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Le ProgressisteMercredi 29 JUILLET 2009 - N° 2096 -

La Chance de la Martiniquec’est le T ravail des Martiniquais.

Hebdomadaire du Parti Progressiste- Fondateur: Aimé Césaire

1 euro

VAN DAN VWEL POUR LE PPM AVAN DAN VWEL POUR LE PPM A

TRAVERS LE PAYS! PAS DE TRAVERS LE PAYS! PAS DE

RELACHE ! (Voir pp.2-3-4)RELACHE ! (Voir pp.2-3-4)

S O M M A I R ES O M M A I R ES u r l e s t a t u t ( p p . 2 - 3 - 4 ) -

P o r t r a i t d e D a n i e l l e M A R C E L I N E ( p p . 7 - 8 )

- L a y o l e f o y a l a i s e ( p . 1 2 )

“Bonnes vacances à tous ! l’équipe bénévole du “Progressiste” vous donne rendez vous en septembre”

Photo F A M A G

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POLITIQUE : SUR LA QUESTION DITE DU STATUT DE LA MARTINIQUE

Quelques mois après la sortie de son Hommage à un grandMartiniquais, Camille Dar-sières, Edouard de Lépinepublie, chez Désormeaux, un ouvrage de 380 pages Sur laquestion dite du statut de la Martinique. Nous auronsnaturellement l'occasion de revenir sur ce livre qui est à lafois un livre d'histoire et un manuel politique où l'ardeurdu militant peut parfois prendre le pas sur la rigueur del'historien mais où l'exactitude des faits et la précision dessources sont rarement prises en défaut.

Nous publions ici en bonnes feuilles quelques courtsextraits de l'avant propos " Non Chefs ! Pas ça ! pas vous !Pas à nous ! " qui interpelle les présidents de nos deux col-lectivités et explique les circonstances de la publication dece livre décidée au lendemain du congrès des élus régio-naux et généraux du 18 décembre 2008.

PETITE HIST OIRE D'UN LONG DEBAT

… Je veux m'en tenir ici à la question du statut, plus préci-sément à celle de l'Assemblée unique… Quand cette pro-position est venue en discussion, [il y a 27 ans] avantmême que le projet ne fût parvenu sur le bureau du Préfet,elle n'a pas été rejetée seulement par la droite. Elle a étéridiculisée par Alfred Marie Jeanne qui y a vu une manœu-vre colonialiste insultante pour la Martinique. Il faut queles militants progressistes, et les militants de gauche d'unemanière générale, se donnent la peine de lire le Procès-Verbal in extenso de la session du 30 août 1982duConseil Général.

Il y a là un florilège des sophismes marie-jeannistes. Envoici quelques morceaux choisis :

"La montagne colonialiste, sous la pression des événe-ments, a accouché d'un souriceau …" La Martinique reste, pour moi patriote martiniquais, éco-nomiquement exploitée, militaire ment occupée, politique-ment dominée, culturellement opprimée" …C'est une mystification, une de plus, une de trop, quicherche à faire croire à la population martiniquaise qu'avecun président du Conseil Général et Régional devenu dés-ormais organe exécutif, les problèmes économiques et

sociaux, le chômage et l'émigration recevront comme parenchantement très satisfaisantes solutions…." L'heur e des compromis bâtards est dépassée.Dans untel contexte de démission, de reniement, de pusillanimité,la question de l'indépendance reste plus que jamais à l'ord-re du jour. C'est l'inévitable recours pour maîtriser le futurmartiniquais. "

Plus d'un quart de siècle après, le temps des compromisbâtards serait -il revenu ? Le 74 aurait-il fait sauter le ver-rou carcéral de la constitution française dont notre éminentconstitutionnaliste aurait subitement découvert le secretqu'il ignorait encore il y a onze ans ?

Lorsque, enmars 1997, sur proposition de notre SecrétaireGénéral, feu Camille Darsières†, député de la Martinique,et du sénateur PPM Claude Lise, Président du ConseilGénéral, un second débat sur l'Assemblée Unique est venuà l'Assemblée départementale, le conseiller général deRivière-Pilote, devenu entre temps Vice-président duConseil Régional qu'il dénonçait en 1982 comme un gadgetou une escroquerie colonialiste, n'a vu dans la convocationde l'assemblée que du " tape à l'œil pour freiner l'élan populaire, une vaste miseen scène pour tenter de koubaré et de détourner à leur pro-fit la volonté de changement populaire…… " À l'unanimité des présents, la Commission permanente[du Conseil Régional], dans sa réunion du mardi 11 mars[1997] courant, a décidé de ne pas engager le débat dans laprécipitation et surtout dans l'impréparation…" Je me refuse de participer à cette masturbation collecti-ve…" Nous continuons en fait à réclamer, sous cape, uneAssemblée à responsabilités limitées. Cela me révulse etme fait pitié à la fois…"Cette étude se situe2 dans le carcan juridique étriquéde la constitution française, condamnant paravancetoute émancipation du peuple martiniquais " .Serait-il devenu lui aussi, parlant, en bon disciple d'Onan,

le champion de ce " bate douce politique "3 qu'il dénon-çait avec tant de vigueur chez ses adversaires, à la veillede la consultation du 7 décembre 2003 ? Le voici encoreplus empêtré aujourd'hui dans le 74 qu'il ne l'était hierdans le 73 ?

Avant d'en finir avec cette plénière du Conseil Général demars 1997, je veux signaler, en passant, un détail qui per-mettra une comparaison édifiante avec l'attitude ignoble duPrésident du Congrès le 18 décembre dernier. Un compor-tement de petit commandeur d'habitation s'adressant auxélus de la Martinique comme à un petit atelier de petitebande. Une attitude encouragée, semble-t-il, par ClaudeLise. Le Président du Congrès, malgré l'avis de deux autresparlementaires présents dans la salle, MM. Serge Larcher,sénateur, et Louis Josep Manscour député, a obstinémentet systématiquement refusé de mettre aux voix unemotion présentée parle député-maire de Fort deFrance, Serge Letchimy, au nom du groupe PPM etdémocrates du Congrès.

Suite en page 3...

2Le Progressiste - Mercredi 29 Juillet 2009 - http:\\www .ppm-martinique.net

Un nouveau livre d'Édouard de Lépine

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2 Rapport sur l'institution d'une assemblée unique à la Martinique et dans les DOM, à M. Claude Lise, sénateur,présidentdu CG de la Martinique. Coordonnateur, Justin Daniel, Maître de Conférence de Sciences Politique, Directeur du CRPLC,juin 1996

3La Parole au Peuple, octobre 2003, la rentrée politique du MIM4 P-V Plénière CG du 19 mars 1997, p 126

POLITIQUE : SUR LA QUESTION DITE DU STATUT DE LA MARTINIQUE

3 Le Progressiste - Mercredi 29 Juillet 2009 - http:\\www .ppm-martinique.net

...Suite de la page 5En mars 1997, le Conseiller général de Rivière Pilotequi n'était ni député, ni président du ConseilRégional, avait obtenu, sans aucune difficulté, duPrésident, alors PPM, du Conseil Général, le sénateurClaude Lise, avec l'appui, entre autres, de SergeLetchimy, conseiller général PPM de Fort-de-France,la mise au voix d'une motion qu'il jugeait d'une excep-tionnelle importance.

Cette motion a recueilli UNE voix : la sienne4 .C'est dire l'intérêt qu'elle revêtait aux yeux de l'assem-blée départementale. Le Président, PPM, de cetteassemblée, en démocrate conséquent, qui avait, à l'é-poque, une certaine idée du fonctionnement d'uneinstitution démocratique, avait très naturellementaccédé à la demande de l'élu de Rivière Pilote…

Mais le pire dans ce Congrès de la honte, c'est laconjuration inattendue de celui qui a combattu de tou-tes ses forces, il y neuf ans, pour rendre possible cecongrès et de celui qui a tout fait pour discréditer sonaction..

Comment ne pas signaler que l'une des raisons de lapublication de ce livre aujourd'hui, c'est le comporte-ment de Claude Lise le 18 décembre 2008 ? Après lesrésultats du 7 décembre 2003, j'avais volontairementlimité la diffusion des textes publiés dans ce livre.J'avais même complètement interrompu la publicationde mon courriel, le Devoir de Cohérence, pour éviterde jeter de l'huile sur le feu...

" Unis comme deux pigeons qu'on ne saurait sépa-rer même à grands coups de bâton "

Mais quand on voit aujourd'hui Claude Lise et Marie-Jeanne " unis comme deux pigeons qu'on ne sauraitséparer même à grands coups de bâtons ", pourreprendre l'image qu'affectionnaient jadis nos maoistesflamboyants de Chalvet lorsqu'ils n'étaient pas encoredevenus les maoistes rampants du Plateau Roy, com-ment ne nous viendrait pas à l'esprit cette photo qui afait le tour des grands journaux français ?

On y voit Alfred Marie-Jeanne au milieu d'un aréopa-ge hilare d'indépendantistes brevetés du MIM, duPALIMA, du CNCP , de COMBAT OUVRIER, duGRS (manifestement pas très fier de se trouver en

cette compagnie) déchirant le rapport Lise-Tmaya, enjetant les morceaux dans une poubelle, sous l'œil com-plaisant des caméras des télévisions françaises etétrangères …

Ce sont ces images qui me revenaient quand je m'ef-forçais de ne pas zapper devant mon téléviseur le 18décembre dernier... Chaque fois que j'ouvrais ma télé,je tombais sur une intervention qui me rappelait lespositions défendues, il y a moins de dix ans, parAlfred Marie-Jeanne qui confiait au journal Le Mondedu 2 novembre 1999 que

" le rapport Lise-Tamaya était un rapport un rapportdérobade, étriqué à souhait, concocté pour freiner ledéclin des suppôts inconditionnels du gouvernement,que c'est pour cela qu'il faut le combattre " ou, mieux,un rapport " dicté d'en haut, dans ses limites commedans son contenu… " que le Congrès est antidémocratique, en ce sens

qu'il favorise une dérive alimentariste puisque c'estle Congrès qui jugera de l'opportunité d'interpellerle gouvernement français surune possible évolu-tion statutaire ".

Ce sont ces considérations qui me sont constammentrevenues et qui m'ont décidé à publier finalement cetravail inachevé dont je mesure probablement autantque quiconque les insuffisances mais dont je suis per-suadé qu'il peut aider à relancer utilement le débat surle statut de la Martinique. Sans précipitation inutile.Sans gesticulation médiatique.

C'est dire que nous ne sommes nullement impression-nés par les rodomontades du président du Congrès.Ce Congrès où il parade aujourd'hui avec tant d'arro-gance ce n'est pas lui qui l'a inventé. Il a été créé sanslui, malgré lui et contre ses amis du NBH2. Ceux-ci àl'époque n'ont pas hésité à demander au Conseil cons-titutionnel de considérer " l'institution d'un Congrèscomme contraire au principe d'égalité entre lesdépartements d'outre-mer en portant atteinte à l'u-nité du régime des départements ". Mieux ou pire,ils dénonçaient la consultation de la population sur cesujet comme une violation de la constitution.

Suite en page 4 . . .

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...Suite de la page 3

Je voudrais enfin rappeler à propos de cette consulta-tion populaire à laquelle vous paraissez tenir autantque nous, combien nous apprécions que vous soyezrevenu de vos fanfaronnades des débuts de votre pré-sidence du Conseil Régional.

À défaut de relire Césaire, avec le respect qu'il portaitaux autres y compris aux indépendantistes dont il n'ajamais contesté le droit d'être pour l'indépendance,relisez-vous donc. Je me rappelle le sourire amusé devos amis au temps de votre lune de miel avec vosanciens ennemis qui se sont faits vos complices avantde devenir vos dupes dans le NBH2. (Nouveau BlocHistorique Hétérozygote)

Quand je leur montrais vos déclarations à MichelTauriac, un journaliste de Paris Match, par ailleursproche du président de la République, Jacques Chirac,ils souriaient d'un air entendu. Je reproduis pour lelecteur tout ce passage dont la presse martiniquaise,généralement tellement friande de vos propos, a si peuparlé.

Paris-Match : " Beaucoup d'analystes pensent que levote indépendantiste est un vote protestataire, pouja-diste, populiste. Quel est d'après vous le pourcentagede ceux qui ont vraiment voté pour l'indépendance ?" Alfred Marie-Jeanne : " Tous ceux qui ont voté pourmoi sont pour l'indépendance. Or j'ai eu 65 % de voixdans le sud Martinique. Il n'y a pas d'autre manière dejuger la démocratie que par le vote. On prend lesarmes ou l'on vote. Donc le vote démontre à unmoment donné l'état de conscience d'un pays. "…

P.M " Souhaitez-vous qu'un referendum soit organisésur le statut de la Martinique ? Si oui, quel pourcen-tage de Martiniquais voterait pur l'indépendanceaujourd'hui ? Vos opposants affirment que vous seriezbalayé ".A M-J.: Que les Français décident de faire un referen-dum tout de suite et ils verront.

P-M : Vous pensez vraiment que vous gagnerez ?A. M-J. Nous remporterons ce referendum haut lamain.

P-M : En êtes-vous si sûr ?A. M-J : Nous l'emporterons haut la main. Le gouver-nement n'a qu'à dissoudre l'assemblée régionale etdécider ce referendum et vous verrez le score que nousobtiendrons. Je rappelle en passant que nous avonspratiquement le tiers de l'assemblée : 13 sièges sur 41.Vous avez entendu ? Aucun parti en France n'a cepourcentage à lui tout seul.5

Rien ne traduit mieux la précarité et l'insincérité devos convictions indépendantistes que l'incapacité oùvous êtes d'esquisser le moindre geste qui pourraitindiquer que vous êtes en mesure de réaliser la moitiédu quart de vos certitudes d'il y a dix ans.

Vous présidez le Conseil Régional depuis bientôt onzeans. Vous avez avec vous non plus le tiers mais les 2/3de l'Assemblée Régionale. Vous êtes le chef d'un grou-pe non pas de 13 mais de 28 conseillers sur 41. Vousavez avec vous, dites-vous, 80 % des élus de ce pays.Qu'attendez-vous pour demander au gouvernement delancer une consultation non pas sur l'article 73 ou surl'article 74 de la constitution française, mais sur lestrois courants politiques qui se partagent le pays, ladépartementalisation, l'autonomie ou l'indépendance ?Seriez-vous moins sûr en 2009 qu'en 1999 de laréponse du pays ?

POLITIQUE : SUR LA QUESTION DITE DU STATUT DE LA MARTINIQUE

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5Paris-Match, 3 septembre 1998 : MARTINIQUE, le nouveau statut de la Nouvelle-Calédonie réveille de vieuxdémons outre-mer. Le Président de la Région explique pourquoi il souhaite l'indépendance.

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REFLEXION MILITANTE

5Le Progressiste - Mercredi 29 Juillet 2009 - http:\\www .ppm-martinique.net

Chers camarades, chers militants,

Notre parti se trouve aujourd'hui confronté à l'exigen-ce d'une nouvelle réflexion sur sa stratégie de lutte, etaborde la nécessité d'un rassemblement solennelautour d'une grande ambition qui lui permettrait d'af-fronter les difficultés d'un monde en mutation et d'ac-céder à une aspiration profonde : L'autonomie pour la nation Martinique.

Face aux évolutions sociales et politiques, notre orga-nisation a su garder sa ligne en veillant à l'inscrire dansnos réalités diverses, et lui permettre progressivementde répondre aux aspirations à plus de dignité, de liber-té et de responsabilité.C'est en ce sens qu'au congrès du 18 juin 2009 notreParti par le biais de la déclaration du groupe des démo-crates et progressistes a fait valoir sa position sur ledébat institutionnel engagé, en l'inscrivant résolumentdans un processus qui serait compatible avec les réali-tés politiques du moment.Ce processus comporterait deux étapes :oUne consultation immédiate du peuple visant à lamise en place d'une collectivité unique disposant decompétences élargies au titre d'une expérimentationpar habilitation pour 5 ans.oUne seconde consultation, au bout de cette période decinq ans, destinée au changement de statut, sur la basedes propositions concrètes que notre expérimentationnous aura permis d'élaborer.

Réconcilier ces deux temps indissociables de l'actionet du débat. Il n'en va pas toujours ainsi et le débat est trop souventdominé par l'activisme militant. Le volontarisme del'action a trop tendance à écarter ce sans quoi il est dés-armé, à savoir la discussion pour comprendre et donc,

agir en toute lucidité.Le paysage politique Martiniquais est dominé par lalogique des petits groupes, ou de tendances internesaux partis, où chacun vise à justifier sa propre existen-ce indépendante par sa recette qu'il transforme le plussouvent en acte d'accusation contre les autres, qu'enproposition cohérente, et concrète. Nous n'y échapponspas. La discussion me semble salutaire.

Discussion pour clarifier, regrouper, c'est à dire déga-ger les objectifs communs tout en permettant à chacunde définir différences d'appréciations, spécificités, sansparalyser l'action, mais au contraire en l'enrichissant dudébat, de la dynamique des contradictions, d'une fran-che et loyale émulation dans la lutte politique.

Discussion pour sortir de l'invention spontanée deconcepts incompréhensibles par nos publics.Discussion pour réinventer la politique et sortir de l'é-rection en expert de ceci ou de cela.Discussion pour réinventer le discours de l'espoir nonpas fondé sur des promesses matérielles mais le vérita-ble combat pour ce monde nouveau.Discussion pour sortir du choc du 5 février 2009 etretrouver la dialectique de la demande sociale et duprojet de sociétéDiscussion pour que la philosophie de l'ordinaire guidenos pas.

Sans débat, il nous sera difficile de ne pas subir l'évé-nement, les pressions de l'activisme politique, l'im-pressionnisme. Sans débat, il nous sera difficile de s'orienter, de cons-truire, en d'autres termes, de formuler une politiquepleinement indépendante de l'opinion démocratiquedominante bourgeoise : Un vrai projet d'émancipation.

Nos faiblesses sont multiples. Mais le fait politique est là.Le PPM vit, il répond aux besoins du moment, il s'impose àtous. Il est là, et notre tâche collective est de contribuer à sacroissance, à l'affirmation de sa conscience nationale, à luidonner des forces, à construire et affirmer sa forte person-nalité, celle d'un parti Martiniquais populaire qui lutte pourla conquête d'un pouvoir qui permettra notre émancipation,qui elle-même participe à l'édification d'un monde plushumain, débarrassé de l'exploitation et de l'oppression. Gagner l'autonomieGagner l'autonomie nécessite une méthode politique quipermette aux militants d'élaborer une compréhension com-mune du contenu, de la période, et des tâches.

Suite en p age 6...

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REFLEXION MILITANTE

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... suite de la page 5

Cette méthode, c'est le processus d'accès à l'autonomie.

Non une démarche rabaissée au rang d'une reculade ou un attentisme quel-

conque, mais sûrement une démarche ouverte, basée sur l'expérimentation,

débarrassée de tout dogme faisant référence à des préétablis.

Une méthode de pensée progressiste, militante, révolutionnaire, vivante dont

personne n'est le dépositaire.

Une méthode à écrire par notre propre activité militante et notre expérience.

Une méthode expérimentale, qui, nous permettra d'abandonner le langage qui

fait toujours intervenir un autre, qui bloque toute réflexion raisonnée, et sur

lequel repose la responsabilité de l'échec.

Une méthode de démonstration par la preuve.

Le rôle du parti

C'est la conjonction entre la crise globalisée, la nouvelle montée des luttes, des

mobilisations, et le niveau de conscience collective des Martiniquais, qui donne

toute sa portée, sa force et sa vigueur à notre initiative.

Non seulement Le PPM ne peut limiter son rôle à celui d'opposant, non seule-

ment il doit prendre toutes ses responsabilités pour répondre aux besoins des

luttes et des mobilisations, mais le parti que nous construisons doit fonder sa

politique, sa stratégie sur les données de la nouvelle période qui lient toute

revendication à la question de l'exercice du pouvoir.

Dès maintenant, le cycle qui s'ouvre à nous pose la question de qui dirige réel-

lement notre société Martiniquaise. C'est cette donnée essentielle qui définit la

stratégie dans laquelle s'intègre notre travail.

Les dernières années de développement capitaliste où le marché devait appor-

ter la démocratie et le progrès ont en fait créé les conditions d'une crise sup-

plémentaire qui débouche sur une phase de tensions aiguës entre les grandes

puissances et les peuples, entre les classes, et entre les grandes puissances elles-

mêmes. Des rapports de force inattendus s'installent, et bouleversent les équi-

libres antérieurs. Le maintien de la domination impérialiste, la lutte pour un

nouveau partage du monde qui s'engage nourrissent les guerres, les conflits, et

les explosions sociales qui, hors d'une intervention des peuples, sont lourds de

menaces pour toute l'humanité.

Aujourd'hui, une tache nouvelle se présente à nous. Travailler à construire la

cohérence politique du PPM pour qu'au cœur des luttes sociales et politiques,

il devienne un instrument efficace pour participer à l'émancipation du peuple

Martiniquais, affronter la mondialisation et les mutations profondes provo-

quées par les soubresauts écologiques.

Œuvrer à la transformation de la société, protéger la démocratie, changer les

règles de la gouvernance dans notre pays, cela suppose obligatoirement dans le

même temps, de continuer à unir les démocrates et progressistes.

Je défends la perspective à terme immédiat d'un parti clairement délimité du

point de vue programmatique et organisationnel pour les échéances à venir.

Un parti se situant plus largement dans la perspective du regroupement des for-

ces démocrates et progressistes, qui vise à échanger avec tous ceux qui le

jugent utile et nécessaire, sur les voies et moyens d'aider à l'émergence d'une

adhésion démocratique et massive des Martiniquais à ce processus d'accès à

l'autonomie.

Jeff Lafontaine

14 juillet 2009

POLITIQUETROIS QUESTIONS ALOUIS-C. FLEEMING(Sénateur de Saint-Martin)

Saint-Mar tin est une collectivité d'outre-mer autonome ; si c'était à refaire, resi-gneriez-vous pourcette évolution ?

Oui, incontestablement. Cependant, j'auraisnégocié avec l'Etat une période de transi-tion d'au moins cinq ans. Dans le processusactuel, aucune période d'accompagnementn'est prévue. Par exemple, au niveau fiscalaujourd'hui, nous ne disposons que de ceque nous encaissons, d'où nos difficultés.

La population participe-t-elle au proces-sus ?

La population de Saint-Martin n'est pashomogène : 50% sont d'origine étrangère,d'où le manque de civisme et d'espritpatriotique ; les 5O% restants sont consti-tués à 25% de saint-martinois et à 25% demétropolitains intéressés uniquement par lapotentialité d'affaires à Saint-Martin. Ilsinvestissent dans la partie hollandaise maishabitent dans la partie française. Nousdevons gérer ces divergences d'intérêtspour trouver un équilibre avec la partiehollandaise. Par exemple, nous réorgani-sons la CCI afin que soient mis en placedes principes de licences d'installation pouréviter la multiplication d'installations quifragilisent les secteurs.

Selon vous, quand le nouveau systèmesera-t-il stabilisé ?

- Dans une dizaine d'années. Avec l'é-volution institutionnelle, nous avons cons-taté de nombreux départs d'entreprises.Nous travaillons à l'attractivité de notreterritoire pour redonner confiance auxinvestisseurs : les fruits seront pour nospetits-enfants.

(in Inter-Entreprises)

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PORTRAIT D’ELU : DANIELLE MARCELINE

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Trente-trois ans après, il nous souvient : " J'ai voulu le SERMAC parceque, à mon avis, nous en avions besoin. Non parce qu'il n'existait rien deculturel en Martinique, mais ce qui existait émanait d'une politique qui neme satisfaisait pas et, même, qui me paraissait dangereuse dans la mesureoù, me semblait-il, elle contribuait à accélérer l'aliénation martiniquaise(…) Puis un jour (…) j'ai entrepris de faire quelque chose à mes risqueset périls. Les périls étaient nombreux : nous n'avions pas de local, nousn'avions pas d'argent. Quand même je me suis dit : il faut oser quelquechose. Et faire quoi ? Il s'agit bien entendu de culture, mais orientée diffé-remment ; mener une politique culturelle municipale ".

Ainsi parlait Aimé CESAIRE ! Aujourd'hui, le SERMAC, c'est une centai-ne d'agents qui se répartissent dans les centres culturels, la technique et

l'administration, avec un budget d'environ six millions d'euros. Pour en parler plus longuement- ainsi que desthèmes politiques du moment- Le Progressiste a rencontré Maître Danielle MARCELINE, avocate, ancienbâtonnier du Barreau de Fort-de-France, présidente du Conseil d'Exploitation du SERMAC.

Le Progressiste.- Me Marceline, le SERMAC aujourd'hui, qu'est-ce que c'est ?

Maîtr e MARCELINE : Avant d'être une structure qui au fil du temps est devenue par la volonté d'AiméCESAIRE et de Serge LETCHIMY une institution qui actionne une " arme ", le SERMAC ce sont des hom-mes et des femmes qui sont une " équipe " qui fait bloc autour de la pensée et de la philosophie d'AiméCésaire dans son " initiative de renaissance de l'esprit et de la pratique de la culture antillaise " et qui s'im-plique très fortement dans ce qu'ils considèrent comme un acte et une mission militants. Ce sont des hommesqui ont littéralement fusionné avec une idée, un concept, une philosophie et qui les véhiculent avec une forcede conviction que seul le militantisme peut expliquer.

Le Progressiste :Selon vous, Serge Letchimy, à travers le SERMAC, perpétue-t-il la volonté d'Aimé Césaire ?

Me Marceline :C'est une évidence qui est soulignée dans les faits par les efforts déployés par le député-mairepour pérenniser l'action culturelle dans la capitale. Du reste, le volet culturel est retenu comme prioritaire dansle schéma de sa politique globale en ce qu'il le veut indissociable de celle-ci. Il n'y a qu'à voir le programmede réhabilitation des centres culturels : d'importants travaux y ont été réalisés, qu'il s'agisse du Centre culturelAliker aux Hauts du Port, Jean-Marie Serreau à Dillon, et à Coridon. Des projets de création de Centres sontbien avancés, ce qui dénote une réelle volonté de l'édile de mettre à la disposition de la population des lieux devie et d'expressions culturelles.

Le Progressiste : Me Marceline, avocate, femme, élue politique avec des responsabilités, comment conjuguez-vous toutes ces fonctions ?

Me Marceline :Oh ! Question d'organisation. Et puis, dîtes-vous bien que, quoi que l'on fasse dans la vie, sil'on n'est pas motivé par l'envie et la passion, rien ne se fera. Pour ce qui me concerne, c'est avant tout unequestion d'engagement personnel et militant. Etre utile et apporter concrètement sa pierre à l'édification de laCité. Etre dévouée mais rester humble. La tâche est immense et importante. Dans le " construire " et le "reconstruire ", cela requiert de la part des élus une implication de tous les instants.

Suite en page ...8

Le SERMAC, 33 ANS PLUS TARD…

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PORTRAIT D’ELU

Le Progressiste - Mercredi 29 Juillet 2009 - http:\\www .ppm-martinique.net

...Suite de la page 7

Le Progressiste :Quelle est la part faite aux femmes à la Municipalité progressiste de Fort-de-france ?Me Marceline :La meilleure part ! Figurez-vous que sur 15 adjoints au Maire, 8 sont des femmes, ce qui chan-ge de beaucoup de municipalités en Martinique ou dans l'Hexagone. A ce titre, Fort-de-France est exemplaire.C'est une réelle prise en compte de la femme dans toute l'acception du terme. Elle est reconnue dans ses respon-sabilités, dans sa pleine compétence. A Fort-de-France, la femme dans ses sphères de compétence, c'est uneréalité, une évidence !

Le Progressiste :Une collectivité unique mais qui ne serait pas régie par une assemblée et un exécutif élus à laproportionnelle intégrale, puis un statut institutionnalisé dans le temps, voilà la position du PPM : qu'en pensez-vous ?

Me Marceline :C'est une position qui répond non seulement à une revendication de notre Parti depuis toujours,mais qui a l'avantage de répondre à l'intérêt, aux besoins et à la volonté d'un très grand nombre de Martiniquais.Une seule exigence s'impose : ILFAUT EXPLIQUER NOTRE POSITION. Il faut l'expliciter, tout le temps,tous les jours, inlassablement. Notre position semble être complexe parce qu'elle est plus démocratique ; ellenécessite de ce fait plus d'explications. Dans le cas contraire, il suffit de dire " suivez-moi, suivez les chefs, sui-vez…les cloches ". Au PPM, nous laissons à tout un chacun son esprit critique, son libre arbitre, sa liberté dechoix. Tous connaissent l'intérêt du député-maire pour l'exercice de la démocratie participative ; toute décisiondoit être le fruit d'un débat. La démarche du PPM se veut avant tout respectueuse ; nous faisons confiance aubon sens populaire. Au discernement du peuple.

Le Progressiste :Me Marceline, le Festival Culturel de la Ville, 38e du nom, s'est tenu ; vos impressions ?

Me Marceline : Cette année, le Festival s'est caractérisé par une plus importante incursion dans les quartiers telsChateauboeuf, Trénelle, Coridon, Hauts du Port, Crozanville. Tout en gardant une ouverture sur l'extérieur et lemonde, on a surtout privilégié des actions qui mettent en valeur les enfants du pays. Une autre satisfaction estvenue du Cénacle : les thématiques abordées ont répondu aux interrogations et aux attentes du public. Une véri-table alchimie s'est opérée entre les thèmes, les lieux et la manière dont les thèmes ont été inventoriés. Uneremarquable adaptation s'est réalisée. Chacun a trouvé sa place et on a pu se rendre compte que le cénacle n'estpas réservé aux spécialistes, loin s'en faut (…)

Le Progressiste :Avez-vous des craintes pour la tenue du 39e Festival, l'an prochain ?

Me Marceline : C'est un fait, la conjoncture économique est extrêmement difficile. Pour preuve, toutes lescontributions publiques et privées ont significativement diminué ! Celle de la Ville de Fort-de-France, commed'habitude, a été très forte. Sur un budget de 800.000 euros, elle se monte à 80% de cette somme. Bien entendu,c'est une volonté politique très forte de S. Letchimy et nous lui en savons gré.

Le Progressiste :Me Marceline, vos souhaits ?

Me Marceline : Il reste beaucoup à faire pour la culture dans ce pays ; les défis sont importants ; la culture estune arme, nous devons l'entretenir, nous devons la rendre plus efficiente, plus performante grâce aux outils dontnous devons la parer. Nous devons suivre, accompagner, voire anticiper l'évolution du monde ; nous devonshabiter notre réalité temporelle. Nous devons créer de nouveaux ateliers et faire en sorte que les stagiaires duSERMAC obtiennent des diplômes, ce qui passe par la mise en place de formations. Les enjeux culturels, éco-nomiques et politiques seront forts et forcément déterminants, car ainsi va le monde. Et puis, si l'on pouvait aug-menter le budget du SERMAC… ce serait une bonne chose. Si l'on pouvait…

Entretien réalisé par Serge SOUFFLEUR.

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ECONOMIE

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Il est 10 heures ce samedi 25 juillet quand le député-

maire, accompagné de Catherine CONCONNE -pour

une journée qu'il a débutée à 8 heures dans sa mairie-

entame une visite sur le terrain des réalités du monde

agricole.

Après une réunion tenue il y a près de deux mois à

Saint-Joseph à l'initiative de Daniel DISER, le prési-

dent de Banalliance, aujourd'hui c'est José MAURICE,

premier vice-président de la Chambre d'Agriculture, qui

" s'y colle " avec son président Daniel BERTOME .

Première visite à " Coulée d'or " au Vauclin, à l'exploi-

tation de Félix EMERENCIENNE . Ce jeune agricul-

teur, sur une exploitation de 14 ha, depuis " Dean ", lutte

désespérément pour la survie de son activité : sa pro-

duction de lait a chuté de moitié, son élevage de lapins a disparu avec la mise à mal de ses infrastructures.

Aujourd'hui, il s'oriente courageusement vers la diversification en faisant de la tomate, du concombre, de la pas-

tèque. Pour couronner le tout, le prix du lait a significativement baissé. L'aide forfaitaire n'arrive pas à équilibrer

son budget. Son unique employé payé, il ne peut bien souvent même pas espérer un SMIC ! Levé à 3h30, sa jour-

née se termine à 19h. Les aides qu'il pouvait espérer après " Dean " se situant à la fin du DOCUP[Document Unique

de Programmation- européen] 2000-2007 et avant la mise en place du nouveau, n'ont pu être activées.

Comme l'a constaté Serge LETCHIMY, il importe de trouver très rapidement des dispositifs pour appréhender l'ai-

de globale.

Direction Saint-Esprit, sur la bananeraie de Gilber t RAMANICK à Grande Case : 18 ha, 18 employés ; il a déjà

reçu le prix de la qualité. Sa plantation bénéficie d'une installation en ferti-irrigation pour une fertilisation méca-

nique des plants. Néanmoins, les règles fixées par le marché, les contraintes administratives, , l'obtention de la cer-

tification pour écouler le produit dans le respect des spécificités, sont autant de lourdeurs qu'impose GLOBAL-

CAPpour une véritable traçabilité de la banane.

Chopotte, au François, à la rencontre de René AMAUR Y ; ce technicien de la Chambre d'Agriculture vit sa pro-

fession comme un sacerdoce. Passionné, sur 7 ha, il s'investit dans la recherche appliquée, notamment l'expéri-

mentation sur l'igname et la tomate : 40 variétés d'ignames, 10 de bananes, différentes de maniocs amers, de pata-

tes douces, de tolomans, de choux caraïbes, de plantes médicinales. " Si nous voulons développer notre agricultu-

re -dit-il- nous devons passer par les vitro-plants. Depuis 40 ans, on n'a jamais homologué un produit ! Notre tra-

vail souffre du manque de vulgarisation, d'infrastructures et de moyens humains ". Recherche appliquée, diversifi-

cation, respect de la réglementation dans la banane, trois aspects du monde agricole dans sa réalité. Le Député s'en

est largement imprégné pour être à même de répondre efficacement aux problématiques qu'elles développent.

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SERGE LETCHIMY A LA RENCONTRE DU MONDE AGRICOLE

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. . . S u i t e d e l a p a g e 9

D a n i e l B E RT O M E : " P o u r d é v e l o p p e rl ' a g r i c u l t u r e , i l i m p o r t e q u e t o u t e l a p r o-b l é m a t i q u e s o i t a b o r d é e , q u e n o s é l u ss ' i n s p i r e n t d e n o s r e c h e r c h e s e t d e n o sé t u d e s . J e r e m e r c i e l e d é p u t é - m a i r e q u ia c c o m p a g n e t o u t e l a p r o f e s s i o n e t t r a-v a i l l e a v e c e l l e . N o u s s o m m e s e n g a g é sd a n s l a r e s t r u c t u r a t i o n d e t o u t n o t r e s y s-t è m e a g r i c o l e e t à c e t é g a r d , n o u s a v o n sb e s o i n d ' u n a c c o m p a g n e m e n t p o l i t i q u e .L a b a n a n e e s t l e p r i n c i p a l e m p l o y e u r d us e c t e u r p r i v é ( 6 à 7 . 0 0 0 e m p l o i s ) .

N é a n m o i n s , l a f i l i è r e e s t e n d a n g e r. Av e c k a p r o c h a i n e r é v i s i o n d u P O S E I , s i l e ss u b v e n t i o n s s o n t r é t r é c i e s l a p r o f e s s i o n d i s p a r a î t r a ! "

D a n i e l D I S E R ( ' B a n a l l i a n c e ) : " E n 1 9 9 3 , i l y a v a i t 1 . 0 0 0 p r o d u c t e u r s d e b a n a-n e . A u j o u r d ' h u i i l e n r e s t e 5 0 0 d o n t 4 2 0 M a r t i n i q u a i s . C e u x q u i o n t d i s p a r u , c es o n t l e s p e t i t s p r o d u c t e u r s ; l e s g r o s s e s o n t r e n f o r c é s . I l s s o n t p a s s é s d e 1 2 . 0 0 0à 2 5 . 0 0 0 t o n n e s " .J o s é M A U R I C E ( V- P d t d e l a C h a m b r e d ' A g r i c u l t u r e ) : " D ' u n e m a n i è r e g é n é r a l e ,i l y a u n p r o b l è m e d e m a r c h é , u n p r o b l è m e d e r e v e n u s , u n p r o b l è m e d e c o û t d e sp r o d u i t s . L e s c h a rg e s o n t é n o r m é m e n t a u g m e n t é a l o r s q u e l e c h o i x d e s p r o d u i t sd e t r a i t e m e n t a é t é r a m e n é à d e u x ; i m p o s é s , i l s s o n t p l u s c h e r s ! D a n s u n m a r c h él i m i t é , a v e c d e s i n t r a n t s c o û t e u x , n o u s d e v o n s n o u s b a t t r e c o n t r e l ' i m p o r t a t i o n d en o m b r e u x p r o d u i t s c o n c u r r e n t i e l s . A l ' h e u r e a c t u e l l e , l a b a n a n e e t l a c a n n e s es o n t s t a b i l i s é e s " .

1 5 h e u r e s : l a t o u r n é e s e t e r m i n e .R e n c o n t r e r i c h e , f r u c t u e u s e e ti n s t r u c t i v e a v e c l e s a c t e u r s m a j e u r sd ' u n e p r o f e s s i o n q u i d o i t c o n s t a m-m e n t s e b a t t r e p o u r a s s u r e r s a s u r-v i e . L e d é p u t é - m a i r e a p r o m i s d e l e sr e n c o n t r e r à n o u v e a u .

S e r g e S .

CATHERINE CONCONNE ET LOUIS DANIEL BERTOME

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A Fort de France, les talents sont récompensés

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Le député maire, Serge Letchimy ,

a reçu Lundi 27 juillet 2009, les

deux lauréats du concours "por -

traitistes de France", décerné par

le groupement national des photo -

graphes professionnels, Aline

Ravenet et Yves Michel Barclay. Ce

titre est valable quatre ans et

consacre les meilleurs portraitis -

tes ; sur quatre cents candidats,

soixante quinze ont été retenus

dont ces deux talentueux martin -

quais . Le député maire , à cette

occasion, leur a remis une dis -

tinction "Talents Foyalais" afin

de récompenser l'excellence de

leur créativité : une assiette

gravée magnifique , ainsi que deux livres d'art.

La salle du 6ème étage était à son comble, preuve du succès de cette mani -

festation qui a amené aussi bien des chefs d'entreprises, des photographes

bien sûr, des journalistes, mais également de ravissants modèles que l'on

pouvait reconnaitre sur les photos des deux lauréats . En effet, à cette

occasion, une exposition photos laissait le public admiratif , dont le

maire de Clichy la Garenne, Gilles Catoire, de passage à la Martinique.

MMD

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2 8 E T O U R D E S Y O L E S : L E P A R T I P R O G R E S S I S T E V A N D A N V W E L !

Le Tour de Mart in ique desYoles Rondes, 28e du nom,malgré des pér ipét iesconjoncturel les se court su 26jui l let au 2 août avec undépart-prologue au Vaucl inpour une arr ivée f inale danscette même vi l le. 18 yolessont engagées dans cetteépreuve sport ive, la pluspopulaire de Mart in ique.Cependant, son expressionsport ive ne dot pas occul terson caractère patr imonial ,pour nous Mart in iquais ! TALA SE TA NOU !

La Vi l le de Fort-de-France,depuis plus d 'une dizaine d 'années, en partenar iat avec la société Trempl in 's SARL,s 'est engagée dans cet " évènement ie l " except ionnel . Pour en par ler, écoutons DanielRENAY, 2e vice-président du Consei l d 'administrat ion de l 'Associat ion Club de Voi ledes Al izés " : " La société Trempl in 's SARLest spécial isée dans les t ravaux acroba-t iques, l 'é lagage, le nettoyage industr ie l et le curage des ravines et r iv ières. Au-delà dusponsor ing, c 'est un vér i table partenar iat " coup de cœur " qui l ie Trempl in 's et l 'asso-ciat ion des Al izés. Outre l 'amit ié, c 'est la v is ion sociale commune qui soude les deuxent i tés. Ensemble, e l les oeuvrent à rendre l 'espoir à une jeunesse mart in iquaise dés-or ientée et désabusée. Cette yole démontre aux jeunes de Texaco, Bô Kannal , de toutFort-de-France, de la Mart in ique, qu'avec de la volonté, de la pat ience, on renverse desmontagnes " .

Voi les déployées, sur les éléments domptés, la yole foyalaise portée par des al izésconci l iants, aff ronte l 'adversi té af in d 'a jouter une nouvel le page à un palmarès certeshonorable, mais r iche dans sa symbol ique. Oh, bien sûr, les aléas de la compét i t ion nelui seront pas épargnés ! Les coups de " Trafalgar " qui sont monnaie courante danstout déf i émai l leront son avancée. I l n 'empêche… Si sa cause n'est pas encore gagnée,son par i est déjà relevé : e l le part ic ipe ! El le est porteuse de " chal lenges " , d 'espoirset d 'espérance. El le démontrera s ' i l en étai t besoin que dans notre société volonté doi tr imer avec déterminat ion et que r ien en ce bas monde n'est f rappé de fatal i té ! Dansl 'act ion et l 'épreuve, el le s 'éprouvera et grandira. VAN DAN VWEL, el le ne manquerapas, debout sur son bois dressé, avant d 'aff ronter les vents mauvais du Rocher duDiamant, de saluer respectueusement l 'édi le facét ieux des Anses d'Ar let qui a réussi àident i f ier, à nommer et à bapt iser deux coursiers encalminés. I l fera car i l lonner oppor-tunément ses " deux bel les c loches " à notre passage ! Le vent ne nous sera pas mau-vais, car nous savons où nous al lons. La foule qui fa i t peuple, amassée sue la ; l igned'arr ivée et qui a compris le sens de notre engagement et de notre combat, avecconf iance nous at tend. Toutes nos victoires seront s iennes…

Bon Tour des Yoles !Serge SOUFFLEUR

SPORSPORTT ETET PPAATRIMOINETRIMOINE

Le Progressiste - Mercredi 29 Juillet 2009

LA YOLE FOYALAISE


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