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Université de Constantine 3Faculté de Médecine
Département de pharmacie
Module de Toxicologie
Herbicides
Fongicides
Rodenticides
Dr F.Guerfi
Année universitaire : 2019/2020
HERBICIDES
I. DEFINITION : Molécules naturelles ou de synthèse dont l'activité sur le métabolisme des plantes entraîne leur mort Objectif : détruire ou limiter la croissance de certains végétaux Pesticides à usage agricole classé dans la catégorie des produits phytopharmaceutiques.
II. CLASSIFICATION :
Herbicides minéraux :Cyanure de calcium
Ca(CN)2
Sulfate ferreux ; Chlorate de Na ; Borates
Herbicides organiques: Phythormones Urées substituées (triazines) Dérivées de l’acide carbamique Dérivées de bipyridiliumDérivés nitrophénoliques
Selon la famille chimique
Les herbicides toxiquesBipyridiliums (Paraquat et
diquat),Chlorates, DinitrophénolsBenzonitriles : Arsénite de sodium :
Les herbicides peu ou moyennement toxiques
Tous les autres herbicidesChlorophenoxys Glyphosate Carbamates : Urees substituees feso4 Diazines et Triazines
Selon la toxicité
Le mode d’action de l’herbicide peut conditionner la toxicité spécifique chez les mammifères car :- La cible chez la plante n’existe pas chez l’homme. Phénoxys èauxines spécifiques du système végétal) - La cible commune entre système végétal et système animal Inhibition de la division cellulaire: mécanisme commun menant à des lésions biochimiques similaires
(paraquatè production excessive d’ions superoxyde). Mais en général : les lésions chez les mammifères sont secondaires à des modes d’action entièrement différents de ceux rencontrés chez la plante.
III. MODE D'ACTION TOXIQUE:Toxicité aiguë : DL 50 > 2 000 mg/kg :
Les intoxications aiguës graves avec les herbicides sont exceptionnelles excepté le paraquat.
Toxicité cellulaire Effet découplant des phosphorylations Dinitrophénols
métabolisme des porphyrines
les herbicides qui interfèrent avec la biosynthèse de la chlorophylle peuvent aussi interférer avec celle de l’hémoglobine (même voie métabolique de synthèse des porphyrines)Diphényléthers , DPE : accumulation de porphyrines et la destruction de la plante par photodynamique
Dermatotoxicité majeure partie des pathologies liées aux herbicides Souvent acides forts, amides, esters ou phénols è potentiellement irritants et sensibilisants.
Hépatotoxicité- induction enzymatique+++- toxicité directe/la molécule elle-même ou l’un de ses métabolites- nécrose hépatocytaire à très fortes doses
Néphrotoxicité Jamais observée chez l’homme sauf paraquat ou les phénoxys.Neurotoxicité RAS (lors d’études in vitro)Cancers Phénoxys : associé avec lymphomes non hodgkiniens ou sarcomes des tissus mous
IV. PREVENTIONProtection et surveillance dans les usines : - Respect des règles d’hygiène industrielle, et des VLE quand elles existent. - Surveillance de l’élimination urinaire du produit pour évaluer le niveau d’exposition.
Protection et surveillance des utilisateurs- La bonne utilisation des protections lors de la préparation ou au cours de l’application. - Pour chaque herbicide sont définis une série de cultures où l’emploi est autorisé, une dose et un nombre
d’applications ainsi que, un délai entre la dernière application et la récolte.- les résidus contenus dans la plante ne doivent pas dépasser la LMR, qui assure elle-même que la quantité
absorbée par un individu n’excédera pas la DJA.
V. HERBICIDES TOXIQUESCHLORATE
(Sels de sodium ou potassium)Agents oxydants puissants utilisés comme désherbants non sélectifs.
Mécanisme de toxicité Intoxication aigue Diagnostic TraitementAgression oxydative souvent suicidaire
parfois accidentellepas de dosage direct possible de l’ion chlorate
LG+ TS de Nainactive l’ion chlorate
Hémolyse et libération d’Hb dans le plasma
Hypoxie Anémie ; Hb dans plasma et urines
Limiter l’hypoxie
Oxydation d’Hb en MetHb MétHbme Cyanose Dyspnée Méthémoglobinémie Bleu de méthylène
Insuffisance Rénale mixteprécipitation intra tubulaire d’Hb libre Néphrotoxicité directe
Tubulopathie aiguë anurique IIaire à une hémolyse intravasculairehyperkaliémie
Signes d’insuffisance rénale.
Hémodialyse.
Corriger la kaliémie. Atteinte multivicsérale Hypoxie + hyperK+ IR
mort exsanguino-transfusion si plus graves
HERBICIDES BIPYRIDYLES(AMMONIUMS QUATERNAIRES)
Diquat, Paraquat Très toxiques pour l'homme et les animaux
PARAQUAT :Mode d’action au niveau de la plante : Action rapide et absence de sélectivité (sauf difenzoquat) Accepteurs d'électrons photosynthétiques au niveau du photosystème I arrêt de l'assimilation de CO2 Blocage la respiration et la photosynthèse dégradation des acides gras insaturésDégradation rapide composé peu polluantCinétiqueAbsorption cutanée : M/2 professionnel, Respiratoire nulle Digestive faible 5% mais rapideDistribution fixation précoce au niveau du POUMON, rein, muscles. Cpulm 15 fois > Cplasm
Métabolisme
Pas de biotransformation
Elimination urinaire 95% inchangé T/2 =12h ; ↑ si intoxication aigu avec atteinte rénale.
Mécanisme d’action toxique : DL50 : rat 125mg/Kg. Adulte = 5 ml d’une formulation à 20 %Toxicité systémique majeure par production excessive de RLOAtteinte multi viscérale :
Poumon ++ : - Accumulation du produit dans le poumon, - Richesse en oxygène de cet organe). Autres organes : cœur, le foie et les reins :
Symptomatologie :Intoxication Aiguë Phase I : lésions caustiques. Douleurs bucco pharyngées et digestives. Vomissements sanglants. Diarrhée Phase II : 24 heures : IRA. Cytolyse hépatique souvent modérée. Phase III: plusieurs jours : Fibrose pulmonaire extensive et irréversible. Décès en 5 a 30 joursIntoxication chronique : Dermites de contact, Rhinite avec épistaxis et touxCancérogenèse, tératogenèse négatives mais le parquât est foetotoxique
: LG abondant malgré la présence de lésions corrosive + CAL’oxygène doit être utilisé avec prudence + substances antioxydants comme vit CDu fait de la précocité de la fixation tissulaire la diurèse forcée et hémodialyse ne sont pas intéressantes.
Diagnostic Test coloré au dithionite de sodium sur les urines ou LLG: 10ml urine + 2ml d’une solution à 1% de dithionite de Na → coloration bleu si taux >1mg/lDosage dans le sang et les urines en urgence (spectro/ immunologiques /HPLC ou /électrophorèse capillaire )Courbe de Proudfoot pronostic de l’intoxication: Un taux sérique ≥ 2mg/l à la 4ème heure ou ≥0.2mg/l à la 24ème heures prédictif d’une évolution mortelle.
DERIVES NITROPHENOLIQUES DNOC(4.6-dinitro-ortho-cresol), Dinoseb, Dinoterbe.
Herbicides de contact agissant par: Perméabilisation des membranes cellulaire Et Inhibition de la respiration cellulaire des plantes
DIQUAT :Moins utilisé que le Paraquat Intoxications (-) nombreuses,
Mode d’action identique
Nnécrose tubulaire marquée mais pas de fibrose pulmonaire (pas d’accumulation plum. )
Moins toxique : DL50 rat 250et 400 mg/Kg
Cinétique :Absorption Respiratoire et cutanée : rapide Distribution le DNOC se lie à l’albumine sérique et se distribue dans tous les tissus.Métabolisme
lent
Elimination métabolites conjugués ou s/f inchangées dans les urines et la sueur
Mécanisme d’action toxique : DL50 1 - 3 g de DNOCdécouplants de la phosphorylation oxydative.
Symptomatologie : Hypersudation massivedéshydratation avec IRA, soif, tachycardie, céphalées et asthénie.
Si l'intoxication est massive, les mécanismes de régulation sont insuffisants el la température centrale s'élève fièvre toxique avec sueurs, cyanose, tachypnée et insuffisance circulatoire aiguë.
Teinte jaune de la peau et phanères (dérivés nitrophénoliques « colorants nitrés »).
TRT : LG, Rééquilibration hydro électrolytique, Hypothermiants.
BENZONITRILES : Bromoxynil, Dichlobénil, Ioxynil
Ne libèrent pas d’ion CN- in vivo. Découplent les phosphorylations oxydatives Intoxications semblables aux nitrophénoliques
Arsénite de sodium : Na2As2O4
Utilisé comme antifongique et hérbicide Toxicité systémique de l’arsenic.
HERBICIDES PEU A MOYENNEMENT TOXIQUEDoses létales : > 1000 mg/kgPeu de risques après épandage dans les conditions normales d’emploiEvolution : généralement favorable en 1-3 jours.
CHLOROPHENOXYS : 2 ,4D /2.4.5-T/MCPA (méthyl chloro PA)
.Phythormones de synthèse analogues structuraux des auxines (hormones de croissance naturelles des dicotylédones)augmentent les effetsétouffement et mort des végétaux.
.Inactifs sur les monocotylédones et n’ont pas d’action hormonale chez l’homme.
2,4-D (dichloroPA) le plus toxique des phythormones
irritation de la peau ou des muqueuses :brûlures de la gorge, de la bouche, NVD
2,4,5-T : (trichloroPA) l’agent orange
la structure et la voie de synthèse par le 2,4,5-trichlorophénol expliquent la présence d’impuretés de synthèse de la dioxine la
si graves : troubles de la conscience, troubles cardiaques avec acidose métabolique
plus toxique : la 2,3,7,8- tétrachlorodioxineEffets tératogènesCytotoxicité directe découplage de la phosphorylation oxydative, dépression de SNC…
Il n’est plus homologué dans la plupart des pays.
Symptomatologie Intoxication aiguë : Troubles digestifs précoces + signes neurologiques : confusion coma hypotonique + dépression respiratoire Intoxication chronique : irritation de la peau et des muqueuses. Acné chlorée + Hépatotoxicité
GLYPHOSATE ROUND UP® Herbicide non sélectif à spectre très large et à action systémique
Structure proche des organophosphorés, mais pas d’action sur les cholinestérases. Contient 15% tensioactif anionique type polyoxyethylene-amine favorisant l’application.
Toxicité DL50 Rat orale= 5g/Kg.La toxicité de la formulation est attribuée essentiellement à l’additif tensioactif. Non irritant pour la peau et légèrement irritant pour l’œil..
UREES SUBSTITUEES : Diuron, Linuron
Exclusivement herbicides, leur toxicité est quasiment nulle. Toxicité : toxicité aigue extrêmement faible : DL50 Rat > 10g/Kgle linuron perturbation thyroïdienne et parathyroïdienne avec perturbation de métabolisme calcique.
Symptomatologie : Intoxication aigue : >50 g caustiques et entraînent vomissements et diarrhées. le linuron dérive de la chloroaniline cas exceptionnels d'hémolyse après inhalation massive.Intoxication chronique : manipulations répétées: dermites de contact.
SULFATE FERREUX :FeSO4
Il s’oppose à la croissance de mousse dans les pelouses et les gazons. Son emploi normal est sans danger.
Toxicité Après ingestion è lésions caustiques digestives, acidose métabolique, nécrose hépatique insuffisance rénale et état de choc après une période de remission d’environ 12h. TRT : LG, agent chélateur : la déféroxamine (desferal)
DIAZINES ET TRIAZINES :
Herbicides non sélectifs bloque la photosynthèse chlorophyllienne.
Se sont des hétérocycles azotés à 6 chaînons, Diazines 2N ex: Bromacile. Triazines 3N ex: Atrazine
Toxicité : Toxicité aigue faible DL50 Rat orale plusieurs g/Kg Les cyanazine et de terbumeton sont les plus toxique La triazines est classée dans le groupe 2B du CIRC,
Symptomatologie :Ingestion : Troubles digestifs; si massive : TC, convulsions, cytolyse hépatique et tubulopathie aigue. Inhalation : irritation des voies aériennes supérieuresPeau et Œil: IrritationTRT Lavage immédiat et abondant (15mn) à l'eau en cas de contamination cutanée
FONGICIDES
I. Introduction Fongicide Produit phytosanitaire conçu exclusivement pour tuer ou limiter le développement des
champignons parasites des végétaux.Mécanismes d’action multiples Affecte la respiration : Inhibe la germination Inhibe la biosynthèse des stérolesFongicides multi-sites et polyvalents But préventif : empêche le développement des spores à la surface de la plante
Unisite, sélectif ou polyvalentsBut curatif : stoppe dvp des © déjà installé dans la plante
Usage : - Agriculture - Industrie agroalimentaire -Textile - Bois et peinture (xyloprotecteurs) . - Thérapie en médecine humaine et vétérinaire
II. Fongicides organiques:
Carbamates et dithiocarbamates
Les carbamates : groupenchimique phytosanitaire très important : insecticide, Herbicide, Fongicide Les carbamates fongicides sont dépourvus d’activité anticholinestérasique significative.
Dvés de l’Ac. carbamique et benzimidazolés Dvés de l’Ac. Dithio carbonique / carbamique BENOMYLCARBENDAZIME Inhibition de la mitose du © par action sur la polymérisation de la tubuline.
Ils possèdent un métal (fer, manganèse ou zinc).A- Ethylènebisdithiocarbamates (MANEBE, ZINEBE). B- Dimethyldithiocarbamates (THIRAME, FERBAME)
1. Très peu irritants Dermites de contact par sensibilisation, Photosensibilisation --> hyperpigmentation
2. Toxicité aiguë extrêmement faible
3. Hépatomégalie
1. modérément irritants, certains sont sensibilisants : Irritation des voies aériennes supérieures (rhinite, trachéo-bronchite...), conjonctivite.Dermites de contact eczématiformes, irritatives
2. inhibition d’ADH : Disulfirame, Thirame , Manèbe Effet antabuse en cas d’ingestion ou d’application cutanée d’alcool.
3. Action antithyroïdienne (↘T4et↗TSH) (B)
4. Inhibition des enzymes à radicaux SH, action chélatrice des métaux : toxiques pour le nerf
4. blocage réversible de la spermatogenèse malformations du SN ainsi que du squelette.
périphérique : inactivation de métallo-enzymes comme les cytochromes.Convulsions possibles avec une hémiparésieSymptômes neuropsychiques (asthénie, céphalées, rigidité extrapyramidale)
5. Cancerogénicité Reprotoxicité : l’éthylène thiourée, métabolite des (B) cancérigène 2B (tumeurs thyroïdiennes,) tératogène (malformations squelettiques).
Cinétique (mal connue); Absorption percutanée : principale mais faible.
Elimination: rapide urinaire s-f de métabolites conjugués
CinétiqueAbsorption: Toutes les voies: Métabolisme : Hydrolyse initiale en 2-dialkyl-dithiocarbamate glucuronoconjaigaison.Elimination : urinaire, pulmonaire s-f de CS2
Pentachlorophénol (PCP) HexachlorobenzèneExposition :
Traitement de bois, Industrie du papier et du cuir, plastique
Domaine agricole, population générale (fruits, légumes et céréales
Mécanisme d’action:Inhibition irréversible de la phosphorylation oxydativeAction cytotoxique directe.
Induit la synthèse de la CYP 450Toxique cumulatif
Toxicité :
Brulures irritations ORL et trachéo-bronchiques Dermite de contact, conjonctivite, rhinite, toux productive,. Eczéma par sensibilisation, urticaires.
Altération de l’état général Asthénie, Anorexie Amaigrissement
SNC :Neuropathie sensitive Céphalées, vertiges, nauséesdouleurs abdominalesTachycardie + Hyperthermie Sueurs déshydratation Collapsus, insuffisance rénale, atteinte pancréatique,
Cancérogenèse : 2B Reproduction : pas tératogène mais foetotoxique.
Lésions cutanées,
désordres neurologiques Foie (troubles du métabolisme des porphyrines),
. Cancérigènes (2B CIRC).
Les phtalimides : Les pyrimidiniques
CAPTAN, CAPTOFEL, FOLPET
Exposition : peintures, textiles, matières plastiques. irritants et sensibilisants (asthme et eczéma).le plus fort pouvoir allergisant des pesticides.Toxicité aiguë faible : DL50 O rat > à 9 g/Kg.
DIMETHIRIMOL PYRIMETHANIL Organes cibles (foie, rein, vessie (lithiase) Thyroïde (métabolisme accru des T3 T4 et élévation FSH)Toxicité aiguë faible DL50 O du rat : 2- 4g/kg.
Les triazoles : LES CARBOXIMIDES L’IPRODIONE Peu irritant Quelques cas d’hyperthermie toxicité aiguë est faible : DL50=3.5 g/kg (rat, p.o).In vivo, tumeurs testiculaires ( antiandrogène).
VINCLOZOLIN Activité antiandrogénique, Malformations des organes génitaux chez les mâlest. Toxicité aiguë très faible.
BROMUCONAZOLE, PROPICONAZOLE, FLUPOXAM Fongicides à large spectre (tous type de cultures) Seuls ou en association avec des Pyréthrinoïdes de synthèse remplacent le PCP et le lindane dans les xyloprotecteurs,.
Modérément irritants pour la peau et les muqueuses,
Toxicité aiguë est faible (DL50 de plusieurs g/kg). cancérogenèse : négative
III. Fongicides inorganiques et organométallique :
LE SOUFRE
Formes / Usage Intoxication aiguë Intoxication chroniquele plus fort tonnage des fongicides employés Plusieurs préparations :
- le soufre seul - association avec du Cu, OP ,
Dithiocarb ou organostanniques
Caustiques pour le TD : NVMD. Conjonctivite, Kératite. Bronchite aiguë + hémophtésie g
Lésions cutanées : eczéma, irritation chronique des voies respiratoires, pneumoconiose, Effets neurologiques et modification du comportement
LES SELS DE CUIVRE
Formes / Usage Intoxication aiguë Intoxication chroniqueSulfate de cuivre, Bouillie bordelaise (20% Cu0+1+2) Oxychlorure de cuivre:(50% Cu0) Hydroxyde de cuivre:(50% Cu0)
irritant pour la peau, les yeux et les voies respiratoires, en raison des impuretés acides qu’il contient. Cytotoxicité directe et l’inhibition des groupements SH
VME poussières de Cu : 1 mg/m3
VLE : 2 mg/m3.
Cinétique Respiratoire : 70% digestive : 50%
Céruloplasmine95%Albumine
Foie Moelle osseuse
répartition inversée ds l’intoxication aiguë
biliaire avec CHE+++sueur, salive urines
LES DERIVES DE L’ARSENIC.
Formes / Usage Intoxication aiguë Intoxication chroniqueL’arsénite de sodium (NaAsO) le seul dérivé de l’As encore utilisé comme fongicide
irritant : la peau, les yeux et les voies respiratoires : toux et dyspnée, voir OAPIngestion: NVDDA, déshydratation Collapsus et troubles ECG Cytolyse hépatique + encéphalopathieinsuffisance rénale mixte,
Anorexie, amaigrissement, céphalées neuropathietroubles digestifs, une dermite, atteinte myocardique, perturbations hématologiques, cirrhose hépatique.
cancers tardifs cutanés, hépatiques, bronchiques
Dérivés organiques de l’étain OrganomercurielsLes organostanniques trisubstitués sont Les composés alkylés à chaîne courte :
fongicides et acaricides employés en agriculture mais aussi dans l’industrie textile.L’exposition est faible (résidus alimentaires). DJA : 0.0005 à 0.025 mg/kg/jour selon les molécules.
Méthylmerecure, Diméthylmercure, Diéthylmercure.
Les dérivés arylés et alcoxyalkylés : Acétate de phénylmercure, Acétate de méthoxyéthylmercure.
Absorptiontoutes les voies. percutanée pour les composés aliphatiques (méthylés et éthylés)
toutes les voies, orale (90 % pour les dérivés alkylés)
Distribution :surtout le cerveau, siège d’un stockage. le foie, le rein aussi
dérivés alkylés : cerveau, siège d’un stockage.liés aux globules rouges.
Métabolisme :oxydation du radical aliphatique ou aromatique et déstannylation avec passage du dérivé polyalkylé à son homologue monoalkylé.
Elimination :urinaire (triphénylétain), fécale (triéthylétain). T/2 : plusieurs semaines.
biliaire, avec CEH,
T/2 : 2 mois. Toxicité
1- Inhibition de la phosphorylation oxydative mitochondriale, et des glutathion-S-transférases hépatiques.
2- immunosuppresseurs expérimentalement.3- Neurotoxique : démyélinisation et un œdème
cérébral avec une nécrose de l’hippocampe.4- Hépatotoxiques à forte dose5- Irritants à caustiques : Les sels de di butyle, tri
butyle et tri phényle étain.
1- .Les dérivés arylés et alkoxyalkylés sont sensibilisants, ISI (rhinite, asthme, urticaire) et ISR (eczéma).
2- Les composés alkylés à chaîne courte sont neurotoxiques, tératogène et foetotoxiques, ainsi que toxiques pour le testicule.
La VLE 0.2mg/m3, la VME de 0.1mg/m3.
La VME - composés alkylés : 0.01mg/m3 (en Hg), - composés arylés et alkoxyalkylés : 0.1 mg/ m3
Analyse toxicologique
Extraction : pour déterminer les doses résiduelles de fongicides dans les agrumes.Techniques : CPG, HPLC, GC-SM, H PLC-SM, F-SAA, Immunoenzymatique
RODENTICIDES
I. DEFINITION-GENERALITES
Un rodenticide est une substance active ou une préparation ayant la propriété de tuer certains rongeurs, considérés comme nuisibles par l'homme
Dégâts :Agricoles (Denrées alimentaires. Plantes à graines, Cultures )Matériels (papier, cuir, poutres, planches),Sanitaires (réservoir de germes ; rickettsies, leptospirae).
Présentation : Poudres, Appâts près à l'emploi, Concentras huileux, en fumigations.
II. CLASSIFICATION
Anticoagulants ou AVK : Indanedione OH-4 Coumarine Warfarine
Anticholinestérasiques : Carbamates Aldicarb
Cardiotoxiques ScillirosideMécanisme
d’action
Convulsivants : Strychnine, Crimidine, Chloralose
Cytotoxiques : Phosphure , Phosphine
Hypercalcémiants : Calciférol, Cholécalciférol
Autres Norbomide , Thallium
III. ETUDE TOXICOLOGIQUE
LES ANTICOAGULANTS1) Structure
a. Dérivés de OH- 4 coumarine b. Dérivés de l’indane-dione
Coumarine OH-4-Coumarine Coumafène Bromadiolone
Indane-dione chlorphacinone
2) Classification :
Génération / Toxicité Exemple Toxiques par fixation hépatique1er G Modérée Coumafène, Chlorophacinone ingestion répétée 1 semaine 2ème G Forte Bromadiolone ingestion unique 2 - 3 semaines,3ème G Très forte Flocoumafène ingestion unique > 3 semaines,
3) Cinétique Absorption Bd : 100% Pic : 1 h Distribution PP : 98-99% Foie, rein +++ Métabolisme P450, Hydroxylations, glucurono, sulfo- conjugaison Inactivation Elimination CEH. Urine. Demi-vies longues.
4) Mode d’action - Carence en 1 facteur suffit à empêcher l’hémostase
secondaire.- Action retardée sur l’hémostase car :
Les facteurs de coagulation sont présents et activés à tout instantLa vitamine K1 est disponible sous forme active pendant environ 24 h.
5) Etude Clinique Signe cliniques Diagnostic
- Après 48 h : épuisement facteurs coagulation- Syndrome hémorragique sans tropisme défini.- Dyspnée (hémothorax) gravissime (« mort subite »)- Convulsions
- Anamnèse/clinique- Biologie : ↑conjointe TQ et TCK sans altération hémostase I- Toxicologie : dosage AVK (HPLC, CPG, fluoro, spectro.)
LES CARDIOTOXIQUES : SCILLIROSIDE1) Structure et caractéristiques :
- Glucoside extrait de la scille rouge (Urginea maritima)- Très efficace chez les rongeurs et représente une alternative intéressante en cas de résistance aux ACG
2) Mode d’action :- Inhibition de la pompe Na+/K+
dépendante (digital-like), - Parasympathomimétique. - Stimulation du centre bulbaire du
vomissement
3) Symptomatologie :Phase initiale: NVD, Convulsions tono-cloniques, mydriase.Phase cardiaque: Troubles de la conduction et de l’automatisme, Bradycardie sinusale (PSmimétique), BAV, Tachycardie ventriculaire ou fibrillationMort après 6 à 48h
LES ANTI-CHOLINESTERASIQUE : Carbamates
LES CONVULSIVANTS
STRYCHNINE STRYCHNINE CRIMIDINE CRIMIDINE - CHLORALOSE- CHLORALOSEStructure
alcaloïde dérivé chloré de la pyrimidine Glucochloral glucose +hydrate de chloralMécanisme d’action
Stimulation du SNC Stimulation du SNC Dépresseur du SNC(-) Rc la glycine (AntC)(-) Rc GABAÞ hyperexcitabilité NM
Analogie structurale Vit B6Þ(-) MB Glu ÞDéficit Eg SNC + â GABA
Suppression de (-) de la réticulée sur le cortex Þ hyperexcitabilité NM
Symptomatologie<45 min Hypertonie, hyperesthésie
<1h Modification comportementSalivation modérée
Ébriété Sédation
Convulsions généralisées Crises toniques, puis tono-cloniques, Hyperesthésie Hyperthermie Hypersécrétion bronchique Dépression respiratoire asphyxie, Coma, mort
LES CYTOTOXIQUES PHOSPHORE
Mécanisme d’action :Lésions du RE et désagrégation des polyribosomes (hépatocyte) →↓ de ∑ protéique (VLDL) nécessaire au transport des TG →Accumulation des TG dans le foie Stéatose et Fibrose Toxicité AIGUE - Brûlures suivies d’une intoxication systémique (nécrose hépatique et rénale). - Après 1/2H et pdt 24 h : symptômes d’irritation gastro-intestinale très sévère (mort par insuffisance cardio-vasculaire). - période de latence durant qq heures à qq jrs:- NVDD, hématémèse, oligurie, confusion mentale, convulsions, coma et mort. Toxicité CHRONIQUE
- Anorexie, Asthénie, Nécrose osseuse (des maxillaires )- Une atteinte hépatorénale.
LES HYPERCALCIMIANTS :Calciférol (Vit D2), Cholécalciférol (VitD3)
A dose physiologique Absorption de calcium par l'intestin, la réabsorption du calcium et du phosphore par les reins. Fixation du Ca sur l'osDose toxique Libération du Ca de ses sites de stockage hypercalcémie Risque cardiaque + calcifications des tissus mous.Toxicité directe par dégénérescence osseuse.
Symptomatologie : 1 à 3 jours après ingestionNeuromusculaires Excitabilité musculaire : prostration, coma (convulsions)Cardio-Respiratoires : troubles conduction => PR et QT Fibrillation Ventriculaire et mort
- Hémorragies pulmonaires, calcification, mortRénaux : déshydratation Calcification => IRA
THALLIUM Mécanisme d’action :
- Inhibition des pompes K+ ATPases dépendantes. - Inhibition de la phosphorylation oxydative suite à sa combinaison avec des groupes thiols des mitochondries.
Toxicité Chez l’homme, 1 à 2 g sans traitement est létale. Les symptômes d’intoxication ressemblent à ceux engendrés par l’arsenic :
- Symptômes gastro-intestinaux - Symptômes neurologiques peuvent survenir après une période de latence
- Insuffisance respiratoire due à la paralysie des muscles respiratoires: - troubles cardio-vasculaires: troubles du rythme, poussées hypertensives:
- Convulsions, délire, coma.
4) TRAITEMENTEvacuateur
Lavage gastrique Lavage gastrique : ingestion récente (<4h) : ACG , chloralose Strychnine et crimidine : contre Indiqué car il peut déclencher des accès de contractures Phosphore : LG par une solution à permanganate de K
Charbon activé - ACG, convulsivants , Strychnine et crimidine Chloralose , Les cardiotoxiques - Scilliroside C* répété pendant toute la durée d ’évolution (CEH)- Phosphore : administration de 200 mL d’huile (prévenir l’absorption du phosphore);
Symptomatique
Anticoagulants- Suivi TQ à48 et 96 h environ (si augmentation à 48h)- Restauration volémie si nécessaire: Transfusion sang - Restauration hémostase PPSB : (coûteux)
Strychnine et crimidine
- Benzodiazépines : diazépam , clonazepam :si résistance => curarisation sous ventilation assistée.
- Correction de l’ acidose, troubles hydro électrolytique- Vitamine B6 seule (crimidine) 20-25 mg/kg IV (Becilan®)
Chloralose- Réchauffer : lampe ,perfusion tiède- Calmer les convulsions- Lutte contre hypersécrétion : aspiration, atropine
Scilliroside
- Correction des troubles hydro-électrolytiques- Correction des troubles nerveux : diazépam- Correction des troubles cardiaques
Bradycardie sinusale : Atropine Glycopyrrolate Troubles ventriculaires : Lidocaïne Diphényl-hydantoïne (Di-Hydan®) 6-8 mg/kg
Epurateur :Phosphore L’exsanguino-transfusion pratiquée dans les 8 heures
En cas de brûlure, sulfate de cuivre en suspension dans de l’hydroxyéthylcellulose.
Spécifique :Anticoagulants Vitamine K1
Scilliroside Fragments Fab antidigoxine ( Anticorps spécifiques)
Thallium Au niveau de tube digestif, le Bleu de Prusse (hexacyanoferrate ferrique de potassium) échange son K contre du Tl , ainsi il bloque l’absorption et interromp le CEH