais aussi parfois stérilisé (blocs opératoires, brûlés).
Le Lavage ou la friction hydroalcoolique des mains est obligatoire avant toute
manipulation de linge propre
L’activité de Blanchisserie à la Réunion
ORGANISATION : l’activité de blanchisserie est + ou – externalisée selon les établissements:
-Réunilinge + Interlinge: collecte le linge sale auprès des services et retour du linge propre dans les services -le plus souvent: il demeure une lingerie(buanderie) dans l’établissement qui assure la collecte du linge sale, le retour du linge propre aux services, le marquage, le reprisage etc
ACTIVITE : Linge traité En kg: exemples: au CHD : 4 tonnes / jr , au CHGM : 830 kg/jr
& à Ste Clotilde 700 kg/jr soit 1tonnes par mois En pièces : au CHD:
Draps, champs… : 4600 pièces / jour 1 200 000 /an Tenue en forme : 2100 pièces / jour 530 000 /an Sacs, divers : 1000 pièces / jour 250 000 /an
Références
CClin Sud-Est, les tenues professionnelles dans les établissements de santé. 2008. 63p. (nosobase n°20715)
CClin Sud-Ouest, Recommandantion pour une tenue vestimentaire des personnels soignants adaptée à la maîtrise du risque infectieux. 2008. 23p. (nosobase n°22673)
URBH-Ministère de l’emploi et de la solidarité, La fonction linge dans les établissements de santé. Eléments d’approche méthodologique. 2007. 207p. (nosobase n°20571)
COTEREHOS, Hygiène appliquée à la fonction linge dans les établissements de santé. 1éd. DRASS de Rhône-Alpes. 2000. 72p. (nosobase n°8226)
CClin ParisNord; Le circuit du linge à l’hôpital. 1999. 41p. (nosobase n°7553)
CClin Sud-Ouest, Textiles microporeux ou intissés: quel choix réaliser? 1994. 21p (nosobase n°10253)
Circuit des prélèvements biologiques
Les prélévements
Les conditions de prélèvement sont très importantes et conditionnent souvent le futur résultat de l’analyse.
Protocoles (à voir avec le laboratoire):exemple: désinfection + ou – suivant la recherche demandée
Exemple d’un Protocole de Prélèvement
Conditionnement
chaque fiche de prélèvement doit être identifiés par le nom le prénom et la date de naissance du patient (décret n°2002660 du 30 avril 2002) : (+ « étiquette/patient sur chaque tube) ainsi que le nom, prénom du préleveur ainsi que la date et l’heure du prélèvement (arrêté du 20 juin 2003)Pour certaines analyses, il faut en plus noter:
Pour un groupage le nom de jeune-fillePour un dosage de médicaments date et heure dernière prisebétaHCG date des dernières règlesBactériologie parasitologie traitement, notion de voyage
les prélèvements doivent être conditionnés dans un double emballage (fourni par le laboratoire avec le matériel de prélévement) :
1er emballage: contient les tubes ou pots etc 2ème emballage prévu pour ordonnance de prescription
Transmission au laboratoire
Les prélévements doivent être transmis le + rapidement possible au laboratoire et gardés au frais (réfrigérateur) dans cette attente
GESTION DES DECHETS
Importance du tri des déchets
Différentes natures des déchets
Risques variables
Exigences de traitements différents
Organisation des circuits
Réglementation
Déchets ménagers
• Déchets d’emballages industriels et commerciaux
• Déchets de soin non souillés
• Déchets de préparation des repas
• Déchets des activités non-médicales
• Etc ...
Autres Déchets dangereux
• Déchets toxiques d’oncologie
• Médicaments mis au rebut
• Déchets mercuriels
• Déchets argentifères
• Déchets chimiques des laboratoires
• Stimulateurs cardiaques
Différentes familles de déchets de la santéDASRI
• Déchets souillés des hôpitaux
• Déchets souillés du secteur diffus
• Poches de sang
• Déchets des patients en isolement septique
• Etc ...
Le Tri
La procédure doit être : simple : compréhensible par tous sûre : absence de déchets infectieux dans le
circuit ménager homogène : intérêt de la standardisation de
l ’ensemble des services connu de tous (affichage)
Complexité de la chaîne
Acteurs très diversifiés : « …les producteurs de déchets en sont
responsables jusqu’à l’élimination …» Direction, gestionnaire laborantins, agents d ’appui, agents de maintenance, parfois externe : prestataires extérieurs, service
communaux,
Actions multiples et connexes Tri , transport, stockage , élimination entretien contenants, moyen de préhension,
d ’élimination
Les étapes de l ’élimination
Conditionnement
spécifique différencié
Entreposage
Transport
Incinération
Usine spécifiq
ue
UIOM
Désinfection
DASRI
TRI
Traçabilité
Le conditionnement
Au moins 2 poubelles : Déchets assimilés « Ordure Ménagère » :
banalisé D.A.S.R.I :
Si possible 1 troisième pour tout ce qui est papier, emballage, carton etc
(écologie= recyclage possible)
Les D.A.S.R.I• Le code couleur: Le jaune• Composition des D.A.S.R.I:
- Les déchets identifiés comme Infectieux = porteur de germes
- Les déchets potentiellement Infecté- Les déchets évocateurs de soins+ Déchets piquants tranchants : collecteurs
spécifiques
Résistance aux facteurs physico-chimiques du milieu extérieur (chaleur, dessication…) et aux décontaminants
Collecteurs pour Piquants/Tranchants
CARACTERISTIQUES résistance à la perforation, résistance à la chute avec maintien de
l’étanchéité, capacité et orifice d ’introduction adaptés aux
différents matériels à éliminer, encoches de désadaptation si nécessaire (chaque
fois que possible,tout jeter sans désadapter), visualisation du niveau et de la limite de
remplissage, système de fermeture définitive solidaire du
dispositif, hermétique .
Collecteurs pour Piquants/Tranchants
CONDITIONS D ’UTILISATION à portée de main (50 cm) pour une élimination
immédiate des piquants/tranchants, sur plateau ou chariot.
ne jamais forcer lors de l ’introduction des déchets,
système de fermeture définitive à activer dès que la limite de remplissage est atteinte.
L ’entreposage
• Durée :• Gros producteurs (> 100 kg /semaine) : 72
h• Producteurs intermédiaires : 1 semaine• Petits producteurs (< 5 kg /mois) : 3 mois
• PAS de Congélation ni de compactage• Locaux:
doivent être quotidiennement nettoyés après le passage des services chargés de l’enlèvement
La collecte
Le plus généralement:
• Collecte au sein de l’établissement: par
les agents et entreposage en vue
del’enlévement par le prestataire de la Mairie de la commune
Le transport
• Arrêté « ADR » :
• Véhicule• Emballages• Stationnement
• Pas de contrainte réglementaire sur le transport si quantité de DASRI < 15 kg
La désinfection• Rôle :
• Modifier l ’apparence des déchets (broyage)• Réduire la contamination microbiologique Pour les rendre assimilables aux ordures ménagères
• Validation par le Conseil Supérieur d ’Hygiène Publique de France (15 procédés actuellement validés)
La désinfection
•Broyage : pré ou post désinfection
•Désinfection : différents procédés
• T (vapeur, autoclavage) > 100 °C , ± micro-ondes
• O3
• Trempage chimique
L ’incinération
• Différentes installations de traitement :
• UIOM : DASRI = 10% max de la capacité totale de traitement
• Usines spécifiques
Les Déchets du CHD
COMPARAISON DU TONNAGE DASRI/DM au CHD
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
2001 2002 2003 2004
DASRI (t)DM(t)
Les Déchets du CHD
COMPARAISON DU COUT DASRI/DM au CHD
0
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
350 000
400 000
2001 2002 2003 2004
DASRI ( €)DM (€)
Merci pour votre attention…!