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GPS Documentation 2013-2014
Mulhouse – Sud Haut-Rhin LYCEES
Dans le cadre des journées de GPS de cette année scolaire, nous n’avons pas axé notre travail sur une
seule et unique thématique transversale, mais avons décidé d’aborder différents sujets nous
intéressant.
Calendrier des journées de travail :
Date Heure
Début
Heure
Fin Lieu Objectifs Contenus
Jeudi 21
novembre 9h 17h
Université de Haute-Alsace
(UHA), Site de la Fonderie
- Mulhouse
Favoriser la continuité des apprentissages
documentaires entre enseignements
secondaire et supérieur
Matin : Rencontre avec les
bibliothécaires du SCD de l’UHA.
Analyse des contenus de formation,
des outils respectifs, propositions
pour améliorer le parcours
documentaire
Après-midi : finalisation du portfolio
d’activités documentaires
mutualisés (cf. 2012-2013)
Vendredi
31 janvier 9h00 17h
CFA Roosevelt –
Mulhouse
Intégrer à sa pédagogie
de nouveaux outils : les
cartes heuristiques
Matin : les cartes heuristiques
(formation)
Après-midi : les cartes heuristiques
(ateliers de mise en pratique)
Lundi 14
9h
17h
LP Rebberg –
La formation de l’élève
Matin :
avril Mulhouse citoyen - Formation « la communication
non violente»
- Formation «civisme et citoyenneté
numériques »
Après-midi :
- Atelier sur le thème : « comment
faire du temps périscolaire un
temps éducatif ? »
- Atelier sur le thème : « vers un
comportement e-citoyen »
Mardi 3
juin 9h 17h
Lycée Henner – Altkirch
Bilan du travail effectué
et perspectives pour
l’année suivante
Journée 1 :
Favoriser la continuité des apprentissages documentaires entre
enseignements secondaire et supérieur
1/ Matinée : Rencontre avec les bibliothécaires du SCD de l’UHA.
Cette rencontre avec les collègues bibliothécaires du Service commun de documentation de
l’Université de Haute-Alsace avait pour objectif de nouer un premier contact entre professionnels de
l’information-documentation des enseignements secondaire et supérieur.
En effet, dans l’idée d’arriver un jour à un continuum de formation entre le Secondaire et
l’Université, et pour favoriser la réussite des parcours de formation des élèves, la connaissance
mutuelle des pratiques professionnelles et des actions de formation info-documentaire est
particulièrement importante. C’est un premier pas qui pourrait, pourquoi pas, déboucher à terme sur
une concertation concernant certains points spécifiques (terminologie documentaire commune
employée pour les élèves/étudiants, liens entre les actions de formation…) et permettant pour les
élèves une passerelle plus évidente vers l’univers de l’enseignement supérieur.
Le travail réalisé (voir Annexe 1) lors de cette journée s’est révélé très riche. Il a montré un certain
nombre de spécificité (terminologies différentes entre le lycée et l’université, référentiels utilisés,
dispositifs et modalités de formation particulières…) mais aussi beaucoup de points communs
(objectifs info-documentaires, travail sur les compétences, portails utilisés…).
Des pistes de rapprochement possibles se sont précisées : travail sur un lexique info-documentaire
commun à utiliser lors des actions de formation des étudiants/élèves, lien entre les portails e-sidoc et
le portail du SCD (permettant aux élèves des lycées d’accéder depuis leurs recherches e-sidoc aux
résultats de la base documentaire de l’UHA), travail sur une séance de formation commune.
Malheureusement ce travail risque de ne pas pouvoir être poursuivi l’année, les collègues de lycée
étaient dispersés dans divers GPS inter-niveaux.
2/ Présentation du projet de learning center de l’UHA, Musil, et travail sur le portfolio de séances
pédagogiques
Anne-Marie Schaller, directrice du SCD, nous a ensuite présenté le projet Musil. Ce projet ambitieux
de learning center vise à doter l’Université de Haute-Alsace d’un learning center adapté aux besoins
des étudiants.
Le projet n’en est encore qu’à l’état de plans mais la réflexion a été poussée très en avant et ce que
l’on peut imaginer est très alléchant ! Reste à voir s’il pourra être concrétisé sous cette forme-là.
La 2ème partie de l’après-midi a permis de poursuivre le travail amorcé lors de la cession 2012-2013
du GPS et visant à produire un portfolio de séances pédagogiques, document synthétique réalisé
collectivement et destiné à proposer à nos équipes pédagogiques différentes pistes d’activités à
mener au CDI avec les élèves, valorisant par là même notre plus-value professionnelle.
Journée 2 :
Intégrer à sa pédagogie de nouveaux outils : les cartes heuristiques
1/ Matinée : Les cartes heuristiques (formation et mise en pratique)
Cette demi-journée de formation animée par M. Archambault a permis de faire un tour très complet
de ce sujet, de son principe jusqu’aux applications pédagogiques, en passant par les outils utilisables.
Les cartes heuristiques sont maintenant bien connues des enseignants documentalistes, mais ces
outils précieux pour la maîtrise de l’information ne sont sans doute pas suffisamment utilisés.
Ce point avec Mme Archambault a ainsi pu nous permettre d’échanger sur nos expériences de mise
en pratique, sur la plus-value que l’on peut en retirer mais aussi les freins ou les obstacles qui
peuvent apparaitre.
2/ Après-midi : Discussion information avec M. Sassi, IA/IPR EVS
Lors de cet après-midi, M. Sassi, venu rencontrer notre groupe de secteur, a pu discuter des
orientations nationales et académiques.
Il a pu insister sur l’importance de la Charte de la laïcité à l’Ecole et la nécessité de s’en saisir et
d’utiliser nos savoir-faire pour en faire comprendre la portée aux élèves.
M. Sassi a également abordé la question de la liaison inter-degrés et notamment l’idée d’un
continuum «bac -3 / bac + 3 » que nous avions pu aborder avec nos collègues bibliothécaires de
l’UHA. De multiples autres points ont également été évoqués : veille documentaire, conseil au chef
d’établissement, collaboration avec les CPE….
Journée 3 :
La formation de l’élève citoyen
L’idée était d’organiser une rencontre commune avec les Conseillers principaux d’éducation et les
infirmièr(e)s scolaires(IDE) des lycées, sur une thématique qui concerne chacune des professions et
où une réflexion collective pourrait déboucher sur des pistes d’activités à réinvestir en établissement.
La journée était divisée en 2 temps, complémentaires : formation le matin, et travail en ateliers
l’après-midi, pour essayer de réutiliser les apports théoriques du matin dans une réflexion pratique
associant les regards des 3 professions concernées.
Vu l’effectif, chaque trinôme d’établissement devait choisir de participer à l’un ou l’autre groupe
illustrant un angle différent de la thématique du jour : « éduquer dans un climat scolaire apaisé » ou
« un élève e-citoyen »
1/ Matinée : Formations
- Groupe 1 : Formation « la communication non violente (CNV)»
Formateur : Remy Greiner, professeur au collège Berlioz de Colmar et Mme Tuyet-Trinh COLLOTTE
professeur de vente au lycée Aristide Briand de Schiltigheim. Ces deux collègues qui sont intéressés à
la CNV et travaillent à la mettre concrètement en pratique dans leurs établissements.
Cette formation abordait les grands principes de la communication non-violente et les illustrait
d’exemples concrets. Les jeux de rôle permettaient aux stagiaires de se mettre en situation concrète
de communication. L’idée étant de réfléchir à notre communication et de la modifier dans l’optique
d’une pédagogie de la bienveillance. Les mises en situation ont été appréciées bien qu’il est été
frustrant qu’elles n’aient pas occupé davantage de place.
- Groupe 2 : Formation «civisme et citoyenneté numériques »
Formateur : M. Zipfel de l'association Civis Pacis. Cette association s'est spécialisée dans les pratiques
numériques des jeunes, elle travaille sur les problèmes de citoyenneté (droit, respect, intimité..) liés
aux technologie numériques. L'essentiel de la "matière" du formateur vient du terrain, elle provient
des nombreuses interventions effectuées auprès des lycéens et collégiens; il y récolte à ces
occasions de nombreux questionnaires, pour être le plus à jour des usages numériques des
adolescents.
2/ Après-midi : travail en groupes à partir des apports du matin
Il s’agissait durant cette journée d’être concret au maximum, et d’utiliser ce moment (rare) où
enseignants documentalistes, CPE et IDE se retrouvaient et pouvaient échanger comme un outil
pouvant permettre la mise en place de projets ou d’activités dans les différents établissements
concernés.
Le 1er groupe a réfléchi sur le thème suivant : « comment faire du temps périscolaire un temps
éducatif ? ».
Différentes pistes ont émergées, selon les établissements dont les trinômes travaillaient ensemble :
mise en place de groupes de parole méridiens sur des thématiques imposées ou libres, associant en
fonction du sujet abordé documentaliste, CPE ou infirmière ; café-débat méridien ; création d’outils à
destination des élèves comme le classeur GPS pour la méthodologie de travail ; animation d’ateliers
numériques….
Le second groupe a réfléchi à la thématique : « vers un comportement e-citoyen ».
Utilisant les remarques de M. Zipfel, les collègues ont essayé de trouver quel serait le moyen le plus
pertinent pour aborder avec les élèves cette éducation numérique nécessaire. L’entrée ludique étant
souvent une façon de faire adhérer les élèves, en évitant un ton trop moralisateur, la mise en place
d’Olympiades de la cybercitoyenneté en 2015 a émergé.
Il s’agit de traiter les différents thèmes (cyberharcélement, e-réputation, rumeur, propriété
intellectuelle…) en permettant aux élèves de créer pour chacun un jeu et d’animer ensuite l’atelier
où il sera proposé à leurs camarades.
Différents lycées ont marqué leur enthousiasme pour ces Olympiades. Ce projet, qui aurait pu être
traité avec les différents collègues de lycée dans le cadre des journées de GPS 2014-2015, ne pourra
pourtant pas être pérennisé, en l’état actuel en tout cas.
Journée 4 :
Bilan du travail de l’année et perspectives pour l’année suivante
Annexe 1
JOURNEE DES PROFESSEURS DOCUMENTALISTES
21 novembre 2013 – BU Fonderie
Programme
Matinée :
Intervention du SCD : 30 mn
1. Philosophie de nos formations documentaires
2. Le programme de nos formations
3. Concrètement : comment cela se passe ?
Démonstration du portail du SCD de l’UHA + portail de Benoît Bruand
Echange / Questions
Intervention des professeurs documentalistes : 30 mn
1. Présentation de e-sidoc
2. La formalisation des actions pédagogiques autour de la maitrise de l’information :
place dans le projet d’établissement, le projet CDI, éventuellement la politique
documentaire
3. Les outils de référence utilisés : curriculum, référentiels de compétences
éventuellement utilisés
4. Des exemples de séances autour de la maîtrise de l’information
Echange / Questions
Pistes pour une collaboration SCD /CDI : mise en place d’activités communes : 1h
1. Travailler sur un lexique de vocabulaire commun
2. Création d’un groupe de travail SCD / CDI
Après – midi :
Présentation du projet Learning Center : 15 mn + questions éventuelles
Annexe 2 Journée « L'élève citoyen » 14 avril 2014 – Lycée du Rebberg – Mulhouse
Notes relatives à la formation : La communication Non Violente Prises par patrick GELIN (LP Pointet)
Introduction La Communication Nom Violente (CNV) a été inventée par le Dr Marshall ROSENBERG. Elle se définit par la communication du coeur, l'empathie (écouter et essayer de ce mettre à la place de l'autre), une communication sans préjugés, une communication à froid libérée des émotions. Elle a des applications très diverses dans les techniques de communication. À l'origine de toute violence, il y a un besoin non satisfait. Ce qui dégrade la communication c'est l'expression maladroite des besoins et des reproches non satisfaits. La CNV distingue deux types de communicants : • Le chacal • La girafe Le chacal : Il est dans le jugement, l'exigence, la critique, le conflit créé et amplifié, le déni de responsabilité, l'expression verbale et non verbale. C'est une communication qui coupe la relation. Il est représenté avec une grande bouche et des petites oreilles qui n'écoutent pas l'autre. La girafe : Elle est dans la bienveillance, la communication du cœur, l'empathie, l'observation des faits, l'absence de jugement. Elle permet de s'exprimer plus clairement, honnêtement et précisément. Elle se distingue pour cela dans l'expression verbale et non verbale (ton calme un cran plus bas pour paraître moins agressif, débit constant, rythme lent pour ralentir la communication que l'agresseur essaie au contraire d'accélérer). Document 1 : Langage Chacal et langage Girafe Communication Chacal. Lorsque je dis « Jean m’a crié dessus » Communication Girafe. Je dois préférer la formulation suivante ... "Jean était en colère » [c’est un jugement et non un fait] Jean m'a dit qu'il était en colère « Tu m'énerves... » « Je suis énervé » [remplacer le tu qui nous fait parler à la place de l'autre, ce qui l'énerve encore plus...] « Je suis déçu... » « Cela me contrarie... » [Déçu est un terme très profond, à manier avec précaution. Remplacer par m'énerve, me contrarie...]
La CNV est une méthode de communication en 4 étapes pour faire face à un fait violent Étape 1 : Les faits Activité : Distinguer l'observation de l'évaluation. Éviter les expressions avec les mots « toujours », « rien » : ce sont des jugements. Étape 2 : Les sentiments (=Émotion) Activité : Distinguer le sentiment que l'on ressent personnellement de l’interprétation mentale de la scène ou de l’agissement de l'autre. Le sentiment exprimé doit être le notre et non pas ce celui de l'autre. Il existe 4 sentiments de base, quelle que soit la culture 1. Peur 2. Tristesse 3. Colère 4. Joie Souvent on remplace à tort un sentiment par un reproche. Par exemple lorsque l'on dit « Je sens que... » et on exprime un reproche à la place d'un des 4 sentiments de base, ou encore on dit « je n'aime pas... » qui exprime un jugement et non un sentiment. On ne peut pas distinguer le sentiment du fait qui l'a provoqué, mais il faut bien le distinguer pour décortiquer la communication. Document 2 : Les sentiments Note : Les émotions sont ici considérées comme un vocabulaire synonyme des sentiments. Étape 3 : Le besoin Activité : Exprimer pour moi mon besoin circonstancié, préciser le délai, les faits à respecter qui soient atteignables pour l'autre. On exprime notre besoin , mais l'autre n'ai pas obligé d'adhérer. On est donc amené à négocier. Il y a donc un terrain de discussion avec l'autre et certaines marges de manoeuvre sont toujours possibles d'un côté comme de l'autre. Les besoins peuvent concerner plusieurs niveaux : moi, l'équipe pédagogique, l'Institution. Document 3 : Pyramide de Maslow : Théorie des besoins de l'homme selon Maslow Document 4 : Les besoins de base selon Marshall Rosenberg Étape 4 : La demande Activité : La chaise vide... La demande est circonstanciée, basée sur des faits, formulée comme un objectif avec une date d'échéance. L'objectif est concret, positif, validé par la personne qui le reçoit. Il est réalisable et à sa portée. On peut acquitter le message en posant la question : « Es tu d'accord ? ». Il n'est pas question de juger l'autre, ni de l'évaluer, ni de lui faire des reproches, ni d'exiger le choix du « bon comportement » de l'autre. L'autre est informé de mon besoin, à lui de trouver sa place et le comportement qu'il doit adopter.