PANORAMA 2015 entreprises agricoles, agro-alimentaires et agro-industrielles de Champagne-ArdennePERSPECTIVES ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
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• BETTERAVE, SUCRE & ÉTHANOL 5
• BLÉ, MAÏS, FARINE & ÉTHANOL 7
• CHAMPAGNE 9
• CHANVRE 11
• ÉPICERIE SUCRÉE, SALÉE & BOISSONS ALCOOLISÉES (hors vins et bières) 13
• FRUITS & LÉGUMES (hors pommes de terre) 17
• LAIT, PRODUITS LAITIERS & ŒUFS 19
• LUZERNE DÉSHYDRATÉE 21
• OLÉOPROTÉAGINEUX, DIESTER & ALIMENTATION ANIMALE 23
• ORGE, MALT & BIÈRE 25
• POMMES DE TERRE DE CONSOMMATION, FÉCULES & PLANTS 27
• VALORISATIONS DES AGRO-RESSOURCES 29
• VIANDES & CHARCUTERIES 33
ZOOM SUR LES PRODUITS ET FILIÈRES DE LA RÉGION CHAMPAGNE-ARDENNE
BETTERAVE, SUCRE & ÉTHANOL
CHIFFRES CLÉSLA PRODUCTION DE BETTERAVES
2e région productrice de betteraves après la Picardie
> 23 % de la production nationale
8 millions de tonnes par an
LA TRANSFORMATION DE LA BETTERAVE EN SUCRE
4 sucreries : • 3 établissements du groupe Cristal Union à Bazancourt (51),
Sillery (51) et Arcis-sur-Aube (10)
• 1 établissement du groupe Tereos à Connantre (51)
Production annuelle :
1 million de tonnes de sucre sur les 5,1 millions de tonnes produits en France en 2014
LA TRANSFORMATION DE LA BETTERAVE EN ALCOOL-ÉTHANOL
3 distilleries :
• 2 établissements du groupe Cristal Union à Bazancourt (51) et Arcis-sur-Aube (10)
• 1 établissement du groupe Tereos à Connantre (51)
Capacité de production :
3,6 millions d’hectolitres d’éthanol par an sur les 8,9 millions d’hectolitres produits en France en 2014 à partir de la betterave.
1 site de rectification d’alcool : Dislaub/Buchères (groupe Cristal Union)
LES COPRODUITS
1,2 million de tonnes de pulpes de betteraves surpressées pour l’alimentation animale produites au départ des sucreries de la Champagne-Ardenne.
En lien avec la filière luzerne pour la déshydratation des pulpes surpressées.
LES 5 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Établissements
Effectif salarié
permanent (2014)
Activités
Cristal UnionBazancourt (51)
293Fabrication de sucre et
d’éthanolCristal Union
Arcis-sur-Aube (10)186
Fabrication de sucre et d’éthanol
Tereos France Connantre (51) 150Fabrication de sucre et
d’éthanolCristal Union
Sillery (51)98 Fabrication de sucre
Cristal UnionDislaub/Buchères (10)
78
Façonnage conditionnement, et
régénération d’alcool de solvant
Sources : Agreste SAA moyenne de 2010 à 2014, INSEE-CLAP 2012, traitement SSP, site Cristal Union et Tereos, SBNE/CGB France et CEDUS
Sources : Agreste recensement 2010, INSEE-CLAP 2012, traitement SSP et Panorama des Industries Agroalimentaire de Champagne-Ardenne 2014
La Champagne-Ardenne fait partie des leaders en production de betterave. Deux coopératives sucrières Cristal Union et Tereos, parmi les plus grandes d’Europe, y sont présentes localement pour valoriser les betteraves à la fois en sucre, en éthanol et en alcool. L’institut Européen de la Bioraffinerie (IEB) implanté à Pomacle-Bazancourt est un exemple de l’implication des acteurs de la filière dans la recherche et l’innovation.
Sources : INSEE-CLAP 2012, traitement SSP et CCI Champagne-Ardenne 2014
EMPLOI
EN PRODUCTION AGRICOLE
4 650 exploitations cultivaient des betteraves en région, en 2014.
EN TRANSFORMATION
805 salariés en fabrication de sucre et/ou d’éthanol
> 6% des salariés de l’industrie agro-alimentaire régionale.
1 tonne de betteraves = 160 kg de sucre + 500 kg de pulpes humides + 38 kg de mélasse
La production d’éthanol et de carburant
L’éthanol agricole provient de la fermentation et de la distillation des substrats agricoles (betteraves, céréales, canne à sucre ou vinique). La production à partir de la betterave se fait par fermen-tation du sucre contenu dans les jus extraits, dans les sirops issus de la cristallisation ou de la mélasse. L’éthanol est ainsi utilisé en alcool de bouche après rectification dans l’industrie (solvant pour la chimie, parfumerie, pharmacie), et aussi en carburant, appelé bioéthanol. Le superéthanol-E 85 contient entre 65 % et 85 % de bioéthanol, et 15 à 35 % d’essence. Alors que le SP95-E10 contient 90% d’essence d’origine fossile et jusqu’à 10 % de bioéthanol.
Source : Cedus
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FLUX NATIONAUX ET VALORISATIONSLes producteurs de betteraves fournissent principalement les quatre sucreries/distilleries de la région.
Certains planteurs dépendent d’autres groupes sucriers plus éloignés (groupe Saint Louis Sucre ou Ouvré & fils en Seine-et-Marne) mais leurs betteraves sont travaillées dans la région afin de limiter les transports.Valorisation des betteraves produites dans la région :• 52 % en sucre de consommation, • 36 % en alcool et éthanol, • et 12 % pour la production non alimentaire et l’exportation.Le sucre produit dans la région est destiné à la fois aux industries agroalimentaires et aux consommateurs, sous les marques : Daddy (Cristal Union) et Béghin Say (Tereos). Autres productions : l’alcool de bouche et l’éthanol incorporé dans le carburant (superéthanol-E85 et SP95-E10), pharmacie, cosmétiques. Les coproduits des sucreries/distilleries ont de nombreux débouchés : • la pulpe pour l’alimentation animale, • la mélasse qui servira comme support de fermentation pour la levure ou de micronutriments, • et la vinasse comme amendement de fertilisation.
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
La culture de la betterave et ses transformations s’inscrivent dans une filière très organisée au niveau national, notamment grâce à la présence des deux coopératives : Cristal Union et Tereos.En 2017, les quotas de production et d’exportation seront supprimés ainsi l’organisation de la filière sera remise en question. L’enjeu est d’organiser ce changement, avec des perspectives d’augmentation de la production de sucre et de l’exportation par les entreprises.
Développement durable
La filière s’est fixé des objectifs pour s’intégrer dans une logique de développement durable : • réduction de la terre sur les betteraves transportées, • conseils aux agriculteurs pour produire plus avec moins d’intrants, • packaging bio-sourcé, etc.Les plus gros investissements des coopératives durant ces dernières années ont pour objectif de diminuer la consommation d’énergie. En outre, depuis 2011 sur le site de Bazancourt (51), la société Air Liquide récupère, purifie et liquéfie le dioxyde de carbone de la distillerie de Cristal Union.
Innovation
Les acteurs régionaux investissent dans l’innovation et en particulier dans la recherche de nouveaux débouchés : les bio-carburants de première et deuxième génération, ou la chimie verte.
• Le projet FUTUROL mené sur l’IEB (Institut Européen de la Bioraffinerie) consiste à optimiser un procédé de production de bioéthanol de seconde génération, basé sur la voie ligno-cellulosique. L’objectif est d’intégrer la production de carburant de seconde génération avec celle de première génération. Il reste aujourd’hui de nombreuses questions à résoudre, notamment en ce qui concerne l’amélioration des coûts de production afin de rendre le bioéthanol compétitif.
• La recherche est également impliquée dans l’amélioration génétique des betteraves. Par exemple, le programme Aker porté par le semencier Florimond-Desprez en partenariat avec l’INRA, l’ITB…, vise à améliorer les rendements de la betterave, dans une logique de production durable.
2e région productrice de betteraves (après Nord-Pas-de-Calais-Picardie) : Champagne-Ardenne 94 % et Alsace 6% des betteraves de la nouvelle région.
> 23,8 % de la production nationale proviendra de la nouvelle région.
5 sucreries dont 4 en Champagne-Ardenne et 1 en Alsace (Cristal Union), > 20 % des sucreries nationales.
3 marques de sucre : Daddy et Erstein (Cristal Union) Béghin Say (Tereos).
136 chocolateries et confiseries dont 18 ont plus de 20 salariés (45 % en Alsace, 33 % en Lorraine, 22% en Champagne-Ardenne).
Sources : Agreste SAA 2013, et INSEE-CLAP, traitement SSP
FLUX INTERNATIONAUX
Sources : Douanes – Chiffres région Champagne-Ardenne – année 2014
EXPORTATIONSSucre : 177 M€Principaux pays : Espagne 17 %
Royaume-uni 16 %
BALANCE COMMERCIALE+ 170 M€
IMPORTATIONSSucre : 6 M€Principaux pays : Italie 47 %
Allemagne 21 % Belgique 17 %
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
Sources : SBNE / CGB France
BLÉ, MAÏS, FARINE & ÉTHANOL
CHIFFRES CLÉSLES PRODUCTIONS
4e région productrice de blé
(après les régions Centre, Picardie et Poitou-Charentes)
> 8 % de la production nationale
3,1 millions de tonnes par an.
95 % de la production en blé tendre (dont 0,5% en agriculture biologique)
et 5% en blé dur.
9e région productrice de maïs
> 3 % de la production nationale 0,5 million de tonnes par an.
LA COLLECTE ET LE STOCKAGE
7 coopératives et 11 entreprises de négoces et collectes de céréales ont participé à la collecte 2014.
95 % du blé et 96 % du maïs sont collectés, le reste est destiné à l’autoconsommation.
Capacités de stockage de céréales : plus de 5 millions de tonnes par une vingtaine d’organismes.
LA TRANSFORMATION PRIMAIRE
10 établissements de transformation industrielle primaire de blé et maïs :
• 8 moulins écrasent en moyenne 450 000 tonnes de grains de blé par an.
• 1 maïserie : Kalizea (groupe Vivescia) écrase en moyenne 125 000 tonnes de grains par an.
• 1 transformateur de produits amylacés : Chamtor (groupe Vivescia) transforme environ 450 000 tonnes de grains de blé en glucose, amidon, protéines, germes par an.
LA TRANSFORMATION SECONDAIRE
13 établissements de transformation industrielle secondaire :
• 7 de pain et pâtisserie
• 5 de biscuit, biscotte et pâtisserie et de pâte alimentaire
• 1 distillerie (production éthanol à base de céréales) : Cristanol à Bazancourt-Pomacle (deux lignes de productions : céréales et betteraves/céréales).
En 2012/2013, 480 000 tonnes de blé tendre ont été transformées,
soit environ 1,68 million d’hectolitres par an d’éthanol.
Les fabricants régionaux d’aliments pour le bétail (Sanders, Néalia,…)
utilisent environ 39 000 tonnes de grains de blé et entre 13 000 et
23 000 tonnes de maïs.
LES 10 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Établissements(département)
Effectifsalarié
permanent (2014)
Activités
Vivescia industrieReims (08-10-51-52)
1034 2500
emplois directs (ensemble du
groupe)
Collecte, négoce et transformation de céréales
Groupe SouffletNogent-sur-Seine (10-51-52)
955 soit 1102 emplois directs
Collecte, négoce et transformation de céréales
Acolyance - Reims (51)300 450
Ensemble du groupe (région
et autres)
Collecte, négoce et transformation de céréales
Croustifrance - Reims (51) 203 Viennoiseries boulangerie
Mondelez – LUCharleville-Mézières (08) 150 Biscuiterie
Cristanol - Groupe Cristal Union Bazancourt (51) 150 Production, transformation et
vente d’alcool et d’éthanolBiscuits Fossier
Châlons-en-Champagne (51) 90 Biscuiterie
Boulangerie de l’EuropeReims (51) 84 Viennoiseries boulangerie
SCARA - Arcis-sur-Aube (10) 62 Collecte et négoce de céréales
Bon pain de FranceSaint-André-Les-Vergers (10) 39 Viennoiseries boulangerie
La Champagne-Ardenne est un territoire céréalier performant qui s’appuie sur des acteurs majeurs présents à l’international. La filière dynamise également l’économie locale par sa capacité à investir dans la recherche et le développement pour trouver de nouvelles valorisations du blé et du maïs.
EMPLOIEN PRODUCTION AGRICOLE
10 527 exploitations cultivent du blé ou du maïs dont 4 537 exploitations avec pour activité principale les grandes cultures. 5 471 actifs spécialisés dans la culture de céréales• 4 618 exploitants, co-exploitants et famille • 853 salariés agricolesLes exploitations spécialisées en céréales et oléo protéagineux
emploient 14 % des actifs agricoles régionaux
EN COLLECTE ET TRANSFORMATION
2 140 salariés permanents en collecte et négoce de céréales : 43 % Vivescia, 16 % Soufflet et 41 % autres structures.
450 salariés en 1ère transformation
20% des salariés de la transformation agroalimentaire régionale.
3% des salariés de la filière du travail du grain et transformation de produits amylacés au niveau national.
Sources : INSEE-CLAP 2012, traitement SSP, CCI Champagne-Ardenne 2014
Sources : INSEE-CLAP 2012 traitement SSP, CCI Champagne-Ardenne 2014, Panorama des industries agroalimentaires de Champagne-Ardenne DRAAF 2014, Panorama des industries agroalimentaires 2014 du ministère de l’agriculture, agroalimentaire et de la forêt
Sources : Agreste SAA moyenne de 2010 à 2014, INSEE-CLAP 2012, traitement SSP, France AgriMer, Agence bio/oc 2014, site Vivescia
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FLUX NATIONAUX ET VALORISATIONS Les établissements de transformation ont des dimensions et des modes de valorisations du blé et du maïs très divers. En grande majorité, ce sont des variétés à destination de l’alimentation humaine qui sont cultivées. Cependant, la destination finale de ces
céréales est déterminée à la fois par les variétés, mais aussi par la qualité de la récolte et les variations des cours des céréales. Environ 50 % du blé collecté en région y est transformé. La quantité de maïs collectée et transformée en région est plus faible que celle du blé : 45 % en 2013. En transformation secondaire du blé, quelques établissements importants, comme les biscuiteries LU (groupe Mondelez), Fossier et des boulangeries industrielles, sont présents en région.
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
La filière blé et maïs en Champagne-Ardenne est présente sur de nombreux marchés. Le marché de la farine en alimentation humaine est le plus exigeant en termes de qualité, notamment sur le critère de la teneur en protéines pour des raisons nutritionnelles et des besoins techniques exigés par la panification. En France, le taux moyen en protéines du blé tendre s’effrite. Il est aujourd’hui de 11,2 % alors que les teneurs minimales exigées sont entre 11 et 12,5 %. Ainsi, la filière travaille à l’augmentation de la qualité des protéines du blé en fournis-sant des conseils de production auprès des agriculteurs et un appui à la recherche variétale sur le blé tendre. L’enjeu est important puisque la qualité du blé est un critère de maintien des parts de marché, notamment à l’international où le blé français est reconnu pour sa qualité et sa stabilité de production. La compétitivité de la filière pourrait diminuer du fait des difficultés logistiques en matière de transport ferroviaire et l’absence de canaux de taille importante. En effet, un mauvais entretien de certaines voies
de chemins de fer engendre des ralentissements et parfois leurs fermetures. Ceci pourrait augmenter le trafic par camions et, par consé-quent, les coûts environnementaux et économiques. Aussi, certains clients pourraient se diriger vers d’autres marchés.
Les effets du changement climatique sont déjà visibles et la filière devra, en plus de maintenir un produit de bonne qualité, palier aux problèmes environnementaux et à l’épuisement des ressources pour produire suffisamment. C’est pourquoi, l’ensemble des acteurs travaillent sur la réduction des intrants et l’innovation technique ainsi que sa diffusion. Un exemple est celui du pilotage de précision des cultures, afin d’apporter la juste dose d’engrais au moment où la plante en a besoin. De plus, le projet de la ferme expérimentale dite 112 (51) permettra l’étude de différents modes de production à grande échelle. Le but étant de travailler sur la gestion des ressources en créant des liens entre le monde universitaire, la recherche, l’industrie et les agriculteurs.
3e région productrice de blé (après Centre, Picardie- Nord-Pas-Calais)
> 14 % de la production nationale. La Champagne-Ardenne en produira 57 %
2e région productrice de maïs
> 12 % de la production nationale (après Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes). L’Alsace en produira 62 %.
14 % des équivalents temps plein nationaux des exploitations spécialisées en céréales.
2e (ex-aequo avec Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes) en nombre
d’établissements de travail du grain (après Auvergne, Rhône-Alpes), avec
74 établissements dont environ la moitié seront situés en Alsace (leader dans le secteur de la meunerie).
Au total 5 624 salariés en transformation, soit 9,5 % au niveau national, dont 47 % en Alsace, 29 % en Lorraine et 24 % en Champagne-Ardenne.
Sources : Agreste SAA 2013, INSEE-CLAP 2012, traitement SSP et Panorama des IAA 2014
Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace
Sources : France AgriMer
FLUX INTERNATIONAUX
Sources : France AgriMer, Douanes – Chiffres région Champagne-Ardenne – année 2014
Sources : France AgriMer et Passions céréales
EXPORTATIONSBlé non transformé : • 17 % du tonnage de blé • et 14% du tonnage de maïs collectés
et vendus.Produit transformé à base de blé : 222 M€Principaux pays : Allemagne 20 %
Belgique 33 % Royaume-Uni 14 %
BALANCE COMMERCIALE(produits amylacés) +191 M€
IMPORTATIONS Produits à base de blé : 31 M€Principaux pays : Allemagne 29 %
Belgique 25 %
© VIVESCIA / Flash Back Studio • Bernard Prud’homme
CHAMPAGNE
CHIFFRES CLÉS4,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires
20 % du chiffre d’affaires de la filière viticole française
1er excédent agroalimentaire de la balance commerciale française
4 % du vignoble français
12 % des exploitations viticoles françaises
307 136 564 bouteilles commercialisées en 2014
162 266 302 bouteilles vendues en France (53 %)
LA PRODUCTION - ANNÉE 2014
33 705 hectares : 66 % dans la Marne, 24 % dans l’Aube et la Haute-Marne (10 % dans l’Aisne et la Seine-et-Marne).
80 % de la récolte vendue sous forme de raisins aux négoces.
30 % des vignerons commercialisent du Champagne élaboré au sein de leur exploitation (=récoltant manipulant) ou en coopérative (=récoltants coopérateurs).
94 domaines en agriculture biologique,
> 1% de la surface viticole.
Stocks : plus de 1 milliard de bouteilles en maturation.
Cépages :
38 % de pinot noir, 32 % de meunier,
30 % de chardonnay.
LES COOPÉRATIVES
140 coopératives 5 comprennent plus de 50 salariés : Centre vinicole Champagne N. Feuillate, Union Champagne, Union Auboise, coopérative générale des vignerons (COGEVI), coopérative régionale des vins de champagne (CRVC).
LES MAISONS DE CHAMPAGNE
300 Maisons de Champagne (ou négociants) dont :
• 5 « Grandes Maisons » génèrent entre 125 et 150 millions d’euros de
chiffre d’affaires selon le groupe.
• 17 Maisons génèrent entre 10 et 150 millions d’euros selon l’entreprise
• 24 plus « petites » Maisons à caractère familial
LES 10 PREMIÈRES MAISONS ET COOPÉRATIVES DE CHAMPAGNE EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Les maisons et coopératives
Effectif salarié (2014)
Chiffre d’affaires consolidé
2014 (en M€)
Groupe
Moët Hennessy Champagne Services (MHCS)
Epernay et Reims (51)1650 1244 LVMH
Vranken-Pommery Monopole Reims (51) 592 241
Vranken-Pommery Monopole
Laurent-Perrier Tours-Sur-Marne (51) 410 210 Laurent Perrier
Taittinger 391 110
Lanson-BCC Epernay et Reims (51) 337 224 Lanson-BCC
G H Mumm et Cie - Reims (51) 293 164Martel Mumm Pierrier-Jouet
Centre vinicole Champagne N. Feuillate - Chouilly (51) 249 210
Champagne Louis Roederer Reims (51) 223 157
Bollinger - Aÿ (51) 120 77
Piper & Charles Heidsieck Reims (51) 120 71
Sources : Panorama des industries agroalimentaires de Champagne-Ardenne 2014, Agence Bio – 2014, Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC) – 2014, Union des Maisons de Champagne - 2014
Le Champagne est le produit phare de la Champagne-Ardenne. Grâce à sa notoriété, son organisation interprofessionnelle, sa force à l’export et ses marques reconnues, le Champagne est la principale production agricole et représente le premier chiffre d’affaires d’exportation de la région.
Sources : Union des Maisons de Champagne - 2014
Sources : Panorama des industries agroalimentaires de Champagne-Ardenne 2014, CIVC-chiffres 2014
EMPLOI1 hectare de vigne = 1 équivalent temps plein (ETP)
35 300 emplois directs
• 15 800 vignerons
• 4 512 récoltants manipulants et récoltants coopérateurs
• 1 000 salariés en coopératives
• 4 000 salariés au négoce (« maisons de Champagne »)
• 10 000 salariés en CDI au vignoble
123 000 emplois saisonniers
• 23 000 contrats saisonniers (Hors vendange)
• 100 000 vendangeurs
40 % des salariés de l’industrie agroalimentaire de Champagne-Ardenne.
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
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LES ENJEUX DE LA FILIÈRE CHAMPAGNE
LES AUTRES VIGNOBLES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
Le Champagne possède une notoriété mondiale, et une image de luxe et de célébration. Des efforts importants sont entrepris pour défendre l’appellation « Champagne » et son image dans différents pays par une inter profession dynamique à laquelle les professionnels sont très attachés. Depuis juillet 2015, les Coteaux, Maisons et Caves de Champagne sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO : une opportunité pour renforcer la reconnaissance du et de la Champagne.
Plan d’actions « Champagne 2030 »La filière travaille sur un plan d’actions pour la Champagne en 2030. Depuis 40 ans, le nombre de bouteilles expédiées a triplé mais aujourd’hui la filière arrive à la fin de cette croissance en volume. Pour continuer à se développer, le Champagne doit basculer progressivement vers une croissance en valeur. Cette évolution est d’autant plus importante qu’elle permettra de préserver les équilibres dans le partage de la valeur ajoutée entre le vignoble et le négoce. Quelques moyens pour créer de la valeur : renforcer la qualité du Champagne et éduquer les consommateurs sur les modes de production et l’histoire du Champagne, par exemple avec l’offre écotouristique. De nouveaux marchés sont à explorer tels que les pays tiers qui représentent un fort potentiel de développement.
De par la valeur ajoutée importante générée par le raisin et la rareté du foncier, le prix des vignes dans l’appellation est élevé et rend difficile la transmission des exploitations.
Développement durableFace aux défis du développement durable, la filière a lancé en 2003, un plan autour des problématiques liées aux émissions de gaz à effet de serre. Entre 2003 et 2010, l’intensité carbone de l’ensemble de la filière Champagne a ainsi été réduite de 15 %. L’adaptation des pratiques viticoles se poursuit dans le cadre de la certification « viticulture durable en Champagne ».
Innovation• Un programme de création variétale régional a été lancé pour mettre au
point de nouvelles variétés de vignes résistantes aux maladies fongiques afin de conserver la typicité des vins champenois.
• Autre exemple, une nouvelle méthode non invasive a été mise au point pour mesurer les gaz présents dans les vins, afin d’éliminer les flacons défectueux et améliorer la régularité entre les bouteilles d’un même lot.
Le vignoble alsacien :
4 200 exploitations viticoles
3 AOC : Alsace, Crémant d’Alsace, Grands Crus
142 millions de bouteilles vendues par an
Le vignoble de la Champagne-Ardenne :
12 071 exploitations viticoles
3 AOC : Champagne, Rosé des Riceys, coteaux champenois.
+ de 307 millions de bouteilles de Champagne vendues par an en moyenne
240 000 bouteilles d’autres vins
Les autres vins (hors AOC Champagne) : coteaux de Coiffy (52) et de Montsaugeonnais, (52)
Le vignoble lorrain :
104 exploitations viticoles
2 AOC : Côtes de Toul et Moselle
1,3 million de bouteilles vendues par an
Les autres vins vins blanc d’auxerrois, vins rouges de Pinot noir, vin gris de Gamay et vins rosés et effervescents (méthode champenoise)
Sources : CIVC, CIVA, Agreste, Bilan annuel de l’emploi 2014
FLUX INTERNATIONAUX
1er acteur des vins et spiritueux français à l’export
1er chiffre d’affaires export de la région avec 2,4 milliards d’euros
21 % des exportations tous secteurs confondus de la région
67 % des exportations agroalimentaires régionales
144 870 242 bouteilles exportées (47 %)
190 pays d’exportations
Le Champagne représente 13 % en volume et
40 % en valeur du marché mondial des vins effervescents
LES 10 PREMIERS MARCHÉS EXTÉRIEURS(en nombre de bouteilles)
ETATS-UNIS13 %
ROYAUME-UNI23 %
AUTRES25 %
ALLEMAGNE 9 %
JAPON 7 %
BELGIQUE 7 %
AUSTRALIE 4 %
ITALIE 4 %
SUISSE 4 %ESPAGNE 2 %
SUÈDE 2 %
CHANVRE
LES 6 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLES FRANÇAISES (EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
La production de chanvre est une spécificité de la Champagne-Ardenne. En plus des nombreux atouts sur le plan environnemental de cette culture, celle-ci offre de nouvelles valorisations en alimentation animale, humaine, en cosmétiques et matériaux de construction. La Champagne-Ardenne est pionnière en ce domaine.
Établissements
Effectif salarié
permanent (2014)
Surfaces transformées(en hectares)
La Chanvrière de l'Aube Bar-sur-Aube (10) 32 5 000
Hors régionInterval Eurochanvre (70) 14 1 500
Planète Chanvre (77) 10 900
Les chanvriers de l'Est (57) 9 500
Cavac Biomatériaux (85) 8 1 500
Agro-Chanvre (50) 8 500
Sources: INSEE-CLAP 2012, traitement SSP et Site de la CCI Champagne-Ardenne
CHIFFRES CLÉSLA PRODUCTION DE CHANVRE
1ère région productrice de chanvre en Europe
18 000 hectares sont cultivés au niveau européen :
11 000 ha en France dont 5 000 ha en Champagne-Ardenne, > 28 % des surfaces européennes (production moyenne : 33 200 tonnes)
2 % de la production en agriculture biologique (ou en conversion).
LA TRANSFORMATION
2 chanvrières :
En circuit traditionnel : La Chanvrière de l’Aube LCDA (10) :
40 000 tonnes de paille de chanvre par an.
1ère acteur et collecteur d’Europe.
En circuit court : Eco-Chanvre (08), regroupement de 5 producteurs
350 tonnes de paille de chanvre par an.
Les 2 structures sont certifiées en agriculture biologique.
LES PRODUCTIONS
LE CHÈNEVIS pour l’alimentation animale :
• oisellerie (aliments pour les oiseaux de compagnie) : 70% • appâts de pêche : 5 %
pour l’alimentation humaine :
• huile : 16 %
• graines décortiquées : 9 % • protéine de chanvre diététique (pour l’augmentation de masse
musculaire et régimes de perte de graisse).
Les cosmétiques :
• huile : 0,3 %
Une entreprise de valorisation : Agri-Will (08) séchage de l’essentiel du chènevis bio régional
LA PAILLE :
• 55 % chènevotte : litière pour animaux, paillage horticole, béton de chanvre.
• 30 % fibres : papeterie spécialisée (2/3 des fibres), laine d’isolation (30%), renforts plasturgiques (1%) et textile.
• 15 % poussière : combustible et amendements organiques.
Une dizaine d’entreprises utilisent le chanvre pour la construction, et une vingtaine pour des réalisations immobilières importante.
LA RECHERCHE
1 centre de recherche : Fibres Recherche Développement (FRD) (10)
EMPLOIEN PRODUCTION AGRICOLE
350 planteurs de chanvre
EN TRANSFORMATION
32 salariés dans la transformation du chanvre
Sources : Agreste SAA moyenne de 2010 à 2014, Interchanvre, Agreste Bio 2014, ARCAD /PQE et EIHA.
Sources : Agreste Bilan annuel de l’emploi agricole-résultats 2012 et recensement 2010 et site de la CCI Champagne-Ardenne
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
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FLUX NATIONAUX ET VALORISATIONS Les agriculteurs produisent 50 % du chanvre national (variable selon les années). En France, il existe 6 unités de taille industrielle (traitant plus de 500 ha de chanvre par an) et une trentaine de taille intermédiaire (traitant de 20 à 50 hectares de chanvre par an) de valorisation et de transformation du chanvre. Ces entreprises sont localisées dans les zones productives : Champagne-Ardenne, Pays de la Loire, Franche-Comté, Ile-de-France, Normandie et Lorraine.
La culture du chanvre est réglementée, seules les variétés reconnues comme indemnes de THC (psychotrope Tétrahydrocannabinol moins de 0.2 %) sont autorisées.Les débouchés du chanvre industriel sont très variés. Depuis les années 70, la paille du chanvre était valorisée en papeterie spécialisée, en litière pour animaux et en paillage horticole. Ces débouchés sont aujourd’hui à maturité.Actuellement, les valorisations changent et de nouvelles sont en plein essor. Par exemple, le chènevis, qui était majoritairement utilisé pour l’oisellerie et la pêche est désormais valorisable en alimentation humaine sous forme d’huile ou de graines et de protéines, ou encore en cosmétique. Cette graine ayant un très bon équilibre en oméga 3 et 6, les vertus du chènevis sont très appréciées des consommateurs avertis.
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
La transformation du chanvre est en pleine mutation. De nouvelles valorisations sont en croissance mais doivent encore faire leurs preuves auprès des consommateurs, des professionnels, des institutions pour la mise aux normes, etc.La région possède deux échelles de transformation du chanvre, aux stratégies de développement bien différentes :• La Chanvrière de l’Aube transforme et commercialise les produits
issus du chanvre à de multiples entreprises en France et à l’international. L’entreprise souhaiterait développer son offre vers le chanvre biologique.
• Eco Chanvre 08 s’inscrit plutôt dans une démarche de développement local par des projets d’écoconstruction dans la région. Afin de se maintenir et de connaître leurs leviers de développement, les agriculteurs d’Eco Chanvre 08 ont réalisé plusieurs diagnostics de durabilité.
Recherche et innovationLa plateforme Fibre R&D (FRD) gère et accompagne des projets et entreprises, dans l’objectif de remplacer des fibres de verre ou synthétiques par des fibres végétales (chanvre, lin,…). Des projets
à vocation mondiale ont été réalisés ou sont en cours. Un exemple : des travaux menés pour mettre en place un procédé de fabrication de textile à base de chanvre. Ce savoir-faire s’étant perdu, la recherche va permettre de mettre au point des techniques modernes adaptées à la production industrielle actuelle et le développement international de ce marché.
Dans le domaine de la construction, la Champagne-Ardenne regroupe plusieurs acteurs : producteurs-transformateurs, chercheurs, professionnels du bâtiment,… qui depuis novembre 2013, en un collectif 3CA. Son objectif est de créer un réseau de synergies et de compétence dans le domaine de la construction en chanvre. Ainsi, la Champagne-Ardenne accueille-t-elle une grande partie des projets de chantiers de construction ou de rénovation des bâtiments en chanvre.
D’un point de vue agricole, la culture du chanvre est intéressante : peu exigeante et profitable à l’environnement grâce à l’absence d’utilisation de produits phytosanitaires, elle est ainsi un réservoir de biodiversité.
1èrerégion productrice de chanvre en France,
avec une production d’environ 40 000 tonnes par an
> 50 % de la production nationaleLa production sera essentiellement en Champagne-Ardenne
2 unités de transformation de taille industrielle : • la Chanvrière de l’Aube (10) – capacité de production de 40 000 tonnes
de paille par an. • les Chanvriers de l’Est (57) – capacité de production de 3 500 tonnes
de paille par an.Sources : Agreste SAA 2013 et Interchanvre
Sources : site collectif 3CA, et FRD
Source : Interchanvre
FLUX INTERNATIONAUXL’Europe est un acteur majeur aux côtés du Canada qui produit 20 000 hectares de chanvre transformé. L’Europe importe de façon irrégulière du chènevis chinois.
Source : Interchanvre
ÉPICERIE SUCRÉE, SALÉE & BOISSONS ALCOOLISÉES (hors vins et bières)
Les industries agroalimentaires régionales produisent de nombreuses spécialités de qualité, vendues non seulement en Champagne-Ardenne, mais également, pour certaines, dans toute la France et à l’export.
CHIFFRES CLÉSLA FABRICATION DE SPIRITUEUX
1 distillerie importante (+ 20 salariés), en plus des producteurs de vins et Champagne qui valorisent en alcool les coproduits de la vinification.
Produits : Ratafia de Champagne, marc de Champagne, vieille fine, whisky, apéritifs et eaux de vie de fruits
LE CIDRE ET LES VINS DE FRUITS
4 établissements industriels de production sur les 10 en France.
2 zones de production :
• Pays d’Othe (10) environ 17 producteurs • Tourteron (08)
Produits : cidre, poiré, jus de fruits, cidres aromatisés, vins de fruits, Ratafia de cidre du pays d’Othe, eaux de vie de cidre
LES 3 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Établissements(département)
Effectifsalarié
permanent (2014)
Activités
Distillerie Jean-GoyardAy (51) 48 Spiritueux co-produits
et alcool
Guillet BellotChaource (10) 11 Cidre et jus
Distillerie GuillonLouvois (51) 10 Spiritueux (Whisky)
BOISSONS ALCOOLISÉES (hors vins et bières)
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
Les boissons alcoolisées ont souvent été dans l’ombre du Champagne. Pourtant, le cidre de Champagne-Ardenne connaît actuellement un déve-loppement croissant. Pour gagner des parts de marché, les producteurs travaillent sur :
• la qualité (production biologique) • la diversification de leur gamme (mélange de pommes avec d’autres
fruits, par exemple)• l’export, notamment avec les pays comme la Suède ou la Finlande.
Les spiritueux sont produits en grande partie avec les coproduits du Champagne, mais aussi avec ceux du cidre et autres boissons alcoolisées.
Sources : Agreste SAA 2010 à 2014, France Agrimer 2012, Insee CLAP 2012 traitement SSP, CCI Champagne-Ardenne, douane-chiffre 2014
FLUX INTERNATIONAUX
CIDRE ET AUTRES VINS DE FRUITS
BOISSONS ALCOOLISÉES DISTILLÉES
EXPORTATIONS 2014 : 669 000 €Principaux pays : Japon
Suisse
BALANCE COMMERCIALE+ 0,6 M€
IMPORTATIONS 2014 : 12 000 €Principaux pays : Canada
Japon
EXPORTATIONS 2014 : 393 M€Principaux pays : Etats-Unis (20 %)
Singapour (18 %)
BALANCE COMMERCIALE+ 134 M€
IMPORTATIONS 2014 : 259 M€Principal pays : Grande-Bretagne (66 %)
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
36 établissements de confiseries-chocolats
> 9 % des établissements français dont 18 établissements de plus de 20 salariés principalement sur « la route du chocolat» en Alsace (dont Mars chocolat, Wrigley France SNC et Kraft food)
167 établissements de produits de boulangeries-pâtisseries et pâtes
> 9% des établissements français
45 % en Alsace.
2 établissements de plus de 100 salariés de produits alimentaires intermédiaires : Beast foods Knorr (additifs alimentaires) et Sociétés industrielles de levures de Strasbourg (levure).
1 IGP : Bergamote de Nancy
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
FLUX INTERNATIONAUXPAIN, PÂTISSERIE, VIENNOISERIE, BISCOTTE ET BISCUIT
CACAO, CHOCOLAT ET CONFISERIE
EXPORTATIONS 2014 : 42 M€Principaux pays : Belgique
Allemagne Grande-Bretagne
BALANCE COMMERCIALE+ 36 M€
IMPORTATIONS 2014 : 6 M€Principaux pays : Allemagne
Belgique Pays-Bas
EXPORTATIONS 2014 : 23 M€Principaux pays : Espagne
Grande-Bretagne
BALANCE COMMERCIALE-15 M€
IMPORTATIONS 2014 : 38 M€Principaux pays : Italie
Allemagne Belgique
CHIFFRES CLÉSLA CONFISERIE ET LE CHOCOLAT
31 établissements dont 3 de plus de 20 salariés.Principale spécialité : Chocolats Bouchons de Champagne
LA BOULANGERIE-PÂTISSERIE ET LES BISCUITS
18 établissements dont 7 de plus de 20 salariés.
694 salariés.Principales spécialités : biscuits roses de Reims, pain d’épices de Reims, gaufres et tarte au sucre.
LES PRODUITS ALIMENTAIRES INTERMÉDIAIRES
3 établissements de plus de 20 salariésProduits : produits aromatiques, ingrédients pour la boulangerie et la pâtisserie, etc.
LES 12 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Établissements(département)
Effectifsalarié
permanent (2014)
Activités
Jacquot Cémoi-Troyes (10) 520 Chocolats saisonniers
Croustifrance - Reims (51) (Groupe Vandemoortele) 203 Produits de boulangerie,
Viennoiserie
LU - Charleville (08) (Groupe Mondelez) 150 Biscuits
Biscuits Fossier - Reims (51) 90 Biscuits
Boulangerie de l'EuropeReims (51) (Groupe Neuhauser) 84 Produits de boulangerie,
Viennoiserie
Le Bon Pain de FranceSaint-André-les-Vergers (10) 39 Produits de boulangerie,
Viennoiserie
Pascal CaffetPont-Sainte-Marie (10) 32 Pâtisserie, Chocolats
Boulangerie des boisReims (51) 25 Produits de boulangerie,
Viennoiserie
ChocogilBettancourt-la-Ferée (52) 20 Chocolats
Technipat QualityCormontreuil (51) 38 Produits alimentaires
intermédiaires
Gaget - Nogent-Sur-Seine (10) 24 Produits alimentaires intermédiaires
Millbaker - Torcy-le-petit (10) 23 Produits alimentaires intermédiaires
ÉPICERIE SUCRÉE
CHIFFRES CLÉSL’APICULTURE
11e région productrice de miel
44 692 ruches (3 % des ruches nationales)
dont 2 727 en agriculture biologique (8 %)
10 % du miel national
992 tonnes en 2014 (sans compter la production des ruches en
transhumance)
1300 apiculteurs : professionnels, en complément de leur activité principale ou en amateur.
La Champagne-Ardenne accueille de nombreuses ruches d’apiculteurs périphériques à la région.
Les produits : miel, gelée royale, cire, produits à base de miel (confiseries, pain d’épice, sauce, etc.)
MIEL
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
En Champagne-Ardenne, l’apiculture est caractérisée à la fois par une ressource originale, la luzerne, et par une interaction constructive entre apiculteurs et agriculteurs, qui se traduit par diverses actions avec des programmes comme Apiluz / Symbiose qui consiste à laisser des bandes non fauchées de luzerne pour les abeilles. Cependant, cette filière est aussi marquée par une hétérogénéité d’apiculteurs avec des visions diffé-rentes sur l’avenir de l’apiculture qu’il conviendra de concilier afin de rendre la filière plus performante et mieux organisée. Le nombre de ruches en Cham-pagne-Ardenne est très inférieur à son potentiel d’accueil, notamment dans le bassin de luzerne,
quand elles sont en fleurs. En revanche, on observe un déficit temporel de floraisons entre le colza et la luzerne. La mise en place d’outils marketing dans certaines exploitations a permis de maintenir un prix soutenu à la production. Il conviendrait de généraliser cette expérience pour produire locale-ment des valeurs ajoutées et pérenniser l’activité tout en veillant à ne pas déstructurer le réseau local par l’apport massif de ruches externes à la région. D’autant que la valeur des produits de la ruche est négligeable comparée aux services rendus par les abeilles pour la pollinisation des plantes cultivées. La spécificité des miels de luzerne liés géographi-quement à la craie le permet.
6e région productrice de miel
> 6,8% de la production nationale : Champagne-Ardenne (42 %), Lorraine (40 %)
1 AOC-AOP : « Miel de sapin des Vosges » en Lorraine
(11 producteurs, 1 770 ruches et 7 tonnes de miel par an).
Sources : Agreste SAA 2010 à 2014, France Agrimer 2012, FGSAM, Insee CLAP 2012 traitement
SSP, CCI Champagne-Ardenne, douane-chiffre 2014, INAO
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Crédit photo : FranckKauff
CHIFFRES CLÉSLES LÉGUMES SECS ET TRUFFES
2e région productrice de lentilles
> 16% de la production française (après la région Centre)
Principale spécialité : le lentillon de la Champagne, petite lentille fine et rosée, est très apprécié des gastronomes pour sa saveur raffinée, en relation avec le terroir calcaire de la Champagne.
La truffe :
1 tonne de truffes sauvages ou produites sur les 5 600 arbres truffiers de la Haute-Marne et de la Marne par an
LES CONDIMENTS ET CAFÉS
4 fabricants de condiments
8 fabricants de café
Principales spécialités : moutarde de Reims et vinaigre de Reims
LES 6 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Établissements(département)
Effectifsalarié
permanent (2014)
Activités
Charbonneaux-BrabantReims (51) 169 Conserves, épices, vinaigres,
condiments
Somapro - Reims (51) 42 Conserves, épices, vinaigres, condiments
Georges VernierNogent-sur-Seine (10) 9 Cafés
Cafés OCECharleville-Mézières (08) 8 Cafés
Pikar Alister& LloydChampfleury (51) 8 Cafés
Bister - Saint-Thibault (10) 5 Conserves, épices, vinaigres, condiments
1 producteur de sel important en Lorraine (+ 100 salariés) 6 entreprises de plus de 20 salariés dans la fabrication de café en Alsace.
ÉPICERIE SALÉE
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
FLUX INTERNATIONAUX
CONDIMENTS ET ASSAISONNEMENTS
EXPORTATIONS 2014 : 16 M€Principaux pays : Etats-Unis
Japon Belgique
BALANCE COMMERCIALE+ 3 M€
IMPORTATIONS 2014 : 13 M€Principaux pays : Allemagne
Italie Belgique
Sources Agreste SAA 2010 à 2014, Insee CLAP 2012 traitement SSP, CCI Champagne-Ardenne
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« Savourez la Champagne-Ardenne ! » est une bannière collective, créée par les industriels du Club i3A, l’Association Régionale des Industries Agroalimentaires (ARIA) de Champagne-Ardenne, en partenariat avec le Conseil régional.Elle vise à mieux se faire connaître et à valoriser les produits régionaux en magasins et en restauration.« Savourez la Champagne-Ardenne ! » regroupe 30 entreprises signataires d’un cahier des charges spécifique (fabrication régionale, normes qualité, approvisionnement assuré pour les opérations commerciales). Tous les secteurs sont concernés : frais, salés, sucrés, et liquides. Liste sur : clubi3a.fr
FRUITS & LÉGUMES (hors pommes de terre)
CHIFFRES CLÉSLA PRODUCTION DE LÉGUMES
2e région productrice de céleri rave
> 18 % de la production nationale après la Bretagne
3e région productrice en oignons de couleur
> 16 % de la production nationale (après la région Centre et Picardie)
L’Aube, 2e département producteur de choux à choucroute en France
486 exploitations de légumes frais : 188 700 tonnes de légumes par an.
6% de la surface en légumes en cours de conversion ou certifiés agriculture biologique.
1 label rouge : la choucroute
LA PRODUCTION DE FRUITS
45 exploitations de fruits : 17 500 tonnes par an
2 zones de production de pommes : Pays d’Othe dans l’Aube et du Tourteron dans les Ardennes
LA TRANSFORMATION
26 établissements de transformation et conservation de fruits et légumes :
• 12 de transformation, conservation et conditionnement de légumes.• 4 de transformation et conservation de fruits• 4 de fabrication de glaces et sorbets• 4 de fabrication de cidre et de vins de fruits• 2 de préparation de jus de fruits & légumes
1 marque régionale : « Tradition maraîchage Champenoise »
LES 7 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
La filière des fruits et légumes compte plusieurs productions maraîchères et arboricoles importantes et reconnues au niveau national. Les régions Alsace et Lorraine vont renforcer le positionnement national de la future région sur cette filière.
EMPLOIEN PRODUCTION AGRICOLE
1 434 équivalents temps plein
• 666 maraîchers ou main d’œuvre familiale
• 70 arboriculteurs
• 698 salariés maraîchage
• 10 % des ETP de production agricole régionale. Une exploitation maraîchère emploie 2,8 ETP en moyenne.
Sources : Bilan annuel de l’emploi résultat 2012
EN TRANSFORMATION
395 salariés
• 360 dans la transformation de légumes
• 24 dans la fabrication de glaces et sorbets
• 9 dans la fabrication des cidres et vins de fruits
• 2 dans la transformation de fruits
• 3 % de la masse salariale totale des industries agroalimentaires de Champagne-Ardenne.
Établissements
Effectif salarié
permanent (2014)
Activités
Bonduelle TraiteurSaint-Benoist-sur-Vanne (10) 178 Production, transformation et
conditionnement de légumesDes Hauts de VilliersVilliers-Herbisse (10) 41 Production, transformation de
légumesTerre De France
Mery-sur-Seine (10) 38 Transformation de légumes et pommes de terre
André LaurentBlignicourt (10) 34 Production et transformation de
choucroute
Ghisetti 1870Le Chêne (10) 21 Production et transformation de
légumes et pommes de terre
Val LégumesFontenay de Bossery (10) 20 Transformation de condiments
et pommes de terre
Végétable industrie Plancy l'Abbaye (10) 15 Transformation de légumes
Sources: INSEE-CLAP 2012, traitement SSP et CCI Champagne-Ardenne
Sources : Agreste recensement 2010, Agreste fiche 2009, Agreste SAA moyenne de 2010 à 2014, INSEE-CLAP 2012, traitement SSP, Agence bio/oc 2014, INAO
Sources : INSEE-CLAP 2012, traitement SSP et CCI Champagne-Ardenne
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
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FLUX NATIONAUX ET VALORISATIONS Il existe une grande diversité d’exploitations maraichères avec des modes de commercialisation différents. 48 % des légumes de la région sont transformés par les industries agroalimentaires. Certains maraichers travaillent avec la grande
distribution directement ou par l’intermédiaire de centrales d’achats. Enfin, les circuits courts sont un autre mode de commercialisation qui se développe. Lors du dernier recensement, ils étaient 248 (un peu plus de la moitié) maraîchers à vendre une partie de leur production par ce mode de commercialisation. La demande est globalement plus forte que l’offre.
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
Le maraîchage est une filière peu développée en Champagne-Ardenne, les exploitations y sont éparpillées et les modèles d’exploitations très variés. Pourtant, le maraîchage est une source d’emplois. On estime qu’un hectare de blé équivaut à 5 heures de travail alors qu’ 1 hectare de salades demande 300 heures. Cependant, le coût de main d’œuvre est élevé pour ces entreprises : les producteurs qui n’ont pas d’autres activités que la production de fruits et légumes, souffrent de la concurrence des pays étrangers du fait de cet écart de coûts de production lié à la main d’œuvre.La demande en produits est forte, notamment au niveau local : circuits
courts, restauration collective ou grandes surfaces. Le territoire régional n’est pas autosuffisant en fruits et légumes. Ainsi, il existe un potentiel important d’augmentation de la production et d’installation de jeunes agriculteurs.L’entreprise André Laurent transforme et commercialise la plupart de la choucroute produite en Champagne-Ardenne. L’entreprise a pour ambition de se développer à l’international, notamment aux Etats-Unis.La filière cherche des solutions d’optimisation de l’énergie, des techniques de production et du travail, notamment avec la modernisation des installations et des serres.
1ère région productrice de choux à choucroute
(87,2 %) essentiellement en Alsace et dans l’Aube et de céleri rave (25,9 %)
1ère région productrice de mirabelles (87,2 %)
de quetsches (80,1 %) et de griottes (23,2 %). L’essentiel de cette production proviendra de Lorraine puis d’Alsace.
2e région productrice d’endives racines (3,8 %).
3e région productrice en asperges et oignons de couleur
140 établissements de transformation de fruits et légumes (pommes de terre incluses), 7,9 % des établissements français et
1 300 salariés (hors commerces de gros). Ces établissements se concentreront en Champagne-Ardenne et en Lorraine.
Avant même la décision de créer la future région, certains maraichers des trois régions travaillaient déjà ensemble. En effet, depuis quelques années, la station d’expérimentation Alsacienne, « Planète légumes » s’est ouverte aux maraîchers Champardennais et Lorrains. Ceci leur per-met de bénéficier de précieux conseils techniques et représente une véri-table opportunité d’évolution de la filière.
Sources : Agreste SAA 2013, Panorama des IAA d’Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine 2014
Sources : Agreste recensement 2010
FLUX INTERNATIONAUX
Sources: Douanes-Chiffres région Champagne-Ardenne- année 2014
EXPORTATIONS• Légumes (dont pommes de terre) : 62 M€• Fruits : 4 M€• Produits transformés : 9 M€Principal pays : Espagne
BALANCE COMMERCIALE+ 3 M€
IMPORTATIONS • Légumes (dont pommes de terre) : 19 M€• Fruits : 6 M€• Produits transformés : 46 M€Principal pays : Belgique 12 %
LAIT, PRODUITS LAITIERS & ŒUFS
CHIFFRES CLÉSLA PRODUCTION DE LAIT
12e région productrice de lait de vache
668 millions de litres de lait de vache par an
> 2,7% de la production nationale.
20e région productrice de lait de chèvre
712 000 litres de lait de chèvre par an
> 0,1% de la production nationale.
8 exploitations produisent du lait de chèvre.
LA TRANSFORMATION DU LAIT
31 établissements de collecte, transformation et conservation industrielle de lait :
• 11 coopératives laitières (dont Sodiaal, Union coop agricoles Nord Est lait, etc.)
• 10 établissements de fabrication de fromages (dont Sodiaal et Savencia (ex. Bongrain))
• 3 Groupements d’Intérêt Economique (GIE) en produits laitiers
• 2 de fabrication de poudre de lait (Nestlé et Canélia)
• 5 de fabrication de glaces et sorbets (dont Cogesal-Miko)
LES SIGNES DE QUALITÉ
43 exploitations bovins lait et 3 en chèvre travaillent en agriculture biologique (ou en conversion).
5 AOP régionales : Chaource : 73 éleveurs, 7 fabricants et 2 fromagers-affineurs (ensemble de l’AOC)Langres : 19 éleveurs, 3 fabricants (ensemble de l’AOC)Epoisses : 11 éleveurs soit 30 % de l’AOC, 3 fabricantsBrie de Meaux et de Melun : 200 éleveurs, soit 2/5 de l’AOC, 12 fabricants et 9 affineurs métiers
2 IGP : Emmental français Est-Central (48 éleveurs en région) et Gruyère
1 projet de relance du fromage de Rocroi dans les Ardennes
1 projet d’AOP Soumaintrain
LA PRODUCTION D’ŒUFS
19e région productrice d’œufs
84 millions d’œufs produits par an
> 1 % de la production nationale.
45 exploitations sont spécialisées dans la production d’œufs, dont 16 % sont certifiées agriculture biologique ou en conversion.
LES 8 PREMIÈRESENTREPRISES INDUSTRIELLES DE PRODUITS LAITIERS ET ŒUFS EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Établissements
Effectif salarié
permanent (2014)
Activités
Savencia (ex. Bongrain)Illoud (52) 357 Fabrication de produits
laitiers et fromagesEntremont AllianceVal-de-Meuse (52) 290 Fabrication de fromages
Cogesal-MikoSaint-Dizier (52) 226 Fabrication de glaces et
crèmes glacées industrielles
Sodiaal - Langres (52) 91 Collecte de lait et fabrication de fromages
Nestlé - Challerange (08) 71 Fabrication de poudre de lait alimentaire humaine
Canélia poudreRouvroy-sur- Audry (08) (Lactalis) 65 Fabrication de produits laitiers
CDPO – Esternay (51) 130 Achat, conditionnement et vente d'œufs
Sodine – Sommepy Tahure (51) 56 Production, conditionnement et vente d'œufs
En Champagne-Ardenne, la transformation industrielle du lait est bien représentée notamment par les 5 AOC fromagères. En élevage et transformation, il existe de fortes disparités entre les départements. L’industrie des œufs est quant à elle représentée par 2 conditionneurs implantés dans la région.
EMPLOI
EN PRODUCTION AGRICOLE
1 174 exploitations ont des bovins laits ou bovins mixtes et 8 exploitations ont des chèvres laitières soit 7 % des exploitations agricoles.
2 607 actifs en bovins lait ou mixte
• 2 272 éleveurs (dont main d’œuvre familiale)• 335 salariés en élevage
L’élevage de bovins lait représente 7 % de l’emploi agricole régional.
EN TRANSFORMATION
1534 salariés en industries laitières et fromagères dont 88 % sont générés par 12 entreprises de plus de 20 salariés.
12% des salariés de l’industrie agroalimentaire régionale.
3 % de l’industrie laitière nationale.
Sources : INSEE-CLAP 2012-traitement SSP, Panorama des industries agroalimentaires 2014 de Champagne-Ardenne
Sources : INSEE-CLAP 2012, traitement SSP et CCI Champagne-Ardenne - 2014
Crédit photo : JR Tourneur
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
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FLUX NATIONAUX ET VALORISATIONS Deux bassins laitiers : • les Ardennes font partie du bassin laitier Nord-Picardie • et les trois autres départements du bassin Centre-Est.
Le lait produit dans les Ardennes sert essentiellement à la fabrication de poudre de lait Nestlé et Canélia (Lactalis). Le lait produit dans le sud de la région est transformé en grande partie en fromages par Sodiaal/Entremont, Savencia (ex. Bongrain), Bel (55) et Lincet. Biolait, Lactalis, et Entremont collectent le lait biologique de la région et le valorisent en filière longue.2/3 du volume transformés en Champagne-Ardenne 1/3 part principalement en Lorraine ou en Bourgogne. Des producteurs d’autres régions comme la Lorraine ou la Franche-Comté livrent leur lait en Champagne-Ardenne.
FLUX INTERNATIONAUX
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE LAIT
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE ŒUFS
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
La production annuelle de lait se maintient même si le cheptel diminue en 2014 (3.4 % de vaches laitières en moins par rapport à 2010). Les exploitations sont fragilisées par la volatilité des prix des matières premières, et la suppression des quotas qui exposera le prix du lait aux fluctuations des cours internationaux. Ainsi, la filière subit des départs prématurés et des difficultés d’installation pour les jeunes. Les Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO) permettent à des exploitations et laiteries de bénéficier d’un mode de valorisation moins soumis aux contraintes du marché mondial.
Aujourd’hui, il n’existe pas d’unité de transformation importante pour le lait de chèvre, les exploitations caprines réalisent l’ensemble des étapes de la production à la commercialisation.
Développement durableLa vente par circuit court est peu développée, en 2010 uniquement 57 fermes vendaient par ce biais.De nombreux collecteurs et/ou industries de transformation sont bien ancrés dans le territoire et mettent en œuvre des démarches de dévelop-pement durable. Ainsi, les fromageries Savencia (ex. Bongrain) et Nestlé ont investi dans une chaufferie biomasse pour diminuer leur dépendance aux énergies fossiles. Savencia (ex. Bongrain) organise également des groupes de travail avec les éleveurs afin de réfléchir aux moyens de faire évoluer leurs pratiques d’élevage pour un « lait durable ».
International Plusieurs AOC et fromageries s’investissent dans l’exportation.
Depuis l’interdiction des cages individuelles en 2012, une redistribution partielle de la production est visible dans la région. De nouveaux projets d’élevages de poules pondeuses plein air voient le jour. Cette initiative est soutenue par les deux conditionneurs régionaux (Sodine et CDPO) et d’autres (hors région), demandeurs d’une production « alternative » pour lancer leurs démarches de qualité ou environnementales.
En Champagne-Ardenne, le débouché de transformation des œufs en ovo produits pour l’industrie agroalimentaire n’est pas encore exploité. A l’heure actuelle, les industries s’approvisionnent en Bretagne. Aussi, beaucoup de fermes réalisent la vente directe d’œufs auprès des consommateurs : 112 en 2010, spécialisées ou non dans la production d’œufs.
6e région productrice de lait de vache, soit 9,2 % de la production nationale. La Lorraine produit environ le double de la Champagne-Ardenne.
9e région productrice de lait de chèvre, soit 0,9% de la production
nationale.
6erégion de France en nombre d’établissements de fabrication de
produits laitiers
116 établissements de fabrication de produits laitiers et
5 836 salariés, soit 10,3 % de l’emploi français.
7e région productrice d’œufs de consommation, soit 3,2 % de la
production nationale. La production d’œufs est plus développée en Alsace qui produit le double de la Lorraine et plus du double de la Champagne-Ardenne.Sources : Panorama des IAA 2014 Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace et Agreste SAA 2013
Source : Agreste recensement 2010
Source : Douanes – Chiffres région Champagne-Ardenne – année 2014
Sources : Commission régionale élevage
LACTALIS (08)39 %
SODIAAL (52)27 %
BEL (55)12 %
SAVENCIA(ex. Bongrain) (52)10 %
NESTLE (08)8 %
LINCET (51) 4 %
EXPORTATIONSProduits laitiers : 267 M€Principaux pays : Italie 19 %
Allemagne 15% Royaume-Uni 15%
BALANCE COMMERCIALE+ 190 M€
IMPORTATIONS Produits laitiers : 77 M€Principaux pays : Belgique 27 %
Allemagne 25%
COLLECTEURS PRINCIPAUX DE LAIT EN CHAMPAGNE-ARDENNE
1 620 éleveurs livrent leur lait aux industries
LUZERNE DÉSHYDRATÉE
CHIFFRES CLÉSLA PRODUCTION DE LUZERNE DÉSHYDRATÉE
1ère région productrice de luzerne au niveau national
650 000 tonnes de luzerne déshydratée produite en 2014
> 87 % de la production nationale (800 000 tonnes)
6 % de la production en agriculture biologique ou en conversion
LA TRANSFORMATION
17 usines de déshydratation dont :
• 5 coopératives : LUZEAL (5 établissements), SUN DÉSHY (3 établissements), APM DÉSHY (4 établissements), CAPDEA (3 établissements), PUISIEULX (1 établissement) ;
• 1 société anonyme : PRODEVA (1 établissement).
LA VENTE
80 % de la luzerne régionale est commercialisée par DÉSIALIS (filiale de LUZEAL, SUN DÉSHY, APM DÉSHY et CAPDEA) qui gèrent aussi la production régionale de granulés de pulpes de betterave (essentielle pour l’équilibre économique des usines) de ses actionnaires luzerniers, et de CRISTAL UNION
Les deux autres sites opérant par ventes directes.
L’ALIMENTATION ANIMALELa production de luzerne déshydratée :
70% en granulés ou en semoule (extrait concentré de luzerne) ;
30% en balles de fibres (RUMILUZ, RUMIPLUS).
Les fabricants régionaux d’aliments NEALIA et SANDERS se fournissent auprès des déshydrateurs pour constituer leurs aliments composés.
L’ALIMENTATION HUMAINEExtrait foliaire de luzerneRecherche en cours sur le développement d’autres produits
LA RECHERCHE
1 centre de recherche Luzerne-Recherche et Développement (L-RD), actionnaire de ARD (AgroRecherche Développement)
LES 6 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Établissements(département)
Effectifsalarié
permanent (2014)Activités
LUZEAL (51) 180 (105 saisonniers)
Déshydratation et fabrication de
produità base de luzerne
APM DÉSHY (51) 120(36 saisonniers)
SUN DÉSHY (51) 108(53 saisonniers)
CAPDEA (10) 71(42 saisonniers)
S.C.A. de PUISIEULX (51) 36(18 saisonniers)
PRODEVA (51) 22(10 saisonniers)
La Champagne-Ardenne est leader en France pour la production de luzerne, culture clé de son économie agricole. La filière déshydratation y est présente sur 17 sites industriels : elle fournit un aliment de qualité, recherché pour sa richesse en fibres et en protéines. Cette légumineuse pluriannuelle contribue à la diversité des paysages de notre région autant qu’elle multiplie les aménités environnementales. La luzerne est aussi éligible aux surfaces d’intérêt écologique définies par la PAC. Après des années de recul des surfaces consécutives liés à l’arrêt des aides directes à la production, le plan protéines français et la spécialisation des outils industriels liés à une demande en fibres du marché en croissance, permettent aux surfaces de culture de repartir sensiblement à la hausse.
Sources : Coop de France déshydratation, établissements de Puisieulx et Prodeva
Source : Coop de France déshydratation
EMPLOI
4 000 exploitations ayant de la luzerne
500 salariés permanents dans les usines de déshydratation de la
luzerne (plus de 300 saisonniers en moyenne).
85 % des salariés de la déshydratation de luzerne en France sont en Champagne-Ardenne.
Source : Coop de France déshydratation
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
22 23
FLUX NATIONAUX ET VALORISATIONS La production de luzerne en Champagne-Ardenne est destinée en premier lieu au marché des ruminants (vaches laitières, chèvres) dont une partie est consommée régionalement.
La plus grosse part est toutefois destinée aux régions à vocation d’élevage (Bretagne pour les bovins, pays de Roquefort pour les ovins).La luzerne est une source intéressante de protéines composées d’acides aminés essentiels, de fibres, de minéraux, de bêta-carotène et d’Oméga 3.Depuis quelques années, l’obtention de l’autorisation de mise en marché de la luzerne en alimentation humaine ouvre des nouvelles perspectives dans les pays occidentaux et en voie de développement grâce à ses qualités protéiques, Oméga 3 et autres.
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
Après des réformes successives de la PAC et une baisse sensible des surfaces, les entreprises se sont restructurées et se sont diversifiées dans la production de produits fibreux (RUMILUZ). Un marché en croissance et des prix à la hausse ont permis à la luzerne de retrouver une certaine compétitivité. Les aménagements environnementaux (SIE) et économiques (plan protéines) ont redonné de l’allant aux producteurs champardennais, mais sa production reste liée à la santé économique des élevages, surtout laitiers, principaux consommateurs de luzerne déshydratée.
Développement durable Si le bilan carbone de la culture de la luzerne jusqu’à sa transformation est positif, les outils industriels demeurent consommateurs d’énergie fossile. Depuis de nombreuses années, les entreprises sont parvenues à diminuer ces flux (-40 % en 5 ans) : la fauche à plat (luzerne fauchée et séchée par le soleil) tant que les énergies renouvelables (plaquettes de bois) ont contribué à un meilleur bilan carbone. La filière est soumise au régime des quotas de gaz à effet de serre pour son utilisation d’éner-gies fossiles. Cette contrainte est de plus en plus lourde avec le temps et fragilise les usines de déshydratation. La recherche d’une meilleure technologie possible est en marche. Elle devra concilier l’aspect environ-nemental et celui de rentabilité économique, au risque de voir toute une filière une nouvelle fois en difficulté structurelle.
La luzerne déshydratée peut toutefois s’appuyer sur de nombreux soutiens comme les bienfaits qu’elle apporte dans la diversité des cultures, des territoires et des paysages : faibles apports de fertilisants et produits sanitaires, préservation de la qualité des eaux, maintien de la biodiversité, etc. Les apiculteurs, mais aussi les agences de l’eau encouragent fortement cette filière.
InternationalLe marché des fibres est, quant à lui, en augmentation constante en Europe, d’autres pays tels que la Chine, l’Arabie Saoudite ou encore les Emirats-Arabes-Unis s’intéressant fortement à ces produits.
Recherche et innovationLuzerne-Recherche et Développement (L-RD) est une structure actionnaire de ARD (AgroRecherche Développement) soutenue par les principaux producteurs de luzerne déshydratée. Elle est structurée en trois pôles visant à développer de nouveaux produits en alimentation humaine, rationnaliser l’impact environnemental de la production de luzerne déshydratée et réduire la quantité d’eau à évaporer des pulpes de betterave, principale diversification de la filière.La filière luzerne régionale est un pilier à l’échelon national à travers COOP DE FRANCE Déshydratation et travaille en étroite collaboration sur tous ces sujets avec l’ensemble des coopératives de déshydratation françaises.
1ère région productrice de luzerne déshydratée en France,
La nouvelle région produira environ 70 % de la luzerne déshydratée française.
La culture sera localisée en Champagne-Ardenne.
17 établissements de déshydratation dans la future région
sur les 25 en France.Source : Coop de France déshydratation
Source : Coop de France déshydratation
FLUX INTERNATIONAUXLa France est le 2e producteur de luzerne d’Europe derrière l’Espagne.L’exportation et l’importation de luzerne déshydratée sont faibles. EXPORTATIONS : 5 % de sa production dans les pays d’Europe du nord, notamment vers l’Allemagne et la Belgique.Depuis des décennies, les acteurs principaux de la luzerne ont œuvré à fournir des extraits foliaires de luzerne aux associations humanitaires en faveur des pays du tiers monde.
OLÉO PROTÉAGINEUX, DIESTER & ALIMENTATION ANIMALE
CHIFFRES CLÉSLA PRODUCTION D’OLÉAGINEUX
4e région productrice d’oléagineux
(après les régions Centre, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes)> 10% de la production nationale, soit 0,7 million de tonnes par an
2e région productrice de colza (après la région Centre)
> 13 % de la production nationale, soit 0,7 million de tonnes par an
10e région productrice de tournesol
> 3 % de la production nationale
LA PRODUCTION DE PROTÉAGINEUX
4e région productrice de cultures protéagineuses (après la Picardie, le Centre et Ile-de-France)
> 11 % de la production nationale, soit 100 000 tonnes par an
LA COLLECTE ET LE NÉGOCE (2014)
7 coopératives (Vivescia, Acolyance,…)
11 entreprises de négoces et collectes (Soufflet Agriculture, SEPAC,…)de céréales.
LA TRANSFORMATION
1 site de trituration, raffinage/conditionnement et estérification : Saipol (Groupe Avril), Le Mériot (10).
Capacité de transformation de 1,1 million de graines de colza :
• 600 000 tonnes de tourteaux (55 %)
• 450 000 tonnes d’huile semi-raffinée (45 %) dont une partie est
transformée sur place en diester (250 000 tonnes (23 %)) et en glycérine
brute pour l’industrie (25 000 tonnes (2%))
LES 8 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Établissements(département)
Effectifsalarié
permanent (2014)
Activités
Vivescia industrieReims (08-10-51-52)
1034 soit 2500
emplois directs ensemble du
groupe (en région)
Collecte, négoce et transformation de céréales
SouffletNogent-sur-Seine (10-51-52)
955 soit 1102 emplois directs
région
Collecte, négoce et transformation de céréales
Acolyance - Reims (51)
300 450 ensemble
du groupe (région et
autres)
Collecte, négoceet transformation de céréales
Ineos - Verdun (55) 149 Fabrication de diester
Saipol (Groupe Avril)Le Mériot (10) 90
Trituration de graines oléa-gineuses, production d’huile alimentaire, de tourteaux, de
biodiesel et de glycérine
SCARA - Arcis-sur-Aube (10) 62 Collecte de céréales
Novagrain - Sézanne (51) 48 Collecte de céréales
Teravia - Auvillers-les-Forges (08) 44 Négoces de céréales
4ème région productrice d’oléagineux et protéagineux, la Champagne-Ardenne est un territoire dynamique sur cette filière. En effet, équipée de nombreux collecteurs et d’un site de trituration raffinage et estérification, elle produit à la fois du tourteau pour les animaux, du diester et des molécules végétales à haute valeur ajoutée.
EMPLOIEN PRODUCTION AGRICOLE
8 242 exploitations cultivent des oléo protéagineux
dont 4 537 exploitations avec pour activité principale les grandes cultures.
5 471 actifs spécialisés dans la culture des oléo protéagineux
• 4 618 exploitants, co-exploitants et famille
• 853 salariés agricoles
Les exploitations spécialisées en céréales et oléo protéagineux
emploient 14% des actifs agricoles régionaux.
EN TRANSFORMATION
2 140 salariés permanents en collecte et négoce de céréales :
43 % Vivescia, 16 % Soufflet et 41 % autres structures.
90 salariés dans la transformation régionale d’huiles et graisses.
Sources : INSEE-CLAP 2012, traitement SSP, CCI Champagne-Ardenne 2014
Sources : INSEE-CLAP 2012 traitement SSP, CCI Champagne-Ardenne 2014
Sources : Agreste Bilan annuel de l’emploi agricole-résultats 2012, Agreste recensement 2010
Sources : Agreste recensement 2010, Agreste fiche 2009, Agreste SAA moyenne de 2010 à 2014, INSEE-CLAP 2012, traitement SSP, Agence bio/oc 2014, France Agrimer
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
24 25
FLUX NATIONAUX ET VALORISATIONS Une partie des graines d’oléagineux est transformée dans l’usine du Mériot dans l’Aube qui utilise la matière première agricole récoltée dans un rayon de 150 km autour de Nogent-sur-Seine (site d’implantation). La graine permet la fabrication de tourteau
(56 % de la graine) et de l’huile (42 %). Le tourteau est destiné à l’alimentation animale. Les huiles de colza ou de tournesol sont valorisées pour la consommation humaine ou le diester. La glycérine est un coproduit de la transformation de l’huile en diester. Plus de 2 000 valorisations différentes sont estimées, dont les principales sont la cosmétique et la pharmacie. En produisant 1 litre de diester on obtiendrait également 1,5 kg de tourteau et 100 ml de glycérine. Les 1,5 kg de tourteau de colza produits éviteraient l’importation de 1,2 kg de soja.Les protéagineux produits en Champagne-Ardenne sont principalement des pois ou de la féverole, souvent à destination de l’alimentation animale, et plus rarement de l’alimentation humaine (en Egypte pour le marché de la féverole).
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
La transformation du colza ou du tournesol fournit plusieurs produits, le plus connu est le diester bien que l’alimentation animale et humaine soit la production majoritaire.
La France était en 2011, le 2e producteur européen de diester derrière l’Allemagne. La production s’est développée rapidement jusqu’en 2011. Après cette date, le diester et l’éthanol furent accusés d’être responsables du changement d’affectation des sols agricoles. Ainsi, les objectifs d’incorporation du diester ont été revus à la baisse, il est en 2015 de 7 % dans les moteurs diesel. Les normes d’incorporation évoluant, le marché est très instable. Le diester français subit une concurrence déloyale des agro-carburants subventionnés provenant d’Argentine ou d’Indonésie. Certaines usines travaillent sur de l’huile importée ce qui peut représenter une concurrence pour la production agricole.
Un des enjeux de la filière sera de préserver ces outils de production notamment face à des projets de restructuration.
Développement durable
La filière travaille sur l’amélioration de son bilan énergétique et sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Ceci en considérant à la fois les méthodes culturales (par exemple la diminution de la fertilisation azotée) et les process industriels.
Les surfaces dédiées aux protéagineux ont diminué entre 1990 et 2011. Pourtant, les protéagineux ont des avantages agronomiques plusieurs fois démontrés. Ils diminuent les besoins en azote, créent une rupture des cycles de rotation, ce qui permet de diminuer les charges (produits phytosanitaires et engrais) sur les cultures suivantes et ont un effet bénéfique sur la biodiversité. Les protéagineux sont une des solutions pour diminuer la dépendance de l’élevage aux protéines importées.
3erégion productrice d’oléagineux
> 14 % de la production nationale.
1ère région productrice de colza
> 20 % de la production nationale.
La Champagne-Ardenne en produira 68 %.
2e région productrice de protéagineux
> 15 % de la production nationale.
La Champagne-Ardenne en produira 68 %.
2 sites de trituration, raffinage/conditionnement et estérification : Le Mériot et Verdun.
Sources : Agreste SAA moyenne de 2010 à 2014
FLUX INTERNATIONAUX
Source : Douanes – Chiffres région Champagne-Ardenne – année 2014
Sources : Proléa, Saipol
En 2013, 16 % du colza collecté en région était exporté contre 22 % en 2012.La France est très dépendante en protéines végétales, en 2011 cette dépendance était d’environ 50 %. Elle importe ainsi une grande quantité de soja notamment pour l’alimentation animale.
ORGE, MALT & BIÈRE
CHIFFRES CLÉSLA PRODUCTION D’ORGE
1ère région productrice d’orge
1,9 million de tonnes par an,
dont 0,3% en agriculture biologique.
> 18% de la production nationale
LA COLLECTE 2014
7 coopératives (Vivescia, Acolyance,…)
11 entreprises de négoces et collecte de céréales (Soufflet Agriculture, SEPAC,…).
93 % de l’orge produit en région collecté.
LES MALTERIESLe malt est une céréale germée, généralement de l’orge, qui est cuite par la suite.
1ère région mondiale productrice de malt
730 000 tonnes de grains d’orge par an destinées à la malterie
5 établissements industriels de fabrication de malt :
• 3 établissements du groupe Soufflet Malteries
• 2 établissements du groupe Malteurop (groupe Vivescia)
1 établissement produit du malt certifié agriculture biologique.
5 malteries produisent environ 610 000 tonnes de malt par an
> entre 40 et 50 % de la production nationale
LES BRASSERIES
13 brasseries :
• 3 brasseries artisanales (production entre 1 000 et 10 000 hl par an),
• 8 microbrasseries (production comprise entre 100 et 1 000 hl de bière par an)
• 2 pico brasseries (production inférieure à 100 hl par an)
2 ont une partie de leur gamme en agriculture biologique.
LES 6 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLESEN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Établissements
Effectif salarié
permanent (2014)
Activité
Soufflet MalteriesNogent-sur-Seine (10)
197 malterie
Malteurop FranceVitry-le-Francois (51)
76 malterie
Soufflet MalteriesArcis-sur-Aube (10)
26 malterie
Soufflet MalteriesPolisy (10)
14 malterie
Malteurop FrancePringy (51)
De 3 à 9 malterie
ArdwenLaunois-sur-Vence (08)
6 brasserie
La région Champagne-Ardenne est la première région productrice d’orge et compte sur son territoire les 2 leaders mondiaux du malt : Soufflet et Malteurop. Ces entreprises vendent leurs malts à l’international et à de grands groupes dans le secteur de la brasserie.
Sources : Agreste recensement 2010, Agreste SAA moyenne de 2010 à 2014, INSEE-CLAP 2012, traitement SSP, France AgriMer 2014-2013-2012, Site internet Soufflet et Malteurop et Le guide des brasseurs et bières de France et l’aval de la filière orge brassicole bio-FRAB 2014
Sources : Agreste Bilan annuel de l’emploi agricole-résultats 2012
Sources : INSEE-CLAP 2012 traitement SSP, Panorama des industries agroalimentaires de Champagne-Ardenne 2014
LES AUTRES INGRÉDIENTS DE LA BIÈRE
Le malt est le principal ingrédient de la bière. Il est généralement produit avec de l’orge. Cependant, le blé, le seigle ou le froment se prêtent également à sa fabrication.Pour faire de la bière, le malt est mélangé avec de l’eau chaude, du houblon est rajouté (environ 10g pour 1hl de moût) ainsi que des levures.
Sources : INSEE-CLAP 2012, traitement SSP, CCI Champagne-Ardenne 2014
EMPLOI
EN PRODUCTION AGRICOLE :
9446 exploitations produisent de l’orge en région,
(soit 38 % des exploitations) dont 4 537 exploitations spécialisées en grandes cultures :
5 471 actifs spécialisés dans la culture des céréales
• 4 618 exploitants, co-exploitants et familles
• 853 salariés agricoles
Les exploitations spécialisées en céréales et oléo protéagineux
emploient 14 % des actifs agricoles régionaux.
EN COLLECTE ET TRANSFORMATION :
2140 salariés permanents en collecte et négoce de céréales : 43 % Vivescia, 16 % Soufflet et 41 % autres structures.
330 salariés dans la transformation
• 313 salariés en malterie
• 17 salariés en brasseries
> 2.5 % des salariés de l’agroalimentaire régionalPANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
26 27
Sources : Agreste SAA moyenne 2013, site internet Soufflet et Malteurop et Guide des brasseurs et bières de France
FLUX NATIONAUX ET VALORISATIONS Les agriculteurs de Champagne-Ardenne cultivent de l’orge de printemps et d’hiver. Le malt est produit en grande partie par l’orge régionale.
Le principal débouché pour le malt est la brasserie. De ce fait, les malteries régionales vendent la majeure partie de leur malt aux brasseries situées en dehors de la région (Nord Pas-de-Calais, Rhône-Alpes et Alsace) ou à l’étranger. Depuis quelques années, des brasseries artisanales se développent, ainsi le groupe Soufflet a adapté son offre pour cette clientèle, en proposant par exemple des lots de plus petites quantités.Le malt peut aussi être utilisé pour la fabrication de whisky ou de farine de malt qui servira à la panification, à la fabrication des céréales du petit déjeuner, aux boissons énergisantes et pour la nourriture infantile.L’orge est valorisée en alimentation animale notamment lorsque sa taille, son taux en protéines et/ou en humidité ne correspondent pas aux critères des brasseurs.
FLUX INTERNATIONAUX
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
La surface d’orge au niveau mondial est en baisse, alors que la demande augmente. Les pays de l’Union européenne sont donc fortement sollicités pour produire de l’orge et du malt.
La Champagne-Ardenne bénéficie de divers facteurs favorisant cette production : une bonne qualité des sols, de l’eau disponible tout au long du cycle de croissance de la plante, des malteries compétitives exportant dans le monde entier ainsi qu’une bonne technicité des agriculteurs.
Ainsi, les deux premiers producteurs mondiaux de malt sont en Champagne-Ardenne : Malteurop (groupe Vivescia), et Soufflet Malterie (groupe Soufflet). Ils possèdent 5 malteries en région et investissent dans des unités de production à l’étranger.
Ces grands groupes ont également des activités de recherche et développement en agronomie pour permettre d’améliorer la qualité de l’orge brassicole et réduire l’impact environnemental de la production.
1er producteur d’orge
> 26 % de la production nationale d’orge de brasserie et fourragère. La Champagne-Ardenne en produira environ 63 %.
3 des 5 plus importants groupes de malteurs mondiaux présents sur le territoire
8 malteries localisées dans la nouvelle région sur les 15 en France.
1ère région productrice de malt, environ 1 million de tonnes
> 70 % de la production nationale.
1ère région productrice de houblon
> 94,9 % de la production nationale. La production est alsacienne.
80 brasseries, dont 35 en Alsace et 32 en Lorraine, dont de grands groupes : Kronenbourg, Heineken, Brasseries de Champigneulles Meteor et Licorne.
Sources : Douanes – Chiffres région Champagne-Ardenne –2014
EXPORTATIONSMalt et bière : 187 M€Principaux pays : Belgique 31 %
Japon 16 %
BALANCE COMMERCIALE+ 184 M€
IMPORTATIONS Malt et bière : 3 M€ Principaux pays : Belgique 72 %
Allemagne 25 %
POMMES DE TERRE DE CONSOMMATION, FÉCULES & PLANTS
CHIFFRES CLÉSLES POMMES DE TERRE FÉCULIÈRES
La production
2e région productrice de pommes de terre féculières
(après la Picardie)
> 248 700 tonnes par an
> 24 % de la production nationale
La collecte
2 coopératives collectent les pommes de terre féculières en Champagne-Ardenne sur les 3 en France dont :
• Coopérative féculière à Haussimont (51) (Tereos)
• Féculerie Coopérative Agricole de Vic-sur-Aisne (02)
La transformation
2 féculeries en France :
• 1 féculerie en région (51) appartenant à Tereos :
production de 60 000 tonnes de fécule
> 28% de la production nationale1
• 1 féculerie hors région (80) appartenant à Roquette :
production de 152 000 tonnes de fécule1 La coopérative FCAVA, ayant rejoint Tereos la production de la féculerie d’Haussimont est
amenée à augmenter sensiblement dans les deux prochaines années.
LES POMMES DE TERRE DE CONSOMMATION
La production
3e région productrice de pommes de terre de consommation (après le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie)
> 527 800 tonnes par an
> 10% de la production nationale
1 label rouge : la pomme de terre à chair ferme de Pompadour
Moins de 1% de la production en agriculture biologique, tendance à l’augmentation.
LES PLANTS
La production
5e région productrice de plants certifiés de pommes de terre
150 000 plants certifiés de pommes de terre produits par an
> 3% de la production nationale
LES 9 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Deux spécificités en Champagne-Ardenne : la production de pommes de terre de fécule dont une unité de transformation se situe à Haussimont (51) et la production de pommes de terre de consommation centrée principalement sur le marché du frais, mais aussi la transformation, à Matougues (51).
Établissements
Effectif salarié
permanent (2014)
Activités
Mc Cain - Matougues (51) 196 Transformation de pommes de terre
ParmentineFère Champenoise (51) 130 Conditionnement et négoce de
pommes de terreTereos féculerieHaussimont (51) 54 Féculerie
Terre De FranceMery-sur-Seine (51) 38 Conditionnement et négoce de
légumes et pommes de terre
Lescieux et cie Juniville (08) 25 Production et transformation de
pommes de terre
Ghisetti 1870 – Le Chêne (10) 21 Production et transformation de légumes et pommes de terre
Val Terroirs Fontenay de Bossery (10) 20 Conditionnement de
condiments et pommes de terre
L’Aube des ChampsLe Chêne (10) 20 Conditionnement et négoce de
légumes et pommes de terre
Pom’AllianceFère Champenoise (51) 6 à 9 Conditionnement
de pommes de terre
Sources : INSEE-CLAP 2012, traitement SSP et CCI Champagne-Ardenne - 2014
EMPLOI
EN PRODUCTION AGRICOLE
915 exploitations cultivent des pommes de terre en Champagne-Ardenne.
Source : Agreste recensement 2010
EN TRANSFORMATION
484 salariés
• 430 salariés dans la transformation et le conditionnement de pommes de terre de consommation.
• 54 salariés dans la féculerie
4 % des salariés de l’industrie agroalimentaire en Champagne-Ardenne.
Sources : Agreste SAA moyenne de 2010 à 2014, INSEE-CLAP 2012, traitement SSP, Agence bio/oc 2014, CNIPT, UNPT, GIPT
Sources : INSEE-CLAP 2012 traitement SSP, Panorama des industries agroalimentaires de Champagne-Ardenne 2014
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
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FLUX NATIONAUX ET VALORISATIONS Les débouchés de la pomme de terre sont larges : • en 2008, 34 % du tonnage était destiné à la féculerie, • 64 % à la consommation (dont 54 % en frais, 10 % à la transformation notamment via l’usine McCain)• et 2 % pour la production de plants.
Une forte orientation vers le marché du frais. Les pommes de terre de consommation sont valorisées par des conditionneurs et négociants, dont une partie est implantée en région. Certains producteurs ont développé sur leur exploitation des centres de conditionnement pour vendre leurs pommes de terre directement auprès des consommateurs, des grandes surfaces, de la restauration hors domicile ou à l’export.Des industriels de la transformation sont présents en région et achètent une partie de la production régionale : 127 producteurs en région fournissent l’usine McCain à Matougues.2 usines transforment la pomme de terre de fécule en France, dont une est à Haussimont (51). Des valorisations de la fécule multiples : • 52 % pour les industries agroalimentaires, • 43 % en papeterie/cartonnerie • et 5 % en chimie/pharmacie. Par rapport à l’amidon de blé ou de maïs, la fécule de pommes de terre possède une viscosité plus forte, se gélifie au contact de l’eau, n’a pas de goût et est transparente. Ainsi, ses caractéristiques lui permettent de cibler des demandes spécifiques de certains clients.
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
Depuis 5 ans, la production de pommes de terre en Champagne- Ardenne est stable. En France, la consommation de pommes de terre fraîches stagne et s’érode un peu, ce n’est pas le cas des produits transformés comme les chips. Les plus importants transformateurs de pommes de terre sont des grands groupes internationaux, dont certains sont implantés en France. Les producteurs subissent la concurrence des producteurs européens (Allemagne, Pologne,…) qui ont des coûts de main d’œuvre plus faibles. Un des enjeux de la filière sera de continuer à rester compétitive et pérenniser ses exploitations. Dans cet objectif, la filière travaille sur l’image et la qualité des produits, notamment en matière d’environnement (prophylaxie et travail mécanique pour diminuer l’usage des produits phytosanitaires). Un travail important de segmentation du marché de la pomme de terre (à la vapeur, pour la purée, frites…) a été réalisé depuis 15-20 ans. Côté transformation, la demande mondiale de produits tranformés va croître dans les 10 ans à venir, compte tenu de
l’évolution des habitudes alimentaires et du développement du fast-food. L’Europe devrait fournir environ la moitié de cette demande, le marché international des produits transformés se partageant entre l’Amérique du Nord et l’Europe. Ce développement ouvre des perspectives de production supplémentaire. La France doit s’organiser pour capter ce développement. Enfin, les outils industriels se sont énormément développés dans des pays comme les Pays-Bas ou la Belgique, depuis 10 ans. Pour tenter d’inverser la tendance, le travail sur l’attractivité du territoire est essentiel.Depuis 2012, la fécule est entrée dans le marché libre, les industriels de la fécule achètent désormais les pommes de terre sur une base de valorisation un peu plus élevée, pour maintenir les producteurs et cherchent ainsi de nouvelles valorisations à plus haute valeur ajoutée. Des investissements en recherche et développement sont effectués dans l’objectif de dévelop-per de nouvelles valorisations, comme les bioplastiques, ou une poudre pour lutter contre les incendies.
2e région productrice de pommes de terre de féculerie
> 11 % de la production nationale derrière la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
La Champagne-Ardenne sera l’unique producteur de la nouvelle région.
3e région productrice de pommes de terre de consommation
> 11 % de la production nationale derrière la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Centre (niveau de production très proche).
La Champagne-Ardenne produira 89 % des pommes de terre régionales.
4e région productrice de plants
> 3 % de la production nationale
La Champagne-Ardenne sera l’unique producteur de la nouvelle région.
14 établissements (dont 3 de plus de 20 salariés) de conservation et transformation de la pomme de terre dans la nouvelle région, dont 8 en Champagne-Ardenne, 5 en Lorraine et 1 en Alsace.
Sources : Agreste SAA 2013, INSEE-CLAP 2012, traitement SSP
Sources : Agreste fiche pommes de terre en Champagne-Ardenne 2009, GIPT
FLUX INTERNATIONAUXLe marché de la pomme de terre française est européen voire mondial. La balance commerciale de la pomme de terre de consommation, en pomme de terre non transformée, est largement excédentaire.
La Champagne-Ardenne possède de nombreux marchés dans les pays d’Europe du sud et de l’Est. Néanmoins, les producteurs et négociants sont tributaires des aléas climatiques, économiques et autres, des pays importateurs.La balance commerciale pour les produits transformés est nettement déficitaire et se creuse année après année : la France n’a pas suffisament d’outils industriels pour la transformation de la pomme de terre pour répondre à la demande. Beaucoup de pommes de terre sont exportées et reviennent sous forme de produits transformés. La balance commerciale de la fécule est excédentaire (+ 100 millions d’euros), de même pour les plants. Sources : CNIPT, UNPT, GIPT
Sources : CNIPT, UNPT, GIPT et USIPA/CSF
VALORISATIONS DES AGRO-RESSOURCES
MOLÉCULESLa glycérine :Cette molécule est principalement produite à partir de la transformation des oléagineux en particulier pour la production de biodiesel.Plus de 2 000 valorisations possibles notamment en pharmacie et en cosmétique.
Le glucose et l’amidon :Extrait à partir de plusieurs produits végétaux, ces molécules ont de nombreux débouchés non alimentaires : cosmétique, pharmacie, colle et papeterie.
L’acide succinique :Présent dans les êtres vivants, l’acide succinique possède des applica-tions très variées : dégivrants, solvants, polyuréthanes, polyesters…Il est synthétisé soit à partir du pétrole ou de matières premières végétales.
BIOCARBURANT (première génération)
Environ 32 % de la production nationale d’éthanol à partir de betteraves et céréales : environ 5,6 millions d’hectolitres par an (chiffre 2014)
3 distilleries betteraves et céréales : à Arcis-sur-Aube (Cristal Union), Bazancourt (Cristal Union) et Connantre-Morains (Tereos)
1 producteur de Diester : Le Meriot (Saipol) : 250 000 hectolitres par an de diester.
Ethanol vinique : 30 000 hectolitres par an à destination des carburants produits en région en 2014 (500 000 hl/an au niveau national).2 distilleries co produits de la vinification : distillerie Jean Goyard (Cristal Union) et le site de Dislaub/Buchères (Cristal Union).
FIBRESCe sont les éléments qui constituent l’ossature des végétaux. Les fibres végétales sont principalement composées de cellulose, d’hémicelluloses, de lignines, et de pectines. En région, les fibres végétales valorisées sont essentiellement issues du bois, de la paille de céréales et du chanvre.
Les principales valorisations : la papeterie, le textile technique ou l’isolation de bâtiments et dans un futur proche, les biocarburants de deuxième génération.
Une bioraffinerie est un ensemble industriel, localisé sur un même site, mettant en œuvre des procédés destinés à fractionner l’ensemble des composants de la biomasse végétale en différents éléments constitutifs. Le principe de bioraffinerie permet de proposer une large gamme de produits biosourcés se substituant aux matières fossiles non renouvelables ou apportant de nouvelles fonctionnalités, pour alimenter de multiples marchés. La substitution des ressources fossiles par le végétal s’inscrit dans une démarche où usages non-alimentaires et alimentaires des agro-ressources se côtoient et se complètent.
LA BIORAFFINERIE
CONSTRUCTION, EMBALLAGE, AUTOMOBILE :agromatériaux (fibres végétales, biopolymères, isolants végétaux, agrocomposites...)
COSMÉTIQUES, PLASTIQUES, DÉTERGENCE, HYGIÈNE, PEINTURES :biomolécules (intermédiaire chimiques, agrosolvants)
... POUR DES APPLICATIONS INDUSTRIELLES CONCRÈTES
ALIMENTATION HUMAINE :sucre, glucose, alcool de bouche, etc…ALIMENTATION ANIMALE : drèches, pellets de luzerne et de betteraves
BIOCARBURANTS AVANCÉES ET MÉTHANISATION (ÉNERGIES)
DES AGRO-RESSOURCES...
CÉRÉALES VIGNEBETTERAVE OLÉAGINEUXLUZERNE PROTÉAGINEUXCHANVRE
Sources : sites de Cristal Union, Tereos et Saipol, Cedus, Proléa, Bioraffinerie 2030, éd. L’Harmattan, 2014
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
30 31Sources : sites internet de l’IEB, Chambre d’Agriculture de Champagne-Ardenne
POLE AGRO INDUSTRIELImplanté à Bazancourt-Pomacle dans la Marne, l’IEB Reims Champagne-Ardenne regroupe une bioraffinerie intégrée territorialisée et une plateforme d’innovation.
• La bioraffinerie est composée de nombreuses unités industrielles qui valorisent des céréales, des betteraves, de la luzerne et des sources de ligno-celluloses, le tout avec une intégration énergétique et une gestion en commun des effluents et de l’eau. Ce site est une expression concrète du principe d’économie circulaire. Il est composé de :
• Cristal Union (sucrerie)
• Chamtor (amidonnerie, glucoserie)
• Vivescia (stockage de céréales)
• Cristanol (distillerie)
• Air Liquide (captation de CO2 produit par la distillerie)
• Soliance (producteur d’actifs cosmétiques)
• Wheatoleo (producteur de tensio-actifs verts issues de la biomasse)
• Procethol 2G – Projet FUTUROL (unité pilote de production de
biocarburants cellulosiques)
• La plateforme d’innovation BRI (Bioraffinerie Recherche et Innovations) est un accélérateur de développement unique qui va du laboratoire jusqu’au démonstrateur à l’échelle pré-industrielle.
PARC D’ACTIVITÉPrévu sur 196 ha, le parc d’activité Bioeconomy Park a vocation à recevoir les activités de start-ups ou de PME issues de la dynamique de recherche et développement de l’IEB.
© Canon - PROCETHOL 2G
L’INSTITUT EUROPÉEN DE LA BIORAFFINERIE (IEB)
L’IEB EN CHIFFRESPlus de 1 200 salariés permanents et saisonniers
800 emplois indirectsLa plus puissante capacité d’Europe
4 millions de tonnes transformés dont :
• 2,6 millions de tonnes de betteraves
• 1 million de tonnes de blé
• 400 000 tonnes d’autres végétaux (luzerne, etc.)
FERME 112Les Chambres d’Agriculture de Champagne-Ardenne, à travers l’Association Agroressources et Bioéconomie Demain, œuvrent à la création d’une plateforme régionale expérimentale sur les 350 hectares de terres agricoles de l’ancienne base aérienne BA 112, près de Reims.
Appelée Ferme 112, cette ferme expérimentale a vocation à tester, en grandeur réelle, des systèmes de culture innovants, qui se construiront autour des principes de l’agro-écologie, et viseront à répondre à 3 objectifs prioritaires pour l’agriculture régionale :
• assurer la productivité économique des systèmes dans une moindre dépendance aux ressources fossiles ;
• prendre en compte les valeurs de durabilité attendues par la société ;
• assurer la fourniture de la ressource en qualité et quantité aux industries existantes ou futures de l’aval en région (bioraffinerie).
La Ferme 112 s’inscrit dans un schéma de « bioéconomie territorialisée », mettant en cohérence l’IEB et la pépinière d’entreprises des Sohettes – Val des Bois. Elle s’intègre également dans un dispositif régional plus global, le cluster R&D / Innovation, véritable « incubateur » des nouveaux systèmes de production répondant à l’enjeu de triple performance.
L’IEB est un exemple unique de bioraffinerie intégrée. S tructuré autour d’une sucrerie dans les années 50, le site s’est progressivement développé avec la construction de nombreuses autres unités industrielles, de laboratoires et plus récemment de chaires de grandes écoles (CEBB). Un parc d’entreprises de 196 ha, Bioeconomy Park, est en cours de construction.
Sources : sites internet des différentes structures
LA PLATEFORME DE DÉVELOPPEMENT DE PROJETS AGRO-MATÉRIAUX FIBRES VÉGÉTALES (FRD) Fibres Recherches Développement (FRD) est la structure référente du pôle de compétitivité IAR sur le secteur des matériaux à base de fibres végétales. Ainsi, elle apporte des solutions aux entreprises du secteur des matériaux composites qui voudraient élargir leurs gammes de produits, trouver des solutions de remplacement des fibres de verre ou synthétiques par des « produits verts ».FRD est impliqué dans le projet SINFONI (Structuration de la filière fibres techniques végétales lin et chanvre à usage matériau). Ce projet réunit des acteurs industriels et académiques complémentaire sur les questions d’approvisionnements, de qualité et de traçabilité des fibres techniques végétales.
LE PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ INDUSTRIES & AGRO-RESSOURCES (IAR)Le Pôle IAR a pour objectif de valoriser l’innovation végétale au profit d’applications industrielles concrètes. Le point de départ est la production agricole et la biomasse végétale. La finalité est de concevoir autrement et durablement les produits et matériaux biosourcés de demain nécessaires à la fabrication de biens de la vie cou-rante.De l’idée à la mise sur le marché, en passant par le développement et la recherche de financements, le Pôle soutient les porteurs de projets quelle que soit leur taille. Les projets s’appuient sur le modèle de la bioraffinerie.
IAR compte plus de 310 adhérents qui représentent l’ensemble de la filière. En mars 2015, 183 projets ont été labellisés et financés pour un montant de 1,417 milliard d’euros d’investissement.
La plateforme d’innovation BRI de l’IEB a été labellisée par le pôle de compétitivité IAR et reconnue par le ministère en charge de l’industrie. Elle est constituée : • du centre de recherche privée ARD (Agro-industrie Recherches et Développements), référence internationale dans les biotechnologies blanches ;• du Centre Européen de Biotechnologie et de Bioéconomie (CEBB), composé des chaires de Centrale Paris et d’AgroParisTech, de l’Université
de Reims Champagne-Ardenne (URCA) et de Neoma Business School. Leurs équipes travaillent sur des projets collaboratifs avec ARD notamment ;• de pilotes démonstrateurs industriels (Biodemo) permettant de mettre à l’échelle les process et de valider la faisabilité des futurs procédés
industriels.
LE PROGRAMME DE RECHERCHE OSIRIS Le programme OSIRIS est conduit par le groupe Soufflet. Il consiste à cultiver un micro-organisme dans un milieu solide faiblement hydraté. Ainsi, des complexes enzymatiques ou nutritionnels extrêmement riches sont produits, aux nombreuses applications : protection des plantes, alimentation et santé, nutrition animale ou biocarburants.
LES AUTRES STRUCTURES DE VALORISATION DES AGRO-RESSOURCES
DEUX PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ
L’ENSEIGNEMENT ET LA RECHERCHE
PROGRAMMES DE RECHERCHE
LUZERNE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT (LRD)Luzerne-Recherche et Développement (L-RD) est une structure actionnaire de ARD (Agro-industrie Recherches et Développements) soutenue par les principaux producteurs de luzerne déshydratée. Elle est structurée en trois pôles visant à :
• développer de nouveaux produits en alimentation humaine,
• rationnaliser l’impact environnemental de la production de luzerne déshydratée
• et réduire la quantité d’eau à évaporer des pulpes de betterave, principale diversification de la filière.
LE PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ MATÉRALIAMatéralia est un pôle leader de l’innovation collaborative en maté-riaux et procédés.
Il concentre sur son territoire la masse critique industrielle et acadé-mique nécessaire pour relever les défis des matériaux de demain : performances accrues, allègement, fonctionnalités, développement durable.
Matéralia occupe une place prépondérante dans la recherche sur les matériaux et les procédés. L’industrie régionale représente plus de 15 % de la métallurgie et de la sous-traitance automobile française. Matéralia rassemble plus de 140 membres industriels et académiques.
LE PROGRAMME SYNDIÈSELe programme Syndièse, porté par la Direction de l’énergie nucléaire du CEA, consiste en la conception, la réalisation, puis l’exploitation d’un démonstrateur Biomass to Liquid, dit BtL, sur le site de Bure-Saudron (52) pour la production de biocarburants de 2e génération. L’objectif est de produire à partir de biomasse ligno-cellulosique des biocarburants de synthèse (diesel, kérosène pour l’aviation) par voie thermochimique à une échelle préindustrielle. Les produits finis respecteront les normes carburant et seront directement commerciali-sables à des fins d’utilisation dans les transports terrestres et aériens.
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CHIFFRES CLÉSUNITÉS DE MÉTHANISATION À LA FERME
16 unités de méthanisation en fonctionnement (210 au niveau national)
9 unités en cours de construction
15 unités en projet production
En 2014, l’équivalent de la consommation de 6 250 foyers en électricité était produit par les méthaniseurs de Champagne- Ardenne.
Si l’ensemble des constructions et projets en cours aboutissent,
l’équivalent de la consommation électrique de 23 000 foyers sera pro-duit par les méthaniseurs de la région.
De l’amont à l’aval, les acteurs régionaux investissent et innovent continuellement pour développer les connaissances et les technologies qui guideront les pratiques et les produits consommables de demain.
DES TECHNOLOGIES D’AVENIR
LES BIOCARBURANTS DE 2e GÉNÉRATIONDéjà en pointe sur la production de biocarburants de 1ère génération (bioéthanol et biodiesel), la Champagne-Ardenne l’est également pour la Recherche & Développement sur les biocarburants de 2e génération, en particulier pour le bioéthanol.L’éthanol de 2ème génération est obtenu à partir de la biomasse lignocellulosique (paille de céréales, miscanthus,…).
• Le Projet FUTUROL, porté par la société Procethol 2G qui rassemble 11 partenaires, vise à mettre au point et commercialiser un procédé complet de production de bioéthanol de 2e génération. L’usine pilote se situe sur le site de la bioraffinerie à Pomacle-Bazancourt.
LA MÉTHANISATIONEn France, le taux visé d’énergie renouvelable à l’horizon 2020 est de 23 %. La méthanisation est une énergie renouvelable qui peut contribuer à atteindre cet objectif. Il s’agit d’un procédé biologique naturel permettant de valoriser des déchets et matières organiques. Ces éléments sont placés dans une cuve (le digesteur) où ils vont fermenter en milieu anaérobie (sans oxygène). Ils vont y produire :
• du biogaz, une énergie renouvelable, qui sera principalement utilisé pour produire de l’électricité et de la chaleur (cogénération) ou directement injecté dans le réseau de gaz après épuration
• un « digestat », un fertilisant.
Aujourd’hui, sa production est encore relativement faible, mais elle devrait s’accroître dans les prochaines années puisque le potentiel de production est important et les investissements dans cette énergie sont encouragés.
LES PRATIQUES AGRICOLESL’agriculture de demain s’appuie sur plusieurs axes thématiques majeurs et transversaux :
• Les biotechnologies et la biologie : fertilité des sols, amélioration du pilotage des cultures et des élevages, solutions alternatives aux produits phytosanitaires efficaces, biocontrôle…
• Un raisonnement « Système » : gestion des assolements dans l’espace et dans le temps, complémentarité entre l’élevage et les productions végétales, pilotage de la conduite des cultures et de la variabilité interannuelle des rendements, autonomie territoriale et transition énergétique…
• Des agroéquipements et machinismes de précision (capteurs, robotisation…) et outils d’aide à la décision performants.
L’innovation et la promotion des technologies agricoles doivent permettre d’améliorer la viabilité des exploitations agricoles et la compétitivité des agricultures et des territoires.
Source : Ademe
LA BIOGAZ VALLÉELa Biogaz Vallée se positionne comme LE cluster français dédié à la méthanisation. Située à Rosières-près-Troyes dans l’Aube, l’association s’est donnée pour mission de fédérer, d’animer et de soutenir la filière industrielle et scientifique de la méthanisation, afin d’accélérer sa construction et de valoriser un potentiel encore sous-exploité en France.
VIANDES & CHARCUTERIES
CHIFFRES CLÉSLES PRODUCTIONS
14e région productrice de bovins viande
> 3,4 % de la production nationale (soit 51 000 TEC* par an) essentiellement des mâles dédiés à l’engraissement (47,5 %)
10e région productrice de porcs
> 1,3 % de la production nationale (soit 28 000 TEC par an) dont majoritairement des porcs charcutiers
14erégion productrice d’ovins viande
> 2,3 % de la production nationale (soit 3 000 TEC par an)
13e région productrice de viande de volailles
> 1,9 % de la production nationale (soit 32 000 TEC par an) dont 92 % de poulets de chair
L’ABATTAGE
5 abattoirs bovins, ovins, porcs dont 4 certifiés en agriculture biologique
31 500 tonnes de viandes par an transformées par ces abattoirs, > 0,5 % de l’abattage national réalisé en région
1 abattoir industriel de volailles à Caurel (51) avec une capacité de production de 18 000 tonnes
LA DÉCOUPE ET LA TRANSFORMATION
20e région en nombre d’établissements de transformation et découpe
31 établissements de transformation et conservation de viandes : • 13 établissements d’abattage, découpe et conditionnement• 18 établissements de transformation industrielle de viandes et charcuteries
LES SIGNES DE QUALITÉ
2 IGP en charcuterie : boudin blanc de Rethel, jambon et noix de jambon sec des Ardennes
1 IGP en volaille avec label rouge : volailles de la Champagne
Plusieurs marques régionales : « Agneaux de l’Aube » ou « Les éleveurs de Champagne-Ardenne », « Porcs des Ardennes », etc.
6 productions en label rouge dont Poulet Fermier de la Champagne
LES 10 PREMIÈRES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN CHAMPAGNE-ARDENNE(EN EFFECTIF SALARIÉ PERMANENT)
Établissements(département)
Effectifsalarié
permanent (2014)
Activités
Saviel FranceSainte-Savine (10) 220 Abattage, découpe et
conditionnement de viandes
Les éleveurs de la Champagne Caurel (51) 162 Abattage, découpe et
conditionnement de volailles
BigardVitry-Marolles (51) 154
Abattage, transformation et conditionnement de viandes
de boucherie
AT France – Troyes (10) 144 Fabrication et vente de spécialités charcutières
Elivia - Vitry-Le-François (51) 129 Abattage, découpe et conditionnement de viandes
Huguier Fréres - Le Chêne (10) 80 Fabrication et vente de produits carnés
Salaison La ChampenoiseJully-sur-Arce (10) 63 Fabrication et vente de
produits carnésSociété du bétail et des viandes
du Rethelois - Rethel (08) 20 à 49 Abattage et découpe
Société carolomacérienne des viandes (SOCAVI)
Charleville-Mézières (08)35 Abattage et découpe
Société d’exploitation de l’abattoir de Chaumont (52) 13 Abattage et découpe
En Champagne-Ardenne, l’élevage est majoritairement bovin, et se concentre principalement dans les départements des Ardennes et de la Haute-Marne. La production d’ovins connait un regain d’intérêt notamment dans les exploitations en polyculture-élevage. Des outils d’abattage sont répartis sur l’ensemble du territoire et permettent à quelques industriels de produire de la viande et des spécialités régionales.
EMPLOIEN PRODUCTION AGRICOLE
4 739 exploitations agricoles (y compris laitières) dont
2,6 % en agriculture biologique (ou en conversion).
7 978 actifs dans la production
• 6 493 éleveurs (dont main d’œuvre familiale)• 1 485 salariés en élevage
17 % des actifs en exploitation agricole en Champagne-Ardenne (1,4 % au niveau national).
EN TRANSFORMATION
1 104 salariés
• 562 salariés en abattoirs et découpe• 542 salariés en transformation
10 % des salariés des industries agroalimentaires de Champagne-Ardenne
Sources : INSEE-CLAP 2012-traitement SSP, CCI Champagne-Ardenne 2014
Sources : INSEE-CLAP 2012-traitement SSP, Panorama des industries agroalimentaires 2014 de Champagne-Ardenne
Source : Agreste Bilan annuel de l’emploi résultat 2015
Sources : Agreste recensement 2010, Agreste SAA moyenne de 2010 à 2014, INSEE-CLAP 2012 traitement SSP, Agence bio/oc 2014, Rapport Ceser (2012), INAO
*TEC : Tonne Equivalent Carcasse
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
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FLUX NATIONAUX ET VALORISATIONS La filière est organisée selon des logiques commerciales interrégionales.Les 5 abattoirs régionaux abattent plus de 50 % de la production régionale en bovin. L’autre moitié est majoritairement abattue
en Bourgogne ou dans le Nord-Pas-de-Calais.Pour la filière porcine, 1 porc sur 3 produits en Champagne-Ardenne y est abattu.Pour les ovins, les groupements de producteurs ne font pas abattre les animaux en Champagne-Ardenne. Seulement quelques négociants et exploitants en ovins travaillent directement avec les abattoirs régionaux.1/3 des animaux (hors volailles) élevés en Champagne-Ardenne y sont abattus.
LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
ET DEMAIN, LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE
La région produit peu de viandes mais elle est spécialisée sur certaines productions. Par exemple, la filière d’engraissement des taurillons est bien développée. Les producteurs bénéficient des coproduits (pulpes de betteraves,…) transformés sur place. La production de viandes (sauf la volaille) a diminué durant ces quatre dernières années. Les agriculteurs rencontrent des difficultés sur l’installation et l’investissement dans de nouveaux projets, engendrant parfois des arrêts prématurés de l’atelier d’élevage.La Champagne-Ardenne souffre d’un manque d’établissements de première transformation, notamment pour la filière porcine. L’abattage est délocalisé hors région et de nombreux transformateurs ou distributeurs s’approvisionnent en viande porcine en dehors de la région.Comme ailleurs en France, les abattoirs de proximité nécessitent de nouveaux investissements pour la mise aux normes et l’amélioration de leurs performances. Pourtant, ces ateliers ont leur importance à la fois pour des raisons sanitaires mais aussi pour les circuits de proximité (filière régionale, vente directe et restauration hors domicile, …). Lors du
dernier recensement, plus de 260 exploitations (5 %) en région étaient concernées par la vente de viande en circuit court.Des spécialités régionales sont reconnues en charcuteries : boudin blanc de Rethel, andouillette de Troyes, etc.
Développement durable et innovation
Les entreprises de transformation sont aussi force de propositions pour mieux s’inscrire dans le développement durable et l’innovation. Ainsi, la société Elivia propose des emballages de steak-haché contenant 25 % de matériaux biodégradables, son objectif étant d’arriver à 100 %. Un autre exemple de valorisation du terroir : la société Guilleminot a créé, tout en innovant, des saucissons au Chaource, Langres et fromage de Troyes sans peau.Enfin, la profession développe des partenariats avec l’international. Par exemple, un partenariat a été signé avec une région du Maroc dans l’objectif d’échanger sur la génétique ovine afin que la filière se développe dans cette région.
5e région productrice de viande bovine toutes catégories
(10,3 % de la production nationale) derrière la Bretagne. La Lorraine représente 5 % de la production nationale.
2e région productrice de viande de bovins mâles dédiés à
l’engraissement (16,1% de la production nationale) derrière les Pays-de-la-Loire.
8e région productrice de porcs (2,6 % de la production nationale)
derrière Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon
5e région productrice d’ovins (6,6% de la production nationale)
derrière Provence-Alpes-Côte d’Azur
8e région en poulets de chair (3,7 % de la production nationale)
derrière Bourgogne et Franche-Comté
250 établissements de transformation de viandes, soit 6,8 % des établissements nationaux seront dans la nouvelle région.
La majeure partie de l’élevage est localisée en Champagne-Ardenne et dans les départements lorrains (pour les ovins et bovins). Tandis que l’abattage, la découpe et la transformation s’effectueront majoritairement en Lorraine (106 établissements) et en Alsace (89 établissements).
Sources : Agreste SAA 2013 et Panorama des IAA 2014 Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace
Sources : Rapport Ceser (2012)
FLUX INTERNATIONAUX
Source : Douanes – Chiffres région Champagne-Ardenne – année 2014
EXPORTATIONSViandes : 31 M€Principaux pays : Allemagne 38 %
Italie 19 %
BALANCE COMMERCIALE- 20 M€
IMPORTATIONS Viandes : 51 M€Principaux pays : Irlande 30 %
Belgique 26 % Espagne 13 %
PANORAMA 2015 DES ENTREPRISES AGRICOLES, AGRO-ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNEPERSPECTIVES DE LA RÉGION ALSACE - CHAMPAGNE-ARDENNE - LORRAINE