N° 23 - Juin 2017N° 23 - Juin 2017
LE MAGAZINE QUI
RECONNECTE AUX SENS, AU
AU CORPS ET AU COEUR.
Vivre sa NatureAu Nom du Corps
Sommaire
4
26
2030
12
ARTICLE
PARCOURS DE VIE
TÉMOIGNAGE D'UN AUTEUR
PLUS D'INFOS
POEME
P 4. "Trouvez votre légende personnelle !"par Caroline GAUTHIER
P 12. "Mon parcours" par Mathilde CALLOT
P 20. "BUGARACH " par Hervé SEMPERE
P30.
P26. "La blessure" par Caroline GAUTHIER
"TROUVEZ VOTRE LÉGENDE PERSONNELLE !"
par Caroline GAUTHIER
Auteur du Roman Initiatique à Succès "Au Nom du Corps"
TROUVEZ VOTRE LÉGENDE PERSONNELLE !
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 4 -
TROUVEZ VOTRE LÉGENDE PERSONNELLE !
Dans cette période, notre être prend
corps et se charge de tout ce qui se
passe à ce moment-là.
Pour être plus explicite, le Projet-Sens
se forme de la projection inconsciente
des parents sur l’enfant à naître.
En fait, le bébé conçu va construire
toute son identité et son devenir sur
cette première projection parentale.
Donc première question de taille à vous
poser : Quel est le projet de vos parents
dans votre venue au monde ?
Vous imaginez le truc de dingue ?
Toute notre vie, la façon dont nous
nous sommes ainsi incarnés va
exprimer le sens qui était contenu dans
le projet de nos parents au moment de
notre conception !
Mais ce n’est pas tout !
Le Projet-Sens est aussi constitué de
tout ce que le couple des parents vit au
moment de la conception de l’enfant…
« Ignorer les évènements qui se sont
passés avant la naissance, c’est
rester toujours enfant » Cicéron
(106-43 av. J.C.)
Connaissez-vous la notion de Projet-Projet-
SensSens ?
C’est de mon point de vue, l’une des
notions les plus importantes à
connaître pour comprendre le sens
global de nos vies, et peut-être même
la raison essentielle pour laquelle
nous nous sommes incarnés sur cette
Terre.
Grâce à cette notion, on peut trouver
notre légende personnellenotre légende personnelle, trouver
ce qui nous anime, et irriguer tous nos
projets de vie…
… Rien que ça !
Êtes-vous prêts à savoir pourquoi ?
Oui ? Alors en route ;-)
En fait, la période qui précède notre
conception et l’instant T de la
conception, sont chargés d’éléments
signifiants pour le devenir de l’être
que nous sommes.
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Assez paradoxalement, c’est sans
doute la meilleure façon d’arriver
finalement à enfin découvrir « qui on est
vraiment » et « pourquoi on est fait ».
C’est le meilleur moyen de trouverde trouver
votre légende personnellevotre légende personnelle ! Et le sens
profond de notre vie…
Le connaître c’est enfin réellement
connaître notre véritable place sur
Terre.
Pour résumé : Le Projet-Sens est
l’étude comparée de :
- la période de notre naissance jusqu’à
aujourd’hui ;
- et de la période allant depuis, 9 mois
avant le désir de papa et de maman de
nous procréer jusqu’à 9 mois après
notre naissance.
Amusez-vous à comparer ces
périodes : c’est assez édifiant !!!
Par la compréhension de votre Projet-
Sens, vous allez pouvoir prendre
conscience des multiples enjeux qui se
sont joués dans le début de votre vie.
C’est à dire des événements vécus
pendant que le bébé est dans le
ventre des parents : émotions,
histoires vécues, etc.
Imaginez un peu ! Quand on a été
dans le ventre maternel, tout ce que
maman et papa ont vécu de négatif
(comme de positif) aura aussi été
engrammé en nous,
automatiquement.
En fait, à ces moments-là, on est
alors comme une éponge
émotionnelle.
C’est ainsi qu’on peut imaginer qu’on
nous a installé deux « sacs à dos » :
un pour papa (+ la famille de papa) et
un pour maman (+ la famille de
maman) qu’il nous faudra porter toute
notre vie durant et essayer d’en vider
le contenu, en tentant vainement de
résoudre tout ce qui y est attaché.
Pourtant, ce Projet-Sens, c’est une loi
universelle qui a un sens profond et
qui a n’a rien d’une fatalité !
TROUVEZ VOTRE LÉGENDE PERSONNELLE !
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TROUVEZ VOTRE LÉGENDE PERSONNELLE !
Ou de découvrir notre diamant entouré
au départ de carbone (matière peu
noble au départ) ?
Un éminent exemple est constitué par
le cas de Marc Fréchet (thérapeute en
décodage biologique et fondateur de
cette notion de Projet-Sens).
Sa principale mission de nais-sens était
d’aider des femmes à se libérer de leur
propre emprisonnement psychique.
Pourquoi ? En fait, la conception de
Marc Fréchet n’est pas banale, jugez-
en plutôt : son futur père rencontre sa
future mère et en devient très vite
amoureux.
Peu de temps après, sa future mère lui
annonce qu’ils risquent de ne plus
pouvoir se voir très souvent ; en cause,
un procès suite à une émission de
chèques sans provision, avec comme
risque majeur de séjourner en prison un
certain temps !
Mais qu’importe, le futur père a une
idée qu’il trouve géniale : faire un enfant
qui aura la fonction d’attendrir les juges
lors de la comparution.
Et par la même, vous pourrez modifier
progressivement certains
comportements pour reprendre les
rênes de votre vie si vous les avez
perdues.
Vous pourrez alors choisir de vivre ce
que vous vivez autrement que comme
une fatalité, dans le cas d’un Projet-
Sens « problématique ».
Vous allez peut-être même trouver le
sens de vos problèmes les plus
épineux…
Quel est ce sens ?
Peut-être trouver une véritable
mission de vie en lien avec le but de
votre incarnation… ?
Et si le but était par exemple de vivre
des épreuves pour mieux les
transcender afin d’aider le monde à
aller mieux ?
Ou de traverser l’Ombre pour
connaître la Lumière ?
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Humour :
– « Où j’étais quand je n’étais pas
né ? » demande Paul à sa maman.
– « Tu étais dans mon ventre. »
– « Et où j’étais avant d’être dans ton
ventre ? »
– « Eh bien tu étais dans ma tête ! »
– « Et tu pouvais réfléchir quand
même ? » (Paul, 4 ans)
Mais, si j’écris cet article, c’est avant
tout pour faire ressortir la chose la plus
importante à retenir… Et c’est quoi la
chose la plus importante ?
C’est que suivant sa programmation, on
a toujours la possibilité de la
transformer et même de la
transcender… grâce à un travail
ÉMOTIONNEL et un travail de
CONSCIENCE…
C’est d’ailleurs un travail que je propose
dans ma formation en ligne « Vivre sa
Nature » avec un immense mandala
pour aider à prendre conscience de nos
programmes et à les transcender ?
C’est ainsi que Marc Fréchet a pu
déclarer qu’il a commencé sa vie
par… « neuf mois de taule » !
Le Projet-Sens de Fréchet était bien
d’empêcher que sa mère aille en
prison.
Le prénom « Marc » exprime bien
cette fonction de faire quelque chose
d’utile via la sexualité, donc par le
truchement de la naissance dans ce
cas-ci ; Mars est le dieu de l’action ;
en astrologie, il est aussi le symbole
de la sexualité. « Marquer » a aussi la
même étymologie.
Interrogez-vous donc dans quel état
réel était à l’époque de votre
conception le couple de vos parents.
On découvre de plus en plus que
toute cette période constitue, entre
autres, le lit de la plupart des échecs,
des pertes en tous genres, etc. qui
marqueront toute la vie durant.
TROUVEZ VOTRE LÉGENDE PERSONNELLE !
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 8 -
En fait, le plus beau dans tout cela,
c’est que l’on peut transformer
toutes les plus grandes épreuves
issues de son Projet-Sens en
magnifique pépite…
Car en cherchant à résoudre sa
problématique, on expérimente les
moyens de transcender le problème
et on devient même un as de la
résolution de ce problème !!! On le
vit tellement de manière organique,
qu’on devient un pro du sujet !
On peut même trouver dans ce
« Projet-Sens » un sens très profond
et une mission de vie…
Par exemple, pour moi : Je suis
venue au monde dans une période
où ma mère était trompée et
abandonnée par mon père…
Je suis arrivée dans un contexte de
conflit et de séparation entre le
féminin et le masculin…
Après une longue période de
reproduction de ce schéma
inconscient, séparation, divorce, j’ai
fini par prendre conscience de cette
répétition et même par transformer
cela dans un véritable projet de vie.
TROUVEZ VOTRE LÉGENDE PERSONNELLE !
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 9 -
SiteSite : www.caroline-gauthier.fr
BlogBlog : www.aunomducorps.fr
Page FacebookPage Facebook : « Au Nom du Corps -
Vivre sa Nature »
Je n’étais plus une victime, et j’ai
repris les rênes de ma vie…
Je ne me suis plus abandonnée ni
trahie…
Aujourd’hui, mes activités se créent
autour de la notion de RÉUNION de
tout ce qui semble de prime abord
séparé… (comme de par hasard ;-) ) :
Sécurité ET Liberté, Libéralisme ET
Humanisme, Ombre ET Lumière,
Féminin ET Masculin, Dépouillement
ET Richesse, Argent Et Spiritualité,
Sacré ET Profane, etc.
Je fais aujourd’hui de la cohésion
d’Équipe en entreprise, de la
résolution de conflit. J’ai créé un
programme pour marier notre couple
intérieur…
En fait, j’ai fais une pépite de ce qui
était au départ mon plus grand
problème… !
Alors cet article vous parle ?
Prêt pour à vivre votre véritable
légende ?
Caroline GAUTHIERCaroline GAUTHIER
TROUVEZ VOTRE LÉGENDE PERSONNELLE !
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 10 -
"MON PARCOURS"
Par Mathilde Callot
J'ai rencontré Mathilde, il y a peu de temps...
J'ai aimé sa plume, son parcours, son témoignage...
Il y a des connections qui se font naturellement., simplement.
Mathilde est une belle rencontre.
J'ai eu envie de vous faire partager sa belle énergie à travers son
témoignage.
PARCOURS DE VIE
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 12 -
PARCOURS DE VIE
Je suis retournée travailler, habitée par
un profond mal-être. J’ai cherché dans
les livres, dans l’éducation ce que je
pouvais changer pour m’aligner sur
quelque chose qui me correspondait
plus.
Je suis retournée aux études, cette fois-
ci en environnement. Je voulais devenir
gestionnaire de projet en
développement durable pour les petites
entreprises. Je pensais y trouver mon
compte, mais je restais dans le
cérébral, la connaissance.
Je travaillais donc entourée d’hommes
dans un milieu très masculin et limite
macho. En parallèle, j’étudiais entourée
de femmes, certaines très féminines,
d’autres très masculines.
Étant habituée à être entourée
d’hommes, je me suis rapprochée de
celles qui correspondaient le plus à ce
que je connaissais. Là encore, pensant
trouver l’équilibre, je suis restée dans le
cartésien, la structure, le mental.
Tout a commencé à la fin de mes
études. Depuis mes 16 ans, je voulais
travailler dans le spatial. J’ai donc fait
des pieds et des mains pour
décrocher un emploi dans ce
domaine.
Pour ma plus grande joie à ce
moment-là, j’y suis arrivée. Six mois
plus tard, j’avais fait le tour, j’avais
atteint mon rythme de croisière et je
commençais à m’ennuyer.
Je me suis mise alors à rêver de
voyage. Celui que je voulais faire il y
a quelques mois pour fêter la fin de
mes études.
Après quelques semaines de
planifications, j’ai décollé pour 3 mois
pour un rapide tour du monde,
principalement basé en Asie. Je suis
rentrée, j’étais un peu à l’envers.
Un grand questionnement sur le
mode de fonctionnement occidental
grondait à l’intérieur. Où étaient
passés la famille, les sourires, les
petits riens qui font le bonheur ?
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J’étais entourée de femmes très
émotives et l’organisation du travail était
complètement déstructurée. J’étais aux
antipodes de ce que je connaissais
jusqu’à maintenant.
En fait, j’étais perdue, je nageais dans
le flou le plus total. Une cartésienne,
cérébrale, coupée de ses émotions, en
pleine jungle de la non-gestion
émotionnelle, d’absence de
coordination et de structure. Au
secours, sauvez-moi quelqu’un !!
Deuxième trop-plein.
J’ai tenu un an, puis j’ai démissionné
pour ma santé mentale. Je n’étais pas
prête et surtout j’étais mal entourée
pour aborder ces changements
sereinement. Je suis donc retournée
dans mon emploi d’ingénieur des
étoiles.
J’ai tenu cinq ans entrecoupés de trois
congés d’un an pour prendre soin de
mes bébés naissants. À chaque pause
à la maison, je me sentais de plus en
plus déconnectée du travail dans lequel
je devais remettre les pieds.
Puis est arrivée une première goutte
d’eau de trop. Au travail, j’ai collaboré
sur un gros projet qui devait aider les
pays en développement à avoir accès
à la communication (télévision,
internet, téléphone).
J’étais révoltée. Selon moi, c’était un
manque d’éthique complet que de
faire payer des gens pour avoir
internet alors qu’ils avaient du mal à
avoir de l’eau propre ou un menu
varié sur leur table. Surtout que les
profits engrangés n’allaient nullement
à ces populations, mais bien à
quelques nantis de nos pays.
Un voyage d’échange culturel à
saveur humanitaire se dessinait à
l’horizon, j’ai donc démissionné et j’ai
changé d’air pour quelques mois.
Quand je suis revenue, j’ai décidé de
passer à l’action sur ma nouvelle
passion qui était l’environnement. J’ai
donc trouvé un emploi dans ce
domaine dans un organisme à but
non lucratif.
PARCOURS DE VIE
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 14 -
PARCOURS DE VIE
Résultat, peu après la naissance de
mon troisième enfant, me sentant
tellement mal, j’ai décidé d’aller
consulter une coach de vie pour
remonter mon estime personnelle.
Deux jours avant ma première
rencontre avec cette coach, mon
conjoint est parti et mes enfants sont
tous tombés malades. Je n’avais pas
écouté les gouttes tombées, le barrage
a cédé…
Étrangement, je ne me suis pas laissée
emporter. J’avais lu quelques ouvrages
de développement personnel quelques
mois avant.
Quand est arrivée la claque, je suis
restée debout. Je me suis dit :
« ce n’est pas vrai, que je vais me
morfondre comme je le fais à chaque
fois, que quelque chose m’arrive qui ne
me plait pas. Ce n’est pas vrai, que je
vais m’effondrer et rester cloitrée dans
ma tristesse et mon malheur. »
Je me souviens m’être également
rappelé une des nombreuses citations
que je voyais passer.
J’étais bien à la maison, bien à
m’occuper de mes tous petits. En
même temps, je devenais petit à petit
qu’une maman, qu’une gestionnaire
de maison.
Je m’éloignais de plus en plus de mon
conjoint qui avait ses projets que je ne
comprenais pas complètement et qui
ne m’intéressaient que moyennement.
J’avais envie de discuter bébé, parce
que c’était mon quotidien.
Lui avait besoin de sortir de la
maison, de voir du monde. J’en avais
besoin aussi, mais je ne le
reconnaissais pas. Mes enfants
passaient en premier, mon conjoint en
deuxième et moi, souvent après bien
du monde.
Alors, je laissais mon conjoint sortir et
je trouvais l’amour auprès de mes
enfants. Troisième goutte, qui a fait
déborder le barrage…
Je fuyais une vie qui ne me plaisait
plus en embarrassant un rôle qui avait
toujours était là à l’intérieur de moi.
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Je dois dire que toucher à mes
blessures et aux émotions associées fût
dur, même très dur par moment.
La première fois que je me suis donné
le droit d’exprimer ma colère, je me suis
laissée emporter comme par un
tsunami. Gare à quiconque
m’approcher.
Ce fut un moment difficile avec les
enfants, la tempête faisait rage à la
maison… Il fallait que cela sorte, que
j’apprenne à l’exprimer sainement.
Pour cela, il a fallu que je prenne
conscience de ce que je vivais et de ce
que j’exprimais. Jusqu’à ce qu’un soir,
je sorte de moi-même et que je me dise
stop ! Ce n’est pas comme ça que je
veux être.
Depuis quand la colère monte, je
respire, je prends conscience de ce que
je vis. Au besoin, je m’isole 2-3 minutes
pour retrouver le calme et cela va
beaucoup mieux. Je l’exprime aussi de
façon plus raisonnable, simplement en
disant : je suis fâchée.
Elle exprimait à peu près ceci :
«il y a deux façons de réagir à une
situation : choisir de se laisser
submerger et se plaindre OU choisir
de voir le bon côté des choses et ce
qu’il y a de bon dans cette situation».
La première nuit seule, j’ai décidé que
je créerai ma propre entreprise de
coaching pour aider les gens à voir le
bon côté des choses. Je voulais
l’appeler « les petits bonheurs » ou
« graines de bonheur ».
Ce jour-là mon parcours initiatique
vers qui je suis a commencé. Au
cours de cette année-là, j’ai croisé,
parlé, rencontré, côtoyé sincèrement
plus de femmes que dans toutes mes
années précédentes.
Le féminin s’est mis à entrer dans ma
vie par tous les trous que je perçais
dans ma muraille. Avec ma coach, j’ai
fait un travail de fond pour me
remettre en lien avec mes émotions,
mes blessures, mon histoire, qui je
suis et ce que je veux être.
PARCOURS DE VIE
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J’ai eu des hauts et des très bas. Le
chemin vers soi n’a rien de linaire,
n’est pas lumineux tout le temps.
Je pense que pour y arriver, on ne
peut pas rester seul dans sa grotte.
Les moments de solitude sont
nécessaires pour assimiler ce qui se
passe et les changements qui
s’opèrent.
Mais je crois aussi que c’est le
contact avec l’autre qui nous fait
travailler le plus. Cela nous permet
de frotter nos attentes à la réalité, de
relier le côté spirituel, la quête de
sens, à la terre, au monde humain.
Et avec de jeunes enfants, on revient
vite dans la matière. Avant de trouver
l’équilibre, les deux côtés font des
étincelles quand ils se rencontrent.
C’est épuisant de faire le yoyo.
Quand est venu le temps de
retourner travailler dans mon emploi
d’ingénieur, je me suis vite rendu
compte que cela ne faisait plus de
sens.
Je n’étais plus juste un homme dans
un corps de femme, j’étais aussi une
femme avec un côté sensible et
émotif. Je ne pouvais plus rester là.
PARCOURS DE VIE
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Ce fut un autre aspect
difficile à accepter, cette
part féminine ou plutôt
cette part masculine qui
avait pris trop de place.
J’étais tellement en
rébellion contre toutes
formes d’organisation et
de structure, que je
n’arrivais pas à mettre en
place mon projet
professionnel.
À force d’y réfléchir,
j’avais peaufiné mon sujet
et comment je voulais le
véhiculer. Mais
concrètement, rien
n’avançait. Je pouvais
écrire trois plans par jour,
mais rien n’y faisait, c’était
le chaos total au niveau
de l’organisation. Un
comble pour une
ancienne ingénieure,
gestionnaire de projets !!
J’avais aussi mon côté
féminin à accepter, avec
tout ce que cela implique :
les émotions, les
sensations, le corps, etc.
J’étais tellement
accaparée à découvrir
cette partie-là, que je
rejetais totalement
l’autre.
Je partais dans l’extrême
inverse, d’où l’absence de
structure et
d’organisation. Plus je
plongeais là-dedans, plus
les femmes affluaient
dans ma vie. Cela m’a
beaucoup aidé à évoluer,
à me soigner.
PARCOURS DE VIE
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PARCOURS DE VIE
Ces simples paroles ont apaisé mon
cœur, ont lavé ma noirceur. Je me suis
sentie me réaligner, me retrouver bien
droite, comme si l’eau, le courant, sa
fraîcheur m’avaient tiré pour me mettre
à ma place.
Aujourd’hui, je suis à ma place, je
connais mes valeurs et ce que je veux
transmettre. J’ai retrouvé de la structure
et de l’organisation. J’ai accepté mon
côté féminin et je gère beaucoup mieux
mes émotions.
Avec Amour,
Mathilde CALLOTMathilde CALLOT
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deparentasoi/
Pour me rééquilibrer, j’ai laissé entrer
l’homme sans le chercher.
Ce contact m’a permis de réaliser
l’ampleur de certaines blessures et de
la soigner tranquillement par moi-
même. Cela m’a également mis en
lien avec la femme que je suis et ma
valeur.
Finalement, il aura fallu beaucoup
d’eau et une quasi-inondation pour
finir de nettoyer mon âme et me
rééquilibrer. J’ai l’impression d’avoir
été baptisée par la pluie et le lac.
Durant cet évènement, un ami m’a dit:
« C’est impermanent, l’eau va
redescendre, va couler sous les ponts
et poursuivre son chemin avec cette
qualité merveilleuse que possède
l’eau, la fluidité !! Aucun obstacle ne
l’arrête, elle finit toujours par trouver
son chemin sans qu’il soit
prédéterminé ».
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" BUGARACH :Porte multidimensionnelle de l'expérience sur Terre "
Par Hervé Sempéré
J'ai rencontré Hervé il y a 10 Ans. C'est devenu un ami intime, un frère.
Il est spéléologue, guide de haute montagne... Il m'accompagne dans les stages que
j'anime en pleine nature.
Il apporte cette touche masculine, cette force tranquille qui sécurise tout en
douceur...
C'est une personne que j'aime particulièrement et que je me fais une joie de vous
faire découvrir ici à travers son roman.
TÉMOIGNAGE D'UN AUTEUR
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 20 -
TÉMOIGNAGE D'UN AUTEUR
De morphine en morphine,
d’hallucinations en hallucinations, mon
corps et mon esprit essayaient tant bien
que mal de retrouver son équilibre.
J’en passe et des meilleurs… j’écrirais
peut-être ou pas un livre de cette
malheureuse et douloureuse aventure
qui s’est étalée sur 10 ans.
Aujourd’hui, je ne suis pas là pour
parler de ça. Cet épilogue sert juste à
planter le décor, simplement pour
exprimer que la chute a quelques fois
du bon, en tous cas pour dire haut et
fort « stop ».
« Écoute-toi, écoute-toi… »
J’ai maintenant 53 ans et, malgré les
aléas de la vie, je suis dur d’oreille ou
bien « bouché ». À vous de voir… j’ai
récidivé encore et encore, à ne pas
écouter ma partie féminine qui hurlait
« Stop, arrête — toi, écoute-moi…
écoute — toi ! »
J’ai consacré plus de 40 ans de ma
vie à parcourir la montagne, courant
toujours plus vite, plus loin, plus haut,
jusqu’au jour où en 1989 une chute
me cloua au sol.
Un atterrissage forcé me plaçant de la
verticalité à l’horizontalité.
Me voilà devenu non pas un lézard
des falaises, mais un rampant
terrestre tributaire des chirurgiens qui
en passant ont fait un travail
merveilleux en rassemblant mes os à
l’aide de vis et de plaques.
Me voilà super bionique, mais quand
même couché sur mon lit d’hôpital
durant plusieurs mois, ah oui, avec 2
fractures dans le dos en plus… et
pesant tout au plus 40 kg.
Me voici à l’état de larve, ne pouvant
plus bouger, si ce n’est un bras que
j’allongeais souvent pour tirer le signal
d’alarme afin d’appeler l’infirmière à
cause des douleurs atroces que je
subissais.
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 21 -
Alors toujours en quête de
réponses, tantôt debout,
tantôt couché, mais
toujours là avec l’espoir
qu’un jour ou l’autre je
sortirais vainqueur de ce
cauchemar, je me suis
mis à entreprendre une
descente dans les
profondeurs de l’enfer, ce
que certain nomme
« el diablo », le féminin !
Enfin, c’est l’image que
j’en avais…
Pour moi ce fut les
grottes, le retour à la
matrice féminine, le début
intra-utérin, la grossesse,
l’accouchement, les 9
mois de traverse périlleux
qui pour moi dureront en
fait 9 ans. Dur, dur à
déboucher le mec !
Il y a toujours du bon
dans chaque expérience.
Pour moi cela a été la
traversée des grottes de
plus en plus longues, de
plus en plus noires, de
plus en plus étroites, de
plus en plus… et toujours
seul, avec l’espace et le
temps qui à l’intérieur se
distordent, jusqu’à
toucher l’intemporel.
De là, plus rien. Juste le
vide et rien que moi dans
le cosmos et oui dedans
c’est le tout, le cosmos en
quelque sorte, l’univers, la
lumière originelle, les
origines… Alors on se
faufile… traversant
encore ses peurs les plus
profondes, sa grandeur,
sa lumière si étincelante
qu’elle fait mal aux yeux…
TÉMOIGNAGE D'UN AUTEUR
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 22 -
Tout à coup, tout s’éteint, le mental
se tait, je suis là avec moi, tout seul,
sans peur, je suis avec le monde,
avec toi, avec nous.
C’est ainsi que de ce « nous »,
j’ai fait un accompagnement, j’ai
compris que je devais partager ce
vécu, j’avais trouvé un moyen de
libérer les peurs enfouies depuis le
fin fond des âges, et plus encore.
À cet instant-là, je suis devenu en
quelque sorte un pont vers l’autre
côté, l’autre soi, plus paisible. Un
pont pour qui veut l’espace d’un
moment, entrevoir l’autre côté.
Voici une partie de qui je suis, de là
où je viens.
Mais tout n’est pas fini loin de là. On
avance encore et encore et on
retombe et on se relève : la vie
quoi… On apprend à être la tout
simplement. On écrit, on sculpte, on
se trouve et on finit par aimer qui l’on
est.
Hervé SEMPEREHervé SEMPERE
Auteur du livre BUGARACH - PorteAuteur du livre BUGARACH - Porte
multidimensionnelle demultidimensionnelle de
l'expérience sur terrel'expérience sur terre
TÉMOIGNAGE D'UN AUTEUR
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 23 -
‘‘LA BLESSURE’’
POEME
POÈMEpar Caroline Gauthier
La blessure est un lieu que tu fuis
depuis toujours.
Une bête immonde à qui tu refuses
l’amour.
Tout autour d’elle tu as érigé de
grosses armures ;
Préférant pour la masquer
t’envelopper dans de belles parures.
Toute ta vie, tu n’as pas voulu la
regarder.
Tu la masques et tournes autour sans
jamais l’embrasser.
Pourtant, elle te lancine même si tu ne
sais plus trop pourquoi.
Elle te cause toujours beaucoup de
tracas et d’émois.
Et tu montes des stratégies de
défense pour l’éviter.
Tu hurles, tu fuis ou tu te soumets ;
Pour éviter d’enfin la regarder.
Pourtant tu veux t’en libérer et faire
tomber tes armures ?
Mais sais-tu qu’il n’y a pas d’autres
choix que de passer à travers la
fissure de ta blessure ?
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 26 -
POEME
Une graine nait dans les profondeurs ;
Dans l’antre de la terre et sa noirceur.
Elle trempe dans les marécages et se
nourrit des cadavres de la nature.
Elle puise dans la nappe phréatique sa
nourriture.
Si tu ne sais pas aller dans tes
profondeurs ;
Tu seras exsangue et sans cœur.
Il est temps de planter ta conscience
dans ce marécage de peurs.
Il est temps d’embrasser tes émotions
lourdes et tes pleurs.
Mets ton soleil sur cette nappe
phréatique d’eau et de terre.
Fais alliance entre la plus pure de tes
lumières avec la plus noire de tes
misères.
Car tu es avant tout un être sensible ;
Si tu refuses tes cicatrices, tu deviens
une machine.
Car si elle n’est pas vue et sentie ;
Elle t’aspirera dans son vortex infini.
Tout le monde a dans son intime
quelque chose de douloureux.
Et on nous a appris qu’il faut le
masquer et le renier pour vivre
heureux.
Mais plus tu nies ce qui fait mal et fais
le sourd ;
Plus ce mal se fait lourd.
Ton gardien t’empêche d’approcher le
dragon ;
Pensant que c’est la seule façon que
tu restes un gai luron.
Et un conflit en toi s’installe entre ta
surface et le fond de ton être ;
Entre le joli masque que tu montres,
et la profondeur de ton mal-être.
Quelle est cette blessure avec
laquelle tu joues à cache-cache ?
Pourtant sans elle tu es incomplet et
sans saveur ;
Car c’est grâce à elle que tu trouveras
ta lueur.
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 27 -
Sentir l’épine de ta blessure te permet
d’accéder à ton âme ;
Car c’est la sensation, le senti qui te
relie à ton âme et à sa flamme.
La sensation est le réceptacle qui
accueille le divin et le sacré.
Chacune de tes blessures que tu
embrasses et que tu ne fuies plus,
Peuvent te ramener dans le berceau
de la connexion à ton âme que tu
avais perdue.
Caroline GAUTHIERCaroline GAUTHIER
POEME
- Au Nom du Corps - N°23 - Page 28 -
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