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Elaboré par : HASRANI et TAOUFYQ
Projet de recherche de Module : Physico-chimie de l'atmosphère et pollution de l'air
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1) Introduction……………………………… 3
2) Caractéristiques des forêts tropicales …. 3
A. Caractéristiques des forêts tropicales ...
3
B. Les forêts denses humides ………………………..
4
3) L’Amazonie ………………………………. 6
4) Déforestation……………………………… 8
A. Les causes de la déforestation………………….
9
B. Les conséquences de la déforestation …..
12
Synthèse……………………………………….. 14
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SOMMAIRE :
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1) Introduction :La déforestation est le phénomène de régression des surfaces couvertes de forêt. Elle résulte des actions de
déboisement puis de défrichement, liées à l'extension des terres agricoles, à l'exploitation des ressources minières du
sous-sol, à l'urbanisation.
La déforestation actuelle concerne essentiellement les forêts tropicales. En 2005, elle a été qualifiée d'« alarmante »
par la FAO.
La destruction de la forêt serait responsable de 18 à 20% des émissions de gaz à effet de serre. C'est un des éléments
importants qui causent le réchauffement climatique.
Selon la FAO, environ 13 millions d’hectares de forêts disparaissent annuellement sur Terre (56% tropicale).
C'est l'équivalent de deux fois la surface de lu Maroc.
2) Caractéristiques et répartition des forêts tropicales :
A.Caractéristiques des forêts tropicales:
A la surface de notre planète, les principaux climats (climat tempéré, climat équatorial...) ont un rôle
majeur sur la répartition des grandes formations végétales ou biomes. En dehors des régions à climat plus
extrême (déserts ou semi-déserts, régions arctiques et hautes montagnes), les forêts constituent l'essentiel des
biomes présents. En 1995, la F.A.O. (Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture)
estimait que les forêts couvraient plus de 3 500 millions d’hectares, soit plus du quart des terres émergées
(équivalent au continent américain). Les forêts tropicales couvrent environ 1 700 millions d’hectares,
l’équivalent de l’Amérique du Sud.
Le terme de « forêt tropicale » désigne toutes les zones boisées situées entre les tropiques du Cancer et
du Capricorne. On distingue divers grands types de forêts tropicales dont les principaux sont les forêts
denses humides ou sempervirentes équatoriales, les forêts sèches, les forêts d'altitude, les mangroves ou les
savanes arborées.
Avant de revenir plus en détail sur les forêts denses humides, habitat de nombreuses espèces de primates,
voici quelques informations générales sur les autres types de forêts tropicales, où habitent aussi divers singes
:
Les forêts sèches subissent une pluviosité allant de 1000 à 1 500 mm par an, avec une période sèche
marquée. Elles sont situées dans les régions soudano-guinéenne et zambienne, sur la côte ouest de
Madagascar, dans la péninsule indochinoise ou en Amérique tropicale. On distingue les forêts sèches
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denses, rares, et les forêts sèches claires, les plus fréquentes. Les arbres, à feuilles caduques,
dépassent rarement 20 m de haut. Les sous-bois comptent de nombreux arbustes. Ces forêts subissent
fréquemment des incendies. Les forêts de montagne sont souvent brumeuses. Le développement sur les arbres de plantes
épiphytes (lichens, mousses, broméliacées…) y est très important. Avec l'altitude, la taille des arbres
et des feuilles se réduit. Puis le relais est pris par des arbres à feuilles persistantes, comme les
conifères. Enfin, sur les hauteurs élevées, la forêt disparaît, remplacée par des formations herbacées
et buissonnantes. Les mangroves sont des forêts en eau saumâtre (mélange eau douce / eau salée), en zone soumise
aux marées. Elles sont dominées par les palétuviers. Nombre d'espèces d'arbres présentent divers
systèmes pour gagner sur l'eau : racines qui descendant des branches pour s'ancrer dans la vase,
racines aériennes qui s’alourdissent avec leur croissance pour redescendre vers le sol, germination
des fruits sur l’arbre avec production une racine en forme de lame de couteau, fruit flottant… Les
mangroves sont un milieu biologiquement très actif. Les savanes arborées ou arbustives sont parfois difficilement distinguables de certaines forêts
claires. Souvent elles ne persistent que grâce aux feux, souvent allumés pour la chasse ou
l’agriculture. Cette pratique a amené la sélection d’arbres résistants au feu, dotés d'une écorce très
épaisse.
B. Les forêts denses humides :
a) Surface et localisation :
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Cette carte montre la répartition des forêts tropicales humides. Couvrant près de 1 100 millions d’hectares,
en s'étalant sur une bande autour de l'équateur. 50% de toutes ces forêts se trouvent dans le bassin
amazonien. Les forêts tropicales humides africaines représentent 18% et celles de l'Asie du Sud-Est 32%.
Répartition des forêts tropicales dans le monde
b) Données climatiques :
Ce type de forêt ne peut se développer qu'avec des températures élevées et constantes (entre 23°C à
27°C, avec une amplitude thermique maximale de 4°C), des précipitations d'au moins 1500 mm par an
(maximum en Colombie avec 10.000mm/an) et une humidité de l'air d'au moins 70%. Enfin, le taux
d'évaporation doit être inférieur aux précipitations. La saison sèche ne doit pas être trop marquée.
c) Le sol :
Le sol est très pauvre, souvent fortement sableux et avec une couche d'humus très faible. Dans ce type de
forêt, grâce notamment aux températures et humidités élevées, le développement au niveau du sol
d'organismes tels que les champignons ou bactéries est important. Ces organismes sont responsables de la
rapide dégradation des déchets organiques : pas de stockage dans le sol des nutriments, qui sont très vite
disponibles et réabsorbés par les plantes. Ce cycle très court des éléments nutritifs explique ce sol très
pauvre. Aussi, après déforestation, ce sol est très vite inutilisable, notamment pour l'agriculture.
d) La diversité biologique : Ces forêts se caractérisent par leur très importante biodiversité. A elles seules, elles comptent 80 % des
insectes, 84 % des reptiles, 91 % des amphibiens, 90 % des primates, près des deux tiers des plantes à
fleurs. Elles compteraient près de 50 000 espèces d'arbres ! Mais de nombreuses espèces sont encore
inconnues et les inventaires sont loin d’être terminés. La forêt tropicale humide est un milieu largement dominé par le monde végétal. On n'y voit que du
vert ! Observer des animaux demande temps et habitude. Ces forêts se caractérisent aussi par des espèces animales et végétales certes nombreuses mais
représentées par peu d'individus. Ainsi, sur un hectare de foret péruvien, 283 espèces d'arbres ont été
répertoriées sur seulement 600 arbres présents. En comparaison, les forêts françaises ne contiennent en
général pas plus de 5 espèces différentes. Autre particularité de ce type de forêt : il existe d'importants liens entre animaux et végétaux. Ainsi, la
majorité des espèces végétales ont besoin d'un animal, souvent membre d'une espèce bien précise, pour
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être pollinies ou pour voir ses fruits disséminés. A l'inverse, certaines espèces animales, en majorité des
insectes, sont inféodées à une espèce végétale, voire à un arbre. Ainsi, la disparition d'une espèce animale
ou végétale peut avoir de graves conséquences pour une ou plusieurs autres espèces.
3) L’Amazonie :a) Généralité :
L'Amazonie est la plus grande forêt tropicale
restante avec environ 4 millions de km2, ce qui
représente la superficie de l'Europe Occidentale.
C'est une forêt de type primaire car survivante de
celle qui recouvrait, il y a encore 8000 ans, près de
la moitié de la planète Cette zone d'Amérique du
Sud s'étend sur plusieurs pays distincts (le Pérou, la
Bolivie, l'Équateur, la Colombie, le Venezuela et les
Guyanes) mais la plus grande partie est localisée au
Brésil. Cette forêt gigantesque est irriguée par les
innombrables méandres du fleuve Amazone, lui aussi recordman dans sa catégorie.
b) Biodiversité :
L'Amazonie est probablement le plus grand réservoir
mondial en matière de biodiversité. On dénombre
aujourd'hui, pas moins de 30 000 espèces vivantes mais de
nouvelles sont découvertes régulièrement. Parmi ces espèces,
certaines se révèlent très prisées pour la recherche
pharmaceutique grâce à leurs vertus médicinales. C'est une
des plus grandes concentrations d'espèces végétales de la planète.
Illustrons notre propos à partir de chiffres significatif:
1/3 : Représentativité à elle seule de la forêt amazonienne sur le reste des forêts tropicales.
70 % : Pourcentage d'espèces végétales du monde que l'on peut trouver dans cette forêt.
Sur 2000 km2 on a trouvé plus de 100.000 espèces de plantes différentes.
Des 248.000 espèces végétales répertoriées dans le monde, 213 se trouvent dans ces forêts
tropicales.
Sur un hectare de forêt péruvienne, 283 espèces d'arbres ont été enregistrées. Pourtant il n'y avait
que 600 arbres présents => c'est à dire 1 arbre sur 2 est d'une espèce différente.
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c) Population :
On estime généralement que la forêt amazonienne est le foyer d'environ 250000 personnes. Ces
populations amérindiennes sont riches en histoire mais sont
malheureusement en voie de disparition. Ceux-ci vivent en effet en
symbiose avec la forêt amazonienne. Même si cette densité de
population est faible, on ne peut décemment oublier ces gens que l'on
condamne et que l'on déloge progressivement. Ils représentent
sans aucun doute un patrimoine culturel immense et à
sauvegarder impérativement.
d) Hydrosphère :
La forêt amazonienne joue un rôle primordial dans la régulation des précipitations à l'échelle mondiale. Elle
représente, grâce à ses lacs et son fleuve Amazone, environ le tiers du réservoir mondial en eau douce.
L'Amazone, le fleuve le plus puissant de la terre (son débit annuel, est estimé à 200.000 m3 /sec, ce qui
représente 75 fois celui du Nil). L'Amazone et ses affluents constituent l'unique voie de communication de
cette région sans routes et où l'avion n'a qu'un rôle marginal avec le reste du pays.
e) Le poumon de la terre :
Les forêts mondiale est considérée comme " le poumon de la Terre" du fait de sa formidable capacité à
recycler le gaz carbonique et à le transformer en oxygène. C'est pour cette raison que les forêts jouent un
rôle primordial dans l'élimination de la pollution atmosphérique engendrée par notre civilisation moderne.
La transformation du gaz carbonique en oxygène se fait grâce au phénomène de la PHOTOSYNTHESE. Les
plantes ont, en effet, besoin pour vivre de gaz carbonique qu'elles absorbent au niveau des stomates, les
minuscules pores qui parcourent les feuilles.
Parallèlement à l'absorption de gaz carbonique les plantes rejettent de l'oxygène dans leur milieu de vie.
Grâce à ce processus, les plantes contribuent à la purification de notre atmosphère.
La forêt amazonienne est considérée par la communauté scientifique comme l’entité ayant le plus gros
impact sur le renouvellement de l’oxygène à l’échelle mondiale.
4) Déforestation : Malheureusement…les Forêts tropicales souffrent aussi depuis des décennies d'un grave problème de
déforestation.
Dans la seconde moitié du 20éme siècle, les 3 grandes zones de déforestation active, par taille décroissante
de surfaces concernées sont : l'Amazonie, la zone Malaisie/Indonésie en Asie et l'Afrique équatoriale.
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A.Les causes de la déforestation :
Près de 5000 m2 de forêt primaire disparaissent chaque seconde. Pourquoi et par qui cette forêt est-elle
détruite ? Nous allons voir comment l'exploitation forestière, l'exploitation minière, l'agriculture et l'élevage
contribuent à la destruction progressive de la forêt amazonienne.
a) L’exploitation forestière :
L'exploitation forestière constitue l'une des premières causes de la
destruction en Amazonie.
D'après l'organisme mondial de Ressource de la planète WRI, un des
grands dangers pour la forêt amazonienne est l'exploitation forestière
qui permet la fabrication des produits tels que le contreplaqué et
d'autres produits utilisés dans le secteur du bâtiment au Brésil mais
aussi dans le monde entier.
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Aussi incroyable que cela puisse paraître, 70% du bois exploité en scierie termine en déchets. En 1999, les
2/3 de la forêt amazonienne étaient encore intacts, mais leur disparition s'accélère
Depuis le 15ème siècle jusqu'en 1970, 1% de la surface de la forêt amazonienne avait été détruite.
Depuis les 30 dernières années la déforestation est passée à 14%. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
En construisant des pistes et des routes, les compagnies forestières ouvrent la porte à d'autres activités telles
que l'agriculture, la chasse... qui accélèrent le taux de déforestation.
L'exploitation de ces ressources est problématique. A la différence de la gestion dite " traditionnelle "
effectuée par les indiens (inoffensive), la conception productiviste moderne se révèle incapable d'utiliser ces
ressources à long terme.
b) L'exploitation minière :
L'exploitation minière fait partie des causes de la
déforestation en Amazonie. Les enjeux sont aussi
énormes. On trouve dans cette forêt beaucoup de
métaux précieux: Or, Cobalt, Nickel, Diamants...
Ces usines installées en forêt demandent beaucoup
d'énergie. Il faut donc amener l'énergie jusqu'à ces
usines. Cela implique de construire des routes,
produire de l'électricité le plus près de ces usines.
Par exemple la création d'un barrage sur l'Amazone qui provoque l'inondation de millions d'hectares de forêt
avec son écosystème. Il faut également déplacer toutes les populations.
L'exploitation minière provoque aussi directement des dégâts: une seule société minière provoque 300 000
tonnes par jour de déchets contenant du plomb et du mercure.
c) L'agriculture et l'élevage :
L'exploitation agricole une des plus importante cause de déforestation en Amazonie.L'exploitation agricole est arrivée en partie, à cause de l'exploitation forestière. Elle a ouvert la porte à d'autres activités comme l'agriculture. Le plan soja au Mato Grosso pousse les paysans à la déforestation. L'élevage est également visé.
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Le soja est l'une des denrées les plus utilisées dans le monde. Cette petite graine d'origine asiatique sert de nourriture pour le bétail et la volaille. Elle est aussi transformée en huile de soja. Elle entre également dans la composition de la majeure partie des produits alimentaires industriels en tant qu'émulsifiant. Enfin, elle pourrait même servir de carburant dans le futur. Le Brésil est devenu le deuxième plus gros producteur de soja de la planète derrière les Etats-Unis. Cette culture s'est d'abord développée dans le sud, puis dans le centre-ouest du pays et spécialement dans l'Etat du Mato Grosso. Là, à la bordure de la forêt amazonienne, c'est la savane arborée qui a laissé la place aux plantations de soja. Deux tiers de la production brésilienne de soja se concentrent dans cet Etat. L'extension de la production plus au nord, dans la forêt amazonienne, s'effectue sous la pression de la demande mondiale de soja, qui a explosé pour deux raisons: la première est que l'Europe, le plus gros importateur de soja du monde, a eu besoin de plus de soja pour nourrir ses animaux suite à la crise de la vache folle et à l'abandon des farines animales. La seconde est que la Chine est passée du statut d'exportateurà celui d'importateur. Les images satellites expriment cette avancée de l'agriculture et donc ce recul de la forêt en moins de 10 ans. Bien entendu, il s'agit d'agriculture intensive tant au niveau animal que végétal.Le problème de l'agriculture ne se pose pas lorsqu'un indien cultive sa parcelle. Comme dans beaucoup de pays, le lobby agricole est très puissant en Amazonie et au Brésil. C'est plus qu'un syndicat, c'est un groupement politique qui se présente lors d'élections dans le pays.Cette représentativité leur permet ainsi de s'emparer de nouvelles terres à exploiter et à déboiser.
Tableau 1 : Les produits agricoles au Brésil
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Les bovins en Amazonie et au Brésil
1992 2007
Amazonie 30 million 75 million
Brésil 154 million 207 million
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Tableau 2 : les bovins en Amazonie
d) Incendie :
Le ravage de la forêt amazonienne par le feu est double:
d'une part, bien sûr, la destruction de milliers
d'hectares. D'autre part, lorsque la forêt brûle, elle libère
d'énormes quantités de dioxyde de carbone, qui, en
aggravant l'effet de serre, réchauffe l'atmosphère et
provoque des changements climatiques.
Une forêt exploitée ou partiellement brûlée devient beaucoup plus vulnérable au feu. Ce fut le cas en 1998,
avec des pertes considérables.
Durant ces incendies, des espèces animales et végétales uniques ont disparu. C'est tout l'écosystème et donc
l'équilibre de la forêt qui est lié avec ces pertes.
Ce type d'incendies est toujours criminel ce qui est révoltant puisqu'il est orchestré par de puissants lobby:
L'économie locale [notamment l'agriculture au travers des petits paysans]
Les entreprises multinationales économiquement et physiquement puissantes
en Amazonie
Ces dernières ont pour objectif d'accroître leur assise et leur chiffre d'affaires dans cette zone par la
construction notamment.
Il s'agit donc d'une puissante minorité qui gouverne en Amazonie, faisant du "poumon de la terre" une
exploitation individuelle, sans se soucier des conséquences à venir.
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e) Infrastructures :
Il s'agit de constructions (bâtiments, exploitation agricole
intensive, routes...)
L'effet pervers provoque un afflux de population,
colonisant petit à petit la forêt. Des villes ont ainsi
récemment été construites en Amazonie.
Les constructions de routes provoquent à moyen terme,
une exploitation de la forêt tout le long de ces
infrastructures routières. Les images des satellites le
démontrent très clairement sur plusieurs kilomètres à l'intérieur de la forêt.
Cet enlèvement de végétation est considéré comme du saccage, mais aussi une exploitation généralement à
vocation locale.
Ce type de pratiques ne conduit pas à l'exploitation durable du bois, il n'y a donc aucune politique de
gestion de ces espaces.
Plusieurs projets de routes sont à l'étude, certains sont parfois abandonnés lorsqu’une pression internationale
et locale s'organise.
B. Conséquences de déforestation :a) Le sol :
La déforestation expose quelquefois les sols aux rigueurs du climat : lessivage par les pluies non-freinées par
la végétation emporte l'humus et découvrant la roche-mère.
b) La biodiversité :
La déforestation cause la destruction d'habitats de milliers d'espèces animales et végétales, souvent
condamnées à disparaître. Elle est aussi un facteur de fragmentation écopaysagère qui diminue la résilience
écologique des forêts. Une évaluation porte à 3 le nombre d'espèces disparaissant ainsi chaque heure (soit
72/jour et 26 280/an).
La forêt est en effet le milieu terrestre qui abrite et nourrit le plus d'êtres vivants.
Cependant, il convient de rester prudent sur les effets de la déforestation car l'extension des surfaces
forestières comme celle de la déforestation ne sont pas des données scientifiquement établies et indiscutables
c) Le cycle de l'eau :
Les forêts ont une action importante sur le cycle de l'eau, notamment avec l'évapotranspiration
d) Hygrométrie :
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Les arbres contribuent plus que le reste de la flore au phénomène d'évapotranspiration et ce qui influence la
pluviométrie. Ils créent une hygrométrie locale importante en zone tropicale. Leurs racines vont chercher
l'eau jusqu'à plusieurs dizaines de mètres de profondeur, ou de distance
e) Le ruissellement :
Le recul des forêts (surtout sur les pentes) favorise les glissements de terrains, avalanches et coulées de
boues, en augmentant la turbidité et la pollution des cours d'eau, au détriment de la flore aquatique, et de la
faune piscicole, jusqu'à l'estuaire et au-delà.
L'humus fixe dans ses complexes argilo-humiques de nombreux métaux lourds et polluants (dont
eutrophisants naturels). Il limite le ruissellement et l'érosion, tout en favorisant l'infiltration vers les nappes.
Sa disparition aggrave les problèmes d'inondations, de sécheresse, et de pollution de l'eau.
f) Conséquences climatiques :
La déforestation provoque une modification du climat à l'échelle mondiale aussi bien qu'à l'échelle locale.
Conséquences sur les climats locaux :La forêt absorbe la lumière, là où le sol nu renvoie l'énergie du soleil vers l'atmosphère. La température
ambiante moyenne peut localement augmenter de plus de 10 °C après une déforestation en zone tropicale.
Ce réchauffement local modifie la pression atmosphérique, qui elle-même influe sur le déplacement des
masses d'air et des cellules de tempêtes. Les cycles pluviométriques sont donc modifiés à l'échelle mondiale,
provoquant sécheresse et inondations anormales.
La déforestation diminue l'évapotranspiration, ce qui pourrait diminuer les précipitions en Amazonie.
Le réchauffement climatique global :La biomasse forestière emmagasinait de 1990 à 2005 environ 283 Gigatonnes (Gt) de carbone, mais avec
une diminution enregistrée à l’échelle mondiale de 1,1 Gt par an. La somme des stocks de carbone de la
biomasse forestière, du bois-mort, de litière et de l'humus et du sol est supérieure de 50 % au carbone
présent dans toute l’atmosphère.
Si les forêts représentent 40% de la quantité de carbone de la biomasse sur Terre, on comprend que leur
dégradation puisse faire doubler le taux de CO2 de l'atmosphère. Bien que les arbres absorbent jusqu'à 20 %
de CO2 en plus du fait même de l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique, la déforestation rejette 1,1 Gt
de carbone chaque année. L'effet sur le réchauffement climatique est donc considérable.
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Synthèse :
L'étude plus approfondie de ce problème de déforestation bien connu superficiellement, a fait apparaître
de nombreux points étonnants. Les chiffres alarmants concernant la vitesse de disparition des différentes
espèces et la vitesse de défrichement nous ont particulièrement interpellés. En effet, 3 espèces disparaissent
chaque heure et l'équivalent d'un terrain de football disparaît toutes les 4 secondes. Paradoxalement, la
gestion des exploitations certifiées engendre 70% de perte de matières premières, ce qui n'est pas le cas des
petits exploitants. Aussi, il serait préférable de légiférer sur la coupe du bois plutôt que sur la gestion des
forêts.
A l'inverse, contrairement à bon nombre d'idées reçues, nous avons appris que si la forêt vierge est
surnommée « poumon de la planète » à tort, c'est davantage pour préserver son image d'entité fragile auprès
du grand public que pour la véracité de ce propos. De la même façon, on fait souvent le lien entre
déforestation et changements climatiques, alors qu'on a seulement démontré des implications à l'échelle du
continent américain et concernant seulement les variations des précipitations. Aussi, l'influence de ces
modifications à l'échelle du climat mondial relève plutôt d'un dilemme scientifique plus large, plus connu
sous le nom d'effet papillon.
Dans un monde où l'on s'affiche facilement pour le développement durable, les chiffres avancés
précédemment témoignent de l'hypocrisie des états concernés. On continue cependant à négliger la
biodiversité et la perte de millions d'arbres devant le profit uniquement pécuniaire qu'engendre par exemple
l'exportation du soja. Ce succès financier lié étroitement aux fluctuations boursières semble dérisoire au
regard de la décimation irréversible d'une forêt formée lentement à travers les âges.
Finalement, même si les scientifiques ne parviennent pas à déterminer combien de temps la forêt
amazonienne pourra encore persister, tous s'accordent pour dire que sa disparition interviendra dans les
prochaines décennies.
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http://terresacree.org/
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9forestation
www.emse.fr/site/publications/ deforestation - amazonie .pdf
www. deforestation - amazonie .org
www.cimage-ltd.com/deforesn.html
http://www.ipcc.ch
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Bibliographie