fiches pédagogiques: malnutrition

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La malnutrition Fiche n°0 Page 1 Le dossier pédagogique sur la malnutrition de Médecins Sans Frontières (MSF) se présente sous la forme d’une série de fiches didactiques illustrées. Celles-ci sont complémentaires mais peuvent être utilisées séparément. Toutes ces fiches sont uniquement disponibles sur le site de MSF (www.msf.be). Il suffit de les télécharger gratuitement et, ensuite, de les imprimer. Leur format a été conçu tout spécialement à cet usage. Matériel complémentaire gratuit De la nourriture thérapeutique et des bracelets MUAC¹, réellement utilisés par les équipes MSF sur le terrain, peuvent être commandés via le site de MSF. Afin de limiter les coûts, nous envoyons un seul sachet de nourriture thérapeutique et 10 MUAC par classe. Information Cécile Béduwé, Responsable des projets jeunesse MSF, rue Dupré 94, 1090 Bruxelles Tél : 02-474 74 83 ou [email protected] www.msf.be Merci pour votre intérêt et bon travail ! Conseils d'utilisation ¹ Bracelet utilisé pour mesurer le bras des enfants et évaluer rapidement s’ils sont sous-alimentés. Un sachet de nourriture thérapeutique prête à consommer (Photo©R.Vallet) Bracelet MUAC (Photo©Rip Hopkins / Agence VU) Mise en page © Babylone 02/772.72.72

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Ce dossier pédagogique (2006) se compose d’une série de fiches illustrées destinées à être utilisées dans les classes. Ces fiches sont uniquement accessibles online. Elles peuvent être téléchargées et imprimées gratuitement.

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La malnutrition

Fiche n°0

Page 1

Le dossier pédagogique sur la malnutrition de Médecins Sans Frontières (MSF) se présente sous la forme d’une série de fiches didactiques illustrées. Celles-ci sont complémentaires mais peuvent être utilisées séparément.

Toutes ces fiches sont uniquement disponibles sur le site de MSF (www.msf.be). Il suffit de les télécharger gratuitement et, ensuite, de les imprimer. Leur format a été conçu tout spécialement à cet usage.

Matériel complémentaire gratuit

De la nourriture thérapeutique et des bracelets MUAC¹, réellement utilisés par les équipes MSF sur le terrain, peuvent être commandés via le site de MSF. Afin de limiter les coûts, nous envoyons un seul sachet de nourriture thérapeutique et 10 MUAC par classe.

Information

Cécile Béduwé, Responsable des projets jeunesse MSF, rue Dupré 94, 1090 BruxellesTél : 02-474 74 83 ou [email protected]

Merci pour votre intérêt et bon travail !

Conseils d'utilisation

¹ Bracelet utilisé pour mesurer le bras des enfants et évaluer rapidement s’ils sont sous-alimentés.

Un sachet de nourriture thérapeutique prête à consommer

(Photo©R.Vallet)

Bracelet MUAC(Photo©Rip Hopkins / Agence VU)

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La malnutrition

Parle-nous d’une detes missions pour MSF.

Fiche n°1

Bérengère experte en nutrition MSF

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Bérengère est "experte en nutrition" auprès du département médical, au bureau principal de MSF en Belgique. En tant qu’infirmière, elle a eu l’occasion de travailler en Angola, au sud Soudan, au Congo, en Afghanistan et en Côte d’Ivoire, à chaque fois pour MSF.

Aujourd’hui, son rôle consiste, entre autres, à soutenir un peu partout dans le monde les équipes MSF confrontées à des problèmes de malnutrition¹. Depuis Bruxelles, ou en se rendant parfois sur place, elle répond à leurs questions, leur donne des conseils, recherche également des informations, etc.

Bérengère répond à quelques questions que nous lui posons sur la malnutrition.

"La première mission que j’ai faite pour MSF en tant qu’infirmière "nutritionniste’" était en Afghanistan, juste après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. A cause d’une sécheresse qui durait depuis trois ans, 25.000 Afghans avaient dû quitter les montagnes où ils vivaient. Ils ne trouvaient plus rien à manger et s’étaient rassemblés dans une plaine.

La première chose que MSF a faite a été de vacciner tout le monde contre la rougeole et de faire le test du MUAC. Le temps presse dans ce genre de situation et ce test permet d’identifier très vite qui est en danger de mort. Le MUAC est un bracelet qui permet de mesurer le périmètre du bras. On le place au niveau du biceps gauche. Si la mesure arrive dans le rouge, la personne est sévèrement mal nourrie. Elle est en danger de mort et doit être traitée immédiatement. Si elle est dans le vert, elle n’est pas mal nourrie.

Bérengère en consultation(Photo©Frida Lagerholm)

¹ Les mots en italique et en gras sont expliqués dans le mini-dictionnaire, fiche 8.

Fiche n°1

Page 2

Ici, la mesure du MUAC est dans le vert.Cet enfant est donc en bonne santé.

(Photo©Mattias Ohlson)

C’est quoi au justeêtre mal nourri ?

Fais-tu encoredes missions ?

Ce sont toujours les enfants qui souffrent le plus de la malnutrition ?

Peut-on guérir les enfants souffrant de malnutrition,

même sévère ?

Disons que ce sont eux les premières victimes. Ils sont plus faibles, ils ont moins de réserves et ont besoin de beaucoup d’énergie pour grandir. Dès qu’ils ne mangent pas suffisamment et de manière équilibrée, ils puisent dans leurs réserves. Dans le cas d’une famine, les adultes peuvent aussi être atteints. Cela signifie alors que la situation est très grave.

C’est être beaucoup trop maigre par rapport à sa taille. Pour détecter les enfants mal nourris, on utilise le bracelet MUAC, comme je viens de l’expliquer. Cela permet de faire une présélection rapide. Ensuite, on mesure et on pèse les enfants qui n’ont pas un MUAC vert pour comparer leur poids à leur taille.

Il faut savoir que les enfants mal nourris à un stade sévère, c’est-à-dire très grave, n’ont plus d’appétit. Ils n’ont parfois plus de force ni pour manger, ni même pour boire. Certains ne parviennent même plus à se plaindre ou à pleurer. Ce sont les enfants qui ne se plaignent pas qui doivent attirer particulièrement l’attention des infirmiers. C’est un signe !

Oui, bien sûr. Si on intervient à temps, après quelques semaines de soins médicaux adaptés et de ré-alimentation spécifique dans un Centre Nutritionnel Thérapeutique, la vie de l’enfant est déjà sauvée. Il recommence alors très vite à sourire et, plus tard, à jouer.

Justement, je reviens d’Ethiopie, en Afrique. A la frontière avec la Somalie et le nord du Kenya, par exemple, il n’avait presque pas plu depuis trois ans. Le bétail n’avait plus d’herbe à manger et mourait petit à petit. Or la population a besoin de ce bétail pour le lait et la viande qu’il fournit. Je suis donc allée là-bas pour évaluer les besoins en nourriture et pour estimer le nombre d’enfants souffrant de malnutrition. Aujourd’hui, les équipes MSF sont toujours sur place pour combattre la malnutrition."

La malnutrition

Fiche n°2

Mieux Comprendre

Page 1

On entend régulièrement parler de famine. On voit parfois des images horribles d’enfants squelettiques, de rivières asséchées, de champs dévastés, de carcasses de bétail,... On cite des chiffres, on utilise des mots compliqués comme "malnutrition aiguë", "sous-alimentation"... Il est parfois difficile de se retrouver dans tous ces termes. Voici quelques notions de base qui vous aideront à mieux comprendre tout cela. Quelques chiffres ... On estime que 852 millions de personnes souffrent de malnutrition¹ dans le monde. La majorité vit en Asie et en Afrique².

Encore plus impressionnant : chaque année, 10 millions de personnes meurent de la malnutrition ou des conséquences de celle-ci. Soit 40 fois plus de victimes que lors du Tsunami en Asie du Sud Est, en 2004.

Par jour, ce sont 17.000³ enfants qui en meurent, soit un enfant toutes les cinq secondes !

Sur les 42 pays qui connaissent une crise alimentaire et ont besoin d’une aide extérieure, 36 se trouvent en Afrique .

Pour pouvoir venir en aide à tous ces pays, il faudrait 16 milliards d’euros, ce qui correspond au montant que l’Occident dépense en parfum...

¹ Les mots en italique et en gras sont définis dans le mini-dictionnaire (fiche 8).

² La famine dans le monde, sur www.lemonde.fr, le 10 avril 2006.

³ Soit 6 millions d’enfants par an.

La famine dans le monde, sur www.lemonde.fr, le 10 avril 2006.4

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La différence entre faim et malnutrition

Fiche n°2

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Sécheresse en Ethiopie, 2006(Photo©Dieter Tielemans)

La malnutrition

Les causes dela malnutrition

La faim La nourriture et l’eau fournissent au corps l’énergie dont il a besoin pour fonctionner : travailler, marcher, bouger, grandir, etc.

La faim est un signal d’alarme envoyé par le corps lorsque l’estomac est vide et que le niveau de sucre dans le sang diminue.

Lorsque l’estomac ne reçoit pas de nourriture pendant une longue période, le signal va disparaître et le corps va fonctionner autrement pour utiliser moins d’énergie. Il va aussi petit à petit devenir plus petit.

Pour être en bonne santé, on compte qu’un enfant doit consommer de 1.800 à 2.200 kilocalories par jour. En-dessous de cela, c’est insuffisant. Un adulte, lui, a besoin de 2.100 kilocalories par jour.

On parle de malnutrition lorsque le corps s’adapte à l’absence prolongée de nourriture (et plus spécifiquement de protéines, de vitamines et de minéraux) : il maigrit, il fonctionne plus lentement...

Etre mal nourri, ou sous-alimenté, c’est être beaucoup trop mince par rapport à sa taille.

Ce sont surtout les enfants qui sont les premières victimes de la malnutrition. Ils dépensent énormément d’énergie pour grandir et l’absence de nourriture entraîne des conséquences graves pour eux. Ils sont aussi plus fragiles et résistent moins aux maladies.

La malnutrition peut avoir différentes causes.

� Les causes liées à l’environnement : la sécheresse (qui tue le bétail et détruit les récoltes, par exemple), les catastrophes naturelles, etc.

� Les causes liées aux activités de l’homme : conflit, guerre (à cause des combats ou des mines antipersonnel, les champs ne sont plus cultivés, les hommes sont mobilisés pour aller se battre, la population se cache, les soldats pillent les stocks de nourriture), pratiques culturelles (sevrage prématuré, par exemple), etc.

� Le manque d’accès aux soins : s’il n’est pas possible d’aller à l’hôpital pour se faire soigner, les enfants sont tellement malades qu’ils ne mangent plus et souffrent de malnutrition, ce qui les affaiblit encore plus.

Fiche n°2

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Enfant souffrant de marasme(Photo©Vincent Maure)

Crise alimentaire

Famine � Le mot famine vient du mot faim. On dit qu’il y a une famine lorsque les habitants d’une zone, d’une région, n’ont plus assez de nourriture pour survivre: ils n’ont plus de bétail, plus de quoi acheter la nourriture, il n’y a plus de récoltes. Bref, il n’y a plus aucun moyen de se procurer de quoi manger. Les enfants et les adultes souffrent de malnutrition et on compte de nombreux décès.

� Par contre, on parlera plutôt de crise alimentaire lorsque la population a encore un peu de bétail et que la crise est moins longue. Lors d’une crise alimentaire, les adultes ne sont pas encore touchés par la malnutrition, contrairement à une famine.

Malnutrition aiguë ou chronique ? Sévère ou modérée ?Souffrir de malnutrition, ou être sous-alimenté, c’est être beaucoup trop maigre par rapport à sa taille. Par exemple, un petit enfant de 88 cm pèse normalement 12,6 kg en moyenne. S’il est en-dessous de 9,5 kg, il est considéré comme mal nourri. Il existe des tableaux reprenant les poids en fonction de la taille.

Etre mal nourri entraîne beaucoup de problèmes de santé. On est faible et on attrape très facilement des maladies qu’on ne parvient pas à combattre. Une maladie banale peut être mortelle chez un enfant qui souffre de malnutrition. Le cœur est plus faible aussi. Et ce ne sont que quelques exemples.

La malnutrition aiguë arrive de manière assez rapide suite à une absence ‘brutale’ et importante de nourriture. C’est notamment le cas suite à une sécheresse, à une guerre, à une catastrophe naturelle...

Lorsque la malnutrition est sévère (grave), l’enfant est en danger de mort. Lorsqu’elle est modérée: l’enfant doit recevoir un supplément de nourriture mais il n’est pas en danger de mort. Mais dans les deux cas, cela est causé par un manque important de nourriture.

Il faut savoir qu’il existe différentes sortes de malnutrition sévère. Il y a notamment le marasme. Les personnes atteintes ont la peau sur les os, elles sont tellement maigres qu’elles ont un peu le visage d’une personne âgée. Il peut y avoir une décoloration de parties de la peau et des cheveux. Ce type de malnutrition apparaît notamment lorsque l’enfant manque, en même temps, de plusieurs éléments: protéines (viande), glucides (sucre) et lipides (graisse).

Malnutritionaiguë

Fiche n°2

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Enfant souffrant de kwashiorkor(Photo©Roger Job)

Malnutrition aiguëet chronique

Le kwashiorkor Il existe aussi le kwashiorkor. L’apparence est tout à fait différente. La personne est gonflée par des oedèmes, c’est-à-dire de l’eau sous la peau, au niveau des deux pieds, des jambes et parfois autour des yeux. Toute cette eau peut représenter un tiers du poids de la personne.

C’est d’ailleurs pour cela qu’on appelle "faux bien portants" les personnes souffrant de ce type de malnutrition. Généralement, le kwashiorkor apparaît quand l’enfant manque surtout de protéines (viande).

Tant dans le cas du marasme que du kwashiorkor, les enfants sont anorexiques, c’est-à-dire qu’ils n’ont plus d’appétit et n’ont parfois plus la force de se nourrir.

� La malnutrition chronique, quant à elle, est souvent plus longue à apparaître et entraîne un retard de croissance en taille.En d’autres mots, l’enfant est trop petit par rapport à un enfant du même âge. C’est le cas lorsque l’enfant a, par exemple, connu des périodes de malnutrition aiguë à répétition ou pendant une longue période.

MSF soigne la malnutrition aiguë car c’est elle qui entraîne la mort. Il s’agit dans ce cas d’urgence médicale.

Malnutritionaiguë chronique

sévère modérée

Marasme Kwashiorkor

Malnutritionchronique

En bonne santé

Malnutrition aiguë

Malnutrition chronique

La malnutrition

Fiche n°3

Que fait MSF ?

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Lorsqu’une population se trouve confrontée à une crise alimentaire ou à une famine¹, il est primordial pour les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) d’agir vite et bien. Voici un résumé des grandes étapes à suivre pour pouvoir soigner toutes les personnes souffrant de malnutrition.

Evaluation de la situation

Une des premières choses à faire est d’évaluer la situation nutritionnelle, c’est-à-dire voir ce qu’il existe comme possibilités de nourriture sur place mais aussi combien de personnes souffrent de la malnutrition et à quel degré: sévère ou modérée.

Il est important de bien évaluer le nombre de personnes qui devront recevoir des soins pour prévoir le matériel (médicaments, tentes) et le personnel (médecins, infirmiers, traducteurs, etc.) nécessaires.

En période de crise et d’urgence, pour évaluer le nombre de personnes mal nourries et le degré de malnutrition sans perdre un temps précieux, MSF va mesurer le périmètre brachial² des enfants de 65 à 110 cm, soit les enfants de 6 mois à moins de 5 ans, avec le bracelet MUAC.

Evaluation de la situation Prise en charge des mal nourris sévères en Centre Nutritionnel Thérapeutique +Vaccination et traitement des maladies

Maintien des personnes en bonne santé: - distribution de nourriture aux plus vulnérables; - sonnette d’alarme auprès du PAM, etc.

Prise en charge des mal nourris modérés en Centre Nutritionnel Supplémentaire +Vaccination et traitement des maladies

Pose d'un bracelet MUAC

¹ Les mots en gras et en italique sont expliqués dans le mini-dictionnaire (fiche 8).² Périmètre du bras.

Bracelet MUAC

Fiche n°3

Page 2

Oedèmes

Le MUAC Le MUAC n’est pas un bracelet comme les autres. Il permet de déterminer très rapidement si un enfant est en danger de mort ou pas. On le passe au niveau supérieur du bras gauche. Si la mesure arrive dans le rouge, l’enfant est en danger de mort, si elle arrive dans l’orange ou le jaune, il doit être soigné mais sa vie n’est pas en danger. Enfin, si c’est dans le vert, il est encore en bonne santé.

Il faut aussi vérifier si les enfants n’ont pas d’œdèmes sur les deux pieds. Pour cela, on appuie avec les pouces sur les deux pieds pendant trois secondes. Si la marque des doigts reste visible sur les deux pieds, c’est un signe de kwashiorkor, un type de malnutrition aiguë (lire fiche 2).

� Pourquoi se base-t-on sur la taille et pas sur l’âge pour identifier les enfants à qui on va faire le test du MUAC? Parce qu’il n’est pas toujours facile de connaître l‘âge précis des enfants (ils sont encore très jeunes et ne sont pas toujours accompagnés de leurs parents, par exemple).

� Pourquoi les enfants entre 6 mois et 5 ans? Les enfants de moins de 5 ans sont les plus fragiles et sont donc ceux le plus en danger de mort.

� Pourquoi utiliser le MUAC plutôt que comparer le poids des enfants à la taille ? Le MUAC permet d’aller très vite et ne nécessite pas de connaissances techniques particulières.

Par la suite, il faudra refaire cette évaluation pour voir comment évolue l’état de la population.

Centres Nutritionnels Thérapeutiques (ou CNT)

Il faut prendre en charge les personnes sévèrement mal nourries dans les Centres Nutritionnels Thérapeutiques. Ce sont des centres où les enfants, toujours les plus touchés par la malnutrition, restent environ 4 semaines. Ils sont nourris 8 fois par jour, d’abord avec du lait spécial et ensuite avec de la nourriture thérapeutique. Les enfants sont très affaiblis, ils n’ont plus d’appétit et ne peuvent plus manger de grosses quantités de nourriture en une fois. Il faut donc les nourrir souvent et en petites quantités. Ils sont aussi suivis de très près par un médecin MSF qui les examine chaque jour et leur donne un traitement.

Bien entendu, s’il y a des adultes souffrant de malnutrition sévère, MSF les soigne aussi dans ses Centres Nutritionnels en adaptant le traitement.

Enfant mangeant de la nourriture thérapeutique

(Photo©Dieter Tielemans)

Fiche n°3

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Depuis peu de temps, MSF essaye de soigner les enfants mal nourris, qui ne souffrent pas d’autres maladies, chez eux. Les enfants ne viennent alors qu’une fois par semaine au centre MSF pour y être pesés et suivis. Cela facilite la tâche des mamans qui ne doivent plus rester au Centre Nutritionnel Thérapeutique avec l’enfant mal nourri. Cela leur permet de s’occuper des autres enfants et de travailler pour essayer de gagner un peu d’argent pour faire vivre la famille.

Cette façon de travailler permet aussi à MSF de soigner un plus grand nombre d’enfants.

Centres Nutritionnels Supplémentaires (ou CNS)

Lorsqu’ils ont repris des forces, ils passent au Centre Nutritionnel Supplémentaire où sont suivis les enfants modérément mal nourris. Les enfants et leur maman y viennent une fois par semaine. Ils y sont pesés et examinés par un infirmier. Les mamans reçoivent un sachet de ration dite "sèche" (ou dry feeding) qu’elles préparent en ajoutant de l’eau. Cette bouillie est un complément à la nourriture quotidienne habituelle. Les enfants les mangent chez eux.

Pour éviter que cette nourriture ne soit partagée avec les autres membres de la famille au détriment de l’enfant, on prévoit plus de rations sèches que nécessaire et on donne de la nourriture de base à tous les membres de la famille. Comme cela, on est sûr que l’enfant mal nourri reçoit bien toute la quantité dont il a besoin pour guérir.

On peut également donner des rations humides qui sont elles consommées sur place.

Soigner les maladies et vacciner contre la rougeole.

Les enfants mal nourris sont extrêmement faibles et sensibles aux infections et maladies. Leur organisme ne se défend plus contre les agressions extérieures et de simples maladies peuvent se révéler mortelles pour eux. Les équipes doivent donc impérativement soigner toutes les maladies dont souffrent ces enfants en même temps qu’elles les ré- alimentent. C’est la première chose à faire.

Centre Nutritionnel deMSF au Mozambique

(Photo©MSF)

Fiche n°3

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Vaccination contre larougeole au Kenya

(Photo©Dieter Tielemans)

La rougeole, par exemple, est typiquement une maladie contre laquelle on vaccine les enfants mal nourris. Cette maladie est très contagieuse. Si chez nous elle est quasi-inoffensive, elle reste par contre mortelle pour les enfants affaiblis (comme les enfants mal nourris, par exemple) si elle n’est pas correctement soignée. En 2002, la rougeole avait causé la mort de 530.000 personnes dans le monde, majoritairement des enfants de moins de 5 ans vivant dans les pays pauvres.

La maladie est également dangereuse car elle aggrave encore la malnu-trition des enfants déjà atteints et augmente ainsi le risque de mort.

� Quels sont les principaux symptômes de la rougeole ? On a de la fièvre supérieure à 38,5°. Des petites taches rouges apparaissent d’abord sur le visage et descendent en quelques jours sur tout le corps. Après 3 à 4 jours, elles disparaissent complètement. Ensuite viennent des problèmes de conjonctivite, de rhume, des complications respiratoires qui peuvent dégénérer en pneumonie, des problèmes de déshydratation, de diarrhée et de malnutrition. Dans certains cas, les enfants peuvent même devenir aveugles. C’est pourquoi, on donne de la vitamine A, sous forme de gouttes, aux enfants.

Il arrive que des adultes attrapent la rougeole mais c’est moins fréquent. Il s’agit alors de personnes particulièrement affaiblies.

Maintenir les personnes en bonne santé

Une fois que les personnes mal nourries sont guéries, il ne faut pas qu’elles rechutent. C’est pourquoi s’assurer que chaque famille a accès en suffisance à une nourriture de qualité fait partie des missions de MSF.

Il faut également faire en sorte que les personnes qui ne souffraient pas encore de malnutrition restent en bonne santé. Pour cela, il faut aussi leur procurer de quoi se nourrir. C’est le rôle d’organismes comme le PAM, la FAO et bien d’autres.

Il est important que chaque organisation remplisse sa tâche et respecte son rôle pour être sûr que le travail soit bien fait. Pour Médecins Sans Frontières, c’est soigner les malades. Mais si on s’aperçoit qu’il manque de la nourriture ou que celle-ci est de qualité insuffisante, MSF doit tirer la sonnette d’alarme et avertir les organisations responsables. Si cela ne fonctionne pas, MSF se chargera alors elle-même de distribuer la nourriture.

Mesure de la taille d’un enfant(Photo©Mattias Ohlson)

Fiche n°3

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Quelques famines où MSF est intervenue

En 2006, Médecins Sans Frontières a ouvert des programmes nutritionnels dans une quinzaine de pays : Congo, Rwanda, Kenya, Soudan, Sierra Leone, etc.

Voici quelques exemples d’interventions de MSF au cours de ces dernières années.

� 2006 : Une nouvelle sécheresse sévit dans la région appeléeCorne de l’Afrique (Ethiopie, nord du Kenya...). Jusqu’au printemps 2006, par exemple, il n’avait presque pasplu depuis trois ans dans le nord du Kenya. Les pâturagesétaient secs et le bétail mourait. Cela privait la population deson moyen de subsistance. La terre était également tropsèche pour pouvoir être cultivée. C’est la raison pour laquelleMSF a installé des Centres Nutritionnels dans ces régions.

� 2002 et 2005 : MSF a soigné 70.000 enfants sévèrement mal nourris au Niger (Afrique de l’Ouest), dans une zone extrêmement pauvre.

� 2005 et 2006 : MSF a soigné près de 1000 enfants en Ethiopie et au Kenya (Afrique), suite une crise alimentaire causée par des sécheresses à répétition.

� 2002 : En Angola, MSF a soigné près de 15.000 femmes, hommes et enfants dans ses Centres Nutritionnels Thérapeutiques et Supplé-mentaires, à la fin de la guerre qui aura duré 27 ans.

La malnutrition

Fiche n°4

5 mythes sur la malnutrition

1) Il y a la faim dans le monde car il n’y a pas assez de nourriture pour tous.

Faux. Il y a suffisamment de nourriture produite dans le monde mais, malgré cela, plus de 800 millions de personnes ne mangent pas à leur faim.

2) C’est uniquement lorsqu’il n’y a plus de nourriture dans un pays que ses habitants souffrent de malnutrition¹.

Faux. Parfois, il ne manque pas de nourriture dans un pays ou une région mais il est impossible pour la population d’accéder à celle-ci: routes détruites, combats qui rendent les déplacements trop dangereux, mines antipersonnel sur les routes, etc.

3) Une personne sous-alimentée doit manger de grandes quantités pour reprendre rapidement du poids.

Faux. Pendant les premiers jours, il faut donner de petites quantités de nourriture plusieurs fois par jour et augmenter les rations progressivement. Le corps n'est plus habitué à assimiler la nourriture.

4) La faim tue moins de monde que le sida, la malaria et la tuberculose réunis.

Faux. Le sida, la malaria et la tuberculose tuent ensemble 6 millions de personnes par an. Le PAM (Programme alimentaire mondial) estime que 10 millions de personnes meurent de faim, ou de ses conséquences, chaque année, 17.000 enfants par jour, soit un enfant toutes les cinq secondes. 5) La nourriture envoyée provient toujours de pays éloignés des régions où sévit la famine.

Faux. Les organisations essayent toujours d’acheter la nourriture nécessaire dans le pays même. Cela permet de la fournir plus rapidement et de soutenir l’économie du pays touché par la famine. Si ce n’est pas possible, on tentera de l’acheter dans un pays proche. En situation de crise, les organisations utilisent tous les moyens de transport possibles: avion, bateau, cheval, etc.

¹ Les mots en italique et en gras sont définis dans le mini-dictionnaire (fiche 8).

La malnutrition

Fiche n°5

Activités pour les élèves

Sensibiliser les enfants au problème de la malnutrition et à la façon de la traiter.

Un ou plusieurs bracelets MUAC et un sachet de nourriture thérapeu-tique (disponibles gratuitement en les commandant sur www.msf.be).Ingrédients recette: � Brinta (farine en vente dans le rayon "céréales" des grandes surfaces), � lait ou eau, � huile, � sucre.

1) En commençant par la fiche 1 (le témoignage de l’experte en nutrition de MSF), faire découvrir les différentes notions de la malnutrition. Compléter l’information sur base des autres fiches.

2) Expliquer ce qu’est le MUAC (fiche 3). � Faire une démonstration de l’utilisation du MUAC. � Attirer l’attention des élèves sur le diamètre du bras d’un enfant sévèrement mal nourri (cfr. mesure dans le rouge) et ce que cela signifie.

3) Expliquer aux élèves ce qu’est un Centre Nutritionnel Thérapeutique (CNT), quels enfants y sont soignés, comment et avec quoi (fiche 3). � Faire goûter aux élèves un sachet de nourriture thérapeutique sous forme de pâte d'arachides. - Essayer de leur faire découvrir à quoi cela ressemble au niveau du goût (arachides, cacahuètes). - Expliquer ce que c’est. - Inviter les élèves à comparer l’apport nutritif de cette nourriture (500 Kcal)¹ avec un repas ordinaire. Exemples: - un petit-déjeuner avec des tartines de pain blanc, de la confiture, du beurre, une tasse de café au lait sucré et un yoghourt = 496 Kcal; - un steak-frites = 517,7 Kcal; - un hamburger avec un verre de cola = 500,8 Kcal.

¹ Kilocalories.

Page 1

Matérielnécessaire

Déroulementde l'activité

Objectif

Fiche n°5

Page 2

Autres idéesd'activités

4) Expliquer aux élèves ce qu’est un centre nutritionnel supplémentaire (ou CNS), quels enfants y sont soignés, comment et avec quoi (fiche 3). � Réaliser une recette de ration sèche¹. - Préparer la ration sèche en suivant la recette.

Recette de ration sèche (pour 1 enfant): Ingrédients : - 6 cuillérées à soupe bombées de Brinta (farine cuite), - 25 cl de lait ou d’eau, - 1 cuillère à soupe rase d’huile, - 1 cuillère à soupe rase de sucre. Mélanger le Brinta à l’eau (ou au lait). Après avoir bien mélangé, y ajouter l’huile et le sucre. - Faire goûter aux élèves. - Expliquer comment cela se consomme (fiche 3).

� Amener les enfants à réfléchir à des solutions pour diminuer la faim dans le monde.

Exemples: - Tenter de diminuer le nombre de conflits. - Lutter contre la pauvreté dans le monde. - Améliorer les systèmes d’arrivage d’eau. - Favoriser la prévention des sécheresses. - Aider la population à devenir plus indépendant de l’aide apportée. - Reboiser. - Etc.

� Activités de lecture d’articles de presse (fiche 7), de témoignages (fiches 1 et 6).

� Travailler avec les élèves à l’élaboration de repas équilibrés sur toute une journée.

¹ Complément nutritionnel pour les enfants modérément mal nourris.

La malnutrition

Sophie dans un campde réfugiés au Kenya.

Fiche n°6

Témoignage d'une MSF

L'expérience d'une infirmière

Page 1

Sophie est infirmière. Elle a travaillé 8 ans dans des projets nutritionnels et nous explique son engagement dans la lutte contre la malnutrition¹.

"C’est lors de ma 3ème mission avec MSF que j’ai travaillé pour la première fois dans un Centre Nutritionnel. C’était en Ethiopie², en 1993. Une famine sévissait à cause d’une terrible sécheresse. J’ai tout de suite été passionnée par mon travail.

L’une des plus terribles famines que j’aie connues est certainement celle du Sud Soudan³ en 1998. Presque la moitié des enfants étaient sévèrement mal nourris. En d’autres termes, en danger de mort. C’était un enfer. Des enfants mouraient sur la balance alors qu’on était en train de les peser.

J’ai fait de nombreuses missions pour MSF: au Congo, au Burundi, en Tchétchénie, etc. J’ai ensuite travaillé au bureau central de MSF, à Bruxelles, toujours dans le cadre de la malnutrition.

Après toutes ces années, même si la lutte contre la malnutrition me tenait toujours autant à cœur, j’ai eu besoin de faire une pause, de me ressourcer. J’étais surtout devenue maman. Après mon congé de maternité, lors de ma première visite à l’étranger, j’ai très vite compris que je ne pourrais plus supporter tout cela. Alors, j’ai préféré ne plus m’occuper de la malnutrition et je suis devenue responsable de la réserve de médecins pour MSF-Belgique. En d’autres termes, je choisis les bonnes personnes pour les bons projets et inversement. D’une certaine manière, c’est aussi sauver des vies ... mais de façon moins directe."

¹ Les mots en gras et en italique sont expliqués dans le mini-dictionnaire (fiche 8).² Pays d’Afrique.³ Pays d’Afrique.

Fiche n°6

Page 2

Si c’était à refaireje referais exactement

les mêmes choix.

"S’il est vrai que, dans les programmes nutritionnels, on est confronté à des situations terribles, il est surtout vrai que l’on sauve la vie des plus faibles: les femmes et les enfants.

Evidemment, on n’a pas toujours de prise directe sur les causes de la malnutrition mais, en attendant, des enfants que l’on voyait arriver mourants recommencent à jouer et même à devenir turbulents après quelques semaines de soins. Et ça, personne ne peut le nier. En plus, on peut toujours faire du lobby auprès d’autres organisations pour qu’elles distribuent de la nourriture ou des semences. On peut aussi interpeller les instances internationales. Ce n’est pas négligeable.

En fait, ce qui a toujours compté pour moi, c’est la relation humaine. Relever l’oreiller d’un malade pour qu’il dorme mieux, échanger un regard pour le réconforter, que ce soit en travaillant dans un hôpital en Belgique ou dans une tente en Afrique, cela reste valable. Je n’ai jamais fait de différence."

La malnutrition

Fiche n°7

Articles de presse

Page 1

"La Libre Belgique" 23/07/2005

Voici quelques articles provenant de la presse belge (journaux, revues...) dans lesquels on parle de l’action de MSF dans des contextes de malnutrition. Bonne lecture !

La malnutrition

Fiche n°7

Articles de presse

Page 2

"Dialogue Santé" 19/09/2005

"La Libre Belgique" 12/08/2005

"Coup d'Oeil"08/04/2005

Le

La malnutrition

Fiche n°8

Mini-dictionnaire

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Centre Nutritionnel (CN)Centre où l’on soigne les personnes sous-alimentées.

Centre Nutritionnel Thérapeutique (CNT)Centre accueillant les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. Ils sont en danger de mort et sont gardés sous stricte surveillance médicale. On les nourrit 8 fois par jour.

Centre Nutritionnel Supplémentaire (CNS)Centre accueillant les enfants souffrant de malnutrition modérée. Leur état est critique mais ils ne sont pas en danger de mort.

Crise alimentaireIl manque de la nourriture mais la population possède encore quelques ressources et un peu de bétail. Contrairement à la famine, les adultes ne sont pas encore touchés par la malnutrition.

FamineOn parle de famine lorsque la population n'a plus de réserves de nourriture, qu'elle ne possède plus rien, pas même du bétail. Beaucoup de personnes meurent alors de faim, surtout les enfants qui sont les plus faibles. Les personnes qui le peuvent encore sont souvent obligées de quitter leur village pour trouver de quoi se nourrir ailleurs.

FAOOrganisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. Son rôle est de lutter contre la faim dans le monde. Elle aide notamment les pays en développement à moderniser et à améliorer leurs techniques de culture.

Malnutrition (ou sous-alimentation) Un enfant souffre de malnutrition lorsqu’il est trop maigre par rapport à sa taille ou qu'il manque de certains éléments importants pour sa croissance et le bon fonctionnement de son corps (ex: vitamines...).

Quelques courtes définitions pour mieux comprendrel’ensemble des textes sur la malnutrition.

Fiche n°8

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Mal nourri (sous-alimenté)Qui souffre de malnutrition.

Modérément mal nourri (modérément sous-alimenté)Lire ‘sévèrement mal nourri’ plus bas.

MUACMid Upper Arm Circumference ou PB, périmètre brachial en français.Bracelet gradué permettant de mesurer le périmètre du bras d’une personne, de façon à déterminer rapidement si elle souffre de malnutrition ou non.

Nourriture thérapeutiqueNourriture spéciale utilisée pour traiter la malnutrition. MSF utilise principalement de la nourriture thérapeutique prête à consommer. Ces produits existent sous différentes formes : des biscuits hyper protéinés qui se mangent secs ou en porridge en y ajoutant de l'eau; ou encore sous la forme de pâte d’arachides très nutritive enrichie en vitamines et minéraux. Un sachet de 92 grammes de pâte ou deux biscuits contiennent 500 kilocalories (Kcal). En termes de calories cela correspond à un steak frites, par exemple. La pâte présente l’avantage d’être facile à manger pour les enfants très affaiblis car elle apporte beaucoup d'énergie sous un faible volume.

Nutritionniste Un spécialiste de l’alimentation.

PAMLe Programme Alimentaire Mondial (PAM) est un organisme des Nations Unies dont la mission est de lutter contre la faim dans le monde en distribuant de la nourriture, par exemple. Le PAM est responsable de l’aide alimentaire mondiale.

Période de soudurePériode qui s’étende de la fin des stocks de nourriture à la prochaine récolte et qui est souvent à l’origine d’une insécurité alimentaire.

Ration sèche et ration humideLa ration "sèche" ou dry feeding (dry signifie sec en anglais) est une mixture de soja, de maïs, d’huile, de sucre, riche en vitamines. Cette ration sèche est donnée dans les Centres Nutritionnels Supplémentaires pour les enfants modérément mal nourris. Les mamans l’emportent à la maison ou à leur abri et la préparent en y ajoutant de l’eau bouillante. Cette bouillie est consommée en plus de la ration de nourriture quotidienne habituelle.

Dans les Centres Nutritionnels Supplémentaires, on peut aussi donner une préparation faite et consommée sur place. On appelle cela la ration humide ou "wet feeding" (wet signifie mouillé en anglais).

Sous-alimentationAutre mot pour malnutrition.

Sévèrement mal nourri (sévèrement sous-alimenté)En danger de mort à cause de la malnutrition. Lorsqu’une personne est modérément mal nourrie, son état reste à surveiller, mais elle n’est pas encore en danger de mort.

La malnutrition

Nom de l’enseignant: ......................................................................................................

Classe: ..................................................................................................................................Nombre d’élèves: ....................................................

Ecole: ....................................................................................................................................Adresse: ............................................................................................................................... ...............................................................................................................................Adresse privée: ..................................................................................................................Tél: ...............................................................................E-mail: ........................................................................

Fiche n°9

1. Combien d’heure(s) de cours avez-vous consacrées à la malnutrition?

� 1 à 2 heures de cours � 2 à 4 heures de cours

� plus de 4 heures de cours � autre: ......................................

2. Dans le cadre de quel(s) cours? .............................................................................................................................................. 3. Avez-vous utilisé toutes les fiches?

� Oui � Non

Si non, quel(s) sujet(s) n’avez-vous pas présenté(s) et pourquoi? .............................................................................................................................................. ..............................................................................................................................................

4. Quelles fiches et /ou informations avez-vous trouvé :

les plus utiles les moins utiles

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Donnez-nous votre avis

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Fiche n°9

5. Estimez-vous utile de développer des dossiers de ce type sur d’autres thèmes?

� Oui � Non

6. Si oui, quels thèmes vous intéresseraient?

� Les urgences (catastrophes naturelles, conflits...).

� L’eau

� Les réfugiés

� MSF en général

� Autres : .....................................................................................................................

7. Que pensez-vous du format de ce dossier?

oui non La présentation sous forme de fiches est pratique Télécharger les fiches du site MSF et les imprimer est facile Télécharger les fiches du site MSF et les imprimer est économique Il faudrait prévoir une version papier Le nombre d’illustrations est suffisant Les explications sont claires et adaptées aux élèves Autres : ........................................................................................................................................................................ ...........................................................................................................................................................................................

8. Avez-vous d’autres remarques à formuler?...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

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Merci de nous renvoyer ce formulaire complété à l’attention de Cécile Béduwé, MSF, département communication, rue Dupré 94 à 1090 BruxellesFax : 02 475 75 75

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