État des rives de la rivière châteauguay –

149
2010 Regroupement des associations pour la protection de l’environnement des lacs et des cours d’eau de l’Estrie et du haut bassin de la rivière Saint-François État des rives de la rivière Châteauguay Villes de Mercier et Châteauguay

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Page 1: État des rives de la rivière Châteauguay –

2010

Regroupement des associations pour la

protection de l’environnement des lacs et

des cours d’eau de l’Estrie et du haut

bassin de la rivière Saint-François

État des rives de la rivière Châteauguay – Villes de Mercier et Châteauguay

Page 2: État des rives de la rivière Châteauguay –

REMERCIEMENTS

Merci aux membres de l’ARRC (Les Amis et Riverains de la Rivière Châteauguay) et à

l’ensemble de leurs ressources humaines. Nous tenons à remercier particulièrement Mme Marie-

Klaudia Dubé, principale instigatrice et guide depuis la source de ce projet. Merci également à M.

Clément Beaulieu qui a su nous accompagner grâce à ses connaissances de la rivière Châteauguay et

de son milieu environnant.

Équipe du RAPPEL : Jonathan Brière et Zachari Jolin, collaborateurs pour le travail de terrain et

pour la compilation des données. Cybelle Boucher, Jean-François Denault, Renée Clément, et

Chantal Vachon de l’équipe administrative. Enfin, merci à Jean-Claude Thibault membre fondateur et

mentor actif au sein du RAPPEL.

SOUTIEN FINANCIER ET PARTENAIRES

Fond pour le Développement Régional des Ressources Naturelles du Territoire

(FDRRNT) de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, un programme conjoint de la Conférence régionale

des élus (CRÉ) et de la Commission Régionale sur les Ressources Naturelles et le Territoire

(CRRNT) de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Merci au coordonnateur de la CRRNT, M. Régent

Gravel.

Ville de Châteauguay

Ville de Mercier

Centre Nautique Châteauguay

Héritage Saint-Bernard

RÉFÉRENCE

Dubois M., Martel J.-F. (2010) État des rives de la rivière Châteauguay – Villes de Mercier et Châteauguay.

RAPPEL, Sherbrooke, novembre 2010.

Page 3: État des rives de la rivière Châteauguay –

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – Villes de Mercier et Châteauguay

Préparé pour :

Les Amis et Riverains de la Rivière Châteauguay

par :

Maïtée Dubois, M.Sc. Sciences de l’eau

Chargée de projet

Jean-François Martel, M.Sc. Sciences de l’eau

Chargé de projet

Jonathan Brière, B.Sc. Écologie

Novembre 2010

Regroupement des Associations Pour la

Protection de l’Environnement des Lacs et

des cours d’eau de l’Estrie et du haut bassin

de la rivière Saint-François

108 rue Wellington Nord, 3ième étage, Sherbrooke, Québec, J1H 5B8

Tel. : 819.564.9426: Telec. : 819.564.3962

www.rappel.qc.ca

Page 4: État des rives de la rivière Châteauguay –
Page 5: État des rives de la rivière Châteauguay –

I

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ 1

I. INTRODUCTION 2

I. MISE EN CONTEXTE 2

II. OBJECTIFS DU PROJET 2

III. ÉLÉMENTS DU RAPPORT 3

PARTIE I 5

1. APERÇU DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY 7

1.1. UTILISATION DU SOL ET HYDROGRAPHIE 7

1.2. QUALITÉ DE L’EAU ET PRESSIONS SUR LE MILIEU AQUATIQUE 9

2. PROCESSUS ÉROSIFS, SÉDIMENTS ET QUALITÉ DE L’EAU 12

2.1. LE PHÉNOMÈNE DE L’ÉROSION 12

2.2. TYPES D’ÉROSION 12

2.3. LES SÉDIMENTS 13

2.4. LES FACTEURS INFLUENÇANT L’ÉROSION 13

2.5. LES IMPACTS DE L’ÉROSION 15

2.6. LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION 16

3. RIVES ET BANDE RIVERAINE 18

3.1. LA RENATURALISATION DES RIVES 20

3.1.1. CRITÈRES POUR UNE BANDE RIVERAINE EFFICACE 20

3.1.2. L’AMÉNAGEMENT D’UNE BANDE RIVERAINE 21

3.1.3. MÉTHODES POUR RECRÉER UNE BANDE RIVERAINE 21

3.2. LA STABILISATION DES RIVES PAR LE GÉNIE VÉGÉTAL 23

4. LA POLLUTION PAR LES INSTALLATIONS SEPTIQUES : DEVOIRS ET

RESPONSABILITÉS 25

4.1. RÔLE DES CITOYENS ET DES MUNICIPALITÉS 25

4.2. OUTILS DE VÉRIFICATION ET DE SUIVI DES INSTALLATIONS SEPTIQUES 26

5. BONNES PRATIQUES AGRICOLES 27

Page 6: État des rives de la rivière Châteauguay –

II

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

6. BONNES PRATIQUES CITOYENNES 28

PARTIE II 29

1. MÉTHODOLOGIE ET SECTEURS D’INVENTAIRE DES RIVES 31

2. ÉTAT DES RIVES ET DES BERGES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY 34

2.1. CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD 34

2.2. CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD 38

2.3. CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD 41

2.4. CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD 43

2.5. CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD 49

2.6. CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD 54

2.7. CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD 57

2.8. CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD 60

2.9. CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD 64

2.10. CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD 71

2.11. CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD 78

2.12. CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD 83

3. AUTRES OBSERVATIONS EN PÉRIPHÉRIE DE LA RIVIÈRE 87

3.1. SECTEUR AGRICOLE 87

3.2. SECTEUR URBAIN 95

3.3. AUTRES CONSTATS 97

4. SOMMAIRE DES CONSTATS DE L’ÉTUDE 98

4.1. LONGUEURS ET POURCENTAGES DE RIVES AFFECTÉES 98

4.2. ÉTAT DU COUVERT VÉGÉTAL 99

4.3. ÉROSION DES BERGES 101

5. RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION 102

6. RÉFÉRENCES 103

ANNEXE 1 : MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION 106

1. LES MÉTHODES PRÉVENTIVES ET ANTI-ÉROSIVES 107

1.1. CONSERVER LA VÉGÉTATION AU MAXIMUM 107

Page 7: État des rives de la rivière Châteauguay –

III

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

1.2. STABILISER ET REVÉGÉTALISER LE PLUS TÔT POSSIBLE 108

1.3. PROTÉGER LES TAS DE TERRE EXCAVÉE 110

1.4. BIEN STABILISER LES VOIES D’ACCÈS LORS D’UN CHANTIER 111

1.5. PROFILAGE/RABOTAGE TEMPORAIRE DES PENTES 111

1.6. CANAL INTERCEPTEUR ET CANAL DISSIPATEUR 112

1.7. GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT 113

2. LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DES SÉDIMENTS 115

2.1. BARRIÈRE À SÉDIMENTS FINS 115

2.2. SEUILS DE RÉTENTION 116

2.3. TRAPPE À SÉDIMENTS 118

2.4. BASSIN DE SÉDIMENTATION 119

2.5. LES FOSSÉS 120

2.6. LES FOSSÉS FILTRANTS 120

2.7. L’ENTRETIEN DES FOSSÉS – MÉTHODE DU TIERS-INFÉRIEUR 121

2.8. L’AMÉNAGEMENT DES PONCEAUX 122

3. SOMMAIRE DES MÉTHODES POUR CONTRER L’ÉROSION 123

ANNEXE 2 : TECHNIQUES DE GÉNIE VÉGÉTAL 124

ANNEXE 3 : POUVOIRS ET RECOURS DES MUNICIPALITÉS EN MATIÈRE

D’INSTALLATIONS SEPTIQUES 128

1. POUVOIRS ET RECOURS EN MATIÈRE D’INSTALLATIONS SEPTIQUES 129

1.1. POUVOIR D’INSPECTION GÉNÉRAL 129

1.2. RECOURS DE LA MUNICIPALITÉ EN MATIÈRE DE NUISANCES OU D’INSALUBRITÉ 129

1.2.1. RECOURS PÉNAL 129

1.2.2. RECOURS CIVIL 129

1.2.3. RECOURS DES CITOYENS 130

2. AUTRES POUVOIRS 130

2.1. VIDANGE DES INSTALLATIONS SEPTIQUES 130

2.2. PROGRAMME DE RÉHABILITATION DE L’ENVIRONNEMENT 131

ANNEXE 4 : PLANS D’AMÉNAGEMENT TYPES POUR LA

RENATURALISATION DE LA BANDE RIVERAINE 132

ANNEXE 5 : NOMBRES D’ARBRES ET D’ARBUSTES NÉCESSAIRES À LA

REVÉGÉTALISATION DES SECTIONS 137

Page 8: État des rives de la rivière Châteauguay –

IV

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Vue générale du territoire du bassin versant de la rivière Châteauguay 7

Figure 2 : Utilisation du sol dans le bassin versant de la rivière Châteauguay 8

Figure 3 : Qualité de l’eau à l’embouchure et à la tête des bassin versants des principales rivières du Québec (IQBP7 2000-

2002) 9

Figure 4 : Qualité de l’eau de la rivière Châteauguay et de ses affluents, selon l’IQBP 10

Figure 5 : Types d’érosion engendrés par l’eau 12

Figure 6 : Pertes de sol par l’erosion pour diverses utilisations du sol (tonne de sol par acre par année) 14

Figure 7 : Largeur optimale de la bande riveraine selon diverses fonctions environnementales 19

Figure 8 : Zones de plantation des différentes strates végétales 21

Figure 9 : Disposition des végétaux en quinconce 22

Figure 10 : Cas de plantation dans une rive 23

Figure 11 : Secteurs d’inventaire de la rivière Châteauguay 33

Figure 12 : Localisation des sections - Catégorie 1 - Mercier Sud 34

Figure 13 : Localisation des sections - Catégorie 1 - Mercier nord 38

Figure 14 : Localisation des sections - Catégorie 1 - Châteauguay sud 41

Figure 15 : Localisation des sections - Catégorie 1 - Châteauguay nord 43

Figure 16 : Localisation des sections - Catégorie 2 - Mercier Sud 49

Figure 17 : Localisation des sections - Catégorie 2 - Mercier nord 54

Figure 18 : Localisation des sections - Catégorie 2 - Châteauguay sud 57

Figure 19 : Localisation des sections - Catégorie 2 - Châteauguay nord 60

Figure 20 : Localisation des sections - Catégorie 3 - Mercier Sud 64

Figure 21 : Localisation des sections - Catégorie 3 – Mercier nord 71

Figure 22 : Localisation des sections - Catégorie 3- Châteauguay sud 78

Figure 23 : Localisation des sections - Catégorie 3 - Châteauguay nord 83

Figure 24 : Points d’observations #1 à #6– Mercier sud 87

Figure 25 : Points d’observations #7 à #12 – Zone agricole 90

Figure 26 : Points d’observations #13 à #15 – zone agricole 93

Figure 27 : Points d’observations #16 à #17 – zone urbaine 95

Figure 28 : Aménagement de jardins pluviaux 114

Figure 29 : Réalisation d’un lit de plants de plançons. 125

Figure 30 : Schéma d’un lit de plants de plançons renforcés par des boudins en pied de berge. 126

Figure 31 : Aménagement mixte associant empierrement du pied de la berge et techniques végétales. 127

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Méthodes de contrôle de l’érosion et lieux d’application 17

Tableau 2 : Longueur de rive, en kilomètres, et pourcentage par catégorie d’état 98

Tableau 3 : Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état du secteur rural et urbain 98

Tableau 4 : Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état pour les villes de Châteauguay et de Mercier 99

Tableau 5 : Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur de 10 à 15 mètres)

100

Tableau 6 : Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur de 10 à 15 mètres) 100

Tableau 7 : Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur optimale) 101

Tableau 8 : Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur optimale) 101

Tableau 9 : Méthodes de couverture et d’engazonnement des sols à nu 108

Page 9: État des rives de la rivière Châteauguay –

1

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Résumé

RÉSUMÉ

La rivière Châteauguay est soumise à de multiples pressions de pollution résultant

majoritairement des activités anthropiques gravitant autour de l’agriculture, de l’urbanisation et

de l’industrie. Les impacts négatifs en découlant sont bien visibles au niveau de la qualité de l’eau

de la rivière, la quatrième rivière la plus détériorée au Québec. La réhabilitation graduelle de

son état de santé nécessite un effort global provenant de l’ensemble des intervenants de son

bassin versant qui, collectivement, disposent des forces nécessaires pour stopper sa dégradation,

pour neutraliser les actes néfastes et pour agir avec la perspective de changer de pratiques ou

mieux, d’en adopter de nouvelles qui enclencheront le renversement du processus de

détérioration.

Les menaces qui mettent en péril notre ressource Eau sont bien connues. Les solutions s’y

rattachant et aptes à les enrayer à la source se définissent selon 4 axes : le contrôle des rejets

polluants, le contrôle de l’érosion et des sédiments, la gestion des eaux de ruissellement et

l’intégrité du couvert végétal sur les rives. Préalablement, pour s’assurer que l’application d’une

mesure corrective sera véritablement efficace, il est néanmoins fondamental que la

problématique soit adéquatement identifiée et cernée.

La présente étude a donc pour but d’établir le portrait actuel de l’état des rives d’une portion

de la rivière Châteauguay située sur les territoires des villes de Châteauguay et de Mercier. Plus

en détails, les phénomènes érosifs ayant cours sur les berges et l’état du couvert végétal des

rives ont été examinés via un inventaire sur le terrain effectué sur un tronçon d’environ 14

kilomètres de la rivière, représentant un total de 27,7 kilomètres de rives. L’objectif final,

émettre des recommandations, sous forme de priorités d’actions, quant aux interventions à

entreprendre à court, moyen et long terme, afin de remédier aux problématiques identifiées.

Globalement, les résultats obtenus démontrent que sur l’ensemble du territoire étudié se

présentent :

21 % (5,8 kilomètres) de rives jugés fortement dégradées (Catégorie 1), dont plus de la

moitié se trouvent zone urbaine ;

27 % (7,6 kilomètres) de rives considérées moyennement détériorées (Catégorie 2);

52 % (14,3 kilomètres) de rives faiblement ou pas dégradées (Catégorie 3).

À court terme, des efforts devront être mis de l’avant au niveau de la revégétalisation des rives

de la rivière Châteauguay. En effet, force est de constater que le couvert végétal des rives de

plusieurs sections est de densité insuffisante, voir même complètement absent. Selon la Politique

de protection des rives, du littoral et des plaines inondables (PPRLPI), la rive a une largeur de 10

à 15 mètres selon la pente. Afin d’obtenir une rive naturelle végétalisée sur l’ensemble de cette

largeur, il a été estimé qu’un total d’environ 45 500 arbustes et 850 arbres devront être plantés.

Toutefois, cette dimension devrait être considérée comme un minimum à atteindre. Ainsi, dans

l’optique d’optimiser l’efficacité de la bande riveraine et de lui redonner tous les attributs lui

permettant d’assurer pleinement ses rôles, environ 74 000 arbustes et 3 800 arbres devraient

être plantés au cours des prochaines années et ce, pour accroître la vitalité de la rivière à long

terme.

Page 10: État des rives de la rivière Châteauguay –

I. Introduction

2

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

I. INTRODUCTION

i. MISE EN CONTEXTE

Par le passé, plusieurs études ont été réalisées sur l’état de la rivière Châteauguay, notamment

celles de DESSAU Inc. (1997, 1998), mais n’ont pas eu la portée nécessaire pour engendrer des

actions concrètes sur le terrain. L’association Les Amis et Riverains de la Rivière Châteauguay

(ARRC) a désiré corriger la situation en s’associant avec le Regroupement des Associations

pour la Protection de l’Environnement des Lacs et cours d’eau de l’Estrie et du haut bassin de la

rivière Saint-François (RAPPEL) afin de connaître les besoins de la population envers la rivière

Châteauguay et les problèmes qu’on y rencontre. La présente étude vise à acquérir des

connaissances qui permettront, dans un premier temps, de jeter un constat sur l’état global de la

rivière Châteauguay et la qualité de ses berges, et dans un deuxième temps, de mobiliser les

forces vives du milieu jusque dans l’action.

Pour réaliser ces objectifs, il est primordial d’identifier les causes menant aux effets négatifs subis

par la rivière Châteauguay dû à certains utilisateurs de son bassin versant. Par son approche

participative et collaboratrice, l’ARRC vise à sensibiliser la communauté riveraine, le monde

agricole, les jeunes et le public en général à l’importance de préserver l’intégrité des

écosystèmes et des habitats qui composent cette rivière. De plus l’ARRC prévoit faciliter un

accompagnement des propriétaires agricoles et riverains dans l’application de meilleures

pratiques et la réalisation d’actions concrètes.

Finalement, l’ARRC a su créer des partenariats avec plusieurs intervenants, notamment les villes

de Châteauguay et de Mercier, afin d’assurer le succès à long terme du projet et ainsi redonner

la rivière aux citoyens.

ii. OBJECTIFS DU PROJET

Le but principal du présent projet est d’identifier les sources d’érosion situées aux abords de la

rivière Châteauguay dans le but de faire des recommandations d’aménagement. Plus en détails :

Identifier et caractériser les sites d’érosion présents sur les rives et les berges de la

rivière Châteauguay au niveau de son parcours au sein des villes de Mercier et de

Châteauguay (section d’environ 14 km sur la rivière) ;

Caractériser l’état général des rives (état de la végétation dans le premier 10 à 15

mètres) ;

Identifier les sites où se trouvent les déchets à ramasser et ceux qui présentent des

signes de contamination ;

Proposer des recommandations d’aménagement et identifier la nature des correctifs à

apporter selon un code de priorités des interventions de réhabilitation ou de

revégétalisation des berges.

Page 11: État des rives de la rivière Châteauguay –

1. Introduction

3

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

iii. ÉLÉMENTS DU RAPPORT

Le présent rapport est divisé en 2 parties :

La partie 1 présente d’abord un aperçu général de la rivière Châteauguay, de son bassin versant

et des sources de pollution qui la menace pour ensuite discuter d’une des causes majeures de la

dégradation de nos cours d’eau : l’érosion. Par la suite seront abordées les solutions et outils

pour circonscrire certaines sources de pollution soit le contrôle de l’érosion, l’importance du

maintien et de la restauration du couvert végétal des rives et le suivi des installations septiques.

Enfin, seront détaillées les bonnes pratiques agricoles et citoyennes à adopter dans une

perspective de conservation de l’intégrité de nos ressources en eau.

Or, le premier jalon à poser dans la marche vers l’action réside en l’identification précise des

problématiques. Ainsi, l’action induite par l’émergence de la solution sera véritablement efficace.

La partie II du document sera donc consacrée au vif du portrait de l’état des rives de la rivière

Châteauguay, entre les villes de Mercier et de Châteauguay. Les sections caractérisées sont

catégorisées selon un ordre de problématique rencontrée tout en étant accompagnées de

photographies et de recommandations de mesures d’actions spécifiques à chacune. D’autres

observations, effectuées en périphérie de la rivière, tant dans la portion agricole que dans la

portion urbaine, sont par la suite rapportées. Finalement, des recommandations évoquant les

actions à prioriser ont été élaboré en regard des problématiques soulevées ainsi que dans une

perspective de protection globale de la rivière et de son bassin versant.

Page 12: État des rives de la rivière Châteauguay –
Page 13: État des rives de la rivière Châteauguay –

PARTIE I

Page 14: État des rives de la rivière Châteauguay –
Page 15: État des rives de la rivière Châteauguay –

1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay

Partie 1

7

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

1. APERÇU DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY

1.1. UTILISATION DU SOL ET HYDROGRAPHIE

Le territoire drainé par le bassin versant de la rivière Châteauguay s’étend sur 2543 km2, des

États-Unis vers le Québec et plus précisément à partir de l’état de New York, vers les basses-

terres du Saint-Laurent. La rivière Châteauguay prend sa source dans le Upper Chateauguay

Lake (NY), au pied des monts Adirondacks, et finit par se déverser dans le Lac Saint-Louis, sur la

rive sud du fleuve Saint-Laurent. Plus de la moitié (57%) de son bassin versant se trouve en

réalité en sol québécois.

FIGURE 1 : VUE GÉNÉRALE DU TERRITOIRE DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY

(Google Earth, 2010)

Rivière Châteauguay

Monts Adirondacks

Lac Saint-Louis

Page 16: État des rives de la rivière Châteauguay –

1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay

8

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie 1

Les diverses utilisations du sol prenant place sur le territoire que parcourent les eaux de la

rivière définissent la nature physico-chimique des eaux de cette dernière. En d’autres mots, les

activités humaines, les forêts et les milieux humides se retrouvant entre autres sur son bassin

versant, donneront la véritable couleur à la rivière.

La Figure 2 présente les principales catégories d’utilisation du sol retrouvées dans le bassin

versant de la rivière Châteauguay ainsi que les proportions s’y rattachant (États-Unis et Québec

confondus)(Simoneau, 2007). L’agriculture occupe la majeure partie des terres adjacentes à la

rivière et à ses affluents, soit 60% du total du bassin versant. En considérant uniquement la

portion québécoise de la rivière, l’agriculture y augmente à 72% d’occupation du sol. Dans le

domaine, les données du plus récent portrait de la rivière, effectué en 2001-2004, démontraient

que ce sont les cultures à grandes interlignes qui dominaient, en étant pratiquées sur 69% des

terres agricoles. De plus, le cheptel animal évoluant sur le territoire et à 75% constitué de

bovins, était évalué à près de 40 000 têtes (Simoneau, 2007).

FIGURE 2 : UTILISATION DU SOL DANS LE BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY

Les six principaux tributaires drainant 64% de la partie québécoise du bassin versant de la

Châteauguay sont les rivières suivantes (par ordre d’importance de superficie drainée)

(SCABRIC, 2007) :

des Anglais (28 %);

Trout (17 %);

Aux Outardes (9 %);

Esturgeon (4 %);

Hinchinbrooke (4 %);

des Fèves (2 %).

Parmi les 45 autres affluents répertoriés qui cheminent en direction de la rivière en territoire

québécois, 7 parcourent les secteurs des villes de Châteauguay et de Mercier, soit les ruisseaux :

Saucier; Barette; Grand Tronc; Rose-Dulude; Dorais; Mercier; Salaberry;

60%33%

4% 3%

Utilisation du sol du bassin versant

Agriculture

Forêt

Zones urbaines

Eau /milieux humides

Page 17: État des rives de la rivière Châteauguay –

1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay

Partie 1

9

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Seul le ruisseau Saucier traverse Châteauguay alors que les 6 autres sillonnent la ville de

Mercier.

1.2. QUALITÉ DE L’EAU ET PRESSIONS SUR LE MILIEU AQUATIQUE

La rivière Châteauguay se classe parmi les 5 rivières les plus détériorées au Québec de par ses

piètres résultats de la qualité de ses eaux, via le calcul de l’IQBP (Indice de qualité

bactériologique et physico-chimique) à son embouchure (entre 2000 et 2002, Figure 4). Les

paramètres qui semblent affecter davantage la qualité de ses eaux sont les matières en

suspension et la turbidité, puis le phosphore total et la chlorophylle a (qui donne une indication

de la biomasse algale) (MDDEP, 2010).

FIGURE 3 : QUALITÉ DE L’EAU À L’EMBOUCHURE ET À LA TÊTE DES BASSIN VERSANTS DES

PRINCIPALES RIVIÈRES DU QUÉBEC (IQBP7 2000-2002)

Page 18: État des rives de la rivière Châteauguay –

1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay

10

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie 1

La qualité de l’eau de la rivière Châteauguay, plutôt bonne à la frontière américaine, se dégrade

graduellement tout au long de son parcours jusqu’à son embouchure dans le lac Saint-Louis. La

situation se détériore particulièrement entre Ormstown et l’embouchure, au fur et à mesure

que s’intensifient les productions des cultures de type grand interligne. La rivière reçoit en effet

des eaux de mauvaise qualité en provenance des rivières des Anglais, des Fèves et de l’Esturgeon

qui suralimentent la rivière Châteauguay en éléments nutritifs tout en y acheminant quantité de

matières en suspension.

FIGURE 4 : QUALITÉ DE L’EAU DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY ET DE SES AFFLUENTS, SELON L’IQBP

© Gouvernement du Québec, 2006 (Simoneau, 2007).

Globalement, les résultats montrent que les sources de pollution de la rivière Châteauguay sont

largement imputables aux activités agricoles et aux résidus d’origine urbaine, alors qu’on a de

plus mis en évidence la présence de substances toxiques provenant des rejets industriels et des

pratiques agricoles. En effet, des traces de substances toxiques ont été détectées notamment en

aval de la municipalité de Huntingdon, et, dans une moindre mesure, en aval de Sainte-Martine et

Page 19: État des rives de la rivière Châteauguay –

1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay

Partie 1

11

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

de Châteauguay. C’est aussi le cas des eaux de la rivière de l’Esturgeon qui ont montré la

présence d’un insecticide (le DDT). Cette dernière est également affectée par des contaminants

organiques pouvant être associés à deux sources potentielles, soit le site de déchets dangereux

mis en place suite à la contamination de l’aquifère dans le cas des lagunes de Mercier entre 1968

et 1972 ou encore, à une usine du secteur chimique. D’autre part, la rivière aux Fèves semble

contenir des eaux transportant des concentrations non-négligeables de pesticides reliés à la

culture du maïs. Ces derniers ont également été mesurés plus en aval, soit à l’embouchure de la

rivière Châteauguay (MDDEP, 2000; 2010a).

Bref, les grandes pressions qui s’exercent sur la rivière et qui sont susceptibles d’en altérer la

qualité des eaux sont principalement :

les eaux usées déversées par les municipalités ;

le milieu industriel, dont les secteurs sont représentés en majorité par le secteur

agroalimentaire, puis par la métallurgie et la transformation des métaux, la chimie, les

produits de béton et les textiles;

l’agriculture, notamment au niveau des cultures à grandes interlignes pour lesquelles on

utilise souvent de fortes quantités de fertilisants et de pesticides.

Par ailleurs, le dernier bilan effectué il y a quinze ans (en 1995), faisait état que 25 industries

potentiellement polluantes était installées dans le bassin versant de la rivière Châteauguay.

Malheureusement, Simoneau (2007) notait également que, comme partout au Québec, la nature

de la composition chimique des effluents industriels n’est que peu ou pas documentée.

En ce qui a trait à la faune piscicole, 34 espèces de poissons ont été recensées au sein de la

rivière Châteauguay entre les environs d’Huntingdon et le lac St-Louis ainsi que dans l’un de ses

affluents, la rivière Trout. Parmi les plus intéressantes au niveau de la pêche sportive, peuvent

notamment être citées l’achigan, l’anguille d’Amérique la barbotte brune, le doré jaune, le grand

brochet, le meunier noir, la perchaude et le maskinongé. Il est à noter qu’en 1993, les espèces

dites intolérantes à la pollution étaient présentes à toutes les stations de la rivière Châteauguay,

ce qui était un bon point (MDDEP, 2010b). Il serait néanmoins important de refaire l’exercice de

capture d’ici les prochaines années, puisque 20 ans plus tard, les conditions du milieu ont

probablement changé, occasionnant assurément des effets sur les communautés aquatiques

actuelles. On pourrait ainsi mettre en lumière le sens actuel de l’évolution de la rivière

Châteauguay. Sa santé s’améliore-t-elle ou se détériore-t-elle ?

Page 20: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau Partie 1

12

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2. PROCESSUS ÉROSIFS, SÉDIMENTS ET QUALITÉ DE L’EAU

2.1. LE PHÉNOMÈNE DE L’ÉROSION

Parmi les multiples causes favorisant la dégradation de la

qualité de l’eau, l’érosion, bien que fréquemment sous

estimée, compte parmi l’une des plus importantes.

L’érosion est un mécanisme où les particules du sol sont

détachées et déplacées de leur point d’origine. Au

Québec, le principal élément déclencheur de l’érosion est

l’eau, bien que le vent constitue un vecteur non

négligeable.

À cet effet, l’eau agit à deux niveaux dans le processus

d’érosion. La première action de l’eau se produit lors des précipitations sous forme de pluie. Les

gouttes d’eau tombent sur le sol et déstabilisent la structure de ce dernier. Le second processus

est lié au détachement et au transport des sédiments par l’eau. Les forts débits d’eau

arracheront les particules de sol pour les acheminer vers le plan d’eau. Le processus érosif sera

amplifié par l’augmentation de la vitesse d’écoulement ainsi que par la charge en particules des

eaux de ruissellement.

2.2. TYPES D’ÉROSION

FIGURE 5 : TYPES D’ÉROSION ENGENDRÉS PAR L’EAU

Érosion en nappes

Érosion par la pluie

Érosion par rigoles et ravinement

Érosion de la berge

©U

SEPA

, 2007

Érosion par la pluie

Déplacement des particules par les gouttes de pluie.

Érosion en nappes

L’enlèvement uniforme de sol sans qu’il y ait des

canaux de ruissellement visibles.

Érosion en rigoles

Enlèvement du sol avec formation de ruissellement

concentré créant de petits canaux.

Érosion en ravins (ravinement)

Concentration du ruissellement dans des canaux

préférentiels qui se creusent.

Érosion de la berge

Écoulement de l’eau qui érode les berges instables.

Page 21: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau Partie 1

13

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2.3. LES SÉDIMENTS

Les sédiments qui résultent des processus érosifs sont un mélange de

particules de différentes grosseurs détachées de leur point d’origine,

transportées, puis déposées dans un autre lieu. Lorsque transportés

par l’eau, les sédiments seront déplacés plus ou moins loin selon leur

taille. Ainsi, les graviers et sables tendront à s’arrêter près de leur

point d’origine alors que les sédiments plus fins (argiles, matières

organiques) demeureront davantage longtemps en suspension dans

l’eau pour aller se déposer plus loin. En conséquence, il en résultera

inévitablement l’envasement des plans d’eau et des ruisseaux. Aussi,

de par leur nature de contaminants, les sédiments peuvent agir de

différentes manières sur la vie aquatique, c’est-à-dire sur les plantes

aquatiques, les invertébrés et les poissons. Les sédiments peuvent

également être porteurs de polluants tels que les nutriments

(phosphore, azote) et les métaux traces. Ainsi, la santé globale des lacs, rivières et cours d’eau

est fortement influencée par les apports en sédiments en provenance de leurs bassins versants

puisqu’ils sont à même de contribuer à la diminution de la qualité de leurs eaux et à altérer l’état

actuel de leurs écosystèmes.

Particule de sol Érosion par l’eau Transport Dépôt Sédiment

2.4. LES FACTEURS INFLUENÇANT L’ÉROSION

On considère généralement que l’érosion des sols est conditionnée par quatre principaux

facteurs soit : la topographie du bassin versant, le type de sol en place, la quantité et l’intensité

des précipitations ainsi que l’utilisation du sol.

Premièrement, la pente du terrain, qui est fonction de sa topographie, influence la rapidité à

laquelle l’eau s’écoule vers les ruisseaux et le lac. Cette accélération des eaux de ruissellement

aura pour effet d’arracher les particules de sol et de les entraîner sur de longues distances. Il est

important d’ajouter que la longueur de la pente et son inclinaison influencent la vitesse

d’écoulement des eaux de surface et l’augmentation du potentiel érosif. Il faudra donc

considérer de minimiser la perturbation des sols situés en pentes plus fortes.

En second lieu, le type de sol aura assurément un effet sur les taux d’érosion, soit sa texture, sa

structure, le contenu en matière organique, sa perméabilité et sa compaction. Plus le sol est

riche en limon et en sable fin, plus il risquera de s’éroder facilement. Les sols d’argile pure ne

s’érodent pas aussi aisément, mais une fois atteints leur structure est fragilisée.

Ensuite, la fréquence, la quantité et l’intensité des précipitations ont un effet sur le débit d’eau et

l’augmentation de l’érosion des rives et des sols mis à nu. En plus d’augmenter l’érosion, les

débits d’eau importants favorisent le transport des sédiments vers les cours d’eau.

Page 22: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau Partie 1

14

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Finalement, l’utilisation du sol influence grandement la capacité de l’eau à arracher et

transporter les particules de sol. Des sols mis à nu (dont la végétation a été retranchée) sont

effectivement plus vulnérables à l’érosion qu’une terre en friche ou qu’un milieu boisé. À titre

d’exemple, les sites de construction, si non protégés, peuvent s’éroder à des taux environ 100

fois plus élevés que les taux d’érosion de base généralement retrouvés en milieu naturel (CSQA,

2010). En plus de retenir les particules de sol, la végétation intercepte une partie des

précipitations, ce qui diminue le volume d’eau de surface total acheminé dans le réseau de

drainage et dans le réseau hydrographique. Cette eau sera utilisée par la végétation ou

s’évaporera. À l’opposé, les zones urbanisées où l’on retrouve beaucoup de surfaces

imperméables (béton, asphalte) favorisent une augmentation du ruissellement des eaux de

surface et de la vitesse d’écoulement et n’offrent aucune filtration avant l’arrivée aux cours

d’eau.

Enfin, les champs en culture voient, chaque année une partie de

leur sol arable emportée avec l’eau. Le travail du sol, les labours

et les pratiques culturales rendent le sol plus susceptible à

l’érosion. Les cultures à grandes interlignes telles que la culture

du maïs, de la pomme de terre, des légumes et du soya

génèrent des sols particulièrement à risque vis-à-vis de

l’érosion. En revanche, les sols sur lesquels sont implantés des

cultures fourragères tels que blé, orge et avoine, sont davantage

protégés contre l’érosion. La figure suivante présente des chiffres concernant les pertes de sol

par érosion en regard des différentes utilisations du sol.

FIGURE 6 : PERTES DE SOL PAR L’EROSION POUR DIVERSES UTILISATIONS DU SOL (TONNE DE SOL

PAR ACRE PAR ANNÉE)

t

Sol nu

(sites de construction)

Terre en culture

(grand interligne)

Pâturage

Forêt

t

t

t

©U

SEPA

, 2007

Page 23: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau Partie 1

15

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2.5. LES IMPACTS DE L’ÉROSION

Largement méconnus et trop souvent sous-estimés, les impacts néfastes de l’érosion sont

pourtant multiples. Sur le plan environnemental, ce sont nos ressources en eau qui en subissent

les conséquences. En effet, les apports en sédiments vers les écosystèmes aquatiques

provoquent entre autres:

la diminution de la qualité de l’eau (augmentation des matières en suspension et

diminution de la clarté);

la diminution de la qualité de la pêche, par l’altération des communautés de poissons

(destruction des zones de reproduction (frayères), blocage des branchies, réchauffement

de l’eau);

l’enrichissement en nutriments et l’établissement de conditions favorables à la croissance

des algues et cyanobactéries;

la stimulation de la prolifération des plantes aquatiques (littoral vaseux et riche en

matières organiques);

l’accumulation de contaminants toxiques;

le vieillissement prématuré des plans d’eau.

Les utilisateurs des rivières et plans d’eau (riverains, pêcheurs, plaisanciers, etc.) peuvent

témoigner que ces conséquences environnementales sont bel et bien réelles. Des changements

importants au niveau des milieux aquatiques peuvent se produire à l’intérieur de quelques

dizaines d’années.

L’érosion a de plus des répercussions sur le plan économique et social. Des conséquences que

les villes riveraines ont tout intérêt à prendre en considération. Mentionnons notamment :

la diminution de la valeur foncière des résidences riveraines via la dégradation de la qualité

de l’eau;

la diminution des retombées économiques reliées aux usages récréotouristiques

Baisse de l’achalandage des campings, des plages;

Décroissance de l’intérêt qu’offre le secteur pour la villégiature;

l’augmentation des coûts d’entretien du réseau routier

Blocage des ponceaux et du réseau d’égout pluvial;

Envasement des fossés, déchaussement des chemins;

l’augmentation des coûts du traitement de l’eau potable;

l’augmentation des risques d’inondation (colmatage des rivières);

Finalement, les agriculteurs et les forestiers ne sont pas épargnés par les impacts économiques

de l’érosion. Ces derniers sont affectés entre autres par :

la perte de sol fertile dans les activités agricoles;

les particules les plus fines et les plus riches sont emportées par l’eau;

le déchaussement des chemins d’accès forestier;

le blocage des ponceaux et l’entretien des chemins.

Page 24: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau Partie 1

16

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

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2.6. LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION

Puisque la qualité des lacs et des cours d’eau est intimement reliée à la manière dont on agit sur

le territoire drainé par ceux-ci (bassins versants), l’on se doit d’agir afin de minimiser la

disponibilité des particules se dirigeant plus en aval. Ainsi, on pourrait visualiser la gestion de

l’érosion comme une série de mesures qui visent à contrôler les différentes étapes que franchit

une particule de sol soumise aux processus érosifs, ce, à partir de son lieu d’origine (contrôle de

l’érosion) et de manière à limiter son déplacement vers les plans d’eau une fois délogée

(contrôle des sédiments).

Dans les pages qui suivent seront discutées dans un premier temps, les mesures préventives et

anti-érosives. Il s’agit de techniques simples qui limitent l’érosion à la source. Ensuite, seront

détaillées les mesures de contrôle du transport des sédiments qui nécessitent, pour certaines,

davantage de temps et d’argent. Enfin, puisque le réseau de chemins et de fossés fait partie

intégrante du réseau hydrographique, seront expliquées la manière d’entretenir les fossés dans

les règles de l’art ainsi que la manière d’aménager les ponceaux, le tout, dans la perspective de

minimiser l’érosion.

Il convient de mentionner ici que dans certains cas, tels que dans des fortes pentes, là où des

problématiques majeures d’érosion sont présentes ou lorsque des techniques de stabilisation

par génie végétal s’appliquent, il sera nécessaire de consulter un spécialiste en matière de gestion

de l’érosion. Ce dernier vous guidera dans le choix de la méthode la plus appropriée au site,

puis dans la façon de la mettre en place correctement.

Le tableau 1 présente les différentes méthodes de contrôle de l’érosion ainsi que les lieux où ces

dernières sont le plus susceptibles d’être appliquées. Davantage de détails sur les méthodes sont

présentés à l’Annexe 1.

Page 25: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau Partie 1

17

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

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TABLEAU 1 : MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION ET LIEUX D’APPLICATION

Méthodes préventives et anti-érosives Lieu d'application

Conserver la végétation Partout

Protéger les tas de terre excavée Partout

Stabiliser les voies d'accès Partout

Stabiliser et revégétaliser le plus tôt possible Partout

Canal intercepteur Chantier, avant une pente

Canal dissipateur Chantier, dans une pente

Gestion des eaux de ruissellement Partout

Méthodes de contrôle des sédiments Lieu d'application

Barrière à sédiments Chantier

Bande végétale filtrante Talus, rive, chantier

Trappe à sédiments Chantier, fossé

Bassin de sédimentation Fossé

Digue de rétention (berme) Fossé avec pente

Fossé filtrant Fossé

Méthodes d'aménagement et d'entretien Lieu d'applicationTechnique du tiers-inférieur Fossé

Aménagement d'un ponceau Ponceau

Page 26: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Rives et bande riveraine

18

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

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Partie 1

3. RIVES ET BANDE RIVERAINE

Selon la Politique de la protection des rives, du littoral et de la plaine inondable du

gouvernement du Québec (PPRLPI), la rive est légalement définie comme la partie du milieu

terrestre attenant à un lac ou à un cours d'eau. La rive assure la transition entre le milieu aquatique et

le milieu strictement terrestre. Elle implique le maintien d'une bande de protection de 10 ou 15 mètres

de largeur sur le périmètre des lacs et cours d'eau. La rive est mesurée en partant de la ligne des hautes

eaux vers l'intérieur des terres (MEF, 2002).

Selon cette politique, la largeur de la rive à protéger le long de tous les cours d’eau correspond

horizontalement à 10 mètres minimum, si la pente est inférieure à 30% avec un talus de moins

de 5 mètres, et, 15 mètres minimum, si la pente est supérieure à 30% incluant un talus de plus

de 5 mètres. Cette largeur de protection n’est toutefois pas applicable en milieu agricole où la

l’intégrité de la bande riveraine doit être maintenue sur une largeur de 3 mètres seulement. À

cet effet, la PPRLPI stipule que la culture du sol à des fins d'exploitation agricole est permise

conditionnellement à la conservation d’une bande minimale de végétation de 3 mètres dont la largeur

est mesurée à partir de la ligne des hautes eaux; de plus, s'il y a présence d’un talus et que le haut de

celui-ci se situe à une distance inférieure à 3 mètres à partir de la ligne des hautes eaux, la largeur de la

bande de végétation à conserver doit inclure un minimum d'un mètre sur le haut du talus. Cette

politique indique donc un cadre normatif minimal pour le milieu agricole. Elle n'exclut cependant

pas la possibilité pour les différentes autorités gouvernementales et municipales concernées,

dans le cadre de leurs compétences respectives, d'adopter des mesures de protection

supplémentaires pour répondre à des situations particulières. C’est notamment le cas de la MRC

de Nicolet-Yamaska qui a instauré en ce sens un règlement de protection des principaux

affluents parcourant son territoire. En effet, cette dernière a édicté que la bande de protection

riveraine imposée soit de 10 mètres, et en milieu urbain, et en milieu agricole.

Plusieurs municipalités québécoises ont par ailleurs émis des règlements portant sur la

renaturalisation obligatoire de la bande riveraine le long des lacs, rivières et cours d’eau sur une

largeur définie allant généralement de 5 à 10 mètres, soit en prohibant tout contrôle de la

végétation dans cette zone (coupe de gazon ou d’arbres) et allant jusqu’à donner le devoir au

riverain de reboiser une rive dénaturée à l’aide d’espèces végétales indigènes.

Ainsi, le couvert végétal de la rive revêt une grande importance dans la préservation de la

qualité des eaux. Par sa présence, la bande riveraine joue plusieurs rôles essentiels que le

RAPPEL a historiquement désignés comme étant les 4F, soit :

Freiner les sédiments en ralentissant les eaux de ruissellement et en prévenant

l’érosion;

Filtrer les polluants en absorbant les nutriments prévenant ainsi la prolifération des

végétaux aquatiques;

RaFraîchir l’eau en fournissant de l’ombre ;

Favoriser la faune et la flore en fournissant un milieu corridor propice à leur nutrition et

à leur reproduction.

Page 27: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Rives et bande riveraine

19

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie 1

Une rive rendue artificielle par la coupe du gazon, par la coupe d’arbres ou par toute autre

intervention humaine peut difficilement remplir ces rôles et renforce de plus les processus

érosifs. D’autre part, l’absence de végétation entraîne souvent l’érosion des rives car le réseau

racinaire des végétaux n’y étant pas pour maintenir le sol en place, la berge s’en trouve

davantage fragile et instable.

Enfin, il va sans dire que plus la largeur de la bande riveraine est importante, plus grande est son

efficacité dans le maintien de la qualité de l’eau. La figure suivante présente les largeurs optimales

de la bande riveraine en regard des divers rôles environnementaux qui lui sont attribuée.

FIGURE 7 : LARGEUR OPTIMALE DE LA BANDE RIVERAINE SELON DIVERSES FONCTIONS

ENVIRONNEMENTALES

Schultz et al., 2000

Page 28: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Rives et bande riveraine

20

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie 1

3.1. LA RENATURALISATION DES RIVES

Les habitudes urbaines et les modèles culturels d’aménagement ont tôt fait de perturber toute

cette beauté millénaire qui nous a tant séduits et attirés sur ses bords. Ainsi, malheureusement,

la plupart des humains ne se contentent pas de faire leur nid en s’insérant respectueusement

dans cet environnement si convoité. Il leur faut transformer un peu, mais parfois beaucoup

pour satisfaire leur besoin de confort en reproduisant des modèles inspirés de l’aménagement

urbain. Par conséquent, l’intégrité de la végétation des rives s’en est trouvée affectée sous le

prétexte d’avoir une vue imprenable sur l’eau.

3.1.1. CRITÈRES POUR UNE BANDE RIVERAINE EFFICACE

Une bande riveraine efficace doit être la plus large possible et comporter les trois strates de

végétation : les arbres, les arbustes et les herbacées. De plus, les espèces sélectionnées doivent

être indigènes, c'est-à-dire que ce sont des végétaux que l’on peut retrouver de manière

naturelle dans la région. Ce point est important puisque les végétaux indigènes sont adaptés aux

conditions climatiques et ne nécessiteront pas de soins particuliers pour croître. Il est à noter

qu’aucun engrais, compost ou poudre d’os ne devrait être ajouté au sol. Plus en détails :

Les arbres :

À planter sur le replat et le haut de talus d’une rive (dans les pentes faibles) ;

Planter à une distance de 4 à 5 mètres les uns par rapport aux autres;

Leurs racines profondes filtrent l’eau d’écoulements souterrains qui se déversent au plan

d’eau;

Leur grand déploiement et dimension créent de l’ombrage

Les arbustes :

À planter en bas de talus et sur le replat;

Planter à une distance de 0,5 à 1 mètre pour les petits arbustes et pour stabiliser

efficacement ou à 2 à 3 mètres d’intervalle pour les plus grands arbustes;

Leur système racinaire diffus stabilise les pentes;

À planter en grand nombre.

Les herbacées et graminées :

À planter sur le bas du talus et le replat, plus près des résidences pour mieux apprécier

leurs couleurs.

Leurs racines fibreuses et peu profondes assimilent les nutriments et retiennent les

sédiments.

Page 29: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Rives et bande riveraine Partie 1

21

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

FIGURE 8 : ZONES DE PLANTATION DES DIFFÉRENTES STRATES VÉGÉTALES

3.1.2. L’AMÉNAGEMENT D’UNE BANDE RIVERAINE

La renaturalisation de la bande riveraine le long de tous les cours d’eau, qu’ils soient à

écoulement permanent ou intermittent, est essentielle pour préserver la santé du réseau

hydrographique dans sa globalité au niveau écosystémique et pour pouvoir profiter encore

longtemps d’une eau de qualité.

L’aménagement de la rive par le biais de plantations nécessite néanmoins une phase de sélection

des végétaux afin que la finalité soit un succès à long terme. Il est à mentionner ici que le site

internet de la FIHOQ (Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec)

est la meilleure source d’information au niveau des espèces végétales indigènes bien adaptées

aux plantations en rive. Ce site imagé permet de trouver des idées tant au niveau des arbres que

des arbustes, des vivaces, des graminées, des plantes grimpantes et des fougères en permettant

des recherches par des critères tels que la hauteur, l’humidité et l’ensoleillement requis,

l’efficacité en stabilisation, etc. [En ligne : http://www.fihoq.qc.ca/html/recherche.php]

3.1.3. MÉTHODES POUR RECRÉER UNE BANDE RIVERAINE

Pour recréer la bande riveraine, deux options s’offrent :

1) Cesser la tonte de la pelouse et de laisser la nature faire son œuvre. La végétation

indigène s’implantera peu à peu dans les années suivantes;

2) Accélérer le processus en faisant des plantations.

Page 30: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Rives et bande riveraine

Partie 1

22

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Pour renaturaliser étape par étape et accroître les chances de réussite de la plantation de la

bande riveraine, il suffit de :

Déterminer d’abord si des zones de la rive ou de la berge présentent des signes

d’érosion ou sont à risque (pentes fortes, action des glaces, des vents) :

o Dans les cas d’érosion ou de pentes fortes, des techniques de stabilisation telles que le

génie végétal peuvent être davantage appropriées qu’une simple plantation. En cas de

doute, l’avis d’un spécialiste est recommandé.

Faire un croquis du terrain et y localiser : la maison, le patio, le jardin, la fosse septique,

l’accès à l’eau (d’une largeur maximale de 5 mètres);

Déterminer où débute la rive (ligne des hautes eaux) ;

Déterminer les caractéristiques et l’humidité du sol;

Identifier les zones de soleil et d’ombre;

Déterminer les zones où l’arrêt de tonte serait envisageable et y laisser la nature suivre

son cours;

Identifier les zones où des plantations seraient requises;

Choisir des espèces végétales indigènes qui conviennent aux caractéristiques du terrain;

Planter en disposant les végétaux en quinconce (en W);

Disposer un peu de paillis autour des plants.

FIGURE 9 : DISPOSITION DES VÉGÉTAUX EN QUINCONCE

Page 31: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Rives et bande riveraine Partie 1

23

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Tout peut être renaturalisé : un enrochement (A), une rive exposée aux vagues (B), un muret

(C), une pelouse (D).

FIGURE 10 : CAS DE PLANTATION DANS UNE RIVE

3.2. LA STABILISATION DES RIVES PAR LE GÉNIE VÉGÉTAL

Les méthodes issues du génie végétal s’appliquent à de nombreuses situations et permettent le

rétablissement végétal des pentes abruptes ou des sites fortement érodés. Ces techniques se

révèlent comme des alternatives solides en regard des méthodes mécaniques traditionnelles de

stabilisation des rives. La fonction première du génie végétal est en effet de stabiliser une zone

riveraine soumise à une érosion sévère tout en comportant également plusieurs avantages

autant pour la durée de vie et l’adaptabilité des aménagements (aux mouvements du sol,

courants et vagues), que pour l’écologie qu’elles favorisent grandement. La végétation riveraine

joue un rôle essentiel sur le freinage du courant lorsque les écoulements de crue rencontrent

les berges. Les vitesses ainsi diminuées dans les zones d’écoulement fluvial, on amenuise donc les

risques d’érosion et de dommages plus en aval (Adam et al., 2008).

La possibilité d’utiliser le génie végétal devrait être évaluée en premier ressort dans le cadre de

la restauration des portions de berges plus sérieusement affectées de la rivière. En effet, les

techniques mécaniques habituelles donnent lieu à des ouvrages dont le sol a été remanié et

stérilisé favorisant ainsi l’implantation d’espèces invasives ou rudérales indésirables.

« Indéniablement, en ne permettant pas le retour d’un couvert végétal diversifié composé

d’essences indigènes adaptées, les ouvrages classiques de génie civil participent au net

appauvrissement biologique du milieu et relèvent, d’un point de vue strictement

morphodynamique, des travaux de chenalisation. » (Adam et al., 2008). Néanmoins, réitérons

que, considérant la diversité des techniques issues du génie végétal ainsi que la variété des

A) B)

C) D)

Page 32: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Rives et bande riveraine

Partie 1

24

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

végétaux, la planification des travaux ainsi que leur exécution doivent être faits avec l’aide d’un

spécialiste.

Parmi les techniques typiquement végétales on peut citer entre autres l’utilisation de fagots, de

fascines d’hélophytes, de fascines de saules, de matelas de branches et de lits de plançons. Bien

sûr, selon les conditions et contraintes des sites d’interventions, l’association de différentes

techniques végétales devient fort profitable. Par ailleurs, les techniques mixtes unissant le génie

civil au génie végétal permettent de redresser des situations particulières telles qu’une forte

artificialisation antérieure du milieu, ou encore, des zones où l’écoulement des eaux est rapide

engendrant ainsi de fortes pressions d’arrachement sur la berge. L’Annexe 2 présente différents

schémas de stabilisation illustrant l’utilisation de quelques techniques du génie végétal.

Page 33: État des rives de la rivière Châteauguay –

4. La pollution par les installations septiques

25

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie 1

4. LA POLLUTION PAR LES INSTALLATIONS SEPTIQUES : DEVOIRS ET

RESPONSABILITÉS

Le phosphore provient de multiples sources telles que les activités domestiques, agricoles et

industrielles tout en incluant, le traitement des eaux usées. En effet, il est maintenant reconnu

dans le monde scientifique que les installations septiques génèrent des apports en phosphore

non-négligeables vers les milieux aquatiques, et ce, d’autant plus si elles sont déficientes ou non

conformes aux normes. Les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées ont un

impact sur l’environnement selon les caractéristiques des sols et du site d’emplacement, les

caractéristiques des équipements installés, leur âge, leur emplacement par rapport au plan d’eau

ou au cours d’eau, le respect des normes qui étaient en vigueur au moment de leur installation

et la mise en application des recommandations relatives à leur utilisation et à leur entretien. Le

degré d’ampleur des impacts sur l’environnement variera en fonction de la performance des

installations et il convient donc de se préoccuper de l’état de celles-ci.

4.1. RÔLE DES CITOYENS ET DES MUNICIPALITÉS

Historiquement, les systèmes prenant en charge le traitement des eaux usées provenant des

résidences isolées ont été conçus dans l’optique d’effectuer un traitement bactérien des eaux,

ce, essentiellement afin de protéger la santé publique. Depuis les années 70, les eaux usées

traitées de façon inadéquate et déversées dans les plans d’eau sont considérées comme une

source de pollution qui met à risque l’intégrité des écosystèmes aquatiques. Ces dernières

peuvent également être à l’origine de contaminations bactériennes des eaux souterraines ou des

puits. Les riverains ont donc une responsabilité de premier ordre quant au fait de s’assurer que

leur installation septique ne pollue pas ou qu’elle ne constitue pas une nuisance pour

l’environnement.

Par ailleurs, depuis le 12 août 1981, les municipalités sont responsables d’exécuter et de faire

exécuter le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées

(Q-2, r.8). À cet effet, les municipalités doivent statuer sur les demandes de permis soumises et

délivrer le permis requis en vertu de l’article 4 du Règlement lorsqu’un projet prévoit un

dispositif de traitement et d’évacuation des eaux usées conforme au Règlement. Une

municipalité ne peut donc délivrer le permis de construction si le dispositif prévu n’est pas

conforme au Q-2, r.8.

De plus, étant responsables de l’application du Q-2, r.8 les municipalités doivent par conséquent

prendre les moyens qui s’imposent pour faire cesser les nuisances ou les causes d’insalubrité

conformément à l’article 3 du Règlement et à la Loi sur les compétences municipales.

L’Annexe 2 présente les pouvoirs et recours des municipalités en matière d’installations

septiques notamment au niveau de l’inspection et des mises en demeure, selon le MAMROT. En

ligne :

[http://www.mamrot.gouv.qc.ca/publications/muni_expr/2007/MX2007_No4_role_pouvoirs_fos

ses_septiques.asp]

Page 34: État des rives de la rivière Châteauguay –

4. La pollution par les installations septiques

26

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie 1

4.2. OUTILS DE VÉRIFICATION ET DE SUIVI DES INSTALLATIONS SEPTIQUES

La caractérisation des installations septiques sur un territoire peut s’avérer un travail ardu, d’une

part pour avoir un inventaire complet des systèmes et d’autre part, pour mettre en lumière

d’éventuel troubles au niveau du fonctionnement de ceux-ci et qui pourraient avoir des

répercussions sur l’environnement. Une procédure permettant de classifier les dispositifs de

traitement des eaux usées des résidences isolées en fonction de leur degré d’impact sur

l’environnement a été élaborée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement

et des Parcs (MDDEP). Principalement, cette classification se base sur l’emplacement du

dispositif par rapport au plan d’eau et sur la nature du terrain récepteur. Le Guide de réalisation

d’un relevé sanitaire des dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées des résidences isolées

situées en bordure des lacs et cours d’eau détaille les données nécessaires à acquérir pour assurer

une évaluation efficace des systèmes, puis pour en déterminer le potentiel de contamination

vers le réseau hydrographique.

[En ligne : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/eco_aqua/cyanobacteries/guide_releve.pdf]

Puisque l’application du Règlement est confiée aux municipalités, celles-ci devraient, en plus de

délivrer les permis, s’assurer que les dispositifs de traitement soient conformes au Q-2, r.8 en

effectuant, entre autres, le suivi des conditions d’exploitation exigées par celui-ci. Or, ce suivi

peut s’avérer difficilement réalisable par les municipalités qui ne disposent pas d’outils

informatiques appropriés. C’est la raison pour laquelle le ministère du Développement durable,

de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) a rendu disponible, sur son site Web, la base de

données SOITEAU (Suivi des ouvrages individuels de traitement des eaux usées), qui peut être

téléchargée gratuitement par les municipalités. Cette base de données permet de gérer

électroniquement les données relatives aux résidences isolées pour faciliter les interventions de

suivi. [En ligne : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/eaux-usees/fiche-soiteau.pdf]

Page 35: État des rives de la rivière Châteauguay –

5. Bonnes pratiques agricoles

27

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie 1

5. BONNES PRATIQUES AGRICOLES

La qualité de l’eau et la gestion des sols en milieu agricole sont intimement reliés. D’une part, en

limitant au maximum l’érosion des sols, l’agriculteur conservera son sol fertile chez lui, ce qui

aura un effet direct sur la réduction de la pollution des eaux de surface ruisselant sur ses terres.

Le travail minimal du sol, le travail sans labour (semis direct) et la culture sur billons sont parmi

les techniques utilisées pour conserver au mieux les sols. On prône également l’intégration de

plantes couvertures qui permettront de maintenir l’intégrité du sol et de limiter la perte

d’éléments fertilisants sur les terres exemptes de cultures en croissance. La rotation des

cultures est aussi une pratique de base pour prévenir l’érosion, améliorer la fertilité du sol et

réduire l’utilisation des pesticides. L’accès des animaux aux cours d’eau doit également être

limité par l’installation de clôtures et d’abreuvoirs. Le système de drainage des terres est

important à examiner en vue d’y créer des voies d’eaux enherbées et d’y installer des systèmes

d’avaloirs qui réduiront les sédiments transportés plus en aval.

La gestion intelligente des fertilisants permettra de répondre aux besoins des cultures de

manière optimale tout en évitant que des surplus ne soient entraînés vers les cours d’eau. Enfin,

la réduction de l’usage des pesticides par alternance avec d’autres moyens de lutte est préconisé

(MAPAQ, 2005; 2010).

Le gouvernement du Québec est d’ailleurs allé de l’avant en favorisant l’accès à ces mesures aux

agriculteurs en compensant financièrement les travaux reliés, par exemple, à l’installation

d’ouvrages de stockage des fumiers et d’abreuvoirs, à l’établissement d’une bande riveraine, etc.

Aussi, des plans d’accompagnement agroenvironnemental de même que des diagnostics ferme

par ferme sont d’autres ressources disponibles effectuées en partenariat avec les clubs-conseils

en agroenvironnement. Dans les faits, le programme Prime-Vert du MAPAQ peut financer jusqu’à

90% de toute action d’un entrepreneur agricole visant la réduction de la pollution diffuse et

l’amélioration de la qualité de l’eau.

Dans le même ordre d’idées, mentionnons que la rivière Esturgeon (à 80% agricole), dont

l’embouchure se trouve à Ste-Martine, est actuellement le siège de la réalisation d’un projet

démarré en 2007 et qui cible des changements de pratiques culturales en milieu agricole ayant

des effets profitables sur la réduction de la pollution diffuse de l’eau. On cible entre autres les

problèmes d’érosion, notamment par la stabilisation des berges, la restauration des bandes

riveraines et l’aménagement de haies brise-vents. On mise également sur l’apprentissage et

l’adoption de meilleures pratiques agricoles en regard de la protection des eaux de surface.

De telles initiatives et projets sont absolument indispensables pour la santé de la rivière

Châteauguay. Il est donc fondamental que ce genre d’actions s’étende à l’ensemble de ses

principaux affluents. Le soutien financier et technique étant disponible, il s’agit simplement

d’amorcer les démarches pour en bénéficier.

Page 36: État des rives de la rivière Châteauguay –

28

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

6. Bonnes pratiques citoyennes Partie 1

6. BONNES PRATIQUES CITOYENNES

Dans un contexte de bassin versant, l’usage de fertilisants et de pesticides pour obtenir une

pelouse plus verte que verte ou une plate-bande des plus fleuries mérite un questionnement de

fond sur les besoins réels du citoyen urbain face à ses impacts sur son environnement naturel.

Des municipalités ont, en ce sens, pris conscience des répercussions de telles pratiques et ont

adopté des règlements abolissant l’utilisation à des fins esthétiques de ces substances nocives

pour les milieux aquatiques. Or, chaque citoyen est responsable de chacun de ses gestes au

quotidien. Plusieurs actions doivent donc être entreprises non seulement par les riverains, mais

également par les autres citoyens sur l’ensemble du bassin versant, telles que :

Rapporter les atteintes à l’environnement aux responsables municipaux et aux

gestionnaires;

Recouvrir de végétation les structures artificielles;

Utiliser des produits sans phosphate et biodégradables;

Conserver la bande riveraine intacte et revégétaliser au besoin (10-15 mètres de la rive

de toute rivière ou ruisseau);

Entretenir les plates-bandes et pelouses sans pesticides ni fertilisants;

Entretenir son installation septique;

Conserver au maximum la végétation naturelle.

Page 37: État des rives de la rivière Châteauguay –

PARTIE II

Page 38: État des rives de la rivière Châteauguay –
Page 39: État des rives de la rivière Châteauguay –

1. Méthodologie et secteurs d’inventaire Partie II

31

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

1. MÉTHODOLOGIE ET SECTEURS D’INVENTAIRE DES RIVES

L’étude des berges de la rivière Châteauguay a été réalisée entre le 12 et le 15 juillet 2010

inclusivement. L’inventaire s’est limité à la portion de rivière sillonnant le territoire des villes de

Châteauguay et de Mercier, soit un parcours d’environ 14 kilomètres. Des observations visuelles

de l’état des berges de la rivière, via une embarcation, ont permis de délimiter des sections de

rives aux caractéristiques homogènes. Les principaux éléments utilisés pour caractériser les

sections ont été :

Densité, type et largeur du couvert végétal ;

Pente et hauteur du talus ;

Présence d’un ouvrage de protection (muret, enrochement, digue, ...) ;

Présence et type d’érosion ;

Utilisation du sol.

La délimitation des sections a été effectuée sur le terrain à l’aide d’un GPS Garmin 60 Cx. De

plus, des photographies de chaque section caractérisée ont été prises.

Afin de simplifier la terminologie utilisée pour la localisation des sections, les termes « Rive

droite (D) » et « Rive gauche (G) » ont été utilisés dans le présent rapport. Il est à noter que

ceux-ci sont déterminés en regardant dans le sens de l’écoulement de la rivière (vers l’aval), soit

en direction du lac St-Louis (vers le nord).

L’analyse et la comparaison des données obtenues a permis d’attribuer une catégorie à chacune

des sections homogènes identifiées. Cette cote traduit la préséance des différentes sections

sous divers critères d’intégrité des sols, de couvert végétal et des besoins d’ingérences selon la

capacité de résistance ou de résilience du milieu.

Une échelle numérale trichotomique subdivise les sections en trois types de niveaux de

problématiques soit une catégorie 1, qui expose une prépondérance dans la réfection, à la

catégorie 3 qui décrit un milieu stable et dont les interventions, si nécessaire selon cas, ne sont

pas jugées prioritaires.

Plus en détails, un code de priorité à trois paliers a été utilisé afin de hiérarchiser les points

inventoriés, soit :

Catégorie 1 : désigne les sections moyennement à fortement dégradées (présence

d’érosion et/ou insuffisance marquée de végétation) où des mesures correctives doivent

être entreprises dans les meilleurs délais et/ou nécessitent une intervention et un suivi

immédiat;

Catégorie 2 : associée aux sites faiblement à moyennement dégradés (peu d’érosion

et/ou insuffisance de végétation) où des aménagements ou actions spécifiques sont

recommandées à court ou moyen terme ;

Catégorie 3 : désigne les sections aucunement ou faiblement dégradées (léger manque

de végétation) où des interventions, si nécessaire selon cas, sont souhaitables à moyen

ou long terme.

Page 40: État des rives de la rivière Châteauguay –

1. Méthodologie et secteurs d’inventaire

Partie II

32

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Les sites identifiés lors de l’inventaire ont été cartographiés à l’aide du logiciel

ArcGIS version 9.2. L’ensemble des cartes ont été projetées en utilisant le système

géographique de référence NAD 1983 avec une projection MTM fuseau 8. Les données des

fichiers numériques matriciels licenciés du secteur proviennent du gouvernement du Québec.

Afin de faciliter la présentation des résultats d’inventaire, le territoire étudié a été sous-divisé en

quatre secteurs, soit :

Ville de Mercier - secteur sud;

Ville de Mercier - secteur nord;

Ville de Châteauguay - secteur sud;

Ville de Châteauguay - secteur nord;

La localisation de ces différents secteurs d’inventaire est présentée à la figure 11. Il est important

de noter que les secteurs « ville de Mercier - secteur sud » et « ville de Mercier - secteur

nord » incluent également une partie du territoire de la ville de Châteauguay. En effet, au sud du

pont des Bourdon, la rivière Châteauguay fait office de limite administrative séparant les villes de

Châteauguay et Mercier. La rive « droite » de ces deux secteurs fait donc partie intégrante du

territoire de la ville de Mercier alors que la rive « gauche » est incluse dans le territoire de la

ville de Châteauguay. D’autre part, les secteurs « ville de Châteauguay - secteur sud » et « ville

de Châteauguay - secteur nord » font entièrement partie du territoire de la ville de

Châteauguay. De ce fait, le secteur étudié se retrouve donc inclus à 75 % sur le territoire de la

ville de Châteauguay et à 25 % sur le territoire de la ville de Mercier.

Une autre particularité importante à mentionner ici est le changement drastique dans l’utilisation

du sol qui s’effectue au centre du tronçon de rivière étudiée. En effet, les 2 secteurs « ville de

Mercier » nord et sud, localisés au sud du pont des Bourdon, sont en zone rurale (agricole et

villégiature-résidentielle), alors que les secteurs « ville de Châteauguay », situés au nord du pont

des Bourdon, sont essentiellement en zone urbaine.

En plus de l’étude des rives de la rivière, un regard sommaire a été porté sur le bassin versant

de la rivière Châteauguay, les 16 et 17 septembre 2010. Encore ici, les observations se sont

limitées aux territoires des villes de Mercier et de Châteauguay. Des constats ponctuels ont été

effectués en parcourant le réseau routier adjacent à la rivière, en traversant quelques affluents,

cours d’eau et chantiers de construction et ce, en milieu agricole et en milieu urbain.

Page 41: État des rives de la rivière Châteauguay –

1. Méthodologie et secteurs d’inventaire Partie II

33

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

FIGURE 11 : SECTEURS D’INVENTAIRE DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY

Ville

Ville de Châteauguay Section nord

Ville de Châteauguay Section sud

Ville de Mercier Section nord

Ville de Mercier Section sud

Page 42: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. État des rives et des berges

34

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

2. ÉTAT DES RIVES ET DES BERGES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY

Les sections suivantes rapportent les descriptions des sections de rives caractérisées tout en

détaillant les recommandations spécifiques qui leur sont associées. Les sections désignées de

catégorie 1 sont tout d’abord présentées pour enchainer avec les catégories 2 et 3

respectivement. Pour chaque catégorie, on présente les 4 grands secteurs étudiés de la rivière

en débutant par l’amont et en cheminant vers l’aval.

2.1. CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD

FIGURE 12 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - MERCIER SUD

Page 43: État des rives de la rivière Châteauguay –

35

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-8

G-11 D

esc

rip

tio

n

La bande riveraine est composée presqu’uniquement d’herbacées sur une

largeur inférieure à 3 mètres.

Talus d’environ 3 mètres, en pente forte, composé d’herbacées diverses

tandis que le replat est engazonné sur son entièreté. La berge montre des

signes d’affaissement notoires.

Rec. Revégétaliser la rive sur une largeur minimale de 10 mètres à l’aide d’arbres et

d’arbustes.

Le replat et le haut de la pente devraient être végétalisés avec les différentes

strates végétales alors que la berge devrait être stabilisée à l’aide d’une

plantation dense d’arbustes. Voir Plan d’aménagement à l’Annexe 4.

Secti

on

G-12

G-14

Desc

rip

tio

n Une partie de la section est bien boisée tandis que la seconde présente un

talus instable et faiblement végétalisé. Une section d’environ dix mètres

entièrement gazonnée s’ouvre sur la rivière. Terrain de pente forte s’étendant

sur plus de quinze mètres avec quelques dalles de béton disparates en bordure

de la rivière.

La berge présente un talus abrupt recouvert d’herbacées. Le haut du talus

n’est que partiellement végétalisé et du sol à nu est visible. Bien que quelques

arbres soient présents sur la rive, le gazon domine largement. Finalement, des

tas de résidus végétaux sont entreposés sur la rive.

Rec. Reprofiler légèrement et stabiliser le bas de la berge à l’aide d’une plantation

dense d’arbustes et d’un ensemencement. Revégétaliser sur au moins dix

mètres tout en réduisant l’ouverture sur la rivière à un maximum de 5 mètres.

Stabiliser le talus en ensemençant les parties à nu et en y plantant des

arbustes.

Page 44: État des rives de la rivière Châteauguay –

36

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-17

G-18 D

esc

rip

tio

n Terrain en pente abrupte dont le haut du talus est partiellement recouvert de

gazon. Le talus de la berge est constitué d’herbacées sur environ trois mètres

de largeur. On retrouve un chemin sur un replat situé au milieu de la pente,

(sentier). La berge est rocailleuse.

Talus d’une hauteur moyenne d’environ six mètres et de pente forte suivi d’un

chemin sur le replat et d’un deuxième talus de six mètres grimpant jusqu’au

champ. La strate herbacée s’étend sur tout le talus hormis une portion

arbustive restreinte.

Rec. Reboiser densément le talus de la berge à l’aide d’arbustes. Arrêter la tonte du

gazon dans le haut du talus et reboiser avec des arbres. Voir Plan

d’aménagement à l’Annexe 4.

Revégétaliser toute la pente avec différentes espèces de la strate arbustive, et

ce, des deux bords du chemin.

Secti

on

G-28

G-29

Desc

rip

tio

n

Terrain privé constitué d’un talus de pente forte, constante, entièrement

gazonné ou parsemé d’herbacées.

Terrain privé constitué d’un talus de pente forte, constante, entièrement

gazonné ou parsemé d’herbacées.

Rec. Cesser tout type de contrôle de la végétation, et ce, sur une distance minimale

de 15 mètres. Revégétaliser en priorisant l’utilisation d’arbustes et planter de

manière serrée au bas de la berge. Voir Plan d’aménagement à l’Annexe 4.

Cesser tout type de contrôle de la végétation, et ce, sur une distance minimale

de 15 mètres. Revégétaliser en priorisant l’utilisation d’arbustes.

Page 45: État des rives de la rivière Châteauguay –

37

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-32

D-5 D

esc

rip

tio

n Talus de trois mètres de haut recouvert d’herbacées, suivi d’un replat où l’on

retrouve quelques arbres puis d’une pente entièrement gazonnée. Érosion

dans le bas du talus sur une hauteur d’environ quarante centimètres sur toute

la longueur de la berge.

La talus de la rive a une hauteur supérieure à 7 mètres et présente un fort

couvert herbacé diversifié. On remarque cependant une pente très forte

susceptible à l’érosion ainsi que quelques glissements de terrain

antérieurement survenus. Les arbustes et les arbres sont très peu présents

dans le talus. Plantation récente de plusieurs arbres sur le replat.

Rec. Stabiliser le pied de la berge à l’aide de boudins de fascines solidement ancrés.

Revégétaliser en choisissant des espèces végétales arbustives.

Procéder à une plantation massive d’arbustes, notamment dans les zone où

des signes de décrochement sont présents ainsi que dans le bas du talus.

Secti

on

D-13

D-15

Desc

rip

tio

n Talus en pente faible recouvert de gazon sur son entièreté hormis quelques

endroits complètement dénudés. Des zones de sol à nu sont clairement

visibles étant donné la faible densité du couvert herbacé. On retrouve

toutefois quelques arbres sur le haut du talus.

La berge et la rive ne sont recouvertes que d’herbacées de faible hauteur.

Rec. Une revégétalisation adéquate sur l’ensemble de la berge est à prioriser ainsi

qu’une réduction de l’ouverture du terrain sur la rivière à un maximum de 5

mètres.

Revégétaliser l’ensemble de la rive sur une profondeur minimale de 10 mètres

à l’aide d’arbustes et d’arbres.

Page 46: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. État des rives et des berges

38

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

2.2. CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD

FIGURE 13 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - MERCIER NORD

Page 47: État des rives de la rivière Châteauguay –

39

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-34

G-35 D

esc

rip

tio

n

Talus de 4 mètres de haut partiellement herbacé, abrupt et très érodé par

endroits (affaissement important visible et surplomb du haut du talus). Le

replat de la berge est dénudé dans sa presque totalité.

Absence de végétation arbustive et arborescente dans la bande riveraine. Le

talus herbacé est suivi d’une pente douce entièrement gazonnée.

Rec. Reprofiler les parties affaissées et stabiliser à l’aide de techniques du génie

végétal. Dans les parties non affaissées, procéder à une plantation dense

d’arbustes.

Élargir la bande riveraine à au moins 10 mètres en revégétalisant à l’aide

d’arbustes et d’arbres. Des accès à l’eau et des fenêtres vertes, d’une largeur

maximale de 5 mètres, peuvent être conservés.

Secti

on

G-46

G-48

Desc

rip

tio

n

Bien que quelques arbres soient présents, le gazon est coupé jusqu’au bord de

l’eau. Le terrain est en pente forte et l’on ne retrouve aucun arbuste.

Bien que quelques arbres soient présents de part et d’autres de la section, le

gazon est coupé jusqu’au bord de l’eau.

Rec. Implanter une bande arbustive sur les premiers mètres. Éviter de contrôler la

végétation riveraine et aménager une ouverture d’au maximum 5 mètres.

Implanter une bande arbustive sur les premiers mètres. Éviter de contrôler la

végétation riveraine et aménager un accès à la rivière d’une largeur maximale

de 5 mètres.

Page 48: État des rives de la rivière Châteauguay –

40

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

Secti

on

G-50

D-32 D

esc

rip

tio

n

Rive constituée uniquement d’un tapis d’herbacées très clairsemé, notamment

dans le haut du talus (près de la clôture). De légers signes d’érosion sont

également visibles.

Section de rive située sous le pont des Bourdon. La végétation ne réussit pas à

s’implanter et le sol à nu s’érode.

Rec. Réensemencer la rive à l’aide d’un mélange d’herbacées et procéder à la

plantation d’arbustes.

Ensemencer cette zone et planter des arbustes tolérants à l’ombre. Installer

un boudin de fascine dans le pied de la berge afin de limiter les apports en

sédiments vers la rivière et de prévenir l’érosion.

Page 49: État des rives de la rivière Châteauguay –

41

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

2.3. CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD

FIGURE 14 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - CHÂTEAUGUAY SUD

Page 50: État des rives de la rivière Châteauguay –

42

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-66

G-68 D

esc

rip

tio

n Affaissement important du talus de la rive (stationnement de l’église près du

pont Arthur Laberge). Forte érosion du haut du talus, perte importante de sol

et de matériel de la route, racine mises à nu, stabilisation inadéquate.

Végétation arbustive en bas de pente.

La bande riveraine est circonscrite par la route située à environ 5 mètres de la

rivière. La densité végétale est faible. On dénote également, notamment en fin

de section, des parties complètement dénudées de végétation et où le sol est

à découvert.

Rec. Reprofiler la berge et stabiliser à l’aide de techniques mixtes (mécanique et

végétale). Un enrochement végétalisé en pied de berge jumelé à des rangs de

plançons en haut de talus est préconisé.

Planter des arbustes tout le long de la section et stabilier les parties dénudées

à l’aide d’un ensemencement recouvert d’un matelas anti-érosion.

Secti

on

D-33

Desc

rip

tio

n La rive a une profondeur maximale estimée à 6 mètres puisque la proximité de la route limite l’espace réservée à la végétation. La végétation présente est

principalement constituée d’herbacées tandis que la strate arbustive est quasi absente. Au cours de la section, deux ponceaux excessivement enrochés ont été

observés. Certaines parties portent des marques bien visibles d’érosion importante.

N.B. Cette section a été classée de catégorie 1 étant donné les éléments ponctuels qu’elle contient. Dans l’ensemble, cette section pourrait être classée dans la catégorie 2.

Rec. Augmenter la densité de la strate arbustive sur la totalité de la section. Revégétaliser les pourtours des ponceaux où la végétation est incapable de s’implanter

naturellement. Stabiliser, aux endroits névralgiques, les sections où l’affaissement est visible.

Page 51: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. État des rives et des berges

43

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

2.4. CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD

FIGURE 15 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - CHÂTEAUGUAY NORD

Page 52: État des rives de la rivière Châteauguay –

44

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-69

G-70 D

esc

rip

tio

n Section de rive située devant un parc bordant la route. La bande végétale,

composée principalement d’herbacées, est mince, souvent inférieure à 3

mètres. On dénote également des zones de sol à nu tout juste en bordure de

l’eau.

La bande riveraine est limitée par la route située à environ 5 mètres de la

rivière. La densité végétale est faible. Des parties dévégétalisées où le sol est à

nu sont présentes, notamment au centre de la section.

Rec. Élargir la bande végétalisée de façon à ce qu’elle occupe l’ensemble de l’espace

disponible entre la rivière et le sentier du parc, soit environ 7 mètres.

Ensemencer l’ensemble des sols à nu.

Augmenter la densité du couvert végétale en utilisant des espèces de la strate

arbustive. Limiter la largeur des accès à l’eau à 5 mètres.

Secti

on

G-71

G-78

Desc

rip

tio

n La rive, d’une largeur estimée à 6 mètres, est circonscrite par la route qui

borde la rivière. Dans l’ensemble, la bande riveraine est bien végétalisée. On

retrouve toutefois quelques ouvertures où la strate arbustive est peu

représentée.

Le début de la section est occupé par une marina alors que la seconde moitié

a été stabilisée par un muret de béton. Ce muret présente des signes de

dégradation et n’est que partiellement végétalisé sur le dessus.

Rec.

Revégétaliser les parties où la densité du couvert végétal est insuffisante. Revégétaliser l’ensemble des sections engazonnées.

Vue aérienne

Page 53: État des rives de la rivière Châteauguay –

45

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-80

G-85 D

esc

rip

tio

n

Section située sous le pont de la Sauvagine. Le talus, composé de matériaux

fins, est entièrement dénudé.

Érosion généralisée du talus de la rive qui s’est effondré. On retrouve

quelques arbres sur le replat mais le gazon domine largement.

Rec. Recouvrir le talus d’une membrane géotextile puis enrocher afin de stabiliser

le talus.

Reprofiler la berge et stabiliser le talus à l’aide de techniques mixtes.

Revégétaliser le replat à l’aide d’arbustes.

Secti

on

D-44

D-47

Desc

rip

tio

n La rive, d’une largeur d’environ 6 mètres, présente un talus abrupt de

3 mètres de haut recouvert principalement d’herbacées et de vignes. On

retrouve également un enrochement accompagné de dalles de béton montrant

des signes importants d'érosion (affaissement de la route). Beaucoup de

détritus dans l'eau et présence d'une grande densité d'algues filamenteuses.

Cette section de rive est largement dépourvue de végétation.

Rec. Cette section nécessitera, à moyen terme, une stabilisation adéquate en raison

de la proximité de la route. Un enrochement surmonté de technique du génie

végétal est préconisé. Retirer les déchets de la zone littorale.

Revégétaliser la rive en utilisant des arbustes dans le talus et des arbres sur le

replat de la rive. Cesser de tondre le gazon entre les arbres.

Page 54: État des rives de la rivière Châteauguay –

46

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

D-48

D-50 D

esc

rip

tio

n Muret de béton présentant des signes de détérioration avancée (fissures et

forte inclinaison du mur vers la rivière). Le haut du muret est occupé par un

stationnement empêchant toute revégétalisation. Beaucoup de détritus dans

l'eau et présence d’un herbier aquatique dense.

Présence d’un muret de béton totalement dégradé. Le pied du mur présente

un sol à nu sans aucune protection végétale. Il en va de même avec le haut du

muret où le gazon est omniprésent, à l’exception d’un arbre mature.

Rec. Retirer le muret de béton et reprofiler la berge. Stabiliser par la suite à l’aide

d’un enrochement en pied de berge surmonté de technique de stabilisation

végétale.

Retirer le mur de béton et stabiliser à l’aide d’un enrochement de pied de

berge surmonté d’une stabilisation végétale. Revégétaliser le replat de la rive à

l’aide d’arbustes plantés sur l’ensemble de l’espace disponible.

Secti

on

D-51

D-53

Desc

rip

tio

n

Débarcadère de bateaux (accès public) dont les abords sont très instables. Le

sol est à nu et la végétation est clairsemée.

Cette section de rive a été stabilisée à l’aide d’un enrochement. La première

partie est très dégradée et instable alors que la deuxième présente un mur

encore en bon état. Toutefois, le haut du mur n’est que partiellement

végétalisé.

Rec. Reprofiler la berge et stabiliser à l’aide de techniques végétales. Revégétaliser

par la suite en favorisant les espèces de la strate arbustive.

Reprofiler et stabiliser la première section de la rive à l’aide d’un enrochement

en pied de berge surmonté de techniques de stabilisation végétale.

Revégétaliser, à l’aide d’arbustes, le replat de la rive.

Page 55: État des rives de la rivière Châteauguay –

47

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

D-56

D-57 D

esc

rip

tio

n

Muret de béton dont le dessus n’est que partiellement végétalisé. Le talus de la rive est abrupt et la densité de la végétation y est variable. À

certains endroits, la végétation est quasi absente.

Rec. Revégétaliser le haut du muret en favorisant l’utilisant d’arbustes rampants

(vignes) en bordure du muret.

Revégétaliser la rive à l’aide d’arbustes sur une largeur minimale de 10 mètres

lorsque possible. Les ouvertures sur la rivière devraient avoir une largeur

maximale de 5 mètres.

Secti

on

D-58

D-59

Desc

rip

tio

n Une partie du talus de la rive a été stabilisée par un enrochement excessif

tandis que la seconde partie a été stabilisée à l’aide de blocs de béton. La zone

inondable située à l'avant du mur est constituée principalement d’herbacées.

Bien que stable, cette section manque globalement de végétation.

Talus érodé en pente forte et végétalisé principalement par des herbacées.

Enrochement inadéquat et disparate le long de la berge.

Rec. Revégétaliser au maximum possible cette section à l’aide d’arbustes et de

vignes. Faire un effort afin de revégétaliser l’enrochement, principalement dans

sa moitié supérieure.

Stabiliser les sections de talus érodées à l’aide de techniques végétales.

Revégétaliser l’ensemble de l’espace disponible sur une profondeur de 10

mètres.

Page 56: État des rives de la rivière Châteauguay –

48

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

D-60

D-61 D

esc

rip

tio

n Cette section a été stabilisée par différents types de murets (béton et roche).

Bien que variable, la densité de végétation est par endroit nettement

insuffisante. Dans l’ensemble, les murs sont en bon état, or on retrouve

certaines portions qui commencent à se dégrader.

Dans l’ensemble, cette section est relativement bien végétalisée. Toutefois,

certaines sections présentent une densité végétale inadéquate. La stabilité

semble également précaire par endroit (présence d’enrochement

désordonné).

Rec. Revégétaliser le haut des murets à l’aide de vignes et le replat à l’aide

d’arbustes.

Stabiliser les parties où la stabilité est précaire par un enrochement de pied de

berge surmonté de techniques végétales dans le haut du talus. Revégétaliser le

replat de la berge à l’aide d’arbustes.

Secti

on

D-62

D-63

Desc

rip

tio

n

Stabilisation inadéquate de la berge à l’aide de blocs de béton. Le haut du talus

est instable et non végétalisé.

Marina et accès à l’eau. Les rives sont stables et ne présentent pas de signes

d’érosion. Par contre, la végétation est insuffisante.

Rec. Reprofiler la berge et stabiliser à l’aide d’un enrochement surmonté de

techniques de stabilisation végétale. Revégétaliser le replat de la berge. Revégétaliser la berge à l’aide d’arbustes.

Page 57: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. État des rives et des berges

49

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

2.5. CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD

FIGURE 16 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - MERCIER SUD

Page 58: État des rives de la rivière Châteauguay –

50

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-1

G-3 D

esc

rip

tio

n

Talus d’environ 5 mètres de hauteur sur une pente de plus de 30% recouverte

majoritairement d’herbages. Certaines parties sont à nu, mais en voie de

régénération. Le haut du muret est gazonné sur toute sa surface.

Rive d’une largeur d’environ 12 mètres jusqu’à la route, de pente moyenne et

constante majoritairement herbacée. Présence de quelques arbustes et arbres

en bordure de la route. Affaissement sur une plaque de 2m x 3m et un peu

d’érosion en bas de talus avec affouillement des racines.

Rec. Ensemencer les sections à nu et revégétaliser le talus avec des arbustes et le

replat avec des arbres afin de mieux stabiliser le talus.

Implanter une forte densité d’arbustes notamment dans le bas du talus afin

d’augmenter sa stabilité.

Secti

on

G-4

G-6

Desc

rip

tio

n

Enrochement désordonné de la berge sur environ 15 mètres de largeur à

l’aide de pierres de gros calibre (+ de 30 cm). Présence de quelques arbustes

et herbacées en pied de talus. Le haut du talus est recouvert d’herbacées.

Le talus à une hauteur de 2 mètres et est majoritairement recouvert d’arbres.

On dénote toutefois que les racines sont à nu sur la presque totalité du talus

et la largeur végétalisée n’est que de 2 à 3 mètres. Le replat de la rive est

totalement engazonné.

Rec. Revégétaliser l’enrochement à l’aide d’arbustes et d’herbacées. Des arbres

pourraient être ajoutés dans le haut du talus.

Fortifier la berge en plantant des arbres et des arbustes sur le replat. L’espace

est amplement suffisant pour étendre la couverture végétale sur une largeur

supérieure à 20 mètres.

Page 59: État des rives de la rivière Châteauguay –

51

ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY

- VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-19

G-25 D

esc

rip

tio

n Talus d’une hauteur de 5 à 7 mètres avec une pente de plus de 30% possédant

une bande riveraine végétalisée sur une largeur d’environ 5 mètres avant de se

poursuivre en gazon. Présence de quelques arbres dans la partie supérieure de

la rive.

Pied de talus fortement érodé sur une hauteur de 1,8 mètres suivi d’un terrain

en pente moyennement forte. Les herbacées dominent largement le talus sur

une largeur d’environ 3 mètres pour ensuite faire place au gazon. Présence de

quelques tiges arbustives, mais en nombre insuffisant.

Rec.

Augmenter la largeur végétale à 15 mètres en favorisant la strate arbustive. Reprofiler les sections érodées du talus, stabiliser à l’aide de techniques de

génie végétal et revégétaliser par une plantation arbustive dense.

Secti

on

G-26

G-31

Desc

rip

tio

n

La première partie de la section est végétalisée sur 10 mètres alors que la

seconde partie présente une bande herbacée de 2 mètres seulement. La

végétation a été coupée dans la majeure partie du talus.

Le talus de la berge est relativement bien recouvert par la strate herbacée

alors que la strate arbustive est peu présente. Le replat du talus n’est toutefois

recouvert que de quelques arbres épars alors que cette zone pourrait

facilement arborer une forêt dense.

Rec. Éviter tout contrôle de la végétation dans la rive. Revégétaliser sur une

profondeur minimale de 15 mètres en conservant, si désiré, un accès d’une

largeur maximale de 5 mètres.

Augmenter la densité végétale du replat de la rive, notamment celle de la

strate arborescente. Voir Plan d’aménagement à l’Annexe 4.

Page 60: État des rives de la rivière Châteauguay –

52

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

D-2

D-3 D

esc

rip

tio

n

Talus d’une hauteur de 2 mètres en pente moyenne principalement herbacé.

Quelques érables se situent sur la bande riveraine d’environ 5 mètres qui finit

en un herbier de pontédérie. Le haut du talus est engazonné.

Dans l’ensemble, cette section présente une bande riveraine bien végétalisée

et de largeur correcte. Toutefois, on a pu observer quelques ouvertures où la

végétation est entretenue jusqu’au bord de l’eau (photo ci-haut). De plus, des

tas de résidus végétaux ont été laissés sur la berge.

Rec. Cesser le contrôle de la végétation sur une largeur minimale de 10 mètres et

revégétaliser la rive en utilisant, à parts égales en termes de superficie

occupée, des arbres et des arbustes.

Retirer tous les tas de résidus végétaux de la rive. Reboiser les sections où la

végétation est absente, et ce, sur une distance d’au moins 10 mètres.

Secti

on

D-6

D-8

Desc

rip

tio

n

Bande riveraine composée d’herbacées sur une largeur de 3,5 mètres s’étalant

sur un talus d’une hauteur d’environ 2 mètres. Présence d’un tas de terre à nu

à moins de 2 mètres de la rivière.

Talus herbacé d’environ 3 mètres de hauteur avec importants signes

d’affaissement. Le talus est quasi vertical et la végétation arbustive peine à

s’implanter.

Rec. Reboiser la rive à l’aide d’arbres et d’arbustes. Ne pas contrôler la végétation

entre les arbres et retirer les tas de terre ou de détritus de la rive.

Reprofiler la berge dans un angle inférieur à 2 H : 1 V. Stabiliser à l’aide de

fascines et de rangs de plançon. Revégétaliser le haut du talus à l’aide

d’arbustes.

Page 61: État des rives de la rivière Châteauguay –

53

ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY

- VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

D-10

D-12 D

esc

rip

tio

n Le talus de la berge a environ 2,5 mètres de hauteur et est recouvert d’une

bande riveraine herbacée de 4 mètres avec quelques buissons d’aubépines

sporadiques. Une terre en culture est présente sur le haut du talus et deux

sorties de drains agricoles ont été localisées dans cette section.

Le talus de la berge a environ 3 mètres de hauteur et est principalement

recouvert d’herbacées sur une largeur estimée à 4 mètres. On retrouve toute

de même quelques arbres épars. Le replat ne présente aucune végétation

arbustif ou arborescente et est relativement plat.

Rec. Augmenter la densité d’arbustes dans le talus de la berge et planter des arbres

dans le haut du talus. Conserver une bande végétale d’au moins 15 mètres

exempte de culture agricole.

Reboiser le replat en favorisant la strate arborescente et augmenter la densité

d’arbustes dans le talus. Élargir la bande végétale à 15 mètres.

Secti

on

D-14

D-16

Desc

rip

tio

n

Bande riveraine herbacée et arborescente de quelques mètres de large sur

une pente faible et finissant sur un replat gazonné.

Le talus de la berge est en pente faible et constante sur toute sa longueur et

est recouvert d’herbacées sur environ 4 mètres de largeur. Le replat est

entièrement gazonné par la suite.

Rec.

Augmenter la largeur de la rive végétalisée à l’aide d’arbres et d’arbustes. Reboiser le talus à l’aide d’arbustes et le replat à l’aide d’espèces faisant partie

de la strate arborescente.

Page 62: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. État des rives et des berges

54

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

2.6. CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD

FIGURE 17 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - MERCIER NORD

Page 63: État des rives de la rivière Châteauguay –

55

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-36

D-19 D

esc

rip

tio

n Dans l’ensemble, cette section est bien végétalisée par les 3 strates végétales.

Toutefois, à l’aval de la section, un accès à l’eau d’une largeur de près de 10

mètres est présent dans une pente forte et où la végétation herbacée peine à

s’implanter. Le sol est donc partiellement à nu.

Section dont le bas du talus est végétalisé par des herbacées sur environ 3

mètres. Le replat et le haut de la rive est entièrement engazonné.

Rec. Aménager un accès à l’eau en biais, d’une largeur inférieure à 5 mètres.

Ensemencer l’accès afin d’augmenter la densité du couvert herbacé.

Revégétaliser le bas du talus à l’aide d’espèces provenant de la strate arbustive.

Utiliser des arbres et des arbustes pour le replat et le haut de la rive.

Secti

on

D-22

D-23

Desc

rip

tio

n

Talus rocailleux, abrupt et partiellement végétalisé. La route passe à environ

10 mètres de la rivière. Les strates arbustives et arborescentes sont présentes

mais en densités insuffisantes, notamment dans le haut du talus.

Le gazon est coupé sur la presque totalité de la rive, seuls les deux premiers

mètres sont laissés à l’état naturel. La végétation arbustive est absente et des

signes d’érosion sur le bas du talus sont visibles.

Rec.

Augmenter la densité d’arbustes dans la rive. Stabiliser le bas du talus à l’aide de boudins de fascines et implanter une

végétation dense en arbustes.

Page 64: État des rives de la rivière Châteauguay –

56

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

D-25

D-27 D

esc

rip

tio

n

Le talus est de pente moyenne et recouvert d’herbacées sur environ 4 mètres

et entièrement gazonné par la suite.

Le replat de la rive est entièrement engazonné alors que le talus est recouvert

d’une mince bande herbacée. Des signes d’érosion (affouillement du pied de

talus) sont visibles.

Rec. Augmenter la proportion d’arbustes dans le talus et revégétaliser le replat sur

au moins 10 mètres.

Stabiliser le talus à l’aide de techniques du génie végétal et reboiser densément

de replat.

Secti

on

D-29

Desc

rip

tio

n

Cette section est généralement bien végétalisée. On dénote toutefois de

grandes surfaces où le gazon est entretenu jusqu’au bord de l’eau.

Rec. Éviter tout contrôle de la végétation dans une bande minimale de 10 mètres.

Revégétaliser à l’aide d’arbustes les endroits où la végétation a été coupée.

Page 65: État des rives de la rivière Châteauguay –

57

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

2.7. CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD

FIGURE 18 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - CHÂTEAUGUAY SUD

Page 66: État des rives de la rivière Châteauguay –

58

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-56

G-58 D

esc

rip

tio

n Terrain de pente moyennement forte divisée en 2 talus. Le premier étant

composé d’herbacées alors que le deuxième en pente forte est entièrement

engazonné. Présence d’un boisé adjacent au terrain résidentiel majoritairement

arbustif mais dont le sol est à nu sous la canopée.

Vue de la rivière, cette section semble bien boisée. Toutefois, la largeur de la

bande végétalisée est insuffisante. En effet, l’on retrouve de vastes zones où le

gazon est coupé à moins de 5 mètres de la rivière. De plus, l’espace est

amplement suffisant pour élargir la bande riveraine à au moins 10 mètres.

Rec. Revégétaliser la rive à l’aide d’arbustes en implantant une forte densité,

notamment dans le premier talus. Ensemencer le sous bois à l’aide d’herbacées

tolérantes à l’ombre.

Revégétaliser la rive à l’aide d’arbustes afin d’obtenir une largeur végétalisée

minimale de 10 mètres.

Secti

on

G-61

G-67

Desc

rip

tio

n Zone résidentielle où la rive est, dans l’ensemble, bien boisée. Toutefois, on

dénote la présence de plusieurs accès à l’eau montrant des signes d’érosion,

notamment du sol à nu sous la canopée. Le talus est très haut et très abrupt

ce qui augmente sa sensibilité à l’érosion.

La bande riveraine est circonscrite par la route située à environ 5 mètres de la

rivière. La section est, dans l’ensemble, bien végétalisée et on y retrouve les 3

strates végétales. Toutefois, la densité du couvert est très faible par endroit.

On dénote également des parties où le sol est à nu notamment sous le

couvert arborescent.

Rec. Ensemencer le sous bois à l’aide d’un mélange d’herbacées tolérantes à

l’ombre afin de couvrir les zones de sol à nu. Lorsque possible, élargir la bande

riveraine pour atteindre une profondeur de 15 mètres.

Stabiliser les parties présentant des signes d’affaissement L’utilisation de

techniques mixtes (mécaniques et végétales) est préconisée.

Page 67: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. État des rives et des berges Partie II

59

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Secti

on

D-35

D-37 D

esc

rip

tio

n

La rive a été entièrement enrochée et la végétation s’implante

progressivement. Toutefois, la densité de la strate arbustive est faible par

endroit.

Cette section est majoritairement bien végétalisée. Toutefois, on dénote

plusieurs ouvertures où la densité de la strate arbustive est insuffisante. De

plus, des signes d’érosion sont visibles sous la canopée. Finalement, une zone

d’affaissement mineure a été identifiée.

Rec. Augmenter la densité de la strate arbustive en revégétalisant l’enrochement au

maximum possible.

Reboiser les ouvertures à l’aide d’arbustes. Stabiliser la zone d’affaissement à

l’aide de technique du génie végétal.

Page 68: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. État des rives et des berges

60

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

2.8. CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD

FIGURE 19 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - CHÂTEAUGUAY NORD

Page 69: État des rives de la rivière Châteauguay –

61

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-73

G-74 D

esc

rip

tio

n

Section résidentielle composée de quelques terrains privés. La zone littorale

est bien végétalisée mais le talus de la berge présente une végétation

clairsemée. On retrouve également un muret de béton en début de section.

Le couvert végétal de la bande riveraine est limité à une profondeur de

5 mètres. Le replat de la rive est quant à lui entièrement engazonné.

Rec. Augmenter la densité du couvert arbustif sur le talus et le replat de la berge,

et ce, jusqu’à une profondeur de 10 mètres. Réduire la largeur des accès à

l’eau à un maximum de 5 mètres.

Revégétaliser sur une profondeur minimale de 10 mètres à l’aide d’espèces

provenant de la strate arborescente. Ne pas tondre le gazon entre les arbres

et les arbustes.

Secti

on

G-75

G-77

Desc

rip

tio

n

La première partie de la section est bien végétalisée tandis que la seconde

moitié de la section a été stabilisée à l’aide d’un mur de béton. On remarque

une insuffisance de végétation sur le haut du mur par endroits.

Cette section de rive est dans l’ensemble bien végétalisée. La présence de la

route limite la largeur végétalisée à un peu plus de 15 mètres. Toutefois, on

remarque quelques parties engazonnées où la densité végétale est nettement

insuffisante.

Rec. Revégétaliser le haut du mur à l’aide d’arbustes en favorisant la plantation de

vignes sur la bordure. Augmenter la densité d’arbustes sur les surfaces gazonnées.

Page 70: État des rives de la rivière Châteauguay –

62

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-83

D-45 D

esc

rip

tio

n

La bande riveraine est limitée par la route située à environ 5 mètres la rivière.

Le bas du talus est relativement bien végétalisé alors que le haut du talus est

engazonné.

Le talus de la rive est composé d’une bande riveraine de 5 mètres de large

majoritairement herbacée mais accompagnée de quelques arbres.

L’enrochement de la berge est disparate et instable à certains endroits, on

retrouve du gravier jusqu'en bord de rivière (fort signe d'érosion). Beaucoup

de déchets dans l'eau et présence d'un herbier aquatique important.

Rec.

Revégétaliser le haut du talus à l’aide d’arbustes.

Stabiliser le pied de la berge à l’aide de techniques du génie végétal.

Augmenter la densité d’arbustes dans le talus de la rive. Retirer les déchets de

la zone littorale.

Secti

on

D-46

D-49

Desc

rip

tio

n Dans l’ensemble, cette section de rive est relativement bien végétalisée.

Toutefois, se présentent de multiples parties où la densité de la végétation est

insuffisante. On retrouve également quelques enrochements désordonnés

semblant parfois instables.

La végétation riveraine est limitée à une mince bande (1 à 3 mètres). Le replat

est entièrement engazonné. On retrouve une alternance de murs de roche et

de béton relativement bas.

Rec. Augmenter la densité de la végétation en équilibrant les 3 strates de végétation

dans l’ensemble de la section. Retirer les déchets de la zone littorale. Revégétaliser au maximum possible à l’aide d’arbustes.

Page 71: État des rives de la rivière Châteauguay –

63

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

Secti

on

D-54

D-55 D

esc

rip

tio

n

Le talus de la rive est relativement bien végétalisé. Cependant, la strate

herbacée est insuffisante et le sol est à nu sous les arbres. Dans l’ensemble, le

talus semble stable et le pied de berge est enroché.

Le pied du talus est enroché et semble stable. La densité végétale est toutefois

inadéquate sur l’ensemble de la section. De plus, le haut du talus semble

instable sur une grande partie de la section.

Rec.

Ensemencer le talus de la rive et revégétaliser le replat à l’aide d’arbustes. Ensemencer le talus et planter des arbustes sur l’ensemble de l’espace

disponible.

Page 72: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. État des rives et des berges

64

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

2.9. CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD

FIGURE 20 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3 - MERCIER SUD

Page 73: État des rives de la rivière Châteauguay –

65

ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY

- VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-2

G-5 D

esc

rip

tio

n Talus d’environ 4 mètres de hauteur avec une pente de plus de 30%. Le talus

est bien végétalisé et est majoritairement composé d’arbres avec quelques

parcelles herbacées. Toutefois, quelques points marqués d’érosion et

d’affouillement des racines ont été observés sur le premier 30 cm. De plus, le

replat est presqu’entièrement herbacé, et ce, jusqu’à la route.

Bande riveraine majoritairement arborescente avec quelques morcellements

herbacés sur une largeur allant de 2 à 8 mètres par endroits. La phragmite

occupe une partie importante de la section. Le pied du talus a subi une

érosion sur une hauteur d’environ 30 cm. Le haut du talus est entrenu (coupe

du gazon) sur une partie de la section.

Rec. Élargir la bande riveraine en plantant des arbustes ou en cessant le contrôle de

la végétation.

Éviter de contrôler la végétation dans la rive et ajouter des arbustes dans les

sections hebacées du talus.

Secti

on

G-7

G-9

Desc

rip

tio

n

Section située sous une ligne à haute tension. La végétation est dense et

composée d’arbustes et d’herbacées.

La bande riveraine est composée d’herbacées sur plus de 15 mètres de largeur

avec quelques arbres isolés.

Rec.

N/A Augmenter la densité d’arbres et d’arbustes sur la rive.

Vue aérienne

Page 74: État des rives de la rivière Châteauguay –

66

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-10

G-13 D

esc

rip

tio

n

La végétation riveraine est dense et composée des trois strates végétales, et

ce, sur une largeur avoisinant les 15 mètres.

Bande riveraine boisée sur environ 8 mètres de large. Le haut du talus est

cependant dénudé et quelques décrochements sont visibles sous la végétation.

La largeur végétalisée diminue constamment vers l’aval.

Rec.

N/A Élargir la largeur végétalisée de la rive à l’aide d’arbustes et d’arbres sur au

moins 10 mètres.

Secti

on

G-15

G-16

Desc

rip

tio

n

Zone bien boisée où l’on retrouve les trois strates végétales dans un talus

d’environ 10 mètres de hauteur et une pente de près de 30 %.

Section majoritairement bien boisée mais où l’on retrouve quelques terrains

résidentiels dont la largeur végétalisée est variable. Dans l’ensemble, les berges

sont stables et les talus bien végétalisés. Seulement quelques petites parties

démontrent un manque au niveau de la densité végétale.

Rec.

N/A Conserver une bande végétale d’au moins 15 mètres et des ouvertures

inférieures à 5 mètres de largeur.

Page 75: État des rives de la rivière Châteauguay –

67

ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY

- VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-20

G-21 D

esc

rip

tio

n

La bande riveraine est constituée en majorité d’herbacées sur une largeur

souvent supérieure à 10 mètres poursuivis par une section gazonnée sur le

haut du talus.

Bande riveraine dense avec un premier 3 mètres herbacé poursuivi par des

arbustes et des arbres. Très légers signes d’érosion en bas de talus à certains

endroits.

Rec. Augmenter la largeur végétalisée à 15 mètres en utilisant des espèces de la

strate arbustive lorsque nécessaire. N/A

Secti

on

G-22

G-23

Desc

rip

tio

n Premiers 7 mètres de la bande riveraine densément végétalisés avec arbres et

arbustes. Talus érodé par la suite en pente abrupte sur environ 8 mètres de

large et 3 mètres de long. La fin de section est moins végétalisée avec une

dominance de vignes. La route prend place à environ 20 mètres de la rive avec

des tas de terre et de copeaux aux abords de la chaussée.

Zone enrochée où la strate herbacée s’est bien implantée. La stabilité de la

rive semble bonne et l’enrochement est peu visible.

Rec. Éviter d’entreposer des tas de terres à nu dans la rive. Si cela est absolument

nécessaire, recouvrir les tas de terres d’une bâche ou encercler d’une barrière

à sédiments.

Ajouter quelques arbustes à la strate herbacée déjà présente.

Page 76: État des rives de la rivière Châteauguay –

68

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-24

G-27 D

esc

rip

tio

n

Section de rive où les trois strates végétales sont très bien représentées. Les

herbacées dominent le bas de talus suivis des arbustes et des arbres. Quelques

ouvertures où la végétation fait place au gazon se présentent toutefois.

Bande riveraine boisée sur plus de 10 mètres de largeur où la strate

arborescente domine.

Rec. Limiter les ouvertures sur la rivière à une largeur maximale de 5 mètres et

revégétaliser à l’aide d’arbustes les sections où la végétation est peu présente. N/A

Secti

on

G-30

G-33

Desc

rip

tio

n

Bande riveraine exemplaire où les trois strates sont présentes. La rive possède une largeur végétalisée suffisante et de bonne qualité.

Rec.

N/A N/A

Page 77: État des rives de la rivière Châteauguay –

69

ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY

- VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

D-1

D-4 D

esc

rip

tio

n

Talus majoritairement arbustif d’environ 3 mètres de hauteur avec une bande

riveraine d’une largeur de 5 mètres (la strate arborescente est également bien

représentée). Le haut du talus est engazonné.

Zone bien boisée où l’on retrouve les trois strates végétales dans un talus

d’environ 5 mètres de hauteur et une pente de près de 30 %.

Rec.

Élargir la bande riveraine à 10 mètres. N/A

Secti

on

D-7

D-9

Desc

rip

tio

n

La végétation riveraine est dense et composée des trois strates végétales et

ce, sur une largeur excédant aisément les 15 mètres.

La totalité de la section est bien végétalisée et aucun signe d’érosion n’a été

noté.

Rec.

N/A N/A

Page 78: État des rives de la rivière Châteauguay –

70

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

Secti

on

D-11

D-17 D

esc

rip

tio

n Section de rive où les trois strates végétales sont très bien représentées. Les

herbacées dominent le bas de talus suivis des arbustes et des arbres. On

retrouve tout de même de petites ouvertures où la végétation fait place au

gazon.

La bande riveraine, d’une largeur de 15 mètres, est largement dominée par la

strate arborescente.

Rec.

N/A Idéalement, élargir cette bande à 30 mètres.

Page 79: État des rives de la rivière Châteauguay –

71

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

2.10. CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD

FIGURE 21 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3 – MERCIER NORD

Page 80: État des rives de la rivière Châteauguay –

72

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-37

G-38 D

esc

rip

tio

n

Bande riveraine très bien boisée où les 3 strates végétales sont présentes en

densités suffisantes.

Section de pente moyenne sur les 5 premiers mètres suivie d’une pente plus

forte jusqu’à la route. La bande riveraine est composée majoritairement

d’herbacées mais l’on retrouve quelques arbres et arbustes.

Rec.

N/A Augmenter la densité d’arbres et d’arbustes afin d’assurer la stabilité de la rive.

Secti

on

G-39

G-40

Desc

rip

tio

n

La majorité de la section présente une bonne densité végétale sur une largeur

avoisinant les 15 mètres. Le talus est toutefois très abrupt tandis que le replat

est totalement gazonné.

Le talus est très abrupt mais tout de même bien végétalisé. S’y retrouvent de

nombreux arbustes et de jeunes arbres. Par contre, à chaque extrémité de la

section, se présentent deux ouvertures où la végétation arbustive et

arborescente est quasi absente. De plus, le replat de la rive est totalement

engazonné.

Rec.

Revégétaliser le replat à l’aide d’arbres. Planter des arbustes dans les ouvertures du talus. Reboiser le replat à l’aide

d’arbres.

Page 81: État des rives de la rivière Châteauguay –

73

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-41

G-42 D

esc

rip

tio

n

Section bien boisée où les trois strates végétales sont présentes.

Cette section est composée des 3 strates végétales mais la densité arbustive

et arborescente est faible. La rive est en pente douce et le talus est inférieur à

2 mètres.

Rec.

N/A Augmenter la densité d’arbres et d’arbustes dans la rive.

Secti

on

G-43

G-44

Desc

rip

tio

n

Bande riveraine très bien boisée où les 3 strates végétales sont présentes en

densités suffisantes.

La végétation arbustive et arborescente a été coupée récemment dans le

cadre des travaux de prolongement de l’autoroute 30. Bien que la strate

herbacée soit présente, sa densité est insuffisante.

Rec.

N/A

S’assurer que, lors des travaux de construction du pont, des méthodes

antiérosives efficaces soient mises en place. Revégétaliser au maximum

possible suite à la finalisation des travaux.

Page 82: État des rives de la rivière Châteauguay –

74

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-45

G-47 D

esc

rip

tio

n

Zone résidentielle où l’on retrouve une bande riveraine composée des 3

strates végétales de densité et de répartition adéquate. Bel exemple de fenêtre

verte.

Zone résidentielle où la majeure partie de la rive a été conservée à l’état

naturel. L’ouverture sur la rivière est toutefois un peu large et présente des

zones où la végétation herbacée n’est pas assez dense.

Rec.

N/A Réduire la largeur de l’ouverture sur la rivière à un maximum de 5 mètres et

ensemencer les zones où le sol est partiellement à nu.

Secti

on

G-49

G-51

Desc

rip

tio

n

Bande riveraine résidentielle bien végétalisée. L’ouverture sur la rivière

n’excède guère 5 mètres.

Section résidentielle composée de plusieurs terrains privés. Dans l’ensemble,

on retrouve une bande riveraine bien végétalisée comportant les 3 strates

végétales. La largeur des ouvertures est inférieure à 5 mètres. Cependant, des

signes d’érosion sont visibles dans le haut du talus, dans la zone arborescente,

où le couvert arbustif et herbacé est absent.

Rec.

N/A Ensemencer le haut du talus à l’aide d’herbacées tolérantes à l’ombre.

Page 83: État des rives de la rivière Châteauguay –

75

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-52

G-53 D

esc

rip

tio

n

Section boisée en bordure du pont des Bourdon. On y retrouve l’embouchure

des fossés drainant la route 132. Cette embouchure a été stabilisée par un

enrochement qui est maintenant bien végétalisé.

Section de rive située sous le pont des Bourdon. La végétation peine à

s’implanter et le sol à nu présente des signes de ravinements.

Rec.

N/A Ensemencer cette zone et planter des arbustes tolérants à l’ombre.

Secti

on

D-18

D-20

Desc

rip

tio

n

La bande riveraine, d’une largeur de 10 mètres, est dominée par la strate

arborescente.

La rive est formée d’un talus d’une hauteur de 6 mètres entièrement

recouvert d’herbacées. Le replat est quant à lui engazonné.

Rec.

Idéalement, élargir cette bande à 30 mètres. Augmenter la densité d’arbustes dans le talus.

Page 84: État des rives de la rivière Châteauguay –

76

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

D-21

D-24 D

esc

rip

tio

n

Cette section est bien végétalisée sur tout l’espace disponible. Cette section est bien végétalisée sur tout l’espace disponible.

Rec.

N/A N/A

Secti

on

D-26

D-28

Desc

rip

tio

n

La majorité de la section est bien végétalisée. Seule une bande sporadique

engazonnée est présente dans le replat de la rive, en bordure de la route.

La végétation occupe l’ensemble de l’espace disponible entre la rivière et la

route. Au centre de la section, la route est très près et la végétation riveraine

est plus clairsemée. On y dénote d’ailleurs des signes importants d’érosions

(affaissement).

Rec.

Végétaliser le replat à l’aide d’arbres plantés sur le replat de la rive. N/A

Page 85: État des rives de la rivière Châteauguay –

77

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

Secti

on

D-30

D-31 D

esc

rip

tio

n

La végétation occupe la majorité de l’espace disponible entre la rivière et la

route. Seule la partie centre de la section présente une végétation plus

clairsemée mais tout de même suffisante.

La section est bien végétalisée et présente une bonne densité au niveau des 3

strates. On dénote l’arrivée d’un ruisseau qui draine les fossés de la route

132.

Rec. Revégétaliser à l’aide d’arbres et d’arbustes les sections non boisées situées

entre la route et la bande riveraine. N/A

Page 86: État des rives de la rivière Châteauguay –

2. État des rives et des berges

78

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

2.11. CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD

FIGURE 22 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3- CHÂTEAUGUAY SUD

Page 87: État des rives de la rivière Châteauguay –

79

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-54

G-55 D

esc

rip

tio

n Dans l’ensemble, cette section présente un bon couvert arborescent.

Toutefois, le sol est à nu sous la canopée (absence notable d’herbacées et

d’arbustes) et des signes d’érosion sont visibles. Au centre de la section, est

présente une zone stabilisée à l’aide d’un enrochement désordonné non

végétalisé.

Secteur résidentiel dont la rive est bien boisée. Le talus est toutefois abrupt et

de vastes zones de sol à nu sont visibles sous la canopée. On remarque

également de l’affouillement dans le pied de la berge vers la fin de la section.

Rec. Ensemencer le sous bois à l’aide d’un mélange d’herbacées tolérantes à

l’ombre. Revégétaliser au maximum possible la zone enrochée.

Ensemencer le sous-bois à l’aide d’un mélange d’herbacées tolérantes à

l’ombre afin de limiter l’érosion du sol par le ruissellement.

Secti

on

G-57

G-59

Desc

rip

tio

n La bande riveraine est circonscrite par la route située à un peu plus de 15

mètres de la rivière. La section est, dans l’ensemble, bien végétalisée et on y

retrouve les 3 strates végétales. Toutefois, la densité du couvert végétal est

très faible par endroits.

Section située sous une ligne à haute tension. La végétation, principalement

herbacée, y est dense et occupe une largeur suffisante.

Rec. Augmenter la densité du couvert végétal en favorisant l’utilisation d’espèces de

la strate arbustive. N/A

Vue aérienne Vue aérienne

Page 88: État des rives de la rivière Châteauguay –

80

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-60

G-62 D

esc

rip

tio

n La rive est bien végétalisée mais le talus de la berge est abrupt et fortement

érodé. Des racines mises à nu sont visibles sur une grande partie de la section.

Les différentes strates végétales sont bien représentées sur une largeur d’au

moins 5 mètres.

Les premièrs mètres de la berge sont principalement composés d’herbacées

alors que le talus, haut et abrupt, est plus arbustif et arborescent. Sur une

grande partie de la section, le gazon est coupé sur le haut du talus.

Rec. Élargir la bande riveraine pour atteindre une profondeur de 10 mètres

densément végétalisée. Revégétaliser le haut du talus dans les sections engazonnées.

Secti

on

G-63

G-64

Desc

rip

tio

n

Bande riveraine très bien boisée où les 3 strates végétales sont présentes en

densité suffisante.

Section relativement bien végétalisée présentant les 3 strates végétales. On

dénote toutefois la présence d’une canalisation stabilisée à l’aide d’un

enrochement désordonné non végétalisé.

Rec.

N/A Éviter les enrochements excessifs. S’assurer de conserver, du moins dans le

haut du talus, des parties où implanter la végétation.

Page 89: État des rives de la rivière Châteauguay –

81

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-65

D-34 D

esc

rip

tio

n

Section localisée de part et d’autre du pont Arthur Laberge. On y retrouve un

mur de béton faisant office de rive. Ce mur est en bon état et est relativement

bien végétalisé dans sa partie supérieure.

Bande riveraine bien végétalisée dans son ensemble sur une profondeur

d’environ 15 mètres. Quelques signes d'érosion sont présents sous la canopée

et on dénote la présence d'un enrochement désordonné.

Rec.

N/A N/A

Secti

on

D-36

D-38

Desc

rip

tio

n

La rive est bien végétalisée et on y retrouve les 3 strates végétales.

La bande riveraine, d’une largeur minimale de 15 mètres, est bien végétalisée.

On retrouve toutefois dans la section un enrochement désordonné d’une

largeur estimée à 30 mètres

Rec.

N/A N/A

Page 90: État des rives de la rivière Châteauguay –

82

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

D-39

D-40 D

esc

rip

tio

n

Mur de soutènement en béton situé sous le pont Arthur Laberge. Le dessus

du mur est exempt de toute végétation arbustive

Section sensiblement bien végétalisée. Le bas du talus présente toutefois une

faible densité arbustive.

Rec.

N/A Augmenter la densité arbustive du bas du talus.

Secti

on

D-41

D-42

Desc

rip

tio

n

Mur de soutènement en béton situé près du pont Arthur Laberge.

La bande riveraine est circonscrite par la route située à une distance

d’environ 7 mètres de la rivière. La section est, dans l’ensemble, bien

végétalisée et les 3 strates végétales sont présentes. On dénote toutefois

quelques ouvertures dans la canopée, notamment en début de section.

Rec.

N/A N/A

Page 91: État des rives de la rivière Châteauguay –

83

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

2.12. CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD

FIGURE 23 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3 - CHÂTEAUGUAY NORD

Page 92: État des rives de la rivière Châteauguay –

84

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-72

G-76 D

esc

rip

tio

n

La rive a été stabilisée par un mur de béton. Est aussi présente une plate-

forme, également en béton, située au pied du mur et empêchant toute forme

de revégétalisation.

Le couvert végétal de la rive est ceinturé par la route et la marina (pont des

Adirondacks). L’espace à végétaliser est donc de quelques mètres, tout au

plus.

Rec. Éviter l’artificialisation excessive des rives et envisager des alternatives utilisant

des techniques mixtes alliant génie civil et génie végétal dans l’avenir. Augmenter la densité d’arbustes dans l’espace disponible.

Secti

on

G-79

G-81

Desc

rip

tio

n

Dans l’ensemble, cette section est bien végétalisée. Seule la première partie,

composée principalement d’herbacées, présente un déficit au niveau de la

strate arbustive.

La rive a été stabilisée à l’aide d’un muret de béton mais ce dernier est très

bien végétalisé.

Rec.

Revégétaliser, à l’aide d’arbustes, la première moitié de la section. N/A

Page 93: État des rives de la rivière Châteauguay –

85

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

S

ecti

on

G-82

G-84 D

esc

rip

tio

n

Section occupée par une marina. La bande riveraine, d’une profondeur

maximale de 5 mètres, présente une végétation principalement herbacée où

les strates arbustives et arborescentes sont peu représentées.

La bande riveraine est bordée par une piste cyclable ce qui limite sa largeur à

seulement quelques mètres. Toutefois, on y retrouve une végétation adéquate

où les herbacées dominent mais où la strate arbustive est bien présente.

Rec.

Augmenter la densité d’arbustes. N/A

Secti

on

G-86

D-43

Desc

rip

tio

n

Cette section est majoritairement bien végétalisée. On retrouve dans la zone

littorale un immense herbier aquatique qui protège la rive mais qui contribue à

l’envasement de cette section en maintenant les sédiments en place.

Dans l’ensemble, cette section présente un bon couvert arborescent.

Toutefois, le sol est à nu sous la canopée (absence notable d’herbacées et

d’arbustes) et des signes d’érosion sont visibles. De plus, la végétation a été

coupée par endroit afin de créer des ouvertures visuelles. Finalement, on a pu

observer une accumulation importante de déchets dans la zone littorale.

Rec.

N/A Éviter de contrôler la végétation dans la rive. Retirer les déchets de la zone

littorale.

Page 94: État des rives de la rivière Châteauguay –

86

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

2. État des rives et des berges Partie II

Secti

on

D-52 D

esc

rip

tio

n

Section située sous le pont de la Sauvagine. Bien que le talus soit exempt de toute végétation, il semble stable et ne présente pas de signes d’érosion importants.

Rec.

Revégétaliser à l’aide d’herbacées tolérantes à l’ombre.

Page 95: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Autres observations

87

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Partie II

3. AUTRES OBSERVATIONS EN PÉRIPHÉRIE DE LA RIVIÈRE

Quelques points ont attiré notre attention en parcourant les routes situées en périphérie de la

rivière et en observant les affluents de celle-ci qui traversent les secteurs des villes de Mercier

et de Châteauguay, soit en milieu agricole, soit en milieu urbain. La section suivante rapporte les

observations rattachées à ceux-ci.

3.1. SECTEUR AGRICOLE

La Figure 24 suivante présente les points d’observations # 1 à # 6 des secteurs agricoles au sud

de Mercier et de Châteauguay et discutés dans les pages qui suivent.

FIGURE 24 : POINTS D’OBSERVATIONS #1 À #6– MERCIER SUD

Page 96: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Autres observations Partie II

88

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Secti

on

#1

#2 D

esc

rip

tio

n Cours d’eau provenant du côté de Châteauguay alimenté par un réseau de

drainage de terres agricoles. Eaux brunes-verdâtres opaques. Présence d’une

forte densité de plantes aquatiques entre la route et l’embouchure sur la

rivière. Des branches coupées sous les lignes électriques ont été laissées en

tas, en bordure du ponceau.

Champ de maïs en bordure de la route et dont les eaux de drainage sont

emmenées directement à la rivière, située à environ 40 mètres de celui-ci

(section D-5).

Rec. Ramasser les résidus de branches et veiller à améliorer la qualité des eaux de

ce cours d’eau.

Instaurer une bande végétalisée non-cultivée en bordure du champ afin de

permettre un meilleure filtration des eaux de ruissellement si celles-ci ne sont

pas entièrement canalisées jusqu’à la route.

Secti

on

#3

Desc

rip

tio

n

Étang situé sur la Montée Bellevue et faisant office de bassin de décantation récoltant les eaux des champs agricoles plus en amont. Les eaux sont très brunes et

les plantes aquatiques y prolifèrent abondamment. La pelouse est entretenue jusqu’aux abords de cet étang qui rejoint la rivière, moins de 250 mètres plus loin.

L’amont de ce cours d’eau est dépourvu de bandes riveraines.

Rec.

Instaurer des bandes riveraines adéquates, idéalement, tout le long des embranchements et des fossés de drainage qui alimentent cet étang.

Page 97: État des rives de la rivière Châteauguay –

Partie II

3. Autres observations

89

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Secti

on

#4

#6 D

esc

rip

tio

n

Sortie de ponceau qui reçoit des eaux en provenance du point 3 et qui

comporte un boisé naturel où la végétation est dense, favorisant ainsi la

filtration. Aucun écoulement visible en période sèche.

Canal dont le fond a été bétonné. Aucun écoulement visible.

Rec.

N/A N/A

Secti

on

#5

Desc

rip

tio

n Ponceau sur le ruisseau Rose-Dulude à la jonction du boulevard Salaberry. Ruisseau à sec lors de notre passage. Le ponceau a été recreusé à ses abords et on a

procédé à un enrochement à l’amont et à l’aval. Des travaux de stabilisation ont été réalisés de manière plutôt boiteuse, sans souci pour contrôler l’érosion. Une

importante accumulation de sédiments a été observée tout juste à l’amont du ponceau, dans le lit du cours d’eau. Le chemin de passage de la machinerie a été

laissé à nu, sans mesure de protection.

Rec. Appliquer des méthodes de contrôle de l’érosion lors de tout remaniement des sols. Stabiliser convenablement les abords du ponceau avec un géotextile posé

sur son pourtour, sous l’enrochement. Utiliser des roches de calibre suffisant et s’assurer de la qualité du matériel. Ensemencer et disposer un paillis anti-érosion

(paille ou autre) sur les sols remaniés dès lors les travaux terminés.

Page 98: État des rives de la rivière Châteauguay –

90

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

3. Autres observations Partie II

La Figure 25 présente les points d’observations #7 à #12 des secteurs agricoles situés également

dans les parties sud de Mercier et de Châteauguay et discutés subséquemment.

FIGURE 25 : POINTS D’OBSERVATIONS #7 À #12 – ZONE AGRICOLE

Page 99: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Autres observations Partie II

91

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Secti

on

# 7 D

esc

rip

tio

n

Arrivée d’un cours d’eau provenant de terres agricoles (encerclé et flèche de droite). Un peu plus en amont se trouve la section G-18 où se présente un champ

de maïs cultivé à une distance variant de 10 à 15 mètres de la rivière.

Rec.

N/A.

Secti

on

# 8

# 9

Desc

rip

tio

n

Ruisseau du Grand Tronc à la jonction du boulevard Salaberry. Bande

riveraine minimale atteignant à peine 3 mètres.

Cours d’eau MacLean drainant les eaux de cultures agricoles et sur lequel la

bande riveraine est parfois de faible largeur.

Rec. Lorsque possible, optimiser la largeur de la bande riveraine au-delà de 3

mètres du côté agricole. N/A.

Vue aérienne

Vue aérienne

Page 100: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Autres observations Partie II

92

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Secti

on

# 10

# 11 D

esc

rip

tio

n

Cours d’eau Salaberry dont la bande riveraine protectrice est parfois

acceptable, parfois insuffisante.

Voie d’eau ne comportant aucune bande protectrice drainant une terre

agricole adjacente à la rivière (section G-34).

Rec. Lorsque possible, optimiser la largeur de la bande riveraine au-delà de 3

mètres du côté agricole.

Lorsque possible, optimiser la largeur de la bande riveraine au-delà de 3

mètres du côté agricole.

Secti

on

# 12

Desc

rip

tio

n

Cours d’eau Salaberry à la croisée de la rue Marleau. Présence de plantes aquatiques et bande riveraine insuffisante atteignant à peine 3 mètres.

Rec.

Idem.

Page 101: État des rives de la rivière Châteauguay –

93

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

3. Autres observations Partie II

La Figure 26 présente les points d’observations #13 à #15 des secteurs agricoles de la ville de

Mercier.

FIGURE 26 : POINTS D’OBSERVATIONS #13 À #15 – ZONE AGRICOLE

Page 102: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Autres observations Partie II

94

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Secti

on

#13

#14

#15 D

esc

rip

tio

n

Embranchements du ruisseau du Grand Tronc à la croisée du rang Saint-

Charles. Eaux troubles grisâtres.

Ruisseau Rose-Dulude à la croisée du rang Saint-Charles. En regardant vers

l’amont, la bande riveraine fait moins d’un mètre sur un côté.

Rec.

N/A. N/A

Page 103: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Autres observations Partie II

95

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

3.2. SECTEUR URBAIN

La figure suivante présente les points d’observations #16 et #17 du secteur urbain situé du côté

de Châteauguay.

FIGURE 27 : POINTS D’OBSERVATIONS #16 À #17 – ZONE URBAINE

Page 104: État des rives de la rivière Châteauguay –

96

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

3. Autres observations Partie II

Secti

on

#16

Desc

rip

tio

n

Ruisseau en milieu urbain s’écoulant le long d’un développement résidentiel situé au nord du pont des Bourdon. Aucune mesure de protection des sols n’a été

mise en place sur la généralité du chantier ni sur les terrains situés plus en bordure du ruisseau (photo de droite).

Rec. Des chantiers de cette ampleur nécessitent l’application de mesures pour contrer l’érosion telles que les barrières à sédiments pour circonscrire les zones de

sols mis à nu et l’ensemencement rapide de ceux-ci dès que les travaux sont terminés.

Secti

on

#16

Desc

rip

tio

n

Chantier de développement résidentiel au nord du pont des Bourdon. Présence de grandes superficies de sols mis à nu et de tas de terre excavée non protégés.

Rec. Établir un plan de gestion de l’érosion pour les chantiers de construction qui inclurait, entre autres, la protection des tas de terres à l’aide de bâches et la mise

en place de barrières à sédiments.

Page 105: État des rives de la rivière Châteauguay –

3. Autres observations Partie II

97

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

3.3. AUTRES CONSTATS

Les travaux majeurs effectués au niveau

du pont des Bourdon enjambant la

rivière Châteauguay (route 132)

laissent place à des zones où on dénote

des lacunes dans l’application des

bonnes pratiques en matière de gestion

des sols à nu et de l’érosion.

Secti

on

#17

Desc

rip

tio

n

Ruisseau traversant un secteur résidentiel de Châteauguay et croisant la rue Benny. Ce ruisseau est canalisé sur une grande partie plus en amont vers la zone

urbaine puis revient en surface sur quasi 600 mètres avant d’aller rejoindre a rivière. Les eaux sont grises et très opaques.

Rec.

N/A.

Page 106: État des rives de la rivière Châteauguay –

4. Sommaire des constats de l’étude

98

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

4. SOMMAIRE DES CONSTATS DE L’ÉTUDE

4.1. LONGUEURS ET POURCENTAGES DE RIVES AFFECTÉES

La caractérisation de l’état des rives et des berges de la rivière Châteauguay a permis de mettre

en lumière plusieurs problématiques importantes, et ce, tant au niveau du couvert végétal des

rives que de l’érosion des berges. Tout d’abord, l’inventaire réalisé a permis de démontrer que

sur les 27,7 km de rives étudiées, 20,9 % ont été classées de catégorie 1, 27,5 % de catégorie 2

et 51,6 % de catégorie 3. Le Tableau 2 présente les longueurs de rives totales incluses dans les

trois catégories d’état.

Tableau 2 : Longueur de rive, en kilomètres, et pourcentage par catégorie d’état

Le Tableau 3 compare l’état des rives du secteur rural, situé au sud du pont des Bourdon,

relativement au secteur urbain, localisé au nord du pont des Bourdon.

Tableau 3 : Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état du secteur rural et urbain

Dans l’ensemble, les sections catégorisées de niveau 1, soit moyennement à fortement

dégradées, se sont présentées majoritairement en zone urbaine. En effet, 63 % des rives de

catégorie 1 se retrouvent dans cette zone. Un constat similaire peut être fait au niveau des rives

de catégories 2, bien que toute proportions gardées, la différence est faible.

Cette différence entre le secteur urbain et rural peut s’expliquer en grande partie par la

pression exercée par la proximité entre les infrastructures humaines et la rivière (routes,

résidences, marina, stationnements, …). En effet, force est de constater que dans le secteur

urbain, peu d’espace a été conservé pour la bande riveraine naturelle, endroit où cette dernière

CatégorieLongueur de

rive (km)%

1 5,8 20,9%

2 7,6 27,5%

3 14,3 51,6%

Total 27,7 100%

Secteur urbain Secteur rural

1 3,7 2,1

2 4,3 3,4

3 6,1 8,2

Total 14,1 13,7

Longueur de rive

(km)Catégorie

Page 107: État des rives de la rivière Châteauguay –

99

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

4. Sommaire des constats de l’étude Partie II

est souvent limitée à quelques mètres de largeur. Cette proximité est également palpable en

milieu rural mais à un degré moindre. Or, contrairement au secteur urbain, le milieu rural

possède davantage d’espace disponible pour accroître la superficie de la bande riveraine

végétalisée sur une largeur pouvant atteindre franchement10 mètres, au minimum.

À titre indicatif, le Tableau 4 compare l’état des rives des villes de Châteauguay et de Mercier.

Tableau 4 : Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état pour les villes de Châteauguay et de

Mercier

Au total, 20,7 kilomètres de rives situées sur le territoire de la ville de Châteauguay ont été

étudiés. De ce total, 24,2 % a été considérées de catégorie 1, 25,1 % de catégorie 2 et 50,7 % de

catégorie 3. Au niveau de la ville de Mercier, où un total de 7,0 kilomètres de rives a été étudié,

l’on remarque des résultats similaires mais où les berges de catégorie 1 sont légèrement moins

représentées (11,3 %) au profit des berges de catégorie 2 (34,4 %). En ce qui concerne les

berges de catégories 3, une proportion très similaire à celle de la ville de Châteauguay a été

obtenue, soit 54,3 %.

4.2. ÉTAT DU COUVERT VÉGÉTAL

L’élément principal modulant la classification des rives est l’état du couvert végétal. Sur

l’ensemble du tronçon de rivière étudié, une grande variabilité dans la nature, la qualité et la

densité de ce dernier a été constatée, tel qu’avéré par les résultats présentés au chapitre 2 de la

partie II. La revégétalisation des rives de la rivière constitue donc un élément important à

considérer pour des interventions à court terme.

La présente étude a permis de cibler les zones d’actions prioritaires retrouvées sur le territoire

des villes de Châteauguay et de Mercier. Le chapitre 3 de la partie 1 traite des méthodes à

préconiser pour la revégétalisation des rives. De plus, l’Annexe 4 présente quatre plans

d’aménagement types inspirés de cas réels rencontrés sur la rivière Châteauguay, soit pour les

sections G-11, G-17, G-28 et G-31. Ces outils pourront servir à orienter de futurs projets de

restauration du couvert végétal riverain.

Longueur

(km)%

Longueur

(km)%

1 5,0 24,2% 0,8 11,3%

2 5,2 25,1% 2,4 34,4%

3 10,5 50,7% 3,8 54,3%

Total 20,7 100% 7,0 100%

Ville de Mercier

Catégorie

Ville de Châteauguay

Page 108: État des rives de la rivière Châteauguay –

4. Sommaire des constats de l’étude

100

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

Finalement, la compilation des observations visuelles effectuées lors des levées sur le terrain

jumelée à l’examen des photographies aériennes de la rivière a permis d’estimer le nombre

d’arbustes nécessaires à la revégétalisation de chacune des sections. Les résultats de ces calculs

sont présentés à l’Annexe 5. Ces estimations sont basées sur la longueur de la section, la largeur

possible de revégétalisation et la végétation actuellement en place. Toutefois, il est important

d’utiliser ces données à titre indicatif seulement et non telles des données exactes. En effet, des

mesures précises effectuées directement sur le terrain seraient nécessaires pour valider ces

estimés. En revanche, il n’en demeure pas moins que ces données permettent de visualiser

l’ordre de grandeur pour les travaux à accomplir.

En somme, les résultats de ces estimations démontrent qu’environ 45 500 arbustes et

850 arbres seront nécessaires pour revégétaliser l’ensemble des rives du secteur étudié sur une

largeur de 10 à 15 mètres, lorsque possible, tel que proposé par la Politique de protection des rives,

du littoral et des plaines inondables (PPRLPI) du gouvernement québécois. Ce nombre est

néanmoins conservateur et ne devrait pas être utilisé comme objectif ultime, mais plutôt comme

un minimum à atteindre. En tenant compte de l’ensemble de l’espace disponible jusqu’à

concurrence de 30 mètres, un total de 74 000 arbustes et 3 800 arbres pourraient être plantés

sur les rives de la rivière Châteauguay, exclusivement sur la portion de rivière sillonnant les

villes de Châteauguay et de Mercier.

Le Tableau 5 et le Tableau 6 présentent, respectivement, l’estimé du nombre d’arbustes et du

nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives, et ce, sur une largeur de 10 à 15

mètres.

Tableau 5 : Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur

de 10 à 15 mètres)

Tableau 6 : Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur de

10 à 15 mètres)

Secteur rural Secteur urbain Total

1 15 250 8 563 23 813

2 8 470 6 392 14 862

3 4 623 2 260 6 883

Total 28 343 17 215 45 558

Nombre d'arbustes

Catégorie

Secteur rural Secteur urbain Total

1 202 29 231

2 447 49 495

3 90 24 114

Total 739 102 840

Catégorie

Nombre d'arbres

Page 109: État des rives de la rivière Châteauguay –

101

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

4. Sommaire des constats de l’étude Partie II

Les résultats présentés dans les tableaux précédents illustrent bien le fait que la largeur

disponible à la revégétalisation est faible en secteur urbain, notamment à cause de la proximité

du réseau routier. En effet, bien que la majorité des sections de catégories 1 et 2 ait été

observée dans le secteur urbain, seulement 38 % du total des arbustes sont alloués à sa

revégétalisation. De plus, le tableau 7 met en lumière que, du côté rural, l’espace est suffisant

pour ajouter près de 27 000 arbustes au nombre estimé en regard de la PPRLPI, alors que ce

nombre ne peut être accru que d’environ 1 500 plants du côté du secteur urbain. Le Tableau 7

et le Tableau 8 présentent respectivement l’estimation du nombre d’arbustes et du nombre

d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives afin d’atteindre une largeur optimale dans

l’espace disponible.

Tableau 7 : Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur

optimale)

Tableau 8 : Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur

optimale)

4.3. ÉROSION DES BERGES

Au niveau des processus érosifs, l’étude a permis de localiser plusieurs sections où la stabilité

des berges est précaire. Mentionnons entre autres les sections G-34, G-66, G-85, D-5, D-32, D-

33, D-44, D-50, D-51, D-61 et D-62. L’ensemble de ces sections ont été classées dans la

catégorie 1 et des actions à court terme devraient être entreprises pour corriger la situation.

L’étude de Dessau réalisée après les inondations de 1998 identifiait quelques alternatives pour

stabiliser les berges fortement érodées. Or, les recommandations émises dans le cadre de cette

étude ne portaient que sur l’utilisation de techniques mécaniques (enrochement et/ou

endiguement). Advenant de futurs travaux, une approche différente devrait toutefois être

envisagée afin de mettre de l’avant l’utilisation de techniques du génie végétal. Pour ce faire, une

étude plus détaillée ciblant directement les sections problématiques devra être réalisée afin

d’établir les plans et devis nécessaires.

Secteur rural Secteur urbain Total

1 26 647 8 706 35 353

2 19 023 7 042 26 064

3 9 691 2 898 12 589

Total 55 361 18 646 74 006

Catégorie

Nombre d'arbustes

Secteur rural Secteur urbain Total

1 511 29 541

2 1 890 264 2 154

3 1 087 40 1 126

Total 3 488 333 3 821

Catégorie

Nombre d'arbres

Page 110: État des rives de la rivière Châteauguay –

102

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

5. Recommandations et conclusion Partie II

5. RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION

La caractérisation des rives et des berges de la rivière Châteauguay, effectuée sur le territoire

des villes de Châteauguay et de Mercier, a permis de prioriser les actions à entreprendre en

matière de revégétalisation des rives et de stabilisation des berges. Au niveau de la

revégétalisation, l’étude a également permis de cerner et d’évaluer l’ampleur de la

problématique actuelle. En effet, l’étude a démontré qu’environ 45 500 arbustes seront

nécessaires afin de revégétaliser les rives sur une profondeur de 10 à 15 mètres, selon la pente.

Dans l’optique d’établir une bande riveraine qui aura une efficacité optimale, environ 74 000

arbustes et 3 800 arbres devront être plantés.

En établissant les secteurs prioritaires et en réunissant dans un même document une multitude

de techniques et de solutions disponibles qui protègeront la ressource Eau, cette étude se veut

un guide essentiel dans l’établissement d’une stratégie active à long terme.

À court terme, un effort véritable devrait être centralisé au niveau de la revégétalisation et de la

stabilisation des rives. Toutefois, il n’en demeure pas moins capital de poursuivre, parallèlement,

les activités de sensibilisation citoyenne qui contribuent à éveiller les consciences, à accroître les

connaissances et à ancrer les amorces du changement dans la collectivité. En ce sens, les

activités de revégétalisation des rives sont des opportunités parfaites pour combiner

sensibilisation et formation, par le biais d’aménagements démonstratifs.

Les observations réalisées dans le bassin versant ont également révélé qu’un travail important

demeure à faire à moyen terme, au niveau de la sensibilisation des élus et des gestionnaires

municipaux. En effet, les villes de Châteauguay et de Mercier possèdent tous les pouvoirs légaux

pour amener graduellement à des changements de pratiques, tant au niveau du contrôle de

l’érosion sur les chantiers de construction, que de la revégétalisation des rives et du suivi des

installations septiques. Il est évident qu’une volonté politique sous-jacente est nécessaire afin de

faire appliquer de nouvelles pratiques, mais est certainement envisageable à moyen terme.

Finalement, les actions entreprises par l’ARRC dans son bassin versant rapproché lui

permettront d’acquérir de solides connaissances et d’élargir son réseau de partenaires déjà fort

bien ficelé. À long terme, la communauté touchée par l’ARRC pourra être en mesure

d’exporter ses acquis à l’ensemble du bassin versant de la rivière Châteauguay, puis en découlera

des impacts tangibles qui contribueront à assurer la vitalité de ce patrimoine collectif.

Page 111: État des rives de la rivière Châteauguay –

6. Références

103

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

6. RÉFÉRENCES

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http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/eco_aqua/rivieres/GuidecorrDernier.pdf]

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la gestion écologique des eaux de pluie. Réd. I. Boucher. [En ligne :

http://www.mamrot.gouv.qc.ca/publications/obse_muni/obse_eaux_pluie.pdf]

Ministère des affaires municipales, des régions et de l’occupation du territoire du Québec

MAMROT (2010) Pouvoirs et recours des municipalités en matières de fosses septiques. Muni-

Express du 5 septembre 2007 [En ligne :

http://www.mamrot.gouv.qc.ca/publications/muni_expr/2007/MX2007_No4_role_pouvoirs

_fosses_septiques.asp]

Page 112: État des rives de la rivière Châteauguay –

6. Références

104

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

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http://www.mapaq.gouv.qc.ca/Fr/Productions/Agroenvironnement/bonnespratiques/]

Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec – MAPAQ (2010) Bonnes

pratiques agroenvironnementales. [En ligne :

http://www.mapaq.gouv.qc.ca/Fr/Productions/Agroenvironnement/bonnespratiques/]

Ministère du Développement durable, Environnement et Parcs du Québec - MDDEP (2010a)

Portrait global de la qualité de l’eau des principales rivières au Québec – Édition 2004 [En

ligne : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/bassinversant/global-2004/index.htm]

Ministère du Développement durable, Environnement et Parcs du Québec - MDDEP (2010b) La

diversité des poissons – bassin versant de la rivière Châteauguay, échantillonnage de 1993.

[En ligne : http://www.mddep.gouv.qc.ca/poissons/chateauguay/chateauguay.asp]

Ministère du Développement durable, Environnement et Parcs du Québec - MDDEP (2000)

Portrait régional de l’eau - Montérégie - Région administrative 16. [En ligne :

http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/regions/region16/16-monteregie.htm#21]

Ministère du Développement durable, Environnement et Parcs du Québec - MDDEP (2005)

Extrait Guide des bonnes pratiques, chapitre 7 Protection des rives, du littoral et des plaines

inondables, Edition 2005. [En ligne :

http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/rives/stabilisation_rives.pdf]

Ministère des ressources naturelles (1997) L’aménagement des ponts et ponceaux dans le milieu

forestier. Gouvernement du Québec. 145 p. [En ligne :

http://www.mrnfp.gouv.qc.ca/publications/forets/entreprises/amenagement_ponts.pdf]

Ministère des ressources naturelles - Direction régionale de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine

(2001) Saines pratiques – Voirie forestière et installation de ponceaux. [En ligne :

http://www.mrnf.gouv.qc.ca/publications/forets/entreprises/sainespratiques.pdf]

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PITT, R., E. Clark, S. et Lake D. (2007) Construction site erosion and sediment controls. DEStech

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Page 113: État des rives de la rivière Châteauguay –

6. Références

105

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Partie II

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Prevention Plan - A guide for construction sites. [En ligne :

http://cfpub.epa.gov/npdes/stormwater/swppp.cfm]

Virginia Department of Forestry (2009) Forestry Best Management Practices for Water Quality : 12-

Rock check dams. 12 p. [En ligne :

http://www.dof.virginia.gov/wq/resources/BMP-Append-A3.pdf]

Page 114: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

106

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

ANNEXE 1 : MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION

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Annexe 1

107

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

1. LES MÉTHODES PRÉVENTIVES ET ANTI-ÉROSIVES

Évidemment, il est bien sûr plus facile et moins coûteux de prévenir l’érosion plutôt que de

tenter de contrôler la sédimentation des particules de sol déjà en mouvement.

La clé : Poser les mesures nécessaires dès le début.

1.1. CONSERVER LA VÉGÉTATION AU MAXIMUM

Pourquoi ?

Un couvert végétal est et restera toujours la meilleure et la plus économique des méthodes

pour contrôler l’érosion. La végétation offre des fonctions multiples puisqu’elle intercepte,

ralentit, disperse et capte les eaux de ruissellement et les sédiments.

Comment ?

Limiter le déboisement des sols à l’espace de travail lors de

constructions;

Réaliser les travaux par étapes sur les chantiers de

construction (« phasing ») pour limiter la superficie

déboisée sur une même période;

Conserver une bande végétale le long de tous les fossés,

cours d’eau et ruisseaux qui stabilisera les berges tout en stoppant les sédiments et en

filtrant les nutriments (bande végétale filtrante);

Revégétaliser ou stabiliser à l’aide de techniques de génie végétal, au besoin.

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Annexe 1

108

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

1.2. STABILISER ET REVÉGÉTALISER LE PLUS TÔT POSSIBLE

Dès que les travaux sont terminés, étendre une couche de terre fertile et recouvrir rapidement

d’un couvert protecteur tel que semences, tapis végétal et tourbe. Les méthodes de protection

à utiliser selon les caractéristiques du site (pente du terrain) sont présentées au Tableau 9.

TABLEAU 9 : MÉTHODES DE COUVERTURE ET D’ENGAZONNEMENT DES SOLS À NU

I. Ensemencement et paillis

L’ensemencement et l’étalage d’un paillis (bois, paille) sont des mesures

visant à végétaliser et à protéger le sol rapidement. Selon les

caractéristiques du terrain, l’hydro-ensemencement et l’ajout d’un

matelas anti-érosion peuvent être nécessaires.

Pourquoi ?

Protéger et stabiliser rapidement les sols mis à nu;

Le paillis est une mesure temporaire qui retarde l’érosion, améliore les conditions de

germination et protège de l’effet érosif des gouttes de pluie;

L’ensemencement peut être une mesure temporaire ou permanente;

Comment ?

Ensemencement : semer avec un mélange de semences adéquates pour le type de sol et

la force de stabilisation désirée selon la pente du terrain;

Idéalement, protéger les semences à l’aide d’un paillis;

Pour un paillis, tel que la paille, étaler uniformément en prenant soin de bien recouvrir

le sol;

S’assurer du bon contact avec le sol;

Bien arroser le sol pour optimiser la croissance des semences.

Faible (< 10%) Modérée (10-25%)

sur toute la longueur sur toute la longueur Longueur (< 20 m) Longueur (> 20 m)

Tapis végétaux et matelas anti-érosion recommandé recommandé recommandé recommandé

Semences recommandé non non non

Paillis recommandé recommandé non non

Tourbe recommandé recommandé petites surfaces sous réserve

Hydroensemencement non non recommandé sous réserve

Forte (>25%) *Méthode de

stabilisation/revégétalisation

Pente

* Lorsque la pente est forte, recourir à l 'expertise d'un spécialiste qui vous guidera sur la technique de stabilisation appropriée.

Page 117: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

109

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

II. Tapis végétaux et matelas anti-érosion

Pourquoi ?

Protéger le sol rapidement les sols de la pluie et du vent;

Empêcher la formation de rigoles sur le terrain;

Conserver la terre de qualité et les semences tout en améliorant les conditions de

germination ;

Comment ?

Recouvrir le sol remanié d’une couche de terre fertile;

Semer les graines de gazon ou de couvre-sol;

Pente faible à modérée (0-25%) :

Ensemencer avec un mélange de graines conçu pour la stabilisation

et qui convient au type de sol en place;

Appliquer un agent protecteur (paille, paillis de fibre de bois, paillis de

coco ou de paille enchevêtrée) pour protéger les semences et

favoriser l’enracinement;

Les paillis de fibres végétales inertes sont disponibles sous forme de « tapis (ou

bionattes)», soit un rouleau de paillis composé de fibres retenues par une structure

maillée qui est facilement applicable;

Plusieurs types de bionattes existent selon la force requise pour

maintenir les semences en place et selon l’application qu’on en fait. Le

tapis peut être fait de matière naturelle (coco, jutte), donc

entièrement biodégradable, ou synthétique (nylon) pour plus de

renforcement;

Il existe également des tapis de fibres végétales vivantes, soit des tapis

qui stabilisent le sol et contiennent en leur sein des germes de graminées;

Fixer le tapis sur le haut de la pente et bien ancrer avec des crochets stabilisateurs

(environ 30 cm de distance);

Ancrer à intervalles réguliers le long de la pente et de manière plus serrée si la

pente est forte;

Laisser au moins 10 cm de chevauchement lorsque deux laizes doivent être jointes

ou raboutées et fixer solidement à travers les deux

épaisseurs de tapis.

Pente forte (>25%) :

Ces matelas peuvent être très efficaces dans des pentes

fortes (>25%), des talus et des fonds de fossé;

l’avis d‘un spécialiste est recommandé pour bien

choisir le matériel requis;

Page 118: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

110

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

II. Hydro-ensemencement

Pourquoi ?

L’hydro-ensemencement est généralement un mélange de fibre

de bois, de semences et d’eau étendu au sol avec un canon.

Cette technique est utilisée pour stabiliser temporairement des

sols mis à nu et inactifs pour une longue période.

Comment ?

S’assurer qu’au moment de l’application, la période de la

saison permettra la germination;

Connaître les caractéristiques du site (type de sol, pente, végétation désirée) qui

indiqueront le type de mélange et de graines à utiliser;

S’informer auprès d’un fournisseur sur les produits recommandés;

Attention! Certains mélanges pour l’hydro-ensemencement contiennent des

amendements d’engrais. À éviter aux abords des cours d’eau.

Avant l’application, il est préférable d’ameublir le sol et de faire des sillons

perpendiculairement à la pente;

Il est suggéré d’utiliser un paillis pour stabiliser les graines en attendant la germination et

maintenir l’humidité.

1.3. PROTÉGER LES TAS DE TERRE EXCAVÉE

Pourquoi ?

Toute surface de terre non végétalisée doit être protégée contre l’érosion. Confiner les

surfaces de terres à nu dès le début.

Comment ?

Petit tas de terre

Couvrir les tas de terre avec une toile imperméable;

Placer des blocs stabilisateurs pour bien maintenir la toile en

place.

Gros tas de terre

Installer une barrière à sédiments fins (géotextile) tout autour

du tas de terre (voir section2.1)

Page 119: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

111

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

1.4. BIEN STABILISER LES VOIES D’ACCÈS LORS D’UN CHANTIER

Pourquoi ?

La stabilisation des chemins pour le passage de la

machinerie vers un chantier est essentielle puisque le

poids des camions engendre la déstructuration du sol.

Comment ?

Installer un ponceau s’il y a un fossé;

Poser un géotextile sur le fond;

Étendre une couche de gravier sur une

longueur de 50 pieds idéalement, sur une

épaisseur de 6’’ au minimum;

Diamètre du gravier : 3 à 6 pouces;

S’assurer d’une largeur d’accès suffisante

pour supporter adéquatement les véhicules;

Couvrir immédiatement les abords de la route avec un paillis (paille vierge ou tapis

végétal);

Végétaliser de manière définitive le plus tôt possible aux endroits où la circulation n’est

pas requise.

1.5. PROFILAGE/RABOTAGE TEMPORAIRE DES PENTES

Pourquoi ?

Le profilage consiste à diminuer la longueur de la pente ou à amenuiser celle-ci. Raboter les

surfaces de pentes en créant des dépressions par les marques de chenilles perpendiculaires à

la pente permet de :

Conserver les semences et établir la végétation;

Réduire le ruissellement et augmenter l’infiltration;

Trapper le sol érodé qui dévale;

Comment ?

Avec un tracteur, faire des marques de chenilles

perpendiculaires à la pente;

À éviter sur des pentes trop fortes (plus de 3H :1V);

Sur des pentes plus fortes, créer des paliers ou des

sillons plus profonds se dirigeant vers un point

sécuritaire récoltant les eaux de ruissellement;

Ensemencer, mettre un paillis ou un matelas anti-érosion immédiatement après;

Gravier : Épaisseur

6’’ / 15cm min.

Gravier : Diamètre

3-6’’ / 7-15 cm

Végétaliser sur

les pourtours

Géotextile

Couvrir les abords

avec un paillis

Largeur suffisante

pour la circulation

USEPA, 2007

Page 120: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

112

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

À noter : sur certains types de sol, l’effeuillage des couches superficielles de sol et

l’érosion peuvent être aggravées.

Risque d’être peu efficace lors de fortes pluies, ce pourquoi cette technique devrait

être combinée avec l’installation de matelas anti-érosion.

1.6. CANAL INTERCEPTEUR ET CANAL DISSIPATEUR

Pourquoi ?

Pour ralentir l’eau qui ruisselle vers une pente.

Canal intercepteur : petit canal stabilisé avec du géotextile et du gros gravier à

aménager avant une pente;

Canal dissipateur : À utiliser sur de longues pentes pour dévier et ralentir l’eau.

Comment ?

1. Canal intercepteur :

Creuser un canal d’environ 45 cm (18’’) de profondeur;

Faire un bourrelet du côté du talus avec la terre

extraite;

Protéger le fond avec un géotextile;

Recouvrir avec des roches rondes de 5 -10 cm (2-

4’’);

Végétaliser en amont et en aval (semences de

graminées);

Prévoir la sortie d’eau par un drain ou un canal

d’écoulement se dirigeant vers un endroit stabilisé

(boisé, trappe à sédiments).

II. Canal dissipateur :

Selon la longueur du talus, aménager un ou plusieurs canaux dans la

pente;

Se réalise de la même manière qu’un canal intercepteur, mais dans la

pente;

Placer avec un angle de 60° par rapport à la pente;

S’assurer que la sortie d’eau se fasse dans un endroit bien végétalisé

et sans conséquences pour les terrains voisins.

Page 121: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

113

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

1.7. GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT

En développant la villégiature, en construisant des quartiers résidentiels et en aménageant des

réseaux routiers, on a modifié le drainage naturel des eaux sur les bassins versants en

dévégétalisant et en imperméabilisant les sols. En milieu résidentiel, l’érosion est principalement

causée par la dénudation des sols et l’intensification du ruissellement dû à la croissance des

surfaces imperméables (routes, toitures, pavés, etc.). L’idée derrière la gestion des eaux pluviales

est de maintenir le cycle de l’eau en conservant le taux d’infiltration observé après la création

d’un lotissement à celui qui existait avant la création d’un lotissement. Différentes mesures de

gestion écologique des eaux de ruissellement sont définies dans une approche que l’on appelle

LID (Low Impact Development technologies).

Pourquoi ?

La gestion écologique des eaux pluviales permet de:

Réduire la quantité d’eau de ruissellement;

Augmenter l’infiltration de l’eau;

Retenir temporairement les eaux de ruissellement;

Diminuer la quantité de polluants dans ces eaux;

Contrôle l’écoulement des eaux de ruissellement vers les lacs et cours d’eau (MAMR,

2007).

Comment ?

I. Aménager des aires de biorétention (jardin pluviaux)

Le jardin pluvial (Figure 28) est un lit de plantes ou de pierres, conçu expressément

pour capter les eaux pluviales et permettre au sol de les absorber lentement par

infiltration;

Il s’agit de dépressions ou de creux d’une faible profondeur aménagés pour recueillir les

eaux de ruissellement et pour s'assécher entre les épisodes de pluies. Les végétaux

implantés au sein du jardin peuvent également servir d’habitat aux oiseaux et papillons;

Plus d’information sur leur conception est disponible sur le site internet de la SCHL

(SCHL, 2010).

II. Aménager des puits drainants

Constitués de gravier et aménagés aux abords des bâtiments;

Recueillent les eaux des toitures et les dirigent vers les couches profondes du sol.

III. Installer des barils collecteurs d’eau de pluie

Recueillent les eaux des toitures;

Peuvent être en surface ou souterrain;

Permettent la récupération de l’eau pour un usage ultérieur.

IV. Aménager des fossés végétalisés

Dirigent l’eau vers un exutoire et permettent la filtration;

Page 122: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

114

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

V. Employer des matériaux de pavage perméable

Revêtement de sol poreux tels que

o dalles alvéolées, pavés avec joints de terre enherbés, cailloux.

FIGURE 28 : AMÉNAGEMENT DE JARDINS PLUVIAUX

Jardins pluviaux

A) Plantation d’arbustes, de graminées, de

fougères et de vivaces tolérant les sols

humides et les variations de d’humidité du sol.

B) Dépression sèche avec cailloux,

pierre de rivière, roches et végétaux.

SC

HL (

2007)

Toutes les options requièrent un sol sablonneux ou loameux contenant de la

matière organique. Le lit d’infiltration doit se trouver sous la surface du sol.

C) Dans une pente, créer une dépression dans la

partie supérieure et un ourlet dans la partie inférieure.

Pente originale

Page 123: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

115

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2. LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DES SÉDIMENTS

Ces méthodes sont vouées à contrôler les déplacements des particules de sols une fois

arrachées de leur lieu d’origine.

2.1. BARRIÈRE À SÉDIMENTS FINS

Pourquoi ?

Faites de ballots de paille ou de géotextiles;

Pour capter les sédiments fins et réduire leur déplacement;

Pour réduire la force érosive de l’eau;

À utiliser en des endroits où le débit de ruissellement est faible;

À éviter dans les ruisseaux ou fossés à débit régulier.

Les barrières à sédiments constituées de géotextile peuvent être installées sur tout le

périmètre d’un projet, aux abords des cours d’eau ou ruisseaux, au pied des pentes ou

des tas de terre excavée. Le géotextile est souvent préférable à l’utilisation de ballots de

paille puisqu’il retient davantage les sédiments en suspension. Toutefois, la clé de son

efficacité réside en son installation adéquate, car bien souvent, ces barrières son

incorrectement disposées.

Comment ?

Barrière de ballots de paille :

Application : fossés de drainage à faible débit (pente

inférieures à 10%);

Creuser une tranchée de 10 cm (4’’) de profondeur;

Placer les ballots dans la tranchée en les serrant les uns

contre les autres;

Ancrer chaque ballot avec 2 piquets de bois (2x3’’

minimum);

Sur les côtés du canal, disposer les ballots jusqu’au

niveau des eaux les plus hautes.

Page 124: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

116

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Barrière de géotextile :

Placer la barrière à une distance minimale

idéale de 1,5 m (5’) en bas d’une pente;

L’endroit doit être sans écoulement fort;

Creuser une tranchée de 25-20 cm (10-12’’)

de largeur et de 20 cm (8’’) de profondeur;

Planter des poteaux de 1,2 m (4’) de long

dans 60 cm(2’) de profondeur;

Laisser un intervalle entre les poteaux de 1-2

mètres (3’);

Installer le géotextile en pliant, au fond de la

tranchée, une bande de 20 cm de tissus (8’’);

Fixer le géotextile à chaque poteau avec des

vis à large rondelle;

Prendre soin de bien tendre la toile;

Remblayer la tranchée en recouvrant la bande pliée;

Bien compacter la terre pour empêcher l’eau de s’infiltrer sous la toile.

Pour assurer l’efficacité des barrières à sédiments:

Éviter d’utiliser ces barrières là où l’écoulement est fort;

Utiliser une longueur suffisante de tissu pour contenir l’aire de drainage;

La clé d’ancrage est essentielle et doit être bien remblayée et compactée;

Bien visser aux poteaux;

Entretenir et vérifier régulièrement toutes les composantes;

Retirer les sédiments lorsqu’ils ont atteints 1/3 de la hauteur de la barrière.

2.2. SEUILS DE RÉTENTION

Les seuils de rétention (ou bermes) permanents, sont des barrières

de pierres qui ralentissent l’eau tout en favorisant la sédimentation.

Pourquoi ?

Pour capter les sédiments fins et réduire leur déplacement

via le petit bassin créé en amont ;

Pour ralentir l’eau dans des fossés en pente longue;

Les seuils ne conviennent pas aux ruisseaux et cours

d’eau naturels.

Page 125: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

117

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Comment ?

Le milieu du seuil doit présenter une dépression (~15 cm)

pour canaliser l’eau vers le centre et éviter que l’eau ne se

dirige vers les extrémités (forme de banane);

La largeur doit être établie de manière à ce que l’eau ne

dépasse pas les extrémités et qu’elle soit suffisante pour

soutenir les eaux lors des crues printanières;

La hauteur doit être entre 50 cm et 1 mètre au maximum;

Utiliser des roches entre 10 et 30 cm (4-12’’) de diamètre;

Lorsque disposées en série, le sommet d’un seuil doit être au même niveau que le pied

du seuil précédent;

Côté amont, placer les roches

en pente plus abrupte, et du

côté aval en pente plus douce

(min. 2H :1V);

Veiller à nettoyer l’amont des

seuils lorsque avant que

l’accumulation des sédiments

n’ait atteint la moitié de sa

hauteur.

©C

SQ

A, 2010

Page 126: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

118

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2.3. TRAPPE À SÉDIMENTS

Bassin qui permet de capter les sédiments qui

n’auraient pu être retenus, par exemple, sur un

chantier de construction. La captation des

sédiments protège un cours d’eau ou le réseau de

drainage.

Pourquoi ?

Les chantiers de construction importants;

Dans un fossé, en aval d’une zone de

drainage de faible superficie;

Une trappe peut drainer un bassin de 5

acres au maximum, idéalement 2 acres maximum;

Ne s’applique pas dans un cours d’eau existant.

Comment ?

Localiser la trappe le plus près possible des zones de travaux dans un zone de faible

pente;

Pour minimiser la perturbation du site, installer dans une dépression naturelle, un petit

canal ou un voie de drainage;

Plus la taille de la trappe sera grande, plus grande sera son efficacité à retenir les

sédiments;

Établir la taille requise selon l’aire drainée;

Considérer les apports en eau lors des crues;

Creuser un bassin d’une profondeur minimale de 1 m (3’);

Stabiliser l’entrée à l’aide d’un empierrement (longueur de 1 à 3 mètres);

Stabiliser la sortie avec un géotextile recouvert d’un empierrement (pierres 10-15 cm

(4-6’’);

La pente de la sortie doit être douce (3H : 1V);

Nettoyer fréquemment les sédiments accumulés.

Page 127: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

119

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2.4. BASSIN DE SÉDIMENTATION

Bassin temporaire (permanent dans certain cas) fait d’une excavation et d’un remblai pour

retenir les sédiments et permettre leur sédimentation. L’eau clarifiée retourne dans les fossés

ou dans les cours d’eau via un drain vertical posé au centre du bassin qui recueille seulement

l’eau de surface. Doit être vidé périodiquement et requière un grand espace pour

l’aménagement. Il est préférable de s’adresser à un expert qui vous guidera pour l’aménagement

d’un bassin de volume adéquat selon les particularités du site, afin d’assurer son efficacité.

Pourquoi ?

Pour capter les sédiments fins de grands

bassins perturbés (aire de drainage

supérieure à 5 hectares) ;

En aval d’un grand chantier, avant que

l’eau ne rejoigne les eaux de surface

naturelles;

Ne s’applique pas dans un ruisseau;

Ne pas installer immédiatement aux

abords de cours d’eau ou de plans d’eau.

Comment ?

Dimensionner le bassin pour recueillir les

eaux d’un événement pluviométrique de récurrence de deux ans avec un temps de

rétention de 24 heures ou plus;

Dans les chantiers, aménager le bassin préalablement aux travaux de nivellement du sol;

Vider périodiquement et entreposer les sédiments dans un endroit isolé à l’abri du

ruissellement et favorable à l’infiltration.

Page 128: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

120

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2.5. LES FOSSÉS

Le creusage des fossés le long des routes et chemins et leur entretien ont des répercussions

trop souvent majeures sur la qualité des lacs et des cours d’eau. Il est absolument essentiel de se

préoccuper de la manière dont on les conçoit et les maintient.

Pistes de réflexion :

Établir les pentes des talus de fossés les plus douces possible;

La profondeur du fossé est-elle exagérée ?

Au minimum 30 cm (1’) sous la ligne de structure;

Ne jamais dépasser inutilement 60 cm (2’);

Protéger rapidement les talus récemment creusés;

Ensemencement, matelas anti-érosion, paille, etc.;

Les fonds de fossés en pentes faibles peuvent être recouvert d’un matelas anti-

érosion/tapis végétal, en attendant l’implantation de la végétation;

La bande végétale filtrante est-elle suffisante, les talus sont-ils stables et bien végétalisés ?

2.6. LES FOSSÉS FILTRANTS

Pourquoi ?

Créer un bassin naturel végétalisé qui favorisera la filtration de l’eau et la captation des

nutriments d’une eau chargée qui parvient jusqu’au fossé;

Comment ?

Aménager une petite digue de manière à ce que la profondeur

d’eau soit d’environ 10 cm et afin que le chemin soit drainé

convenablement;

Planter des végétaux aquatiques tels que carex, iris,

quenouilles, rubaniers, sagittaires, etc.;

Prendre soin de laisser la végétation déjà en place le plus

intacte possible;

Recouvrir l’ourlet de la digue à l’aide d’un géotextile, puis

d’un enrochement avec une pente faible.

Page 129: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

121

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2.7. L’ENTRETIEN DES FOSSÉS – MÉTHODE DU TIERS-INFÉRIEUR

Pourquoi ?

Atténuer les impacts environnementaux des interventions

d'entretien dans les fossés routiers;

Améliorer la qualité physico-chimique de l'eau déversée par

les fossés routiers dans les lacs et les cours d'eau (MTQ,

2010).

Comment ?

Voir la fiche détaillée de la méthode à l’adresse suivante :

[http://www.mtq.gouv.qc.ca/portal/page/portal/Librairie/P

ublications/fr/ministere/environnement/gestion_eco.pdf]

Utiliser une pelle mécanique de petit gabarit;

Limiter le creusage du fossé à la portion équivalente au 1/3

inférieur de ce dernier;

Garder intacte la végétation établie dans la portion

supérieure du fossé;

Le prédécoupage de la tourbe au point de contact entre le tiers inférieur et les deux

tiers supérieurs est grandement souhaitable avant de procéder au creusage du fond du

fossé.

Autrement, on risque le décrochement par plaques de la végétation des talus.

Au besoin, débroussailler avant le nettoyage.

Page 130: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

122

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

2.8. L’AMÉNAGEMENT DES PONCEAUX

L’aménagement des ponceaux effectué de manière inadéquate résulte très souvent en des

problématiques d’érosion tout en ayant des répercussions sur la faune aquatique.

Les problématiques généralement retrouvées se situent au niveau de :

Longueur du ponceau inadéquate :

Engendre un talus trop abrupt et des problématiques de ravinement des

pourtours du ponceau;

Remblai instable;

Infiltration sur les pourtours du ponceau :

Indique une mauvaise fondation autour du tuyau;

Entraine le minage de la route;

Présence d’une chute en aval :

Empêche la montaison des poissons;

Favorise l’érosion;

Érosion des berges du cours d’eau en aval.

Pistes pour un bon aménagement de ponceau :

Longueur de tuyau suffisante qui prendra en compte la largeur de la route, la hauteur du

remblai et la pente du talus requise (1,5H : 1V) ;

Enfouir le tuyau (10% de son diamètre) pour recréer le lit naturel du cours d’eau, selon

sa pente;

Assurer une fondation stable au ponceau :

Bien enfouir le tuyau sous le lit

Bien compacter le matériel sous les hanches;

Aménager adéquatement les extrémités du ponceau;

Creuser une clé pour l’enrochement;

Une membrane de géotextile doit être installée sur le talus et autour du

ponceau, avant l’enrochement;

La pente du talus du chemin

doit être de 1,5H : 1V;

Le talus de remblai doit être stable et

bien protégé par la végétation;

Ensemencer et recouvrir d’un

paillis dès la fin des travaux;

Le lit du cours d’eau en amont et en aval

doit être stabilisé pour limiter l’érosion

du lit du cours d’eau.

©M

RN

, 1997

Page 131: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 1

123

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

3. SOMMAIRE DES MÉTHODES POUR CONTRER L’ÉROSION

Pratiques de base Méthodes préventives Contrôle de la sédimentation

À appliquer à tous les projetsPremière ligne de défense contre

l'érosion et la sédimentation

Placer les tas de terre loin des

zones sensibles et les couvrir.

Conserver la végétation.

Limiter et stabiliser l'accès au site Construction en phases.

Protéger dès le début les milieux

récepteurs.

Rabotage et profilage de la pente.

Enlever les sédiments accumulés

et les débris.

Paille, paillis de bois. Étaler sur des

pentes faibles qui requièrent une

protection rapide. À éviter dans les

pentes supérieures à 30% et dans les

zones de fort écoulement.

Bien aménager les ponceaux. Ensemencement. À éviter dans les

pentes > 30% et dans les zones de fort

écoulement.

Seuils de rétention.

Entretien des fossés par la

méthode du tiers-inférieur.

Hydro-ensemencement. À utiliser dans

des pentes fortes

Tourbe (renforcée ou non)

Tapis végétaux vivants

Tapis végétaux inertes (coco, paille, bois)

Rideau flottant. Pour travaux en eaux

libres et sur la berge.

Matelas anti-érosion synthétique. Pentes

fortes où la végétation croît difficilement.

Bande végétale filtrante.

Contrôle de la direction, du volume et de

la vitesse des eaux de ruissellement.

Canaux de déviation enherbés, canaux

dissipateurs.

Dernière ligne de défense contre

l'érosion et la sédimentation

Trappe à sédiments. Limiter le voyage

des sédiments pour de petites zones

de drainage.

Barrière à sédiments fins (ballots de paille,

géotextiles). Pentes faibles et courtes et

aires de débits faibles.

Barrière à sédiments fins. Pentes

relativement courtes et aires de débits

faibles.

Bassin de sédimentation.

Contrôle du transport des sédiments

Page 132: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 2

124

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

ANNEXE 2 : TECHNIQUES DE GÉNIE VÉGÉTAL

Page 133: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 2

125

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

FIGURE 29 : RÉALISATION D’UN LIT DE PLANTS DE PLANÇONS.

(Adam et al., 2008)

Page 134: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 2

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

126

FIGURE 30 : SCHÉMA D’UN LIT DE PLANTS DE PLANÇONS RENFORCÉS PAR DES BOUDINS EN PIED DE

BERGE.

(Adam et al., 2008)

Page 135: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 2

127

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

FIGURE 31 : AMÉNAGEMENT MIXTE ASSOCIANT EMPIERREMENT DU PIED DE LA BERGE ET

TECHNIQUES VÉGÉTALES.

(Adam et al., 2008)

Page 136: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 3

128

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

ANNEXE 3 : POUVOIRS ET RECOURS DES MUNICIPALITÉS EN MATIÈRE

D’INSTALLATIONS SEPTIQUES

Page 137: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 3

129

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

1. POUVOIRS ET RECOURS EN MATIÈRE D’INSTALLATIONS SEPTIQUES

La section suivante qui explique notamment les pouvoirs et recours des municipalités en

matières d’installations septiques est tirée du Muni-Express du 5 septembre 2007 édité par le

MAMROT [En ligne :

http://www.mamrot.gouv.qc.ca/publications/muni_expr/2007/MX2007_No4_role_pouvoirs_foss

es_septiques.asp]

1.1. POUVOIR D’INSPECTION GÉNÉRAL

En présence d’un règlement municipal général sur l’inspection, une inspection pourrait, à la suite

d’une plainte d’un citoyen, être faite par les fonctionnaires désignés de la municipalité pour

vérifier les renseignements reçus ou constater un éventuel problème d’insalubrité, de nuisances

ou de sécurité.

Dans l'exercice de ses pouvoirs réglementaires, une municipalité peut, par exemple, s’assurer à

intervalles réguliers, par une inspection, que la conception et l’entretien de toutes les installations

sanitaires sont conformes, et faire afficher à la vue un certificat d’inspection et de conformité.

1.2. RECOURS DE LA MUNICIPALITÉ EN MATIÈRE DE NUISANCES OU

D’INSALUBRITÉ

Outre les recours et sanctions déjà prévus par le Règlement sur l’évacuation et le traitement

des eaux usées des résidences isolées, une municipalité possède deux recours distincts en matière de

nuisances ou de salubrité : un recours pénal et un recours civil.

1.2.1. RECOURS PÉNAL

Le recours pénal a trait aux infractions commises à l’égard du Règlement en matière de salubrité

ou de nuisances. La municipalité peut, dans le cadre d’un tel recours, demander au tribunal d’ordonner

au contrevenant de faire disparaître la nuisance ou la cause d’insalubrité, ou de faire les travaux requis

pour empêcher que la situation nuisible ne se reproduise (LCM, art. 56). Si la personne ne s’exécute pas

dans le délai fixé par le juge, la même disposition prévoit que la municipalité peut éliminer la cause

d’insalubrité ou de nuisances aux frais de cette personne.

Toute somme due à la municipalité à la suite de son intervention en vertu de la LCM est assimilée à une

taxe foncière si la créance est reliée à un immeuble et si le débiteur est le propriétaire de cet immeuble.

Autrement, la créance est assimilée à une taxe non foncière (LCM, art. 96).

1.2.2. RECOURS CIVIL

Dans un premier temps, le recours civil que l’on peut qualifier de statutaire permet à la

municipalité qui constate une cause d’insalubrité ou de nuisances relative à un immeuble d’envoyer une

mise en demeure pour faire disparaître la cause en question ou de faire effectuer les travaux

Page 138: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 3

130

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

nécessaires. Une telle constatation peut provenir d’un simple examen visuel ou d’une inspection

effectuée en vertu de son règlement général sur l’inspection. Dans un second temps, si le

propriétaire ou l’occupant n’obtempère pas à la mise en demeure, la municipalité peut

demander un jugement de la Cour supérieure dans le même sens : le juge peut ordonner que la

municipalité agisse elle-même, aux frais du propriétaire ou de l’occupant en cas d’inaction (LCM,

art. 58).

La municipalité doit reconnaître par résolution qu'il existe bel et bien dans l'immeuble identifié

une nuisance ou une cause d'insalubrité. D'ailleurs, celle-ci doit être circonscrite dans la

résolution qui la constate et dans la mise en demeure afin que le propriétaire ou l'occupant

sache quoi faire pour s'amender, s’il y a lieu.

Enfin, le fait que les systèmes d'évacuation et de traitement des eaux usées aient été approuvés

ou autorisés par le MDDEP n’est pas pertinent dans le cadre d’un recours civil qui serait intenté

en vertu de la LCM, car cela vise la mise en place de systèmes approuvés, mais ne garantit pas

que leur utilisation se fera sans problème. Il s’agit plutôt ici de déterminer s’il y a des nuisances

ou des problèmes d’insalubrité causés par l’utilisation de ces systèmes et de les faire disparaître.

1.2.3. RECOURS DES CITOYENS

À moins que la municipalité choisisse délibérément de ne pas faire appliquer sa réglementation

ou de ne pas faire éliminer notamment les causes de nuisances ou d’insalubrité peu importe les

situations, un citoyen ne peut forcer la municipalité à entreprendre les poursuites visées à la

LCM. Toutefois, cela n’empêche pas un citoyen de demander une injonction pour faire cesser

une nuisance : il lui faudrait cependant démontrer son intérêt particulier pour que son recours

soit recevable. De plus, dans des circonstances exceptionnelles, un citoyen pourrait obtenir

l’autorisation d’un juge pour entreprendre un recours pénal afin de faire respecter le Règlement

en matière de salubrité ou en matière de nuisances de la municipalité (Code de procédure

pénale, L. R. Q., C-25, art. 9, par. 3).

2. AUTRES POUVOIRS

2.1. VIDANGE DES INSTALLATIONS SEPTIQUES

En vertu de la LCM et de ses pouvoirs d’adopter des règlements en matière d’environnement,

de salubrité, de nuisances et de sécurité, une municipalité peut également réglementer la vidange

des fosses septiques. Elle peut, par exemple, fixer la période et les modalités de vidange des

installations septiques, les obligations du propriétaire et de l’entrepreneur ainsi que la fréquence

des vidanges. Rappelons toutefois que l’article 124 de la LQE prévoit que les règlements adoptés

en vertu de cette loi prévalent sur tout règlement municipal portant sur le même objet, à moins

que le règlement ne soit approuvé par le ministre du Développement durable, de

l’Environnement et des Parcs. Une municipalité ne pourrait donc prescrire une fréquence de

vidanges différente de celle prévue en vertu du Règlement sur l’évacuation et le traitement des

eaux usées des résidences isolées sans obtenir l’approbation du ministre.

Page 139: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 3

131

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Une municipalité qui pourvoit à la vidange périodique des fosses septiques peut également

tarifier ses services en vertu de la Loi sur la fiscalité (LCM, art. 4, alinéa 1, par. 4, et art. 19; Loi

sur la fiscalité municipale, L. R. Q., c. F-2.1, art. 244.1 à 244.10).

2.2. PROGRAMME DE RÉHABILITATION DE L’ENVIRONNEMENT

Toute municipalité locale peut, par règlement, adopter un programme de réhabilitation de

l'environnement et accorder une subvention pour des travaux relatifs à un immeuble conformes

à ce programme. Le montant de cette subvention ne peut pas excéder le coût réel des travaux.

La municipalité peut, avec le consentement du propriétaire, exécuter elle-même tous les travaux

requis dans le cadre d'un tel programme (LCM, art. 92).

Ainsi, bien que le propriétaire ou l'utilisateur d'un système de traitement d'eaux usées soit tenu

de veiller à son entretien, une municipalité pourrait, si elle dispose d’un règlement à cet effet,

intervenir directement en accordant une aide financière pour des travaux permettant de corriger des

problèmes de nuisances, de salubrité ou de sécurité qui découlent de systèmes d’évacuation et de

traitement des eaux hors normes.

Page 140: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 4

132

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

ANNEXE 4 : PLANS D’AMÉNAGEMENT TYPES POUR LA

RENATURALISATION DE LA BANDE RIVERAINE

Page 141: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 4

133

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-11

Page 142: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 4

134

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-17

Page 143: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 4

135

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-28

Page 144: État des rives de la rivière Châteauguay –

Annexe 4

136

ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY -

VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY

Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-31

Page 145: État des rives de la rivière Châteauguay –

137

ÉTAT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Annexe 5

ANNEXE 5 : NOMBRES D’ARBRES ET D’ARBUSTES NÉCESSAIRES À LA

REVÉGÉTALISATION DES SECTIONS

Page 146: État des rives de la rivière Châteauguay –

138

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Annexe 5

Nbre

d'arbustes

Nbre

d'arbres

Nbre

d'arbustes

Nbre

d'arbres

G-1 2 50 319 0 319 0

G-2 3 84 134 0 134 0

G-3 2 94 837 25 596 0

G-4 2 75 188 31 155 0

G-5 3 130 73 13 21 10

G-6 2 263 1511 228 439 80

G-7 3 160 0 0 0 0

G-8 1 130 1429 121 518 38

G-9 3 135 384 59 164 20

G-10 3 90 0 0 0 0

G-11 1 43 203 9 112 4

G-12 1 53 720 4 548 3

G-13 3 67 257 19 139 8

G-14 1 36 418 6 224 3

G-15 3 80 0 0 0 0

G-16 3 445 1385 0 860 0

G-17 1 111 744 29 744 29

G-18 1 185 1559 0 1559 0

G-19 2 130 459 4 459 4

G-20 3 205 176 0 176 0

G-21 3 116 0 0 0 0

G-22 3 113 0 0 0 0

G-23 3 75 278 0 216 0

G-24 3 400 259 1 194 1

G-25 2 94 2120 8 1110 4

G-26 2 80 93 1 69 1

G-27 3 25 0 0 0 0

G-28 1 70 428 9 428 9

G-29 1 40 377 5 377 5

G-30 3 98 0 0 0 0

G-31 2 71 611 41 109 4

G-32 1 58 810 7 810 7

G-33 3 275 0 0 0 0

D-1 3 119 1101 23 433 8

D-2 2 80 490 39 208 13

D-3 2 195 833 64 273 13

D-4 3 183 0 0 0 0

D-5 1 495 9027 0 5581 0

D-6 2 210 1018 77 652 43

D-7 3 400 0 0 0 0

D-8 2 120 1363 53 521 18

D-9 3 73 0 0 0 0

D-10 2 106 1019 86 274 17

D-11 3 321 0 0 0 0

D-12 2 590 2627 772 984 178

D-13 1 89 800 0 553 0

D-14 2 78 684 58 134 6

D-15 1 192 2173 184 831 61

D-16 2 381 2408 352 550 39

D-17 3 608 0 574 0 0

Me

rcie

r-Su

d

Bande riveraine

optimale

Bande riveraine de

10 à 15 mètres

Nombre de végétaux requis

Châteauguay

Mercier

Secteur Villesection

#Priorité

Longeur

de la

section

(m)

Page 147: État des rives de la rivière Châteauguay –

139

ÉTAT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Annexe 5

Nbre

d'arbustes

Nbre

d'arbres

Nbre

d'arbustes

Nbre

d'arbres

G-34 1 435 6497 119 1953 31

G-35 1 95 616 11 405 7

G-36 2 75 47 4 26 2

G-37 3 192 0 0 0 0

G-38 3 165 401 22 267 13

G-39 3 120 75 63 75 0

G-40 3 100 150 39 150 0

G-41 3 90 0 0 0 0

G-42 3 383 1719 63 491 13

G-43 3 117 0 0 0 0

G-44 3 483 3100 0 1131 0

G-45 3 22 0 0 0 0

G-46 1 22 204 0 141 0

G-47 3 27 26 0 0 0

G-48 1 50 398 8 278 5

G-49 3 30 0 0 0 0

G-50 1 20 181 0 125 0

G-51 3 92 0 0 0 0

G-52 3 30 0 0 0 0

G-53 3 17 77 0 77 0

D-18 3 95 0 99 0 0

D-19 2 73 417 7 257 4

D-20 3 75 137 0 137 0

D-21 3 325 0 0 0 0

D-22 2 150 367 0 367 0

D-23 2 40 274 5 180 3

D-24 3 160 0 0 0 0

D-25 2 90 490 26 236 10

D-26 3 225 0 18 0 18

D-27 2 70 485 9 339 6

D-28 3 635 0 0 0 0

D-29 2 240 365 0 213 0

D-30 3 495 0 95 0 0

D-31 3 110 0 0 0 0

D-32 1 17 65 0 65 0

Secteur Villesection

#Priorité

Longeur

de la

section

(m)

Nombre de végétaux requis

Bande riveraine

optimale

Bande riveraine de

10 à 15 mètresM

erc

ier-

No

rd

Châteauguay

Mercier

Page 148: État des rives de la rivière Châteauguay –

140

ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Annexe 5

Nbre

d'arbustes

Nbre

d'arbres

Nbre

d'arbustes

Nbre

d'arbres

G-54 3 234 64 0 64 0

G-55 3 225 0 0 0 0

G-56 2 42 238 0 238 0

G-57 3 565 497 0 319 0

G-58 2 325 905 0 528 0

G-59 3 130 0 0 0 0

G-60 3 285 650 31 388 16

G-61 2 155 186 0 186 0

G-62 3 410 732 0 732 0

G-63 3 115 0 0 0 0

G-64 3 75 168 0 168 0

G-65 3 145 0 0 0 0

G-66 1 75 380 0 380 0

G-67 2 440 1117 0 1117 0

G-68 1 200 865 0 865 0

D-33 1 855 1285 0 1285 0

D-34 3 390 0 0 0 0

D-35 2 90 313 0 222 0

D-36 3 195 0 0 0 0

D-37 2 490 90 0 90 0

D-38 3 560 0 0 0 0

D-39 3 155 208 9 208 9

D-40 3 40 46 0 46 0

D-41 3 80 0 0 0 0

D-42 3 560 0 0 0 0

Secteur Villesection

#Priorité

Longeur

de la

section

(m)

Nombre de végétaux requis

Bande riveraine

optimale

Bande riveraine de

10 à 15 mètresC

hât

eau

guay

-Su

d

Châteauguay

Page 149: État des rives de la rivière Châteauguay –

141

ÉTAT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –

VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY

Annexe 5

Nbre

d'arbustes

Nbre

d'arbres

Nbre

d'arbustes

Nbre

d'arbres

G-69 1 180 458 0 458 0

G-70 1 160 340 0 340 0

G-71 1 370 271 0 271 0

G-72 3 163 0 0 0 0

G-73 2 95 244 4 244 4

G-74 2 160 0 260 0 45

G-75 2 127 105 0 105 0

G-76 3 150 202 0 202 0

G-77 2 170 416 0 234 0

G-78 1 95 319 0 176 0

G-79 3 140 198 0 0 0

G-80 1 40 0 0 0 0

G-81 3 70 0 0 0 0

G-82 3 100 134 0 134 0

G-83 2 75 207 0 207 0

G-84 3 395 0 0 0 0

G-85 1 70 285 0 285 0

G-86 3 585 0 0 0 0

D-43 3 300 0 0 0 0

D-44 1 120 433 0 433 0

D-45 2 480 813 0 813 0

D-46 2 485 402 0 402 0

D-47 1 120 392 29 392 29

D-48 1 140 0 0 0 0

D-49 2 160 356 0 356 0

D-50 1 35 188 0 188 0

D-51 1 100 196 0 196 0

D-52 3 60 0 0 0 0

D-53 1 75 226 0 226 0

D-54 2 375 566 0 566 0

D-55 2 605 1085 0 1085 0

D-56 1 50 176 0 176 0

D-57 1 200 504 0 504 0

D-58 1 53 237 0 237 0

D-59 1 270 871 0 871 0

D-60 1 125 459 0 459 0

D-61 1 195 508 0 508 0

D-62 1 55 193 0 193 0

D-63 1 70 118 0 118 0

Nombre de végétaux requis

Bande riveraine

optimale

Bande riveraine de

10 à 15 mètresSecteur Villesection

#Priorité

Longeur

de la

section

(m)

Châteauguay

Ch

âte

augu

ay-

No

rd