economie de l'offre ++++

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Thème 1 – Vers un renouveau des politiques libérales dans un contexte de mondialisation

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  • Thme 1 Vers un renouveau des politiques librales dans un contexte de mondialisation

  • Partie I L'chec des politiques d'intervention de l'Etat en France

  • I Constat : la drive des finances publiques

  • volution des dpenses ,des recettes et de la croissance en France

    Source Rapport Pebereau : rompre avec la facilit de la dette publique, 2005

  • Solde budgtaire franais en pourcentage des recettes publiques

    Lentreprise tat est en difficult Lentreprise tat est en difficult

  • II - Comment financer le dficit budgtaire ?

  • A Le financement A Le financement par l'endettementpar l'endettement

    1 - LE CONSTAT 1 - LE CONSTAT * Montant multipli par 10

  • 2 - Comment expliquer2 - Comment expliquer cet endettement?cet endettement?

    Cet endettement est-ilCet endettement est-il inquitant ?inquitant ?

  • en % des recettes fiscalesFRANCE : Budget : dpenses en capital civiles et militaires

    90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 0310

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    Part des recettes fiscales consacrePart des recettes fiscales consacre au financement des dpenses en capitalau financement des dpenses en capital

    http://www.educnet.education.fr/comptes/etat/dette/dette_effets_mt.htm

  • France : charges de la dette en % des recettes fiscales

    85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 0310

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    Part consacre au remboursement de la dette:Part consacre au remboursement de la dette:l'effet boule de neigel'effet boule de neige

  • La dette publique

    Le flux du dficit budgtaire vient alimenter l'encours de dette, qui en retour agit sur le niveau de dficit par l'augmentation des intrts verss, qui sont une charge (dpense) budgtaire (40 milliards deuros, soit 14% des dpenses budgtaires en 2005).

    La succession des dficits favorise l'apparition de nouveaux dficits. En effet, en gonflant la dette, elle provoque un effet boule de neige . La dette des administrations publiques s'accrot ainsi selon un processus auto-entretenu, la charge d'intrt qu'elle produit conduisant augmenter le dficit et donc accrotre encore l'endettement de l'tat, et la charge des intrts.

    Source : http://www.vie-publique.fr/decouverte_instit/finances/finances_1_3_0_q9.htm

    exercice de comprhension : http://www.educnet.education.fr/comptes/etat/dette/cercle_vicieux_dette.htm

  • Linversion du diffrentiel taux dintrt rel - croissance relle

    -8.00%

    -6.00%

    -4.00%

    -2.00%

    0.00%

    2.00%

    4.00%

    6.00%

    8.00%

    1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996

    Average cost of the national debtReal national growth rate

  • 3 la consquence :3 la consquence :La dette publiqueLa dette publique

    chasse chasse linvestissementlinvestissement

    priv:priv:l'effet dvictionl'effet dviction

  • base 100 : 1992Investissement des entreprises France, G.B, USA

    92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 0480

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    France (1.7 % annuel)

    Grande Bretagne

    USA

    #

    Exercice de comprhension :

    dans le long terme : http://www.educnet.education.fr/comptes/etat/dette/dette_effets_lt.htm

  • Relation dette-croissance (moyenne sur la priode 1992-2004)

    0

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    taux de croissance annuel moyen

    taux

    d'e

    ndet

    tem

    ent m

    oyen

  • Les enseignements selon les libraux:Les enseignements selon les libraux:1. Lexplosion de la dette est un phnomne gnralis

    2. Le recours la dette permet daccrotre les dpenses plus que le recours limpt (myopie)

    3. Ce mouvement a t favoris dans un premier temps par des conditions favorables au financement de la dette

    4. Les dpenses engages sont en grande partie des dpenses improductives (renforc par un effet dviction net)

    5. Les pays endetts ont en gnral une croissance plus faible et une fiscalit plus lourde

    6. Le risque de recourrir au financement montaire est grand

  • B Le financement montaire des dficits publics et del'endettement produit de la stagflation

  • 1 la situation des annes 70

    La thorie habituelle nous explique que l'inflation rapparat dans lesconomies o les taux d'endettement sont excessifs. En ce qui concerne la dette publique, l'inflation rsulte de la montisation, c'est--dire du rachat de la dette publique par la Banque Centrale partir de la cration montaire. En ce qui concerne les dettes prives, l'inflation permet normalement d'obtenir la solvabilit des emprunteurs en rduisant les taux d'intrt rels.Si la dette publique excessive, les investisseurs ne veulent plus acheter de dette publique supplmentaire. La seule solution est alors que la Banque Centrale montise la dette publique, c'est--dire achte une partie de la dette publique en finanant ces achats par la cration montaire. La cration montaire supplmentaire fait alors apparatre de l'inflation , et cette inflation rduit l'accumulation de dette publique par deux mcanismes : elle rduit le taux d'intrt rel ; elle fait apparatre une taxe inflationniste base sur les encaissesmontaires qui finance une partie du dficit public.Ce type de mcanisme de montisation s'est par exemple observ dans lesannes 1970, ou il y a inflation, croissance montaire rapide et taux d'intrtrels ngatifs dans les pics d'inflation d'o la baisse du taux d'endettementpublic aux Etats-Unis et trs fortement, au Royaume-Uni

    Source : P Arthus, natixis, mai 2008 : L'inflation rcente est-elle le phnomne montaire habituel des conomies trop endettes ?

  • 2 les explications de Milton Friedman Friedman avance trois raisons pour expliquer le fait que l'Etat

    augmente la quantit de monnaie plus vite que la production. "Lapremirequiaprvalupendantdessicles,consistedirequele

    gouvernementsetrouvedanslobligationdaugmentersesdpensesalorsquilnestpasenmesuredaugmenterofficiellementlesimpts.Ilestparconsquentamenappliqueruneformedimpositionindirecte,traverslinflation."

    Commentaire: LEtat, nayant pas la volont ou la possibilit darbitrer entre les diffrentes dpenses, recourt un financement montaire du dficit pour viter une hausse des impts. Cette cration montaire, dconnecte par rapport au niveau de production, est inflationniste. Il sagit dune imposition dtourne dans la mesure o linflation diminue le pouvoir dachat des agents conomiques et ce qui na pas t obtenu directement par une hausse des impts ou une baisse des dpenses lest par linflation. Il y a prlvement car les revenus ne suivent pas ou avec retard la hausse des prix. Friedman dclare aussi que linflation profite ceux qui ont des dettes dans la mesure o linflation allge le poids des intrts quils ont verser.

  • "Laseconderaisondelinflation,beaucoupplusrcentecelle-l,tientlobjectifdu"pleinemploi",quiadonnlieulapolitiquedummenom." On trouve ici la critique dune politique keynsienne de relance

    conomique, base sur un accroissement du dficit public financ par la cration montaire, ce qui se rapproche de la premire raison. Toutefois Friedman reconnat lexistence court terme dun impact de la cration montaire sur la croissance, mais cet impact est de courte dure et les maux inflationniste reprennent vite leurs droits. Friedman ne justifie pas la courbe de Phillips, selon laquelle laugmentation de linflation -donc de la masse montaire au pralable- conduit une baisse du chmage ;pour lui chmage et rcession ne sont que les effets du remde contre linflation et les remdes linflation.

  • "unetroisimeraison(...)tientauxerreurscommisesparlesbanquescentrales." M.Friedman naccorde pas une confiance illimite

    aux autorits montaires, quel que soit leur degr dindpendance vis vis du pouvoir politique, aussi conclut-il la ncessit dune croissance limite et programme de la masse montaire.

    "linflationesttoujoursetpartoutunphnomnemontaire,quellenestpasinvitableenpriodededveloppementetque,dansdesconditionsnormales,linflationpeutdifficilementpromouvoirledveloppement,mmesicepeuttreunepanaceprovisoire

  • 3 - les solutions prconises par Friedman

    Ces rgles comprennent, outre la discipline montaire, la stabilit des dpenses et des paiements de transfert des gouvernements, qui ne doivent pas tre utiliss comme moyen de stabilisation de lconomie, et celle des taux dimposition et de taxation, dont lobjectif doit tre lquilibre budgtaire. A cela, Friedman ajoute en 1960 sa fameuse rgle montaire qui est devenue, pour beaucoup, le symbole du montarisme: pour assurer la stabilit des prix, le seul moyen est de soustraire les variations de la masse montaire la dcision arbitraire des autorits politiques. Le taux de croissance de la masse montaire doit tre stabilis en fonction du taux de croissance long terme du produit national brut. Friedman propose mme que cette rgle soit inscrite dans la constitution, de manire la soustraire larbitraire des dcisions politiques.

  • C l'augmentation de la fiscalit : l'analyse de Laffer

    Ce quon appelle conomie de loffre est un mouvement de pense circonscrit, associ aux changements dans la politique conomique amricaine sous la prsidence de Ronald Reagan, au point quon lidentifie parfois ce quon a baptis la reaganomics.Avant dtre lu prsident des Etats-Unis, Reagan avait t gouverneur de Californie. Un mouvement populaire de rvolte contre limpt, soutenu par des conomistes, a abouti dans cet Etat au vote de la fameuse proposition treize, en 1978, qui prvoyait une rduction importante des taxes sur la proprit. Cette fronde des payeurs de taxes sest tendue aux Etats-Unis. Lanne suivante, Arthur Laffer et Jan P. Seymour ont publi The Economics of the Tax RevoltOn y trouve la courbe qui porte le nom de Laffer, selon laquelle le rendement de limpt augmente puis diminue au fur et mesure que la pression fiscale augmente.

  • 0

    100

    l

    La courbe de Laffer

    Tax revenue (dollars)

    Tax

    rate

    (per

    cent

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    m

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    MaximumTax

    Revenue

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    la fiscalit: des objectifs potentiellement contradictoires Toutes les taxes (ou presque) faussent la vrit des prix (coin fiscal =

    cart entre la valeur des ressources et ce quelles rapportent) entranant des effets non souhaitables lorigine de distorsions conomiques: Les impts frappant les mnages travers:

    Les revenus du travail loisir ou migration Les revenus du patrimoine consommation et pargne Les biens de consommation altration des choix

    Les impts frappant les entreprises travers: Les bnfices: investissement ou dlocalisation Les charges salariales: substitution travail-capital

    quit et efficacit souvent antinomiques: IR: quit progressivit, or efficacit dgressivit pour ne pas

    dcourager le travail des plus productifs IS: croissance investissement faible imposition de lpargne, or

    ce sont les riches qui pargnent

  • III - Les contraintes extrieures dans le cadre de la mondialisation aggravent l'inefficacite des politiques publiques

  • Dprciation du taux de change inflation

    importe

    Ralentissement de la croissance :

    stagflationhausse du chmage

    la remise en cause des politiques de relance keynsiennes

  • Les limites de lintervention publiqueRappelons ce qu'est une externalit (au niveau international) : c'est l'effet des

    dcisions prises dans un pays sur le bien tre des autres pays. En l'absence d'externalits, les politiques peuvent tre choisies pays par

    pays ; en prsence d'externalits, il y a ncessairement coordination

    internationale.

    Pour nous, la mondialisation consiste en la multiplication des externalits : de plus en plus, les dcisions prises dans un pays (mergent ou avanc) ont

    un effet important sur les autres pays. Nous allons donner quelques exemples :

    politiques salariales, de change, commerciales ; politiques fiscales et sociales, consommation de matires premires, missions de polluants, politiques influenant les taux d'pargne, politiques montaires et de cration de liquidits.

  • hamid AMIFI Politiques economiques------ CPA 3 38

    APPREC IAT ION

    DE

    L'EURO

  • 39

    Conclusion : les politiques menes

    par Thatcher et Reagan au dbut des annes 80 un exemple suivre ?

  • On constate une inflexion profonde des politiques conomiques menes dans les grands Etats industrialiss durant les annes soixante-dix, et cela quelle que soit la couleur politique des gouvernements qui en ont la responsabilit. Deux noms symbolisent cette transformation, ceux de Margaret Thatcher, qui a pris le pouvoir en Grande-Bretagne en 1979, et de Ronald Reagan, devenu prsident des Etats-Unis en 1981.

  • Cest effectivement une thrapie de choc, appuye en particulier sur le montarisme friedmanien, et prvoyant entre autres un large volet de privatisation et de drglementation, ainsi quune remise en question des prrogatives syndicales, que le gouvernement de Mme Thatcher met en uvre partir de 1979.Le premier budget de ladministration Reagan, qui sest aussi attaqu de front au pouvoir syndical, fait des coupes importantes dans les dpenses sociales. On a pu dire ainsi que le programme, dont lEconomic Recovery Tax Act de 1981 constituait lun des volets, consistait enlever aux pauvres pour donner aux riches.

  • Dans son premier rapport conomique, le prsident des Etats-Unis dclare ainsi, propos de cette lgislation qualifie dhistorique: Plutt que dutiliser le systme fiscal pour redistribuer le revenu, nous lavons restructur de manire significative afin dencourager les gens travailler, pargner et investir plus Critiquant la politique montaire laxiste de ses prdcesseurs et la croissance continuelle de limportance des interventions conomiques du gouvernement, juges responsables des difficults de lconomie amricaine, le prsident Reagan affirme que la tche du gouvernement doit se limiter :

    construire un cadre long terme solide et stable, lintrieur duquel le secteur priv constitue le moteur principal de la croissance, de lemploi et de lamlioration des conditions de vie ce qui implique une combinaison soigneuse dactions destines rduire des taxes qui touffent linitiative, ralentir la croissance des dpenses fdrales et des rglementations, et ralentir graduellement lexpansion de loffre de monnaie (ibid.).

  • Plus globalement, mon premier et principal objectif a t damliorer la performance de lconomie en rduisant le rle du gouvernement fdral dans ses nombreuses dimensions , ce qui implique en particulier dviter les politiques conomiques passes du type stop and go, qui, avec leur vise court terme, nont fait quaggraver nos maux conomiques de long terme.

    Il faut relire A Monetary and Fiscal Framework for Economic Stability, publi par Friedman en 1948, ou encore le Rules versus Authorities in Monetary Policy, publi par Simons en 1936, pour trouver les sources dinspiration des rdacteurs du discours de Ronald Reagan.

  • Pour la NMC, les chocs qui dclenchent le processus cyclique dans une conomie a priori naturellement stable, sont des chocs montaires. Le systme est naturellement quilibr si cest un systme de concurrence.

    Lucas nonce des rgles en matire de politique conomique dans un article de 1980

    Rgle 1 : Fixer un taux annuel de laugmentation de la MM.Rgle 2 : Fixer un taux de dpenses et de transferts gouvernementaux qui ne varient pas en termes rels selon les cycles conomiques (et rduire le plus possible ce taux).Rgle 3 : Fixer des taux de fiscalit dont lobjectif serait LT dquilibrer le budget.Rgle 4 : une politique clairement annonce selon laquelle les prix et les salaires dtermins la suite dactions prives ne dclencheront dactions gouvernementales daucune sorte = rgle de non-intervention sur le march du travail.