du même auteur aux Éditions edilivre

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Page 1: Du même auteur aux Éditions Edilivre

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Du même auteur aux Éditions Edilivre :

• Le Successeur • Dans une autre vie et autres nouvelles musicales Me cont@cter: [email protected]

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Préface

Cet ouvrage aurait pu s’intituler Chansons cherchent interprète ou compositeur. Une petite confidence entre nous : je n’ai jamais voulu chanter mes chansons. Qu’un artiste s’intéresse à l’une d’entre elles reste mon rêve le plus cher. Mon plaisir réside dans l’écriture et dans quelques notes de guitare. C’est la petite étincelle que j’aime cultiver, cet instant du mot et du vers trouvés, du jeu des rimes, du bout de mélodie sorti de nulle part…

Sont réunies ici quelques chansons écrites entre 1998 et 2012. Elles ne figurent pas dans l’ordre chronologique. Au début, il m’arrivait d’en écrire deux ou trois dans la même journée alors qu’en 2012, une ou deux durant toute l’année. Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais le temps. « Putain de temps » chante Sardou…

Deuxième confidence : si les mots ne vous suffisent pas, si la mélodie vous intrigue, contactez-moi !

Des chansons suspendues quelque part, qui attendent d’être lues et écoutées. Des chansons qui attendent peut-être d’être chantées. Des chansons qui attendent.

Des trajectoires incertaines. PPC

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Trajectoires incertaines

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C’est en regardant loin Que l’on parvient à s’oublier

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Les chansons qu’on jette

Où vont les chansons qu’on jette Qu’on n’a pas voulu garder Où vont les notes et les textes Inutiles ou trop usés

Elles traversent les océans Les montagnes, les châteaux Et j’espère tout simplement Qu’elles ne m’en voudront pas trop

Si loin, plus loin Au-delà de nos barrières Celles qu’on craint Impossible de s’en défaire

Elles rient, les chansons qu’on jette Elles se moquent de nos histoires De nos blessures secrètes À nos plus belles victoires

Si loin, plus loin Au-delà de nos barrières Celles qu’on craint Impossible de s’en défaire

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Maintenant que tu me jettes Sans égard, sans un mot Faudra bien que je l’accepte Je ne t’en voudrai pas trop

Si loin, plus loin Si loin, plus loin

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Pardon Enola

Les premières lumières naissaient Le vent du large me souriait Je me souviens, ce matin-là Pardon Enola

Je suis monté sur mon avion Je lui avais donné ton nom J’ai salué, j’avais trop froid Pardon Enola

J’avais le cœur sous le menton En appuyant sur le bouton Le souffle de la mort à mes doigts Pardon Enola

J’ai regardé cette lumière En m’éloignant, si loin derrière Et puis le silence et l’effroi Mais qu’ai-je fait Enola

On a célébré l’indécence On a banni notre dernière chance Y aura-t-il des hommes après ça Pardon Enola

J’ai de la peine à respirer Devant ce monde torturé

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Quand t’ai-je vu pour la dernière fois Ma douce Enola

Oh j’étais bien, si bien dans tes bras Mes nuits sont blanches, je ne dors pas Je pense à elle, Hiroshima Pardon Enola

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Mon automne

Et le brouillard triomphera De nos détresses les plus profondes Une écharpe contre le froid Ou bien pour se cacher du monde

Les paysages rêvent paisibles Comme les fontaines endormies Et les amours semblent possibles Et la nature désobéit

C’est mon automne, c’est ma saison Celle que j’apprécie par-dessus tout Pour son allure sa discrétion Pour ses silences jusqu’au bout

J’en ai vu mourir des histoires Des belles, des sottes, tristes chemins Je ne cesse jamais d’y croire Simple bonheur n’est plus très loin

C’est mon automne, c’est ma saison Celle que j’apprécie par-dessus tout Pour son allure sa discrétion Pour ses silences jusqu’au bout

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C’est mon automne, c’est ma saison Parce qu’elle me fait penser à toi C’est mon abri, ma déraison Notre tendresse qui trichait pas

Et quand je marche dans ces ruelles Traînant ce manteau dérisoire Des images floues me reviennent Et je souris et je m’égare Et je m’égare

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Je rêve donc je suis

Je suis un arbre et trois montagnes Je suis un sentier de campagne Je suis une particule légère Peut-être la plus élémentaire

Je suis l’enfant qui suit ses rêves Et qui n’accepte aucune trêve Et je voyage dans ma sphère À la vitesse de la lumière

Je rêve donc je suis Et je me reconstruis Au rythme des vagues et du vent À la folie passionnément

Je suis la règle et l’exception Je suis la paresse en action Les champs de blé, de tournesols Léger frisson sur tes épaules

Je me protège de rien du tout J’ai trop besoin de vivre c’est tout Je suis le froid de mes hivers Je suis la plaie, je suis l’éther

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Je rêve donc je suis Et je me reconstruis Au rythme des vagues et du vent À la folie passionnément

Je suis 2’500 mensonges L’ongle de mon pouce que je me ronge Je suis le superflu futile L’inexistant le plus fébrile

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Sur la rive

Il n’y a personne sur la rive Je regarde de l’autre côté Quelques ombres qui dérivent Et qui s’envolent à moitié Les reflets sont un peu flous Comme le passé Les images se secouent Dans mes pensées

Les messages inutiles De ces vagues à peine brisées Me plongent dans le souvenir De mes compagnons tués Bien sûr j’en ai mis du temps À me rappeler La mémoire tachée de sang Trempée d’acier

C’est sur ce grand tas de sable Que nous avons débarqué Ce jour de juin effroyable Où l’eau s’est mise à saigner Les cris, les flammes et la peur Des deux côtés Mourir sur le champ d’honneur Ou bien tuer

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Ce jardin fleurit de croix M’est douloureux J’peux entendre encore les voix De mes frères malheureux Bientôt j’irai les rejoindre Non, ne pleure pas Il n’y a plus rien à craindre Souviens-toi de moi

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Trajectoires incertaines

On sait d’où l’on vient Mais pas où l’on va Le trajet se joue de moi Quel est mon chemin Ma raison, ma foi Qui me guident pas à pas

Je sais pas Je sais plus Je m’égare chaque fois Quelle voie Quelles rues Sont à portée de mes doigts

Tous mes lendemains Dans mes larmes se noient De mille questions de pourquoi Tout me semble vain Mes jours sans éclat Me reviennent si pâles, si froids

Je sais pas Je sais plus Je m’égare à chaque pas J’ai pas l’choix Je t’ai vue Et le reste ne compte pas

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Trajectoires incertaines Ma vie si loin de la tienne Où trouverai-je un abri De silence et d’oubli

Tu sais c’que tu ressens Tout au fond de toi Le trajet se joue de toi Et coule ton sang Toujours au même endroit Changer rien ne te fera

Je veux pas (je sais plus) Je veux plus (je sais pas) Renoncer à notre histoire Puis je vois Tes yeux vaincus Qui ne laissent aucun espoir

Trajectoires incertaines Ma vie si loin de la tienne Où trouverai-je un abri De silence et d’oubli

Trajectoires incertaines Ta vie si loin de la mienne Y aurait-il un abri Pour ton amour enfoui

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2050

En l’an 2050 Les océans, les mers Seront un souvenir Y aura qu’un grand désert En l’an 2050 Le ciel sera tout noir Les arbres à découvrir Dans un bouquin d’histoire

Y aura toujours Le Pen Avec ses belles rengaines Cette fois il gagnera Le borgne sera roi

En l’an 2050 On se battra pour l’air Le manque d’oxygène Causera de grandes guerres En l’an 2050 On vivra isolés Attachés à des chaînes À nos chaînes de télé

Y aura toujours Silvio Et sa greffe de cerveau Qui n’a pas réussi La Péninsule sourit

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En l’an 2050 On aura des piscines Mais comme il n’y a plus d’eau On nagera dans l’urine En l’an 2050 Les pluies seront acides Et grâce à nos macdo On aura quatre bides

Y aura toujours Georges Bush Et ses histoires trop louches Qu’on avalera d’ailleurs Au journal de vingt heures

Y aura Paris Hilton Et les autres people Derrière une vitrine Empaillés comme des fouines

Et l’on se souviendra Nostalgie sous le bras D’un grand joueur de foot En revanche Prévert aux chiottes

Je serai peut-être là Assis au bord d’un toit À contempler le monde S’éteindre dans la pénombre

Et si je n’suis pas là Peut-être c’est mieux comme ça À la place des fac Il y aura la Star ac