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MEMOIRE de fin de cycle
En vue d’obtention d’un diplôme de master en sociologie
Option : Sociologie du travail et des ressources humaines
THEME
La gestion des conflits professionnels dans une
entreprise privée
Etude sociologique réalisée auprès des jeunes agents demaitrise de l’entreprise SARL RAMDY
Réalisée par :
HAMDAOUI Djamila
DAHMOUCHE Nacira
Encadré par :
M : AHOUARI Zahir
Session juin 2018
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Abderrahmane Mira -Bejaïa
Faculté des Science Humaines et sociales
Département des sciences sociales
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Remerciement :
Avant tout,
Nous remercions dieu le tout puissant, qui nous a donnée la force et le courage
de mener jusqu’a la fin de ce travail.
Nous tenons à remercier spécialement notre promoteur, monsieur AHOUARI
ZAHIR d’avoir accepté de nous encadré et pour son aide et ces orientation
précieuse.
Nous tenons à remercier tout le personnel et les salarier de SARL RAMDY.
Nos profond remerciements vont également pour nos famille qui nos ont
beaucoup aidé moralement et financièrement dans la réalisation de ce mémoire.
Enfin nous tenons a remercie tout les personnes ayant contribué de pré au de
loin a la réalisation de ce mémoire.
Nacira et Djamila
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Dédicace
Je dédie ce modeste travail
A mes chers parents, je leur témoigne mon respect et ma
reconnaissance pour tous ce qu’ils ont fait pour moi.
A mon très cher frère Omar et son épouse Dida
A mes sœurs Souhila, Dalila ainsi que leurs époux
Sans oublier le petit ange Nissrine
A mon cher mari Ahmed et toute sa famille
A ma binôme Djamila et toute sa famille
A mes fideles amies Amel, Lynda, Malika
A toute ma famille de proche ou de loin
Nacira.
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Dédicace
Je dédie ce modeste travail :
A mes très chers et tendres parents qui m’ont entouré de leurs amours,
leurs soutiens, et qui m’ont offert tant de courage et de conseils. Que
le bon dieu les protège.
A mes chers frères : Karim, Toufik, Aissa.
A ma chère tante Nadia.
A mon cher mari Racim et sa famille.
A mes chères copines Imane, Sylia, Marzouka.
A ma chère binôme Nacera et sa famille.
A tout la famille Hamdaoui et Kadri.
Djamila
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La liste de tableaux :
N° de tableau Titre de tableau page
Tableau N°1 La répartition de l’échantillon selon le sexe. 71
Tableau N°2 La répartition de l’échantillon selon la situation
matrimoniale.
72
Tableau N°3 La répartition de l’échantillon selon le niveau
d’instruction.
72
Tableau N°4 La répartition d’échantillon selon l’ancienneté. 73
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La liste des abréviations
Nom Signification
SARL Société et responsabilité limité
BATNA Best alternative a negotiated agreement
DRH direction des resources humaine
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Sommaire
Introduction générale………………………………………..…………………I
La partie théorique de la recherche
Chapitra I : cadre méthodologique de la recherche :
1. Les raison du choix du thème……………………………………………..4
2. Les objectifs de la recherche……………………………………………...4
3. La problématique…………………………………………………............5
4. Les hypothèses de la recherche…………………………………………...9
5. La définition des concepts……………………………………………….10
6. La méthode et la technique utilisée……………………………………...14
6.1-La méthode utilisée………………………………………………….14
6.2-La technique utilisée………………………………………………...15
7. Le déroulement de l’enquête……………………………………………...17
8. La population de l’étude…………………………………………………18
9. Les difficultés rencontrées………………………………………………..18
Chapitre II: la dynamique et la gestion des conflits en milieu de travail.
Section 01 : le conflit au travail :
1. Définition du conflit au travail :
1.1- Conflit du travail : de quoi parle-t-on…………………………………19
1.2- Le conflit du travail dans l’espace sociale……………………….........20
1.3- Le conflit du travail : un outil de régulation sociale…………………..20
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2. L’origine du conflit au travail……………………………………………..21
3. La naissance d’un conflit de travail dans les entreprises………………….24
4. Les différents types du conflit au travail…………………………………26
5. Les différentes formes de conflit au travail………………………………31
6. Les phases de conflits au travail………………………………………….33
7. Les composants d’un conflit ……………………………………….........39
8. Les couses de conflit au travail…………………………………………..41
9. Les conséquences de conflit au travail…………………………………...42
Section02 : la gestion des conflits dans l’entreprise :
1- Les méthodes de résolution des conflits :
1.1-La négociation :
1.1.1-Définition de la négociation…………………………………………..44
1.1.2-Spécificité de la négociation des conflits……………………………..45
1.1.3-Processus de négociation……………………………………………...49
1.1.4-Stratégies de négociation………………………………………….......51
1.1.5-Techniques de négociation……………………………………...…….53
1.2- La médiation :
1.2.1-Définition de la médiation…………………………………………….58
1.2.2-Les types de médiation………………………………………………..59
1.2.3-Les méthodes de médiation……………………………………….......60
1.3- Conciliation :
1.3.1-Définition de la conciliation…………………………………………..61
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1.3.2-Déroulement de la conciliation……………………………………….62
1.3.3- Le choix de conciliateur………………………………………….......62
1.4- L’arbitrage :
1.4.1- Définition de l’arbitrage……………………………………………..63
1.4.2- Les principales caractéristiques de l’arbitrage………………………63
2. Les attitudes face au conflit :
2.1- L’évitement……………………………………………………………64
2.2- L’accommodation……………………………………………………..64
2.3- Le compromis………………………………………………………….65
2.4- La compétition………………………………………………………..65
2.5- La collaboration…………………………………………………….....66
2.6- La recherche de solution………………………………………………66
La Partie pratique
Chapitre III : présentation du terrain d’étude, analyse et interprétation des
résultats de l’enquête
1. Présentation du terrain d’étude…………………………………………..67
2. Analyse et interprétation des résultats d’étude ……………………....….69
3. Présentation des résultats d’étude et vérification des hypothèses……….91
Conclusion.
La liste bibliographique.
Les annexes.
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Introduction
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Introduction
I
Introduction :
L’entreprise est un lieu ou se rencontrent et se côtoient des personnes de
cultures, de religions et de générations différentes, avec des personnalités, des
talents et des motivations diverses. Tout ceci peut être source de productivité et
de richesse pour l’entreprise, en termes de créativité, de potentiels et de
compétences mais également de conflits ou blocages professionnels.
Le conflit représente une des préoccupations fondamentales des organisations
contemporaines en général. Les conflits s’en racinent dans ces différences et
dans cette imprévisibilité. Personne ne peut se vanter de ne jamais vivre de
conflits ou de n’avoir jamais vécue un conflit. Ils posent un défi complexe,
incontournable, omniprésent et universel à tous ceux et celles qui évoluent dans
l’enceinte d’une entreprise. Ce phénomène organisationnel et naturel, central et
reprisent un point tournant des relations dans une entreprise. Le conflit s’avère
donc un élément majeur et récurrent dans une organisation.
Un conflit est toujours une épreuve difficile que l’on souhaite éviter.
Pourtant, il s’agit souvent d’une étape indispensable pour remettre en cause un
système ancien, dysfonctionnel et se doter d’une nouvelle organisation plus
efficace. Le conflit peut constituer un « mal pour un bien » car il est vecteur de
transformations et de remises en question essentielles.
Les conflits surviennent à chaque fois qu’une limite a été franchie ou
ressentie comme tel. Chacun définissant ses propres frontières, qui délimitent
son territoire, peut ressentir une forme d’agression de la part de celui qui les
franchit. Nous oublions souvent que les limites que nous nous sommes
légitimement fixées peuvent être réévaluées pour favoriser notre développement
personnel et professionnel. Les conflits font inévitablement partie des relations
humains. Lorsque l’engagement envers la mission et les longues heures de
-
Introduction
II
travail vont de pair avec de maigres ressources, les milieux de travail bénévoles
et communautaires peuvent donner lieu à des conflits interpersonnels.
Les conflits peuvent surgir lorsque les points de vue divergent et que les
préoccupations semblent incompatibles un conflit qui émerge au sein d’un
groupe de travail constitue un obstacle au processus de production ou de
solidarité de ce même groupe. En ce sens, il requiert de l’énergie d’entretien
dans le groupe ou à tout le moins un effort de la part des personnes concernées
pour tenter de résoudre le conflit. Cependant, le conflit n’est pas en soi
défavorable à l’évolution d’une équipe de travail. Mais le règlement du conflit
en milieu de travail et la résolution de ces problèmes peuvent favoriser des idées
créatrices, des améliorations, de meilleures relations de travail et un milieu de
travail plus sain. Cette recherche vise à étudier les sources provocatrices des
conflits entre les jeunes agents de maitrise de l’entreprise RAMDY. Elle abord
aussi la question des stratégies utilisée pour faire face a ce phénomène. Le de
notre étude et de recueillir les informations auprès de cette catégorie
socioprofessionnelle. Et de tenter de vérifier nos hypothèses élaborées sur les
sources de conflit et leur gestion.
Pour aborder notre thème de recherche, la gestion des conflits professionnels
dans une entreprise privée, nous avons reparti notre travail on trois chapitres :
Le premier chapitre : réservé au cadre méthodologique,
Le second chapitre : la dynamique et la gestion des conflits en milieu de
travail. Il regroupe deux sections :
Section1 : concerne les conflits au travail.
Section 2 : la gestion des conflits dans l’entreprise.
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Introduction
III
Le troisième chapitre : englobe l’étude pratique et la présentation du terrain
d’étude ainsi que l’analyse et la présentation des résultats d’étude et vérification
des hypothèses.
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Chapitre I :
Cadre méthodologique de la
recherche
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Chapitre I Cadre Méthodologique
4
1. Les raisons et les objectifs de la recherche :
1.1-Les raisons du choix du thème : le choix de notre thème de
recherche se justifié par les raisons suivantes :
Raison objective :
A travers nos différents lectures sur notre sujet qui a attiré notre curiosité et
qui nous a incité à en faire une étude sociologique pour découvrir les causes
majeures qui peuvent engendrent des situations conflictuelles entre les jeunes
agents de maitrise précisément au sein de l’entreprise RAMDY, étant donné que
la question des conflits au travail est présente au quotidien dans la vie de chaque
organisation.
Raison subjective :
Développer nos connaissances dans le domaine de la sociologie du travail,
plus spécifiquement la gestion des conflits professionnel dans les entreprises
privés.
1.1.2- L’objectif de la recherche :
Le chercheur s’intéresse à découvrir la réalité à travers ses interrogations qui
touchent des thèmes que le entourent. Et nous, comme chercheures débutantes
nous s’intéressons à étudier la gestion des conflits au sein des entreprises privé,
dans le but de comprendre les conflits existants entre les jeunes agents de
maitrise et de connaitre les stratégies adoptées par l’entreprise dans le but de
résoudre ces conflits.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
5
2. Problématique :
L’entreprise est une unité structurée, constituée d’organes hiérarchisés et
spécialisés, et d’un certain nombre de liaisons les reliant1. Elle peut aussi être
définie comme une unité de base des fonctionnements de l’économie libre
d’agir, les hommes dans leurs richesses. Cette richesse bénéfice d’abord à la
population par la création d’emploie et par la redistribution qui est assurée par
les mécanismes de l’impôt est des taxes.2
Ainsi, le travail est une activité insérée dans un processus d’échange, qui
produit un bien ou un service. Elle se déroule dans un système social donné. Elle
se fait avec et pour d’autres. Le travail implique un rôle social. C’est un facteur
structurant la vie de l’individu. Il est source de règles, de normes, de contraintes,
et de conflits. Il révèle des comportements, des habitudes et des sentiments.
Et comme l’entreprise est un lieu de relations, le salarié passe la majorité de
son temps au travail et avec les collègues, ce travail lie entre les salariés formant
une équipe de travail et comme dans toutes les relations que se soit dans l’ordre
privé ou dans les relations professionnelles on trouve soit de coopération soit des
conflits.
Les conflits surviennent partout, au travail, entre des groupes de la société,
dans nos propres dynamiques familiales, dans nos relations interpersonnelles et
même à l’intérieur de nous. Ils sont omniprésents. En général, le conflit est une
rencontre entre les opinions, les points de vue, les sentiments et les objectifs de
cette rencontre d’éléments opposés ou provient une situation de combat, de
frustration et de tension.
Le conflit représente une des préoccupations fondamentales des organisations
Contemporaines. Il pose un défi complexe, omniprésent et universel à tous ceux
1 LASARY. Économie de l’entreprise, Dar El Othmania, édition distribution, Alger, 2007, p7.2 TAIB Hafsi, l’entreprise est l’unité de base du fonctionnement de l’économie, journal liberté, quotidiennational Algérien d’information, no5657, p4.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
6
et celles qui évoluent dans l’enceinte d’une entreprise. Ce phénomène
organisationnel est central et il s’avère donc un élément majeur et récurrent dans
une organisation.
Jean Daniel Reynaud affirme qu’ « aucune harmonie préétablie n’assure que,
dans une entreprise, une administration ou, plus généralement, dans une
organisation, les intentions et les intérêts des différents participants coïncident.
Si c’étais le cas, la tache des dirigeants serait bien aisée »3
Le conflit est un affrontement entre des intérêts, des valeurs, des actes ou des
procédures. C’est un désaccord, une idée s’opposant à une autre. Il peut y avoir
un désaccord sans qu’il y ait de conflits.4
Pour Raymond Boudons « les conflits sont le manifestations d’antagonistes
ouverts entre deux acteurs (individuel ou collectifs) aux intérêts
momentanément incompatibles quant à la possession ou à la gestion de biens
rares matériel ou symboliques ».5
En outre, un conflit est considéré comme « l’une des formes les plus vivantes
d’interaction, il constitue un processus de socialisation. Les facteurs de
socialisation à savoir la haine, l’envie, le besoin, le désir, sont les causes du
conflit ; il constitue une manière de reconstruire une certaine unité, même à
travers la destruction complète de l’une des parties en conflit ».6
Certains conflits peuvent impliquer à la fois la tache et la relation. De plus, les
causes interpersonnelles sont souvent plus délicates à régler que celles reliées à
la tache. Finalement, plus le conflit sera à un stade avancé, plus il sera difficile
de le résoudre ; cela demandera une démarche plus rigoureuse et une forte
volonté de part et d’autre.
3 COMPERE Bernard. Régulation des conflits du travail, cas pratique pou DRH, édition d’organisation, Paris,2002, p 73.4 WWW.seohnehaeflger.com/campus/biblio/010/ qu’est ce qu’un confits.pdf.p 3, Consulté le 24/11/2017.5 RAYMOND B et autre. Dictionnaire de la sociologie, Édition Larousse, Madrid, 2012, p42.6 FREDERIC Teulon. Changement social et conflits, édition Mame, 2000, Paris, p27.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
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Mais malgré toute la bonne volonté possible, les conflits surgissent et
peuvent parfois démobiliser la communauté ou encore arrêter complètement les
travaux. Cependant, les conflits bien gérés peuvent aussi faire avancer les
choses. En effet, lorsqu’un conflit qui surgit permet de trouver une solution
intéressante, cela s’ajoute à l’expérience globale du consortium. Bien qu’il ne
soit pas enthousiasmant de résoudre des questions dans un contexte de conflits
qu’elles soient des questions liées au fonctionnement, aux procédures ou encore
aux relations interpersonnelles il faut tout de même savoir en tirer profit7.
Toutes les organisations, de la plus complexe à la simple, disposent d’un
système de gestion des conflits. Chaque entreprise a sa manière de gérer les
conflits et chaque salarié dispose de facteurs que soit endogènes de l’entreprise
tels que les règles de cette dernier.
Avant de commencer cette étude sur la gestion des conflits dans l’entreprise,
il faut correctement délimiter notre sujet. Nous ne parlerons donc bien
évidemment pas de conflit social mais de conflits internes résultant de diverses
couses.
Il ya plusieurs façons d’aborder les conflits interpersonnels. Les divers
auteurs ne s’entendent pas sur la définition des genres de conflits, sur leurs
causes et sur les solutions. Mais tous sont d’accord sur un point : dans tous les
secteurs de notre vie, les conflits interpersonnels sont non seulement inévitables
mais ils sont également nécessaires à notre dynamique de travail, et même plus,
à notre vitalité.
Toutefois, si ces conflits ne sont pas gérés convenablement, ils peuvent avoir
des conséquences négatives voir dramatiques. Tout d’abord sur l’individu (perte
de confiance, de performance, de dynamisme, problèmes de santé…) ; ensuite
sur l’organisation (baisse de productivité, mauvaise image externe…)
7 WWW.Rqvvs.qc.ca/documents/file/faire-face-conflits.pdf. p4, Consulté le 15/11/2017.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
8
Il est donc nécessaire d’appréhender sérieusement cette gestion des conflits
en installant un climat propice à la communication et un style de management
adapté à l’organisation (taille, activité, direction). La prévention est certainement
à mettre en avant mais l’entreprise doit savoir gérer le conflit lorsqu’il est
présent et cette gestion ne s’improvise pas dans un couloir ou au téléphone. Elle
nécessite une connaissance, un véritable travail de fond qui peut, à long terme,
être profitable8.
Aujourd’hui l’entreprise Algérienne accord plus d’importance à la question
liée au conflit au travail, qui est parmi les facteurs indispensables pour sa survie
et sa bonne santé économique et sociale.
Cette dernière a vu plus de conflit ces dernières années à cause des différents
changements vécus par la société (la mondialisation, la crise économique, la
compétitivité et l’importance donnée au facteur humain, etc.…) ces conflits
s’élargissent de plus en plus, suite aux différents facteurs qui émergent tels que
le niveau d’instruction, l’âge, l’expérience et le développement technologique
qui provoque, lui aussi, des situations conflictuelles.
C’est dans ce contexte que notre recherche vise à cerner les conflits existants
entre les jeunes agents de maitrise et de connaitre la vision de ces derniers. En
identifiants les moyens utilisés par la direction des ressources humaines pour
gérer ses conflits. En effet, le présent travail s’articule autour de la question
principale suivante :
Comment résoudre les conflits qui apparaissent au travail au sein de
l’entreprise privé à savoir RAMDY ?
A partir de cette problématique découlent d’autres questions secondaires à
savoir :
8 HTTPS://creg.ac. Versailles.fr/IMG/…/ la gestion des conflits dans les organisation.pdf. P4 consulté le15.11.2017.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
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1. Quels sont les types des conflits aux quels sont confrontés les agents
appartenant à cette catégorie socioprofessionnelle ?
2. Quelles sont les méthodes mise en place par l’entreprise dans
l’approche de la résolution de ces conflits ?
3. Les hypothèses :
Selon Omar Aktouf, « une hypothèse est en quelque sorte base avancée de
ce que l’on cherche à prouvé. C’est la formulation proforma de conclusions que
l’on compte tirer et qui l’on va s’efforcé de justifier et de démontrer
méthodiquement et systématiquement. En bref et d’une façon très générale, en
peut dire qu’une hypothèse est une supposition que l’on fait d’une chose
possible ou non et dont en tire une conséquence 9».
Selon GRAWITZ madeleine « l’hypothèse est une explication provisoire de
la nature de relation entre deux au plusieurs phénomènes, l’hypothèse
scientifique peut être confirmée au infirmée 10».
Pour répondre aux questions posées dans la problématique, nous suggérons
deux hypothèses :
Première hypothèse :
La divergence de valeur personnelle est la source des conflits interpersonnels
chez la catégorie de jeunes agents de maitrise.
Deuxième hypothèse :
L’entreprise RAMDY privilège la négociation comme méthode principale et
la plus fiable pour la résolution des conflits au travail relative aux jeunes agents
de maitrise.
9 AKTOUF Omar. Méthodologie des sciences sociales et approches qualitative des organisations, Québec,1987, p58.10 GRAWITZ Madeleine. Les méthodes des sciences sociales, édition DALLOZ, paris, 2001, p 398.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
10
4. La définition des concepts clé :
1. Conflit :
« Étymologiquement le conflit Vient de coflictus qui signifier choc, lutte et
combat.11 » c’est pourquoi l’essentielle des recherches est d’abord réaliser dans
le domaine de la guerre. A partir de 17éme siècle, le mot de conflit est appliqué
aux relations interpersonnelles, il est aussi envisagé comme dualisme intérieur,
et par extension, il désigne alors l’antagonisme possible dans les champs
intellectuelle, moral, affectif ou sociale, voire juridique et psychologique.
Pour Christophe carré, « le conflit peut se définir comme le résultat de la
confrontation de comportement, de motivation, de besoin, d’intérêt d’opinion ou
de valeur antagoniste, il mit en présence deux ou plusieurs individu, rassemblé
ou non dans un système collectif, et constitue un symptôme qui signale une
perturbation, un brouillage dans les relations avec le monde extérieure et les
autres 12».
Pour Alain Touraine le conflit est un élément permanant de vécu de toute
organisation. Il peut être définit comme « l’existence de relation antagoniste
entre deux ou plusieurs unités d’action dont l’une au moins tend à dominer le
champ sociale de leur rapport13 ».
Pour COMPERE Bernard le conflit est « l’aboutissement aléatoire d’une
situation conflictuelle qui découle elle-même d’une relation antagonique entre
deux au plusieurs acteurs indépendant, qui s’affrontent dans le champ
socioéconomique que constitue l’entreprise 14».
11 CHELALOU Ghilas et YAKOUBEN Koucila. L’impact de la communication interne sur la résolution desconflits, 2006-2007, p 10.12 CARRE Christophe. Sortir des conflits avec les autres, édition EYROLLES, paris, 2015, p 15.13 MARTORY Bernard et DANIEL Crozet. Gestion des ressources humaine, 6eme édition, DUNOD, paris,2005, p 205.14 COMPERE Bernard. OP CIT, p 01.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
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Définition opérationnelle :
Un conflit est un affrontement ou une opposition des intérêts, des valeurs,
des actes au des procédures entre deux au plusieurs parties, c’est un désaccord,
une idée s’opposant à une autre.
2. Gestion des conflits :
La gestion des conflits consiste a la recherche d’une solution à un problème
donné, elle compte en premier lieu sur la négociation. Cette dernier est une :
« séquence d’étape successive d’une phase de compétition vers une phase de
coordination. 15»Dans les conflits la négociation œuvre à organisé les choses,
circonscrire les volontés et les enjeux de chaque partie en conflit, afin de
trouver une solution satisfaisante pour tous.
« la gestion des conflits rompt avec ses méthodes traditionnels en ce qu’elle
tente de mettre en œuvre des procédures permettant de résoudre le conflit par un
accord des parties avant de recourir a la force 16».
3. Conflit interpersonnel :
Le conflit interpersonnel désigne « les oppositions qui concernent plusieurs
individus. Les conflits interpersonnels opposant deux personnes sont d’ailleurs
les plus fréquents. Ils traduisent un défaut d’une concordance entre des visions
personnels de la réalité et son souvent renforcé par le faite que les protagonistes
ont une approche unilatérale de leur relation et campant sur leur position. Dans
un conflit interpersonnel nous avons souvent tendance à imputer le problème à
la mauvaise volonté de l’autre et à fonctionner selon le modèle lui ou moi et
non pas selon le modelé lui et moi 17».
15 PRUITT Dean. Negotiation behavior, New York, edition academic press, 1981, p 231.16 GARBIE Thierry, la gestion des conflits, édition economica, Paris, 2004, p 05.17 CARRE Christophe. OP CIT, p 18.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
12
Les conflits interpersonnels : « ils opposent deux personnes et sont les plus
fréquents, chaque individu possède ses propres référentielles, ses valeurs, ses
besoins, ses désirs… la présence d’une autre personne peut déclencher des
réactions à partir des différentes contradictions 18».
Le conflit interpersonnel devient un conflit relationnel quand les individus en
interaction estiment que les autres portent à leurs droits les plus fondamentaux,
en recours à la colère, au blâme, ou à la bouderie pour protéger ces droits19.
Définition opérationnel :
Un conflit entre deux au plusieurs personnes ce qu’il appelle parfois dans la
vie des entreprises luttes de pouvoir au des divergences de valeurs.
4. Les valeurs :
Elles sont ce qui donne du sens à une expérience ; elles indiquent ce qui est
important pour la personne, ce qu’elle recherche, et ce qu’elle défend
consciemment ou non, dans les différentes circonstances de la vie. Elles sont en
quelque sorte un instrument de mesure permettant de dire si elle est satisfaite ou
non dans une situation vécue20.
5. Valeurs personnelles :
Valeurs orientées vers le support personnel, valeurs matérielles, valeurs
religieuses, valeur de pouvoir, valeurs de sécurité, et valeurs d’accomplissement
de soi.21
18 SEYDOU Kamissoko. Guide méthodologique de gestion et de prévention des conflits liée aux ressourcesnaturelles, édition Kita, 2008, p5.19 RICHARD Bréard et PIERRE Pastor. Gestion des conflits, édition LIASONS, paris, 2000, p35.20STICS Asbl.les outils pour prévenir et gérer les conflits, Bruxelles, 2014, p17.21 GUITOUNI Mohamed, HAMMOUCHE Sofiane. L’incidence des facteurs culturels et organisationnels surle choix des stratégies de résolution des conflits interpersonnels au travail, université de Bejaïa, 2014-2015,p15.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
13
6. Entreprise privé :
Toute unité qui produise des biens et services s’appelle entreprise, les
économistes sont les premiers à définir l’entreprise privé comme étant : « une
entreprise dont laquelle une même personne assure la direction de celle-ci,
l’apport des capitaux et l’activité productive. Il n’y pas de séparation entre le
patrimoine privé du chef de l’entreprise privée (exploitation agricole, commerce,
cabinet de médecine par exemple) et son patrimoine professionnel. Il perçoit
seul les bénéfices de son activité et il peut avoir des salaries 22».
Définition opérationnel :
L’entreprise est une unité économique de production formée d’un groupe
d’homme travaillant ensemble à des postes déférents en vue de produire des
biens et services, leur direction est assuré par le même personne.
7. La négociation :
La négociation est un « échange de vue destiné à éviter l’affrontement et a
orienter la relation vers la recherche de points d’accord. Elle prend en compte la
satisfaction mutuelle des besoins des protagonistes. C’est une forme de dialogue
qui permet de traiter le conflit en le dépassionnant 23».
Selon Christophe Dupont: « est une activité qui mit en interaction plusieurs
acteurs, qui confronté à la fois a des divergences et a des interdépendances,
choisissent de recherche volontairement une solution mutuelle acceptable 24».
« La négociation Vient alors à préciser ou compléter les dispositions légales
et réglementaires, qui de tous façon, s’imposent aux parties en présence 25».
22 PROVOST Joël. Les mots de l’économie, édition marketing, paris, 1986, p 165.23 CARRE Christophe. OP CIT, p 163.24 BOURQUE Reynald et THUDEROZ Christian. Sociologie de la négociation, édition la découvert, Syros,paris, 2002, p 31.25HURBERT Landier. Le guide des relations sociale dans l’entreprise, édition d’organisation, paris, 2007, p195.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
14
La négociation est un « processus par laquelle deux au plusieurs personnes
au groupes, qui poursuivent des objectifs à la fois communs et contradictoires,
définissent et analysent des propositions visant a trouvé les termes précis d’un
accord possible. La négociation combine le compromis, la coopération, voire
même des pressions sur des questions vitales 26».
Définition opérationnelle :
La négociation est un procédé de règlement de problèmes dans lesquelles
deux personnes au plus discutent volontairement de leurs déférences et essaient
de trouver une solution concertée à leurs problèmes communs.
5. La méthode et la technique utilisée :
5.1-La méthode :
Chaque recherche scientifique, consiste à utiliser une démarche scientifique
qui permettra de réaliser ses objectifs. Dons notre recherche, afin de tracer
l’objectif et d’avoir le résultat finale de notre recherche, on a suivi les étapes
méthodologiques qui correspondent à la nature du sujet.
On trouve aussi Omar AKTOUF qui la considère comme « une procédure
logique d’une science, c'est-à-dire l’ensemble des pratiques particulières qu’elle
mit en ouvre pour que le cheminement de ses démonstrations et de ses
théorisations soit clair, évident et irréfutables ».27
Ainsi, pour mettre en pratique notre recherche nous avons opté pour la
méthode qualitative qui est la plus adéquate avec le sujet de notre recherche, le
choix de cette méthode est justifié par la nature de notre échantillon d’étude.
«C’est une méthode d’analyse qui ne recourent ni au calcule ni au
26 RAYMOND Saner. L’art de la négociation, Chiron, 2005, p 115.27 AKTOUF Omar. OP CIT, p 27.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
15
dénombrement, mais qui privilégient les aspects qualitatifs des actions sociales
dans le but de les interpréter et de les comprendre ».28
La méthode qualitative est définit « comme étant une démarche discursive de
reformulation, d’explicitation ou de théorisation de témoignages, d’expériences
ou de phénomènes. Elle ne nécessite ni comptage ni quantification pour être
valide, généreuse et complète, même si elle n’exclut pas de telles pratiques. Son
résultat n’est, dans son essence, ni une proportion ni une quantité, c’est une
qualité, une dimension, une extension, une conceptualisation de l’objet ».29
5.2-La technique :
Chaque recherche exige une technique qui doit être adéquate et bien choisie
pour le recueil des informations sur le terrain, car bien choisir cette technique de
recueil des données détermine les résultats finals de l’enquête.
Selon Madeleine GRAWITZ, « toute recherche à caractère scientifique, doit
compter sur l’utilisation des procédés opératoires, rigoureux et susceptibles,
d’être appliqué dans la réalité que l’on appelle technique 30». Une technique
« est un moyenne précis pour attendre un résultat partiel, à un nouveau et à un
moment précis de la recherche. Cette atteinte de résultats est direct et relève du
concret, du fait observé, de l’étape pratique et limitées 31».
5.2.1-L’observation :
La technique de recherche que nous avons retenue et l’observation. « Toute
recherche à caractère scientifique en science sociale, comme en générale dans
les autres sciences, doit comporter l’utilisation de procèdes opératoires
28YVES Alpe et autres. Lexique des sociologies, 3éme édition, DALLOZ, paris, 2010, p 207.29 PAILLE Pierre et autres. L’analyse qualitative en science humaines et sociale, 3éme édition, Arman colin,paris, 2012, p 11.30 GRAWITZ Madeleine. OP CIT, p15.31 AKTOUF Omar. OP CIT. p27.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
16
rigoureux, bien définis, transmissibles et susceptibles d’être appliqués dans les
mêmes conditions.32 »
« Observer n’est pas seulement regarder, c’est une certaine organisations de
la vision. Elle est structurée de telle sorte à voir ce qui est adéquat par apport à
un projet de recherche, à un cadre théorique. 33»Ainsi, cette technique nous a
permet de familiarisé avec le terrain et d’approfondir nos connaissance sur la
gestion des conflits au sein de l’entreprise SARL RAMDY.
5.2.2-L’entretien :
Pour mener à bien notre enquête nous avons utilisé de l’entretien comme
technique de collecte de donnée. Cette dernière consiste à un échange verbal
entre deux ou plusieurs interlocuteurs qui se déroulent si possible dans un lieu et
qui favorise la communication.
« Cette technique et un procédé d’investigation scientifique, utiliser un
processus de communication verbale pour recueillir des informations en relation
avec le but fixé 34»
A cet effet, nous avons élaboré un guide d’entretien semi directif constitué
de déférentes rubriques en relation avec le sujet étudié. Il est constitué a base de
trois rubriques principales : la première comporte un ensemble de questions sur
les donnés personnelles des enquîtes « l’âge, la situation matrimoniale, sexe… »,
La deuxième inclut des questions sur les sources provocatrices des conflits entre
jeunes agents de maitrise. Et la troisième englobe des questions sur la gestion
des conflits au travail dans l’entreprise.
32 GRAWITZ Madeleine. OP CIT, p 352.33 PERETZ Henri. Les méthodes en sociologie (l’observation), édition la découverte, paris, 1998, p 88.34GRAWITZ Madeleine. OP CIT, p151.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
17
6. Le déroulement de l’enquête :
Notre enquête c’est déroulée du 14 janvier 2018 au 26 février 2018 au sein de
l’entreprise SARL RAMDY en deux phases :
6.1-La pré- enquête :
Qui est considérée comme la première étape qui constitue la base de toute
enquête. C’est une enquête pourtant sur un petite nombre d’enquêtés ou de
documents pour tester les hypothèses et le questionnaire avant d’entreprendre
l’enquête elle-même35. Donc la pré-enquête est une phase très important dans
toute la recherche scientifique, c’est la première confrontation et contact avec le
terrain. A cet effet, on a procédé à l’observation qui nous à permet de découvrir
le terrain de recherche, de collecté les informations nécessaire pour la bonne
formulation des hypothèses, et de délimiter le champ de la recherche afin
d’avoir une idée générale sur le système de travail dans l’entreprise. Comme on
a réalisé des entretiens exploratoires avec deux responsables : le chef d
personnel de la direction des ressources humaines et le responsable de
comptabilité et de finance qui nous a permet de collecter un ensemble
d’information concernant notre thème d’étude. C’est avec l’aide de ces mêmes
responsables que nous avons obtenu certaines informations pour commencer
notre enquête, cette étape nous a permet de clarifier notre problématique et nos
hypothèses.
6.2-La phase d’enquête :
Caractérisé par l’élaboration d’un entretien suit aux explications obtenues
dans la pré-enquête qu’on a réalisée auprès 26 jeunes agents de maitrise de
l’entreprise RAMDY.
35 GRAWITZ Madeleine. OP CIT, p323.
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Chapitre I Cadre Méthodologique
18
7. la population de l’étude :
Notre population est prise de l’ensemble des travailleurs de l’entreprise
SARL RAMDY de la catégorie de jeunes agents de maitrise.
8. Les difficultés rencontrées :
On ne peut pas réaliser un travail au un recherche son rencontré des
difficultés bien sur durant la période de notre recherche nous avons rencontré
quelques difficultés à savoir :
Problème de la rareté des documents traitant notre thème dans la
bibliothèque de la faculté sciences sociale.
Difficulté de trouver le terrain pour le stage.
Le refus de quelque agents de participé a notre enquête.
Il n’y avait pas des études antérieures en rapport avec notre thème de
recherche au sein de l’entreprise SARL RAMDY.
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Chapitre II :
La dynamique et la gestion
des conflits en milieu de
travail
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
19
Section01 : le conflit au travail :
1. Définition du conflit au travail :
1.1-Conflits du travail : de quoi parle-t-on ?
Les conflits du travail sont une réalité difficilement mesurable par les
statistiques publiques traditionnelles. Cette difficulté à saisir précisément le
phénomène du conflit serait d’ordre théorique. Les chercheurs constatent le flou
sémantique qui entoure la notion de conflit, lequel aurait deux causes
principales. D’une part, le conflit est polymorphe et poly scénique, c’est-à-dire
qu’il revêt une multitude de formes (ouvert, fermé, individuel, collectif,
domestique, sauvage, institutionnalisé, etc.) et qu’il n’épargne aucun domaine de
la vie sociale (politique, professionnelle, familiale, culturelle, etc.). D’autre part,
bien qu’il soit une forme de relation universelle, le conflit est un phénomène
social historiquement et géographiquement situé : « sa nature et sa structure
changent en fonction du cadre contextuel - essentiellement national - dans lequel
il s’inscrit ».
Edwards rappel un aspect essential du conflit du travail: « conflict is an
organizing principle and not just a form of behavior ». En ce sens, s’il est juste
de parler de conflit du travail en termes de conflit social, l’inverse est vrai pour
une époque donnée. Ainsi, il est approprié pour ce qui est des trente glorieuses
de parler de conflit social en termes de conflit du travail. Au cours de la période
durant laquelle le conflit social et le conflit du travail étaient confondus, la grève
et le lock-out se sont imposés comme forme typique et déterminante du conflit
sociale du travail. C’est d’ailleurs autour de ces manifestations du
mécontentement que se sont articulées les premières régulations du travail.
Cette définition du conflit du travail a toutefois perdu de son exclusivité sous
la pression des transformations du travail.
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
20
Bref, il y a, d’une part, un flou sémantique autour de la notion de conflit du
travail que les changements en cours n’aident pas à dissiper et, d’autre part, une
pression politique pour que l’on cesse de réfléchir les conflits comme l’élément
structurant de système de régulation du travail.1
1.2-Le conflit du travail dans l’espace social
Depuis la révolution industrielle, le travail a toujours représenté un espace
sous tension. Lieu de rencontre entre intérêts divergents, il a longtemps joué le
rôle de catalyseur des luttes sociales. Aussi, les conflits du travail doivent-ils
être compris comme des phénomènes complexes dont la portée et l’implication
dépassent largement les frontières de l’entreprise. Les conflits du travail ont
aussi une « utilité sociale » fondamentale se déployant à l’extérieure de
l’organisation : celle d’être le moteur des transformations sociales. Dit
autrement, ils ont une fonction de régulation. Qu’il faille ou non aujourd’hui
nuancer l’assertion Robert Castel alléguant que le travail constitue toujours «
l’épicentre de la question sociale », un élément fondamental demeure : depuis
plus d’un siècle, le travail occupe une place majeure dans la vie des hommes et
des femmes vivant dans les sociétés industrialisées, toute différences confondues
quant à leur statut social. Dans ce contexte, les conflits éclatant dans les milieux
de travail catalysent une tension sociale dont l’explication dépasse la dynamique
propre au travail. Toute analyse du travail et de ses conflits doit en ce sens
s’inscrire dans un cadre d’analyse plus large, soit celui des rapports de pouvoir
et de domination qui s’articulent autour du rapport salarial.2
1-3-Le conflit du travail : un outil de régulation sociale
L’étude des conflits du travail dans une perspective sociologique oblige à
replacer cet objet au delà des limites de l’entreprise. Le travail, aujourd’hui, en
tant que « réalité sociale historique » s’inscrit certes dans un cryptique
1 Noémie Delisle. Les conflits du travail à l’ère postfordiste. Éléments pour un renouvellement théoriquede l’étude des conflits du travail, Les Cahiers du CRISES, Québec à Montréal, 2010, p94-95-962Ibid. p96
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
21
relationnel Travail / État / Capital, mais aussi au-delà de celui-ci : il prend racine
dans un contexte social élargi, ce pourquoi il importe, dans l’optique de le saisir
globalement, de revisiter les théories générales de la société et celles du travail
comme rapport social. Dahrendorf rappelle que la sociologie a vu émerger deux
grands modèles théoriques (deux métathéories) pour appréhender la question du
conflit : le premier, le fonctionnalisme, est inspiré des travaux de Talcott
Parsons et suggère que la société est saisie comme un tout, un système intégré, à
l’intérieur duquel chaque élément exerce une fonction. La cohésion sociale est
alors assurée par un consensus autour de valeurs générales dépensant les intérêts
particuliers. Le conflit y est perçu comme une dysfonction du système, et l’on
doit en ce sens le prévenir et/ou le résoudre rapidement. Un second modèle,
davantage structuraliste (et antagonique au premier), Définit plutôt le conflit
comme un élément de régulation sociale. La société est entendue comme un lieu
où cohabitent des intérêts divergents et, conséquemment, le conflit fait partie
intégrante de la structure et des processus sociaux. Dahrendorf propose un
résumé de ces deux métathéories qu’il nomme respectivement « intégration
théory of society » et « coercion théory of society ».
Darhendorf prend clairement position pour le second modèle, soutenant que
les conflits ne sauraient être perçus comme une dysfonction du système : en plus
d’être inévitables (c’est-à-dire d’être partie intégrante de la structure sociale), ils
ont une « utilité sociale » fondamentale : celle d’être le moteur des
transformations sociales. Rappelons à ce propos que ce sont en grande partie les
luttes ouvrières qui ont présidé à la mise sur pied de ce qu’il nomme l’État-
social.3
2. Les origines du conflit :
Dans une organisation, plusieurs éléments peuvent contribuer à l’apparition
de conflits. L’objet et les protagonistes du conflit sont en effet très variés. Ainsi
3 Ibid. p97.
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
22
des conflits peuvent surgir à propos des objectifs poursuivis, de l’allocation des
ressources ou de l’attribution des rôles et concerner les différents services de
l’organisation les clients, les fournisseurs, les employés, les directions ou le
syndicat. 4
Le conflit au travail peut être conçu comme certains virus, la plupart du
temps, sommeillent aux profondeurs de l’organisme. De temps en temps, sous
l’effet de divers acteurs internes et/ou externes, ils se réveillent, provoquant une
crise aigue, puis aussitôt que la maladie est luttée, qu’elle est déjà dans un état
épidémique. Là inutile de vouloir la neutraliser. Tout juste peut-on essayer
d’en limiter les effets dévastateurs. Il en est ainsi du conflit au travail.5
1. Sources liées à des ressources limitées :
Les conflits font inévitablement parties des relations humains. Lorsque
l’engagement envers la mission et les langues heures vont de pair avec de
maigres ressources (espace, équipement, formation, ressources humaines et
financières etc.…), les milieux de travail peuvent donner lieu à des conflits
interpersonnels.
2. Sources liées au fonctionnement de l’organisation :
2.1-Dysfonctionnement concernant la prévention :
-absence de diagnostic portant sur la réalisation de l’organisation.
-absence d’objectifs claire, pertinent et accepté.
-absence d’indicateur de mesure de performances individuelles et collectives.
4 DOLAN Shimon et autres. Psychologie du travail et comportement organisationnel, 2éme éd, Gaétan Morin,Canada, 2002 p 1915 COMPERE Bernard. OP CIT , P 74.
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
23
2.2- Dysfonctionnement concernant la fonction organisation :
-mauvaise définition des taches.
-mauvaise répartition des taches.
-interdépendances des taches. (Le travail d’une personne dépend d’un travail
d’un autre).
-méthodes et procédures de travail lourdes. 6
2.3- Dysfonctionnement concernant la fonction de coordination :
-absence de valorisation des efforts et de résultat obtenus.
-absence d’information concertée.
-Absence de participation aux décisions.
-Absence de relation efficace avec la hiérarchie.
2.4- Dysfonctionnement concernant la fonction contrôle :
-absence de suivie des résultats de l’unité.
-absence de suivie des performances individuelles.
1. Dysfonctionnement dû à des incompatibilités d’objectifs :
Il ya incompatibilité d’objectif lorsque il n’existe pas d’entente sur les
priorités, les échéances à respecté ainsi que sur l’orientation générale des
activités des individus, ou des groupes. C’est le cas, par exemple, lorsque les
priorités du personnel du service de ventes ne coïncident pas avec les délais qu’a
à respecté le personnel du service de la production.7
6 BREARD Richard et autre. OP CIT, p 87DOLAN Shimon et autres. OP CIT, p 192.
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
24
2. Dysfonctionnement du a un manque de communication :
-bureaux ferme, utilisation limitée des moyennes de communication.
3. Sources psychologiques :
Les conflits peuvent trouver leur source dans la personnalité des individus.
Ces couses psychologiques ont des origines diverses et trouvent biens souvent
leur source a l’extérieur de l’organisation. Elles se matérialisent sous déverses
formes : la violence, l’angoisse, la dépression, l’agressivité, la frustration,…et
ont pour communs la durée assez longue de leurs effets.8
3. La naissance d’un conflit de travail dans les entreprises :
En entreprise, le conflit nait généralement d’une incompatibilité totale,
partielle, réelle ou perçu entre les rôles, les buts, les objectifs, les intentions et
les intérêts d’un ou de plusieurs individus, groupes ou services. 9
Et aussi il peut naitre et s’amplifier à partir d’un simple désaccord. Si ce
désaccord n’est pas traité, il peut conduire à un rapport de force qui mine tout
esprit de collaboration. Il y a presque toujours au départ une crise, larvée ou
déclarée, et donc une tension plus ou moins forte entre les protagonistes. Le
climat de confiance se dégrade progressivement. Des valeurs sous-jacentes sont
souvent secouées, comme le respect d’autrui, mais pas seulement. Deux autres
notions liées au respect de l’autre risquent également d’être atteintes : la
responsabilité et la subsidiarité « la responsabilité permet la prise de conscience
de la nécessité de la règle commune. La subsidiarité (…) renvoie au respect des
niveaux et parts de décision de chacun… ». Si le conflit s’accroit, émerge
également le sentiment d’un dérèglement, d’un dysfonctionnement dans les
relations ou dans l’organisation de l’entreprise.
8 BREARD Richard et autres. OP CIT, p 9.9DOLAN Shimon et autres. OP CIT, p189.
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
25
Ainsi, un conflit éclate lorsque les forces en présence ne voient pas ou ne
voient plus de possibilités de dialoguer, de s’entendre, de communiquer. Un
différend oppose les parties adverses, la tension monte. Chaque partie perçoit
que ses intérêt sont spoliés ou menacés, et elle estime qu’elle a le droit avec elle.
L’autre, l’adversaire, est l’ennemi qui nous laisse. On laisse la tension monter, la
situation s’envenimer par peur, par ignorance, par manque de moyens peut-être,
ou tout simplement parce que l’autre affiche une mauvaise volonté évidente. Les
rapports de force deviennent des prises de position antagonistes. Chacun se
campe derrière ses remparts. Les défenses se fortifient, la méfiance met en péril
tout désir de communiquer sur un pied d’égalité. Le choc est imminent.10
Avant que le conflit, n’éclate ouvertement, la tension peut s’accompagner de
comportement injurieux, insultant, dévalorisant, de menaces pour intimider
l’autre. C’est l’aspect affectif de la guerre de position qui envenime à coup sûr la
situation. Cette attitude, qui consiste à abaisser l’autre et intimider, ne peut
aboutir qu’à l’exaspération des adversaires. On intimide, on bluffe, bref on
risque le tout pour le tout. Lorsque l’on se laisse aller soi-même a de tels
comportements il faut essayer de se reprendre et de se raisonner, si possible
avec l’aide d’une personne neutre. Il ne faut pas s’emballer et dire ou faire des
choses difficilement rattrapables. Si l’on accuse l’autre sans preuve tangible,
même si l’on est persuadé d’avoir raison, l’autre peut se sentir blessé et rompre
durablement le dialogue.11
Dans une organisation, les conflits naissent le plus souvent d’un fossé creusé
insidieusement entre l’organigramme et le sociogramme de l’entreprise,
autrement dit entre les structures formelles de l’organisation (statut, poste,
fonction, rôle, avantages…) et les structures informelles, qui décrivent les liens
d’interdépendance réels entre acteurs (échanges d’information, habitudes de
10 BREARD Richard et autres. OP CIT, p 1611Ibid. p 17
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
26
travail, rythmes, jeux de pouvoir et d’influence, contrôle d’informations
pertinentes …). Si l’écart entre les deux est important, le risque de conflit
augmente parce que les acteurs, agissent et communiquent principalement de
façon informelle, non prévus et par conséquent non prévisible. Cet écart est
inévitable, pare ce que les acteurs sont des hommes et des femmes qui agissent
avec leurs affectivité, leur histoire personnelle, leurs habitudes de travail. Ils
s’adaptent aux mouvements de l’environnement et adoptent des comportements
nouveaux, créent des réseaux relationnels et fonctionnels dans l’entreprise.12
4. Les divers types de conflits :
Les conflits, dont les causes sont multiples et diversifiées, prennent plusieurs
formes selon les protagonistes qui y sont associés. Les principales sont les
conflits intra personnels interpersonnels, intragroupes et intergroupes.
4.1.1- Le conflit intra personnel :
Le conflit intra personnel résulte de l’opposition, chez un individu, de
motivations, de conception, de sentiments ou d’exigences contradictoires.
Généralement, ce type de conflit suppose que l’individu fait face à une certaine
incompatibilité de buts ou à une dissonance cognitive qui le perturbe. Ce type de
conflit se produit également lorsqu’un individu doit choisir, à l’intérieur d’une
entreprise, entre un poste de cadre qui élève sa position hiérarchique, son
pouvoir, son prestige et son salaire, mais où les tâches présentent un intérêt
moindre, et un poste de professionnel où les tâches sont très intéressantes, mais
où des possibilités d’avancement sont très limitées, sinon inexistantes.13
12 Ibid. p20.13DOLAN Shimon et autres. OP CIT, p 198.
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
27
4.1.2- Le conflit interpersonnel :
Un conflit interpersonnel survient lorsque deux individus vivent une
mésentente au sujet des buts à poursuivre, des moyens à prendre, des valeurs,
des attitudes ou des comportements à adopter. Les expériences de situations
dans lesquelles les personnes entrent en relation spontanément avec d’autres
personnes qui, ont première vue, paraissent antipathiques. Dans d’autres ca, ces
antipathies se développent progressivement au fil des interactions et peut
dégénérer en conflit.14
4.1.3-Le conflit intragroupe :
Le conflit intragroupe ressemble, à bien des égards, au conflit interpersonnel.
La principale distinction est que la mésentente touche plusieurs personnes d’un
même groupe plutôt que deux individus isolés.15
4.1.4-Le conflit intergroupe :
Le conflit intergroupe survient lorsqu’un groupe entre en conflit avec un
autre groupe. Etant donné la pluralité des groupes, il peut s’agir, d’un conflit
opposant les partisans de l’avortement libre à des groupes pro-vie. Plus près du
monde industriel, on peut avoir un conflit entre un organisme sans but lucratif
voué à la protection de l’environnement et un groupe de gestionnaires d’une
entreprise susceptible d’endommager l’environnement. Ainsi bien qu’il puisse
être simplement de nature fonctionnelle, le conflit intergroupe peut néanmoins
parfois s’organiser de façon plus structurelle et opposer des strates sociales.16
14 Ibid. p199.
15Ibid. P199.16Ibid. P199.
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
28
4.2-Les conflits et la position hiérarchique :
Si l’on prend en considération la position hiérarchique des protagonistes des
conflits dans l’organisation, on peut distinguer trois formes de conflits : le
conflit vertical, le conflit horizontal et le conflit entre cadres hiérarchique et
cadres-conseils.
4.2.1-Le conflit vertical :
Le conflit vertical se rapporte aux problèmes ou aux mésententes susceptibles
d’opposer les individus ou les groupes appartenant à différents niveaux
hiérarchique dans une entreprise. Plusieurs causes sous-tendent ce type de
conflit. Un conflit peut survenir entre les subordonnés et leurs supérieurs
lorsque, ces derniers exercent un contrôle excessif sur les activités des
employés. Les subordonnés considèrent généralement que ce type de contrôle
lèse leur liberté personnelle, ce qui les amène à réagir. Il est également possible
qu’un conflit vertical surgisse à la suite d’une mauvaise communication ou
d’une certaine incompatibilité de buts, d’idées ou de croyances entre les
membres qui occupent différents niveaux hiérarchiques.17
4.2.2- Le conflit horizontal :
Le conflit horizontal survient entre les employés ou entre les groupes d’un
même niveau hiérarchique. Cela peut se produire lorsqu’il ya, des écarts
d’objectifs entre le service de la mise en marché et celui de la production. Un
conflit de type horizontal peut également surgir lorsque le service des ventes,
dont le personnel extrêmement compétent est rémunéré à la commission, obtient
un niveau de ventes qui dépasse les capacités de production.18
17 Ibid. p 20018Ibid. p 201
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
29
4.2.3-Le conflit entre cadres hiérarchiques et cadres-conseils
Les protagonistes de ce type de conflit n’ont généralement pas de lien
hiérarchique entre eux. Les conflits découlent souvent des caractéristiques
mêmes de chaque groupe. En fait, la direction générale provoque des conflits en
donnant aux cadres-conseils une autorité vague, ce qui suscite des difficultés
d’interprétation dans la répartition des pouvoirs et des responsabilités de ceux-
ci.
Les cadres-conseils ont un certain pouvoir de recommandation, mais ils n’ont
pas l’autorité qui leur permettrait d’imposer leurs décisions et leurs
recommandations.19
4.3-Les conflits classes selon les causes :
4.3.1- Les conflits relationnels :
Ce sont ceux qui sont dus à une mauvaise communication entre les parties.
Parmi les causes possibles on cite antipathie entre les personnes, la forte
émotivité d’une ou de plusieurs parties, les difficultés technique de
communication, les facteurs culturels empêchant la communication ou rendant
les massages peu compréhensibles, les mauvaises perception, interprétation de
certain faits, les attitudes ou messages, souvenirs d’attitudes négatives. Parmi les
interventions possibles : imposer des procédures pour désamorcer l’émotivité,
permettre à l’émotivité de s’exprimer, clarifier les perceptions et construire des
perceptions positives, améliorer la qualité et la quantité de communication entre
les parties, utiliser des tiers pour véhiculer l’information.20
19 Ibid. p201/20220 GARBY Thierry. OP CIT, p 3
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
30
4.3.2-Les conflits informationnels :
Il résulte d’un manque d’information, d’une fausse information, d’avis
différents sur la pertinence des informations, interprétation différentes des
données, des procédures différentes de validation de l’information. Et parmi les
interventions possibles : discuter des critères d’importances des informations,
rechercher ensemble l’information, développer des critères communs de
valorisation des informations, utiliser des experts pour obtenir un avis impartial
et dénouer les difficultés techniques.21
4.3.3-Les conflits structurels :
Il résulte de la rareté des ressources, inégalité entre les parties, obstacles
géographiques, physiques ou financier à la coopération, contraintes de temps.
Parmi les interventions possibles: réviser les processus de décision, réviser les
systèmes de contrôle des ressources, concentrer l’attention sur les intérêts plutôt
que sur la position, modifier les modes de relation entre les parties, collaborer
dans la lutte contre la contrainte structurelle, collaborer pour étendre les
ressources.22
4.3.4- Les conflits de valeurs :
Ils résultent des critères d’évaluation différents, facteurs culturels, distinction
de la fin et des moyens. Parmi les interventions possibles : poser le problème en
termes non valorisés, accepter les divergences d’opinion, rechercher des valeurs
partagées, rechercher des référentiels communs.23
21 Ibid, p 422Ibid. p 423 Ibid. p 4
-
Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
31
4.3.4- Les conflits d’intérêts :
Ils peuvent résulter de divergences d’intérêts matériels ou ressentie entre
partenaires volontaires ou involontaires. Parmi les interventions possibles :
concentrer la relation sur les intérêts, coopérer sur les points d’intérêts commun,
rechercher des critères objectifs d’évaluation des intérêts, rechercher des moyens
d’élargir les ressources ou les possibilités, rechercher des échanges à différents
niveaux.24
5. Les formes de conflit :
5.1-Première forme :
5.1.1-Le conflit réaliste :
C’est un moyen comme un autre d’atteindre les buts que l’on se fixe. Si un
individu ou un groupe peut satisfaire ses revendications ou ses intérêts par un
autre moyen que la négociation, l’arbitrage, la médiation, la compromise il le
fera d’autant plus volontiers qu’il craint les conséquences négatives de certains
conflits.
5.1.2-Le conflit irréaliste :
C’est la libération d’une tension qui manifeste, au cours d’une lutte
explosive, par divers comportements violent. L’agression n’est qu’une fin en
soi, et l’objet du conflit. Quel qu’il soit, n’en est que le prétexte.
Dans la réalité, les conflits s’accompagnent souvent de sentiments irréalistes
qui au premier regard, n’ont pas le lien direct avec l’objet du conflit. Une sorte
d’escalade affective plus ou moins respectueuse prend une proposition exagérée
par rapport aux enjeux avoues. Ces sentiments pour la plupart négatifs, sont le
plus souvent hérites de situations antérieurs désagréable dans lesquelles les
24Ibid. p 4
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
32
individus qui essuyé des humiliations, des affronts, des vexations ou des
exactions de toutes sortes. Ils jugent qu’ils ont été lèses, a juste titre ou non, et le
conflit même s’il parait justifie, peut se colorer de sentiments et de ressentiments
qui peuvent nuire a la clarté des débats.25
5.1.3- Le conflit larvé :
Il arrive que vous perceviez dans le service ou l’équipe un malaise constant
manifeste par de passages à l’acte, des absents répétées pour maladie ou autres
raisons, des retards dans les délais d’exécution des consignes ou instructions.
Ces conflits larvés sont les pires pour l’ambiance de travail et pour le
rendement. Ils absorbent beaucoup d’énergie chez les responsables et leurs
subordonnes. Ceux-ci ne parlent pas, posent pas les vrais questions parce qu’ils
craignent de blesser autrui, de rompre un semblant d’harmonie ou d’entente. Ils
gardent leurs masques de bienséance. Ils ne Sentent pas sécurise par leurs
hiérarchies. C’est une position d’attente difficile. Parce que personne ne sait par
quel bout prendre le problème, A ce stade, les problèmes et les différentes sont
parents, incontestable. Ils sont connus de tout le service ou de toute l’équipe. Ils
sont alimentes par des oppositions de points de vue ou d’intérêts entre deux
personnes. Mais, comme les protagonistes ne sont pas manifestes clairement, ils
sont mal identifies. La on n’ose pas encore parler de conflit, pour la bonne
raison qu’il n’a pas encore éclate.
Un conflit larve peut aussi se manifester par une forme particulière de
contestation. Par exemple ; une équipe de travail a établi depuis longtemps des
normes de performances inferieurs a celles demandes par sa direction. Cette
forme de contestation est très fréquente dans les entreprises ou il y a un fausse
creuse entre les équipes et la direction a cause d’un conflit en communication.
25 BREAD Richard et autres. OP CIT. p24.
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
33
5.2-Second forme :
5.2.1- Le conflit ouvert :
Lorsque les individus ou les groupes décident d’entrer en conflit ouvert, ils
savent qu’ils s’engagent dans un processus stressant et parfois très long. En effet
ce n’est pas tant la perspective de la lutte future qui est stressante, c’est souvent
le sentiment que l’on est dans une position d’infériorité, et que les chances de
vaincre sont faibles. Celui qui gagne, ou qui presse une victoire et la, il a
souvent une intuition quasi infaillible n’est pas stresse.
Les conflits ouverts ont au moins le mérite d’être connu : les protagonistes
sont identifies et ils ont chacun de bonnes raisons d’être mecontents du
comportement de l’autre. Il est difficile a un observateur extérieur de démêler le
vrai de faux, tant les deux parties affirment détenir la vérité. Elles sont d’ailleurs
complètement convaincues de leur bonne foi et de leur juste cause. Les positions
des uns et des autres durcissent. Ils cherchent des allies que s’ils ne gardent pas
eux-mêmes une bonne distance, ce laissent totalement influencer et subjuguer. Il
en résulte alors une guerre de clans qui ne vaut pas mieux.26
6. Les phases du conflit au travail :
1. La phase d’accumulation des tensions :
La phase d’accumulation des tentions ou de détérioration du climat social,
mène d’une situation normale à une situation de quasi-conflit. Cette phase est
plus ou moins longue. Elle est cependant inexistante quand le conflit surgit à la
suite d’un événement ou une décision inopinée.
Cette phase est souvent initiée par la rupture d’un l’équilibre préexistant. Les
changements de personnes, la transformation de l’environnement entrainant de
26Ibid. P 25.
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Chapitre II la dynamique et la gestion des conflits enmilieu de travail
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nouvelles contraintes, la sortie d’une période économique difficile, les
modifications de l’organisation, constituent autant de ruptures qui peuvent
engendrer un syndrome conflictuel. Des comportements, des faits, des irritants
que l’on jugeait jusque- là anodins ou que l’on supportait en silence, prennent
alors aux yeux des salariés une nouvelle signification. Inquiétude, spéculation en
faits réel s’entremêlent pour tisser un écheveau qui finit par rendre insupportable
la continuation de la situation existante.27
2. le déclenchement du conflit :
Un conflit peut être un réactif ou proactif. Dans les conflits spontanés, les
frustrations, les insatisfactions individuelles s’accumulent. Cette accumulation
génère des tentions entre les salariés, entre les salariés et les maitrise, entre le
personnel de déférents services. Les incidents se multiplient. Un déclencheur
vient polariser l’ensemble de ces tensions dans une direction commune et le
conflit collectif survient.
Le déclencheur peut être un événement fortuit mais jugé insupportable, tel
qu’une réflexion ou une sanction, une injustice, une information faisant office de
révélateur. La polarisation se faits sur une demande emblématique ou un bouc
émissaire.28
3. La phase d’installation du conflit :
La phase d’installation du conflit est souvent assez brève. Durant cette courte
période, le conflit est encore instable. Une fraction plus ou moins importante des
grévistes n’est pas encore décidée à poursuivre une action de plus longue
durée.les revendications sont souvent multiples et hétérogènes, un événement
27 LANDIER Hubert. OP CIT, p 170.28 Ibid. p 171
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particulier venant de fédérer les réclamations épares. Une intervention judicieuse
et diligente peut encore contenir le conflit dans l’œuf :
soit en traitant le problème immédiatement :
- En supprimant les causes du déclanchement du conflit.
- En précisant la cause du mécontentement et en prenant les mesures
qui permettront de le traiter.
- En expliquant la situation par la concertation et la discussion.
- En apaisant les esprits en s’engageant à étudier le problème et à y
remédier dans un esprit de concertation ;
Soit en tenant de contenir le développement du conflit par la persuasion :
- En dépassionnant et en revoyant les problèmes aux instances de
représentation concernée.
- En minimisant les faits et en mettant en avant d’autre objectifs plus
importants et fédérateurs.
- Ou, au contraire, en dramatisant les choses afin de déstabiliser les
esprits les plus échauffés.
Si la résorption du conflit dans les premiers heurs n’aboutit pas, celui-ci
risque de s’installer dans la durée. Il convient alors d’être très attentif aux
indices susceptibles de donner des indications sur la tournure prise par les
événements : assemblée générale, intervention des délégués syndicaux, etc.29
4. La phase de développement du conflit :
Se traduit par élargissement du conflit, dans cette phase, il est toujours
difficile de négocier, alors même que les leaders réclament l’ouverture de
négociation. Les protagonistes campent sur leur position.
29Ibid. p 173.
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Les facteurs du développement du conflit dépendant ainsi de l’espoir d’un
gain facile a obtenir, de la cohésion interne du mouvement, de l’ampleur des
soutiens externes tant de la part de l’opinion publique, que de médias et des
institutions.
Une première rupture dans le rythme de développement du conflit intervient
lorsque les salariés grévistes s’interrogent sur l’efficacité de l’action engagée.
Cette interrogation peut intervenir sous l’effet :
De l’écoulement du temps et de la prise de conscience de la perte de
rémunération entrainée ;
D’initiatives prises par la direction de l’entreprise, qui ont pour résultat de
modifier les conséquences de la grève ;
D’une maturation des esprits lors de contacts formels ou informels entre
grévistes, direction et encadrement.
Des interrogations génératrices de dissensions peuvent alors apparaitre et le
souci de cohésion des grévistes autour d’une tactique efficace peut se traduire :
Par la recherche d’un élargissement du conflit à d’autres catégories
professionnelles ou d’autres sites, quitte à infléchir le contenu
revendicatif de leur action ;
Par un durcissement du conflit dans le contenu revendicatif et dans la
nature du mouvement, qui débouchera alors sur une escalade.
Sinon, le conflit peut alors s’enliser et s’orienter vers un étiolement progressif.30
5. La radicalisation ou l’escalade :
L’escalade qui va mener au paroxysme du conflit survient lorsque les
personnes qui sont en conflit perdent confiance dans l’efficacité des formes
30 Ibid. p 174.
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d’action qu’ils ont menées jusqu’alors, sentent la lassitude s’emparer d’une
partie d’entre eux, ou lorsqu’ils cherchent à réagir à des initiatives de la
direction qui entament les moyens de pression dont ils disposent. Elle peut être
parfois le fait de la direction de l’entreprise en vue de déloger les personnes qui
sont en conflit d’une position d’une position de force. C’est une sensation de
lassitude qui peut prendre divers forme :
Une action ciblée sur un point stratégique telle que l’occupation du centre
informatique, des accès de l’entreprise en vue de faire obstacle à la
circulation des moyens de transports, d’un magasin central afin de retenir
des matériels indispensable, etc. ;
La séquestration de cadres dirigeants pour tenter d’obtenir une décision
sous l’influence d’une pression physique ;
Une pression accentuée sur une partie du personnel pour élargir l’impact
du conflit.
Une action spectaculaire à l’extérieur de l’entreprise, telle que le barrage
d’une route ou d’une voie ferrée, ou encore la neutralisation d’un péage
d’autoroute.
Enfin, l’escalade peut prendre la forme d’une violence sur soi même au
travers d’action telles qu’une grève de la faim au l’enchainement de
militants sur un lieu symbolique.31
6. Le reflux et la sortie de conflit :
Dans la phase de reflux, le risque majeurs est d’être confronté a des logiques
de fuite en avant qui peuvent déboucher sur des incidents graves, sur un
rebondissement du conflit ou sur une sorties de conflit longue et pénible qui
laissera ensuit des séquelles s importantes à l’issue des événements.
31Ibid. p 176.
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C’est évidemment dans cette phase de reflux que les conditions sont réunies
pour une négociation favorable. Si le conflit est passé par des phases difficiles, il
faudra rétablir le dialogue au travers de reprises de contact qui peuvent être
rugueuses dans un premier temps. L’art du négociateur sera alors de dépasser
les conflits de personnes et les incompréhensions qui n’ont pas manqué de se
développer dans les phases précédentes, de se dégager de la problématique
revendicative et de relativiser les points de vue des uns et des autres afin de
proposer des éléments de solution ou une méthodologie pour traiter les
problèmes qui se révèlent être à la source de la discorde.32
7. La période post- conflit :
L’enjeu de cette période qui suit immédiatement un conflit est d’éviter le
retour des hostilités. Les conditions suivantes s’imposent d’elles mêmes :
La grève ne doit pas s’instaurer comme le monde habituel et efficace de
traitement des problèmes et des dysfonctionnements ;
Les problèmes de fond qui sont sous–jacents aux tentions doivent faire
l’objet d’un traitement approfondi, et il convient de proposer des solutions
même si elles ne sont pas parfaites ;
Les engagements unilatéraux ou les accords négocies qui ont permis de
sortir du conflit doivent être strictement respecté, condition indispensable
pour rétablir la confiance réciproque ;
Le dialogue social doit être rétabli avec au moins une parties militants
syndicaux afin d’éviter que ne se développe un climat de guerre de
tranchées.
Un conflit mal terminé suscite de l’acrimonie et un désir de revanche. Enfin
le conflit lui-même doit faire l’objet d’une analyse fine. La cellule de gestion de
32Ibid. p 179.
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crise doit passer au crible son action, la façon dont a été gérée la situation et
réagir aux situations délicates en s’aidant du regarde d’observateurs judicieux.33
7. Les composantes d’un conflit :
Le conflit se représente par trois composantes principales qui sont l’objet du
conflit, le pouvoir et les émotions :
1. L’objet du conflit :
« Dans le milieu de travail, l’objet du conflit concerne la tâche elle-même ou
le processus selon lequel la tâche est réalisée. Toutes les idées ou les opinions
relatives à la tâche peuvent être objet de conflit. Par ailleurs, la manière dont la
tâche doit être accomplie peut aussi devenir conflictuelle, ce qui s’appelé le
conflit de processus. Les conflits de processus dégénèrent plus facilement en
conflits personnalisé que les conflits d’avantage centrés sur la tâche elle-même,
en effet, les conflits liés au processus touchent plus directement les habilités et
les styles personnelle de communication ainsi que les relations du pouvoir.»34
2. L’émotion :
« Les dimensions affectives, émotionnelles et irrationnelles sont toujours
présentes, à divers degrés, dans les conflits interpersonnels, dés lors, il arrive
que l’objet du conflit bien que réel, ne soit que le symptôme d’un for conflit
émotif, dans le langage courant, on parle, à tort d’ailleurs, de conflit de
personnalité. A tort puisque les personnalités différentes ou opposées peuvent
donner lieu aussi bien à l’attirance qu’à l’antipathie. Il arrive, assez souvent, que
d’anciens bons amis soient, à, présent, des ennemis irréductibles, par ailleurs
quand deux personnes sont incapables de règles les différences qui opposent
33 Ibid. p 181.34 CORMIER Solange. Dénouer les conflits relationnels en milieu de travail, presses de l’université deQuébec, canada, 2004, p 10.
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elles deviennent hostiles à tout ce que fait l’autre, ce qui les amène à croire que
c’est la personnalité qui insupportable. De forts sentiments négatifs indiquent le
conflit comporte une composante émotive important. Les réactions affectives
sont parfois rationalisées sous forme de jugement ou d’indignation, par ailleurs
l’expression émotive dans une situation conflictuelle varie selon les cultures et
les sous cultures. Ainsi une personne peut éprouver une émotion très intense et
continuer d’exercer contrôle sur son expression. Deux réactions affectives
particulièrement présentes dans une interaction conflictuelle, servent à nourrir le
processus d’escalade ; la colère et le mépris, souvent confondues, ces réactions
affectives sont portant très différents ; le mépris est une émotion froide, un
sentiment par lequel l’individu assume et démontre sa supériorité sur l’autre. La
colère est une émotion chaude plus souvent associée à la peine de ne pas avoir
été trainé comme on estimait devoir l’être ».35
3. Le pouvoir :
« Le pouvoir donne lieu à des réactions mitigées, il séduit et affaire tout à la
fois. Le pouvoir est souvent associé à l’idée de force, de contrôle, d’intimidation
et de manipulation. Vu sous cet angle, il provoque souvent des réactions
négatives. On peut envisager le pouvoir dans une autre perspective qui est celle
de l’autonomie, dans cette optique le pouvoir correspond à la prise en charge de
sa vie de façon responsable. A cette fin le pouvoir se défini comme l’habilité à
obtenir ce que l’on veut dans l’environnement, compte tenu de ce qui est
disponible. Sous cet angle, le pouvoir est vu comme une disposition personnelle
impliquant que chaque personne est entièrement responsable de l’atteinte de ses
objectifs. Le pouvoir apparait comme un processus conduisant à l’obtention de
résultats valorisés. Par conséquent, la première étape sur la route du pouvoir
personnel consiste à savoir précisément ce que l’on veut. Un deuxième élément
35Ibid. p 13.
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de pouvoir personnel implique que l’exercice efficace du pouvoir n’est possible
que si l’on possède une connaissance juste de l’environnement. Quand il s’agit
de conflit. Le pouvoir est fondamental car les attributions du pouvoir sont au
cœur de toute compréhension du conflit. Les conflits sont un produit dérivé du
pouvoir et de privilège qui sont associé. A la limite en pourrait voire tout conflit
comme une lutte de pouvoir d’inscrivant dans un contexte sociale plus large de
répartition des ressources, des privilèges et des droits. »36
8. Les causes des conflits :
Sur les faits : les faits sont perçues d’une manière différente parce que
les yeux qui observent ces faits ne sont pas les mêmes.
Sur les causes : les personnes ne donnent pas les mêmes explications
d’un phénomène. Chacun interprète les causes par système de
référence personnel.
Sur les objectifs : les parties prenantes ne sont pas d’accord sur les
buts à atteindre ; s’accorder sur des objectifs communs n’est pas facile.
sur les moyens : faut-il manœuvre comme ceci ou comme cela ? il y a
désaccord sur les méthodes ou les outils à, employer, les tactiques
différent.
Sur les valeurs : sur le plan moral, politique, idéologique sur celui des
principes, les valeurs divergent, les critères d'évaluation ne sont pas
identiques.37
36Ibid. p 11.37 STERN Patrice, MOUTON Jean, la boite a outils de la négociation, édition Dunod, paris, 2010, p4.
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9. Les conséquences du conflit :
1. Les conséquences constructives :
Lorsqu’une situation est source d’insatisfaction pour l’une des parties’ on
verra surgir les bases d’un conflit. Si les membres de l’entreprise n’acceptent
plus les méthodes en vigueur, s’ils perçoivent de l’injustice ou remettent en
question ses objectifs, leur insatisfaction se traduira par un conflit. De plus, leur
opposition manifeste amènera une réaction des autres membres et, plus encore,
de la direction. Des questions seront posées, des suggestions seront faites, des
solutions seront proposées. Cette effervescence débouchera sur des
changements. Si les conflits sont évités dans une optique de conservatisme,
d’uniformité ou de stabilité, les nouvelles idées feront difficilement leur chemin.
Le conflit est donc une étape nécessaire au changement et sa gestion est
primordiale afin de structurer les oppositions et ainsi de favoriser la désescalade
conflictuelle par le biais du partage d’une identité commune.
Pour que le conflit puisse engendrer des conséquences positives, il est
nécessaire que deux conditions soient remplies : premièrement, le conflit ne doit
pas mettre en péril la survie de l’organisation et, deuxièmement, il doit exister à
l’intérieur de l’entreprise un encadrement favorisant la gestion des conflits. Un
tel encadrement peut prendre diverses formes (cercle de qualité, arbitrage des
plaintes et des griefs, politique de portes ouvertes, ombudsman, programme
d’aide aux employés, etc.), mais doit prioritairement viser l’expression du
conflit et pr