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magazine 02 AVR-MAI-JUI 2015 Bureau de dépot Ostende X - P 918486 - Périodique trimestriel - Editeur responsable.: Filip Cossement - Bld. des Canadiens 118 - B-7711 Dottignies VAC (Vlaams Administratief Centrum) à Gand © Luc Roymans JOURNAL FOR THE FACILITY MANAGER Développement durable et Facility Management: SAISIR LES OPPORTUNITES

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Journal for the Facility Manager

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VAC (Vlaams Administratief Centrum) à Gand © Luc Roymans

JOURNAL FOR THE FACILITY MANAGER

Développement durable et Facility

Management:

SAISIR LES OPPORTUNITES

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v

Workbays Developed by Vitra in Switzerland Design: Ronan & Erwan BouroullecVitra Belgium N.V. Woluwelaan 137 ∙ 1831 Diegem ∙ T. 02/7258400 ∙ www.vitra.com ∙ [email protected] www.vitra.com/workbays

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3CONTENU

Interview Tony Keane Président et CEO de l’IFMA International

EventFacility Awards 2015

Développement durable et Facility Management: saisir les opportunités

6 News Point de vue 30 Un des grands défis du big data: Le potentiel stratégique de la gestion des données Events 36 Flanders DC: stimuler l’innovation 48 Journée du FM 2015: Des conseils pratiques pour une meilleure

50 Nouveaux membres

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“Le Facility Manager devient l’utilisateur-clé du bâtiment du futur.”Congrès IFMA Belgium et RES (Real Estate Society)

Le BIM est un instrument permettant de contribuer à l’intégration innovante du Facility Manager dans le processus de développement et de construction d’un bâtiment.

Geert Mertens, PMV

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DirecteurMieke LonckeT. 02 424 12 80M. 0485 69 77 [email protected] Office ManagerMuriel WalterT. 02 424 12 80M. 0468 13 81 [email protected] Pegasuslaan 5

1831 Diegemwww.ifma.be

4 PREFACE

Cher professionnel, Cher membre de l’IFMA,

La 10e édition des Facility Awards le 12 mai dernier fut un grand succès. Le Service Pu-blic Fédéral Mobilité s’est vu décerner le prestigieux award ‘Facility Management Project of the Year’ par la Ministre Fédérale Maggie De Block qui, dans son discours, a établi un lien très clair entre les responsabilités au sein de son domaine des affaires sociales et de la santé et celles du Facility Manager.

La réalité économique d’aujourd’hui prévoit un avenir exaltant pour le Facility Manager. Il doit non seulement user de créativité pour d’une part diminuer la surface utile par membre du personnel, et travailler d’autre part à des solutions durables. Par ailleurs, il est confronté à la guerre des talents dans sa recherche de bons profils pour renforcer le département facilitaire.

Le monde de l’enseignement peut fournir ici une partie de la solution. Aujourd’hui, je remarque à mon grand regret qu’il n’y a toujours pas de master FM en Flandre, contrai-rement à la Wallonie. Je lance donc un appel vibrant, en particulier au monde politique, pour travailler à cela avec la fédération professionnelle.

Diriger un département facilitaire ne peut plus aujourd’hui être dissocié du devoir de chaque entreprise face à la responsabilité sociale des entreprises. Pour le Facility Ma-nager, cette notion est très diverse. Cela dépend de ses tâches qui vont de la politique d’achats à la gestion d’installations techniques et à l’élaboration d’une politique de mo-bilité durable, en concertation ou non avec les RH. Le Facility Manager de l’avenir peut clairement faire la différence: chaque projet facilitaire doit être confronté à l’empreinte écologique de l’entreprise.

Celui qui dispose du centre de données dans son portefeuille, par exemple, connait inévitablement les obligations découlant de l’environnement par la mise en œuvre du concept free cooling ou d’autres solutions écologiques, mais aussi en participant à une politique d’achats engagée à l’égard des capacités installées. Un bon mix des différentes mesures peut conduire à une diminution drastique des émissions de CO2 et donc à un environnement meilleur.

Comme vous le voyez, le monde des Facilities est et reste passionnant. Dans cette deu-xième édition de FM Magazine, nous vous emmenons à nouveau dans notre monde.

Bonne lecture!

Jean MorrenPrésident de l’IFMA

Colophon

Contact us:

Periodicité: TrimestrielleRédactrice en chef: Tilly Baekelandt [email protected] + 32 (0)56 33 42 72 Redaction: Philip Declercq, Jed Link,Koen Vandepopuliere, Bill Conley,Jan Flament, Philip VandenbonqPublicité - conseil: Karl BossuytT +32 (0)475 386 [email protected] responsable:Filip Cossement Boulevard des Canadiens 118 B-7711 DottigniesConception graphique: [email protected]

Nederlandse versie op aanvraag

Aucune partie de cet ouvrage ne peut être reproduite et/ou publiée par impression, photocopie, microfilm ou de quelque manière que ce soit, sans accord écrit préalable de l’éditeur. Les articles signés n’engagent que la responsabilité de leur auteur. Le contenu des publicités n’engage que la responsabilité des annonceurs. L’éditeur se réserve le droit de refuser d’insérer les publicités proposées.

Membre de l’union des edi-teurs de la presse periodique.

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La nouvelle collection de sols vinyles Pergo n’est rien moins qu’une révolution. Une apparence et une sensation naturelle combinée à la durabilité de Pergo. La couche supérieure de protection TitanV™ protège efficacement la surface, ce qui offre une résistance améliorée contre les taches et l’encrassement, une protection contre les rayures et permet de nettoyer le sol plus facilement. La stabilité sans égale grâce au nouveau processus de fabrication et une nouvelle technologie d’assemblage facilitent et accélèrent la mise en œuvre plus qu’auparavant.

Revinylution!

pro.pergo.be

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6 NEWS

YIP café Bruxelles15 juillet 2015

YIP café Gand19 août 2015

Facility Cycling Tour 09 septembre 2015Hageland (Rotselaar)

Visite d’entreprise Unilin15 septembre 2015Ooigemstraat 3, 8710 Wielsbeke

Début du post-graduat FM17 septembre 2015Haute Ecole Province de Liège

Talent sourcing event17 septembre 2015

Demi-journée de formation sur la sécurité incendie30 septembre 2015

Le mythe washroom démystifié01 octobre 2015

Début du post-graduat FM Odisee01 octobre 2015

World Workplace IFMA International 07 - 09 octobre 2015Denver

Utility 2 Build23-24 mars 2016Courtrai Xpowww.utility2build.be

Agenda

La start-up louvaniste Bringme lance sur le marché une solution novatrice – du-rable qui plus est - pour l’envoi et la ré-ception de colis. De plus en plus de per-sonnes commandent des articles en ligne et font livrer leurs colis sur le lieu de tra-vail. Une pratique que ne tolèrent plus de nombreux employeurs. Bringme a réagi à cela et a développé la Bringme box. Cette boîte se place chez les entreprises ou les immeubles d’appartement et les employés ou les résidents peuvent l’utiliser gratui-tement. Les coursiers peuvent déposer leurs pa-quets dans la boîte mais aussi les four-nisseurs, les commerçants locaux, des ser-vices et même des amis et des collègues. La boîte réceptionne, signe et renvoie les paquets, si nécessaire. Bringme est amu-sant et facile à utiliser. Via l’app Bringme

Le nouveau label A+ est la catégorie la plus efficiente d’après la nouvelle classification énergétique établie par Eurovent le 1er janvier 2015. ACS-AFPRO est l’une des premières entreprises en Europe à avoir développé un filtre à air portant ce label. Cette série ‘low energy’ peut être aussi bien mise en œuvre dans les nouveaux projets que dans les projets existants, en remplacement des filtres à air (modèles F7, F8 et F9) dans les sys-tèmes de traitement d’air. Suite à la compacité du nouveau filtre, celui-ci prend très peu de place dans un système de ventilation. Le filtre est aussi utilisé dans les centres de données, les industries, les turbines au gaz et les projets de rénovation. Sur une base annuelle, un filtre à air basse énergie peut faire économiser jusqu’à 70%* des coûts d’énergie par filtre à air (comparaison d’un filtre à air F9 (E) et d’un filtre F9 (A+)). * Ce pourcentage peut varier selon le type d’installation.

www.acsfilters.com

AFPRO Filters lance une série de filtres à air ‘low energy’ avec label énergétique A+

mobile, l’utilisateur suit en temps réel l’acheminement de son paquet et va le chercher dans la boîte quand ça l’arrange. En début d’année, un projet pilote a été lancé à Leuven avec le soutien de la pro-vince du Brabant flamand. Aujourd’hui, des milliers d’employés font livrer leurs paquets au travail, dans la Bringme Box. Cette solution est entretemps commercia-lisée dans tout le Benelux.

www.bringme.com

La réception de colis devient plus facile avec la BRINGME-box

World FM Day – IFMA Belgium cartographie le marché FM en Belgique

Quelles sont les grandes tendances facilitaires, quelle est la taille du marché FM en Belgique et quel pourcentage soustraite-t-on? Dans le cadre de l’événement World FM Day le 10 juin dernier, l’IFMA a lan-cé un appel au secteur afin qu’il dé-crive les tendances, les évolutions et les attentes du monde facilitaire. L’enquête comprend principalement des questions à choix multiples et

ne vous prendra que 8 minutes de votre temps. Jusqu’à présent, il n’existe pas d’aperçu structuré sur la taille et l’évolution du marché FM en Belgique. L’information est fragmentaire avec des publications dans des supports spécialisés, des présentations lors d’événements, etc. A partir de cette année, IFMA Belgium va apporter du changement en cartographiant le marché FM belge. Les résultats seront publiés tous les deux ans et seront complé-tés par une analyse détaillée afin de contribuer à la poursuite de la professionnalisation du secteur. Les acteurs du marché pour-ront ainsi mieux piloter leurs activités.

www.ifma.be

= IFMA-events

Page 7: FM-Magazine 02 - FR

European Facility Management Conference 2015 à Glasgow

L’événement annuel EFMC (European Facility Management Conference) s’est tenu du 1er au 3 juin dernier à Glasgow (Ecosse). Cette conférence est organisée par Euro FM et l’IFMA. L’invité d’honneur de cette année était le BIFM (British Institute for Facility Ma-nagement). Le thème de la conférence – People, Performance, Partnership – reflète bien l’intérêt principal du FM d’aujourd’hui: attirer, maintenir et développer les employés, l’ex-cellence du service, l’intégration et la collaboration. Environ 400 participants internatio-naux avaient le choix parmi de nombreuses lectures, des workshops et des tables rondes, dispensés équitablement entre les FM professionnels et les personnes issues du monde FM de la recherche et de l’enseignement. Parmi les orateurs, il y avait quelques visages belges connus, notamment Guy Vanhoorde (Ville de Gand), Frank van Massenhove (SPF Affaires sociales), Johan Dewachtere (Alcatel-Lucent) et Steven Lambert (MCS).

www.efmc-conference.com

7NEWS

Freestone choisit la spécialisation

A partir du 1er septembre 2015, Freestone suivra son propre cours avec trois départements spécialisés.Le département PEOPLE fournit des experts pour l’exécution opération-nelle stratégique et le suivi des tra-jets à court et à long terme de pro-jets facilitaires et de construction.Le département FACILITY, spécialisé dans le domaine de la gestion fa-cilitaire, propose des conseils pour développer, à un niveau stratégique, une vision structurelle des besoins facilitaires. Dans ce cadre, les experts prennent la responsabilité lors de trajets à long terme. La qualité des missions est garantie par un suivi permanent et un échange direct avec le client. Chez FREESTONE LAB, tant le client que les collaborateurs ont accès à des possibilités de formation continue et des séances d’informa-tion, et ils peuvent aussi échanger leurs expériences.

www.freestone.be

Air3 acoustic pod de Bulvano

La série primée Air3 acoustic pod de Bul-vano a été lancée en 2014. Cette série se compose de salles de réunions indivi-duelles, d’espaces privés, de cabines télé-phoniques et de coins salon. Le concept

esthétique est une combinaison de verre et de panneaux acoustiques souples de qualité supérieure, ce qui offre une meil-leure isolation et un respect optimal de la vie privée. Grâce aux panneaux interchan-geables, vous pouvez changer, modifier et actualiser les couleurs et les tissus à tout moment. Un système de toit ouvrant breveté internationalement, pourvu d’un système de sécurité incendie moderne, est proposé pour les bureaux et les bâtiments équipés d’une installation d’extinction. Air3 est conçu comme un système pod. Il peut être utilisé partout dans le monde, il est démontable et 17 systèmes standard sont disponibles. L’Air-20 mini pod, dernier ajout dans la série, est principalement conçu comme espace privé ou comme ca-bine téléphonique pour une personne qui a besoin de cet espace pendant plusieurs heures.

www.bulvano.be

Dyson jette une lumière nouvelle sur sa technologie

Jake Dyson et son équipe vont désormais faire partie de Dyson afin d’étendre la technologie core lighting développée ces dix dernières années. Jake continue d’as-sumer la direction et collabore avec les 2.000 ingénieurs de Dyson pour dévelop-per la technologie du futur.Jake a imaginé le luminaire de table CSYSTM et proposera bientôt l’éclairage de plafond ArielTM qui intègre la tech-nologie core lighting pour surmonter les problèmes actuels de l’éclairage LED. La technologie LED se compose de puces semi-conducteurs qui produisent de la lumière mais aussi des grandes quantités de chaleur. Au fil du temps, cette chaleur endommage les puces, ce qui diminue

l’intensité de la lumière et estompe la couleur. S’inspirant de la technologie des systèmes de refroidissement pour satel-lites, Jake a développé une technologie de caloduc pour les lampes LED. La chaleur générée par l’éclairage LED est évacuée hors de la puce, de sorte que l’intensité lu-mineuse, la couleur et l’économie d’éner-gie sont garanties. Cette technologie est conçue pour durer plus de 37 ans.

www.dyson.co.uk/lighting

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8 NEWS

Le nouveau giroflex 313:the chair to share

Le secret de la giroflex 313, couronnée du Reddot Design Award 2015, se trouve dans le concept Balance-Move de giro-flex, conçu et développé sous le brevet ‘Swiss Made’. Cette chaise, qui satisfait à la norme EN 1335-B et qui dispose du certificat Cradle to Cradle, offre un confort d’assise optimal dès le premier instant et s’adapte automatiquement. Seuls la hau-teur d’assise et le verrouillage en position assise droite sont réglés manuellement. La chaise fait le reste.

www.giroflex.com

Planon lance une nouvelle plate-forme IWMS avec service Cloud

Planon a lancé dernièrement Planon Uni-verse, la dernière version de sa solution IWMS. La plateforme utilise le service Cloud sûr et fiable de l’entreprise et pro-pose une interaction conviviale adaptée à tous les profils d’utilisateurs pertinents. Les utilisateurs finaux, les administrateurs de biens, les spécialistes de back office, les field engineers et les fournisseurs de services sont réunis dans une plateforme unique intégrée qui propose des fonction-nalités intéressantes et faciles à utiliser de divers équipements. Les entreprises profitent directement du fait que la plateforme prend en charge diverses interactions d’utilisateurs, ce qui génère une acceptation rapide par les uti-lisateurs, une intégration de la chaîne et

Nouveaux reportages de Z-Facility sur Canal Z et Kanaal Z

Canal Z et Kanaal Z proposent de-puis juin 2015 – dans le cadre de Z-Industry et en collaboration avec les partenaires IFMA et FM-Maga-zine – de nouveaux reportages de Z-Facility. Les deux premiers repor-tages traitent spécifiquement du thème de la prévention incendie. De l’information est communi-quée sur la réalisation d’un bon plan de prévention incendie, une préparation efficiente, la détection et l’extinction d’un incendie, la lé-gislation et la réglementation en vigueur et la demande de conseils pratiques auprès d’un partenaire externe. A côté de cela, plusieurs portraits d’entreprises renommées sont dressés et des experts pro-posent des conseils et des idées pratiques. Dans le premier repor-tage diffusé le 18 juin, c’est l’en-treprise Somati FIE (sur les deux chaînes), experte dans la sécurité incendie écologique et durable, qui est mise à l’honneur. Le second reportage, prévu le 25 juin, dresse un portrait de la société Limotec (Kanaal Z) qui développe et produit des systèmes de détection de gaz et d’incendie.

Après diffusion, les reportages peuvent être visionnés en ligne sur:

http://canalz.levif.bewww.ifma.be

un contrôle de bout-en-bout de chaque processus de gestion de biens ou de fa-cilités. La solution offre une intégration totale avec la technologie des capteurs, ce qui permet aux entreprises d’augmenter le taux d’occupation des postes de travail et des salles de réunion. Outre l’Accelerator best practice, un nouvel environnement E-learning novateur est disponible en standard ainsi que des outils de collabo-ration intelligents.

www.planonsoftware.com

Le Vade-mecum des marchés publics des pouvoirs locaux (édition 2015)

L’édition 2015 intègre les dernières législations en vigueur ainsi que les di-rectives adoptées en 2014 par l’Union européenne. Les questions découlant des régimes de responsabilité solidaire applicables aux pouvoirs adjudica-teurs sont également abordées, de même que les évolutions récentes de la jurisprudence. Une liste de questions-réponses et un portail en ligne vous aideront à mieux appréhender cette matière complexe.

www.politeia.be

Répondez à la question suivante et gagnez un exemplaire gratuit! Qui sont les auteurs de ce livre? Vous avez la réponse? Envoyez-la à [email protected]

Exemplaire gratuit:

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9NEWS

FaKL-benchmark.be enrichissant pour les administrations communales et les CPAS

Avril 2015: déploiement du benchmark FaKL de la Haute Ecole Odisee et d’IFMA Belgium auprès de toutes les villes et les communes flamandes. Via une applica-tion web, les coûts d’un certain nombre de bâtiments du portefeuille immobilier des communes sont collectés de manière structurée. Après vérification et traitement, ces chiffres accompagnés des conclusions sont mis à disposition des administrations participantes. Celles-ci peuvent alors analyser leurs coûts et éventuellement les comparer anonymement avec ceux d’autres organisations pour les optimali-ser, si nécessaire. Mai 2015: suite à la période de lancement et à la centaine d’inscriptions à Temse le 16 avril 2015, des réunions de suivi sont organisées dans les cinq provinces fla-mandes. Un peu moins de soixante parti-cipants suivent ces réunions de travail et la moitié d’entre eux sont des nouveaux contacts.

Facilicom veut devenir l’entreprise facilitaire la plus orientée vers le client

Facilicom s’est fixé l’objectif d’ici la fin 2016 de devenir l’entreprise la plus orien-tée client. Le spécialiste facilitaire a tou-jours veillé sur la qualité opérationnelle. En 2011, l’entreprise a ajouté la notion relationnelle de l’orientation vers le client (hostmanship), et maintenant la socié-té veut aller plus loin. Encore une fois, écouter les désirs du client et, chercher ensemble les meilleures solutions pour ce dernier restent le centre de préoccu-pation. Afin que toute l’organisation pense à l’orientation vers le client, Facilicom a établi un programme spécifique. A côté du lancement d’un centre de connaissance en ligne avec des “cases” et autres infor-mations, Facilicom organise des “arènes de clients”. Guy Claes (Manager Alliance): “Ceci devrait également se traduire par un avantage concurrentiel. La continuité

Freestone Real Estate & Workplace Advisory devient CRESA BELGIUM

Depuis le 1er mars dernier, la bu-siness unit Real Estate & Workplace Advisory de Freestone fait partie intégrante du groupe international Cresa, qui se lance sur le marché sous l’appellation Cresa Belgium. Freestone répond ainsi à la de-mande des clients internationaux qui possèdent aussi une propriété et/ou un lieu de travail en Belgique. Cresa voit dans ce partenariat la possibilité de s’intégrer davantage dans le marché européen. Après le Royaume-Uni et les Pays-Bas, le groupe a maintenant un pied en Belgique. Il s’agit d’un partenariat stratégique sans échange d’actions.

www.cresa.be

Manpower Technical Academy

La Manpower Technical Academy organise, en collaboration avec Ma-seos, des formations pratiques pour le personnel permanent dans les secteurs techniques. Les trajets de formation sur mesure ont lieu chez le client. Cette formule connait au-jourd’hui une suite. Avec l’aide de ManpowerGroup, Maseos va désor-mais aussi mettre à jour les com-pétences des demandeurs d’emploi pour qu’ils puissent trouver un em-ploi comme opérateur technique, électricien industriel ou technicien de maintenance. Les travailleurs intérimaires motivés ou les deman-deurs d’emploi ayant une bonne attitude au travail et une capacité d’apprentissage suffisante suivent un trajet de formation intensif de quatre semaines. Les participants apprennent la théorie via un mo-dule E-Learning accessible. L’ap-proche est totalement focalisée sur la mise à l’emploi. Pendant le trajet de formation, Manpower recherche de manière proactive des clients intéressés et planifie des moments de rencontre avec les employeurs potentiels. Plus d’information via Kaat Pauwels, [email protected]

www.manpower.be

Juin 2015: Les collectivités locales doivent disposer des chiffres d’ici la fin juin et les introduire dans le système afin de rassem-bler ces informations de gestion indis-pensables. Car le benchmarking des coûts facilitaires des administrations locales est enrichissant! Plus d’information et de support via le site ci-dessous ou [email protected]

www.fakl-benchmark.be

d’une entreprise est de plus en plus dé-pendante de la fidélisation de sa clientèle. L’écoute des clients et la flexibilité est évi-demment la clé du succès dans le futur”.

www.facilicom.be

Page 10: FM-Magazine 02 - FR

Des services structurés grâce à TOPdeskDécouvrez le FMIS le plus facile à utiliser

Vos Services Généraux ne seront jamais aussi bien organisés

qu’avec TOPdesk. En effet, notre logiciel vous aidera à traiter

vos services (requêtes de toutes sortes, réservations de

salles, entretiens des bâtiments, etc.) plus rapidement, plus

efficacement et de façon plus orientée client.

Une des spécificités de TOPdesk, c’est qu’il peut à lui seul

soutenir tous les processus de votre organisation : Services

Généraux, Ressources Humaines, Informatique, etc. Il centralise

toutes les données de l’organisation, tout en permettant à

chaque département de garder son propre environnement

(sécurité, confidentialité, etc.). La collaboration n’en est que

meilleure, et cela se répercute sur la satisfaction des clients!

En savoir plus ?Allez sur www.topdesk.be/facility

Service Management Simplified

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11NEWS

EMC, client de Facilicom, remporte l’European FM Award

EMC’s EMEA Real Estate & Facilities a remporté le 2 juin dernier l’Euro FM Partners Across Borders Award décerné lors de l’Euro-pean Facility Management Netwok Conference 2015 à Glasgow. Cet award est une reconnaissance pour la transformation d’EMEA Real Estate & Facilities et les partenaires impliqués dans le pro-gramme, où un groupe de fournisseurs de services travaillant in-dividuellement s’est impliqué en tant que partenaire d’EMC et a collaboré sans générer de compétition. Les partenaires d’EMC se sont engagés à déployer la stratégie et la vision d’EMC au sein de la région EMEA. Dernièrement, un congrès réunissant tous les par-tenaires a eu lieu à Francfort sur le thème ‘One Team Leadership’ et Facilicom s’est vu décerner le ‘One Team Achievement Award’. Faci-licom fait partie du partenariat avec EMC et fournit des services à EMC au BeNeLux, en Autriche et en Suisse.

www.facilicom.be

Déménagement du siège de Randstad Group Belgium

Le siège de Randstad Group Belgium vient d’emménager dans le flambant neuf bâtiment “Access”, situé sur le site “Atlantis” à Ber-chem-Sainte-Agathe. En matière d’entrepreneuriat durable, le bâ-timent étant à la pointe en matière de consommation énergétique, il permet de réduire sensiblement les émissions de CO2. En outre, on entend stimuler la mobilité douce. La situation du bâtiment proche des transports en commun et des grands axes routiers fa-cilite un mix des moyens de transports efficace. A cela s’ajoute une grande flexibilité de travail due à l’implémentation de nouveaux outils technologiques. Avec le nouveau système de téléphonie, chaque employé emporte avec lui son numéro de téléphone, peu importe l’endroit d’où il travaille, au siège, en agence ou depuis son domicile. De la même manière, une nouvelle plateforme in-formatique permet d’accéder de n’importe où et à tout moment aux serveurs où sont stockés les données. A cela s’ajoute la suite de solutions Google qui offre la possibilité à tout le personnel de partager des informations et d’organiser des conférences audio et vidéo. Nouvelles coordonnées: Avenue Charles Quint 586 bte 8, 1082 Berchem-Sainte-Agathe, Tél. +32(0)2/612.21.74

www.randstad.be

Prix reçu par Faciliteam

C’est FaciliTeam, spécialisé dans la maintenance d’im-meubles pour le BtoB, qui a remporté le Grand Prix Wal-lon de l’Entrepreneuriat dans la catégorie “Starter”. Ce prix était convoité par une centaine de jeunes entreprises prometteuses. Ce qui a séduit le jury, c’est l’organisation interne, le dynamisme et la valeur ajoutée aux services que propose Faciliteam à ses clients. Une preuve que l’activité du FM est au centre de l’écono-mie actuelle, mais également reconnue par les pouvoirs publics.

www.faciliteam.be

Bernice acquiert les activités de location d’oeuvres d’art d’Arterent

Bernice a acquis ce 1er janvier 2015 les activités de location d’oeuvre d’art du collègue Arterent. L’entreprise mise sur le service, aussi bien chez les entreprises que les particuliers en Belgique: “Nous sommes ravis de cette nouvelle étape et nous sommes im-patients de rencontrer nos nouveaux clients et leurs souhaits.”

www.bernice.be

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Quelle est la grande différence entre le Facility Management aux Etats-Unis et en Europe? Tony Keane: “J’ai voyagé partout dans le monde et j’ai parlé avec énormément de personnes issues du monde du FM sur leur job. Il est clair que nous avons plus de similitudes que de différences. Il y a bien entendu des légères différences au niveau des priorités et des réglementations. Une différence fondamentale entre le FM aux Etats-Unis et en Europe est l’âge moyen des bâtiments, et la maintenance et les coûts que cette différence implique. Les bâtiments européens sont conçus pour

durer plus longtemps que les bâtiments aux USA et cela a un effet sur les coûts et la planification du cycle de vie des bâtiments. Et puis il y a les différences de langue et de culture. Le défi consiste à créer des normes internationales pour combler ces différences. De cette ma-nière, on peut déployer des solutions qui dépassent les frontières culturelles et linguistiques. C’est une des valeurs essen-tielles de l’IFMA, et c’est aussi la raison pour laquelle l’IFMA fournit des efforts concernant les normes ISO en vigueur.”

Quel regard jetez-vous sur le marché FM belge? Que pouvons-nous apprendre d’autres pays/en bonnes pratiques?

Tony Keane: “Dans la plupart des cas, la di-versité au sein d’une région géographique est plus importante que la diversité entre les régions géographiques elles-mêmes. Le marché belge est dynamique et di-versifié. Les FMs belges peuvent énormé-ment apprendre entre eux, et l’IFMA veut appuyer cet élan. Dans le même temps, de nombreux FMs en Belgique apprennent des choses de leurs collègues américains ou d’autres pays. La communauté FM en Belgique et en Europe pose essentielle-ment la norme dans le domaine des bâ-timents économes en énergie. Les inno-vations énergétiques les plus modernes en Belgique sont alimentées par un en-vironnement politique varié, régulateur et

culturel. Mais nous visons naturellement une amélioration collective de notre in-dustrie et de la planète.”

Quelle tendance percevez-vous dans les contrats transfrontaliers en Facility Management?Tony Keane: “Les prestataires de services FM également actifs à l’étranger sont sou-vent confrontés aux même défis et oppor-tunités. Il y a un besoin en flexibilité pour répondre aux exigences uniques d’un mar-ché spécifique, mais il y a aussi un besoin - à un niveau donné - de standardisation pour garantir la qualité et l’efficacité. De nombreuses entreprises comptent sur les indicateurs de marché pour établir des ac-cords en termes de niveau de prestation de services.”

Quelle est votre vision sur la gestion facilitaire intégrée en Europe et dans le monde?Tony Keane: “Le FM intégré est l’un des principaux facteurs de développement du FM. Depuis des décennies, l’IFMA est capable de démontrer aux FMs la valeur tactique et stratégique de la gestion faci-litaire dans leurs entreprises-mères pour qu’ils puissent faire carrière et valoriser le métier. Au niveau mondial, de plus en plus d’entreprises perçoivent un avantage concurrentiel avec le FM intégré, qu’il soit mis en œuvre en interne ou via une col-laboration avec des partenaires externes.

“Maintenant que l’industrie FM évolue plus rapidement que jamais, la question n’est plus de savoir si vous êtes membre ou non de l’IFMA mais si vous pouvez vous permettre de ne pas l’être”. Des

propos de Tony Keane, Président et CEO de l’IFMA International dont le siège est établi à Houston.

“Pouvez-vous vous permettre de ne pas être membre de l’IFMA?”

Tony Keane, Président et CEO de l’IFMA International

INTERVIEW

IFMAL’IFMA et ses 24.000 membres ré-partis dans 105 pays est la plus grande association reconnue pour la gestion facilitaire. Les membres, représentés dans 134 départements et 17 conseils, gèrent plus de 3,4 mil-liards de mètres carrés de propriété et consacrent chaque année plus de 90 milliards euro en produits et ser-vices. Fondée en 1980, l’association délivre des certificats sur le facility management, mène des études, pro-pose des programmes de formation et organise World Workplace (le plus grand congrès-salon mondial dédié à la gestion facilitaire).

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Voilà pourquoi il est essentiel que les FMs disposent des compétences utiles pour réussir à une plus grande échelle et avec des enjeux majeurs. Il y a plus de dix ans, on demandait au FMs de s’assurer de la fonctionnalité des postes de travail. Ces attentes ont peu à peu changé. Les direc-teurs d’entreprises et les entrepreneurs ont commencé à exiger que le bâtiment fonc-tionne tel un instrument pour atteindre des objectifs organisationnels spécifiques. Les managers facilitaires avaient alors besoin d’un meilleur système de support pour répondre à leurs nouvelles tâches stratégiques et c’est ainsi que l’IFMA a été fondé en 1980. Aujourd’hui, les FMs jouent un rôle essentiel dans l’atteinte des prin-cipaux objectifs organisationnels: de la productivité au bien-être des travailleurs jusqu’à l’efficience opérationnelle et l’éco-nomie de coûts.”

Quels sont les principaux défis/menaces pour le FM?Tony Keane: “Le rôle croissant que jouent les FMs dans l’économie mondiale ne va probablement pas changer dans un avenir proche. Ce qui signifie que les perspectives sont bonnes. Le principal défi pour ceux qui doivent faire face à des responsabili-tés croissantes, des budgets rabotés et des grandes attentes, est l’idée d’être seul face à chaque problème. Mais l’isolement des FMs est terminé. Les nouvelles technolo-gies vont continuer à perturber nos pra-tiques passées et c’est ensemble que nous apprendrons à les utiliser: du big data jusqu’aux robots et aux drones radiocom-mandés. Nous devons apprendre à travail-

ler ensemble pour atteindre les limites de notre savoir, avec l’aide de l’IFMA.” Comment pouvons-nous amener le FM d’un niveau opérationnel à un niveau tactique, voire plus stratégique?

Tony Keane: “La transition de l’opération-nel vers le tactique et le stratégique est en cours partout. En effet, les principaux décideurs politiques attendent plus de l’environnement élaboré et des individus qui gèrent l’environnement. La question cruciale est comment les FMs peuvent-ils se préparer au rôle croissant qu’ils ont reçu. Les certificats professionnels de l’IF-MA – Certified FM® (CFM®), Facility Ma-nagement Professional (FMP) et Sustaina-bility Facility Professional ® (SFP®) – sont organisés autour de ces compétences et offrent précisément cette formation. Ce-lui qui décroche les certificats IFMA dé-montre non seulement qu’il est prêt à satisfaire aux exigences croissantes mais qu’il dispose aussi des qualités utiles pour assumer un rôle de leadership à un niveau supérieur dans l’organisation.”

Comment percevez-vous le rôle des Facility Managers dans l’avenir? Quelles sont les qualités d’un bon FM?

Tony Keane: “Les bâtiments deviennent plus intelligents, les postes de travail plus productifs et les systèmes plus efficients. Si cela continue comme ça, les FMs vont jouer, dans les prochaines décennies, un rôle indispensable dans la stratégie et la tactique de leur organisation. Pour les ai-der à se préparer pour ce rôle croissant, l’IFMA réalise une étude des tâches globale dans laquelle nous identifions les compé-tences qui sont exigées pour réussir une gestion facilitaire. Les onze compétences de base identifiées lors de notre dernière étude comprennent des éléments comme la communication, la technologie, le lea-dership et la stratégie, les finances et les affaires. Ces éléments-clés constituent le fondement des certificats professionnels et formation de classe mondiale de l’IFMA.”

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes Facility Managers?Tony Keane: Mon conseil aux jeunes FMs est le même que pour les FMs plus âgés. N’arrêtez jamais d’apprendre. Cela peut paraître improbable mais les FMs profes-sionnels les plus compétents sont presque

toujours présents dans des segments de formation des congrès de l’IFMA, comme World Workplace. Ce sont des experts dans leur domaine et ils continuent d’apprendre. Pour les jeunes FMs, ces formations sont d’une importance cruciale. L’IFMA dispose d’un large éventail d’outils pédagogiques pour les aider à trouver leur voie: des ma-nuels d’utilisation gratuits jusqu’aux livres blancs et aux certificats professionnels.”

En conclusion: pourquoi les FMs doivent-ils être membre de l’IFMA?Tony Keane: “Pour certains, ce sont les programmes de qualification de classe mondiale reconnus partout, pour d’autres, les études innovantes, le benchmarking et les nouvelles de l’industrie. Il y a aussi des FMs qui perçoivent cela comme une op-portunité de réseauter avec d’autres col-lègues de leur environnement ou d’autres pays. Cela leur permet d’innover et d’op-timaliser leurs propres solutions FM. Les avantages personnels de chaque membre sont adaptés à leurs besoins spécifiques. Chaque FM trouve de l’intérêt à partici-per à la communauté FM internationale croissante. Maintenant que l’industrie FM évolue plus rapidement que jamais, la question n’est pas de savoir s’il faut être membre ou non de l’IFMA mais si vous pouvez vous permettre de ne pas l’être.” (Par Jed Link)

“Le défi consiste à créer des normes internationales pour combler les différences. On peut alors trouver des solutions qui dépassent les frontières culturelles et linguistiques.”

Tony Keane (Président et CEO IFMA) pendant l’IFMA’s 2014 World Worldplace Conference and Expo: “Grâce à l’IFMA, les Facility Managers modernes ont accès à une organisation mondiale au sein de laquelle ils peuvent unir leurs forces, partager leurs connais-sances et leurs pratiques optimales et apprendre à gérer au mieux les défis qui les attendent.”

INTERVIEW

Tony Keane, CAE, est Président et CEO de l’IFMA International. A ce titre, il fait partie du conseil d’administra-tion de l’IFMA Foundation. A l’IFMA, il supervise l’organisation générale de-puis le Service Center of Excellence à Houston, Texas. Keane est un cadre qualifié qui possède une grande ex-périence dans le secteur non mar-chand. Il a acquis de l’expérience dans divers secteurs, de la comptabi-lité à la gestion d’entreprise. Keane fait également partie du conseil d’administration de GlobalFM et de The Greater Houston Convention and Visitors Bureau. Auparavant, il était à la tête du Council of Engineering and Scientific Society Executives. Il est aussi membre de l’American Society of Association Executives.

Tony Keane

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14 REPORTAGE

L’entreprise de Flandre occidentale em-ploie 25 collaborateurs dont une quin-zaine de commerciaux et de techniciens. Parmi le vaste assortiment de produits, il y a des autolaveuses, des balayeuses, des aspirateurs, des aspirateurs industriels, des aspirateurs ATEX et des monobrosses. “Les entreprises choisissent d’externali-ser ou d’internaliser leur maintenance en fonction de leur taille”, explique Perla Van Belle, General Manager de Gesco depuis le début de l’année. “Chez les grandes entreprises, la maintenance est presque toujours externalisée. Il est important que ce processus d’outsourcing soit correcte-ment encadré. Il faut souvent un certain temps avant que le fournisseur et le client

ne se trouvent. Pour les grandes entre-prises, c’est souvent une forme de confort lorsque les tâches de maintenance sont sous-traitées auprès d’un seul acteur de marché. C’est le client qui choisit la for-mule de maintenance: annuelle, semes-trielle, trimestrielle, … La plupart de nos clients sont des clients finaux mais nous avons aussi des utilisateurs de nos ma-chines sur le marché des entreprises de maintenance.”

L’atout majeur: les aspirateurs industrielsSous la pression de la crise économique, la fréquence d’entretien semble être une question épineuse pour certaines entre-

prises. Lésiner sur l’entretien raccourcit la durée de vie de la machine, et donc il faudra investir plus rapidement dans un nouvel équipement. “Tout cela dépend bien sûr de l’intensité d’utilisation et de la propreté du lieu de travail en question. Chez certains clients, nos aspirateurs in-dustriels – un produits-phare chez Gesco – fonctionnent depuis plus de 15 ans. Ces appareils ont souvent la vie dure. Grâce aux entretiens réguliers, il y a peu, voire pas de problème. Tous les aspirateurs in-dustriels ne sont pas adaptés à n’importe quel environnement de travail. C’est pour cela que les moteurs, les filtres, …, varient d’un modèle à l’autre”, souligne Perla Van Belle. “Les pannes éventuelles sont sou-vent la conséquence d’une mauvaise uti-lisation (‘tout le monde utilise l’appareil’), d’un usage intensif combiné à un entre-tien insuffisant ou mal réalisé, un local extrêmement sale, etc.”

Une communication plus segmentéeJusqu’il y a peu, Gesco était une organi-sation conduite par le back office. “Dans l’avenir, nous voulons plus nous orienter vers les clients, via une communication

Malgré ses 40 ans au compteur, l’entreprise Gesco d’origine familiale continue d’investir dans l’avenir. Cette société ostendaise commercialise et distribue des machines industrielles pour le

nettoyage de sols intérieurs et extérieurs. Tant la boulangerie du coin que les moyennes et grandes entreprises font partie de sa clientèle. “Notre expertise et notre expérience dans le domaine des revêtements de sol nous permet d’aborder une vaste clientèle. En étant plus ‘customer oriented’ et en créant des moments de contact avec les clients, nous suscitons de véritables partenariats”, explique Perla Van Belle (General Manager Gesco).

“Créer plus de moments de contact avec les clients”

“Nous ne sommes pas réellement un acteur d’un secteur, notre force se trouve dans notre faculté de servir le marché global de la maintenance, y compris le multinational.” Perla Van Belle, General Manager Gesco

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15REPORTAGE

segmentée pour susciter de véritables partenariats”, continue Perla Van Belle. “Il y a plusieurs manières de créer des moments de contacts avec nos clients. Dernièrement, notre VIP Client Village a accueilli plus de 100 clients dans une am-biance loungy. Il y a aussi les moments de contact spontanés avec nos responsables commerciaux et les collaborateurs du cus-tomer service. Une communication d’en-treprise a aussi été mise au point. Nous avons une newsletter mensuelle et un site web très consulté et réactif, qui permet de consulter de l’information sur n’importe quelle machine. Nous sommes aussi un exposant fidèle à des salons profession-nels comme Matexpo, Horeca, La Journée Achats & Logistique, … Nous aimerions aussi créer plus d’actions spéciales sur les produits d’entretien et contacter chaque client, de l’une ou l’une manière, au moins une fois par an.”

Leasing et location pour les travaux lourds“La plupart des machines de nettoyage sont achetées, mais pour les modèles plus lourds où l’investissement est conséquent pour le client, les formules de leasing et de location sont très appréciées. Perla Van Belle: “Nous ne sommes pas réelle-ment un acteur d’un secteur, notre force se trouve dans notre faculté de servir le marché global de la maintenance, y com-pris le multinational. C’est surtout dans cette dernière catégorie d’entreprises que le leasing et la location s’avèrent être des options intéressantes. Une entreprise de transformation de l’acier, active au niveau mondial, utilise par exemple une centaine de nos machines de nettoyage sur son site belge.”

Les profils techniques: difficiles à trouverUne des priorités de Gesco est la réorien-tation du concept de vente et de service. “Nos représentants commerciaux vivent déjà dans leur région. L’objectif est de déployer nos nouveaux collaborateurs de service dans leur propre région. Trouver les bons profils techniques dans la plu-part des régions n’est pas évident. A terme, nous souhaitons augmenter le nombre de collaborateurs à une trentaine de per-sonnes. Je crois fermement au principe du tribal knowledge. Les connaissances

et l’expérience doivent se mélanger à la jeunesse et au sang neuf. Dans l’avenir, je veux déployer des équipes de base dont chaque équipe dispose de son propre por-tefeuille. Cela demande du temps et un autre état d’esprit au sein de l’organisation étant donné la tradition antérieure orien-tée back office”, continue Perla Van Belle.

L’approche consultativeAvec des clients dispersés dans tout le pays, le site de l’entreprise (Ostende) ne semble pas idéal. “L’essentiel, c’est que nos représentants et nos techniciens aillent chez les clients, pas l’inverse. La plupart des machines sont présentées et vendues chez le client. Nos collaborateurs doivent pouvoir évaluer correctement le site du client, savoir par exemple de quel type de revêtement de sol il s’agit, si c’est pour un usage à l’intérieur ou à l’extérieur. L’ap-proche consultative, l’accompagnement du client dans son acquisition potentielle, est un facteur important. Nos représen-tants disposent tous d’un véhicule d’entre-prise équipé d’une remorque qui contient les modèles de machines les plus appro-priés au client en question. Nos techni-ciens vont aussi bientôt disposer d’une camionnette de service nouvellement aménagée.”

Le commerce en ligne: du potentiel Le commerce en ligne n’est pas une évi-dence pour ce marché de niche. “Mais il existe des possibilités”, déclare Perla Van Belle. “Je pense notamment à notre nou-velle ligne Viper de machines de net-toyage, aisément accessibles. S’engager totalement dans l’e-commerce est peut-être un pont trop loin dans cette branche, je vois plutôt le business en ligne comme un segment de vente supplémentaire. Pour nos grandes autolaveuses par exemple, ce sont nos futurs investisseurs et utilisa-teurs qui doivent nous transmettre leurs souhaits, car le look & feel est essentiel.”(Par Philip Declercq)

www.gesco.be

Parmi l’assortiment de produits, il y a notamment des autolaveuses, des balayeuses, des aspirateurs (indus-triels), des aspirateurs ATEX et des monobrosses.

Nous avons créé un commerce en ligne avec notre nouvelle ligne Viper de machines de nettoyage, aisément accessibles.

“Les formules de leasing et de renting connaissent un certain succès pour les machines de nettoyage plus lourdes.“

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16 FM@WORK

Geert Mertens, quarantenaire passionné, a grandi à Gand malgré des racines en Flandre occidentale. Issu d’une famille d’indépendants, l’esprit d’entreprendre lui a été transmis à un âge précoce.

Sa devise “regarder au-delà du clocher de l’église” et sa passion pour la technique et l’innovation l’ont poussé à suivre des études techniques dans la ville d’Artevelde. Nous l’avons rencontré au cœur de Bruxelles, à la Place du Vieux Marché aux Grains où est établi le siège de la société flamande d’investissement PMV. Geert Meertens y est Facility, Property & Technical Manager depuis trois ans: “Etre critique et engagé, prendre l’initiative, pousser la réflexion, être orienté client et loyal, voilà les valeurs – saupoudrées d’une dose de bons sens - que je porte en haute estime”.

Geert Mertens - Facility, Property & Technical Manager chez PMV doe- en durfbedrijf

“Porter la fonction de Facility Manager à un niveau supérieur”

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17FM@WORK

PMVLa société flamande d’investissement PMV nv finance depuis treize ans des entrepre-neurs prometteurs, dès leur début jusqu’à la croissance et à l’internationalisation de leur entreprise. La société investit aussi dans des grands projets d’infrastructure, l’immobilier et l’énergie verte. L’accent est mis sur le développement économique durable en Flandre, avec une plus-value visible pour l’économie et la société. PMV gère un portefeuille de 900 millions euro d’actifs. Le gouvernement flamand est actionnaire à 100% ce qui implique une grande transparence envers le marché. En tant qu’entreprise d’aide au dévelop-pement, PMV combine l’initiative écono-mique du gouvernement aux démarches du marché privé, stimule les projets de collaboration public-privé, s’intéresse à l’immobilier public et au développement économique durable de la région. L’entre-prise joue aussi le rôle de conseiller lors de la structuration financière d’initiatives majeures, et est un partenaire de pre-mier plan lors de collaborations avec des entités du gouvernement flamand ou les autorités locales. De fait, chaque partie conserve son identité car les partenaires fournissent leur contribution sur base de leurs propres missions, leurs objectifs et leurs points forts.

[email protected] Mertens est le premier Facility Ma-nager à siéger chez PMV tout près de la Bourse à Bruxelles et qui emploie 110 collaborateurs. Il est également respon-sable de la gestion commerciale et opé-rationnelle de Kartuizer 63, un centre d’af-faires moderne, entièrement équipé, qui accueille plusieurs entreprises et organi-sations ambitieuses. D’après lui, un bon Fa-cility Manager doit être non seulement un bon négociateur pour les coûts facilitaires mais aussi un entrepreneur: “Il doit fournir les services demandés par les clients, être attentif, détecter où se trouvent les risques et faire mieux là où c’est possible. Suite à la croissance rapide de PMV, un télétra-vail limité et une optimalisation du centre d’accueil a permis d’assurer la continuité de la qualité. Des postes de travail sup-plémentaires ont été créés sur le même nombre de m² et la politique de stationne-ment a été revue. L’arrivée du Participatie-fonds Vlaanderen en 2014 fut un bel exer-cice d’intégration. La réflexion stratégique et financière est une valeur ajoutée que le

Facility Manager peut offrir à l’entreprise et aux objectifs de l’entreprise. Une ges-tion d’entreprise intelligente prévoit une participation active et une collaboration des services de support comme les RH, les TIC et certainement le FM. Auparavant, il y avait trop d’îlots. Aujourd’hui, la collabora-tion transversale amène une simplification et une optimalisation des processus d’ex-ploitation, un réel quick win et un impact direct sur les objectifs de l’entreprise.”

Outre la fonction de Facility Manager, Geert Mertens est Property Manager au sein de la Business Unit Immobilier: “Le FM doit être impliqué dès l’étape de la planche à dessin, il doit fournir un apport actif à la conception et anticiper sur les tâches de base du bâtiment. Il doit réali-ser cela en gardant à vue un bon équilibre fonctionnel: la prestation de services et les coûts, être critique et se mettre à la place de l’utilisateur, du gestionnaire et de l’in-

vestisseur/du propriétaire.” Une troisième fonction de son job est celle de Technical Manager où il met son bagage technique à disposition des collè-gues/des gestionnaires en investissement, une alternative agréable à son travail: “Mon rôle en tant que conseiller dans des dossiers complexes à contenu hautement technique est d’aider à évaluer les risques potentiels liés au financement demandé.”

MODUKID, la crèche clés-sur-portePMV fait office de régisseur, de gestion-naire de projets, voire d’investisseur. La compétitivité et la mutation de notre éco-nomie, la pression démographique sociale et les objectifs liés au développement durable à long terme amènent un certain nombre de questions immobilières com-plexes pour lesquelles une participation publique est souhaitée. Dès lors, PMV tra-vaille avec des partenaires publics et pri-vés. Les revenus des projets sont destinés

01. Geert Mertens (Facility, Property & Technical Manage PMV): “Auparavant, il y avait trop d’îlots. Une gestion d’entreprise intelligente prévoit une parti-cipation active et une collaboration des services de support comme les RH, les TIC et certainement le FM.”

02. PMV nv, établie à proximité de la Bourse à Bruxelles, est une entreprise qui donne forme à l’avenir de l’économie flamande. PMV finance des entrepreneurs talentueux, dès leur début jusqu’à la croissance et à l’internationalisation, et réalise pour et avec le gouvernement et d’autres partenaires, des projets importants pour la prospérité et le bien-être en Flandre.

“Un bon Facility Manager doit aussi être un entrepreneur. Il doit fournir les services demandés par les clients, être attentif, détecter où se trouvent les risques et faire mieux là où c’est possible.”

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à créer des compétences et des réserves pour développer de nouveaux produits et services. Diverses illustrations dans cet article et les explications qui l’accom-pagnent donnent une idée des projets pris en charge par la société d’investissement. Prenons le projet MODUKID à l’avenir pro-metteur et pour lequel Geert Mertens a un mérite spécial. Afin d’offrir une solution au manque de places d’accueil pour les enfants âgés de moins de trois ans, PMV a développé, au-delà du fonds d’investis-sement KidsInvest, un concept d’accueil modulaire qui répond au caractère tempo-raire des besoins supplémentaires. C’est la formule DBFM – Design, Build, Finance & Maintain – qui a été optée. Geert Mertens: “Le concept vise à augmenter temporaire-ment l’offre en bâtiments (50 bâtiments modulaires, chacun d’environ 250 m² pour 28 enfants) pour la garde préscolaire

d’enfants, soit 1.400 places d’accueil. Ces bâtiments durables sont mis à disposi-tion des exploitants par PMV à des loyers abordables. Suite au caractère temporaire et aigu des besoins, il était logique de te-nir compte de la durée de vie complète de la nouvelle infrastructure, soit 32 ans. Les standards de qualité et de confort de cette nouvelle génération d’hébergement modulaire ne sont pas comparables avec les ‘containers’ utilisés jusqu’à présent. La valeur ajoutée de ce concept réfléchi (voir illustration) et sa gestion se trouve dans la quiétude de l’exploitant qui peut se foca-liser sur ce à quoi il est bon, dans ce cas-ci l’accueil d’enfants. En ce qui concerne l’implantation physique, on pense notam-ment aux terrains libres aux alentours des écoles en raison des nombreux avantages. Des zones appropriées de pouvoirs locaux, notamment, sont aussi prises en compte.”

BIM: un outil puissant pour le Facility ManagerAu sein de l’IFMA, Geert Mertens est im-pliqué dans le groupe de travail FM & architecture, où la collaboration entre l’Architecte et le Facility Manager s’avère centrale: “Le Building Information Mana-gement est un instrument permettant de contribuer à l’intégration innovante du Facility Manager dans le processus de dé-veloppement et de construction d’un bâti-ment. Celui-ci peut partager ses connais-sances et son savoir-faire de la phase opérationnelle pour déterminer et opti-maliser l’implémentation des besoins du bâtiment pour toute la durée de vie. Cette collaboration en chaîne sera, je pense, bé-néfique pour le processus de construction global, tant en qualité et en efficience qu’au niveau économique. Le transfert in-telligent des informations BIM sur le bâti-

“Le Building Information Management est un instrument permettant de contribuer à l’intégration innovante du Facility Manager dans le processus de développement et de construction d’un bâtiment.”

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04

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ment, disponibles et validées, vers une bi-bliothèque (ouverte) numérique en temps réel permettra au Facility Manager de tra-vailler plus efficacement lors de la phase d’exploitation. Les données stratégiques seront dans ses mains et il sera en mesure de les déployer. J’y vois de nombreux avan-tages stratégiques et je compte appliquer ce système de gestion d’actifs performant dans notre projet MODUKID.” Néanmoins, il reste quelques questions à formuler au marché pour compléter ce

volet BIM: “Il manque un lien vers le FMIS existant ou une sorte de mini-FMIS comme alternative abordable. De plus, il faut de l’input au niveau de la standardisation. Je pense aussi à l’inventaire des données BIM à fournir et aux sous-modèles par niveau d’utilisateur, et à un lien automatique et bidirectionnel des données BIM avec le FMIS (existant). Enfin, je me demande si un rôle d’exemple est joué pour le gouver-nement et où se situent les développeurs FMIS, les gestionnaires techniques et les

prestataires de services FM? Où peut-on trouver les meilleures pratiques réalisées et quel rôle l’IFMA peut-elle jouer en tant que plateforme centrale et centre d’exper-tise? Je trouve tout ceci passionnant et je suis curieux de savoir ce que cela appor-tera au Facility Manager et au propriétaire immobilier/gestionnaire/investisseur.”(Par Tilly Baekelandt)

www.pmv.eu

FM@WORK

03. Modukid: Afin d’offrir une solution au manque de places d’accueil pour les enfants âgés de moins de trois ans, PMV a développé, au-delà du fonds d’investissement KidsInvest, un concept d’accueil modulaire qui répond au caractère temporaire des besoins supplémentaires. Le concept vise à augmen-ter temporairement l’offre en bâtiments (50, chacun d’environ 250 m² pour 28 enfants) pour la garde préscolaire d’enfants, soit 1.400 places d’accueil.

04 & 05. La Flandre est confrontée à un manque de capacité, notamment en infrastructures de soins de santé et d’enseignement. PMV envisage le réaména-gement de friches industrielles (Blue Gate Antwerp, Slim Turhout, Eiland Zwijnaarde), l’activation du patrimoine public (le château Ter Ham Steenok-kerzeel), la réaffectation de patrimoine immobilier via la Vlaamse Erfgoedkluis (Banque Nationale de Belgique à Anvers, valorisation et réaménagement du site Loodswezen au quai Tavernier à Anvers, Han-delsbeurs Anvers), la stimulation de projets innovants pour maisons de soins (Inclusie Invest) et la garde de jeunes enfants (Modukid). Photo: Gand Tech Lane (au fond p18), Imalso Anvers au sommet p19)

06. PMV collabore avec la province de Flandre Orientale au réaménagement de la caserne Léopold à Gand, un projet ambitieux. Geert Mertens: “Nous prévoyons un développement mixte qui combine plu-sieurs fonctions urbaines. PMV va continuer d’accom-pagner la province et lui proposer son expertise en tant que régisseur de projet pour le développement régional de patrimoine public et comme conseiller pour la valorisation des propriétés provinciales.”

D’après Geert Mertens, l’IFMA en tant que centre d’expertise joue un rôle central pour répondre aux besoins en formation, en support et en collaboration du Facility Manager: “J’aime faire appel à l’association. D’une part pour découvrir comment des collègues créatifs solutionnent des questions complexes, savoir quelles sont les innovations et tendances à venir, et d’autre part pour partager mon expérience.” De plus – et parallèlement à la formation Master Real Estate existante - un Master universitaire ou un Master après une formation Master serait un atout majeur pour assurer la continuité du FM actuel: “Certainement avec l’apport de plus en plus stratégique du Facility Manager et du rôle pertinent qu’il joue dans la réflexion sur l’économie d’entreprise avec le management.”

IFMA en tant que centre d’expertise/Un Master comme atout majeur

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20 REPORTAGE

Conférence multimédiaLe système de conférence multimédia DCN de Bosch propose du texte, de l’au-dio et de la vidéo aux participants via le réseau ou internet. Ceux-ci peuvent alors idéalement présenter leurs documents lorsqu’ils prennent la parole. Ce système s’utilise de manière intuitive et aucune formation spécifique n’est exigée. Comme les documents présentés en réunion sont numérisés, des économies substantielles peuvent être réalisées en papier et en encre. Le système de conférence multimé-dia DCN est fondé sur la technologie IP. Les fonctionnalités peuvent être étendues avec des logiciels et des applications sans pour adapter le hardware. Le système est protégé contre les accès non autorisés et le sabotage. Des conférences sans filL’installation d’un système de conférence dans un local implique souvent des adap-tations, comme le perçage de trous et la pose de câbles. Le système de confé-rence multimédia DCN fonctionne sans fil et s’installe et se démonte un minimum de temps, ce qui optimalise l’occupation des locaux disponibles. L’installation est

simple et facile à manier. Les interfé-rences des téléphones mobiles et autres équipements émettent des signaux Blue-tooth ou à hyperfréquences sont limitées. La communication sans fil est sécurisée. Enregistrement avec des images caméra HDL’usage de la Haute Définition ou de ca-méras HD permet d’enregistrer les confé-rences avec une grande qualité. De plus, l’image de l’orateur peut être automa-tiquement affichée à l’écran. Grâce à la HD-SDI (Serial-Digitale-Interface) spé-cialement développée par Bosch, il est possible de traiter rapidement les images pour les synchroniser avec le son. La com-binaison avec les caméras HD donne une dimension supplémentaire aux réunions d’affaires.

Live webcastingL’organisation de conférences à distance prend de plus en plus d’importance chez de nombreuses entreprises. Les personnes ne pouvant pas assister à une réunion peuvent la suivre à un autre moment via la fonctionnalité DCN webcasting. Cette solution permet aussi de créer une ar-

chive de conférences, ce qui augmente l’engagement des collaborateurs et réduit les coûts. Les entreprises qui organisent des for-mations ou des conférences disposent là d’un bon outil de marketing. Les images peuvent être rendues publiques ou l’accès peut en être protégé. Le webcast viewer peut être adapté au style de l’entreprise et être intégré au site web du client.

Un feed-back en temps réelAu cours de certaines réunions, un conseil d’administration par exemple, des votes sont exprimés à partir desquels des dé-cisions sont prises. Avec le système de conférence multimédia DCN de Bosch, il est possible de créer des bulletins de vote numériques, ce qui facilite et accé-lère le traitement du scrutin. Les résul-tats du vote sont enregistrés et peuvent être convertis en des graphiques et des diagrammes. Lors de grandes réunions ou de conférences à distance, cette fonction-nalité génère des interprétations rapide-ment. L’enquête en temps réel est un autre outil pratique. Une application peut concerner une demande de feedback à des specta-teurs d’un webcast. Les résultats peuvent être sauvegardés et, tout comme les résul-tats d’un scrutin numérique, être présen-tés de plusieurs manières.

Identification des participantsDes cartes ID personnalisées permettent d’enregistrer automatiquement la pré-sence d’un collaborateur à une réunion. L’enregistrement manuel fait donc partie du passé, ce qui fait gagner du temps.

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Un système de conférence actuel est incomparable avec ce qu’il se faisait il y a une bonne dizaine d’années. Parmi les nouveaux

produits disponibles sur le marché, il y a notamment le système de conférence multimédia de Bosch qui permet aux entreprises d’utiliser des outils multimédias avancés pendant les réunions.

Des réunions efficaces dans l’ère du multimédia

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Oublions un instant le changement clima-tique, la sécheresse et l’épuisement des ressources naturelles et intéressons-nous à l’avantage le plus pertinent du com-merce durable pour ceux qui aspirent au succès dans le monde des affaires. Pour les actionnaires, la durabilité signifie une entreprise rentable dans laquelle on in-vestit à long terme. Pour les dirigeants, cela signifie le profit, l’innovation, l’avan-tage concurrentiel et une image positive. Pour les Facility Managers (FM), la dura-bilité est synonyme d’opérations rationali-sées, d’efficacité améliorée, de satisfaction des clients et d’économies de coûts. Laissons temporairement deux des trois P (People, Planet, Profit) de côté, c’est-à-dire les hommes et la planète, et concen-trons-nous sur le profit.

Gagner de l’argentPour gagner de l’argent, il faut un système. Dans les films, les héros ont toujours un système. Pour gagner de l’argent à Las Ve-gas, une personne doit avoir un système ou réussir à vaincre le système pour ga-

gner le premier prix. Il semble que lorsque nous parlons profit, un système tend à être un important dénominateur com-mun. Pourquoi ce concept devrait-il être différent lorsqu’il s’agit de responsabilités dans le monde des affaires ou dans la vie réelle? Avoir un bon système et s’y tenir offre de nombreux d’avantages. Au mieux le système est conçu et appliqué, au plus les récompenses seront avantageuses. Notre bon sens nous apprend que lors-qu’une cible est approchée au hasard, il est peu probable qu’elle soit atteinte. Et bien que Ralph Waldo Emerson ait dit un jour que ‘la société est toujours submer-

gée par un nouvel exemple de bon sens’, le bons sens brille de sa présence dans le monde du Facility Management. Les Faci-lity Managers ont les deux pieds sur terre et sont vigilants. Ils ne ratent pas beau-coup de choses et savent négocier. Pour les professionnels du monde de la gestion facilitaire, créer un système s’avère être particulièrement sensé (sage).

La durabilité peut créer de la valeur en maximalisant les effets économiques et sociaux positifs, et les effets positifs sur l’environnement, tout en minimalisant les influences négatives sur l’ensemble du cy-cle fermé du système de valeur d’une en-treprise. L’état critique de l’environnement et le système social et économique actuel complètent la complexité croissante, la rapidité et l’incertitude. Bien que la dura-bilité semble être populaire et tendance, il y a actuellement peu de modèles de développement durable réussis. Ces dé-fis interdépendants et complexes pour la durabilité doivent être approchés de ma-nière pratique et ciblée.

La durabilité dans le monde des affaires d’aujourd’hui n’est pas un caprice. Elle pénètre chaque profession et chaque industrie à un rythme régulier. Le concept a un impact indubitable dans le

monde de la gestion facilitaire. Pour rendre un programme durable possible et appréciable au niveau facilitaire, il faut que les règles de base du programme soient étendues à toute l’organisation. Un système détaillé doit être réalisé dans la pratique et un business case doit être dressé pour démontrer que quelque chose de bien peut aussi être rentable.

L’importance de la pensée systémique en soutien à la durabilité

Pour les Facility Managers (FM), la durabilité est synonyme d’opérations rationalisées, d’efficacité améliorée, de satisfaction des clients et d’économies de coûts.

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Les systèmesUn système est un ensemble de règles, une combinaison de choses ou un groupe d’éléments cohésifs qui interagissent pour atteindre un objectif commun. Les Facility Managers sont habitués à poser un regard plus global sur l’ensemble. Ils perçoivent les activités d’exploitation et les fonctions des départements de manière holistique. Tout ceci doit être placé en avant, au-delà du traitement de ces besoins spécifiques. Tout doit effectivement interagir.

La pensée systémique est une capacité transdisciplinaire qui permet de percevoir des interrelations au lieu de processus, des modèles au lieu d’instantanés individuels. C’est une manière de penser les forces et la dynamique qui façonnent le compor-tement des systèmes. La pensée systé-mique est aussi un langage pour décrire et comprendre les forces et la dynamique. Elle nous permet de modifier les systèmes efficacement et d’agir plus conformément avec les processus naturels de l’environ-nement et le monde économique. Les penseurs systémiques posent les problèmes par rapport au comportement après un certain laps de temps, au lieu de se concentrer sur certains événements. Ils visent le macroscopique et non le micros-copique. Les penseurs systémiques voient plus loin que les détails du contexte re-lationnel dans lequel ils s’ancrent. Ce concept peut être utilisé efficacement par les responsables facilitaires pour relever les défis de la durabilité.

Tout système comprend des variables, même lorsqu’il est construit solidement. Si on suit le cours d’un variable, on trouve des boucles causales dans le système. Ces boucles causales sont un outil d’appren-tissage essentiel de la pensée systémique. Elles démontrent comment certains va-riables peuvent se renforcer mutuelle-ment ou apporter l’équilibre. Si l’efficacité énergétique vient par exemple à se dé-velopper, alors la consommation énergé-tique diminuera. Suite à cela, l’entreprise sera moins dépendante des ressources énergétiques, l’activité augmentera et on investira plus dans l’efficience. Par consé-quent, ces variables soulèvent une boucle de renfort.

Etant donné que l’efficience est souvent considérée comme la solution la plus fon-damentale et la moins chère (ou gratuite) d’une stratégie durable, la compréhension du concept et la reconnaissance du phé-nomène peut conduire à d’autres dévelop-pements utiles.

Via la pensée systémique, le FM a la ca-pacité de faire les premiers pas dans la direction des trois P, en particulier vers le développement économique durable. Ceci conduit à des entreprises socialement responsables, à l’accélération de leur croissance et de leur impact par la mise au point de protocoles durables intégrés dans l’organisation globale. En travaillant ensemble et par une coordination avec les divers départements et le management exécutif, les Facility Managers peuvent implémenter des systèmes qui garanti-ront la poursuite de la transformation so-ciale des organisations.

Commencer quelque part Les Facility Managers progressistes ont réfléchi à la manière de faire du profit en faisant quelque chose de bien. La confu-sion et les conflits règnent toujours dans les entreprises, les gouvernements et le monde académique lorsqu’on parle de durabilité à but lucratif. La réalité impi-toyable pour n’importe quelle organisa-tion est ‘pas d’argent, pas de mission’. Les Facility Managers se trouvent heureuse-ment dans une position idéale pour dé-montrer que la durabilité peut apporter des avantages financiers.

Déterminer comment lancer des négo-ciations durables peut représenter un sérieux défi et les Facility Managers sont bien placés pour les relever. Les spécia-listes ont tendance à percevoir la durabi-lité à travers la lentille de leur spécialité. Comme ils filtrent le système avec leurs propres modèles, ils peuvent facilement

manquer ce lancement. Leur planning à court terme fait qu’ils ratent des chances et des ressources sont gaspillées. Les FM sont des généralistes qui ne sont pas entravés par des préjugés artificiels ou éducatifs. La vaste portée du métier de FM permet de s’engager dans une ap-proche plus globale d’un système de dura-bilité. Sur les cinq fonctions de l’entreprise pour un entrepreneuriat durable, deux – l’efficience et la docilité – tombent dans le domaine des Facility Managers. Régir ces fonctions avec succès ouvre la voie à une gestion systématique des programmes. Cela conduit par conséquent à des avan-tages concurrentiels par la transparence et les revenus croissants qui en résultent. Par cette perspective, les FM peuvent créer des opportunités favorables pour promouvoir l’entente et la collaboration entre les groupes impliqués dans le pro-cessus de durabilité. Ils peuvent aussi en-courager l’innovation et l’accélérer dans la réalisation d’objectifs communs. Un sys-tème de durabilité qui rassemble toutes les parties mène à une meilleure com-préhension dans la façon dont les opéra-tions réussies peuvent être gérées. Cela aide les collaborateurs qui ont tendance à blâmer et à condamner leurs collègues d’autres départements pour des erreurs, à comprendre que les problèmes sont en grande partie structurels et non liées aux performances.

La clé du succès pour les efforts avec plu-sieurs parties impliquées est donc un sen-timent de confiance. Si les représentants de n’importe quelle partie du système sentent qu’ils ne sont pas appréciés, que les décisions sont déjà prises ou que cela n’a pas de sens de négocier, alors il est fort probable qu’il n’y aura pas d’avancée. Au niveau le plus élémentaire, cela signifie l’établissement d’un objectif commun – comme la durabilité – avec des résultats prouvés, et tout le monde se sentira ga-gnant. Il est extrêmement important, pour un système fonctionnel, que les connais-sances et la ratification soient présentes à tous les niveaux.

Un autre ingrédient important permettant d’apporter des changements significatifs consiste à prendre du recul par rapport à

La clé du succès pour les efforts avec plusieurs parties impliquées est un sentiment de confiance.

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une position où il faut faire quelque chose afin que personne ne se sente coupable. Il vaut par contre mieux développer une vision d’avenir positif et discuter de ce qui peut être fait. Il y a des restrictions au sein de chaque industrie, chaque organisation et chaque processus. Viser un objectif réaliste est déjà un bon pas vers les per-formances à long terme. Il s’agit là d’une clé de l’apprentissage psychologique car cela amène directement les personnes à une réflexion au-delà du court terme et cela les encourage à appréhender les problèmes autrement. Un résultat naturel de ce processus est l’engendrement d’une pensée créatrice et l’innovation.

A l’aide d’un système de gestion moderne qui relie les intentions stratégiques et les activités administratives quotidiennes et opérationnelles entre elles, un FM est capable d’identifier, de promouvoir et de répondre efficacement aux exigences de durabilité les plus urgentes.

Il y a des étapes de développement du-rable que les Facility Managers peuvent

Sur base du modèle ‘Planifier, Faire, Etudier et Négocier’, les étapes suivantes peuvent être entreprises pour l’implémentation d’un système de durabilité global: • Fixez des objectifs stratégiques, tant à court qu’à long terme.• Evaluez l’état actuel de la durabilité dans l’organisation ou le département.• Créez un programme de durabilité auquel tout le monde participe, pensez à la multidisciplinarité.• Parlez du programme.• Donnez priorité aux exigences les plus urgentes, fixez des objectifs et répartissez les responsabilités.• Soyez SMART lors de la fixation d’un objectif (faites en sorte que les projets soient Spécifiques, Mesurables, Acceptables, Réalistes et Temporels).• Donnez une impulsion aux projets qui rapprochent les objectifs de durabilité.• Finalisez les projets.• Evaluez l’impact de ces projets par rapport aux objectifs à court et à long terme.• Identifiez les nouvelles possibilités d’amélioration.• Recommencez.La formule journalistique ‘qui, que, quand, où, pourquoi et comment’ permet de dé-finir le processus et de l’affiner.• Qui sera responsable de la bonne exécution du travail?• Quels sont les objectifs qui seront atteints avec ces projets, et ceux-ci sont-ils importants pour le programme général?• Quand les projets seront-ils lancés et quand se termineront-ils?• D’où sont extraites les ressources nécessaires?• Comment le travail est-il réalisé et évalué?

Modèle ‘Planifier, Faire, Etudier et Négocier’

La pensée systémique est une capacité transdisciplinaire qui permet de percevoir des interrelations au lieu de processus, des modèles au lieu d’instantanés individuels.

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immédiatement entreprendre et qui don-neront des avantages de coûts immédiats. En impliquant tout le monde dans le pro-cessus et en formant le personnel, des programmes de bénévolat peuvent être développés et un comité de durabilité peut éventuellement être mis sur pied au sein de l’organisation. Les membres de ce comité agissent alors comme des repré-sentants de la durabilité et peuvent aider l’organisation à réduire, à réutiliser, à recy-cler ou à repenser les matières premières.Les normes d’entreprise, les objectifs, le benchmarking et les mesures de perfor-mances ciblées sur le cycle de vie peuvent être mis en pratique pour améliorer l’ef-ficience. Les objectifs en matière d’envi-ronnement et de durabilité peuvent être posés par le biais d’opérations gérées dans le département. La gestion de l’éner-gie, la préservation de l’eau et la gestion directe/indirecte des gaz à effet de serre épargnent les ressources naturelles et fait économiser de l’argent.

Les analyses de cycle de vie de produits et de services considérées par les entreprises peuvent être effectuées en garantissant que les vendeurs et les fournisseurs com-prennent l’importance des produits et des services écologiques, la gestion des ressources naturelles et la compression des coûts. La gestion des déchets limite la mise en décharge et protège les res-sources naturelles tandis que les coûts de transport et de traitement des déchets sont réduits au minimum.

Toutes ces pratiques représentent une aide pour les problèmes de conformité, les économies et les sanctions. Les tech-niques de réduction des coûts conduisent à des mesures de transparences positives internes et externes, qui peuvent être op-timalisées par une communication perma-nente, des formations et une implication des parties concernées, ce qui conduit alors à plus de commerce.

Le résultat finalLa durabilité est une initiative fondamen-tale. Bien que les responsables exécutifs comprennent que la durabilité est im-portante pour leur organisation, ils n’ont souvent aucune idée dans la manière dont un tel système doit être réalisé et géré. Rendre un programme obligatoire et le faire approuver par le haut manage-ment peut constituer une aide. Le FM est alors considéré comme le champion de l’objectif. Mais il se doit parfois doit d’être rebelle et de perturber le statu quo pour apporter des changements positifs.Via les Facility Managers, des programmes peuvent être établis pour servir de mo-dèle au reste de l’organisation. Ces pro-

grammes peuvent aussi servir à épargner de l’argent à court et à long terme, lequel peut alors être utilisé pour stimuler la durabilité. Les FM peuvent atteindre les objectifs souhaités en relation avec le profit à travers le cycle global fermé des services, avec le moins de coûts, d’efforts et de risques. Cela ne peut pas se faire du jour au lendemain, mais c’est faisable.

Chaque système est parfaitement conçu pour atteindre les objectifs auxquels on aspire. Mettre un Facility Manager à la barre est presque une condition préalable au succès. Il peut utiliser le leadership éprouvé pour renforcer et améliorer les processus, profiter de l’infrastructure exis-tante jusqu’à l’extrême et permettre au personnel de prendre des actions au bé-néfice de l’entreprise et de leur qualité de vie mais aussi augmenter le résultat final de manière exponentielle. Et nonobstant la focalisation exclusive sur l’argent, un système durable sera malgré tout avanta-geux pour notre planète et ses habitants, ce qui en fait un dossier raisonnablement valide. (Par Bill Conley)

Cet article est initialement paru dans l’édition de juillet/août de FMJ, le magazine officiel de l’International Facility Manage-ment Association (www.ifma.org/fmj), et est publié avec l’autorisation requise.

Le FM se doit parfois d’être rebelle et de perturber le statu quo pour apporter des changements positifs.

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Etait-ce la génération X, Y ou Z?

X, Y, Z, Millennials, post baby-boomers, jeunesse d’aujourd’hui: autant d’appellations qui nous inter-pellent parfois comme une crise identitaire avant de ressentir les prémisses de la crise du quart de vie. Au travail, il est marquant de constater qu’un comportement marginal de la violence juvénile soit lié à la parution d’une communication manichéenne dans les médias. Les auteurs de ces co-lonnes ou de ces articles d’opinion sont d’ailleurs souvent issus de ces générations U, V ou W. Heureusement, l’IFMA nous donne la parole, à nous les 35 ans. Cette chronique est ainsi la suite logique de ce qui a été mis sur pied il y a quatre ans déjà lors de notre constitution: donner voix aux Young (IFMA) Professionals en les aidant à franchir le seuil pour participer activement aux possibi-lités de réseautage et aux formations.

Les discussions sur ‘la nouvelle génération’ sont bien souvent réduites à “ils veulent travailler à la maison et choisir leurs heures de travail”, alors que l’accent chez les Young Professionals se situe plutôt sur la faim de connaissances plus que jamais disponibles et l’audace de remettre en question “the way we do things around here”. YIP (Young IFMA) concentre son programme sur le perfectionnement des compétences qui sont utiles à nos membres, pour aider leurs responsables à regarder au-delà de l’aspect manichéen. Pensez aux thèmes comme le People Management, le Personal Branding, les techniques de négociation et Time Management. Nous voulons encourager cet enthousiasme et aider à le canaliser en une proposition constructive.

En ce qui concerne la gouvernance, nous abordons le thème YIP annuel “Apprendre Plus” avec cou-rage et abnégation, non seulement pour le travail organisationnel mais aussi au sens littéral. Depuis cette année, la moitié du comité directeur YIP est remplacé annuellement par des forces nouvelles. En tant que déclaration d’une organisation apprenante, cela peut compter: le comité YIP est en effet le lieu par excellence où les Young Professionals peuvent s’essayer aux activités, tant aux niveaux opérationnel, tactique que stratégique. Le mur auquel ils se cognent lorsque cela ne se passe pas comme initialement prévu est moins dur au YIP que le mur du ‘vrai monde du travail’. Un échantillon Pétri de ce qu’est donc vraiment le travail, et où le comité directeur a résolument choisi de s’effacer pour réaliser un maximum d’objectifs YIP.Dans les prochaines éditions de ce magazine, vous pourrez découvrir quelques-uns de ces YIP au travail et vous verrez que le P dans YIP aurait très bien pu signifier Potentials.

Coiffer tous les individus de la (des) nouvelle(s) génération(s) avec le même peigne est dangereux, et en tant que facteurs déterminants, nous aimerions plutôt user d’ambition et d’innovation que d’immodération et d’irresponsabilité. Nous sommes ouverts à la discussion pour ce qui est d’être ‘parfois impatient’, et nous faisons de notre mieux pour engager la conversation entre les diverses générations. Car c’est toujours comme cela que l’on apprend le plus.

Niki Van Hee, Président Young Ifma

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Dans le secteur public et semi-public, la gestion des données relève désormais plus de l’activité stratégique que la simple

gestion tactique de composants opérationnels. La profusion des données collectées ouvre la voie à de nouvelles méthodes de management.

Le potentiel stratégique de la gestion des données

Un des grands défis du big data:

30 POINT DE VUE

L’importance croissante des données s’illustre par le fait que l’on estime que toutes les données collectées de mémoire d’homme jusqu’en 2003 correspondent à environ 5 exabytes (Eric Schmidt, Google). En 2012, on a évalué que la quantité de données produite chaque jour (tous do-maines d’activités confondus) équivalait à environ 2,5 exabytes. Et ce volume double tous les 40 mois. La gestion adéquate des données semble avoir un important po-tentiel stratégique. En 2012, McKinsey es-timait qu’une utilisation structurelle des big data permettrait aux économies dé-veloppées européennes d’économiser une centaine de milliards d’euros en efficacité opérationnelle dans leur administration publique. Quatre ans plus tard, ce même McKinsey constatait que ce potentiel était resté (quasiment) inexploité.

Insuffisamment exploitéPour expliquer ce fait, il faut notamment chercher au niveau du pilotage et de la gestion du capital humain. Nos orga-nisations sont encore trop greffées sur la logique dans laquelle les ‘dirigeants centraux’ prennent des décisions stra-

tégiques, le cadre moyen les exécute au niveau tactique et une vaste base veille à leur mise en oeuvre opérationnelle. De ce fait, des opportunités de gestion quali-tative des données nous échappent: faire plus avec moins de ressources, avec une qualité élevée et tout en tenant compte du faisceau d’attentes changeantes dans le chef des acteurs concernés, parmi les-quelles l’autonomie croissante des colla-borateurs, la guerre des talents ou l’em-powerment du client.

Les adaptations organisationnelles deviennent une nécessitéPour relever le gant, nos organisations doivent s’adapter dans une série de do-maines, y compris la manière dont nous nous organisons et dont nous dirigeons. Aujourd’hui, on constate que les entre-prises facilitaires et techniques conservent encore une organisation très centralisée et corporatiste. Les différents silos se voient affecter des objectifs clairs en fonction desquels ils sont évalués. Le fait que la somme des parties néglige le potentiel de l’ensemble de l’organisation est assimi-lable à un dommage collatéral calculé.

Ce que Porter & Thomas nomment ‘In-tegrated Practice Units’ (IPU) - de petites entités partielles qui travaillent en auto-nomie et en partant du processus plutôt que du domaine concerné ou de la spécia-lisation de la fonction, peut apporter une solution. Les IPU proviennent des soins de santé et sont des alternatives aux concepts connus tels que le ‘management intégral’ ou les ‘équipes autodirigées’. Sans entrer dans le détail, l’objectif de cette approche décentralisée est de miser davantage sur l’expertise et le sur-mesure (exploitation des données) en organisant au maximum autour d’un processus donné (qui recueille d’ailleurs une vaste expérience). Cette si-tuation rend la standardisation possible, ce qui est une condition pour travailler de manière à augmenter structurellement la qualité.

La standardisation permet la prévisibilitéLa standardisation et le sur-mesure ne sont pas antinomiques. La standardisation des processus garantit une prédictibilité qui permet de concentrer la valeur ajou-tée et la créativité des experts qui gèrent le processus sur les éléments de celui-ci où survient un écart par rapport au ‘cours normal des choses’ (et où il faut donc faire intervenir l’expertise et l’expérience). La

Jan Flament, (Directeur Services administratifs & Technico-facilitaire, CHU Bruxelles): “Nos organisa-tions sont encore trop peu greffées sur la logique dans laquelle les ‘dirigeants centraux’ prennent des décisions stratégiques, le cadre moyen les exécute au niveau tactique et qu’une vaste base veille à leur implémentation opérationnelle. De ce fait, nous laissons passer des opportunités de bonne gestion des données.”

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31POINT DE VUE

manière de travailler intégrée présuppose une organisation fondamentalement dif-férente et peut allier meilleure qualité et structure de coûts réduite.

Pas une garantie de succèsDécentraliser ou intégrer n’est pas en soi une formule magique. C’est un moyen parmi une gamme de mesures beaucoup plus vaste pour traiter la profusion des données et des informations; toutefois, le cadre central doit être dirigé de manière centrale. Il est important que toutes les données soient consultables de manière simple et univoque pour les équipes auto-dirigées, afin qu’elles soient elles-mêmes en mesure de maximiser leur potentiel. De plus, les résultats des prestations doivent non seulement être mesurés, mais aussi faire l’objet d’un compte rendu public pour générer à nouveau un impact positif sur la qualité.

Interaction dans l’organisation en réseauLa complexité de tout ceci réside cepen-dant dans l’interaction entre les éléments centraux et décentralisés au sein d’une organisation. Quelles sont les attentes mutuelles? Et sur quelle base prendre des décisions qui répondront aux véritables besoins de l’organisation, mais aussi des clients? Chaque organisation doit jeter des ponts entre les niveaux stratégique, tactique et opérationnel en comprenant que la ‘manière de faire’ est tout aussi im-portante que les missions et visions (par-fois vagues) élaborées dans les bureaux de la direction. Le big data représente donc une source de défis, mais surtout des opportunités à tous les niveaux de la nouvelle organisation en réseau. (Par Jan Flament, Directeur Services administratifs & technico-facilitaires, CHU néerlando-phone de Bruxelles.) (Par Jan Flament)

Chaque organisation doit jeter des ponts entre les niveaux stratégique, tactique et opérationnel en comprenant que la ‘manière de faire’ est tout aussi importante que les missions et visions (parfois vagues) élaborées dans les bureaux de la direction.

Sources:1. Porter Michael E. & Lee Thomas H., The strategy that will fix health care, Harvard business review, octobre 2013, p2-192. David Court, Getting big impact from big data, McKinsey Quarterly, janvier 2015.3. Coucke Philippe A., Patient Empowerment - D’immenses défis attendent la santé publique!, Healthcare executive n° 79 2014, pp. 40-424. McKinsey Global Institute, Big data: the next frontier for innovation, competition and productivity, mai 20115. Kenney Charles, Transforming Health Care – Virginia Mason Medical Center’s Pursuit of the Perfect Patient Experience, 20116. Matt Ariker, Peter Breuer, Tim McGuire, How to get the most from big data, décembre 2014, McKinsey 7. Stefan Biesdorf, David Court et Paul Willmott, Big data: What’s your plan? McKinsey Quarterly, mars 2013

Organizations should focus on finding ‘translators’, people who can bridge different functional areas.Source: Ariker, Breuer et McGuire, How to get the most from big data, December 2014, McKinsey

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32 CONGRES

The Edge © Ronald Tilleman01

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33CONGRES

D’intelligent à smart… C’est au nom de CoreNet, l’organisation rassemblant les Real Estate Managers du monde, que Jos Teunissen a présenté l’évolution des bâtiments ‘inintelligents’ par rapport aux ‘smart buildings’. Il a expli-qué comment cette évolution a un impact sur les tâches du Facility Manager. A l’aide d’une matrice préparée par trois cher-cheurs de la Sheffield University, il a ex-pliqué les changements dans la définition d’un ‘bâtiment intelligent’. La première définition date de 1988: ‘Les bâtiments intelligents sont des bâtiments qui sont presque capables de penser’. Les progrès technologiques ont amené des définitions plus sophistiquées. “Un ‘bâtiment intelli-gent’ gère des systèmes comme la CCTV et la détection incendie séparément, tandis qu’un ‘smart building’ intègre toutes les informations d’un bâtiment en un point central via un réseau IP, ces informations pouvant être utilisées au maximum. Un smart building se caractérise principale-ment par une analyse poussée des don-nées”, déclare Jos Teunissen.

… et à connected “Aujourd’hui, nous évoluons vers les ‘connected buildings’, les différents sys-tèmes sont connectés entre eux et à In-ternet. Ces bâtiments sont aussi connectés aux fournisseurs (d’utilités) via le réseau. Et grâce au cloud, toute l’information (real

time, streaming, …) est sauvegardée dans des centres de données. Le volume et la grande variété en Big Data offrent une visualisation à l’aide de cartes de score, de tableaux de bord et de benchmarks”, continue Teunissen. “Cet aperçu de don-nées génère de nouvelles perspectives d’un point de vue commercial. Le Facility Manager doit apprendre à composer avec cette nouvelle réalité qui exige des com-pétences spécifiques.” Teunissen a parta-gé le processus FM en quatre phases: la phase de sélection (quel type de bâtiment veut-on?), la phase de contrat (assure un SLA avec le gestionnaire de bâtiment), la phase fit-out (quels choix en matériaux le Facility Manager doit-il poser?) et la phase d’utilisation (adaptez-vous aux pos-sibilités du smart building). Le Facility Ma-nager devient l’utilisateur-clé du bâtiment du futur. Il pourra contrôler et surveiller chaque utilisation d’un bâtiment (via des apps sur les smartphone, tablette ou PC, par exemple). Voilà pourquoi il est im-portant que lui et le Real Estate manager s’initient totalement au langage IT.

The EdgeTeunissen a présenté un exemple d’excel-lence de bâtiment connecté, le prestigieux siège de Deloitte à Amsterdam baptisé ‘The Edge’. De forme unique, ce bâtiment possède un atrium impressionnant. Pre-mier bâtiment au Benelux à avoir reçu la certification Outstanding de conception de BREEAM, The Edge est aujourd’hui aussi certifié comme étant l’immeuble de bureaux le plus durable au monde. Des méthodes novatrices et des solutions in-génieuses ont été mises en œuvre. Le sys-tème d’éclairage connecté state of the art, sur mesure, comprend plus de 6.000 ar-matures d’éclairage. En outre, ce système

est utilisé à d’autres fins: une armature sur deux est équipée d’un multi-capteur qui mesure l’éclairage mais aussi les mou-vements, la température et les données infrarouges. Chaque armature possède un code unique et est intégré au réseau IT du bâtiment. Via un tableau de bord don-nant accès aux données en temps réel et à l’historique, le Facility Manager dispose d’un aperçu de l’utilisation du bâtiment pour toutes les personnes qui y ont ac-cès. Ce système lui permet de surveiller et de gérer chaque facette de manière très détaillée. Par ailleurs, les collaborateurs peuvent personnaliser la température ou l’intensité lumineuse dans leur bureau via leur smartphone ou tablette.

Un écosystème d’affaires révolutionnaireDe nombreuses autres idées ingénieuses ont été implémentées. L’Atrium est le cœur battant de cette nouvelle commu-nauté d’affaires. L’air vicié extrait des bu-reaux est canalisé vers cet espace ouvert majestueux. Lorsqu’il atteint le sommet de l’atrium, il est soufflé à l’extérieur via deux ventilateurs. Parallèlement à cela, de l’air frais et conditionné est injecté dans le bas du bâtiment. Outre le système d’éclai-rage, ce projet démontre, à travers ce sys-tème d’aération, que l’on a réussi à créer un écosystème d’affaires révolutionnaire.

L’intérêt croissant pour l’environnement et les coûts énergétiques en hausse nécessitent une gestion des bâtiments qui propose des solutions intelligentes pour une consommation efficiente de

l’énergie. Lors du séminaire d’IFMA Belgium et de RES (Real Estate Society) au salon Realty à Tour & Taxis le 19 mai, des experts se sont penchés sur l’impact de cette évolution sur les activités du Facility Manager et l’immobilier professionnel.

Bâtiments intelligents: que nous réserve l’avenir?

“Il est important que le Facility Manager et le Real Estate manager s’initient totalement au langage IT.” Jos Teunissen, CoreNet

01. Exemple d’excellence de bâtiment connecté: le siège de Deloitte à Amsterdam, baptisé ‘The Edge’ (conçu par le développeur de projets OVG). Ce bâtiment a été le premier à recevoir la certifica-tion Outstanding de conception de BREEAM et est aujourd’hui aussi certifié comme étant l’immeuble de bureaux le plus durable au monde.

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34 CONGRES

En guise de conclusion, Teunissen a dé-voilé un aperçu des prochaines étapes du développement du bâtiment, notamment un contrôle d’accès, des imprimantes ou des distributeurs de café commandés par smartphone.

The CrystalUn autre projet modèle, qui a rassem-blé de nombreux crédits, est The Crystal à Francfort. Ce bâtiment est né suite à une initiative de Siemens sur les villes durables, l’objectif étant d’offrir des solu-tions d’infrastructure à long terme. Outre une plateforme pour la collaboration glo-bale entre les principaux acteurs sur les villes durables, le bâtiment est un centre d’étude et d’apprentissage pour les défis qui attendent les villes, quant à leur im-pact sur l’environnement. The Crystal est non seulement la base du plus grand ‘sa-lon professionnel’ des villes durables dans

le monde mais aussi un centre de confé-rences et le Siemens Center of Compe-tences Cities. Le bâtiment a une superficie de plus de 6.300 mètres carrés, dont un auditoire de 270 places et une centaine d’espaces de bureaux. Ce complexe pro-duit l’électricité utile à 100%, est équipé d’une pompe à chaleur, de systèmes basse énergie et d’un système de récupération d’énergie. Une véritable vitrine technolo-gique. Grâce à des triples vitrages placés stratégiquement, le bâtiment est chauffé à 70% par la lumière naturelle et 30% via

des radiateurs. L’éclairage est constitué à 65% d’un éclairage fluorescent et à 35% d’un éclairage LED.

Joachim Kiauk (Manager Solutions and Integration, Building Technologies Sie-mens): “The Crystal est un modèle d’effica-cité énergétique. Le complexe consomme 50% d’énergie en moins et émet 65% de dioxyde de carbone en moins que les immeubles de bureaux comparables. Les sources d’énergie renouvelables couvrent les besoins en chauffage et en climatisa-tion. Un système photovoltaïque produit de l’énergie verte et l’eau de pluie est ré-cupérée. Sur les échelles d’évaluation in-ternationales d’efficacité énergétique des bâtiments, BREEAM et LEED, The Crystal atteint les scores suivants: 90% d’auto-suffisance en eau (BREEAM Outstanding) et 42% d’efficacité énergétique améliorée (BREEAM Platinum). Ces scores font du

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03© Siemens © Siemens

“Les scores BREEAM et LEED font du Crystal l’un des bâtiments les plus écologiques au monde.” Joachim Kiauk, Siemens

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35CONGRES

Crystal l’un des bâtiments les plus écolo-giques au monde.”

Les capteurs rendent les bâtiments intelligentsParmi les autres conférenciers, il y avait Joeri Uyttendaele (M2M & Energy Expert chez Actility, une entreprise française fon-dée en 2010 par plusieurs spécialistes issus du monde des télécoms). Actility fournit des solutions pour les réseaux Low Power Wide Area (LPWAN) avec la techno-logie LoRa, et dispose d’une filiale Benelux à Zoersel et à Bruxelles. “Les capteurs et la technologie Low Power Long Range Radio peuvent donner une nouvelle orientation à l’avenir des bâtiments intelligents. La première révolution Internet a optimali-sé l’interaction entre les personnes. Au-jourd’hui, nous sommes à l’ère de l’’Inter-net of Everything Revolution’ qui consiste à optimaliser les affaires sur une échelle globale. Parmi les exemples potentiels, il y a l’optimalisation de la maintenance, la distribution des utilities, moins de pertes de temps et de ressources… Le lien man-quant pour atteindre un véritable Internet des Objets peut être le Thingpark Wireless powered by LoRa.”

Smart ParkingJoeri Uyttendaele a présenté quelques exemples d’applications de Smart Buil-ding rendues possibles par ThingPark Wireless d’Actility. “Les gestionnaires d’immeubles peuvent surveiller les per-formances énergétiques de leurs sites industriels en disposant de données en temps réel et d’outils d’analyse. Les ten-dances en technologie des capteurs sont

indubitablement les solutions permettant d’économiser de l’énergie et le comptage divisionnaire. Une infrastructure de sauve-garde des données et des outils d’analyse permettent aux gestionnaires d’énergie de connaître leur courbe de charge exacte et de développer, par rapport à cela, un plan d’efficacité énergétique avec la flexibilité disponible. Une entreprise comme Actility calcule à partir des capteurs LoRa sur site, l’Energy Performance Indicator dans les habitations, comme dans le projet ‘Habitat

Toulouse’ dans la ville du même nom, en collaboration avec CSTB. A côté de cela, nos capteurs innovants de stationnement sans fil facilitent les solutions de Smart Parking en Espagne.” (Par Philip Declercq)

www.ifma.bewww.siemens.com

www.actility.com

02. Le bâtiment The Crystal à Francfort consomme 50% d’énergie en moins et émet 65% dioxyde de carbone en moins que les immeubles de bureaux comparables. 03. L’éclairage du Crystal est constitué à 65% d’un éclairage fluorescent et d’un éclairage LED à 35%. 04. Les capteurs et la technologie Low Power Long Range Radio peuvent donner une nouvelle orienta-tion à l’avenir des bâtiments intelligents.

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© Siemens © Siemens

“Le lien manquant pour atteindre un véritable Internet des Objets peut être le Thingpark Wireless powered by LoRa”. Joeri Uyttendaele, Actility

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36 INNOVATION

Flanders DC, l’organisation flamande pour la créativité entrepreneuriale, a été fon-dée en 2004. Les ‘Districts of Creativity Netwerk’ qui rassemblent, outre la Flandre, 12 régions créatives dans le monde, virent également le jour. Le fonctionnement est structuré autour de trois équipes qui se concentrent sur respectivement le secteur de la créativité, les événements inspirants pour un large public et le monde écono-mique traditionnel. “Avec ces trois équipes, nous sommes en mesure d’atteindre 3.000 entreprises sur une base annuelle. “Une approche structurée et la participation de tous les stakeholders sont cruciaux, peu importe les raisons de vouloir générer de nouvelles idées”, explique Peter Bertels, le responsable projets (lisez l’encadré).

Session sur la créativitéCette session IFMA dédiée à la créativité a rassemblé des Facility Managers actifs dans le secteur bancaire, les institutions européennes et les entreprises de divers secteurs. Les participants, répartis en deux groupes, ont travaillé selon la mé-thodique GPS fondée sur cinq tendances classiques (le développement durable, le changement climatique, la nouvelle façon de travailler, …) et une catégorie ouverte, à savoir ‘the sky is the limit’. Le disque rond

indiquant les tendances a fait le tour de la table pour bien présenter chaque thème à chaque duo de participants. Armés d’une pile de post-it, ceux-ci ont alors retrans-crit leurs idées (1 idée par post-it!) dans la case correspondante sur le disque. Lors de l’étape suivante, les meilleures idées ont été sélectionnées, discutées en groupe puis évaluées quant à leur faisabilité à court puis à long terme.

N’écartez pas trop vite les nouvelles idées“Une idée en fait naître une autre. N’écar-tez pas trop vite les nouvelles idées”, conseille Tom Suykerbuyk de Flanders DC. Les exemples qu’il a cités montrent que la génération de nouvelles idées a lieu de tout temps et en tous lieux. Dans le cadre de la récente exposition ‘Dyson De-

sign. Secrets révélés’ au Design Museum de Gand, il apparaît que chaque ingénieur, lors de son premier jour de travail, reçoit un cahier pour y notifier ses idées et ses croquis. La collection de ces cahiers est jusqu’à présent conservée dans un endroit fermé à double tour. Seul le fondateur de l’entreprise, James Dyson, y a accès…”

Customer Journey MapUn des outils permettant de déterminer comment un client se déplace à travers la prestation de services d’une entreprise, consiste à réaliser une Customer Journey Map avec des dossiers: expérience client, prestation de services…. jusqu’à la pé-riode de service postal. Chaque maillon de l’organisation dispose d’un aperçu de son rôle dans le processus de prestation de services mais on ne se focalise pas as-

L’associatif, l’autre approche, le report de jugement, (oser) faire un pas en arrière, voilà quelques-unes des idées-clés lancées par Peter Bertels de Flanders DC lors de la session sur la créativité

dispensée aux membres de l’IFMA. L’interaction entre la vingtaine de Facility Managers issus de divers secteurs a livré de l’inspiration et de nouvelles perspectives sur l’entrepreneuriat innovant.

Flanders DC: stimuler l’innovation

“Un Business Model Canvas est un business plan, à l’instar de la première esquisse d’un architecte et du plan détaillé qu’il élabore par après.”

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sez sur l’ensemble. Chaque maillon peut générer de l’information utile. D’ailleurs, il y aura toujours un certain chevauche-ment qui doit être visualisé dans la Cus-tomer Journey Map. Cet outil, développé par Marc Stickdorn, permet de vérifier si le poste correspond à ce qui est effective-ment proposé aux clients.

Business Model Canvas Le Business Model Canvas permet de cartographier le modèle d’affaires d’une entreprise. Le Facility Management en fait partie et a un impact sur les autres facettes. Dans le cas des processus à l’in-novation, les entreprises se concentrent trop souvent sur les produits en tant que tels alors que le modèle d’affaires est en demande d’innovation. Lancé en 2004 par Alex Osterwalder dans son livre ‘Bu-siness Model Generation’, le Business Mo-del Canvas est un outil de choix pour la mise en œuvre de certains changements en Facility Management ou la gestion de l’espace. Via le Business Model Canvas, il est possible de développer une vision d’hélicoptère pour son entreprise ou son organisation. Ce n’est qu’à un stade ulté-rieur – lors du business plan – que tous les aspects sont travaillés et chiffrés en détail. Cette manière de travailler per-met de mieux réaliser la proposition de valeur pour les clients. L’élaboration d’un Business Model Canvas pour une organi-sation peut se faire en 30 minutes, d’une certaine manière. “Un Business Model Canvas est un business plan, à l’instar de la première esquisse d’un architecte et du plan détaillé qu’il élabore par après”, comprend-t-on d’Alexander Osterwalder. Ce qui est important, c’est de toujours re-venir (à la flexibilité du) au business plan canvas. Et à partir de là, réfléchir à de nou-velles idées”, souligne Bertels. 38% de PME flamandes n’innovent pas (encore)“Aujourd’hui, nous avons des membres de l’IFMA, actifs au niveau managérial, sur le terrain mais l’objectif est de laisser aussi réfléchir les collaborateurs de l’entreprise ou de l’organisation. Nous encourageons l’entrepreneuriat mais aussi l’intrapreneu-riat et la culture d’innovation en général”, continue Bertels. “En matière d’innova-tion technologique, la Flandre fait en bon score mais c’est plus difficile avec l’inno-vation non technologique. Des études européennes montrent que 38% des PME flamandes n’innovent pas. En Allemagne,

ce pourcentage est d’à peine 21%. Ici aus-si, nous pouvons parvenir à atteindre ce pourcentage. Nous voulons stimuler les petites et les grandes entreprises à l’en-trepreneuriat innovant. Certaines entre-prises affichent aujourd’hui un score élevé en innovation technologique, d’autres sont bien cotées en marketing innovant. Mais comme il ressort de l’étude que les entre-prises les plus performantes combinent plusieurs formes d’innovation, il reste donc un grand potentiel à l’innovation au sein de chaque entreprise. Dans la sphère du Facility Management, EcoNation et son modèle d’affaires pour l’éclairage intelli-gent est un exemple de réussite.”

Oser faire un pas en arrièreA la question de savoir comment Flanders DC s’y prend pour rester innovant et créa-tif sur le terrain, Bertels ne met pas long-temps à répondre: “En osant faire un pas en arrière dans tout ce que nous entrepre-nons, et en remettant notre approche en question. Quelques exemples. Nous avons un partenariat avec l’Antwerp Manage-ment School. Avant de nous rendre chez eux avec une nouvelle idée de recherche, nous examinons d’abord, par nous-mêmes, s’il y a un intérêt suffisant auprès des PME flamandes. Avec la Vlerick Business School, nous réalisons une grande enquête sur la pollinisation croisée entre les secteurs.

Via le développement de boîtes à outils et la formation des collaborateurs internes, nous essayons d’introduire la créativité tel un état d’esprit, dans l’entreprise. Nous veillons aussi à rester actifs dans les di-vers secteurs.”(Par Philip Declercq)

www.flandersdc.bewww.ikinnoveer.be/bestellen

www.ifma.be

Pour Peter Bertels, dr. en sciences informatiques et post-graduat en gestion d’en-treprise, l’innovation est une seconde nature. Avec son projet Dwengo, lancé en 2009, il a réussi à intéresser des jeunes élèves flamands de l’école secondaire à la construction de petits robots. Ce projet didactique a depuis fait le tour du monde et des projets similaires ont notamment lieu aux Pays-Bas, en Argentine, en Inde et en Suisse. Ce fut pour Bertels l’élément déclencheur pour travailler chez Flanders DC en tant que responsable de projets.

L’élément déclencheur à l’innovation

01. Dr. Peter Bertels (Responsable projets chez Flanders DC): “Comme il ressort de l’étude que les entreprises les plus performantes combinent plusieurs formes d’innovation, il reste donc un grand potentiel à l’innovation au sein de chaque entreprise. Dans la sphère du Facility Management, EcoNation et son modèle d’affaires pour l’éclairage intelligent est un exemple de réussite.”02. Lors de la session IFMA dédiée à la créativité, des Facility Managers issus de divers secteurs ont travaillé selon la méthodique GPS.

Les premiers 200 lecteurs de FM Magazine qui s’inscrivent à ‘ikinnoveer.be’ peuvent demander un exemplaire gratuit du toolkit ‘Innoveren doe je zo!’ de Flanders DC.

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38 DEVELOPPEMENT DURABLE

Nous avons participé à deux événements, à Gand et à Anvers, dédiés au développe-ment durable. Le premier événement à Gand était focalisé sur les achats circu-laires et a eu lieu le 26 février. Il s’adres-sait aux responsables des achats et de l’approvisionnement. Les organisateurs étaient Plan C (le réseau de transition flamand pour la gestion durable des ma-tières), Business & Society (le réseau de référence pour les entreprises qui aspirent au développement d’une société durable) et KAURI (le réseau belge pour le déve-loppement durable et l’entrepreneuriat socialement responsable).

Les achats circulairesAujourd’hui, notre économie est en grande partie linéaire. On extrait des matières premières pour fabriquer des produits que nous jetons après usage. L’économie circulaire fonctionne autrement. Le prin-cipe fondamental est qu’il n’y a plus de déchets. A la place, les matières premières biologiques retournent dans la biosphère en toute sécurité. Les matières premières techniques (métaux, solvants, …) arrivant en fin de vie trouvent une nouvelle ap-plication: au niveau du produit (réemploi,

allongement de la durée de vie) ou de la matière première (recyclage). Lors de l’événement, un outil en ligne a été pré-senté, une aide pour les achats circulaires: http://www.businessandsociety.be/Circulai-rAankopen/.

BMA ErgonomicsDeux exemples de produits illustrent par-faitement cette économie circulaire. Le premier provient de BMA Ergonomics, une société qui tient compte de l’aspect envi-ronnemental dès la phase de conception des chaises de bureau, explique Jeroen Lauwereys, Account Manager. Elles sont notamment ‘designed for disassembly’ et dès lors totalement modulaires. Chaque élément peut être remplacé, ce qui al-longe la durée de vie de la chaise. Les clients de BMA Ergonomics choi-sissent, dès le départ, d’acheter ou de louer les chaises. Celles qui sont vendues sont rachetées par l’entreprise en fin de cycle de vie. Une chaise louée est reprise et remplacée par une nouvelle. Les chaises obsolètes sont traitées se-lon trois flux. L’idéal est bien entendu le réemploi de chaises complètes, après un nettoyage et une révision technique. Mais

le second flux de traitement est parfois activé: la société démantèle les chaises sur une ligne de démontage. Les diffé-rents composants sont réutilisés ou re-tournent chez les fournisseurs pour y être transformés en de nouveaux éléments. Le troisième flux a trait aux éléments arrivés en fin de vie. Ceux-ci retournent chez le fournisseur où ils seront recyclés et retra-vaillés en de nouveaux éléments.

InterfaceUn autre exemple, de renommée mon-diale, est le fabricant de tapis Interface. Le fondateur de cette société, Ray Anderson, a introduit le concept ‘Mission Zero’ en 1994. Interface poursuit l’objectif de ne plus polluer l’environnement d’ici 2020. Geanne van Arkel, Head of Sustainable Development, nous explique que la socié-té reprend depuis 1995 les dalles de tapis arrivées en fin de vie pour leur en donner une seconde ou pour recycler les matières premières.

Centre administratif flamand, GandL’autre événement qui fut une source d’inspiration sur le développement du-rable a eu lieu le 19 mars dernier. Il était

De plus en plus de personnes considèrent le développement durable comme la clé de l’avenir. C’est aussi le cas dans le monde du Facility Management. Ces derniers mois, plusieurs événements ont

été organisés à cet égard et furent autant de sources d’inspiration. Un large éventail de points de vue était proposé: achats, mobilité, catering, TIC, immobilier, énergie, etc. Voici un compte-rendu.

Développement durable et Facility Management: saisir les opportunités

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39DEVELOPPEMENT DURABLE

organisé par l’IFMA et incluait une visite du VAC (Vlaams Administratief Centrum) à Gand. Le VAC a été achevé en 2014 et abrite 1.290 membres du personnel. C’est la société Het Facilitair Bedrijf, avec Frank Geets comme administrateur-général, qui gère les facilités du bâtiment. “Le pro-jet a un niveau de durabilité de quatre étoiles d’après le manuel ‘Evaluation des immeubles de bureaux’, explique-t-il. “Au plus un immeuble a d’étoiles, au plus il est durable”. Aujourd’hui, un immeuble qui possède quatre étoiles a la plus haute qualification. L’objectif dans l’avenir est de ne plus louer ou construire de bâtiments de moins de quatre étoiles.”

Un élément frappant dans cette aspiration à plus de durabilité fut l’acquisition du mobilier. L’entreprise Het Facilitair Bedri-jf travaille ici conjointement avec NNOF (Nearly New Office Facilities). Geets: “Nous avons décidé de ramener le plus de meubles possible de nos anciens bureaux, et si nécessaire de les réparer ou de les rénover. Si ce n’est pas possible, alors nous achetons du mobilier neuf mais celui-ci doit répondre à nos critères de durabilité.”“Cette décision n’a pas facilité les choses car nous devions tenir compte de la Loi relative aux marchés publics. Il est facile de dire: j’ai besoin de 100 écrans, voici les spécifications auxquelles ils doivent satis-faire. Mais si vous ne savez pas à l’avance de quoi il va s’agir – combien d’écrans faudra-t-il réparer, dans quelle mesure, combien de meubles faudra-t-il transfor-mer… - ce n’est vraiment pas évident. Mais nous y sommes arrivés et la procédure est aujourd’hui devenue un standard. Lorsque

nous déménagerons dans le prochain nouveau bâtiment VAC, à Bruxelles, tout le monde emportera ses meubles. Certains seront réparés, rénovés ou transformés en un autre meuble. Et vous ne voyez rien, les meubles ont l’air neuf”.“Le résultat est que nous avons pu éco-nomiser 14 tonnes de CO2 et une grande quantité de carburant. Nous avons aussi économisé 20 tonnes de déchets, ce qui représente entre 10 et 20 containers. Pour du mobilier vieux de 10 ans, vous ne re-cevez plus rien. Nous avons économisé pas mal d’argent. Au lieu de dépenser 5 millions euro, 1,4 million euro ont suffi à acheter du mobilier neuf.” Entretemps, le gouvernement flamand a décidé que la centrale de marchés doit réaliser des achats 100% durables d’ici 2020. Ce qui rapporterait de l’argent à nous et aux contribuables. C’est économiquement plus efficace, et durable.”

Den Bell, AnversAntwerp-ITCCO (International Center for Corporate Learning on Business Ethics & Sustainability) a organisé le 21 avril une journée d’étude interactive sur le Facility Management durable. Ceci a impliqué une visite d’entreprise interactive chez Den Bell, le centre administratif de la Ville, un des plus grands immeubles de bureaux durables d’Anvers. Le premier orateur fut Peter Wollaert, General Manager Antwerp-ITCCO. Il a expliqué que le séminaire Facility Mana-gement serait traité dans la largeur, plus spécifiquement via dix thématiques.

Une première thématique fut présentée par Kathleen Overmeer, directeur d’entre-prise Gestion de la ville à la Ville d’Anvers. Elle a expliqué comment, en 2006, l’an-cien propriétaire du bâtiment, Alcatel Bell, décida de déménager. Le conseil munici-pal choisit alors le bâtiment de 21.400 m² comme nouvel immeuble de bureaux. Une rénovation a suivi. Depuis 2009-2010, Den Bell abrite environ 2.000 collaborateurs de la ville et le CPAS. Via cet ambitieux projet de centralisation, la ville souhaitait notamment comprimer ses coûts énergé-tiques et de maintenance. Pari gagné. Les coûts énergétiques ont diminué de 28%. Les émissions de CO2 ont diminué de 43%. L’oratrice suivante fut Veerle Follens, ar-chitecte chez Conix RDBM Architecten.

Elle constate que de nombreux bâtiments sont vides et difficiles à utiliser dans d’autres fonctions. Pensez par exemple aux biens immobiliers historiques comme les monastères. Parallèlement à cela, il y a un manque de bâtiments pour diverses fonctions: des écoles, des centres de soins résidentiels, etc. Le marché de l’immo-bilier est donc face à une inadéquation entre la demande et l’offre. Elle détaille cette problématique dans son livre ‘Maatschappelijk Verantwoord Vastgoed’. Follens propose plusieurs solutions à cela. Un des exemples de la nouvelle approche est la place intérieure du bâtiment Den Bell. Elle est accessible aux personnes qui travaillent au Den Bell mais aussi aux résidents locaux et autre public, pour ac-cueillir des fêtes de quartier, des jeunes qui veulent jouer au basket…Les portes de cette place ne se ferment donc pas après les heures de travail. Malgré cette ouver-ture exceptionnelle, il n’y a pas eu de pro-blèmes majeurs comme du vandalisme.

TIC & bureau Tom Verbelen, directeur d’entreprise Af-faires administratives à la Ville d’Anvers, a démontré à l’aide de plusieurs exemples que les TIC peuvent grandement contri-buer au développement durable. Le Den Bell abrite ainsi des archives numériques communes d’une capacité de 60 téraoc-tets, ce qui correspond à environ 75.000 armoires de classement remplies de do-cuments A4. Le courrier entrant est traité numériquement, une politique ‘clean desk’ est mise en place et l’espace d’archivage est limité. Les documents sont stockés en un point central disponible via le pro-cédé ‘Scan On Demand’. Le système est conçu de manière telle que les personnes peuvent travailler ensemble sur un seul document, ce qui évite le double travail et la croissance sauvage de documents. Au Den Bell, on a aussi adapté l’agence-ment classique des bureaux pour gagner de la place. Concrètement, il y a 1.703

“Au lieu de 5 millions euro, nous n’avons dépensé qu’1,4 millions euro en mobilier.”Frank Geets - ‘Het Facilitair Bedrijf’

© Luc Roymans

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40 DEVELOPPEMENT DURABLE

places de travail de base pour environ 2.000 collaborateurs. Le rapport de répar-tition est de 85% et une surface de 14 m² par personne. La stratégie pour parvenir à cela est de ne plus laisser travailler les personnes à un même bureau fixe. Elles peuvent choisir leur place de travail en fonction de leur tâche du moment. Le tra-vail numérique et l’utilisation optimale de classements de groupe permet aussi

d’économiser pas mal d’espace (et du pa-pier).

Politique d’achatsIris Gommers est coordinatrice Ville du-rable à la Ville d’Anvers. Elle nous a parlé des achats durables. Evitez les achats inu-tiles, lance-t-elle. Choisissez par exemple de l’eau du robinet au lieu de bouteilles d’eau. Evitez aussi d’acheter des matières premières non recyclables. Si ce n’est pas possible, limitez ces achats. Optez pour des matériaux recyclés et des matières premières recyclables. Evitez les subs-tances dangereuses (pensez aux peintures, aux colles, aux encres, …). En outre, Anvers est une commune ‘fair trade’ qui propose du travail social: pour le nettoyage, l’en-tretien, …

Lorsque c’est possible, la Ville d’Anvers travaille avec des labels et des certifi-cats. Tout est bien spécifié dans chaque cahier des charges. Les marchés publics sont évalués selon les valeurs de l’entre-preneuriat socialement responsable et le développement durable.

Enfin, la sensibilisation du personnel a lieu via un programme, en collaboration avec l’association vzw Ecolife.

Energie Patrick Perdaen, Responsable exploitation des bâtiments à la Ville d’Anvers a ensuite pris la parole avec quelques collèges. Cette centralisation a permis d’économi-ser 170.000 euro de coût énergétique par an, raconte-il. La consommation de gaz a diminué de 41% et l’électricité, de 17%. Voici quelques-unes des nombreuses me-sures qui ont été mises en œuvre.

Un audit énergétique a été réalisé à l’au-tomne 2011. Plusieurs éléments ont été notifiés comme points d’action. Quelques exemples: l’optimalisation énergétique du système de gestion du bâtiment et l’amélioration des paramètres de confort. Il était aussi préférable de séparer l’eau chaude sanitaire de l’installation de chauffage principale. Les raccordements des bouteilles casse-pression semblaient fautifs: ils ont été adaptés. Et puis il y avait des doutes quant au fonctionnement effi-cient de la roue thermique. Il fallait donc contrôler cela. La bibliothèque devait être équipée de déstratificateurs (diffusion de chaleur), et la chaleur résiduelle de la salle des serveurs devait être récupérée.

Le problème de ventilation a également été résolu. Certains espaces étaient par-fois ventilés pendant 11 heures alors qu’ils n’étaient occupés que durant 2 heures. Une optimalisation poussée du temps de fonctionnement des ventilateurs a permis de réaliser de belles économies. Il s’est également avéré intéressant de pousser l’automatisation et d’opter pour un fonc-tionnement centralisé (par exemple pour le réglage du chauffage dans un espace de bureau). Par ailleurs, des entretiens correctement planifiés ont permis de faire des économies, notamment par le rem-placement périodique des composants du bâtiment et leur entretien.

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01. Le 19 mars dernier, l’IFMA a organisé une visite d’entreprise au VAC (Vlaams Administratief Centrum) à Gand. Le projet a un niveau de durabilité de quatre étoiles d’après le manuel ‘Evaluation des immeubles de bureaux.02. Le bâtiment VAC regorge de meubles flambant neufs qui sont en fait de vieux meubles restaurés.

© Maarten Marcheau

© Maarten Marcheau

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41DEVELOPPEMENT DURABLE

Le développement durable implique notamment plus de réemploi. L’or-ganisation Hu-Bu (Human Business) est active dans ce domaine. Fondée en 2009, elle poursuit l’objectif de mettre en contact la vie associative et le monde de l’entreprise. Hu-Bu aide notamment les entre-prises qui possèdent du mobilier de bureau et autre matériel de seconde main à faire des dons à des organisa-tions. De nombreuses organisations, comme les ONG et les écoles, n’ont pas les moyens d’acheter ce matériel. Intéressé? Allez sur http://hu-bu.org/materiallogin.aspx?l=nl Avant de réutiliser un objet, il est parfois nécessaire de le remettre en état (‘refurbish’). Le Kringwinkel, la Ville d’Anvers et le collectif design ONBETAALBAAR ont uni leurs forces pour donner une seconde vie mo-derne à du mobilier de bureau terne et mis au rebut, et diminuer ainsi la montagne de déchets. Des chaises sont par exemple créées avec ma-tières premières récupérées par des partenaires économiques sociaux locaux. http://www.dekringwinkelantwerpen.be/Paginas/workpalace.htm

Recycler et restaurer

Dans la ville, un vélo classique parcourt 13 kilomètres par heure, une voiture 14 km et un vélo électrique, 16 km par heure.

03. Den Bell utilise 11 voitures électriques.04. La place intérieure du bâtiment Den Bell est accessible à tout le monde, jour et nuit. Les jeunes du voisinage peuvent s’assoir sur les bancs, jouer au basket ou organiser des fêtes.

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CateringKurt De Bilde gère les restaurants d’entre-prise via la société ‘met Sense’. Den Bell est une de ses exploitations. Chaque jour, 600 à 800 collaborateurs de la Ville et du CPAS dinent au restaurant. Le restaurant du bâtiment administratif principal de Den Bell porte l’alimentation durable en haute estime. Des produits lo-caux, biologiques et équitables sont ain-si utilisés dans la préparation des repas. Les assiettes sont par exemple garnies de 100 grammes de viande au lieu des 170 grammes habituels. Le système a été mis au point en colla-boration avec l’association des îles de Paix qui a proposé un programme de formations pour apprendre aux grandes cuisines à réaliser des menus les plus du-rables possibles. Par ailleurs, le restaurant emploie des chômeurs de longue durée.

MobilitéDries Willems est responsable des projets Mobilité durable à la Ville d’Anvers. Il a no-tamment expliqué que l’usage de la voi-ture pour se rendre au travail a diminué. 40% des personnes empruntent les trans-

ports publics. 35% optent pour le vélo, un chiffre en partie dû à l’allocation vélo de 35 cents au kilomètre et sans doute aussi aux douches et aux cabines mises à dispo-sition des cyclistes, aux chèques blue-bike, à la fourniture de casques, de gilets fluo et de ponchos de pluie. En outre, la Ville d’Anvers propose des casiers, des supports pour vélos à bac, un compresseur pour le gonflage des pneus et une station de charge pour les vélos électriques. Les résultats sont là. Sur les 41% de per-sonnes qui venaient travailler en voiture jadis, elles ne sont plus que 15% au-jourd’hui. Sans doute aussi parce qu’on ne leur propose plus de place de station-nement. Un parking est néanmoins prévu pour les carpoolers. Concernant les véhicules de service, on dénombre 11 voitures électriques. Il y a aussi 40 vélos de service classiques et 15 vélos électriques. Les vélos électriques permettent de se déplacer sans efforts malgré le vent ou les côtes. Le choix du vélo électrique est la résultante du constat que, dans la ville, c’est le moyen de transport le plus rapide avec 16 km par heure, contre 13 km par heure pour le vélo classique et 14 km par heure pour la voiture.

Un concept globalDe nombreux autres aspects durables sont présents sur le site Den Bell. Bert Maes, Project Manager Antwerp-ITCCO, cite notamment les plateformes et les toilettes pour fauteuils roulants et les dispositifs pour les personnes souffrant de daltonisme. Il souligne aussi qu’il n’y a délibérément pas de poubelles à proxi-mité des bureaux: cela freine la produc-tion de déchets. On évite aussi de placer une imprimante à chaque bureau. Une imprimante commune est prévue pour les personnes se trouvant dans un rayon de

30 mètres. L’éclairage est activé selon un contrôle de zone. Les chaises de bureau sont d’excellente qualité, ce qui diminue l’absentéisme. Le développement durable devient donc de plus en plus global et pénètre de plus en plus dans les mœurs du Facility Management. Celui qui ne s’en rend pas compte, manque des occasions. (Par Koen Vandepopuliere)

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Une gestion rentable des bâtiments n’est possible que si on considère correctement le trajet de construction global,

chaque phase intermédiaire ayant un impact non négli-geable sur l’ensemble. Cette réflexion proactive vaut aussi pour les installations ‘safety & security’ qui, finalement, procurent un lieu de travail sûr et sécurisé.

Gestion efficace des sinistres: anticiper le pire

42 SECURITE

Sûreté et Sécurité vont de pair: un paradoxe?La conception d’un plan de sécurité se fait de ‘l’intérieur vers l’extérieur’. Dans le cas d’un sinistre (im-portant), il faut pré-voir une évacuation rapide. Pour prévenir toutes les personnes présentes dans le bâ-timent, la loi oblige à installer des sirènes d’évacuation, un éclairage de secours et de l’équipement de détection d’incendie. Cependant, lors de l’élaboration d’un plan de sécurité, c’est le sens inverse – de ‘l’ex-térieur vers l’intérieur’- qui est passé sous la loupe. Généralement, on prévoit un sys-tème d’alarme combiné idéalement à un système de caméra et de contrôle d’accès.

Détection automatique ou manuelle du foyer d’incendieDans le cas d’un incendie (naissant), faire fonctionner la sirène et enclencher l’éclairage de secours ne suffit pas. C’est le moment critique pour fermer les portes coupe-feu, faire descendre les ascenseurs au rez-de-chaussée, activer le système d’extinction ou les sprinklers et comman-der les exutoires de fumées. Pour ne pas alimenter le feu, il faut aussi désactiver l’installation HVAC. Last but not least, il

faut libérer les portes d’accès qui sont gé-rées depuis le contrôle d’accès, même en cas de panne de courant ou de rupture de câble.

Combinaison intelligente de la sûreté et de la sécuritéIl n’y a rien de mal à faire confiance au fonctionnement continu du réseau TCP/IP interne, mais pas aveu-glément. De plus en plus de sous-systèmes sont connec-tés logiciellement – parfois via un câble UTP, le U signifiant Unshielded – à un sys-tème maître qui contrôle l’ensemble 24/7, qui visualise les points névral-giques et qui génère une commande logique. Une telle configuration peut comporter des risques car - même dans le pire des cas - ces sous-systèmes doivent rester maî-trisables. Imaginez le local technique ou la salle IT endommagée, l’électricité coupée et une grande partie du câblage réseau partie en fumée: cela signifierait que certaines portes, tourniquets et por-tails ne pourraient plus être déverrouillés auto-matiquement ou que les ascenseurs bloqués ne pourraient libérer les per-sonnes (en panique) prises au piège. Il est donc crucial que les circuits vitaux soient

conçus avec des câbles résistants pouvant com-mander les contacts relais. Comme alternative, lorsque l’installation de gros câbles s’avère être un coût important, il est conseillé de prévoir un sous-système local vital selon le concept ‘fail safe’.

Un danger supplémentaire: l’apathie grandissante face aux sirènesDes études démontrent que lors du dé-clenchement de signaux d’évacuation vi-suels et acoustiques, (presque) personne ne réagit. Lors de certaines simulations de crise, il faut même ‘forcer’ les gens à quit-ter les lieux. Cependant, si le mes-sage d’évacuation provient d’un système PA, tout le monde s’encourt. Au moment où il faut évacuer, les haut-parleurs dif-fusent un message d’alarme multilingue préenregis-tré. Attention: si le système PA est aussi appliqué à des fins d’évacuation, tout le câblage doit alors être réalisé se-lon la norme incendie en vigueur (type de câble FR2: 1 heure conformément à NBN 713-020, Addendum 3). Et pour que les sourds et les malentendants puissent capter l’alarme, il est conseillé de prévoir une alerte visuelle.

En conclusion ‘Louez le Seigneur!’ pour les personnes – était-ce des Facility Managers? – qui ont pensé à fixer des bandes fluo sur les portes de secours des tours du World Trade Center car ces balises lumineuses se voyaient de loin dans l’obscurité. Une grande partie des survivants de la catas-trophe du 11 septembre, dont les sau-veteurs héroïques, doivent leur vie à ces bandes fluo. Une bonne idée, non? Ou est-ce es-thétiquement irresponsable?(Par Philip Vandenbon)

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44 EVENT

Photos: Bernard De Keyzer

Monique Kallen (BNP Paribas Fortis) Jean-Benoit Schrans (Spadel)

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SPF Mobilité & Transport remporte l’award FM Project of the Year

facilitaire ont répondu à l’appel de l’IFMA de porter du vert à l’occasion de la dixième édition des Facility Awards – FM Project of the Year. Les six projets nominés (ALD Automo-tive, BNP Paribas Fortis, Euroclear, SPF Mobilité & Trans-port, OTAN et Spadel) ont été présentés dans le premier numéro de FM-Magazine. C’est le SPF Mobilité & Transport qui s’est vu décerner le prix prestigieux par la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Maggie De Block. Le jury a été impressionné par les économies de coûts facilitaires spectaculaires avancées par l’équipe du projet Mobi4U. Le prix du public est allé à BNP Paribas Fortis. Bob Delbec-que, présentateur et ‘Bouffon de votre entreprise’, a invité d’autres gagnants sur le podium: Pieter Cardinaels (Best FM Thesis Odisee 2015, “Shop controller dans le com-merce de détail”), Laurence Le Gall (Best FM Thesis HEPL 2015, “Etude d’intégration de critères RSE en amont de la création d’une société) et la Best FM Thesis Erasmus 2015 (Laurent Saufnay, “Benchmark stratégique pour l’optimali-sation des coûts de maintenance chez BNP Paribas Fortis).

www.ifma.be/facility-awards-facility-project-of-the-year-2015

L’équipe lauréate au SPF Mobilité & Transport

Bart De Sutter (Euroclear) Els Brackeniers (NATO) Pascale Huppertz (ALD Automotive)

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46 EVENT

Photos: Bernard De Keyzer

Jan Mathu (SPF Mobilité & Transport)

Le gagnant du prix public : BNB Paribas Fortis (Monique Kallen et le présentateur Bob Delbecque)

Alain Delahaut (coordinateur post-graduat FM HEPL),Bob Delbecque, Laurence Le Gall (Meilleure Thèse FM HEPL)

Bob Delbecque et Laurent Saufnay (Meillère Thèse FM post-graduat FM stratégique)

Jean Morren (président de l’IFMA), Maggie De Block (Ministre Fédérale des Affaires Sociales et de la Santé publique), Mieke Loncke (Directeur IFMA), Bob Delbecque

Pieter Cardinaels (Meilleure Thèse FM Odisee), Cliff Mostien (coordinateur formation post-graduat Haute Ecole FM Odisee)

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48 EVENT

“Des calculs corrects et une simulation dynamique”

Geert Bellens (administrateur Best Building Concept) a parlé de l’optimalisation du confort et de la consommation énergétique des bâtiments à l’aide de simulations. La société d’ingénierie est spécia-lisée dans les simulations dynamiques, les mesures de confort et de climat intérieur, la surveillance du climat intérieur et la surveillance de la chaufferie et du confort. Geert Bellens: “La conception d’un bon niveau de confort et d’une basse consommation d’énergie peut améliorer la productivité de 10 à 15%, avancent les analystes. Tout commence par un calcul correct et une simulation dynamique à l’aide d’un modèle de bâtiment, une nécessité absolue dans le cas d’une construction à basse consomma-tion d’énergie. Cela donne une image réaliste de la consommation d’énergie et du confort, en tenant compte de l’inertie du bâtiment et du réglage des techniques. Le confort doit être vérifié pendant la conception et être conforme à la législation (AR du 4 juin 2012). La méthode PMV/PPD est ici plus étendue mais aussi plus complète.”

Faites le calcul: http://smap.cbe.berkeley.edu/comforttool/

Koen Mees

Si vous n’avez pas pu être présent cette année, alors nous vous donnons quelques bonnes raisons de ne pas rater la prochaine édition de la Journée du Facility Management (26 mars, ALM, Berchem):

votre secteur est en plein développement et une formation continue est un must, vous profiterez de conseils pratiques de spécialistes pour une meilleure politique FM, le tout dans un cadre agréable et avec la possibilité de réseautage. Nous avons sélectionné quelques lectures particulières.

Journée du FM 2015: Des conseils pratiques pour une meilleure politique FM

“Les dix règles d’or pour une approche d’achats FM professionnelle”

Manu Matthyssens (Solvint) a expliqué les dix règles d’or pour une approche d’achats FM pro-fessionnelle: 1. Une photo nette ‘as is’ 1x par an, 2. Quelle stratégie d’achats et pourquoi?, 3. Analysez la chaîne des services FM, 4. Appel d’offres ou investir dans un business case?, 5. Le secret se trouve dans les specs et les coûts de processus, 6. ADN des fournisseurs, 7. Customer of choice, 8. Coût, valeur et balance des risques, 9. Gestion des fournisseurs, 10. Rapportage interne via un tableau de bord. Manu Matthyssens a conclu sa session en demandant un score sur dix et la formule célèbre “The biggest room in the world, is the room for improvement (Anonymous)”.

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49EVENT

“Une bonne vision ergonomique est utile au fonctionnement optimal”

Els Huijgens (Vitra Benelux) a souligné qu’une bonne vision ergonomique est nécessaire au fonctionnement optimal des employés: “A peine 39% des employés de bureau ont un poste fixe. L’aménagement des surfaces de bureaux consiste à développer une nouvelle dynamique qui génère de l’efficience et des performances, du bien-être et de la motivation. Il faut tenir compte de facteurs environnementaux comme l’éclairage, la climatisation, l’acoustique, la couleur et les matériaux. Une bonne vision ergonomique est utile au fonctionnement opti-mal de l’employé. L’individu est au centre de l’aménagement. Il ne faut pas non plus oublier la réglementation concernant les écrans d’ordinateur, les chaises et les postes de travail.”

Quelques conseils sur le choix d’une chaise de bureau et des recommandations sur l’aménage-ment d’un poste de travail? Allez sur le site web de l’IFMA et découvrez cette présentation.

“Les défis lors de l’introduction de BIM dans une entreprise”

Dr.ir. Thomas Vandenbergh (BIM Manager chez BESIX) a supervisé plusieurs projets BIM internationaux, comme le Grand Musée égyptien au Caire (description détaillée du projet: voir powerpoint). Il est également professeur BIM à l’Ecole Polytechnique de Louvain-la-Neuve. Si le concept BIM est capable d’offrir un gain de temps et de coûts ainsi qu’une qualité supérieure sous le dénominateur “Build it digitally before physically”, il reste néanmoins des défis et des difficultés lors de son introduction dans l’entreprise. Un défi futur est notamment le BIM pour le Facility Management. Les difficultés peuvent notamment concerner le maillon faible de la chaîne qui influence le résultat, la réception et la répar-tition de modèles et la recherche de sous-traitants ayant des compétences BIM. Thomas Vandenbergh: “Ne vous focalisez pas uniquement sur le software et le hardware mais aussi sur les individus et les formations utiles.” (Par Tilly Baekelandt)

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HVACRHVACRHVACRHVACRHVACRHVACR www.climatechno.be

14+15 OCTOBRE 2015• BRABANTHAL LOUVAIN •

De l’information/les slides détaillées des présentations/du programme complet peuvent être téléchargées via www.ifma.be

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“La force et l’expertise du réseau IFMA”

En tant que Procurement & Facility Manager, Anouar Zeriouh est responsable des achats (produits/services IT exclus) et des services/prestations facilitaires (Real Estate inclus) pour Adecco Belgique (HQ + 88 filiales).

Pourquoi devenir membre/Quelles sont vos attentes?“Je m’intéresse aux évolutions et aux tendances du secteur, aux nouveaux concepts et aux idées. J’espère trouver à l’IFMA un support et des cas de meil-leures pratiques, mais aussi des initiatives sur l’innovation, les évolutions tech-nologiques et comment réduire les coûts. Je compte sur la force, l’expertise et le réseau de l’IFMA.”

“Synergie”

Silvia Spiljard est gestionnaire des bâtiments chez AG Stadsontwikkeling Leuven pour la Maison de Police de Leuven et la crèche De Girafant.

Pourquoi devenir membre/Quelles sont vos attentes?“Nous sommes curieux de connaître l’offre de l’IFMA car l’organisation repré-sente un vaste réseau qui rassemble les connaissances et les individus, elle informe et va voir comment cela se passe chez les autres entreprises. Nous attendons de l’IFMA qu’elle mette en rapport les organisations et les indivi-dus, ce qui n’est pas évident. Nous pouvons ainsi nous soutenir et échanger des idées. De la synergie, donc. Par ailleurs, l’IFMA s’intéresse toujours aux derniers thèmes novateurs, et c’est très intéressant.”

“Comment font les autres?”

Cofinimmo est une société immobilière belge cotée en Bourse, spécialisée dans l’immobilier et la location, et un acteur important sur le marché européen. Wim Plaum (Senior Project Manager departement Project Management) se charge de la gestion des projets de rénovation et nouvelle construction, de l’étude à la livraison (programme, qualité, planning, budget). Il s’est fait membre de l’IFMA via le séminaire concernant l’IBGE.

Pourquoi devenir membre/Quelles sont vos attentes?Il est important que les gestionnaires de projets tiennent compte de la gestion du bâtiment par la suite. L’échange d’information entre le FM et le PM est dès lors crucial. Nous faisons cela en interne car nous gérons nous-mêmes notre portefeuille immobilier, mais il est utile de savoir ce que font les autres, quels sont les outils de support disponibles sur le marché, quelles sont les tendances en FM, etc. Dans ce contexte, l’IFMA a un rôle important à jouer.”

Addeco

Cofinimmo

AGSL

50 NOUVEAUX MEMBRES

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“ Notre savoir-faire est un maillon essentiel. ” Mohamed Temsamani, Contract Manager chez UCB Anderlecht et Braine-l’Alleud

F A C I L I T Y M A N A G E M E N T | C L E A N I N G | S U P P O R T | P R O P E R T Y | C A T E R I N G | S E C U R I T Y | issworld.com/fm

« Je coordonne tous les services facilitaires fournis par ISS chez UCB. » dit Mohamed. « Grâce a nos services, chaque collaborateur UCB peut donner le meilleur de lui-même au service de la qualité des remèdes thérapeutiques destinés au monde entier. » Ce professionnalisme reflète le caractère d’ISS – un demi-million de personnes dévouées, qui proposent à vos collaborateurs des services taillés sur mesure avec la force de l’Human Touch. Tout cela pour mieux développer vos affaires.

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Et le papier ?Dans les sanitaires, les distributeurs de papier peuvent être vides, ne laissant aucun moyen de se sécher les mains.

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Les essuie-mains papier nécessitent un réapprovisionnement, un nettoyage et une gestion des déchets constants.

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