expressions, les nouvelles de vénissieux - numéro 562

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www.expressions-venissieux.fr Numéro 562 DU 9 JUILLET AU 26 AOÛT 2014 Réseau de chauffage urbain - On prend les mêmes et on recommence ? Oui, mais non. Si Dalkia, propriétaire de la Société d’exploitation du chauf- fage urbain de Vénissieux (SECV), va bien rester aux commandes du réseau qui alimente plus de 10 000 foyers, il le fera dans de tout autres conditions. La convention de délégation de service public votée le lundi 7 juillet par le conseil municipal pour les vingt pro- chaines années constitue en effet une évolution majeure dans ce dossier sensi- ble et complexe. Derrière une apparente continuité se prépare une profonde mutation technique et tarifaire. Dalkia, leader européen des services énergétiques et de la production d’énergie décentralisée, était certes le seul candidat à sa succession en jan- vier 2015. Mais son offre a été jugée conforme aux principaux objectifs fixés par la ville, à savoir une baisse des tarifs significative, une transparence renforcée, et une amélioration de l’ef- ficacité par la modernisation et la sécu- risation du réseau. Page 5 Plus sûr, plus moderne, plus compétitif PREMIÈRE PIERRE "Le Miroir", ses bureaux, ses commerces. p. 6 BAILLEUR SOCIAL La Sacoviv s'engage dans un contrat de confiance. p. 7 DÉFILÉ DE LA BIENNALE Deux cents Vénissians sont entrés dans la danse. p. 11 L'été, c’est Fêtes escales La 16 e édition du festival s'ouvre vendredi. Au programme concerts, pique-nique et une batucada entraînante, à suivre de la place Sublet au parc Louis-Dupic. Page 3 RYTHMES SCOLAIRES : ORGANISATION ET ENJEUX. pages 8-9 PHOTO RAPHAËL BERT

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Page 1: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 562

www.expressions-venissieux.frNuméro 562

DU 9 JUILLET AU 26 AOÛT 2014

Réseau de chauffage urbain - Onprend les mêmes et on recommence?Oui, mais non. Si Dalkia, propriétairede la Société d’exploitation du chauf-fage urbain de Vénissieux (SECV), vabien rester aux commandes du réseauqui alimente plus de 10000 foyers, il lefera dans de tout autres conditions.La convention de délégation de servicepublic votée le lundi 7 juillet par leconseil municipal pour les vingt pro-chaines années constitue en effet uneévolution majeure dans ce dossier sensi-ble et complexe. Derrière une apparente

continuité se prépare une profondemutation technique et tarifaire.Dalkia, leader européen des servicesénergétiques et de la productiond’énergie décentralisée, était certes leseul candidat à sa succession en jan-vier 2015. Mais son offre a été jugéeconforme aux principaux objectifsfixés par la ville, à savoir une baisse destarifs significative, une transparencerenforcée, et une amélioration de l’ef-ficacité par la modernisation et la sécu-risation du réseau.

Page 5

Plus sûr, plus moderne,plus compétitif

PREMIÈRE PIERRE"Le Miroir", ses bureaux,ses commerces.

p. 6

BAILLEUR SOCIALLa Sacoviv s'engagedans un contrat de confiance.

p. 7

DÉFILÉDE LA BIENNALEDeux cents Vénissianssont entrés dans la danse.

p. 11

L'été,c’est Fêtes escales

La 16e édition du festival s'ouvre vendredi. Au programmeconcerts, pique-nique et une batucada entraînante, à suivrede la place Sublet au parc Louis-Dupic.

Page 3

RYTHMES SCOLAIRES :ORGANISATION ET ENJEUX.

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ACTUALITÉS PAGE 2Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

HÔTEL DE VILLE : HORAIRES D’ÉTÉJusqu’au vendredi 29 aoûtinclus, les services de l’hôtel deville sont ouverts au public dulundi au vendredi, de 8h30 à12 h 15 et de 13 h 15 à17 heures. L’ouverture prolon-gée du jeudi est suspendue.Reprise des horaires habituelsle 1er septembre.Le standard fonctionnera dulundi au vendredi de 8 heures à12h15 et de 13h15 à 17h30.

COUPURES D’ÉLECTRICITÉERDF va interrompre la four-niture d’électricité pour tra-vaux à Vénissieux, le lundi21 juillet entre 8 heures et midiaux adresses suivantes :- 18, rue Yves-Toudic- 52 au 74, 78 et 82 chemin duCharbonnier.ERDF a développé un servicegratuit d’information par mailqui permet d’être alerté per-sonnellement d’une future cou-pure d’électricité pour raisonde travaux. S’inscrire surwww.erdf-prevenance.fr

MIREILLE GUIGAZ, PRÉSIDENTEDE L’INSTITUT BIOFORCESuccédant à Jean-François deLavison, Mireille Guigaz a étéélue à la tête de Bioforce.Mme Guigaz a notamment étéle premier ambassadeur fran-çais chargé de la lutte contre leVIH, la tuberculose et le palu-disme. Elle fut égalementambassadeur auprès de l’ONUpour l’alimentation et l’agricul-ture, du Programme alimen-taire mondial et du Fondsinternational de développe-ment agricole à Rome.

DELATOUREN PROCÉDURE DE SAUVEGARDELe groupe de bijouterie JeanDelatour, basé à Vénissieux(avenue de la République), aété placé le 19 juin en procé-dure de sauvegarde pour unedurée de six mois. Selon le tri-bunal de commerce de Lyon,Jean Delatour est victime d’unebaisse régulière de ses ventesdepuis quelques années. Legroupe a lui-même demandé àbénéficier de cette procédurepour figer ses créances. JeanDelatour emploie 400 per-sonnes et a réalisé en 2013 unchiffre d’affaires de 8,07 mil-lions d’euros.

DÉTENTE À COURTENAY ET ARANDONPêche, observation des oiseaux,circuits pédestres, pétanque, airesde pique-nique et jeux d’enfants:l’ensemble de loisirs de Cour-tenay et Arandon vous attend.Géré par le Syndicat intercom-munal pour les vacances et lesloisirs, cet ensemble de loisirscomprend deux étangs de 6 et8 hectares. Les droits de pêche(à la journée ou à l’année) sontvendus sur place.Accès : 20 km après Crémieu(direction Morestel). À partirde Sablonnières, suivre les pan-neaux “Étangs SIVAL”.

LES PÉTARDS SONT INTERDITSLes pétards et autres artificessont dangereux. Ils peuventbrûler les yeux, abîmer définiti-vement l’audition, provoquerdes blessures graves et deslésions (amputations, surdité,cécité). Ils sont source de dangerpour les utilisateurs mais aussipour leur entourage (famille,amis, voisins…). Toute bles-sure, même involontaire, d’uneautre personne est une infra-ction pénale qui donne lieu àdes peines d’amende ou d’em-prisonnement.

Future Métropole de Lyon - Le1er janvier 2015, les services duGrand Lyon et du Département duRhône fusionneront sur le territoirede l’agglomération lyonnaise pourdonner naissance à une nouvellecollectivité territoriale forte dequelque 8700 agents.

Sur les 5700 fonctionnaires quitravaillent pour le Conseil général,près de 4000 vont passer sous la ban-nière de la Métropole. Les autresseront employés par le nouveaudépartement du Rhône, hors agglo-mération. C’est donc un énormechantier de mobilité qui s’est ouvert.Non sans mal. Les agents du Conseilgénéral ne s’y retrouvent pas. À l’ap-pel d’une intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO, ils étaient en grèvele 3 juillet pour dénoncer “le flou etl’opacité” qui entourent ce dispositifde mobilité.

“L’inquiétude concerne surtout lespersonnels des services centraux et desterritoires mixtes (N.D.A. : situés à lalisière de la Métropole et du nouveauRhône), explique Laurence Margherit,déléguée CGT. Cela représente2900 personnes. Il est demandé auxagents de faire acte de candidature, ycompris sur leur propre poste. Maisbeaucoup ignorent encore aujourd’huileur future mission ou localisation.

Pire, on voit des propositions farfelues :commis de cuisine pour un comptable,ou éducateur de rue pour quelqu’unqui était conseiller en économie socialeet familiale ! C’est le flou total. Noussommes nombreux à ne pas savoir ceque nous ferons à la rentrée.” Dans cesconditions, l’intersyndicale estimeque l’on se dirige vers une dégrada-tion de la qualité du service public,mais aussi de la santé des agents.

L’autre incertitude concerne lesécarts en matière de régimes indem-nitaires, de temps de travail, d’actionsociale et droit syndical. “Par exem-ple au Conseil général nous travaillons

35 heures sur quatre jours, cela risqued’être remis en cause, précise Lau-rence Margherit. Inversement, lesagents du Grand Lyon ont un régimeindemnitaire plus favorable que lenôtre. Il y a de grandes disparités.”

Des disparités appelées à durer.Lors de la commission générale du23 juin consacrée à la conduite et àl’avancement du projet de la Métro-pole, Michèle Vullien, vice-prési-dente du Grand Lyon en charge desressources humaines, a en effetannoncé que “chaque salarié conser-vera son régime et qu’il n’y aura pasd’alignement vers le haut”. �

LIGNE JD 221, LE RETOUR

La bonne nouvelle est arrivée par legroupe socialiste, au conseil muni-cipal du 25 juin : alors que le comitésyndical du Sytral avait acté le24 avril la suppression de la ligne detransports scolaires Junior Direct221, le président Bernard Rivalta afinalement décidé de la maintenir “àtitre dérogatoire”.Les conseillers généraux de Vénis-sieux, Marie-Christine Burricand etChristian Falconnet, avaient réagipar courrier dès le lendemain decette réunion, pointant l’importancede cette ligne pour le collège Jules-Michelet. Ce bus, qui part des Mar-ronniers, passe par la place Léon-Sublet, pour finir par Darnaise puisMichelet, permet en effet aux élèvesdu centre de Vénissieux de se ren-dre directement à leur établisse-ment de secteur.“Le Sytral avance l’argument de laréduction des dépenses publiques etle fait que le collège est déjà desservipar les lignes C12 et 39, précisaitplus tard la conseillère générale. Maisla suppression de la JD 221 joueraitcontre la fréquentation du collège parles élèves du Centre.” Analyse parta-gée par le principal, Gilles Larguier:“Ce qui m’inquiète le plus, disait-il à“Expressions”, ce sont les consé-quences sur la mixité sociale. Lesparents du Centre font déjà beau-coup de dérogations pour scolariserleurs enfants ailleurs, la suppressionde ce bus constituerait un motif sup-plémentaire.” Les parents d’élèvesdisaient aussi leur inquiétude.Ces vives réactions ont donc euleur effet. En l’absence de son col-lègue socialiste, c’est Lotfi BenKhelifa qui a donné lecture de la let-tre que Bernard Rivalta a adresséele 5 juin au principal de Michelet.Expliquant que toutes les lignesscolaires “Junior direct” avaient étérepensées, il écrit : “Il a été décidéde maintenir la JD 221 à titre déro-gatoire car elle permet au collègeMichelet de disposer d’un plusgrand périmètre de recrutement surVénissieux.” En revanche, la lignene comportera plus que 6 arrêts aulieu de 7 : à 600 mètres de distancedu collège, l’arrêt Darnaise ne seraplus desservi.

Transparence - Chaque étérevient le même rituel : les responsa-bles des établissements publics de laVille présentent devant la Commis-sion consultative des services publicslocaux (élus municipaux et représen-tants d’associations) le bilan de leuractivité l’année précédente et ren-dent compte de l’utilisation de l’ar-gent public qui leur est alloué. Unexercice auquel se sont livrés SylvaineCharpiot et Gilles Lulla, le 2 juillet,pour la RAP du journal Expressions.

Créée en 1997 (mais le titre estné à Vénissieux en 1990), la Régie apour mission initiale l’édition d’unjournal bimensuel d’information deet sur la ville. S’est ensuite ajoutéeune mission “web” : lancé en 2010,le blog d’actualité s’est étoffé au fildes années au point qu’un remode-lage complet s’est imposé en 2013avec l’objectif d’en faire un véritablesite d’information. La nouvellemouture est en ligne depuis fin mai.

Les missions secondaires de la Régiesont principalement l’aide aux asso-ciations et à la vie locale, ainsi quel’accueil des Vénissians.

Pour mener à bien son activité, laRégie a disposé d’un budget de fonc-tionnement de 759258 € — dont646601 € votés par le conseil muni-cipal au titre de la subvention d’ex-ploitation — le reste provenant deressources propres issues principale-ment de la publicité. Un montantqui comprend tout, de A à Z: salaireset cotisations sociales, impression etdistribution du journal, site internet,honoraires, impôts, électricité, télé-phone, frais de nettoyage des locaux,papiers, stylos…

Vingt-trois numéros d’Expres-sions sont parus en 2013, impriméset diffusés à 32500 exemplaires. Surle site internet, on a enregistréquelque 123495 visites ce qui cor-respond au double de pages vues.36000 visiteurs ont été identifiés

comme connus. 15000 d’entre euxont effectué entre 10 et 200 visites(ou plus) dans l’année. Et si plus de60 % des internautes ont entre 18et 35 ans, hommes et femmes sontquasiment à parité.

Papier ou web, le journalismen’est cependant pas la seule activitéde notre équipe. Soutien aux associa-tions, aux clubs, affichettes, échangesavec les Vénissians sont notre quoti-dien. Comme chaque année, nousavons accueilli en stages des collé-giens, lycéens, étudiants… et reçuplusieurs classes en visite.

Pour finir, donnons aux contri-buables une notion sur le coût d’Ex-pressions. Le prix de revient d’unjournal (à l’unité) et du site interneten 2013 s’est monté à 1,01€. Etune année d’Expressions a coûté24,10€ à chaque foyer fiscal vénis-sian (base données de l’Insee). �

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Cinquante ans d’amitié entre Oschatz et Vénissieux

Jumelage - Cinquante ans, ça compte et ça se fête. À l’invitation deM. Krestchmar, Oberbürgermeister de la ville d’Oschatz, Michèle Picard arécemment passé trois jours dans la ville allemande. Elle y était accompa-gnée de trois autres représentants du conseil municipal, Yolande Peytavin,Geneviève Soudan et Djil Ben Mabrouk. Une délégation vénissiane qui netarit pas d’éloges sur ses hôtes, “tellement charmants, amicaux…” et sur l’ac-cueil qui lui a été réservé.

À leur programme, la visite d’Oschatz et de Leipzig, mais surtout denombreux échanges sur des problématiques qui n’ont pas de frontière : l’in-sertion des jeunes, les difficultés des familles populaires, l’activité écono-mique… La cérémonie anniversaire a permis de signer le livre d’or dujumelage, d’entendre la chorale lyrique des élèves du lycée Thomas-Mann… et de partager un beau gâteau ! Et pour la suite ? “Avec la directricedu lycée, nous avons le projet d’aider à réactiver les échanges qui s’étaient précé-demment créés avec Jacques-Brel”, souligne Mme Peytavin. �

Plan social - Après plusieurs moisde négociations, l’accord sur le plansocial de Renault Trucks (508 sup-pressions de CDI dont 319 à Vénis-sieux et Saint-Priest) a été validé parune majorité de syndicats. La CFE-CGC, la CFDT et SUD ont validéle texte qui prévoit diverses mesuresd’accompagnement : départs à laretraite, en préretraite, départsvolontaires, mobilité externe… etlicenciements au bout du bout si“aucune autre solution ne pouvait êtremise en œuvre”.

Contrairement à l’autre marquedu groupe, Volvo, qui a mis enplace un plan de départs 100 %volontaires, la direction de RenaultTrucks n’exclut donc pas des départscontraints. C’est l’une des raisonsqui a poussé la CGT à ne pas signer.

À partir du 18 août et jusqu’à lafin du mois d’octobre, les salariéspourront faire acte de candidaturepour telle ou telle mesure d’accom-pagnement. “Il faudra beaucoup desouplesse et une vraie volonté de lapart de la direction pour que seuls desvolontaires quittent l’entreprise”, sou-ligne Éric Freyburger, secrétaire du

CCE, qui se félicite tout de mêmedes avancées acquises lors des négo-ciations, notamment l’allongementdes indemnités supra légales delicenciement de 5 mois à 8 mois.

Pour la CGT, cela reste insuffi-sant pour éviter des départscontraints. “Ce n’est pas assez incita-tif, on peut d’ores et déjà prédire qu’ily aura des licenciements, déclare Fré-déric Panetié, secrétaire général dusyndicat. Mais au-delà de ça, nousvoulons surtout dénoncer le fait qu’ils’agit d’un plan boursier destiné àsatisfaire les actionnaires. Il n’a pasd’autre utilité. Depuis 2001, les pro-priétaires du groupe AB Volvo onttouché plus de 83 % des résultats tirésdu travail des salariés, soit plus de9 milliards d’euros.”

La CGT, qui appuie son analysesur une étude réalisée par le cabi-net d’experts Secafi, s’inquiète parailleurs des conséquences de ceplan sur la future répartition descharges de travail. Et rappelle queles 15 CHSCT (Comité d’hygiène,de sécurité et des conditions de tra-vail) de l’entreprise ont rejeté le planpour cette raison. �

TRANSPORTS SCOLAIRES

Renault Trucks : CGC, CFDT et SUD approuvent,pas la CGT

“Expressions”, l’argent public et le service (au) public

Le personnel du Conseil général dans l’inquiétude

Les agents en grève se sont rassemblés devant l’Hôtel du département

Les mairesd’Oschatz, M. Krestchmar,et de Vénissieux, Michèle Picard,ont relancé leséchanges entreles deux villes

Page 3: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 562

L’événement

Du 11 au 14 juillet, des concerts,de la convivialité, des totems

et des tambours.16 c’est le nombre d’éditions du festival,

créé en juillet 1999.

“Mets les watts cousin, mets les watts (…) on va bouléguer jusqu’à demain (…) À Marseille, Oai Star met les watts.”

(Chanson “Mets les watts” d’Oai Star)

Les 16e Fêtes escales deVénissieux vont rebondirdans tout le parc Louis-Dupic, du 11 au 14 juillet.Ce festival gratuit est

devenu le rendez-vous incontourna-ble avant les vacances d’été. Outreles ateliers auxquels participent denombreux Vénissians, il invite cetteannée les Têtes Raides, Femi Kuti etde nombreux autres artistes. Et si,en cette deuxième semaine de juil-let, le ramadan et la Coupe dumonde de football pourraientéclaircir les rangs du public, ledirecteur de la manifestation,Michel Jacques, reste confiant.

Les enfants seront les premiersservis, vendredi à 14h30. Les FrèresCasquette ont décidé qu’il étaittemps pour nos chers petits d’écou-ter enfin les mêmes airs que leursgrands frères et sœurs. Des jumeaux(Max et Sam Casquette), un cousin(Bob), un voisin (DJ Casque) et iln’en faut pas plus pour que coulentles flows. Il n’y aura plus ni endroitni envers dans ce monde à l’enversque chante cette petite famille. Unefois qu’ils auront bien enflammé leparc Dupic, les Frères Casquettefileront vers La Rochelle et ses Fran-cofolies, où ils se produiront le14 juillet. Ils ne font que du lourd,cette année !

À 18 heures, place aux totems ettambours. Menés par RobertoCavalcante (percussions) et Fran-çoise Guyennon-Duchêne (totems),les deux ateliers vont donner ledépart de cette seizième édition parune belle batucada qui, partie de laplace Sublet, viendra finir autourdes totems décorés, hauts de 4 m.

L’énergie brésilienne sera prolon-gée par une musique géographique-ment très lointaine puisqu’elledébarque d’Éthiopie. Abyssinie Clubmarque la rencontre entre des musi-ciens éthiopiens et lyonnais, dont lerécent retour aux sources à Addis-Abeba vient d’être soutenu par l’Al-liance française, l’Institut français,la Ville de Lyon et les Vénissians duProjet Bizarre ! Leur musique, ilsl’ont baptisée “éthiotronic”.

À partir de 20 heures, les Lyon-nais du groupe Des fourmis dansles mains viendront faire les 100pas en voisins. Coup de cœur 2012de l’académie Charles-Cros (sec-tion parole enregistrée), ils se sontrencontrés en 2006. Après desannées sur les routes, dans les festi-vals ou en première partie d’Hige-lin, Sansévérino ou Thomas Fersen,ils ont eu le temps d’enregistrer troisalbums (le quatrième étant prévupour fin 2014). Autant de titres(“Les 100 pas”, “La guinguette”,“Le piano”) qu’on prendra plaisir àdécouvrir sur scène.

En provenance de Rouen,débarque La Maison Tellier. Hel-mut, Raoul, Léopold, Alphonse etAlexandre Tellier ne sont frères que“de scène”, le nom du groupe ayantété choisi d’après la nouvelle de

Maupassant. Faux frères, donc,mais vrai talent, déjà présent surquatre albums (le dernier, “Beautépour tous”, sorti en 2013).

Enfin, les Parisiens de TêtesRaides n’en sont pas à leur premièrevenue dans nos murs. On se sou-vient d’un concert au théâtre en1996, également d’un passage à laMJC en 2005. Ils s’étaient posés làun peu, avaient joué et rencontréd’autres musiciens. Avec “Les Ter-riens” dans les bacs depuis février, legroupe revient en force, les textes etle chant de Christian Olivier faisanttoujours aussi bel effet.

Le 12 juillet, la soirée “Musiquedu monde” s’ouvrira à 18 heures surBrazucada, la fanfare brésilienne deRoberto Cavalcante. La sambacédera sa place au blues de Jean San-gally, adepte de BB King et de NinaSimone mais aussi de Brassens, àqui ce chanteur vénissian a renduun bel hommage à la médiathèque,en mai dernier. Changement delatitude radical avec Transcontinen-tal Charango, passerelle entre l’élec-tro jazz français du groupe Electro-facto et la musique traditionnelleargentine d’Oscar Miranda, joueurde charango. Pour cette créationsous la direction de Yann-Gaël Pon-cet, ils ont fait appel au rappeurargentin Jeronimo Saer. Ce concertoriginal se fera en partenariat avecl’association Bizarre !

On finira en beauté avec FemiKuti & The Positive Force. Cemélange de funk, de jazz et derythmes africains fait tout autantdanser que réfléchir (car on n’ou-bliera pas l’engagement politiquedu saxophoniste nigérian et soncombat contre la corruption) etmême s’il ne trouve pas de placepour son rêve (le titre de son dernier

album), Femi ne baisse pas les bras,bien au contraire. Il les fait plutôtlever à son public en transe.

Échappées bellesLes adeptes de cultures urbaines

et ceux qui veulent les découvrirseront au rendez-vous le 13 juillet à18 heures. Ceux qui, par hasard,préféreraient voir quelques milliar-daires taper dans un ballon pour unecertaine Finale rateraient — dom-mage pour eux — les danses hip-hop de groupes de jeunes en prove-nance de Vénissieux et des alen-tours : Diamond Crew, Chaplin, LaGuérilla, Konoha, Afro New Styleet La Stuera. Rappeur lyonnaisaccompagné de DJ P aux scratcheset Jay-B au saxo et à la basse, Raist-lin viendra poser son verbe (“l’es-sence même de [son] carburant” ) surfond de jazz et de hip-hop annéesquatre-vingt-dix. Une belle “Échap-pée belle” !

Ce dernier adjectif convient toutà fait à Akua Naru. Accompagnéedu Digflo Band, cette éclatante Phi-ladelphienne est capable d’aborderde nombreux rivages sans jamais seperdre: hip-hop, soul, percussions tra-ditionnelles et même jazz planant. Ilfaut découvrir Akua lorsque son flowrap vient relayer le chant mélancoliquede Drea D’Nur dans “The Block”, letout appuyé par le son très jazz duDigflo. Capable de mélanger unquintet classique de cordes (violons etcontrebasse) avec des instruments pluscontemporains (saxo, clavier, batterie,guitare), de lancer ses mots aux étoilesou de murmurer au micro un phraséqui ne peut que donner des frissons(“Make love to my soul”, susurre-t-elle),Akua vous fera oublier quelle équipeest susceptible de marquer un but àce même moment.

Pas dit, en revanche, que les col-lègues d’Oai Star, groupe créé il y aune quinzaine d’années par desmembres de Massilia Sound Sys-tem, qui chantent leurs composi-

tions mais aussi celles de ClaudeSicre (des Fabulous Trobadors), negardent pas un œil sur le téléviseurpour informer le public. SacrésMarseillais !

Entre-temps, les Humanoïdes dela compagnie Artime sauveront laTerre à coups d’acrobaties. La soirées’achèvera sur le traditionnel feud’artifice : le rendez-vous est fixé austade Laurent-Gérin à partir de23h30.

Le lendemain, dès 11 heures, lechœur de soixante enfants de laMaîtrise de l’Opéra de Lyon repren-dra quelques grands airs signésVerdi, Rossini ou Bizet, avant lepique-nique républicain au coursduquel on appréciera les facéties desuns, les intrusions des autres (Fan-fare des pavés, compagnie Wakibus,Les Truites, Oli_Lab, le clownBuno), avant de conclure par la dic-tée républicaine de Thierry Renardqui, cette année, nous entraîneradans le sillage de Jean Jaurès pour le100e anniversaire de son assassinat.

À partir de 19 heures, le bal seramené par le trio franco-brésilien deForro de Rebeca, puis par la Guin-guette à roulettes.

Pendant tout le festival, la Villerappelle que l’utilisation de pétardsest dangereuse et interdite. �

JEAN-CHARLES LEMEUNIER

Brésil, musiqueset pique-nique

Carnaval vénissião

Le 28 juin, malgré la menace de la pluie, une vingtaine de personnes sesont retrouvées dans le parc de la MJC afin de répéter la batucada quiouvrira Fêtes escales, ce vendredi 11 juillet. Sous la direction de RobertoCavalcante, les bras se font sûrs pour frapper en rythme sur les tambours etautres instruments percutants.

“Il faut reprendre le déplacement, annonce Roberto. On va faire le carrou-sel, on l’appelle comme ça ! On tourne à droite… Comme si on était en Ama-zonie et qu’on retourne à Rio.”

Dans le groupe, les droites des uns ne sont pas forcément celles desautres et les Vénissians qui suivent cette animation se retrouvent souventface à face. “Il n’y a qu’une droite”, entend-on ici et là.

Une fois le mouvement assimilé, la troupe parcourt la pelouse, tourne,revient sur ses pas. l’ensemble a de l’allure et du rythme.

“Nous allons répéter le saut de la grenouille”, reprend Roberto. Souriant etpatient, notre Brésilien d’honneur obtient ce qu’il veut et cela fait plaisir àvoir. On s’en rendra mieux compte vendredi, à partir de 18 heures, lorsquela batucada rejoindra le parc Dupic à partir de la place Sublet. �

BATUCADA

Accompagné des musiciens et danseuses de Positive Force, Femi Kuti sera sur scène le 12 juillet

Page 4: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 562

Budget municipal - Les 50 mil-liards d’économies qu’impose le“pacte de responsabilité” décidé parle président Hollande ont delourdes conséquences sur les collec-tivités locales. Sur la période 2015-2017, leurs budgets seront amputésde 11 milliards d’euros. À Vénis-sieux, 7 millions de recettes vontmanquer. Et 7 millions, cela repré-sente une année et demie de main-tenance de tout le patrimoine. Oula construction de deux restaurantsscolaires. Ou la réhabilitation de lapiste d’athlétisme.

“L’austérité mène les collectivitésdans une impasse”, a prévenu lemaire lors du conseil municipal du25 juin, consacré notamment auxvotes du compte administratif 2013et du budget supplémentaire 2014,présentés par le nouvel adjoint délé-gué aux finances, Bayrem Braïki.

Alors que, pour le Grand Lyon,Gérard Collomb table sur une pertede dotation de l’État de 140 mil-lions environ entre 2011 et 2017, lemaire de Vénissieux interroge : “Quevont devenir les grands projets structu-

rants de proximité ? L’onde de choc vase propager aux habitants, dans letissu économique, à l’emploi de proxi-mité que les collectivités font travail-ler. Les 15 millions annuels d’investis-sements de Vénissieux, cela représentedes centaines d’emplois dans les entre-prises.”

Dans la foulée du conseil muni-cipal, cette sombre perspective estégalement dénoncée dans unelettre-pétition de quatre pages large-ment diffusée dans la ville. Le mairey invite les Vénissians à signer et àfaire signer cet appel pour “refuserl’impasse dans laquelle la baisse desdotations de l’État aux collectivitésentraîne les communes”.

Distribuée dans les boîtes auxlettres, la pétition peut être déposéeou renvoyée à l’hôtel de ville.

On peut également l’imprimersur le blog : michele-picard.com

Le compte administratifDu budget principal de la Ville

pour 2013, on retiendra que le sec-teur “enseignement et écoles” acontinué à se tailler la part du lion

(22,6 % soit une progression de1,5 m€ sur 2012). Il est suivi parl'administration générale (15,7 m€et 18,3 %, en baisse par rapport à2012), puis par le sport et la jeu-nesse (9,9 m€ et 11,6 %, en pro-gression de quelque 900000 €).

Sur le volet investissement, Bay-rem Braïki insistait sur le désendet-tement continu de la Ville : - 0,9 %par an, depuis 2009. “En 2013, levolume de dette représentait 917 €

par habitant alors qu'il était de973 € en 2012”. Le maire, MichèlePicard, précisait un peu plus tardque la dette moyenne par habitant,dans les villes de même strate queVénissieux, dépasse en moyenne1200 €.

Ont voté pour ce compte admi-nistratif 2013 : groupes PCF, EELV,Parti de gauche ; vote contre dugroupe de la droite et du centre, etdu groupe Vénissieux fait front ;abstention du groupe PS/PRG.

Budget supplémentaire 2014.Vote pour : groupes PCF, EELV,Parti de gauche ; vote contre destrois groupes d'opposition. �

ACTUALITÉS PAGE 4Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

CONSEIL DE QUARTIERMAX-BAREL/CHARRÉARDUne visite du quartier est pré-vue ce mercredi 9 juillet.Rendez-vous à 16 heuresdevant le foyer Max-Barel.Le conseil ira à la rencontre desriverains de l’incendie qui a eulieu dans la nuit de samedi àdimanche, chemin du Char-bonnier (côté Saint-Priest).

LA PISCINE DELAUNE, 7J/7La piscine Delaune est ouvertetous les jours jusqu’au 31 aoûtde 10 heures à 19 heures (saufle samedi de midi à 19 heures).Des activités sportives enca-drées sont proposées jusqu’au22 août, du lundi au vendredi,de 14 à 18 heures : trampoline,tennis de table, baby-foot,beach volley et beach soccer…Des séances d’aquagym sontégalement organisées le samedide 10h30 à 11h30.Les enfants de moins de 9 ansdoivent être accompagnés.

SAVOIR NAGER POUR LES 8-10 ANSL’opération “Savoir Nager”proposée sous forme de stagepar le CMO-V. natation sedéroule jusqu’au 1er août à lapiscine Auguste-Delaune. Uncycle de quinze séances estassuré pour les enfants nésentre 2004 et 2006, leur per-mettant d’acquérir un savoirnager sécuritaire débouchantsur un test de natation, leSauv’nage. Cours programmésdu lundi au vendredi de 9 à10 heures. Tarif : 15 euros soit1 euro le cours. Certificatmédical de moins de 3 mois.Téléphone et renseignements :0478748756.

MÉDECIN PÉDIATRELe Dr Abdul Nasser Bouz,médecin pédiatre, vient des’installer à Vénissieux au 19,boulevard Lénine.Téléphone : 0472909387.

VACCINATIONS PUBLIQUESEn raison des vacances d’été, ladernière séance de vaccinationpublique au Comité dépar-temental d’hygiène sociale(CDHS), situé 5, rue de la Paix,est prévue ce mercredi 9 juilletde 17 heures à 18 heures.Les séances reprendront le mer-credi 3 septembre, aux horairessuivants : 1er et 3e mercredis dumois de 14 heures à 15 heures,2e et 4e mercredis du mois de17 heures à 18 heures.

PERMANENCES FRANCE ALZHEIMERPour tout renseignement ouaide concernant la maladied’Alzheimer, on peut entrer encontact avec Guy Jacquin,membre du conseil d’adminis-tration de France AlzheimerRhône, au centre associatifBoris-Vian. On peut prendrerendez-vous avec lui par télé-phone (0683411500) ou parmèl ([email protected]).

DEVENIR CONDUCTEUR DE TAXILes inscriptions pour l’examendonnant accès à la profession deconducteur de taxi sont ouvertes.Les candidats doivent être titu-laires du permis de conduirecatégorie B et d’une unité d’en-seignement “prévention etsecours civique de niveau 1”.Les dossiers d’inscription peu-vent être téléchargés sur le sitede la préfecture, retirés à la pré-fecture ou auprès d’un des cen-tres de formation agréés. Lesdemandes d’inscription doi-vent être adressées par courrieruniquement, avant le 30 juillet.www.rhone.gouv.fr

JEUNES CITOYENS

Les jeunes élus du conseil munici-pal d’enfants ont été une trentaine àse réunir pour leur dernière séanceplénière, le 24 juin.Après la projection d’un film réalisépar la direction de la Communica-tion sur le CME, les petits rappor-teurs ont rendu compte du travaildes commissions Écoles/loisirs,“Environnement” et “Solidarité”.Action contre le gaspillage dans lesécoles, jeu Eco-Poll, sorties au LOUet au théâtre pour des adultes han-dicapées et des enfants… Le bilangénéral est bien riche.Les enfants ont clos leur mandatsur une belle journée de détente, le28 juin à Eyzin-Pinet. Ils ont été féli-cités et remerciés par le maire,Michèle Picard, pour leur implica-tion depuis le 20 novembre 2012.

CONSEIL MUNICIPAL D’ENFANTS7 millions d’euros de recettes en moinspour Vénissieux d’ici à 2017

Éducation nationale - Vendredi4 juillet, à l’hôtel de ville, l’équipemunicipale a dit “au revoir” à plu-sieurs enseignants de Vénissieux, ainsiqu’à un inspecteur de l’Éducationnationale, partis à la retraite ou ayantobtenu une mutation. “Au revoir”,et… merci.

“Un immense merci même, pour

les enfants de Vénissieux, pour ladéfense de notre belle école républi-caine, laïque et gratuite, pour cettequestion centrale de la citoyenneté etdu vivre ensemble, leur déclaraitMichèle Picard, maire de Vénis-sieux. Une école n’est pas un bâtimentpublic comme les autres. Être ensei-gnant, ce n’est pas non plus un métier

comme les autres. Parce que vous êtesà la base d’une société intelligente, àla base d’une société éclairée, à la based’une société tolérante. C’est engrande partie entre vos mains quel’enfant se construit, s’émancipe, s’ou-vre au monde. (…) Dans les quartierspopulaires, la transmission des savoirset des valeurs de tolérance est capi-tale.”

Les retraités sont bien connus dumonde de l’éducation de Vénis-sieux… et de générations d’enfants :Fabienne Loreau était directrice de lamaternelle du Centre ; Agnès Galellienseignait à l’école du Centre, PierreRochaix dirigeait l’école de Parilly ;Jean-Claude Tournier était profes-seur à l’école du Moulin-à-Vent ;Martine Arnaudies et Bernard Pour-monet au collège Paul-Eluard ; etRené Regaudiat à Hélène-Boucher ;Antoine Castano était proviseur de lacité scolaire Sembat-Seguin. Enfin,citons les départs de MurielDechant, inspectrice de l’Éducationnationale, et de Mme Exbrayat, provi-seure du lycée Hélène-Boucher.Bonne retraite aux uns et bonnecontinuation à ceux qui poursuiventleur carrière ailleurs. �

Emménagement - Depuis la findes examens, la cité scolaire Jacques-Brel est en plein chambardement.On a bouclé des cartons dans toutesles salles de classes et à la cuisine,puis à l’intendance, à l’infirmerie,dans les services vie scolaire, dans lasalle des professeurs. Le 15 juillet,l’administration sera la dernière àtraverser l’avenue d’Oschatz.

Mais ce déménagement n’em-pêche évidemment pas de préparerla rentrée. Les lycéens de BTSseront les premiers accueillis, le2 septembre. Les élèves entrant enseconde générale, en seconde pro-fessionnelle et en CAP feront leurrentrée le 4 septembre. Et, bonnenouvelle, les effectifs sont en aug-mentation. “Nous ouvrons deuxclasses de seconde à la rentrée, préciseMme Batailler, la proviseure. Ce quifera huit secondes au lycée général.Depuis 2010, la population scolairene cesse d’augmenter à ce niveau : il yavait moins de 100 élèves en 2010, en2011 on en comptait 122, en 2012

ils étaient 142 et 169 à la rentrée2013. Cette année, nous avons230 inscriptions. Et en première, nouspassons de 120 à 170 lycéens.”

Voilà qui a de quoi satisfaire l’en-semble du personnel. Et laisse pré-sager d’un bel attrait pour le nou-veau Jacques-Brel. �

René Régaudiat rend son tablier

Retraite - Chef de travaux au lycéeprofessionnel Hélène-Boucher, RenéRégaudiat assistait vendredi à laréception donnée à l’hôtel de villeen l’honneur des enseignants quipartent de Vénissieux pour un autreétablissement, ou pour la retraite.

À 63 ans, René Régaudiat laissedonc ce lycée où il exerçait depuis1978, après y avoir été élève ! Dansce qui était alors un collège d’ensei-gnement technique, le jeunehomme a préparé un CAP cuisine,entre 1967 et 1969. Tout justediplômé, il part exercer son métierde cuisinier à l’extérieur. Pas pourlongtemps : moins de dix ans plustard, il revient dans “son” lycée : il ysera maître auxiliaire puis professeurde cuisine avant d’être nommé chefde travaux en 1991. “Cette fonctionconsiste à diriger l’ensemble des ate-liers, de toutes les options. On est aussile conseiller du chef d’établissementpour ce qui concerne la voie profes-sionnelle.”

À la retraite René Régaudiat neva pas s’ennuyer. “Dans l’immédiatje vais me reposer et profiter de mesdeux petites filles de 4 ans et 7 mois.”Le jazz et la course automobile neseront pas loin. “Ce sont deux de mespassions : j’aime beaucoup assister àJazz à Vienne. Quant aux coursesautomobiles… j’ai couru pendant unan sur une R5 Alpine, mais je n’étaispas bon et j’ai cassé la voiture ! Cela nem’empêche pas de suivre de près toutce qui touche aux rallyes internatio-naux et à la F1.”

À la veille de quitter le lycée, ilavouait ressentir un sentiment trèsambigu : “J’ai envie de partir car undécalage s’installe, avec les jeunesenseignants notamment. Mais j’ap-préhende quand même septembre : lecontact avec les collègues comme avecles élèves risque de me manquer…Même si je trouve que les élèves ontchangé : avant, ils étaient plus respec-tueux du corps enseignant même sicertains faisaient parfois de grossesbêtises.”

Le poste de chef de travaux àHélène-Boucher sera occupé à larentrée par Rémy Alix, actuel pro-fesseur de restaurant. �

Bonne retraite… et “merci !”

Vénissieux a la bonne habitude de remercier chaque année les personnelsde l’Éducation nationale qui quittent les établissements de la ville

Jacques-Brel traverse la rue : dans le nouveau lycée, les effectifs sont en hausse

Le déménagement de l’ancienne cité scolaire devrait s’achever d’ici à une semaine

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ACTUALITÉSPAGE 5 Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

On prend les mêmes eton recommence ? Oui,mais non. Si Dalkia,propriétaire de laSociété d’exploitation

du chauffage urbain de Vénissieux(SECV) créée en 1966, va bien res-ter aux commandes du réseau quialimente plus de 10000 foyers, il lefera dans de tout autres conditions.

La convention de délégation deservice public votée ce lundi 7 juil-let par le conseil municipal pour lesvingt prochaines années constitueen effet une évolution majeure dansce dossier sensible et complexe.

Dalkia, leader européen des ser-vices énergétiques et de la produc-tion d’énergie décentralisée, étaitcertes le seul candidat à sa succes-sion en janvier 2015. Mais son offrea été jugée conforme aux principauxobjectifs fixés par la Ville, à savoirune baisse des tarifs significative,une transparence renforcée, et uneamélioration de l’efficacité par lamodernisation et la sécurisation duréseau.

Cette validation intervient auterme d’un long parcours engagédès 2012. Un bureau d’études tech-niques, un cabinet d’avocats et unesociété en conseil financier ontd’abord été mandatés pour éclairerles choix de l’équipe municipale.Sur la base de quoi une concertationcitoyenne s’est ouverte pour définirdes objectifs, qui ont ensuite étéapprouvés par la Commissionconsultative des services publicslocaux (CCSPL) et le Comité tech-nique paritaire (CTP). Enfin leconseil municipal, en juin 2013, adéfini le mode de gestion du chauf-fage urbain : une délégation de ser-vice public (DSP) de type conces-sion, qui présente pour avantage defaire porter au prestataire les risquesliés aux investissements.

Le maire pouvait alors lancer laconsultation. L’unique candidat a

été auditionné à deux reprises enfévrier 2014 par la Commission dedélégation de service public(CDSP), composée d’élus. Aprèsquoi trois réunions de négociationont été menées en vue d’améliorerl’offre finale, qui a été déposée enmai dernier.

Dalkia s’est donc plié à un cahierdes charges musclé pour pouvoirgarder la main. Il faut dire que lasociété avait donné des gages debonne volonté dès 2012 en accep-tant de bloquer le prix du gazconsommé, permettant ainsi auxabonnés de bénéficier d’un tarif del’énergie primaire stabilisé à47 euros le MW/h. Bien loin desquelque 60 euros pratiqués en2010, quand les prix du fuel et dugaz flambaient sur le marché.

TVA à 5,5 % dès 2015La nouvelle convention de délé-

gation de service public votée le7 juillet va permettre d’alléger encorela facture. Grâce à la consommationde résidu d’huile de palme, la partd’énergies renouvelables consomméepar la chaufferie va dépasser le seuildes 50 % (aujourd’hui cette part estde 40 %) qui ouvre droit à une TVAréduite à 5,5 %.

Deux nouvelles chaufferies, l’unefonctionnant au bois, l’autre au gaz,vont être mises en chantier sur lesite de la rue Albert-Einstein pourréduire à la portion congrue ladépendance au fuel et à ses brusquesvariations tarifaires. La cogénéra-tion (production simultanée d’éner-gie et d’électricité) sera maintenuejusqu’en 2027 pour bénéficier àplein du relèvement des nouveauxtarifs de rachat de l’électricité fixésen octobre 2013. Dalkia va par ail-leurs ajuster la puissance souscrite(l’indication de puissance maximalequi détermine le coût de l’abonne-ment) aux consommations réellesobservées ces trois dernières années,

ce qui aura pour conséquence de laramener de 106151 kW à 77389 kW.

Au final, la facture TTC, parrapport aux tarifs actuels, devraitbaisser de 10,3 % dès 2015 et de6,4 % supplémentaires en 2017,après la mise en service des deuxnouvelles chaufferies bois et gaz.

À l’aspect financier, s’ajoutent desgains environnementaux. Les valeursd’émissions respectent les arrêtésréglementaires d’exploitation. Unebaisse de 40 % des rejets de dioxydede carbone (CO2), soit 276000tonnes, est attendue sur l’ensemblede la durée d’exploitation.

Dalkia s’engage également àmoderniser et à sécuriser ses instal-lations. Un diagnostic sera établi en2015. Puis l’ensemble du réseau (ycompris les sous-stations) seraconverti en basse pression (tempéra-ture de l’eau moins élevée) à la fin2016, en vue de diminuer les pertesthermiques, ainsi que les coûts d’in-vestissements et de maintenance.

Enfin la convention de délégationde service public prévoit une sensibleamélioration du contrôle et de latransparence de gestion du réseau,notamment par la mise en place SIG(système d’information géogra-

phique) visant à améliorer l’efficacitémais aussi le suivi et la traçabilité.

“Nous aurons un réseau moder-nisé, sécurisé et compétitif. Il est vraiqu’un seul candidat s’est présenté.Mais il était légitime d’ouvrir lesnégociations avec Dalkia dans lamesure où son offre permettait d’at-teindre les objectifs fixés par la Villeen termes de tarifs, de transparence etd’efficacité”, a souligné Pierre-AlainMillet, adjoint en charge du dossier,avant que le maire ne fasse procéderau vote. Les différents groupes de lamajorité municipale (PCF, EELV,PG et apparentés) ont approuvé lerapport. Le groupe des élus socia-listes et radicaux, comme le groupedivers droite, votaient contre. �

GILLES LULLA

Rien ne changemais tout changeCHAUFFAGE URBAIN - Réuni en séance extraordinaire lundi, le conseil municipal a confié la délégation de gestiondu réseau de chauffage urbain à Dalkia, l’opérateur historique et unique candidat.Une apparente continuité qui masque une profonde évolution technique et tarifaire.

MICHÈLE PICARDMAIRE DE VÉNISSIEUX

“Ce renouvellement de la délé-gation de service public de notreréseau de chaleur urbain marqueune étape cruciale, entre ce qui aété fait jusqu’à présent et notrepolitique énergétique des années àvenir. (…) Pour les familles,quelle en sera la traductionconcrète ? Une TVA à 5,5 % surl’ensemble de la facture dès 2015.Soit en moyenne une baisse de10 % des factures, ce qui est loind’être négligeable en temps decrise (…).

“Nous avons œuvré, tout au longdes négociations et avec les habi-tants pour mettre en place un véri-table bouclier énergétique. (…).Avec la création de la Métropole deLyon, la question de la compétenceva se poser mais en matière énergé-tique, enjeu clé des années à venir,les villes, si elles le désirent, doiventpouvoir garder le contrôle et la maî-trise de leur réseau de chaleururbain.”

NACER KHAMLAGROUPE DES ÉLUS COMMUNISTESET APPARENTÉS (MAJORITÉ)

“Cette délibération relance unréseau de chaleur qui est illustratif dutravail de longue haleine de la majo-rité municipale. Un travail qui reposetoujours sur la détermination àrépondre aux intérêts des Vénissians.(…) N’en déplaise à ceux qui déni-grent les réponses collectives et soli-daires, en les dénonçant comme “col-lectivistes”(…). Les réseaux de cha-leur sont la seule manière d’apporterle chauffage à tous les logements dansde bonnes conditions.”

GENEVIÈVE SOUDANGROUPE EELV (MAJORITÉ)

“C’est un dossier abouti, très com-plet et qui prend en compte au mieuxles intérêts de tous. C’est aussi undossier exemplaire du point de vueécologique et économique. D’unpoint de vue écologique, le mix éner-gétique fait la part belle à la biomasseet correspond de ce fait aux préconi-sations du plan climat. (…) Le point

de vue économique est aussi un cri-tère essentiel. (…) Il restera aux bail-leurs à faire en sorte que, dans la par-tie qui leur revient, de la sous-stationà l’utilisateur final, la distribution del’énergie soit la plus rationnelle possi-ble. Et de tout mettre en œuvre pourque l’énergie distribuée soit réelle-ment utilisée en améliorant la perfor-mance énergétique des bâtiments.”

CHRISTOPHE GIRARDGROUPE “OSONS LE BONS SENS”(OPPOSITION DIVERS DROITE)

“Cette chaufferie est allée, jusque-là, de déconvenues en fiasco, deconstructions en déconstructions,avec à la clé des coûts supportés parles usagers. Pourtant les promessesont toujours été merveilleuses. Noussommes hélas habitués à cet enfu-mage systématique des Vénissians etdes usagers. (…) Le présent dossierd’attribution de délégation de servicepublic est loin de nous rassurer. Il estimportant de noter que l’appel d’of-fres n’a abouti qu’à une seule offre.Cette installation toujours décrite

comme merveilleuse n’attire visible-ment pas les opérateurs ! (…) Il nousest proposé un non-choix.”

LOTFI BEN KHELIFAGROUPE DES ÉLUS SOCIALISTESET APPARENTÉS (OPPOSITION)

“Tous ces mois de travail, toutecette énergie, tous ces moyens pouraboutir à… une seule et uniqueoffre ! La concurrence, qui garantit lebon achat public s’est exercée entreDalkia et… Dalkia ! Une seule entre-prise a répondu à votre appel d’of-fres : c’est un échec patent. (…) Voussemblez par ailleurs oublier qu’au1er janvier 2015 la Métropole lyon-naise sera juridiquement compétentepour la création et la gestion desréseaux de chaud et froid urbains.(…) Nous vous demandons solen-nellement de prévoir un avenant auprésent contrat pour une durée de18 mois, qui permettrait d’assurer lacontinuité du service public et d’étu-dier de manière sérieuse une solutionalternative : mutualiser la délégationdans le cadre de la Métropole.”

Ils ont dit

L’essentiel desévolutions prévues● La SECV va devenir “VénissieuxÉnergies”, société dédiée dont lesiège social sera à Vénissieux.

● Une mixité à plus de 50 % d’éner-gies renouvelables dès 2015, grâce àl’utilisation du combustible résidud’huile de palme dans les chaudièresfonctionnant habituellement au fuel.

● Une mixité à 58 % d’énergiesrenouvelables entre 2017 et 2027.Ce taux passera à plus de 60 % en2028 avec l’arrêt de la cogénération.

● TVA allégée à 5,5 % contre 20 %aujourd’hui sur l’ensemble de la fac-ture dès 2015.

● Baisse des tarifs TTC de l’ordre de10 % en 2015 et de 6 % supplé-mentaires en 2017 (par rapport auxtarifs actuels).

● Mise en service d’une nouvellechaufferie bois et d’une nouvellechaufferie gaz, fin 2016.

● Suppression, d’ici à fin 2017, ducomptage séparé de l’eau chaudesanitaire (ECS). Les consomma-tions de chauffage et d’eau chaudeseront mesurées globalement à par-tir d’un comptage unique.

● Ajustement de la puissance sous-crite (l’indication de puissance maxi-male qui détermine le coût del’abonnement) aux consommationsréelles observées ces trois dernièresannées.

● Conversion de tout le réseau (ycompris les sous-stations) en bassepression dès la fin 2016 pour dimi-nuer les pertes thermiques, les coûtsd’investissement et de maintenance.

● Introduction d’outils de contrôlesupplémentaires, en particulier lamise en place d’un SIG (systèmed’information géographique) visantà améliorer l’efficacité du réseaumais aussi le suivi et la traçabilité.

● Une meilleure relation à l’abonnéet à l’usager, notamment par unecommunication transparente desdonnées via un site internet à créer.

Deux nouvelles chaufferies, l’une fonctionnant au gaz, l’autre au bois, seront mises en chantier sur le site de la rue Albert-Einstein

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ACTUALITÉS PAGE 6Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

CANICULE : QUI JOINDRE ?Une cellule de veille est opéra-tionnelle à Vénissieux, pourrépondre aux attentes des per-sonnes isolées et fragilisées encas de problèmes entraînés parde fortes chaleurs. Elle réunitplusieurs partenaires : servicesmunicipaux, services de police,TOP, structures du Conseilgénéral, pompiers.Les numéros utiles :• Mission 3e âge/handicap :Tél. 0472500384 de 9 heuresà midi et de 14 à 17 heures, dulundi au vendredi.• Top municipal : 0472515253(24 heures/24 et 7 jours sur 7).• Maison médicale de garde :0472330033 en semaine de20 heures à minuit, le samedi demidi à minuit, les dimanches etjours fériés de 10 heures à minuit.• Pompiers : 18 • SAMU: 15• Police nationale : 17• Maisons du Rhône Vénissieux NordTél. : 0472900200 et Vénissieux SudTél. : 0472890320.• Canicule info service :0800 06 66 66 (appel gratuit).• www.ville-venissieux.frrubrique actualité/été 2014

SORTIES FAMILIALESLes centres sociaux des Min-guettes proposent cinq sorties àla journée avec baignade etvisite guidée en groupe. Cha-cun apporte son pique-nique.10 juillet : lac d’Annecy; 17 juil-let : base de loisirs de Cormo-ranche-sur-Saône ; 22 juillet :grottes de la Balme et baignadeà Vénérieu ; 24 juillet : muséedes Papeteries Canson etMontgolfier à Annonay, puisbaignade à Satillieu ; 30 juillet :la Cité du chocolat à Tain puisbaignade au lac de Champos.Tarifs : de 3 € à 6,50 € parenfant et de 6 € à 12,50 € paradulte.Inscriptions à Roger-Vailland :5, rue Aristide-Bruant.Tél. : 0472215080.

VIDE-GRENIERS DE L’ÉCOLE PASTEURL’association des anciens élèvesde Pasteur prépare son vide-greniers qui aura lieu dimanche14 septembre de 8 à 17 heures,avenue Jacques-Duclos.Si vous souhaitez réserver unemplacement, deux numéros :0664878211 - 0683510433. Un dossier d’inscription voussera envoyé, qu’il faudraretourner avant le 8 septembreà l’adresse suivante : Association des anciens élèvesde l’école Pasteur, 6, route deCorbas, 69200 Vénissieux.

VIDE-GRENIERS DE LSRL’association Loisirs solidaritéretraités (LSR) de Vénissieuxorganise un vide-greniersréservé aux particuliers, lesamedi 6 septembre de 7 heuresà 18 heures, sur la place Enne-mond-Romand dans le quartierdu Moulin-à-Vent.Tarif exposant : 2 € le mètre.Renseignements et réservationsauprès de LSR : permanences àla Maison du peuple le lundi etle mardi de 9 à 12 heures, lejeudi de 15 à 17 heures.Tél. : 0472218237 (pendantles permanences), 0684004429(en dehors des permanences).Clôture des réservations le1er septembre.

SECOURS POPULAIREL’antenne du Secours populairefrançais de Vénissieux/Corbasa fermé ses portes jusqu’aujeudi 28 août à 14 heures.

Développement - Le boulevardAmbroise-Croizat est une des princi-pales entrées de l’agglomération lyon-naise. Chaque jour des milliers d’au-tomobilistes l’empruntent. Il va deve-nir la colonne vertébrale du futurcentre-ville de Vénissieux, tel qu’il aété imaginé dans le projet Cœur deville conçu par le cabinet d’urba-nisme Bruno Dumetier. La premièrepierre du “Miroir”, posée le jeudi26 juin, à l’angle de la rue Paul-Bert,en constitue le lancement.

Cet immeuble de bureaux de5700 m2 de plancher se distinguerapar une architecture de qualité, signéeFrançois Pinéro. “Plus de la moitié dessurfaces est commercialisée, ce qui nouspermet de commencer le chantier”, aprécisé Gérard Bailleul, P-DG de lasociété Art de construire, avant deposer symboliquement la premièrepierre, en compagnie du maire deVénissieux, Michèle Picard.

3500 m2 seront occupés par Pôleemploi, la Sacoviv et le Syndicatintercommunal des technologies del’information pour les villes (Sitiv).Des commerces sont également pré-vus en rez-de-chaussée, notammentun restaurant “à viande” à position-nement gastronomique qui bénéfi-ciera d’une double terrasse, l’une

donnant sur la rue, l’autre sur unecour intérieure.

“La pose de cette première pierreillustre notre volonté de renforcer lesactivités tertiaires et commerciales,déclarait Michèle Picard. L’attracti-vité retrouvée de notre ville auprès desentrepreneurs se confirme, c’est unetrès bonne nouvelle pour le dyna-misme d’ensemble de notre territoire,mais aussi et surtout pour l’emploi deproximité”. Et d’ajouter : “Le centre-

ville doit correspondre en termes d’ac-tivités à la taille d’une communecomme la nôtre. Ce n’est pas encore lecas. Nous allons donc y travailler, enincitant le commerce de proximité àvenir s’installer sur notre territoire,afin de créer de véritables parcourscommerçants.”

Le chantier de construction del’immeuble “Le Miroir” devraitdurer environ seize mois. Livraisonattendue début 2016. �

Studios-hôtel - C’est dans lesanciens locaux de l’entreprise Assys-tem, au 22 de l’avenue Viviani, qu’aouvert la résidence Montempô. Unepremière dans le Rhône. Le conceptde Résidence hôtelière à vocationsociale (RHVS) se situe au croise-ment de l’hôtellerie, du logementclassique et de la résidence services.

Comme dans un hôtel, on yaccède simplement (sans frais de dos-sier, caution ou commission). Mais àdes tarifs plus proches du logementclassique : de 39 à 29 euros par jourselon un barème dégressif lié à ladurée du séjour. Les 77 “studios-hôtel” sont tous équipés d’une kit-chenette et d’une salle de bains. Desservices comme l’accueil, le Wi-Fi, lablanchisserie, le ménage et le petit-déjeuner sont également proposés.

L’inauguration avait lieu ce 3 juil-let, en présence de Michèle Picard,maire de Vénissieux, et d’Olivier Bra-chet, vice-président du Grand Lyonen charge de l’habitat et du logementsocial.

Réalisée par Alliade Habitat(groupe Amallia) avec le concoursde l’État, de la Caisse des dépôts, etdes collectivités locales, la résidence

est ouverte depuis le mois de mars.“Le démarrage est très satisfaisant,selon Jean-Jacques Daurat, direc-teur général de Montempô, nousavons même affiché complet plusieursjours de suite en juin.” Preuve que lademande est forte.

Les RHVS s’adressent au publicdes étudiants, apprentis, salariés,employés ou encore stagiaires qui,pour des raisons liées à leurs par-cours, ont besoin d’un hébergementtransitoire dans la région lyonnaise.Mais aussi aux personnes rencon-trant des difficultés temporaires d’ac-cès ou de maintien dans le logement.

“Cette nouvelle résidence, interfaceentre les établissements privés et leslogements décents de droit commun,offre des opportunités à une jeunessequi en a bien besoin, s’est félicitéeMichèle Picard. (…) Avoir un loge-ment est un élément capital pour accé-der à l’emploi ou à une formation.Cette vérité vaut également pour lesentreprises et les employeurs quirenoncent à recruter des jeunes fautede domicile fixe. C’est bien cette bou-cle infernale qu’il faut briser : sansemploi pas de logement, et sans loge-ment pas d’emploi.” �

LE JARDIN DE L’ENVOLA FÊTÉ L’ÉTÉ

Il y avait foule jeudi 26 juin au Jardinde l’Envol, pour le traditionnel ren-dez-vous du jardin d’insertionsociale. Presque trop de monde,même! “Faites attention où vousmettez les pieds !”, entendait-on detemps en temps pendant la visitedes lieux. Et bien sûr, l’humeur étaitgaie rue de la Démocratie, en facedu tout nouveau lycée Jacques-Brel. Une trentaine de personnesétaient présentes, dont de nom-breux élus de la majorité. Citonsainsi le maire de Vénissieux, MichèlePicard, et ses adjoints Idir Boumertit(insertion), Danielle Gicquel (petiteenfance), Pierre-Alain Millet (déve-loppement durable), Djil BenMabrouk (emploi) ou encore Jean-Maurice Gautin (cadre de vie).“Je tiens à saluer le travail remar-quable de l’association Le Passe-Jardins, qui s’occupe de l’anima-tion des lieux, déclarait MichèlePicard. Dans un contexte difficilepour certains habitants, ce jardinconstitue une bouffée d’oxygènepour ceux qui s’y retrouvent. Ce lieude solidarité, de convivialité et departage contribue à l’épanouisse-ment personnel de ses jardiniers.”“Le jardin est le témoin de change-ments de société, estimait pour sapart Sylvie Minot, du Passe-Jardins.Actuellement, nous avons avecnous quinze ou seize jardiniers. Cesont autant d’histoires à raconter.”Les prochains mois s’annoncent entout cas actifs pour ces amoureuxde la terre : une extension du jardinest en cours de concrétisation, surune parcelle de 150 m2 adjacenteappartenant à GrandLyon Habitat.Un nouveau système d’irrigationpourrait être installé par l’institutBioforce, partenaire tout au long del’année du Jardin.Ouvert en 2004, inauguré en 2005,le Jardin de l’Envol fêtera par ail-leurs l’an prochain ses dix annéesd’existence. Un rendez-vous quepréparent déjà les habitués deslieux.

Fête - En lever de rideau du matchde foot entre l’Équateur et laFrance, qui se disputait à 22 heuresmercredi 25 juin, les organisateurset le conseil de quartier Léo-Lagrange ont proposé un temps fes-tif autour du square Maxime-Gorki.

Comme à leur habitude, les res-ponsables des centres sociaux desMinguettes, des intervenants d’Al-liade Habitat, Aïssa aux manettes del’EPJ Léo-Lagrange et des éduca-teurs, sont parvenus à créer destemps forts festifs autour d’une fan-fare, de jeux et d’un pique-nique àpartager. Grâce à Anna, Marcelle etLouisa, du groupe d’Eugénie-Cot-ton, on a eu droit à une initiationau tricot, les dames réalisant unponcho brésilien et confectionnantdes écharpes aux couleurs du Brésilqu’elles ont nouées autour desarbres. D’autres adultes, beaucoupde femmes et leurs enfants, s’étaientinstallés près des arbres, profitant

des tables et chaises posées à l’om-bre… Alors que des ados s’amu-saient vers les jeux en bois, d’autresoccupaient la petite scène avec durap populaire, tandis que les pluspetits lisaient ou écoutaient les his-toires racontées par des agents de lamédiathèque… �

Ethic’Dom - Si elle propose dessolutions de garde d’enfants, d’en-tretien du domicile et d’aide à l’au-tonomie, Ethic’Dom n’est pas uneénième structure spécialisée dans leservice à la personne. Ne serait-ceque parce que l’association, créée en2011, s’inscrit dans le champ del’économie sociale et solidaire. Etqu’elle propose le choix entre uneformule prestataire (Ethic’Dom estalors l’employeur de l’intervenant)et une formule mandataire (dans cecas, la personne qui commande l’in-tervention est l’employeur de l’inter-venant). Mais si elle peut trouverune solution pour la garde d’unenfant, son équipe peut aussi vousguider pour devenir vous-mêmegarde d’enfant — même si vous êtesquinquagénaire.

L’association a plusieurs antennesdans l’agglomération et celle deBron vient d’être transférée à Vénis-sieux, “afin de mieux pénétrer le sec-teur sud-est de l’agglomération”,assure Jeanne-Marie Rocher, coor-dinatrice. “Ethic’Dom a des spécifici-tés, explique-t-elle. Certes, nous fai-sons de l’entretien de domiciles, maison a l’agrément “Qualité d’État”, quinous permet d’accompagner un publicfragile, notamment de prendre encharge les enfants de moins de 3 ans(ponctuellement ou régulièrement) et

d’aider à l’autonomie des personnesdépendantes de plus de 60 ans. Danstout notre travail, nous suivons unprocessus sécurisant tourné versl’écoute et le diagnostic. Ainsi, aprèsnotre première intervention et chaquetrimestre, nous faisons un point avecnos clients pour mesurer leur satisfac-tion, éventuellement apporter desaméliorations.” Ethic’Dom met éga-lement l’accent sur la qualité de sesintervenants, en s’engageant à favo-riser leur insertion professionnelle.D’où un accueil et un suivi person-nalisés très complets.

“Nous nous efforçons de construireune offre de services cohérente grâce àune chaîne de partenariat avec ser-vices municipaux, centres sociaux, sec-teur paramédical et structures d’inser-tion pour construire de l’emploi dura-ble. C’est aussi pourquoi Ethic’Doms’est installé à côté d’Estime. Nousréfléchissons également à améliorernos réponses aux besoins de nospublics. Par exemple, en étendant leservice de transport à la demande.Nous voulons que notre slogan “Vousrendre service comme personne”s’adresse vraiment au plus grand nom-bre.” �

Ethic’Dom68, bd Ambroise-Croizat à VénissieuxTél. : 04 72 50 45 26

“Rendre service comme personne”

PIQUE-NIQUE“Le Miroir”, comme un reflet du dynamisme retrouvé de Vénissieux

L’immeuble “Miroir”, à l’angle Paul-Bert/Ambroise-Croizat, sera livré en 2016 et accueillera notamment le Pôle emploi

À Léo-Lagrange, sur un air de samba

Montempô, première résidence hôtelière à vocation sociale du Rhône

Page 7: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 562

Pierre-Alain Millet n’aurapas traîné pour prendreles affaires de la Sacoviven main. Le 22 avril, leconseil municipal le dési-

gnait pour représenter la Ville auCA, avec sept autres élus de la majo-rité1. Le 3 juin, le conseil d’adminis-tration le portait à la présidence. Etle 12, après avoir rencontré lesagents du siège, il donnait le coupd’envoi de visites de sites, qui luiont permis de rencontrer lesquelque 17 agents de proximité dela Sacoviv — autrement dit les gar-diens d’immeuble — à qui il ren-dait un hommage appuyé dès sapremière conférence de presse, le1er juillet, relevant “leur capacitéd’engagement et le travail très difficilequ’ils assurent face aux incivilités, auxtrafics, au vandalisme”.

Ces échanges l’ont amené à assi-gner un premier objectif à la sociétéd’économie mixte de la Ville : “Nousdevons faire un fantastique effort derevalorisation et de formation de cespersonnels.” Le renforcement sembleaussi être au programme puisqu’unenouvelle organisation des remplace-ments a conduit à recruter 2 CDDd’un an à temps complet : “Nousavons recherché des gardiens qualifiésou en cours de CAP.”

En direction des 1700 locataires,

les consignes posées à tous lesniveaux de la maison Sacoviv sontfermes : il faut répondre aux urgencestechniques, et organiser un “réelsuivi” des questions posées et de laqualité des réponses apportées. L’ac-cueil téléphonique a été réorganisé.Et chaque mardi, une visite de siteest instituée, qui devra donner lieu àun compte rendu affiché dans lesallées. Un “état des lieux standardd’entretien des immeubles” va êtreétabli : “La Sacoviv va passer uncontrat de confiance avec ses loca-taires, qui définira ce qui doit êtrefait, ce qui ne peut pas l’être, et quidira aussi clairement que le gardienn’est pas responsable des incivilités.”

Ce programme est confié pourl’heure à Didier Laurent, le direc-teur général des services techniquesde la Ville, qui assure depuis févrierla mission de directeur général de laSacoviv par intérim. Lors du dernierconseil municipal, le groupe socia-liste avait interpellé le maire à cepropos. “Il s’agit d’un complémentd’activité qui se fait bien évidemmentdans un cadre légal, a répondu mardiPierre-Alain Millet. Mais DidierLaurent ne pourra pas jongler commeça longtemps. Une procédure de recru-tement est lancée, qui devra débou-cher avant la fin de l’année.”Réponse précisée ainsi par Didier

Laurent : “Je ne perçois pas un doublesalaire mais un complément de rému-nération, qui est loin de représenter lesalaire que touchera le futur DG”2.“Après deux ans de crise de direction,Didier Laurent a su redonnerconfiance aux agents”, insiste le pré-sident de la Sacoviv. Et si l’affaire dulicenciement de l’ancien directeursuit son cours aux Prud’hommes,les risques psycho-sociaux relevéspar un médecin du travail semblenten revanche s’être estompés : “Seuls

3 ou 4 agents sont suivis à la demandedu médecin, mais pour d’autres rai-sons.”

Autre chambardement en vue, ledéménagement en 2016 dans l’im-meuble Miroir, dont la constructionest lancée boulevard Ambroise-Croizat. Explications : “Rue Émile-Zola, la Sacoviv est locataire d’unesociété privée. La SEM étant proprié-taire d’une partie du foncier du“Miroir”, elle l’a cédée au promoteur.Cette opération lui permettra d’être

dans une dizaine d’années proprié-taire de ses locaux sans avoir dépenséplus qu’aujourd’hui en loyers.”

Et pourtant, la Sacoviv a-t-elleun avenir dans le pôle de logementsocial de la prochaine Métropole deLyon ? “Je ne vois pas en quoi laMétropole obligerait à fusionner lesoffices, rétorque Pierre-Alain Millet.Et que peut-on savoir du pacte decohérence qui sera adopté au conseilmétropolitain de juillet 2015 ? Laseule question posée est que la Sacovivreste un acteur du logement social deproximité, répondant aux besoins dela Ville et de ses locataires.” �

SYLVAINE CHARPIOT

1 Les représentants du conseil municipalau conseil d’administration : Pierre-AlainMillet ; Véronique Callut (vice-présidente) ;Jean-Maurice Gautin ; Paula Alcaraz ;Abdelhak Fadly ; Saliha Prudhomme-Latour ; Hamdiatou N’Diaye ; GeorgesBottex.2 On apprenait le même jour par un com-muniqué du maire de Vénissieux queM. Laurent avait demandé et obtenu laprotection fonctionnelle de la Ville aprèsla diffusion sur un blog vénissian d’uncommuniqué de presse du groupe socia-liste “visant expressément un fonction-naire de la ville et pouvant mettre encause sa probité”. Ce qui laisse présagerun dépôt de plainte de l’intéressé.

Centre-ville - L’îlot Romain-Rolland,qui s’étend sur 2,5 hectares entrel’avenue Marcel-Paul et les ruesGaspard-Picard et Paul-Langevin,n’en est qu’au début de son urbani-sation. D’ici à fin 2018, pas moinsde six résidences y auront vu le jour,soit un total de 320 logements,dont 74 en locatif social.

Les trois quarts des constructionssont donc destinés à la vente, soit enaccession sécurisée avec des tarifspréférentiels, soit en accession clas-sique avec des tarifs et des presta-tions légèrement plus élevés.

Ainsi les deux premières rési-dences inaugurées le 4 juillet : “L’Al-hambra” réalisée par Rhône SaôneHabitat est un programme d’acces-sion sociale ; tandis que “Les JardinsBagatelle” signés Nacarat relèventde la promotion immobilière libre.La première compte 36 logements,la seconde 27. Crise oblige, la com-mercialisation a été plus lente queprévue, mais il ne reste aujourd’huique 7 appartements à vendre sur 63.Preuve que le site est attractif. Passeulement pour sa situation en cen-tre-ville, proche des services publics,

des commerces et des transports encommun. Les acheteurs ont égale-ment été sensibles à la qualité envi-ronnementale. Un grand talus boiséa en effet été conservé, enrichi parde nouvelles plantations. Un squareest prévu ultérieurement. “Les Jar-dins du monde” portent bien leurnom. C’est aussi un clin d’œil auxanciennes serres municipales quiétaient autrefois situées sur ce ter-rain avant d’être réimplantées ausud des Minguettes.

“Cette dimension paysagère doitêtre renforcée dans le cadre des pro-grammes de rénovation urbaine àvenir, a déclaré Michèle Picard.Vénissieux a deux particularités : elleest urbaine et verte, et développerl’une sans embellir le cadre de vieserait une erreur.”

Le promoteur Rhône SaôneHabitat, pionnier en matière d’ac-cession sociale à la propriété — il anotamment réalisé “La Cour ducerisier” aux Minguettes et quelquesannées plus tôt “Le Cœur dubourg” au centre-ville — va com-mercialiser l’an prochain 64 nou-veaux logements sur l’îlot Romain-

Rolland. “L’accession sociale estimportante car elle permet à desfamilles modestes de devenir proprié-taires et de suivre un véritable par-cours résidentiel”, a souligné BenoîtTracol, directeur général de lasociété. Et Michèle Picard d’insistersur “cette volonté de maintenir et pro-

poser une offre de logements diversi-fiés, qui réponde aux étapes de la vie,de sorte que les habitants ne se sententpas exclus de l’essor de leur ville.”

Si les Vénissians représentent lamajorité (39 %) des acquéreurs de“L’Alhambra” — on retrouve cetteprédominance locale dans tous les

programmes immobiliers de la ville— on compte quand même 32 %d’anciens Lyonnais, et 26 % quiviennent d’autres communes duGrand Lyon. Des chiffres quiconfortent l’idée d’une attractivitéretrouvée. �

G.L.

ACTUALITÉSPAGE 7 Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

La Sacoviv et son contrat de confiance LOGEMENT SOCIAL - Une série de mesures sont lancées pour remettre sur de bons rails les relations avec les salariés, et avec les locataires. Nouveau président de la SEM, Pierre-Alain Millet assure et rassure : “La Sacoviv a de l’avenir comme acteur du logement social de proximité”.

Première pousse aux “Jardins du monde”

Pierre-Alain Millet (ici, au côté d’Abdelhak Fadly, administrateur, et de Didier Laurent, directeur général de la Sacoviv par intérim) :“J’ai proposé à chaque élu du CA de suivre un site en particulier”

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Les deux premières résidences des “Jardins du monde” ont été inaugurées le 4 juillet. D’ici à 2018, 320 logements auront été construits, les trois quarts destinés à la vente

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ENQUÊTE PAGE 8Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

La plupart des étudesparues sur le sujet le mon-trent : la semaine de quatrejours qui avait été généra-lisée en 2008 par Xavier

Darcos, ministre de l’Éducation dugouvernement Fillon, était une trèsmauvaise idée pour le respect desrythmes de vie et de travail desenfants.

Vincent Peillon, dans la fouléede l’élection de François Hollande,a été bien inspiré d’organiser leretour aux quatre jours et demi.Mais il ne s’attendait certainementpas à déclencher une telle levée deboucliers. Pour des raisons diffé-rentes, le ministre s’est attiré les fou-dres des maires, des syndicats d’en-seignants et des parents d’élèves,dans une cacophonie nationale quidure depuis deux ans.

Son remplacement par BenoîtHamon, en mai dernier, n’a pasclos les débats. Loin s’en faut. Lenouveau ministre de l’Éducationnationale a lancé une opération desauvetage en autorisant des déroga-tions, permettant notamment auxcommunes de regrouper les activitéspériscolaires sur une après-midi sansraccourcir les journées de cours. Audépart, il s’agissait d’aider les petitescommunes rurales qui peuvent dif-ficilement recruter un animateurpour trois quarts d’heure d’activité.Mais des villes beaucoup plusimportantes se sont engouffréesdans la brèche.

L’esprit de la loiL’exemple le plus frappant est

celui de la ville de Lyon, où GérardCollomb a tranché en décidant deregrouper le temps périscolaire levendredi après-midi. Résultat : desjournées de cours toujours aussilongues et le risque d’une coupurede deux jours et demi pour lesenfants qui débuteraient le week-end dès le vendredi midi. L’inversede l’objectif de départ ! Le maire deLyon est d’ailleurs passé très prèsd’un camouflet : il s’en est fallu d’unrien que sa proposition ne soit reje-tée par les conseils d’école.

À Vénissieux aussi la mise enplace de la réforme a donné lieu àquelques tensions. Mais l’esprit dela loi a été respecté. La nouvelleorganisation a été adoptée dès la finde l’année 2013. Appelés à choisirentre trois scénarios, près de 70 %des parents d’élèves et des ensei-gnants ont opté pour une semaineavec le mercredi matin travaillé etun temps périscolaire démarrant à16 heures (pour une durée compriseentre 45 minutes et 2 heures) lesquatre autres soirs de la semaine.

Les crispations sont intervenuesplus tard avec les enseignants et lesparents d’élèves, ces derniers repro-chant à la municipalité de ne pasproposer de catalogue d’activités etd’offrir un nombre de places limitéesau moment des inscriptions pour letemps périscolaire. Un certain nom-bre de critères ont en effet été listés :priorité aux enfants dont les deuxparents travaillent, priorité auxfamilles monoparentales, aux fratrieset en cas de maladie d’un enfant oude l’un de ses deux parents.

Dans ses explications (lire ci-contre l’interview du maire, et de l’ad-jointe à l’Éducation, à l’Enfance et à laJeunesse, Véronique Callut), MichèlePicard met en avant les marges budgé-taires très réduites et les contraintesliées à la disponibilité des locaux. Troisraisons qui ont conduit l’équipemunicipale à mesurer les besoins avantde proposer des contenus. Il n’enreste pas moins que 1000 places sup-plémentaires ont été ouvertes. Dixantennes des Maisons de l’enfancevont être créées, pour renforcer lesonze structures existantes. Et dixréférents et soixante animateurssont en cours de recrutement.

Les parents ont ainsi pu inscrireleurs enfants aux temps périscolairesentre le 16 et le 23 juin. Et il s’avèreque 2794 écoliers demandent à yparticiper. Les inscriptions serontvalidées de façon définitive aprèsl’envoi d’un dossier dûment com-plété, entre le 25 août et le 8 sep-tembre. �

GILLES LULLA

RYTHMES SCOLAIRES

Une réforme aux forcepsLancée en 2012 par Vincent Peillon, assouplie en mai par Benoît Hamon, la réforme des rythmes scolaires aura eu bien du mal à se mettre en place. Elle s’appliquera pourtant à la rentrée.À Vénissieux, parents et enseignants ont fait le choix du mercredi matin travailléet d’un temps périscolaire les lundis, mardis, jeudis et vendredis. 2794 enfants y sont pré-inscrits.

En échange du mercredi matin travaillé, l’école s’arrêtera à 16 heures pour laisser place aux activités périscolaires

Enquête nationale du SNUippEn février, six mois après la mise enapplication des nouveaux rythmesscolaires dans environ 20 % desécoles primaires, les professeursexprimaient dans une enquête réali-sée par le syndicat des enseignantsdu premier degré, une nette insatis-faction à l’égard de cette réforme.

Parmi les 3500 enseignants alorspassés à la semaine des quatre jourset demi, seuls 22 % considèrent quela réforme, “censée concourir à uneplus grande réussite des élèves, aapporté une amélioration des condi-tions d’apprentissage”. Ils relèvent enrevanche que les contraintes d’em-ploi du temps sont plus nom-breuses, “puisque les après-midi sontsouvent plus courtes. De ce fait, lesactivités longues telles que les sortiessportives et culturelles ou les rencontresinter-classes doivent être programméessur les matinées.”

Autre source de mécontente-ment : 39 % des enseignants se plai-gnent que l’utilisation de leurs sallessoit rendue limitée par les activitéspériscolaires. Or, “la salle de classen’est pas un poste de travail classiqueparce qu’elle est aussi un lieu de vie, detravail scolaire pour les élèves commepour les enseignants et à ce titre, ellemérite une attention particulière.”

Tenus de venir une demi-journéede plus à l’école, le mercredi matin,moyennant un allégement de leurshoraires les autres jours de la semaine(suivant des modalités différentesd’une commune à l’autre), les ensei-gnants sont 75 % à déclarer que leursconditions de travail se sont dégra-dées. 62 % considèrent que leurtemps de travail a augmenté. 86 %trouvent que la réforme n’amène pasde possibilités supplémentaires de

travailler en équipe. Et pour 30 %d’entre eux, la situation se dégrade.

Au final, résume le SNUipp, “unsentiment de gâchis prédomine. Cetteréforme agit comme un levier de décou-ragement là où au contraire notre pro-fession a besoin d’une reconnaissancemobilisatrice. La réforme ne valorisepas l’esprit d’initiative des enseignants.”Et de conclure: “On ne changera pasl’école sans s’appuyer sur celles et ceuxqui font l’école au quotidien.” �

Rentrée 2008: à l’initiative de XavierDarcos, ministre de l’Éducationnationale dans le gouvernement deFrançois Fillon, la semaine de quatrejours est généralisée en primaire.Juin 2012 : après la victoire deFrançois Hollande, le nouveauministre de l’Éducation nationale,Vincent Peillon, engage la réformedevant aboutir en 2013 à un retouraux quatre jours et demi.

Fin 2012 : les maires s’inquiètentdes manques de moyens financierset des délais trop courts de mise enplace. Le président de la Républiqueautorise une application à la rentrée2014 et promet une enveloppe de250 millions d’euros.Janvier 2013 : publication du décretrelatif à la nouvelle organisation dutemps scolaire dans les écoles.

Septembre 2013 : seulement 18 %des communes appliquent la semainede quatre jours et demi.Mai 2014 : le nouveau ministrede l’Éducation nationale, BenoîtHamon, signe un décret d’assou-plissement qui offre la possibilitéde rallonger les journées d’unedemi-heure et de regrouper lesactivités périscolaires sur uneaprès-midi.

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Les professeurs notent sévèrement la réforme

Repères

Page 9: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 562

ENQUÊTEPAGE 9 Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

Avec le maire, Michèle Picard,et Véronique Callut, adjointedéléguée à l’éducation,à l’enfance et à la jeunesse,nous faisons le point surle périscolaire, pour la mise enplace duquel dix personnesréférentes et une soixantained’animateurs sont recrutés.“Nous avons voulu faire de laqualité en nous appuyant sur lesavoir-faire des professionnels”,assure le maire.

- Les pré-inscriptions aux tempspériscolaires se sont terminées finjuin. Quel est l’état des lieux ?- Michèle Picard : Nous avons enre-gistré 2794 pré-inscriptions : trèsproche des 2800 qu’on avait estimés.Jusqu’à cette année, 900 enfantssuivaient les activités du soir et 900étaient en études. Soit, au total,1800. On avait travaillé sur uneaugmentation un peu supérieure à30 %. À six enfants près, noussommes dans les prévisions. Dans lamajorité des écoles, les chiffres sonten deçà des 30 %. Ils sont plus éle-vés sur huit sites seulement.

Comment va s’organiser concrète-ment cet accueil ?- Véronique Callut : Les activitésdémarreront le 8 septembre. Maisdès la rentrée, le 2 septembre, lescours se termineront à 16 heures. Lepériscolaire n’étant pas obligatoire,

les parents pourront récupérer leursenfants à la fin de l’école, ou àl’heure qu’ils voudront entre16 heures et 16h45. Au-delà, lesécoliers inscrits devront resterjusqu’à 18 heures, sauf pour lespetits de maternelles.

Les parents devaient inscrire leursenfants sans connaître les activitésqui vont être proposées. Pourquoice choix, qui a suscité des mécon-tentements ?- M.P. : Parce que nous ne sommespas que des consommateurs ! Laville est forte de centaines d’associa-tions, sportives et culturelles, qui

ont elles-mêmes des milliers d’adhé-rents. Ces associations, qui perçoi-vent des subventions, proposent desactivités : le périscolaire ne doit nivenir en concurrence ni se substi-tuer à elles. Le but de la réforme, jetiens à le rappeler, n’est pas de pro-poser un catalogue d’activités.

Pouvez-vous, malgré tout, lever levoile sur ce qui sera proposé ? Lesactivités seront-elles identiquesdans toutes les Maisons de l’en-fance ?- M.P. : Certaines activités serontidentiques à celles d’aujourd’huimais pas forcément puisque leséquipes des Maisons de l’enfancepeuvent les faire évoluer.“Si vous voulez quelques exemplesde ce qui viendra étayer l’existant, jepeux vous indiquer qu’il y aura desinterventions des ateliers d’arts plas-tiques, de l’école de musique, deséducateurs sportifs municipaux. Ouencore que la médiathèque propo-sera un atelier autour du livre, pourles élèves des écoles à proximité.Nous voulons faire de la qualité,dans un cadre budgétaire contraint,en nous appuyant sur le savoir fairedes professionnels.

Quand il n’existe pas de Maison del’enfance à proximité du groupescolaire, où seront accueillis lesenfants ?

- M.P. : Dans tous les locaux com-muns des groupes scolaires (BCD,salle d’informatique…) y compris lespréaux, les petits gymnases et même,en cas de besoin, les restaurants sco-laires. Mais à la demande des ensei-gnants, les classes ne seront pas utili-sées. Nous allons créer des antennesdes Maisons de l’enfance ; elles fonc-tionneront de la même manière, avecune déclaration Jeunesse et Sports etun agrément CAF.

Vous avez lancé le recrutement dedix personnes référentes et d’unesoixantaine d’animateurs supplé-mentaires. Est-il bouclé ?- M.P. : Il est en cours. Vénissieuxcompte 21 groupes scolaires (mater-nelle et primaire) et 11 Maisons del’enfance. Il y a donc dix sites qui nesont pas “couverts” par une Maisonde l’enfance. C’est pourquoi nousembauchons à temps plein dix réfé-rents, qui seront les responsables deces antennes dont je viens de vousparler, pour le temps méridien et lepériscolaire. Les animateurs, eux,auront un statut de vacataires. Nousnous conformons à la loi, qui imposeun animateur pour 18 enfants enélémentaire et un pour 14 en mater-nelle.

Ne craignez-vous pas que les acti-vités du périscolaire empiètent surcelles du mercredi, notammentpour le sport ?- V.C. : Non, parce que dans le cadredu périscolaire, l’atelier sportif apour objectif d’amener l’enfant versun club. Alors que le mercredi, c’estdavantage une découverte de l’acti-vité que l’on propose.

Un enfant qui ne trouverait pas deplace dans une structure pourra-t-il aller dans un autre quartier ?-M.P.: À condition que les parents sechargent du déplacement… Car nousn’avons pas mis en place de transportpour limiter les coûts, les risques et lafatigue. Mais soyons logiques : si lesparents peuvent emmener leur enfantailleurs, a priori, c’est qu’ils n’ont pasbesoin du périscolaire.

Y aura-t-il du changement sur letemps méridien ?- V.C. : Aucun. Les horaires restentidentiques : la classe se termine à11h30 et reprend à 13h45. Mais ilfaut savoir qu’avec l’augmentationde la population, nous accueillonschaque année quelque 150 enfantsde plus sur le temps de midi.

Les études sont fortement deman-dées par des parents et des ensei-gnants. Que deviennent-elles ?- M.P. : On se dirige plutôt vers del’aide à l’apprentissage faite par desenseignants volontaires, mais onpeut également envisager que cetteaide soit apportée par des anima-teurs. Certains enseignants sontpartants et les parents effectivementtrès demandeurs.

Vous avez dit que cette réformecoûtera 1 million d’euros par an àla Ville. Vous confirmez ?- M.P.: Je confirme cette somme,comme le contexte budgétaire très dif-ficile dans lequel nous nous trouvons.Concernant la réforme des rythmesscolaires, l’État alloue 90 euros parenfant la première année. Mais après?Nous ne savons pas. Cela fait partiedes charges transférées sur les com-munes, sans contrepartie financièreou si peu.“Nous sommes confrontés à unebaisse des dotations de l’État depuisplusieurs années. La dotation glo-bale forfaitaire a été réduite. Ladotation de solidarité urbaine amasqué jusqu’en 2013 cette pertemais ce n’est plus le cas. Et ce seraencore pire avec le plan d’écono-mies de 50 milliards, qui se traduitpar 11 milliards de baisse de dota-tions aux collectivités. Pour Vénis-sieux, la perte est de l’ordre de1,5 million par an. D’ici à 2017,puisqu’on parle d’école, cela repré-sente la construction de deux res-taurants scolaires, ou bien la moitiéd’un groupe scolaire… Faites lecompte.” �

PROPOS RECUEILLIS PAR

MICHÈLE FEUILLET

Du périscolaire, de son organisation et de ses enjeuxINTERVIEW

De 2 à 24 euros par an - Letemps périscolaire change, les tarifsdes Maisons de l’enfance évoluent,tout en restant très bas. Jusqu’àprésent, le coût horaire pour lesfamilles était de 0,02 centimed’euro ; il passe à 0,085 centimed’euro.

Ainsi, si vous avez inscrit votreenfant à une soirée par semaine,entre 16 heures et 16h45, il vous encoûtera 2 euros, pour toute l’année.Ou 4, 6 ou 8 euros selon que vousle laissez 2, 3 ou 4 soirées. Et si vousavez choisi de le laisser jusqu’à18 heures, vous paierez de 6 à24 euros selon le nombre de soiréeschoisies.

“Afin d’assurer l’équité territoriale,l’offre périscolaire est étendue à tous lesgroupes scolaires, précise la délibéra-tion qui a été adoptée à la majoritépar le conseil municipal, le 25 juin.Ce qui implique la création d’an-tennes des Maisons de l’enfance sur lessites qui ne sont pas couverts aujour-d’hui.”

Notons d'ailleurs que le budgetsupplémentaire 2014 de la Ville,adopté juste avant, est très marquédans son fonctionnement par cetteréforme, qu'il s'agisse des recettes(250000 € attendus de l'État et50000 de la CAF, 14000€ de rede-vances pour le périscolaire) ou desdépenses. Le maire rappelait notam-ment que le coût de la réforme estestimé pour 2014 à 1 million d’€,dont 200000 € pour les chargessupplémentaires de personnels.

Fustigeant ce qu’il a qualifié de“gestion désastreuse du dossier”, legroupe de la droite et du centre“Osons le bons sens” a estimé que lamajorité municipale aurait mieuxfait de se battre “pour le retrait pur etsimple de la réforme ou pour laisser lechoix aux communes de l’appliquerou non”.

Quant au groupe des élus socia-listes et radicaux, il résumait sa posi-tion dans un communiqué de pressedu 6 juin. Déplorant que des cri-tères d’inscriptions prioritaires aient

été mis en place, il poursuivait :“Nous demandons un projet périsco-laire équitable et juste, inclusif, per-mettant à tous les petits Vénissians departager un temps d’apprentissage etde découverte à l’école. Des activitéspériscolaires payantes, sans en connaî-tre le contenu, une sélection par l’ar-gent : la majorité d’extrême gauches’assiérait-elle sur les valeurs de solida-rité, d’entraide et de partage qu’elleprône ?”

Rappelons aussi que le groupesocialiste réclame la mise en placed’une offre de restauration scolairele mercredi. “Impossible à réaliser, arépondu le maire. Tant en termes decapacité que de coût, estimé à près de900000 euros supplémentaires”.

Quant à l’accueil du mercredidans les Maisons de l’enfance, de13h30 à 17h30, il reste aux tarifsde 2012, soit 17 euros à l’annéepour les enfants domiciliés à Vénis-sieux, et 34 euros pour ceux quisont scolarisés à Vénissieux mais n’yhabitent pas. �

Les estimations tablaient sur 2800 participants aux activités du soir.2794 pré-inscriptions ont été faites

Dans les Maisons de l’enfance, des tarifs symboliques

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CULTURE PAGE 10Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

DU 9 AU 15 JUILLET● “Les vacances du petit Nicolas”de Laurent Tirard,sortie nationale● “Le procès de Viviane Amsalem”de Schlomi et Ronit Elkabetz,vost● “Dragons 2”de Dean DeBlois, 2D et 3D, vf● “Jimmy’s Hall”de Ken Loach, vost/vf● “Du goudron et des plumes”de Pascal Rabaté, sortie nationale● “Cutter’s Way”d’Ivan Passer, vost

DU 16 AU 22 JUILLET● “Transformers : l’âgede l’extinction” de Michael Bay,vf, 2D et 3D● “Les vacances du petit Nicolas”de Laurent Tirard● “Le conte de la princesseKaguya” d’Isao Takahata● “Dragons 2”de Dean DeBlois, 2D et 3D, vf● “Zero Theorem”de Terry Gilliam, vost● “L’ex de ma vie”de Dorothée Sebbagh

CYCLE “FILMS NOIRS…EN COULEURS”Suite du cycle consacré aux filmspoliciers américains.

Du 9 au 15 juillet, avec “Cutter’sWay” d’Ivan Passer, Jeff Bridgesen vétéran traumatisé du Viet-nam mène l’enquête sur unmeurtre. Changement total dedécor avec “Miller’s Crossing”des frères Coen (du 23 au29 juillet) : du Dashiell Ham-mett entièrement revisité, menépar un Albert Finney étonnanten chef de gang. Du 30 juillet au5 août, David Lynch nous trans-porte dans un autre univers avec“Blue Velvet” : on n’est pas prèsd’oublier Dennis Hopper et soninhalateur ni la sensualité d’Isa-bella Rossellini. Enfin, du 20 au26 août, une virée dans les ruesde New York avec “MeanStreets” de Martin Scorsese,menée par les très jeunes RobertDe Niro et Harvey Keitel.

CINÉMA PLEIN AIR,EN PARTENARIATAVEC PASSEURS D’IMAGES● 23 juillet, 22 h 15 : “Moi,moche et méchant 2”, vf, durée1 h 40, en collaboration avecl’EPJ Léo-Lagrange et le centresocial Eugénie-Cotton. Sur lapelouse derrière le centre social.● 25 juillet, 22h15 : “L’âge deglace 4, la dérive des continents”,vf, durée 1h35, en collaborationavec l’EPJ Pyramide. Sur lapelouse entre la piscine et la ruedes Martyrs-de-la-Résistance.● 30 juillet, 22 heures : “Mada-gascar 3, bons baisers d’Eu-rope”, vf, durée 1h35, en colla-boration avec l’EPJ Charréard.Sur la pelouse attenante à laHalle à grains, rue Allende.● 7 août, 21h30 : “Le chien duTibet”, vf, 1h35. En collabora-tion avec l’association du Terraind’aventures Léo-Lagrange.En cas de pluie, les séances sontannulées sans possibilité de report.

AU CINÉMAGÉRARD-PHILIPE

À VE

NIR

DES LIVRESÀ DISPOSITION

“Peu de livres changent une vie,peut-on lire sur la boîte à lire quivient d’être installée place de laPaix. Quand ils la changent, c’estpour toujours.”La citation de Christian Bobin nepeut qu’inciter un peu plus les gensqui passent devant la boîte à lire àl’ouvrir et se servir. “L’idée est queles gens s’emparent de ces livres,explique Héléna Hugot, directricedu Fonds Decitre qui est à l’initiativede ce projet singulier. Qu’ils puis-sent en prendre un librement etvenir le reposer, lui ou un autre,avec un marque-page indiquant“C’est mon coup de cœur !” LeFonds a été créé en 2011 par Guil-laume Decitre, pour développer desactivités autour de la culture.”Le Fonds Decitre soutient égale-ment des projets solidaires avec lesRestos du Cœur, l’Institut Mérieuxou la Croix Rouge, telles ces“maraudes littéraires” qui offrent unaccès à la culture à des personnesen situation précaire.Alors que la boîte à lire vient toutjuste d’être installée en présenced’Héléna Hugot et Stéphanie Fer-rand-Issard, directrice du serviceculturel municipal, déjà quelquespersonnes s’arrêtent et posent desquestions.La boîte à lire vénissiane (une pre-mière dans la région) sera officielle-ment inaugurée le 27 septembre àl’occasion de la Journée du livre (encollaboration avec l’Espace Pan-dora). Deux autres seront ensuitedéposées à la Maison de quartierDarnaise et au centre social Moulin-à-Vent.

Semaine de la musique - Aprèsla soirée musicale du 20 juin, orga-nisée par Bizarre !, l’école demusique Jean-Wiener a pris le relaispour offrir plusieurs prestations.Mardi, c’était sur le parvis de l’école,où des groupes d’élèves, quelquefoisaccompagnés de leurs enseignants,ont donné de jolies performances.Les élèves de musiques actuelles, decordes, de guitares, de saxo, de vio-lons, de percussions, la fanfareBoum Tchak, la chorale Jean-Wiener, Stuff Like Funk, Op’ Sing,ils furent nombreux à offrir le meil-leur d’eux-mêmes pour le plus grandplaisir des spectateurs. Le soir venuet la nuit installée, VJ Chemuel etBonaventure Yengue Yengue cou-vraient la façade de l’école de sonset de lumières avec une vidéopro-jection.

Autre ambiance le mercredi soirà la salle d’exposition Madeleine-Lambert, à la Maison du peuple.Commissaire de l’exposition d’AlineBouvy, Françoise Lonardoni avaitconvié La Bête pour secouer lesœuvres de la Belle. La Bête est ungroupe formé au sein de l’école demusique par Stéphane Lambert (profde saxo qui a pris en charge le dépar-tement des musiques actuelles). Letraditionnel, appuyé par des instru-ments tels que la cornemuse, la vielleà roue ou la flûte à bec basse, se marieavantageusement à une musique

beaucoup plus expérimentale. Instal-lée devant le grand mur d’AlineBouvy, floutée par ses plexiglas et sesanguilles suspendues, ses perruqueshirsutes, cette Bête humaine, jamaistrop humaine, a donné une perfor-mance très applaudie.

Après la soirée cabaret du 27 juinà la salle Irène-Joliot-Curie et lesdeux concerts d’élèves du lende-main, les notes suspendues dansl’air vénissian se sont posées. Ellesreprendront leur envol dès vendredipour Fêtes escales. �

École Jules-Guesde - Depuis letemps qu’il enseigne la technique dela fresque aux écoliers vénissians,Azzouz Seffari (notre photo) sait

comment aborder avec eux les diffé-rents aspects de l’art pictural. Àl’école maternelle Jules-Guesde, où61 enfants ont réalisé trois panneaux

qui ont été posés sous le préau,Azzouz a défini “le geste et la forme et,toujours, les couleurs”. Le jour du ver-nissage, l’artiste des ateliers Henri-Matisse déclarait : “Je ne m’attendaispas à ce que des petits arrivent à faireune chose pareille !”

À raison de 23 enfants par pan-neau, les élèves de Laetitia Dumas-Khitser (grande section) et DelphineDumoulin (petite et moyenne sec-tions) ont dessiné des formes imagi-naires, les ont mises en couleurs,découpées, collées, ont utilisé éponges,bouchons, brosses à dents et réaliséde grands à-plats de peinture.

“Le projet a été finalisé l’an der-nier, explique Mme Micolod, ladirectrice. Azzouz est intervenu àpartir de janvier 2014 pour ce travailpédagogique en art visuel. Mainte-nant que la fresque est finie, nous nerecevons que des félicitations !” �

ESPACE PANDORARelayés dans la région par l’EspacePandora, les 10 mots 2015 vien-nent d’être dévoilés. Il s’agit de :amalgame, bravo, cibler, grigri,inuit, kermesse, kitsch, sérendipité,wiki et zénitude. Tous trouventleur origine dans des languesétrangères.Par ailleurs, Pandora vient depublier “L’anthologie poétique2014 des Voix de la Méditerra-née”. Ce festival, dont la prochaineédition se déroulera à Lodève(Hérault) du 16 au 20 juillet etdont l’association vénissiane est lepartenaire, invite cette année lecinéaste iranien Abbas Kiarostamiet rassemble 46 poètes en prove-nance de 22 pays. On retrouverachacun d’eux dans ce recueil, quisera en vente en avant-première àLodève (13 euros).

EXPOSITION À ROCHEBONNEPour la cinquième édition de sonfestival pictural (du 10 juillet au24 août), le château de Roche-bonne (Theizé-en-Beaujolais) rend

hommage à Jacques Poncet etaccueille des œuvres d’Olivier Saint-Pierre, Paul Bergignat, RichardHadorn, Blanche Berthelier, NumaDroz, Geneviève Garcia-Gallo,Natalina Micolini, Alain Pouillet,Alain Fraggi, Jean-Luc Georges,Marie-Agnès Gachet-Mauroz,Christiane Viornery, Gilbert Hou-bre, Michel Relave et Josette Vial(longtemps photographe à la Villede Vénissieux).Vernissage le 12 juillet, entre 17 et21 heures.Ouvert du jeudi au dimanche, de15 à 19 heures. Entrée libre.

galeriejeanlouismandon.com

FESTIVAL LUMIÈRE 2014Après le succès suscité l’an dernierpar la venue à Lyon de QuentinTarantino, et l’extraordinaire émo-tion que le lascar a suscitée, onattendait avec impatience le nomdu prochain lauréat.Directeur de l’Institut Lumière, quiorganise la manifestation financéepar le Grand Lyon et de nombreux

partenaires, Thierry Frémaux vientd’annoncer que l’heureux élu serale prestigieux cinéaste espagnolPedro Almodovar.Si l’on est content de cette nomina-tion, on sera en revanche quelquepeu déçu par le reste du programme.Peu de découvertes et beaucoup dedéjà vu, de la qualité de ClaudeSautet à l’étonnement concernantla rétrospective Coluche : qu’est-ceque des films comme “L’inspec-teur La Bavure” ou “Banzaï”, citésjoyeusement par le programma-teur, viennent faire dans un festi-val du patrimoine ?Affiche un peu paresseuse (àmoins qu’elle soit moins fortunée),Lumière 2014 annonce encore unenuit Alien (sans même montrer lesfilms d’Edward Cahn ou de MarioBava qui ont inspiré le chef-d’œu-vre de Ridley Scott), le premierwestern de Sergio Leone réalisésous le pseudo de Bob Robertson(“Pour une poignée de dollars”),des hommages à Ida Lupino etFrank Capra et la venue de TedKotcheff, le réalisateur de “Rambo”.

Rien de bien inédit mais onespère que quelques bonnes sur-prises (comme le tour de chant“improvisé” de Catherine Frot)débarqueront d’ici au 13 octobre.Ensuite, jusqu’au 19 octobre,toutes les salles de cinéma duGrand Lyon (dont le cinémaGérard-Philipe à Vénissieux) serontde la partie.

www.festival-lumiere.org

VIZILLEPlusieurs animations à signaler audomaine de Vizille, en Isère. Les12, 13, 26 et 27 juillet à 15 heures,le théâtre dans le parc accueille“Les femmes et la Révolution fran-çaise” suivi, à 17 heures, par“Marat, Danton et Robespierre”,deux spectacles de Jean-VincentBrisa. Jusqu’au 27 octobre, leMusée de la Révolution françaisepropose l’exposition temporaire“Face à face : Laneuville et Martinde Grenoble” (l’un est peintre,l’autre sculpteur).

Renseignements : 04 76 68 07 35.

BOÎTE À LIRE

Le geste et la forme

Des belles (harmonies) à La Bête (déchaînée)

Les élèves de l’école de musique et leurs enseignants ont donné le 24 juin une série de prestations fort applaudies

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CULTUREPAGE 11 Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

Au gymnase Micheline-Ostermeyer, l’heure est àla concentration. Les unss’essaient à une chorégra-phie. Dans un coin, un

groupe fait glisser sur le sol les élé-ments d’une maquette. À la table demixage, quelques larsens indiquentque le régisseur cherche un morceauà caler. À côté, quatre musiciens tes-tent leurs instruments, saxo, clari-nette ou percussions. À l’opposé dela salle, on se croirait dans les cou-lisses d’un théâtre ou d’un défilé demode. Des costumes sont suspendusà des portants, essayés l’un aprèsl’autre par les danseurs, tandis que

d’autres finissent de coudre un tissu,repassent un vêtement ou décorentdes couvre-chefs avec des images encouleurs de visages.

Une grande tour bougie estapportée et laissée près de la porte.

Le chorégraphe Farid Azzouts’empare d’un micro et annonce :“C’est parti, on revoit les petits détailstechniques. D’abord les bras. Puis lesbras et les jambes.” Face à lui, legroupe de danseurs reproduit àl’identique ses mouvements.

Farid est heureux de cette “superbonne ambiance et de voir les gensmotivés, de 10 ans à l’âge de laretraite”.

“C’est mon sixième défilé, reprendle chorégraphe. Beaucoup étaientdéçus de n’avoir pas pu participer à laBiennale 2012. Là, c’est notre derniergros week-end de répétition. Nousreprendrons le 6 septembre.”

À Vénissieux, on travaille doncassidûment le prochain défilé de laBiennale de la danse. La Ville pilotele projet, Traction Avant en assure lacoordination artistique, logistiqueet administrative et le centre asso-ciatif Boris-Vian le portage finan-cier. Le tout en collaboration avecles centres sociaux des Minguettes,de nombreux autres partenaires etun coup de main de Dallery-Pittié

et d’Emmaüs. “Happy Hop” estchorégraphié par Farid Azzout. Lamusique est composée par NoëlKapoudjian, avec la participation demusiciens de l’école de musiqueJean-Wiener, menés par AnatoleButtin et Aymeric Sache. Les cos-tumes sont signés Pauline Marc,assistée de Nadège Joannès, lesdécors Charles Aubutin (réalisés parDavid Maurin et son équipe descaisses à savon), les maquillagesChristelle Paillard. Ludovic Micoud-Terraud et Éric Bacher sont à larégie et Sophie Le Restif à la coordi-nation.

Une ville-gâteau“Notre défilé représente une ville-

gâteau qui avance, explique MarcBernard, directeur de TractionAvant. Sur la grande tour en fond(NDA: rappel de la Tour blanche,projet du plasticien Jean-PierreRaynaud conçu pour les Min-guettes, jamais concrétisé), un DJ(Bilal, de l’école de musique) va scrat-cher en direct. Douze musiciens serontsonorisés et rattachés à la tour, commeune pieuvre. Des chanteurs seront éga-lement présents, avec des interventionssur la bande-son. Les danseurs figure-ront le peuple en liesse, dans uneexplosion de sons, de formes, devolumes et de couleurs.”

À propos des chapeaux ornésde photos à l’arrière (retravailléespar Christophe Linage), il préciseque “ces yeux derrière la tête donne-ront l’impression de ne jamais tour-ner le dos au public et d’obtenir desmouvements impossibles, comme siles articulations partaient dans tousles sens”.

Le 7 septembre, le défilé fera sapremière sortie dans les rues deVénissieux, avant-goût de la grandefarandole lyonnaise. Il partira à15 heures du gymnase Ostermeyer,

passera par la rue Rosenberg, l’ave-nue Jacques-Duclos, suivra le boule-vard Jodino pour prendre le cheminde Feyzin, puis la rue Marcel-Houël, passera entre la médiathèqueet l’hôtel de ville, traversera le bou-levard Jodino pour revenir au gym-nase.

Puis, le 14 septembre dès 14 heures,rebelote dans les rues de Lyon, entreles Terreaux et Bellecour. Ouvertpar un char brésilien et 500 musi-ciens de SambaSax, le défilé com-prendra 13 groupes. “Beaucoup devilles se sont regroupées, conclutMarc. Nous, nous défilerons seuls,comme le feront Bron, Villeurbanneet Feyzin. Tout se terminera place Bel-lecour par une samba/tarentellegéante, avec une chorégraphie simpleet ludique à laquelle seront conviésparticipants et spectateurs, accompa-gnés par SambaSax. Puis on verra unextrait de vingt minutes du “SwanLake” de Dada Masilo, révélation dela Biennale 2012.” �

JEAN-CHARLES LEMEUNIER

La bonne marche du défiléBIENNALE DE LA DANSE - Écartée il y a deux ans, Vénissieux réintègre le défilé de la Biennale qui célèbre son dixième anniversaire.“Happy Hop”, le projet vénissian, entraînera quelque 200 personnes pour souffler les bougies.

Deuxième roman d’un VénissianLa météo n’est pas au beau fixe pourl’homme qui est au centre de“Nuage”, deuxième roman publiéchez Persée par un Vénissian,Novel. Il a commis un acte, de ceuxque l’on qualifie d’irréparable, et ilrevient trente ans plus tard prendredes nouvelles de sa mère. Après undébut chargé de non-dits, Novelprend le parti de raconter la vie deson Bertrand, dit Bart, ses rencon-tres, son apprentissage.

“J’avais besoin d’une rupture pourdémarrer mon récit”, explique celuiqui habite au Moulin-à-Vent depuisbientôt trente ans (“Je m’y sens tou-jours très bien”). Grand amateur deCéline et Frédéric Dard, il affirmequ’il n’est pas un écrivain mais qu’ilaime écrire, c’est-à-dire “rencontrerdes personnages”.

“Je ne les connais pas vraiment,au début. J’aime les personnagesmédiocres plutôt que les héros, desgens simples qui révèlent la densitéde l’être humain. Ils n’apportent pasde réponses mais amènent plutôt desquestions. Dans “Nuage”, tous lespersonnages sont connus par leurssurnoms, pas par leurs noms. C’estl’idée de ne pas être tout à fait soi-même. En devenant Bart, le jeunehomme va oublier Bertrand et deve-nir une nouvelle personne. Cettenaissance lui permet d’occulter lepassé.”

D’entrée de jeu, on repère au fildes pages des métaphores inatten-dues (“le crâne lisse comme un fauxmensonge”), des réflexions qui lesont tout autant. “Dans la vie, jeparle ainsi, reprend Novel. C’est par-fois extravagant, un peu baroque.”

Son premier livre, “Un chardonbleu… dans les étoiles”, est publiéen 2006 chez G.A.E.L., un éditeurlocal. Quelques petits salons,quelques librairies, le roman n’estpas beaucoup diffusé mais sonauteur est satisfait. “Je n’ai pas eu devanité, j’étais juste content que les gensle lisent. C’est très égoïste, comme acti-

vité ! On pense à soi, à sa petite his-toire et, lorsqu’elle est finie, on seretrouve tristounet.”

Le travail l’occupe (il vend dumatériel médical dans les hôpitaux),les voyages aussi, il pratique la boxefrançaise au VBF avec Rafik Cher-gui et, dès qu’il a un moment, écritdans les bistrots avec un crayon àpapier. “Je gomme plus que je n’écris”,note-t-il.

“Je n’avais pas d’idée pour le secondlivre mais je n’ai jamais vraimentd’idée au départ. Je voulais un sujetqui m’agace, comme la soumissionquelle qu’elle soit, de la femme à un

homme ou face à un dieu. J’avais larupture, le personnage (un jeunetype)… Après, on écrit. Petit à petit,je m’habitue à lui, je le sens. Je luiinvente une rencontre avec un garsgentiment douteux et des idées reçuesqui s’en vont.”

Novel place ses créatures hors dumonde (Bart croise des gitans aucours du récit) comme il l’est lui-même quand il écrit ou qu’il voyageet qu’il “ne maîtrise plus les codes”.

On se laisse vite conquérir par lequotidien du jeune homme en per-dition, son amitié avec Irénée etFred, ses amours avec Lou ou Flo-rence, ses départs, son évolution. Ilfaut d’abord se faire à ce flot de pen-sées, de notations, à ce texte quel’on peut trouver volubile de primeabord qui, peu à peu, s’empare devous, au point de ne plus avoirenvie de le lâcher. Sur une situationatmosphérique plus qu’incertainepour ses personnages, Novel déposeun nuage de lait. Et beaucoup d’hu-manité.

On peut trouver “Nuage” dans lesFnac, Cultura, Decitre, le comman-der chez Amazon, Chapitre.com,sous forme papier ou ebook, et danstoute librairie qui pourra le com-mander. �

J.-C.L.

“Nuage” de Novelédition Persée. 20,81 euros

Hors du monde

Souvent en déplacement pour son travail, Novel aime s’attabler dans un bistrot, pour écrire au crayon à papier

Dernier week-end de répétition au gymnase Ostermeyer, sous la conduite du chorégraphe Farid Azzout

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DROIT DE RÉPONSE

Après l’article concernant lecentre associatif Boris-Vian, publiédans le numéro d’Expressions datédu 25 juin, le président de l’asso-ciation Rassemblement des Vénis-sians nous a fait parvenir ce texte :

Une injustice… réparée !L’article “Avis de gros temps”

d’Expressions du 25 juin contientdes omissions et des erreurs dans laprésentation du “litige” de décem-bre 2010 entre l’association Ras-semblement des Vénissians et leCABV.

Rappelons que notre associationcréée en mai 2008 n’a pas pu soute-nir en mars 2008 la liste de MauriceIacovella.

Le tribunal d’instance a pro-noncé la nullité de la décision duCA du CABV et ordonné notreréintégration, sur la base de motifsde forme, mais aussi sur des motifsde fond, jugement confirmé par lacour d’appel.

Parmi les motifs du jugement :“Attendu qu’aux termes de l’article

2 de ses statuts l’Association Rassem-blement des Vénissians a pour but depromouvoir et d’assurer une démo-cratie participative à Vénissieux…,

“Attendu que l’article 2 précitédésigne un objet très large à viséeessentiellement démocratique sansrattachement à un parti ou une orga-nisation politique quelconque,

“Attendu que la qualité deconseiller municipal de MonsieurIacovella, président de l’associationRassemblement des Vénissians, neconstitue pas une atteinte à la neu-tralité politique…”.

Notons que les dépenses liées àcette action en justice se sont étaléessur trois années.

Par ailleurs, les dirigeants duCABV ont demandé aux représen-tantes de la mairie de voir cette“dépense” compensée par une sub-vention municipale !

Nous mettons ce dossier à la dis-position de tout Vénissian contri-buteur au financement du CABV.

Le président de l’association Rassemblement des Vénissians8 rue Antoine-Billon à VénissieuxTél : 04 72 51 29 82.

Page 12: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 562

SPORTS PAGE 12Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

ATHLÉTISMEDeux licenciés de l’AFA Feyzin-Vénissieux ont obtenu unpodium lors des championnatsinterrégionaux centre-est qui sesont disputés à Oyonnax: Jen-nifer Fiordalisi, 1re sur 400 m(61”31) et Hachlaine Petit, 2e

au triple saut. Valentin Vide-mann termine 4e, également entriple saut (14,59 m).En marche nordique chrono-métrée, Kevin Desré et KarineGeoffroy ont respectivementpris la 1re et la 2e place de leurcatégorie sur le 9,5 km d’Aix-les-Bains.

JIU-JITSU BRÉSILIENMême s’il s’estime lésé par l’ar-bitrage (“un passage de garden'a pas été comptabilisé”)Karim Keddad, un des leadersdu jiu-jitsu brésilien à Vénis-sieux, a réussi une bonne per-formance à l’Open de Paris,une épreuve de niveau interna-tional. Il a obtenu une 3e place.

KARATÉLe Sen No Sen compte désor-mais 73 ceintures noires: Mad-jid Nekoul et Pierre-Yves Bar-bin ont respectivement obtenu,il y a une semaine, le 3e dan etle 4e dan.

RÉSULTATS

AGEN

DA JUSQU'AU 11 JUILLET- Annulé du lundi 7 juillet au mercredi 9 juillet en raison d'unemétéo capricieuse, “Sable Show”, devrait se poursuivre jusqu'à la fin de semaine. Le large programme d'animations pour tous les publics sur le complexe sportif Auguste-Delaune va en souffrir. Au menu, aquagym, sandball, beach-rugby, zumba, lecture de contes.Organisation assurée par la direction des Sports, de la Jeunesse et des familles avec le concours de l’Office municipal des retraitéset de l’Atelier Santé Ville. Le tournoi de beach-volley a été annulé.

JEUDI 10 JUILLET- Journée d’animation autour du handball sur le city-stadede Léo-Lagrange, de 10 heures à 17 heures. Animations gratuites axées sur des jeux de ballon, et des matches.Organisation : Vénissieux Handball.

VENDREDI 18 JUILLET- 6e édition d’Olympiakos (triathlon, quiz olympique, athlétisme avec le concours de l’AFA Feyzin-Vénissieux). De 9h30 à 17 heures sur le complexe sportif Auguste-Delauneavec la participation de quinze équipes venues de Corbas, Feyzin,Saint-Priest, Saint-Fons et Vénissieux.

VENDREDI 11, MARDI 15, MERCREDI 16 ET MERCREDI 23 JUILLET- Semaine de l'athlétisme proposée par l'AFA Feyzin-Vénissieuxà destination des Maisons de l'enfance, des centres sociauxet des Équipements polyvalents jeunes ainsi qu’à l’occasiond’Olympiakos.

DU 3 AU 6 SEPTEMBRE- Sport Expo dans la galerie marchandede Carrefour Vénissieux, manifestation proposée par l’Office municipal du Sport sous l’égide de la municipalité.

Atout voiles - Présentés le 24 juinau collège Elsa-Triolet, l’expositionde photos et le compte rendu de lasortie en mer des 16 jeunes filles dugroupe Atout Voiles ont été richesen enseignements.

Rebaptisée “Vue sur la mer”,cette 5e édition a été une réussite. Ettoutes les stagiaires — une majoritéd’élèves de 6e — se disaient déjàprêtes à embarquer de nouveau l’anprochain. “Expérience enrichissante”pour Samira très à l’aise dans sescordages, “de vraies vacances” pourKhadidja… Michel Calzat, déléguédu préfet , e t Abdelhak Fadly,adjoint au maire, se sont montrésadmiratifs quand Philippe Gon-dard, Ludovic Blondela et PatriceOuazar, les professeurs d'EPS initia-teurs de l'aventure, ont rappelé lesétapes du projet qui a démarré enseptembre avec l’initiation au cata-maran au Grand Large et des ate-liers d’apprentissage des techniquesde sauvetage et de la vie quoti-dienne en groupe.

“C’est la première fois qu’on avaitune équipe de navigatrices aussi jeunes,a expliqué P. Gondard. Jeunes maispassionnées, ça a bien aidé pour l’espritde groupe. On a fait de la voile, unesortie en VTT pour découvrir Porque-rolles et Port Cros, de la plongée…”

Réalisée grâce à un partenariat— Ville de Vénissieux, préfecture,direction départementale de la Jeu-nesse et des sports, Éducation natio-

nale avec le soutien plein et entierde la principale, Christine Gour-jux — l’opération a une nouvellefois permis de faire découvrir “un

sport axé sur la rigueur et la disci-pline, le tout dans la bonne humeur etle sens du collectif. Et à la rentrée, uneBD retracera cette 5e édition.” �

Danse sportive - Placé sous lesigne du cabaret avec un spectacleintitulé “La dernière chance”, le galade danse de fin d’année de Vénis-sieux Olympique Danse Sportive etde Fit Danse Studio, que dirigentÉlisabeth et Christophe Rey, auraété un plaisir des yeux.

Près de 200 danseurs ont enchantéle public de connaisseurs, venu nom-breux au gymnase Jacques-Anquetil.Au programme, de la diversité tousazimuts: depuis les démonstrationseffectuées par des couples de moins de12 ans ou par des duos déjà très expé-rimentés, jusqu'aux chorégraphiesarticulées sur du madison, du rock, dela salsa, du flamenco, de la zumba…

Bref, le gala a une fois encore été leprétexte rêvé pour afficher le savoir-faire de la cinquantaine de danseurscompétiteurs du club, notammentStéphane et Jennifer qui, en donnantune version d’un show de MichaelJackson, ont étalé leur talent. N’ont-ils pas obtenu un podium cette annéeà l’Open de Marseille et une 4e placeà celui de Megève?

Les danseurs amateurs ont égale-ment été de la fête. Ainsi Mylène,nouvelle adhérente de VODS, spécia-liste de danse sur glace, ou le groupedes 7-12 ans dans un Mix and Dance,et celui des 7-13 ans en zumba. �

Bunkaï Karaté-Do - Décidémentle Mondial de foot a un impact surtout le monde. Au point que lesdirigeants du club installé au gym-nase Pasteur ont avancé de24 heures leur fête annuelle afin depermettre aux amateurs d’aller sup-porter l’équipe de France, devantleur écran.

Il y a eu du mouvement cette sai-son, au BKD. En octobre dernier,l’assemblée générale a trouvé unsuccesseur à Franck Brouillaud,débordé par ses obligations profes-sionnelles ; elle a porté à la prési-dence Benjamin Mattioni, 24 ans.“J'ai commencé le karaté à 4 ans auSen No Sen, explique le nouvelhomme fort. Philippe Del Rey y étaitaussi. Quand il a créé le BunkaïKaraté-Do, il y a 15 ans, j’étais aveclui. Le club, je le connais bien. Il étaitlogique que je prenne la suite.”

La nouvelle équipe a ensuite prisd’autres résolutions, telles que s'ou-vrir à d’autres styles de combats :karaté contact, full-contact, boxethaïe… et un peu de MMA. “On acréé des passerelles avec des clubscomme Lyon Boxe Villeurbanne et laBF de Luzinay, en formant un groupe-

ment associatif qui nous permet d’avoirdu poids lors des compétitions, pour-suit le jeune président. Mais on gardenotre entité vénissiane. Je planchais surl'ouverture à ces disciplines depuis troisans, car j'en suis un adepte. J'ai laconviction que le karaté est resté tropclassique, trop prévisible, trop régle-menté. D’où l'idée d’offrir autre chose ànos compétiteurs, pour le momentquelques ados d’une quinzaine d’an-nées. Pour autant, il n'est pas questiond’abandonner ce karaté traditionnelqui reste majoritaire au club et qui seratoujours proposé aux enfants. C’est unebonne approche du combat.”

Franck Brouillaud, toujours fidèleau club, et qui s’est vu remettre untrophée pour ses “bons et loyaux ser-vices”, ne craint pas non plus la dis-parition du karaté pur au Bunkaï.“Notre club compte 140 licenciés,essentiellement des karatékas, mais onpeut y ajouter des mères de famille,qui font du body-self karaté. On vaprobablement récupérer un créneausupplémentaire à Pasteur, ce qui nouspermettra de gagner en cohésion d’en-semble. Le Bunkaï reste concentré surson karaté-do… mais veut s’adapter àune nouvelle demande.” �

Privilégier le contact Diversité pour un gala coloré

Jeudi 3 juillet, médailles et diplômes ont récompenséles petits karatékas du Bunkai

Près de 200 danseursont conclu l’annéedu Vénissieux Olympique Danse Sportive

Après “Vue sur la mer”, une BD en vue

Avant d’aller en mer, les 16 collégiennes d’Elsa-Triolet ont bénéficié de stages d’initiation au catamaran

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SPORTSPAGE 13 Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

Réaliser une autre saisonaussi bonne que celle-là,ça va être très difficile !” Leprésident Jacky Julien nerevient toujours pas que

le CLAM-V (club laïque associatifdu Moulin-à-Vent) ait rapporté unetelle moisson de récompenses de sestrois derniers déplacements, finjuin. En un week-end, l’équipesenior s’est en effet adjugé deux tro-phées en coupe du Rhône et enfinale départementale 2, tandisqu’en départementale 3, les U17s’imposaient largement à Chasse-sur-Rhône.

Vendredi 20 juin à Caluire, oppo-sés à l’équipe de Neuville qui évolueau même niveau départemental(D2), les seniors vénissians avaientun avantage psychologique certain :le CLAM-V était détenteur du tro-phée, remporté l’an dernier face àVillefranche-sur-Saône. Pourtant,l’entraîneur en chef vénissian Tho-mas Belmer se méfiait de Neuville,craignant de voir son équipe mini-miser le potentiel de son adversairequi évolue dans le même groupequ’eux en championnat et qui s’étaitdéjà incliné par deux fois (87-61 et77-72). La suite prouva que l’entraî-neur avait raison de se méfier. Aprèsavoir réussi un écart de 20 points, le

CLAM-V a été à deux doigts de toutperdre dans les dernières secondes dumatch. Au coup de sifflet final, ilconservait cependant un avantage de

deux points (74-72). Le coup passa siprès…

L’essentiel était donc préservépour le groupe vénissian qui allait

bénéficier de douze heures de reposavant d’aborder le second momentfort de ce week-end marathon : lafinale du championnat du RhôneDépartemental 2 à Chasse-sur-Rhône, face à l’AS Saint-Priest.

En lever de rideau, c’est l’équipeU17 du CLAM-V qui rencontraitl’Entente Saint-Genoise, une for-mation inexpérimentée, rajeunie…Dès le coup d’envoi, l’issue de lapartie ne faisait pas de doute : lesVénissians étaient en tous pointssupérieurs. “Il faut savoir quel’équipe des U17 aurait dû évoluer àun niveau supérieur, expliquait Fran-çois Martin, vice-président et res-ponsable sportif. Lors des poules debrassage, notre équipe s’est retrouvéeopposée à des formations largementinférieures, parfois plus jeunes. C’estainsi. Pas marrant pour nos joueurs,qui écrasent tout sur leur passage. Nipour les adversaires, vite écœurés.” Lescore final se passe de tout com-

mentaire : triomphe des U17 danscette finale de Division 3, leCLAM-V s’imposant 100 à 57. “Ilsont eu le mérite d’être respectueux deleur adversaire, se réjouissait l’entraî-neur. Ils ont joué sans compter.”

Dernier match au programme duweek-end, la finale du championnatdu Rhône départementale 2.Comme on pouvait s’en douter, lematch joué moins de 24 heures plustôt à Caluire pesait encore dans lesjambes vénissianes. Durant les deuxpremiers quart-temps, les San-Priots,plus déterminés et plus frais, fai-saient jeu égal avec les favoris de larencontre. Menés d’un point après10 minutes de jeu (26-25), ils parve-naient à atteindre la mi-temps dansles roues de leur adversaire (40-38).Changement de scénario à l’entamedu 3e quart-temps. Raffaeli retrou-vait son adresse, les frères Labrosseaffichaient leur complicité et lesfrères Belmer, leur expérience desmatches tendus. Saint-Priest allaitinscrire 12 points durant ces dixminutes, Vénissieux, 27. Les déten-teurs de la coupe du Rhône 2013géraient alors de main de maître lafin de partie, s’imposant finalement66-63. Jacky Julien, le président duCLAM-V, en avait perdu la voix.Responsable entre autres du sponso-ring, Florian Faure était déjà pensif :“Il va falloir renforcer nos partenariats,ces succès vont engendrer des coûts sup-plémentaires.” Quant à Thomas Bel-mer, venu relancer le club il y a troisans, il pouvait se lâcher. “Titre etcoupe mérités ! On a affiché des vertusqui font plaisir, de la détermination etdu cœur. En trois années pleines, leCLAM-V a conquis deux coupes duRhône, obtenu un titre départemental,réussi une montée en élite départemen-tale et s’est offert un titre chez les cadets.Pourvu que ça dure.” �

DJAMEL YOUNSI

Le groupe senior du CLAM-V auteur d’undoublé : Prunayre, Raffaelli, Havyarimana,T. et Y. Belmer, V. et T. Labrosse, Sarda,Cayarci. Entraîneur : Thomas Belmer

Les trois glorieusesdu CLAM-VBASKET-BALL - Euphorie au club du Moulin-à-Vent : les basketteurs ont fini la saison en fanfare,remportant trois trophées en un week-end. Décidé à poursuivre la reconstruction du CLAM-Ven s’appuyant sur les jeunes et sur quelques routards des parquets, le président Jacky Julien en veut toujours plus.

Section sportive scolaire -Dans la famille Malfondet, je vou-drais aussi Stefan (17 ans), le petit-fils… Malfondet ? Les amateurs de sportferont le rapprochement avec Ber-nard, le président d’honneur duVénissieux Handball et responsableà la ligue du Lyonnais. Pour lesautres, il faut dire que, depuisquelques générations, la familleMalfondet est indissociable del’univers du handball. Outre Ber-nard, on citera par exemple ses filsDominique et Gilles qui ont œuvréun temps dans le club vénissian, descousins évoluant dans la Loire, unjoueur à Chambéry…

Stefan allait-il suivre naturelle-ment la filière ? Pas vraiment. Aprèsavoir plongé dans la marmite du

hand très jeune, à Vénissieux bienévidemment, le jeune sportif a éga-lement fait de la natation et a glisséà la patinoire Charlemagne… “Masœur Mylène faisait de la danse surglace, explique le grand gaillard de1,80 m et 84 kg. C’est elle qui m’ainitié à ce sport de glisse. Dès 4 ans, jepatinais et découvrais le hockey surglace. En fait, je ne me suis jamaisarrêté. J’ai fait du hand de 7 à 10 anset puis j’ai dû choisir.” Tournant ledos aux pratiques familiales, Stefann’hésite pas : “La plupart de mes potesfaisaient du hockey, je les ai rejoints àLyon HC, avec deux entraînementspar semaine, puis trois. J’ai essayé unpeu tous les postes, sauf gardien, etmon gabarit a incité les coaches à meplacer en défense.” Ses qualitéstapent dans l’œil d’un club savoyard

qui l’invite à faire un essai à Saint-Gervais pour éventuellement inté-grer la section sports études. “J’avaisdes lacunes en patinage et je ne pou-vais pas rivaliser avec des hockeyeursqui glissent cinq fois par semaine.Malgré cela, le test a été concluant.”

Depuis deux ans, Stefan portedonc les couleurs du HC74, étudieau lycée du Mont-Blanc, vit en inter-nat en semaine à Saint-Gervais etdans un hébergement collectif leweek-end (gîte). “La première année aété compliquée : éloignement, nouveaumode de vie… Mes résultats sportifsont été quelconques. Cette année, j’aifranchi un cap. Notre équipe a atteintles quarts de finale d’accession en éli-minant Strasbourg, archi-favori de lacompétition. Nous nous étions déplacéschez eux avec un groupe très rajeuni,nos leaders habituels étant partis ren-forcer une autre équipe. On a réaliséun match de fou, on s’est imposé 5-2,c’est notre match référent. En demi-finale, on s’est inclinés 3-2 face à Caen,après avoir été menés 3-0. Moi, j’ai dûquitter mon groupe en cours de jeu àcause d’une contracture.”

À la veille d’intégrer une termi-nale S, Stefan va aborder une der-nière saison compliquée à Saint-Gervais : moins de temps libre, lebac… “Si je le réussis, il va me falloirpasser à autre chose. Je voudrais fairedes études en chimie pour devenircréateur de parfum. Étudier à Lyon,pour ensuite tenter d’intégrer l’institutsupérieur international du parfum,de la cosmétique et de l’aromatiquealimentaire à Versailles. Pourquoi leparfum ? Je pense que j’ai un nez…” �

Stefan Malfondet,fondu de hockey sur glace

P. CAPEZZONEplâtrerie - peinture

décorationravalement de façade25, avenue Lefèvre 69120 Vaulx-en-Velin

Tél. : 04 37 45 13 13Fax : 04 37 45 00 34

S.A.S.

Issu d’une grande famille de handballeurs vénissians, Stefan a choisi de briller dans un autre sport collectif de contact

Thomas Belmer aura été un capitaine exemplaire durant toute cette saison, qui a vu le CLAM emporter deux trophées chez les seniors

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OTO

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MAGAZINE PAGE 14Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

Livre d’heures,à l’usage de Rome,vers 1515

Le livre qui ouvre l’expositionTrésors de la Bibliothèque munici-pale de Lyon est sans aucun doute leplus beau. Ce manuscrit en latin“Livre d’heures, à l’usage de Rome”,est composé de 95 feuillets survélin, ce qui se faisait de mieux auXVIe siècle. La double page repré-sente Saint Jérôme en pénitentdevant un Christ en croix, avec lelion du saint gardant un âne. Sonriche encadrement à fleurs etinsectes, réalisé en pleines couleurs,est dans un remarquable état deconservation.

“Un livre, pour le comprendre, ilfaut connaître son contexte, et son his-toire, indique Yann Kergunteuil,l’un des commissaires de l’exposi-tion et responsable d’une section dufonds ancien de la BmL. Celui-ci aété réalisé par Claude de France, surcommande. Il a été offert par le roi deFrance, Louis XII, à sa dernièreépouse, Marie d’Angleterre. Celle-ci letransmettra en 1530 à son frère,Henri VIII. Il traversera les sièclesjusqu’à René Simier, qui en fera lareliure, au XIXe siècle. Enfin, c’est unrentier et bourgeois lyonnais, Jean-Baptiste Charvin, qui le lègue à laVille de Lyon en 1842.”

Biblia sacratavulgata, vers 1455

Probablement la pièce la plussymbolique de la collection de laBmL: datant des alentours de 1455,ce cahier de dix feuillets extraitsd’une Bible fait probablement partiedes premiers exemplaires sortis despresses de Johannes Gutenberg, quel’on considère comme l’inventeur del’imprimerie sur caractères mobiles.En effet, il comporte dans ses troispremiers feuillets 40 lignes, et dansles suivants 42. Plus tard, l’impri-meur allemand augmentera le nom-bre de lignes, afin d’économiser lepapier, bien coûteux à l’époque.

“Ce cahier, qui comprend notam-ment le Livre des Rois, est passionnantà plus d’un titre, assure Yann Ker-gunteuil. D’abord, il est imprimé encaractères gothiques. C’était le cas de

la grande majorité des livres religieux.Il mélange par ailleurs les techniquesles plus modernes d’impression et deséléments traditionnels. Par exemple,la lettrine (la lettre initiale majus-cule décorée, placée en tête du texteet occupant une hauteur supérieureà la ligne courante, N.D.L.R.) estmanifestement réalisée à la main.”

Au XVe siècle, cette Bible rencon-tre un franc succès : sa lisibilité ravitles croyants. On a par exempleretrouvé une lettre signée par EneaSilvio Piccolomini, futur pape Pie II,dans laquelle il raconte avoir ren-contré Gutenberg — un “hommeextraordinaire” — en octobre 1454,et avoir vu plusieurs cahiers de saBible. Il en remarque tout de suiteles avantages : “L’écriture était trèsnette et lisible, pas du tout difficile àsuivre. Votre Grâce serait capable dela lire sans effort, et surtout sanslunettes.”

De ces Bibles de Gutenberg, il nereste dans le monde qu’une ving-taine d’exemplaires complets. Laplupart se trouvent dans les muséeset bibliothèques : la Bibliothèquenationale de France en possèdedeux, la British Librairy trois exem-plaires… Quelques particuliers for-tunés en ont également : on dit quele fondateur de Microsoft, BillGates, disposerait d’un volume danssa bibliothèque personnelle.

Distorsions, 1933L’exposition Trésors de la BmL

ne se contente pas de présenter deslivres et des gravures. Elle offre éga-lement des photographies. Commece tirage datant de 1973 de photo-graphies réalisées par André Kerteszen 1933, appelées Distorsions. Pourles passionnés de photographies, cesœuvres sont d’autant plus intéres-santes qu’il s’agit de la seule incisesurréaliste du photographe hon-grois, plutôt habitué aux images detype humaniste.

“Ces Distorsions font partie des fleu-rons de la collection de l’artothèque deLyon, laquelle comprend 8000 œuvres,explique Françoise Lonardoni, histo-rienne de l’art, directrice du service

municipal des arts plastiques deVénissieux et ancienne de la BmL.Nous en avons 47 à Lyon. Elles sontsplendides, bien que l’on se demande apriori de quoi il s’agit. Elles ont été faitessur commande: à l’époque, la photogra-phie se diffusait beaucoup dans lesrevues. Le magazine “Le sourire” faisaitsouvent appel à des artistes, et ademandé à Kertesz sa vision de la fémi-nité. Il a donc proposé ces photogra-phies, qu’il a réalisées en faisant poserses modèles devant un miroir défor-mant. Cela donne des images tout à faitétonnantes.” �

Bibliothèque Part-DieuLa Galerie30, boulevard Vivier-Merle, Lyon 3e

Accès :Métro : ligne B - arrêt Part-DieuTramway : T1 & T3 arrêt Vivier-MerleBus : C1, C2, C6, C7, C9, C13, C25, 25,37, 38, 70, 198, 296 - arrêt Part-Dieu

Accès gratuitExposition ouverte du lundi au vendredide 13 heures à 19 heures(fermée du 14 au 20 juillet)Visites guidées le mercredi à 15 heures.www.bm-lyon.fr

EXPOSITION

La BmL ouvreson coffre aux TrésorsLa Bibliothèque municipale de Lyon partage ses plus belles pièces dans une exposition joliment intitulée “Trésors”. Nous y avons sélectionné trois œuvres, pour vous donner envie d’aller à leur découverte.

GRÉGORY MORIS - PHOTOS RAPHAËL BERT

Les Trésors de la BmL,jusqu’au 23 août

À la Bibliothèque municipalede Lyon, on trouve des livres “tré-sors”, mais pas seulement. Et si leslivres occupent la place principaledans l’exposition, le visiteurpourra trouver également des pho-tographies, des gravures, des des-sins… ainsi que de la musique etun espace pour enfants.

Côté musique, il s’agit d’unedonation de la chaîne de télévisiondont le siège est voisin : France 3Rhône-Alpes. Citons les deuxchansons qui se disputent le titrede premier disque rock français :Mac-Kac et son “Rock n’roll”, etHenri Salvador, dont le morceauporte le même titre. Pour lesdépartager (un peu), précisons quele second a été enregistré un moisaprès le premier ! Les nostalgiquespourront aussi écouter un 78 tourssur lequel Édith Piaf chante “Lesamants de Paris” et “MonsieurLenoble”.

Les parents pourront en profi-ter pour expliquer à leurs enfantsqu’avant les MP3, on écoutait dela musique sur ces drôles dedisques noirs… avant de lesemmener dans l’espace enfants. Ilsy trouveront une grande collectionde 10000 albums d’images pourles plus petits, édités depuis unecinquantaine d’années. Un hom-mage particulier est rendu au PetitChaperon rouge, rédigé parCharles Perrault en 1695. Cettesélection étant accompagnée dejeux et d’applications interactives,elle satisfera les plus connectés.

Outre les gravures, livres et photos, la Bibliothèque municipale de Lyonpropose de découvrir des disques parmi les premiers enregistrés

“Kertesz a réalisé ses Distorsions (à gauche) en faisant poserses modèles devant un miroir déformant”, explique FrançoiseLonardoni, historienne de l’art.

Page 15: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 562

CultureMÉDIATHÈQUE LUCIE-AUBRAC2-4, avenue Marcel-Houël ✆ 0472214554

BIBLIOTHÈQUES DE QUARTIER� Robert-Desnos :24, rue du Professeur-Roux✆ 0478766415� La Pyramide (enfants) :59 bis, avenue des Martyrs-de-la-Résistance✆ 0472514954� Anatole-France :14, avenue de La-Division-Leclerc✆ 0472894046

THÉÂTRE8, boulevard Laurent-Gérin✆ 0472908660. Billetterie : 0472908668

CINÉMA GÉRARD-PHILIPE12, avenue Jean-Cagne✆ 0892688105 (0,34 €/minute)[email protected]

ESPACE ARTS PLASTIQUESMaison du peuple - 8, boulevard Laurent-Gérin✆ 0472508910

ÉCOLE DE MUSIQUE JEAN-WIENER4, rue Aristide-Bruant✆ 0437250277 ou 0472214419

MAISON DES ASSOCIATIONS BORIS-VIAN13, avenue Marcel-Paul✆ 0472500916 www.cabv.com

Urgences médicalesMAISON MÉDICALE DE GARDE17, place de la Paix✆ 0472500405 - appel préalable au 0472330033Ouverte tous les soirs de 20 heures à minuit ;les samedis de midi à minuit ;les dimanches et jours fériés de 10 heures à minuit.CENTRE HOSPITALIERMUTUALISTE LES PORTES DU SUD2, av. du 11-novembre-1918✆ 0472898000SOS MÉDECINS✆ 0478835151CENTRE ANTIPOISON✆ 0472116911PHARMACIES DE GARDE✆ 3237 Résogardes (0,34 €/minute)PHARMACIES OUVERTES LA NUIT� NOUVEAU ! Pharmacie des Portes du Sud :49, boulevard Lénine, Vénissieux✆ 0472894062� Pharmacie de l’Horloge :14, place Vauboin, Tassin-la-Demi-Lune✆ 0478342638� Pharmacie des Gratte-Ciel :28, avenue Henri-Barbusse, Villeurbanne✆ 0478847163� Grande Pharmacie Lyonnaise :22, rue de la République, Lyon-2e

✆ 0472564424

Solidarité - Action socialeDIRECTION SOLIDARITÉ ACTION SOCIALE✆ 0472214444

RÉSEAU D’ALERTE CONTRE LES EXPULSIONS✆ 0472501281

SECOURS POPULAIRE (fermé jusqu’au 28 août)99, bd Irène-Joliot-Curie ✆ 0478762331

RESTAURANT DU CŒUR11/13, av. de la République ✆ 0960074940

SECOURS CATHOLIQUE14, avenue Jean-Cagne ✆ 0478677793

ATD QUART-MONDE ✆ 0478393430

COMMUNAUTÉ D’EMMAÜS8, avenue Marius-Berliet ✆ 0478916997

FEMMES INFORMATIONS LIAISONS8, avenue Henri-Barbusse, Saint-Fons ✆ 0472890707

CENTRE D’INFORMATION FÉMININDU RHÔNE (CIF)13, avenue Maurice-Thorez ✆ 0478393225

Numérosrapides d’urgenceSamu : ✆15Police secours : ✆17Pompiers : ✆18

Violences conjugales,victime ou témoin :✆3919

SantéLYADE - centre d’accueil et d’informationsur les addictions19, rue Victor-Hugo ✆ 0478673333

CENTRE DE PLANIFICATIONET D’ÉDUCATION FAMILIALE3, place Jules-Grandclément✆ 0472894296

COMITÉ DÉPARTEMENTALD’HYGIÈNE SOCIALE (CDHS)26, rue du Château ✆ 0472500868

CENTRES MÉDICO-PSYCHOLOGIQUESENFANTS - ADOLESCENTS� Centre Winnicott, 2 bis, av. Marcel-CachinCMP ✆ 0427851520CATTP ✆ 0427851521Centre petite enfance ✆ 0427851522� 213, route de Vienne ✆ 0437905600

POINT ACCUEIL ÉCOUTE JEUNESPAEJ PIXELS19, rue Victor-Hugo ✆ 0623978304

CENTRE MÉDICO-PSYCHOLOGIQUEPOUR PERSONNES ÂGÉES� Consultation médico-psychologiquehôpital mutualiste “Les Portes du Sud” :✆ 0472898000� Consultation mémoirecentre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu :✆ 0437901201

FÉDÉRATION DES ACCIDENTÉSDE LA VIE (FNATH)2, place de la Paix ✆ 0478607291

SportsMAISON DES SPORTIFSROGER-COUDERC10, av. des Martyrs-de-la-Résistance✆ 0472507402

OFFICE MUNICIPAL DU SPORT22, rue Rosenberg✆ 0472500012www.oms-venissieux.org

MERCI DE SIGNALERTOUTE ERREUROU OUBLI AU0472511812OU PAR MAIL À[email protected]

Services publicsHÔTEL DE VILLE5, avenue Marcel-Houël ✆ 0472214444Du lundi au vendredi.Horaires d’été jusqu’au 1er septembre :de 8h30 à 12h15 et de 13h15 à 17 heures. L’ouverture prolongée du jeudi est suspendue.www.ville-venissieux.fr

MAIRIE DE QUARTIER DU MOULIN-À-VENT44, rue Ernest-Renan ✆ 0472788030

MAISON DES SERVICES PUBLICS19, avenue Jean-Cagne : ✆ 0472897159� Mairie de quartier Vénissy ✆ 0472893270� Maison du département ✆ 047289 34 81� Point préfecture ✆ 0472893260

CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE-MALADIE21, rue Jules-Ferry Vénissieux ✆ 3646courrier : CPAM DU RHÔNE 69907 Lyon Cedex 20

DRFIP RHÔNE-ALPES - CENTRE DESFINANCES PUBLIQUES DE VÉNISSIEUX17, place de la Paix ✆ 0472900490

CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES17, place de la Paix✆ 0478707551- www.caf.fr

LA POSTE ✆ 3631� 17, place de la Paix� 19, avenue Jean-Cagne

BOUTIQUE SNCFGare de Vénissieux ✆ 0472403103

ALLO TCL ✆ 0426101212

SECV dépannage ✆ 0810 804 805

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� Antenne Ernest-Renan :Les lundis et jeudispermanences PMIet bilan de santé44, rue Ernest-Renan✆ 0478 75 67 05

MAISON DU RHÔNEVÉNISSIEUX SUD

� Vénissy :19, avenue Jean-Cagne✆ 047289 34 81

� Le Corallin :2 bis, avenue Marcel-Cachin✆ 0472890320

Sécurité - justiceCOMMISSARIAT DE POLICE9, avenue Marcel-Houël✆ 0472 50 04 76

POLICE MUNICIPALE1, rue Jean-Macé✆ 0472 50 02 72

TOP MUNICIPALMédiation - préventionstandard ouvert 24 h./24 - 365 j./an✆ 0472 51 52 53

MAISON DE JUSTICEET DU DROIT (fermée en août)18, rue Jules-Ferry✆ 0472 90 18 20� Consultations des avocatsdu Barreau de Lyon :jeudi matin sur rendez-vous� Aide aux victimes d’infraction pénale :accueil sur rendez-vous� Conciliation civile :service gratuit sur rendez-vous� Défenseur des droits : permanence le vendredi matin sur rendez-vous

AMELY MÉDIATION,BOUTIQUE DE DROITAccès au droitaide aux victimes :� 21, avenue Division-Leclerc✆ 0478704797lundi de 14h30 à 18h30mardi de 9 heures à midimercredi de 14 à 17 heuresjeudi de 9 heures à midiPermanences des médiateurs :� 46 C, chemin du Charbonniermercredi de 16h30 à 18h30✆ 0472513546� 21, avenue de La-Division-Leclerclundi de 18 heures à 19h30✆ 0478704797Amely intervient aussi à la Maisonde Justice et du Droit.

QuartiersCONSEILS DE QUARTIERHôtel de ville✆ 0472 21 44 58

MAISON DE QUARTIER DARNAISE45, boulevard Lénine✆ 0472 89 77 46

CENTRES SOCIAUX� Moulin-à-Vent :47, rue du Professeur-Roux✆ 0478744291 - 0666678792� Parilly :27 bis, avenue Jules-Guesde✆ 0478764148� Minguettes (site Eugénie-Cotton) :23, rue Georges-Lyvet✆ 0478701978� Minguettes (site Roger-Vailland) :5, rue Aristide-Bruant✆ 0472215080

EmploiPÔLE EMPLOI27, avenuede la République✆ 3949

CARSATAGENCE RETRAITE“Espace Dupic”,21-23, rue Jules-Ferry✆ 3960

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PRATIQUEPAGE 15 Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

Page 16: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 562

PORTRAIT PAGE 16Mercredi 9 juillet 2014 - n° 562 - www.expressions-venissieux.fr

Alain le VénissianGueugnon, Sochaux, Le Havre,

Lyon, Nantes, Caen, Vénissieux.Voilà le raccourci non exhaustif duparcours sportif d’Alain CavegliaScale qui, à 46 ans, est loin d’avoirrefermé la page de son livre defootball.

“Cavé”, diminutif affectueuxqu’il tient de ses amis vénissians,est très attaché à des valeurs sim-ples : l’amitié, la simplicité, la dis-crétion. Né le 28 mars 1968 àLyon 8e, c’est au Charréard, puisrue Georges-Lyvet qu’il passe leplus clair de son enfance, fréquen-tant ainsi le collège Paul-Éluardpuis le lycée Jacques-Brel. “J’étaisun élève comme tous les autres. Allerjusqu’au bac aurait surtout fait plai-sir à ma mère. Mais je ne pensaisqu’au ballon rond.” Nordine BenMabrouk, un de ses amis d’en-fance qui habitait près duConcorde, le confirme : “Au provi-seur de Jacques-Brel qui lui deman-dait un jour ce qu’il voulait faire,Alain a répondu : “être footballeurpro”. Déjà.

“Pour aller taper le ballon, dechez moi, il me suffisait de lever latête : les Caveglia habitaient dans lesétages, raconte Nordine. Je l’appe-lais et on partait rejoindre d’autresfanas comme Patrice Gerin, le filsd’André, qui habitait dans la mêmerésidence. En dehors du foot, il nousarrivait d’aller à la Part-Dieu, lemercredi après-midi, pour jouer à la“babasse”. Alain n’a jamais aiméperdre, quel que soit le sport, mêmeau tennis de table où j’aimais letaquiner. Mais qu’il s’agisse du foot,du tennis ou de n’importe quel jeu,Cavé était précis et d’une adresseincroyable…”

Chez Alain, le foot reprendtoujours le dessus : “On rentraitde l’école, on posait nos cartables eton allait se taper des heures de bal-lon.” Pourtant, bien que vivantaux Minguettes, Alain ne signepas à l’ASM mais au CORPSparce que des potes et son frère yjouaient. “Ensuite, Saint-Priests’est intéressé à moi, puis j’ai inté-gré le centre de formation de l’OL.Et là, j’ai fait une erreur. J’étais leseul joueur de la région à y vivre.J’avais 16 ou 17 ans, et du mal àfaire mes devoirs… J’ai dû redou-bler ma seconde… et je suisretourné à Jacques-Brel.”

À Vénissieux, Alain fréquenteles incontournables frères Reale,Barbier, Jeannot Blanc et RenéMontagne. Dirigeant influent del’ASM, ce dernier emmène Alain àGueugnon, pour faire un essai. Il yfera ses débuts de pro.

Vénissieux, il y reviendracependant, à la fin de sa carrièreprofessionnelle. Comme il l’avaitpromis à son épouse, retour surLyon et l’agglo. Alain Reale, fintacticien, ne le lâche plus, pourqu’il vienne signer chez les vété-rans de l’AS Minguettes. Et c’estainsi que “Cavé” est aujourd’huilicencié à l’ASM.

Le parcours pro deCaveglia : l’OL enguise d’apothéose

Caveglia et l’OL, c’est l’histoired’un supporter qui en vient à por-ter le maillot de son équipefétiche. Une histoire de passion,donc. “J’ai intégré l’Olympiquelyonnais en minime deuxièmeannée. L’OL, ça reste mon club decœur. J’y allais tout petit avec monpère et mon frère, puis avec mespotes. Je me souviens des derbiescontre Saint-Étienne. Alors jouerpour l’OL…”

Pourtant, en 1987, ce n’est pasencore le tour d’Alain Caveglia. “Jevoulais un contrat, mais ils ne m’enont pas donné.” Cavé décide doncde quitter Gerland. Sans amer-tume. “Dans les histoires d’amour,rien n’est jamais tout blanc. Ça m’adonné une bonne claque. Mais par-tir de Lyon à ce moment-là m’a aidépuisque j’ai rencontré René Mon-tagne, qui m’a fait faire un essai àGueugnon, où j’ai tout de suite étépris.”

Il restera trois saisons dans laville bourguignonne, entre 1987et 1990. Le début de la “grandeaventure”. “La troisième saison, jemarque 24 buts. Deuxième meilleurbuteur de la D2, derrière DidierMonczuk à 26 buts !”

De quoi donner des idées à deséquipes de Division 1. Il auraitpu signer au Paris Saint-Germainou à l’AS Cannes mais choisitSochaux. “Le club jouait la couped’Europe, et il me ressemblait parson côté travailleur. Pour passer lepalier de la D2 à la D1, c’était cedont j’avais besoin.” Les trois pre-

mières années sont difficiles. Posi-tionné au milieu de terrain, ilpeine à trouver sa place. Pour sadernière année de contrat, lamachine se remet en route. Aprèsune “bonne préparation”, il joue à saplace d’attaquant et inscrit 14 butsen 38 matchs.

Son contrat terminé, c’estLe Havre qui accueille notrehomme. “J’ai signé là-bas pour uneseule personne : le coach Guy David.Il avait un projet pour le HAC, avecdes joueurs formés au club (VikashDhorasoo, Christophe Revault, TeddyBertin…), des transferts de qualité etun projet de jeu. Il m’a dit qu’onallait s’éclater. Ça m’a emballé.” Et çamarche : Le Havre boucle la saison1994-1995 à la 12e place, après êtreresté longtemps dans le top 6 duchampionnat. En coupe de laLigue, le HAC atteint les demi-finales ; en coupe de France, lesquarts. “On s’est écroulés physique-ment sur la fin de la saison. Maispendant un temps, on était proches dela dernière place européenne. On afait une superbe saison.”

L’aventure havraise se poursui-vra une année de plus. C’est alorsque Lyon revient dans la vie d’AlainCaveglia. “Bernard Lacombe, alorsentraîneur, m’a téléphoné pour medire qu’il me voulait. J’ai aussitôt dità mon agent qu’il pouvait bienm’amener une proposition du MilanAC, moi, j’avais trouvé ma pro-chaine destination !”

“J’avais bien une petite appré-hension de jouer devant la famille etles potes. Le premier match à domi-cile, je pense avoir battu le recordd’invitations : tous ceux que j’aimeétaient dans les tribunes. Mais leretour s’est bien passé. Et je me suiséclaté à Lyon pendant trois ans.”

Le public de Gerland en faitmême son chouchou, transfor-mant Alain Caveglia en “Cavegol”.Entre juillet 1996 et mai 1999, lebuteur trouvera à 46 reprises lechemin des filets adverses. Mais ledéveloppement de l’Olympiquelyonnais, qui souhaite devenir legrand club français des années2000, mettra un frein à cette orgiede buts. Jean-Michel Aulas recrutedu lourd : Tony Vairelles, PierreLaigle… Et surtout, un certainSonny Anderson. “Le président m’aappelé pour me prévenir qu’il avaitla possibilité de signer Anderson. Jelui ai répondu de ne pas hésiter uneseconde.” Bernard Lacombe luiassure que l’OL va jouer avec deuxattaquants (Vairelles et Anderson)et deux milieux offensifs (Dhora-soo et lui). Ce sera le cas pendantla première partie de la saison.Mais un début de championnatpoussif et une élimination au tourpréliminaire de la Ligue desChampions par les Slovènes deMaribor feront changer le coachd’avis. Caveglia est poussé sur lebanc et vers la sortie. À la trêvehivernale, il rejoint le FC Nantes.“Ça a été difficile”, commente-t-ilsobrement.

Il y emportera pourtant le seultitre de sa carrière : une Coupe deFrance, le 7 mai 2000, contre lesamateurs de Calais. C’est lui quiobtient le penalty décisif pour lesCanaris. “Après, j’ai eu plusieurspossibilités. J’aurais pu signer àCaen, mais le nouveau présidentdu Havre me voulait absolument.”C’est au HAC que “Cavegol” ter-minera sa carrière. Deux saisonsen D2, pour 16 et 13 buts. Uneremontée pour le club, et la fin del’aventure pour le joueur.

La deuxième vied’Alain

Une fois les crampons raccro-chés, pas question pour l’atta-quant aux 108 buts en D1 et 59en D2, de se lancer dans une car-rière d’entraîneur ou d’éducateur.Mais le foot continue à le déman-ger et il débute dans le métier decollaborateur d’un agent dejoueurs, en l’occurrence HenriZambelli. Ce qui l’amène à multi-plier les rencontres, faire signer descontrats, notamment du côté duStade Malherbe de Caen.

“Je connaissais depuis longtempsle président Jean-François Fortin etl’entraîneur Franck Dumas. Tra-vailler avec eux me plaisait. Le SMCaen, c’est un club sain, avec desvaleurs qui me correspondent etdepuis trois ans, je m’y épanouis. Jetouche à tout, je vais voir desmatches, je rencontre les jeunes ducentre de formation, je m’occupe descontrats…”

Désormais, Alain effectue d’in-cessants allers et retours entreCaen (les trois-quarts de sontemps), la région lyonnaise etVénissieux. “C’est une questiond’organisation. Il m’arrive bien derater quelques matches ou entraîne-ments de l’ASM mais bon, les liai-sons aériennes sont quotidiennesentre Caen et Saint-Exupéry. Et lesMinguettes, ça compte ; cette équipede vétérans avec le président me tientà cœur. Quand je peux leur donnerun coup de main, je n’hésite pas.Pour moi, c’est important.”

A-t-il pensé à devenir consul-tant comme le font de plus en plusd’anciens joueurs pro ? “Avant definir ma carrière, je savais déjà ceque j’allais faire, être agent. Je n’aipas cherché plus loin. J’ai bien faitquelques piges pour OL-Télé, maisça s’arrête là. Je n’ai pas le temps deconsacrer des soirées à commenter desmatches.” Et un retour à l’OLcomme directeur sportif ? “Pour-quoi pas ? Mais pour l’heure, Caenme plaît bien.”

Et alors, la Coupedu monde?

Nous ne pouvions achever cetentretien avec Alain Caveglia sanslui demander son avis sur laCoupe du monde qui se déroulejusqu’au 13 juillet au Brésil. S’ilaurait bien vu “une surprise, commela Colombie ou l’équipe de France,laquelle a répondu aux attentes deses supporters”, il se dit “content duniveau affiché par nos joueurs”.

L’occasion d’évoquer le seulgros regret de sa carrière : n’avoirjamais été sélectionné en équipede France. “J’ai été appelé avec les A’en 1993. Mes coéquipiers s’appe-laient Barthez, Zidane, Karembeu,Lebœuf… Autrement dit, ceux quiseront, en 1998, sacrés championsdu Monde. Dans une carrière, ilfaut bien quelques regrets, n’est-cepas ?” �

ALAIN CAVEGLIA

De Cavé à CavegolL’ancien attaquant de l’OL fait aujourd’hui trembler les filets des adversaires de l’équipe vétéransde l’AS Minguettes. Vénissieux, carrière pro, coupe du Monde et deuxième vie : celui qui a tapé ses premiers ballons à Léo-Lagrange se livre, en quatre chapitres.GRÉGORY MORIS ET DJAMEL YOUNSI

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