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SYLLABUS DES ENSEIGNEMENTS
SOMMAIRE
PHILOSOPHIE DE MES ENSEIGNEMENTS : PÉDAGOGIE ET DIDACTIQUE UNIVERSITAIRE. ........................................................... 2
DISPOSITIF D’ÉVALUATION DES APPRENTISSAGES. ....................................................................................................................... 3
RÉSUMÉS & OBJECTIFS DES ENSEIGNEMENTS ................................................................................................................................ 3
1) COMMERCE INTERNATIONAL, L3, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION. ........................................................................... 3
2) HISTOIRE DES RÉVOLUTIONS INDUSTRIELLES, L1, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION................................................. 5
3) HISTOIRE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE CONTEMPORAINE, L1, LICENCE ADMINISTRATION ÉCONOMIQUE ET
SOCIALE………………………………………………………………………………………………………………………………………….6
4) HISTOIRE DES INSTITUTIONS EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES, L2, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION. ........... 7
5) ÉCONOMIE EUROPÉENNE, L1, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION. ................................................................................. 9
6) ÉCONOMIE PUBLIQUE ET DE L’ENVIRONNEMENT, M1, MASTER 1 EMO (ÉCONOMIE ET MANAGEMENT DES
ORGANISATIONS), SPÉCIALITÉ : PME-PMO ET GRH. ........................................................................................................ 10
7) ENVIRONNEMENT EURO-MÉDITERRANÉEN, GREDEG/(M2R FIEM/EFI) MENTION : FINANCE
INTERNATIONALE ET ÉCONOMIE DE LA MONDIALISATION. SPÉCIALITÉ : ÉCONOMIE ET FINANCE INTERNATIONALE.. 12
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Philosophie de mes enseignements : pédagogie et didactique universitaire.
Un des préalables en matière d’enseignement est de clarifier d’emblée auprès des étudiants la
façon dont je me positionne et conçois mon métier (ma responsabilité en tant que « passeur
culturel » ainsi que mon engagement envers la transmission des connaissances, appropriation
du savoir, développement du sens critique) ; d’éclaircir aussi ce que j’attends d’eux (valable
surtout pour les L1) en termes de culture universitaire (exemples : les recherches personnelles
telles que relecture de notes, organisation dans un travail de groupe…). A la fin du premier
cours, je conseille un manuel de base comme lecture indispensable. Par ailleurs, élaborer un
syllabus (Teaching Philosophy Samples) pour chaque cours est une pratique que j’ai apprise
durant mes postes en tant que professeur invité en Chine et au Canada. Je ne cherche pas
l’exhaustivité dans mes enseignements mais je problématise d’avantage selon le niveau
d’étude et l’effectif. En effet, je vise à faire découvrir les grandes lignes de la discipline (pour
les L1 par exemple) ; concernant les M1 et M2, il sera question de détailler des thématiques
spécifiques. De plus, les effectifs n’étant pas les mêmes, je m’adapte en fonction de leurs
fluctuations : amphithéâtre, enseignement magistral pour les licences et grands groupes ; pour
les masters, enseignement davantage animé et interactif. Mes intentions ne sont pas les mêmes
selon le niveau d’étude. Aussi, les objectifs d’apprentissage que les étudiants devront atteindre
au terme du cours sont plus ou moins ardus.
Lors de mes interventions, je privilégie une pédagogie pour que les étudiants
développent des intérêts personnels ainsi qu’une métacognition. Pour cela, sont favorisés les
graphiques et statistiques (manipulation de données), ce qui développe leurs aptitudes de
description et de synthèse. Une place significative est ainsi consacrée à la littératie graphique.
Pour que les étudiants soient motivés par les matières enseignées, je consacre un cours
introductif à l’utilité de la matière, aux stratégies efficaces de travail et aux consignes de
travail (dont l’évaluation), et évoque les métiers possibles en lien avec mes enseignements.
Lorsque la configuration s’y prête (effectif, amphithéâtre), j’encourage une participation
active en classe (c’est le cas pour les masters) tels que des temps de parole (sur des thèmes de
discussion), des mini-dossiers (travail collaboratif sur des sujets de leur choix développés à
l’oral par groupe de 3-4 étudiants) avec des feed-backs de ma part. Il est donc mis en relief,
dans ma pratique, la volonté d’encourager un contexte d’enseignement « transmissif ». Pour
cela, j’ai rédigé des manuels (édités chez Armand Colin et Ellipses) pour certains cours.
En substance, une mise à jour des enseignements (plan détaillé, contenu développé,
bibliographie « de base » et « pour aller plus loin », glossaire précisant les concepts et théories
travaillées en cours) sont disponibles sur l’espace numérique de travail -ENT-. J’ai également
investi des plates-formes d’enseignement, des podcasts, dans le but de stimuler l’autonomie
dans le travail et la réflexion critique en lien ou en périphérie du cours. A la fin de chaque
chapitre, et cela concerne tous les enseignements, un point est fait sur les connaissances à
maitriser.
Au final, depuis l’année dernière, l’université de Nice (approuvée par Conseil de
Gestion de ma composante -ISEM-) a mis en place une évaluation par questionnaire des
enseignements (uniquement pour les licences et par voie informatique et anonyme).
Personnellement, cela m’est très utile pour bénéficier d’un regard ponctuel sur mon
enseignement et rectifier le tir si besoin. Il est possible de lire la synthèse en fin de chaque
matière sous l’intitulé : « synthèse évaluation ISEM », document disponible auprès du
responsable de scolarité de l’ISEM.
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Dispositif d’évaluation des apprentissages.
La philosophie de notre composante est de délivrer des notes chiffrées dans le but
d’obtenir un diplôme. Il y a donc une stratégie d’évaluation sommative intervenant en fin de
semestre. De plus, les évaluations se font généralement au travers de la dissertation. Ma
réflexion et mon ressenti par rapport à l’évaluation de mes enseignements sont les suivants :
Tout d’abord, je privilégie la dissertation écrite (qui permet la réflexion, et procure des
chances supplémentaires aux étudiants étrangers (type Erasmus) qui ont validé leur niveau de
français à l’écrit) ; ce qui recentre mes enseignements dans le processus de Bologne. Ensuite,
je pense que la dissertation est nécessaire pour que les étudiants puissent rassembler les
connaissances acquises dans la résolution d’un problème (répondre à la question posée) et
construire une réflexion argumentée (au travers de la problématique). C’est donc le
raisonnement qui prime et l’anonymat des copies réduit toute subjectivité dans la notation. De
plus, la dissertation cible un contenu étendu. Les notes attribuées le sont en fonction d’une
grille critériée (compréhension des notions principales, analyse critique, clarté et concision
dans la rédaction) que j’ai élaborée au préalable. Autrement dit, grâce à cette grille
d’évaluation, il est possible de rester homogène dans la notation en vérifiant la structure sous
la forme d’un plan détaillé et apparent. Cela me donne la possibilité de visualiser
l’enchaînement logique des idées, et de juger de l’équilibre des deux parties du plan. Le style
(clair et précis) ainsi que la mise en page font également partis de l’évaluation.
Il est demandé de discuter, dès l’introduction, de l’analyse de la problématique
(reformulation de la question initiale). Par la suite, je prends soin d’insister auprès des
étudiants sur le fait que la problématique peut se loger dans la phrase d’accroche. J’attire
également l’attention sur le fait de ne pas omettre de préciser le sujet, de le délimiter et
d’annoncer le plan en deux points de vues complémentaires du type « Oui, mais… »). Le
développement peut suivre une logique chronologique ou thématique (la thématisation ayant
ma préférence). Il est conseillé de rédiger de façon apparente les transitions et sous transitions.
Le développement doit faire ressortir un raisonnement ordonné (appuyé sur des exemples si
possible). La conclusion servira, une fois les principaux argumentaires rappelés, à élargir le
débat.
Point de précision : cette méthode pédagogique n’engage que moi et n’est ni enseignée, ni
conseillée par l’Université de Nice Sophia Antipolis. Ma façon de travailler est d’une part, le
reflet des séminaires en pédagogie auxquels j’ai assisté en auditeur libre. D’autre part, c’est le
reflet de ce qui m’a été enseigné lors de mes expériences d’enseignant à l’étranger.
Les références bibliographiques (aisément accessibles) sont disponibles à la BU de notre
composante.
Résumés & objectifs des enseignements
1) Commerce international, L3, Licence Economie-Gestion.
Description du cours :
Il est question dans ce cours de mettre en perspective l’évolution du commerce international,
de ses origines à nos jours, au travers des tendances de fond (spécialisation internationale,
impact de l’internationalisation sur les économies régionales et nationales). La théorie
traditionnelle et NTCI sont confrontées aux enjeux actuels (les théories résistent-elles aux
faits ?). Le rôle des Etats ainsi que la stratégie des firmes (FMN, localisation) sont examinés et
des éléments d’explication sont avancés pour préciser la place prépondérante du commerce
international. Ce cours est utile pour appréhender l’internationalisation des économies et
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comprendre les enjeux d’économie politique (libre-échangisme vs. protectionnisme, OMC,
politiques d’ajustement, cycle de Doha) et les connections avec la financiarisation
(propagation). La mondialisation commerciale entraîne des mutations nouvelles et
géostratégiques. A ce titre, seront discutés deux phénomènes récents : l’exportation de service
et la place des pays émergeants.
Tout au long de mon exposé, sont passées au crible des applications des théories sous formes
modélisées et graphiques. Ainsi, je témoigne comment le commerce international est passé
d’une vision globale (prédominance des Etat-Nations) à un souci d’apporter des réponses
applicables et précises sur des phénomènes identifiables et observables (les données chiffrées
et graphiques sont issues pour la plupart de l’OCDE).
L’intérêt de cet enseignement est de souligner les problématiques majeures et enjeux
essentiels du commerce international, qui selon moi, procurent du sens à ce qui est dit. Des
applications sont évoquées au travers de cas concrets comme le rôle de l’OMC et les guerres
commerciales, la faillite des Etats,… En conclusion, j’insiste sur l’intérêt des travaux de
Stackelberg (auteur que j’ai traduit par ailleurs pour les éditions Springer).
Objectifs d’apprentissage visés (learning outcomes) :
Objectif général : Ce cours cherche à initier les étudiants à la globalisation de l’économie et de
ses relations avec d’autres domaines comme l’emploi, la pauvreté mais aussi l’environnement.
Ce cours tente par ailleurs de couvrir les grands débats de la mondialisation.
Les étudiants devront être en mesure de définir et analyser des concepts découverts en classe
comme les économies d’échelle, la différenciation des produits, la concurrence imparfaite, lien
entre emplois/chômage et concurrence internationale. Etre également en capacité d’établir un
lien entre la variation du taux de change et les flux du commerce international.
Objectifs spécifiques (analyse) : Au terme du cours, l’étudiant devrait être capable de
rassembler ses connaissances au travers d’un raisonnement hypothético-déductif pour disserter
sur un sujet d’ordre général ; d’analyser les points de similitudes entre la théorie classique et la
NTCI et d’analyser les défaillances de chaque écoles de pensées.
Lectures préalables (au choix) : Krugman Paul R. et Obstfeld Maurice (1992), International Economics:Theory and Policy, Boston, Scott and Foresman and Compagny, 656 pages+24 pages de « mathematical postscripts ». (Parution en français). Krugman Paul R. (2000), « Ce que tout étudiant doit savoir sur le commerce international », pp.117-125, in La mondialisation n’est pas coupable, vertus et limites du libre-échange, Paris, Editions La Découverte et Syros, coll. « Poche », 215 pages. Rainelli Michel, (2009), Le commerce international, Paris, La découverte, 10
ième édition, coll.
« Repères », 104 pages, 1988. Zarka Jean-Claude, (2005), Relations internationales, 2
ème édition, Paris, Ellipses, coll. « Mise
au point », 164 pages. Prérequis : aucun.
Matériel de cours : consulter l’ENT.
Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.
Plan succinct (se limitant aux chapitres) :
Chapitre 1 : L’organisation mondiale.
Chapitre 2 : Fondements et limites de l’approche traditionnelle.
Chapitre 3 : Les fondements de la nouvelle théorie.
Chapitre 4 : La différenciation des produits.
Chapitre 5 : L’intégration des firmes multinationales dans l’analyse.
Chapitre 6 : Le protectionnisme.
Chapitre 7 : La régionalisation de l’économie mondiale.
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2) Histoire des révolutions industrielles, L1, Licence Économie-Gestion, mention « E-G ».
Description du cours :
Selon l’historien de Cambridge, Edward Wrigley, l’histoire des « révolutions industrielles est
la pièce maitresse de l’histoire mondiale moderne ». Wrigley regrette que cette discipline ne
soit pas approfondie ni par les historiens, ni par les économistes. C’est pour combler cette
lacune que je mets en avant un tel enseignement en cours magistral afin que les étudiants
soient formés à cette matière, trop longtemps ignorée. J’aborde le processus d’industrialisation
selon une approche pluridisciplinaire en favorisant l’économie d’une part et l’histoire d’autre
part. J’insiste sur le poids de la révolution agricole comme condition sine qua non de la
révolution industrielle. Les éléments de liaison (invention, innovation, …) auront une attention
particulière dans ce cours. Par ailleurs, je m’interroge sur les concepts de quantification, de
chronologie, de rythme de l’industrialisation. Pour cela, je remets en perspective l’approche de
Rostow. Enfin, il est traité des mécanismes explicatifs et les raisons de l’industrialisation et à
l’inverse les causes d’absence d’industrialisation.
Objectifs d’apprentissage visés :
Objectif général : Ce cours vise à familiariser les étudiants avec un discours de type
généraliste, brassant des visions économiques, historiques et politiques. C’est un enseignement
pouvant développer une vue globale de la discipline et où la culture générale a son importance.
Objectifs spécifiques (acquisition de la connaissance) : À la fin du cours, l’étudiant devrait être
en capacité de convoquer les connaissances apprises pour décrire les grandes lignes directrices
des écoles de pensées, de nommer les principales avancées (sociales mais aussi techniques et
technologiques), d’identifier les périodes d’enchâssement entre la révolution agricole et la
révolution industrielle.
Lectures préalables (au choix) : Asselain Jean-Charles, (2010), Histoire économique de la France du XVIII
ième siècle à nos
jours, Paris, Seuil, coll. « Points. Histoire », 209 pages, 1984. Beaud Michel, (2010), Histoire du capitalisme, 1500-2010, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points. Économie », 457 pages (6
ième édition), 1981.
Dockès Pierre et Rosier Bernard, (1983), Rythmes économiques crises et changement social :
une perspective historique, Paris, La découverte/Maspero, coll. « Économie critique », 292
pages.
Mantoux Paul, (1959), La révolution industrielle au XVIIIième
siècle : essais sur les
commencements de la grande industrie moderne en Angleterre (préface de Ashton Thomas
Southcliffe et supplément bibliographique préparé par A. Bourde), Paris, Éditions Génin, 508
pages, 1973.
Polianyi Karl (2009), La grande transformation : aux origines politiques et économiques de
notre temps, (Préface : Louis Dumont. Traduction : Malamoud Catherine et Angeno Maurice),
Paris, Gallimard, coll. « Tel », 467 pages (The Great Transformation), (1944). (A lire en
priorité).
Prérequis : aucun.
Matériel de cours : consulter l’ENT.
Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.
Plan succinct (se limitant aux chapitres) :
Chapitre 1 : La croissance lente.
Chapitre 2 : La révolution agricole.
Chapitre 3 : La révolution industrielle anglaise.
Chapitre 4 : La révolution industrielle française.
Chapitre 5 : La révolution industrielle aux États-Unis d’Amérique.
Chapitre 6 : Survol du processus d’industrialisation en Allemagne, Russie et Japon.
Chapitre 7 : L’industrialisation et les retombées sociales.
Chapitre 8 : La classe ouvrière.
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3) Histoire économique et sociale contemporaine, L1, Licence Administration
Economique et Social, AES.
Description du cours :
Cet enseignement se veut un support de formation et d’information pour tous ceux et celles
qui s’intéressent à l’histoire économique et sociale. Ce cours couvre la période entre le XXième
et XXIième
siècle. Il n’est pas question de s’attarder sur les faits datés mais d’acquérir une
compréhension des modes organisationnels économiques et sociaux et de comprendre leurs
évolutions. Je me focalise sur les constituants de la puissance économique, ce qui permet
d’analyser le déplacement de l’autorité économique (émergence et effondrement) des forces
économiques (guerre froide, tiers-monde, BRICS). La particularité de ce cours d’amphithéâtre
est qu’il cible son analyse sur l’aspect contemporain. En ce sens, le plan se délimite de 1945 à
nos jours. Afin d’en percevoir toute la portée, je recommande aux étudiants de se documenter
par eux-mêmes sur les périodes historiques relatives à l’économie antique, médiévale et des
temps modernes (à cet égard je mets à disposition, pour ceux et celles qui le désirent et -sur
demande des intéressés-, des polycopiés). Ce cours, bien qu’adoptant une lecture historique,
intègre les données macroéconomiques les plus actualisées possibles et tente également de
prendre en compte les évènements sociaux et politiques les plus récents.
Plus généralement, cette discipline mérite une attention toute particulière car elle est très
influente dans les universités étrangères, et depuis peu un retour en force apparaît en France.
Je défends le parti pris que l’homme (en tant qu’objet de connaissance) est enchâssé dans un
flux historique. A cet égard, les questions que se posent les économistes et les façons de les
débattre sont ancrées plus que jamais dans le présent, certes, mais aussi et surtout sont
influencées par les fluctuations de l’histoire. J’aborde ce cours d’une façon essentiellement
critique en mettant en évidence, lorsque cela est possible, que la connaissance du moment des
grands auteurs s’est bâtie sur celle, tout en la dépassant, de leurs prédécesseurs. Bien que cet
enseignement ne soit pas un cours d’histoire de la pensée économique, je mets tout de même
en avant l’importance des filiations intellectuelles.
Ce cours ne vise pas à l’exhaustivité ; seront donc présentées les étapes historiques les plus
notables, et corolairement, les faits économiques ayant marqué considérablement de leurs
sceaux l’évolution de l’économie. Ce cours doit se comprendre comme un avertissement, si ce
n’est une mise en garde envers un infléchissement doctrinal. En effet, il est essentiel que les
étudiants, ou futurs économistes, puissent posséder des outils de réflexion sur la signification
de leur discipline. Cet enseignement visera à acquérir cette nécessaire distanciation.
C’est parce que la culture économique est indissociable du savoir économique que ce cours
d’histoire économique et sociale contemporaine prend toute sa légitimité.
Objectifs d’apprentissage visés :
Objectif général : Ce cours vise à dégager, par l’évolution des faits, les idées maitresses
pouvant mettre en lumière les théories économiques. Cet enseignement aide à penser la
complexité et rend intelligibles les enjeux contemporains. Pour cela, des repères thématiques
et chronologiques sont présentés ainsi que des points récapitulatifs en fin de chapitres.
Objectifs spécifiques (acquisition de la connaissance) : L’étudiant devrait être en mesure de
rassembler les connaissances apprises et d’en sortir une réflexion articulée autour d’un plan,
d’énumérer les moments de basculement économiques par des exemples ; de définir le plan
Marshall et exposer ses conséquences et d’identifier le circuit monétaire (pétro et euro dollars).
Il doit pouvoir également expliquer la naissance du tiers-monde et le phénomène de non-
alignement dans un cadre de bipolarité en dégageant les points saillants.
Lectures préalables : Arnaud Pascal, (1991), La dette du tiers monde, Paris, La découverte, coll. « Repère », 124 pages. Böhm-Bawerk Eugen Von, (1902), Histoire critique des théories de l’intérêt du capital, Tome premier, trad. Joseph Bernard, Paris, Giard V. et Brière E., coll. « Bibliothèque internationale
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d’économie politique », 1 vol. (XXIV+450 pages.) (Geschichte und Kritik der Kapitalzins-Theorie, 1884-1889). Braudel Fernand, Labrousse Ernest, (1993), Histoire économique et sociale de la France, 1
ière
édition, Paris, Puf, coll. « Quadrige ». Prérequis : aucun.
Matériel de cours : consulter l’ENT.
Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.
Plan succinct (se limitant aux chapitres) :
Chapitre 1 : Le bloc capitaliste.
Chapitre 2 : Vers un nouveau mode de régulation.
Chapitre 3 : Le bloc socialiste.
Chapitre 4 : La Chine.
Chapitre 5 : Du tiers-monde aux pays en développement.
Chapitre 6 : De l’internationalisation à la mondialisation de l’économie.
Chapitre 7 : La globalisation financière.
- Synthèse évaluation ISEM : « Cours très intéressant, permet d’accroître notre culture
générale, et à chaque fin de cours, je termine toujours en racontant des histoires sur la Chine,
l'URSS, etc. ».
« Très bon prof, dommage qu’il n’y est pas de TD, pour avoir une idée des examens ».
4) Histoire des institutions européennes et internationales, L2, Licence Economie-
Gestion.
Description du cours :
Ce cours met en perspective l’évolution des institutions européennes et internationales. Pour
cela, j’expose une lecture dynamique où dans une première partie, est mise en relief
l’évolution de l’idée de l’Europe. A cet égard, j’adopte une grille de lecture issue des grands
philosophes, politiciens et économistes qui questionnent le fondement de l’Europe. Il s’avère
que la justification européenne s’inscrit dans un ordre interne de paix internationale. L’histoire
expose que ce pacifisme européen passe successivement par des stades de nationalisme des
grandes puissances. Cette mutation chaotique évoluera vers les premières formes de
coopérations européennes.
Une seconde partie évoque plus spécifiquement les organisations internationales en tant que
telles. Plus précisément, l’organisation mondiale va prendre diverses formes (organisations
supranationales, mais aussi plus localisée géographiquement : américaines, africaines, arabes,
asiatiques, atlantiques, ouest-européennes …). En parallèle, les coopérations transnationales
vont s’ériger, certes, en puissance d’opinion mais aussi en tant que pouvoirs privés
transnationaux où les états vont devenir de vrais producteurs et donc des acteurs à part entière,
du monde économique. Cet enseignement a pour but de procurer à des néophytes un aperçu
global de la construction européenne au travers d’une dynamique historique. Ainsi, mon cours
se veut volontairement simple, clair et concis. Ma volonté est que les étudiants puissent
acquérir rapidement une connaissance suffisante et nécessaire de l’état d’avancement des
aspects fondamentaux de la construction européenne.
Plus précisément, mon enseignement insiste sur les points communs ainsi que les divergences
des organisations internationales tout en gardant à l’esprit les grands paradigmes relatifs à
leurs évolutions intrinsèques. Mon discours, constamment actualisé, s’appréhende telle une
critique de l’actualité politico-économique et suggère ainsi une synthèse globalisante des
relations internationales. Je conclus en accordant une place particulière aux traits généraux des
organisations internationales.
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Objectifs d’apprentissage visés :
Objectif général : Ce cours a pour finalité de compléter la formation de base en L1 et de
réfléchir aux questions sociétales que génèrent les institutions européennes et internationales
dans leur globalité. Des illustrations peuvent être : pourquoi la PESC a des difficultés à être
reconnue ?, Que représentent les grands défis du commerce après l’Urugay Round ?, Doit-on
réformer la PAC ?...
Objectifs spécifiques (compréhension) : À la fin de l’étude du cours, l’étudiant devrait être
capable de transposer les connaissances acquises en une interprétation argumentée et
personnelle au travers d’une discussion (dissertation). L’étudiant doit être en mesure
d’expliquer le fonctionnement des institutions et de comparer les différents systèmes politico-
économiques. En substance, il doit être en capacité d’expliquer les phases de tension et de
coopération relatives à la construction européenne.
Lectures préalables (au choix) :
Morin Edgar, (1987), Penser l’Europe, Paris, Gallimard, 221 pages.
Girault René, (sous la dir.), (1993), l’Europe des européens, Paris, publications de la Sorbonne,
coll. « Série internationale », 156 pages.
Telo Mario, (2005), L’Etat et l’Europe, Histoire des idées politiques et des institutions
européennes, Bruxelles, Labor, 242 pages.
Prérequis : aucun.
Matériel de cours : consulter l’ENT.
Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.
Plan succinct (se limitant aux chapitres) :
Chapitre 1 : L’avènement de l’Etat moderne.
Chapitre 2 : Les courants constitutionnalistes.
Chapitre 3 : Kant et Hegel : ordre interne et paix internationale.
Chapitre 4 : Pacifisme et nationalisme au sein de l’Europe des grandes puissances du XIXième
et du XXième
siècle.
Chapitre 5 : Des Etats souverains à l’intégration européenne.
Chapitre 6 : La supranationalité européenne.
Chapitre 7 : Le système politico-institutionnel de l’Union Européenne.
Chapitre 8 : L’Europe : Union économique, monétaire et sociale.
Chapitre 9 : La dimension extérieure.
Chapitre 10 : L’organisation mondiale.
Chapitre 11 : Les organisations transnationales.
Chapitre 12 : Les traits généraux des organisations internationales.
Chapitre 13 : Les traités les plus importants.
Chapitre 14 : La construction européenne en quelques dates.
- Synthèse évaluation ISEM : « La matière est très intéressante et très adaptée à notre cursus,
mais Mr Bazin est trop exigeant pour une matière optionnelle ».
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5) Economie Européenne, L1, Licence Economie-Gestion.
Description du cours :
L’économie européenne est en constante évolution (introduction de la monnaie unique et
processus d’élargissement aux pays de l’Est) et doit faire face aussi bien aux dérives
centralisatrices, aux déstabilisations monétaires, financières et inerties politiques. J’entame
mon propos avec des politiques (conjoncturelles et structurelles) économiques européennes.
Des questions d’actualité et volontairement polémiques sont posées comme : l’Europe
monétaire est-elle un aboutissement de la construction européenne ? L’Europe sociale existe-t-
elle vraiment ? Le pacte de stabilité concernant la zone euro est-il optimal ?
Par la suite, je retrace, dans les grandes lignes, les expériences monétaires européennes pour
arriver à l’unification monétaire. L’ambition de ce cours est de contextualiser la place de
l’union économique et monétaire dans la vie quotidienne des européens (des applications sont
suggérées au travers des politiques de redistribution des revenus, la stimulation de la
croissance, la régulation, …). Plus profondément, il est question de revisiter le traité de Rome
et d’analyser les implications du marché commun, puis de l’acte unique et de son « marché
intérieur » et dont Maastricht sera un point focal avec la monnaie unique. Dès lors, les
marchés européens, symboles de la liberté de circulation, seront une marque de fabrique
européenne. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille vénérer les marchés. L’économie
européenne, telle que conçue dans ce cours, fait la place aux politiques communes afin
d’examiner les mécanismes d’encadrement et de complétude des marchés.
Je propose de mettre en évidence les raisonnements et les enjeux de l’économie internationale
européenne pour en suggérer par la suite un bilan. Pour cela, la dynamique d’unification sera
considérée dans le cadre de la théorie des zones monétaires optimales.
Objectifs d’apprentissage visés :
Objectif général : La finalité est de rendre les étudiants conscients de la complexité et des
enjeux de l’économie en lien avec l’Europe (géographique et politique). Pour cela, l’étudiant
doit pouvoir restituer les principaux messages et points de vue relatifs aux débats théoriques.
En substance, ce cours a pour objectif d’analyser les problèmes pluriels soulevés par
l’intégration européenne.
Objectifs spécifiques (acquisition de la connaissance) : L’étudiant devrait être capable de se
rappeler des principales théories commentées, de définir certains concepts et indicateurs,
d’énumérer les points de vue défendus par les auteurs. Résoudre des problèmes numériques
vus en classe (Théorie de Ricardo).
Lectures préalables (au choix) : Jalladeau Joël (1998), Introduction à la macroéconomie : modélisations de base et redéploiements théoriques contemporains, 2
ième édition, Paris, Bruxelles, De Boeck Université,
coll. « Prémisses, ouvertures économiques », 506 pages. Krugman Paul R. et Obstfeld Maurice (1992), International Economics:Theory and Policy, Boston, Scott and Foresman and Compagny, 656 pages+24 pages de « mathematical postscripts ». Mucchielli Jean-Louis, (1997), Economie internationale, (avec la collaboration de Mayer Thierry et Avallone Nathalie), 2
ième édition, Paris, Dalloz, coll. « Mémentos, série sciences
économiques », 231 pages. Patat Jean-Pierre, (2005), Histoire de l’Europe monétaire, 4
ième édition, Paris, éditions La
Découverte, coll. « Repères », 117 pages. Rainelli Michel, (2002), Le commerce international, Paris, La découverte, coll.
« Repères », 8ième
édition, 115 pages.
Prérequis : une familiarisation avec les statistiques et lecture graphique est souhaitée.
Matériel de cours : consulter l’ENT.
Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.
Plan succinct (se limitant aux chapitres) :
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Chapitre 1 : La monnaie européenne.
Chapitre 2 : Les coopérations monétaires européennes.
Chapitre 3 : L’échéance de l’Acte unique et la nouvelle notion d’union monétaire européenne.
Chapitre 4 : Les positions nationales face au projet d’union monétaire.
Chapitre 5 : Les premiers pas et les concessions réciproques (1988-1989).
Chapitre 6 : Les suites du rapport Delors (1989-1991).
Chapitre 7 : De l’Ecu à l’Euro (1992-1998).
Chapitre 8 : Les fondements et limites de l’approche traditionnelle.
Chapitre 9 : Les origines de la nouvelle théorie.
Chapitre 10 : La différenciation des produits.
Chapitre 11 : L’intégration des firmes multinationales dans l’analyse.
Chapitre 12 : Le protectionnisme.
Chapitre 13 : La régionalisation de l’économie mondiale.
Chapitre 14 : Le multilatéralisme et régionalisme.
- Synthèse évaluation ISEM : « Excellent professeur ! »
6) Economie publique et de l’environnement, M1, Master 1 EMO (Économie et
Management des Organisations), Spécialité : PME-PMO et GRH.
Description du cours :
Il est de coutume d’annoncer que le coût de la destruction de la nature échappe aux
évaluations ainsi qu’aux prédictions des économistes. Faut-il en conclure que le raisonnement
et le mode de fonctionnement en sciences économiques sont dépassés voire inadaptés ?
Il sera vu que l’économie apporte des ripostes pour prendre au sérieux l’environnement. Pour
cela, je sonde les réponses plurielles des théories du bien-être, les enjeux reliés à la croissance
et à la décision en incertitude notamment (générations futures, ressources naturelles, pollution).
En précurseurs Ricardo (1821, terres cultivées), Jevons (1865, rôle du charbon britannique),
Meadows (1972, Club de Rome) ont alerté et corrélé l’activité économique avec l’épuisabilité
des ressources naturelles. Depuis le XIXième
siècle cette inquiétude s’est translatée sur les
dégradations environnementales dues aux modes de consommation (apparition de l’écologie
politique). Plus que d’actualité, l’altération de la qualité environnementale ainsi que
l’épuisement des ressources représentent une des préoccupations majeures de la part du
législateur mais aussi de la société civile. A cet effet, je procède à une évaluation des
politiques de l’environnement (fiscalité verte, subvention, permis négociables, …). Ce corpus
théorique relève d’une approche main stream. En continuité, j’aborde le développement
durable (bien-être économique, justice sociale, préservation de la biosphère). Celui-ci énonce
qu’il est nécessaire de trouver un compromis entre le développement purement économique et
la sauvegarde de la nature. Je m’intéresse plus en détail aux enjeux et controverses qui
entourent ce concept (accumulation du capital, stationnarité de l’économie, croissance vs.
développement…). La finalité de mon discours est de soumettre une réflexion critique sur les
théories économiques et de présenter des ouvertures originales (comme l’économie écologique,
l’écologie politique, le développement socialement durable, l’approche par les capabilités).
Je débute le cours au travers d’une revue de presse (Le Monde, La Tribune, Les Echos et
Courrier international) relative aux problématiques environnementales assujetties au climat,
aux énergies, aux ressources naturelles, à la biodiversité, à la population, à l’agriculture et
l’alimentation, aux pollutions et à l’habitat. Par la suite, je vois comment la théorie
économique apporte des réponses, (appropriées ou non. Dilemme entre gestion vs. protection).
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Ces problématiques sont évoquées par dossiers. A ce titre, les étudiants peuvent, spontanément
et sur la base du volontariat, travailler ces dossiers au travers d’exposés oraux ; exposés étant
commentés par l’enseignant et l’auditoire. Le but est d’amener les étudiants à débattre et, lors
de l’examen final, à disserter. Je focalise le cours sur deux grands axes, où il est question du
rapport Stern et de l’œuvre d’Elinor Ostrom (dont les travaux, pour cette dernière, furent
récompensés par le prix Nobel).
Lors des séances suivantes, je souligne les grands paradigmes de l’économie des ressources
naturelles et de l’environnement. Plus précisément, sont évoqués les problèmes globaux de
multidimentionalité, d’irréversibilité, d’équité inter et intra-générationnelle et d’incertitude.
Puisque le concept d’environnement est très vaste et renvoie à des disciplines multiples, je me
borne à analyser les aspects économiques relatifs à la crise ; c’est-à-dire les problèmes relatifs
à l’écosphère.
J’explore en profondeur le disfonctionnement des institutions économiques en charge de
réguler les ressources naturelles et de l’environnement. Je démontre que l’économie de
l’environnement se fonde sur les prémices de la théorie des effets externes et des biens publics
et débouche sur les analyses coûts-avantages des régulations inscrites dans le protocole de
Kyoto. Ce cours offre une synthèse et définit les analyses théoriques, mais aussi pratiques, des
politiques d’environnement.
Enfin, le débat est ouvert sur les normes de pollution, les éco-taxes et les marchés de permis
de polluer négociables.
Objectifs d’apprentissage visés :
Objectif général : Ce cours a pour finalité de rendre les étudiants conscients que l’économie
moderne est en mesure de prendre en compte le souci de l’environnement. Mais ce cours vise
aussi à s’interroger sur les limites de la croissance permise par la consommation des
ressources naturelles.
Objectifs spécifiques (création) : Etre capable d’exploiter sa propre réflexion structurée dans le
cadre d’un corpus de connaissance. Concevoir selon ses propres mots quelles sont les
méthodologies relatives aux problématiques du climat et des biens communs.
Lectures préalables (au choix, lecture des articles encouragée) :
Guesnerie Roger et Stern Nicholas, (2012), 2 économistes face aux enjeux climatiques, (avec
la collaboration de Gabriel Zucman), Paris, Le Pommier, coll. « Savoirs et débats
économiques », 110 pages.
Guesnerie Roger, (2010), Pour une politique climatique globale. Blocages et ouvertures, Paris,
Editions rue d’Ulm, coll. « Cepremap », 86 pages.
Ostrom Elinor (1990), Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective
Action, Cambridge, Cambridge University Press, XVIII+280 pages. (disponible en français). Baumol William J. et Oates Wallace E., (1971), “The Use of Standards and Prices for the Protection of the Environment”, Swedish Journal of Economics, vol.73, pp.42-54. Boulding Kenneth, (1966), “The Economics of the Coming Spaceship Earth”, in H. Jarett (ed.), Environmental Quality in a Growing Economy, John Hopkins University Press, Baltimore, XV+173 pages. Bovenberg Lans, Frederick Van Der Ploeg, (1996), « Optimal Taxation, Public Goods and
Environmental Policy with Unvoluntary Unemployment », Journal of Public Economics,
vol.62, pp. 52-83.
Prérequis : une familiarisation avec les techniques quantitatives est souhaitée.
Matériel de cours : consulter l’ENT.
Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.
Plan succinct (se limitant aux chapitres) :
Mini-dossiers sur : Actualité, Conflits sur les terres agricoles, Courbe de Kuznets,
Développement durable, Ecologie politique, Gouvernance des biens communs, Hypothèse de
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Porter, Convention de Barcelone, Population mondiale, Rapports (Rocard et Stern), Taux
d’actualisation.
Chapitre 1 : Les grands paradigmes.
Chapitre 2 : L’économie des ressources naturelles.
Chapitre 3 : L’économie de l’environnement.
Chapitre 4 : L’économie écologique.
Chapitre 5 : L’épuisabilité, la renouvelabilité, la biodiversité.
Chapitre 6 : Les instruments de politiques de l’environnement.
Chapitre 7 : La soutenabilité faible et forte et le développement socialement durable.
Chapitre 8 : Le revenu national soutenable.
Chapitre 9 : Le commerce international est-il nuisible à l’environnement ?
7) Environnement Euro-Méditerrannéen, GREDEG/(M2R FIEM/EFI) Mention : Finance
Internationale et Économie de la Mondialisation. Spécialité : Économie et Finance
Internationale.
Description du cours :
Mon enseignement est problématisé selon une perspective « recherche ». Mes interventions
sont ainsi volontairement orientées vers les questions de l’économie et de la finance
internationale, avec un accent plus spécialement mis sur l’analyse des risques
environnementaux liés à l’espace Euro-Méditerranéen. Depuis 2005, « année de la
Méditerrannée » décrétée par l’Union européenne, la coopération environnementale dans le
bassin méditerranéen est une réalité. La ressource commune dans l’espace euro-méditerranéen
reste indéniablement la mer et ses bordures. La convention de Barcelone (décision
77/585/CEE) va dans le sens de valoriser durablement un Plan d’Action pour la Méditerranée
(PAM). Il m’apparaît donc naturel de débattre dans une première partie de la soutenabilité (le
développement soutenable vs. le développement socialement soutenable). Pour ce faire,
j’entreprends une initiation au « décorticage » d’articles sur le sujet (Chapitre 1).
La convention de Barcelone insiste par ailleurs sur l’effort de dépollution. Je pense que pour
saisir ce phénomène récent et complexe, il importe de recontextualiser la théorie des
externalités ; ce que j’entreprends dans le deuxième chapitre au travers de trois points de vue
fondateurs (Marshall, Pigou et Coase).
Puisque l’espace euro-méditerranéen est un enjeu aussi bien économique que social, les
institutions internationales (européennes notamment), ont mis en place un important
programme d’aide financière à la Méditerranée. Ces financements massifs ont pour ambitions
de faciliter une coopération dans les domaines de la gestion de l’environnement et du
renforcement des structures administratives environnementales. Il me paraît alors évident
d’interroger, en troisième chapitre, la théorie d’Ostrom (prix Nobel 2009) au travers de la
gouvernance des biens communs (commentaire de son livre intitulé : Governing the Commons.
The Evolution of Institutions for Collective Action).
Enfin, il serait étonnant de ne pas examiner la politique climatique globale dans un cours de
master 2, recherche dédiée à l’environnement euro-méditerranéen, sans aborder des questions
transversales comme celles du double dividende, des enjeux (et les non objectifs) du protocole
de Kyoto, de l’équité inter et intra générationnelle. Ces questions sont débattues lors des
dernières séances au travers d’un dialogue avec les étudiants.
En outre, ce cours accorde la possibilité de se confronter à la recherche (proposition de sujets
de mémoires et suivi de « mémorisants », d’établir une problématique, de présenter ses
résultats, capacité de synthèse…). Il est également possible de se familiariser avec
l’enseignement théorique (comment décortiquer un article et aborder un livre scientifique) en
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lien avec le sujet considéré. Il est aussi question de développer une expertise dans le domaine
de l’environnement (insertion professionnelle).
Objectifs d’apprentissage visés :
Objectif général : Ce cours a pour finalité rendre les étudiants conscients de la complexité
environnementale dans le bassin euro-méditarrannéen. Toutefois, complexité ne veut pas dire
fatalité et les énergies renouvelables sont un scénario alternatif possible. Mais le curseur de ce
cours reste de faire réfléchir les étudiants au devenir de la société dans un cadre élargi aux
aspects sociaux et environnementaux (pérennisation de l’activité humaine, principe de
précaution).
Objectifs spécifiques (création et évaluation) : L’étudiant devrait être capable de sens critique
et de cohérence. Etre en mesure d’évaluer les arguments issus de la littérature spécialisée et
d’en extrapoler un sujet précis. Etre capable de porter un jugement construit fondé sur les
concepts développés.
Lectures préalables (au choix, lecture des articles fortement conseillée) :
Guesnerie Roger et Stern Nicholas, (2012), 2 économistes face aux enjeux climatiques, (avec
la collaboration de Gabriel Zucman), Paris, Le Pommier, coll. « Savoirs et débats
économiques », 110 pages.
Guesnerie Roger, (2010), Pour une politique climatique globale. Blocages et ouvertures, Paris,
Editions rue d’Ulm, coll. « Cepremap », 86 pages.
Ostrom Elinor, (1990), Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective
Action, Cambridge, Cambridge University Press, XVIII+280 pages. (Disponible en français).
Bureau Dominique et Hourcade Jean-Charles. (1998), “Les dividendes économiques d’une
réforme fiscale écologique”, dans Bureau D., Godard O., Hourcade J.-C., Fiscalité de
l’Environnement, La Documentation française, coll. « Les Rapports du Conseil d’analyse
économique », 197 pages. Costanza Robert, (1991), Ecological Economics: The Science and Management of Sustainability, New York, Columbia University Press, XIII+525 pages. Krutilla John V., (1967), “Conservation Reconsidered”, American Economic Review, vol.57, n°4, pp.777-786. Stiglitz Joseph E., (1974), “Growth with Exhaustible Natural Resources: Efficient and Optimal Growth Paths”, Review of Economics Studies, vol.41, Symposium on the Economics of Exhaustible Resources, pp. 123-137.
Prérequis : avoir suivi un cursus économique avec une aisance dans la formalisation.
Matériel de cours : consulter l’ENT.
Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.
Plan succinct (chaque chapitre correspond à l’étude d’un article ou livre) :
Chapitre 1 : La soutenabilité et le double dividende.
Markku Lehtonen (2004), « The Environmental-Social Interface of Sustainable Development:
Capabilities, Social Capital, Institutions », Ecological Economics, vol.49, n°2, pp. 199-214.
Bosello Francesco, Carlo Carraro, Marzio Galeotti, (2001), “The Double Dividend Issue:
Modeling Strategies and Empirical Findings” Environment and Development Economics, vol.
6, pp. 9-45. Brundtland Gro Harlem, (1987), Our Common Future, (“Brundtland Commission”), Oxford, Oxford University Press, coll. “Oxford Paperbacks”, XV+383 pages. Chapitre 2 : La théorie des externalités environnementales.
Marshall Alfred, (1920), Principles of Economics… Pour la vision historique.
Pigou Arthur Cecil, (1920), Economics of Welfare... Pour l’internalisation des externalités.
Coase Ronald, (1937), The Nature of the Firm… Pour la compensation.
Chapitre 3 : La gouvernance des biens communs (i.e. les trois modèles influents « tragédie
des biens communs », « dilemme du prisonnier » et « logique de l’action collective ») adaptés
aux ressources naturelles. Ostrom Elinor, (1990), Governing the Commons. The Evolution of
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Institutions for Collective Action, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « The
Political Economy of Institutions and Decisions », XVIII+280 p.