École aristide briand (lyon 2 - lyon 7)

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École Aristide Briand - Classe de CM2 et de CLIS Graines de lecteurs Récits

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L'histoire de la classe de CM2 et de CLIS de l'École Aristide Briand Avec l'aimable collaboration de François Place

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École Aristide Briand - Classe de CM2 et de CLIS

Graines de lecteursRécits

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Histoire écrite par une classe de CM2 et de CLISde l’école primaire Aristide Briand (Lyon 2 - Lyon 7)

Enseignants : Danièle Tran et Sandrine Spataro

Avec l’aimable collaboration de François Place

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Tojiro et le Shishi

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Le Shishi animé

Ce matin-là, le vieux fou de dessin dit à Tojiro : « Je vais voir des amis. Tojiro, tu gardes la boutique ! ». Tojiro n’est pas content ; il n’a pas envie de rester tout seul dans la boutique. Pour se consoler, il déplie son dessin de Shishi pour qu’il lui porte bonheur dans cette journée qui commence mal. Il regarde le Shishi et lui raconte que le vieux fou de dessin l’a laissé tout seul.Tojiro a l’impression que le Shishi bouge une patte. Il se frotte les yeux et il regarde à nouveau. Cette fois le Shishi a secoué la tête. Il paraît prêt à bondir. Tojiro s’enfuit en courant dans la rue et il attend devant la boutique.

Au bout d’un moment, Hokusaï revient. Il voit que Tojiro est tout pâle et lui demande :« Que se passe-t-il ?- Le … le … le Shishi sur le dessin a bougé !- Mais enfin, ce n’est pas possible !- Mais si !- Et puis, il est tard, rentre chez toi ! »

Cette nuit-là, Tojiro n’arrive pas à dormir.Le lendemain, Tojiro se rend chez Hokusaï. Celui-ci a passé une bonne nuit mais pas le petit garçon.« Alors moineau, donne-moi un petit gâteau de riz !- Venez voir ! » s’exclame Tojiro en s’agitant « Je vais vous montrer le Shishi, il bouge !- Allons, ne me dis pas que tu crois encore à ça ! »

Tojiro est vexé. Tout seul il va déplier le dessin du Shishi. Celui-ci lui fait un clin d’œil. Tojiro se demande s’il rêve. Le Shishi sort sa tête du dessin et dit : « Je m’ennuie tout seul sur la feuille, veux-tu être mon ami ? »Tojiro ne sait pas quoi répondre, il reste méfiant.« Je ne suis pas méchant », dit timidement le Shishi, « n’aie pas peur ».Le Shishi sort complètement du dessin ; il tend la patte à Tojiro et lui demande :« Est-ce que tu veux te promener avec moi en ville ?- D’accord si tu es gentil avec moi ! », lui répond l’enfant.

Voilà Tojiro et le Shishi dans la rue. Ils sont contents de sortir, l’air frais du matin leur fait du bien. La ville commence à s’animer. Des gens souriants se disent bonjour ici et là, les marchands tirent leur charrette ; un homme porte au bout d’un long bâton des poissons séchés, qu’il veut vendre de l’autre côté du pont, aux propriétaires des maisons.

Tojiro propose des gâteaux de riz aux samouraïs. Sur le pont un couple agite les mains pour saluer les pêcheurs qui passent sur la rivière, dans de frêles radeaux

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de bambou à fond plat. Dans la rue, les gens se demandent à qui parle Tojiro. Quel drôle d’animal !!! Ils le regardent méfiants et quelque peu apeurés.

Cachées derrière leur ombrelle, Hüngi et Kitchuma, deux belles femmes vêtues de kimono de soie brodée, se racontent leur secret.

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Le tatouage interdit

« Pourquoi pleures-tu Kitchuma ? » demande Hüngi« Mon père m’a renvoyée de la maison car je me suis fait tatouer un aigle sur la nuque. Regarde, comment le trouves-tu ?- Oh je l’adore ! Dommage que tu doives le cacher ! » s’exclame Hüngi.- « Justement, l’autre jour j’ai relevé mes cheveux parce que j’avais chaud. J’ai complètement oublié que j’avais ce tatouage. Mon père l’a vu, il s’est vraiment énervé et m’a mise à la porte.- Tu n’as pas essayé de lui expliquer que les temps changent ?- Si, mais il n’a pas voulu m’écouter ! » se plaint Kitchuma.

Kitchuma et Hüngi s’assoient, toutes tristes, sur un banc dans le parc. Tout à coup, elles voient passer Tojiro avec un animal étrange.« Eh Tojiro! Viens nous présenter ton ami ! » crie Hüngi.Tojiro s’approche des deux jeunes filles ; il les trouve très belles. Hüngi porte un kimono de couleur vive, Kitchuma un kimono de couleur blanche. Cette dernière se cache un peu derrière son amie car elle trouve cet animal à la fois effrayant et attirant.« Je vous présente mon ami le Shishi, un mélange de lion et de dragon.- C’est surprenant un tel ami ! Comment l’as-tu rencontré ?- Hokusai, mon maître d’art, me l’a dessiné un jour pour me porter chance. Et puis quelques temps après, le Shishi est devenu vivant et est sorti du dessin.Kitchuma, qu’est-ce qui te rend si triste ? » demande Tojiro

La jeune fille raconte son histoire au petit garçon. Elle ne sait pas comment faire pour enlever ce tatouage et être à nouveau acceptée dans sa famille.À ce moment, le Shishi tire Tojiro par la manche ; le garçon comprend que son ami peut faire quelque chose.

Kitchuma va chez une cousine, Hüngi rentre chez elle.Le Shishi et le petit garçon rentrent à l’atelier. L’animal dessine sur une feuille une fleur étrange.

Le Shishi part très tôt le lendemain matin, sans faire de bruit, pour ne pas réveiller Tojiro. Il s’envole grâce à l’un de ses pouvoirs magiques et disparaît dans le ciel.

Le jour suivant, le Shishi est de retour à Edo, portant délicatement la fleur étrange qu’il avait dessinée. Tojiro a fait des recherches. Il s’agit de la fleur Koki’o, fleur très rare, qui ne pousse que dans la forêt tropicale à Hawaï.

Le Shishi et l’enfant donnent rendez-vous à Kitchuma dans une petite rue déserte, éloignée du centre de la ville. Le Shishi frotte délicatement la nuque de

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Kitchuma avec le cœur de la fleur pour désinfecter le tatouage. Puis il lui envoie son feu magique. Le tatouage, comme par magie, disparait et ne laisse aucune trace sur la peau.

Le lendemain matin, Kitchuma, les jambes flageolantes, va chez son père. Celui-ci l’accueille froidement : « Que viens-tu faire ici ?- Regarde, papa, je n’ai plus mon tatouage ! Je l’ai fait enlever pour toi ! »Le père, tout ému, sert sa fille dans ses bras et l’emmène dans la maison.

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Entre amour et rancune

Dans les jours qui suivent, le Shishi sent qu’il va devoir intervenir à nouveau. En effet, les deux jeunes femmes discutent d’un autre problème.

« À propos, où en est ton mariage avec Sato? » demande Kitchuma.« C’est mal engagé ! » se plaint Hüngi.« Quel est le problème ?- Rien ! Rien !- Si dis-moi ! » insiste Kitchuma« Et bien c’est mon beau-père qui est contre notre mariage !- Pourquoi ?- Mon futur beau-père hait mon père.- Je ne comprends pas !- En fait, mon beau-père était amoureux de ma mère il y a quelques années de ça. Mais elle, elle a toujours été amoureuse de mon père et l’a choisi. Mon beau-père a mal accepté ce choix et considère leur union comme une trahison. » explique Hüngi.« Quel micmac ! Je n’ai rien compris. - À ton avis, qui pourrait m’aider ? » demande Hüngi.- Le Shishi! Te rappelles-tu ce qu’il a fait pour moi ? Je suis sûre qu’il peut t’aider. Mais ne dis rien à personne, même pas à ton fiancé!- D’accord ! »

Les deux jeunes filles vont trouver le Shishi et lui expliquent le problème d’Hüngi. Ce dernier leur dit : « Ne t’inquiète pas, ton mariage aura lieu comme prévu ! »

Le lendemain, Hüngi et Sato disparaissent en laissant un message sur lequel est écrit : ‘Pour calmer la colère du volcan Mont-Fuji et pour sauver le village de sa lave, il faut sacrifier deux amoureux, un garçon et une fille. Le volcan ne veut pas des couples mariés. »

Seule Kitchuma a compris que le Shishi est derrière ce kidnapping. Elle part en courant voir les parents des deux futurs mariés pour les convaincre de sauver leurs enfants en les unissant.Face à ce dilemme, les parents n’ont plus le choix. Finalement, le père de Sato se rend à l’évidence et annonce le début des préparatifs du mariage.

Tout à coup, Hüngi et Sato apparaissent devant la maison de la jeune fille. Les deux fiancés entrent et retrouvent le père de Sato. Celui-ci, tout ému de les voir vivants devant lui, les serre dans ses bras et leur dit : « Nous avons discuté et nous sommes d’accord pour le mariage ». Hüngi et Sato sautent de joie et embrassent leurs parents. Le Shishi, satisfait, assiste aux retrouvailles.

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Au bout d’une semaine de préparatifs, le mariage est célébré et c’est le plus beau que n’ait jamais connu la ville d’Edo.

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Le désespoir du vieil homme à la charrette

En quittant la fête, Tojiro et le Shishi aperçoivent un vieil homme qui tire une charrette.Il a l’air si triste et fatigué que Tojiro décide de lui acheter quelque chose.À sa grande surprise, c’est un vendeur de petits bonheurs.« Tu as l’air bien triste, vieil homme, alors que tu vends du bonheur !!- C’est qu’à force de tirer tous les jours cette lourde charrette, je me suis voûté. Me voilà tellement bossu que je fais peur à tout le monde : aux enfants, aux adultes, à tout le monde ! Personne ne m’achète plus rien. Sauf toi, tu es bien gentil, vraiment gentil. »Pendant que le vieil homme pleure, le Shishi dit à Tojiro : « Je sais comment guérir la bosse du vendeur de petits bonheurs. Nous devons partir à la recherche de la source sacrée en haut de la montagne… Mais attention, cette source est gardée par un géant! »Le Shishi ajoute :« Il va te falloir beaucoup de courage pour atteindre le Mont de la Lune. C’est l’une des cinq montagnes sacrées du Japon. Son ascension est longue et difficile. La source sacrée est située juste au pied de la pointe qui sort de la brume. Cette pointe lui vaut le surnom de « main d’immortel ».

Au début le Shishi et Tojiro traversent des plantations verdoyantes de thé. Mais au fur et à mesure qu’ils grimpent la seule voie longue de quinze kilomètres qui les séparent du sommet, ils trouvent de moins en moins d’eau et ont plus de mal à respirer. Les arbres sont de plus en plus rares. La route est dangereuse, le chemin étroit et glissant ; des pierres pointues tombent de la paroi à pic.Tojiro a le vertige, il se sent épuisé. Tous deux ont faim et soif, lorsqu’ils arrivent enfin à la source sacrée. Etonnés, ils ne voient aucun géant. C’est que celui-ci veut se confondre avec la nature pour rester caché, car son travail est de protéger la source sacrée. Il est couvert de mousse. Ses jambes sont cachées par des écorces, ses bras sont revêtus de fourrures d’animaux, son visage est parsemé d’herbes et de fleurs.Malgré son déguisement, le Shishi reconnait le géant Illé parce qu’il a un œil tatoué sur la main gauche et un autre sur le pied. Il est né dans le nuage invisible et immobile de la source sacrée, au 318ème jour de la 12ème année de l’univers.Comme son nom l’indique, il est à la fois masculin et féminin.« N’avancez pas ! », dit le géant.

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« Ecoute » dit le Shishi, « je vais te proposer un rébus et une charade ; si tu ne trouves pas les solutions, tu devras nous laisser prendre de l’eau sacrée. D’abord tu dois trouver où je suis né : la réponse est cachée dans ces dessins :

- Col lit nez…Tu es nez sur la colline ! Vin ? O ? Oiseaux… Ah je vois un Z ! Aux oiseaux »Le Shishi propose alors la charade :« Mon premier est un adjectif, c’est le contraire de triste. Mon deuxième est un plat qui se mange au Japon et mon troisième est la troisième syllabe du mot horizon. »Le géant réfléchit : « Le contraire de triste ça peut être gai… Un plat qui se mange au Japon, je crois que c’est du riz ; les gens en mangent beaucoup … »Le géant cherche toujours :« … Mais je ne sais pas ce qu’est une syllabe ! »Et le géant se met à pleurer.«Vite ! », s’exclame le Shishi à Tojiro, « Recueille les larmes du géant dans ce gobelet d’argent. Lorsque le géant pleure, il pleure les larmes de la source sacrée. »C’est ce que fait Tojiro avant de s’enfuir en courant, bientôt rejoint par le Shishi.Ils retrouvent le vieil homme. Après avoir bu l’eau sacrée, celui-ci est envahi d’une sensation de légèreté. Ce poids qui le faisait tant se courber a disparu. Il peut enfin se redresser. Tout rempli de joie, il remercie Tojiro et le Shishi. Il va pouvoir enfin retrouver ses clients et revendre du bonheur.

     

 

     

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La mystérieuse maladie du samouraï

Comme à leur habitude, Tojiro et son ami le Shishi se promènent dans les rues d’Edo. Tout à coup, ils entendent des hurlements plus loin, dans la rue. Ils s’approchent. Les cris proviennent d’une maison habitée par Yoshi, un grand samouraï, un illustre guerrier au service du Shogun. Tojiro regarde par la porte ce qui se passe. Il voit un humble domestique ; il lui demande ce qui arrive. « Hélas, hélas, notre vénéré maître est devenu aveugle. Depuis ce matin, il ne distingue plus rien ; cela le rend fou. Personne ne connaît la maladie qui s’est abattue sur lui. »

Tojiro regarde son ami : le Shishi semble préoccupé. Il demande au samouraï :« Avez-vous reçu un coup violent au cours d’un combat ?- Non ! » répond celui-ci.« Ce doit être une malédiction ! » dit Tojiro

À ce moment, le Shishi comprend que la cause de ce mal est en lien avec les ancêtres. Il demande au samouraï comment s’est passé son dernier combat.« Tout le monde connaît ma manière de combattre mes adversaires ! Je suis le plus fort dse samouraïs ; ma technique est la plus efficace et la plus enseignée dans les grandes écoles.- C’est bon, j’ai bien compris, vous êtes le meilleur ! » dit le Shishi d’une voix ironique.« Et j’ai la solution à votre problème. Je vais essayer de vous réconcilier avec vos ancêtres.- Mes ancêtres ? Me réconcilier avec eux ? Mais qu’insinuez-vous ?- Vous avez toute la nuit pour réfléchir. On se revoit demain. »

Le lendemain, Tojiro et le Shishi vont retrouver le samouraï.« Alors, avez-vous une idée de ce qui a déplu à vos ancêtres ?- Ma vanité ?- Oui. Rappelez-vous de la quatrième vertu du code du samouraï sur le respect.« Sans modestie, aucun respect n’est possible ; sans respect, aucune confiance ne peut naître. Sans confiance, aucun enseignement ne peut être donné, ni reçu. »

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À la suite des paroles du Shishi, La samouraï s’effondre comme si la foudre l’avait frappé. Tout l’enseignement qu’il a reçu défile dans sa tête. Une image particulière se fige dans son imagination :

« Nous allons aller au temple Hikari à Kamakura et nous prierons au pied du bouddha Soreiyu. Pendant les deux jours où nous serons absents, vous devrez purifier votre cœur. Le troisième jopur, vous nous rejoindrez devant le temple. » dit le Shishi sortant Yoshi de ses pensées.

Tojiro et son ami partent le lendemain pour Kamakura. Sur place, ils rencontrent un vieux moine et lui demandent où se trouve le temple Hikari. Celui-ci leur répond : « Massugu in itte, hidari ni wawate kudusai ! (Allez tout droit, puis tournez à droite)- Arigato ! Sayonara ! » le saluent Tojiro et le Shishi.

     

 

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Les deux amis suivent les indications du moine et arrivent devant le temple. Ils étudient le lieu et préparent la cérémonie.Le grand jour arrive enfin. Tojiro, le Shishi et Yoshi se retrouvent devant le bouddha Soreiyu. Sans résistance, le samouraï se laisse guider par le Shishi qui le place face aux yeux du bouddha. Yoshi, plongé dans l’obscurité, ne comprend pas ce qui va lui arriver. Une attente inquiétante s’installe, brusquement interrompue par un rayon de soleil qui vient frapper les yeux du bouddha. A cet instant, avec un geste de la main, le Shishi dévie les rayons du soleil vers les yeux du samouraï. Celui-ci ressent une douce chaleur à la fois au niveau du visage et du cœur. L’image du bouddha apparaît devant lui : « Est-il réel ou imaginaire ? » se demande Yoshi. Il cligne plusieurs fois des yeux et réalise soudain qu’il voit à nouveau. Il s’incline devant le bouddha, tiraillé entre un sentiment de joie et de regret.

Tojiro, le Shishi et Yoshi retournent à Edo, le cœur léger

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Le bouche à oreille

Après toutes ces aventures, le Shishi se sent épuisé. Il dit à Tojiro : « Je veux rentrer chez moi.- Ne pars pas tout de suite ! Nous allons organiser un grand repas avec toutes les personnes que tu as aidées.- Bonne idée ! » s’exclame le Shishi.Tout le monde approuve cette idée et se prépare pour le repas. Le jour venu, c’est dans la joie et la bonne humeur que tous ensemble ils partagent un bon buffet.Mais cette petite fête n’est pas passée inaperçue aux yeux de tous.Les habitants d’Edo commencent à savoir que le Shishi a des pouvoirs magiques. Petit à petit, les gens veulent voir ce drôle d’animal pour lui demander de l’aide. Devant la boutique d’Hokusaï, il y a une véritable foule.

À la fin du repas, le Shishi se lève lentement et devant les yeux ébahis des invités repus, il se dirige calmement vers son dessin. Arrivé devant la feuille, il prend un petit élan, saute, rentre dans son dessin et se fige. Un grand silence s’est fait dans la pièce, les invités sont médusés. Un immense sentiment de détresse et de solitude s’abat sur Tojiro. Mais à cet instant, le Shishi fait un clin d’œil furtif au petit garçon qui est le seul à le voir.

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17 classes primairesdu département du Rhône ont

lu, rencontré et écrit avec :

Timothée de Fombelle, Colas Gutman, François Place, Anne Vantal

Avec les Éditions Célestines : http://petits livres.free.fr

19- 25 mAi 2014

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