exemplaire vol. xxi - numéro 6

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, , VOLUME XXI NUMéRO 6 LE MERCREDI 31 OCTOBRE 2012 Cette semaine UNIVERSITÉ Travail-Étude Comparaison France Québec Page 3 QUÉBEC Vols de cellulaires Données manquantes Page 5 CULTURE Littérature S’inspirer de l’insomnie Page 7 SPORTS Dopage Le Rouge et Or proactif Page 8 Retrouvez-nous sur Facebook (Journal l’Exemplaire) et Twitter (@lexemplaire) L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval Photo Laurence Roy-Tétreault Photo Laurence Roy-Tétreault Coutoisie Karine Davidson Tremblay Faute partagée p.5 QuebeCrime Les difficultés de la langue selon Sénécal p.7 L’histoire nationale version PQ p. 3 Sécurité des piétons

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En une cette semaine: Sécurité des piétons: la faute partagée

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Volume XXI Numéro 6 le mercredI 31 octobre 2012

Cette semaine

UNIVERSITÉ

Travail-Étude

Comparaison France Québec

Page 3

QUÉBEC

Vols de cellulaires

Données manquantes

Page 5

CULTURE

Littérature

S’inspirer de l’insomnie

Page 7

SPORTS

Dopage

Le Rouge et Or proactif

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L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université LavalL’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval

Photo Laurence Roy-Tétreault

Photo Laurence Roy-Tétreault

Coutoisie Karine Davidson Tremblay

Faute partagée

p.5

QuebeCrimeLes difficultés de la

langue selon Sénécalp.7

L’histoire nationale version PQ

p. 3Sécurité

des piétons

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UniVersiTÉ2 l’eXemplaIre, le mercredI 31 octobre 2012

e N b r e fAÉss

1ers Jeux intra-facultaires

Du 5 au 9 novembre se tiendra la première édition des Jeux in-

tra-facultaires de l’Association des étudiants et étudiantes en sciences sociales (AÉSS) de l’Université La-val. Tout au long de la semaine, sept départements des sciences sociales se mesureront dans huit épreuves comprenant, entre autres, un tournoi de ballon chasseur, un quiz sur les sciences sociales, un débat oratoire et un concours du meilleur dessert. (C.F.)

Pub universitaireSoirée électorale

américaine

La soirée des élections amé-ricaines du 6 novembre sera

présentée sur les écrans du Pub uni-versitaire de l’Université Laval. Il s’agit d’un évènement organisé par la CADEUL durant lequel un panel d’experts viendra discuter des cam-pagnes menées par Barack Obama et Mitt Romney, ainsi que des princi-paux enjeux entourant cette élection. Un pool électoral agrémentera éga-lement cette soirée. (C.F.)

exposition GallimardUn siècle de publications

L’exposition Gallimard 1911-2011 est présentement en cours

à la bibliothèque du pavillon Bonen-fant. Elle est constituée d’un corpus de 40 000 ouvrages publiés à travers le temps, dans le cadre du 100e anni-versaire des Presses de l’Université Laval. Cette exposition a débuté en 2011 et a d’abord été disponible à la bibliothèque Gabrielle-Roy. Elle a toutefois été renouvelée en grande partie par la bibliothèque de l’UL et y restera jusqu’en janvier 2013. (G.M.)

institut eDsDéveloppement

durable et recherche

Les 1er et 2 novembre prochains, au pavillon Vandry de l’Univer-

sité Laval, l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société (Institut EDS), offre une formation ouverte à tous au sujet de l’intégration du développement du-rable dans la recherche scientifique. Le formateur, Rémi Quirion, discu-tera avec de jeunes chercheurs des possibilités offertes au Québec afin d’intégrer cette préoccupation dans la recherche tout en répondant aux attentes de la société. (C.F.)

Intimidation chez les jeunes : un fléau national

S’attaquer au problèmeRachel [email protected]

Gabrielle [email protected]

Québec – L’intimidation chez les jeunes est un problème persistant auquel s’attardera la nouvelle Chaire de re-cherche sur la sécurité et la violence en milieu éducatif de l’Université Laval.

Tel qu’indiqué dans le docu-ment officiel de la Chaire de recherche dirigée par

madame Claire Beaumont, trois aspects seront mis de l’avant par la recherche. En plus d’avoir comme objectif de former de nouveaux chercheurs qui pourront contribuer à la question, et de développer de nouvelles connaissances, les liens seront renforcés entre la théorie et la mise en application réelle, afin de pouvoir mieux gérer la violence dans les écoles.

Le député néo-démocrate de Chicoutimi-Le Fjord, Dany Mo-rin, appuie cette initiative. Il dé-sire d’ailleurs faire adopter une stratégie nationale pour contrer ce fléau.

Pour ce faire, le député veut opter pour un système d’action en cinq points : mesurer l’ampleur du phénomène, adopter une gamme de pratiques exemplaires de lutte contre l’intimidation, appuyer les or-ganismes qui travaillent auprès des jeunes, recenser les études existantes sur l’intimidation et mettre l’accent sur la prévention.

Selon M. Morin, il n’y a pas de solution miracle. «Chacun a un rôle à jouer. Le fait de chan-ger l’enfant d’école n’est pas une solution», a-t-il déclaré. Il faut «mettre l’emphase [sic] sur la pré-vention plutôt que la criminalisa-tion», a souligné M. Morin.

Le député néo-démocrate a

expliqué qu’en subventionnant une chaire de recherche, le gouverne-ment joue son rôle. «Je suis content que le gouvernement décide de mettre de l’argent pour soutenir nos chercheurs», a-t-il mentionné.

Selon M. Morant, avant que la stratégie nationale ne soit acceptée, il faudra qu’elle soit développée avec un comité non-partisan et des experts, d’où l’intérêt d’avoir une chaire de recherche peut devenir in-téressant pour cette stratégie. «J’ai-merais avoir l’avis de Claire Beau-mont [sur la question] pour qu’elle puisse aider à améliorer [la straté-gie]», a affirmé M. Morin.

Personnes ressourcesLa Fondation Jasmin Roy est

un autre organisme qui lutte acti-vement contre l’intimidation. Le fondateur Jasmin Roy mène une lutte acharnée contre la discrimi-nation et la violence faites aux jeunes à l’école.

Cette fondation propose un projet pilote qui finance l’équiva-lent d’une année de salaire pour une personne ressource qui œuvre

dans quatre écoles gagnantes par-mi celles qui avaient soumis leur candidature. Cédrick Beauregard, directeur général de la fondation, explique qu’«on n’est pas des spécialistes. On travaille avec un consultant du ministère de l’Édu-cation, Camille Sansfaçon, pour nous aider», a-t-il expliqué.

C’est en partie à ce que le projet de loi 56 s’attardera lorsqu’il sera en vigueur au Québec, dès janvier pro-chain. Ainsi, on y propose d’avoir une personne responsable dans chaque école qui pourra intervenir auprès des jeunes qui sont victimes d’intimidation. Cependant, bien que M. Beauregard appuie ce pro-jet, il se demande si les ressources vont suivre.

Concernant la stratégie na-tionale que veut développer M. Morin, M. Beauregard a quelques réserves. «C’est correct d’en par-ler, mais concrètement, ça n’amè-nera pas plus de ressources», a-t-il souligné. Il a mentionné qu’«il y a peut-être des choses à revoir dans la structure des écoles» pour que ce soit effectif.

Fermeture de l’École Nationale en divertissement interactif

La formation scolaire compense

Lors de sa fondation en 2008, l’ENDI répondait à une de-mande immédiate de main-

d’œuvre compétente de la part des entreprises spécialisées. Le domaine des jeux vidéo était alors en pleine effervescence et les entreprises en manque criant d’employés.

«Avant que l’ENDI existe, les acteurs de l’industrie, dont les insti-tutions et les entreprises, avaient des relations bien différentes», a confié Mathieu Tremblay, directeur général de l’ENDI. «Les fonctions princi-pales de l’ENDI sont donc reprises par les acteurs du domaine. Les étudiants en stage actif travailleront avec un comité pour être mutés à des entreprises», a ajouté M. Tremblay. Les quatre ans d’activités auront permis de mettre Québec à jour dans ce domaine.

Des entreprises au courantDu côté des principales entre-

prises dans l’industrie du jeu vidéo, la fermeture de l’ENDI n’étonne pas vraiment. Louis-Étienne Beaupré,

conseiller en communication ex-terne au studio Ubisoft de Québec, explique que la raison de la création de l’ENDI était «de palier le besoin réel des entreprises» en termes de formation. Selon lui, même si la formation qu’offrait l’ENDI était adéquate au marché, maintenant que «les autres écoles répondent bien aux exigences» et que leurs forma-tions sont rendues au niveau requis, l’existence de l’ENDI perdait un peu de sa raison d’être.

Il affirme que dès l’ouverture de l’ENDI, «Ubisoft a travaillé de très près avec l’école». Ainsi, «ça a permis de renforcer les connais-sances des gens» dans le domaine. Il soutient que les gens d’Ubisoft «res-pectent beaucoup la décision prise, car il y a une évolution dans le mar-ché des jeux vidéo».

Même son de cloche du côté de Frima Studio. Selon David Beaulieu, directeur des communications chez Frima, «l’école a été fondée alors qu’il y avait une pénurie de main-

d’œuvre, l’industrie était jeune. Il y avait donc peu de formation». Il mentionne que pour développer une formation scolaire adéquate, avec l’aide des studios, «ça prend un cer-tain temps». Par la suite, les cégeps et les universités ont mis sur pied des formations. «Les institutions d’en-seignement ont sophistiqué leurs programmes», a-t-il ajouté. Elles ont donc pris le relais.

Formation diversifiéeIl y a sept établissements of-

frant une formation collégiale ou universitaire en animation 3D dans la région de Québec. Selon Sébas-tien Carrier, étudiant au Collège O’Sullivan, une formation plus

générale donne plus de possibilités d’emploi. Lors de son entrée sur le marché du travail, il estime qu’il sera mieux préparé pour travailler sur des projets d’animation 3D.

L’Université Laval offre aussi un programme d’étude comparable. Élizabeth Parent, chargée de com-munication à la Faculté d’aménage-ment, d’architecture et des arts vi-suels, ne croit cependant pas que la fermeture de l’ENDI aura un impact sur la clientèle. «À part l’utilisation des locaux de l’UL, la collaboration avec l’ENDI était minime», a-t-elle expliqué. Elle a tout de même sou-ligné l’aspect très pratique de la for-mation qui y était offerte.

Olivier [email protected]

Québec - L’École Nationale en Divertissement Interactif (ENDI) cessera ses activités le 30 novembre prochain. Avec ce secteur industriel maintenant bien en place, de nom-breuses institutions scolaires ont pris le relais.

Photo Laurence Roy-TétreaultL’ENDI, dont les locaux sont situés dans l’édifice de La Fabrique, fermera le 30

novembre.

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UniVersiTÉ 3l’eXemplaIre, le mercredI 31 octobre 2012

La question nationale enseignée au secondaire

Pas d’unanimité chez les profsMarie-Catherine [email protected]

Québec – L’idée de la ministre de l’Éducation, Marie Malavoy, d’accentuer la présence de la question nationale dans les cours d’histoire au secondaire ne fait pas l’unanimité chez les historiens et enseignants. Selon certains d’entre eux, ce thème ne peut à lui seul résumer l’histoire du Québec.

En 2007, le nouveau pro-gramme d’histoire du mi-nistère de l’Éducation, du

Loisir et du Sport (MELS), His-toire et éducation à la citoyen-neté, est entré en vigueur dans les écoles secondaires du Qué-bec. Enseigné sur deux ans, ce programme a pour but principal d’initier les élèves du secondaire à l’histoire du Québec, de façon non-partisane, afin qu’ils puissent comprendre la société dans la-quelle ils évoluent.

Par contre, le nouveau gouver-nement péquiste propose de réfor-mer ce programme afin d’enseigner l’histoire de la province à travers le concept de la nation québécoise, position contestée par plusieurs.

Des opinions mitigées Jocelyn Létourneau, pro-

fesseur d’histoire à l’Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire et économie politique du Qué-bec contemporain, croit que ce concept de nationalisme n’en-globe qu’une infime partie de ce qu’est l’histoire du Québec. «La question nationale a traversé l’histoire du Québec, mais l’his-toire du Québec ne se réduit pas à l’histoire de la nation québé-coise», a-t-il affirmé.

M. Létourneau ne voit pas nécessairement de partisanerie dans l’enseignement de la ques-tion nationale au secondaire, mais il y perçoit cependant une orienta-tion et ajoute que «Mme Malavoy veut se délester du concept de so-ciété et réinstaurer le concept de Nation». Il croit également que les jeunes du secondaire n’ob-

tiennent pas d’informations histo-riques uniquement à l’école et que leurs connaissances acquises à l’extérieur du réseau scolaire n’ont d’autre choix que d’influencer leur perception de la question nationale.

François Savard, professeur de géographie et d’histoire au Collège Jésus-Marie de Sillery, subdivise son cours d’histoire du Québec en quatre catégories, soit la dé-mographie, l’économie, la culture et la politique. Selon lui, le but du programme du MELS est plutôt de voir ce qui rassemble le peuple québécois et non ce qui le divise.

En ce sens, il considère que le programme a une certaine forme partisane, mais ajoute que l’ob-jectif n’est pas de «miser sur la partisanerie [mais bien de] miser sur un Québec qui est le plus in-clusif possible».

Présence importanteL’enseignement de la ques-

tion nationale touche aussi les per-sonnes en dehors du domaine his-torique. Pour Philippe-Alexandre Bergeron, travailleur dans le domaine de la distribution docu-

mentaire à Québec pour le Centre de services partagés du Québec, la question nationale, même si forgée à travers différents évène-ments de l’histoire québécoise, est très partisane.

Pour lui, aborder la question nationale en classe serait offrir un

enseignement «trop axé sur un par-ti et non sur des choses importantes qui ont marqué l’histoire». Il pense que «beaucoup de choses font par-tie de l’histoire nationale du Qué-bec et qu’il serait naïf de penser que seulement la séparation du Québec pourrait amener les gens à s’identifier comme Québécois».

Photo Laurence Roy-TétreaultMarie Malavoy envisage de proposer à l’Assemblée nationale une modification

du contenu des cours d’histoire au secondaire quant à la question nationale.

Situation financière des étudiants

La France semblable au QuébecLucile [email protected]

Cité universitaire – Les étudiants français sont de plus en plus nombreux à concilier travail et étude afin de financer leurs études. Ainsi, ils ont presque rattrapé leurs cousins québécois en matière d’emploi étudiant.

Alors qu’en 2006 ils n’étaient que 50 % à dé-clarer avoir travaillé au

moins une fois dans l’année, c’est presque 75 % des étudiants de l’Hexagone qui affirment le faire en 2012. Par comparaison, l’an-née dernière, le taux d’étudiants québécois cumulant leurs études avec un travail rémunéré attei-gnait 80 %, d’après l’enquête de la Fédération étudiante universi-taire du Québec (FEUQ) réalisée auprès de 12 500 étudiants.

En règle générale, étudiants, parents et professeurs s’entendent sur l’impact positif d’un travail parallèle aux études pour un do-maine : celui de l’intégration au marché de l’emploi à la fin du cur-sus universitaire. Mais l’influence des emplois étudiants sur les ré-

sultats scolaires porte de plus en plus à débat.

Sylvain Marois, vice-prési-dent de la Fédération nationale des enseignantes et des ensei-gnants du Québec (FNEQ), pointe du doigt le lien étroit entre le nombre d’heures travaillées par semaine et la durée des études. «On est conscient que la sur-charge de travail amène à négliger ses études et peut-être même à les abandonner», a-t-il soutenu.

En fait, d’après de récentes études publiées en France et au Québec, l’impact serait positif tant que les étudiants travaillent un nombre d’heures modéré. Les risques d’absentéisme répété, de travaux non rendus, voire d’aban-don total des études, augmente-

raient drastiquement au-delà de 20 heures hebdomadaires travaillées. L’enquête de l’Union Nationale des Étudiants français (UNEF) rendue publique en août confir-mait cette tendance. D’après elle, un étudiant français qui travaille parallèlement à ses études a deux fois plus de chance d’échouer à ses examens, ce que les Québé-cois affirmaient déjà en 2009.

Toujours selon l’enquête de la FEUQ, 45 % des étudiants à temps plein en premier cycle considéraient que leur emploi avait eu un impact négatif sur leur travail scolaire, tandis qu’un tiers allait jusqu’à affirmer que leur emploi était responsable de l’al-longement de leurs études.

L’aide boursièreSelon la FEUQ, 65 % des di-

plômés québécois cumulent des dettes d’environ 14 000 $. Même si les étudiants français ne sont pas encore rendus au même point, la question du financement des études en France est au cœur du débat de société.

Comme le Québec, la France a mis en place un système de bourses d’études pour faciliter le passage universitaire des étudiants. Environ un universitaire sur cinq y a droit. On retrouve sept échelons diffé-rents pour les bourses dispensées par le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS). L’échelon 0 permet d’être exonéré de droits d’inscription et concerne environ 15 % des étudiants, sans toutefois donner droit à une bourse. Pour l’année en cours, les échelons 1 à 6 équivalaient quant à eux à des bourses mensuelles de 1 500 € (1 937$) à 4 400€ (5 166$) environ.

En ce qui concerne le loge-ment, les étudiants les moins aisés peuvent prétendre à des logements du CROUS (chambres indivi-duelles de 9 m²) pour 200 € (258 $), ou à de petits appartements sub-ventionnés pour le double du prix.

Pour tous les étudiants en études supérieures de l’Hexa-gone qui ne rentrent pas dans les critères – mais aussi pour ceux logés par le CROUS –, il existe

également une Allocation person-nelle au logement (APL) valable 10 mois par année depuis 2011. Celle-ci va de quelques dizaines d’euros pour l’étudiant en coloca-tion en province, à 390€ (503$) pour les étudiants en couple ou ayant des personnes à leur charge, en région parisienne.

Travail nécessaireMalgré tout, il semble que

toutes ces mesures ne suffisent pas. Travailler pour financer ses études est devenu une norme, même dans les États-Providence. «Il faut dire que la crise est pas-sée par là et que les parents ne peuvent plus toujours assumer [les frais]», a confié Floriane Mo-reno, étudiante en commerce à Marseille. Sa grande sœur, qui a fait ses études à la fin des années 1990, n’avait pas eu ce problème-là, mais maintenant c’est diffé-rent. «Je distribue des flyers pour de grandes chaînes de magasins jusqu’à 20 heures par semaine, ça permet de soulager un peu mes parents qui ont parfois du mal à suivre», a expliqué Mme Moreno.

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OPiniOn4 l’eXemplaIre, le mercredI 31 octobre 2012

Commentaire

L’équipe de L’ExEmplairE

Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de commu-nication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur de la production: Mathieu Massé (8942); Adjointe à l’éditeur: Rabéa Kabbaj (8942); Rédactrice en chef: Chloé Noël (4513); Secrétaire de rédaction: Sébastien Labelle (4513); Éditorialiste en chef: Laurence Roy-Tétreault (8954); Maquettiste: Mélissa Côté (8959); Directrice de la photographie: Laurence Roy-Tétreault (8954); Caricaturiste: Samuel Normand Université: Claudia Fortier et Gabrielle Simard (5224); Municipal, régional et gouvernemental: Julia Stewart-Page (8956); Culture: Geneviève Messier, Karyan Fortin-Therrien et Cyril Schreiber (8957); Sports: Stéphanie Drolet (8957).

Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et Fran-çois Baron du Studio Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’informa-tion et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Courriel: [email protected]; Site Web: http://www.exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: Journal l’Exemplaire; Fil Twitter: lexemplaire

Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault, pavillon De Koninck, pavillon Desjar-dins, pavillon des Sciences de l’éducation, pavillon Pouliot, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.

Héros déchuLeçons de conduiteVous êtes sans doute tous au courant de ce qui arrive à Lance Armstrong depuis quelques semaines. Cet

athlète, qui a été un modèle pour plusieurs jeunes cyclistes, vient de se faire retirer ses sept titres du Tour de France, gagnés de 1999 à 2005. C’est l’équivalent d’arracher une page à un livre d’histoire et de faire

comme si de rien n’était. Va-t-on aussi lui redonner le temps qu’il a sué à grosses gouttes pendant de longues heures pour rester parmi l’élite? Tout ça à cause d’une «mauvaise habitude» qui sur le coup l’a aidé, mais qui, à la longue, lui a nui : le dopage.

Tous les athlètes veulent avoir du succès, par fierté personnelle sans aucun doute, mais aussi à cause de l’énorme pression imposée par leur entourage, autant familial que professionnel. Même s’ils savent qu’il y a des risques, certains vont se doper, pour se rendre plus performants. C’est leur façon à eux de tricher. Qui dit triche, dit conséquence, si découverte.

Après avoir eu à faire face à diverses rumeurs, le verdict est tombé : Armstrong, ce multiple vainqueur du Tour de France, un des événements les plus éprouvants en cyclisme, s’est dopé. C’est avec une révélation fra-cassante de Floyd Landis, un de ses anciens coéquipiers, qui a lui-même admis s’être dopé, que les rumeurs ont trouvé vérité. Aurait-il mieux fait de se taire? Lui seul le sait. Armstrong est ainsi radié à vie de ce sport qu’il a marqué.

L’Agence américaine antidopage (USADA), avait annoncé publiquement qu’Armstrong se ferait retirer tous ses titres. N’ayant pas ce pouvoir, c’est l’Union cycliste internationale (UCI) qui a tranché et qui a donné raison à l’USADA. Cet homme que plusieurs considéraient comme étant plus grand que nature, n’est en fait qu’un tricheur. Mais qu’en est-il vraiment? Doit-il perdre tous ses honneurs, être destitué de tous ses titres, pour ne devenir que cela, un tricheur? Est-il devenu une honte pour les athlètes? Non.

Armstrong a quand même accompli des choses considérables dans sa vie. Il ne faut pas oublier qu’il se remettait à peine de son combat contre le cancer lors de ses exploits. De plus, pour aider les personnes atteintes du cancer, il a fondé Livestrong et a rendu populaires ces petits bracelets de caoutchouc que tout le monde a vu ou a eu. Cette même fondation, de laquelle il a dû quitter la présidence pour éviter de lui porter ombrage, à la suite des révélations entourant sa carrière.

Mais la vraie question : qu’arrive-t-il de ses sept titres? Le problème s’est davantage compliqué lorsque l’UCI s’est rendue compte que plus d’une dizaine de cyclistes qui suivaient de près Armstrong sont tout aussi coupables de dopage. Donner la victoire à celui qui a fini quinzième? Ça n’a juste pas de bon sens! L’UCI a donc décidé de laisser sans vainqueur les Tours de France gagnés par Armstrong. Aussi bien dire qu’ils ne se sont ja-mais déroulés. C’est absolument déplorable. Armstrong a tout de même été un grand cycliste, car il faut s’avouer que d’une certaine façon, il concourait à force égale si plusieurs se dopaient également. De plus, ce fléau semble maintenant atteindre de jeunes athlètes. Plusieurs ont entendu parler des deux footballeurs du Rouge et Or accusés de dopage. Aucun sport n’est épargné. Souvenez-vous de Ben Johnson en 1988, alors qu’il venait de fracasser un record. Plus récemment, Geneviève Jeanson, accusée de s’être dopée à l’EPO (érythropoïétine).

Au baseball, entre autres, plusieurs athlètes ayant battus des records, et dont le dopage a été prouvé, ont vu un astérisque être apposé à côté de leur record. Ils font toujours partie de l’histoire de leur sport, mais avec un bémol clairement identifié prouvant que leurs victoires ont été acquises alors qu’ils s’étaient dopés. Cela n’en-lève aucunement les nombreuses heures qu’ils ont dû sacrifier dans les salles d’entraînement, les diètes qu’ils ont dû respecter, les souffrances qu’ils ont dû endurer. Ainsi, les performances restent inscrites dans l’Histoire. L’Histoire sert de mémoire, permettant de ne pas oublier. C’est certain que les athlètes ne doivent pas être aussi fiers que s’ils avaient été clean. Parlez-en à Lance Armstrong!

Gabrielle [email protected]

Je vous parle de lumière. Non pas des lumières de Noël accrochées aux façades de certaines maisons toute l’année en attendant patiemment de revoir la neige, ça, c’est un autre débat. Je vous parle des feux de

circulation qui peuplent les rues de la Ville de Québec. Vous savez, ces lu-mières qui se plaisent à devenir rouges dès que votre véhicule s’approche. Québec souffre officiellement d’un manque de synchronisation aiguë.

Le boulevard Lebourgneuf doit être le champion du manque flagrant de synchronisation. Vous venez tout juste d’accélérer avec votre voiture, alors que vous attendiez déjà depuis près de dix minutes que des autos imaginaires traversent la rue perpendiculaire, lorsque l’autre lumière, 100 mètres plus loin, devient subitement rouge pour faire passer d’autres vé-hicules fantômes… Vous êtes deux sur le boulevard et votre voisin décide de perdre patience et de passer sur la lumière rouge, car, lui, il n’a pas le temps d’attendre. Que faire, attendre ou imiter le voisin impatient? Cela revient à dire : contrevenir au code de sécurité routière ou pas?

« Les lumières du boulevard René-Lévesque sont synchronisées si tu roules à 50 km/h! », me direz-vous. Certes, mais on parle ici d’une seule rue parmi des centaines. Encore, il ne faut pas s’emballer trop vite, car lorsque des piétons se mettent de la partie, ces lumières perdent la tête. Justement, parlons-en de ces piétons. Vous est-il déjà arrivé de rouler très tôt le matin ou très tard le soir et de devoir faire passer des piétons fan-tômes? Je suis certaine qu’une forte envie de ne pas suivre le code de la route vous a envahi et vous avez tourné à droite alors que ce n’était pas permis. À quoi bon attendre s’il n’y a personne? Comme vous êtes seul, où est le danger? C’est beaucoup de questions, mais en tant que conduc-trice, je me les pose souvent.

Depuis le début, je dois vous paraître bien impatiente, mais là n’est pas la question. Il existe un système de capteur que l’on peut mettre aux lumières qui indique la présence de voitures. Le manque de patience de certains peut mener à un manque de vigilance et, au final, peut être dange-reux. Néanmoins, ajouter un tel système implique des coûts, mais surtout des travaux routiers supplémentaires et, ça, c’est une autre histoire!

P.S : Simplement vous informer que tout véhicule est muni de cligno-tants! Voilà, c’est dit! Bonne route!

Karyan [email protected]

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l’eXemplaIre, le mercredI 31 octobre 2012 5QUÉbeC

e N b r e fPOLiCe De QC

Halloween annulée

Victimes des compressions bud-gétaires au sein du Service

de police de la Ville de Québec (SPVQ), les enfants costumés ne recevront pas les bonbons norma-lement distribués dans les postes de police de la ville. La Fraternité des policiers de la Ville de Québec (FPPVQ) a exprimé sa frustration face aux diverses compressions des derniers mois. L’économie de 500 $ réalisée par cette dernière mesure empêche les policiers de se rappro-cher des citoyens de demain, selon le F.P.P.V.Q. (J.S-P.)

nUnAVUTExploration du

diamant

La compagnie Peregrine Dia-monds bénéficiera d’un mon-

tant additionnel de 10M$ pour l’exploration minière de diamants du projet Chidliak, près d’Iqaluit. Newstar Securities et Dundee Cor-poration obtiennent aussi des parts importantes dans le projet, en plus du géant DeBeers qui a investi 5M$. Le contrat de ce dernier lui permet aussi d’acquérir 50,1 % des parts du projet Chidliak d’ici le 31 décembre 2013. Des craintes ont été soulevées par le Ministère de l’Environnement du Nunavut face aux conséquences de cette exploitation minière sur la chasse au caribou dans la région. (J.S-P.)

bOUrse De nYFermeture historique

La Bourse de New York a fermé lundi et mardi en raison de l’état

d’urgence provoqué par le passage de l’ouragan Sandy. La dernière fer-meture de la Bourse remonte au 11 septembre 2001. Parmi les huit fer-metures de la seconde moitié du XXe siècle, la majorité était liée à des journées de deuil (Richard Nixon en 1994, Martin Luther King en 1968 et John F. Kennedy en 1963). (J.S-P.)

ÉLeCTiOns en UKrAine

Grève de la faim

L’opposante ukrainienne Ioulia Tomichenko, condamnée à sept

ans de prison pour abus de pouvoir, a annoncé au lendemain des élections législatives ukrainiennes qu’elle entamait une grève de la faim pour dénoncer la «falsification» des résul-tats. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a accusé un recul des progrès démo-cratiques dans l’ex-république so-viétique. (J.S-P.)

Sécurité routière pour les piétons

Mesures disciplinairesCamille Bé[email protected]

Québec – Les policiers de la Ville de Québec ont remis 273 constats d’infraction à des piétons qui n’ont pas respecté les feux de signalisation la semaine dernière, durant l’opé-ration de sensibilisation qui se déroulait dans l’arrondisse-ment La Cité-Limoilou aux intersections très achalandées du boulevard Charest.

Selon Jean-Marie De Ko-ninck, président de la Table québécoise de la sécurité

routière, les piétons sont en dan-ger sur les routes non seulement à cause du comportement des au-tomobilistes, mais aussi par leur propre négligence. «La faute est partagée moitié-moitié entre ces usagers de la route.»

M. De Koninck estime que l’État québécois doit travailler à faire changer les mentalités des ci-toyens. Pour ce faire, «la recherche en sécurité routière démontre qu’il faut passer par l’éducation, la sen-sibilisation, accompagnées d’un principe de dissuasion, comme l’émission de contraventions. Le comportement humain est ainsi fait!», a-t-il affirmé.

Responsabilité communeMarc-André Boivin, chroni-

queur circulation à Radio-Canada Québec, a appuyé les propos de Jean-Marie De Koninck. D’après ce

qu’il observe sur le réseau routier, «il y a des torts des deux côtés. La cohabitation n’est vraiment pas fa-cile». Par contre, il a ajouté qu’«au Québec, on est un des rares endroits que j’ai visités où les piétons n’ont pas la priorité». Selon lui, c’est cette mentalité qui devra évoluer.

À ce propos, il a d’ailleurs adressé certains reproches au Ser-vice de police de la Ville de Qué-bec. «Le problème avec l’opé-ration policière actuelle, c’est qu’elle a lieu pendant un certain temps seulement et que, le reste de l’année, les policiers ne sanc-tionnent pas les piétons qui en-freignent les lois», a-t-il constaté.

Prévention chez les jeunesMis en place par le Réseau de

transport de la Capitale (RTC), les ateliers Du jaune au bleu visent l’éducation des jeunes à la sécurité routière. «Lors de ces ateliers, des chauffeurs d’autobus du RTC vont expliquer à des élèves de l’école

secondaire comment se déplacer en autobus de ville de manière sécu-ritaire», a expliqué Pierre Hamel, chauffeur d’autobus pour le RTC depuis 15 ans.

En ce qui a trait à la sensibili-sation des adultes, M. Hamel a jugé que «lorsqu’un système de transport en commun encore plus efficace sera implanté à Québec, il y aura alors plus de piétons dans les rues. À ce moment-là, les gens n’auront pas le choix de se responsabiliser».

Solution d’inspiration chinoise

Pour réduire les risques d’acci-dents routiers au Québec et amélio-rer la sécurité des piétons, la Table québécoise de la sécurité routière planche actuellement sur une idée inspirée de la Chine.

En fait, lors d’un voyage à Pé-kin durant les Jeux olympiques de 2008, M. De Koninck a remarqué que les feux de signalisation pour piétons étaient accompagnés d’un panneau indiquant le temps à pa-tienter avant que les passants puis-sent traverser. «Cette nouveauté encourage les piétons à attendre leur tour», a constaté Jean-Marie De Koninck. La Table québécoise de la sécurité routière voudrait d’ailleurs instaurer un projet pilote du genre à Québec.

Vol d’appareils mobiles

Le CRTC lance un ultimatumVanessa [email protected]

Québec — Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommu-nications canadiennes (CRTC) donne jusqu’au 30 novembre à l’Association canadienne des télécommunications sans fil (ACTS) pour fournir des statistiques satisfaisantes concer-nant le nombre de vols de téléphones cellulaires au pays.

«Nous avons été sai-sis par la situation des vols d’appareils

mobiles au printemps dernier», a expliqué Denis Carmel, porte-pa-role du CRTC. À la suite de cette prise de conscience, ils ont écrit à l’ACTS. «Ils nous ont répondu au mois d’août et leur réponse était insatisfaisante. Ils nous ont laissé sur notre appétit», a-t-il continué.

L’ACTS a donc encore 30 jours pour fournir au CRTC des pistes de solutions concrètes pour prévenir le vol des appareils mo-biles au Canada, en fournissant notamment des données statis-tiques pouvant mesurer l’ampleur de la situation.

«Nous allons faire une an-nonce à ce sujet dans les semaines à venir», a assuré Ashlee Smith, porte-parole de l’ACTS. Elle as-sure que l’ACTS prend la question des sans-fils perdus ou volés très au sérieux. «Créer des solutions effi-caces canadiennes ou internatio-nales n’est pas une solution rapide. C’est quelque chose qui demande de la coordination, des efforts et des ressources de tous les fournis-seurs canadiens de services sans-fils», a-t-elle expliqué.

Interrogé par l’exemplaire, Statistiques Canada a été incapable de chiffrer le nombre d’appareils mobiles volés puisque qu’ils en-trent dans la même catégorie que

les vols d’appareils électroniques comme les télévisions.

Responsabilité partagéeDu côté de l’Office de la pro-

tection du consommateur (OPC), rien ne porte à croire qu’ils sont en faveur d’une telle démarche. «L’OPC a déjà dans le cadre de sa règlementation, un encadrement concernant les services de télé-communications, mais on ne peut pas empêcher une autre autorité gouvernementale de légiférer», a expliqué Jean Jacques Préaux, re-lationniste à l’OPC.

Le CRTC insiste aussi sur le fait que c’est de la responsabi-lité des compagnies de protéger leurs consommateurs et qu’ils ne veulent pas imposer une régle-mentation. «On a espoir que le 30 novembre prochain, on aura une réponse et que la solution viendra de l’industrie elle-même, et ne soit pas réglementaire», a voulu faire comprendre le porte-parole du CRTC.

Initiatives du secteurCertaines entreprises ont en

effet mis en place des mesures pour contrer le vol d’appareils mobiles. Jacinthe Beaulieu, des relations médias de TELUS, a expliqué par courriel que TELUS inscrit au-tomatiquement les téléphones volés à leur base de données, em-pêchant la réactivation du télé-phone. «Nous partageons ensuite l’information avec les autres four-nisseurs et refusons toutes mises en service d’appareils rapportés volés», a-t-elle expliqué.

Elle a aussi statué que TELUS «travaille activement avec l’indus-trie pour s’assurer d’être intégré, dès la première moitié de l’année 2013, à la base de données mon-diale des téléphones volés». Cette base de données, appelée GSMA IMEI, sert de répertoire pour les numéros de série des fournisseurs à travers le monde, rendant les télé-phones «plus difficiles à activer et moins attrayants pour les voleurs», a conclu Mme Beaulieu.

Photo Laurence Roy-TétreaultSelon Jean-Marie De Koninck, il

faudrait permettre aux piétons de tra-verser dans le sens du trafic en même

temps que les automobilistes.

Page 6: Exemplaire vol. XXI - numéro 6

CULTUre6 l’eXemplaIre, le mercredI 31 octobre 2012

e N b r e fgala de l’ADisQ

Doublé pour Desjardins et

Cœur de pirate

Richard Desjardins et Cœur de pirate sont les artistes qui ont

remporté deux Félix au 34e gala de l’ADISQ, dimanche soir. Lors de la soirée animée pour une septième année consécutive par Louis-José Houde. Marie-Mai a remporté le Félix de la chanson de l’année avec Sans cri ni haine, Lisa Leblanc a été sacrée révélation de l’année et Vin-cent Vallières a reçu le Félix de l’in-terprète masculin de l’année. (C.S.)

CKiARadiothon payantCKIA 88.3 FM organisait la fin

de semaine dernière son tradi-tionnel radiothon. La station de ra-dio communautaire, établie mainte-nant sur la rue St-Joseph, a amassé plus de 5000 $ afin de maintenir ses activités. Durant ce radiothon de 28 heures en direct, plusieurs artistes originaires de Québec ont offert des prestations musicales, dont Who are you, La Tourelle Orkestra et Pépé et sa guitare. CKIA fête cette année ses 28 ans d’existence. (C.S.)

ThéâtreRick Miller en

résidence

L’acteur canadien Rick Miller, que l’on a pu voir plus tôt cette

année dans sa pièce Vendu lors du Carrefour international de théâtre, est en résidence à Québec cette se-maine. Miller, qui s’est installé dans la Caserne Dalhousie de son ami Robert Lepage, travaille sur son prochain spectacle solo, Boom, qui verra le jour en 2014. L’acteur sera de retour sur les planches de Québec avec sa pièce Bigger than Jesus, pré-sentée dans les prochaines semaines. (C.S.)

nouvel albumTrois nouvelles chansons pour

Jorane

La chanteuse québécoise Jorane offre trois pièces de son pro-

chain album, L’instant aimé, en écoute sur le site du journal culturel Voir. Les internautes peuvent ainsi entendre J’ai rencontré l’homme de ma vie, Film V et la chanson-titre de ce nouveau disque qui paraîtra le 6 novembre prochain. L’instant aimé fera suite à l’album de reprises Une sorcière comme les autres, paru en février 2011, dont le spectacle était en nomination à l’ADISQ pour «Spectacle de l’année – Interprète». (C.S.)

La troupe Les Fous de la Rampe

De l’hôpital au théâtre Chloé [email protected]

Cité universitaire – Majoritairement composée de per-sonnes travaillant à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ), la troupe Les Fous de la Rampe présente ces jours-ci sa 21e production, Les Brumes de Manchester.

Née de l’initiative de Pierre Boily, ancien infirmier-chef aux soins intensifs

respiratoires, cette troupe se veut une activité bénévole pour amas-ser des fonds pour la Fondation de l’IUCPQ. La mission de l’Institut est de contribuer à la santé des personnes atteintes de maladies cardio-pulmonaires et de mala-dies reliées à l’obésité.

Défi théâtral Les Fous de la Rampe joue

des pièces qui s’adressent à tous les publics. Cette année, le choix s’est porté vers Les Brumes de Manchester, pièce qui est présen-tée quatre soirs. Mise en scène par Maude Lachance et son assistante Catherine Paquet, cette pièce est une comédie policière. Le direc-teur artistique, Frédéric Sériès, la décrit comme «un suspense, une

comédie au même type que celles d’Agatha Christie». Il rappelle que «l’année dernière, on avait joué une comédie humoristique de renom qui s’appelle Thé à la menthe ou t’es citron ?, sauf que c’était vraiment une pièce très drôle et on ne pouvait pas repro-duire, pour une deuxième année, ce type de comédie».

M. Sériès ajoute que la pièce a également été choisie pour les caractères très forts des person-nages. «Ce que j’avais vu comme défi, c’était d’aller chercher les caractères des personnages, parce que c’est une pièce qui se passe en Angleterre, en 1925, avec des gens qui sont d’horizons très dif-férents». Il soutient que les spec-tateurs seront tenus en haleine toute au long de la pièce. «Le sus-pense est vraiment jusqu’à la fin,

jusqu’à la toute dernière scène, il va se passer quelque chose».

Soutien artistiqueLa troupe jouira d’un sup-

port de taille. Jacques Leblanc, directeur artistique au Théâtre de la Bordée, a accepté d’être son parrain d’honneur pour une deu-xième année consécutive.

Catherine Paquet explique que les raisons qui ont poussé Jacques Leblanc à parrainer la troupe sont nombreuses. «Le projet le motive beaucoup parce que premièrement, la cause est bonne, mais aussi parce qu’il trouvait étonnant que tous ces gens finissent de travailler à l’hô-pital et y restent après, pour faire quelque chose qui permettra de ra-masser des fonds.»

L’assistante à la mise en scène rappelle que c’est un défi de faire fonctionner cette troupe. «Il y a des comédiens que ça fait plusieurs [fois] qu’ils jouent, mais la plupart sont nouveaux». Certains n’avaient pas du tout d’expérience. Il a donc fallu sacrifier des répétitions pour intégrer des ateliers de théâtre afin de leur montrer la base. Pour Mme

Paquet, l’effort en a valu la peine, car elle est heureuse du chemine-ment des acteurs. «Ce qui a été le plus touchant et le plus émerveillant là-dedans, c’est vraiment de voir l’évolution de certains.»

Pièce de théâtre Viande

L’anorexie au cœur de l’artJoris Sylvie [email protected]

Québec – Maxime Robin, jeune diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec, aborde l’anorexie dans sa nou-velle pièce intitulée Viande qui sera présentée jusqu’au 10 novembre au Théâtre Premier Acte.

Le titre surprenant de cette pièce évoque à la fois l’as-pect médical, la nourriture,

un peu de sexe et d’amour, mais sur-tout le problème de l’anorexie. «Le mot viande est au carrefour de diffé-rents angles du spectacle», a indiqué Maxime Robin.

L’auteur est un adepte des réa-daptations. La pièce Viande en est une du petit chaperon rouge, comme Iphigénie en auto, sa première pièce, en était une de la tragédie grecque Orestie. Néanmoins, c’est le seul lien qu’entretiennent les deux pièces. «Avec Viande, j’ai essayé

tout ce que je n’avais pas fait avec Iphigénie», a ajouté Maxime Robin.

La comédienne Noémie O’Farrell, qui était également de la première production de Maxime Robin, tient le rôle principal dans Viande, un personnage qui présente au public plusieurs visages aussi troublants que réalistes durant la pièce. Tiraillée entre l’amour et l’anorexie, celle-ci veut connaître l’amour, mais ne connaît que la dé-pendance envers un jeune médecin qui abuse de ses services pour faire du trafic d’organes.

L’actrice prend plaisir à jouer un tel rôle et dit compter sur les deux autres comédiens pour soutenir son personnage. «Je gère bien ce genre de rôle, c’est vrai que la pièce tourne autour de mon personnage, alors c’est important que je le joue avec énergie chaque soir. J’ai l’impres-sion de m’inscrire dans un tout», a t-elle affirmé.

Noémie O’Farrell et Maxime Robin se sont côtoyés au Conserva-toire d’art dramatique et ont déve-loppé une complicité et une amitié qui leur permet aujourd’hui de tra-vailler dans une atmosphère profes-

sionnelle détendue. «Maxime est comme un membre de ma famille, je me sens très à l’aise dans le tra-vail. J’ai confiance en lui et je com-prends très bien son univers, je vois tout de suite ce qu’il veut me dire», a déclaré la comédienne.

Théâtre de la relèveComme les deux artistes ont

travaillé avec différents noms du monde du théâtre québécois, ils veulent continuer à rêver et à avan-cer ensemble. La jeunesse les unit et les pousse à s’entourer de jeunes et à s’impliquer sans relâche dans cet élan pour la relève. «Dans le théâtre de la relève, on n’a pas beaucoup de sous et j’aime tra-vailler avec des gens qui aiment découvrir des choses», a précisé Maxime Robin.

D’après les jeunes Robin et O’Farrell, le soutien ne manque pas pour l’instant. «Nous sommes loués pour notre audace. Avec Iphigénie en auto, on n’a pas forcé-ment atteint nos objectifs, mais ça nous a ouvert beaucoup de portes parce qu’on a pris un risque avec peu d’outils et peu d’expérience, personne ne nous l’a reproché», a indiqué Noémie O’Farrell.

Photo Chloé Patry-RobitailleLes Brumes de Manchester sera pré-sentée les 2 et 3 novembre au Théâtre

de la cité universitaire.

Courtoisie Gabriel Talbot-LachanceL’auteur Maxime Robin et Noémie O’Farrell ont gradué ensemble du Conserva-

toire d’art dramatique en 2011.

Page 7: Exemplaire vol. XXI - numéro 6

CULTUre 7l’eXemplaIre, le mercredI 31 octobre 2012

Jean-Michel [email protected]

Québec - Il est difficile d’attirer la clientèle francophone de la Vieille Capitale au festival bilingue de littérature policière QuebeCrime, malgré les efforts faits par les organisateurs pour séduire les deux groupes linguistiques.

Guy Dubois, coorganisateur du festival et copropriétaire de la librairie La Maison

anglaise et Internationale, déplore le manque de visibilité accordé par les médias francophones. «Pour-tant, une très grande partie de la clientèle à la librairie est franco-phone. On sait que l’intérêt est là», a fait valoir M. Dubois.

Le festival, qui en est à sa deuxième édition, a essayé pour la première fois d’organiser une jour-née complète dédiée à la clientèle française. «On a réussi à attirer des gros noms de la littérature policière, comme Johanne Seymour et Patrick Sénécal et pourtant, on ne semble pas voir l’engouement se dévelop-per», a déploré Guy Dubois.

Le défi de M. Dubois est, entre autres, de créer un intérêt pour les amateurs de littérature policière envers le festival. «Certains festi-vals arrivent difficilement à amener des artisans du milieu. Dans notre cas, c’est la partie la plus facile. Plusieurs auteurs américains nous téléphonent pour recevoir une in-vitation. Le milieu de la littérature policière est petit», a précisé le coor-ganisateur. Il ajoute que les auteurs de livres policiers et de mystère pré-fèrent d’ailleurs les petits festivals aux grands salons du livre.

S’illustrer hors QuébecPatrick Sénécal, auteur québé-

cois à succès, perçoit cette barrière linguistique et considère qu’il est particulièrement difficile de s’illus-trer en tant qu’auteur autant chez les anglophones du Québec qu’ailleurs au Canada ou aux États-Unis. «J’ai

été traduit en polonais, en espagnol et en turc avant d’être traduit en an-glais. Et encore, le succès de cette traduction ici au Canada est inexis-tant», a affirmé M. Sénécal.

Par contre, il précise qu’il est aussi difficile de s’implanter dans les autres milieux francophones comme la France. «Si je ne suis pas publié en France, c’est parce que je n’ai jamais voulu qu’on retravaille mes textes, comme le veulent la plupart des éditeurs français», a expliqué l’auteur.

La jeunesse, la clé du succèsM. Dubois a, pour la première

fois, organisé un atelier avec des étudiants francophones au Cégep François-Xavier-Garneau, jeudi dernier, avec l’auteur suédois Mons Kallentoft. «On a rempli un audi-torium de 90 sièges. La barrière linguistique semble être moins pro-noncée chez les plus jeunes», s’est réjoui Guy Dubois.

Pour Mons Kallentoft, que cer-tains voient déjà comme le prochain Stieg Larsson (auteur de la série po-licière Millénium), la langue a peu d’importance. «La littérature, c’est aussi le partage de l’imaginaire. Pour la langue, on a les traductions», a-t-il fait valoir.

M. Kallentoft, qui en était à sa première visite au Québec, n’a pas senti la barrière linguistique. «J’avais un peu peur, on m’avait dit que les gens du Québec n’appré-ciaient pas ceux qui ne savent pas parler français. Mais non, j’ai tout de suite senti la chaleur des Québé-cois», a exprimé M. Kallentoft.

Nouveau roman de Marie-Renée Lavoie

Vivre l’insomnie

L’histoire nous transporte dans l’univers d’une pro-fesseure de littérature

au cégep souffrant d’insomnie. Honteuse de n’avoir pas réussi à garder son sang froid devant ses élèves, elle décide de prendre quelques jours de congé. Son manque de sommeil affecte toutes les sphères de sa vie, mais personne ne semble comprendre son désarroi. Elle apprendra que l’aide ne se trouve pas nécessai-rement là où on la croit au départ.

Elle-même insomniaque, Marie-Renée Lavoie, originaire de Québec, a voulu aborder ce thème pour montrer l’incommu-nicabilité de ceux qui en souf-frent, en racontant comment la mécanique du corps et de l’âme se déglingue. Elle s’étonne de l’incapacité des insomniaques à parler de leur problème, mais aussi de l’impossibilité pour leurs proches de comprendre cette souffrance. «Les gens qui dor-ment croient détenir le secret pour dormir, mais ce n’est pas parce qu’on dort qu’on est un expert en la matière!», a-t-elle mentionné à propos de ce mal bien complexe.

Lorsqu’elle ne dort pas, Marie-Renée Lavoie dit ne pas écrire. «Il ne faut pas faire des choses que l’on aime, car il ne faut pas associer l’état d’éveil avec quelque chose de positif», a-t-elle avancé. Elle s’adonne donc au repassage et à l’époussetage.

Son premier roman, La petite et le vieux, a remporté le Grand Prix littéraire de la relève Ar-chambault 2011 et a été finaliste pour plusieurs autres concours. L’écriture d’un deuxième roman n’a pas été angoissante pour l’auteure, car le succès du pre-mier n’était pas encore confirmé. «Après, par contre, l’angoisse était là. On veut performer aussi

bien au deuxième, c’est certain», a-t-elle expliqué.

Inspiration multipleDans ses deux romans, elle

explore des univers complète-ment différents. Dans le premier, elle raconte l’histoire d’une en-

fant déterminée, alors que le deu-xième révèle la vie d’une adulte amère. Malgré tout, ses thèmes s’entrecroisent. Même si elle ha-bite Montréal, la ville de Québec l’inspire énormément. «Je fais ré-férence aux rues, au fleuve et aux plaines [d’Abraham]. J’ai passé mon enfance dans ces rues et sur les rives du fleuve. C’est normal d’y retourner dans mes romans», a ajouté l’auteure, avant d’ajouter que la famille est aussi un aspect important de ses histoires.

Toute petite, l’auteure a eu un coup de foudre pour le livre, l’objet. L’amour du papier et des lettres s’est traduit en la confec-tion de petits romans. Quelques bouts de carton pour la reliure, quelques déchirures de papier pour les pages. Son aventure lit-téraire était commencée. Depuis qu’elle sait écrire, l’angoisse s’empare d’elle à chaque fois qu’elle entend quelque chose de beau. En vieillissant, elle se glisse dans les univers mer-veilleux de Peter Pan, contes racontés par son père, et dans la légende arthurienne.

Projets futursL’écriture de pièces de

théâtre l’intéresse beaucoup. Elle écrit l’histoire de ses romans d’abord par des dialogues entre les personnages : «Je trouve ça vivant». Elle ajoute ensuite la narration, pour envelopper l’his-toire. Elle se demande par contre si elle est apte à faire évoluer un personnage de manière assez rapide pour le théâtre. «Le ro-man donne le temps d’aller dans plein de sens pour faire évoluer un personnage, mais pas au théâtre», a-t-elle conclu.

Marie-Pier [email protected]

Québec - Après son premier roman à succès, La petite et le vieux, Marie-Renée Lavoie décrit l’univers de l’insomnie dans son nouvel ouvrage, Le syndrome de la vis.

L’automne de Mes AïeuxLe tour du printemps, la

nouvelle tournée du groupe Mes Aïeux faisant suite à l’album À l’aube du printemps, s’arrêtait à Québec le mardi 23 octobre der-nier à la salle Albert-Rousseau. Au programme, nouvelles chan-sons, grands succès réarrangés, intermèdes humoristiques et as-pect visuel signé Gabriel Pont-briand de Moment Factory. Le groupe de l’année au dernier Gala de l’ADISQ, mené par Sté-phane Archambault, a su habi-lement mélanger racines et mo-dernité, ainsi que tendresse et engagement social. (C. S.)

Festival bilingue QuebeCrime

Francophones absents

Photo Jean-Michel PoirierMons Kallentoft estime que pour les auteurs internationaux, la barrière linguis-

tique n’est pas un problème.

Courtoisie Martine DoyonLes lecteurs peuvent explorer l’univers de Marie-Renée Lavoie dans son nou-veau roman, Le syndrome de la vie.

Photo Laurence Roy-Tétreault

Page 8: Exemplaire vol. XXI - numéro 6

sPOrTs8 l’eXemplaIre, le mercredI 31 octobre 2012

e N b r e fPatin de vitesse

Razzia de médailles

L’équipe canadienne de pati-nage de vitesse courte piste

a connu une journée historique, dimanche, à l’aréna Maurice-Ri-chard. Elle a amassé pas moins de neuf médailles à l’occasion de la deuxième Coupe du monde. Le Canada a obtenu des triplés au 500 m féminin et masculin, une victoire au 1000 m pour Valérie Maltais, l’argent au 1000 m pour Charles Ha-melin et la deuxième place pour le relais féminin 3000 m. (S.D.)

Football Victoire sans

éclat

Le Rouge et Or a remporté son dernier match de la saison ré-

gulière 32-19 contre les Stingers de Concordia à Montréal. Dans un match sans véritable enjeu, ils se sont ainsi assurés d’un huitième championnat de saison régulière consécutif. Les hommes de Glen Constantin entameront les séries éliminatoires samedi prochain à 13h au Stade TELUS-Université Laval en accueillant les Redmen de McGill. (S.D.)

Cross-countryRouge et Or

L’équipe masculine de cross-country a dominé le cham-

pionnat provincial présenté sur les plaines d’Abraham samedi dernier. Charles Philibert-Thiboutot a mené l’équipe avec une victoire au sprint. Le Rouge et Or a placé sept cou-reurs parmi les neuf premiers pour remporter la compétition par équipe. L’équipe féminine a terminé au deu-xième rang et la recrue Sarah-Mi-chelle Brochu a offert la meilleure performance avec une cinquième place. (S.D.)

rubgy fémininDéfaite crève-

cœur

Les Lavalloises ont encaissé leur première défaite de la saison sa-

medi après-midi dans un match très serré qui s’est soldé par une victoire des Stingers de Concordia 35-34. Cette défaite met fin aux espoirs de médaille du Rouge et Or au Cham-pionnat de Sport interuniversitaire canadien (SIC), où Concordia y re-présentera le Québec. À son dernier match universitaire, Claudiane Re-naud a été choisie joueuse par excel-lence de la rencontre. (S.D.)

Dopage sportif à l’Université Laval

Mieux vaut prévenir que guérirAudrey-Anne [email protected]

Cité universitaire — Alors que Lance Armstrong vient d’être radié à vie par l’Agence américaine antidopage (USADA), l’Université Laval continue de faire de la prévention contre le dopage sportif. Un programme rigoureux a été mis en place il y a quelques années pour informer les joueurs du Rouge et Or.

Avec tous les nouveaux moyens inventés afin d’améliorer les perfor-

mances, le dopage n’est pas sur le point de disparaître. «Tous les ath-lètes qui représentent une équipe du Rouge et Or, ont, en début d’an-née, une formation sur le dopage sportif», a affirmé Félix-Antoine Lapointe, entraineur de l’équipe d’athlétisme du Rouge et Or.

Cette formation permet à l’Université Laval d’informer ses athlètes sur les substances per-mises, et celles qui ne le sont pas. Elle permet aussi aux sportifs de

poser des questions et d’être ras-surés quant à certains points sur le dopage. «On a un cours obliga-toire sur l’antidopage sur Internet et il y a des tests aléatoires durant l’année», a ajouté Marc Boucher, athlète de triathlon pour le Rouge et Or. Il n’a, par contre, jamais été sélectionné pour un test de dépis-tage de drogues.

L’Université Laval ne pra-tique pas de test antidopage maison, surtout à cause des frais élevés qu’ils encourent. «Cer-tains athlètes qui concourent au niveau national ou international

pourraient être testés quelques fois durant l’année, mais pour un athlète moyen qui pratique seule-ment dans le circuit universitaire, il ne sera jamais testé dans sa car-rière», a souligné M. Lapointe. Même si certains athlètes risquent de ne jamais être testés, la préven-tion fait partie du programme du Rouge et Or.

«Nous ne sommes jamais à l’abri des cas isolés, on fait le mieux possible avec la formation, mais ça demeure en fin de compte un choix que l’athlète prend. Le message se comprend bien, la pré-vention fonctionne assez bien», a déclaré Gilles Lépine, direc-teur du programme d’excellence Rouge et Or

Cas de dopage antérieurEn 2011, deux joueurs de

l’équipe de football de l’Univer-sité Laval, Michael Abraham et Steve Vachon avaient tous deux été contrôlés positifs à des tests

antidopage. Le Rouge et Or avait immédiatement suspendu les deux joueurs. Ce contrôle leur a couté leur carrière.

Le Rouge et Or se montre très prudent depuis ce scandale. «Si ja-mais un athlète à une masse mus-culaire très importante ou si on a des doutes, c’est sûr que l’on va poser des questions on ne veut pas prendre le risque que cela se repro-duise», a expliqué M. Lépine.

Les étudiants du baccalauréat en intervention sportive sont pré-parés à transmettre aux athlètes de l’information sur le dopage. «On fait surtout des débats sur si c’est moral ou non de se doper, des points positifs et négatifs en ressortent», a lancé Estelle Rioux, étudiante en troisième année. Se-lon elle, ce qui ressort le plus c’est qu’évidemment ce n’est pas mo-ral de se doper, c’est de la triche et ces débats les aideront à dissuader les athlètes.

Nouvelle plateforme d’escalade à Québec

Bonne nouvelle pour les amateursVicky [email protected]

Québec - Le centre d’escalade Délire de Québec a inauguré, la semaine dernière, un mur d’escalade conforme aux normes de l’International Federation of Sport Climbing (IFSC).

Il s’agit du premier mur de ce genre à Québec. «C’est notre initiative», a affirmé Lisa La-

joie, présidente du centre d’esca-lade. Elle explique que cette nou-veauté repose sur un constat bien concret. «Quand un de nos athlètes est allé dans une compétition et qu’il n’a pas pu participer à l’esca-lade de vitesse parce qu’il ne s’était pas pratiqué, ça nous a encouragés [à ouvrir un nouveau mur]», a-t-elle mentionné.

Il semble y avoir un intérêt grandissant pour l’escalade à Qué-bec, en tant que loisir et en tant que discipline sportive. «Il y a un réel engouement depuis les cinq der-nières années», a relaté Mme La-joie. La construction du nouveau mur devenait urgente. «La salle devenait trop comblée le soir», a-t-elle ajouté.

Sport exigeantL’escalade est un sport très

demandant physiquement. Le sys-tème cardiovasculaire des athlètes est moins sollicité alors que leur force physique est mise à dure épreuve. «Ça travaille beaucoup les muscles du haut du corps», a précisé l’entraîneur, Vincent Lé-

garé du Club compétitif d’escalade de Québec.

L’escalade se différencie beau-coup des autres sports par son côté psychologique. «Ça demande un contrôle de la peur», a fait savoir William St-Laurent, athlète de 18 ans pratiquant ce sport depuis son entrée à l’école secondaire. «Celui qui va grimper intelligemment va gagner», a-t-il poursuivi.

«Ça demande de la coordina-tion et de la concentration», a ren-chéri M.Légaré. «Tu peux faire de la course à pied sans être concen-tré. En escalade, tu ne peux pas grimper sans t’en rendre compte», a-t-il conclu.

Jeux olympiquesLes athlètes se réjouiront de

cette nouvelle acquisition, qui leur permettra de s’entraîner en vue d’une éventuelle participation aux Jeux olympiques de 2020. Le Comité international olympique (CIO) se prononcera en 2013 pour déterminer si l’escalade deviendra une discipline olympique. Si le CIO accepte d’intégrer le sport, il pourrait se retrouver au programme des Jeux Olympiques.

Lisa Lajoie croit que l’esca-lade a sa place parmi les disciplines olympiques. «C’est un sport naturel de l’être humain contrairement aux autres disciplines qui veulent entrer aux Olympiques», a-t-elle soutenu.

Pour Vincent Légaré, entraîneur depuis près de dix ans, il pense lui aussi que l’escalade a tout ce qu’il faut pour entrer aux Olympiques. «C’est spectaculaire et c’est de plus en plus populaire», a-t-il dit. «En plus, c’est très accessible. On peut implanter l’escalade partout sur la planète», a-t-il expliqué.

Un circuit de compétition mon-dial existe déjà dans le sport. En septembre dernier, les championnats du monde d’escalade de Paris Bercy ont accueilli plus de 500 athlètes qui représentaient 56 nations.

Au Québec, les athlètes peu-vent se mesurer entre eux lors de la Coupe Québec, organisée par la Fédération québécoise de la mon-tagne et de l’escalade.

Le sport comporte trois grandes disciplines de compé-tition : l’escalade de difficulté, l’escalade en bloc et l’escalade de vitesse. Le nouveau mur du centre d’escalade Délire a été érigé pour pratiquer ce dernier type d’esca-lade. Dans cette discipline, le but est d’atteindre le sommet du mur le plus rapidement possible avec un certain nombre de prises.

Photo Vicky Fragasso-MarquisL’escalade est un sport en pleine ex-pansion dans la région de Québec.