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Novembre 2018
–
Projet de parc photovoltaïque de Saint Marcel
Communes de Saint-Marcel
Département de l’Indre (36)
ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT
Résumé Non Technique
Résumé non technique Etude d’impact
Projet de parc photovoltaïque de Saint-Marcel (Indre)
Novembre 2018 2
Résumé non technique Etude d’impact
Projet de parc photovoltaïque de Saint-Marcel (Indre)
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SOMMAIRE du résumé non technique
1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PROJET ..................................................................................................................... 4
2.1 UN PARC PHOTOVOLTAÏQUE ÉTUDIÉE EN CONCERTATION ET INSCRIT DANS UN CADRE RÉGLEMENTAIRE PRÉCIS.................................. 4
2.2 L’ÉNERGIE PHOTOVOLTAÏQUE : UNE ÉNERGIE DURABLE ......................................................................................................... 5
2.3 DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES PERFORMANTS ET SÛRS, PRODUISANT UNE ÉLECTRICITÉ PROPRE ET PARTICIPANT À LA PROTECTION
DE L’ENVIRONNEMENT ............................................................................................................................................................... 6
2.4 UN PARC PHOTOVOLTAÏQUE QUI PARTICIPE AU DÉVELOPPEMENT DURABLE DES TERRITOIRES ........................................................ 6
2. LES ENJEUX DU SITE D’IMPLANTATION DU PROJET ................................................................................................... 8
2.1 UN ENSOLEILLEMENT FAVORABLE SUR LE SITE ...................................................................................................................... 8
2.2 DES POSSIBILITÉS DE RACCORDEMENT ................................................................................................................................ 8
2.3 L’ÉTUDE DU MILIEU PHYSIQUE .......................................................................................................................................... 9
2.4 LES ENJEUX ÉCOLOGIQUES ............................................................................................................................................... 9
2.5 LE CONTEXTE PAYSAGER ET PATRIMONIAL ......................................................................................................................... 10
2.6 L’OCCUPATION HUMAINE .............................................................................................................................................. 11
2.7 LES CONTRAINTES TECHNIQUES ...................................................................................................................................... 12
3. L’INSERTION DU PROJET DANS SON ENVIRONNEMENT .......................................................................................... 14
2.1 LE PARC PHOTOVOLTAÏQUE DE SAINT-MARCEL .................................................................................................................. 14
2.2 LE CHOIX D’UN SITE FAVORABLE ..................................................................................................................................... 17
2.3 LA MISE EN ŒUVRE D’UN CHANTIER PROPRE ..................................................................................................................... 17
2.4 LES IMPACTS ET MESURES SUR LE MILIEU PHYSIQUE ............................................................................................................ 17
2.5 LES IMPACTS ET MESURES SUR LE MILIEU HUMAIN .............................................................................................................. 18
2.6 LES IMPACTS ET MESURES SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE .............................................................................................. 18
2.7 LES IMPACTS ET MESURES SUR LE MILIEU NATUREL ............................................................................................................. 18
2.8 LA SYNTHÈSE DES IMPACTS ET MESURES ........................................................................................................................... 20
4. LA REMISE EN ÉTAT DU SITE EN FIN DE VIE DU PARC PHOTOVOLTAÏQUE ............................................................... 20
Résumé non technique Etude d’impact
Projet de parc photovoltaïque de Saint-Marcel (Indre)
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1. Présentation générale du projet
2.1 Un parc photovoltaïque étudiée en concertation et inscrit dans un cadre réglementaire précis
La société VALOREM, bureau d’études spécialisé dans le développement de projets d’énergies renouvelables,
a élaboré le projet de parc photovoltaïque sur la commune de Saint-Marcel, située dans le département de
l’Indre.
De 2010 à 2016, des rencontres d’informations et d’échanges avec la commune, les services de l’État et les
différents intervenants au projet ont eu lieu.
A l’issue d’un travail de concertation préalable auprès des élus, des services de l’Etat et des experts en
environnement réalisant l’étude d’impact, Valorem s’est engagée dans l’analyse détaillée du projet.
L’étude d’impact est le document qui synthétise le mieux l’ensemble des études. Elle a pour but l’évaluation
de l’état initial du site, celle des enjeux liés au projet, la préconisation de mesures de réduction d’impact, la
justification et la description du projet retenu, et l’analyse des impacts positifs et négatifs du projet. Par
ailleurs, elle participe à la concertation et sert de base à l’organisation de l’enquête publique.
L’étude d’impact, pièce obligatoire du dossier réglementaire, s’appuie sur le Code de l’environnement qui
encadre parfaitement la démarche administrative des porteurs de projets. Elle est réalisée par une équipe
pluridisciplinaire composée d’experts indépendants : naturalistes, paysagistes, architectes et géomètres.
L’étude d’impact s’organise en 6 parties, à savoir :
▪ Présentation générale du projet et de son contexte,
▪ Analyse de l’état initial du site et de son environnement,
▪ Raisons du choix du projet,
▪ Analyse des impacts du projet sur l’environnement et la santé,
▪ Mesures prévues pour réduire les impacts et accompagner le projet, remise en état du site,
▪ Analyse des méthodes utilisées pour évaluer les effets du projet.
A ce document central et détaillé s’ajoute le résumé non technique (la présente pièce du dossier), élaboré
pour faciliter la prise de connaissance du projet par le public. L’objet de ce résumé non technique est de
présenter de manière synthétique le site dans son environnement naturel, paysager, physique, humain… Il
s’agit aussi d’expliquer les motifs qui ont conduit à définir la disposition proposée des panneaux sur le site
retenu. Ce document contient également l’analyse des impacts futurs sur l’environnement. Enfin, si ce projet
se réalise, il est prévu des mesures visant à éviter, réduire et compenser les impacts ainsi qu’un
accompagnement actif pour garantir sa bonne intégration.
ETUDES FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
FLORE ET HABITATS NATURELS
AEPE Gingko
INSERTION PAYSAGERE
PAYSAGISTE
AEPE Gingko
SYNTHESE DES
DONNEES
REDACTION
ETUDE D’IMPACT
PORTEUR DU PROJET
VALOREM : XXX ENERGIES
VALOREM
CONCERTATION CONCERTATION
DOSSIER DE DEMANDE DE
PERMIS DE CONSTRUIRE
PLANS TOPOGRAPHIQUES
GEOMETRE
Saugex
ARCHITECTE
Atelier Bulle Architecte
Commune de
Saint-Marcel SERVICES DE L’ETAT
Présentation des différents acteurs du projet d’implantation du parc photovoltaïque
AEPE Gingko
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2.2 L’énergie photovoltaïque : une énergie durable
L’effet photovoltaïque a été découvert par Antoine Becquerel au début du XIXème siècle. Albert
Einstein en a expliqué les mécanismes au début du XXème siècle. Il a fallu attendre les années 1950 pour que
la première cellule photovoltaïque soit mise au point. Les premières applications du photovoltaïque ont été
destinées à la conquête spatiale. Les applications domestiques ont rencontré un développement difficile au
cours du XXème siècle dans un marché dominé par l’exploitation des ressources fossiles : charbon, pétrole, gaz
naturel, atome… ceci malgré un développement des technologies depuis 1950, et une utilisation
incontournable dans les lieux inaccessibles au réseau électrique classique à partir des années 1970.
Le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources, les pollutions ont un impact sur notre
environnement qui s’aggrave d’année en année. Le risque d’épuisement de la ressource solaire est nul à
l’échelle humaine.
L’essor de nouvelles technologies à la fin du XXème siècle a permis d’améliorer considérablement le
fonctionnement et le rendement énergétique des panneaux photovoltaïques. Ils connaissent aujourd’hui un
véritable développement dans le monde et tout particulièrement en Europe, aux États-Unis et en Chine.
L’attraction qu’ils suscitent provient des qualités dont ils disposent. Ils produisent en effet très efficacement
de grandes quantités d’énergie électrique, renouvelable, non polluante, sans risques et qui préservent les
ressources naturelles.
La France s’est engagée depuis plusieurs années dans un vaste programme de développement des
énergies renouvelables. Le dernier décret sur la programmation énergétique pluriannuelle est daté du 28
octobre 2016. Il confirme cette politique volontariste avec des objectifs ambitieux de puissance électrique
installée liée à l’énergie solaire : 10 200 MW en 2018, entre 18 200 et 20 200 MW en 2023. Ces chiffres sont à
comparer avec la puissance de 6 500 MW installée en juin 2016.
Dans le département de l’Indre réside un gisement solaire qui mérite toutes les attentions puisqu’il
est économiquement exploitable et que ce territoire est compatible avec l’implantation d’un parc
photovoltaïque.
Exemple de panneaux photovoltaïques
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2.3 Des panneaux photovoltaïques performants et sûrs, produisant une électricité propre et participant à la protection de l’environnement
Les panneaux photovoltaïques ne sont commercialisés qu’après avoir subi des tests et avoir été
approuvés selon des normes très strictes. Les constructeurs ont notamment mis au point des dispositifs
permettant d’assurer le fonctionnement du parc photovoltaïque en toute sécurité. Tout parc photovoltaïque
fait l’objet d’une maintenance préventive et curative réalisée par du personnel qualifié et habilité.
L’énergie photovoltaïque est une source d’énergie abondante dans notre pays, ce qui renforce notre
indépendance énergétique vis-à-vis des pays producteurs de pétrole ou de gaz naturel. L’énergie
photovoltaïque est une énergie propre par excellence. En effet, un panneau solaire n’entraine pas de
pollution des sols (absence de production de suies, de cendres, de déchets), pas de pollution de l’eau
(absence de consommation d’eau et de rejet d’effluents dans le milieu aquatique, absence de production de
métaux lourds), pas de pollution de l’air (absence d’émissions de gaz à effet de serre, de poussière, de
fumée, d’odeur, de gaz à l’origine de pluies acides) et aucune nuisance sonore.
Par ailleurs, les panneaux photovoltaïques occupent de façon temporaire les terrains, sur une durée liée à
l’exploitation du parc. Ils sont démontés après une vingtaine d’années de fonctionnement sans impact
significatif sur les terrains d’accueil qui sont remis en état après démantèlement, en conformité avec la
législation française.
A l'issue du démantèlement du parc, les matériaux sont réutilisés ou recyclés, ce qui limite d'une part les
déchets, et d'autre part l'extraction de matières premières pour la fabrication de nouvelles installations.
Les panneaux photovoltaïques sont des installations qui participent à la protection de l’environnement
car elles utilisent une énergie propre et entièrement renouvelable.
Les panneaux utilisés seront conçus avec toutes les nouvelles technologies de pointe pour améliorer leur
efficacité. Ils respecteront toutes les normes de sécurité exigées.
Les impacts des panneaux implantés dans des sites bien choisis sont très limités, temporaires et
réversibles.
Photographie d’un parc photovoltaïque
2.4 Un parc photovoltaïque qui participe au développement durable des territoires
Le projet photovoltaïque est situé dans le département de l’Indre, sur la commune de Saint-Marcel. La zone
prévue pour l’implantation des panneaux photovoltaïque s’étend sur une surface de l’ordre de 5,6 ha située à
l’ouest de la commune, entre l’autoroute A20, la voie SNCF Paris-Toulouse et la RD48b.
Le parc photovoltaïque de Saint Marcel sera constitué d’environ 11 000 modules de production photovoltaïque
repartis sur 297 tables pour une puissance totale d’environ 4 MWc. La hauteur maximale atteinte par les
panneaux sera de 2,8 m par rapport au sol. L’ensemble de ces panneaux sera raccordé sur un poste de
livraison.
Les fondations des panneaux photovoltaïques (pieux) ainsi que les câbles électriques de raccordement inter-
panneaux seront enterrés. Leur installation nécessitera la mise en place de pistes pour l'accès ainsi que des
réaménagements. Les chemins d'accès seront conservés pendant la phase d’exploitation du parc
photovoltaïque.
Le montant de l'investissement du parc s'élèvera à environ 5 millions d'euros. Tous les ans, les collectivités
concernées recevront le produit de la fiscalité à laquelle est assujetti un parc solaire photovoltaïque, comme la
Contribution économique Territoriale (CET), l'Impôt Forfaitaire pour les Entreprises de Réseau (IFER), selon les
modalités prévues par la législation française.
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Localisation du projet de parc photovoltaïque
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2. Les enjeux du site d’implantation du projet
2.1 Un ensoleillement favorable sur le site
La zone du projet est localisée dans un secteur favorable à l’installation de panneaux photovoltaïques.
L’irradiation globale horizontale est évaluée à environ 1 200 kWh/m², ce qui rend la réalisation d’un projet
sur cette zone parfaitement viable.
Le potentiel solaire (irradiation globale horizontale)
2.2 Des possibilités de raccordement
La finalité d’un parc photovoltaïque est de produire de l’électricité à partir de l’énergie du soleil, et de
l’injecter directement dans les réseaux de transports et de distribution. Il n’y aura donc pas de stockage sur
site de l’électricité produite sur le site de Saint-Marcel.
L’énergie électrique produite par les panneaux photovoltaïques sera évacuée par un réseau de câbles
souterrains connectés au poste de livraison électrique implanté au nord du site. Ce poste comporte les
cellules de raccordement, protections, compteurs… nécessaires au fonctionnement du parc photovoltaïque,
ainsi que de deux cellules interrupteur sectionneur dit « arrivée ».
Le raccordement entre le poste de livraison et le poste source de Saint-Marcel, pourra se faire par un câble
électrique enterré HTA de 20 kV. Le linéaire de raccordement ne devrait pas dépasser 300 m au regard de la
proximité immédiate de ce poste.
Au 22/08/2016, ce poste présentait une capacité d’accueil réservée au titre du S3RenR1 de 18,3 MW (et 0,6
MW en file d’attente), ce qui est largement suffisant pour absorber la production du projet dont la
production est estimée à environ 4 MWc (considérant l’utilisation de modules d’une puissance de 375 Wc
unitaire).
Le poste source électrique de Saint-Marcel vu depuis le site du projet
1 Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables
PROJET
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2.3 L’étude du milieu physique
Le site étudié pour le projet de centrale photovoltaïque se localise sur des formations calcaires surmontées
d’alluvions récentes très altérées. Le sol du site a également été fortement remanié à partir des années
1980. Il servait de lieu de stockage de matériaux pour la Direction interrégionale des routes du Centre Ouest
(DIRCO) lors de la construction de l’autoroute A20. La friche qui en résulte présente une couche superficielle
tassée, gravillonnée et quasiment rendue imperméable.
La Creuse s’écoule à environ 130 m au sud du projet. Toutefois, aucun écoulement n’est répertorié sur ou
aux abords immédiats de la zone d’implantation du projet. Celui-ci est bordé de talus rendant les
écoulements directs vers la Creuse impossible et favorisant l’infiltration de l’eau sur ces abords, la partie
centrale du site étant peu perméable.
La Creuse au sud-ouest du projet
Peu de risques naturels sont répertoriés au droit de la zone du projet. Elle se situe notamment en dehors des
espaces sensibles aux inondations de la Creuse. Notons toutefois la potentialité de remontée d’eau des
nappes sédimentaires qui peut rendre le site humide suite à d’importants cumuls de précipitations.
La qualité de l’air du secteur est fortement altérée par la présence de l’autoroute A20 toute proche qui
accueille un important trafic automobile et les émissions polluantes associées. Le site en lui-même reste
toutefois assez déconnecté de ce grand axe de circulation du fait d’un important talus de séparation.
Les enjeux liés au milieu physique du site sont donc globalement très limités et très peu contraignants pour
l’installation d’une centrale photovoltaïque.
2.4 Les enjeux écologiques
L'analyse des données disponibles auprès des services de la Direction régionale de l’environnement Centre-
Val-de-Loire a permis de constater que le site est localisé en dehors de toutes zones naturelles sensibles
répertoriées : sites Natura 2000, Arrêté de Protection de Biotope, Réserves naturelles…
L’aire d’étude immédiate du projet est située sur la rive droite de la Creuse. Ce cours d’eau est concerné par
le site Natura 2000 « vallée de la Creuse et affluents » (FR 2400536) mais les inventaires écologiques de
terrain réalisés sur le site du projet ont démontré l’absence de connexion notable entre le site et les espèces
ayant valu la désignation de la vallée au réseau Natura 2000.
Le périmètre d’étude immédiat, sur lequel se localise le projet, est constitué d’une ancienne zone de
stockage de matériaux ayant servi lors de la construction de l’autoroute A20. Il s’agit donc de sols et milieux
très remaniés qui au regard des inventaires réalisés présentent un enjeu relativement faible tant pour la flore
que pour la faune.
Les habitats principaux du site d’implantation du projet
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Du point de vue de la flore et des habitats, le site est essentiellement composé de terrains en friche, de
fourrés et de restes de prairies très morcelés (abords du site). Ces habitats sont liés à l’ancienne exploitation
de la zone et ne présentent pas d’enjeux significatifs. Aucune espèce floristique protégée n’a été
répertoriée. Quelques orchidées communes ont été observées sur les rares secteurs de prairies dégradées
mais elles présentent un enjeu limité. A l’inverse, plusieurs stations d’espèces envahissantes (Ailante
glanduleux et Renouée du Japon) ont été identifiées. La principale recommandation conduit à s’assurer de
l’éradication de ces espèces lors de la phase de travaux.
D’un point de vue faunistique, le site accueille des espèces classiques des milieux de friche et de
broussailles. Il s’agit essentiellement de reptiles (Lézard des murailles) et d’oiseaux (passereaux) qui se
reproduisent sur le site ou à ses abords. Ces espèces sont communes mais certaines sont protégées et
nécessiteront la mise en œuvre de mesures adaptées. Des amphibiens ont été également observés (Grenouille
agile) en période de reproduction mais le site joue un rôle négatif pour ces espèces. Les flaques d’eau dans
lesquelles pondent ces espèces ne durent pas suffisamment pour permettre la réussite de cette reproduction.
Des chauves-souris transitent également sur le secteur mais le site ne présente pas d’intérêt notable pour ces
espèces, l’activité enregistrée état jugée faible.
Une flaque d’eau temporaire du site
Au final, le site offre des habitats assez peu diversifiés avec toute une partie ouverte essentiellement
couverte de zones gravillonnées peu favorable aux espèces. Il est en outre particulièrement déconnecté des
habitats extérieurs plus intéressants (vallée de la Creuse notamment) par des infrastructures anthropiques
qui créent des obstacles potentiels à la circulation de la faune : autoroute A20 à l’est et voie ferrée Paris-
Toulouse à l’ouest.
2.5 Le contexte paysager et patrimonial
Comme indiqué précédemment, le site s’inscrit dans un secteur particulièrement anthropisé : autoroute A20,
voie ferrée, poste source électrique, zone d’activité… Le périmètre d’étude immédiat et ses abords offrent
donc un contexte paysager très favorable à une mise en valeur humaine.
Cet ancien site de stockage de matériaux est assez peu perceptible depuis l’extérieur de par l’existence de
talus et de linéaires arborés. Il est à ce jour discret et représente une dent vide dans le paysage. Les vestiges
de l’ancienne activité se réduisent à un talus qui délimitent deux zones planes à l’est et à l’ouest ainsi qu’un
ancien bâtiment de pesage. Ces éléments n’ont pas nécessité à être conservés dans le cadre de
l’aménagement du projet.
Le talus central du site
En revanche, il conviendrait de maintenir une certaine discrétion du site à travers la conservation des talus
et linéaire de haies qui encerclent le périmètre d’étude immédiat. La présence d’axes de communication
structurants proches du site induit une très forte fréquentation, même furtive de ses abords.
Passage d’un train depuis le site d’étude
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L’analyse paysagère tend à montrer que le périmètre d’étude immédiat, aujourd’hui tombé en désuétude,
mérite d’être réhabilité. L’aménagement d’un parc photovoltaïque dans un cadre marqué par les
infrastructures anthropiques pour partie électriques (câbles de la voie ferrée, poste source) semble cohérent
avec l’environnement immédiat du site.
Les lignes électriques haute tension au nord du site
Le secteur du projet se situe en dehors de tout périmètre de protection de monument historique. Il n’est pas
non plus concerné par des co-visibilités potentielles avec un monument historique ou un site classé/inscrit. Il
ne présente donc pas de sensibilité avec le patrimoine protégé.
L’étude paysagère s’est attachée à prendre également en considération le patrimoine non protégé,
notamment lié à la présence de la vallée de la Creuse toute proche. Seul le château du Palis situé sur la rive
opposée de la vallée de la Creuse pourrait présenter des visibilités sur le projet. Toutefois, l’éloignement de
500 m et le contexte boisé de ce château relativisent fortement ces visibilités.
2.6 L’occupation humaine
La zone d’implantation envisagée du parc photovoltaïque est située en recul du bourg de Saint-Marcel. Elle se
localise dans un secteur peu habité, l’habitation la plus proche étant située à 47 m au nord, de l’autre côté
de la RD48b (maison isolée).
Plusieurs axes de communication entourent le site et l’isolent de l’extérieur. Il s’agit à l’est de l’autoroute
A20, à l’ouest de la voie ferrée paris-Toulouse et au nord de la RD48b. Les deux premiers accueillent un
trafic important. Toutefois l’A20 est totalement déconnectée du site par la présence d’un important talus et
de la situation de l’autoroute en déblai. De même, la voie ferrée est assez isolée de par la présence d’un
talus végétalisé qui limite les vues sur le site du projet (hormis quelques trouées visuelles ponctuelles).
L’autoroute A20 à l’est du site
Les activités humaines sur site ont beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Jusqu’aux années
1970, il faisait l’objet d’une mise en culture très morcelée. Au début des années 1980 et jusqu’à la fin des
années 1990, il a été utilisé dans le cadre de la construction de l’autoroute A20 pour le stockage de
matériaux. Depuis une quinzaine d’année, il a été laissé en friche et sert ponctuellement de lieu de stockage
de matériaux voire de déchets (gravats, végétaux…).
Le périmètre d’étude immédiat a donc vu sa fonction évoluer aux cours des dernières décennies. Il est
aujourd’hui isolé au centre de trois voies de communication ce qui rend son utilisation complexe. La
valorisation initiale du site était agricole jusqu’aux années 1980. Un retour à ce type d’exploitation est
aujourd’hui impossible au regard de la modification (et notamment l’imperméabilisation) des sols. Après une
exploitation sous forme de zone de stockage de matériaux pendant une vingtaine d’années, le site est
aujourd’hui inexploité.
Stockages divers actuellement réalisés sur le site
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Au regard de la faible disponibilité des terrains pour la réalisation de projet et des caractéristiques
particulières de ce site cloisonné et soumis aux nuisances liées à l’autoroute et la voie ferrée, la valorisation
sous forme de parc photovoltaïque apparaît comme une alternative pertinente. Proche du poste source
électrique de Saint-Marcel et de la ville d’Argenton-sur-Creuse, un site de production d’énergie renouvelable
répond à la problématique qui vise à rapprocher lieu de production et lieu de consommation.
2.7 Les contraintes techniques
Le recensement des servitudes potentielles sur le périmètre d’étude immédiat a permis de valider la
faisabilité du projet. Le site est en effet exempt de servitudes ou contraintes techniques notables.
L’occupation du sol sur la commune de Saint-Marcel est régie par un plan local d’urbanisme (PLU) arrêté le
22 février 2018 et approuvé le 18 Octobre 2018. La zone du projet se situe essentiellement en zone UX2 du
PLU.
Le règlement du PLU indique que pour la zone UX2, les activités industrielles (notamment les locaux
techniques et industriels des administrations publiques ou et assimilés) sont autorisées. Pour cette zone, le
chapitre 2 indique par ailleurs que dans le secteur UX2, les constructions doivent être implantées en recul
minimal de 30 m de l’axe de l’A20, en recul minimal de 10 m de l’axe de la RD48B et en recul minimal de 5 m
de l’alignement des autres voies.
Le projet d’aménagement et de développement durables du PLU comprend par ailleurs une orientation en
lien avec le développement de l’énergie solaire. Il s’agit de l’orientation 7 « énergies renouvelables et
développement durable », l’action 1 prévoyant d’identifier les sites d’implantation de champs
photovoltaïques. Cette action se traduisant par le choix de deux sites favorables sur la commune pour le
développement de projets solaires, dont le site du projet concerné par la présente étude d’impact.
Une orientation d’aménagement et de programmation (OAP n°10) du PLU fait directement référence au site
d’étude nommé « secteur de la sous-station ». L’OAP indique que « le terrain correspond à un ancien lieu de
stockage de matériaux utilisé par la DIRCO dans le cadre de la construction de l’A20. Le site est aujourd’hui
inexploité et correspond à une friche ». L’OAP précise pour ce secteur qu’« il est projeté l’implantation de
panneaux solaires photovoltaïques ». En effet, un des objectifs poursuivis sur cette zone enclavée entre
l’autoroute A20, la voie ferrée et la RD48b vise à « développer les énergies renouvelables et propres ».
Le projet s’inscrit donc parfaitement dans les aménagements envisagés par le document d’urbanisme de la
commune de Saint-Marcel.
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Les contraintes et enjeux du site
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3. L’insertion du projet dans son environnement
2.1 Le parc photovoltaïque de Saint-Marcel
Les enjeux de l’état initial identifiés et hiérarchisés, Valorem a travaillé sur un projet visant à produire un
maximum d’électricité tout en prenant en compte les recommandations environnementales. Au final, la
centrale de Saint-Marcel sera constituée de modules photovoltaïques installés sur supports fixes pour une
puissance totale de l’ordre de 4 MW appartenant à la société de projet SAINT MARCEL ENERGIES.
Le parc photovoltaïque de Saint-Marcel, ce sera :
- 5 000 MWh produit en moyenne chaque année ; soit la consommation électrique d’environ 1 850
foyers (hors chauffage)2 ;
- Environ 9 000 tonnes d’émission de CO2 évité sur la durée de vie du parc.3
2 Selon l’ADEME, la consommation annuelle moyenne d’un foyer (3-4 personnes) en France est de 2 700 kWh. La fourchette estimative
se situe entre 2 500 et 3 500 kWh par an.
3 Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), le référentiel d’économie de CO2 pour la France est de 0,09 Kg par kWh d’énergie
renouvelable
L’ensemble de l’installation comprendra les éléments suivants :
• Environ 297 tables composées de modules photovoltaïques,
• Environ 1 800 m² de chemins d’accès et de plateformes,
• Des onduleurs, postes de transformation et un poste de livraison,
• Une réserve d’eau anti-incendie de 120 m3,
• Une clôture d’enceinte équipée de deux portails d’entrée.
Coupe en profil des panneaux photovoltaïques
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Les aménagements du projet de centrale photovoltaïque de Saint-Marcel
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Photomontage depuis l’entrée nord du site au niveau de la RD48b (après plantation de haies)
Photomontage depuis la RD48b au niveau du pont de franchissement de l’autoroute A20 (après plantation de haies)
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2.2 Le choix d’un site favorable
Il convient de rappeler ici les mesures d’évitement mises en œuvre en lien avec le choix d’un site compatible
avec le développement d’un projet de centrale photovoltaïque
Thème Mesures d’évitement liées au choix du site
Milieu physique
Choix d’un site ne présentant pas de risques naturels majeurs susceptibles de présenter
un caractère contraignant pour le projet de centrale photovoltaïque : absence de risques
sismiques, pas de Plan de Prévention des Risques naturels (PPRn) Mouvement de terrain,
aucune cavité souterraine sur la zone d’implantation potentielle, aléa « faible » au
retrait-gonflement des argiles…
Choix d’une commune moyennement foudroyée afin de réduire significativement les
risques liés à l’activité orageuse.
Choix d’une zone d’implantation sur laquelle la modification des rejets des eaux pluviales
dans les eaux douces superficielles, le sol ou sous-sol sera évitée.
Milieu humain
Choix d’un un espace artificialisé (ancienne zone de stockage de la DIRCO) pour éviter la
perte d’occupation de sols agricoles ou forestier.
Choix d’un site d’étude autour duquel le réseau de routes départementales est
relativement bien développé pour éviter la création d’une nouvelle voie d’accès au site
Choix d’un site ne présentant pas de risques technologiques revêtant un caractère
contraignant pour le projet de centrale photovoltaïque
Choix d’un site sur lequel les servitudes réglementaires sont limitées
Milieu paysager
Choix d’un site au caractère anthropique déjà fortement marqué (voies de
communication, poste source…).
Choix du maître d’ouvrage d’installer des panneaux de même type et de même teinte
pour assurer une cohérence d'ensemble du projet
Milieu naturel
Choix d’un site en dehors des zones de protection et de gestion du milieu naturel
Choix d’un site déjà fortement remanié présentant un degré de naturalité très faible
2.3 La mise en œuvre d’un chantier propre
Afin de veiller à la bonne mise en œuvre du chantier en phase de construction de la centrale
photovoltaïque, la société du projet s’engage à mettre en place un système de management environnemental
(SME). Ce type de pratique permet :
• D’éviter les gênes causées aux riverains d’un chantier photovoltaïque, notamment les personnes
limitrophes au chantier et qui n’ont pas signé de bail ou conventions : une délimitation claire de
l’emprise du chantier sera mise en place conformément au plan établi conjointement par le Maître
d’Ouvrage et le Maître d’Œuvre ;
• D’éviter les pollutions de proximité lors du chantier, pollutions d’hydrocarbures, d’huiles, de
poussières par des moyens de maîtrise appropriés ;
• D’éviter les impacts sur la végétation riveraine du chantier : limitation des coupes et élagages
d’arbres, déploiement d’un dispositif efficace de protection des sujets isolés, balisage des linéaires
jalonnés par les aménagements, conformément aux relevés sur plan établis conjointement par le
Maître d’Ouvrage et le Maître d’Œuvre.
2.4 Les impacts et mesures sur le milieu physique
Le projet induit l’aménagement d’accès et de plateformes pour l’installation des équipements électriques
(onduleurs, postes de transformation et poste de livraison) sur une superficie d’environ 1 800 m². De même,
un nivellement général aura lieu sur l’ensemble de la zone afin de casser le talus central actuellement
présent. Ce remaniement visera à créer un site assez plat plus favorable à l’installation des modules
photovoltaïques. L’installation des supports fixes accueillant les panneaux induira la pose de pieux dans le sol
et des tranchées seront réalisées pour enterrer les câblages électriques de la centrale.
Le projet présente très peu d’impacts sur les écoulements d’eau. Le site n’est pas concerné par la présence
de cours d’eau et les seules incidences se résument à l’installation de pieux dans le sol qui pourront
ponctuellement favoriser l’infiltration de l’eau dans le sol.
De même, le site est très peu concerné par les risques naturels. Seules les remontées de nappe sédimentaire
ont été identifiées et nécessitent la mise en place de mesure pour garantir l’isolation des installations
électriques. Les fourreaux qui protègent les câbles et les bâtiments qui protègent les onduleurs et postes de
transformation seront étanches afin d’éviter l’infiltration d’eau dans les circuits électriques.
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Projet de parc photovoltaïque de Saint-Marcel (Indre)
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Secteur plat aux sols remaniés favorable à la pose de panneaux photovoltaïques
Ce type de centrale peut également induire un risque incendie accru du fait des divers équipements
électriques présents. Une réserve à eau anti-incendie de 120 m3 sera installée à l’entrée du site afin de
permettre une intervention rapide en cas de départ de feu.
La future centrale photovoltaïque permettra la production d’énergie électrique qui n’induit aucun rejet
polluant dans l’atmosphère ou dans le sol. Le développement de parcs photovoltaïques permet en outre de
diminuer le recours aux centrales d’énergie fossile et à termes aux centrales nucléaires. En ce sens, l’énergie
solaire permet de limiter les émissions polluantes du parc électrique français (CO2, déchets nucléaires…).
2.5 Les impacts et mesures sur le milieu humain
D’un point de vue global, et comme indiqué précédemment, les énergies renouvelables permettent la
production d’une électricité propre favorable à la santé humaine. La centrale photovoltaïque n’induira
aucune pollution ou nuisance susceptible de nuire aux habitants et personnes fréquentant les axes qui
bordent le site (voie ferrée, A20, RD48b).
De même, la production de déchets liés aux travaux et à la maintenance des installations seront limités. Afin
d’éviter toute pollution, ils seront collectés et envoyés vers des centres de traitement adaptés et favorisant
le recyclage.
Le projet aura un impact direct et indirect positif sur l’économie locale. Il permettra le travail de diverses
entreprises locales durant lors du chantier et de l’exploitation de la centrale (terrassement, électricité,
restauration…). Il engendrera également des ressources financières pour les collectivités locales qui
percevront la contribution économique territoriale liée à cette installation. Ces retombées pourront être
investies dans des projets de développement à l’échelle de la commune de Saint-Marcel ou de la
communauté de communes du Pays d’Argenton-sur-Creuse.
2.6 Les impacts et mesures sur le paysage et le patrimoine
La centrale photovoltaïque de Saint-Marcel Énergies est localisée sur un site déconnecté des zones d’habitat
de la commune. Le bourg à l’est et les principaux hameaux n’auront aucune vue possible sur le projet. De
même, l’autoroute A20, principal axe de circulation du territoire, est aménagée en déblai. Un talus
important la sépare de la future centrale photovoltaïque, les vues sur celles-ci depuis l’autoroute étant
rendues quasiment impossibles par la topographie du site.
Le projet sera perceptible depuis deux voies de communication. D’une part la voie ferrée Paris/Toulouse qui
longe le site à l’ouest. Afin d’atténuer fortement les vues sur le projet, deux mesures seront mises en
œuvre : le maintien de la strate arbustive de la haie localisée sur le talus qui longe la voie et sa densification
par d’autres éléments arbustifs sur les secteurs les plus parsemés. D’autre part la RD48b qui longe le site au
nord. Une haie déjà présente et conservée dans le cadre du projet limite les vues sur le site. La plantation
d’autres éléments végétaux entre le site et la RD viendront encore réduire les perceptions. Seuls les
équipements annexes situés à l’entrée de la centrale seront nettement visibles depuis cet axe peu fréquenté
(poste de livraison, poste de transformation…). Un traitement adapté de ces équipements est envisagé pour
atténuer leur présence dans le paysage (enduit des postes…).
L’étude sur le patrimoine a permis de conclure à l’absence d’incidence sur les sites et monuments protégés.
Elle s’est également attelée à évaluer les éventuelles perceptions depuis le patrimoine non protégée et
notamment le château du Palis situé sur la rive opposée de la Creuse. Des vues sur le projet pourront exister
depuis ce monument, mais l’incidence du projet est jugée faible au regard de sa distance (500 m) et du
contexte très végétalisé qui filtre fortement les perceptions.
De manière plus général, l’état actuel du site est peu reluisant. Cette ancienne zone de stockage, insérée
entre plusieurs voies de communication, constitue à ce jour un délaissé dans le paysage. La réalisation d’un
projet photovoltaïque apparait donc comme une opportunité favorable à la requalification de la zone. Celui-
ci s’inscrit dans un secteur très anthropisé et confère au site une nouvelle image tournée vers l’avenir et non
plus vers le passé. Afin de mettre en valeur cette vocation liée aux énergies renouvelables, l’exploitant
s’engage à installer un panneau d’information à l’entrée de la centrale afin d’informer les passants sur
l’énergie photovoltaïque.
2.7 Les impacts et mesures sur le milieu naturel
Le projet de centrale photovoltaïque s’inscrit sur un terrain en friche anciennement remblayé et exploité
pour le stockage de matériaux. Il présente de ce fait un degré de naturalité faible. En l’absence d’entretien
depuis des années, la végétation a commencé à se développer sur certains secteurs et le projet nécessitera la
destruction d’une partie de cette végétation.
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Au final, les impacts concerneront :
• Le défrichement d’environ 10 000 m² de zones de fourrés (ronces essentiellement),
• L’arrachage d’environ 254 ml de végétation arborée,
• La modification de 116 ml de haie visant à détruire la strate arborée en conservant la strate
arbustive (afin d’éviter les ombres portées sur les panneaux photovoltaïques).
Exemple de végétation qui sera défrichée
Végétation arborée détruite dans le cadre du projet
Plusieurs espèces d’oiseaux avait tiré parti du développement des fourrés, arbustes et arbres pour
s’alimenter ou nicher. Il s’agit de passereaux communs mais pour certains protégés à l’échelle nationale :
Linotte mélodieuse, Tarier pâtre, Chardonneret élégant, Verdier d’Europe. Le site présente donc des impacts
pour ces espèces.
C’est pourquoi plusieurs mesures d’évitement et de réduction ont été définis : conserver la majeure partie
des haies entourant le site, ne couper que la strate arborée sur la haie proche de la ligne SNCF et réaliser les
plus gros travaux (principaux terrassements et arrachage des haies) en dehors de la phase de nidification des
oiseaux nicheurs du site qui s’étale du 31 mars au 1er septembre.
Pour aller plus loin et garantir à terme le maintien d’habitats aux espèces nichant sur site, les trous dans la
haie proche de la ligne SNCF seront comblés par la plantation d’essences arbustives, deux haies arborées de
75 et 60 ml seront plantées au nord du site ; aux abords de la RD48b (sur des secteurs où aucune haie arborée
n’est présente à ce jour). De plus, la commune de Saint-Marcel s’engage à mettre à disposition un terrain
favorable à la plantation d’une autre haie arborée permettant de compenser la perte d’habitat. La plantation
et l’entretien de la haie revenant à l’exploitant de la centrale photovoltaïque. Au final, l’ensemble de ces
mesures permettra d’aboutir à un impact faible du projet sur les oiseaux.
Le site présente par ailleurs un intérêt limité pour les autres espèces faunistiques. L’activité des chauves-
souris est faible, aucun insecte protégé n’a été recensé, la Grenouille agile ne peut se reproduire sur le site…
Pour ces espèces, le projet n’induira pas d’impact notable. Seul le Lézard des murailles, espèce protégée
peut faire l’objet d’un impact lors de la phase de travaux. Les principaux terrassements du chantier seront
donc réalisés entre le 1er septembre et le 31 mars, en dehors de sa période de reproduction, pour éviter tout
impact sur l’espèce.
Un habitat intéressant, se rapprochant d’une prairie maigre de fauche, a été identifié aux abords de
l’autoroute A20. Le projet impacte une faible partie de cet habitat (690 m² environ). Toutefois il s’agit d’un
milieu que n’est pas entretenu (pas de fauche) et qui se referme très vite avec le développement de ronces
et d’une strate arbustive dense. Cet habitat à très faible degré de naturalité n’est donc pas voué à se
maintenir sur le site quoiqu’il advienne.
Aucune espèce floristique protégée n’a été recensée, en revanche plusieurs stations d’espèces invasives ont
été rencontrées. En amont du chantier, une entreprise spécialisée interviendra sur le site pour localiser
précisément leur emprise et éradiquer ces espèces afin d’éviter leur prolifération.
Au final, le site d’étude correspond à des terrains très remaniés en friche qui ont été colonisés récemment
par des espèces opportunistes. Il s’agit de milieux à dynamique d’évolution forte qui tendent à se refermer et
présentant un enjeu écologique globale faible. Le projet induira la destruction d’une partie de la végétation
qui s’est développée ces dernières années. Les mesures envisagées permettent de s’assurer de la
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compatibilité du projet avec les enjeux écologiques identifiés. L’impact du projet sur le milieu naturel est
donc jugé faible.
2.8 La synthèse des impacts et mesures
Le tableau page suivante permet de synthétiser les impacts et mesures envisagées dans le cadre du projet de
centrale photovoltaïque.
Au final, le projet n’est pas de nature à induire des impacts résiduels notables sur l’environnement. Le choix
d’un site déjà fortement remanié, enclavé entre plusieurs infrastructures routières et les mesures qui seront
mises en œuvre conduisent donc à un enjeu globalement faible du projet sur l’environnement.
4. La remise en état du site en fin de vie du parc photovoltaïque
La remise en état du site une fois l’exploitation de la centrale photovoltaïque comprendra :
• le démontage des panneaux et de leurs composants et le démontage des postes électriques de
livraison,
• l’évacuation du matériel vers des filières de récupération et de recyclage adaptées,
• l’évacuation vers une décharge de classe adaptée des matériaux non recyclables,
• la remise en état du site, y compris celle des aires de parcage et de travaux, ainsi que des
ouvrages et des équipements de sécurité.
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Tableau de synthèse des impacts et mesures du projet sur l’environnement
Thème Sous thème Impact potentiel Type
d’impact Niveau
d’impact Mesure envisagée Type de mesure
Impact résiduel
Milieu physique
Contexte climatique
La production électrique à partir du soleil permettra d’éviter l’équivalent de 9 000 t de CO2 sur 20 ans
Permanent POSITIF / / POSITIF
Relief Travaux de nivellement des sols par des terrassements
Temporaire FAIBLE
Décapage avec soin, stockage et conservation de la terre végétale dans des
conditions optimales. Elle sera réutilisée après les travaux pour la remise en état
Système d’ancrage des panneaux photovoltaïques par pieux
Réduction FAIBLE
Hydrographie Absence d’impact NUL / / NUL
Géologie Absence d’impact NUL / / NUL
Hydrogéologie
Risque lié à l’implantation d’équipement au droit d’un site concerné par les remontées de nappes sédimentaires
Permanent FAIBLE Mise en place d’équipement électrique dans ces conditionnements hermétiques
résistants aux éventuelles remontées de nappe Réduction NUL
Risque de pollution en phase chantier Temporaire MOYEN
Engins de chantier conformes aux normes anti-pollution en vigueur
Arrosage des pistes de circulation pour éliminer la poussière
Réduction FAIBLE
Risques naturels Risque d’incendie lié aux équipements électriques Permanent MOYEN
Mise en œuvre d’équipement certifiés pour limiter les risques d’incendie
Installation d’une bâche incendie de 120 m3 et d’extincteur sur les zones présentant
un risque d’incendie
Réduction FAIBLE
Qualité de l’air La production électrique à partir du soleil permettra d’éviter l’équivalent de 9 000 t de CO2 sur 20 ans
Permanent POSITIF / / POSITIF
Potentiel solaire
La centrale photovoltaïque va produire 5 000 000 MWh d’électricité chaque année grâce au solail
Permanent POSITIF / / POSITIF
Milieu humain
Population et habitat
Absence d’impact NUL / / NUL
Activités économiques
Le chantier et la maintenance permettront de faire fonctionner les commerces et entreprises locales
Permanent POSITIF / / POSITIF
Tourisme et loisirs
Absence d’impact NUL / / NUL
Axes de communication
Perturbation ponctuelle du trafic sur la RD48b lors du chantier
Temporaire FAIBLE / / FAIBLE
Risques technologiques
Création de déchets liés au chantier et à la maintenance du site
Permanent MOYEN Collecte différenciée des déchets, évacuation vers des filières adaptées et recyclage
des éléments Réduction FAIBLE
Urbanisme Compatibilité du projet avec le PLU. Permanent NUL / / NUL
Infrastructres et réseaux
Absence d’impacts NUL / / NUL
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Thème Sous thème Impact potentiel Type
d’impact Niveau
d’impact Mesure envisagée Type de mesure
Impact résiduel
Milieu naturel
Habitats
Destruction de fourrés et haies arborées utilisés pour la nidification et l’alimentation d’oiseaux et considérés comme habitats terrestres potentiels pour la Grenouille agile
Permanent MOYEN
Conservation des linéaires de haies au nord du site Évitement
FAIBLE
Maintien de la strate arbustive de la haie située entre le site et la voie SNCF Réduction
Replantation de 370 ml haies arborées Compensation
Densification et comblage des trous de la haie arbustives située entre le site et la
voie SNCF Compensation
Destruction d’un habitat de prairie maigre de fauche en cours d’enfrichement
Permanent FAIBLE Mise en place d’ancrage des panneaux par des pieux limitant les incidences sur
l’habitat Réduction FAIBLE
Flore Risque de prolifération des stations d’espèces invasives observées sur site
Temporaire MOYEN Localisation et éradication des stations d’espèces invasives en amont de la phase de
travaux Évitement POSITIF
Oiseaux Dérangement de passereaux protégés en phase de nidification pendant le chantier
Temporaire MOYEN Réalisation des travaux les plus lourds (terrassements importants et arrachages des
haies) en dehors de la période de reproduction des passereaux protégés Évitement FAIBLE
Chiroptères Absence d’impacts / / / NUL
Autre faune Dérangement du Lézard des murailles en phase chantier
Temporaire MOYEN Réalisation des travaux les plus lourds (terrassements importants et arrachages des
haies) en dehors de la période de reproduction du Lézard des murailles Évitement FAIBLE
Paysage et patrimoine
Paysage
Vue potentielle filtrée depuis la RD48b Permanent FAIBLE
Maintien de 152 ml de haie au nord du site le long de la RD48b Évitement
FAIBLE Plantation de 142 ml de haie arborée au nord du site aux abords de la RD48b Réduction
Vue potentielle filtrée depuis la voie ferrée Permanent FAIBLE
Maintien de la strate arbustive de la haie entre le projet et la voie ferrée Évitement
FAIBLE
Renforcement de la strate arbustive de la haie entre le projet et la voie ferrée Réduction
Patrimoine Absence d’incidence depuis des sites ou monuments
protégés, vues filtrées depuis le château non protégé du Pâlis
Permanent FAIBLE / / FAIBLE