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PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
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[email protected] r / www.area.ma
du MarocMinistère de l’Urbanisme et de l’Aménagement du TerritoireAgence urbaine de Settat
NOTE DEPRESENTATION
31 mars 2017
DE LA MUNICIPALITE DEKHOURIBGAPA
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
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Sommaire
INTRODUCTION
1.LES TENDANCES CLES DE DEVELOPPEMENT1.1. DES ATOUTS ET DES OPPORTUNITES DE DEVELOPPEMENT
1.2. DES CONTRAINTES ET DES DYSFONCTIONNEMENTS URBAINS
2.LES GRANDS DEFIS DE LA VILLE2.1. LES ENJEUX
2.2. LES DEFIS A RELEVER
3.LES OPTIONS D’AMENAGEMENT3.1. L’ENCADREMENT DE L’URBANISATION
3.2. DIVERSIFIER LA BASE ECONOMIQUE LOCALE
3.2.1. RENFORCER LA VOCATION INDUSTRIELLE DE LA VILLE3.2.2. FAIRE DE KHOURIBGA UNE VILLE DE TOURISME, DE LOISIRSET DE DIVERTISSEMENT
3.3. RENFORCER LE NIVEAU D’EQUIPEMENT
3.4. STRUCTURER ET HIERARCHISER L’INFRASTRUCTURE VIAIREET LES CONNEXIONS AVEC LA VILLE
3.4.1. CREER UNE VOIE DE CONTOURNEMENT3.4.2. CREER UNE NOUVELLE GARE ROUTIERE3.4.3. ATTENUER LA COUPURE DE LA VOIE FERREE
3.5. RENFORCER LES CENTRALITES
3.6. PRESERVER ET RENFORCER LES ESPACES VERTS
3.7. DONNER UNE PRIORITE AU RENOUVELLEMENT URBAIN
4.LE PLAN D’AMENAGEMENT4.1. RECAPITULATIF DES SURFACES
4.2. LES DIFFERENTS ZONING
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
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La présente note de présentation donne une lecture transversale
synthétique des différents volets et thématiques développés dans le
diagnostic permettant de :
- dresser les tendances clés de développement de la ville ;
- suggérer des pistes de réflexion sur les réponses aux grands défis
de la ville ;
- formuler des options et des variables d’aménagement.
INTRODUCTION
Le plan d’aménagement tel qu’il est prévu par la loi n° 12-90 relative à l’urbanisme, a
pour objectif d’assurer l’encadrement et la maîtrise de la croissance des
agglomérations auxquelles il s’applique, de promouvoir la qualité architecturale et
esthétique du cadre bâti et d’assurer la cohésion d’ensemble de l’espace aménagé.
En tant que document d’urbanisme opposable aux tiers, il définit les règles précises
d’utilisation du sol.
Selon les termes de l’Article 19 de la loi n° 12-90 précitée, le plan d’aménagement a
pour objet de définir :
- L’affectation des différentes zones ;
- Les zones dans lesquelles toute construction est interdite ;
- Les limites de la voirie à conserver, à modifier ou à créer ;
- Les limites des espaces verts publics (boisements, parcs, jardins), des
terrains de jeux et des espaces libres ;
- Les limites des espaces destinés aux activités sportives, à créer, à conserver
ou à modifier ;
- Les emplacements réservés aux équipements publics ;
- Les emplacements réservés aux équipements collectifs ;
- Les quartiers, monuments, sites historiques ou archéologiques, sites et zones
naturelles;
- Les règles d’utilisation des sols et les règles applicables à la construction;
- Les servitudes établies dans l’intérêt de l’hygiène, de la circulation, de
l’esthétique, de la sécurité et de la salubrité publique;
- Les zones à ouvrir à l’urbanisation suivant une périodicité déterminée ;
- Les périmètres des secteurs à restructurer et des secteurs à rénover ;
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
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- Les zones dont l’aménagement fait l’objet d’un régime juridique particulier.
En plus des objectifs cités ci-haut, le plan d’aménagement définit :
- Le développement urbain en harmonie avec l’évolution socio-économique des
agglomérations, ainsi que leur organisation spatiale et sectorielle ;
- Les tendances de l’urbanisation et les atouts qu’offrent ces agglomérations
pour aboutir à une structuration urbaine au niveau régional;
- La trame des équipements d’infrastructure et de superstructure.
1.LES TENDANCES CLES DE DEVELOPPEMENT
Les différentes composantes du diagnostic précédemment développées ont dégagé
des tendances dont la superposition permet de dresser une esquisse complète et
claire du profil (démographique, économique et social) de la ville de Khouribga, avec
tous les dysfonctionnements qui la caractérisent. Les problématiques, les défis et les
questionnements qui sont formulés sont puisés dans les réalités concrètes de la ville.
Les dynamiques territoriales, sociales, économiques, environnementales,
urbanistiques,…, sont recoupées avec les logiques et les enjeux d’acteurs en plus de
la vision et des ambitions de la population.
Cette schématisation est guidée par le souci de permettre à la ville de relever les
défis qui se dressent sur son chemin, de tirer profit des atouts disponibles, de mettre
en valeur les créneaux porteurs pour son développement et d’en tirer des
instructions pour inscrire la ville dans une vision intégrée, durable et prospective.
1.1. DES ATOUTS ET DES OPPORTUNITES DE DEVELOPPEMENT
- UNE SITUATION GEOGRAPHIQUE CARREFOUR A METTRE A PROFIT
La ville de Khouribga devrait mieux tirer profit de sa proximité avec Casablanca,
capitale économique prospère mais dont certaines activités fortement
consommatrices de foncier pourraient être délocalisées à Chaouia-Ouardigha.
L’aménagement en cours du tronçon autoroutier Berrechid-Khouribga devrait aider à
ce rapprochement.
- UNE FORTE PRODUCTION DE LOGEMENTS
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Le secteur immobilier de Khouribga, porté notamment par les investissements des
marocains résidant à l’étranger, apparaît très dynamique. La production de
logements à Khouribga a globalement augmenté entre 1999 et 2008, passant de
2167 à 3246 unités par an. Après un pic en 2003, elle a connu une baisse continue
jusqu’en 2007, puis une nouvelle hausse l’année 2008 où elle retrouve pratiquement
son niveau de 2003.
- DES EVENEMENTS CULTURELS IMPORTANTS
La ville de Khouribga accueille régulièrement des manifestations culturelles dont
certaines ont une portée internationale, notamment dans le domaine
cinématographique : Festival du Cinéma Africain (FCAK), Festival International du
Film Documentaire de Khouribga (FIFDOK). Ces évènements peuvent contribuer à
l’amélioration de l’image de Khouribga et renforcer sa nouvelle vocation de ville
touristique, culturelle et de divertissement.
- LA « MINE VERTE », UN GRAND PROJET SUSCEPTIBLE DE DONNERUN SECOND SOUFFLE A KHOURIBGA
Visant à convertir un ancien site d’extraction minière en zone résidentielle et
récréative, le projet « Mine verte », qui sera réalisé par l’OCP, devrait contribuer très
fortement à améliorer l’attractivité touristique de la ville.
Aménagé sur un terrain de 370 ha, il comprendra, outre un ensemble tertiaire et un
ensemble résidentiel, de nombreuses infrastructures ludiques, culturelles, sportives,
et d’hébergement touristique.
1.2. DES CONTRAINTES ET DES DYSFONCTIONNEMENTS URBAINS
- UN TAUX D’ACCROISSEMENT ANNUEL MOYEN (TAAM) ENFLECHISSEMENT
Pendant la période 1960-1971, le TAAM au niveau de la ville de Khouribga était de
5,51%, entre 1971-1982 le taux enregistré était de 5,09%. Depuis 1982, c’est une
période de ralentissement, voire de déclin démographique. Le R.G.P.H. de 1994 a
révélé l'un des taux d’accroissement les plus faibles jamais enregistré, soit seulement
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1,5%, largement inférieur au taux de croissance enregistré au niveau national qui est
de l’ordre de 2,06% pour l’ensemble du Maroc et de 3,6% pour le Maroc urbain.
Cette nouvelle tendance démographique s’explique certes par un ralentissement de
l’accroissement naturel mais surtout par un fort mouvement d’exode vers d’autres
régions et surtout vers l’étranger, plus particulièrement vers l’Italie. Ainsi, Khouribga
n’arrive plus à retenir sa propre population d’origine.
- UN CONTENU SOCIAL PAUPERISE
Pendant longtemps, la population urbaine de Khouribga était marquée par
l’opposition entre deux grands groupes sociaux : la population minière à statut
privilégié et la population non minière à revenu moyen voire modeste. Or,
aujourd’hui, sous l’effet du désengagement de l’O.C.P. de la gestion urbaine et de sa
nouvelle politique sociale qui consiste à liquider son patrimoine immobilier et à
réduire ses dépenses non économiques, le volume de la population minière tend à
baisser et perd beaucoup de ses avantages et de ses privilèges, d’où le processus de
dégradation de leur niveau de vie et donc de nivellement des deux types de
population.
- UN TAUX DE CHOMAGE ELEVE
Au niveau de l’emploi, l’incapacité de la mine à absorber l’ensemble des demandeurs
d’emplois combinés à la quasi-absence d’activités alternatives font que le chômage
urbain enregistre des taux relativement importants au regard d’une activité, en
principe grande génératrice d’emplois (la mine). Par niveau de formation, Khouribga
ne déroge guère à une amère réalité nationale, celle des diplômés chômeurs. Avec
23,7%, le chômage sévit parmi eux, plus que les autres. Cette statistique confirme
l’absence d’opportunités de travail en général et celles liées aux activités minières en
particulier.
Les dysfonctionnements du marché local de l’emploi font que le secteur informel et
l’émigration à l’étranger prennent une dimension phénoménale. Après avoir accueilli
des milliers de personnes, voilà qu’elle devient elle-même émettrice de main
d’œuvre. L’émigration vers l’Europe constitue, aujourd’hui, la seule alternative
d’échapper au chômage pour la majorité des jeunes.
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- DES INDICES SOCIAUX INQUIETANTS :
Le taux d'analphabétisme est estimé à 40% ; le taux d’activité se situe aux alentours
de 33% ; le taux de pauvreté est de l’ordre de 12,86%. En matière d’accès aux
services fondamentaux de base (eau, électricité, assainissement), la ville aligne des
performances respectables, mais avec des disparités suivant les quartiers et les
entités de la ville.
- UNE BASE ECONOMIQUE FRAGILE ET FRAGILISEE :
Les emplois générés par l’économie minière ne dépassent pas le millier ; les
industries de transformation ne sont représentées que par une minoterie et 2 unités
de confection ; le secteur tertiaire domine de loin la structure de l’économie urbaine.
Quant au secteur informel, il fait vivre une frange non négligeable de la population
urbaine et joue un rôle très important dans la redistribution des revenus des
ménages. Les capitaux rapatriés des RME constituent une source importante de
l’économie urbaine et un mécanisme déterminant d’urbanisation.
- UN PAYSAGE URBAIN EN PERIL :
Le paysage architectural, urbanistique et naturel est sujet à plusieurs formes de
dégradation : celle du patrimoine architectural et urbanistique hérité de l’urbanisme
culturaliste de Prost et de l’urbanisme progressiste d'Ecochard à cause des
transformations réalisées par les acquéreurs des logements cédés par l’O.C.P.,
destruction voire disparition de la forêt domaniale d’eucalyptus qui était conçue à
l’origine pour servir d’écran de protection pour la ville de Khouribga, mais qui est en
train d’être occupée dans sa quasi-totalité par des projets publics et privés, et ce, en
dépit des prescriptions réglementaires du PA qui préconisait sa sauvegarde.
Ces perditions affectent à la fois la qualité urbaine de la ville comme elles affectent
l’esprit et la mémoire des lieux.
- UNE CENTRALITE PEU MARQUEE ET MAL ORGANISEE
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Actuellement, le centre-ville de Khouribga est peu affirmé, mal organisé et ne donne
pas une image positive de Khouribga. Il comporte de nombreuses friches et dents
creuses qu’il semble nécessaire de densifier. Ses espaces publics sont dégradés et
mal aménagés. Certains pôles, comme la gare routière, apparaissent congestionnés
et doivent être repensés, tandis que d’autres espaces, autour des administrations
publiques, polarisent peu la population.
- UNE VILLE SEGMENTEE PAR LA VOIE FERREE
D’une emprise d’une vingtaine de mètres de large, la voie ferrée crée une forte
coupure dans la ville et nuit à l’efficacité du réseau de voirie. Utilisée à la fois comme
artère urbaine, comme espace public et comme dépotoir, elle présente des risques
importants pour la population, notamment au niveau de passages piétons clandestins
non sécurisés.
- UN RESEAU DE TRANSPORT TRES INSUFFISANT
Actuellement, il n’existe aucun réseau de transport urbain en commun à Khouribga.
Or, une ville de 170 000 habitants ne peut fonctionner sans un réseau de bus
efficace, desservant l’ensemble de la ville.
Certes, le service de transport en charrettes est très développé et semble fonctionner
correctement. Mais Khouribga étant appelée à devenir une ville moderne, touristique
et attractive, ce type de transport, généralement associé à la ruralité, risque de nuire
à cette nouvelle image et devrait être remplacé par un réseau d’autobus.
En outre le service de taxi est très insuffisant : les stations étant peu nombreuses, la
plupart des quartiers périphériques sont très mal desservis.
- DES DEFICITS EN EQUIPEMENT
La ville présente un déficit de 10% en équipements de formation, de 20% en
équipements de santé et de 40% en équipements socioculturels.
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Le plan d'aménagement est appelé à combler ces déficits mais aussi à satisfaire les
nouveaux besoins en équipements liés à la croissance démographique d’ici 2020. Il
doit prévoir également les équipements structurants, les zones d’activités et espaces
verts tout en prenant en considération les équipements projetés par les autorités
locales.
- DES ESPACES VERTS PEU NOMBREUX ET MAL AMENAGES
La plupart des espaces verts sont situés dans la partie sud de la ville, anciennement
gérée par l’OCP, et sont en nombre suffisant. Au nord de la voie ferrée, les rares
espaces verts existants sont mal entretenus et dégradés, à l’image du jardin
municipal. Plusieurs espaces verts prévus dans les anciens plans d’aménagement
sectoriels n’ont pas été réalisés. Dans le quartier administratif, il existe des espaces
plantés, résidus de l’ancienne forêt domaniale d’eucalyptus. Mais en l’absence
d’aménagement, ils font figure de friches urbaines et non d’espaces verts.
- DES INFRASTRUCTURES DE BASE DEFICIENTES MAIS EN COURS DE
RENFORCEMENT
L’eau potable de Khouribga est gérée par l’ONEP mais transportée par l’OCP. Le
réseau présente un taux de rendement de 70% et un taux de branchement de 98%.
La capacité de production installée est de 660 l/s, alors que les besoins de Khouribga
et des centres qui lui sont liés atteindront 792 l/s en 2020. Afin de combler ce déficit,
l’ONEP creuse actuellement de nouveaux forages.
Le réseau d’assainissement unitaire, délégué à l’ONEP, présente un taux de
branchement de 90%. Des travaux de rénovation sont en cours d’achèvement, et
permettront notamment de relier le secteur OCP à la station d’épuration récemment
réhabilitée et reliée à l’usine de lavage de phosphate de Mehrah Al Ahrach pour
recycler les eaux usées.
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Le service d’assainissement solide, délégué à TECMED, collecte un volume de 130
tonnes de déchets par jour, évacués vers une décharge municipale semi-contrôlée.
Un projet de décharge provinciale contrôlée, avec récupération des lixiviats et
traitement du biogaz, est en cours de réalisation sur la commune rurale de M’fassis.
2.LES GRANDS DEFIS DE LA VILLE
Aujourd’hui plus que jamais la question de l’avenir de Khouribga se pose avec une
grande acuité principalement en termes d’activité. Peut-on continuer à parier, avec le
recul de l’activité minière, sur la fonction administrative et le tertiaire inférieur
comme les seuls secteurs d’activités créateurs d’emploi au niveau de la ville, où faut-
il rechercher d’autres alternatives en dehors de cette vocation ? Dans ce cas,
comment relancer l’activité économique dans une ville en perte d’attractivité ? Quelle
vocation pour la ville?
2.1 LES ENJEUX
Avec, d’une part, une déficience en terme d’accès aux services et infrastructures de
base, de préservation de l’environnement, de gouvernance urbaine, d’investissement,
de drainage des capitaux,…, et d'autre part, de réels atouts comme les ressources
phosphatières, les transferts des RME, la proximité de Casablanca, la présence d’une
université, et de manifestations culturelles internationales …, la ville de Khouribga,
semble contenir tous les ingrédients d’une feuille de route de développement urbain
et territorial.
Corriger les déficiences et faire-valoir les atouts s’avèrent, ainsi, les mots d’ordre de
toute stratégie et vision d’intervention. Les prémices de cette stratégie sont déjà en
gestation :
- De la gestion sectorielle à l’unification des différents plans
d’aménagement sectoriels
La ville de Khouribga est actuellement couverte par quatre plans d’aménagement
sectoriels :
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- le PAS du secteur nord-est;
- le PAS du secteur sud-ouest;
- le PAS du secteur sud-est;
- le PAS du secteur TF97T, qui correspond au centre administratif.
Le PAS du secteur TF97T ayant été homologué en septembre 2007, demeure en
vigueur jusqu’en 2017. Il a donc été décidé de maintenir ses orientations et ses
projections dans le présent plan d’aménagement.
De même, si des ajustements ont été effectués, les zones d’extension des différents
PAS ont été maintenues, dans la mesure où plusieurs d’entre elles ont déjà
commencé à être urbanisées ou ont fait l’objet d’autorisations de construire.
- De la « mine » à la « mine verte » :
Longtemps dépendante de ses ressources minières, la ville de Khouribga est entrain
de s’inscrire dans une nouvelle ère de reconversion de ses fondements économiques.
Une fois réalisé, le projet de la « Mine verte », initié par l’OCP, donnera à la ville de
Khouribga un nouveau visage et une nouvelle image.
Tout en visant à réhabiliter les anciennes installations minières, le « projet de la mine
verte » affiche un programme diversifié articulé autour de la culture (cité des
sciences, théâtre, musée), les loisirs, la résidence (appartements, villas, villages de
vacances, hôtels), la nature (lac artificiel, parc d'écosystème, jardin botanique, parc
accro branches), le sport (terrains de sport, club équestre, tir au vol, golf semi-aride,
terrain pour ski sur neige artificielle, patinoire, circuit pour VTT, saut à l'élastique,
école de fantasia, karting,…).
Fondé sur une approche intégrée visant la protection de l’environnement et du
système écologique à travers une forte économie d’eau et d’énergie, le projet
accueillera une station d’épuration pour la réutilisation des eaux usées et des eaux
grises à des fins d’irrigation optimisée et un projet de recyclage des eaux de lavage
des phosphates.
En matière d’économie d’énergie, le projet prévoit une forte utilisation des énergies
renouvelables. Il accueillera une centrale solaire et un parc d’éoliennes pour la
production d’une énergie propre.
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D'un autre côté, les festivals (Festival International du Cinéma Africain, Festival
International du Film Documentaire) que la ville accueille lui permettent d'acquérir
davantage de notoriété dans le domaine de l’industrie du cinéma et dans
l’événementiel culturel. Aussi, grâce à son festival de AbidatRma, Khouribga s’affiche
comme terre de prédilection des arts populaires traditionnels et des « trésors
humains vivants ».
De grands projets, en cours d’étude, peuvent inscrire la ville dans une mouvance de
durabilité, comme le cas du projet de réutilisation des eaux usées domestiques pour
les opérations de lavage du phosphate. Des actions similaires peuvent être initiées
pour remédier aux problèmes des mines fermées et des risques et pertes qu’ils
occasionnent. Le reboisement des terrains délaissés par la mine est, entre autres,
une réponse à l’ampleur des dégâts engendrés par l’exploitation minière.
- De la disqualification à la requalification des ressources humaines :
Depuis déjà quelques années, la ville de Khouribga s’inscrit dans une logique de
valorisation de ses ressources humaines avec notamment le développement de la
scolarisation et de la formation. L’analphabétisme (40,2% en 2004 contre 48% en
1994) y est en recul, en dépit d’un taux encore élevé mais avoisinant les moyennes
nationales.
L’effort de scolarisation se traduit également par la confortation du nombre
d’établissements publics et privés et par la création d’une faculté pluridisciplinaire et
de plusieurs centres de qualification et de formation professionnelle publics. Miser
sur une formation qualifiante s’avère nécessaire pour relever les défis lancés par les
nouveaux environnements économiques et sociaux.
- Des avantages comparatifs à faire valoir :
De par sa proximité de Casablanca, considérée comme un grand marché et une
porte ouverte sur le national et l’international, l’ouverture sur l’axe Berrechid-Settat
en plein essor économique, la jeunesse et la qualification de sa population active, les
dépôts importants des MRE, sa tradition et son savoir-faire industriel, la ville de
Khouribga accapare des ingrédients très favorables pour un développement
économique soutenu et ouvert sur des territoires à grande performance économique.
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Or, ce positionnement incite les opérateurs économiques et institutionnels à
promouvoir des segments d’activité liés à la sous-traitance, la maintenance, la
logistique et la qualité, comme il est question de développer des plates-formes
d’accueil des entreprises et des unités de production, nouvelle génération. Plaidoyer
pour ramener ce type d’activité à la ville de Khouribga est très recommandé.
L’échangeur de l’autoroute Berrechid-Béni Mellal favorise parfaitement ce type
d’installation.
- Du déficit à l’excédent :
Un grand nombre de lotissements sont actuellement en projet ou en cours de
réalisation à Khouribga. Ils sont réalisés par de petits opérateurs privés tels que les
amicales de lotissement, ou par de grands aménageurs publics, comme Al Omrane
ou l’OCP. En effet, à l’instar de toutes les villes du royaume, la ville de Khouribga
connaît une vitalité immobilière très soutenue. La production de logements à
Khouribga a globalement augmenté entre 1999 et 2008, passant de 2167 à 3246
unités par an.
Cette forte production de logements a permis de satisfaire la demande des ménages
de Khouribga.
2.2 LES DEFIS A RELEVER
Conforter ces mutations en cours de gestation et répondre aux déficits existants
nécessitent de relever plusieurs défis, dont notamment :
- corriger le déficit d’image et conforter les atouts de développement ;
- réfléchir la ville avec la mine, mais tenant compte de tous les paramètres qui
font l’essence de la ville : cohérence urbaine en terme de fabrication et de
gestion, cohésion sociale en terme de droit et d’équité d’accès à la ville,
viabilisation économique et environnementale en terme de création d’emplois
et de richesses et de respect des ressources et des identités culturelles ;
- réfléchir aux nouvelles formes de reconversion de l’espace. Cela nécessite des
réponses multiples qui touchent à la fois l’aspect urbanistique, économique,
social, environnemental et également les aspects relevant des modes de
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
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gestion et formes de partenariat et synergie entre acteurs. Le PA de
Khouribga est à la convergence de ces multiples paramètres dont la
complexité nécessite une approche concertée et négociée mais opérationnelle
et réaliste ;
- tenter d’asseoir les conditions opportunes pour maintenir les populations sur
place en leur proposant un cadre urbain où il fait « bon vivre » , des emplois
en fonction de la qualification de la population active, des possibilités
d’investissement dans des secteurs générateurs de richesses et d’emplois, des
améliorations des indices sociaux, notamment ceux liés à la pauvreté et la
précarité. Il s’agit aussi de préserver le paysage urbain de toute dégradation
affectant ses éléments identitaires et de repère ;
- réfléchir les coupures urbaines en couture par la mise en œuvre de dispositifs
de franchissement physique, social, et institutionnel et par la mise à
contribution de l’ensemble des acteurs intervenants (OCP, collectivité locale,
acteurs publics, gestionnaires délégués,…) dans la gouvernance urbaine, en
vue de mutualiser les moyens, les ressources et les compétences. Des défis
complexes, mais dont la réponse nécessite la construction d’un projet de ville
réconciliateur de toutes les forces vives de la société et des décideurs de la
ville et incitateur de développement intégré et durable de la ville ;
- tenir compte de tous les projets en cours ou en gestation pour les intégrer
dans la vision globale du développement de la ville mais également essayer de
les conforter, de les réajuster, de les orienter en fonction des nouvelles
vocations préconisées pour la ville. Il sera donc un document de cohérence et
d’harmonisation de l’ensemble des composantes urbaines de la ville. L’ancien,
l’actuel et les projets futurs seront appréhendés dans la continuité. Mais une
continuité fondée sur une nouvelle image urbaine, une image qui incarne la
modernité, la qualité et la durabilité.
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
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3.LES OPTIONS D’AMENAGEMENT
La vision de développement a pour objectif d’intégrer la ville dans la dynamique que
connaît notre pays. L’aménagement qui sera proposé ne se limitera pas seulement à
la desserte en équipement d’infrastructure et de voirie et à la réhabilitation du bâti,
mais il s’agit d’une opération d’envergure consistant à :
- encadrer l’urbanisation ;
- diversifier la base économique locale ;
- renforcer le niveau d’équipement ;
- structurer et hiérarchiser l’infrastructure viaire et les connexions avec la ville ;
- renforcer les centralités ;
- préserver les paysages.
3.1. ENCADRER L’URBANISATION
Il s’agit d’abord d’optimiser et articuler l’existant : avant de penser à ouvrir
de nouvelles zones à l’urbanisation, il est opportun d’abord de viabiliser les parcelles
existantes, de regrouper l’habitat dispersé et de remplir les vides.
Ceci contribuera d’une part à parer aux coupures urbaines et d’autre part libérer de
l’espace pour de nouvelles occupations afin d’éviter tout mitage sur les terres
avoisinantes.
Ceci dit, remplir les vides, ne veut pas dire forcement urbaniser, les articulations
peuvent se faire tant par le bâti que par des espaces verts aménagés, des places et
placettes publiques.
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
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- Prévoir des extensions urbaines limitées, en conformité avec lesbesoins modérés de la ville en logements
Les zones d’extensions prévues dans les anciens PAS, sur lesquelles l’urbanisation est
à peine entamée, sont dans l’ensemble maintenues. Il s’agit principalement d’une
bande au nord de la RN11, de zones d’habitat et d’industrie à l’ouest et au sud de la
ville. A cela s’ajoutent les zones d’équipements au sud-est de la ville.
En effet, compte tenu de la dynamique démographique modeste que connaît
Khouribga, il n’a pas été jugé utile de prévoir plus d’extensions urbaines que celles
qui étaient déjà prévues par les anciens PAS, et qui ont déjà commencé à être
partiellement urbanisées. Néanmoins, à la demande des acteurs locaux qui ont
exprimé le besoin de disposer d'une zone d'habitat individuel correspondant aux
attentes de la population, une zone villa a été projetée au sud de la ville.
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
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Les zonages prévus par les anciens PA ont toutefois subi des ajustements, afin de
faire correspondre l’offre de logements avec la répartition de la population par
classes sociales à Khouribga en 2020.
Cette répartition peut être estimée à partir d’une projection de la population active
de Khouribga par catégories sociales, comme le montre le tableau suivant :
Tableau : projection de la répartition de la population active de Khouribga à l’horizon 2020 :
Effectifs 1994 Effectifs 2004 Effectifs 2010 Effectifs 2020 % en 2020Classesupérieure 2 340 2 856 3 219 3 928 7%
Classemoyenne 13 260 19 602 24 783 36 636 63%
Classe ouvrière 18 470 18 298 18 196 18 026 30%
Total * 34 070 40 756 46 197 58 591 100%
A partir de cette projection, il est possible de donner des objectifs globaux de
répartition à l’horizon 2020. On considère que la catégorie supérieure est logée en
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villas, que la classe moyenne se répartit entre les logements en immeubles et les
logements individuels économiques (R+1, R+2 et R+3) et que la classe « ouvrière »
occupe les logements économiques et les logements sociaux.
Tableau : Répartition de l’habitat par types de logements après extensions (2020)Logements économiques et sociaux 66%
dont: sociaux 30% Classe ouvrière
éco 36%
Classe moyenneLogements de moyen standing 25%
Immeubles 2%
Villa 7% Classe supérieure
Total 100%
Le tableau suivant donne le détail des extensions d’habitat à prévoir pour aboutir aux
objectifs de répartition globaux ci-dessus :
Tableau : Synthèse des projections d’habitat prévues par type de logement.
Surface m² Nombre delogements Nombre d'habitants
Habitat continu R+1 & R+212 552 746 19 855 99 273
Habitat continu R+32227 625 3 399 16 996
Zone Villa (128 - 280 m²)3299 409 734 3 668
Zone Villa (280 - 360 m²)4205 665 388 1 938
Immeubles orientés542 133 639 3 195
Total 3 327 578 25 014 125 0701 : Economique / 2 : Economique et social / 3 : Economique et moyen standing / 4 : Moyen et haut standing5 : Economique et social
Les extensions projetées par le présent plan d’aménagement devraient donc
permettre de loger plus de 125 000 habitants supplémentaires, ce qui est bien
supérieur au surplus d’habitants prévu dans nos projections démographiques d’ici
2020, même en tablant sur l’hypothèse la plus optimiste :
Tableau : projections de la population à l’horizon 2020Haute (H2) Basse (H1) Moyenne (H3)
2004 166 397 166 397 166 3972005 168 896 167 674 168 7562006 171 432 168 871 171 0592007 174 006 169 992 173 3042008 176 619 171 042 175 4902009 179 272 172 024 177 6172010 181 964 172 941 179 6852011 184 696 173 797 181 6922012 187 470 174 595 183 6402013 190 285 175 340 185 5292014 193 142 176 034 187 358
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
19
2015 196 043 176 680 189 1282016 198 987 177 281 190 8402017 201 975 177 840 192 4932018 205 008 178 359 194 0902019 208 086 178 842 195 6302020 211 211 179 291 197 116
En se basant sur le scénario haut de croissance démographique (maintien du TAAM
de la période 1994-2004 pour les dix ans à venir), le surplus d’habitants d’ici 2020
serait de 29 515. Les extensions urbaines prévues dans les anciens PAS et
reprises dans ce PA devraient donc suffire à absorber les besoins en
logement de la ville de Khouribga pendant encore une décennie, avant qu’il
soit nécessaire d’en prévoir d’autres.
Des zones RS (réserve stratégique) et RA (zone agricole) sont donc prévues afin de
circonscrire le développement urbain de la ville.
3.2. DIVERSIFIER LA BASE ECONOMIQUE LOCALE
Avec le fléchissement de l’activité minière, notamment avec la réduction de l’activité
de l’OCP, au profit d’un tertiaire inférieur, la ville de Khouribga se trouve déplumée
de ses fondements économiques. Ceci fragilise son rôle en tant que capitale de la
province et comme pièce maîtresse dans la configuration du territoire. Ainsi, pour
asseoir une assise économique performante et compétitive, il est opportun de
développer de nouveaux créneaux d’activités, en rapport avec les atouts de la ville
(disponibilité foncière, positionnement géographique stratégique, existence d’un
réseau de déplacement et de transport de qualité, proximité des grands pôles
économiques à l’échelle nationale,…). Parmi les segments d’activités qui se prêtent le
mieux serait la formation-recherche et développement. Avec ce nouveau créneau
Khouribga pourrait éventuellement négocier une place privilégiée dans l’aire
métropolitaine.
3.2.1. RENFORCER LA VOCATION INDUSTRIELLE DE LA VILLE
Une zone industrielle de plus de 300ha étant projetée à Beni Ykhlef, à une dizaine de
km de Khouribga, il ne semble pas opportun d'y créer une plateforme industrielle de
grande envergure. Néanmoins, les zones existantes peuvent être renforcées, afin de
faire de l’industrie une fonction économique d’appoint pour Khouribga.
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
20
L’extension de la zone industrielle à l’ouest de la ville, à proximité de la voie ferrée,
prévue dans l’ancien PAS sud-ouest et en projet actuellement est maintenue.
D'autres zones industrielles sont prévues au sud de la ville avec une orientation plus
appropriée par rapport aux vents dominants. Elles sont situées sur des terrains
communaux, plus à même de permettre une offre commerciale plus attrayante pour
les investisseurs.
3.2.2. FAIRE DE KHOURIBGA UNE VILLE DE TOURISME, DE LOISIRSET DE DIVERTISSEMENT
A. LE PROJET MINE VERTE
Présenté le 10 septembre 2007 à Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le projet de la
Mine verte financé par l’OCP, vise à réhabiliter les anciennes exploitations minières
de l’Office à l’Est de la ville.
Programmé sur une surface de 370ha, le projet se composera de :
Un complexe socioculturel: cité du développement durable, musée de la mine,
musée de la paléontologie, écomusée, théâtre de plein air avec une grande
esplanade;
Un complexe résidentiel avec des logements en villas et en immeubles;
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
21
Des structures touristiques et de loisirs : hôtels, villages de vacances, parc
urbain public, médiathèque, restaurant panoramique;
Un complexe tertiaire : centre administratif, pépinière d’entreprises, centre de
congrès;
Des espaces verts : parc urbain public, jardin botanique, jardin animalier, parc
zoologique, parc écosystème;
Des terrains de sport : karting, pôle glisse, golf semi-aride, baignade, parcours
VTT, ferme équestre.
Par son envergure et la diversité de l’offre touristique proposée, le projet Mine verte
devrait contribuer à attirer une clientèle issue des régions avoisinantes et de
l’agglomération casablancaise. Par son caractère innovant et centré sur le
développement durable, il aura vraisemblablement des effets positifs sur l’image de
Khouribga, avec des retombées économiques indéniables.
B. CREATION D’UNE NOUVELLE ZONE HOTELIERE
Le projet Mine verte devrait avoir pour effet de drainer une clientèle touristique
nombreuse à Khouribga. Bien que d’importantes unités d’hébergement soient
projetées sur le site du projet lui-même, il apparaît nécessaire de développer les
hôtels dans le reste de la ville, afin d’accompagner le projet et de faire bénéficier
l’ensemble de la ville de ses retombées. C’est pourquoi une zone hôtelière est
projetée au nord-ouest de la ville, au dessous du futur lotissement « Romouz al
khair ». Un projet touristique est d’ailleurs en cours sur ce terrain, à la fois assez
central et très bien desservi.
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
22
3.3. RENFORCER LE NIVEAU D’EQUIPEMENT
Les équipements publics de proximité jouent un rôle important comme éléments
structurants de l’espace dans la mesure où ils contribuent à fixer la population
autour des noyaux d’habitation. Leur création se fait essentiellement sur la base de
critères démographiques et des normes préétablies.
Dans notre parti d’aménagement, les équipements peuvent être approchés selon
trois échelles différentes :
A. LES EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE DE BASE : Notre vision de
développement fait de Khouribga une ville sans exclusion sociale. De ce fait, la
généralisation de la desserte en eau potable, assainissement et électricité doit être
assurée à l’ensemble des quartiers.
B. LES EQUIPEMENTS DE PROXIMITE dont le nombre et la nature doivent
satisfaire les exigences des habitants, ce qui suppose de combler le déficit existant et
répondre aux besoins futurs ;
Une évaluation préliminaire de quelques équipements collectifs publics par rapport
aux normes urbanistiques, montre que la ville de Khouribga connaît un déficit
considérable en équipements nécessaires pour subvenir aux besoins de la population
et répondre à ses aspirations. Les extensions, les espaces périurbains et même
certains tissus urbains existants connaissent des déficits plus importants.
Néanmoins, ces normes restent relatives et non représentatives des besoins réels de
la population.
La ville de Khouribga parait en effet relativement sous-équipée en établissements
éducatifs, hospitaliers et socioculturels. Une maîtrise précise de la gestion et la
planification urbaine s'impose par les pouvoirs publics afin de minimiser cette
problématique que connaît la ville.
Par ailleurs, la plupart des terrains non urbanisés correspondent à des réserves pour
équipements qui ne sont pas encore réalisés, le plus souvent par manque de moyens
financiers des Départements Ministériels de tutelle pour acquérir un foncier dont le
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
23
prix devient exorbitant. Les terrains privés deviennent très difficiles à acquérir pour
l’Administration, à l'instar des autres villes marocaines.
Tableau : Déficits en équipements publics par rapport aux normes nationales (scénario moyen pour 2013)
Type d’équipementRatio-norme Nombre
d’éqpts
Ratio-population
Déficitactuel enéqpts (-)
% dedéficience
(hab.) (hab.)
EquipementFormation
E.S. Pb 1/100 000 2 1/ 92765 0 -
Ecole Pb 1/8 000 37 1/ 5014 14(excédent) -
Collège Pb 1/16 000 6 1/ 30922 6 48
Lycée Pb 1/32 000 5 1/ 37106 1 14
F.P. Pb 1/30 000 4 1/ 46382 2 35
Socio-culturel
Bibliothèque 1/50 000 2 1/ 92765 2 46
M. de jeunes 1/20 000 1 1/ 185529 8 89
F. féminin 1/20 000 4 1/ 46382 5 57M.bienfaisance 1/20 000 2 1/ 92765 7 78
Instal.Sportives 1/20 000 11 1/ 16866 2
(excédent) -
Santé
Clinique 1/50 000 2 1/ 92765 2 46
Hôpital 1/100 000 2 1/ 92765 0 -
C.S.U 1/30 000 10 1/ 18553 4(excédent) -
(Eqpts : Equipements ; Pb: Public; E.S.: Enseignement Supérieur; F.P. : Formation Professionnelle;F. : Foyer ; M. : Maison ; Install : Installations ; C.S.U : Centre de Santé Urbain)
Echéance 2010 2020
Scénario Bas Moyen Haut Bas Moyen Haut
Population 172 941 179 685 181 964 179 291 197 116 211 211
C. LES EQUIPEMENTS STRUCTURANTS pour renforcer l’attractivité de la ville et
sa compétitivité aussi bien à l’échelle de la région qu’au niveau national, il s’agit
notamment :
- De prendre en considération les équipements structurants en coursde réalisation ou projetés par les anciens PAS, notamment :
o Transfert du souk hebdomadaire communal (actuellement installé au
centre-ville) sur un terrain de 20 ha au sud de la ville, à proximité de la
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
24
route de Fkih Ben Saleh (RN11). Ce terrain est actuellement en cours
d’acquisition par la commune.
o Aménagement d’un nouveau M’çalla au sud de la ville, non loin du
nouveau souk, sur un terrain de 16 ha.
o Aménagement d’une zone d’activités, elle aussi au sud de la ville.
o Construction d’un équipement de loisirs et de sport sur une partie du
terrain du souk hebdomadaire actuel.
o Aménagement d’un cimetière de 8ha sur la route d’El Borouj, au sud de
la station d’épuration et de la décharge actuelle. Le terrain est
actuellement en cours d’acquisition par la commune.
o Transfert de la gare routière actuellement trop exiguë au niveau de
l'emplacement du souk hebdomadaire actuel qui sera, quant à lui,
déplacé.
- De créer de nouveaux équipements structurants pour renforcerl’attractivité et la polarisation de la ville :
o Des parcs thématiques (écologie, animation);
o Complexe culturel (bibliothèque, théâtre, cinéma...) ;
o Parc d’expositions et de show-room;
o Pôle de développement et de recherche ;
o Centres commerciaux et de services;
o etc...
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
25
Tableau: Evaluation des besoins en foncier pour les équipements à l’horizon 2020
Désignation Ratio Sup.min(m²) Existant Déficit
actuel
A créerProjetés suivant
scénario TotalMoyen
Sup.(m²)
MoyenBas Moyen Haut
EnseignementEcoleprimaire 1/8000 4000 37 0 0 0 0 0 0
Collège 1/16 000 9 000 6 5 5 6 7 11 99 000Lycée 1/32 000 10000 5 1 1 1 2 2 20 000C. F. P. 1/30000 15000 4 2 2 3 3 5 75 000Etabl. Sup. 1/100 000 30 000 2 0 0 0 0 0 0Total 1 en ha 19.4SantéC. SantéUrbain 1/30000 500 10 0 0 0 0 0 0
Polyclinique 1/50000 5000 2 2 2 2 2 4 20 000
Hôpital 1/100000 20000 2 0 0 0 0 0 0
Total 2 en ha 2.0Socio-culturelsInstal.Sportives 1/20000 2000 11 0 0 0 0 0 0
Bibliothèque 1/50000 3000 2 2 2 2 2 4 12 000
Foyer Féminin 1/20000 600 4 5 5 6 7 11 6 600
MaisonJeunes 1/20000 600 1 8 8 9 10 17 10 200
M.BienFaisance 1/20000 600 2 7 7 8 9 16 9 600
Mosq. Quartier 1/20000 200 29 0 0 0 0 3 600
Mosq. Vendredi 1/50000 3000 4 0 0 0 0 0 0Cimetière 3 1 7 500Total 3 en ha 74.7Espaces VertsEspaces verts 10m2/hab
3.4. STRUCTURER ET HIERARCHISER L’INFRASTRUCTURE VIAIRE ETLES CONNEXIONS AVEC LA VILLE
Un grand projet de développement a été mis en œuvre pour améliorer
l'infrastructure viaire de la ville de Khouribga. Il s'agit notamment de l’aménagement
des entrées de la ville, l’élargissement des axes principaux et de la RN 2 vers Fkih
Ben Saleh, le renforcement de la trame viaire, des ponts et des passages...
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
26
Le présent PA fédère tous les travaux de mise à niveau réalisés ou en cours
d’engagement et propose d’autres recommandations pour assurer une meilleure
fluidité et connexion à l’intérieur de la ville et avec les axes extérieurs.
3.4.1. CREER UNE VOIE DE CONTOURNEMENT
La circulation à Khouribga présente actuellement des points de congestion du trafic,
notamment en centre-ville à proximité du quartier de la gare, de la place Massira et
du passage sous la voie ferrée du boulevard Mohammed V.
En outre, les quartiers périphériques du sud de la ville sont difficiles d’accès : les
véhicules sont contraints de passer par les secteurs engorgés du centre-ville pour les
rejoindre.
Afin d’alléger le trafic au centre-ville et d’assurer un accès direct à ces espaces
stratégiques, la voie de contournement de 50 m d’emprise, qui était prévue dans
l’ancien plan d’aménagement sectoriel sud-ouest, a été maintenue. Néanmoins, elle
sera appelée dans le futur à être prolongée sur toute la frange Est de la ville pour
rejoindre la route nationale RN 11. Cette partie est située hors périmètre
d'aménagement.
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
27
Cette voie de contournement permettra ainsi de desservir la Mine verte, et la zone
industrielle, qui vont impacter le trafic à Khouribga, notamment dans la partie Est de
la ville. Elle contribuera également à désengorger les axes intérieurs, notamment au
niveau des traversées de la voie ferrée, où la circulation est difficile.
3.4.2. CREER UNE NOUVELLE GARE ROUTIERE
Actuellement située au centre-ville, en face de la gare ferroviaire, la gare routière de
Khouribga fonctionne mal. Elle est trop exigüe et contribue à la congestion d’un
quartier déjà très fréquenté. En outre, elle est difficilement accessible par les bus.
Elle sera transformée en grande place publique.
Une nouvelle gare routière sera réalisée à la place du souk hebdomadaire actuel « El
Had » sur la RN11, sur un terrain plus étendu et beaucoup plus accessible. La station
de grands taxis sera également déplacée à cet endroit, tandis que les petits taxis
assureraient, comme dans la plupart des villes marocaines, la liaison entre la gare
routière et le centre-ville.
3.4.3. ATTENUER LA COUPURE DE LA VOIE FERREE
La voie ferrée a pour rôle de lier la ville avec les autres villes du pays, mais pour
Khouribga, la voie ferrée représente une coupure urbaine entre les deux rives, d’où
l’idée de mener certains actions dans le cadre du plan d’aménagement; il s'agit de :
- Intégrer la voie ferrée dans les usages et le paysage urbain par
l’aménagement des abords en espaces verts et la plantation d’une promenade
permettant l’amélioration du traitement paysager;
- Faciliter les traversées multimodales entre les deux rives, à travers le
renforcement des passages piétons et passerelles automobiles.
- SECURISER, HARMONISER ET FORMALISER LES USAGES DE LA VOIE FERREE
ET DE SES ABORDS.
D’une vingtaine de mètres de large,
l’emprise de la voie de chemin de fer, qui
appartient à l’ONCF, n’a fait l’objet d’aucun
traitement paysager, et est utilisée par la
population pour de multiples usages :
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
28
Usage comme artère urbaine : les habitants se déplacent le long des rails pour
relier les différents points de franchissement de la voie ferrée;
Usage comme espace public : l’emprise est aussi utilisée comme un espace
public, récréatif pour les enfants et fonctionnel pour les habitants.
Une promenade plantée améliorera le traitement paysager aux abords de la voie
ferrée et a pour ambition de réduire l’impact de la rupture urbaine que représente la
voie de chemin de fer.
Ce projet s’attache à
créer un espace
cohérent grâce à un
traitement réfléchi. Des
espaces importants de
la ville telles que la gare
ou la Mine Verte seront
reliés.
Ce traitement diffèrera en fonction des disponibilités foncières aux abords de la voie.
C’est pourquoi trois « types » de promenade plantée ont été prévus dans le nouveau
plan d’aménagement:
La première, la plus large, est de 7,50m de large permettant la création de
voies piétonnes et cyclables. Elle se situerait dans les franges Est et Ouest de
la ville avec comme desserte principale la Mine Verte;
La seconde de 4m de large permet la création d’une piste cyclable et d’une
voie piétonne rétrécie;
La troisième ne concerne la création que d’une voie piétonne de 2m de large.
- REAMENAGER LES POINTS DE PASSAGE EXISTANTS
La voie ferrée est traversée en de nombreux points de passages piétons et
carrossables, dont la plupart sont mal aménagés et dangereux pour les piétons.
On distingue différentes catégories de passages, réparties ainsi :
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
29
6 passages à niveaux
piétons qui se
caractérisent par la
présence d’une porte
ou barrière
généralement dégradée
et non utilisée. Ces
passages ne présentent
aucun traitement
esthétique, aucun revêtement au sol pour faciliter la traversée des piétons,
aucun signal sonore pour avertir du passage d’un train ;
1 passage piéton informel matérialisé par le simple démontage d’un pan de
mur de part et d’autre de la voie ;
1 passage piéton souterrain au niveau du quartier ancienne médina, sans
danger mais dégradé, mal éclairé et mal aménagé ;
2 passages à niveau carrossables : 1 seul est muni de barrières, et celles-ci ne
sont pas respectées ; tous deux sont démunies de signal sonore et de
marquage au sol, et sont également utilisés par les piétons sans séparation
des flux;
3 passages routiers sous voies ferrées (dont 1 en cours de construction) situés
sur des axes principaux de la ville et très fréquentés, voire souvent
congestionnés.
Les préconisations pour le réaménagement des différents passages sont les
suivantes :
- Pour les passages piétons :
Sécurisation : Une signalisation par pictogramme est préconisée. A celle-ci peut
s’ajouter une signalisation sonore lors des passages des trains. Un travail sur la mise
à niveau de la chaussée par rapport à la voie ferrée est également souhaitable.
Réorganisation : Fermer deux passages car la distance est trop courte entre les
différents passages et formaliser le seul passage informel.
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
30
- Pour les passages à niveau :
Afin d’assurer une meilleure sécurité, le passage à niveau gardé sera doté d’une
barrière automatique accompagnée
d’une signalisation sonore et visuelle.
Des panneaux d’avertissement seront
implantés de part et d’autre du
passage à niveau afin d’informer les
usagers du danger.Le second
passage à niveau plus à l’Est est
quant à lui supprimé du fait de sa
dangerosité et de la prochaine
ouverture du troisième passage
souterrain qui se situe à proximité immédiate.
- Pour les passages routiers sous voie ferrée :
Il s’agit de mieux sécuriser les circulations piétonnes en créant des passages piétons
pour traverser les boulevards Mohammed V et Roudani, et en élargissant les
trottoirs.
- CREER DE NOUVEAUX FRANCHISSEMENTS
Une passerelle piétonnière
est préconisée pour relier le
quartier de la gare à l’entrée
du projet Mine verte. En
effet, à cet endroit
stratégique appelé à
recevoir des flux de piétons
très importants, il n’existe
aucun point de passage sur
1,4km, entre le passage
sous voie ferrée du bd Mohammed V et le passage routier en construction. Le site
proposé pour cette passerelle se situe à mi-chemin entre ces deux passages. Le
passage projeté permettrait de relier deux terrains libres appartenant à l’ONCF, et
qui pourraient être transformés en espaces verts. Ces espaces et la passerelle
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
31
pourraient être reliés aux espaces verts situés le long du boulevard Mohammed VI,
afin de créer un cheminement piéton agréable entre le centre-ville et le projet Mine
verte.
Par ailleurs, afin d’assurer le franchissement de la voie ferrée par la nouvelle voie de
contournement, deux ponts routiers seront créés à l’Est et à l’Ouest de la ville.
3.5. RENFORCER LES CENTRALITES
Malgré l’existence d’un centre ville au niveau de Khouribga, il s’avère moins
centralisateur et moins polarisateur de la croissance et du développement de la ville.
Ceci renforce l’émiettement et l’éclatement de l’organisme urbain. D’où la nécessité
de recentrer la ville autour de sa centralité, ceci passe d’abord par la capacité du
centre à drainer des biens et des services de haut niveau et ensuite par le
raccordement de l’ensemble des entités de la ville au centre, par le réseau de
déplacement et de transport.
Une autre action peut contribuer également au recentrage du développement de la
ville, il s'agit de la mise en œuvre d’une structure multipolaire au niveau des entités
majeures de la ville. Ceci permettra à la fois d’injecter des éléments d’animation au
niveau de chaque entité urbaine et de réduire la pression sur le centre ville.
Les centralités de la ville
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
32
- CREER UN MAIL CENTRAL A LA PLACE DE L’ACTUELLE GARE ROUTIERE.
Le déplacement de la gare routière au niveau du souk hebdomadaire actuel « Souk
El Had » va libérer une emprise importante en face de la gare ferroviaire, dans un
quartier dense du centre-ville.
Afin d’améliorer le cadre de vie de ce quartier très fréquenté et d’en renforcer la
centralité, nous proposons d’aménager une place publique sur ce terrain, sous forme
d’un mail commercial. Celui-ci comporterait des plantations et bancs agrémentant un
cheminement piéton, ainsi que des commerces et cafés, et des voies de circulation
pour les modes doux. Le cheminement piéton serait relié de façon adéquate aux
espaces verts longeant le boulevard Mohammed VI.
- REAMENAGER LES PLACES EXISTANTES DU CENTRE-VILLE
Le centre-ville de Khouribga compte deux places publiques principales : la place
Massira et la place de la résistance. Or, actuellement, ces places, bien que très
fréquentées, font plus office de lieux de passage que de véritables espaces publics
de rencontre et de détente. Les aménagements apparaissent dégradés, les usages
sont mal délimités et rien n’est fait pour que les usagers s’y arrêtent.
Il apparaît donc nécessaire de travailler sur un traitement de ces places plus convivial
et plus lisible (revêtement au sol commun entre les deux places, amélioration des
flux piétons via le marché couvert, nouvelles zones ombragées, etc.). Les parcelles
autour des places pourraient également être densifiées avec une harmonisation des
hauteurs afin de favoriser un front urbain plus esthétique.
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
36
- CREER UNE BANDE DE SHOW ROOM ET D’EXPOSITION
Afin de contribuer à une nouvelle image de marque de la ville, des show room seront
érigés le long de l'avenue Mohamed V sur une longueur de 370m sur une seule rive.
Ils s'étaleront sur une profondeur de 30m.
- AMENAGER UN ESPACE DE SPORTS, LOISIRS ET RECREATIONS DANS LECENTRE-VILLE.
Contrairement aux anciens quartiers OCP au Sud, la partie nord de la ville manque
cruellement d’espaces verts correctement aménagés. Il est donc préconisé de créer,
sur la parcelle limitrophe des logements du personnel de la Gendarmerie, un espace
de jeux, de sport, de détente et de loisir. Il s’agit de l’une des parcelles résiduelles de
l’ancienne forêt domaniale d’eucalyptus, qui se présente actuellement comme une
friche urbaine délaissée, dont une partie est occupée par un petit jardin public
dégradé.
Ce terrain pourrait accueillir un jardin public, un terrain de sport (basket, tennis,
football…) et une aire de jeux pour enfants, chacun de ces espaces devant être
clairement identifié et clôturé.
3.6. PRESERVER ET RENFORCER LES ESPACES VERTS
L’insuffisance des espaces verts urbains dans la ville de Khouribga a été soulignée.
La possibilité d’en accroître le nombre doit être impérativement intégrée dans la
planification et les décisions d’affectation des sols.
D’autre part, la pression exercée, suite aux développements socio-économique et
démographique, et qui n’a pas toujours tenu compte de la composante
environnementale, a entraîné une dégradation régulière des sites naturels de la zone,
tels que la forêt d’eucalyptus.
Le présent projet de PA prévoit de dédier près de 10% de la surface totale du
périmètre d’aménagement aux espaces verts (hors zones spécifiques), soit près de
13.6 m² par habitant selon le scénario moyen.
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE DE KHOURIBGA
37
3.7. DONNER UNE PRIORITE AU RENOUVELLEMENT URBAIN
Le PA préconise de mettre l’accent sur la transformation des anciens quartiers par
des opérations de renouvellement urbain et/ou des propositions d’aménagement
d’envergure afin de leur faire jouer un rôle nouveau dans le fonctionnement de
l’agglomération. Pour réintégrer ces quartiers dans la ville, les actions doivent être au
service de l’amélioration de la vie quotidienne et de l’égalité des chances pour ceux
qui y vivent.
Rehausser la qualité des paysages urbains en recherchant le meilleur moyen
d’homogénéiser le tissu urbain et de renforcer l’identité de la ville;
Délocaliser certaines activités pour décongestionner la ville;
Aménager les axes structurants et les voies d’entrée de la ville, ainsi que
l’aménagement des rocades pour soulager la circulation dans la ville;
Prévoir des entrées de villes, marquer les axes « portes »;
Réhabiliter les quartiers anciens : bâtiments désaffectés, maisons en ruine…;
Reconquérir les friches urbaines, industrielles, commerciales ou militaires;
Préserver et réhabiliter les bâtiments à valeur architecturale;
Requalifier les espaces publics pour les rendre plus attractifs et pour être
mieux réapproprié par les habitants;
Introduire certaines activités qui favorisent le rapprochement de la population;
Transformer certaines rues en passage piéton et lieu de promenade et de
visite touristique;
Rechercher une cohérence et une bonne insertion des volumes, gabarit, front
bâti sur grands axes.
Les croquis suivants, établis à partir de photos, identifient les problèmes et
proposent des solutions possibles d'aménagement: