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500 F Elevage Modification de la classification des carcasses de veaux > p.10 Dossier PORTRAIT Jean Marcel Siu Producteur de bananes > p.36 Bienvenue à la Ferme, édition 2012 Agri-tourisme Partenaire d’un développement agricole durable N°129 • Décembre 2011 Coup de projecteur sur la filière apicole

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Page 1: F N°129 • Décembre 2011 Dossier projecteur sur la filière ... · 10 > Filière élevage • Cerfs et tiques • L’engument pour le Sénépol se confirme en 2011 • Modification

500 F

ElevageModification de la classificationdes carcasses de veaux > p.10

Dossier

PORTRAITJean Marcel Siu

Producteur de bananes > p.36

Bienvenue à la Ferme, édition 2012Agri-tourisme

Partenaire d’un développement agricole

durable

N°129 • Décembre 2011

Coup de projecteursur la filière apicole

Page 2: F N°129 • Décembre 2011 Dossier projecteur sur la filière ... · 10 > Filière élevage • Cerfs et tiques • L’engument pour le Sénépol se confirme en 2011 • Modification

N°129 Décembre 2011 LA CALÉDONIE AGRICOLE 3

Le motdu PrésidentCette 129ème édition de votre magazine arrive chez vous en cette fin d’année. C’est l’occasion pour moi de vous souhaiter mes meilleurs vœux de réussite professionnelle mais aussi de santé pour vous et votre famille pour cette nouvelle année.Dans un contexte mondial difficile, je reste pourtant persuadé que l’agriculture est unmétier d’avenir. Malgré les difficultés que nous rencontrons tous au quotidien et auxquelles peu de véritables solutions ne sont encore ap-portées, je pense notamment à la disponibilité et au coût du foncier agricole, mais aussi au revenu des agriculteurs qui ne permet pas d’inciter les jeunes à s’installer en nombre suffisant pour renouveler notre profession.L’accès à la ressource en eau devientégalement problématique. La mise en place prochaine de la Taxe Générale d’Activité (TGA) fait naître des craintes, elle impactera certainement la rentabilité économique de nos exploitations, mais de quelle manière ?L’instauration récente d’un minimum vieillesse et d’un complément retraite de solidarité nous rappelle aussi qu’il est urgent de relancer la mise en place d’une retraite pour les agriculteurs. A l’évidence, nous avons du pain sur la planche mais il est certain que la solution passe par le travail et la concer-tation entre tous les acteurs, notamment les professionnels.Ce numéro traite de la protection de la banane. En effet, cette culture qui est une des principales productions fruitières présente toute l’année sur les étals et provenant aussi bien du Sud que du grand Nord calédonien, est menacée. N’ayons pas peur des mots, les difficultés sanitaires auxquelles font face les producteurs de bananes, Bunchy top, Charan-çon, Cercosporiose …, menacent la pérennité de cette filière.

Le GDS-V est mobilisé pour apporter, avec nos partenaires comme Arbofruits,le GDCSA et l’IAC, des réponses durables aux producteurs de bananes.

La Chambre d’agriculture est à vos côtés pour que nous relevions ensemble tous ces défis. Gérard Pasco,Président de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie

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La Calédonie Agricole est une publication de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie, BP 111 - 98845 Nouméa cedex, tél. 24 31 60 - Fax : 28 45 87. Directeur de publication : Gérard Pasco. Directeur de rédaction : Yannick Couete. Rédacteur en chef : Pierre Ardorino, Sophie Golfier. Rédac-teurs : Philippe Caplong, Bernard Angonin, Laura Henry Fanny Contensou, Clément Gandet, Pierre Ardorino, Florence Castanet, Julie Deffieux, Sophie Golfier. Photos : Sébas-tien Mérion, Sophie Golfier, Pierre Ardorino. Réalisation : International Concept Pacifique, tél. 24 35 20. Régie pu-blicitaire : Agence Calédonienne de Publications, tél. 24 35 20. ISSN : 1257 - 0397. La Calédonie Agricole est tiré à 3500 exemplaires sur les presses de Artypo.© photo de couverture : ERPA

4 > Brèves et revue de presse

6 > Dossiers de la CANC • Centre de gestion & comptabilité agricole• Appel d’offre pour la gestion du centre

de tri de Pouembout

8 > Filière végétale• Une bonne saison pour les Squashs

10 > Filière élevage• Cerfs et tiques• L’engument pour le Sénépol se

confirme en 2011• Modification de la classification des

carcasses de veaux

16 > Technique• Des avancées scientifiques et

technologiques dans le domaine de la banane

21 > Dossier• Coup de projecteur sur la filière apicole

32 > Juridique• Le TESA, pour l’embauche de salariés

agricoles• Vente de parts sociales et régime

matrimonial

34 > Partenaire• Famille d’accueil en milieu rural

36 > Mieux connaître l’agriculture calédonienne• Jean Marcel Siu, producteur de

bananes à Dumbéa

38 > Fiche produit• La pomme de terre sous toutes ses

formes

40 > Agriculture durable• Le co-compostage : une démarche

agronomique, financière et environnementale

• Fiche technique : l’équipement de protection individuel

46 > Formation - métier• Le CFAA prépare la rentrée !• Interview de deux apprentis de

2ème année

48 > Agri-tourisme• Bienvenue à la Ferme, édition 2012

50 > Petites annonces

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N°129 • Décembre 2011

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LA CALÉDONIE AGRICOLE N°129 Décembre 20114

ProPriétaires De chevaux race aPPaLoosaLa commission Appaloosa de l’UPRA équine, récemment affiliée à l’Association Appaloosa aux Etats-Unis (APHC) va prochainement faire inscrire plusieurs juments Appaloosa Calédoniennes au registre Appaloosa Américain. Tous les propriétaires intéressés par cette démarche sont invités à contacter Jean-René Mailliez au 35 17 70 ou 82 08 95 pour l’ouverture d’un dossier.Date limite de retour des dossiers le 20 janvier 2012 à l’Upra Equine à Port Laguerre Plus de renseignements au 35 43 50

chambre D’agricuLture rePort Des eLectioNsC’est officiel, les élections à la Chambre d’agriculture ont été repor-tées à décembre 2012. (dél. n°61/CP du 06/10/2011 – JONC n°8700 du 18/10/2011 p 7863).

registre De L’agricuLturereFormeLe projet de texte est toujours à l’étude au gouvernement et pourrait être transmis à l’ordre du jour d’une session du Congrès en début d’an-née. Il n’y a donc aucun changement pour l’instant.

chambre D’agricuLture DiPLomé vaeCécile Caron - Laviollette, notre collègue de Koné, comptable-conseil spécialisée et coordinatrice du Centre de Gestion du Nord, vient d’être diplômée de son BTS DARC en Validation des Acquis d’Expé-rience (VAE).Toutes nos félicitations à Cécile car la voie de la VAE demande un lourd investissement personnel et une charge de travail importante.

En bref...

esPece eNvahissaNte LutteDe plus en plus d’agriculteurs se plaignent d’attaques de bulbul notamment en zone périurbaine. Cela commence par l’observa-tion de quelques individus, puis quelques années après, les dégâts commencent. Pour la lutte contre le bulbul, le piégeage sélectif permet de contrôler efficacement les populations. A Nouméa, il est désormais possible de se procurer des cages. Contact : 92 86 38

gDs-vrecrutemeNtLe Groupement de Défense Sanitaire Végétal (GDS-V) s’étoffe. Laura Henry, basée à Nouméa avec une zone de travail allant de Yaté à la Foa et sur la province des Iles, Charlotte Donskoff, basée à Bourail avec une zone de travail de Bourail à Belep. Ces recrutements sont financés sur fonds APICAN et DAVAR. Laura Henry va gérer en priorité l’élimination des PPNU (produits phytosanitaires non uti-lisables) et la réalisation du guide phytosanitaire calédonien. Dans le cadre de la mise en place de l’épidémio-surveillance du végétal en NC, Charlotte Donskoff va réaliser un audit de la situation phytosanitaire dans sa zone. Charlotte au 78 40 09Laura au 24 31 60

erratum

Lca 128Dans la «Calédonie agricole N° 128» d’octobre 2011 il est indiqué dans l’article «Fiche métier : insémina-teur» que c’est dans les années 80 lors de la création de l’UPRA que l’insémination artificielle est arrivée en Calédonie. Les 1ères campagnes ont en réalité été organisées par le service de l’élevage de l’époque, en 1962 -1963, avec des semences en provenance de France (race limousine). Elles ont eu lieu sur les sta-tions Ballande de Ouinané et Pindjen.Les insémina-teurs étaient le Dr Audebert et René Vergès.

FiLière boviNe

eLeveurs seLectioNNeursPour renouveler votre troupeau et améliorer son ni-veau génétique, l’UPRA Bovine vous conseille de contacter en priorité les éleveurs sélectionneurs de l’UPRA Bovine. Ces éleveurs seront en mesure de vous proposer des vaches, génisses ou taureaux ins-crits et de bon niveau génétique.Les races disponibles sont les suivantes :Limousine, Brahman, Charolaise, Santa Gertrudis, Droughtmaster, Blonde d’Aquitaine, Sénépol, Char-bray, BrahmousinLa liste complète des éleveurs sélectionneurs est dis-ponible auprès de l’UPRA Bovine

Tel : 35 30 10Courriel : [email protected]

ou sur le site internet www.ucs.nc

La liste complète sera fournie dans le prochain nu-méro de la Calédonie Agricole à paraître au mois de février

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N°129 Décembre 2011 LA CALÉDONIE AGRICOLE 5

Revue de presse...

Un arboriculteur condamnéà Caen pour mauvaise utilisation d’un insecticideUn arboriculteur, poursuivi par un voisin apiculteur qui le tenait pour responsable de la mort de ses abeilles, a été condamné à une amende de 1.000 euros avec sursis par la cour d’appel de Caen, pour la mau-vaise utilisation d’un produit chimique sur ses pommiers. L’arbori-culteur, producteur de cidre, s’est vu condamner pour « non respect des conditions d’utilisation de produits phytosanitaires telles qu’elles figurent sur les étiquettes », à savoir l’interdiction à l’époque d’utiliser du Sevin (contenant du Carabryl, fabriqué par Bayer et complètement interdit en 2008) sur des pommiers en fleurs. L’apiculteur accusait l’arboriculteur d’être à l’origine de la perte d’au moins une cinquan-taine de ruches.Lettre agrisalon du 01/12/2011

Campagne humoristique sur la santé au travail des agriculteursLa Mutualité sociale agricole (Msa) a annoncé le lancement d’une campagne de sensibilisation sur l’hygiène de vie au travail à desti-nation des agriculteurs, jouant la carte de l’humour par le biais de comparatifs avec le monde animal. « Une fourmi peut porter jusqu’à 60 fois son poids, mais vous n’êtes pas une fourmi », « un cheval peut dormir debout mais vous n’êtes pas un cheval », cette campagne lan-cée notamment en partenariat avec le ministère de l’Agriculture est illustrée de photos des bêtes en question et du slogan: « Votre corps est votre premier outil de travail, préservez-le! ». Vaches, escargots ou cha-tons sont également sollicités pour « comparer les capacités physiques des actifs agricoles à celles de diverses espèces animales afin de mieux leur faire prendre conscience de la fragilité de leur corps et donc de les inciter à se protéger ». Lettre agrisalon du 07/12/2011

Daniel et Denise Vuillon, militant pour une « agriculture paysanne »Daniel et Denise Vuillon, couple de maraîchers varois sont à l’origine des « associations pour le maintien d’une agriculture paysanne » (Amap), C’est aux Etats Unis qu’ils découvrent les Csa (community-supported agriculture) et trouvent là l’idée qui, ils en sont persuadés, leur permettra de continuer à vivre de leur métier. Un partenariat producteurs/consommateurs, dit Denise, qui existe au Japon depuis plus de 40 ans, appelé « Teikei » et qui a permis à ce pays de conserver 10 % de ses emplois dans l’agriculture, contre 3 % en France. L’idée est simple: chaque famille s’engage pendant un an sur la production d’une ferme pour permettre à un maraîcher de vivre correctement, celui-ci promettant en échange de respecter la biodiversité et de pratiquer la biodynamie. Les Vuillon cultivent jusqu’à 40 variétés de tomates et 140 types de courges, pour 180 familles qui récupèrent chaque semaine un panier d’une valeur de 25 euros. Au « menu » cet hiver: courge, carotte, navet, chou chinois, salade frisée, blette, pomme de terre... S’y ajoutent des produits d’éleveurs « en contrat »: oeufs, fromages, volailles du Gers, poissons, riz de Camargue... le concept essaime dans le monde, et la Roumanie, le Maroc, l’Ougan-da, le Togo, le Maroc... ont déjà reçu la visite des Vuillon, auto-pro-clamés « ambassadeurs itinérants » des Amap depuis leur retraite. Lettre agrisalon du 02/12/2011

Publication

FLORILÈGEDES PLANTES ENNOUVELLE-CALÉDONIE B. Suprin

Disponible depuis début décembre, cet ouvrage représente la restitution de 40 ans de terrain, avec une partie visuelle très soignée. Plus de 700 espèces traitées, 3200 photos. Les fiches sont complétées par de nombreuses anecdotes reflétant un long vécu, des références historiques inédites, des biographies, de la poésie et même parfois de l’humour.

Salon

SIA de ParisAvec plus de 1000 exposants, 5000 animaux présentés et 700 000 visiteurs attendus, le salon est une véritable fenêtre ouverte sur l’agriculture dans toute sa diversité. La Chambre d’agriculture tiendra, comme chaque année un stand en partenariat avec la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris.

Du 25 février au 4 mars 2012De 9h00 à 19h00Nocturne, le vendredi 2 mars jusqu’à 23h00Paris Porte de Versailles1 place de la Porte de Versailles 75015 Paris

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Financé dans le cadre des contrats de développement avec l’Etat, les finali-tés de ce centre de tri sont d’améliorer le revenu des producteurs de fruits et légumes, de consolider puis accroître les parts de marché des producteurs du Nord au sein de la production de fruits et légumes, d’augmenter la va-leur ajoutée créée en province Nord sur ces filières et enfin de favoriser un meilleur approvisionnement du marché de consommation du Nord.La Chambre d’agriculture s’est réunie en commission Nord fin juin, pour dé-libérer des suites à donner à cet appel d’offre. Il en est ressorti que ce centre de tri ne devait pas être envisagé comme une structure purement commerciale mais comme un véritable outil de déve-loppement de l’agriculture sur Pouem-

bout et la province Nord en général. La Chambre d’agriculture a élaboré un projet pour répondre à cet appel d’offre en vue de fédérer l’ensemble des agricul-teurs de la province Nord, qu’ils soient intégrés dans des circuits marchands ou non, au sein d’un projet structurant appelé à s’insérer dans le tissu écono-mique et associatif local.

Un projet de création d’une Société d’Intérêt Collectif Agricole (SICA) a donc été remis à la province fin oc-tobre, pour la gestion du centre de tri de Pouembout. Le statut juridique choisi permet une implication originale des différentes catégories d’acheteurs de fruits, légumes et tubercules et des pro-ducteurs dans le projet. Le partenariat entre ces deux métiers complémentaires que sont la production et la commercia-lisation sera une des clés d’une meilleure commercialisation des productions du Nord. Le statut de la SICA permettra de cogérer en interprofession la mise en marché des productions locales. Nous vous tiendrons informés des avancées de ce projet.

Appel d’offre pour la gestiondu centre de tri de Pouemboutn La province Nord a lancé un appel d’offre pour la gestion du centre de tri et de traitement des fruits, légumes et tubercules de Pouembout.

Créé en 2000, le Centre de gestion et de comptabilité agricole a pour objectif de suivre la comptabilité des agriculteurs et les conseiller en gestion, fiscalité, so-cial et juridique. Ce service, essentielle-ment financé par la province Nord, est proposé au sein des trois antennes de la Chambre d’agriculture, Koumac, Koné et Poindimié. Les techniciens se dépla-cent également sur les exploitations

agricoles, afin de couvrir l’ensemble de la province Nord et mieux appréhender le contexte de l’exploitation suivie.

Le Centre de gestion permet à tout agriculteur adhérent de disposer d’une comptabilité analytique lui permettant de suivre la rentabilité de chacune de ses productions (marges brutes, prix de revient, etc…).

Des référentielstechnico économiquesL’Assemblée générale du Centre de Gestion s’est tenue le 2 décembre dernier à l’hôtel de la province Nord. C’était l’occasion de présenter le der-nier référentiel technico-économique.

Ce référentiel, alimenté par les don-nées de l’ensemble des exploitations agricoles suivies par le Centre de gestion, permet de disposer d’indi-cateurs de mesure de la performance économique des exploitations agri-coles. Les analyses par production génèrent, quant à elles, des références plus spécifiques liées à la production permettant d’analyser et de mesurer les performances techniques des ex-ploitations agricoles.

Centre de Gestionet de Comptabilité Agricolen Aujourd’hui, 73 exploitations agricoles sont suivies par le Centre de Gestion. Un service pro-posé par les différentes antennes de la Chambre d’agriculture pour tout agriculteur qui en fait la demande.

L’équipe du centre de gestion

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LA CALÉDONIE AGRICOLE N°129 Décembre 20118

Filiè

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Cette année, ce sont 34 producteurs qui ont semé 225 ha de squashs. Les surfaces semées ont augmentés sur Boulouparis et Canala et sont restées stables sur Bourail, La Foa et Poné-rihouen. Comme chaque année, la FCTE a mis en place de nouvelles opérations afin de proposer toujours plus de services aux producteurs qui choisissent de signer un contrat à l’exportation :

• contrôle des appareils de traite-ment par un technicien spécialisé de la Chambre d’agriculture,• essai(nonconcluant)d’unnouvelherbicide de pré-levée,• essaidedeuxnouvellesvariétésdesquashs,• embauche d’un technicien ausein de la FCTE pour optimiser le transfert technique en provenance de l’expert Néo-Zélandais qui suit la filière squashs,• miseenplaced’équipesdebinageet de récolte, à disposition des pro-ducteurs de la FCTE.

De nouvelles variétésLes premières plantations ont eu lieu le 6 juin. Globalement, le début du mois de juin étant encore assez pluvieux, les semis ont pris un peu de retard en juin. C’est fin juin et dé-but juillet qu’on eut lieu le plus gros des semis et les dernières squashs ont été semées le 5 août.

En 2011, la FCTE a fait planter 4 variétés de squashs :• Delica(variétélaplusproductive,mais moins bien rémunérée)• Kofuki• KP473• DarkHorse

La Kofuki est maintenant réguliè-rement cultivée en Calédonie mais elle présente quelques difficultés au niveau de la germination durant les périodes humides. Comme c’est une variété fortement demandée sur le marché japonais, il va falloir tra-vailler à résoudre ce problème pour la prochaine saison.

KP 473 et Dark horse sont des va-riétés encore peu connues mais qui semblent prometteuses. Le fait de prendre le risque de les cultiver rend les importateurs désireux de tra-vailler avec la Nouvelle-Calédonie car ils souhaitent recevoir des varié-tés que leurs concurrents n’ont pas.Il n’y a pas eu de gros problèmes de cultures cette saison. Les pluies de mi-août, qui ont entrainé la for-mation de flaques, ont diminué le rendement de quelques parcelles sur Boulouparis et La Foa.

Assurer un bon suivi technique Le suivi technique a été réalisé de façon satisfaisante par l’expert Néo-Zélandais, le technicien DDR et le technicien FCTE. Chaque agricul-teur est visité une fois par semaine et reçoit des conseils pour l’entre-tien de sa parcelle. Cette saison les traitements phytosanitaires ont été réduits au maximum (3 traitements en moyenne sur l’ensemble de la culture) car il y a eu peu de pro-blèmes. Comme chaque année, la

La saison 2011 d’exportation de squashs aura été bonne. Les conditions météorologiques ont favorisé cette culture avec une saison fraiche assez marquée et pas d’inondations. La FCTE Sa a ainsi pu exporter 2300 tonnes de squashs au Japon et 200 tonnes en Nouvelle-Zélande.

Une bonnesaison pour les Squashs

Une bonnesaison pour les

SquashsTEXTE : FCTE / PHOTOS : FCTE - DR

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FCTE a fait réaliser des analyses de résidus sur les squashs exportées. Tous les résultats se sont révélés né-gatifs.

Les récoltes ont débuté mi-sep-tembre. La saison 2011 a été caracté-risée par une qualité très bonne avec un faible taux de rebuts et de petits fruits.

Le 1er bateau est parti le 1er octobre. La FCTE a fait venir 4 bateaux au lieu de 3 cette saison car, du fait des conditions météo fraîches, les squashs ont mis plus de temps à mû-rir et il a fallu retarder la dernière expédition au 12 novembre.Les squashs sont vendus au Japon depuis le 08 novembre et tout sera commercialisé pour le 1er décembre.

Des perspectives encoura-geantesLe principal client, Tom Tomi-naga est venu visiter les parcelles de squashs en octobre. Lors d’une réunion d’information avec les pro-

ducteurs, Tominaga a souligné que la Nouvelle-Calédonie produit des squashs de qualité, à une période où la production japonaise est terminée et où les squashs du Mexique ne sont pas encore disponibles (novembre). Le marché Japonais serait donc prêt à acheter entre 4 et 5 000 tonnes de squashs de Nouvelle-Calédonie par saison.

Cette saison 2011 clôt la dernière saison d’un contrat de 5 ans signé en 2007 avec 2 importateurs japonais.La FCTE va débuter en décembre la négociation avec différents impor-tateurs japonais, en vue de négocier un nouveau contrat de 5 ans.Ce futur contrat est une opportunité importante pour le développement du squash, qui a l’avantage de s’in-sérer parfaitement dans une rota-tion culturale et qui est prisé par les consommateurs japonais.

Des négociations phytosanitaires sont en cours entre la Nouvelle-Ca-lédonie, le ministère de l’agriculture

et la Corée du Sud pour tenter d’ob-tenir un accord bilatéral qui nous permettrait d’exporter également nos squashs en Corée du Sud ce qui ouvrirait un second marché pour nos squashs, notamment celles de petit calibre.

Une bonnesaison pour les

Squashs

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LA CALÉDONIE AGRICOLE N°129 Décembre 201110

Aujourd’hui, le discours qui présentait les cerfs comme un possible moyen de lutte contre la tique du bétail a changé. Il est maintenant fortement conseillé aux éleveurs de mettre en place des bar-rières anti-cerfs pour les maintenir éloi-gnés de leurs exploitations. L’objectif est en premier lieu de protéger les sur-faces fourragères mais également d’évi-ter une re-contamination des parcelles par les tiques pouvant être véhiculées par les cerfs.

Pourquoi ce changement de dis-cours ?Il tient en premier lieu à une améliora-tion des connaissances. En 2001, l’IAC a mené une étude pour évaluer l’impact réel des cerfs sur le développement de la tique du bétail. Les conclusions étaient que les tiques pouvaient faire un cycle complet sur les cerfs – donc que le cerf pouvait produire des tiques gorgées dont les œufs étaient viables – mais en quantité beaucoup moins importante que les bovins. Ainsi, lors de cette étude, les cerfs ont produit 32 fois moins de fe-melles gorgées que les bovins.

Donc, très peu de tiques font leur cycle sur les cerfs mais les cerfs peu-vent tout de même déposer des tiques gorgées dans les pâtures.

Par ailleurs, 2 facteurs peuvent venir nuancer ce tableau : - un grand nombre de cerfs présents très régulièrement (par exemple toutes les nuits) dans les parcelles peuvent dé-poser un nombre de tiques non négli-geables même si individuellement les cerfs sont peu porteurs,- dans certaines conditions (cornes molles, animaux malades…), les cerfs sont affaiblis et peuvent alors avoir des montées de tiques plus importantes et représenter un risque de contamination des parcelles plus important. Ou en-core, à certaine phase de leur cycle de reproduction, les animaux se déplacent moins et peuvent donc sur-pâturer et contaminer davantage la même zone.

La stratégie de lutte a évoluéLe second point est lié au change-ment de stratégie dans la lutte contre les tiques. Avec l’utilisation du Butox,

Taktic ou Paratraz, l’objectif des traite-ments est de protéger les animaux lors des montées de tiques – sans se préoc-cuper de l’infestation des parcelles. On voit des tiques sur les animaux, on traite et ce, plus ou moins régulièrement en fonction des saisons.Avec l’apparition de l’Ivomec Gold et de l’Acatak, les traitements ont tou-jours pour but de traiter les animaux mais surtout d’assainir les parcelles. Ces produits sont en effet rémanents, c’est-à-dire qu’ils vont encore protéger l’animal pendant six semaines environ et l’éleveur va pouvoir utiliser cette pé-riode pour faire tourner ses animaux sur différentes parcelles et ramasser le plus grand nombre de larves de tiques possibles. C’est l’effet « serpillière ».Le principal objectif est donc ici d’abaisser au maximum les populations de tiques dans les parcelles pour éviter l’infestation des animaux.Dans ce cadre là, il s’agit donc d’éviter toute re-contamination de tiques en in-terdisant notamment la fréquentation des pâturages par les cerfs.

Cerfs et tiques

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élev

age

Il y a une dizaine d’années, les cerfs étaient présentés comme un possible moyen de lutte contre la tique du bétail dans les exploitations. On estimait que les tiques qui montaient sur les cerfs ne faisaient pas leur cycle. Ces derniers pouvaient ainsi servir de serpillière pour ramasser les larves de tiques dans les pâtures et l’association cerf-bétail fut un temps recommandée. Ce point de vue a bien évolué depuis.

TEXTE : THOMAS HUE - IAC

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LA CALÉDONIE AGRICOLE N°129 Décembre 201112

Tout d’abord, il est important de rappeler qu’il n’existe pas de race miracle surtout dans un milieu comme celui de la Nouvelle-Calédo-nie où il faut allier performance et rusticité. C’est en bonne partie pour cela que les animaux issus de croise-ment ont souvent des performances supérieures à leurs contemporains de race pure. Pour les animaux croi-sés Sénépol les principaux avantages notables sont :- un bon tempérament,- une bonne capacité d’ingestion qui

leur permet de valoriser des four-rages grossiers,

- les purs Sénépol sont en majorité porteurs du gène sans cornes ce qui se vérifie en première génération de croisement,

- des poils ras,- une bonne aptitude à tolérer la

tique.

Des résultats encourageantsDe nombreux témoignages d’éle-

veurs ayant utilisé du Sénépol dans leurs troupeaux attestent de son ef-fet dans la lutte contre la tique. Un bon nombre d’éleveurs confirment que sur les animaux croisés Sénépol, ils ont réussi à diminuer fortement le nombre de traitements tiquicides. Certains d’entre eux n’ont même plus besoin de traiter leurs animaux. Afin de confirmer ces observations intéressantes, l’IAC en partena-riat avec les éleveurs de Sénépol, l’UPRA Bovine et le GDSA a mis en place une étude cherchant à mettre en évidence de façon scientifique l’effet du Sénépol en croisement sur la résistance aux tiques. Cette étude doit durer environ 2 ans et débutera à partir de la fin de l’année 2011.

Pour les éleveurs qui utilisent le Sénépol, Il apparaît que cette race a répondu à l’objectif premier de son importation en Nouvelle-Calé-donie qui était d’importer une race 100 % taurine ayant de bonnes ap-

titudes à tolérer la tique. Le contrat est plus que rempli puisque cette race apporte également d’autres caractéristiques intéressantes telles que décrites plus haut. Néanmoins, il existe encore une inconnue qui devrait s’éclaircir avec les premiers abattages de boeufs croisés Sénépol qui doivent avoir lieu dès la fin de l’année 2011.

Il semble cependant possible d’an-ticiper quelque peu ces résultats d’abattage grâce aux données de contrôle des performances et aux constatations réalisées sur le terrain par les techniciens de l’UPRA Bo-vine. La tendance pour cette race est que les jeunes animaux ont jusqu’à l’âge de 16-18 mois d’excellentes croissances qui se traduisent par des poids à âges types assez élevés. Cependant ces animaux ont égale-ment, durant cette période qui va de la naissance à la puberté, un dé-veloppement musculaire inférieur

L’engouementpour le Sénépolse confirme en 2011

Filiè

re

élev

age

Après un début difficile avec l’épisode de Babésiose, l’arrivée des premiers Sénépols en Nouvelle-Calédonie (29 taurillons et 15 génisses) s’est concrétisée par les premières naissances en race pure et en croisement. L’effectif d’animaux demi-sang Sénépol dépasse aujourd’hui les 500 têtes et, pour les animaux de race pure l’effectif avoisine les 70 têtes. C’est donc l’heure d’un premier bilan pour les éleveurs qui ont fait le choix de cette orientation raciale, est satisfaisant.

TEXTE : UPRA BOVINE / PHOTOS : UPRA BOVINE - DR

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à leur développement squelettique. Après cette phase de croissance, on constate que les animaux se remplis-sent mieux. Ces observations orien-tent donc plus la race Sénépol vers une production de bœuf que vers une production de veaux. Cette ten-dance est surtout marquée en race pure. En croisement avec du Cha-rolais ou Limousin le manque de conformation apparaît moins.

Une volonté d’aller de l’avantLes résultats encouragents de cette race ont poussé les éleveurs Sénépol à élargir leur base de sélection afin de pouvoir utiliser et diffuser un plus grand nombre de reproducteurs Sé-népol. C’est la voie de la transplan-tation embryonnaire qui a été choi-sie par les éleveurs pour augmenter le nombre de Sénépol en race pure. En effet cette technique a plusieurs avantages notables :

- accès à de la génétique de haute valeur car l’embryon est issu d’un accouplement entre une femelle et un mâle à forte valeur génétique,

- un niveau sanitaire sûr car l’em-bryon est produit selon des règles strictes,

- un prix de revient intéressant.

Outre ces avantages incontestables, la pose d’embryons est une tech-

nique qui demande une très bonne technicité tant au niveau de l’éleveur que du technicien qui repose les em-bryons.Afin de piloter cette opération, les éleveurs ont fait appel à l’UPRA Bovine dont la mission est d’orga-niser la sélection et l’amélioration génétique en Nouvelle-Calédonie. La transplantation embryonnaire est donc un de ses corps de métier principal.

Une organisation rigoureuseLa forte implication de l’UPRA Bo-vine dans cette opération a permis de faire collaborer de manière exem-plaire l’ensemble des acteurs :

- les fournisseurs d’embryons aus-traliens qui garantissaient 50% de réussite,

- le spécialiste australien chargé de reposer les embryons,

- les éleveurs calédoniens,- les vétérinaires de terrain calédo-

niens chargés d’accompagner les éleveurs pour préparer les rece-veuses.

Pour cette opération, 190 vaches receveuses ont été préparées et 109 embryons ont été reposés. Le taux de réussite est de 65 % à 50 jours de gestation. Ce taux de réussite est très bon et dénote la bonne qualité des

vaches sur lesquelles les embryons ont été reposés. Forte de cette bonne expérience l’UPRA bovine va organiser une nouvelle opération de repose d’em-bryons Sénépol en 2012. Il est égale-ment prévu une opération de même type en race Droughtmaster.Des éleveurs de Droughtmaster aus-traliens ont déjà accepté de four-nir des embryons et de garantir les mêmes conditions aux éleveurs ca-lédoniens.

L’engouementpour le Sénépolse confirme en 2011

Filière élevage

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Filiè

re

élev

age

« Depuis au moins dix ans tout le monde convenait que la classification, qui datait de 1997, était obsolète. Les discussions pour faire évoluer cette délibération se sont dérou-lées au sein de l’interprofession. Il y avait un consensus pour définir les critères de la classe A et faire en sorte que des veaux ne soient pas déclassés seulement pour une question de dépassement de poids. L’ancienne classi-fication avait été faite par l’administration. La nouvelle est le résultat d’une discussion entre professionnels, éleveurs, boucher, abat-teurs, ateliers de découpe/ transformation. Nous avons ensuite proposé la modification qui a été acceptée par les décideurs. La pro-chaine étape sera la classification des gros bovins» précise Guy Monvoisin, pré-sident de l’Interprofession Viande de Nouvelle-Calédonie (IVNC).Cette délibération a été votée et est ap-plicable depuis le 10 octobre 2011. Les trois modifications majeures sont

les suivantes :•Augmentationdespoidsdescarcassesà l’abattage à 160kg au lieu de 150kg (pour toutes les classes de veaux),•Introductionducritèredecouleurro-sée de la viande pour les carcasses de classe A en remplacement de la barre de poids des 120kg, portée désormais à 160kg,• Les veaux ne doivent présenter au-cune incisive d’adulte.D’autres accords sont en cours d’éla-boration concernant les jeunes bovins et les gros bovins. La modification des critères de classi-fication des carcasses de jeunes bovins et de gros bovins fait l’objet d’échanges entre les professionnels de la filière viande bovine. A l’issue de ces négo-ciations, un accord, tenant compte de la production actuelle et des demandes des marchés, sera établi.

des carcasses de veauxAu cours de l’année 2010, les organisations professionnelles de la filière bovine syndicat des éleveurs bovins, abattoir, ateliers de découpe/transformation, bouchers, à travers l’Interprofession Viande de Nouvelle-Calédonie (IVNC), avaient convenu de la nécessité de réactualiser les textes relatifs à la classification commerciale des carcasses de veaux. A l’issue de ces négociations, un accord interprofessionnel avait été rédigé puis transmis au congrès pour approbation.

Modificationde la classification

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Des avancées notables scientifiques et technologiques ont été réalisées de-puis 2009. Le GDS-V et le GDCSA ont décidé de mettre en place une réunion afin de partager l’information technique auprès des techniciens ; l’objectif final sera de mettre en place un groupe de travail afin d’homogé-néiser la gestion phytosanitaire sur la culture de la banane et de mieux ré-pondre collégialement aux besoins de la profession.

Ont participé à cette réunion les agents des trois provinces, le GDS-V, le GDCSA, ARBOFRUITS, le SIVAP. Deux chercheurs de l’IAC Pocquereux, Dr Valérie Kajy, phy-topathologiste et Dr Christian Mille, entomologiste nous ont apporté leurs compétences scientifiques et leurs analyses sur ces nouveaux résultats.

Différentes thématiques ont été abordées : 1. Lutte contre le charançon du bana-nier (intervention GDS-V / GDCSA)2. Le Bunchytop, que faisons-nous au regard de son extension en NC pour

les zones de production (intervention d’ARBOFRUITS)3. La cercosporiose, état des lieux et problématiques de la lutte (interven-tion du Dr Valérie Kajy)4. Présentation d’un service d’ana-lyse du sol spécifique en Martinique pour la banane.

Le charançon du bananier en Nou-velle Calédonie

Le charançon du bananier est un ra-vageur sous-estimé voir ignoré. Sa

dangerosité est souvent minimisée par rapport à la cercosporiose ou au bunchy top. Les dégâts sont moins apparents et la colonisation de la parcelle plus insidieuse (pour des par-celles infestées, perte de rendement supérieur à 40% au bout de 3 ans de production).

La stratégie par piégeage peut être op-timisée pour les agriculteurs qui ont mis en place cette lutte. Les planteurs du sud réalisent un comptage des cap-tures tous les mois ou relativement régulièrement. L’entretien des pièges est régulier. La densité des pièges est fonction du niveau d’attaque de la par-celle. Les agriculteurs se font une idée empirique du niveau d’attaque et ajus-tent en fonction du nombre de pièges. Le niveau de capture est relativement élevé ce qui traduit une pression pa-rasitaire élevée mais non évaluée. Mais le niveau d’attaque est souvent sous estimé. Il faudrait, comme c’est le cas en Martinique, développer un diagnostic de l’exploitation.L’emploi d’eau savonneuse dans le fond du piège représente un problème

Des avancéesscientifiques et technologiquesdans le domaine de la banane

La production de bananes en Nouvelle-Calédonie est sujette à de nombreuses agressions. Si certains organismes nuisibles sont présents dans de nombreux pays producteurs, bunchy top, cercosporiose noire, charançon du bananier, d’autres organismes nuisibles sont plus « endémiques », sauterelles, poules sultanes...

Concentration de charançons dans un morceau de pseudotronc dans une parcelle en jachère

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de logistique lors de l’entretien.Des entomopathogènes locaux peuvent être intéressants dans la lutte contre ce ravageur (com. pers. Dr C. Mille)

Des travaux de Fabrice Vinatier, cher-cheur au CIRAD, après 3 ans d’étude (2008-2010) ont permis de mieux com-prendre la dynamique spatiale du cha-rançon du bananier en interaction avec le système de culture et l’organisation paysagère. Dans le même temps, une société française privée Scyll’Agro a mis sur le marché un nouveau piège, un nou-veau conditionnement de phéromone et une gestion du piégeage par SIG (Sys-tème d’information géographique). En Martinique, la société SCIC (Société Caraïbe d’Industrie Chimique), pres-tataire de service, propose un service

Technique

Des avancéesscientifiques et technologiquesdans le domaine de la banane

Diagnostic de l’exploitation1. Décorticage (30 pieds par ha)

2. Evaluation du niveau d’infestation (comptage, pluviométrie, type de sol, altitude et historique de la gestion « charançon)

3. Proposition de stratégie

Stratégie 4 pièges / ha

Plus de traçabilité

L’assurance que

les charançons sont bien

surveillés

Fourniture, pose et géolocalisation des pièges – Relevés (comptage) des pièges toutes les 4 semaines.

Entretien des pièges – Changement de stratégie

Rapports ortho-cartographies

Rapports de suivi (tous les mois à chaque comptage) Rapport trimestriel (récapitulatif des actions menées)

Stratégie 8 pièges / ha Stratégie 16 pièges / ha Stratégie jachère 16 pièges / ha

Prestations de service « charançon » SCIC Martinique :

« charançon » à la carte.

Dans les prochains mois, une fiche technique complète sur la lutte contre le charançon du bananier paraîtra.

Trois aspects très importants sont à signaler :1. Les parcelles arrachées sont la principale source de ré infestation dans une entreprise. Un effort sou-tenu doit être réalisé2. Deuxième source de ré infestation : les bulbes transplantés dans une nou-velle parcelle et déjà parasités par les larves du charançon. Un matériel sain est obligatoire.3. Mettre en place une stratégie d’ob-servation dans chaque parcelle :(4 pièges / ha). Il arrive souvent des

surprises sur des parcelles que l’on ne pense pas trop attaquées voire in-demnes de charançon.

La cercosporiose noire du bana-nier en Nouvelle CalédonieC’est la maladie fongique la plus pré-judiciable sur notre territoire. Trop souvent les fondamentaux sont ou-bliés : une plante vigoureuse résiste mieux à l’infection, une prophylaxie bien menée réduit considérablement l’inoculum. Ainsi, cette maladie peut être gérée en partie par une méthode sanitaire, effeuillage des feuilles les plus touchées ou élimination de portions de feuilles infectées. Il est à noter que la partie supérieure de la feuille contaminée doit être retournée vers le sol afin de limiter la dissémi-

nation des spores. Dans certains pays, l’épandage d’urée peut être réalisé afin de provoquer un dessèchement de la feuille la ren-dant impropre au développement du champignon ou la réalisation de mini-compostages tous les 5 à 6 mètres ac-célère la décomposi-tion de la feuille. De

Une jachère bien gérée

c’est une plantation à

venir saine et une lutte

moins coûteuse

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eplus, l’irrigation par le goutte à goutte, outre une économie en eau, permet d’installer un climat moins propice au développement du champignon contrairement à l’aspersion ou tout autre type d’irrigation.

Au niveau de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques d’origine chimique et naturelle :

1. Pour les premiers (d’origine chimique), une alternance basée sur les groupes de substance chimique et le cycle de la maladie au cours de l’année devient difficile. Le retrait de certaines matières actives rend plus difficile le contrôle de la maladie no-tamment en fonction de la climatolo-gie.

2. Pour les seconds (d’origine natu-relle), beaucoup d’espoir mais leur efficacité au terrain semblerait moins prometteuse. Des essais devraient être menés au moins pour le Serenade Max (Bacillus subtilis), un stimulateur des défenses du végétal. La Marti-nique a entrepris des essais avec le Ti-morex Gold (Melaleuca alternifolia). Les premières expérimentations n’ont pas donné grande satisfaction

Les Antilles françaises, par le biais du plan Ecophyto 2018 ont décidé de réaliser une enquête complète (ef-ficacité, dérive, santé/sécurité) sur les différents modes de traitement (aé-rien, terrestre) et de lancer une étude (projet OPTIBAN) pour optimiser les techniques d’épandage afin de ré-pondre aux exigences nationales et européennes.

En Nouvelle-Calédonie, Stéphen Bat-taglia, déjà sollicité sur la pertinence des travaux en machinisme réalisés en Martinique, a trouvé une orientation qui pourrait être intéressante. Il suf-firait de modifier le parc de matériel existant pour être plus performant et éviter les dérives. Il se charge donc de ce dossier et de prendre contact

avec le CEMAGREF et l’UGPBAN (Union des Groupements de Produc-teurs de Banane de Guadeloupe & Martinique).Dossier à suivre...

La maladie virale, le Bunchy TopCette maladie virale est extrêmement préjudiciable à la production. Toute-fois, il en ressort que la population perçoit mal la dangerosité de cette maladie qui peut être assimilée aux plus dangereuses maladies virales sur d’autres cultures comme le TYLCV, le ZYMV, etc. A l’heure actuelle peu de zones peuvent se dire indemnes de la maladie.

L’association ARBOFRUITS rap-pelle l’importance de respecter la pro-cédure pour éviter la dissémination de la maladie au sein d’une parcelle, de l’entreprise et d’une zone de produc-tion.

L’objectif de cette réunion n’a pas porté sur le plan de lutte contre le « Bunchy Top » mais sur le manage-ment de cette maladie au sein d’une exploitation agricole. Un débat a eu lieu sur la manière dont certains plan-teurs gèrent cette maladie au quoti-dien. De plus, il a été observé que les traitements contre le vecteur sont souvent mal faits et donc inefficaces. Toutefois, la lutte contre le vecteur n’est pas une priorité dans la gestion de la maladie virale. Les agriculteurs touchés ont immédiatement réagi en éliminant les foyers infectieux et par la suite ont préféré miser sur une par-ticipation intense de leurs équipes à détecter le plant virosé pour l’éliminer immédiatement avant la dissémina-tion de l’insecte vecteur. Apparem-ment cette stratégie paraîtrait viable.

En résuméIl en ressort d’une manière récurrente qu’un effort doit être réalisé au niveau agronomique et cultural afin d’obtenir des plants vigoureux qui vont résister mieux aux différentes agressions.

Pour cela différentes options sont possibles :

1. un plan de fumure adapté à l’entre-prise grâce à une analyse sol/foliaire précise et rapide, 2. une gamme d’engrais variée per-mettant de pouvoir répondre au cas par cas,3. un suivi régulier de l’état sanitaire de la parcelle,4. la mise en place de prestation de service personnalisé comme en Mar-tinique,5. la mise en place d’expérimentation à court terme pour transférer rapide-ment les résultats de la Martinique.

Chaque thématique abordée dans cet article sera détaillée de manière plus précise dans de futurs numéros de La Calédonie Agricole.

Un Cd-Rom de bibliographie a été distribué aux différents participants de la réunion. Ce Cd-Rom contient des données sur les différents rava-geurs et maladies du bananier ainsi que des articles techniques divers por-tant sur la culture de la banane.

Si vous êtes intéressé, contactez votre technicien de terrain ou appelez le GDS-Vau24.31.60/76.71.64.

Présentation d’un service d’analyse du sol spécifique en Martinique pour la banane.La société martiniquaise SCIC propose une ana-lyse de sol couplée avec une analyse foliaire. Ain-si, une réponse précise est apportée à la culture en fonction des véritables besoins de la plante.

L’objectif était prioritairement de montrer une ap-proche intéressante de la fertilisation où l’analyse est un outil indispensable à la décision mais plus encore, la SCIC apporte au planteur une expli-cation sur la stratégie de fertilisation ; l’action de vente est couplée avec une action de formation. A noter que l'analyse prend 8 jours entre le prélè-vement et le rendu à l'exploitant.Piège enterré dans le sol de type Pitfall Version du piège avec collerette permettant de

travailler sans l’eau savonneuse

Nouveau type de piège / nouveau conditionnement de la phéromone

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Le dossier

Actrices de la biodiversité, les abeilles sont indispensables à l’agriculture mais elles sont menacées. La disparition d’une quantité considérable de colonies d’abeilles sévit depuis quelques années, partout dans le monde. En métropole, près de 29 % des colonies d’abeilles seraient décimées. Les études scientifiques disponibles à ce jour mettent en évidence différentes causes à cet affaiblissement : les maladies, les pesticides, les conditions environnementales. Selon une étude de l’INRA et du CNRS, 35 % de la production mondiale de nourriture est directement dépendante des pollinisateurs. La valeur du service de pollinisation des insectes a été estimée à 153 milliards d’euros, soit 9,5% de la valeur de la production agricole mondiale. La filière apicole Calédonienne bénéficie de nombreux atouts. Une biodiversité exceptionnelle, un état sanitaire privilégié, pas ou peu de difficultés de commercialisation. Cependant, malgré cet environnement privilégié, la filière peine à se structurer. Les préoccupations des apiculteurs sont pourtant souvent les mêmes, qualité sanitaire de l’environnement et du cheptel, crainte de surproduction

Coup de projecteursur la filière apicole

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e cheptel apicole calédonien total est progression de près de 10% avec 6056 colonies (341

producteurs) en 2011 contre 5530 co-lonies en 2008. Ce chiffre comprend les colonies des apiculteurs ayant au moins 3 ruches et commercialisant unepartiedeleurproduction(5276colonies) ainsi que celles des « petits apiculteurs » (780 colonies) n’ayantpas fait partie du champ d’investiga-tion.

Une activité d’appointUne part importante de la produc-tion est réalisée par un faible nombre d’apiculteurs. Parmi les 189 api-culteurs recensés, c’est-à-dire ceux possédant au moins trois ruches et commercialisant une partie de leur production,54%totalisent718colo-nieset12%totalisent2792colonies.Globalement l’activité apicole reste une activité d’appoint. En effet, la part des revenus issus de l’apiculture estsupérieureà75%pourseulement10 apiculteurs. Enfin, coté produits dérivés, seulement 19 apiculteurs dé-clarent commercialiser d’autres pro-duits de la ruche tel que cire, pollen, essaim, propolis, gelée royale.

La productionet la commercialisation de miel En 2010, la production des 189 api-culteurs s’élevait à 93,4 tonnes avec un rendement moyen de 18,3 kg par ruche. 66% du miel était produit en province Sud, 31% en province Nord et 3% en province des îles Loyauté. Les ren-dements sont très variables, allant de quelques kilos de miel par ruche à près de 60 kg.La commercialisation ne représente pas une difficulté pour les apiculteurs hormis pour quelques uns (9 sur 189) qui évoquent des difficultés liées à leur éloignement et à la non compétitivité de leur production. La production des apiculteurs enquêtés représente 93.1 tonnes dont 94% est commercialisée. Entre2007et2010,onnoteunefortecroissance des volumes de miel ven-dus directement aux consommateurs, et une baisse sensible de ceux écoulés auprès des grandes et moyennes sur-faces (GMS) et autres commerces. La part de la production vendue aux GMS et autres commerces est passée de 55% à47%entre2007et2010.Lapartdevente directe aux consommateurs a quant à elle progressé passant de 33% à 44%, durant la même période. En com-plément de la production locale totale

de 104 tonnes de miel, la Nouvelle-Ca-lédonie a importé 4,5 tonnes en 2010. La consommation de miel s’est donc élevée à 108,5 tonnes, soit environ 430 grammes de miel par personne et par an. A titre de comparaison, la consom-mation en France métropolitaine est de 600getde1700genGrècequiestleplus gros consommateur Européen de miel.

L’état sanitaire du rucher à surveillerL’état sanitaire du rucher semble s’être dégradé entre 2008 et 2011 et devient l’une des principales préoccupations des apiculteurs. Dans la majeure par-tie des cas, il s’agit de la fausse teigne touchant 107 exploitations. La fausseteigne s’attaquant aux colonies faibles et aux ruches à faible densité, il est fort probable que les mauvaises condi-tions météorologiques de 2009, ayant entraîné la disparition de nombreuses colonies, soient la cause principale de son développement. Les loques (euro-péenne et américaine), les mycoses et les fourmis sont moins fréquentes mais citées tout de même par une trentaine d’apiculteurs.

Source : Davar-Seser : « L’apiculture en Nou-velle Calédonie - Résultats de l’enquête 2011 »

Le dossier

La DAVAR a publié les résultats de l’enquête 2011 sur l’apiculture en Nouvelle-Calédonie. Elle donne suite à une première enquête réalisée en 2008. Tendances, évolutions de la filière apicole…

Enquêteapicole 2011

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Quel est l’objet de l’association AA3P?Essentiellement, la promotion de l’apiculture et des bonnes pratiques apicoles sur l’ensemble de la Nouvelle Calédonie. Nous souhaitons créer du lien entre les apiculteurs qui sont sou-vent isolés dans leurs pratiques. Le profil des adhérents est très varié, de l’amateur au professionnel. Mettre en commun leurs connaissances est pri-mordial.

La filière apicole a-t-elle de beaux jours devant elle ?Oui, la demande de produits de la ruche est en progression constante. Beaucoup de personnes sont intéres-sées par l’apiculture. Les apiculteurs sont des observateurs vigilants de l’éco-système. Il est vrai que le cheptel d’un apiculteur ne pèse pas grand-chose, comparativement aux autres filières animales de l’agriculture. Cependant ce maillon apparemment insignifiant pèse très lourd dans les écosystèmes. Nous bénéficions de conditions favo-rables en Nouvelle-Calédonie mais il faut que nous nous professionnalisions pour que le marché soit approvisionné en continu quels que soient les épi-sodes climatiques.

Quels sont les risques sanitaires pour la filière ? Ils sont divers. L’insularité per-met d’avoir une situation sanitaire meilleure que dans la majorité des pays continentaux soumis à ce qu’on appelle le « syndrome de la disparition des colonies » auquel s’ajoutent plusieurs vecteurs de maladies et de risques ac-tuellement absents de nos îles. Une vigilance particulière de chaque api-culteur, la mise à jour régulière de ses connaissances et pratiques est indis-pensable.

Chaque apiculteur doit déclarer son rucher à la DAVAR, c’est un geste ci-toyen.

Le RESA (Réseau d’Epidémio Sur-veillance Apicole) doit permettre une meilleure connaissance sanitaire du rucher calédonien. Il y va de la bonne volonté de tous les apiculteurs d’y participer. Les apiculteurs n’aiment pas que quelqu’un mettre le nez dans leurs ruches. Néanmoins, il est im-portant qu’une relation de confiance s’instaure.

Par ailleurs, les bienfaits sanitaires de l’insularité ne perdureront que si une

surveillance sanitaire soutenue des portes d’entrées potentielles est main-tenue, en particulier les ports et l’ar-rivée des conteneurs. Le frelon asia-tique a été introduit en Europe lors de livraison de poteries venant de Chine.

La place des services de la DAVAR est essentielle pour contrôler que les traitements phytosanitaires aient bien lieu à l’arrivée sur le territoire des ma-tériaux provenant de l’extérieur.

Tout le monde est concerné, pas seu-lement les services publics. Chacun doit se sentir responsable du maintien de la bonne santé de l’apiculture, ne pas accepter avec fatalité sa possible dégradation. Si chacun veille à ne pas introduire en fraude du matériel vivant (reine), à détruire les essaims trouvés dans des zones à risque (ports…), nous avons bon espoir de pouvoir continuer à développer l’api-culture et à savourer notre délicieux miel calédonien !

Il serait inconscient d’introduire du matériel vivant (reines ou autre) en cachette malgré l’interdiction.

www.aa3p.org/

Créée en octobre 2004, l’Association Apicole des 3 Provinces compte aujourd’hui plus d’une centaine d’adhérents. Philippe Gontard est, depuis avril, le président de l’association. Il succède ainsi à Gérard Dorchy et André Saligné.

Philippe Gontard,président de l’AA3p

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Le dossier

ules a commencé à s’intéres-ser à l’apiculture en 2006, date à laquelle il rencontre

une connaissance de Jokin qui com-mençait à s’initier à l’apiculture puis qui a abandonné. Jules reprend alors son matériel, qui se constituait d’une seule ruche.

La même année, il part en forma-tion avec l’AA3P et le Centre de Promotion pour l’Apiculture (CPA). En marge de ces formations il tra-

vaille avec différents apiculteurs de la Grande Terre. Aujourd’hui, Jules possède de 40 ruches disposées en pleine forêt et continue à se former au métier d’apiculteur. Il vend ses produits aux marchés, aux gîtes, aux magasins de Lifou et à quelques magasins de Nouméa, sans compter les nombreux touristes qui prennent des commandes chez lui. Il expose également aux foires de Lifou et de Nouméa.

Comment s’est passé le début de votre installation ?C’était dur, mais j’ai eu de l’aide avec un ami de Lifou qui a investi pour moi dans l’achat de ruches, la province des Îles m’ayant principa-lement aidé à suivre les formations apicoles qui se déroulaient sur la Grande Terre. J’ai ressenti un grand manque de suivi technique, je devais me débrouiller seul, maintenant cela va mieux depuis qu’un technicien du CPA est mis à notre disposition.

Que pensez-vous de la filière api-cole à Lifou ?Il y a beaucoup d’apiculteurs à Li-fou, mais très peu qui le font de

façon professionnelle, c’est surtout pour l’autoconsommation. Je pense que nous sommes trois ou quatre à en vivre réellement.

Quels sont les atouts et les contraintes de l’apiculture à Lifou ? Nos atouts sont nombreux. Il n’y a pas de transhumance obligatoire ici car les floraisons sont bonnes toute l’année, je peux ainsi produire du miel constamment. De plus notre fo-rêt est préservée, il n’y a pas de pol-lutions ou de pesticides, les abeilles se portent bien et notre miel est d’excellente qualité. Il n’y a pas eu de maladies non plus, mes ruchers sont indemnes des maladies les plus fréquentes.Les contraintes sont plutôt logis-tiques, mes ruches sont éparpillées un peu partout et je n’ai pas de voi-ture, donc je compte sur la bonne vo-lonté d’amis qui ont un pick-up pour aller récupérer le miel dans chaque ruche, autrement je me débrouille et j’y vais à pied avec une brouette. Je compte bientôt avoir une voiture pour me faciliter le travail, en fait je me développe à mon rythme et ça me va assez bien.

Jules Usike apiculteur à Lifou

J

Jules Usike est installé à Lifou dans la tribu de Hnanemuhaetra. Apiculteur, il nous parle de son parcours.

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omme beaucoup d’apiculteurs, Romolo a démarré l’activité apicole progressivement. Il

achète d’abord deux ruches et récu-père un essaim sauvage, pour essayer, en mémoire de son grand père lui-même apiculteur. Intéressé par cette nouvelle activité, il participe aux for-mations dispensées par le CPA. Initia-tion, puis perfectionnement et élevage de reines. A la fin de ces formations il décide alors de se lancer de manière plus importante dans cette production et fait l’acquisition de 50 ruches avec l’aide d’un micro projet. La taille de son rucher continue de progresser et quand il atteint les 90 ruches, il décide de se consacrer à temps plein à l’api-culture.

Privilégier la vente directeAujourd’hui, il dispose de 180 ruches, dont 150 réellement productives pour une production annuelle d’environ 4,5 tonnes. La commercialisation se fait essentiellement par la vente directe sur les marchés. « J’ai travaillé pendant 4 ans avec les grandes surfaces. On est payé au lance pierre, les relations sont un peu tendues. Comme j’arrive à écouler ma pro-duction avec la vente directe, je préfère ce

mode de commercialisation. On a un re-tour direct des consommateurs, c’est vrai-ment plus agréable de travailler ainsi. ». A la question d’augmenter son rucher, Romolo ne pense pas dépasser les 200 ruches. Seul, il court déjà après le temps. Travail des ruches, recyclage de la cire, nettoyage et fabrication de cadres.

Pouvoir identifier les maladies Conscient du potentiel de développe-ment de la filière, il participe au stage organisé par le CPA pour devenir agent sanitaire apicole (ASA). Objec-tif, pouvoir aider les autres apiculteurs à les identifier les maladies. « Il y a de la place pour tout le monde. Ce système d’agent sanitaire est une bonne chose pour la filière mais je n’ai jamais été contacté depuis la formation en février 2010. C’est pourtant gratuit pour l’apiculteur. S’il remarque un disfonctionnement qu’il ne connait pas, il appelle un ASA. Si l’ ASA identifie une maladie, il fera alors appel à un vétérinaire qui viendra faire les prélè-vements . Le problème c’est que les apicul-teurs ont peur. De quoi, je ne sais pas, vu qu’il n’y a aucune obligation et tout ceci reste confidentiel. La principale difficulté en apiculture c’est d’identifier les maladies.

Les ASA sont là pour aider rien d’autre. Ce n’est pas une honte d’avoir des mala-dies dans le rucher, c’est même inévitable. Ce n’est pas de la faute de l’apiculteur ; en revanche ça le devient, s’il ne fait rien pour y remédier. Il faut réagir de suite et surtout ne pas se dire que ça va s’arranger. »« La prophylaxie est très importante » poursuit Romolo. « Je fais une inspection régulière de chacune de mes ruches, une fois par mois. Il faut désinfecter le matériel à la Javel entre chaque ruche pour éviter de répandre les maladies. On peut ainsi réagir si un essaim s’affaiblit. Les abeilles s’occupent en priorité des cadres occupés par le couvin et la nourriture. Les cadres vides sont délaissés et laissent ainsi la place libre pour l’installation de la fausse teigne par exemple. Avec un suivi régulier on peut réagir de suite en passant sur une ruchette (c’est une ruche à 5 ou 6 cadres) et éviter l’installation de ce parasite ». Concernant l’avenir de la filière api-cole en Nouvelle-Calédonie, Romolo reste confiant. « Nous sommes très peu à être apiculteurs professionnels. 90% des apiculteurs font ça en activité secon-daire ou en complément de leur retraite. Nous manquons de jeunes qui s’installent comme apiculteur pour en faire véritable-ment leur profession ».

Apiculteur depuis dix ans, Romolo dispose aujourd’hui de 180 ruches.Seul à gérer son rucher, il ne manque pas de projets et d’idées pour développer son exploitation.

LICOPOLI Romolo, apiculteur à Dumbéa

C

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LA CALÉDONIE AGRICOLE N°129 Décembre 201126

Quel est votre rôle dans le RESA ? En tant qu’intervenant extérieur, j’ai dispensé les cours de la formation des agents sanitaires apicoles (formation sur 5 jours théorique + participation aux travaux pratiques). Je participe en tant que vétérinaire sanitaire à la validation pratique des ASA (visites en binôme ASA-VS) et j’interviens également sur le terrain en cas de sus-picion de maladie contagieuse dans un rucher.

Quelles sont les principales mala-dies en apiculture et leur cause ? Ici, les principales maladies rencon-trées sont d’abord les loques (la loque américaine due à une bactérie nom-mée Paenibacillus larvae larvae, et la loque européenne due à l’action d’un germe principal Melissococcus pluton et de germes associés). Des mycoses (comme Ascosphera apis) peuvent entraîner une baisse de productivité par atteinte du couvain et être le signe

d’alerte d’un déséquilibre dans la ruche. La nosémose (Nosema apis, aujourd’hui classé dans les fungidés) est présente de façon latente sur l’en-semble de la Grande Terre et sur Li-fou. Certains virus comme le virus de la maladie noire ou le virus du couvain sacciforme sont parfois suspectés ou mis en évidence.

Par chance, le territoire est encore au-jourd’hui indemne de Varroa destruc-tor, parasite externe de l’abeille que l’on pourrait comparer à une tique. Son introduction serait un vrai dé-sastre pour le cheptel calédonien car outre son action spoliatrice (il se nour-rit de l’hémolymphe de l’abeille), il est aussi vecteur de nombreuses maladies (virus).

L’enquête souligne également des taux de mortalité plus élevés en zone agricole. Peut-on faire un lien avec l’usage de pesticides ?

On ne peut pas être surpris de l’effet d’un insecticide sur un insecte… Mais, je crois aux bonnes relations de voisi-nage, j’encourage les maraîchers à une utilisation raisonnée des pesticides et à pratiquer une bonne communication avec les apiculteurs afin d’éviter les traitements pendant les heures de bu-tinage.

Selon la dernière enquête apicole, la principale préoccupation des apiculteurs aujourd’hui est la qua-lité sanitaire de l’environnement et du cheptel, qu’est ce qui justifie cette crainte ? Les apiculteurs sont aujourd’hui parti-culièrement sensibilisés au syndrôme d’effondrement des colonies (« Co-lony Collapse Disorder ») qui touche de nombreux pays dans le monde. Les nombreuses pistes suivies par les chercheurs pour expliquer cet effon-drement montrent qu’il n’existe pas un seul responsable, mais que les actions

Vétérinaire libérale spécialisée en apiculture, Magalie Delacharlerie intervient pour le développement de la filière à plusieurs niveaux. Titulaire d’un DIE en Apiculture-Pathologie apicole et Vétérinaire sanitaire apicole, elle intervient notamment dans les formations d’apiculteurs et le suivi sanitaire du rucher.

Magalie delacharlerie,vétérinaire spécialisée en apiculture

Le dossier

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N°129 Décembre 2011 LA CALÉDONIE AGRICOLE 27

conjointes de différents agents patho-gènes, des pesticides, des antibiotiques et autres aboutissent à cette disparition. Les apiculteurs calédoniens réalisent la chance de la filière de pouvoir se dé-velopper dans un environnement qui reste malgré tout préservé et qu’il faut continuer à préserver. La qualité sani-taire du cheptel et le suivi des bonnes pratiques apicoles doivent être une priorité pour tout éleveur, que l’on soit apiculteur amateur ou professionnel.

Selon vous, quelles sont les forces et faiblesses de la filière ? Le premier atout de la filière est l’ex-traordinaire biodiversité florale dont dispose le territoire avec de très nom-breuses espèces endémiques. Le miel calédonien est donc « unique » et à ce titre la filière pourrait peut-être un jour travailler à l’obtention d’un label type AOC. Même réflexion sur les pollens dont la qualité et la diversité pourrait intéresser l’industrie pharmaceutique. L’absence de Varroa destructor est un énorme atout pour la filière. Le calendrier apicole inversé par rap-port à l’hémisphère nord pourrait être un avantage pour la filière avec éventuellement la vente d’essaims et de reines dans des pays très affectés par la mortalité de leur cheptel. Lifou (pour Apis mellifera mellifera) et Ou-véa (pour Apis mellifera ligustica) sont aujourd’hui des conservatoires de race

pure précieux pour le territoire.Au quotidien, une des difficultés de la filière est le coût élevé du matériel. Une autre faiblesse était jusqu’à aujourd’hui l’absence de réseau d’épidémio-sur-veillance. Les exportations de « vivant » sont impossibles tant que le territoire ne peut justifier de son statut sanitaire « indemne de… ». La mise en place du réseau et l’action conjointe des agents sanitaires et des vétérinaires sanitaires apicoles doit donc être comprise par les apiculteurs comme un développement positif de la filière, et ceci dans l’intérêt de chacun (amélioration de la qualité sanitaire du cheptel, suivi d’élevage, meilleure productivité, exportation).

Quelques conseils pour les apicul-teurs ?La formation est indispensable à l’ac-quisition de connaissances techniques, et fait la différence entre un véritable apiculteur et un simple « ramasseur de miel ». Quelques apiculteurs calédo-niens pratiquent encore « la cueillette » d’essaims sauvages. Ces derniers peu-vent être porteurs de maladies comme les loques par exemple. Il faut donc par sécurité les mettre dans un « ru-cher quarantaine » éloigné du rucher de production pour les surveiller pen-dant environ une année afin d’éviter la contamination de celui-ci. Pour limiter la diffusion des maladies au sein du rucher ou d’un rucher à un

autre, on conseillera :- la désinfection du petit matériel et des mains à l’eau de Javel,- la désinfection des plateaux et des boites, après nettoyage énergique, au chalumeau ou en bain de cire micro cristalline,- le changement des cires régulièrement : changer 3 cadres par an de préférence avec une cire de bonne qualité indemne de résidus de pesticides,- un suivi régulier du rucher pour dé-tecter au plus vite les ruches faibles ou la présence d’anomalie dans le couvain qui pourraient alors être source de dif-fusion d’une maladie dans l’ensemble du rucher,- ne pas hésiter à appeler un vétérinaire apicole ou un ASA en cas de doute sur l’état sanitaire d’une ruche,- déclarer leur rucher peut permettre d’être averti en cas de problème, sani-taire ou non (par exemple, récemment, cas des épandages d’insecticides dans Nouméa suite aux cas de chikungu-nya).

Le développement de la filière né-cessite une professionnalisation des apiculteurs, une prise en charge des problématiques et une étroite colla-boration entre professionnels (vétéri-naires, ASA, CANC, Provinces, Labo-ratoires, CPA…).

© Lionel Lagarde

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LA CALÉDONIE AGRICOLE N°129 Décembre 201128

’objectif du centre est de former des stagiaires en parcours d’ins-tallation ou de diversification en

apiculture. Trois niveaux de formation sont proposés, la conduite du rucher, le perfectionnement et enfin l’élevage de reines. De plus le CPA propose des formations thématiques spécifiques telles que la fabrication de ruches, ou la production de gelée royale. Au-delà de ce premier axe, le CPA œuvre dans différents domaines.

L’appui techniqueLe mode de fonctionnement diffère se-lon la province. En Province Sud, le suivi technique est réalisé par le technicien provincial de la direction du développement rural. Le CPA intervient sur demande, en partenariat avec ce technicien provin-cial. En Province Nord, le CPA réalise le suivi d’une trentaine d’apiculteurs, en convention avec la Province. Il peut réaliser des interventions ponctuelles pour d’autres apiculteurs si besoin. Enfin en Province Iles Loyauté, le sui-vi se met actuellement en place, sur le même mode qu’en Province nord, c’est à dire par le détachement d’un techni-cien du CPA affecté à la Province.

La caractérisation des mielsDepuis plusieurs années le CPA œuvre

à répertorier dans un herbier les plantes présentant un intérêt mellifère. Environ 400 plantes ont déjà été répertoriées et sont en cours de collecte pour l’assem-blage de planches de référence. Il s’agit de mettre en valeur l’intérêt pour les abeilles : nectar, pollen ou miellat et la période de floraison.De plus le CPA met en place un labo-ratoire d’analyse des miels, tant pour la création d’une pallynothèque (sorte de bibliothèque des pollens) qui aidera à préciser l’origine florale des miels, que pour l’évaluation de la qualité sanitaire et physico-chimique des miels. Objec-tif, aller jusqu’à des labellisation des miels et ainsi de développer l’image de marque et de qualité des miels calédo-niens.

L’expérimentationtechnique et génétique Le CPA travaille à la sélection de li-gnées d’abeilles très nettoyeuses. Une génétique à fort caractère hygiénique permettant une meilleure résistance aux maladies et parasites (résultats de travaux de recherche de Marla Spivak, université du Minessota), le CPA sou-haite anticiper les attentes de la filière en termes de sélection génétique.L’ancien responsable du centre, Da-niel Deydier, avait déjà fait un travail remarquable sur la sélection d’abeilles

douces et productives. L’équipe ac-tuelle poursuit ce travail en focalisant les efforts de sélection sur l’aspect sa-nitaire. Il faut se rappeler qu’en 1984, 1985, une épidémie de loque améri-caine et de nosémose avait décimé la quasi-totalité des colonies d’abeilles de la Grande Terre. Certains agriculteurs avaient même dû effectuer manuelle-ment la pollinisation de leurs cultures. Le CPA avait alors importé des abeilles italiennes (Apis mellifera ligustica), l’abeille jaune pour repeupler les chep-tels apicoles. Beaucoup d’abeilles pré-sentes aujourd’hui sur le territoire sont des hybrides d’Apis mellifera mellifera, l’abeille noire arrivée sur le territoire dans les années 1848 et d’Apis melli-fera ligustica, l’abeille italienne.

La fourniturede matériel biologique Le centre réalise également des ventes de reines sélectionnées et d’essaims aux promotteurs de projets apicoles n’ayant pas réussis à se fournir auprès de producteurs professionels. «Mais la vente d’essaims devrait être réalisée par des opérateurs privés. En effet le rôle du CPA devrait se limiter à la vente de reines sélectionnées à des producteurs d’essaims agréés

Le CPA est un Institut technique géré par l’AICA (Association Interprovinciale de gestion de Centres Agricoles), financée par les 3 provinces. Présentation des axes de travail du CPA.

AICA–CPA, Centre de Promotionde l’Apiculture situé à Boghen

Le dossier

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Ensemble, vos projetsprennent vie…

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2011

Expert en financement de projets - simple et double défiscalisation -

le partenaire des apiculteursApis Diffusion,

Basée sur la commune de La Foa, Apis Diffusion propose un large panel de produits de la ruche ainsi que du maté-riel de qualité pour tous les apiculteurs. Jeune structure, elle bénéficie néanmoins de l’expérience de deux apicul-teurs confirmés : Stéphane Leclercq et Gérard Dorchy, gé-rants associés.

Dans une filière apicole en plein développement, Apis Diffusion sou-haite pallier les carences du secteur en apportant un large choix de produits à prix raisonnables et des conseils pertinents à ses clients. Depuis le mois d’octobre, les deux gérants − formés à la fois sur le territoire (CPA de Boghen) et en métropole − répondent à la de-mande des particuliers en matière de produits issus de l’exploitation de ruches, mais apportent aussi des conditions de travail optimales aux apiculteurs professionnels. Des conseils techniques quant au choix du matériel, ainsi que la fourniture d’essaims, en passant par la formation, Apis Diffusion entend devenir l’interlocuteur privilégié des professionnels du secteur.

Matériel de qualitéAfin d’accompagner les apiculteurs dans les meilleures conditions possibles de production, Apis Diffusion a fait du suivi de la qualité de ses produits l’un de ses points forts. Distributeur de la maison Ickowicz Apiculture (Bollène), Apis Diffusion garantit à ses clients du matériel d’une grande fiabilité et à coût raisonnable. Avant la commercialisation de tout produit, la société teste le matériel sur ses propres structures. Une façon de connaître parfaitement ses références et de pouvoir les conseiller. À noter que du matériel de conditionnement (bouteilles et pots) est également commercialisé. Apis Diffusion, c’est aussi un service de livraison sur l’ensemble du territoire.

Des initiations aux stages de formationDepuis plusieurs années, l’équipe d’Apis Diffusion a développé la confection de produits dérivés du miel sur le territoire tels que du vinaigre, de la propolis sous plusieurs formes, du pollen frais en saison, des savons, bougies, encaustique, etc. Afin de transmettre ce savoir-faire, elle organise des stages à La Foa depuis plusieurs années, qui vont de l’initiation au perfectionnement, en passant par la conduite de ruchers, de production de miel et dérivés. À l’issue de ces formations très complètes, les stagiaires sont prêts à débuter dans le métier. Aujourd’hui, Apis Diffusion souhaite pérenniser cette activité de formateur/consultant pour les structures apicoles du terri-toire (CPA, DDE, DDR, CFPPA, etc.), ainsi que pour les professionnels et débutants.

© A

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Tél/fax : 46 65 49 - GSM : 83 62 21 ou 76 48 87 - [email protected] Jeco : http://www.jeco.nc/vitrines/apis-diffusion

Apis Diffusion propose aux professionnels du matériel en exonération de TGI et du matériel TTC. Experts en conseil, nous pourrons vous orienter précisément sur les méthodes à suivre et le matériel nécessaire pour atteindre vos objec-tifs. Nous sommes à votre service pour soutenir vos projets. Comparez nos tarifs, passez votre commande et nous vous livrons si vous le souhaitez. Le magasin, situé en bordure de RT1, à l’entrée sud du village de La Foa, vous accueille du mardi au jeudi de 7h30 à 11h30 et de 13h30 à 17h30, les vendredis et samedis de 8h à 11h30 et de 13h30 à 18h.

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LA CALÉDONIE AGRICOLE N°129 Décembre 201132

Jurid

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Souvent peu utilisé, le Titre Emploi Saisonnier Agricole (ou TESA) facilite pourtant les démarches de l’employeur pour embaucher des salariés agricoles. Explications…

Quand un agriculteur veut embaucher un salarié agricole, il doit remplir :•unedéclarationpréalabled’embauche,•uncontratdetravail,•unbulletindepaie,•unedéclarationderupturedecontrat

de travail,•unedéclarationcafattrimestrielle,•registredupersonnel.

Le TESA sert à embaucher des salariés saisonniers. Il permet d’accomplir ces formalités en remplissant seulement deux documents : un volet social et un volet trimestriel. Pour les emplois d’une durée supérieure à 4 semaines sur 12 mois, il faut également rédiger un contrat de travail.

Pour quels types d’emplois ?Le TESA est utilisé pour embaucher des salariés pour des travaux saisonniers ou intermittents (qui se répètent cyclique-ment notamment pour les récoltes) ou pour des travaux occasionnels en cas de besoin de main d’œuvre ou de surcroît temporaire de travail.

A noter : Le TESA ne peut être uti-lisé qu’avec l’accord du salarié. A la différence du chèque emploi service, le TESA ne peut être utilisé comme moyen de paiement.

Où se procurer le TESA ?La demande d’adhésion se fait à la CA-FAT ou sur le site www.cafat.nc . L’em-ployeur doit fournir une copie de pièce d’identité et un RIDET de moins de 3 mois. Pour une société, il faut joindre aussi un extrait Kbis de moins de 3 mois et une copie des statuts. A la suite de l’inscription, la CAFAT vous attribue un numéro de compte cotisant et un carnet de 50 volets sociaux.

Comment l’utiliser ?Il se compose d’un volet social en double exemplaire et d’un volet trimes-triel. L’employeur remet au salarié un exemplaire du volet social (qui rem-place le bulletin de salaire) au moment du paiement du salarié, et en conserve un exemplaire. Il indique les renseigne-ments relatifs au salarié, à la période travaillée et au salaire versé.Nota : Les congés payés sont inclus dans le salaire et en aucun cas, le salaire ne peut être inférieur au SMAG + 10%. Rappel SMAG de-puis le 1er/01/2011 : Mensuel : 119 000F ; Horaire : 704,14 F. Le volet trimestriel sert au paiement des cotisations

sociales en fin de trimestre. La CAFAT adresse à l’employeur le volet trimestriel avant le début du mois d’exigibilité des cotisations qu’il faudra retourner ac-compagné du montant des cotisations.

Comment payer le salarié ?L’employeur peut rémunérer le salarié par tous moyens de paiement : chèque ou espèces.

Commentpayer les cotisations sociales ?Avec le TESA, chaque fin de trimestre, l’employeur remplit le volet trimestriel (un état récapitulatif des salariés saison-niers qu’il a employés) et qu’il adresse à la CAFAT au plus tard à la fin du dernier mois du trimestre civil suivant l’embauche, accompagné du montant des cotisations

pour l’embauche de salariés agricoles

RégimePart sala-

rialePart patro-

naleTaux global

CAFAT et FSH

2,0975 % 8,23 % 10,3275 %

C.R.E 3 % 4,5 % 7,50 %

AGFF 0,80% 1,20 % 2 %

FormationProfessionnelle

0,25 % 0,25 %

TOTAL 5,8975 % 14,18 % 20,0775 %

© S

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Mér

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Le TESA,

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N°129 Décembre 2011 LA CALÉDONIE AGRICOLE 33

Juridique

Madame X possède des parts sociales dans une société civile d’exploitation agricole et souhaite les vendre. Doit-elle obtenir l’accord de son époux ?

Vente de parts sociales et régime matrimonial

Tout dépend du régime matrimonial sous lequel Monsieur et madame X se sont mariés. Ont-ils conclu un contrat de mariage ? Si c’est le cas, pour quel régime ont-ils opté ? Se sont-ils mariés avant ou après l’ac-quisition des parts sociales par ma-dame ?

Si Mr et Mme X ont établi un contrat de mariage, ils ont pu choisir l’un des régimes suivants qui détermine-ra si, oui ou non, l’accord de mon-sieur X est nécessaire :

- Communauté universelle : tous les biens sans exception appartien-nent aux deux époux.

OUI, l’accord de l’époux est alors nécessaire pour que Mme X cède les parts qu’elle détient dans la société.

- Séparation de biens : seuls sont communs, s’il y a lieu, les biens ac-quis par les deux époux au cours du mariage.

NON, l’accord de l’époux n’est pas requis.

- Participation aux acquêts : ce ré-gime permet de combiner la sépara-tion de biens au cours du mariage et le régime de la communauté lors de la rupture du contrat de mariage grâce à un système de compensation s’il y a un déséquilibre entre le patri-moine des deux époux.

NON, l’accord de l’époux n’est pas requis.

S’ils n’ont pas fait de contrat de mariage, Monsieur et Madame X sont soumis au régime légal de la « communauté réduite aux acquêts » prévu par le code civil.

Chaque époux conserve ses biens propres (effets personnels, biens acquis avant le mariage, biens re-cueillis pendant le mariage par do-nation ou succession), mais tous les biens acquis à titre onéreux pendant le mariage appartiennent pour moi-tié à chacun des époux (ce sont les biens communs). Il faut donc étudier l’origine des parts sociales de madame X ainsi que la date de leur obtention.

- Acquisition des parts sociales avant le mariage (à titre onéreux ou gratuit c’est-à-dire par donation ou succession).

NON, l’accord de l’époux n’est pas requis

- Acquisition à titre onéreux des parts sociales après le mariage

OUI, l’accord de l’époux est néces-saire

- Parts sociales recueillies après le mariage par donation ou succes-sion

NON, l’accord de l’époux n’est pas requis

L’accord de monsieur X, dans le cas où il est requis, devra être donné par écrit, le plus simple étant de lui faire signer l’acte de vente des parts so-ciales.

pour l’embauche de salariés agricoles

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LA CALÉDONIE AGRICOLE N°129 Décembre 201134

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Action basée sur le volontariat, elle permet à des familles d’exploitants agricoles, d’horticulteurs, de pé-piniéristes d’accueillir des jeunes adolescents en cours de scolarité ou d’apprentissage, et relevant de la pro-tection de l’enfance. C’est l’occasion pour les accueillants de partager l’au-thenticité du terroir calédonien, de transmettre les savoir-faire, les tech-niques liées aux métiers spécifiques en lien avec la terre, de promouvoir l’ensemble des activités agricoles ou pastorales, et d’enrichir les jeunes des valeurs portées par le monde rural.

Ouvrir son foyerDans cet environnement, les jeunes bénéficient d’un lieu d’accueil fami-lial et chaleureux, d’un lieu de rup-ture contenant et favorisant l’intérêt pour les activités familiales et les connaissances de bonnes pratiques agricoles.A terme, cette action peut favoriser le souhait des jeunes de s’insérer pro-fessionnellement là où ils vivent, frei-nant ainsi la migration vers le milieu

urbain.Les familles intéressées par ce projet suivront une procédure d’agrément et bénéficieront d’une compensation financière dès l’accueil effectif d’un jeune.

L’accompagnement technique de la famille d’accueil et du jeune dans son projet d’insertion est mené par les travailleurs sociaux de la Direction Provinciale des Affaires Sanitaires et Sociales de la province Sud.

Ceux-ci s’inscrivent en interface entre la famille biologique, le jeune et la famille d’accueil. Ils participent également au suivi de cette dernière dans leurs tâches éducatives tout au long de la période de prise en charge effective du jeune.

Devenir assistant familialUne condition essentielle est la moti-vation pour accompagner des enfants en difficulté, être disponible, avoir réfléchi à cette décision en famille et aimer travailler en équipe. Deve-

nir famille d’accueil demande envi-ron 4 mois car plusieurs étapes sont nécessaires pour obtenir l’agrément délivré par l’aide sociale à l’enfance de la DPASS. Un entretien avec un assistant social et un psychologue permettront de vérifier que le projet personnel de la famille est en adéqua-tion avec les exigences du placement. La famille d’accueil perçoit mensuel-lement un salaire pour l’accueil de 1 à 3 enfants auquel s’ajoutent des indemnités pour la prise en charge quotidienne de l’enfant.

Devenir famille d’accueil c’est sou-tenir et améliorer la vie d’un enfant en difficulté tout en enrichissant la vôtre.Si vous souhaitez apporter votre sou-tien à des enfants qui en ont besoin en leur offrant un entourage stable et accueillant prenez contact avec le :

Service Enfance Familleau 24 25 90 ou le 05 00 06

Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique en faveur de la jeunesse, affirmée par le président de la province Sud, il est convenu de concrétiser un projet novateur de « famille d’accueil en milieu rural ». Il s’agit de développer une synergie entre le monde rural et des jeunes accompagnés par la Direction Provinciale des Affaires Sanitaires et Sociales.

Les familles d’accueilen milieu rural

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LA CALÉDONIE AGRICOLE N°129 Décembre 201136

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Installé en 2000, sur les terres de son beau-père André Trichard, Jean-Mar-cel décide de se lancer, avec son épouse Sonia, dans la production de bananes. « Quand je me suis installé, mon beau-père m’a déconseillé de produire des légumes. Les productions hors sol étaient en pleine expan-sion entrainant une baisse des prix sur le marché. C’était difficile à l’époque de se lan-cer dans ce type de production si on ne faisait pas du hors sol ». Pousse décide alors de se lancer dans la production de bananes et rachète des pieds à Jean Goffinet. Il

plantealors7ha.Lacommercialisations’est faite via les grandes surfaces pour la majorité. Suite à des problèmes de santé qui l’obligent à quitter le territoire pendant six mois, « Pousse » décide, à son retour, de convertir son exploitation en agriculture biologique. « Les médecins n’ont pas pu me dire si mes soucis de santé étaient directement liés à l’utilisation d’in-trants chimiques, mais dans le doute, ils m’ont conseillé d’éviter d’en utiliser à nou-veau, ce que j’ai fait ».

Une conversion radicaleDéjà sensible à la problématique en-vironnementale, Jean-Marcel se lance alors dans l’aventure du bio. « A cette époque, Biocalédonia venait juste de se créer, j’étais présent lors de leur première réunion d’information, j’avais besoin d’aide et de conseils techniques. Comme j’ai arrêté bru-talement l’utilisation d’intrants chimiques sur mon exploitation, j’ai dû trouver des solutions au fur et à mesure que les pro-blèmes apparaissaient alors que j’aurai dû faire le contraire, c’est à dire trouver des solutions aux problèmes qui allaient se poser…» Jean-Marcel apprend donc

« sur le tas » une nouvelle façon de produire. Traitement, fertilisation, ges-tion de l’enherbement étant les princi-paux postes à solutionner au plus vite. La disponibilité et le prix des engrais bio est un vrai problème. « La potasse bio était deux fois plus chère que la conven-tionnelle, pas de NPK bio disponible » sou-ligne l’agriculteur. Avec son équipe, il choisit de réaliser son propre compost avec les difficultés que cela comporte. « Nous réalisons le notre à base de fiente de volaille, de paille et de fumier de cheval. Pour qu’il soit utilisable en culture biolo-gique, il faut compter trois mois mais notre principale difficulté est la quantité. Pour le moment nous avons fait un essai avec 5 tonnes mais notre besoin s’élève à 200 tonnes par an. Pour être autosuffisant il nous fau-drait investir dans du matériel pour la fa-brication et l’épandage. Mais encore une fois, cela a un coût, tout est question de coût ! ». Coté aide, le zonage défini dans le code provincial réduit fortement le soutien aux exploitations situées dans la zone 1 comme c’est le cas pour lui. « Par exemple, du fait de mes difficultés fi-nancières passagères, je n’étais pas éligible à

Jean Marcel Siu dit « Pousse », ne ménage pas sa peine. A 38 ans, il mène plusieurs projets de front sur son exploitation située à Dumbéa, diversification, conversion en agriculture biologique. Portrait d’un homme passionné.

Portrait, Jean Marcel Siu,producteur de bananes à Dumbéa

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Vos conseils pour un jeune qui veut s’installer en agriculture bio-logique ? Déjà une bonne dose de motivation ! Pour s’installer sur du bio et ga-gner sa vie c’est plus difficile qu’en conventionnel. Mais je pense que cela reste quand même plus facile pour quelqu’un qui s’installe plutôt que pour une reconversion, comme moi. Maintenant la filière se structure et l’appui technique se fait de plus en plus présent grâce aux associations de producteurs comme Biocalédonia ou Arbofruits.

Que manque-t-il pour pousser le bio en Nouvelle-Calédonie ?Malgré la structuration progressive de la filière bio, on manque de sou-tien technique et financier. Il n’y a pas d’aide à la reconversion en agri-culture biologique comme c’est le cas en métropole. Pour une exploitation comme la mienne qui, en plus est si-tuée en zone 1 c’est vraiment difficile. Nous l’avons fait par engagement, par conviction personnelle mais ça serait bien que les pouvoirs publics s’approprient cette démarche car sans soutien, les initiatives privées risquent de rester marginales et pourtant la de-mande est là !

l’aide pour l’emploi. C’est pourtant quand j’étais en difficulté que j’avais besoin de ce soutien».

En route vers la diversificationEn 2010, Jean-Marcel démarre la production de cultures maraichères, salade, tomate, courgette, haricot vert. Initialement pour l’autocon-sommation, il se rend vite compte de la demande et augmente petit à petit ses surfaces pour commercialiser ses productions. Là encore le respect du cahier des charges de l’agriculture bio-logique est choisi. « Comme je me suis lancé sur des petites surfaces, c’est plus fa-cile car plus progressif qu’avec ma planta-tion de bananes. En revanche, nous avons été surpris de voir que les épiceries bio n’étaient pas intéressées par nos produits ou alors de manière trop marginale pour écouler notre production. On s’est donc tourné vers la vente de paniers. Pour le mo-ment, comme notre production reste mo-deste, on a un petit groupe de consomma-

teurs qui nous achètent nos produits. Mais à terme on voudrait développer le concept de l’AMAP qui correspond complètement à notre philosophie ». Les productions maraichères mises en place sur l’ex-ploitation ont d’ailleurs vocation à être commercialisées en paniers. Une diversité de production sur des petites surfaces afin d’offrir aux consomma-teurs des paniers variés. L’objectif, consommer les produits de saison, découvrir de nouvelles saveurs. « Nous faisons des essais pour trouver une rotation efficace qui nous permette de limiter l’ap-parition de maladies ». Mais les projets de l’exploitant et son équipe ne s’arrêtent pas là. Une diversification est en cours de mise en place mais il est encore trop tôt pour en parler… « Notre projet de diversification, toujours avec un objectif d’agriculture biologique, devrait voir le jour très prochai-nement. Nous prévoyons notre première récolte d’ici 2 mois mais pour le moment on préfère garder ça pour nous, le temps d’y voir plus clair …».

Suite à l’audit de son exploitation, Pousse pourra utiliser leLabel «Bio Pasifika en conversion» à partir de février 2012

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Coté producteursLa production de pommes de terre est soumise à un régime de quotas dont le volume global est calculé pour couvrir les besoins du marché. Pour les pro-fessionnels, la vente de semences est donc réservée aux producteurs dispo-sant de quotas. Il existe également des semences destinées à l’autoconsom-mation et la vente en brousse et dans les iles lorsque celle-ci se fait sur la commune de production.

Si, pour les détaillants, le prix de vente peut être fixé librement, le prix d’achat aux producteurs est quant à lui fixé par arrêté du gouvernement. Depuis le 12 octobre 2010, il s’élève à :•71F/kgpourlespommesdeterredeconsommation courante,•55F/kgpourlespommesdeterredetransformation, •130F/kgpourlespommesdeterreà chair ferme.

En 2010, la consommation de pommes de terre s’élevait à 2112 tonnes dont 1180 tonnes de pommes de terre locales et 932 tonnes d’impor-tation. Les importations prennent le relais de la production locale quand celle-ci vient à manquer c’est-à-dire pour 2010 à partir de mai jusqu’au mois de septembre. Les premières ré-coltes ayant lieu aux environs du mois d’octobre.

L’OCEF joue le rôle de régulateur afin de vendre en priorité la produc-tion locale et de maintenir un marché stable pour un produit de consomma-tion courante.

Coté consommateurLes différentes variétés de pommes de terre de table utilisées permettent de décliner l’offre de pomme de terre se-lon différents critères.

• Les pommes de terre « gourmandes », à chair ferme, de variétés Charlotte et Chérie, tiennent bien à la cuisson va-peur et sont de grande qualité gusta-tive. Le grain de leur chair est fin, leur forme est allongée, elles sont plutôt petites. Ce sont des pommes de terre de saison. Elles sont positionnées en haut de gamme et on n’en trouve donc que durant 3 ou 4 mois à partir de no-vembre. Elles sont proposées en filet de 2kg.

•Les pommes de terre « du champ » et les pommes de terre « jardinières » sont plus grosses, et sont des pommes de terre de consommation courante, utilisables pour presque toutes les préparations. Les principales varié-tés sont la Mondial, la Markies et la Red Ruby. Les pommes de terre du champ sont « brossées » après leur récolte tandis que les jardinières sont « lavées » puis séchées pour une utili-

sation immédiate. Ces dernières sont par ailleurs déclinées en filets rouges et filets jaunes en fonction de leur uti-lisation culinaire (« vapeur-salade-bar-becue » ou « frite-purée-gratin »). Elles sont proposées en filet de 3kg.Pour répondre à la demande du sec-teur de la restauration collective, l’OCEF a mis en place une unité de transformation 4ème Gamme de pommes de terre. Ces produits sont traités selon les phases suivantes :

•Épluchageetcoupe,•Emballagesousvide•Réfrigérationetentreposage•Commercialisationetlivraison

Les pommes de terre transformées, sous vides, prêtes à l’emploi, se dé-clinent sous plusieurs formes, dés, la-melles, chips, pommes vapeur…

En 1976, pour faire face aux problèmes rencontrés par la filière, difficultés d’écoulement, fluctuations des cours, manque d’infrastructure de stockage, les pouvoir publics ont décidé de règlementer la filière pommes de terre et d’en confier l’organisation à l’OCEF. Les objectifs sont doubles, garantir au producteur l’écoulement de sa production à prix fixé et assurer au consommateur la disponibilité toute l’année sur les étals à un prix contrôlé

La pomme de terre sous toutes ses formes

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Ce type de démarche, fondée sur le dia-logue local et le pragmatisme technique a fait ses preuves dans beaucoup de ré-gions françaises. Les Chambres d’agri-culture, les Fédérations des CUMA et l’ADEME agissent ensemble pour le développement de cette filière de proxi-mité, qui concerne dans la grande ma-jorité des cas des déchets verts munici-paux, et des effluents d’élevage.Le co-compostage à la ferme est un mode de gestion de proximité des dé-chets verts d’une collectivité, le plus sou-vent des déchets verts (tonte, élagage, entretien des jardins…), par un groupe d’agriculteurs éleveurs, en compostage avec leurs effluents d’élevage.

De nombreux intérêtsParticiper à une opération de co-com-postage à la ferme peut présenter plu-sieurs intérêts non négligeables pour l’agriculteur :. Un intérêt agronomique C’est une modification des propriétés agronomiques de l’effluent d’élevage. Par rapport à l’effluent initial (fumier, fientes, lisier…), la disponibilité de

l’azote dans le co-compost est moins rapide, et le carbone est plus stable. Le pouvoir d’amendement organique du compost est plus important. Un atout pour entretenir ou améliorer la structure des sols qui en profiteront. . Un intérêt sociétal C’est une opportunité de dialogue et de partenariat avec une collectivité terri-toriale. L’agriculteur réalise un acte ci-toyen positif, puisqu’il participe au recy-clage des déchets verts de la collectivité et/ou des professionnels paysagistes concernés.. Un intérêt financier L’agriculteur participe activement à l’opération de recyclage du déchet vert. A ce titre, il pourrait être dédommagé par la collectivité au titre du service ren-du de compostage et/ou d’épandage. . Un intérêt sanitaireCe sont des contraintes d’épandage al-légées. Un co-compost déchet vert - ef-fluent d’élevage est un produit stabilisé, dont la charge pathogène est fortement réduite, et dont les distances d’épandage aux tiers sont plus faibles que pour l’ef-fluent brut. De même c’est un produit

possédant un C/N plus élevé que l’ef-fluent brut.. Un intérêt technique C’est d’une part une maîtrise du risque d’odeurs lors de la phase de compostage, et d’autre part une simplification de la phase d’épandage. En effet, l’apport d’un co-structurant carboné à l’effluent d’élevage brut, riche en azote, permet d’optimiser le C/N du mélange total, ce qui limite le risque de dégagement d’odeurs. Le produit fini est homogène, donc plus facile épandre (répartitions longitudinale et transversale régulières).

Les étapes du co-compostage La collecte des déchets vertsLa première étape d’une opération de co-compostage à la ferme commence au point d’apport des déchets verts, c’est à dire le plus souvent dans les déchète-ries. Pour garantir la qualité du compost fini, et donc préserver la qualité des sols, il est indispensable que les déchets verts soient de bonne qualité. La traque des éléments inertes indésirables (plas-tiques, verre, ferrailles…) est le premier point-clé.

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n Les solutions pour le traitement des déchets organiques des collectivités ne sont pas toujours simples. Un partenariat avec la profession agricole peut être une réponse perti-nente. Les élevages à proximité peuvent proposer une solution de gestion décentralisée, en commun avec leurs propres effluents : le co-compostage sur l’exploitation agricole.

Le co-compostage :une démarche agronomique,financière et environnementale

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Agriculture

durable

Le broyage des déchets vertsLe matériel utilisé nécessite un espace suffisant pour réaliser un chantier le plus efficace possible ; le broyat obtenu devra être peu grossier, en évitant plus particulièrement le broyage de souches ou de troncs d’arbres d’un diamètre supérieur à 15 cm. Même si le broyage de déchets verts secs permet d’obtenir une meilleure efficacité du broyeur, il sera alors nécessaire pour l’agriculteur de compléter par un apport d’eau pour bien lancer le compostage lors du mé-lange avec des effluents agricoles plutôt secs (fumiers de volailles).

Le criblage des co-compostsDans certains cas, il pourra être né-cessaire d’envisager un criblage du co-compost avant épandage afin d’évacuer les morceaux de bois trop grossiers qui n’auront pu être correctement dégradés par le compostage. Ceci pourra être né-cessaire en cas de broyage trop grossier, de valorisation sur cultures particulières (prairie, maraîchage) ou d’épandage avec un matériel spécifique (épandeur latéral pour arbres fruitiers).

Le co-compostage Le compostage est un procédé de dégra-dation aérobie d’une matière organique. Outre le mélange entre déchets verts et effluents d’élevage, l’un des enjeux tech-niques fondamentaux va être l’aération du mélange.

• à l’aide d’un retourneur d’andains Procédé performant, souvent rencon-tré dans les exploitations agricoles françaises, qui permet d’optimiser le mélange des différentes matières or-ganiques et de réussir à coup sûr son chantier de compostage à partir d’un mélange initial équilibré.

• à l’aide d’un épandeur à fumier Procédé rustique, moins coûteux, qui permet un bon émiettement du produit, mais plus long dans la mise en œuvre, et compliquant le mélange effluents d’éle-vage - déchets verts.

• à l’aide d’un chargeur Procédé non conseillé dans le cadre du co-compostage car beaucoup moins efficace dans le mélange des matières organiques.

L’épandage des co-compostsLe chantier d’épandage de co-com-post est fortement facilité par rapport à l’épandage des fumiers bruts : produits plus homogènes, dans certains cas plus secs ; le matériel à utiliser dépendra de la dose envisagée : épandeur à hérissons verticaux pour des doses importantes (10 à 30 tonnes par hectare), épandeur à hérissons avec table d’épandage pour des doses faibles (1 à 5 tonnes par hec-tare).

En conclusion, le co-compostage à la ferme, c’est le recyclage d’un déchet vert par retour au sol, dans des conditions locales qui limitent les flux de transport. C’est une filière qui optimise le bilan environnemental du traitement des dé-chets verts.L’utilisation de compost améliore les teneurs en matière organique des par-celles et contribue ainsi à la limitation du risque d’érosion et à l’entretien de l’activité biologique des sols.

Source : APCAPour plus de renseignements, contactez la Chambre d’agriculture au 24 31 60.

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La sécurité au travail conditionne le bon fonctionnement de toute entreprise. En agriculture, le risque phytosanitaire impose un certain nombre de mesures de protection dont le port d’Equipements de Protection Individuels (EPI). Voici une présentation de ces équipements indispensables, de leur coût et de la réglementation en vigueur.

L’équipement de protection individuel est une tenue vestimentaire qui consti-tue une barrière physique complète entre le produit de traitement phytosa-nitaire et la personne qui l’utilise.

L’EPI doit être :• individuel : chaque utilisateur doit avoir son propre équipement, ceci afin de l’ajuster à la corpulence de l’utilisa-teur pour optimiser la protection. Ceci permet également de limiter les risques liés à d’éventuellement mauvaises pra-tiques de stockage ou de nettoyage de l’EPI ;

• adapté à la tâche effectuée : selon la toxicité du produit mais aussi selon les conditions de traitements, réalisés dans un espace plus ou moins confiné ou à l’air libre (sous serre, plein champs…) ;

• entretenu et en bon état : aucune dé-chirures ou accroc, renouvelé réguliè-rement.

Une protection intégraleL’EPI doit protéger l’intégralité du corps y compris les mains, les pieds, les voies respiratoires, et les yeux.

La protection du corps : La combinaison de travail doit avoir un indice de protection de type 3 (T3)

La protection des mains : Les gants doivent être en néoprène ou en nitrile doublés d’une matière textile à l’inté-rieur. Deux pictogrammes doivent être repérablesindiquantlanormeEN374.Ils doivent couvrir l’avant-bras. Ce type

de gants ne gêne pas la sensibilité ou la dexté-rité de l’uti-lisateur.

La protection des pieds : l’utilisateur doit porter des bottes en caoutchouc étanches aux produits phytosanitaires. Les chaussures de sécurité ne convien-nent pas car elles sont en matière po-reuse et absorbent le produit.

La protection des voies respiratoires : Il existe trois types de masque respira-toire de protection :

• le demi-masque dit « nez de cochon » à porter avec des lunettes de protection,

• le masque complet dit « full face »,

• le masque cagoule à ventilation assistée.

Quel que soit le masque utilisé, il doit afficher la norme EN ou le sigle CE. Les cartouches doivent avoir un indice de filtration A2 P3 (A = Anti gaz, Anti vapeur ; P3 = diamètre de la particule filtrée en utilisation phytosanitaire). Elles doivent être renouvelées tous les 6 mois ou après 20 à 30 heures d’uti-lisation. Même si cette durée n’est pas atteinte, il faut renouveler le masque dès l’apparition des premières odeurs.Le masque est mal supporté par les personnes ayant une difficulté respi-ratoire. Il est fortement déconseillé de leur attribuer la charge d’un traitement phytosanitaire.

La protection des yeux : Il est nécessaire de porter des lunettes de protection en-veloppantes ou une visière de norme CE EN 166-168.

Fiche techniqueL’équipement de protectionindividuel contre lesrisques phytosanitaires

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Quand et comment porter son EPI ?L’EPI complet doit être porté avant, pendant et après le traitement : Lors de la pulvérisation mais aussi pendant la préparation de la bouillie et son in-corporation ainsi qu’au moment du rin-çage du matériel.

Les contaminations directes ont sou-vent lieu au moment de la préparation de la bouillie en raison de l’absence de protection.Après le traitement, les bonnes pra-tiques à respecter sont les suivantes :•essuyer et laver sonmasque.Nepas

laver les cartouches ;•noter le temps d’utilisation de son

masque et le ranger dans une boîte étanche ;•laversacombinaisondetravailaujet

ou sous une douche dédiée à cet effet (ou la jeter si il s’agit d’une jetable) ;•rangerlesEPIendehorsdulocalde

stockage des produits phytosanitaires ;•se doucher immédiatement après le

traitement.Il ne faut pas boire, manger ni fumer durant toute la période dédiée au traite-ment phytosanitaire, de la préparation du traitement jusqu’à la douche finale.En conclusion, l’EPI n’est efficace que dans les conditions suivantes•si la protection collective maximale

est mise en place (toutes les précau-tions sont prises dans l’entreprise pour réduire et la prévenir les risques de contamination) ;•sil’EPIestadaptéàlatâcheconcernée

et à la condition physique de l’utilisa-teur ;•s’ilrépondàdescritèresdefabrication

et d’utilisation reconnus (normes) ;•s’il est entretenu régulièrement et

stocké dans de bonnes conditions d’hygiène ;•s’ilestportépardupersonnelavertiet

régulièrement formé à son usage.

Le coût et les aidesUn EPI complet acheté localement coûte environ 25 000 FCFP.Il est possible d’intégrer ses achats dans le cadre d’une demande d’aide à l’inves-tissement auprès de votre province pour votre exploitation agricole.Ce type d’équipement est éligible au-près de l’association GRAINE.

Pour tout renseignement complémen-taire ou conseil, vous pouvez contacter : •Le SMIT, dont la mission est d’in-former et d’assurer la prévention des risques dans les entreprises.

•Le service technique du développe-ment rural de votre province.

• La CANC, dans le cadre de sa mis-sion d’accompagnement des agricul-teurs dans les démarches de qualité. NB : l’agriculture responsable intègre un volet santé et sécurité au travail. Il vous est donc possible d’être accompa-gné sur ces aspects, sur votre exploita-tion au cours de visites de terrain.

L’équipement de protectionindividuel contre lesrisques phytosanitaires

Les textes règlementaires enNouvelle-Calédonie :

• Délibération modifiée de la com-mission permanente du congrès n°34/CP du 23 février 1989 relative aux mesures générales en matière de sécurité et d’hygiène.

• Arrêté n°3445-T du 30 Août 1995 portant application de l’article 19 de la délibération N°50/CP du 10 mai 1989 relative à la médecine du travail modifiée par la délibération N°432 du 3 Novembre 1993 et re-latif aux boites de secours.

• Article Lp.266-1 du code du travail.

• Article R. 261-13 du code du tra-vail.

• Article n°26 de la Délibération modifiée 335 du 11.08.1992 du Gouvernement de la Nouvelle Calé-donie relative aux produits phytosa-nitaires à usage agricole.

• Article n°6 de la Délibération de la commission permanente du congrès n° 323/CP du 26 février 1999 relative aux règles générales de prévention du risque chimique et à la fiche de données de sécurité.

NB : Un texte relatif à la préven-tion du risque chimique est éga-lement en cours de finalisation par la DTE.

Fiche technique réalisée en partenariat avec le SMIT

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Les jeunes désireux de se former en apprentissage agricole doivent retirer un dossier d’inscription

au Point A et ce jusqu’à mars 2012. Ils passent ensuite des tests de posi-tionnement en français et en mathé-matiques. Une fois les tests réussis, ils reçoivent une convocation indiquant une date d’entretien individuel de motivation avec le conseiller social du CFAA. Celui-ci va aider le jeune à trouver une entreprise d’accueil si ce n’est déjà fait. L’entreprise signera un contrat d’ap-prentissage avec le jeune et le CFAA pour une durée de 2 ans. Pour que l’insertion du jeune dans l’entre-prise soit le plus efficace possible, le CFAA propose une formation pour aider l’entreprise dans son rôle de « maître d’apprentissage ». Elle béné-ficiera aussi de l’appui personnalisé de l’équipe du CFA et des avantages financiers pour l’entreprise.Le début des cours est prévu pour

le mois de mars 2012 avec 2 jours de pré-rentrée

Avis aux professionnelsLa recherche de maîtres d’appren-tissage demeure une vraie difficulté pour le jeune, et sans contrat entre lui et un maître d’apprentissage, il ne peut pas démarrer la formation. Ainsi, c’est l’occasion pour vous, agriculteurs de transmettre votre sa-voir-faire, votre passion afin de que le métier perdure et se dote d’outils de plus en plus performants et inno-vants.

Faîtes-vous connaître si vous souhai-tez participer à ce défi de la forma-tion. Investir dans la formation, c’est aussi assurer la continuité des diffé-rents métiers de l’agriculture.N’hésitez pas à contacter le service formationau246373pourplusd’in-formations

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Comme chaque année, le Centre de Formation des Apprentis Agricoles prépare sa rentrée des classes. Pour 2012, le service formation renouvelle l’ouverture de ses trois CAPA : Travaux Paysagers, Productions Horticoles avec plusieurs spécialités, productions fruitières, pépinières, florales et légumières et Soigneur d’Equidés.

Le CFAA préparela rentrée !

Les apprentis montrent leur savoir-faire !

Actionsréalisées

La Chambre d’agriculture a mis en place une opération d’embellissement de son parking et de ses abords ex-térieurs. L’objectif était de proposer une action de terrain aux apprentis suivant une formation CAP Travaux paysagers et CAP Productions horticoles. L’action a débuté en mai 2011 pour s’achever en décembre. Les apprentis de 1ère et 2ème année ont participé à cette opération à raison de 12 heures par mois. Cette opération a permis aux for-mateurs qui travaillent habituellement sur des actions « éphémères » de créér un aménagement durable. Une belle occasion de mettre en lumière et de valoriser le travail réalisé par les jeunes apprentis de la Chambre d’agriculture. Ce qui a été réalisé :

• Un arboretum a été créé afin que les apprentis puissent apprendre à recon-naitre les végétaux,

• Des cultures agricoles (maïs et tour-nesol) seront renouvelés régulièrement,

• Des plantes légumières(aubergines) et aromatiques (thym, basilic, romarin) ont été insérées dans les massifs pour leur aspect décoratif,

• Des plantes du maquis minier ont été plantées dans une zone où l’irrigation n’était pas simple à installer. En plus des cultures, l’irrigation au-tomatique en goutte à goutte a été installée pour une grande partie des plantes. Un deck a également été réa-lisé en kohu, des jardinières qui ont été construites par les jeunes,ainsi qu’une pergola en kohu et un abri à vélos.

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Jean-François KAQEA

Pourquoi t’es-tu inscris en CAPA ? Je me suis inscrit en CAPA produc-tions horticoles parce que j’aime bien cultiver la terre, les plantes. Et puis le rythme de l’alternance me plait bien même si c’est fatiguant d’être en en-treprise, c’est différent du lycée.

Qu’as-tu pensé de ta formation ? La formation professionnelle a plus d’avantages que le cursus initial car on mélange la pratique et la théorie. J’ai appris beaucoup de choses en théorie avec les matières générales et en pra-tique sur le terrain de Dumbéa. Coté groupe, j’ai un peu de mal à m’inté-grer au début mais ça s’est arrangé surtout en deuxième année. Les for-mateurs sont sympas, présents, plus proches des apprentis dû au petit ef-fectif. J’ai appris beaucoup de choses. J’ai enrichi mes connaissances tant au niveau professionnel et social.

Peux-tu détailler ton expérience en entreprise ? L’effectif de l’entreprise compte une dizaine de personnes, l’insertion s’est faire facilement. Le maître d’appren-tissage m’a confié au chef d’équipe. J’avais de bons contacts avec mes col-lègues qui étaient attentifs et patients. J’ai appris à manipuler des outils que je ne connaissais pas.

Et tes projets… ? Je souhaite maintenant poursuivre avec un BAC pro au Lycée de Pouem-bout « Gestion naturelle de la faune ».

Nastasia TRAN Qu’as-tu pensé de ta formation ?C’était bien, on apprend et on dé-couvre beaucoup de choses. Par exemple, en sport on nous apprend les gestes et postures pour travailler dans de bonnes conditions. En matière sociale et professionnelle nous appre-nons comment gérer un budget faire des démarches administratives (lettre de motivation, CV etc.). On apprend à reconnaître les végétaux, nom scien-tifique et usuel des plantes. Le groupe d’élève était sympathique, uni et soudé. L’équipe pédagogique est accueillante, souriante. Elle ap-porte du soutien, est à l’écoute et pro-pose des solutions des conseilles.

Peux-tu détailler ton expérience en entreprise ? J’ai eu beaucoup de difficulté à m’in-sérer dans le rythme de l’entreprise. Mais mes résultats positifs, le soutien de l’équipe au CFAA m’ont aidé à m’améliorer en entreprise. Cette pé-riode a été difficile mais enrichissante. Maintenant je souhaite poursuivre mes études mais je pense que je vais changer de domaines.

Jean-François KAQEA, CAPA Productions Horticoles spécialités maraîchage

Nastasia TRAN,CAPA Productions Horticoles spécialité maraîchage

Interview de deux apprentis de 2ème année

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La Nouvelle-Calédonie a rejoint le ré-seau il y a plus de 11 ans. Le nouveau livret 2012 vient d’ailleurs de paraître. 43 agriculteurs font aujourd’hui partie de Bienvenue à la ferme. Disponible gratuitement dans tous les lieux touris-tiques, le livret permet de faire connaître la très large offre de prestations. En pri-vilégiant le tourisme d’échange et de proximité, les agriculteurs font ainsi découvrir leur métier, leur culture, leur patrimoine et leurs produits, à des visi-teurs curieux et à l’écoute. Partager des moments de convivialité et faire le plein d’émotions, telles sont les promesses de Bienvenue à la ferme.

Des animations régulièresLes exposants de Bienvenue à la ferme ont instauré depuis plusieurs années des rendez-vous avec le public à travers leur présence sur les différents marchés du territoire, en créant des événements

tels que le Grand Marché Paysan ou encore en organisant une journée portes ouvertes chaque année.Outils d’animation et de développe-ment du territoire, ces marchés offrent aux consommateurs la possibilité de « toucher » des produits en direct, sans intermédiaire, où prime la relation avec le producteur.

L’authenticité avant toutEn privilégiant l’authenticité, l’agri-tourisme touche les petits et les grands. Il permet de découvrir les activités d’une exploitation agricole, son fonc-tionnement et son environnement en participant à la visite d’une ferme péda-gogique ou d’une ferme de découverte. Bienvenue à la ferme permet d’organi-ser des séjours avec hébergement, res-tauration mais aussi de nombreuses ac-tivités telles que la randonnée à cheval dans les fermes équestres ou la chasse à

la ferme par exemple. Les prestations offertes par la marque Bienvenue à la ferme sont nombreuses et répondent à une charte précise.

Les prestationsde Bienvenue à la Ferme• Vente de produits de la fermeLes produits de la ferme sont cultivés, transformés et vendus en direct par l’agriculteur. Vous connaissez ainsi l’origine des produits que vous achetez et bénéficiez d’un contact direct avec le producteur.• Table d’hôteLa table d’hôte Bienvenue à la Ferme propose la restauration à la table de l’agriculteur. Les produits de la ferme et la cuisine du terroir sont mis en valeur.• Ferme aubergeLes fermes auberges sont des salles de restauration aménagées sur des exploi-tations agricoles. Elles servent des spé-

Un réseau d’agriculteurs et agricultrices, fiers de leur métier, se sont unis par une volonté commune d’accueillir des visiteurs au cœur de leur ferme. C’est ainsi que le réseau «Bienvenue à la ferme », piloté par les Chambres d’agriculture, est né il y a plus de 20 ans en métropole regroupant aujourd’hui plus de 6000 agriculteurs dont 43 en Nouvelle-Calédonie. C’est une occasion privilégiée de découvrir le monde rural calédonien.

Le réseauBienvenue à la Ferme,pour découvrir le terroir calédonien

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cialités régionales élaborées à partir des produits de la ferme.• Activité traiteurCertaines fermes vous proposent des plats à emporter ou des livraisons de buffets.• Goûter à la fermeAprès une randonnée sur l’exploitation agricole, il est proposé un gouter, tarte maison ou assiette de charcuterie. Ré-gal assuré.• Ferme de séjourLes fermes de séjour offrent l’héber-gement et la restauration à la table de l’agriculteur. Des loisirs sont proposés sur place ou à proximité.• Gîtes à la FermeLes gîtes à la ferme offrent aux hôtes l’hébergement sur l’exploitation agri-cole, dans un cadre simple et chaleu-

reux. Des loisirs sont proposés sur place ou à proximité.• Camping à la FermeLes campings en ferme d’accueil sont des terrains de camping aménagés à proximité de la ferme.• Chasse à la FermeLa chasse à la ferme permet de prati-quer cette activité de pleine nature dans un environnement de qualité.• Ferme équestreLes fermes équestres sont des exploita-tions agricoles où l’on pratique l’équi-tation (enseignement, randonnée…). Elles peuvent offrir des possibilités d’hébergement ou de restauration.• Découverte de l’horticultureLa découverte de l’horticulture permet de découvrir une exploitation spéciali-sée dans l’horticulture. Le public peut

venir visiter les installations et acheter des plantes. • Ferme de découverteLes fermes de découverte proposent aux groupes ou aux visiteurs de tous âges de découvrir les activités de l’ex-ploitation agricole et son environne-ment.• Ferme pédagogiqueLes Fermes Pédagogiques accueillent des groupes d’enfants ou d’adolescents pour leur faire découvrir la réalité du monde agricole et éveiller leur curio-sité.• Vacances d’enfants à la fermePour faire découvrir aux enfants la vie au rythme d’une exploitation agricole. Accueil d’enfants en petits groupes à la journée ou à la semaine. Activités pro-posées en rapport avec la ferme.

Distillerie de Nessadiou :Brouss’ NiaouliNouveau dans le réseau en 2012Cette exploitation, située à Nessadiou orga-nise une journée portes ouvertes tous les 1er dimanche du mois. Elle propose également à la vente directe une gamme de produits di-versifiée : essence de niaoulis, huiles essen-tielles. Autres produits à base de niaoulis : baumes, savon, eau florale,...

• Animations sur place : Explications sur le processus de distillation et de l’élaboration de l’essence de niaoulis. Repas à la table d’hôte lors des journées portes ouvertes (sur réserva-tion, capacité max 20 personnes).

Contact : Didier Pagenaud98870 BourailTél : 41.92.31 – [email protected]

Agri-tourism

e

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LA CALÉDONIE AGRICOLE N°129 Décembre 201150

a veNDre velles/veaux charoLais de 7 à 14 mois

Prix : 50 000 et 65 000 F/U1 taurillon charbrais

3 taurillons/taureaux charolais (inscrits UPRA) mères OR, station Port-Laguerre

Prix : 140 000 F à 200 000 F/UContact : 26 40 18/87 25 66

un taureau santa charolais Prix : 130 000 F

2 vaches de moins de 3 ansPrix : 120 000 F - Contact : 25 37 92

taureau limousin de 7 ans (inscrit UPRA) quali-fication Espoir - Prix : 160 000 F

Contact : 86 78 78/44 21 03

taureau limousin de 2 ans doux et tatoué, prêt à travailler - Contact : 41 90 81

Pouliche pur sang de 3 ans dressée, père : Magical Bid mère : Rulane

Prix : 500 000 F - Contact : 99 97 33

taureau limousin de 7 ans inscrit uPraPrix : 160 000 F - Contact : 76 95 63

2 taureaux brahman de 5 ansPrix : 200 000 F/l’unité

Contact : 44 14 32 HR/78 30 90

2 taurillons brahman purs (blancs, 8 et 7 mois)Prix : 100 000 F/l’unité

1 taurillon brahman pur (rouge, 11 mois) Prix : 130 000 F - Contact : 76 17 71

achète miel, prix intéressant, contact 42.72.64

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rechercheachète fruits mûrs : Goyave, pomme liane,

jamelons, mangues, coco râpé, autres fruits exo-tiques… Prix à négocier - Contact : 79 94 11

a veNDre tracteur gLobus 55 LaNDiNi avec seulement

275 heures de marche - entièrement révisé, mis en dépôt vente au garage JOUSSIAUM de

Boulouparis. Prix : 1,4 U. - Contacts 75 74 32 / 44 38 99

tracteur 50 hN Deer 53 cv double pont avec girobroyeur et chargeur frontal

Prix : 1 500 000 F - Contact : 35 16 41

Divers matériels avicoles (poulet ou canard) pour cause de cessation d’activité, disponibles

mi-octobre ou avant suivant le matériel.un système de mangeoires

comprenant 42 mangeoires de 25 LPrix : 95 000 F le lot ou 2500 F/U

un système d’abreuvement avec 41 plassons + les tuyaux, les systèmes de relevage

Prix : 200 000 F le lot ou 9000 F/U7 cuves avec couvercle de 80 L pour réserve abreuvoirs - Prix : 60 000 F le lot ou 9000 F/U

3 chauffeuses à gaz (CM radiant INFRACONIC AVEC PERCHE)

Prix : 124 000 F le tout ou 2 à 35 000 Fet une neuve à 45 000 F

Et autres matériel divers - Contact : 87 69 63

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ensileuse de marque tarupPrix : faire offre - Contact : 35 30 10

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Prix : 60 000 Fun Kia ceres plateau série 171 000, en état de

marche ou pour pièces, idéal propriété, travaux à prévoir. - Prix : 100 000 F - Contact : 82 71 37

tracteur valtra 685 pour pièces(roues, boite moteur, pont)

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Contact : 82 26 25

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mn de l’hippodrome de Téné, BourailContact : 77 69 76/87 80 72/35 31 79

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en écrivant à : BP 375, 98840 TONTOUTA

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Propose tous travaux d’entretien sur propriété (plomberie, maçonnerie, charpente, espaces

verts…)

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Les petites annonces agricoles

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