entreprises et territoires 27 - juin 2011

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Bimestriel • Numéro 27 • juin 2011 territoires LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BÉZIERS SAINT-PONS entreprises www.beziers.cci.fr ICF Béziers Priorité à la formation portrait Olivier Silvestre de Sacy zoom L’aquarium du Cap d’Agde grand angle Le Canal du Midi dossier Filière Pétrole

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ICF Béziers grand angle Le Canal du Midi zoom L’aquarium du Cap d’Agde portrait Olivier Silvestre de Sacy dossier Filière Pétrole www.beziers.cci.fr LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BÉZIERS SAINT-PONS B i m e s t r i e l • N u m é r o 2 7 • j u i n 2 0 1 1

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territoiresLE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BÉZIERS SAINT-PONS

entreprises

www.beziers.cci.fr

ICF Béziers

Priorité à laformation

portraitOlivier Silvestre de Sacy

zoomL’aquarium du Cap d’Agde

grand angleLe Canal du Midi

dossierFilière Pétrole

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Edito

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page 3 N°27 • juin 2011

Daniel GalyPrésident de la CCI de Béziers Saint-Pons

Avec près de 1,7 milliards de chiffre d’affaires et 45 000 emplois, le secteur du Tourisme occupe dans le Département de l’Hérault une place majeure dans la création de richesses et d’emploi. Avec 65% de la capacité d’accueil du Département soit près de 25 millions de nuitées à lui seul, l’Ouest Héraultais représente et bénéficie d’une part essentielle de cette activité.

La vitalité touristique est donc un point capital pour la bonne santé économique de l’Ouest Hérault. La saison à venir s’annonce particulièrement prometteuse avec un taux de réservation dans les établissements très satisfaisant. Certes, les événements internationaux jouent en faveur d’une destination de proximité, mais les efforts fournis par les professionnels du territoire portent aussi leurs fruits.

Le secrétaire d’Etat Frédéric Lefebvre l’a souligné lors de sa récente visite : notre département est exemplaire pour son travail sur la qualité, en particulier dans le secteur de l’hébergement de plein air, prédominant dans l’Ouest Hérault. C’est d’ailleurs pour remettre la médaille du tourisme au vice-président de la CCI et patron du camping « Le Sérignan plage », Jean-Guy Amat, que le représentant de l’Etat a programmé cette visite.

Cette montée en gamme des établissements touristiques, la CCI l’accompagne au travers de sa démarche de labellisation Qualité Hérault qui va dans le sens de l’élévation et de l’homogénéisation des standards de l’accueil et de qualité de service. Aujourd’hui, 114 professionnels ouest-héraultais sont labellisés.

L’engagement de la CCI depuis de nombreuses années dans le développement de l’aéroport Béziers Cap d’Agde, désormais géré par le Syndicat mixte, s’est également traduit par la multiplication des flux touristiques et des retombées économiques pour ce secteur.

Avec cinq liaisons européennes et une nouvelle ligne Béziers-Paris/Beauvais, l’aéroport Béziers Cap d’Agde confirme son envol. Les objectifs en 2011 attendues sont aux alentours de 180 000 passagers, soit 40 millions d’euros de retombées économiques pour les professionnels.

Ces faits très positifs ne doivent pas faire oublier les efforts à mener pour pérenniser ces bons résultats. Il reste à poursuivre cette dynamique pour élargir et mieux structurer notre offre. Mais d’autres objectifs sont aussi d’actualité comme l’installation d’hôtels haut de gamme, la création d’une véritable offre oenotouristique et une meilleure lisibilité de notre identité.

Il faut également veiller à préserver ce qui fait l’attrait touristique de notre région : sa qualité de vie, ses infrastructures et bien sûr son patrimoine. Le Canal du midi en est un des fleurons. C’est pourquoi la CCI a conduit une étude pour dresser un état des lieux de ce patrimoine classé et lance un travail d’animation auprès des professionnels dont l’activité est liée à la présence du site. Son objectif est de sensibiliser tous les acteurs à l’importance de ce patrimoine pour que cette œuvre monumentale soit préservée et valorisée.

Tourisme :une saison prometteuse

Le Magazine économique de la CCI de Béziers Saint-Pons

Directeur de la publication : Daniel GalyDirecteur de la rédaction : Bernard Mattivi

Ont collaboré à ce numéro : Céline Cabaye, Olivier Nicolas Photos : Claude Gourmanel

Mise en page agence AOC 04 67 49 22 83 Imprimerie Maraval Saint-Pons 04 67 97 01 10

Dépôt légal juin 2011 - n° ISSN : 1777-7712

CCI de Béziers Saint-Pons • service Communication

26, allées Paul Riquet • CS 40 371 • 34535 Béziers cedexTél. 04 67 809 809 • Fax 0467 809 880

Imprimé en encres végétales sur papier issu de forêts durablement gérées

entreprises

territoires

I n s t a n t a n é s

newsPages 4 à 6

P o r t r a i t

Olivier Silvestre de Sacy Page 17

D i r e c t

Formation interview de Magali Tressol

Page 18

Z o o m

Aquarium du Cap d’Agde Trésors du fond des mers

Pages 12/13

F o c u s

Filière Pétrole Gisement d’entreprises de pointe

Pages 8 à 10

G r a n d a n g l e

Canal du Midi Un enjeu majeur

Pages 14/15

SommaireDans ce numéro :

EditoSommaire

Une jeune apprentie de l’ICF Béziers/EMTHPhoto Florent Gardin

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page 4 N°27 • juin 2011

InstantanésSpécial ICF Béziers

Christian Bourquin, président de Région et Daniel Galy, président de la CCI, ont inauguré vendredi 20 mai la première tranche de travaux du programme de modernisation de l’ICF Béziers.

La cérémonie s’est déroulée en présence de Gilles Goujon, chef de l’auberge Fontjoncouse, des élus locaux, des entreprises partenaires, des apprentis et de l’équipe pédagogique.

Cette première tranche comprend la réhabilitation complète de la résidence des apprentis, la rénovation du bâtiment pédagogique et la création de dix salles de cours dans une partie des locaux de l’internat.

Trois autres tranches sont prévues pour doter l’ICF de bâtiments modernes et fonctionnels. Co-financé par la Région et la CCI, ce programme représente un investissement de 6 millions d’euros.

Institut Consulaire de Formation

La 1ère phase du programme de modernisation inaugurée

2011-2013 :Les travaux se poursuivent2011 : transformation des salles de cours et anciens ateliers de l’ICF-Curie.

2012 : modernisation du restaurant et de l’hôtel d’application, réfection complète des cusines.

2013 : rénovation des bâtiments de l’administration et de la filière vente ainsi que des ateliers véhicules indus-triels et mécanique auto.

Les nouveaux locaux

Une partie de la résidence pour apprentis a été transformée en salles de cours. Dans la seconde partie, les 17 chambres d’internat ont été rénovées et deux chambres ont été mises aux dernières normes pour permettre l’accès des personnes à mobilité réduite. Sols, murs, plafonds, salles de bain... Tout a été remis à neuf.

L’ancien bâtiment pédagogique a été entièrement rénové. Il abrite aujourd’hui une grande salle infor-matique, deux salles de réunion et un centre de documentation et d’information.

Le chef étoilé Gilles Goujon était le grand invité d’honneur de cette cérémonie d’inauguration. Ancien apprenti de l’ICF, il s’est adressé aux jeunes en déclarant : « La voie de l’apprentissage n’est certes pas la plus facile mais c’est elle qui vous amène tout de suite sur le marché du travail car elle vous permet d’être directement en contact avec la vie professionnelle. »

Et d’ajouter : « le talent ne fait pas tout, il faut y croire et ne rien lâcher pour arriver le plus haut possible ». En souvenir de sa formation par apprentissage à l’ICF Béziers au cours de laquelle il a été distingué meilleur apprenti du Languedoc-Roussillon, le prési-dent Daniel Galy lui a décerné la médaille de la CCI.

Gilles Goujon à l’honneur

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Certification

L’Institut Consulairede Formation certifié Iso 9001La norme Iso 9001 version 2008 est un gage de qualité des services fournis et des bonnes pratiques mises en place au sein de l’organisme de formation.

Alternance : nouvelles aides aux entreprisesDepuis le 1er mars 2011, pour toute embauche d’un alternant supplé-mentaire (apprenti ou contrat de professionnalisation), les entreprises de moins de 250 salariés bénéficient d’une aide financière de l’Etat. Le montant de l’aide correspond à une compensation des cotisations patronales restant dues pour une durée de douze mois. Les conditions pour en bénéficier sont les suivantes : - Être une entreprise de moins de 250 salariés (à l’exclusion, pour l’appren-tissage, des entreprises de moins de 11 salariés, qui bénéficient déjà d’une exonération totale des cotisations patronales).- Avoir réalisé son embauche depuis le 1er mars 2011.- Le titulaire du contrat ne doit pas avoir fait partie de l’entreprise au cours des six derniers mois précé-dant le début du contrat.- Ne pas avoir procédé à un licen-ciement économique sur le poste pourvu par l’embauche dans les six mois qui précèdent.- Être à jour de ses obligations déclaratives et de paiement, sécurité sociale et assurance chômage.Ces aides viennent en complément des aides du Conseil régional.

En savoir plus : www.beziers.cci.fr rubrique « Se Former / recruter un apprenti »

Contrat pro : nouvelles aides à l’embaucheEn 2011, les chefs d’entreprise pour-ront bénéficier d’une aide exception-nelle de 2 000 euros pour l’embauche d’un demandeur d’emploi de 45 ans et plus en contrat de professionna-lisation. Cette aide est cumulable avec l’aide versée par Pôle emploi pour les contrats de professionnalisation destinés aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus (2000 euros sur dix mois). Elle est aussi cumulable avec les exonérations de charges patronales dont bénéficient déjà les contrats de professionnalisation pour les deman-deurs d’emploi de 45 ans et plus.Les conditions pour en bénéficier sont les suivantes :Le titulaire du contrat ne doit pas avoir fait partie de l’effectif de l’entreprise au cours des six derniers mois précédent le début du contrat.Ne pas avoir procédé à un licen-ciement économique sur le poste pourvu par l’embauche dans les six mois qui précèdent.Être à jour de ses obligations décla-ratives et de paiement, de sécurité sociale et d’assurance chômage

Contact : Pôle emploi : 39 95

Une image plus jeune et plus dynamique

Les entreprises partenaires de l’ICF Béziers dispo-sent désormais d’une garantie supplémentaire sur la qualité des services proposés par le centre de forma-tion géré par la CCI de Béziers Saint-Pons. L’Institut Consulaire de Formation vient en effet d’être certifié ISO 9001 version 2008. Gage de qualité et de bonnes pratiques, cette certification a été remise au prési-dent Daniel Galy par Patrick Paris, délé-gué régional AFAQ/AFNOR, vendredi 20 mai, à l’occasion de la cérémonie d’inauguration de la première tranche de travaux du programme de modernisation (lire ci-contre). Elle vient couronner deux ans d’un travail qui a mobi-lisé l’ensemble des équipes. La Région Languedoc-Roussillon, qui soutient la démarche Qualité pour les Centres de Formation d’Apprentis de la région, a co-financé ce projet.Formation initiale et continue, restauration, collecte de la taxe d’apprentissage et enregistrement des contrats d’apprentissage, tous les services de l’ICF

ont été concernés par cette démarche. Des groupes de travail thématiques ont été constitués pour asso-cier les salariés. Pour le président Daniel Galy, « ce label est un

acte de formalisation et de reconnais-sance de la performance de l’Institut Consulaire de Formation ». Inscrit dans un contexte de plus en plus concurrentiel, l’ICF Béziers se doit d’être toujours plus performant vis à vis de ses partenaires. L’audit de l’organisme certificateur

sera renouvelé chaque année, ce qui permet d’ins-crire cette démarche dans le long terme. 20 CFA disposent déjà de ce label Iso 9001 en région.Le projet à terme est d’étendre cette démarche qualité, déjà initiée au sein du service création/reprise d’en-treprise à l’ensemble des services de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Béziers Saint-Pons.

En savoir plus sur l’ICF Béziers : www.icf-beziers.fr

A l’occasion de la cérémonie d’inauguration de ses nouveaux locaux, l’Institut Consulaire de Formation a dévoilé sa nouvelle image.

Réalisée avec l’aimable participation des apprentis de l’ICF, ce visuel illustre de façon générique les métiers auxquels forme le centre. Il sera décliné sur tous les supports de communication liés à l’apprentissage.

Plus jeune et plus dynamique, ce visuel participe aux efforts mis en place par la CCI pour inciter les jeunes et les entreprises à choisir l’apprentissage comme mode de formation.

Réservé aux jeunes de 16 à 25 ans, l’apprentissage reste un des moyens les plus efficaces pour s’insérer dans la vie professionnelle. Trois apprentis sur quatre formés dans les CCI trouvent un emploi à l’issue de leur formation.

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Instantanésnews

Les guides Qualité Hérault sont arrivés

Le guide des professionnels qui respectent la charte Qualité Hérault 2011 est sorti. Cette brochure est distribuée dans tous les points d’accueil touristiques du département. Animé par les Chambres consu-laires de l’Hérault, le réseau Qualité Hérault regroupe plus de 350 établis-sements labellisés sur l’ensemble du département, dont 114 situés dans l’arrondissement Béziers Saint-Pons, ont été accompagnés par la CCI. Les professionnels labellisés Qualité Hérault sont automatiquement labellisés Qualité Sud de France et Qualité tourisme.

En savoir plus : www.qualite-herault.fr

Avec 130 374 passagers transportés en 2010, l’aéroport Béziers Cap d’Agde en Languedoc a réalisé son record de trafic depuis sa création en 1974, se positionnant à la première place des plus fortes croissances nationales (+50.2% en 2010, 34ème aéroport français).Ces résultats ont notamment été obtenus grâce au partenariat fructueux noué avec la compagnie Ryanair, qui s’est traduit par l’ouverture de 6 lignes en 3 ans : Bristol et Londres (2008), Düsseldorf (2009), Stockholm (2010), Oslo et Paris Beauvais (2011).Sur le plan touristique, l’aéroport bénéficie du fort potentiel et de l’attractivité de la destination Béziers Cap d’Agde. Grâce au travail mené par l’aéroport, en partenariat avec les Offices de Tourisme de l’Ouest Hérault et l’agence de développement touristique (ADT) de l’Hérault, la promotion de la destination a été renforcée auprès des clientèles nord-euro-péennes. L’adaptation de l’offre des professionnels (désaisonnalisation, diversification, rapport qualité/prix) doit être poursuivie afin de mieux répondre aux attentes de cette clientèle à fort pouvoir d’achat.Pour Daniel Galy, Président du Syndicat mixte, comme pour l’ensemble des Elus de l’Aéroport, « la plate-forme est aujourd’hui clairement positionnée comme un opérateur régional à part entière, installée

sur un marché de niche réceptif « low cost » à l’année, porteur pour le trafic comme pour l’activité économique et touristique de notre territoire ».Sur le plan économique, les enquêtes clientèles menées auprès des passagers confirment que plus de 30 millions d’euros de retombées ont profité en 2010 aux professionnels du Tourisme et des Services de la destination Béziers Cap d’Agde.Ces 30 millions d’euros représentent les dépenses directes en hébergement, restauration et loisirs réalisées sur le territoire. 130 emplois ont également été créés dans le secteur touristique. Une nouvelle enquête clientèle sera réalisée en 2011 afin d’actualiser ces résultats. Trois ans après la mise en œuvre de son plan de développement, l’Aéroport Béziers Cap d’Agde se positionne désormais comme un véritable vecteur de développement économique et touristique et justifie donc pleinement le soutien que lui apportent désormais les Collectivités locales.La croissance de la plate-forme se poursuivra acti-vement en 2011 grâce à l’ouverture de 3 nouvelles lignes lors du programme d’Eté : Paris Beauvais et Oslo (Ryanair), Southampton (Flybe). Le trafic prévi-sionnel 2011 se situera autour des 180 000 passagers et les retombées économiques à plus de 40 Mt.

www.beziers.aeroport.fr

Développement

Envol confirmé pour l’aéroportBéziers Cap d’Agde

Eco-tourisme

Comment obtenir les labels Clef verte ou Ecolabel ?

En plein essor, l’aéroport Béziers Cap d’Agde joue pleinement son rôle en faveur du développement économique du territoire Ouest-Hérault avec près de 30 millions d’eu-ros de retombées générés en 2010 au profit des professionnels locaux.

Afin de créer une offre touristique qualitative respectueuse de l’environnement, le réseau des CCI du Languedoc-Roussillon lance un dispositif d’accompagnement à l’obtention des labels Clef verte et Ecolabel . Objecti f : sensibi l iser les professionnels du tourisme à un meilleur respect de l’environnement ou, s’ils le font déjà, à mieux valori-ser cette démarche.

Grâce à un partenariat avec l’ADEME et la DIRECCTE, les CCI du Languedoc-Roussillon proposent d’accompagner gratuitement 30 entre-prises de la région pour obtenir le label Clef Verte ou l’Écolabel européen. Cet accompagnement sera animé par un consultant spécialisé.

Une première réunion de sensibilisation, qui a rassemblé 25 personnes jeudi 12 mai au camping la Dragonnière, a permis de présenter les deux labels ainsi que le dispositif d’accompagnement.

Toute entreprise intéressée doit retourner sa candi-dature avant le 15 juillet 2011.

Contact : service environnement de la CCI :

Marie Mourlhou, [email protected], 04 67 809 856

service tourisme de la CCI : Muriel Laguens, [email protected], 04 67 809 852

Visite ministérielleEn visite dans l’Ouest Hérault, le secrétaire d’Etat Frédéric Lefebvre a remis vendredi 6 mai la médaille du tourisme à Jean-Guy Amat, vice-président de la CCI et patron du camping Le Sérignan plage. A cette occasion, il a salué l’exempla-rité du département pour ses efforts en matière de qualité de l’accueil touristique et tout particulièrement le secteur de l’hôtellerie de plein air très bien représenté dans l’arrondis-sement.

Booster son marketing touristique

La CCI en partenariat avec la Région et l’Union européenne propose une formation à l’attention des professionnels du tourisme. Objectif : optimiser la commercialisation de leurs produits, diversifier leur offre et séduire une nouvelle clientèle. La formation est réalisée par un expert en marketing touristique et comprend : un diagnostic, deux jours de formation et quatre jours d’accompagnement personnalisé. Cette formation est financée à hauteur de 80%, soit un coût de 650 euros par entreprise pouvant être pris en charge par les OPCA.

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Agenda

3 au 4 juin | Fête des CaritatsLa 9ème édition des Caritats, les fêtes médiévales de Béziers, aura lieu vendredi 3 et samedi 4 juin. La CCI est partenaire de ce grand événement qui anime en avant-saison le coeur de ville biterrois et est synonyme de retombées économiques notamment pour le secteur commerce/hôtelle-rie/restauration. Organisée par l ’Of f ice de tour isme de la Communauté d’agglomération Béziers Méditerranée, la CCI et la Chambre d’agricul-ture, la fête des Caritats attend cette année plus de 40 000 visiteurs. Afin d’aider les commerçants à profiter au mieux des retombées de cette manifestation, la CCI les aide dans le choix de leurs costumes ou encore dans l’élaboration de menus moyenâgeux.

En savoir plus : caritats-fetes-medievales.over-blog.com

18 au 20 novembre | Réservez votre stand à la Foire d’automneRendez-vous de l’immobilier, de l’habitat et des produits du terroir, la Foire d’automne réunit chaque année près de 10 000 visiteurs au parc des expositions. Réservez dès à présent votre stand pour ce grand événement commercial de l’Ouest Hérault qui aura lieu du 18 au 20 novembre 2011.

Contact : 04 67 809 959 - [email protected]

6 juin | Baptême de promo pour les sommeliers de l’ICFL’Institut Consulaire de Formation de la CCI Béziers Saint-Pons est l’un des quatre centres de formation en France à disposer d’une section sommellerie. L’ICF y propose un Brevet Professionnel Sommellerie, qui donne accès à une formation complète au métier de sommelier ainsi qu’une mention complémentaire sommellerie.

Après avoir réalisé un cursus de deux ans, les apprentis du BP sommelier 2009/2011 célèbreront leur baptême de promotion lundi 6 juin à 18h30, dans les locaux de l’ICF 3 rue de Chiclana à Béziers.

22 juin au 26 juillet | Soldes d’étéLes dates des soldes d’été dans la région ont été fixées du 22 juin au 26 juillet minuit.

Lancé par la CCI en 2010, le portail achat-ouest-herault.com réunit tous les commerçants et prestataires de service de l’Ouest-Hérault sur un même site internet. Lundi 6 juin, ce portail a dévoilé sa nouvelle identité visuelle.

Plus dynamique, la nouvelle version du site achat-ouest-herault.com laisse davantage d’espace visible aux commerçants et à leurs produits. La navigation est également facilitée par une ergonomie simplifiée. Un guide d’utilisateur a été mis à disposition des commerçants adhérents d’achatville pour les aider à se familiariser avec cette nouvelle maquette.

Portail national déjà mis en place dans 37 bassins économiques en France et dans les DOM, Achatville a été conçu pour aider les commer-çants à développer leur présence sur le web.

Les commerçants adhérents bénéficient d’un accompagnement complet, du simple diagnostic à la formation en passant par l’assistance technique. Cet accompagnement est assuré par les conseillers commerce et TIC de la CCI Béziers Saint-Pons avec le soutien d’une plate-forme technique nationale.

Depuis sa création, le portail achat-ouest-herault.com enregistre une moyenne de plus de 10 000 visiteurs par mois. Outre les 6 000 commerçants et prestataires de service référencés sur achat-ouest-herault.fr, plus d’une cinquantaine de commerçants disposent aujourd’hui d’un site vitrine ou d’une boutique en ligne sur ce site ou l’une des sous plates-formes développées sur Béziers, Agde, Bédarieux, Pézenas et Marseillan.

Plus d’infos : www.achat-ouest-herault.comContact : 04 67 809 849/851 ou [email protected]

6 juin | Lancement du nouveau site achat-ouest-herault.com

Page 8: Entreprises et Territoires 27 - juin 2011

focusdossier

La présence de la société Cameron, filiale du leader mondial de l’équipement pétrolier Cooper Cameron, alimente un gisement d’entreprises de pointe dans

le Biterrois. Ce secteur d’activité à fort contenu technologique est créateur d’emplois qualifiés et générateur de valeur ajoutée pour le tissu économique

local. Partenaire privilégié de la filière, la CCI accompagne ces TPE/PME à chaque étape de leurs projets.

FILIÈRE PÉTROLE

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i le Biterrois est classé deuxième bassin industriel de la région, c’est en grande partie grâce à la présence

de l’entreprise Cameron. Implantée dans le Biterrois depuis 1959, la société fabrique des pièces destinées à équiper les forages des grandes compagnies pétrolières à l’instar de Total ou Shell. Pour les besoins de sa production, elle fait appel à des entre-prises spécialisées dans les domaines de la métallurgie et de la mécanique de précision. La société génère à elle seule plus de 500 emplois et fait travailler un solide réseau de sous-traitants dont la plupart sont situées en région.

Parmi les sous-traitants du groupe, les connexions avec le donneur d’ordre peuvent être plus ou moins importantes. La société Galvadoc, spécialisée dans le traitement de surface a ainsi été créée spécifiquement pour répondre aux besoins

de la filiale française du géant américain. « Nous sommes un partenaire historique de la Cameron et de ces principaux sous-traitants et équipementiers », souligne le dirigeant Guy Delmas. Initialement basée à Saint-Etienne, la société Mécanic Sud a ouvert une antenne dans le Biterrois en 1977 pour répondre à une demande de l’équipementier pétrolier. Forte de son développement, cette holding, qui compte désormais une filiale dans l’aéronautique et l’optique militaire à Saint-Etienne et une seconde dans la maintenance des moules verriers dans le Biterrois, a transféré son siège social à Béziers quelques années plus tard. Si la société dirigée par Daniel Rochette réalise toujours aujourd’hui une part importante de son chi f fre d’affaires avec Cameron (Cameron France et Cameron Monde), elle travaille égale-ment pour un autre grand acteur du sec-teur parapétrolier : le groupe Schlumberger. « Nous nous engageons auprès de nos clients à ne pas travailler pour leurs concurrents. C’est pourquoi nous avons choisi de collaborer avec Schlumberger car son activité n’entre pas en concurrence directe avec celle de Cameron », souligne Sacha Expert, directeur général. Comme pour Cameron, Mécanic Sud a commencé à travailler pour le site français et étend peu à peu sa collaboration avec d’autres entités du groupe basées aux Etats-Unis ou en Irlande. « Nous avions un besoin de nous diversifier car c’est toujours plus sain pour une entreprise de travailler pour plusieurs clients », souligne Sacha Expert. Le site biterrois, qui comptait une dizaine de salariés à l’origine, emploie aujourd’hui 140 personnes.

Des donneurs d’ordre internationauxL’entrepr ise Versaserv d ir igée par Christophe Antunez, ancien acheteur chez Cameron, s’est pour sa part complètement affranchie du donneur d’ordre. En cinq ans, l’entreprise est parvenue à se faire une petite mais solide place sur le marché des équipementiers pétroliers. « Nous assemblons notamment toute la partie robinetterie et accessoires qui équipent les plates-formes pétrolières, les tankers et les usines de raffinage. Notre force, c’est notre flexibilité et notre réactivité. Jusqu’à aujourd’hui, nous réalisions 99% de notre marché à l ’export à destination de trois pays d’Afrique Noire. Notre objectif est de travailler avec davantage de pays étrangers mais également de poursuivre notre pénétration du marché français, qui représente désormais 20% de notre chiffre d’affaires », déclare le gérant. Créée en juillet 2006, elle compte aujourd’hui 11 emplois. Consciente de l’intérêt de disposer d’un

S

Gisementd’entreprisesde pointe Le groupe Total

visite les PME Ouest-héraultaises Représenté par Sabine Kulasin, responsable des actions de Développement International des PME, le groupe pétrolier Total s’est rendu à Béziers les 15 et 16 mars dernier. Sa représentante a visité plusieurs entreprises ouest-héraul-taises de la filière : Cameron, OSL, Versaserv, MSI et, MCI Tofer.

Cette visite a permis de présenter les différents dispositifs d’accompa-gnement proposés par le groupe aux PME :

• appui financier à la création, à la reprise et au développement d’en-treprises

• accompagnement à l’exportation et au développement à l’international

• appui technologique et partage de savoir et savoir-faire

• action de formation et autres formes d’appui

Les entreprises proposent leurs services aux grands donneurs d’ordre internationaux.

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noyau d’entreprises à forte plus-value technologique sur son territoire, la CCI les accompagne et les soutient les entreprises de la filière. Cela prend plusieurs formes et va de l’accompagnement individuel et collectif à l’aide à l’innovation ou à la recherche de nouveaux marchés. « En 2009, j’ai eu besoin d’investir dans de nouveaux locaux, la CCI m’a apporté son soutien dans la recherche de financements ainsi que dans le montage du projet », souligne Christophe Antunez.

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focusdossier

Un dispositif d’aide à l’innovationL’aide à l ’ innovation est un autre axe de développement. La CCI propose un accompagnement spécifique pour le montage de projets innovants. Du business plan à la recherche de financements, la CCI est présente à chaque étape du projet. Elle travaille dans ce domaine en partenariat avec la Plate-forme technologique de l’Hérault. « Nous aidons les entreprises à trouver les prestataires et partenaires publics ou privés permettant de mener à bien les projets. Nous mobilisons les compétences des enseignants du lycée Jean-Moulin et de l’IUT pour proposer un accompagnement R&D. Nous tenons également à disposition des entreprises des outils spécifiques pour la fabrication de pièces ou de gabarits de contrôle, en particulier une machine d’électroérosion à fil que nous sommes les seuls à posséder en région hormis le lycée de Prades. Nous intervenons également avec la CCI pour limiter le risque financier en matière d’innovation notamment par la recherche de subventions » explique Georges Anouilh, animateur de la Plate-forme.

Appui à l’exportSi la présence de la Cameron engendre une activité régulière, la crise économique qui sévit depuis 2009 a fait chuter le chiffre d’affaires des sous-traitants biterrois. Le donneur d’ordre a pourtant privilégié la relation de confiance et de fidélité établie avec ses entreprises partenaires. « Durant la crise, Cameron a vraiment joué le jeu en privilégiant les sous-traitants locaux », témoigne Jean-Marc Decuc, gérant de Criballet. Néanmoins, la baisse conjoncturel le d’activité incite les TPE/PME biterroises à trouver de nouveaux marchés. Avec le soutien de la CCI, une dizaine d’entre

Les entreprises ouest-héraultaises fournissent les pièces qui équipent les plates-formes pétrolières.

elles travaillent à une stratégie d’alliance pour offrir une offre globale et démar-cher à l’international. Aider les entreprises locales à diversifier leurs marchés afin de pérenniser le savoir-faire existant, est une priorité pour la CCI. Outre le travail d’accompagnement aux TPE/PME, elle a organisé récemment avec l’appui de CCI

International Languedoc-Roussillon une réunion d’information sur les oppor-tunités mondiales du marché pétrolier. Animée par Jean-François Goumy, chef de service Energie, Environnement, Chimie chez Ubifrance, cette réunion, qui s’adressait à toutes les entreprises de la filière en région, a permis d’appuyer leur réflexion stratégique de développement commer-cia l et export. La CCI a également permis la visite du groupe Total sur le territoire (lire page 10). « Cette visite a confirmé la pertinence de notre démarche de regroupement. L’entreprise a justement fait rejaillir son besoin de disposer d’offres globales avec des fournisseurs rassemblés », constate Henri Garcia. Dans la continuité du travail d’accompagnement fourni par le CAMDIB ou Mécatronique LR, la CCI Béziers Saint-Pons travaille à structu-rer la filière pétrole de l’Ouest Hérault. Autant de démarches qui vont dans le sens du maintien et de la consolidation d’un véritable pôle industriel spécialisé dans l’Ouest Hérault.

ITS Fusion : Une stratégie d’alliance pour démarcher à l’internationalNeuf entreprises biterroises spécialisées dans le domaine pétrolier ont créé l’al-liance ITS Fusion. Fort d’un avantage concurrentiel indéniable, ce groupement se lance à la conquête de nouveaux marchés à l’échelon national mais aussi internatio-nal en s’appuyant sur une prestation complète et diversifiée.

Dotées d’une longue expérience dans le domaine pétrolier et de compétences complémentaires, neuf entreprises sous-traitantes de la Cameron ont décidé de créer l’alliance ITS Fusion.

«Notre objectif est de diversifier nos clients en nombre et en chiffre d’affaires afin de péréniser et faire évlouer nos entreprises membres. Tous ensemble, nous disposons de compétences, du savoir-faire, de l’équipement, de la technique et de la R&D nécessaires pour proposer une offre globale aux donneurs d’ordre. L’avantage pour le client est de disposer d’un seul interlocuteur pour des prestations très diversifiées. Compte-tenu de nos compétences historiques, nous allons démarcher tout d’abord le secteur pétrolier mais à plus long terme, nous ciblons également d’autres marchés comme la pétrochimie ou le nucléaire », confirme Henri Garcia, dirigeant d’Atechmin et président du groupement.

Pour Mécanic Sud, qui a rejoint le groupement depuis un an, le bilan de la démarche est déjà positif : « Le groupement nous a permis de développer des courants d’affaires avec des entreprises membres. C’est toujours mieux que de faire appel à des sociétés

extérieures au Biterrois. Le fait de disposer de compétences complémentaires en électronique, en hydraulique et en chaudronnerie, va également nous ouvrir la porte de nouveaux marchés, d’autant que nous sommes de plus en plus sollicités par des clients en matière d’intégration électronique », observe Sacha Expert.

Les statuts du groupement ont été déposés à la Préfecture en mai 2010 sous le régime d’association loi 1901.

Grâce à la mise en commun de moyens financiers et l’appui d’acteurs institutionnels tels que la CCI Béziers Saint-Pons, le groupement, qui prendra bientôt la forme d’une SAS baptisée « ITS Fusion » pour « Industrial Technologies and Solutions », a recruté un chargé d’affaires, élaboré différents supports de communication et travaille à la création d’une plate-forme collaborative permettant la gestion et le suivi des affaires traitées en commun.

« La CCI a été fédératrice dans ce projet. Elle nous a aidés à nous mettre autour de la table. Elle a aussi joué un rôle d’animation et nous a apporté un appui administratif et technique indispensable à la bonne élaboration de notre stratégie », témoigne le président de l’alliance.

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Photos © Versaserv

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zoomentreprise

Trésors du fond des mers

e 1er avril 1991, Alain Pigno, gérant de la SARL Ichtys déposait les statuts de l’aquarium du Cap d’Agde. « Pour

un établissement dédié au poisson, la date du 1er avril me semblait incontournable », sourit le chef d’entreprise. Avec deux millions de visiteurs à son actif depuis son ouverture, l’aquarium du Cap d’Agde n’a pourtant rien d’un poisson d’avril.

Implanté sur le port de pêche du Cap d’Agde, tout près des falaises, le site propose toute l’année une plongée dans la richesse de la faune et de la flore aqua-tique méditerranéenne et tropicale. Ici, pas d’animation spectaculaire mais une sensibili-sation à l’univers des espèces marines et aux modes de vie des poissons. « Depuis l’ouver-ture, nous développons une grande diversité de programmes pédagogiques orientés vers les tout petits et les moyens », note Alain Pigno.

Pour expliquer la vie des poissons, l’équipe de l’aquarium joue sur la découverte sen-sorielle, les anecdotes, les jeux de piste, les sorties sur la plage toute proche ou encore les manipulations de peluches aux formes des poissons et crustacés de Méditerranée. « Une fois que les enfants ont manipulé les peluches, il est beaucoup plus facile d’attirer leur

attention sur les espèces présentées dans les aquariums », confirme le responsable.

40 nationalités différentes accueillies

L’éclectisme de la fréquentation du Cap d’Agde se retrouve dans celle de l’aquarium. « Nous avons accueilli quarante nationalités différentes en 2010 », annonce Alain Pigno. Le site profite du réservoir de clientèle que lui offre la première station balnéaire d’Europe. 90% de nos clients sont des touristes qui viennent visiter les lieux durant les mois de juillet et août et la population locale et régio-nale plus présente à l’année. « Nous sommes plus connus en Allemagne qu’à Toulouse », relève le directeur. Lieu de visite et de sortie des scolaires, l’aquarium forme régulièrement les ensei-gnants sur les activités aquacoles. « 10% de notre activité proviennent de la visite des scolaires. Cette année, nous avons signé un accord avec l’Education nationale pour travailler davantage sur le long terme et aller au-delà de la simple visite de fin d’année ».

Pour nourrir en découverte ses visiteurs, l’aquarium du Cap d’Agde renouvelle régu-lièrement les espèces présentées dans ses

L’aquarium du Cap d’Agde fête ses vingt ans. Créée par Alain Pigno, cette structure, reconnue au

plan européen pour son savoir-faire dans l’élevage du corail, attire chaque année plus de cent mille

visiteurs et emploie une dizaine de salariés. Plongée dans un univers étonnant.

L’aquarium sert de laboratoire d’expérimentation à l’EPHE de Perpignan pour ses études sur le blanchiment du corail.

L

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aquariums. La structure se fournit auprès des professionnels de l’aquaculture, de ses homologues régionaux ou travaille sur la reproduction. C’est un budget à part entière car les espèces peuvent coûter très cher (jusqu’à 3 000 euros l’unité) et la durée de vie moyenne n’est que de dix ans.

38 espèces de corail

L’aquarium du Cap d’Agde est aussi une réfé-rence dans l’univers de la recherche. Une équipe de trois biologistes travaille sur le

dans son aquarium, Alain Pigno a reçu en stage la responsable qualité de l’eau de l’aquarium de Townsville situé sur la grande barrière de corail en Australie. « Elle a choisi deux sites pour sa venue en Europe, un aquarium en Hollande et nous », remarque le responsable. Et d’ajouter : « La France est le quatrième pays au monde pour le récif corallien. Si nous parvenons à trouver un moyen de lutter contre la destruction du corail, tous les pays du monde s’intéresseront à notre travail ».

site. Son savoir-faire dans l’élevage du corail est reconnu au plan européen. L’aquarium sert de laboratoire d’expérimentation à l’EPHE (Ecole Pratique des Hautes Etudes) de Perpignan. « Nous cherchons les facteurs qui provoquent le blanchissement du corail et donc sa destruction et comment remédier à ce fléau, du au réchauffement climatique », exp l i que A l a in P i gno . L’établissement a également noué des liens avec l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) dans le cadre d’un travail sur les virus coralliens. Fort des 38 espèces de corail présentes

900 m² de surface

30 bassins

400 à 500 espèces

500 000 euros de CA

Combien ?

AQUARIUM DU CAP D’AGDE

Le saviez-vous ? L’Hérault est le premier département de France pour le poisson d’ornement. Professionnel de l’aquario-philie, de par son élevage de poissons et crustacés destinés à la fois à la vente et à son propre aquarium, Alain Pigno a créé le réseau Orviva, qui réuni seize professionnels spécialisés dans le poisson d’ornement.

Les projets du groupement sont divers parmi lesquels figurent un travail sur les normes qualité. Orviva vient aussi d’inven-

ter un référentiel environnemental pour les poissons d’aquarium : « le scorviva ». « Nous avons élaboré une

grille d’évaluation qui tient compte du bilan carbone et sanitaire du poisson, bref de son empreinte environnementale. Les poissons sont notés du plus « inadequat » au plus « écolo », ce qui nous permet de mettre en avant nos productions et de donner des repères aux consommateurs ».

Prélever un poisson dans le milieu natu-rel, cela perturbe toujours l’éco-système. C’est pourquoi le réseau Orviva promeut l’élevage. Alain Pigno, lui, s’est lancé dans celui des crevettes d’aquariophilie Mais ces petites bêtes sont très fragiles et un long chemin reste à parcourir avant d’éle-ver en routine les cinq espèces choisies.

Un réseau de professionnels aquariophiles

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grand angleterritoire

CANAL DU MIDILa CCI a réalisé une étude sur les retombées économiques engendrées par la

présence du Canal du Midi sur son territoire. Objectif : sensibiliser tous les acteurs à l’importance de ce patrimoine et initier un travail d’animation auprès des

professionnels dont l’activité est liée au site.

10 000 bateaux par an à Fonseranes

13 020 euros de retombées économiques

par an et par bateau*

31,7 semaines d’activité

10 000 passages auxécluses de Fonseranes

Combien ? location ou même en vélo, le Canal du Midi se navigue, se parcourt, se découvre et se pratique par des milliers de visi-teurs chaque année. Dans l’Ouest-Hérault, 14 communes profitent directement des retombées économiques engendrées par le site. Sur ses abords, de nombreuses activités annexes se sont développées. Pêche, randonnée, cyc l i sme, act iv i tés nau-tiques, location de bateaux sans permis… cohabitent - pas toujours de façon harmo-nieuse- sur les berges, faisant du Canal du Midi, une destination loisir à part entière.

En sus des visites « terrestres », cette voie de navigation autrefois dédiée au transport de marchandises, engendre un tourisme fluvial dont les retombées sur les sites, les produits et les services sont égale-

l est partout. Chaque dépliant d’office de tourisme, chaque circuit de visite, chaque guide touristique en vante les

attraits. Le Canal du Midi est un peu la carte de visite touristique de l’Ouest Hérault.

Classé au patrimoine mondial de l’Unesco (seuls 35 sites le sont en France), il contribue à la notoriété du territoire. L’affluence des visiteurs aux écluses de Fonseranes chaque été en témoigne. La place qu’il occupe dans le déclenchement du lieu de séjour peut être plus ou moins grande, mais sa présence contribue à la valorisation de la destina-tion régionale et ouest-héraultaise. Cela se vérifie notamment auprès de la clientèle étrangère. Or, celle-ci est en constante augmentation dans l’Ouest Hérault. En péniche, à pied, à cheval, en bateau de

I

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(*source VNF hors coût location)

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ment importantes. La présence des plaisanciers sur le canal profite à de nombreux commerces de proximité, type restaurants, super et hypermarchés, commerces non alimentaires… Près d’une centaine d’établissements situées à moins de cent mètres des berges ou directement sur celles-ci est concernée. Selon VNF, les retombées économiques du tourisme fluvial sur les territoires sont équivalentes au chiffre d’affaires généré par l’activité elle-même*.

Les professionnels mobilisés et sensibilisés

Le Canal du Midi est donc un atout, non seulement sur le plan du patrimoine et de l’histoire, mais également un formidable outil de développement touristique. Aujourd’hui, victime de nombreux fléaux (cabanisation, pollution, dégradation, maladie du chancre coloré, déficit de communication), ce site mérite une attention toute particulière. « Il y a des années que la situation se dégrade sur le Canal du Midi. Les risques sanitaires, environ-nementaux et de mise en danger du patrimoine sont importants. Si rien n’est fait, le Canal

du Midi risque de perdre son classement au patrimoine mondial de l’humanité. Il est temps que les acteurs concernés se mobilisent pour prendre les mesures d’urgence qui s’imposent», déclare Jean Pioch, président de la Commission tourisme à la CCI Béziers Saint-Pons.

Suite à son étude sur le Canal du midi, la CCI a réuni les professionnels dont l’activité est liée au site, objectif : présenter les résultats de ce travail et réfléchir sur les aménagements à réaliser pour une exploi-tation harmonieuse et respectueuse de ce patrimoine. A l’occasion de ce rendez-vous, les professionnels ont fait remonter de nom-breuses problématiques tant sur le plan de la signalétique, que des respects des vitesses

de navigation, de l’absence d’un interlocu-teur unique ou encore de l’état général du canal. Un groupe de travail a été constitué pour définir les priorités en termes d’amé nagement.

Cette réunion a également été l’occasion de sensibiliser les professionnels à un usage plus respectueux de l’environnement, notam-ment en termes de qualité des eaux. « La CCI va maintenant jouer le rôle d’interface entre les professionnels et les collectivités. Aujourd’hui, le manque d’équipement est très problématique. Pas de sanitaires, pas de station d’épuration, pas de règlementation de la circulation... tout reste à faire et à construire pour que nous puissions profiter encore longtemps de ce magnifique ouvrage », poursuit Jean Pioch.

Enjeu majeur

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Philippe Chopin, sous-préfet de Béziers

« Il faut un pilote dans la péniche »

Compte-tenu de son impact économique sur notre territoire, pensez-vous que le Canal du midi est suffisamment valorisé ?

Non, le site n’est pas suffi-samment valorisé aujourd’hui mais cela dépend si l’on se place du point de vue touris-tique, économique ou sur le plan de la notoriété. Le Canal du Midi est avant tout un site classé dont il faut profiter de manière raisonnée.

Il est fréquenté chaque année sur l’ensemble de son parcours par 1 million de plaisanciers, ce qui l’amène presque à son niveau de saturation. Pour autant, cette fréquentation est sous-exploitée en termes de retombées économiques tout simplement parce que l’offre de services sur ses abords n’est pas suffisamment déve-loppée. Il faut donc améliorer la qualité de l’accueil et les services proposés sur place, ce qui renforcera également l’attractivité du site pour les visiteurs piétons et cyclistes.

Evaluée à 1 300 000 visiteurs par an, cette fréquentation est importante mais peut encore s’accroître sous réserve qu’elle n’engendre pas de nuisances supplémentaires. Il faudrait

également pouvoir attirer une partie des visiteurs sur les villes alentours. Si 10% des visiteurs qui viennent chaque année aux écluses de Fonseranes se rendaient dans le centre-ville de Béziers, ce serait déjà très positif en termes de retom-bées économiques.

Sur le plan de la notoriété, le classement au patrimoine de l’Unesco est un attrait indéniable pour les visiteurs étrangers. A titre d’exemple, la ville d’Albi a enregistré 30% de fréquentation en plus depuis son classement.

Or, lorsqu’ils parviennent sur le site, ces touristes sont par-fois désagréablement surpris par l’entretien déficient, les détritus, l’absence de gestion des eaux usées… Il est donc primordial de régler ces pro-blèmes car c’est l’image et la notoriété du territoire qui sont en jeu.

Quelle stratégie pourrait être mise en place pour améliorer la gestion du site et renforcer sa mise en valeur ?

Aujourd’hui, le Canal est tou-jours propriété de l’Etat qui a délégué sa gestion à VNF. Il traverse 2 régions, 3 dépar-tements et de nombreuses

communes. Sa gouvernance est donc particulièrement complexe.

Une réflexion est en cours pour mettre tout le monde autour de la table : Etat, col-lectivités, usagers, organismes associés comme les chambres consulaires. Il faut partir d’un état des lieux et se fixer des objectifs pour savoir ce que chacun peut faire, en fonction de ses compétences, pour améliorer la gestion du site. Il faudra ensuite trouver des fonds car 250 km de berges et de cours d’eau à entretenir sans parler des abords, du développement touristique, cela a un coût.

Si cette mobilisation se fait, la remise en cause du classe-ment du Canal ne sera plus à l’ordre du jour.

Mais pour cela, il faut que tous les acteurs travaillent ensemble à l’élaboration d’un véritable plan d’action.

Il faut un pilote dans la péniche ! Le point positif, c’est qu’il y a une véritable prise de conscience aujourd’hui autour du Canal. Tous les clignotants sont donc à l’orange pour créer une structure de pilo-tage et initier un programme d’actions raisonnables, tant sur le plan économique qu’en-vironnemental et patrimonial.

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portraitacteur économique

“Les chefs d’entreprise gagneraient à mieux connaître nos services ”

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Olivier Silvestre de SacyPrésident du tribunal de commerce de Béziers

1981 : formation en gestion/manage-ment à Paris

1991 : membre du Centre des Jeunes Dirigeants de Béziers 1997 : entrée au Tribunal de commerce

2008 : élection à la présidence

Quand ?

eprésentativité, parité et ouverture pourraient être les trois mots clés

d’Olivier Silvestre de Sacy. Courtier en assurance, l’homme est aussi président du tribunal de commerce de Béziers. Une juri-diction qu’il voudrait rendre plus ouverte et accessible. « C’est sûr, que nous ne pas-sionnons pas le public. Les procédures, ce n’est pas très sexy », consent le juge biterrois qui a son franc parler. Entré en 1997 sur sollicitation du président de l’époque Henri Giraud, le professionnel représente le métier d’assureur. « Les assureurs sont des professions libérales, mais pas les courtiers qui sont inscrits au registre du commerce. Or, l’assurance est un élément clé dans les procédures de contentieux », souligne-t-il. Néophyte dans la justice commerciale, Olivier Silvestre de Sacy s’est lancé dans la vocation de juge consulaire avec pour bagage, ses cinq ans d’expérience en tant que chef d’entreprise et sa formation initiale en gestion/management. « A l’époque, nous ne disposions que de trois jours de formation dispensés et financés par les juges eux-mêmes. Aujourd’hui, ce domaine a beaucoup évolué et depuis 2002, nous sommes formés par l’Ecole Nationale de la Magistrature et disposons d’énormes possibilités en termes de formation continue », observe le magistrat. Les deux premières années, un juge observe

plus qu’il ne participe. Fort de ce temps d’ob-servation et de l’entraide de ses confrères, le futur président est peu à peu appelé à prendre davantage de responsabilités. Ses premières années coïncident cependant avec le projet de réforme sur l’échevinage. A peine élu, il démissionne avec l’ensemble de l’équipe du tribunal pour protester contre le projet de loi. Celui-ci sera abandonné et l’équipe du tribunal de Béziers sera réélue quelques temps après. Au cours de son mandat de président – qu’il dit être le dernier - Olivier Silvestre de Sacy s’est efforcé d’apporter sa pierre à l’édifice. La parité est un de ses défis. «C’est très difficile car il y a moins de femmes chefs d’entreprise que d’hommes et la fonction de juge ne les attire pas beaucoup mais nous avons compté jusqu’à 5 juges femmes dans notre collège. » Le juge biterrois a aussi agi pour donner au justi-ciable des délais les plus raisonnables pos-sibles. « Nous avons mis en place un calendrier des procédures en partenariat avec le Barreau de Béziers qui permet à chacun de constater l’avancement de son affaire », informe le président. Son regret : la méconnaissance qu’ont les entreprises du rôle du tribunal. « Dans le cas des entreprises en difficulté, les chefs d’en-treprise viennent nous voir beaucoup trop tard. Les informer sur les différents outils à notre disposition pour les aider à redresser leur situa-

tion ne sert plus à rien », déplore-t-il. Depuis deux ans, Olivier Silvestre de Sacy met donc l’accent sur la communication. Il participe en tant que président à différents colloques et événements publics dans l’objectif de rendre plus lisible l’action de son institution. Déménagement du Tribunal au Carré d’Hort, modifications du code des procé-dures, réforme du code du commerce et du droit des entreprises, renouvellement important du collège des juges… La prési-dence d’Olivier Silvestre de Sacy n’aura pas été un long fleuve tranquille. Celui qui se dit honoré d’avoir été choisi parmi ses pairs pour occuper cette fonction consent s’être beaucoup enrichi à travers cette expérience: « C’est un immense honneur pour un chef d’en-treprise de rendre la justice au nom de l’Etat. »

Olivier Silvestre de Sacy occupe depuis douze ans les fonctions de juge au Tribunal de commerce. Elu à la présidence de l’institution en 2008, il s’efforce de rendre le meilleur service au justiciable et agit pour rendre sa juridiction plus accessible.

R

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DirectLe mot des élus

L’inauguration de la première phase de travaux du programme de modernisation de l’ICF a eu lieu en mai dernier, pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet ?

Au service de la formation professionnelle, la CCI s’efforce de mettre les meilleurs outils à la disposition des jeunes et des entreprises. C’est pourquoi elle a entrepris ce vaste chantier de modernisation de l’Institut Consulaire de Formation.

Estimé à 6 millions d’euros et co-financé par la Région et la CCI, il prévoit la rénovation de l’ensemble des locaux. Confort, modernité et fonctionnalité sont les trois mots d’ordre sur ce chantier. Il s’agit avant tout de permettre aux jeunes et aux entreprises qui fréquentent nos locaux, mais aussi aux équipes pédagogiques de bénéficier du meilleur accueil possible.

Nous espérons également compléter ce programme en profitant des travaux en cours sur l’avenue du Viguier pour réaliser un tunnel piétonnier entre les deux sites afin de faciliter la circulation des apprentis.

Quelle importance la CCI attache à la formation ?

Le programme de modernisation que je viens de vous présenter témoigne de l’investissement toujours plus important que la CCI réalise dans le domaine de la formation, qui représente plus

de 50% du budget consulaire. Former les jeunes et les apprentis, c’est structurer l’appareil écono-mique de demain. Si la CCI agit dans le domaine de la formation par apprentissage, elle est aussi au service des entreprises pour accroître la compétence de leurs salariés et dirigeants.

La CCI travail le en permanence avec les professionnels pour répondre à leurs attentes et proposer des formations en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi.

Les entreprises sont partie prenante de la vie de l’ICF, quelle place occupent-elles dans les actions de formation ?

Chaque année, plus de 1000 entreprises font confiance à l’ICF pour former leurs apprentis, leurs salariés et leurs décideurs. En accueillant aujourd’hui dans leurs entreprises des stagiaires et apprentis en alternance et en leur transmet-tant leur savoir-faire, ces entreprises préparent l’avenir économique de l’Ouest Hérault.

La CCI travaille avec les branches profession-nelles comme le FAFIH et l’ANFA pour élaborer son programme de formation. Les entreprises sont de véritables partenaires de nos actions de formation et nous les en remercions.

L’ICF vient de recevoir la certification Iso 9001 version 2008, qu’est-ce que cela représente pour ce centre de formation ?

Cette certification est une reconnaissance du professionnalisme de notre centre de forma-tion qui forme chaque année 1500 dirigeants et salariés d’entreprise, 900 apprentis et 150 demandeurs d’emploi sans compter les forma-tions par lesquelles l’ICF Béziers fait bénéficier le grand public de l’excellence de ses prestations. Cette réussite revient avant tout à nos équipes pédagogiques qui se sont largement associées à cette démarche et ont fait preuve d’une grande implication.

Cette démarche a concerné tous les services : la formation initiale et continue, la restauration, la collecte de la taxe d’apprentissage, le service d’enregistrement des contrats d’apprentissage. La Région Languedoc-Roussillon a également été notre partenaire dans cette opération. Grâce à cette certification, l’ICF dispose désor-mais d’un atout supplémentaire dans le secteur de plus en plus concurrentiel qui est celui de la formation.

C’est une démarche qui s’inscrit dans le long terme puisque l’audit de l’organisme certificateur sera renouvelé chaque année.

La formation, au cœur des enjeux économiques de demainMagali TressolPrésidente de la commission formation

Récemment certifié Iso 9001, l’Institut Consulaire de Formation fait également l’objet d’un vaste programme de modernisation. Objectif : mettre les locaux en adéquation avec les besoins pédagogiques actuels et renforcer l’expertise de cet institut dans la formation des actuels et futurs salariés de l’Ouest Hérault.

« Former les jeunes et les apprentis, c’est structurer l’appareil économique de demain »

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