ProMagazineMagazine trimestriel / 3.12 / octobre - novembre - décembre 2014

gazinegazine votre maillon de la solidarité!

Qu’en est-il après Haiyan?La demande d’aide humanitaire augmente à travers le monde en raison du nombre sans cesse croissant des foyers de crise et de catastrophes - nous pensons notamment à la Syrie et à la Répu-blique centrafricaine, aux changements climatiques, à la faim dans le monde et plus récemment à l’épidémie d’Ebola. La résolution de ces crises et catastrophes requiert des moyens colossaux. L’aide humanitaire est par conséquent nécessaire voire vitale pour les victimes. Mais que faire après les premiers secours? Que faire quand la terre a cessé de trembler? Que faire une fois que les belligérants acceptent de déposer les armes? Comment gérer l’après-guerre et le futur? ll est frap-pant que nos médias, bien souvent, restent silencieux sur ces questions, qui demandent pourtant d’énormes moyens pour être résolues. Il s’agit de moyens structurels que nous devons mobiliser et pour lesquels le soutien médiatique est important. De son côté, Proma continue inlassablement d’apporter de l’aide structurelle dans le domaine de l’enseignement et de la formation, avant et après ces situations de catastrophes naturelles et au lendemain de con� its armés.

C’est notamment le cas aux Philippines. On se souvient en e� et qu’il y a précisément un an, la tempête Haiyan avait ravagé une partie des Philippines. Haiyan fut considérée comme l’une des tempêtes les plus dévastatrices de l’histoire, et fut pendant longtemps au-devant de l’ac-tualité. Aujourd’hui la situation aux Philippines rentre progressivement dans l’ordre. Depuis quelques années, Proma intervient dans ce pays à travers un programme de formation struc-turelle pour les habitants de Sapang, programme que nous poursuivons avec plus de déter-mination encore depuis la traversée d’Haiyan. Nous avons pris le temps d’écouter Emmanuel della Faille, responsable locale des projets. Nous revenons encore une fois dans le temps et après, nous ne regardons qu’avant.

Caroline Medats

L’aide humanitaire vous est-elle parvenue à temps et était-elle su� sante? Emmanuel: « L’aide internationale nous est parvenue rapidement mais le gouvernement a eu beaucoup de mal à régler les questions logistiques. En outre, cette aide s’est avérée insuffi -sante au regard de l’ampleur des dégâts. » Quelles leçons pouvons-nous en tirer selon vous? Emmanuel: « Le gouvernement doit prendre des dispositions pour être prêt en cas de besoin. C’est pourquoi il a mis sur pieds un comité permanent chargé d’assurer une réaction immédiate en cas de catastrophe naturelle. Les Philippines sont en eff et classés neuvième sur la liste des pays qui seront durement touchés par les conséquences du changement climatique. »

Comment les populations de Sapang ont-elles été touchées par Haiyan?Emmanuel: « La bourgade Sapang se trouve à 750 km de Leyte, la région la plus lourdement touchée. Mal-gré quelques averses, il y a eu peu de dommages sur Sapang. Mais au début du mois de juillet dernier, un autre typhon a causé beaucoup de dommages. Les arbres, les toits et les maisons en bois ont été ravagés. » Comment êtes-vous venus en aide aux populations les plus touchées? Emmanuel: « Une de nos anciennes boursières, Ella Mesa, travaille à l’hô-pital provincial de Leyte comme ac-coucheuse. Elle a vu mourir des vic-times entraînées par l’eau. Elle nous a beaucoup aidés. Nous avons ainsi conduit une équipe médicale vers Tacloban pour apporter du soutien matériel et moral aux victimes. Avec Ella nous avons aussi bâti onze maisonnettes en bois en un seul mois, afi n que des victimes puissent trouver un abri. Un infi rmier fran-çais de Sapang est passé de maison en maison pour réconforter les victimes et les orienter vers les ONG internationales pour une assistance médicale spécifi que. L’infi rmier a aussi parlé avec les enfants de la région pour les aider à guérir de leur traumatisme. » LE MOMENT DE l’AIDE STRUCTURELLE Un an après Haiyan, les philippins sont aujourd’hui occupés à reconstruire leur pays. Le moment de l’aide structurelle est donc venu.

Quelle aide structurelle est la plus nécessaire, et vous parvient-elle à temps?Emmanuel: « Le gouvernement et l’Eglise locale fournissent de l’aide structurelle. Ils bâtissent des maisons et des écoles. Mais le plus grand problème est le manque d’emploi. Des milliers d’habitants ont dû quitter la région à la recherche d’un emploi ailleurs. »

Que peuvent faire les philippins eux-mêmes? Emmanuel: « Les philippins ont une grande conscience de la solidarité dont ils bénéfi cient et se sentent donc pleinement responsables, à travers tout le pays, de la reconstruction de Leyte. A Manille par exemple, le gouvernement accorde la priorité aux populations de Leyte pour les nouveaux jobs. »

De quelle manière contribuez-vous à la reconstruction du pays?Emmanuel: « Nous avons off ert un emploi à deux victimes du typhon pour qu’elles aient un revenu fi xe. En plus, nous poursuivons notre programme de formation pour les habitants de Sapang. Nous off rons des bourses d’études à une quarantaine de jeunes au cours de leurs études primaires, secondaires et universitaires et les accompagnons pour leurs devoirs à domicile. En outre nous off rons des formations professionnelles et des cours dans le domaine des soins de santé primaires. Actuellement, nous sommes également occupés à agrandir la bibliothèque existante. »

Comment les populations de Sapang

Emmanuel: « La bourgade Sapang se

Vous trouverez plus d’information concernant ce programme de formation de Sapang sur www.asblproma.be/sapang.

Vous démarrez bientôt un programme relatif à l’agriculture biologique. D’où vient cette idée? Emmanuel: « A Sapang nous avons un véritable problème de santé: nous devons importer tous les légumes et c’est beaucoup trop cher. En outre tout le monde prépare avec trop d’huile car la nourriture se détériore rapidement en raison du climat tropical. Dans ce programme, nous appren-drons aux populations locales à cultiver les légumes de façon biologique, sans engrais chimique, et cela en collaboration avec une université locale. »

Nous vous tiendrons informés de l’évolution de nos projets.

Nouvelles...

…du Brésil! Le centre Futuro Aberto est en marche

Grâce à une fructueuse coopération, le centre Futuro Aberto de Ribeirão Preto, à l’ouest de Rio de Janeiro, est aujourd’hui en marche. Le projet est désormais entiè-rement pris en charge par les populations locales. Tel était notre objectif.

Pendant plusieurs années, Proma a ap-porté sa contribution pour que les en-fants de la région, après l’école, puissent bénéfi cier de sessions de formation in-teractives et créatives, au centre Futuro Aberto. Le centre est plus que jamais fonctionnel et s’appuie sur une équipe

fi dèle de trois permanents qu’assistent une trentaine de généreux bénévoles. Ils font de leur mieux pour que les enfants reçoivent un repas sain; pour qu’ils puissent ensuite lire dans la bi-bliothèque, jouer à la guitare, se familiariser avec les outils informatiques et suivre des leçons de chant; le personnel leur apprend également à broder, à peindre ou encore à danser la capoeira.

Nous sommes heureux de ce que grâce à la coopération avec Proma, le centre communautaire Futuro Aberto soit devenu un lieu d’attache sûr pour les enfants de la région; un centre où ils peuvent se développer et grandir jusqu’à ce qu’ils deviennent de jeunes gens indépendants. Et cela n’aurait pas été possible sans vous. Nous vous remercions de tout cœur pour le soutien que vous avez apporté à ce projet pendant plusieurs années.

Grâce à une fructueuse coopération, le centre Futuro Aberto de Ribeirão Preto, à l’ouest de Rio de Janeiro, est aujourd’hui en marche. Le projet est désormais entiè-rement pris en charge par les populations

fi dèle de trois permanents qu’assistent une trentaine de généreux bénévoles. Ils font de leur

Nous espérons que d’autres enfants ailleurs dans le monde pourront également béné� cier de votre générosité. Vous pouvez choisir de soutenir un autre projet du même genre sur notre site www.asblproma.be.

Nous vous invitons à nous aider pour qu’Elisabeth, Khonde et Sephora puissent également, dans quelques années, avoir un diplôme et se lancer avec plus de chances sur le marché du travail. Vous pouvez consulter leurs résultats académiques sur www.asblproma.be/edembo.

…de la République Démocratique du Congo! Elisabeth, Khonde et Sephora sur les bancs d’école

A travers le projet Edembo, nous soutenons les étudiants méritants à Kinshasa et Lubumbashi tout au long de leurs études. Ils vivent des situations dramatiques, car ils débordent de talent et d’intelligence, mais leurs familles n’ont pas les moyens de payer leurs études. Face à ce type de drames, Proma doit intervenir.

C’est pourquoi à compter de cette année, Elisabeth Adimonzi, Khonde Ketshoura et Sepho-ra Panbu peuvent compter sur notre soutien. Elisabeth, âgée de 23 ans, suit un graduat d’hôtesse à Kinshasa, tandis que Khonde, 25 ans, étudie le droit à Lubumbashi. Quant à Sephora, 19 ans, elle étudie l’anglais et la littérature à Kinshasa. Nous prenons en charge leurs frais d’inscription, les frais de bibliothèque, les manuels ainsi que les syllabus.

Une bonne formation leur donne plus de possibilités de décrocher un job, d’être ainsi autonomes et de vivre dignement. Plusieurs exemples en témoignent, et notamment ceux de Jacques Manene et François Lubutu. Grâce à notre soutien, ces jeunes ont pu obtenir leur licence en économie en 2013. Ils sont actuellement actifs sur le marché du travail.

a la recherche de soutien?

A la recherche de soutien fi nancier pour un projet dans le domaine de l’enseignement ou de la formation dans le Sud? Vous avez découvert les besoins des populations locales dans le Sud et vous cherchez du soutien pour une école locale ou un centre de formation?

Si oui, veuillez contacter Proma. Nous serons à votre écoute, exa-minerons ensemble votre initia-tive et les modalités de sa réalisa-tion. Avec votre famille, les amis ou les collègues vous pouvez vous battre avec Proma pour l’en-seignement et la formation dans le Sud.

Veuillez nous contacter via info@asblproma.be ou au 02 679 06 30.

Si oui, veuillez contacter Proma. Nous serons à votre écoute, exa-minerons ensemble votre initia-

Rédaction: Caroline MedatsRédacteur en chef: Kenny FrederickxE.R.: Michel CoppinOnt collaboré: Stefaan Bruyland, Emmanuel della Faille, Blaise MbongoTraduction: Emmanuel BabissaganaPhotos: Claudio Accheri, Proma asbl, Stars Foundation, UNAMIDMise en page et impression: De Windroos NV

Ce dépliant est une édition de l’asbl PromaBoulevard du Souverain 199, 1160 BruxellesTél.: 02 679 06 30 - Fax: 02 672 55 69info@asblproma.be - www.asblproma.be

Souhaitez-vous recevoir ce dépliant sous forme digitale? Changement d’adresse? Des remarques ou des suggestions? Faites-le nous savoir.

L’asbl Proma est une organisation de développement indépendante qui soutient des micro-projets d’enseignement et de formation en Afrique, en Asie et en Amérique Latine.

SOUTENEZ-NOUS, FAITES UN DON ET RENDEZ LA SCOLARISATIONET LA FORMATION ACCESSIBLES A TOUS DE PART LE MONDE

IBAN: BE71 0000 1733 1169 (Proma asbl)BIC: BPOTBEB1

Vous n’avez pas encore fait de don en 2014? Vous en avez hâte? Pour chaque don de 40 euros ou plus que vous faites encore d’ici � n décembre, vous recevrez une attestation � scale en 2015.

90% de votre don est consacré au fi nancement des projets.

A la recherche des fondements d

,un bon projet

Comment se présente en eff et un bon projet? Quelles sont les conditions à remplir pour réussir un pro-jet? Quelles sont les choses à faire et celles à éviter? Au cours de notre journée de rencontre le samedi 13 décembre 2014, nous examinerons les fondements d’un bon projet. Nous espérons que vous serez volontiers des nôtres et apprécierez la communication de Jacques Mevis. Nous échangerons ensuite les expériences des uns et des autres avant de lever un verre.

Rendez-vous donc le samedi 13 décembre 2014 à 10h dans nos locaux au Boulevard du Souverain 199, 1160 Bruxelles. Pour participer à cette journée, vous pouvez vous inscrire jusqu’au 8 décembre 2014 par téléphone ou e-mail, en indiquant votre nom ainsi que le nombre de personnes qui vous accompagneront éventuellement. La participation est gratuite. Il est également possible de trouver des places de parking non payantes. Plus d’information sur www.asblproma.be/journee-de-rencontre-2014. A très bientôt?