Les Îles-de-la-Madeleine Portrait et perspectives
Coalition pour la viabilité du sud du Golfe Saint-Laurent
17 juin 2011
Un écosystème fragileLes Îles-de-la-Madeleine : Un archipel d’une douzaine d’îles dont sept rattachées par des dunes
et des ponts. 65 km de long pour une superficie totale de 202 km2.Situé au centre du Golfe Saint-Laurent sur un haut-plateau marin de moins de 100 mètres de profondeur.
Les marées : un cycle particulier avec une amplitude plus faible qu’ailleurs dans le Golfe du St-Laurent; elles participent toutefois activement à l’érosion des berges ainsi qu’au déplacement des sédiments.
Le climat : influence océanique, donc hivers moins rudes que sur le continent, mais étés plus frais et un peu plus courts.
Des milieux naturels très diversifiés et parfois spécifiques à l’archipel: autant d’habitats pour une faune et une flore très riches, dont certaines espèces considérées menacées ou vulnérables.
Six territoires protégés couvrent 66 km2 et de nombreux aménagements assurent la protection.
Une population dynamique mais vieillissante
Après une décroissance dramatique de 1990 à 2002, la population connaît une légère croissance, remarquable particulièrement pour les 25-39 ans
Elle connaît un vieillissement 2 fois plus rapide que la moyenne québécoise
12 400
12 600
12 800
13 000
13 200
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13 800
14 000
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Soldes migratoires internes par âge, moyenne sur cinq années, 1996-2001 et 2001-2006
-60
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
20
0-4
ans
5-9
ans
10-1
4 an
s
15-1
9 an
s
20-2
4 an
s
25-2
9 an
s
30-3
4 an
s
35-3
9 an
s
40-4
4 an
s
45-4
9 an
s
50-5
4 an
s
55-5
9 an
s
60-6
4 an
s
65-6
9 an
s
70-7
4 an
s
75-7
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s
80 a
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t +
Groupe d'âge
Sol
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1996-2001 TE des Îles-de-la-Madeleine 2001-2006
Une occupation inégale du territoireLa décroissance et le vieillissement sont plus marqués aux deux extrémités ainsi qu’à l’Île d’Entrée.
Ces phénomènes sont accompagnés d’une décroissance des effectifs scolaires posant des difficultés quant au maintien de certaines écoles primaires.
RÉPARTTION DÉMOGRAPHIQUE 1997-2006
Source : Institut de la statistique du Québec (ISQ) 2006
-35%
-11% à -20%
-6% à -10%
-1% à -5%
0 à +1%
+1% à 5%
Logement et inflation foncièreDe 2001 à 2007, la croissance de l’industrie touristique a entraîné une augmentation significative de la valeur des résidences unifamiliales dans certains secteurs et cause des difficultés d’accès à la propriété pour les jeunes familles.Cette augmentation a aussi touché la valeur des terres qui sont ainsi plus difficiles à acquérir pour les producteurs agricoles.
Évolution de la valeur moyenne des résidences unifamiliales aux Îles-de-la-Madeleine
de 2002 à 2008
0 $
20 000 $
40 000 $
60 000 $
80 000 $
100 000 $
120 000 $ GRANDE-ENTRÉE
GROSSE ÎLE
HAVRE-AUX-MAISONS
FATIMA
ÉTANG DU NORD
HAVRE-AUBERT
ÎLE D'ENTRÉE
CAP-AUX-MEULES
Un niveau de vie à améliorer
L’écart entre le revenu disponible par habitant aux Îles-de-la-Madeleine et au Québec s’est réduit significativement passant de 23% à 16% en quatre ans.
Le coût de la vie y est en moyenne 9% plus élevé qu’à Québec
Le pouvoir d’achat des Madelinots est de l’ordre de 25% plus bas que celui de la moyenne québécoise
Une structure économique saisonnièreLa structure économique de l’archipel est tributaire des saisons. Entre mai et septembre, les industries de la pêche et du tourisme emploient plus de 50% de la population active totale.
Pêche et agroalimentaire;
2031
Autres services; 451
Industries de la fabrication et de la construction; 661
Soins de santé et enseignement;
1247
Mines, carrières et sablières; 165
Commerce de
gros et de détail
3200incluant le tourisme
Pêche et agroalimentaire;
2031
Autres services; 451
Industries de la fabrication et de la construction; 661
Soins de santé et enseignement;
1247
Mines, carrières et sablières; 165
Commerce de
gros et de détail
3200incluant le tourisme
Des PME au cœur de la structure entrepreneuriale
La structure économique de l’archipel repose en grande partie sur les PME. Plus encore, les très petites entreprises représentent 56 % des près de 800 entreprises de l’archipel (à l’exclusion des entreprises de capture) et génèrent 24% des emplois.
Une TPE à de 1 à 5 employés
Une PE à de 6 à 10 employés
Une ME a de 11 à 50 employés
Une GE a plus de 50 employés
Répartition des emplois
TPE
PE
ME
GE
Public, parapublicet sociétés d'états
Une main-d’œuvre à former Plus du tiers des entreprises de
cinq employés et plus ont des difficultés à recruter leur main-d’œuvre. Cels difficultés sont proportionnelles au manque de qualification et de compétences
. Le développement de certains
secteurs s’en trouve limité.
Les employés de 45 -54 ans représentent plus de la moitié des travailleurs
Le niveau global de scolarisation est nettement inférieur à la moyenne québécoise, bien qu’en légère remontée sur les îles centrales.
Répartition des employés par strate d'âge dans les entreprises de 5 employés en plus
0,00%10,00%20,00%30,00%40,00%50,00%60,00%
15 - 24ans
25 - 34ans
35 - 44ans
45 - 54ans
55 - 64ans
65 anset plus
% employés
Ressources naturelles L’exploitation du sel à Grosse-île a débuté en 1983. Propriété privée depuis la fin des années 80, Mines
Seleine emploie près de 200 personnes / année et génère des retombées économiques de près de 15 millions de dollars.
Mines Seleine exporte plus de 1,5 millions de tonnes de sel par année.
L’exploitation des ressources halieutiques: le cœur de notre économie
Les pêchesC’est 80 millions $ de retombées directes et 1 900 emplois (1 100 pêcheurs et aides-pêcheurs et 800 travailleurs en usine)
C’est 11,9 M $ de retombées indirectes et 300 emplois
C’est le tiers des emplois de l’archipel et 80% des emplois tant dans le secteur primaire que secondaire aux Îles
C’est 381 entreprises de pêche commerciale, 16 acheteurs dont 5 sont des usines de transformation et 4 des entreprises maricoles.
La maricultureC’est 50 emplois directs, 2 entreprises de mytiliculture, une de pectiniculture et une de myiculture
La chasse au loup-marin
C’est 1 M $ de retombées en 2004
Des débarquements importantsEn 2006, les débarquements de pêche représentaient: 34% de la valeur totale québécoise 15 % du volume total québécois
21
25
24
20
14
11 13
13
12 14
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12
13
13
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9 9
17
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31
26
33
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39
44
44
55
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46
37
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 05 06p
Volume ('000 t) Valeur (M$)
La baisse significative du volume s’explique par la forte diminution des débarquements des poissons pélagiques (En 2002, ils représentaient 51% du volume des débarquements comparativement à 16% en 2006)
La diminution de la valeur s’explique la forte baisse du prix des crustacés; le homard de 14% et le crabe des neiges de 40%.
Les pêcheries reposent essentiellement sur les crustacés
Le homard et le crabe représentent respectivement 74% et 18% de la valeur totale de la production madelinienne
On constate dans les deux principales espèces une augmentation significative du niveau de transformation
Transformations du homard 2003-2005
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
2003
2004
2005
Valeur en millions de $
Congelé, cuit
Congelé, en blocsou blanchiCongelé, sansaucun traitementCuit
En conserve
Frais
Transformation du crabe des neiges
0% 20% 40% 60% 80% 100%
2003
2004
2005
Valeur en millions de $
Congelé, cuit
Congelé, en blocs ou blanchi
Congelé, sans aucun traitement
Frais
Composition de la production 2005
Homard
Crabe des neiges
Maquereau
Hareng
Crabe commun
Autres mollusques et crustacés
Poissons de fond
Autres espèces
De la capture à la transformation Une flotte de bateaux de pêche
sécuritaire et performante. Des mesures de soutien à la
relève assurent la transition des entreprises entre les générations
Les mesures de biomasse démontrent le succès des efforts de conservation du homard
Les équipements de transformation sont modernes et répondent aux normes de salubrité et d’exportation
Mais, les coûts d’exploitation sont à la hausse tandis que les revenus sont stables ou à la baisse plus particulièrement dans le contexte de la chute du dollar américain alors que les exportations vers les États-Unis représentent près de 80% de notre production.
La marge bénéficiaire des entreprises est de plus en plus mince, ce qui limite les efforts de commercialisation
Le tourisme en plein essorLe tourisme occupe une placegrandissante dans la structureéconomique de l’archipel avec :
des retombées économiques annuelles directes et indirectes de l’ordre de 50 M $
1 400 emplois directs et indirects, saisonniers, à temps plein en grande majorité
plus de deux cents entreprises plus d’une centaine d’entreprises qui bénéficient
des retombées indirectes
Un bon achalandage touristique
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
52 000 visiteurs en 2007
L’agriculture et la transformation alimentaire en développement
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
1998 2001 2005
Retombées de l'agroalimentaire
Retombées en millier de $
Essor considérable au cours de la dernière décennie:
Retombées économiques annuelles de plus de 3M $ en 2007
35 entreprises
2 152 ha en culture
Une augmentation de 51% de la valeur totale des fermes entre 2001 et 2006
L’agriculture et la transformation
47 emplois annuels, 45% dans la filière charcuterie, viande, œufs
55 emplois saisonniers, 42% dans les productions maraîchères
15% des ventes sont exportées
Les filières les plus rentables sont celles comportant le plus de transformation
55%
17%
17%
11%
ProductionTransformation
Production et transformationÉquitation et tourisme
Source : MAPAQ, fiches d’enregistrement, 2005
Répartition des entreprises par secteur
Les arts et la culture
Intégrés dans le mode de vie madelinot, les arts et la culture ne sont reconnus comme secteur économique que depuis une dizaine d’années
Secteur soutenu par la Corporation culturelle Arrimage qui compte 250 membres
Répartition des organisations selon les grands domaines culturels
Arts visuels, arts médiatiqueset métiers d'artArts de la scène
Patrimoine, institutionsmuséales et archivesBibliothèques
Autres
Le Circuit des arts visuels et des métiers d’art regroupe 14 entreprises. Le développement des arts visuels est en partie soutenu par Ad Mare. Le secteur des arts de la scène s’est doté d’un plan de développement. Le Vieux Treuil est reconnu à titre de diffuseur régional.
Les métiers d’art et les arts visuels
Retombées économiques directes de 3 M $ en 2007. Après avoir connu une forte augmentation entre 2000 et 2003, le secteur se stabilise.
47 emplois annuels et 80 emplois saisonniers.
La majorité des artistes et artisans travaillent à temps plein et leurs activités artistiques sont leur première source de revenus
Les revenus des artistes et artisans sont tributaires de l’achalandage touristique
La politique culturelle En 2003, la Municipalité a adopté sa première politique
culturelle ainsi qu’un plan d’action 5 ansParmi les réalisations, on remarque: L’inventaire du patrimoine bâti, vivant et paysager La citation de 13 bâtiments par la Municipalité L’aménagement du Centre d’archives et du Centre d’artistes en
arts visuels AdMare La Municipalité vient d’adopter le plan d’action 2008-2011
dont les enjeux sont: L’accès et la participation des citoyens aux arts et à la culture La protection, la promotion et le rayonnement de notre identité
culturelle La vitalité de notre environnement culturel
Le commerce de biens et services Ce secteur représente 1 800 emplois, essentiellement
tertiaires Le secteur des services est particulièrement affecté par le
manque de main-d’œuvre qualifiée Le secteur des biens doit composer avec deux contraintes :
Le coût de transport qui représente une moyenne de 9 % d’augmentation des coûts (dans certains secteurs et à certaines périodes + de 40%)
Les difficultés liées à l’inventaire (masse critique insuffisante et difficultés d’approvisionnement dues au transport)
Le défi de l’adaptation aux changements climatiques et l’érosion Perte de terrain 0,6 m en
moyenne par année Infrastructures publiques et
propriété privées menacées
Phénomène multifactoriel Tempêtes/surcotes marées Gélifraction Hausse niveau de la mer Couvert de glace
Le défi de l’adaptation aux changements climatiques et l’érosion
Ouranos UQAR Plan directeur
23 secteurs 6 priorités
Réglementation Construction Enrochement
Le défi de l’adaptation aux changements climatiques et l’érosion Étude en cours
Coûts-avantages Types d’aménagements
Investissements
Merci!