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1 eigneur, je rendrai grâce de tout mon cœur, Je redirai toutes tes merveilles. Tu me fais jubiler au comble de la joie, Et je chante ton nom, Dieu Très-Haut Psaume 9,2

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1

eigneur, je rendrai grâce de tout mon cœur, Je redirai toutes tes merveilles.

Tu me fais jubiler au comble de la joie, Et je chante ton nom, Dieu Très-Haut

Psaume 9,2

2

Paroisse Saint Véran-Saint Lambert

Merci à tous les paroissiens qui ont bien voulu donner leur témoignage des merveilles reçues de Dieu…

3

ans les Evangiles, Jésus s’émerveille souvent devant l’œuvre de Dieu son Père, dans le cœur de ceux qu’il rencontre :

« Regardez cette pauvre veuve, elle n’a mis que deux piécettes dans le tronc, mais elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre.

Regardez les fleurs des chants, comment votre Père du ciel les habille de beauté !

Regardez les oiseaux du ciel, comment Dieu les nourrit !

Regardez comment il fait encore davantage dans vos vies… ».

Jésus va jusqu’à tressaillir de joie devant la beauté de l’œuvre de son Père dans tous les cœurs.

Alors puissent tous ces témoignages aider le lecteur à s’émerveiller de l’œuvre de Dieu dans sa vie et dans celle de ses frères, pour entrer dans l’action de grâce de Jésus.

Père Louis Gibellin Curé Paroisse Saint Véran-Saint Lambert

4

7h 25 Il y a quelques temps, une oraison matinale a été pour moi source de grâces.

7h25, je m’achemine vers le salon pour faire oraison. Je suis fatigué, pas très allant : de gros soucis pèsent sur mon esprit, l’oraison sera un temps d’appel au secours, d’appel aux grâces que Dieu peut m’envoyer pour m’aider à surmonter cette période. Je décide, pour commencer, de lire un texte du jour, celui d’Isaïe 66,1 – 2.

« Ainsi parle le Seigneur, le ciel est mon trône et la terre l’escabeau de mes pieds ». Ca commence mal, je me sens plutôt faible, et voilà mon Dieu puissant et immense ! Bon ! Le texte ne fait que sept lignes : je passerai tout de suite à l’évangile qui sera certainement plus facile à lire.

« Quelle est donc la maison que vous bâtiriez pour moi ? Quel serait l’emplacement de mon lieu de repos ? De plus, tous ces êtres, c’est ma main qui les a faits et ils sont à moi, tous ces êtres – oracle du Seigneur ». Ce n’est pas pour me consoler. Au contraire, ça m’enfonce ! Je commence à imaginer Dieu sur un trône, les pieds écrasant la terre, jouant avec des êtres qu’il a faits : rien de réjouissant. Allez ! Plus que deux lignes !

« C’est vers celui-ci que je regarde : vers l’humilié, celui qui a l’esprit abattu… ». D’un regard, je vois toute la ligne. Le texte fait mouche. Oui, je suis humilié, oui j’ai l’esprit abattu, bien abattu.

Je sens que cette phrase est pour moi.

« …et qui tremble à ma parole ». Ah ! Ce n’est pas pour moi, je ne tremble pas à la parole de Dieu. Pourtant, Dieu regarde vers l’humilié, vers celui qui a l’esprit abattu : c’est bien moi. Mais, il y a ce « et ». Non, il faut le tout pour que Dieu me regarde : humilié, l’esprit abattu et la crainte.

Quoique ! Ce texte est la parole d’un prophète : les prophètes utilisent souvent des mots forts pour frapper ceux qui les écoutent. Et puis, le Dieu de crainte, le Dieu craint, c’était celui de l’ancien testament, pas celui de la Bonne Nouvelle, le Dieu d’amour, même si nous devons ressentir devant Lui de la « crainte révérencielle ». Oui, mon Dieu, je ne te crains pas tellement, mais j’écoute ta parole, j’essaye de la suivre. Voilà, c’est cela, je ne tremble pas à ta parole, mais elle me nourrit.

Mais que veut dire ce regard (« C’est vers celui-ci que je regarde ») ? Quel rapport avec Dieu sur son trône ?

Ah ! Mais, oui ! Dieu cherche une maison, un lieu de repos. Etonnant, tiens !, qu’il cherche une maison, qu’il ait besoin d’un lieu de repos ! Et qu’il attende cela des hommes !

Lui si grand, qui se déploie à travers l’univers, sa maison, il la désigne de son regard : l’humilié, l’esprit abattu et qui tremble à sa parole. Seigneur, aujourd’hui, tu me choisis pour ta maison, tu veux que je sois ton lieu de repos. « Ô Toi qui est chez Toi dans le fond de mon cœur … ». Merci, mon Dieu. Aujourd’hui, je peux devenir ton lieu de repos ; aujourd’hui, Ton repos, en moi, sera mon repos !

5

Jeune adolescente

eune adolescente, j’étais pensionnaire dans une école tenue par des religieuses. Je vivais cela comme un enfermement : ma nature était exubérante et l’ambiance de cette école me pesait. Aussi, j’étais une pensionnaire difficile qui s’opposait souvent aux Sœurs.

Le matin, nous nous levions à 6h30, nous allions à la chapelle de 7h à 7h30 puis nous allions prendre notre petit-déjeuner. Un matin, je me souviens il y avait de la neige dehors, j’eus une altercation avec une religieuse, car l’on venait de me faire une injustice.

Une injustice, c’est toujours insoutenable ! Je me précipitai vers la chapelle : j’avais l’habitude, en effet, de m’adresser à Dieu directement et de lui parler sans ambages de mes ennuis ! Mais, la chapelle n’étant pas encore ouverte, je courus vers la sacristie que je connaissais bien.

En entrant, je remarquai avec surprise, derrière un piano, une statue de la Sainte Vierge tenant l’enfant Jésus dans ses bras et, derrière, une croix. Surprise, car je n’avais jamais remarqué cette statue et cette croix devant lesquelles je passai très couramment !

Et là, je me suis adressée directement à la Vierge Marie, l’interpellant de cette manière : « Vous voyez, Marie, vous aussi on vous en a fait des misères ! Vous avez dû fuir en Egypte, vous avez vu votre fils mal accueilli, vous avez craint pour lui. Voyez ce qui m’arrive, ce n’est pas juste, défendez-moi ! ».

Devant cette grande statue et cette croix, ce jour-là Marie m’est devenue proche et ne m’a plus jamais quittée. J’ai gardé toute ma vie un dialogue intime avec la Vierge : « Marie, vous aussi, vous avez connu des déboires dans votre vie, alors aidez-moi ! Ah ! Votre fils est cloué sur la croix, peut-être à cause de moi ! Marie, venez à mon aide ! ». Je termine toujours en lui disant « Merci ! ».

Merveille que cette mère du Christ ! Nous, les mamans, nous pouvons nous sentir si proches d’elle, elle qui a été enceinte, qui a élevé son enfant comme nous ! Merveilles dans ma vie, cette Vierge, son enfant et cette croix qui sont venus à ma rencontre un jour de détresse !

6

… EST LÀ. TOUJOURS.

uand dans la journée heureusement je me réveille, je sors de l’habitude, …

… Est là. Quand je m’oublie moi-même…

… Est là. Quand j’abandonne le faire et je laisse les « choses » se faire…

… Est là. Quand je regarde une fleur et finalement je la vois…

… Est là.

TOUJOURS, DEPUIS TOUJOURS, POUR TOUJOURS Quand le souffle s’ouvre Dans un sourire de gratitude

… Est là.

7

Dieu agit en moi

Dieu agit en moi avec persévérance et obstination …

Il procède souvent par inspirations intérieures qui sont à discerner.

Dieu fait signe par les événements de la vie, heureux et malheureux.

Dieu me fait signe par les gens à travers ce qu’ils sont en positif et en négatif.

Dieu ne m’enferme pas dans une relation individuelle avec Lui,

Dieu m’ouvre sans cesse à la relation, puisqu’Il est ainsi.

Dieu combat en moi toutes mes peurs, Dieu travaille à me libérer intérieurement. Dieu me fait grandir. Ceci est toujours à reprendre.

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En tout premier lieu …

En tout premier lieu, je rends grâce pour ma rencontre bouleversante avec le Christ à l’âge de 19 ans alors que j’étais étudiante à Paris. Rencontre d’autant plus inattendue que j’étais d’une famille qui se disait totalement athée. Rencontre qui a changé radicalement ma vie et m’a entraînée vers le service des personnes âgées les plus démunies chez les Petits Frères des Pauvres.

Je rends grâce également pour le très grave accident de montagne que j’ai eu à l’âge de 33 ans (multiples fractures et paralysie qui a duré plus de 18 mois) et qui a vu ma guérison alors que la médecine m’avait condamnée et que j’avais dû vendre ma clientèle médicale à Paris, ce qui me laissait du jour au lendemain sans profession. Cette « résurrection » inespérée m’a affermie dans ma foi, dans mon espérance et dans mon désir de servir le Christ à travers tous mes frères et sœurs.

Je rends grâce pour toutes les personnes que le Seigneur a mises sur ma route : des prêtres, des religieuses et bien sûr mes deux enfants, Emmanuel et Marina, qui ne m’ont donné que joie et amour depuis leur naissance.

Je rends grâce pour tous ceux qui m’ont servie de guide, de lumière et tout spécialement pour tous les souffrants (physiques et psychiques), les prisonniers, les « cabossés » de la vie qui ont été pour moi de véritables maîtres spirituels. Ils m’ont enseigné la simplicité, l’authenticité de ceux qui n’ont plus de masque pour se dissimuler. Ils m’ont appris à aimer.

Je rends grâce pour ma rencontre avec le Père de Foucauld et la petite sœur Magdeleine, fondatrice des Petites sœurs de Jésus. Grâce à leur spiritualité, j’ai pu fonder l’an passé avec deux femmes allemandes une petite « fraternité de laïcs contemplatifs dans le monde », fraternité fondée à Rome en lien avec les Petites sœurs de Jésus en juillet 2011.

Et bien avant tout, je rends grâce pour la Parole de Dieu qui, par pure grâce divine, me parle tou-jours autant et me donne force et élan, même si je ne l’applique pas toujours comme j’aimerais …

Je pense souvent à l’épitaphe de la tombe de l’Abbé Pierre à Esteville :

« Il a essayé d’aimer ».

Merci Seigneur de continuer à m’aider pour essayer d’aimer.

9

La Pentecôte aujourd’hui comme hier et toujours !

« Venez à moi vous tous qui ployez sous le fardeau, je vous soulagerai » …

A l’annonce de la mort prochaine et inéluctable de ma sœur chérie parvenant au bout du combat contre son mal, je m’effondre !

- « Pitié Seigneur, pitié pour elle, pitié pour moi ».

Le fardeau est trop lourd, la peine trop profonde ! Par la bouche de plusieurs amies (qui ne se connaissent pas), je suis « poussée » vers une assemblée de prières chez des religieuses emplies de compassion à qui je confie mon désarroi, ma sœur et moi-même.

- « Remerciez le Seigneur pour ce qu’il fait pour votre sœur ! »

me dit l’une d’elles à mon plus grand étonnement. Parole incompréhensible pour moi car non seulement ma sœur se meurt mais en plus elle est terriblement révoltée contre le Seigneur (elle a 3 jeunes enfants) ! Comment et pourquoi devrais-je remercier le Seigneur pour cette tragédie ? Néanmoins, de jours en jours, accompagnée par les prières de cette communauté, je commence à m’abandonner et à retrouver une certaine paix. Je renoue avec la confiance pour moi et pour ma sœur. Je découvre que Dieu est le Maître de tout et qu’il nous aime.

A quelque temps de là, le jour de la Pentecôte, lors de l’Eucharistie, une religieuse annonce que le Saint Esprit visite tout particulièrement notre assemblée et passe dans chacun de nos cœurs. Dans le plus profond recueillement, je me réjouis de cette visite et j’attends mon tour… mais, rien ne se passe !

- « Tu m’as encore oubliée ! » dis-je au Seigneur un peu dépitée !

La messe se termine et alors que je quitte la petite église, un ouragan se déchaîne en moi, une bourrasque d’Amour me fait vaciller sur mes jambes. Je suis bouleversée, secouée, chavirée dans mon cœur, dans mon âme, dans mon corps ; tout comme Jean Baptiste a tressailli dans le sein de Sa Mère à l’arrivée de Marie portant Jésus, tout comme les apôtres étaient ivres d’Amour en sortant du cénacle il y a plus de 2000 ans !

Je fais cette expérience inouïe, inoubliable, physique, spirituelle et corporelle de la présence de Dieu en moi ! Et je me mets à rire de joie et je pense au bon tour que le Seigneur me joue après mes réflexions désobligeantes ! Dieu a de l’humour !!! Je suis tellement excitée qu’il m’est impossible de reprendre ma voiture avant un long moment.

Ma vie n’est que louange, joie et prière pendant plusieurs mois. Ce profond bouleversement de mon cœur va entraîner une « vague » de conversion dans ma famille et surtout celle de ma petite sœur qui rejoindra le Père six mois plus tard dans la Paix et la Confiance en son Dieu d’Amour. Celui-ci lui a fait la grâce merveilleuse d’une rencontre sensible à elle aussi mais c’est une autre histoire que peut-être je raconterai un jour…

La Pentecôte, c’est aujourd’hui, c’est la Vérité. J’en témoigne : nous sommes aimés de Dieu et Il n’oublie jamais personne.

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Hasard ou divine Providence ?

Il n’y a pas de hasard. Tout ce qui arrive est la conséquence de nos actes, de nos choix.

Si je fais une erreur, je dois assumer ce qui en découle. Parfois on désire quelque chose, mais cela n’arrive pas : malchance ? Utopie ? Si notre volonté ne se fait pas, n’est-ce pas un signe ? Signe que cela ne nous convient pas, signe qu’il faut chercher une autre idée … Chercher à comprendre ce qui nous arrive, joies, peines, peut servir à mieux comprendre ce dont nous avons besoin, ce que nous sommes, ce qui est meilleur pour nous.

Ce que nous appelons « hasard » n’est pas aveugle, il est parfois ciblé pour nous ouvrir les

yeux, pour nous aider à prendre conscience de ce que nous avons à faire au milieu des autres. Je l’appelle « divine Providence », car Dieu envoie des signes discrets mais visibles à ceux qui observent. Une rencontre, un sourire, une parole amicale est tout est changé …

Quand je suis déprimée, que tout va mal, je vais dans la montagne, je m’assieds sur le

bord du chemin et je regarde la mer au loin l’immensité marine : le temps fait son œuvre, le silence et l’espace apaisent. Je rentre guérie …

Flash

Mais oui, Dieu existe, dans cette randonnée sportive, dans cette montagne magnifique, ce paysage bouleversant,

cette flore exceptionnelle … Merci, mon Dieu, de vous révéler ainsi dans votre splendeur.

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La vie redonnée

E étais dans une détresse physique, psychologique, spirituelle intense.

J’ai frôlé la mort et, pire, de très près.

Par les sacrements, par la prière de ses ministres, les prêtres, Dieu m’a sortie progressivement de l’enfer.

Il m’a planté dans le cœur la confiance et la certitude inouïe de sa Vérité et de sa présence aimante, toujours.

J’ai découvert la joie unique et ineffable de la prière dans la communion des Saints, des uns pour les autres, vivants du visible et de l’invisible. J’ai découvert le véritable sens de la Vie et de l’Amour.

J’aime mieux les autres : les miens et tous les autres. C’est difficile car ma foi est souvent mal comprise par mon entourage. Mais j’avance, conduite avec sûreté par le Christ et sa sainte Mère. Par les prêtres qui m’accompagnent aussi.

Je n’ai plus peur, ou tellement moins. La vie est belle, à nouveau redonnée.

Merci, Seigneur.

90 ans !

Arrivée à près de 90 ans, je suis d’abord étonnée d’avoir « consommé » tant d’années ! Dans mon esprit, depuis toute jeune, je pensais, qu’il serait bon de « mourir usée », c'est-à-dire d’avoir été « utile ». Et pour « carburant » : la communion, donc la messe. Mais que de distractions, de passages à vide …

Mon esprit vagabonde à toute vitesse pour toutes sortes de préoccupations bassement matérielles.

Heureusement, Dieu a toujours été là à m’attendre ou à me rattraper. C’est pour cela que je me sens si bien dans l’Eglise.

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Job, aujourd’hui Il a 72 ans, sa vie a été remplie de malheurs depuis son enfance. Après deux cancers, un troisième l’atteint aux cordes vocales et le prive de la parole : pour qui le connaît, il est possible de parvenir à lire sur ses lèvres.

Il a connu deux divorces, mais les douleurs familiales ne s’arrêtent pas là : l’aîné de ses deux enfants est schizophrène, la seconde est reconnue "adulte handicapée ". Enfin, il a subi une trachéotomie.

Est-il abattu ? Est-il amer ? Hurle-t-il contre Dieu, lui demandant où est sa justice ?

Non, il rend grâce à Dieu pour les dons qu’il a reçus et donne des cours bibliques à la faculté de Lyon, à l’aide d’un logiciel qui rend partiellement la voix !

Chaque dimanche, après la messe, il achète au marché, sur la place près de chez lui, des

fleurs, de préférence de grande taille, et chaque matin il entretient ce bouquet, souvent des lys, et remercie Dieu de leur beauté qui enchante ses yeux, son appartement et lui rappelle tous ses dons...

On ne peut s’empêcher de penser à Job, dans la Bible. Job était un homme d'une grande probité, vertu et piété. Il était très riche en troupeaux et serviteurs, il avait sept fils et trois filles, ainsi qu'un grand renom parmi tous les peuples des deux côtés de l'Euphrate. Un jour, Satan, pour lequel il ne peut y avoir d'amour humain désintéressé, demande de pouvoir mettre Job, « l'homme le plus intègre », à l'épreuve. Dieu accepte, lui donnant la première fois tout loisir de toucher à ses biens, mais pas à sa personne ; trois serviteurs viennent alors annoncer à Job une catastrophe qui a détruit ses biens en gros et menu bétail, et dont ils sont les seuls survivants. Un autre lui annonce la mort de ses enfants.

Que fait Job ? Il se révolte contre Dieu ? Non, il se lève, déchire ses vêtements et tombe à terre disant : « Nu je suis sorti du ventre de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris, loué soit le Nom du Seigneur ».

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Joie, joie, joie !

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Oui, Dieu a changé ma vie ! Oui, Dieu a changé ma vie ! Durant 14 mois, j’ai accompagné maman dans la dure épreuve d’une maladie fort douloureuse : nous connaissions l’issue … Il nous fallait faire face ensemble, alors que toute la famille était sous le choc émotionnel. Maman était dans un désarroi total, fragile autant sur le plan physique que moralement, tétanisée par la peur.

A ce moment, j’ai senti une force m’envahir, une Présence à mes côtés : j’ai compris que Dieu le Père était là, que je ne serai plus jamais seule, la force de la foi en moi. J’ai su que je pourrai faire le chemin en donnant la main à Maman pour l’aider à « passer » la porte qui mène vers notre Père, avec foi, dans la douceur, avec confiance et sérénité. A être une béquille pour mon papa. Plus de place pour le doute, la peur ! Ensemble, nous avons non seulement réussi, malgré cette maladie qui gagnait du terrain, à vaincre la peur, à prier avec ferveur, à dépasser la souffrance. Au fil du temps, Maman a repris son sourire qui ne l’a plus jamais quittée … Dans ces durs moments, Dieu nous a permis avec tant d’Amour de partager une vraie rencontre dans l’essentiel. Tout doucement, comme une bougie, elle s’est éteinte le 31 décembre 2004, le visage en paix : un léger sourire illuminait son visage, délivrée de ses souffrances et forte de sa foi sans faille.

Aujourd’hui, j’ai compris que la mort n’est pas triste, elle est l’aboutissement, le passage qui nous mène au Père.

Je remercie notre Père pour tant de grâces.

Dieu est la source qui purifie mon cœur, qui étanche ma soif, la prière est devenue ma nourriture de chaque jour.

Grâce à Dieu, je pose un autre regard sur les épreuves de la vie. Elles me servent souvent à apprendre, comprendre, à grandir, me renforcer.

Je pose un autre regard sur autrui, j’accepte les différences qui me permettent bien souvent de m’enrichir.

Je donne avec joie, bonheur, sans attendre en retour. Donner, c’est se faire plaisir à soi-même, n’est-ce pas ?

J’évite de juger mon prochain, le jugement appartient à notre Père.

J’essaie de faire de mon mieux avec Amour, là où la Vie l’amène.

La foi a donné un sens à ma vie.

Et, enfin, pour finir, j’ai envie de dire ces trois phrases :

� � � � n’aie pas de peur sur le chemin de ta vie, qui puisse te faire mal agir, � � � � tout est décidé par Dieu, � � � � et seule sa main te donnera ce qui te revient.

A la volonté du Père, qu’il en soit ainsi.

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Que tes œuvres sont belles

Naissance, tenir en ses mains ce nouveau né, premier souffle, le cœur qui bat, son corps formé tout entier, tête, bras et jambes, mains et pieds…

Miracle !

Etre fragile qui grandit, son regard qui scrute, fixe le visage, l’oreille qui écoute les sons, les voix, et un jour il offre son premier sourire à ses parents.

Merveille !

Le petit homme prend des forces, saisit les objets, élargit son horizon, reste assis, se met debout, se tient sur ses jambes et marche.

Miracle !

L’enfant apprend, il découvre ses capacités, il s’étonne sur tout, il crée des relations, fait connaissance il apprend à lire et à écrire…

Merveille !

L’enfant devient adolescent, qui confirme sa personnalité, noue des liens avec le monde qui l’entoure, trouve un compagnon pour sa vie. Aime !

Miracle !

Et la vie continue… Dieu est présent. C’est Lui qui donne la vie… et veille !

Que tes œuvres sont grandes

Seigneur, tu nous combles de joie !

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Merveille !

Merveille, merveille de se réveiller à la douce mélodie des oiseaux qui chantent la venue du jour.

Merveille, en marchant dans la grisaille d’un trottoir sale et puant, de découvrir par-dessus un mur un pommier en fleurs : vieilles branches noires et noueuses tendues vers le ciel, lumière de ses jeunes fleurs fragiles.

Merveille de ces rencontres du hasard au détour d’une rue : une petite femme cassée en deux que je regarde et qui me sourit longuement : nous avons partagé

quoi ? Mystère d’un regard qui nous échappe et livre au-delà de soi. Un jeune homme qui me surprend en train d’éclater en sanglots dans une cabine téléphonique et m’offre un café dans une brasserie sur les quais de la Seine : le lieu, sa qualité humaine, tout me saisit comme un miracle.

Merveille de retrouver, bien que stressée, en présence inattendue d’une personne qui porte en son âme muette la marque très haute – ou très basse – du Seigneur : elle m’a couverte de son ombre …

Merveille du sourire, même éphémère, de qui on aime, lancé comme une étoile en plein cœur.

Merveille, merveille, si près des abysses, si près de la joie !

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Deo gratias !

y a quelques années, j'ai participé avec mon mari à une retraite pour

couples. Nous étions répartis en équipes de plusieurs couples, sous la direction d'un « berger ». Il y avait dans notre équipe un couple de

jeunes mariés canadiens. La femme, Marie-Claire, avait de graves problèmes relationnels avec sa mère et s'était fâchée avec elle. Elle en était très malheureuse et pleurait lors de nos partages. J'ai ressenti une grande souffrance devant une telle situation, alors que moi-même j’avais vécu avec ma mère dans l'amour et la confiance mutuels. J'ai parlé à Marie-Claire. Ce que je lui ai dit, je ne le sais pas, mais mes paroles, sans doute inspirées par L'Esprit, l'ont émue. Le lendemain, alors que les couples retraitants se dirigeaient vers la salle de réunion, Marie-Claire est venue vers moi, m'a prise dans ses bras et a sangloté longuement, sans prêter la moindre attention aux couples, quelques peu étonnés, qui nous dépassaient... Elle m'a dit qu'elle avait téléphoné à sa mère, qui vivait en France, et qu'elles s'étaient réconciliées. Cette réconciliation dure toujours. La maman s'est même installée au Canada ! Marie-Claire est devenue notre amie. Nous nous écrivons régulièrement et nous revoyons chaque fois qu'elle vient en France.

Je pense avoir été l'instrument dont s'est servi le Seigneur

dans cette démarche de réconciliation.

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DIEU donne la PAIX !

19

PAROISSE

onseil Pastoral

Ce soir du 8 Juin 2012, ce fut une rencontre de notre Conseil Pastoral très chaleureuse. Pendant l’échange, chacun a pu s’exprimer en fonction de ses sensibilités et a été respecté dans chaque intervention avec une écoute fraternelle.

Puis ce fut un partage du repas avec des discussions animées et amicales.

Quelle autre association peut rassembler la vingtaine de personnes que nous étions et traiter des sujets aussi importants, tels que « comment annoncer l’évangile dans notre paroisse et notre milieu de vie », et comment porter « l’espérance de l’avenir de notre communauté chrétienne » ?

Oui, l’Esprit Saint était là, avec sa force et son énergie.

Rendons grâce à Dieu !

epas partagé

Souvenir d'un repas partagé en paroisse dans la joie et sous un beau soleil ... Formidable souvenir ! Tout était merveilleusement organisé, par petites tables joliment décorées ... Le Père Nestor, prêtre Burkinabé qui desservait la paroisse, était aussi de la fête, et avait eu quelques difficultés à trouver l'endroit, mais sa joie faisait plaisir à voir ! .... Les tables étaient disposées à l'ombre d'une belle statue de Marie, qui semblait nous entourer tous de son regard bienveillant ...

Et c'est après le dessert que nous avons découvert ... que nous étions tous invités, comme pour une grande fête de famille ! ...

Merci à tous, et plus particulièrement à Richard et Lola pour ce beau souvenir et cette délicate attention.

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Rendre grâce à Dieu

ous ne faisons pas assez attention, mais chaque jour nous permet de rendre grâce pour les bienfaits que Dieu nous donne.

J'ai pu le constater durant ma maladie : que de grâces j'ai reçues durant mon long et dur traitement ! Il y a même des personnes non pratiquantes qui me demandaient : est-ce ta foi qui te permet de supporter et d'espérer la guérison ? Je répondais que je recevais des grâces spéciales.

Durant les nombreuses années de catéchisme, j'ai souvent rendu grâce à Dieu.

Après la retraite de 1ère communion : de voir ces enfants imprégnés de Dieu, même s'ils ne nous paraissaient « pas prêts à recevoir Jésus », je rentrais en me disant que cette retraite était un cadeau.

Dernièrement, après la messe de 1ère Communion : nous ne pouvons que rendre louanges et grâces à Dieu de voir ces enfants recueillis, contents. Quand ils nous disent : « nous continuerons l'année prochaine », c'est le plus beau remerciement qu'ils peuvent nous faire, et pour cela nous pouvons rendre grâce à Dieu.

Nous pouvons rendre grâce et dire merci à Dieu

pour tous les bienfaits qu'Il nous donne : la liste est très longue, mais regardons autour de nous !

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Catéchiste !

erveilles de Dieu !

J’ai été amenée, cette année, à rejoindre l’équipe des animatrices de catéchèse. Dans ce cadre, j’ai fait, à trois reprises, une expérience de l’action de l’Esprit Saint…

Peu de temps avant la rentrée scolaire, participant à une messe dominicale, je devais trouver un lecteur pour la Prière Universelle. La messe commence avec peu de monde… Placée au fond de l’église, je remarque une jeune femme inconnue avec son fils. J’ose… Je lui demande si elle accepte de lire… Pas le temps aux explications : on est au Gloria. Etonnement de ma part : elle accepte tout de suite ! Etonnement aussi : la lecture est assurée sur un ton de prière fervente. A la fin de la messe, je la remercie. Elle a un vrai sourire… Pourquoi alors me vient-il cette question : « Accepteriez-vous de rejoindre l’équipe des catéchistes ? ». La réponse est immédiatement positive !

Aujourd’hui ? Son regard, sa relation avec les enfants et les parents m’évangélisent. Elle voit, dans chacun, ce qui est beau. Seconde expérience : 30 minutes avant une rencontre avec les enfants, elle m’appelle. Elle est au fond de son lit et ne peut venir. Panique ! Nous avions le projet de découvrir Bartimée, l’aveugle de l’Evangile. Notre approche visait l’intériorisation du texte en séparant le groupe en deux. Et puis, elle assurait le ramassage d’enfants… Une idée surgit : si j’appelais X, papa d’un enfant, que je savais provisoirement sans obligations professionnelles. Réponse immédiatement positive ! Et là… « Accepteriez-vous de rester et de vivre cette rencontre avec Bartimée ? ». « Oui ! ».

Quelle découverte ! Quel témoignage ! Ce papa allait d’un enfant à l’autre en permettant à chacun de « vivre » ce passage. Cadeau de Dieu ! Et puis, il y a cette maman qui accepte spontanément de prendre une petite équipe d’enfants pour découvrir « Les disciples d’Emmaüs ». Elle confie sa plus jeune à la grand-mère. Elle se rend disponible. Elle entre dans le texte en utilisant un jeu catéchétique. Il faut voir la joie des enfants ! Et le sourire de cette maman !

Quelle écoute, quand elle prend l’Evangile et le leur lit ! Le Seigneur était là ! Elle ouvre son groupe aux autres en nous rejoignant. Moment de grâce !

Oui, Seigneur, Tu es là dans notre quotidien ;

mais bien souvent, nous ne voyons pas que tu es là dans ceux que nous rencontrons.

Louange à toi !

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Coïncidence(s) ou signe(s)…. ?

Alors que j’attendais depuis 2 mois un bébé et désirant personnellement, ainsi que mon mari, donner à notre enfant le prénom unique de Véronique, prénom qui s’imposait à nous comme une évidence, je suis partie avec ma belle-mère et une tante au pèlerinage du Rosaire à Lourdes.

Dès notre arrivée, nous avons assisté au Chemin de Croix comme il est proposé à chaque pèlerinage. Arrivée à la sixième station, là où une jeune fille essuie la face du Christ, j’ai entendu pour la première fois

que cette jeune fille s’appelait « Véronique ».

J’ai fait alors l’expérience d’une très grande émotion : Dieu me faisait signe.

Sept mois plus tard, j’accouchais de Véronique le jour du Vendredi Saint, jour de la Passion, jour du Chemin de Croix. Est-ce un signe ? Personnellement, j’en ai l’intime conviction : c’est Dieu qui m’a envoyé cette grâce. Merveille dans ma vie !

Par la suite, ma fille Véronique a eu un enfant qui est né un Jeudi Saint. Cette année, l’anniversaire de mon petit fils sera le jour des Rameaux. Sa maman fêtera le sien le jour de Pâques.

Merveilles de Dieu dans ma vie !

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Quelle est la plus grande des merveilles ?

Souvent lorsque nous nous levons le matin… Nous voulons être ceci, être cela… Nous devrions faire comme ceci ou comme cela… Nous devrions faire comme celle-ci comme celle-là… Nous ne sommes jamais assez ceci, jamais assez cela… Quelle drôle d’idée ?

De quel point de vue sommes-nous capable ? Quelle pertinence nous habite ? D’où venons-nous ? Et si nous venions du Père… …Qui mieux que Lui peut savoir comment nous devrions être… …nous en tant que Sa créature ?

Nous avons le droit de ne pas comprendre… …pour autant sommes-nous capables de nous juger, juger Sa Création… juger le Créateur ? Alors, puissions-nous transformer nos jugements contre Sa créature… …en contemplation du Crée !

Contemplation du merveilleux qui nous habite… Car profondément, la plus grande des Merveilles… …n’est-ce pas Nous ? La plus grande des Merveilles créée par le Père : Notre prochain comme nous-mêmes !

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Fatima Un pèlerinage avec l’association « L’Etoile Notre Dame », accompagné du Père Benoît, nous a conduits à Fatima au Portugal le 13 mai 2011, date anniversaire des apparitions de Marie aux petits bergers Jacinta, Francisco et Lucie. Nous avons été saisis par la beauté du lieu, la ferveur des pèlerins et surtout par la sublime tendresse de la Saint vierge de Fatima, Reine de la paix et de la joie. Nous n’oublions pas non plus l’accueil chaleureux de nos amis portugais et les processions le soir aux flambeaux avec récitation du chapelet en suivant la statue de la Vierge surmontée de sa couronne.

Nous témoignons de ce que nous avons vécu dans ce lieu saint car nous en gardons un souvenir impérissable.

La messe du 13 mai 2011, devant le lieu des Apparitions et la basilique, en plein air sur une immense esplanade pavée au milieu de tous les pèlerins de tous les pays du monde accompagnés de leurs prêtres, a été un moment très fort car, si notre Seigneur Jésus-Christ et notre Maman du Ciel étaient là à n’en pas douter, nous avons reçu, entre autres marques de leur Amour délicat, la vision d’un magnifique arc-en-ciel qui a entouré le soleil au zénith pendant de très longues minutes, en pleine cérémonie, au milieu d’un bleu ciel dégagé. Une immense clameur admirative s’est élevée de la foule à ce moment-là. Nous avons ressenti le trop-plein d’amour de la Sainte Trinité et de Marie bénie entre toutes les femmes se déverser sur nos cœurs unis dans la prière pendant que passaient sur un écran géant les visites de Jean-Paul II à Fatima. Nous avons été tous bouleversés par l’exposition de la statue de la vierge de Fatima, surmontée de sa couronne où a été enchâssée la balle qui a transpercé Jean-Paul II également un 13 mai en l’année 1981.

Merci à vous tous d’avoir lu le récit de ce moment très fort. Tous ceux qui se rendront là-bas, surtout aux dates anniversaires des Apparitions, recevront une pluie de grâces sur eux et leurs familles.

Que le Seigneur et sa Sainte Mère vous protègent et vous comblent de joie !

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Erreur !

n 1925, l'un de mes frères, âgé de 22 ans, terminait les six derniers mois de son service militaire qui, à l'époque durait trois ans.

Au cours de sa dernière permission il se passa un drame : une domestique illettrée, trouvant dans la salle de bains deux fioles identiques, ou à peu près, trouva bon de n'en faire qu'une seule.

Mon frère souffrait d'une conjonctivite qui nécessitait des gouttes plusieurs fois par jour. Notre grand-mère très âgée lui mit les gouttes comme à son habitude. Aussitôt, il se mit à hurler " ça brûle ! ». Le collyre avait été mélangé avec de l'ammoniaque.

D'après tous les ophtalmologistes les plus réputés, le nerf optique était brûlé. Mon frère fut atteint à partir de ce moment là d'un strabisme très prononcé ; ce qui mit fin à son service militaire, et il se trouva défiguré.

Une tante proposa alors une neuvaine à l'enfant Jésus miraculeux de Prague avec le soutien des paroissiens de deux églises. Durant six mois, aucun résultat. Plus tard, sur proposition de ma grand-mère, l'image de l'Enfant Jésus miraculeux de Prague fut appliquée sur l'œil, sous le bandage et mon frère accepta de participer à la prière et, oh ! miracle, le 9ème matin son œil avait retrouvé sa place.

Une déclaration fut faite à l'archevêché.

Rhésus

vec un père rhésus positif et une mère rhésus négatif, seul le premier bébé peut être viable : les autres enfants n'ont pas de chance de survivre. Ils

meurent d'une jaunisse s'ils ne peuvent pas bénéficier d'une exsanguino-transfusion.

Quand je perdis accidentellement mon premier bébé, devant mon amour pour les enfants, les médecins me conseillèrent l'adoption. Très croyante, je m'adressais à Dieu, je lui demandais de me donner d'autres enfants.

J'en ai eu trois et, en remerciements, j'offris à Dieu mon premier fils pour qu'il soit prêtre - hélas, ce n'était pas sa vocation.

Mes trois enfants n'ont pas eu de transfusion et échappèrent à la jaunisse ; ils sont toujours vivants, âgés de 52, 50 et 48 ans. C'est un miracle.

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La Vierge et l’autoroute

l y a quelques années, je circulais sur l’autoroute en direction d’Avignon. Le jour baissait et le trafic était dense. Tout à coup, mon véhicule a commencé

à ralentir tandis que j’essayais désespérément d’accélérer. Une angoisse terrible commençait à m’étreindre car sur cette portion d’autoroute la bande d’arrêt d’urgence était trop étroite pour y stationner une voiture. Pendant que le compteur de vitesse mentionnait 10 km à l’heure, je me mis à prier de tout mon cœur la Vierge Marie. Je la suppliais d’intercéder pour moi et de m’aider car je sentais que mon véhicule allait s’arrêter et que, dans ce cas, j’aurais eu peu de chance d’échapper à un accident.

Je roulais encore pendant deux ou trois kilomètres en priant ardemment. Alors que je sentais que la voiture était en train de s’arrêter et que j’étais désespérée, j’aperçus à 50 m environ un renfoncement aménagé pour les services techniques de l’autoroute.

J’ai vraiment senti à ce moment-là la main de la Providence car j’avais été entendue.

Je me suis engouffrée dans cet espace et mis mon véhicule à l’abri.

Je suis sortie de la voiture tremblant comme une feuille et j’ai béni le Seigneur et la Vierge Marie.

J’ajoute, pour terminer, qu’un téléphone de l’autoroute se trouvait à proximité et que j’ai pu appeler la dépanneuse.

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La chute et le piquet

ous étions en 2008, notre petit Simon avait moins de 2 ans, il était heureux de courir sur les allées de la maison avec à la main un grand plumeau d’herbe de

pampa. Le petit courait dans tous les sens quand, tout à coup, il s’est dirigé sur le côté gauche de la maison où je n’avais pas encore sécurisé le bord de l’enrochement : il n’y avait pas de grillage à cet endroit.

Sa maman n’a pas eu le temps de l’arrêter qu’il était disparu dans sa chute de 2 mètre de haut. Elle hurla « Simon ! ». Et elle a prié intérieurement : « Mon Dieu je t’en supplie fait que Simon n’ait rien ! » en courant dans la direction du petit.

Nous avons rapidement descendu l’enrochement pour le récupérer, terrifiés à l’idée qu’il pouvait s’être gravement blessé sur les roches en contrebas. Le petit s’est mis à pleurer, apeuré, mais il n’avait rien, même pas une égratignure. Et nous avons remercié le Seigneur de l’avoir protégé.

ce moment nous avons décidé de rapidement fermer par un grillage ce passage d’environ 3m de large dont environ 1m50 était dangereux, là où

est tombé le petit.

Pour faire cela, je devais enfoncer dans le sol un piquet de clôture dans une profondeur d’au moins 40cm ce qui était pratiquement impossible dans cette terre très rocailleuse.

Le week-end suivant, le samedi, j’ai beaucoup travaillé au jardin et 10 minutes avant de m’arrêter de travailler pour nous préparer à partir à la messe sur La Gaude, je me suis souvenu qu’il fallait absolument que je clôture ce passage dangereux.

Bien que je sache qu’enfoncer un piquet à cet endroit était mission impossible, j’ai pris un piquet, une grosse masse, j’ai placé le piquet au mieux du passage et ai tapé sur la tête du piquet. A ma grande surprise, celui-ci s’est enfoncé bien droit sans le moindre obstacle ! J’ai pourtant déjà tenté d’enfoncer des piquets à beaucoup d’endroits du terrain et même à des lieux moins pierreux, jamais il m’a été possible d’enfoncer un piquet avant celui-ci. D’habitude, j’étais obligé de faire un trou au marteau pic et de bétonner le piquet. Cette fois c’était fait en 5 minutes et j’ai de suite attaché un grillage, c’était sécurisé en moins de 10 minutes, j’ai remercié Dieu de m’avoir aidé et aussi de nous avoir permis d’arriver à temps à la messe.

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Les merveilles de chaque jour

Mon Dieu de tous les jours

et de toutes les heures, je Te demande une faveur spéciale : ne me laisse jamais bâiller devant une de tes merveilles ! Laisse-moi jouir du miracle de chaque réveil, du miracle de respirer, de marcher et de penser, du miracle de ton Amour et de ta Miséricorde.

Aide-moi à ne jamais me lasser de tes saisons :

le printemps est un miracle, l’été est un miracle, et l’hiver est un beau miracle. Chaque jour est un miracle, ainsi que chaque nuit. (…)

Fais-moi ce cadeau, Seigneur :

le don de T’apprécier ainsi que ce que Tu fais. Un jour, je Te demanderai le don suprême de T’aimer comme je le devrais, plus qu’hier … et moins que demain.

Eddie Doherty Journaliste catholique célèbre aux Etats-Unis. Prière extraite de son livre Psaumes d’un pécheur (Cerf, 1979).