Théorie = ensemble cohérent de propositions capable d’assurer la description ou l’explication d’un ensemble de faits réguliers
Théories et Modèles
Allègre (2003) : « (...) en Science, on ne peut dissocier l'expérience de la théorie. Elles sont indissolublement liées. L'une féconde ou initie l'autre. Ce sont les deux jambes de la Sciences. Inséparables. On ne le dira jamais assez. » (p.271)
Théories et Modèles
• Modèles princeps de production orale (e.g., Garrett, 1975) construits à partir de l’analyse des erreurs
• Modèles plus récents : Dell et collègues (1986, 1988, 1990)
Toutefois…
• Levelt et al. (1999) ont écrit :
« The ultimate test of theories cannot lie in how they account for infrequent derailments of the process but should be in how well they can deal with the normal process »
• Etudes récentes = recours aux techniques de TR : ont plus largement testées des théories de la production orale de mots
• Conception discrète-sérielle (Levelt et al., 1999)
• Conception en cascade (Humphreys et al., 1988; Caramazza, 1997)
• Conception interactive (Dell, 1988; 1990)
Trois conceptions sur l’accès lexical en production verbale orale
Goldrick (2006) : architecture sérielle-discrète définie par trois caractéristiques : (1) le traitement au niveau d'une étape ne débute pas tant que la sélection n'a pas eu lieu à l'étape précédente ; (2) seules les représentations sélectionnées peuvent fournir de l'activation à d'autres étapes de traitement (3) l'activation circule seulement de « l'amont vers l'aval »
Goldrick (2006) : les représentations à un niveau donné peuvent fournir de l'activation à d'autres niveaux avant que la sélection n'ait eu lieu (Soni, Lambon Ralph, Noonan, Ehsan, Hodgson & Woollams, 2009) Ex. traitement au niveau lexical peut débuter alors même qu'au niveau sémantique le traitement n'est pas achevé
Préparation conceptuelleen termes de concepts
lexicaux
Concept lexical
Sélection lexicale
Processus deContrôle
Lemma
Encodagemorphologique
Morphème
Encodage phonologiqueSyllabification
Mot phonologique
Encodage phonétique
Patron gestuel phonétique
Articulation
Onde sonore
Lemmas
LEXIQUE MENTAL
Formes des mots
LEXIQUE des SYLLABES
Théorie de Levelt et al. (1999) : discrète-sérielle
« Seul le lemma selectionné est encodé phonologiquement »
MOUTON CHEVRE RENARD
mouton
Activation en // des LEMMAS
LEXEME
Conception discrète-sérielle
« Seul le lemma selectionné est encodé phonologiquement »
« (…) les codes phonologiques sont activés seulement pour les mots qui doivent être produits »
= position centrale des conceptions discrètes-sérielles
Conception discrète-sérielle
• L’effet « nul » dans la condition « phono. médiatisée » « SHEEP-goal » = tâche de DL non sensible
• Effets phono. Médiatisée sont de taille « réduite »
• Etude récente ERP
Arguments en faveur de la conception discrète-serielle
Tâche principale : préparation à dénomination, exécution de la réponse à un signal « !!! »
Essais cibles (50%) : un mot est présenté oralement après l’image, participants doivent décider s’il correspond ou non au mot présenté visuellement
Exemple de stimulus : CIBLE : HAND « Hand »
SEM (CAT-ASSO.) : Fuß (foot) PHONO : Sand (band) MEDIATISE : Mus (loop) NON RELIE
Les résultats s’accordent avec la conception discrète-sérielle : « Les coordonnés sémantiques activés en parallèle n’activent pas leurs codes phonologiques à un niveau mesurable »
SHEEP GOAT FOX
<sheep>
Toutefois…
Produire « bed » et pas « bell » Produire « bed » et pas « cat »
Arguments en faveur de la conception en cascade
Images présentées normalement (= clairement visibles) : (1) effet de facilitation phonologique des distracteurs phonologiquement reliés aux cibles était attesté (e.g., « tarte » pour la cible TABLE) ; (2) effet d'interférence phonologique des distracteurs reliés aux images-contextes (e.g., « arc » pour l'image contexte ARBRE) sur latences de dénomination des cibles (e.g., TABLE)
Qd besoins en traitement augmentent = images cibles et contextes sont dégradées ou seulement l'une des deux) : aucun effet d'interférence phonologique significativement observé relativement aux images-contextes
Voisinage « étroit » (N = 7)
Voisinage dense (N = 19) Noms d’images
hat, cup, cap…
Arguments en faveur de la conception interactive
/k/
Les phonèmes des mots ayant un voisinage N dense reçoivent plus d’activation de la part du niveau mot que les phonèmes des mots ayant un voisinage N plus étroit
520
540
560
580
600
620
640
660
680
-150 0 150
Late
nces
en
ms
UNRSEMPHONO
Schriefers et al. (1990)
Effet d’interférence sémantique
Effet d’interférence sémantique à SOA = -150 ms et effet de facilitation phono. aux SOA de 0 et +150 ms
Résultats de Schriefers et al. (1990) :
Effet d’interférence sémantique au niveau lemma à un SOA lors duquel l’activation phonologique (niveau lexème) est « silencieuse »
Prédiction : Effet d’interférence sémantique n’est pas modulé par la ressemblance phonologique
Effet d’interférence sémantique
Bonin & Fayol (2000)
-150 ms 0 ms
Writ
ten
late
ncie
s
780
800
820
840
860
880
PHONO-REL PHONO-UNR PHONO-REL PHONO-UNR
SEM-REL
SEM-UNR
Effet (« inversé ») de la fréquence des distracteurs
Miozzo et Caramazza (2003) : distracteurs-mots de basse fréquence interfèrent plus que distracteurs-mots de haute fréquence dans le paradigme de l'interférence image-mot. Ex. distracteur « harpe » interfère plus sur la vitesse de dénomination du dessin d'une « BOUTEILLE » que le distracteur « fille »
Catling, Dent, Johnston et Balding (2010)
Finkbeiner et Caramazza (sous presse) : deux facteurs indépendants jouent un rôle dans l’effet d’interférence image-mot. Le premier est relatif à la vitesse avec laquelle la réponse « non cible » (générée par le distracteur) devient disponible et le
second est relatif à la vitesse avec laquelle la décision de rejeter la réponse « non cible » est prise et exécutée.
Structure SyllabiqueSYL
Att
Rime
Noyau Coda
FAIT-DE-TABAC
(X)
POUR-FUMER
(X)
sigar
N
<sigar>
Si Gar
/s/att /i/ /g/
att/a/ /r/
coda
Catt V
Catt V
CCoda FinCVCVC
Noeuds conceptuels
Noeud Lemma
Noeudmorphème
sgNoeud "trait diacritique"
Noeuds syllabiques
Noeuds "segments phonétiques"
Noeuds des "catégories de segments"Noeud "de la structure du mot"
1 2
Stra
te c
once
ptue
lleSt
rate
syn
taxi
que
Stra
te d
e la
form
e du
mot
Rés
eau
de la
form
e du
mot
Théorie de Dell : interactive
POMME ORANGE BANANE
Image:
Systèmede descriptionstructurale
Représenationssémantiques
POMME ORANGE BANANE
f..........
a.........
f..........
a.........
f..........
a.........
Représenationsphonologiques
POMME ORANGE BANANE
NOM
Modèles en cascade : Humphreys (et al.)
Représentationssémantiques
Lexèmesorthographiques
Traits syntaxiques
Lexèmesphonologiques
Modèles en cascade : Caramazza