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38ème anniversaire - Juin 2015

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Revue d’Information de l’Armée

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hommAges Aux mARtyRs Durant cette année 2014, l’Armée Djiboutienne a perpétué sa légendaire tradition

d’offrir à la nation le martyr des meilleurs de ses fils.Nos valeureux soldats ont une fois de plus illustré leur courage et leur abnégation en

Somalie. A Baladwayne, à Boule Bourde et partout ailleurs dans les petites localités, ils se sont acquittés de leur mission avec brio.

Ceux qui sont tombés ont quitté la République de Djibouti dans les honneurs, les armes à la main en défendant une cause juste et noble. Ils n’ont en aucun cas reculé devant l’ennemi et se sont vaillamment battus contre les terroristes Al-Shabaab.

Ils se sont adjugé la récompense ultime qui est le sacrifice de leur vie sur l’autel de cet idéal auquel le monde entier y aspire. Ils sont tombés pour la paix, pour qu’un jour enfin la Somalie, ce pays frère puisse rejoindre dignement le concert des nations.

Nous sommes dans la douleur, certes, mais c’est aussi rempli d’une immense fierté du devoir accompli, que leur martyr n’a pas été vain, que nous leur faisons un adieu solennel, en priant Allah de leur accorder le paradis éternel auquel il a promis aux martyrs.

Les noms de ces hommes seront à jamais gravés avec de lettres d’or sur les annales de l’histoire de la nation, tout comme ceux qui les ont précédés sur ce chemin, à Doumeira et en d’autres occasion pour défendre la nation de ses ennemis de tout bord.

Ils seront sans nul doute des étoiles accrochés sur la voute de nos cieux, étoiles qui guideront notre nation sur le chemin de la paix et du développement.

Qu’ils nous servent tous d’exemple pour leur courage et le service rendu à la Nation.

Qu’Allah les accueille dans son paradis, Amin … Inallilahi wa ina ilayhi rajicun.

38ème anniversaire - Juin 2015

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HYMNE NATIONAL

Heesta calanka

Hinjinnee u sara kacaa

Calankaad harraad iyo

Haydaar u mudateen (bis)

Haydaar u mudateen (bis)

Hir cagaarku qariyay iyo

Habkay samadu tahay oo

Xiddig dhiig la hoorshay

Caddaan lagu hadheeyey

Maxaa haybad kugu yaal

Bandiirat gada

Soolisnuuh inkih solaa

Simbiliiy kah baakarree

Macalleeh giclol bahnee (bis)

Macalleeh giclol bahnee (bis)

Bulci kaak qaran siidoo

Hay gubi kaak baaxoh agdaay

Cutuktii caxte cayduu

Qidi wagri silaalo

Faylaay heebati kumuu

Revue d’Information de l’Armée

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sommaire du n° 38

Editorial 7

Mot du Ministre de la défense, Son Excellence, M. Hassan Darar Houfaneh

disCours du Chef d’etat-Major Général des arMées, Le Général de Division Zakaria Cheikh Ibrahim

dossier spéCial : Baladwayne

les Grands Chantiers du CeMGa

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de la revue gaashaan/goob

les aCtivités des CorpsLe volet opérationnel

le soutien des forCe

38 èMe anniversaire en iMaGeLe défilé du 06 Juin 2015

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38ème anniversaire - Juin 2015

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Editorial

Chers lecteurs,

Nous avons dénommé l’année passée celle du changement, l’année où un nouveau commandement prenait place. Un changement, certes, mais pas un chamboulement, le changement dans la continuité.

Un changement fort naturel, souhaité et nécessaire pour empêcher que la machine militaire ne s’enraille. Certains diront que c’est le cours de la vie, certains naissent, d’autres meurent. Toutefois, le changement une question de volonté, de décision et de courage.

Une année a passé depuis. Une année longue et pourtant si courte année, longue pour nous pour communier avec vous dans les festivités et la joie mais aussi revenir pour vous informer des réalisations accomplies, courte cependant au vu des projets achevés et qui reste à finaliser.

L’allégresse des bonne nouvelles fut parfois assombrie par les coups durs du métier et les aléas de la vie. C’est pour vous dire que cette année qui vient de s’écouler a été riche en événements. Et l’ambiance n’a pas été qu’à la joie et l’exubérance.

Tout comme la grande famille qu’elle est, l’institution militaire a connu ses hauts et ses bas, ses moments de joie et ses instants de tristesse quand un de leur tombe aux champs d’honneur. Mais la détermination à aller de l’avant, cette fougue de vaincre tous les obstacles a été intacte.

Chers concitoyens, une année ne se juge pas aux nombres des travaux effectués, en alignant des chiffres et des statistiques qui parfois ne montrent pas grand-chose. Dans une institution comme l’Armée cela se jauge par la capacité à vaincre les défis quels qu’ils soient, mais surtout cette aptitude à vouloir en affronter davantage avec une énergie et une fougue sans cesse renouveler.

Ce début d’année 2015 a été marqué par le départ du deuxième bataillon Djiboutien pour la région du Hirane en Somalie. Un déploiement réalisé grâce aux capacités renforcées de notre Armée de l’Air.

L’événement marquant que vous aurez le plaisir de lire dans ce magazine est la visite de la plus haute autorité du pays, le Président de la République et chef Suprême des Armées à Baladwayne.

Le Président de la République a été précédé dans la région par le Chef d’Etat-major Général des Armées à la tête d’une forte délégation militaire.

Editorial

Revue d’Information de l’Armée

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Un séjour de cinq jours où le CEMGA est allé au plus près de la situation des militaires de Boulé Bourdé à Baladwayne.

38 ans déjà ! C’est bien ce que certains d’entre vous diront. Toutefois, pour d’autres, particulièrement ces valeureux soldats qui veillent sur nos frontières, ces hommes déployés à Doumeira pour la défense de chaque centimètre de notre territoire, pour nos vaillants soldat partis en Somalie pour y ramener la paix, pour le Haut Commandement qui n’a de cesse de veiller à ce que tous se passe bien, rien que cette année vaut bien à elle seule 38 ans !

Bonne lecture…

Quelques anciennes publications

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Allocution de Son Excellence, M. Hassan Darar Houffaneh,

Ministre de la Défense Nationale

Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, Matelots, Aviateurs Et Gendarmes, Personnels civils, Coopérants techniques

En ce jour du 27 juin 2015, commémorant le38ème Anni-versaire de notre indépendance, j’adresse, à vous, à vos familles ainsi qu’à tous ceux qui vous sont chers, mes vœux de prospérité et de succès.

Cependant, la célébration de cette fête ne doit en aucun cas nous faire oublier nos vaillants soldats émérites tombés ou blessés sur champ de bataille.

Observons une minute de silence à la mémoire des morts et prions le Miséricordieux pour qu’Il les accueille en son paradis éternel, AMIN.

C’est aussi, l’opportunité de faire le point sur les actions de l’année écoulée du Ministère de la défense, et de vous faire part des grandes orientations à venir.

La mise en œuvre de notre système de défense et de sécurité est l’ex-pression de la volonté politique de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de Gouvernement et Chef Suprême des Armées, M. Ismaël Omar Guelleh, afin d’assurer la sécurité du territoire natio-nale, la libre circulation ainsi que la protection des biens et des per-sonnes, érigeant par la même occasion Djibouti en une terre de paix, d’échange et de rencontre.

mot du ministrE dE la défEnsE

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Bilan des activités du Ministère de la défense :

lien nation-armée :

Etant une de ses missions traditionnelles, les forces armées assurent l’évacuation sanitai-re, le transport et le convoyage de l’aide humanitaire destinés aux nomades ainsi que les opérations de vaccinations dans les régions les plus recu-lées du territoire loin des caméras et des médias.

Cette action noble a de quoi nous rendre fière de nos Forces Armées, qui qu’il soit et où qu’il soit, une force républicaine au service de la Nation.

conflit avec l’erythrée :

Déjà 7 ans se sont écoulés alors que l’Erythrée occupe toujours une partie du territoire national, et ce malgré les résolutions internationale, continentale et régionale et affiche une volonté manifeste d’imposer un statut quo quant au règlement du conflit. L’interposition des forces qata-riotes, qu’on remercie par la même occasion et leur renouvelons notre confiance dans cette mission louable, n’a malheureusement pas donné les résultats escomptés,

Cependant, Djibouti reste déterminer à trouver une issue à ce conflit, afin de préserver la stabilité et le développement de la région. Toutefois, nos forces de défense et de sécurité ne ménage pas leur effort pour faire face à toute éventualité pouvant mettre en péril la sécurité nationale.

coopération militaire :

Cette année-ci, le Ministère de la défense a placé sa priorité à la coo-pération militaire avec les pays amis dans le monde pour préserver le rôle géostratégique que joue la République de Djibouti dans une région en proie à des turbulences et hautement stratégique.

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Cette coopération avec nos partenaires permettra de dispenser des formations militaires supérieures de qualité et d’acquérir des matériels, pour diversifier les moyens de renforce-ment des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité. Dans cet élan, nous envisa-geons de promouvoir la création des postes d’Attachés de Dé-fense auprès de nos Ambassades accré-dités dans certaines capitales du monde.

Prévision de la loi de programmation et d’orientation :

Arrivant à échéance, la loi de programmation 2011 à 2015 avait per-mis l’augmentation significative des effectifs et des matériels axés sur la dotation des moyens d’appui, de projection et du soutien santé indispen-sable à nos unités pour exécuter convenablement des opérations mili-taires et humanitaires.

En général, une armée demande toujours l’anticipation à l’entraine-ment et à l’instruction continue dans les domaines techniques, adminis-tratifs liés également au renouvellement des moyens terrestres, aériens et navals pour consolider les acquis.

Pour cela, nous avons déjà entrepris l’élaboration d’un projet de réor-ganisation du Ministère de Défense pour mieux s’adapter à la nouvelle approche des relations internationales. De cette nouvelle donne découle la mise en œuvre d’une loi de programmation et d’orientation de Dé-fense et de Sécurité 2016 à 2021, anticipant l’amélioration continue des capacités d’actions à tout moment et en tout lieux de nos unités.

Opération du maintien de la paix :

Dans le cadre des opérations du maintien de la paix, notre pays a déployé près de 2000 militaires en Somalie, précisément dans le secteur 4 de la région « Hiirane » où la tranquillité et la sécurité sont visibles,

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permettant ainsi l’acheminement de l’aide humanitaire aux somaliens les plus nécessiteux.

Le contingent Djiboutien est le plus important en terme d’effectif par rapport à la population Djiboutienne et en comparaison aux autres contingents des pays contributeurs des troupes de l’AMISOM que je pro-fite de cette occasion pour saluer le cou-rage et l’abnégation de leurs soldats qu’ils ont su faire preuve durant l’exercice de leur fonction en zone hostile.

N’oublions pas d’avoir une pensée à nos officiers et sous-officiers participant aussi au rétablisse-ment de la paix dans le monde, notamment au Sahara Occidental, en Côte d’Ivoire, au Sud Soudan, au Darfour, à Tampa (Etat major de lutte contre le terrorisme, USA) et bientôt une unité de la Gendarmerie Nationale en République Centre Afrique (RCA).

Il faut noter, après la validation des multiples exercices d’entraine-ment collectif des unités, de formation des cadres militaires et civils issus des Etats membres de l’organisation régionale, la Force en Attente de l’Afrique Orientale (ESAF) a été déclarée opérationnelle par le Conseil des Ministres de Défense et de Sécurité, en décembre 2014.

Piraterie et Terrorisme :

Il faut citer que notre participation aux efforts de la communauté inter-nationale pour la lutte contre la piraterie et le terrorisme est aussi une nécessité stratégique.

Partie intégrante de la coalition pour la lutte conte le terrorisme et la piraterie, Djibouti contribue pleinement dans les domaines de la logis-tique opérationnelle et met à disposition des forces alliées ses infrastruc-tures aéroportuaires. C’est grâce à l’effort conjugué de la communauté

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internationale que les phénomènes de piraterie et le terrorisme ont forte-ment diminuée d’intensité depuis 2013.

Perspectives d’avenir :

Les perspectives de l’avenir de notre défense est dans la bonne direc-tion pour garantir la stabilité et la sou-veraineté de l’Etat en toutes circons-tances.

Aujourd’hui, nous constatons de plus en plus le stationne-ment des forces des pays amis animés par la position stra-tégique de Djibou-ti. Cette présence constitue sans nul doute un levier de sécurité et de stabilité de cette région. Et cette approche sécuritaire est accompagnée par des compo-santes Djiboutiennes de défense et de sécurité fortes et organisées pour faire face à toute forme de menaces susceptibles de porter atteinte à la souveraineté nationale et la sécurité des forces des pays amis stationnées à Djibouti.

J’adresse au nom du Président de la République, de son Gouverne-ment et à mon nom personnel mes félicitations les plus sincères et nous réitérons toute notre confiance à toutes les forces de Défense et de Sécu-rité du pays.

Ma reconnaissance va aussi aux forces étrangères, membres de la coalition présente sur notre sol pour le soutien et le concours précieux qu’elles apportent à nos unités. Egalement, j’adresse mes remerciements à tous les assistants techniques des pays amis qui renforcent les liens d’amitiés entre les frères d’armes.

VIVE LA REPUBLIQUE DE DJIBOUTI

VIVE LES FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE

BONNE FETE

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Mot du Général de Division Zakaria Cheikh Ibrahim,

Chef d’Etat-Major Général des Armées

Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang,

Marins et Aviateurs,Personnels féminins des armées,Assistants militaires techniques,Personnels civils des Armées,

Il nous est agréable aujourd’hui, de célébrer ensemble, le 38ème anniversaire de la création de nos Forces Armées.

Je voudrais en cette occasion, vous adresser, à vous ainsi qu’à vos familles et proches, mes vœux les plus chaleureux et vous exprimer toute ma fierté pour votre réel en-gagement au service de la Nation.

J’ai une pensée toute particulière pour l’ensemble de nos soldats dé-ployés le long de nos frontières qui assurent, avec abnégation et sens du devoir, la défense de l’intégrité territoriale de notre pays.

La célébration de cet événement constitue également un moment d’estime et de considération à l’endroit de nos martyrs qui se sont sacri-fiés pour la patrie.

Au nom de notre pays et au nom des armées, je leur rends l’hommage qu’ils méritent. Nous pensons également à leurs familles à qui nous de-vons une entière reconnaissance.

En cet instant présent, ma pensée va droit à l’égard des Feu Lieute-nant-colonel Ahmed Said Guedi, Ex-Chef de Corps du Régiment Blindé et Colonel Nasser Aden Guirreh, Ex-Directeur de la DGAF. Nous regret-tons avoir perdu ces deux officiers supérieurs qui ont servi avec dévoue-ment et honneur les FAD.

disCours du CHEf d’état-major général dEs arméEs

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Je vous demande d’observer une minute de silence pour la lecture de la Fatiha en hommage à nos martyrs.

Officiers, Sous-officiers et Militaires du rang,Cette période nous permet habituellement de rappeler le bilan des

progrès réalisés durant les années écoulées, mais aussi de concevoir les étapes à venir et les actions à entreprendre.

Toutefois, cette année revêt un ac-cent particulier. Je voudrais, en effet, at-tirer votre attention et celle de l’ensemble de nos Concitoyens, sur la gravité des troubles et des bou-leversements qui sé-vissent dans certains pays de la région et dans le monde et qui perturbent l’ordre et la sécurité. Nous vivons une période très agitée.

L’apparition de ces crises inédites et les différentes formes de menaces, dont la gravité ne cesse de s’accroitre sur le plan régional et internatio-nal, nous concernent tous car elles peuvent mettre en jeu la sécurité de notre population.

C’est pourquoi, j’exhorte chaque Djiboutienne et Djiboutien, de prendre conscience de ces nouvelles réalités et de lutter contre tout phé-nomène qui menace la sécurité et la stabilité de notre pays.

Face aux différents problèmes qui nous entourent, il nous est primor-dial d’œuvrer ensemble pour consolider davantage notre unité et notre cohésion sociale tout en plaçant très haut l’amour de notre patrie.

Il est important de souligner que dans une région tourmentée, la Répu-blique de Djibouti, jouit aujourd’hui d’une évolution économique pro-metteuse assurant un avenir meilleur et ce, grâce à la politique avisée du Président de la République qui a toujours œuvré pour conserver l’unité du Peuple Djiboutien.

Notre pays jouit aussi d’une place importante sur la scène internatio-nale traduite par la crédibilité et la confiance qui lui sont accordées par la Communauté Internationale.

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Ainsi, il nous revient à tous, de préserver et de cultiver avec force et vigueur ces acquis, par le travail et l’effort afin de défendre notre rang parmi les Nations, en restant toujours unis derrière les symboles de notre pays, fidèles à notre histoire, uns et indivisibles, depuis le referendum du 8 mai 1977.

Au nom des armées et en mon nom personnel, j’exprime notre recon-naissance et nos remerciements à la population Djiboutienne toute entière pour son appui indéfectible à l’égard de nos institutions.

Ces menaces exi-gent aussi de la part de nos Forces de défense et de Sécu-rité, une vigilance de tous les instants, une parfaite capacité en matière de gestion de crises et une per-manente adaptation de notre stratégie na-tionale pour garantir la stabilité et la sécu-rité de notre pays et de notre sous-région.

C’est dans ce sens que nous avons mis en place une commission mixte des Forces de Défense et de Sécurité pour mener ensemble des travaux visant à consolider notre stratégie militaire nationale à laquelle j’attache une grande importance.

Je profite de cette occasion pour rendre un hommage particulier aux Forces de Sécurité du pays, à la Garde Républicaine et la Garde-côtes, pour le travail remarquable qu’elles accomplissent avec dévouement, pro-fessionnalisme et loyauté pour l’intérêt de la Nation.

Officiers, Sous-officiers et Hommes de troupes,Ces dernières années furent marquées par d’importantes réalisations

effectuées dans plusieurs domaines.Au chapitre de la paix et la sécurité régionale et internationale, notre

pays joue un rôle essentiel. Depuis Novembre 2011, les Forces Armées Djiboutiennes se sont en-

gagées au sein de l’AMISOM afin de participer au rétablissement de la paix et à la sécurisation de notre pays frère la Somalie, avec un Bataillon de 1000 soldats renforcé en Février 2015, par un deuxième Bataillon de 900 Hommes.

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Depuis leur déploiement en Somalie au secteur 4 HIRAN, les réali-sations de nos contingents dans une zone d’action gigantesque, malgré les moyens limités et le manque de renfort, furent saluées par les autori-tés politiques Somaliennes, l’Union Africaine ainsi que la Communauté Internationale. Aujourd’hui, grâce aux actions de nos soldats, la situation sécuritaire s’améliore dans le Secteur 4 HIRAN.

A ce titre, je veux saluer ici, l’engagement exemplaire de nos soldats qui accomplissent, loin de leur pays, une mission difficile et capitale, car en luttant contre le terrorisme en Somalie nous combattons aussi le risque de son extension dans notre sous-région.

Officiers, Sous-officiers et Soldats des Bataillons HIIL et ILTIREH,Soyez certains que votre déploiement en Somalie, constitue une fierté

à tous les échelons de notre pays dont en premier lieu, le Président de la République, Chef suprême des armées, notre gouvernement, la popula-tion Djiboutienne entière et plus particulièrement votre Haut Comman-dement Militaire.

La visite du Président de la République en Somalie et son déplacement à Beledweyne en Février 2015, afin de vous féliciter pour vos louables actions et vous encourager dans votre tâche, revêt une signification particulière.

J’attends de vous de poursuivre vos efforts avec détermination surtout dans cette phase cruciale qui prévoit de continuer dans le processus de réconciliation des factions, l’ouverture et la sécurisation des axes princi-paux du secteur HIRAN dont particulièrement celui de BELEDWEYNE - BOULE BOURDE et JALALAQSI ainsi que la construction d’un aérodrome à Boulé Bourdé, ce qui constitue des étapes indispensables pour la réus-site de votre mission.

Par ailleurs, j’incite les cadres de nos contingents de continuer d’être à la hauteur de leur responsabilité en veillant rigoureusement à la discipline de nos soldats pour toujours garder haut, l’image de notre pays.

Sachez également que la mise en place du troisième Bataillon facilitera davantage le processus de votre relève et constitue en même temps une force supplémentaire pour un éventuel renfort.

Consacrez-vous à vos missions en sachant que je serai toujours à vos côtés et aux côtés de vos familles. J’ai toute la confiance en vous pour accomplir les tâches qui vous attendent.

Officiers, Sous-officiers et Militaires du rang,Dans la poursuite de la valorisation de nos ressources humaines, le

volet instruction et entrainement a été et demeure pour nous une priorité absolue.

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Pour l’année écoulée, le programme d’instruction planifié a été exécuté avec succès. Néanmoins, des directives ont été données pour remédier aux difficultés rencontrées et maintenir l’axe d’effort sur la spécialisation de nos cadres.

Aussi, nous avions sollicité, depuis l’année dernière, auprès des pays amis, une augmentation des places de formation et de spécialisation de haut niveau dans le but de pallier à l’insuffisance des cadres militaires.

Notre requête a été prise en considération par nos partenaires et nous sommes très optimistes pour les prochaines années.

Concernant l’Académie Militaire Interarmées d’Arta, le bilan de la for-mation est probant. Notre jeune Académie continue à déployer ses efforts pour consolider ses capacités et améliorer les conditions de vie et de tra-vail de son personnel.

Sa participation aux manœuvres militaires conjointes avec les forces des pays amis, lui permet d’assurer aux stagiaires une formation complète en adéquation avec les techniques et les méthodes des armées modernes.

Le Haut Commandement Militaire continuera à œuvrer pour faire de l’AMIA une Ecole modèle, capable de répondre aux besoins de nos forces armées.

En outre, des discussions ont été entamées dans le cadre de notre coo-pération avec les pays amis pour la création d’un centre d’instruction na-tional à vocation régionale à Miryama destiné à la formation aux opéra-tions de maintien de la paix.

Toujours dans le domaine des Ressources Humaines, le projet de révi-sion du Statut général des militaires, initié en 2014, est en cours de vali-dation et sera bientôt diffusé au sein des corps et formations. Ce projet sera suivi par des études visant à l’actualisation du règlement de discipline générale dans les armées.

Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, Marins et Aviateurs,Nous demeurerons déterminés à doter nos Forces Armées, dans la me-

sure de nos capacités, des équipements et des matériels nécessaires pour l’accomplissement de leurs missions, dans les meilleures conditions.

Dans le domaine maritime, notre Marine Nationale s’est réellement in-vestie, depuis ces dernières années, en développant ses capacités opération-nelles en vue d’accomplir efficacement les missions qui lui sont confiées.

Grâce à son centre d’opération et de contrôle maritime à vocation régio-nale, son système de radar de haute gamme et sa chaine sémaphorique, notre marine assure en permanence la sécurité de nos eaux territoriales.

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Rappelons aussi que la Marine joue un rôle majeur dans l’opération d’escorte des bateaux qui évacuent les personnes fuyant la crise du Yé-men. Dans le cadre de cette mission, la Marine a augmenté son interven-tion en haute mer en assurant la sécurité des passagers depuis l’entrée dans nos eaux territoriales.

Fier de l’engagement conjoint de la Marine et la Garde-côtes dans la protection des intérêts vitaux de notre pays et des efforts de notre marine pour une ouverture régionale et internationale dans le domaine de la sécurité maritime, le Haut Commandement Militaire leur adresse toutes ses félicitations.

Aussi, avec la construction des nouveaux ports au Goubet, à Tadjourah et Damerjog, nous comptons renforcer nos moyens navals pour pouvoir se projeter facilement sur l’étendu de la Zone Economique et Exclusive.

Dans le domaine de l’aviation, notre Armée de l’Air a réalisé une opé-ration marquante au cours de cette année. Il s’agit du transport de l’en-semble des personnels de notre deuxième Bataillon engagé au secteur 4 HIRAN en Somalie, entièrement effectué par nos pilotes, grâce à l’avion MA-60 acquis l’année dernière.

Je tiens à féliciter bien entendu, la Division Logistique pour sa bonne organisation et son dynamisme qui nous a permis d’être au rendez-vous de notre engagement. Accomplie avec succès, cette opération a marqué un tournant dans l’histoire de notre Armée de l’Air et a enrichi égale-ment l’expérience de nos personnels dans le domaine des opérations interarmes.

En vue d’élargir notre parc aérien, nous attendons, l’arrivée des deux avions Y-12 convertibles en versions transport, cargo ou médical, vers Novembre 2015, de deux avions SHERPA et un CESSNA en 2016-2017, ce qui renforcera davantage les capacités opérationnelles et l’autonomie de notre aviation.

Par ailleurs, nous prévoyons d’augmenter son effectif en personnels navigants et techniciens pour lui permettre, à l’avenir, d’implanter ses unités dans le cadre de la construction des deux nouveaux aéroports à Biidley et à Obock.

Dans le cadre de la modernisation des systèmes de communication, le Commandement des Transmissions poursuit ses efforts dans les projets de numérisation des réseaux téléphoniques, de mise à jour et de rénova-tion des centraux téléphoniques.

Il est prévu, au cours de cette année, de lancer l’extension du réseau FAD aux sites les plus éloignés. Notre souhait est que l’ensemble de nos

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unités disposent de moyens de communication modernes leur permet-tant d’accroitre leur potentiel opérationnel.

Au volet travaux du Génie, plusieurs chantiers ont été réalisés durant l’année écoulée à savoir : la construction du magasin des pièces de re-changes de l’avion MA-60 à la zone sud de l’Armée de l’air, la construc-tion de chambres de troupes aux camps Ali-Ouney et Adaylou.

Nous continuons à œuvrer dans l’amélioration des conditions de vie et de travail de nos militaires avec le projet de rénovation des postes frontaliers de Loyada, Kabah-Kabah, Guestir, Assamo et Ali Addeh, lancé depuis Avril 2015.

La construction d’une autre soute à munitions, la réhabilitation pro-gressive des casernes et logements militaires et la construction d’un nou-veau bâtiment au Quartier Général pour déménager l’Etat-major Géné-ral des Armées font partie des travaux à réaliser cette année.

Aussi, nous envisageons, dans le cadre des relations avec nos parte-naires, lancer le projet d’implantation d’une grande base logistique au PK 23.

Au titre de nos Actions Civilo-Militaires, je tiens à féliciter l’unité Engin Génie pour sa remarquable contribution dans les projets Infrastructures menés par les autres Institutions de l’Etat.

En ce jour commémorant notre 38ème Anniversaire, je renouvelle mes sincères remerciements à l’ensemble du personnel civil des armées, pour leurs tâches qu’ils assument avec dévouement au service du pays.

Je profite également de cette opportunité pour remercier l’ensemble des Coopérants militaires, Officiers de liaison et Attachés de défense, représentant les pays amis à Djibouti, pour leurs efforts et leur soutien au côté des FAD en vue de consolider les relations amicales entre nos pays.

Officiers, Sous-officiers et Militaires du rang,En matière de santé et pour la première fois dans notre pays, un hôpi-

tal militaire Djiboutien de haut niveau, ouvert aussi au public, s’apprête à ouvrir ses portes.

Pour ce faire, les structures médicales des Forces Armées, de la Gen-darmerie Nationale et de la Garde Républicaine, ont été unifiées et les moyens humains, matériels et financiers fusionnés.

C’est dans cette optique que des commissions interarmées ont été mises sur pied, réunissant les spécialistes des trois institutions qui ont conçu et élaboré avec brio les structures administratives et techniques propres à ces dispositions.

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C’est dans le même esprit que la Caisse Militaire de Prévoyance Médi-cale, similaire à l’Assurance Maladie Universelle instaurée depuis peu dans notre pays, a vu le jour. Renforçant le soutien médical, elle assure la couverture financière des charges médicales et pharmaceutiques à l’en-droit des militaires actifs et retraités ainsi qu’à leurs familles.

J’ai eu le plaisir de voir les efforts consi-dérables qui ont été réalisés en commun par tous les membres des commissions. J’en suis particulière-ment fier et je les féli-cite pour avoir œuvré sans relâche avec un sens élevé du devoir afin de porter à terme ce défi devenu réalité aujourd’hui.

Notant que cet hôpital qui dispose d’une capacité d’accueil impor-tante, prévoit dans les années à venir, des services de soins en cardiolo-gie, cancérologie et neurologie chirurgicale.

Par ailleurs, des discussions sont en cours avec nos pays amis en vue d’une coopération élargie en matière de ressources humaines et maté-rielles.

Enfin, j’exprime le souhait que l’Hôpital des Armées soit un établisse-ment de référence et d’excellence, prodiguant un service de qualité, par des femmes et des hommes servant sous le drapeau national.

Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, Marins, Aviateurs et Person-nels civils des armées, partout où vous êtes,

Par votre sens du devoir et votre dévouement, vous avez toujours fait honneur à notre drapeau avec enthousiasme et conviction.

Continuons donc à nous adapter et à nous améliorer en développant constamment nos capacités opérationnelles pour relever les défis qui nous attendent.

En ce moment solennel, je voudrais, en votre nom à tous et en mon nom personnel, adresser un vibrant hommage à Son Excellence Mr. IS-MAÏL OMAR GUELLEH, Président de la République, Chef Suprême des armées, pour sa politique sage et éclairée qui a donné à notre pays un rôle important dans la région et dans le monde.

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Nous lui exprimons toute notre reconnaissance pour ses réalisations inestimables dans la voie de l’édification de notre pays.

Forts du soutien et de la confiance du Président de la République ainsi que de la haute estime de notre Gouvernement et de nos concitoyens, nous concentrerons tous nos efforts pour accomplir les missions qui nous sont assignées.

En ces jours sacrés où nous nous préparons à accueillir le mois béni du Ramadan, je vous adresse, à vous et vos familles, mes meilleurs vœux. Qu’Allah accepte notre jeûne, purifie notre âme et nous récompense pour nos actes.

Toutefois, je vous demande de doubler votre vigilance particulièrement en cette période considérée propice par les personnes malintentionnées.

Aux grands Subordonnés,

Je demeure convaincu que vous assimilerez pleinement le contenu de mon propos et le transmettrez avec rigueur et précision à vos hommes où qu’ils soient.

Je compte sur votre détermination pour porter haut les couleurs de notre pays partout où le devoir vous appelle.

Enfin, j’implore LE TOUT PUISSANT de nous assister dans notre par-cours pour servir notre pays.

VIVE L’ARMEE DJIBOUTIENNE !

VIVE LA REPUBLIQUE DE DJIBOUTI !

LE GÉNÉRAL DE DIVISION ZAKARIA CHEICK IBRAHIM

CHEF D’ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL DES ARMÉES

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Deux ans déjà que les premiers éléments de l’Armée Djiboutienne ont mis pieds à terre à Baladwayne. Un saut dans l’inconnu à l’époque. Qu’est-ce le Hirane ? Où se situe-t-il ?

Aucune armée, aucune structure civile ou militaire n’existait dans cette région grande comme la république de Djibouti. Une ville, Baladwayne, un fleuve, le Shabelle, et des guerres tribales interminables et les exactions des Shebaabs. Voilà en gros ce que nos hommes savaient de ce territoire qu’ils devaient conquérir et pacifier.

Et c’est en quelque sorte ce que le Général de Division Zakaria Cheik Ibrahim, Chef d’État-major de la Défense à l’époque, a dit à la compagnie précurseur qui s’envolait par une chaude matinée du 04 juin 2012.

Dossier spécial :Baladwayne

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«  Vous partez aujourd’hui pour Baladwayne. Personne ne vous y attend. Vous n’avez ni frère d’armes, ni famille et encore moins d’amis qui puisse vous accueillir et vous guider.

Vous partez tout simplement muni de votre courage, de votre abnégation. Au delà de vos armes, vous êtes muni de votre foi que j’en suis sûr vous aidera beaucoup.

Officiers, sous-officiers et militaires du rang, je vous souhaite bon courage. Que Allah soit avec vous, Qu’Il fasse parmi la population de Hirane des amis et frères pour vous. Qu’Il vous guide dans votre combat pour la paix.

Vous ne partez pas pour gagner de l’argent, vous n’êtes pas de conquérant injuste, vous ne confisquerez pas leur terre, n’approcherez pas leurs femmes, ni versez leur sang.

Sachez que vous êtes des missionnaires de la paix ! »

Deux ans plus tard, le Général Zakaria Cheik Ibrahim, s’envole pour Hirane. Même s’il a effectué des visites ponctuelles, ce voyage est bien différent des précédents...

L’arrivée

Arrivée à Baladwayne par voie aérienne avec une forte délégation des différents départements de l’Etat-major des Forces Armées, le Général Zakaria Cheik Ibrahim fût accueilli avec les honneurs à l’aéroport Ougass Khalif de Baladwayne par le commandant du secteur 4, le Colonel Abdourahman Abdi Dembil, le gouverneur de la région de Hirane et le Commandant du Bataillon Hiil Walaal, le Colonel

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Osman Doubad. Après un bref passage au camp de l’Amisom du contingent Djiboutien, Le Général Zakaria Cheik Ibrahim et une partie de la délégation ainsi que le Général Osman Nour Soubagleh arrivée de Mogadiscio et le gouverneur de la Région, M. Abdoulfatah, se sont envolés vers Boulé Bourdé à bord d’un hélicoptère de l’AMISOM.

L’accueil a été plus que chaleureux à Boulé Bourdé. Le détachement de l’Armée Djiboutienne du Contingent Hiil Walaal, les notables de la région, tous ont évoqué la qualité de la relation de la population avec l’Armée Djiboutienne déployé dans le secteur.

Le Général de Division Zakaria Cheik Ibrahim a dans un premier temps fait un mot de sensibilisation aux militaires présents dans le camp de base de Boulé Bourdé.

Il les a félicité du travail accompli, mais les a aussi exhorté à accomplir davantage pour la pacification du secteur

«  Si nous n’étions pas là avec vous physiquement, en tant que commandement, notre esprit était toujours présent avec vous. J’espérais tous les jours que je vienne vous voir ici à Boulé Bourdé et aujourd’hui c’est réalisé grâce à Allah. Quand nous avons décidé de libérer cette ville de Boulé Bourdé, personne n’y croyait. Même nos amis les plus proches ont essayé de nous dissuader, jugeant que cette mission était une suicide. Mais grâce à votre bravoure, à votre abnégation, nous avions réalisé l’impensable. Nous avons libéré la ville la plus importante pour les Shabaabs et aujourd’hui nous nous trouvons là où était leur base, leur centre de commandement le plus important dans les régions centrales de la Somalie.

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Tellement que Boulé Bourdé était important pour les Shabaabs, ils se sont réunis après leur défaite. Leur chef d’alors, un certain Godane a mis sur la table deux options : soit nous reprenons la ville aux militaires Djiboutiens, soit nous quittons la Somalie !

Malgré leurs assauts successifs, vous avez tenu bon. Vous leur avez infligé défaite sur défaite, et j’en suis sûr, il ne leur reste plus qu’à quitter la Somalie.

La bravoure se trouve là où on ne trouve pas son intérêt » (raqanimo meshay dani kuugu jirin ayay ku jirta) » a conclu le CEMGA.

La délégation s’est ensuite déplacée vers le second camp situé dans la ville de Boulé Bourdé où le Général Zakaria Cheik Ibrahim et le Gouverneur de la Région M. Abdoulfatah ont rencontré une délégation des notables et des représentants de la société civile. Tous ont répété la qualité des relations existants entre eux et l’Armée Djiboutienne. Ils ont tenu à remercier la République de Djibouti et plus particulièrement le Président de la République de Djibouti, SEM Ismaêl Omar Guelleh, le sacrifice fait pour les libérer des Shabaabs.

Ils ont souhaité que l’arrivée d’un nouveau contingent parachèvera le travaille accompli par le bataillon Hiil Walaal notamment en cassant le blocus instauré par les malfaiteurs Shabaabs.

Le baptême du nouveau Bataillon : le bataillon Iltireh

Lors de son allocution, le Gouverneur de la Région, M. Abdoulfatah a espérer que l’Armée Djiboutienne finira avec succès le travail qu’elle a déjà commencé dans la région du Hirane.

« Le travail n’est pas encore fini. Et l’Armée Djiboutienne ne le finira correctement que si, nous, peuple de Hirane nous faisons en sorte que ce projet aille à son terme. C’est à nous de nous unir, c’est à nous de faire sortir du rang des Shabaabs nos frères et nos fils, c’est à nous de donner appuie à la légalité, au retour de la sécurité et de la discipline populaire en disant non à ceux qui nous exploite.

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Nos frères Djiboutiens ne sont là que pour nous aider dans notre longue et lente quête pour le retour à un Etat de droit. Je voudrais profiter de cette occasion pour baptiser le nouveau bataillon Djiboutien qui nous a rejoins.

Si le premier Bataillon a été surnommé Hiil Walaal, parce qu’il nous a sauvé et donné appuie à un moment crucial de notre histoire, j’aimerais que nous surnommions ce nouveau bataillon Iltireh !

Iltireh, celui qui lave la déception, voilà ce que nous espérons qu’il soit. Celui qui lave la déception de l’embargo, la déception des attentats et des assassinats, a déception que nous avons vécu durant tant d’années d’instabilité. »

Le Général Zakaria Cheik Ibrahim qui a pris la parole à son tour remercia les notables et le Gouverneur de leur accueil. Il a aussi accueilli favorablement le nom donné au nouveau bataillon. De plus, il a demandé à toutes les couches de la population de la région du Hirane, de soutenir l’Armée Djiboutienne dans sa tâche.

L’inspection du Général Zakaria à Baladwayne

Tôt dans la matinée du 20 février 2015, le Général Zakaria Cheik Ibrahim a réuni le cadre sous-officier et officiers de deux bataillons Djiboutiens. Cette réunion de concertation avait pour but de faire le point sur la situation militaire, sociale et sécuritaire de Baladwayne mais aussi celle des militaires, notamment ceux présents à Baladwayne depuis 2012.

Les cadres du Bataillon Iltireh ont fait part de l’énorme travaille fait par leurs collègues du Hiil Walaal. Ils ont informé le commandement qu’ils ont été bien accueilli et bien installé.

L’adjudant Robleh Waberi (RQG/COMTRANS) a dit une expression mémorable comme suit :

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« Nous avons vu des hommes qui ont travaillé, des hommes qui ont beaucoup donné, qui ont construit et qui ont été touché par le travail. Ils ont été content de nous voir enfin arriver et nous leur avons dit que nous allons les aider maintenant ».

Pour leur part, les cadres du bataillon Hiil Walaal ont exprimé leur satisfaction quant à l’arrivée de la délégation de l’Etat-major à Baladwayne.

Dans une brève allocution, le CEMGA a informé les cadre présents qu’ils étaient la colonne vertébrale de l’Armée, et sans colonne vertébrale la structure de l’Armée ne tiendra pas debout. Il les a félicité pour le travail accompli. Mais beaucoup reste à faire. Il a informé les cadres qu’il reste trois grandes réalisations :

1. ouverture et sécurisation des axes

2. construire un aérodrome à Boulé Bourdé

3. organisation d’une conférence de réconciliation pour la région

Tant que nous n’avons pas accompli cela, nous ne devons pas relâcher l’effort. Nous devons nous considérer comme des pèlerins à qui tout relâchement leur est interdit jusqu’à ce que le pèlerinage soit clôturé à dit le Général CEMGA.

Ensuite, le CEMGA a ensuite entrepris dans la matinée du vendredi 20 février 2015 une grande visite des casernes et des sites importants de Baladwayne. Les points visités sont :

zz la base de l’Armée Ethiopienne, jouxtant le camp de base de l’Amisom et base de l’Armée Djiboutienne

zz la caserne Lamagalay et le domicile du gouverneur

zz la caserne Orahsan tenu par l’Armée Djiboutienne

En commençant par la base de l’Armée Ethiopienne, le Général Zakaria Cheik Ibrahim a voulu marqué sa volonté de rapprocher les deux entités constitutives de l’Amisom dans la région de Hirane.

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En présence du com-mandant du secteur, le Colonel Abdourahman Dhembil, le Comman-dant Hiil Walaal et le Commandant Iltireh, le Général Zakaria Cheik Ibrahim s’est longuement entretenu avec le Com-mandant par intérim du Contingent Ethiopien, le Colonel Alem.

Il l’a informé de la volonté de deux commandements, Djiboutien et Ethiopien, d’unifier le commandement du secteur et de jumeler les forces. Le Colonel Alem a remercié le CEMGA de sa visite. Il a fait part de leur intention de lutter fermement contre les Shebaabs aux côtés de leurs frères d’Armes Djiboutiens. Cependant, deux choses freinent cet élan :

zz Le commandement du secteur 4 qui n’est pas totalement opérationnel

zz Le commandement de l’Armée Somalienne qui ne suit pas le mouvement

Il a notamment propo-sé de faire sortir les militaires somaliens de la ville et de les regrouper à des endroits précis.

En répondant à cela, le Général Zakaria Cheik Ibrahim a informé la partie éthiopienne de l’accord bilatéral Dji-bouto-Ethiopienne. Une fois le déploiement du bataillon Iltireh terminé, une délégation mixte de haut niveau viendra sur place pour la mise en œuvre de cet accord qui stipule :

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zz un état-major conjoint

zz jumelage des forces là où c´est faisable et nécessaire

zz mutualisation des moyens disponibles dans le secteur

Le CEMGA a en guise de conclusion tracé le contrat d’objectif pour le commandement du secteur en présence des commandements des différents contingents :

zz lutter efficacement contre les Shebaabs

zz lutter aussi contre les somaliens qui refusent de donner une chance à la paix

zz ouvrir l’axe principal de la région et le sécuriser

zz construction de l’aérodrome de Boulé Bourdé

Suite à cet entrevue, la délégation a visité l’hôpital de niveau 2 tenu par le contingent éthiopien avec un total de 22 lits, une radiographie et les autres départements en état de mise en place.

La délégation a ensuite fait mouvement vers le camp Lamagalay situé dans la ville de Baladwayne. Ancienne base de la 21ème division de l’Armée Somalienne, elle a finalement été évacué de ses occupants par Hiil Walaal et reconstruite par une contribution des militaires Djiboutiens à hauteur de 100 milles Dollars.

Après une visite des différents endroits de la caserne en soi très vaste mais dont une grande partie est délabré et une halte au domicile du Gouverneur, M. Abdoulfatah, le CEMGA s’est dirigé vers le camp Orahsan, deuxième camp du contingent Hiil Walaal. Le camp Orahsan servait aussi de centre de formation aux volontaires somaliens de la région pour les intégrer dans l’Armée régulière.

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Les moments forts de La visite en images

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Visite de la caserne

Le Chef d’Etat-major Général des Armées a visité l’ensemble des installations du camp de base de l’AMISOM. Cloisonné et parfaitement organisé en zone de travail et zone de vie, ce camp répond parfaitement à la vision du CEMGA.

Cette caserne est vaste et bien organisé. Elle est principalement composé de :

zz zone d’assainissement

zz zone de cuisine et boulangerie

zz soute à munition

zz zone auto

zz zone de vie de la troupe

zz l’hôpital

zz zone de commandement

Ce camp de base aux nor-mes internationales jouit aussi d’une protection renforcé avec des murs d’enceinte en concertina et des miradors haut d’une dizaine de mètres. Les accès au camp sont aussi renforcés.

Une fois terminé, ce camp donnera aux militaires Djiboutiens une meilleur protection, un cadre de vie idéal mais aussi une zone de travail et de réflexion propice.

Les ressources humaines et matérielles occupées auparavant à la protection et la sécurité vont être libérées pour s’atteler à la mission principale qui est la libération totale de la région de Hiirane.

Le CEMGA a été fasciné particulièrement par la boulangerie artisanale de la caserne qui produit du pain frais et de qualité suffisant pour l’ensemble du personnel.

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Le discours du Général Zakaria Cheik Ibrahim

C’est le matin du samedi 21 février 2015 que le CEMGA a tenu un mot de sensibilisation à un grand rapport au PC de la caserne.

Etaient présents :

zz Tous les officiers et sous-officiers non retenus dans le dispositif

zz Tous les militaires non retenus par le service

zz les membres de la délégation

zz les Commandants Hiil Walaal et Iltireh

Le Général Zakaria Cheik Ibrahim a fait un discours particulier ce jour là. Il a cité l’historique l’engagement de la République de Djibouti en Somalie. Il a mentionné la justesse de la cause défendue à Hiirane.

Il n’a pas manqué d’informer les militaires présents qu’il comprenait leur doléance, l’éloignement de leur famille, la dureté du travail et certainement leur souhait de rentrer à la maison.

Mais, le CEMGA a exprimé sa vision de la situation. Il a exprimé son souhait de voir cette situation finir le plus tôt possible, que l’axe principal soit ouvert, que nos hommes soient déployés jusqu’à Jalalaqsi, dernière ville principale de la région de Hirane.

«  Quand l’Amisom a demandé à la République de Djibouti de partir vers la région de Hirane, beaucoup pensait que nous allons nous casser la figure.

Hirane, une région lointaine, isolé, bastion des terroristes Shebaabs et n’ayant aucune route pour secourir et soutenir nos hommes. Tous les conditions d’une mauvaise mission était sans nul doute réuni.

Mais c’était sans compter votre courage, l’abnégation de nos hommes dans la tâche qu’ils entreprennent et surtout l’accueil de la population de cette région. Votre courage et le soutien de la population de Hirane réuni ont fait qu´une mission vouée à l´échec dès le départ se transforme en success story aujourd’hui.

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Mais le travail est loin d’être fini. La population de Boulé Bourdé se plaint d’embargo. Nos hommes sur place ne peuvent être ravitaillé que par air. Cette situation doit être changé, notamment maintenant que le nouveau contingent vous a rejoins.

Et tant que vous n’avez pas réalisé ce travail, tant que cette dernière étape n’est pas franchie, tant que nous n’avons pas marché d’ici, Baladwayne jusqu’à Boulé Bourdé, libérant villes et villages sur notre chemin, jusque là, considérez-vous comme des pèlerins. Interdisez-vous le repos, interdisez-vous les permissions et le souhait d’être relevé, interdisez-vous tout relâchement. Nous entamons l’étape la plus dure de la pente, mais le dénouement est proche. »

L’arrivée des Présidents

Le Président de la République, S.E. M. Ismaïl Omar Guelleh et le Président de la République Fédéral de la Somalie, S. E. M. Hassan Cheik Mahamoud, sont arrivés à Baladwayne dans une visite historique dans la région.

Accueilli chaleureusement avec les honneurs par les contingents Dji-boutiens, Ethiopiens et un détachement de l’Armée Somalienne, et une large partie de la population de Baladwayne, les deux présidents ont ensuite rencontré les notables, les délégués de la société civile et les membres des autorités locales.

Lors de son allocution le Président Hassan a soulevé le point noir de la région qui est les guerres tribales, conflits qui ont redoublé d’intensité récemment. Il a exhorté les notables et la population de Hirane de se tourner vers la paix. Il a notamment dit : « la population de la région aime et aspire à la paix, mais aimer et la réaliser il y a une différence ».

Président Ismaïl a, quant à lui, fait part de son indignation sur ce qui se passe dans la région. « Les mauvaises nouvelles qui me parviennent me font mal » a-t-il dit.

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Il a informé que la République de Djibouti, son gouvernement, et son Armée sont là pour vous aider, mais que le geste et l’action de recherche de la paix doit avant tout venir de vous.

Dans sa conclu-sion, le président Ismaïl Omar Guel-leh a fait une de-mande solennelle au peuple de la région de Hiirane :

«  Nous ne vous demandons qu’une seule chose, offrez-nous la paix » a-t-il dit.

Cette visite historique de deux présidents a été clôturé par une allocution qu’ils ont faite aux troupes des contingents Hiil Walaal et Iltireh.

Tour à tour, Président Hassan Cheik Mahamoud et Président Guelleh ont loué le travail accompli par le Bataillon Hiil Walaal tout en soulignant l’espoir que le Bataillon Iltireh fraichement débarqué finisse l’édifice de la paix dans la région de Hirane.

Le Président de la République, Chef Suprême des Armées, SEM Ismaïl Omar Guelleh n’a pas cessé de répéter l’importance et la portée de la présence de nos troupes en Somalie. En retraçant l’historique de l’implication de notre pays dans la crise somalienne dès la chute du régime de Siad Barré, le Président a voulu montré que l’engagement de nos forces n’a pas été un choix anodin, un engagement parmi tant d’autres, un engagement pour être visible dans le concert des Nations de la sous-région, mais plutôt l’aboutissement de l’effort consenti durant une vingtaine d’années afin que ce pays ami et frère sortir de la guerre civile et la zizanie.

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Depuis sa prise de fonction en novembre 2013, le Chef d’Etat-Major Général des Armées ne ménage aucun effort pour faire avancer les Forces Armées Djiboutiennes.

Les directives ont été claires, précises. L’effort sera mis sur des grands chantiers qui feront des Forces Armées Djiboutienne une institution dotée des capacités suffisante pour garantir la paix et la sécurité du pays mais aussi qui puisse participer au maintien de la paix dans la sous-région.

Ces chantiers sont nombreux ... en voici quelques uns.

Les gRAnDs chAntIeRs Du cemgA

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Le Service de Santé des Armées

Une nouvelle structure vient compléter la panoplie des directions et services qui font la panache des Forces Armées

Djiboutiennes : Le Service de Santé des Armées (SSA). Connu auparavant sous le nom de Direction des Service de Santé, DSS, et restreinte aux seuls FAD, cette nouvelle entité prend une nouvelle dimension puisqu’elle fédère les différents institutions du Ministère de la Défense, tel que l’Armée Djiboutienne, la Garde Républicaine et la Gendarmerie Nationale.

Elle est composé de :zz La direction centrale du Service de Santé des Armées (organe de

commandement du SSA)zz La direction de l’hôpital des Arméeszz La direction de la médecine d’unitézz La direction d’approvision-nement des produits de santézz La direction des Affaires Sociales

Créée par décret présidentielle N°2014-245/PR/MD du 14 septembre 2014, la Direction Centrale du Service de Santé des Armées (DCSSA) a autorité sur l’ensemble des autres organes constitutif.

Elle regroupe en son sein :zz La Direction Techniquezz La Direction Administration et Financezz La Caisse Militaire de Prévoyance Médicale

Missions :

zz maintenir en condition les effectifs, par l’étude de l’application des règles d’hygiène et de prophylaxiezz assurer le traitement des militaires malades ou blessés et leurs

familles

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zz prêter son concours pour toutes missions médicales demandées par le Gouvernementzz Planifier et réaliser la formation des personnels du service

S’appuyant sur ses décrets, le Ministre de la Défense, M. Hassan Darar Houffaneh procéda à la nomination des différents responsables du Service de Santé des Armées.

zz Dr/Colonel Ahmed Hassan Boulaleh, directeur de la Direction Centralezz Dr/Colonel Madyane Said Mohamed, directeur de l’Hôpital Militairezz LT/Colonel Abdoulilah Abdi Ahmed, directeur d’approvisionnement

des produits de santézz Dr/Colonel Abdouraouf, directeur de la medécine de santézz Mme Zeinab Abdi Ainaché, directrice des affaires sociales

D’autres décrets viennent compléter le précédent, notamment celui de l’organisation de l’hôpital militaire (décret N°2014-244/PR/MD) , le décret relatif au statut particulier des médecins, chirurgien-dentiste, pharmacien et officiers du Corps Technique et Administratif du Service de Santé des Armées (décret N°2014-247/PR/MD).

Les personnels para-médicaux ne sont pas en reste de l’amélioration de condition de travail dont dorénavant bénéficie l’ensemble du personnel du Service de Santé des Armées puisqu’un décret rehausse leur statut (décret N°2014-246/PR/MD).

Cette réforme unique en son genre est le prélude de l’inauguration prochaine de l’Hôpital Militaire cons-truit grâce à l’appuie du gouvernement soudanais. Hôpital de grande envergure, il est destiné à être de niveau 3. Bénéficiant de toutes les facilités, regroupant toutes les spécialités, que ça soit la médecine général, la maternité et la pédiatrie, l’ophtalmologie, l’ORL etc. l’Hôpital Militaire est destiné à jouer un rôle majeur dans le paysage médicale du pays.

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La marine nationale : vers un rôle régional grandissant

A l’heure où les forces maritimes sont mobilisées pour appuyer l’évacuation de nos ressortissants au

Yémen, il est nécessaire de prendre le temps de réfléchir sur l’outil politique que représente une marine.

La marine nationale, créée en 2003, affiche avec une grande fierté sa mission : assurer la souveraineté maritime de Djibouti. Cette mission est souvent opposée à la police en mer, car elle tient parfois plus du concept que du concret, ou parce que sa mission se jouent souvent de manière feutrée, entre acteurs des enjeux de demain.

Une maitrise des approches maritimes

Alors que Djibouti développe des ports etétend ses capacités maritimes, l’ouverture sur la mer devient un enjeu majeur dans les décennies à venir pour le développement régional du pays. La mer est comme une veine qui relie les pays de la région entre eux.

La marine est une jeune institution, mais l’étendue de son action est déjà très large. Les moyens d’actions sont déployés sur toute la côte, et pas seulement des unités navales. Trois sémaphores équipés de radar et veillés en permanence assurent une surveillance des côtes, interrogent les navires transitant parBab El Mandeb et suivent les embarcations arrivant dans les eaux nationales.

Et dans une région géopolitiquement agitée, comme les événements récents l’ont encore prouvé, cette capacité s’est révélée déterminante dans la protection de notre souveraineté et assurer l’équilibre des flux migratoires existants. Au cœur de l’action, la marine a escorté les ressortissants de toutes nationalités, aiguillé les navires vers les différents

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points d’accueil et contrôlé l’ensemble des côtes devenues le temps des bombardements un îlot de sécurité.

La position géostra-tégique et cette connais-sance des approches maritimes donnent à Djibouti un statut unique avec les acteurs régionaux, et dans lequel la marine joue pleinement son rôle.

Une reconnaissance régionale

Djibouti est devenu au fil du temps un point central pour la protection des espaces maritimes dans la zone de la corne de l’Afrique. A ce titre, tous les ans, la marine accueille plusieurs pays comme le Kenya, l’Ouganda ou les Seychelles pour un exercice multinational de lutte contre la piraterie et d’échange d’information. De même, la marine forme régulièrement des marins et garde-côtes somaliens.

Outre les exercices ré-gional (Cutlass Express) et international (OTAN, EU-NAVFOR, CTF150,…), la marine participe à l’opération ATALANTE qui est une mission militaire et diplomatique mise en place par l’Union Européen dans le cadre de la piraterie.

Des enjeux politiques

Mais son action ne se limite pas à son activité à la mer. Sa capacité à voir au-delà de l’horizon grâce à ses sémaphores, son centre opérationnel moderne et la permanence de son action étendent son spectre d’influ-ence au-delà des frontières. Ses moyens techniques deviennent un atout stratégique, la marine joue alors un rôle majeur pour encourager

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et préparer des accords politiques avec les pays de la région et même au-delà  : outre l’aspect technique, la connexion des différents centres d’opérations de la région prennent une tournure politique.

Cette marine, constituée de moins de 250 hommes, s’est construite sur une décennie et assure ses missions avec fierté et disponibilité. Malgré la rapidité de son déve-loppement, l’horizon est encore loin. L’enjeu est dorénavant de développer la capacité à se projeter au-delà des eaux territoriales, avec le soutien des nations alliées mais aussi régionales.

Un horizon régional

Impliquée dans de nombreuses missions régionales, la marine a pour ambition d’accompagner le développement maritime de Djibouti et donc de poursuivre le développement de son influence régionale. L’étape suivante est d’acquérir une capacité hauturière pour jouer son rôle dans le golfe d’Aden.

A terme, Djibouti peut devenir une plateforme maritime centrale dans la zone, que ce soit pour le commerce, les chantiers navals, le sauvetage en mer, le contrôle de trafic dans le détroit de Bab El Mandeb ou la lutte contre la piraterie. La marine a alors tout son rôle à jouer.

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L’Armée de l’Air : un partenariat régional

Un séminaire ‘’ Partenariat Africain dans le domaine de l’aéronautique  » sous l’égide du Département

Opération de l’USAFE-AFRICA a eu lieu du 07 au 11 Février 2015 dans la Zone II de l’Armée de l’Air Djiboutienne. Les Forces Armées Djiboutiennes ont été honorées d’avoir été désignées pour l’organisation de cet événement de grande importance à Djibouti sous l’égide du Département Operations de l’USAFE-AFRICA, car cela est une marque de confiance des Forces Américaines en la capacité de notre Forces Armées.

Ce séminaire portant sur plusieurs thèmes et dont le but est l’échange des points de vue sur la façon de travailler dans le domaine de l’aviation et ses infrastructures n’est que les prémices d’un noble objectif : Celui d’une harmonisation dans ce domaine afin que les Forces Aériennes des pays de cette région parlent un langage aéronautique commun face à une menace commune.

Les pays participant sont le Kenya, Burundi, Tanzanie, Ouganda et Djibouti pays hôte. En total 100 Cadres des différentes armées ont par-ticipé à ce séminaire. Durant cette période, des liens d’amitiés se sont tissés entre les participant d’une part et avec leur instructeur d’autre part

Les thèmes étudiés au cours de ce séminaire sont :

zz Maintenance technique

zz Fire Fighting and Rescue

zz Master Load

zz Air Base Defence

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La cérémonie marquant la fin du séminaire a été présidé par son ex-cellence M. l’ambassadeur des Etats Unis et du Général de Division Za-karia Cheik Ibrahim CEMGA. N’oublions pas de mention-ner l’arrivée des 4 Chefs d’Etat Majors des Armées de L’air ar-rivés la veille de la cérémonie pour y participer. A l’issue de celle-ci les certificats ont été remis aux stagiaires.

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MA-60

Dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelle de l’Armée de l’Air, l’acquisition d’un MA-60 marque un tournant dans l’histoire cette compo-sante essentielle des Forces Armées Djiboutiennes.

En effet sa mise en service en Juin 2014, le MA-60 a per-mis d’effectuer des missions aussi prestigieuses qu’iné-dites. En premier lieu, celle de transporter les plus hautes autorités du pays lors de dé-ploiements officiels à l’étranger. Ensuite l’autre réussite majeure avec le MA-60 reste sans conteste le déploiement de manière totalement auto-nome et souveraine du Bataillon ILTIRE en Somalie.

Ce déploiement a né-cessité la mise en place d’un véritable pont aé-rien qui a permis de projeter une force d’un millier d’homme en seu-lement 3 semaines. Ces opérations ont démontré d’une part le savoir faire et le professionnalisme du personnel de l’Armée de l’Air (pilotes et techni-ciens). D’autre part, cet événement a mis en exergue l’importance du travail en synergie, en particulier lors d’opérations interarmes. En l’oc-currence, le succès de cette mission d’envergure est le fruit d’une coopé-ration étroite et intelligente entre l’Armée de l’Air, la Division logistique et le Bataillon ILTIRE.

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Les transmissions : l’arme qui relie les armes

Le Commandement des Transmis-sions a poursuivi durant l’an-née 2014-2015 l’effort de modernisation des systèmes de

communication. L’accent a notamment été mis sur la numérisation des réseaux téléphoniques avec l’appui de la coopération française.

Il a aussi été question de rénovation des bureaux, des locaux de travail ainsi que l’extension des magasin mais aussi l’amélioration des conditions de stockage.

Téléphonie :

Pour cette année 2015, il est prévu la réalisation d’important travaux de mise à jour et de rénovation des centraux téléphoniques FAD. C’est dans ce cadre qu’une nouvelle centrale a été mis en place au CCO, améliorant ainsi la qualité mais aussi permettant l’extension des lignes déjà existantes. Par ailleurs, des mises à jour importantes ont été réalisé sur l’ensemble du réseau téléphonique des Armées, que ça soit à Djibouti-Ville mais aussi dans les régions de l’intérieur.

Le réseau téléphonique a pour la grande partie été numérisé durant l’année 2013-2014, mais l’effort sera maintenu jusqu’à la migration complète du réseau. Cette numérisation va permettre aux FAD d’être au niveau de la technologie moderne. Un réseau numérique offre une

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communication fiable et de haute qualité. De plus, d’autres services aussi important peuvent être raccordés sur ce réseau, c’est le cas par exemple du réseau Intranet de l’Armée dont une partie est déjà lancé.

Extension des magasins et des locaux de travail

C’est dans ce même esprit de rénovation et d’amélioration des con-ditions de stockage que le commandement des Transmissions a ajouté à la panoplie de ces magasins, deux nouveaux magasins de stockage de 72 M2 chacun. Deux nouveaux locaux destinés pour servir comme salle de cours ont été refait à neuf et attendent les équipements adéquats.

L’effort a été mis durant l’année jusqu’au début de cette année 2015, le Commandement des Transmissions a mis l’effort sur l’installation de l’Atelier Radio FAD ainsi que les magasins annexes au camp Montjotin rétrocédé par les FFDJ. Anciennement locataire d’un local au sein de la DCMAT, l’Atelier, au vu de ses activités intenses et diversifiés, avaient besoin de plus d’espace. Le local qu’il occupait jusque là à la DCMAT n’était plus aux normes.

C’est dans des locaux plus vastes et refaits à neuf que l’Atelier et divers magasins ont été installés. Il s’agit en autre de l’Atelier Radio, de l’Atelier Sonorisation, du magasin Tactique, du magasin de Documentation ainsi que le bureau du Chef des ateliers et ses différents collaborateurs.

L’installation au camp Montjotin a permis de bénéficier d’un espace d’emmagasinage plus conséquent, le local à la DCMAT étant arrivé à saturation, et de meilleur condition de travail car les ateliers ont des espaces plus grands.

formation des hommes :

La formation des hommes n’est pas en reste des efforts consenti puisque le Commandement des Transmissions a organisé durant l’année 2014-2015 deux rotations de formation de niveau CT1, l’une en maintenance radio et l’autre en opérateurs radiographique. Ces formations se sont notamment déroulés dans les locaux du service entièrement rénovés et mis aux normes.

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Le volet opérationnel

Le commandement des Transmissions est inexora-blement tourné vers l’opération. Appelé à juste titre, l’Arme qui relie les Armes, les Transmissions sont voués à assurer une communication en tout temps et dans n’importe quelle circonstance. La vie des hommes en dépend !

Cela implique de mettre à la disposition des corps et formation les outils nécessaires mais aussi d’assurer le soutien adéquat.

Dans ce cadre, le comman-dement des Transmissions a relevé le défi d’équiper et de former le 2ème Bataillon Hiil déployé maintenant en Somalie, dans le région de Hirane. L’équipement

Enfin, une dernière réalisa-tion et non des moindres, c’est bien la mise en place d’un magasin des matériels destinés uniquement à l’opération. Ce magasin nouvellement créer est mis en place à l’emplacement d’une ancienne centrale jouxtant les bureaux du Comtrans. Les différents matériels dispersés dans les différents services sont regroupés dans ce local pour non seulement une meilleure gestion et surtout dans un esprit de mutualisation des moyens disponible. Que ça soit radio, piles, groupe électrogène etc. tous sont pré-positionnés à porté de main du commandement de Transmission pour un déploiement rapide et efficace en cas de sortie ou d’opération.

Perspectives : Durant cette année 2015, un important projet de téléphonie a été lancé

conjointement avec Djibouti Télécom pour permettre l’extension du réseau FAD jusqu’à des localités non atteint encore, tel que Yoboki ou Assa-Gaîla.

Cet ambitieux projet a pour vocation de moderniser le réseau par l’utilisation de la fibre optique au lieu de câble de cuivre. Cela permettra aux FAD d’être en phase avec l’évolution technologique du pays.

Le Commandement des Transmissions compte aussi rénover les locaux des Transmissions des corps et formations dès cette année 2015 dans la mesure des moyens disponibles et grâce à l’appui conséquent du Haut Commandement.

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La formation des hommes : une priorité des FAD

Depuis sa création le 06 juin 1977, l’Armée Djiboutienne a fait de la formation des hommes sa priorité numéro 1 afin d’assurer la relève génération après génération. C’est aussi l’outil majeur pour construire non pas une armée de

conscrits, mais une armée professionnelle vouée au métier des armes.Depuis 2013, date de prise

de fonction du nouveau com-mandement, il a été décidé de décentraliser les stages afin d’approcher la formation au plus près des militaires sur le terrain pour chacun puisse avoir la chance d’accéder au stage de son niveau. Sauf les stages techniques ou spé-cifiques ont été maintenus dans la capitale.

Commandé par le Capitaine Robleh Mohamed Abdallah, le bureau de formation de l’Etat-major, le B3, s’est investi énormément dans l’exé-cution des directives du haut commandement. Avec une planification rigoureuse, un suivi très tatillon, les formations locaux ont prouvé leur efficacité année après année.

La décentralisation des stages d’infanterie vers les corps des régions de l’inté-rieur ont été bénéfique à plu-sieurs égard. Non seulement elle a facilité l’enrôlement dans lesdites formations un plus grand nombre de sol-dat issus de ces corps, mais elle a aussi permis de mettre en pratique les savoir-faire théorique dans un environ-

lEs grands CHantiErs du CEmga

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nement que les militaires de la région connaissaient parfaitement. D’où une assimilation plus rapide des connaissances.

Tous les corps et formations ont donné le maximum pour être à la hau-teur des attentes du haut commandement et se sont perfectionnés dans les domaines suivants :

zz Savoir faire techniqueszz Amélioration de la condi-

tion physiquezz Amélioration des aptitudes

opérationnelleszz Mise à niveau Intellectuellezz Rénovation des infrastruc-

tures pour un meilleur prise en charge des sta-giaires

Tableau récapitulatif des différents stages qui été ont réalisés en 2014.

Corps ou formation Type de stage Nombre de stagiaires

AMIA EOA 87 Personnes

Transmission CT1 Radio 30 Personnes

ECOMIL CT200+Commissionnés 378 Personnes

RIAD CME+Commissionnés 82 Personnes

RIAD CM1 +CME Bacheliers 45 Personnes

BIAAS Commissionnés 150 Personnes

RIAT CME Bacheliers 45 Personnes

RIAO CM1 + CME Bacheliers 46 Personnes

CCO ERI CM1 63 Personnes

DCAMAT Casernement + mécanique 100 Personnes

Protection Civile Formation incendie 32 Personnes

Bilan des différents stages 2014 :

Bilan des Différents Stages qui ont été réalisé dans les différents Corps et Formations l’année 2014- 2015 est de = 1158 militaires.

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L’Académie Militaire Interarmes d’Arta : AMIA

L’Académie Militaire Interarmes d’Arta fut créée par décret présidentiel en 2007 pour faire de cette nouvelle institution la

pépinière des officiers Djiboutiens de demain. Les officiers des Forces Armées Djiboutiennes étaient auparavant formé dans des écoles à l’étranger. Cela présentait plusieurs inconvénients :

zz les doctrines militaires diffèrent d’un pays à l’autre : cela demande aux FAD un stage de recyclage une fois les officiers aux pays leur inculquer la doctrine militaire propre aux Forces Armées Djiboutiennes

zz les places offerts par les pays amis sont limités, d’où un rythme de for-mation des officiers lent

Pour sortir de cette ornière, le Président de la République, SEM Ismaël Omar Guelleh, Chef Suprême des Armées, chargea le commandement militaire de présenter le plus tôt possible un projet viable pour créer à Djibouti une Académie Militaire digne de

lEs grands CHantiErs du CEmga

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ce nom. Ainsi naquit l’AMIA, après des nombreuses années de réflexion et des travaux.

Réalisations :

Inauguré par le chef d’Etat en 2013, l’AMIA n’a de cesse de former des officiers aguerrit sur un cursus de quatre ans. Soutenu dans son élan par la coopération Marocaine et Française, qui ont non seulement participer à l’extension de l’Académie, mais qui ont aussi affecté des instructeurs.

Un curriculum riche, un cadre agréable propice aux études, des instructeurs et un commandement exigeant, l’AMIA a su facilement s’adapter aux contraintes des Forces Armées Djiboutiennes.

Recrutés directement au niveau Licence, les élèves officiers de l’AMIA sont formés au combat, à la Topo, mais pas seulement, ils bénéficient aussi d’une formation intellectuelle solide par le biais des cours en géostratégie, de la géopolitique et des cours en éducation civique.

Grâce à la coopération américaine et française présentent à Djibouti, des conférences sur des thèmes variés sont régulièrement organisées dans l’amphithéâtre de l’AMIA.

Au total quatre promotions de 30 officiers chacun sont sortis de l’AMIA et rejoins les rangs des différents corps et formations des Forces Armées Djiboutiennes, palliant ainsi au déficit de cadre officier qui se faisait ressentir suite au départ à la retraite des anciens officiers.

Perspectives :

Pays résolument tourné vers la paix, la République de Djibouti est fortement impliqué dans le maintien dans le maintien de la paix. C’est pourquoi l’AMIA a inclus dans son curriculum un cours de maintien de la paix pour former les élèves officiers à cette noble cause.

La direction de l’AMIA compte procéder dans le court et moyen terme l’extension des locaux destinés au cours ainsi que les laboratoires techniques.

Le Commandement Militaire attache une importance particulière à l’amélioration des conditions de formation, et surtout l’exigence quant à la qualité de la formation.

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La mission première de l’Armée est de préparer la guerre en temps de paix. Pour ce faire, depuis la nuit de temps, affute-on les armes, se renseigne-t-on sur les activités aux alentours pour ne pas être surpris.

A notre époque, cela s’appelle le maintien en condition d’opération des forces. Pour ce faire, les Forces Armées Djiboutiennes multiplient les activités sensées rehausser le niveau de vigilance et d’aguerrissement des hommes. D’une manière générale les activités suivantes ont été réalisées sur l’ensembles du territoire.

I. Activités OPS

zz Opération de ratissage

Les points forts des activités de l’année écoulée ont été marqués par :

zz La poursuite de la surveillance aux frontières (interception et refoulement des clandestins, et trafiquants…).

zz La sécurisation des points sensibles (zones portuaires et aéroportuaires).

Le volet opérationnel

Les ActIvItés Des coRps

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zz Les patrouilles mixtes FAD/FFDJ et FAD/US (chabelley aérodrome) en Janvier 2014. Du 17 au 21/08/2014, une patrouille à été effectué tout au long de la frontière EST avec la Somalie dans le secteur entre LOYADA – GUESTIR.

Nomadisation (surveillance frontalière)

L’ensemble des Régiments de FAD se sont fortement mobilisés pour participer pleinement à la défense opérationnelle du Territoire. Par Ailleurs, des Missions Particulières de Nomadisations ont été faites par les régiments de l’extérieur pour contrôler les flux Migratoires d’une part et d’accroitre leurs capacités opérationnelles d’autres part dans les régions NORD et SUD.

Lutte contre la contrebande et l’immigration clandestine.

Des résultats tangibles ont été obtenus des opérations menées par les régiments de l’intérieur qui ont multipliés les opérations de lutte contre le crime organisé et la contrebande.

zz LOYADA : 51.535 Clandestins refoulée hommes et femmes.zz BIAAS : 3500 Clandestins refoulés.zz RIAD : 277.794 Véhicules Entrants et 246.210 Véhicules Sortants

contrôlés et 2000 Clandestins ont été refoulés.zz RIAT : 1850 Clandestinszz RAR2 : 950 Clandestinszz RIAO : 4560

Soit un total de 64.395 Personnes Clandestins arrêtées et refoulées.

Déserteurs Erythréen (civils et/ou militaires).

Un total de 65 militaires et 17 civils se sont rendus aux autorités militaires durant l’année 2014-2015 dans les différents points frontaliers avec l’Erythrée.

Cependant, les activités ne se résument pas à cela. Voici un bref aperçu des activités des différents corps et formations des Forces Armées Djiboutiennes.

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Le Régiment Quartier Général

Le Régiment Quartier Général, comme son nom l’indique est l’élément de base chargé du soutien des États-majors.

Commandé par le LT/Colonel Wagdi Djama Moussa depuis le 1re Septembre 2012, le RQG est voué à la sécurité des installations névralgiques du haut commandement.

Administrativement, le RQG regrou-pe l’ensemble des services de soutien tel que la DGAF, la Direction des Relations Internationales, l’Etat-major de la Défense et ses services, les Transmissions, l’Etat-major Général et ses services, et jusqu’à récemment la Direction du Service de Santé.

Le RQG c’est aussi la compagnie de protection du cantonnement, du Ministère de la Défense et la sécurité éloigné des autorités militaires. La Police Militaire, noyau essentiel de ce service de sécurité, contrôle et assure la discipline des militaires mais aussi la protection des autorités militaires.

Héritière de la CCAS, le RQG connu auparavant sous le sigle de BQG (Base Quartier général) a connu divers réformes depuis les deux décennies dernières.

Regroupant en son sein dans les années 90 les Forces d’Action Rapide et l’Artillerie, ces deux dernières unités devenant par la suite des corps à part entière, le

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RQG a depuis lors eu le temps de se consacrer à sa première, s’occuper du Quartier Général.

Ses missions principales sont :

zz sécurité des états-majors et des installa-tions rattachés

zz sécurité des domiciles des autorités militaires

zz sécurisation lors des déplacements

zz assurer le soutien du haut commandement

Toutefois, le RQG à l’instar des autres corps et formations des Forces Armées participent active-ment aux différents activités des forces. Que ça soit défilé, patrouille, nomadisation ou le camp de Cohésion de Ali-Ouneh puis de Maryama, le RQG a toujours été à la première ligne.

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Le Camp Cheik Osman : CCO

Le Camp Cheik Osman situé à la jonction de la banlieu de Balbala avec le reste de la ville de Djibouti est le plus grand

et le plus important camp de base de l’Armée Djiboutienne.

Fondée par le Capitaine Zakaria Cheik Ibrahim en juin 1977 à partir de l’ancien poste 6 de l’armée coloniale, poste qui servait de poste de filtrage vers ce qui était à l’époque la ville de Djibouti, le CCO s’est petit à petit agrandit.

Le camp Cheik Osman est notamment constitué de :

zz Du Régiment Blindé

zz Du Centre d’Instruction Technique et Tactique d’Ambouli, le CITTA

zz Du Génie Militaire

zz Du Centre de Déminage

zz La Musique Nationale

zz Le Personnel Féminin de l’Armée

zz La rame de Transport Oural

Le Camp Cheik Osman a aussi des dépendances tel que la Cie C de Damerjog qui a ses cantonnements à Loyada, Ali Ouneh et d’autres positions le long de la frontière et l’Escadron de Reconnaissance et d’Intervention (ERI) au Camp Wais Adjab de Wéah depuis 2011. Suite au décès du feu LT/Colonel Ahmed Said Guedi, c’est le Commandant

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Daher Hassan Abadid qui a pris le commandement du CCO depuis mars 2015.

Le Régiment Blindé, fer de lance de l’Armée Djiboutienne constitue le noyau dur du CCO. Doté des blindés de 90 mm et 120 mm, ainsi que des véhicules légers de reconnaissance, le Régiment Blindé est le premier rempart de la Défense Nationale.

Aguerrit par les formations de pointe, notamment avec le simulateur, de Doumeira à Boulé Bourdé en passant par Baladwayne, les escadrons blindés du CCO appuient avec efficacité les troupes d’infanterie dans les opérations de combats.

Surveillance frontière et lutte contre la contrebande :

De part sa composition variée, le CCO a des missions diverses. Impliqué fortement dans la surveillance de notre frontière Est, notamment depuis le dernier attentat à La Chaumière, le CCO s’appuie sur la Compagnie C de Damerjog pour s’acquitter de sa mission essentielle qui est la lutte contre la contrebande en tout genre, cigarette, plastique, produits de beauté contrefait et surtout les médicaments, source de danger sanitaire pour le pays.

Endiguer le flux migratoire est un combat de tous le jours. Depuis le poste frontalier de Loyada mais aussi tout le long de la frontière avec le Somaliland d’une manière clandestine, la Compagnie C est en alerte permanente H24 7j/7.

C’est effectivement pas moins de 71253 personnes de différentes nationalités, somaliens et éthiopiens en majorité, qui ont été arrêté durant l’année écoulé et refoulé.

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La formation : un pôle d’excellence

L’aspect formation est assuré par le Centre Tactique et Technique d’Ambouli, le CITTA. Service rattaché au Camp Cheik Osman depuis 1981, le CITTA dispense des formations variées et est en passe de devenir un pôle d’excellence.

Le stage de conduite VL et PL, les formations en langue Arabe et Anglais, la mécanique, l’informatique et plus récemment la formation des Commandant d’Unité, l’appuie du CITTA aux Forces Armées, Gendarmerie, Gar-de Républicaine et SNA inclus, est immense.

Disposant des laboratoires pour les langues, des salles de cours adaptées à chaque type de formation, le CITTA peut abriter à la fois plusieurs formations parallèle dans différentes spécialités.

Le Génie Militaire :

Service rattaché au Camp Cheik Osman, le service du Génie Militaire soutien les Forces Armées dans leurs missions opérationnelles à l’intérieur du pays comme à l’extérieur.

Indispensable pour la réalisation des travaux de terrassement, l’ouverture et la réfection des pistes, le Génie Militaire s’est illustré ces derniers années pour la qualité de ses réalisations. Présent sur le terrain

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à Doumeira depuis 2008, le Génie n’a de cesse de refaire les pistes notamment celle névralgique reliant Obock à Moulhoulé.

En mission extérieur, les éléments du Génie Civile ont réussi dès l’arrivée du Bataillon Hiil 1 à remettre en route l’aéroport Ougass Khalif de Baladwayne, désenclavant ainsi toute la ville et la région avec.

La Musique Nationale : l’orchestre national

La Musique Nationale reconnaissable avec leur tenue d’apparat en rouge, parfois en noir, est présent partout où il y a une cérémonie.

A l’arrivée des délégations internationales, lors des grandes cérémo-nies civiles comme le lancement du championnat national au stade Gouled ou les cérémonies militaires du 06 et 27 juin, la Musique Nationale bercent le pays au son de ses instruments.

Les infatigables soldats de la Musique Nationale constitue ainsi le premier orchestre du pays, et d’ailleurs le seul.

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Le Régiment InterArmes de Tadjourah

Le RIAT, Régiment Interarmes de Tadjourah, comme son nom l’indique est installé dans une région charnière

avec son camp de base dans la ville blanche.

Anciennement GCF, puis partie intégrante du Groupement Nord, le RIAT est le digne héritier d’une longue tradition de combat pour la paix et la sauvegarde de l’Intégrité territoriale.

Région frontalière à la fois avec l’Ethiopie et l’Erythrée, le RIAT a toujours un œil sur une large portion de notre frontière Nord. Parmi ces héritages, le RIAT a plus d’un tour dans son sac. Rompu au combat, à la lutte contre le trafic humain et l’immigration clandestine, ce corps est aussi connu pour le soutien infaillible qu’il offre à la population de cette région très montagneuse dont certains endroits restent inaccessible.

Les quelques lignes qui suivent retracent les activités denses qui ont rythmé et animé la vie du RIAT durant l’année écoulée.

Activités opérationnelles :

Pour le relever le défit sécuritaire dans une région ou des grands projets de développement sont en cours notamment la construction

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route TADJOURAH - MEKELE, deux ports, le RIAT assure la sécurité des biens et des personnes chargés de réaliser ce grand projet d’envergure.

Partageant la frontière avec l’Erythrée au nord et nord ouest avec l’Ethiopie, les unités déployées sur le terrain surveillent nos frontières terrestres avec la plus grande vigilance pour d’une part interdire le groupuscule au solde du régime belliqueux d’ASMARA de s’infiltrer dans notre frontière et d’autre part de lutter efficacement contre l’immigration clandestine.

Au cours de l’année 2014, des missions de pacification de la zone ont été mené dans différent secteurs de la zone de responsabilité du régiment notamment MOUSSA ALI – SIYAROU et MABLA, ces déplacements ont permit de prendre contact avec les notables du secteur suscité.

Par ailleurs, bien intégré dans le milieu, le RIAT n’a cessé de gagner la confiance total de la population en leur apportant notamment assistance et secours dans une zone le plus reculés du pays et leur solidarité manifesté au cotés des hommes du RIAT contribue énormément à la consolidation de sécurité

Lutte contre l’immigration clandestine :

Situé sur le couloir menant vers le péninsule arabique, le RIAT à l’instar des autres régiments participe à la lutte contre l’immigration clandestine, au cours de l’année écoulée plus de 1500 clandestins d’origine éthiopiens ont été interceptés et refoulés vers leur pays d’origine.

En outre, des immigrés érythréens fuyant la misère

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qui sévit dans leur pays sont quotidiennement interceptés sur la ligne frontalière et remis à la gendarmerie nationale pour transfert vers le camp de refugiés de ALI ADDE.

actions civilo-militaire :

Durant l’année 2014, le RIAT a contribué au développement socio-économique de la région entre autre l’alphabétisation des enfants à MARGOÏTA, la réfection des pistes reliant ASDORRA – ASSAGAYLA, piste AD BOUYA –GALQELA, facilitant ainsi le désenclavent des loca-lités le plus reculés de la région.

Le RIAT assure aussi le transport de civils qui n’ont autre alternative que d’embarquer les véhicules militaire pour leur déplacement entre le chef lieu et leur localité.

Cependant, plus de 50 opérations des secours au profit de malades ont été effectués dans la zone frontalière. Aussi, le régiment participe à l’acheminement d’aide alimentaire destiné de la population affectée par la sécheresse.

Par ailleurs, le régiment assure avec son maigre moyen le ravitaillement en eau potable la population de la zone ASSAGAILA /MARGOÏTA/ ADAÏLOU/ BOUYA et GARABTISAN.

formation /instruction :

A l’instar des autres régiments des FAD et en en sus de ses missions classiques le RIAT s’est vu confié en 2014/2015 la formation des militaires à savoir la formation élémentaire toute arme (FETTA) à des jeunes recrus et au cours de dernier trimestre 2014 un stage CME au profit de 2 sections de la promotion de bachelier.

Le RIAT a accompli la mission des formations qui lui ait été confiée (FETTA- CME) avec beaucoup abnégation et professionnalisme.

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INFRASTRUCTURE

Ce dans le cadre d’amélioration de vie de militaire que le haut commandement militaire a ordonné durant le dernier trimestre de l’année 2014, au lancement de travaux de construction des bâtiments au sein du camp ADAILOU ou est stationné la 1ère compagnie RIAT, ces travaux sont en cours, ces nouveaux bâtiments seront composés de chambre de troupe, d’un bâtiment de sous officier ainsi qu’un sanitaire.

Parc auto RIAT

En vu de renforcer la capacité opérationnelle du corps, le comman-dement RIAT a entreprit de travaux d’innovation tel que l’équipement de 4 Toyota PICK UP dont 3 des banquettes surmontées sur la caisse arrière des véhicules et la 4ème de support sur caisse pour permettre de transport de ravitaillement.

Cette nouvelle conception de siège offre aux personnels embarqués le confort, la sécurité, la capacité d’observer et de réagir rapidement face aux éventuelles menaces.

Conçu pour transporter un groupe de combat organique ces véhicules sont aussi équipés de radio, l’objectif recherché du commandement RIAT est de disposé en tout temps des moyens rapide en vu d’intervenir rapidement au profit des unités déployés sur le terrain.

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Régiment Inter-Armées de Dikhil

Le Régiment Inter-Armées de Dikhil (RIAD) est le corps d’armées des Forces Armées Djiboutienne (FAD) responsable de la plus vaste zone militaire du pays. Comprise entre le Centre-Ouest (de la Ligne Idilleh en passant par Baleittou) et le sud-ouest (de

Modaito jusqu’à l’oued Wama), et d’une superficie de près du tiers du territoire nationale (7000 km²), elle est jalousement gardée par les hommes de ce régiment au riche héritage. Jadis appelé le Régiment d’Infanterie (RI), il fut ensuite le célèbre Régiment Commando de l’Intérieur (RCI), puis transformé en Groupement Sud (GS) jusqu’à son actuelle appellation du RIAD qui n’est que le fer de lance des FAD dans le sud-ouest du pays.

Depuis 2007, ce régiment est commandé par le Lt-Colonel Idriss Omar Eleyeh, homme de terrain et d’expérience qui a depuis longtemps servi ce même corps sous ses nombreuses et différentes appellations et il est aujourd’hui à la tête d’un régiment composé d’hom-mes dévoués aux missions confiées, tous aussi expéri-mentés que leur chef, mais surtout uni et solidaire sous la bannière

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des FAD et du RIAD. Ils ont aussi l’habitude, sous l’impulsion de leur chef, à s’instruire, à s’aguerrir au combat et aux tirs, et surtout a se tester et à se surpasser. Ensemble, ils sont souvent amenés à opérer et accomplir des missions toutes aussi diverses que variées dans le fond comme dans la forme.

En effet, bien que la mission principale du Corps soit la défense de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de leur zone militaire contre toutes formes de menaces ennemies, même à caractère subversif, le RIAD est, depuis ces dernières années, très sollicités pour combattre l’immigration clandestine, la contre-bande et le terrorisme.

Pierre angulaire de la sécurité dans la région, les hommes du RIAD patrouillent et surveillent leur zone militaire, se renseignent et opèrent avec volonté, assistent et aident la population, coopèrent et collaborent avec les autres institutions nationales (du transport des instituteurs dans les écoles enclavées à l’assistance des douanes aux postes-frontières ou dans la lutte contre la contrebande, jusqu’au renforcement de la police ou de la gendarmerie pour rétablir l’ordre public).

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A toutes ces missions s’est ajoutée une nouvelle depuis 2010. Le RIAD s’est vu confié par le Haut-Commandement Militaire, l’honorable tache de contribuer à la formation militaire. C’est dans cette optique que le régiment a crée le centre d’instruction de Said-Gaban, qui a depuis formés plus de 400 militaires à différents stages tactiques.

Nulle doute que face à n’importe quelle défi, et compte tenu des moyens limités au regard de la vaste zone d’action, les hommes et le commandement du RIAD sont prêt à les relever. D’ailleurs comme ils aiment se le répéter si souvent entre eux : « Ragnimadeeydu waxay ku jirtaa meel ee danteeydu ku jirin ! »

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Le Régiment Artillerie

Inspection du CEMGA :

Le cycle de l’année 2014 avait commencé par l’inspection du CEMGA dans l’enceinte de la caserne du Régiment Artillerie accompagné d’une forte délégation dans le cadre

de la tournée d’inspection du CEMGA dans tous les Corps et Formations des Forces Armées Djiboutiennes. Cette inspection s’est déroulée dans des meilleures conditions.

Volet Opérationnalité :

En vue d’augmenter sa puissance de feu ainsi que sa capacité opérationnelle, Le Régiment ont procédé en ce début de cette année, le montage des tubes lance roquettes BM21 sur 02 véhicules Oural à l’instar de 04 tubes BM21 montés sur les véhicules Iveco en 2006 avec les concours du LT/COL AHMED ALI du CCO qui n’a pas ménagé son effort pour la réalisation de ce projet.

Volet formation :

L’Artillerie étant une arme technique et exigeant un grand savoir faire, des procédés de calculs de tir et de coordonnées topographiques. Un stage CT1 Reconnaissance et Observateur a été organisé au profit de 20 stagiaires dans la période du 15 Janvier 2014 au 30/03/15 et les 03 premiers stagiaires ont été promus au grade supérieur à titre exceptionnel par le CEMGA.

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Suite à la réquisition (10) dix chars M109L auprès des Italiens, quelques des 30 jeunes commissionnés du Régiment Artillerie ont bénéficié une formation de pilotage, chef de char et tireur pour une période de deux (02) mois dispensés par des instructeurs Italiens.

Volet coopération avec les forces étrangères Amies :

Revue technique des Mortiers 120 MM de version française par une équipe spécialiste des Forces Françaises stationnés à Djibouti (FFDJ).

1.2 Réquisition des matériels optique :

L’Egypte nous a octroyés des matériels Optiques au profit du Régiment Artillerie dans le cadre des relations entre nos deux Forces.

Infrastructure :

zz L’installation une bibliothèque pour que les personnels du Régiment s’instruisent.

zz La rénovation de la piscine du Régiment.

Activités sportives :

Le Régiment a participé au coté des autres corps et formations, les différents activités sportifs organisés pour cette année aux forces Armées et s’est classé parmi les meilleurs.

zz La course de 8 km de Chebelley au Citta

zz La course de 8 km pour les officiers.

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Le Bataillon InterArmes

d’Ali-sabieh

Crée officiellement par décret présidentielle le 1er juillet 2006, le Bataillon Interarmes d’Ali-Sabieh est

un corps de troupes qui fait face à des missions divers et variées.

Ce corps était au départ organisé autour des cadres issues des rangs du Groupement Nomade Autonome (GNA) chargé de la surveillance de la frontière.

C’est le LT/Colonel Abdouwassah Mohamed Ben Mohamed qui prend les rênes de ce nouveau comme premier chef de corps de son histoire, en mai 2006, par décret présidentielle.

disposition :

Le cantonnement du BIAAS est organisé autour de deux camp de base à Ali-Sabieh, chef-lieu de la région. Le corps est aussi déployé à Assamo, Guestir, Ali-Addé, Galilé, mais aussi d’autres localités pour assurer la sécurité des biens et des matériels.

La caserne principale est l’ancien camp du RCI (Régiment Commando d’In-fanterie), c’est là qu’est installé le commandement du BIAAS, la Compagnie du CCAS, l’infirmerie et le centre de formation du SNA.

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Le deuxième camp se trouve au sud-ouest de la ville d’Ali-Sabieh et appartenait auparavant au GCF (Groupement Commando de la Frontière). Ce camp est actuellement appelé 1ère compagnie.

Organisation :

Missions :

Les missions du BIAAS sont multiples. De l’action civilo-militaire à la surveillance de la frontière, ce corps se bat sur plusieurs fronts pour la sauvegarde de la paix et la sérénité sociale.

Parmi ses missions, l’on peut citer :

zz sécurité de la frontièrezz lutte contre la contre-

bande et les stupéfiantszz lutte contre l’immi-

gration clandestinezz lutte contre le terro-

rismezz action civilo-militaire

1 CIE(Cie de la garde

frontalière)

2 CIE(Cie CCAS

et d’intervention)

ALI ADDE ASSAMO GUISTIR

P. C

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Réalisations :

La lutte contre l’immigration clandestine est une activité de tous les jours. Proche de la frontière Ethiopienne, en contact avec la Somalie via Guestir, le BIAAS est à la croisée des chemins des pérégrinations des populations.

Nomades, contrebandier et caravaniers sillonnent ces routes très fréquentés. Le travail de trie, d’enquête et de suivi doit être constamment assuré par le BIAAS.

De l’autre, ce corps, comme tous les autres corps des FAD, est résolument tourné vers l’aide à la population. Il participe activement au développement de la région.

C’est dans ce cadre que le BIAAS réhabilite les pistes, apporte de l’eau à la population lors des périodes sèches. Dans les endroits les plus reculés, les moyens militaires sont les seuls disponibles pour l’évacuation des femmes enceintes, d’un blessé ou assurer le secours d’un village.

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École militaire El Hadj Hassan Gouled Aptidon

L’Ecole militaire a été créée le 21 février 1980 par son excellence le père de la Nation, EL HADJ HASSAN GOULED APTIDON dont elle prend le nom. En tant que commandant

de l’Ecole Militaire, je souhaite saluer tous les lecteurs de l’horizon FAD pour leur fidélité et adresser mes encouragements aux personnels de l’Ecole Militaire Officiers, Sous-officiers, militaire du rang.

LE lieutenant-colonel OMAR ALI GUEDI est né le 04 septembre 1957 à HOLL-HOLL. Issu du rang des sous-officiers, il choisit dans l’arme de l’infanterie.

Il commande successivement :zz Les Bataillons KHOR-

ANKAR, DORRA et BOLLIzz En 1988, la CCAS du RIATzz En 2003 il devient

commandant en second du RIATzz De 2004 à 2008, il est

nommé adjoint à la DIV/OPS zz En 2008, il effectue un

court passage au département SNA dans la cellule d’insertion zz En févriers 2009, il prend le commandement de l’Ecole Militaire

Il est breveté de l’Ecole d’Etat Major de KOULIKORO. Il est Officier dans l’Ordre National du 27 juin et titulaire de la vaillance avec palme.

Nouvelles infrastructures :

L’Ecole Militaire dispose d’une capacité d’accueille de 450 stagiaires et cadres. A ce titre, le soutient à la charge, outre le soutient quotidien des stages, d’assurer l’amélioration des infrastructures.

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Malgré son effectif réduit et le nombre des stages importants, cette année l’Ecole a pu mettre en œuvre les travaux suivants :

zz Rénovation de Parcours d’Obstacleszz Remise en état de trois salles des cours zz Rénovation de l’Amphithéâtre zz Formation des moniteurs zz Mise en place de diffé-rentes formes des tenueszz Rénovation et mise en service du cinéma projection pleine air

L’école a le souci constant d’améliorer le confort et ses capacités d’instruction car elle participe directement à la qualité de l’instruction reçue à l’Ecole.

Formation :

L’école a pour vocation première la formation des cadres sous-officiers et militaires du rang des Forces Armées Djibou-tiennes.

L’année 2014-2015, l’Ecole a formé :

zz 206 soldats et ca-dres, 1 contingent commissionnészz 1 contingent bache-

lier sous-officiers FETTA et CME, zz 1 CT2, formation militaire télévisé « HOLL-HOLL Challenge », zz formation des moniteurs et 1 CM1 Bacheliers en cours.

Perspectives

Dans les années à venir et pour se rapprocher sans cesse des nécessités opérationnelles des Forces Armées Djiboutiennes, l’Ecole espère installer une d’instruction au Combat de Localité et développer une zone d’instruction génie à la hauteur de la quête d’excellence que l’Ecole poursuit.

Il s’agirait notamment de parfaire l’instruction des jeunes dans le domaine de la protection et de les sensibiliser toujours plus sur le danger des mines et proposer une sensibilisation sur le danger très réel des IED.

Longue vie aux forces armées djiboutiennesLongue vie à la République de Djibouti

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Le Régiment InterArmes d’Obock (RIAO)

Le Régiment Interarmes d’Obock est un corps d’élite des Forces Armées Djiboutiennes. Installé dans

une grande région de la République de Djibouti avec comme frontière terrestre l’Erythrée et les eaux maritimes les plus fréquentés de la planète à quelques encablures, le RIAO fait face à beaucoup de défi.

Corps qui a la charge de Doumeira depuis le redéploiement des forces armées, le Régiment Interarmes d’Obock fait face depuis peu au flux des réfugiés yéménites fuyant la guerre civile qui ravage ce pays frère.

Parmi les missions qui lui sont dévolues, l’on peut citer :

zz Garantir la paix et la stabilité dans toute la région d’OBOCK. 

zz Défendre l’intégrité territorial et le contrôle frontalier

zz Lutter contre la contrebande et les marchandises illégales en provenance notamment du Yémen via la mer

zz Assurer le commandement du Poste de Commandement de Doumeira, en vue d’empêcher toute nouvelle situation, jusqu’au retour du temps de paix

Pour s’acquitter de ses missions susmentionnées, le RIAO se donne les moyens opérationnels nécessaires en réalisant des activités permanentes de patrouille, d’interception de boutres qui échouent sur la côte de Ras-Siyyan à Moulhoulé.

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Contrôle frontalier :

En contact direct avec l’Erythrée, le RIAO gère une situation on ne peut plus compliqué notamment due au flux continue des militaires érythréens qui désertent leur camp le long de la frontière.

Il faut les intercepter, les désarmer parfois, puis les loger, établir des fiches des renseignements avant de les acheminer vers Djibouti pour une prise en charge adéquate.

Ces militaires sont parfois accompagnés des civils, femmes et femmes qui fuient eux aussi la misère du pays. Ce travail demande une organisation de tous les jours afin de garantir la sécurité des hommes et des installations dans un souci d’empêcher tout infiltration des éléments subversifs.

Lutte contre le trafic humain et la contrebande :

La situation géographique d’Obock rend cette région propice à tout type de trafic depuis et vers le Yémen voisin. C’est d’abord le trafic humain qui a trouvé à Obock un terreau où il aurait dû prospérer sans la lutte acharné du RIAO.

Un flux constant et en perpétuelle évolution d’Ethiopiens et de Somaliens en quête de vie meilleure vers les pays du Golfe tentent d’embarquer depuis les rivages d’Obock.

Les forces du RIAO rentrent en embuscade dès le crépuscule afin d’intercepter, passant, migrants illégaux mais aussi les boutres. Ces bateaux avec leur va-et-vient achemine des produits illicites, tel que les cigarettes, les médicaments contrefaits, des produits de beauté toxiques, les sachets en plastiques etc...

Cette lutte permanente demande beaucoup d’organisation à ce régiment. Une organisation logistique d’abord, pour héberger, nourrir et refouler tous ces clandestins. Et une organisation opérationnelle solide ensuite pour s’occuper de ces trafics tout en ayant un œil sur la défense du territoire.

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Action Civilo-Militaire (ACM) :

Région aride, au climat très chaud, Obock est constamment sous la menace de la sécheresse. Il n’est pas rare que les puits tarissent. Le Régiment Interarme d’Obock s’attèle, et souvent avant tout le monde, à la tâche de ravitailler en eau les différentes localités de la région. Lors des sécheresses chroniques, en attendant que les services concernés arrivent à la rescousse, le RIAO puise dans ses réserves et distribue des vivres aux campements et localités de la région d’Obock.

Ultime rempart de la défense du territoire, le RIAO reste le maillon le plus important de notre dispositif sécuritaire. Lutte contre les trafics, l’aide à la population, tous ces activités constituent une participation active au développement du pays, développement économique et social.

Synthèse des activités du RIAO :

Ultime Rampart ou Bouclier

Objectifs Domaine Instruction

Domaine Activités illégales

Activités AIDE à la population

Domaine opération

Domaine securitaire

Réalisation des actions

Formation petit grades/grades

militaires

Trafics illégales maritimes

Evolution de flux Etrangers

ravitaillement en eau

Défense Intégrité territorial

Mise en œuvre

des normes de sécurité

Formation spécialisée commando.

participation au développement

Concertation pour

l’implantation et l’action

Mise en œuvre

des dispositifs d’alerte

Actions Amélioration condition mili-

taire

Contrôle et régulation

Gestion des situations

d’urgence

Garantie sécuritaire

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Pour s’acquitter de sa mission première, une armée a besoin d’un soutien efficace. Suffisant en volume, diversifié dans sa gamme et rapide dans sa délivrance là où le besoin est.

Pour ce faire, les Forces Armées Djiboutiennes comme toute armée qui se respecte a mis en place dès sa création des départements chargés du soutien des unités combattantes.

Sans être exhaustif, nous allons vous donner un aperçu de certains d’entre eux ...

Le soutIen Des foRces

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Les Personnels Féminins de l’Armée de Terre (PFAT)

L’Armée Djiboutienne a été pionnière de l’égalité des sexes puisque c’est en 1977 qu’une unité spéciale avec un statut particulier dans les armées fut créée : Les PFAT.

Engagé au même titre que leurs homologues masculins, et bénéficiant de la même formation de base à l’Ecole Militaire Gouled de Holl-Holl, les personnels féminins de l’Armée poursuivent ensuite une formation de spécialisation dans différentes filière.

Elles sont notamment présentes à la Musique Nationale, au groupe Folklorique Harbi, au service de Santé comme infirmière, aide-soignante etc., aux Transmissions, dans les services administratifs etc.

Hautement qualifiées dans leur domaine, les PFAT regorge de talents et déborde d’énergie dans leur travail. Le Docteur/Lieutenant Amina au service de soin familiale, ou le Sous-Lieutenant Amina Abdillahi comme chef du service Téléphonie de l’Armée, les officiers PFAT qualifiés, consciencieuse dans leur travail et particulièrement appréciés dans leur rendement ne se compte plus aujourd’hui. Et cela, grâce à la vision du commandement militaire qui a associé cette partie essentielle de la société Djiboutienne au développement de l’outil de Défense.

Non moins combattante que les hommes, les PFAT assurent au même titre que les hommes la sécurité et les missions militaires même si elles bénéficient de certaines dérogations prévue par le Statut Particulier des PFAT. C’est ainsi que les PFAT font partie intégrante des missions AMISOM

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en Somalie, le Bataillon Hiil et le Bataillon Iltireh, présents à Baladwayne et Boulé-Bourdé.

Commandé par le Capi-taine Amina Mohamed Moussa, les PFAT se sont illustrés cette année 2014-2015 dans le domaine du football, notamment au championnat Ara-be de Doha 2015. En effet, les PFAT ont remporté une victoire éclatante en se classant à la deuxième place pour une première participation de leur histoire.

Continuant sur la même ligne, les PFAT ont raflé la mise en se classant première du championnat Nationale du Football féminin, bousculant toutes les équipes en lice sans grande difficulté.

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Le Génie Bâtiment

La partie principa-le de toute opéra-tion militaire en matière de survie

à savoir, la protection et l’amélioration de condition de vie sont réalisée en grande partie par le Génie militaire. De part son rôle de soutien aux forces armées, les missions du Génie se concrétisent à partir des Etudes de projets à moyen et long terme. Ces opérations sont menés par les deux entités du Génie (horizontale et verticales).

Dès sa nomination à la tête de l’armée, le Général Chef d’État Major Général des armées, a entrepris une inspection générale des casernes militaire dans l’unique but d’améliorer les conditions de vie à savoir l’état des ma-tériels, personnels ainsi que l’infrastructure dont il a fait une priorité absolue.

Tout au long de son inspection Le service Génie Bâtiment a accom-pagné le Chef d’Etat Major Général des armées afin de concrétiser sa vision.

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Réalisations et perspectives :

Commandé par le Capitaine Mohamed Hassan Abdallah depuis Avril 2013, le service Génie Bâtiment a, depuis deux ans, exécuté des travaux à savoir :

zz Réalisation d’un entre-pôt situé au hangar sud et des bureaux au profit de la force aérienne

zz Construction de 2 grands bâtiments de troupe des capacités pouvant accueillir 120 Hommes à Ali-ouney. ainsi que la rénovation complète de bloc sanitaire et l’électricité au camp Ali-ouney.

zz réhabilitation et renforcement du dispositif de sécurité au dépôt de munition.

Le génie bâtiment prévoit pour l’année 2015 :

zz la restauration sur la partie infra constaté lors de l’inspection du CeMGA

zz la construction d’un important local soute à munition

zz la réhabilitation de logement sociaux à grand hauteur

zz construction d’un etat major pour les FAD

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Le service informatique

Le service informatique a été créé le 1 octobre 1987. Après 28 années d’existence, son périmètre initial s’est

largement étendu. Pour faire évoluer le système d’information des FAD vers un outil de commandement performant, il est indispensable de faire évoluer la structure informatique de soutien tant quantitativement que qualitativement afin de pouvoir répondre à un niveau de service attendu par les utilisateurs.

En effet, depuis sa création, le service informatique n’a pas failli à sa mission primaire de pourvoyeur de service pour les FAD. A travers cette fonction, il s’est engagé à mettre à la dis-position des militaires l’outil informatique né-cessaire au bon fonc-tionnement des diffé-rents services et investit des efforts considérables quant à la formation et à l’utilisation de cette technologie dans tous les domaines (bureautique, réseau, dépannage).

Dans son historique, le service informatique a passé par plusieurs phases à commencer par

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la mise en place d’un seul réseau de traitement de la solde en achetant le premier serveur WANG pour se diversifier plus tard à l’installation de trois réseaux que sont la solde, l’internet et l’intranet. Il est à noter que ces trois réseaux sont effectifs de nos jours et opérationnels.

Système d’information actuel

Le système d’information des FAD contient actuellement des services Intranet et des services Internet. Il comporte trois composantes :

zz des services Intranet avec : – partage de fichiers et d’imprimantes ; – des applications. – La messagerie qui relie le haut commandement aux différents

corps extérieurs.zz des services Internet avec :

un réseau local reliant la quasi totalité des postes de travail de l’EMGA, de l’EMD et des la DGAF.

Le réseau solde qui édite mensuellement la paie des militaires

Services Intranet.

Actuellement, le partage de ressources et quelques applications « métiers » sont utilisées. De plus, l’architecture technique en service permet la mise à jour automatique de l’antivirus sur les postes de travail des utilisateurs.

De plus, l’accès est contrôlé par un seul équipement, ce qui permet d’assurer un cloisonnement des flux suffisant entre le monde internet et celui des FAD en cas d’interconnexion des deux réseaux.

Perspectives d’avenir

zz création d’un point d’impression

zz création d’une archive des FAD

zz passage à la fibre optique

zz bureau conception (programmeur des logiciels)

zz mise en place d’un cybercafé

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La Direction Centrale du Matériel (DCMAT)

La Direction Centrale du Maté-riel, la DCMAT, anciennement ECMAT, Etablissement Central du Matériel, est commandé

depuis 2013 par le LT/Colonel Fouad Elmi Wais.

Etablissement principalement char-gé du soutien des Forces Armées Djiboutienne, la DCMAT regroupe en son sein des infrastructures et des services importants.

zz Le Génie Bâtiment

zz Le 3ème échelon

zz l’atelier bois

zz Le service Chaud et Froid

zz L’atelier de Mécanique Générale

zz Le service de Stock et Gestion

Maintien en condition du parc Auto :

La DCMAT met au service des corps et formations des Forces Armées Djiboutiennes son expertise dans le domaine de la mécanique notamment. S’appuyant sur l’atelier de Mécanique Général qui fabrique les pièces essentielles

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sur place, les véhicules des FAD sont rapidement remis sur pieds pour assurer le niveau opérationnel des corps et formations.

Grâce aux machines adaptées, l’atelier de Mécanique Général offre des prestations aux propriétaires des véhicules qui veulent avoir des pièces de rechange de qualité bon marché.

L’entretien des casernes :

Entretenir les casernes des Forces Armées Djiboutiennes pour assurer un minimum de qualité de vie aux militaires stationnés est une autre mission primordial de la DCMAT.

Grâce à l’atelier bois sous la responsabilité du Génie et le service Chaud et Froid commandé par la DGAF, la DCMAT assure le maintien en condition des cantonnements militaires à Djibouti et dans les régions de l’intérieur.

zz assurer une climatisation optimale aux centres névralgiques des casernes tel que les centres de Transmissions, les armureries etc.

zz réfection des toilettes et des douches

zz assurer l’évacuation des eaux usées

zz réfection des chambres des troupes et des bâtiments administratifs

zz Eventuellement construire des nouveaux bâtiments là où le besoin se fait sentir.

La gestion du stock :

La DCMAT assure le suivi des stock en pièces de rechange, en pneumatique et en batterie pour l’ensemble des corps et formations. Ce suivi implique à veiller la bonne utilisation de ce qui est délivré mais aussi gérer les demandes d’une manière optimale.

Quand le niveau de stock atteint un certain degré, la DCMAT avise le haut commandement pour qu’il n’y ai jamais de rupture de stock. Dans cette mission, la DCMAT s’appuie sur le BTV et les entrepôt de stock.

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Les Personnels Civils de l’Armée

Les personnels civils de l’Armée font partie de l’histoire de l’institution de la Défense. Les premiers personnels ont été recruté dès les premiers jours de l’indépendance.

Gestionnaires, secrétaires, ouvriers, mécaniciens, maçons, électriciens etc. les personnels civils ont occupé et occupent toujours des postes clés au sein de l’institution. Organisés en Direction du Personnel Civil de l’Armée, ils sont dirigés par Mme Fatouma Farah et jouissent d’un statut particulier.

Leur incorporation a été indis-pensable à l’aube de la construction de l’Armée par insuffisance des effectifs militaires et le manque des qualifications requis.

Les personnels civils ont donc comblés le déficit en personnel de ce temps. Mais avec le temps, leur expertise s’est imposé au sein de l’Armée. Depuis, ils sont un maillon essentiel de l’outil de Défense. Tout comme les militaires impliqués dans le soutien de force, les personnels civils des Armées partent sur le terrain là où le devoir les appelle, de Doumeira à Baladwayne en Somalie.

Au secrétariat des Etats-Majors, à la DGAF comme gestionnaire des deniers, à la DCMAT comme mécano, au CCO comme garagiste, au Service Génie Bâtiment, les personnels civils des Armées sont partout présents, en tout temps et dans n’importe quelle condition de travail.

Nous leur rendons hommage pour service rendu à la Nation...

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