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LES O GUES

GRAND ORGUE DE L’ÉGLISE SAINT-EUGÈNE (BRENS)

THIÉBAUT MAUCOURT, 1866GÉRARD BANCELLS, 2015

C’est en 1862 qu’est construite une tribune surmontée d’une « montre d’orgue » dans la petite église de Brens. Cette « montre » est composée de tuyaux postiches distribués en 3 plates-faces encadrées par deux tourelles et d’un faux positif à une plate-face et deux tourelles.L’année suivante, le 4 octobre, le conseil de fabrique décide de souscrire un emprunt pour l’achat d’un orgue. C’est tout naturellement qu’il s’adressera au facteur Thiébaut Maucourt, installé boulevard Magenta à Albi. Ce dernier, né à Thann en Alsace le 1er février 1835, e� ectua son apprentissage auprès d’Aristide Cavaillé-Coll, à qui il restera lié durant 18 ans. En 1862, on le retrouve Saint-A� rique dans l’Aveyron où il épouse Alice Fages, fi lle d’un riche marchand de grains, qui lui donnera un fi ls et quatre fi lles. L’année de son installation à Albi ne nous est pas connue. Il s’y éteindra le 27 janvier 1882, à l’âge de 47 ans. On lui doit plusieurs instruments dans la région : Castelnaudary, St-Michel, orgue de chœur (1865), Gaillac, St-Pierre (1865), Sorèze, Notre-Dame de la Paix (1868), L’Isle-sur Tarn, Notre-Dame de la Jonquière (1880). Huit autres instruments ont été dénaturés ou détruits…L’orgue de Brens a été inauguré le 5 octobre 1866 par Joseph Leybach, organiste de la métropole de Toulouse. Il constitue un parfait exemple de petit instrument contadin de transition.Parvenu jusqu’à nous dans son état d’origine, Il vient d’être restauré par Gérard Bancells, facteur d’orgues à Rabastens.

GRAND ORGUE DE L’ÉGLISE SAINT BARTHÉLÉMY

(MONTASTRUC-LA-CONSEILLÈRE)THÉODORE PUGET, 1874, EUGÈNE PUGET, 1886

MAURICE PUGET, 1928, PAUL MANUEL, 1976, BERNARD THOUREL, VERS 2005

C’est en 1874 que la manufacture Théodore Puget Père et Fils de Toulouse construit un orgue pour la chapelle du collège Sainte Marie. L’instrument est inauguré le 15 novembre 1874 par Joseph Leybach, organiste de la métropole toulousaine, qui en sera très satisfait. Sa disposition est en tous points similaire à celle de l’orgue de chœur de Saint-Pierre des Chartreux à Toulouse (1877), à l’exception de sa Clarinette 4’ absente aux Chartreux.Le 29 mars 1880, Jules Ferry, ministre de l’éducation, impose aux jésuites l’évacuation de toutes les maisons d’éducation qu’ils possèdent en France, le collège Ste Marie n’y fi t pas exception.L’orgue fut dans un premier temps destiné à la cathédrale d’An-dohalo à Tananarive (Madagascar). La fi nition des travaux de la cathédrale, l’impossibilité pour Eugène Puget d’aller livrer l’instrument à Madagascar et autres atermoiements eurent fi nalement raison de ce projet. Sur les conseils d’Omer Guiraud, l’orgue fut fi nalement acquis par cette paroisse pour la somme de sept mille francs auxquels s’ajoutèrent mille francs pour la pose de l’orgue et mille autres pour la création d’une nouvelle façade adaptée aux dimensions de l’église. Il est frappant de constater la similitude de celle-ci avec celle de l’orgue Cavaillé-Coll de l’église de La Madeleine à Paris !L’orgue nouvellement installé par Eugène Puget fut inauguré le 1er août 1886 par Omer Guiraud qui « fi t ressortir toutes les qualités de ce magnifi que instrument ». En 1928, l’orgue fut pneumatisé par Maurice Puget en gre� ant sur la mécanique d’origine des relais pneumatiques sous les sommiers. Il fut ensuite relevé en l’état par Paul Manuel en 1976.Enfi n, ce qu’il restait de la mécanique des notes a été éliminé par Bernard Thourel, il y a une dizaine d’années, pour l’installation d’un système électronique à basse tension actionnant les relais pneumatiques de Maurice Puget.

www.toulouse-les-orgues.org

JOURNÉÉ-

RÉGION

7-18 octobre 2015

20e festival international

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DIMANCHE 18

8H45

ESCAPADE EN RÉGION Cap vers le Tarn

BRENS, MONTASTRUC LA CONSEILLÈRE

Yves Rechsteiner, orgue et mélodiumJean-Claude Guidarini, orgue

MONTASTRUC-LA-CONSEILLÈRE, ÉGLISE SAINT-BARTHÉLÉMY

WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)

• Kleiner Trauermarsch, K.453a (*)• « Marche funebre del Sigr Maestro Contrapunto »• Das lied der Trennung, K.519 (* & ***)

ÉDOUARD BATISTE (1820-1876)

• O� ertoire en sol majeur (**)

VINCENZO BELLINI (1801-1835)

• Casta diva (**)Cavatine de l’opéra Norma

LUDWIG VAN BEETHOVEN (1801-11835)

• Allegretto (**) extrait de la 8e symphonie, Op.93

GUSTAVE TRITANT (1837-?)

• 1ère grande marcheextraite des 20 marches

GUY ROPARTZ (1864-1955)

• Berceuse (* & ***)

JOHANN STRAUSSII (1825-1899)

• An der schönen blauen Donau, Op.314• Le beau Danube bleu (* & **)

11H30 PRÉSENTATION CONCERTANTE DE L’ORGUE PUGET (1874 - 1886)

BRENS, ÉGLISE SAINT-EUGÈNE

JOSEPH HAYDN (1732-1809)

• Variations en do majeur, Hob.XVII:5 (*)• 5 fl ötenuhrstücke, Hob:XIX:1-32 (*) (5 pièces pour horloge à fl ûtes)• Andante de la symphonie « La Surprise » Hob.I:94

WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)

• Variations sur « La ci darem la Mano »• Final du quatuor en ré mineur, K.417btranscription Muzio Clementi (1752-1832)

10H PRÉSENTATION CONCERTANTE DE L’ORGUE MAUCOURT (1866)

En partenariat avec la Ville de Montastruc-la-Conseillère

Yves Rechsteiner a e� ectué ses études d’orgue et de clavecin au Conservatoire de Genève. Il s’est ensuite perfectionné à la Schola Cantorum de Basel en piano-forte et basse continue. Lauréat de plusieurs Concours Internationaux (Genève, Prague, Bruges…), il est nommé en 1995 professeur de basse continue et chef du département de musique ancienne du Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Lyon.À son activité de soliste et d’accompagnateur s’ajoute celle d’arrangeur ou transcripteur. Ses projets et enregistrements couvrent aussi bien la musique baroque que symphonique, incluant des collaborations avec des musiciens traditionnels. Citons Jean-Sébastien Bach au clave-cin-pédalier en 2002, la création de l’ensemble Alpbarock, dédié au patrimoine musical populaire de Suisse allemande en 2005 et le « Livre d’orgue de Rameau » pour lequel il obtient un Diapason d’or en 2010.En 2011, il consacre un premier CD à l’orgue Puget de la Dalbade à Toulouse où il enregistre, en 2013, sa version pour orgue de la Sym-phonie Fantastique de Berlioz. Depuis plusieurs années, il développe le duo Organsticks avec le percussionniste Henri-Charles Caget, avec des œuvres de Rameau à Zappa.En 2014, il succède à Michel Bouvard comme directeur artistique du Festi-val international Toulouse les Orgues.

J.C. Guidarini a étudié l’orgue au Conservatoire National de Région de Toulouse auprès de Jan-Willem Jansen et de Michel Bouvard. Attiré par toutes les musiques, son domaine de prédilection reste le répertoire et les instruments du 19è siècle et du début du 20è siècle. Il a publié plusieurs éditions en fac-similé et rééditions de pièces d’orgue ou d’ouvrages de cette période. Le choix éclectique de ses programmes, son sens de la mise en valeur d’un instrument l’amènent à être l’invité de nombreuses manifestations orga-nistiques tant en France qu’à l’étranger.Il collabore régulièrement avec des facteurs d’orgues et participe à l’élaboration de projets de restauration ou de construction d’orgues. Il a travaillé durant trois ans au sein du « Gabinetto restauro organi » du Palais Pitti à Florence.Passionné par la Manufacture d’orgues Théodore Puget, père et fi ls de Toulouse, il prépare actuel-lement un ouvrage sur celle-ci. J.C. Guidarini est organiste du grand orgue Eugène Puget de l’église N-D du Taur à Toulouse.

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