Transcript
  • Mmoires d'une ex-palladiste parfaite,

    initie, indpendante /Miss Diana Vaughan

    (Jeanne-Marie-Raphalle)

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

  • Taxil, Lo (1854-1907). Mmoires d'une ex-palladiste parfaite, initie, indpendante / Miss Diana Vaughan (Jeanne-Marie-Raphalle). 1895-1897.

    1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitslabors ou de fourniture de service.

    Cliquer ici pour accder aux tarifs et la licence

    2/ Les contenus de Gallica sont la proprit de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code gnral de la proprit des personnes publiques.

    3/ Quelques contenus sont soumis un rgime de rutilisation particulier. Il s'agit :

    *des reproductions de documents protgs par un droit d'auteur appartenant un tiers. Ces documents ne peuvent tre rutiliss, sauf dans le cadre de la copie prive, sansl'autorisation pralable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservs dans les bibliothques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signals par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invit s'informer auprs de ces bibliothques de leurs conditions de rutilisation.

    4/ Gallica constitue une base de donnes, dont la BnF est le producteur, protge au sens des articles L341-1 et suivants du code de la proprit intellectuelle.

    5/ Les prsentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont rgies par la loi franaise. En cas de rutilisation prvue dans un autre pays, il appartient chaque utilisateurde vrifier la conformit de son projet avec le droit de ce pays.

    6/ L'utilisateur s'engage respecter les prsentes conditions d'utilisation ainsi que la lgislation en vigueur, notamment en matire de proprit intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prvue par la loi du 17 juillet 1978.

    7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute dfinition, contacter [email protected].

  • t"M:iss Dia~a

    VATJ~~?'" f'D~iUiL-t (Jenne-Marie~Ba~ [. ;g:~

    MEMOIRES

    'D'UNE

    ~PA~TE

    "P~rMte Imt~ 'n~pe~da~ie

    3~ '

  • PUBUMTtOSTRES RMOMMaNO~E,paRAtSSANTA COTESFtXES

    L'ANTt-MAONREVUE SPCIALE DU MOUVEMENT ANTtMAONNQUE

    ORGAKEOFF!CJEI.DE LA H8UE DU LAB.ARCM'PARAtSSANTTOUS LES SAMEDIS,A PARTIR DU )? OCTOBRE t8p6

    Prix du numro 15Centimes (franco). Seize pages.Directeur Alfred PIERRET

    Principaux coUaborateurs K. DB BORGIA, PAULDE'RGfS, Guy H'ANTAN

    ABONNEMENTS. France et Colonies S fr. par an 3 fr. pour sixmoisEtranger fr. par an 3 fr. SO pour six cnots.

    L'~VT~-AL~ON publie dans ses cotonnes L'Ocan Noir, souvenirsoccultistes, par K. DE BoRGtA,et Pour la Patrie, roman antim~onnique d'unpuissant intrt. parJ.-P. TARDtVjEL,directeur de ta ~t-~ de Q.ubec (Canada).

    Miss DtANA VAUGHAN puMie dans l'~ti'~M! sous !c titre

    LES PALLADISTES F~MA!une srie de rveiatioas concernant particuHerement les Lucif~riens de France et

    qui ne pourraient trouver place dans ses Af~M~.{/MmmtO'Cest e)K'C)'e ?)' ~f !f/)Hi'K, MM~f~f~/MMt)''HK~M~rf-~O!~~e 0 1S

    ~~r M P/!M/77?

  • L!B~!E~~MOK~OUE

    A. PIERRET, diteur, 37, RUE TIENNE-MARCEL

    TowsJt'ot~~j~M

    PARIS

    Ceci est une a'Mfy'6 de bonne foi.

    Miss Diana VAIJHAN

    (Jeanne-Marie-Raphalle)

    c

    ME M 01 R E S

    ~'i D'UNE

    ~-j

    D'UNE

    ~M /E~X PAL LAD 1 S T E

    Par~ite Initie, Indpendante

    ~Joli.c:ii.L 3ME~3a.s'uell~

  • Je ne suis plus des ntres?. Soit 1

    Tout est possible, mme l'impossible tout arrive, mme ce qui nedevrait pas arriver.

    M'est arrive, en effet, la plus impossible missive que je pouvaisattendre. Qu'on la lise.

    Or \y de Londres, le :

  • 4maisaussi la prparation d'une entente plus ou moins prochaine avecnos 1'1~7 et SS\,7 spars, moyennant des concessions rciproques etLa dmission impose au F\7 ~61, seul obstacle notre union. Loin de l, vous obstinant dans la plus malencontreuse des tac-

    tiques, ne voulant prendre conseil que de vous-mme, perdant toutemesure, travaillant contre le sens mme des principaux votes du ConventIndpendant de Londres, vous avez publi ce troisime numro d" votrerevue, que tout Palladiste, non gar comme vous l'tes, condamneraavec une juste svrit.

    Dans ce numro, vous portez de vritables dns quiconque,parmi les Indpendants fdrs, ne pense pas comme vous vous insrezune lettre d'un ministre d'Adona, en dclarant que vous en tes trstouche et lui promettant que, l'gard de la mre du Christ, vous nevous servirez jamais plus d'expressions pouvant heurter la foi descatholiques romains; vous annoncez que vous publierez le rcit de crimes odieux s commis dans les Triangles; vous reprsentez le bongnie qui a daign se constituer votre protecteur, comme fuyant irritdevant le nom de Jeanne d'Arc, dont votre aveuglement exagre singu-lirement les mrites; tout en expliquant que vous avez t trompepar un rngat de nos croyances, vous reconnaissez lui avoir fourni desarmes, qui ont t tournes contre nous et qu~ vous ne lui avez pasreprises alors qu'il tait encore temps de affaire; enfin, dans unecorrespondance que vous insrez et dont le sS est bien facile com-prendre, vous ne vous cachez pas de prendre rendez-vous avec lasuprieure d'un couvent adonate, pour y avoir un sjour, de vingt-quatre heures, dites-vous.

    Nous avonsie regret de vous le dire, T~ CV S\7, par ce troisimenumerc, vous avez prononc vous-mme votre condamnation. Vous*n avez plus le droit de vous dire des ntres.

    Convent Indpendant de Londres n'a pus stipul dans quelleslimites il vous donnait mandat, c'est qu'il ne serait jamais venu lapense des dlgus vous accordant leur confiance que vous pourriez enfaire un tel abus.

    aussi, nous teaoas nos pouvoirs du mme Convent, et lunatumit/par dlibration d'hier, nous vous dsavouons et vousiaisons d&nse de vous servir dsormais de ce titre de T~ ,t~Z~qui est celui adopt par la Fdftion et lui appar-tenant..

    Nous vous donnons sept jours pour rQchtr, dtruire tous lesexemplaires non distribus des numMs 2 et 3 de votre revue que nousrpudions, nous remettre vot~dmission d dlgue la propagande,et prendre l'engagement p~r crit de ne plus'aecomplir une dmarchequelconque ni pubIter~Gique ce goit,m~~ sous votre responsabilitmorale personnelle/sans en avoir r~~ Flr11.

  • 5Palladium se sera faite par la dmission dont nous venons de parler plushaut, et laquelle nous travaillons par des moyens plus srs que lesvtres, vous comprendrez que nous avons eu uniquement en vue de vousprotger contre vous-mme, c'est--dire contre les erreurs de votrefougue, ne supportant aucun frein.

    Nous esprons, cependant, que vous voudrez bien mditer cettevote, qui, vous le savez, vous est adresse par vos ~

  • 6Je n'ai plus le droit de me dire des vtres ?. Je ne songe pas le dire je n'en suis plus, je n'en veux plus tre. Deux fois dj,j'avais donn ma dmission je dsirais vivre en paix, dans la retraite.Deux fois, vous, mes ~~V~~y a~~s, vous tes venus me supplier dereprendre part au combat.

    Aussi bien, il est opportun de s'expliquer ce sujet devant lepublic car aucunement je ne tiens paratre ridicule. Oui, il me semblencessaire qu'on sache bien que, ridicule, ce n'est point moi qui lesuis. :'1;;que vtre InSni. amou~ pour votre

    cratuce!vous!a fait instituer l'auguste

    sacrement de l'Eucharistie, afin d'tre encore au milieu ds ho';nmes,

    pour qui sur la croix vous avez vers v(,)tr prcieux sang. Mais,

    mon Dieu, vous savez ce qui nie fait hsiter croire la transsubstan-

    tiation. Je vous comprends cach sous les apparences du pain et du

    vin; mais transformez-vous rellement en ce pain et en ce vin votre

    divin corps, votre divin sang? cela est-il possible, alors que des scl-

    rats se livrent aux plus criminels attentats contre la sainte Eucht!-

    -istie?. Ah! hlas) les profanations de l'hostie par le poignard ne

    sont rien auprs d'autres. 0 mon Dieu, donnez-moi l'entire foi; car

    j'ai hte de vous pssder, d'tre votre temple vivant 1

    Tandis que, d'une faible voix, J'achevais ces mots, le prtre s'tait

    lev il:prit.l'bstensir dans ses~mains, et, l'levant au-dessus de sa tte,

    se tournant vers moi, il me montrait le saint Sacrement.

    Je le:vp'yais bien,;a. prsent, le ministre :de:Dicu ses traits taient

    trs distincts' pour moi, dans ce: sohg'e. C'tait un prt-rc dj g,

  • 8y

    robuste, d'une sant vigoureuse son visage tait empreint d'une douceur

    des plus accueillantes. Il regardait la divine hostie, en l'levant, avec

    une expression d'amour enthousiaste.

    Je me demandais: Quel est ce saint ? Mais la voix mystrieusene murmura aucun nom mon oreille.

    Enfin, le ministre de Dieu abaissa ses yeux vers moi il eut un regardde bienveillance et d'encouragement, et me dit

    --C'est pour les hommes que Notre Seigneur Jsus-Christ, fils 'de

    Dieu et Dieu lui-mme, a institu l'auguste sacrement de l'Eucharistie.

    Crois

    Alors, j'entendis comme un concert des plus harmonieux, une sym-

    phonie magnifique, Idale. Oserai-je l'crire? Je crois avoir ou, dans ce

    sommeil, la musique des anges,.Ds les premires mesures, une motion indfinissable me saisit.

    C'est une srnade divine, la fois d'une srnit exquise, inaltrable,

    et d'une sensibilit chaude, d'un charme attendri. Aucun terme ne peutrendre l'effet de ces sonorits impressionnantes, captivantes, quel'oreille humaine n'a jamais entendues.

    Dans un bercement de suaves priodes, les accents du cur ang-

    Uque circulent, de la premire la dernire note et quel accents l Ce

    sont les chrubins, les sraphins, qui expriment, tantt avec une grce

    nave, lgante, tantt avec un clat incomparable, une allure fire et

    majestueuse, toute la grandeur, toute la magnificence de leur amour

    pour le Crateur.II y a, dans ces modulations ornes d'une mlodie des plus nobles, 1

    revtues d'une harmonie tincelante, dans cet ensemble puissant et

    vari, aux effets la fois troublants et enchanteurs, il y a l, sous le

    souffle d'une inspiration surnaturelle, l'idal d'un art qui est une des

    splendeurs de l'au-del, la suprme expression du gnie cleste. Accents

    merveilleux, langue des saints, trop belle pour les hommes, cette

    musique est l'panouissement harmonieux le plus complet des senti-

    ment!-) de l'adoration des anges, jouissant, dans l'ternit, du bonheur

    de contempler Dieu.

    Non, le style le plus riche ne saurait trouver une phrase pouvant

    dpeindre l'tat d'une me, au moment o, par un sens intrieur,vibrant sous l'action du rve divin, elle peroit les accords d'une telle

    symphonie.Et, au milieu de ce concert, je vis des anges apparatre et entourer

    le bon prtre, qui tenait toujours dans ses mains l'ostensoir ils le

    soulevrent doucement sur leurs ailes et l'emportrent au ciel, pendant

    que rsonnaient encore les harpes invisibles

  • 88--

    Cette fois, mon songe tait Uni. Une fut suivi d'aucun cauchemar

    perscuteur et, depuis lors, jusqu' ce jour o j'cris, mes nuits ont

    t d'un calme parfait. Suis-je dlivre dSnitivement de ces affreuses

    et diaboliques obsessions ? Je veux l'esprer, et, pour ce, je me recom-

    mande encore aux prires de mes nouveaux amis. Mais si Dieu permet

    que je souffre encore, que sa sainte volont soit faite! Qu'importentles tourments, puisque j'a'I la foi.

    Nuit bnie, heureux rveil. Enfin, j'avais cette entire foi tant

    dsire, tant demande enn', sans restriction, je pouvais dire Jecrois ~i

    Les derniers nuages !talent,dls&ips. Gloire mcU~ Inutile, ma

    consultation; Lmon expose de doutes n'tait plus bon qu' tre dchir.

    je dois les !dire, ~pourtant, ces doutes;~ maintenant,/il n'y a plus acraindre d'branler l croyance des idles.qui me lisent.

    -Ma premire difficult tait au sujet du mystre; d la Trs-Sainte

    Trinit. Trois DieuXi trois personnes diverses~, ne {brmant qu'un seulet mme Dieu, je voulais bien le i croire, mais je ne le pouvais pas

    Satan agissait encore. Qr,~ en ceci, c'est par son imposture mme: que'Satan a t vaincu.i Dieu a permis m~ premire croyance aux ~dogmesdu Palladisme, nn qu'aujdurd'hurma foi 'en la divine Trinit-Une soit

    plus tenne, plus puissante, plus inbranlable peut-tre que si j'avaistechrtienhedsma.naiasnee.: .j

    fEn~ effet,~ le sy~t~&.dc:l'd~in~e doub~attendu.tiu'ii prsente! ses de.u~'tcrnis~pru f0111~1~.et

    se, st~ combattant ~outratice. ~L~rru~,c'est~ l'existence 'dcl1xiIletlx

    contraires mais ~1 est J()r$4~o est

  • 89

    Aujourd'hui, je sens que le catchisme dit vrai, commeest vrai tout

    enseignement de l'Eglise. La raison d'tre du divin mystrede la Tri-

    nit m'apparat lumineuse. Cela est raisonnable, prcisment parce que

    cela est divin. 11 est de toute certitude que chacune des trois personnes

    de la Trs-Sainte Trinit a une existence ternelle propre, une person-

    nalit distinct. et les manifestations de chacune sont distinctes,

    parfaitement distinctes dans leurs oeuvres connues,indiscutables. Or,

    toutes les uvres divines manent d'un mme plan, concourent un

    mme but. Les trois personnes divines de la vraie religion nese

    combattent pas chacune a donc l'ubiquit, c'est--direla possession

    complte de rinnni;lePcre, leFilset le Saint-Espritsont donc, chacun,

    tout dans tout. Et je proclame, ayant abjur le Palladisme, quele

    mystre de ta Trs-Sainte Trinit, !oin d'tre contraire la raison, est

    la raison mme. Je crois Je crois 1

    Ma deuxime difficult m'tait des plus pnibles. Dans la Rdemp-

    tion, je voyais un des plus beaux actes de l'infiniebont de Dieu mais

    il me semblait que cet acte n'tait pas diminu, si le glorieuxsaint

    Joseph se trouvait tre l'instrument du Saint-Esprit,dans le mystre

    de l'Incarnation. Satan, qui hait la Vierge Marie au suprme degr,

    troublait encore sur ce point ma foi naissante, et c'est lui, le Maudit,

    qui me faisait tirer de la gnalogie du Christ, telle qu'elle estdans

    l'vangile de saint Matthieu, des conclusions n'affaiblissanten rien

    mon amour et mon respect envers la Mre de Dieu, mais contraires la

    ddctrine~d~ l'Eglise infatilible.

    Je savais, par mon ducation lucitrienhe, qu'ilest tels passages de

    l'Evangile o il est question de frres et de surs de Jsus;ces passages

    ont~t exploites avec perfidie. L'interprtation impie, je l'avais rejete

    ds le premier jour de ma conversion frres, surs, en effet,ne sont

    pas~ des termes signifiant rigoureusement enfants du mme pre oude

    tummemrc de tout temps, on s'est donn ce nom de frre ou de

    sur, dans les familles, pour mieux marquer l'affection d'une proche

    parent; mme en de toute parent, ce nom se donne fr-

    quemment.

    {e ne m'arrterais pas non plus la qualification de premier-n )'

    que TvangUste saint Matthieu emploie a propos du. Christ (chap. l,

    v. 2~):; car, che~ bien des peuples, en particulier chez les Hbreux,

    l'expression ~prcniicr-n~ ~s'inscrivait rgulirement, l'enfant ft-il fils

    u:nique, parce qu'il y avait des droits et des devoirs attachs ce titre

    et que la loi le confrait en prvision de la naissance possible d'autres

    enfants. D'uiUeut's, ce verset de saint Matthieu, qu'il faut lire en entier

  • --90

    et dont il serait dloyal de ne prendre qu'un seul mot,est concluant

    pour tablir que Joseph fut uniquementle pre-nourricier de Jsus.

    Ce n'tait donc pas de l que venait mon trouble.

    Sans la moindre hsitation, je me disais que rien n'est plus compr-

    hensible que l'incarnation du Messie, nls de Dieu, par l'oprationdirecte

    et, par consquent, toute pure du Saint-Esprit.Tout ce que Dieu veut,

    il le peut; sans quoi, il ne serait pas Dieu. Or,Dieu ayant voulu natre

    d'une femme choisie entre toutes, ne immacule, il est vident qu'il

    s'est incarn lui-mme, Marie recevant en elle le Saint-Esprit; mystre

    ~explicable au grossier Jugement humain,mais clatant d logique au

    sentiment lcfv de l'me pieuse.

    Or, voici ce qui me troublait:

    H me semblait impossible d'admettre intgralement l'Evangile'etde

    ne pas voir des contradictions au sujetde la gnalogie du Christs

    Je me disais: Dieu a promisa Abraham que le Messie natrait

    dans sa race; il a renouvel David cette-promesse. D'autre part,

    saint Matthieu tablit, avec le soin le plus minutieux, toutecette

    descendance depuis Abraham jusqu' Joseph. Donc, Josephest

    humai~nement le pre'de Jsus; sinon, Dieu

    aurait failli sa promesse, ce qui

    ne se peut.

    Ajoutez a cela que, croyant voirune contradiction, quant la

    gnalogie, entre saint Matthieu etsaint Luc, je ngligeais le tableau

    de descendance dress par celui-ci.

    Et voye~ l prndie. de Satan. :C'es~ lui qui ~me ~oufMait;:cette

    pensestu ne saurait trop jhonrer.sam~ Joseph,; il~est l'g~ de

    Marie devant la crche de J'hfant Jsus; jl est le ~t-e dudivin

    Rdempteur, comme Marie est sa: mre.

    En effet, sous cette impression, je vouais saintune vn-

    ration sans bornes. Cette vnration devenait, peu peu, telle que je

    me gardai bien d'y faire !a n-loindrc allusion dans ces~~i' ;~ar

    je comprenais que cela ferait souponnerle secret de mon cur, c-.t

    j aurais ainsi contrist les cadioliques.chcx qui j'arrivais.

    Satan, furteux~de~ ma sortie du Palladisme, essayaitde; regagner la

    partie en me suggrant, sous couleurde. pit nouvelle envers saint

    Joseph, une hrsie des plus monstrueuses.Ah il ne voulait pas que

    je crusse la virginit de la Mre de D'cuVoil bien quel tait son

    but: 1.1. sav~t qu'il~ n'y parviendrajit. pasen :mc murmurant !("; tnfamit-s

    voit.ain.cnnc' car je respectais, Je vnnus, j'aimais:Mari" comme ).t

    meilleure d

  • 9i

    QueDieuest bon Il voyait la souffrance de mon me dsoriente.

    I!' a envoy, la vierge martyre Euprpie, afin que mon mesoit claire,

    afin que soient dissips les noirs nuages accumuls parle dmon pour

    m'tcr la vision nette de la vrit.

    Ds lors, l'erreur s'est vanouie. Il n'y a aucune contradiction, j'en

    suis a prsent certaine, entre saint Luc et saint Matthieu, puisquele

    premier donnelagnafogie de Marie, etle second, celle de Joseph. A

    David, l'arbre de la descendance se divise en deux branches Hli,

    beau-pre de Joseph, n'est autre que saint Joachim, celaest vident. et

    Dieu a doublement tenu sa promesse aux patriarches, attendu que le

    Messie a eu pour mre Marie, descendante de David parNathan jusqu'

    ~Hli-Joachim, et pour pre lgal Joseph, descendantde David par

    Salomon jusqu' Jacob, beau-pre de ta sainte Vierge.

    Gloire donc Marie, vierge immacule gloire la reine du ciel, la

    plus pure des vierges, elle qui n'a mme pas eu la tachedu pch

    origine! Oh oui, vierge toujours et toujours, vierge danssa mater-

    nit, mre de Notre-Seigneur Jsus-Christ, son premier-n, et mre de

    nous tous, catholiques, ses enfants aussi, ses second-ns! Et sois

    maudit, Satan, toi qui rugis de haine contre l'ineffable dogmede la

    maternit virginale de Marie, toi'Tinspiratcur des hrsies etdes

    schismes, toi l'immonde, qui voudrais de ta bave impuissante salir la

    couronne de la plus belle des virginits!Ma troisime difncultmf- torturait, me dchirait le cur.*

    ptais arrive, progressivement,~ croire la: prsence relle mais

    ~e m't'n faisais une'Ide'faussc!. Le ~juin,!quand j'assistai pourla pre-

    mire fois au. saim.-sacrifice, je demandai Jsus, dans ma prire, la

    grce de la toi en l'Eucharistie. 0 bon Jsus, agneausans tache,

    disais-je, faites que je croie votre prsence dans la blanche hostie que

    le prtre lve versiecic) & Et cettecroyance, bientt je l'eus.

    Mais, dans l'opinion que je me faisais, je comprenais Jsus-Christ,

    corps, sang, me et divinit, prsent dans le. pain expos sur l'autel,

    pour v tre l'objet: de i'adoration. des tidies mais je ne pouvais croire

    qu'il fut galement dans le pain donn en communion.

    Cependant, j'avais faim de communier j'enviais le bonheur des purs

    chrtiens, admis ta sainte. Table. S'il n'y. avait que de bons com-

    muniants, pensais-je, oui, je croirais la constante prsence, relle;

    mais, hlas! il y a pis! mme: les contmunions indignes, il y a. les

    profanations sectaires,: et qucUt's profanutibns'Mon'me fbttait, indcise, dans !eph.tS:U'frcu.x doute. J'aime tant

    Jsus depuis que }':u renonc Lucifer, tant f:'t tant: que ce)a ne. se peutdire h..

  • 93

    Les communions sacrilges, je voyais leur condamnation dans les

    paroles de l'aptre saint Paul aux Corinthiens Quiconque mangerace pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable du

    corps et du sang du Seigneur. Que l'homme donc s'prouve lui-mme,

    et qu'ensuite il mange de ce pain et boive de cette coupe; car celui quien mange et en boit indignement, mange et boit sa propre condam-

    nation, ne discernant pas le corps du Seigneur.~

    Je m'expliquais ces paroles ainsi Celui qui communie sans s'tre

    purifi par le sacrement de pnitence, celui qui traite son Dieu comme

    une nourriture ordinaire, celui-l met en lui, s'incorpore son juge et

    encourt un terrible chtiment. --Cet'tes, pour un tel coupable je n'avais

    aucune excuse et je R'prouvatS aucUB piti mais je voyais Pieu,

    mpris, si au-dessus d l'oSe~se!Ce n'est plus du mpris, c'est de la haine que les sectaires ont pour

    Jsus, dans grand nombre d'arriere-loges et dans tous les triangles et

    cette haine s'exerce surtoutGOupsdepoignard contre la divine Eucha-

    ristie. C'est le crime du Golgotha qui se renouvelle, avec frocit.

    Alors je me demandais :~E~ bien possible que se livre,

    ainsi de nouveauxbourreauX? L'oeuvre de la rdemption est accom-

    plie la croix du Calvaire ne suffisait-elle d

    Encore, tout en gmissant de crimes auquels, je le jure, je n'ai

    jamais particip, encore je parvenais comprendre la patience de Dieu,

    mais enentant confondue.Dieu est si bon lp~ l'Eu-

    charistie pour le bien des fidelps, en $'xp~ de nouveaux coups de

    'f1'o.ci ,l"f-;U,,l,t.l'e. les justes, des oies du divin banquet,ses esnemis; plutt que d&~ "> t

    il prfre tre meurtri, martyris par les pires sclrats de ce sicle,

    comme il l'a t autrefois parles Juljfs.Or, la profanation par le poignard n'est pas l'unique expression de

    la haine palladiste contre le Christ. Il est des pr rvoltantesdont j'ai reu rapport authentiqu, lorsque j 'appt i s que les pratique? de

    messe noire s'introduisaient etse~~ cachette de moi, bien

    connue pour y tre oppose, et~~ voulus me xenclre compte,del'tendue du mal alors je l'appelais draispn, sttipide et Ignoble folie.

    De ces profanations je ne dirai rien ma pudeur me rinterdit.Mais il en est d'autres :uoe8n~ ;latluelle je n'attachai aucune

    Importance, au teipps o, luctfe~ m~ manire je nc crayais p~s refHcacitdela~~ctatio~~ 1~

    je voyais pardon! ~da.ns~ xriorceau:

    de pain et cette prOfanattO~~ est celle dont.~j'a,i t le Plus ~pau'ntt~

    depuis ma eonvrsiOM.

  • 93

    Le docteur Bataille a racont les scnes de sauvagerie des trianglesil a montr mes ex-Frres et mes ex-Surs se ruant contre les Saintes-

    Espces et les transperant avec rage. Il a relat l'existence de cesbottes, imagines par le F\/ Hobbs, dans lesquelles un fragment d'hos-tie est enferm et maintenu press, en mme temps que dchir, par unmorceau de lige garni de pointes d'aiguilles. Il dit la triste vrit,mais l'exacte. Ces appareils, d'invention diabolique, sont devenus d'un

    usage courant dans le Palladisme on les porte sur soi, en triangle et en

    loge, mme quelques-uns hors des ateliers, comme talisman, comme

    bijou maonnique ou non maonnique, comme simple pingle de cra-vate. Mais tout cela appartient la catgorie des profanations de ragetransperante.

    Sans doute, le docteur Bataille ignorait comment une rivale de la

    Sophia a os allier la haine et le inpris du plus auguste des sacrements peine a-t-il parl de la S Dorothea S' de Berlin, grande-matresse des Mopses du Parfait Silence.

    Mon Dieu je tremble, rien qu'en songeant aujourd'hui a un tel for-fait. C'est de ce crime inou que j'ai t bouleverse, en mourir de dou-leur, depuis que j'ai la foi.

    Les Juifs ontilagell, tourment, crucifi Jsus;lesclousont traversses mains et ses pieds; les pines ont t enfonces dans sa tte divine,aux yeux pleins d'amour; le fer de la lance a pntr dans son adorable

    corps.MaIsl'adorable corps du bon Matre, les Juifs ne l'ont pas livreh pture aux animaux.

    Dorothea S* a deux chiens danois, et, quand elle peut se procurerdes Saintes-Espces, elle les jette ses btes. L'Eucharistie, le corpsvivant du Christ, donn manger des chiens! Non, c'est tropaifreux Voil ta plus abominable des profanations

    Voila ce qui m'a fait douter longtemps de la prsence relle dansl'hpstie destine aux communions; voila la difficult qui mettait mon

    cceur au supplice, mon cur aimant le divin Matre avec toute l'ardeurd'une foi dvorante, mon cceur tout entier Jsus.

    Comprenez-vous mes ttonnements, mes incertitudes, mes souf-frances ?.

    Aujourd'hui, enfin, je nie sens rassure. Je pense aussi qu'on ne metiendra pas rigueur de mes hsitations, en raison de leur cause.

    J'ai t dans l'erreur, d'abord. en croyant que, dans le sacrement del'Eucharistie, la substance du pain demeurait .aprs la conscration etservait Voiler le divin Matre. C'est cette erreur qui me faisait tenir ceserva; f- ~-1 ve vin i., Nir 1 "'est N., cette erreur qui me a1salt tenir ce

    raisonnement, bas sur mon amour pour Jsus Jsus est l, cach

  • dans l'hostie expose . l'dorattpn: de itdles~ seulement la. Puis,

    cet autre raisonnement, galement iau.x.: Jsus; par le pain consacr,

    pntre dans le corps du bon communiant, qu'il comble de ses grces,et hlas aussi dans le corps du o il soufre de

    l'indignit de ce temple,' saufi punir le saGrIlege mais il quitte l'hostie

    que les spetajces pog'nardent t~neleur.la~~ le loain.

    Cepen~Ot~.j'en~tnSiensuite~ ;la C1:oyanc,e .1a transsubstantation,mais svec..une. optnIoQ eneoK&;GQ Q~,Jn,e disais-je, la substance

    dupaih'disparat;s.QM&~l''~~ pp~~s '(ltel1~!5' proizoncHs, parle prtre, et ell~.e~~han~~corp~

    :me'et.sa.divinlt:

  • -/95"

    diocse, en parfaite connaissance de cause. Il m'interrogea nanmoinsencore et se dclara satisfait de mes rponses.

    Je crois, lui dis-je, aux mystres de la Trinit, de l'Incarnation,de l'Eucharistie, et a tous les mystres de la religion catholique,

    .apostolique et romaine! Je crois tout, tout! Dites-le bien

    Monseig'neur.

    Le jeudi, tandis que dans ma chambre de pensionnaire je terminais

    T.?i!~ M. l'aumnier, s'tant rendu au chef-lieu, ddiocse, tait reu rvch.

    Le lendemain soir, il rapportait au couvent '~ r~supplerles crmonies du baptme et de me :fa.ir ~a.i~ ma premire commu-

    ~nion.

    -M~~C~XM~

    ~~m~E ~.A.J'E~E;~ I3~:R(D(Contre laFramc-Ma.onnerie)

    ~L/Sublime enfant de la Lorraine,Nous t'implorons deux genouxReviens) sois notre capitaine.

    Tu rponds Franais, levez-vous 1Dans la ville et dans li bourgade, Mettez vos curs l'unisson

  • -~6

    Il

    Noms de Jsus et de Marie,Par vous, noue serons les vainqueurs.L'infernale maonnerieA mis le comble nos malheursHardi car voil trop d'outragesDe Jeanne coutons la leon.Hardi rveillons nos courages;L'ennemi, c'est le franc-maon

    C~

    Gloire Jeanne etc.

    111IDes sombres hordes maonniquesSachons djouer les complots.Pour Dieu, marchons, francs catholiques,Contre Satan et ses supptsL'espoir est rentr dans nos mesPoint ne faut subir la ranon.Jeanne a parl sus aux infmes

    L'ennemi, c'est le franc-maon

    C.~&Gloire a Jeanne etc.

    IV

    L'ennemi, dans son noir repaire,Se dit matre de notre sort.0 Jeaane d'Arc, en cette guerre,L'enjeu, c'est la vie ou la mort.Bataille et: suivons ton exemple,Ou lentement nous prissons.De Satan dtruisons le templeDieu le veut plus de francs-maons

    C/~t?%Gloire Jeanne etc.

    !22 aot 189~

    A.PUSBMET,J[upr!niHU)-. dite~r-

  • 't!

    .CHAPtTR.E~

    Je et'oi$!:5~

    ~our/~c~sa~~t~o~ grand,jour et leP~s~eM;d~~a~c:p~cQuat~ cmplt~ave.f)ieuJ avec f sus.

    /Autu~i~~it~~ ind.iible; mlis. tout ce bonheurd'a~t~tty'Mt-i][;~g~ l~niie1 ?;

    .M etyous m'ayez toute, touteQuel~raHsp~ 4e~a~ !uell~~sua.~e? t~atUttIe, '0 Jsus, gardez-

    ~o~~po~ y mler quelque autre sentiment

    ~E~~tst~, v

  • 98

    Mai..tt.av.tt une grand foi.Le bon prtre qui sollicita

    une union de prires pour ma conversionalors que j'crivais le

    7'

  • -99

    Par une permission providentielle, en cette mme premiresemaine de septembre, le prtre qui avait administr Mlle Louise D*

    et le mdecin qui avait sig'n le certificat de maladie se trouvaient

    ensemble au bord de la mer. To~ deux ~M~M't?~ ~~i' la

    conversation vint tomber sur la malade de la rue Monsigny, et le

    docteur dclara trs nettement que la pauvre enfant tait absolument

    perdue.. Non seulement, disait-il, elle est tuberculeuse, mais ces hmop-

    tysies terribles l'ont absolument puise, la science ne peut plus rien

    pour elle il faut la laisser dans sa chambre en lui accordant le plus de

    douceurs possibles, car elle n'en a pas probablement pour un mois.

    La double constatation se trouvait donc faite en mme temps et

    dans des conditions d'impartialit absolue. Pour nous, qui n'avons appris

    que ces jours-ci cette dernire conversation, la preuve est premptoire

    lagurison tait impossible humainement parlant, elle a eu lieu instan-

    tanment Lourdes. La Sainte Vierge, par cette gurison miraculeuse,avait rcompens la foi de la malade et montr en mme temps sa bien-

    veillance maternelle pour Miss Diana Vaughan, qui, le 2~j. aot (jour de

    la rentre du plerinage Paris), faisait sa Premire Communion.

    .)le Louise D* espre pouvoir, comme elle l'avait promis, se consa-

    crer Dieu dans le service des malades. Miss Vaughan va combattre le

    bon combat contre la Franc-Maonnerie et le Lucifrianisme.

    Gloire Dieu gloire Marie

    Qu'ajouter cela, sicen'e~tquejc suis confondue?. Lorque mon

    esprit met en prsence mon hier et mon aujourd'hui, la bont divine

    m'apparat clatante d'une telle sublimit, que ma seule douce joieest alors de m'anantir dans l'amour du Bon Matre, de me rfugier en

    son coeur, de m'y cacher, de ne plus vouloir vivre que l.

    Et, songeant toutes ces merveilles, je fus aussi assaillie par la

    pense des crimes de mes anciens Frres et de mes anciennes Soeurs en

    Satan encore, je pensai aux chrtiens qui mprisent ou ngliget l'au-

    guste Sacrement.

    Comme actions de grces, je voulus faire une neuvaine; j'en soumis,le jour mme, le projet M. l'aumnier. Une neuvaine eucharis-

    tique de rparation.. Chaque matin, aprs la messe, je resterai en ado-ration devant le saint Tabernacle j'adorerai, je mditerai, je rparerai.

    Le premier jour, rparation de l'incrdulit le deuxime, rpara-tion de l'indiffrence mondaine le troisime, rparation de l'gosmedes coeurs durs le quatrime, rparation des pchs d'impuret le

    cinquime, rparation de la perscution le sixime, rparation des com-

    munions tides; le septime, rparation des blasphmes; le huitime,

  • -00.

    /feparattOQ~~des/co~~iion~ l ht~itsae, `~gfa,tio~ des

    'pro~HattOM~sett6~Et,~G~ si j'e~ tais jge digne,

    ~renGU~e~ls~a~P~e~t~~~~pfc~e~plmgtM

    /I~(% c~~n~rn~. s~~itvine;.laui~, dan5 l'ntretlen

    /qe j''us,'a.ve~amS~ la. su~te, 1~ rna 'pr~ixe x~cltati~r~; j~

    ~'r~ui;e(:)~ ~'ava;x~ pr~ ,e 1 e prxx ~n'en~e' ~1ors a

    metefe~ G~~ie~~p~~~~j~~ so~r, 'va,nt de me cauchr ce ~erait

    'si,'m~(~ qui te~nainexait potr le :rnjeux

    ~ma~jolu~e~ etxete uri:bauclier ori~re ~es~.a.sst~ ~cttlrnes

    d~~OBtS~e~ ii~~pm~ion ,~totx re;pos ~a plus: t~ tr~~bl

    ( ~ua~~l~ le bd~n ~~u~.nier

    ~'T/no~a~ ~a~s ~ne ~oxnrne st tro~ tn~ulgent:

    ~G~st'p~ me; c~insea~l, pul~li~ ces~; pa~e~, d'~y.' i'aire

    ~un~~B~~t~ `~a; .pxt~, i~ arr~e~r~~b~ qu'il

    ~se~ai~a~ r~ppi~~ter ~usiv.~en, ~~ .~p~'n~x~:tr~

    :]pcrte6~~S~ ~'a1 eu'au~s d~ ~res risexll~s ecc~:sas-

    ~tts(~q~ ~c~ur I iutxd. ~t p~i~x l.f~~t, rn~ nu:

    vaine~ J'e "~^ s~s lias on ls camp~erid; a's-

    'ment~ag~~ xhc~layqt~es; de l; des`$bser~;tc~ns,

    ~M~M~~ ne sms xt'.c~ `'bn v't~~a~itrers a'a~sle

    m. ,za`~ .~2~c~yzstig~ue ~r~ta~r ~a~ ~y

    ~aujra~ ~c~,s~bre, ~~`~x~d v'i:xat~c~ri c~~ l saint~

    ~i;SS~Cro_

    i~ ~z~, ~s ~vi~ ~t ~~ t~`~~ a ix a re'a',pr~i~ poi corr~ctioii

    '(l~S~~)e~ ~t a~la~a#~ "~iour``triat~txe~,da is, red~~tia~n

    ;lle~~qM~S[~ ~a t' txa~sinx~ ;, l'3~~rh .'en~x.r~tnent

    ~5Q~t!ge~~a~~ `~,i `sallr~~t'e,~ js n'~ pu'>i~x~ pas xr~, lgne

    ~qui~P~~ i

    'S~ ~s~~ t~ t~e~n~ 1ev x s~te~u~r~ ce

    ~ut~ t~x~s :l 9~xxt~a 3e .cc~uv~~t

    ~J~~fetr~l~ ~asx~l;er na~'s f~x~xat~~ 1~ suit~ du ~o~aye

    'er~ d aiense~bl~ ~nfr~, ~H:.~~rc~la.q.,` ~t~t~ ~le r~tia~; dd,zS f,k~iile i j'ai

    :mar~ rur~e':a. rn~. c~o~iti~ je .sai5

    igMore~~t~~p~ bti~ ~ri~; de la ~aararswe est ~~ul. ~l~r~s le

    ;me~ ~nti~r~g~` i~dxat, ~rve>s

    s~?i'~l~~t, ~~rtt'~ie~ l~rn de.aup~c~net~7~lui jf:"f ;B~~ s'e~, li~~oc~tpe,~x,~~cu~r~~ent:

    -cta~ l~. ~r~.i.~ ck~at`~ts,rit~, en' ~:es ~a~k ~its c~ ~a~ra ~e ~'alxaia-

    ~d(~e~S~ ~xs~~xe''n ~urt ;se'nl ~ixeu, ~.at~et`'iJ'

  • IOT

    Croire cela. donne piti pour spi'meme et pour toute l'humanit.Ayec la foi dans l~c cequeTpnhait, c'est Maudit etsesinfrhaux;complics,les~ch~du~M

    Oh avoir t ange, et, ng~~avpir commis le pch, aSreux

    Non~ n'es~ pas de plus ~g~dde Je comprends~ mainte-

    nant ~pro~ndeufd~nte~ dchance. A toi ternel, ~Sata~tu.l'as''MQ;mnt.

    C'est lut qui pousse aux sacr~lg'es; c'est lui, le~~coupablede~HS~ les;crimes~u~dps;pl'M~ qui aient commis

    ~a~~nnaisance~e'est uquel je fis allusion~

    dans.lc~~nu~ n'a/pas.pett~0!~t!~~'exeit~lc& colres conare mi.

    ~~J~:J~c~ a~sassin~.t. Ma~ pourquoi FFU

    d~~j;a~:r. leur~oil~~ un d& la lchethuT&aul6~e;~Tpan~le~ m'avait~, vote ;cle&~i!elicitations .pourma ..propa-~

  • ~0.

    Le Tna,ng'l~~l~o~te~au~~t~pFes~ avit, pr'tifess'd'abord ~e,q~.J'appzc,oy~assa.x~oe du.rx~r~, ~c~xn-

  • '03"

    mis dans ndes triangles de 1~ 37, o eUe est grande-matreise

    et inspectrice gnrale avec p tendus tout le royaume britan-

    nique/approuvait cyniquement les~~

    Je ne cachai pas mon hrrur~ quand cette soeur (S ~7 8~2)me

    raconta le forfait dans ses j~reu~ Elle convint que en

    efet, pbuvahtaDie, et qu'il ~lait,~ a tout prix, crer une raction

    contre le satanisme s'infiltrant de plus 00 plus dans la haute-maonnerie

    etyprovoquani.des'exces~d'une~tell;bar~~~~teaHCtcnn~~a~ se ia1lia: la Federa,tipncl;u Pallcidisme Indpen-

    dant,d~s qu'elle mais ell~ le c~'urag plus loin

    dans cette voi~ Elle m,'a crit; aprs le ne 2 du T'~zlZdais~~ :Rg~2y et

    Z~ pu~ dire son avigj'ayatsde~ le en publiant x

    la~vo&t~!d I~ef~i eon~ .j'iinne d'Arc. Elle a donn suSrage

    ceux qui dsayourent,' la suit de mon n~3~ par contre, vo-

    tant pas de` certaine arinequi pourrait Ia blesser, la. lui ai

    retourne) au lendemain d& au couyent; m'a

    rpondu ch~n~~ diteur, po&r me reme Je tentai alors par

    corr~pondanc, de lui ~ire comprendre l'nrmi~ de ~n exrur

    religieuse ;jj'au~ vouiucontribl1er la tirer de,l'bme car J'avais pourelle une viyc amiti et je sais q'enelle le fond n'est~~ mauvais. J'ai

    eule malheur de ne pas russir; s~ dmon lui a inspzr un dernire

    lettre'lle*&i\~d'it~ures,traitant~~ ,ma/6()rlyersion de` ,dtestable et

    honteuse tratuso~ pauvre fetrime n'est pas elle est

    sousi d~in~t~ de Moloch, qui elle, a tsolei~nellement nance

    dans une pompeuse crmM~ prside par lc~ tF V et qui la pos-

    sde,~j~e,'I.~premicr.vendrdi'd~ mois.

    Donc~'ai eu l'exact ttitd-q crime les en raison

    de leur stt~~ et aussi telle preuve vue, sont de Gex m'interdisant de

    doutr.

    ~aviptime, qui avait alors pea prs mon g'e d'aujourd'hui, ne

    s'attendait aucun~me~ ce qu'on lut demandt de poignarder une

    hostie c~arpe Elle se troubla, l'injonction du et de

    !agrande~atressedu~T~

    ~l~.dtt-e!let'je~~ ferai pas. Tout ce que yous vaus,

    voudr~p~Gla~

    L~scel~~ol~na~s~in~tSta~ avec c4lr~.

    plus depuis a.ns..ta\'reHg'ion' cria-t-il; ton

    prc~a~~~~ ~11~ries des ~il~hassait le Dieu de la

    ~upers~.o~ digrie lui

    -' mon pre. ';commis.' des. profanations semblables

    ceUeg~vo~ reclane~ de m~ai, pourtant, je ne le

  • ~~pense~~s'c~j~ d~i~i`taqite qu~e rli~zan ,11rze ~rpyat

    :.pas'~I)ie~~J~le~s~ les G~oyazzcs 1 le d~s ~t~es tte le

    'naj~~Ss. es~ v'xa.z,, ~ox~~ h~~rz es ~.t~n,~s ;q~e j'i ~ulalit;.

    ~~h~i~ qu'~~a juir:cie an~ pre-

    ~er~Q~~c~ tiri~e~r~, ~avec .aa~nQU.rZ so~venir de znr.t

    .jm~e~ ~~n, p~r ,qtaiad~il l~.i Pe en 1 de.

    ~&tS~~l)~~K~ .le ~~x,se~~n~e., ~vr~ aua~n l:. a

    ~b~~)~ ~~t~.r, x~~xa,-~ae~r~ quazzd elle ~txzv~'ernxa. les

    ;'yeus~~c~ ~`. ~l,~e ~sk; aa~c~~x~, a sn tok~r. ~ais je

    ~p~ ~iQn~~ r~ ~~l, est~y'ai` d'~ l'~t~rx~ter

    ~so~njti~~ que

    :el~ irxa.l. I "~oti~

    ~~es~e~t~~ q~~ b~zs wtitr~~ li~t C?~.3 ~e .~a~~~~ -plus

    ~etre~ciMi~ ~'a. ~Qa~n~e~quue seule fo-s drans xr~ ~ie;-

    :~ai~~i~e~ pett ~lle ;` `F?hez,'y ,pleuz'~ srT p~sa;nt

    :'J~aT)t~a~ ooz~, aua,F hlast. ~qu~l, point faut-il

    ~(~e~i~ d; pax~xi~rdex

    "i~iS~ ae~e ? "ca~~r,1~~~crq~s 'd~ T)zeu e~t 1 .a t'~h.

    ~ne ~a'udir~.zt~ si y cvi~etts a' ~~tss

    '~ec]r~ c~l: J~oxz~

    ~~~Sg~~g~~r;c

    ~v~C~o~~a~S~

    }

    'l'~a~ ~.xlet' sa 's Xj~~t~z^x~mp r~:

    ~K~$~~ ~t~az,L~r~~ ta corida~nx~oty, ~t l~ :~r~c~~

    ~~t'a~

    ?~~J~R~ tu ~xe#s 1e vt~us,

    ~(~~t~~t~

    Pa~t~~ r~s~ zxe t~'~ar,.izs.

    ~S~S~ q~'b~, ~lt cr~?~~x~xs.. ~l ~t tz' ~ard

    pOHr~~Tt~q~ ~,~r~yx~ xnyst'z~es; -et ls~ te ~ont

    & dxt, r`er:~ 4~

    d~rlax~ ~t~~ r~z~ai da~n-

    ~i~I~ ~`~k z'e~ztie~~s ,q~c~ ,~e r~j~kte,

    ~e~~tl~ e~~i'o.~ :~rk'ql~~`:~s -~es. ~a~t anzp~r~~S, .;rzya~

    ~t~ ~~ai~.s ~tx~~ ~~~ ~:xt t~~ 'ax~~ea~t~ ~t~ a~a~~~ll~;

    i~t~jc~~ ~c~z ~ ~r~x nf' za,t, les ~ierla~~ ~:a

  • 105

    Malheureuse! c'est toi qui viens de retomber dans l'aveugle-.ment. Tu renies la lumire. Tu blasphmes Satan, notre Dieu; car c'est

    lui qui nous a donn nos rglements. Il ne nous les a point imposs;nous lesavons accepts avec bonheur, parce qu'il est, lui, l'immuable

    vrit, le grand calomni des prtres et des rois. Ainsi, tu te rangessous l'tendard d'Adona, tu redeviens decur l'adepte du Dieu de la

    superstition quoique tu dises pour te disculper, tu es maintenant notre

    ennemie. Eh bien, comme telle, tu es devenue un danger pour notre

    Ordre. Si nos opinions taient dj triomphantes sur le globe, peut-trete laisserions-nous sortir d'ici mais la superstition est encore la domi-

    natrice nos rites sont mal interprts par le vulgaire ignorant tout est

    bon aux prtres d'Adona pour nous diifamer. Quiconque, ayant t

    des ntres, cesse d'tre avec nous, est contre nous. Notre scurit nous

    oblige te traiter en mortelle ennemie. C'est pourquoi, je l'ai dit, tu

    as prononc ta condamtion toi-mme. Tu ne sortiras pas d'ici.

    Elle s'lana vers la porte mais les Frres qui se tenaient au fond

    de la salle lui barrrent le chemin. Plusieurs mains vigoureuses s'abatti-

    rent sur elle.

    A niort! mort! hurlait l'apostat polonais.De vritables forcens s'taient empare de l'infortune jeuneiemme

    et matrisaient ses mouvements, quoi qu'elle it pour se dbattre. Ds

    lors, elle put bien se considrer comme perdue. On touifa ses cris en

    la billonnant. Dans la lutte, ses vtements avaient t dchir en

    lambeanx. On la lia avec des cordes, trs serres autour du corps. Mais

    on disposa le ballon de telle sorte qu'elle pt respirer.

    Onnevoul~ tuer imI11diatement.Les misrables levrent la sance, abandonnrent leur victime, gisant t

    sur le sol) et partireht de la vieille maison, aprs avoir ierm avec soin

    toutes les pprta. Si par impossible elle avait pu rompre Son billon,ses ct'is n'auraient pas t entendus d l'extrieur.

    En s'en allant, les bourreaux se dontirent rendez-vous, quelques,uns, ppur le lendemain; ils devaient dlibrer sur le genre de mort

    infliger lamalheureuse.Ils revinrent, en e:6et, la nuit tombante. Ils taient neuf, dont deux

    Surs et Sept frres, parmi lesquels l'apostat polonais. Celui-ci, dans

    la jourtie, ay `fait apporter des tuyau~ de,'plomb, petitmodle d~nto s sert pour 1es instllations de Le sclrat avait;eu

    une idej et il se sentait cer~ de la faire adopter par ses collgues,

    ~elle't~tj~t~cil

    'Lf9\j;I;q.c.. sance,dans la mme salle

    quela veill, p~ir cons-Quand on feprtt sance salle que la p~r cons-

    qucn.t en pr~ mme de l'Infortune, i.nefte)mais respirant et eaten-

  • io6

    danttoutjUndesFrresultIonnistes, pris sans doute de compassion,

    essayadelasauver.

    Ilproposa, timidement, de mettr.une dernire fois l'institutrice en

    demeure de transpercer d'un coup de poignard l'hostie consacre.

    Elle a purflchir depuis hier, dit-il, et peut-tre est-elle revenue

    deboQS:scntimtits.

    Mais l'apostat polonais sloppbsa vivement une nouvelle preuve.Non, non! s'cria-t-11. Elle s'estcondamne hier c'est dnnitif.

    C'est la peur de la mort qui seule 1~ fera,itcmmettre ce qu'elle consi-

    dre comme uf~sacrilge.Une~~ d'ici, elle le regretterait elle

    Irait trouver un prtre d'A~ l'abso-

    lution et' ne revind~ plus 'parmi nous.. plus q~ejamaisel1e s(~raitnotre ennemie. Ne la laiss~ns~p~ etexcuto~s~la sans

    s~~M~M~n~Alors) il exposa, son id~e,st)ulig~nt son e:~icadon d'un rire

    froce. Cet ~mm exer~ ,sur'ses une vritable terreuf

    aucut~ n'osa lever la voi~~r~ crainte de se dsigner son

    implacablehaine. Il demanda l~~v~ Ieves, et toutes les ,mains

    ~M~!~n~Quel crime 'oic~eq~ vot

    Autour du co~ps~ la v~ par les cordes, on enroula

    les luyau~d~~pl~n~~qu~~ ~f!,n. apporte~. l'uis; ondescen.

    dtt'la'victtm~s~un~;ca~ les

    autres.de ~'im;a:et~~ P

  • toy

    des fanatiques lucifriens mais j'ai compris, que mon Jsus bien-aim est hors de toute atteinte.

    Les explications thologiques des bons prtres que j'ai pris pourconseils ne m'ont pas fait dfaut M. l'aumnier lui surtout, m'avait vueen lamentation quand, dans ma foi indcise, le souvenir des transper-ceurs d'hosties me torturait, et Hm'aprodigu ses sages avis, craignantde me voir retomber dans quelque doute, par ardeur d'amour pour leDivin Agneau. Un autre ecclsiastiquem'adpnnaussi ses consolationsmais, puisque s'unissent si bien les grands copurs de mes conseillers etguides spirituels, il est utile de faire passer dans les mes desndles quime lisent le rconfort que Dieu a daign m'accorder.

    Il ne faut pas, en effet, quelesrcitsqu'jl me reste faire troublentles consciences. Ce que j'ai souffert, d'autres mes amantes de Jsus spourraient le souffrir et se dire comme je me le disais avant le divinsonge de ma nuit de dlivrance: Non! cela n'est pas possible Dieui~se laisserait pas ainsi poignarder, meurtrir, donner aux chiensopinion fausse conduisant au doute sur l prsence relle.

    Toute ma vie, je remercierai Dieu d'avoir fait pour moi ce miraclela plnitude de la foi, non d'une foi aveugle, mais d'une foi limpide,claire par les lumires les plus inattendues.

    N'a,yez donc aucun trouble, amis et amies. Tous les attentats pos-siblescQnt~ la Sainte Eucharistie sont dans l'impuissance absolue,

    radicale, d'oindre en aucune manire, et aucun instant, soit la subs-tance divine, soit la substance humaine de Jsus-Christ. Poignards nichiens n'y peuvent rien.

    ~Jesus.Christ, ressuscit d'entre les morts, ne meurt plus, et lamort n'aura plus d'empire sur lui car, mort pour le pch, il est mortseulement une fols; mais la vie qu'ira maintenant demeure en Dieu. (Saint Paul, hap. U, v. c~.ioj,

    ptsons-nous bien que Jsus vit jamais dans son humanit glorifie.Considrons que toutes les atteintes de la matire grossire sont denuleacts~ les corps en l'tat bienheureux; car ces corps ont nonseulement l'unpassibilite, mais une sorte de C'est encoresaint Paul, l'incomparable saint Paul, qui le dclare en termes formels Le corps es~ sem dans la il incorruptible. Uest sem dan ignominie dans la gloire. 11 est semdaMia~Messe; tiressusci~ nest sem corps animaltiresausci~ y corps animal, il y aaussi un corps ~p (/< chap. XV, v42-4~

    XV, v.

  • io8

    Rien ne saurait tre plus clair car il s'agitdu corps des saints au

    temps prophtis de la rsurrection. Or,Notre Seigneur, ayant vcu sa

    vie humaine et tant dj ressuscit, s~trouve, par excellenten ce

    tatdecorpsclestemdiqu~~ par saintPaul. Mme, c'est

    de Lui que cette vie merveilleuse

  • 109-

    Ah croyons, croyons Aveclafoi dansles enseignements de

    l'Eglise-, nous avons l'infaillible vent. Croyonset aimons croyons

    et rparons croyons et adorons. Triomphonsde Satan en nous donnant

    Jsus, qui se donne nous.

    CHAPITRE III

    Mon ducation tucifrienne

    Beaucoup m'Ont crit Votre conversion estun miracle.

    plusieurs Vous tes un miracle vivant de la toute puissante misri-

    corde divine ce miracle ne commence pas votre conversion.

    Queprsonhe ne croie que je tire orgueil des vnementsde ma vie;

    la. lumire de la foi, je vois que je ne suis rien, absolument rien, rien de

    rien. Que Dieu fasse de son instrument ce qu'il a dcid, dans sa souve-

    raine sagesse ;j~~pc~Si l'invincible Providence m'a prserve et guide, quel mrite en

    ai.Je?. Oui, je dois m'humilier en tout. Mais j'aile devoir de raconter

    ma vie; car, selon les termes d'un de mes meilleurs nouveaux amis

    elle dmontre lumineusement que Satan n'est aprs tout que l'esclave

    de Dieu, ce dont il enrage, et qu'en somme tout le mal qu'il se donne

    n'Kboutttqu'au~~t~~ divin. Aveugle il est, ertes, son nomle

    dit Il a beau se dmener et crier la rvolte il

    ne peut se sostr~re la toute-puissance du~ G qui le tientdans

    smain:~atn) instrument, lui ~a~ le plus mais celui qui

    fait le mieux clater la vrit de l'Unit D~ Il sait pas o il va,

    et, tout en perdant des mes, il travaille contre lui-mme et au profit

    deDie.Le mirack, en mon a plus d'tendue encore qu'on l'a pu penser,

    lly a, dansmon cas, autre chose que le fait relatii un individu. Mon

    entre dans l'~Rglise de Dieu est la na d'une race diabolique, si j'examine

    enchrtienne la tradition de ma famille, qui est une tradition de la

    haute-maonnerie occultiste.

    IS~e~t, mon oncle paternel et moi/nous sommes les derniers

    clescndants de l'~lchimi~ rO~!I1.croix Thomas Mon oncle,

    l'an de ne vu son ge, aucun enfant sa mort

    cma~tj~Q~ j'ai arrt le ,dessein me consacrer Dieu, une fois

    term~~tnn~ de co,inbat.

  • 110.

    Je ne me sens pas le courage de te maudire, car je ~'aime tropencore, m'crivitmonondc, la nouvelle de ma conversion; maisjamais je n'aurais cru que c'est toi qui ferais mentir le cleste sang quiatmlccluidPHUalthc. ))

    Mon oncle s'exprime en palladist.Qn va comprendre tout l'heure.Les crivains qui ont publi sur moi ont dit que la situation o j'tais

    dans la haute-maonnerie se devait comprendre par des qualits personnelles, dont ils fatsaientgrand loge. R y a autre il y a le secretque connaissent seuls les Mags~~ le secret traditionnel de mafamille. :re,?" ~Yj, ~ , j r4~ryy (~ ~j,y:tl t'ft G,oUu'f~4411,~~f ,f~ !r,Yf~53,~Sl.li~

    ~r~.at?~`.tXI.H.

    S''~r~ ;it '4t V.' ~ra t~ ~.yAf'Fi? ~Ah' V~, y"r~ :Y~ Glill~re,"

    rat

  • MEMOIRESnuMEX-PALLAPtSTE

    CHAPITRE III

    Mon ducation lucifrienne

    De l'histoire de mon anctre Thomas, j'ai t sature par mon prett par mon oncle on me l'a fait boire, goutte goutte, ds que je fusjuge en mesure de comprendre ce que mes parents appelaient le rlehumanitaire de la Franc-Maonnerie . A leursyeux, Thomas Vaughantait, ave Amos Komenski etValntin Andras, l'excuteur du plande FaustSocin, lequel est, mon opinion base sur les plus atten-tives tudes,le Vritable fondateur de la secte maonnique.

    Qn se rendra un compte exact d mon ducation, en lisant ce rsumncessaire de la vie de Philalthe en outre, il donnera des aperusnouveauxetprcisatous ceux qui s'intressent la solution de cettequestion tant discute les Origines de la Maonnerie antichrtiennc.Carilfaut, une bohne fois, laisser de cot les lgendes le rattache-ment la coastruction~d~~ temple de Salomon, c'est risible la succes-

    sion des ynostiqUs, des No-Platoniciens d'Alexandrie, des Mani-chens, de~ _.A,Ibigeois, ~des Templiers, c'est si l'on se borne admettre que toutes ces sectes procdent, avec la Franc-Maonnerie,(lu mni~ inspirateur, Satan, mais c'est inexact, si rigoureusement l'onse place au point de vue historique.' Fntre Jacques Molay et le Ritemaonnique Templier, la chane des a une interruptionde plusieurs sicles la vengeance des martyrs saint Jacques et autres

    estun iertilsu~ voil tout; pasdedpcuments, authentiques ou mme apocryphes, pour numrer unesuccession ininterrompue. Le maon, qui soutiendrait srieusementcette Ritation, en atelier d'rudits irres des hauts-grades, ferait moquerde hu~ y

    Histortqument, la. antichrfienn, non la

    ~ricorpor~ est ne de la

    Rfor~, p~F~ Socin,' Cela t enseign et prouv.~"?~ P~ ses extrmes consquences, en hritier

    desde~ pfemtrs $o et Dario, en dpositaire des traditions

  • ~O

    de l'Acadmie de Vicence, en vengeur de Glulio Ghirlanda et deFrancesco di Ruego. EtLemmi, au lendemain de son lection au sigesuprme de la haute-maonnerie, a t trs formel dans ce sens Nousne devons pas oublier, a.-t-Il crit, que la Franc-Maonnerie eu l'Italie

    pour vrai berceau et les Socih pour vrais pres, et c'est pourquoi ladirection des combats dcisifs qui assureront le triomphe devait revenir l'Italie, devra demeurer jusqu'au bout en Italie. )) (Vote encycliquedu 29 septembre 1803.) Les noms des Sociniens sont dans les titres de

    plusieurs ateliers italiens, a6n de rappeler cette origin~~ Sienne, le

    Triangle J?~~a'~

  • 131

    y eut vocation de Camillo Renato, l'impie sicilien dont Lelio Socinavait reu les premiers germes de son hrsie il est bon de remarquerencore que, dans la Valteline, le Triangle souc.h sur la Loge j~K~~()M

  • -132

    Le rsultat de ces tiraillements fut que CremoninI s'~ecupa peu

    d'encourager lerecrutement des adeptes Rose'Groix.En 1617, on fit le

    dnombrement de la Ffaternit les allis actifs taient tombs au

    nombre drisoire de onze, dont deux avaient seulement l'imparfaite

    initiation. En eHet, il faut savoir qu'au-dessous de la Croix delaRos,

    il y avait la Croix d'Or, o Seulement les principesde l'alchimie

    talent enseigns la question un imparfaitiniti rpon-

    dait ~M~~C~~c~ au li~u de: 2?o~C~c~.

    Maintenant, je prie de bien remarquer ces dates: c'esten cette

    anne du dnombrement des ~eres de la Rose.Croix (t?) quefut

    clbr, dans toute l'Allemagne, le ~emier~~ protestant, et citaiten igry que Luther avattcomm~ sa rvolte, en attaquant publique-

    ment, avec violene, la bulle pontificale des indulgences accordes aux

    Hdles qui aidaient par let-a~ la .construct1on.de Saine-Pierre

    de Rome. C'est en 1617 que Jacques yi d'Ecosse (Jacques~ d'Angle:

    terre), l'indigne fils de MrieStu~ la Catholique,roi protestant et

    magicien/l'expulsurdesjesuites~t~~ d'tablirIa religion anglican

    en Ecosse et donna ? sc~ philosophe et occul-

    tiste Bacon, dont le est appel par Voltaire

  • i33

    En 6iy, les neuf disciples de Fauste Socin, ayant la parfaite ini-

    tiation de la Rose-Croix, taient Cesare Cremonini, soixante-septans; Michal Maer, quarante-neuf ans; Robert Fludd, quarante-trois

    ans; Valentin Andreae., trente-un ans; NIckStone, trente-un ans; Lo-

    dewijkvan Gtfr, trente ans; Samuel Blonski, vingt-huit ans; Claude

    Guillermet de Beauregard, vingt-six ans; Amos Komenski, vingt-cinqans.

    Cremonini donna sa dmission d'Empereur-Matre et fut remplac

    par Michal Maer, avec dsignation de Valentin Andreae pour tre son

    successeur. C'est celui-ci qui changea le titre II s'intitula 6'y

    Souverain Matre/et c'est ce titre qui est Inscrit aprs le nom

    de chacun de ses successeurs jusqu' Johann Wolff inclusivement, dans

    les documents relatifs la Ros-Croix socimenne (archives du Souve-

    rain Conseil Patriarcal de Hambourg).

    Or, les grands-matres de la Rose-Croix ont t au nombre de onze,dont deux seulement furent dmissionnaires huit autres ne furent rem-

    placs qu'a leur mort; le dernier, qui t~it un juif, s'occupa plus de ses

    affaires personnelles que de celles de la haute-maonnerie, et il en

    rsulta qu' sa mort plusieurs nouveaux systmes d'occultisme s'taientcrs ou se craient en rivalit, et il n'eut aucun successeur.

    La liste des grands-matres de la Rose-Croix socinienne est bonne donner, parce qu'elle montre l'exacte origine de la Franc-Maonnerieofficielle.

    La voici donc

    Faustc Socin, de .t ?97 160~ iCesare Cremon!ni,de 160~. 161~ (dmissionnaire)Michal Maer, de 1617 1623VatentinAndrese, de j622 l6g~ThomasVaughan,dei6~i6y8;Charles Btount, de 1678 ~603Friedrich Hetvetius, de 1693 1709Richard Simon, de 1709 1712;Thophile Dsaguliers, de 1712 1744 Nicolas de Ziaxendorf, de 1744 1749 (dmissionnaire)Johann WolfF, de 1749 1780.

    Le trpstme grand~~ n'est autre que le Maer, de Rmdsbourg-,cre conit palatin par l'empereur Rodolphe II, dont il tait le mdecin.l,a plupart de ses Ouvrages n'taient publis que pour l'usage des per-sonnes a'itttrcssaht aux

  • 34

    plaires qui existent encore sont achets au poids de l'or par les~biblio-philes.

    Les plus curieux sont lessuivants: (Londres;16~) Z)

  • i35

    ne pouvoir venir, par une lettre conne NickStone. Maer fut doncentour des jeunes, tous ardents Stone, Andreae, van Geer, SamuelBlonskt, Beauregard et Komenski. L'assemble se tint le ~i octobre,

    Magdebourg, citadelle du protestantisme, une des premires villes quiavaient adopt la Rforme avec enthousiasme c'est dans une maison

    de l'Altstadt que la runion eut lieu, chez un riche bourgeois, dont larelation ne dit pas le npm,ma!squi tait,vraisemblablement,ami de Maer,puisque le fameux mdecin alchimiste finit ses jours dans cette ville,sous la protection de l'lecteur de Saxe d'aprs la relation, on peutfixer remplacement de cette maison dans une rue derrire le Vieux-March, rue qui est aujourd'hui la Schwertfeg'e~ cela est de tra-dition chez les palladistes de .Magdcburg'.

    On avait choisi, pour ce rendez-vous, la veille de l Toussaint, parceque c'est le 31 octobre i g i que Luther aSicha ses quatre-vingt-quinzethses contre les indulgences, . Wittemberg, la porte de l'glise duchteau. On avait choisi Magdebourg, parce que c'est Albert de Bran

    1debout'g-, archevque de Magdebourg et de Mayence, commissaire sp-cial du Pape pour l'indulgence d Saint-Pierre, qui avait dlgu, l'eRet de prcher cette indulgence, le dominicain Tetzel, le plus clbreantagoniste de Luther on conserve encore de nos jours une bote auxindulgences de Tetzel, la cathdrale de Magdebourg.

    Lecpnventicule fulmina la maldiction contre la P~ glorifia lammoire des Socin, en particulier celle de Fauste, et renouvela le ser-ment socinien de dtruire la religion ca~ I'h,glise de Jsus-Christ. On dcida que, durant tout le cours d'un sicle, les Frres de laRosc"Croix se Gouvrtraient du plus grand mystre, se qualiui-aient

  • 1~6

    toujours tenu pour l'oeuvre du jeune tholog!en wurtembergeois(Valentin), attendu que le nom de ce lung ne se trouve nulle part dansles crits de Philalthe. Quoiqu'il en soit, ce livre, dont le but tait

    d'agiter l'opinion sans compromettre aucun des membras de la Frater-nit, eut immdiatement, en i6]:6, une traduction hollandaise et unetraduction anglaise, celle-ci de Robert Fludd.

    De cette lgende iUmporte surtout de retenir les dates qu'elle fixed'unemanire voile, pour les rappeler aux initis. Lelio Socin avaitcrit Ce n'est pas Luther qui a. apport la. lumire ce monde

    plong dans les tnbres d la superstition, c'est Wiclef; il fautremonter rheureuse anne i~yS, qui a yul~ m coup endeux et qui nous a valu l'admirable trait 2?~ 7~~ ~o~ (Lettre

    Jacob Andrew, du 2~ m~ttg6~~G~ date 1~8, on la trouve en

    point de dpart de l'histoire~ m d Christian ~.osenkreuz,imagine par Valntin.dledisctpl~ de Soin, de rrxme qu'ony trouv en point terminus la .date de la mort du vnr.

    Que dit cette lgende?Christian Rosenkreuz avait t inscrit au livre du Destin pour vivre

    cent-six ans ans sur terre. A ving~ ans, d'tudier fond la

    magie, ilserendit Da~as, etle&m~ de la philosophie orientalelui rvlrent des choses xtra

  • i37

    resplendissait d'une vive lumire. H y avait l un autel, avec cette in-

    scription grave sur une plaque de cuivre f~%M/, je ~? j'~y ~

  • -~138

    Quant a Rosehkreuz~ il m'expliquait que. c'tait'un personnage sym-

    bolique, incarnant l'alchimie, la kabbale et la thosophie c'tait l'cm.

    blme humanis de l'Art-Royal, perscut.par les prtres des tnbres,

    oblige de se cacher, acceptant le seul joug de la loi du Dieu-Bon,

    attendant dans la retraite la libert de prcher au monde le nouvel

    Evangile, s'ensevelissant vivant au sein d'une caverne pour yconcentrer

    les rayons de la divine science lucifrienne, puisque les yeux des

    profanes n'en peuvent encore supporter l'clat, travaillant en silence

    prparer l'avo.ement du rgne social de Lucifer Dieu-Roi dans toute sa

    gloire. Ce spulcre, que l'insci-ip~ dit n'tre vide, c'est celui

    des victimes de la superstitiomi Jacques Molay, Jean Huss, Jrme de

    Prague, Savonarol, ~ucilio~ et pcre m'numrait tous

    ceux~qu~U'~pplait~s~maftyr~Il me signalait encori en y insistant, date de 1604., qui ter-

    mine la lgende de la Rose-CrOi qui est bien celle de Ia mort

    de Fauste Socin. Le divin~P est ntr, au et c'est ce

    tombeau qui est foyer d'clatante lumire. Il faut comprendre le langage

    sotrique.iL~ut savoir dchirer M nigmes, deviner quelle est par-fois la phrase qu'il convient~d a rebours. Deux priodessculaires ruh: de vie, l'autre deux phass successives

    d l hutc-ma~bhnerie, de 1'~ socinien.Le qui ne

    devra tre decouv~ que dam~cen"t~.vingt ans, signifie encore la priodede rimp~nt~ble myst~ d~n~ se~~e~ Rose-Groix du divin

    Fauste.~L'indicatio~n~d'~a\~date~ 7'17 pourl'a,ppadtion de la Franc-

    Maonnerie o~~M.~tl~~M~ puisqec'~stde ~597 ~ue part

    la~grand-matris~du~nd~tu~6*~ ri I'arine ,qui prcda l'explo-sion des chrtieanescol~ Cracave contre :Fauste Socin,

    qu'il eut les cQ~mun~~ de L1J.cifer c'est eri cette anne

    l~oy que;S~tan~cn~rONMe Favait sac~; l~o,~a~ C~~sca's .?i?~zga'ster I~x~c

    ~~Entrp, i~t.i~Rereti~~acte:~ cnt-Vtngt.ans.Dira-t-on que ce sont l~~ d~ faits aprs coup, inMt'prta-

    .tions.~titaiatates.une'~ lg~#de ,?"

    Mais cette lgre du~ Rozenkreuz a t impritneeen plusieurs langues, au cOMrs~s~~ 161~ et 6i6 ) Mais il y a

    mieux que cela j~~ a le coup,quefrappi publiquement Valentin An-

    ~drea:, pour;marqu~~sa~~t~~~ d lagr~ndc~matrise 1

    ..C'est~-au/cohvQc.:de:g~ pf.esidp*r1Y.1icl)alMaer (6iy),que l''Qn'decida'd'i'as~ dans l:~ct~,sign,:padesSeptla.priode d'un

    sieds. c:ouri~aYat~qtte': 'l~ de ~'a~soqia~ion se faire

    connatre. On inscrivit c~~y,pr parce que s'taient

  • 139

    couls depuis la conscration de Fauste, suivie d'une nergique miseen uvre aprs le pillage de Cracovie, et parce qu'alors Lucifer avaitdit ~i' ~M. Or, Michl Maer mourut cinq annes aprs le con-venticule de Magdebourg (1622).'Valentin Andreae, qui avait trente-six

    ans, lui succda; toujours ardent, il avait hte de se signaler. Prc-demment, les Rose-Croix s'taient borns faire imprimer et rpandre,d'une faon peu prs clandestine, quelques petits livres, en nombretout fait restreint. Toutefois, il convient de dire que, pendant la

    grande-matrise de Maer, le recrutement avait fonctionn merveille,les adeptes s'taient multiplis.

    En 1623,quelques auteurs disent tort en 1625, un matin, les

    Parisiens, en se rveillant, trouvrent les murs de leur ville couverts) LT~-<

    d'affiches au texte tellement Stupnant, que quatre-vingt-dix-neuf surcent crurent une mystification. Ces affiches, dont le texte est rapportpar un grand nombre d'auteurs de l'poque, taient ainsi conues

    Nous, dputs du Collge principal des Frres de la Rose-Croix, faisonssjour visible et invisible en cette ville, par la grce du Trs-Haut, vers lequelse tourne le coeur du juste. Nous montrons et enseignons parlersans livresni marques, et nous parlons toutes sortes de langues des pays o nous voulonstre, pour tirer les hommes, nos semblables, d'erreur et de mort.

  • ~.O

    tion des Ros-Croix et prtendait donner satisfaction l'opinion pu-

    blique intrigue. Cette brochure portaitce long titre ~M~~

    ~Y~ r

    ~? ~?~~ zZs ont espaaad~e

    ~~p~3 j5' et ~0~ Cet opus.

    cule tait une nouvelle manoeuvre de la secte aprs l'avoir lu,il tait

    difficile de se pronbncersr le vrai but de l'auteur;la curiosit tait

    plus vivement excite qu'auparavant.Mais une prcieuse indication

    tait donne ceux qui dsiraient s'afulier l'crivain,sans nommer

    personne, disait que lesFrresd~R~se recrutaient exclu-

    sivement parmi les Anabaptiste~ et les ~ocinins.

    Ce fut un trait de luMr~our deux ~resjsui~~ nrentdes

    recherches tles publirent :l~s~, ds 1~23~la Doctri~ae

    le P. Gaultier, dans 1'dition

    de 1626 de sa ~P. Je cite

    cescnvains ecclsiastique aa~~on puisseM 'i'exactitde

    desassertions'quJ'appp~pQ~ '~ueiderla>question et que j'mts

    par suite de l'enseignement re~u. de m~~ pre etde oncle, et par

    suite des eonsttadons aites du Souverain ConseilPa-

    triarcalde Hambourg,

  • 1~1

    importance, me sauront grd'etre prcise, ce qu.i permet le contrle,

    et de donner des preuves, chaque fois que cela m'est possible.

    Il ne faut pas, en effet, mler les questions surtout, parce queles

    fabrications de rites varis et l'orgueil de certaines Loges ontcr un

    vritable chaos.

    Lorsque la Franc-Maonnerie eut faitson apparition officielle en y 17,

    il ne s'coula pas un long temps avant quedes innovateurs, soit par but

    rie perfectionnement, soit par intrigue,voulussent se signaler dans une

    corte de surenchre, chacun imaginant de nouveauxrites et de

    nouaveaux grades. Le F. Ragon a compt que, jusqu'en 1860,

    il avait t

    cr, en Maonnerie.cent quatre-vingt-treize ritesou ordres, compor-

    tant ensemble plus de quatorze cents grades ().

    Tous ces innovateurs rivalisrent donc d'imagination, chacun pour

    rattacher son rite quelque institution ancienne c'est ainsi queles

    divers cossismes ont adopt pour leurs hauts-gradesla lgende des

    Templiers il est d'autres rites qui sesont donns comme ressuscitant

    les mystres de l'ancienne gypte, etc. Maisces rattachements et ces

    lgendes se rapportent aux grades au-dessusde celui de Matre; il

    importe de le bien remarquer. Bon nombrede ces innovateurs fabri-

    qurentdonc des documents, l'appuide l'antique origine qu'ils attri.

    huaient leur rite; de l est venu ce chaos, ce ddale dans lequel il

    semble qu'on n'a, de nos jours, aucun filconducteur.

    Pourtant, puisque tous les rites maonniques, quels qu'ils soient,

    poaeht leurs hauts-grades sur une seule base,la trilogieples grades.

    Symboliques, Apprenti, Compagnon et Matre,il n'est point nces-

    saire de rRechir beaucoup pour comp~ tous les grades ma-

    onniques, en de ces trois, sont uniquementdes superftations,

    et sont, par consquent, de cration postrieure aux trois degrs sym-

    boliques, en dpit de tous les prtendus documents.

    Quand Albert Pike, pour les besoins de sa dispute contre le Rite

    Cernau, a trait en quelques pages cette importante question desori-

    (!) La Fraternit de. Ja~Ros-Groix comporte 9 degrs td']mtiatton:t"&:

  • 1~2

    gines, il a constat le chaos; mais il parlait exclusivement des hauts-

    grades, et c'est pourquoi il n'a pas fait la lumire sur l'origine soci-

    nienne.

    Pouravoirlavrit,G'estdonc l'origine des trois premiers degrsd'initiation qu'il faut rechercher, tout systme maonnique n'tant que

    le dveloppement ou une nouvelle Interprtation sotriqu des grades

    d'Apprenti, Compagnon et Matre. JJa vrit il la possdait, Albert

    Pike il savait que les trois grades symboliques, unique base de toute

    maonnerie, sont l'oeuvr de deux Frres de la Ros-Croix socinienne, le

    troisime grade (Matre) tant co~ donnes de Robert Fludd,dont Thomas Vaugh~ fut l disiplejje l'ai dinontr cent fais en con-frence triangulaire, et je le prouv Le' d'Apprenti a t

    composprla collabrat~~ deThma~Vaughan.etd'1ias Ashmole ,jcelui de Compagnon, ~~U1j,celuide, ;Matre,;par la

    collaboration de ~homa.s 'han. et d'~as A~l~~ PourquoiAlbert PH~ ne ra-i-il pas Pou~ plusieuxs.raisQns 'grand-matredu Rite Eos~i~ A~eajt~A~cpt~~ n luidprisait de laisser

    croire l'origine tcnpUr;~sd~u~sr~i~p ,la' Maonnerie uni-

    verselle, ay~nt~pn supl'etne ~i~ netenitpas ' four-

    nir l'argument de 1'~ 'scin~i1~1~u~)1iaonseuropensl qui'tou-jours ont- eu des ~en~~c~a~~mt~ le.rge' pntifial la secte en

    Eurpe,~et'.d&prfernc~n~tali

  • ~43

    Les Frres de la Rose-Croix, cherchant de plus en plus, sous la

    grande-matrise de Valentin Andreae, faire parler d'eux,sans toutefoisse laisser dcouvrir, rpandirent divers bruits, en vue du recrutementdes amateurs d'occultisme et des ennemis secrets du catholicisme. C'est

    ainsi que, par des opuscules habilement rdigs et adroitement distri-

    bus, ils donnaient entendre que les six principales rgles de leurs

    parfaits initis taient

    D'exercer la mdecine charitablement et sans recevoir aucune rmu-nration de quiconque;

    D'adopter les coutumes des pays ou leur mission les conduisait et d'yvivre de telle sorte que personne ne puisse les souponner d'appartenir laFraternit;

    - Dsrendreunefois par an au lieu fix pourl'assemble gnrale, et,en cas d'empchement majeur, de faire tenir au grand-matre une lettreexposant les motifs de l'absence;

    '< Le nombre des plus hauts initis tant limit, de choisir, chacun,- avantrheurede sa mort,un successeur capable d'occuper sa place et de le reprsenterdignement

    De garder une ndlit inviolable l'association et de tenir d'une faonimpntrable,le secret des Frres (cette rgle tait gnrale, quelque futle degr d'initiation)

    < De maintenir absolument secrtes pendant cent ans tes oeuvres et lespersonnes de l'association, et de croire fermement que, si la Fraternit venait faiUir,; elle pourrait tre rensveiM le spulcre de son premier fon-dateur.

    A cet aperu de leurs rgles, les Ros-Croix mlaient plusieursafHrma.tIons hardies, pour impressionner davantage le public.

    Les Frres de la Rose-Croix affirment

    ~Qu'ils sont destins accomplir le rtablissement de -toutes chosesen un tat nieiUeur, avant que la fin du monde arrive

    p'en quelque endroit qu'ils se trouvent, ils connaissent les vne-ments qui se passent dans le reste du monde mieux que les personnes quiassistent ces vnements;

    ~Qu'ils ne sont sujets ni la faim, ni la soif, ni la vieillesse, ni auxmaladies~ ni ~aucune Incommodit de la nature;

    la kabbale et la science des nombres, ils dcouvrent les chosesIesplus'caebs;

    datis Qu'ils connaissentrvlation

    ceuxqui sont dignes d'tre ndmis

    dans leur Fraternit

  • ~

    Qu'ils ont trouv un nouvel idiome pour exprimer la nature de toutes

    choses, et que cet idiome deviendra un j.our la langue universelle, parle partoutes les nations, comme avant la Tour de Babel;

    Que, par leur pouvoir, au jour marqu par le Trs-Haut vers lequelse tourne le cur du juste, le triple diadme du Pape sera rduit en poudre;

    qui est le plus utileaprs laBibte, est le mme que le rvrend pre ittumin

    Rosenkreuztehait en sa rnain droite au moment de sa mort; Qu'ils ont ennn la certitude et la garanUe, par la grce du Trs-Haut,

    leur Dieu tout-puissant, que la vrit de leurs maximes doit durer jusqu' la

    dernire priode du monde. ~

  • LA MADONE DES SEPT DOULEURS

    /M~ ~cAb~ ~

  • 147

    Moraves; c'est lu! qui a. sign l'alliance avec les Socimens. L'originedes Frres Moraves est antrieure aux effroyables guerres des Hussites,ces ~natiques qui avalent adopt pour religion les impits de Wiclef:leur petite glise, ds longtemps dans les sicles du moyen-ge, hassaitla Papaut et la religion catholique romaine; ils talent Sxs en Mora-

    vie, et, aussitt que Jean Ziska se proclama vengeur de Jean Huss, ilss'allirent aux Bohmes massacreurs, ibrmrent un corps dans leur bar-bare arme, pillrent et incendirent avec eux les couvents, commirent

    partout les mmes atrocits. Ils avaient jure l'extermination de tout le

    clerg catholique, l'assassinat du dernier moine et de la dernire reli-

    gieuse. On sait que Jeanne d'Arc avait form le beau rve d'entre-

    prendre, aprs la dlivrance de la France, une croisade pour mettre unterme aux crimes de Ziska et des Bohmes et Moraves qui massacraientsous ses ordres. Et voici que nous retrouvons les dbris de la sectehussit unis aux Sociniens comme fondateurs de la Franc-Maonnerieet voici que Jeanne semble, dans son autre vie, la cleste et glorieuse,avoir reu de Dieu la mission d'anantir la secte maonnique Son rveva-t-il donc se raliser?.

    QuandIesTaboriies de Bohme et de Moravie Atre~n~ vaincus par les

    Calixtins, ils disparurent, puis se reformrent en petit nombre sous le-nom de Frres Bohmes de l'Unit ennn, chasss de Bohme et rfu-

    gis en Moravie, ils s'appelrent Frres Moraves, nom qui leur est

    reste. Mais leur hrsie tait bon. droit suspecte de cacher un sata-

    nisme, jsecrtemcnt pratiqu l'empereur rendit un edit contre eux, etils durent quitter l Moravie. Komenski, jusqu'enr6 l 6,pro:fessur Fulnek, se rendit au pays qui avait dj. accueilli les Soci-

    niens; il s'tablit Lissa, en Pologhe (163~) un grand nombre de ses

    coreligionnaires vinrent Fy rejoindre. Alors, la communaut des FrresMoraves, dont il tait devenu surintendant, vivait en la meilleure intel-

    ligence avec celle des Socimens, communment appels Frres Polo-nais. Pourtant, en ne considrant que les.apprnces, les deux sectespouvaient parattre rivales; l'union secrte tait celle des chefs, d'unepartKomenslu, et les Blonski d'autre part, puisqu'en ralit le convent tde Magdebourg avait scell leur haine commune l'glise par leuroccuttsmedeRose-Croix.

    ?41~3~ Z

  • i~.8

    ses livres postrieurs YZ~~ & qu'il se montrera nettement

    adepte de l'occultisme et que son sentiment lucifrien sera plus marqu.Thomas Vaughan tait devenu un' homme, pendant ce temps-l. A

    vingt-quatre ans(t6g6), il allait Londres et se liait avec Robert Fludd.

    C'est cette liaison qui dcida, de s~ vie. Fludd tait alchimiste, socinicnet Ros-Croix de la premire heure. Pourtant, il ne ressort d'aucun des

    crits de Philalthe que Fludd lui donna toute l'initiation il Se borna

    lui enseigner les mystres de la Croix d'Or, qui taient la prparation.Les grades de a ~7~ sont de la Croix d'Or. et l'on entre

    la Rose-Croix qu'en recevant le grad d' J~M~ (5*' degr).Mais Fludd voyait dans l jeune jechapp d'Oxford un futur lucifrien,et il avait la plus grande confiance en~ son :,avenh',L'ayan,t imbu d'une

    partie de ses ides et se rservai cmpiter plus tard instruc-tion d'adepte, il lui conseilla, de voyager. Il l'avait eu auprs de lui

    durant une anne presque entire.Une des lettres de recommandatiohqu~ lui donna le grand-

    maitre Andre, et que celui-ci lui rendit en i6-).o par l'intermdiaire de

    Komen9ki,'est;fort:cuyieuse~Robert Fludd, crivant au s'exprime ainsi (je

    traduis, les Rqse*Croixs'~ en.atin) j. Le jeune homme qui te remettra cette lettre est choisi par notre

    Dieu pour de hautes dsstiaes~ Uferade.si'grandes choses. qu'il devrait

    remplir le m~nde de l'eci~ desn:: nOlp sa personnaitt dispa-ratra dans la grandeur de l'uy~~ v Diu qu'il soit ton

    Successeur. ~OUte~ois, ecuill-'l sans lui laisser souponner son ave-

    nir dans notre Fraternit. L'he ,ri'est encore venue de lui

    dcouvrir nos derniers secrets il faut qu'il connaisse d'abord les

    hothmes et qu'il voie de pr$,en~~v ..la 'perversit nos

    ennemis~ /?~ Je ne sais' s'il y aura d'autres illustrations dans sa famille le

    Dieu des Mages est dnlur&u~~ ma question. Il s'irrita, quand

    j'insistai, et ne voulut me parM~ de mon disciple. Le nom sa

    famille serait-il destin ~g~ dans la suite sicles ? Quant lui, traitOns-le~ il, le Notre Dieu affirme

    qu'il aura une dseadance, s~ jamais deshuma.ttis. ~Vm~ll-ra~~ s.tir terre, au lointin qu i

    est. au-dela~~l'Oceahf~ni~ et lui da~nnera 'lneftl~e 4ont le

    ~om~igniSr~~clui~d'~otr~ ,~~Interr(~e,~td~~au~9i,~l~-Trs~ sur .ve prd~dn.Quand tu

    auras vu le jeune ho~ai, di~ vers .h`idh`s (no.t~t de Rose-Croix

  • 149

    adopte par Samuel Blonski) etrecommande-le aux gards de tous les

    ntreS.

    Monpretait trs fier de cette lettre, qu'iltenait de ses aeux elle

    est d'une criture extrmement iine et serre, surdu parchemin pourpr

    assez pais, pas plus grand qu'unecarte jouer. Les Rose-Croix de

    l'poque faisaient ainsi leur correspondancesecrte, et la lettre rduite

    son plus petit volume, se portaitcousue dans le vtement, Mon pre

    a conserv plusieurs documents semblables; pourlui, ils taient plus

    prcieux que des bijoux; cette lettrede Robert Fludd est garde dans

    unesortd'Grin..Et mon pre, avec enthousiasme, me

    faisait ressortir quelle gloiretait la ntre. Ily avait du sangcleste, du sangdela damioneAsta~e

    (Vnus), dans notre sang! Plusloin, Je dirai cette lgende.

    Et

    cet anctre, ce Thomas Vaughan, quel hommeextraordinaire! quel

    gnie suprieur! quel prdestin parmi les prdestinsQuel mortel

    pouvait lui tre comparable, aluiquin'avaltpointconnula~mais

    avait pass, Vivant; de cette terre au royaumedu

    feu, dansles bras de

    Lucifer lv

    ~~euxim alina de la lettre de Robert Fludd,mon pre me

    l'expliquait ainsiParmi les Vaughan d'Amrique, ceux qui descendent

    de Thomas

    sont originaires dMonmouthsIre,etils~s~rests lc~igns du catho=

    cisme.upoint d'tre lucifriens. Au contrela branche Vaughan

    deineuree anglaise, provenant des'mmesasGendntsdu pays de Galles,

    compte parmi les plus vieilles familles ndlementattaches la foi

    romaine. Mon:pre pensait quelt~tla cause~ l'irritation du Dieu

    des Mages, lorsque~m rinterrogeasur les Illustrations que pourrait

    avoir notre rac.

    En e~et, quoiqu'il n'y ait plus de parent aprsun tel dispersement

    remontant trois. sicles, je sais combien est ardent le cathohcismedes

    Vaughan anglais du MonmoutShire; les Vaughan,de Courteld, et les

    Vaughan (John) de Clytha, sont l'honneur des antiquestraditions catho-

    liques du pays de Galls. Les uns et les autres procdentdes anctres de

    Thomas.d'HenrytdeRobert; mais ils n'ont pas dgnr,eux, ils

    n'ont pas band~ sainte religionde la grande famille. En ce

    moment, l~ Vaughan de ~urtuld n'ont pas deneuf membres

    ecclsiastiques: S. . le cardinal Vag~ archevquede Westminster;

    M~Vaghan< voque d Plymouth, son oncle, et sept-autres,Edmund,

    !rme, Bernard, ceux-ci religieux, John, secrtaire du cardinal,Ke-

    ueim, Richard et William, prtres sculiers, sans compter plusieurs

  • ~0

    soeurs et meesqu: sont religieuses. ~tD~ sait les:f'etvents'priresqu'ils lui ont adresses pour la conversion des Vaug-han protestants etft-anc-maons d'Amrique, et particulirement pour la plus indigne desindignes) 1

    Ah si le Tout-Puissant seul Dieu souleva vraiment un coin duvoile de l'avenir, aux yeux de Satan, quand Robert Fludd l'interro-geait, je comprends la coere, la rag e du Maudit, lorsqu'il put voir travers trois sicles, les vertus de cette famille de saints

    Et mon pre, dans son fanatisme, tehdaitle poing-dans la directionde cette Angleterre o il savait tant de Vaughan si bonsca~

    :MOtm~M~~ ICAi~Ifi~Ci~IA,L~

    E~attout~e~~oade~phnat~d~ le deCampOGavlo.situ~nsI~ et d j sarenomm'e, a franhilesfr(mtire~de~a~nmsule~

  • ~I

    moments vivent et laissent tomber des regards tantt tristes/tantt pleins d'une bienveillance trs douce, sur les personnes qui lui sont

    prsentes ou sur les objets qui les reprsentent.J'avais envoy ce sanctuaire votre nom crit sur une carte, et

    les religieuses franaises de Lorette, charges de vous prsenter ainsi la Bonne Mre du ciel, sans connatre votre personne ni mmevotre nom, m'avaient crit que le regard de la Trs Sainte Vierge .s'W~M'/

  • '~

    Oui, vraiment, c est avec Joie que ie parlerai de ce sanctuaire oDieu fait clater sa to~te-puisance, a8 la les pauvreshumaittsenceicle.rayag~~ l'incx~:dulit.

    Pour ce qui me concerne, je ne sais rin~d~ plus que ce qu'on vientde lire dans ces extraits de la correspondance de deux de mes amis.

    J'attends, avec respect, qules vnrables ecclsiastiques) chargs de

    l'enquteoictclIe sur les faits d&C~ soient prononces.Il en sera de mme, de ma part, p~ d'autres faits ~tonnants qui m'ontt rapports 61 dont mon me a t profondment trouble.

    Mais bien y~ un devoi~qe satisfaire le.pieux: dsir

    du Revrndissimc Don~ d la Sainte~Ttinitd'Osimo~t';difct~u~L~du~~a~t~aife'~ pdvilgi6, de Notre-Dame de Gampoeav~lo~ ce dsir que jereproduis~'dans ~~SGi~ la Pl1

  • m'

    et radicale d'epilepsie gunson. d:un muet un cas dsespradmirable gu.

    rison d'une tumeur norme un petit enfant estropi un petitenfant recouvre

    la vue del'il droit Angle Cecconi et l'image de Notre-Damedes Sept-Dou.

    leurs; une petlteenfantgurie;gnrison prodigieuse aprs quatorzeans de

    souffrance autre gurispn merveilleuse aprs seizeans de maladie.

    Co~c/MMM~. I. Lesurnaturel clate avec vidence dansles faits de Cam~

    pocavallo. II. Les faits surnaturelsde Gampocayallo

    nous rappellent Celui

    qui est la Vie. III. Allons Notre-Dame des Sept Douleurs.

    Ce qui est le plus extraordinaire dansle miracle permanent du

    tblauder~t~ c'est qu'il se repte hors de~~ Cam~ocavllo;

    les reproductions de la sainteimagesont elles-mmes miraculeuses.

    Ainsi, cette g-u~rison- aprs seize ans de maladie, quiest la dernire

    relate au chapitre V de la seconde partie,a u lieu ~TalparaisQ

    (Chili)..Les miracles hors de Cmpocavallo, opres pardes lithogra-

    phies ou :des photographies dusaint tableau sont innombrables.

    A Valparaiso, le docteur Hiccard Cannan ettout le monastre du

    Bon-Pasteur certifient l'authenticit du miracle. Il est absolument prodi-

    gieux. Une pieuse demoiselle, nomme Marguerite, volontairement

    voue la pnitence dans ce couvent, gede trente-neuf ans" tait sur

    le point de rendre l'me depuisseize ans .elle souffrait d'une tumeur

    abdominale ?, dit le certincat mdical,

  • .154 >

    incontestables de sa g-urison miraculeuse, elle se livre aux tra-

    vaux les plus iatigants~ elle bche la terre et veille les malades

    pendant la nuit. La miracule tait bien devenue la personne la

    plus robuste, n'prouvant ni faiblesse, ni fatigue; et, en ce moment, elle continue jouir de l plus parfaite sant,

    Je tiens donner ici l'adresse de Don Sorbellini on devra l'crire

    ainsi ~?

  • t55

    par de telles supercheries; si elles sont dupes, c'est parce que leur

    orgueil leur a. fait oublier les enseignements de la vrit.

    Mon pre n'tait pas chrtien de naissance, encore moins catholiqueil naquit sans religion, d'un pre athe. Quand, sous l'influence de son

    frre, il prit croyance au surnaturel, il adopta en grande partie les opi-nions de Socin; il tudia aussi d'autres .systmes de protestantisme; la

    religion qu'il se fit d'abord, avant de se rallier tout--faitaucultedc

    Lucifer, tait, peu de chose prs, le systme des Unitariens.

    Au. temps bu il inclina vers l'opinion de la divinit double, il avait

    donc admis les bons esprits sous la suprme autorit d'un Dieu-Bon, qui

    tait pour lui Lucifer, et les mauvais esprits ou malakhs sous la

    suprme autorit d'un Dieu-Mauvais, en qui il voyait le Dieu des catho-

    liques. Il s'occupait alors de spiritisme avec mon oncle etilsattribuaient t

    aux inalakhs toute uvre de mal.

    Dans ma jeunesse, il me raconta, entre autres, un fait dont il avait

    t tmoin son rcit avait pour but de me faire mieux comprendre la

    distinction entre les deux catgories d'esprits. Il disait que, par mchan-

    cet, lesmalakhs venait.rt parfois la place des bons esprits voqus,et il me cita donc cet exemple:

    Un jour, il assistait avec d'autres spirites une exprience de tables

    tournantes. Le mdium vocateur tait un homme qui aucun accident

    n'tait jamais arriv dans ces sances les esprits obissaient volontiers

    sesappels.Ge jour-l, la table avait tourn immdiatement, et ensuite elle

    rpondait avec une clart remarquable toutes les questions que lemdium posait.

    Tout coup, elle se renversa d'elle-mme, les pieds en l'air; danscette position inattendue, et au grand effroi des assistants, elle se pr-cipita alors sur le mdium deux des pieds de cette table anime, semouvant comme s'ils eussent t des bras humains, saisirent le mdium la gorge, lui serrrent le cou entre leurs deux bois de chne massif etainsi l'tranglrent net.

    Au jugement de mon pre, c'tait un malakh d'Adona qui s'tait

    substitu brusquement au bon daimon de Lucifer parlant auparavantdans la table. Maintenant, je vois bien que c'tait le mme diable quiavait parl d'abord, pour inspirer confiance avant de se faire trangleur.Dieu lui avait permis de donner cette terrible leon, qui hlas! ne fut

    pas comprise; Dieu avait laiss le diable se livrera sa mchancet contrecelui qui s'tait li lui, et c'tait le chtiment de l'norme pch quiest de se mettre en rapport avec ces esprits, lesquels sont vraiment lespuissances de l'enfer.

  • ~6

    SYMBOLES B~C~o

    ~6%

    :Les~C~ob&

    Tableau al'angtesupefjieufd~d Ce qui frappe l'il) d'abord;c'est~ne;larg-e'troix~~o~e~ hallteurest.galea,la: larger qui

    .porte'~?

  • i57

    La principale croix qui figure sur ce tableaudu Bref ne laisse aucun

    doute de la haine satanique. Malgr la modification de la forme,c'est

    vritablement la Croix du Calvaire que la rage des Maons palladistes

    a entendu placer l, parmi les secrets symboles. Les lettres grecques

    X et P, places sur le cur, signifient C/c'est le Sacr-Cur de

    Notre-Seigneur Jsus-Christ que les lucifriens crucifient,en l'appelant

  • Yg8

    UN LIVRE ADMIRABLE. Ah que voie! donc un bon roman,et vrai, et palpitant d'intrt, de la premire la dernire page! Letitre est ~?~ 7~ L'auteur JM. Tardivel, directeur de la

    de Qubec, l'homme de cur et l'crivain de talent dont lenom est bien connu, et de tous hautement estim par les Amricains duNord; M. Tardivel, que, de rutrecot~~d~ l'fJcan, l'on appelle leLouisyeuilltduCana.da, s

    Ce roman est & et pourtant, par une fiction ing-nieuse, l'auteuren place l'action au ~XX~ sie Ne dites pas qu~'tuets un contre-

    sens ~S~~tte~OE~m~ qmiacathoUques, nt vous me.dnnerz;'raison~ ~X~~

    ~E~ votcLpoi~oi~cel.i~ c'est prdsmentparGe que du ~an il M'a que~ quiconque 'cOtlI:\t ls dssous

    de.la~nc-niaGan~te.~nstate, ,ptxa~ qUe lespersonnages~ .en ~:s

  • i59

    mtresse ics catholiques du monde entier, et toutes les nations catho-

    liques sont l'objet d'une haine froce. Je prie Dieu, Monsieur, qu'ildonne votre livre, qui n'est roman que par son sous-titre~ un succs

    rcompensant votre mrite, oui, un succs grandiose; car votre livre,

  • :6o

    appel, et chacun dorant sa pilule avec le plus d'art possible pourvue la taire

    avaler;mais je cite le nombre, afin que mes amis, les vrais, les dsint-

    resss, comprennent que, malgr la meilleure volont du monde, il m'est

    impossible de suffire une telle correspondance.J'ai class, j'ai tri, je fais mon possible pour satisfaire au fur et mesure

    il en est qui je rpondrai, quoique ayant d remettre de jour en jour leur

    rponse,pourpasseruneautreplus urgente; mais, en toute vrit, si cetteavalanche ne s'arrte pas, on me met dans l'impossibilit de travailler. Je suppliequ'on ne m'crive plus 1

    De mme, qu'on ne prenne pas en mauvaise part mon silence au sujet decertaines agrgations sollicites mon directeur spirituel dcide seul sur ce

    point son avis est qu'il n'y a pas urgence prendre de dcision je laisse pro-poser, et il choisira.

    Plusieurs me demandent .des consultations particulires sur des questionsque j'aurai, sans aucun doute, traiter dans mes ~~MM~.y ou dans quelqueautre publication. Je ne puis me prter cela; j'cris pour le public. Unbon Pre bndictin me prie de lui annoter un ouvrage qui n'a gure moinsde 21000 pages, afin d'avoir mon avis particulier sur tout ce qui y est crit) 1

    Quant aux sollicitants, j'ai le regret de leur dire, pour trancher net, que j'aibeaucoup plus d'exprience qu'ils he~ le supposent, et l'exprience m'a apprisqu'il n'y a d'infortunes IntreSsantes~que celles qui se cachent. C'est pourquoi,,au risque de me faire .des ennemis, je rejette en bloc toutes lettres intresses.J'en ai re~u d'absolument .cura.ntcs, et j'ai eu dj nombre de dceptions.Mais que mes amis vrais s'Jt'assureht les petitesses humaines n'branleront

    pas ma foi. Pour.donner une ide, cependa~ la plus charge enlettres d cette nature a t~ l deuxime de novembre ls solliciteurs ontatteint, pour cette seule semaide, le total de 353,008 francs! Dans le nombre,pdurtant, sont de bonnes gens, d'une simple navet, qui je ne saurais en

    vouloir; teHeexceIlente dame, par exemple, qui m'invitait doter une jeunemiequielles'intressait.

    Donc supplication qu'on me laisse un peu de paix. Maintenant montour de demander Je demande des prires pour une de mes ex-surs lucif-riennes,qui est entre dans la voie de la conversion et qui s'est remise entre lesmains d'un saint prtre, trs expert et prudent; je demande des prires pourun chef de rite occultiste qui est dj dans les meilleures dispositions et dontla conversion, si elle se parfait, comme je l'espre, causera grande joie chez les

    catholiques et dsarroi dans les rangs de l'enhemi.

    C.je'Reu les livres; mille remerciements.

    A.PnSB.RBT.rmpfimeuf.dtteNr-G~Mt.

    PmrH.tmp)-imerf

  • MEMOIRESoMEEX-PALLADISTE

    CHAPITREIIIMon ducation lucifrienne

    Puisqu'il maudissait les Vaughan catholiques d'Angleterre, dansson fanatisme surexcit, ceux-ci aujourd'hui prient pour lui, unis decceur avec sa fille. Oui, ils esprent, comme moi, que mon malheureuxpre, en son agonie, aura eu une de ces lueurs de la grce, dont le Dieudes suprmes misricordes a toujours comme une rserve, trsor debont qui pr


Top Related