Une énigme : le "bénitier" de l’église de
Semur-en-Brionnais et ses armoiries
Patrick Martin et Maurice Jalabert
11ème Réunion du Groupe
Histoire et Généalogie du Sud-Brionnais
8-9 juillet 2015
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Créneaux du château
de Semur ?
Église paroissiale Saint-Hilaire de Semur-en-Brionnais Photo en couleur de Maurice Jalabert © 2015
Armoiries,
de quelle
famille ?
Vraiment
un
bénitier ?
Près de la porte latérale Nord
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Coquilles St-Jacques
famille d’Amanzé ?
Armoiries ?
Zoom sur la partie supérieure du "bénitier"
Cordon de billettes
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AD71 - Inventaire du patrimoine de Semur,
bénitier armorié orné de coquilles St-Jacques du XVI° siècle,
Anne-Marie Oursel-Pont (1972-1976)
► Pas d’interprétation des armoiries et doutes que cela soit un bénitier
De … à la bordure engrêlée de ...
accompagné d'une étoile au 3ème canton,
à une jumelle en bande de ... brochant sur
le tout (M. Jalabert)
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AD71 - Inventaire du patrimoine de Semur,
Anne-Marie Oursel-Pont (1972-1976)
► Doutes que cela soit un bénitier
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Peut-être un indice dans l’ouvrage de l’abbé François Cucherat
"Semur-en-Brionnais, ses barons, ses établissements civils,
judiciaires et écclésiastiques depuis l'an 860 jusqu'à nos jours"
"Jean, vicomte d'Amanzé, gentilhomme de la chambre du roi et gouverneur
des ville et château de Bourbon-Lancy, était baron de Semur-en-Brionnais l'an
1595, et signait ses actes avec ce titre, tels que l'acte de son mariage avec
Isabeau d'Escars, fille de Jean, comte de La Vauguyon, et de Anne de
Clermont, le 10 septembre 1595."
Jean d'Escars, ou Jean des Cars, prince de Carency, comte de La Vauguyon, seigneur d'Albret et Vendat, +1595. Il
avait épousé, par contrat d'octobre 1561, Anne de Clermont, fille d'Antoine III de Clermont et de Françoise de Poitiers
(fille de Jean de Poitiers et sœur de Diane de Poitiers. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_d’Escars)
Pérusse des Cars :
de gueules, au pal
de vair
D'ESCARS PERRUSE, en Limousin, de gueules, au pal de vair.
Jean d'Escars, comte de la Vauguyon, prince de Carency, chevalier de
l'ordre du Roi, capitaine de cinquante hommes d'armes, maréchal et
grand sénéchal du Bourbonnais, se trouva au dernier siège de
Chartres, que prit en 1591 Henri IV, et qui est célèbre par la joyeuse
réponse du monarque au maire de la ville, qui lui en présentait les
clefs et l'assurait qu'il lui était soumis en vertu du droit civil. "Ajoutez :
et du droit canon" dit gaiement le bon prince. A ce siège, d'Escars,
bien que très âgé et criblé de blessures, se présenta à la tranchée
avec une intrépidité héroïque, et semblait chercher l'occasion de se
taire tuer, "voulant, dit Brantôme, finir ses jours au champ d'honneur."
(Histoire du blason et science des armoiries, G. Eysenbach, 1848)
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L’étincelle qui met le feu aux poudres
Bénitier ? Mme Oursel pas certaine !
Armoiries non identifiées
Coquilles Saint-Jacques, d’Amanzé
16ème siècle
Semur, histoire, Cucherat, livre Cucherat sur site internet
Jean d'Amanzé baron de Semur
Marié avec Isabeau d'Escars, fille de Jean, maréchal, droit canon, héros
Famille d’Escars, de … au pal de vair
Zut, rien à voir avec les armoiries du bénitier
Pal, toujours vertical
Une idée : tourner la photo de 45 degrés, pal maintenant vertical
Bouche à feu, fût de canon
Étincelle qui met le feu aux poudres
Feu, explosion
Et pourquoi pas ?
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Après rotation de + 45° : une bouche à feu, et non pas un
bénitier ; peut-être pour symboliser les exploits militaires de
Jean d’Escars, beau-père de Jean d’Amanzé ?
Étoile à six
branches :
symbole de
l’étincelle de
mise à feu ?
Sorte de trèfle :
symbole de la
gerbe de feu ?
d’Amanzé
d’Escars,
de … au pal de …
Le pal est vertical
Axe du fût
cylindrique de
la bouche à
feu ?
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Pourquoi une rotation de 45° ?
Quelques rappels de balistique
Portée maximale pour un
angle de tir de 45° dans le
vide (aucun frottement dans
l’air)
Portée (mètre)
Angle de tir
(degré) 45°
L’artillerie au XVI° siècle
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Comme le montre cette
illustration allemande du XVI°
siècle, les artilleurs calculaient
l'élévation de leur canon à
l'aide d'un clinomètre ou
inclinomètre.
Source : http://carlpepin.com/
Le pal des d’Escars
aurait pu servir de
clinomètre visuel gravé
sur le fût !
Canon de 4 livres en bronze du XVI° siècle aux armes de
Claude de Guise, abbé de Cluny (1612-1621)
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Armoiries de Claude de Guise
surmontées d’une mitre et d’une crosse
abbatiale (musée de l’Armée)
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Esquisse historique de l'artillerie française depuis le moyen-âge
jusqu'à nos jours, Auguste de Moltzheim (BnF/Gallica)
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Esquisse historique de l'artillerie française depuis le moyen-âge
jusqu'à nos jours, Auguste de Moltzheim (BnF/Gallica)
Bombarde ou mortier 1720
Bien sûr tout cela n’est qu’une
hypothèse !
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Merci cependant pour votre attention