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Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère Rucher École du Finistère Découverte de l'abeille et de l'apiculture 16 mars 2013 L'adresse courriel du GDSA-29 : gdsa29.free.fr Le site web du GDSA-29 : http://gdsa29.free.fr

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Groupement deDéfense Sanitaire Apicole

du Finistère

Rucher École du Finistère

Découverte de l'abeilleet de l'apiculture

16 mars 2013

L'adresse courriel du GDSA-29  : gdsa29.free.frLe site web du GDSA-29 : http://gdsa29.free.fr

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Sommaire

Préambule.......................................................................p 2

Le GDSA-29...................................................................p 2

L'abeille est un insecte....................................................p 3

L'abeille est un hyménoptère..........................................p 5

Classification de l'abeille européenne............................p 6

La colonie d'abeilles.......................................................p 7

Le calendrier de l'apiculteur...........................................p 20

Emplacement des ruches et des ruchers.........................p 22

Quel matériel pour commencer l'apiculture...................p 25

Coût très approximatif du matériel.................................p 30

Faire le point de vos connaissances................................p 31

Autres organisations apicoles du Finistère.....................p 32

Printemps 2013 Page 1 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Tous les dessins de ce document sont d'Alain Coz

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Préambule

Les abeilles et l'apiculture vous intéressent. L'un de vos proches faisait ou fait de l'apiculture, l'image « écologique » de l'abeille vous plaît, peut-être, aimez-vous simplement

le miel… bref, vous voulez faire de l'apiculture, élever des abeilles et récolter du miel.

Autant vous prévenir : ce n'est plus une chose simple et facile.

Comme tout être vivant sur cette planète, l'abeille est sujette à bien des difficultés : parasites divers, modification des techniques agricoles, pesticides, climat en évolution (?)… toutes choses qui étaient moins critiques, voire qui n'existaient pas il y a une cinquantaine d'années.L'apiculture de nos grands-parents n'existe plus et nos abeilles d'aujourd'hui, pour rester en bonne santé et produire du miel ont besoin d'une attention bien plus soutenue qu'autrefois.

• Si donc, vous êtes prêt à donner du temps et des soins aux abeilles alors vous pourrez faire des récoltes de miel qui régaleront votre famille et vos amis.

• Sinon, tant pis, cela ne vous empêchera pas de connaître un peu mieux les abeilles et de rester sensibilisé à cette activité proche de la nature.

Le GDSA-29

Le Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère (GDSA-29) a pour but la défense de la santé des abeilles. Dès qu’une colonie d’abeilles ne va pas bien cela relève du rôle du GDSA. Structure essentiellement technique, le GDSA aide les apiculteurs à maintenir leur cheptel en bon état sanitaire de façon à obtenir des produits de la ruche de bonne qualité. Les moyens utilisés sont :

1. Les achats groupés de produits vétérinaires (particulièrement des médicaments acaricides) autorisés. Dans le cadre d’un Programme Sanitaire d’Élevage (PSE) ceux-ci sont réservés aux seuls adhérents.

2. Les formations (ou stages) : initiation à l’apiculture, maladies des abeilles et soins à apporter, prophylaxie et bonne conduite des ruchers, élevage de reines ; éventuellement autres formations ;

3. L’information sous toutes ses formes : • stages ; • conférences lors des assemblées générales (en mars) et

université d’automne (en novembre) ; • feuillet périodique Info-GDSA29 ;• un site internet gdsa29.free.fr et un courriel : [email protected] ;• une revue « La Santé de l’Abeille » (abonnement facultatif).

Le GDSA est l’interlocuteur privilégié de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) et des Agents Sanitaires Apicoles (ASA) Le GDSA travaille avec et pour quiconque a des abeilles sur le département du Finistère.

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Découverte de l'abeille et de l'apiculture

L'abeille est un insecte

Arthropodes et insectes Dans une classification simpliste du vivant, on peut distinguer 2 catégories animales, les vertébrés et les invertébrés. Les invertébrés sont représentés essentiellement par les arthropodes.Les arthropodes constituent l'embranchement qui regroupe le plus d'espèces et le plus d'individus de tout le règne animal (80 % des espèces connues) : myriapodes, arachnides, crustacés et insectes. On compte plus d'un million et demi d'espèces actuelles d'arthropodes.Leur corps est formé de segments articulés, recouvert d'une cuticule rigide, qui constitue leur exosquelette, le plus souvent constitué de chitine.

Les insectes forment une classe de près d'un million d'espèces, il pourrait en exister plusieurs millions.

Caractéristiques d'un insecte : Le corps d'un insecte adulte est divisé en trois parties : tête, thorax et abdomen.→ La tête porte les yeux et les ocelles, les antennes, la bouche et ses pièces buccales ;→ Le thorax divisé en trois parties porte six pattes, une paire par article. Tous les insectes ne sont pas ailés, ceux qui le sont portent une paire ou deux paires d'ailes.→ L’abdomen, composé d’une dizaine de segments, terminé par l’anus et contenant les organes reproducteurs.Leur taille peut varier de moins d'un millimètre à un centimètre mais il existe quelques « géants » dont la longueur dépasse exceptionnellement les 50 centimètres.

L'anatomie interne : Si le système digestif et les organes sexuels des insectes sont comparables aux nôtres, leur système nerveux est décentralisé. Le cerveau est logé dans la tête, mais chaque article du corps est muni d'un ganglion nerveux qui actionne les muscles indépendamment de l'organe cérébral.Le sang, ou hémolymphe, ne circule pas dans des vaisseaux, mais remplit l'intérieur du corps et baigne les organes. L'air, au contraire, circule dans un réseau très ramifié de minuscules trachées.

Le développement : L'œuf fécondé est généralement le premier stade du développement des insectes, c'est le stade embryonnaire. Ce développement embryonnaire aboutit à la formation d'une larve. La larve se distingue de l'insecte adulte (imago) non seulement par l'absence d'ailes et d'autres organes, mais aussi par son aspect. Le stade larvaire est celui de la croissance. L'alimentation est très importante, le régime est parfois différent de celui de l'adulte. Les diverses transformations qui affectent l'insecte depuis la larve jusqu'à l'adulte sont appelées métamorphoses.La cuticule n'est pas extensible, elle doit donc être remplacée périodiquement pour permettre la croissance de l'insecte ; le nombre de ces

Printemps 2013 Page 3 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Découverte de l'abeille et de l'apiculturemues est très variable selon les espèces.La nymphe : les insectes les plus évolués connaissent un stade nymphal après l'état larvaire. La nymphe se distingue aussi bien de la larve que de l'imago. La nymphe est généralement immobile et ne prend aucune nourriture. Elle subit des transformations importantes puisque l'imago va en sortir à l'issue d'une véritable métamorphose. L'insecte parfait ou imago peut avoir la maturité sexuelle dès son émergence. Certains insectes doivent se nourrir pour que leurs cellules reproductrices se forment et c'est seulement après qu'elles se reproduisent.

Les ordres d'insectes : En Europe on dénombre 26 ordres d'insectes. Les plus connues sont les coléoptères (scarabées, coccinelles…), les hyménoptères (guêpes, abeilles…), les diptères (mouches, moustiques…), les lépidoptères (papillons…) , les odonates (libellules…), isoptères (termites).

La socialité : Les insectes organisés en colonie qui démontrent une intelligence collective sont l'exception. Ces insectes sociaux n'existent que chez les hyménoptères et les isoptères.- toutes les espèces de termites (isoptères)- toutes les espèces de fourmis (hyménoptère)- certaines espèces de guêpes (hyménoptère)- certaines espèces d'abeilles (hyménoptère)

Références :Guide des insectes – Dr W. Dierl, W. Ring – Delachaux & NiestléBien débuter en entomologie – Vincent Albouy – GlénatQu'est-ce qu'un insecte ? – Luc Passera – Le PommierLes insectes en 300 questions/réponses – François Lasserre – Delachaux & Niestlé

Printemps 2013 Page 4 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Dessins extraits du livre :Qu'est-ce qu'un insecte ?Luc Passera – Le Pommier

Odonate

Diptère

Hyménoptère

Coléoptère

Lépidoptère

Isoptères

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

L' abeille est un hyménoptère…

Les hyménoptères sont des insectes pourvus de quatre ailes membraneuses couplées en vol et de pièces buccales du type broyeur-lécheur. La tête est séparée du thorax par un cou très mince et très mobile.

Cet ordre se divise en deux sous-ordres, symphytes ou apocrites (caractérisés par un net étranglement entre le thorax et l'abdomen – taille de guêpe).

Les apocrites se subdivisent deux sous-ordres, térébrants (qui possèdent un organe ovopositeur) ou aculéates (qui possèdent un aiguillon terminal).

Les aculéates se partagent en trois superfamilles, dont les deux plus connues sont les vespoïdés (guêpes et fourmis) et les apoïdés , ceux-ci regroupent des insectes anthophiles (qui ne se nourrissent que de nectar et de pollen).

Toutes les espèces regroupées dans la superfamille des apoïdés sont des abeilles, leurs points communs :

- Larves et adultes sont anthophiles.

- Les pièces buccales sont de type suceur permettant la récolte du nectar.

- Elles peuvent récolter et transporter le pollen.

- Leur corps plus ou moins velu retient le pollen qui sera ainsi distribué de fleur en fleur assurant une excellente pollinisation.

- le butinage d'une même espèce de fleurs est systématique tant que celle-ci produit nectar et pollen, ce qui renforce la qualité de la pollinisation.

On dénombre environ 20 000 espèces d'abeilles dans le monde. En France on compte entre 800 et 1000 espèces.

Les abeilles se répartissent en sept familles :

Andrénidés, halictidés, melittidés, mégachilidés, colletidés, sténotritidés et apidés.(Noms latins :Andrenidae, Halictidae, Melittidae, Megachilidae, Colletidae, Stenotritidae et Apidae)

La grande majorité de ces espèces sont des espèces solitaires qui, donc, ne vivent pas en colonie, elles ne sont pas exploitables pour produire du miel.

C'est dans la famille des apidés que l'on trouve quelques espèces vivant en colonies dont les abeilles à miel du genre Apis.

Apis andreniformis : régions tropicales et subtropicales d'Asie

Apis florea : abeille d'Asie, de l'Arabie à l'Indonésie

Apis dorsata : abeilles géantes vivant dans le sous-continent indien, Pakistan, de la Chine à l'Australie

Apis cerana : Inde, Chine, Malaisie, Japon, Népal et Bengladesh

Apis koschevnikovi : Malaisie, Bornéo

Apis nigrocincta : Phillipines, Indonésie

Apis mellifera : originaire d'Europe et largement introduite sur d'autres continents, Amérique et Australie. Elle convient particulièrement bien à l'apiculture.

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Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Classification de l'abeille européenne

++

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Découverte de l'abeille et de l'apiculture

La colonie d'abeilles…

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Les essaims

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

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Les individusde la colonie

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

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La visitede ruche

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

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La reine

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

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Développementde l'abeille

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

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Les activitésdes ouvrières

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

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Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Printemps 2013 Page 14 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Les butineuses

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Printemps 2013 Page 15 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Les dangersqui guettentles abeilles

Famine

Fausse-teigne

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

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Mycoses

Loqueaméricaine

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

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varroa

intoxication

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

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frelonasiatique

… mais quandtout va bien…

Découverte de l'abeille et de l'apiculture+

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Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Le calendrier de l'apiculteur :

L’apiculteur, tout comme le paysan ou le jardinier intervient au rucher en tenant compte de la météorologie,des saisons et du cycle biologique d’une colonie d’abeilles.

Janvier – févrierNe jamais ouvrir une ruche peuplée. On peut déplacer les ruches. Contrôler les aérations en cas de neige, les toits après les tempêtes et les portiques d’entrée. Attention aux souris ou mulots ! Les abeilles sont en grappe d'hivernage, la consommation de miel est réduite. Surtout ne pas les déranger.En février, on peut observer des rentrées de pollen par beau temps.

MarsOn peut vérifier les chutes naturelles de varroas à l'aide d'un lange graissé placé sous un plateau grillagé. Si les réserves de miel sont réduites, nourrir au candi...Les saules fleurissent, la reine reprend progressivement sa ponte. Au cœur du couvain la température est de 34°C. Première visite rapide s’il fait plus de 14°C. Par beau temps contrôler les activités aux entrées de ruches.Constatations visuelles :

• Ruches actives , le pollen rentre : tout va bien.

• Peu d’activité : est-ce dû à une maladie (loque américaine) ou la colonie est peut-être orpheline.

• Ruche déserte : dans ce cas fermer l’entrée, et vérifier l’état des cadres. Si une maladie est suspectée, ne pas hésiter à brûler les cadres.

AvrilLa reine est en pleine ponte, surveiller les provisions. En cas de mauvais temps prolongé la disette menace.Miz ebrel ankou ar gwenan : « en avril la mort rôde autour des ruches ».Lors des visites changer les planchers sinon les nettoyer et les désinfecter avec un chalumeau ou de l'eau de javel. Les floraisons se diversifient, les températures s'élèvent, le nid à couvain s'étend. Les abeilles d'hiver disparaissent et sont remplacées par les jeunes ouvrières. La dépopulation des colonies est maximale à mi-avril, ensuite les naissances excèdent les décès.Il faut contrôler l'état des provisions, compléter celles-ci au besoin.Surveiller les entrées et l'activité des colonies. En cas de suspicion, intervenir sans tarder et au besoin ELIMINER.Poser la première hausse si les colzas fleurissent, renouveler progressivement les cadres à couvain si l'activité de la colonie le permet.

MaiChanger le maximum de cadres de corps en insérant progressivement des cadres de cires gaufrées. Poser les hausses s'il y a du colza au voisinage.. C'est aussi le moment de la pose des trappes à pollen, de la pose des ruches-pièges, des essaims naturels, du dédoublement, de l'élevage des

Printemps 2013 Page 20 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Découverte de l'abeille et de l'apiculturereines;Lorsque le temps est favorable, des visites régulières s'imposent afin de surveiller les préparatifs d'essaimage, freiner les populations trop fortes en prélevant couvain et abeilles. Il faut cirer le maximum de cadres en prévision de la saison apicole qui débute.On prépare la miellée de juin.

JuinLes travaux de mai restent possibles. Extraire le miel de colza avant la grande miellée qui débute à mi-juin. C'est le meilleur moment pour l'élevage de reines.

JuilletSurveiller ruches et hausses. Fin de la miellée principale à la mi-juillet.

AoûtLa récolte de miel peut se faire à partir du 15 août.Traiter contre le varroa dès la fin de la récolte en employant des acaricides autorisés c'est à dire ayant une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché )

SeptembreDernières récoltes sur bruyère et sarrasin, ensuite traiter contre le varroa si ce n'est déjà fait. Faire la visite d'automne : en cas de couvain irrégulier soupçonner la présence de loque américaine, Vérifier l'état des réserves : 12 à 15 kg sont nécessaires. Ne pas conserver les colonies faibles. Nettoyer les plateaux.

OctobreContrôler l’efficacité des traitements anti-varroas. Vérifier l'imperméabilité des toits. Pencher les ruches vers l'avant pour faciliter l'écoulement de 1'eau. Mettre les portières d'entrée. Récupérer les vieilles cires.

Novembre – décembreLes abeilles sont au repos et se mettent en grappe d’hivernage. Ne pas déranger, mais veiller...

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Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Emplacement des ruches et des ruchers

Arrêté relatif aux emplacement des ruchesLE PRÉFET DU FINISTÈRE

Vu le Code Rural et notamment les articles 206 et 207Vu l'avis du Conseil Général en date du 11 décembre 1973Sur la proposition du Directeur des Services Vétérinaires,

ARRÊTE :

ARTICLE 1er.

Les ruches peuplées ne doivent pas être placées à moins de 10 mètres de la voie publique et des propriétés voisines.Dans le cas où les propriétés voisines sont des bois, des landes et des friches, cette distance est de 5 mètres au moins.Elle est de 100 mètres au moins si les propriétés voisines sont des habitations ou établissements à caractère collectif (hôpitaux, ca-sernes, écoles, etc.)

ARTICLE 2.

Toutefois, des dispositions spéciales d'emplacement peuvent être prises par le Préfet, sur demande motivée des intéressés.La demande fait l'objet d'une enquête de la part du Directeur des Services Vétérinaires qui est chargé de concilier les parties. Il peut à cet effet se faire assister de personnalités désignées par le Préfet. À défaut d'une solution de conciliation, le Directeur des Services Vété-rinaires présente des propositions au Préfet. Les dispositions spé-ciales font l'objet d'un arrêté préfectoral.

ARTICLE 3.

Conformément aux dispositions des deux derniers alinéas de l'article 207 du Code Rural, ne sont assujetties à aucune prescription de dis-tance les ruches isolées des propriétés voisines ou des chemins pu-blics, par un mur , une palissade en planches jointes, une haie vive ou sèche sans solution de discontinuité .Ces clôtures doivent avoir une hauteur de 2 mètres au-dessus du niveau du sol et s'étendre sur au moins deux mètres de chaque côté de la ruche.

ARTICLE 4.

Toutes dispositions antérieures au présent arrêté relatives à l'empla-cement des ruches sont abrogées.

ARTICLE 5.

Le Secrétaire Général de la Préfecture, les Sous-Préfets, le Directeur des Services Vétérinaires, les Maires et tous agents de la force pu-blique, sont chargés de l'exécution du présent arrêté qui sera inséré au recueil des Actes Administratifs.

Fait à QUIMPER, le 29 janvier 1974LE PRÉFET : P.A. DENIZOT

Printemps 2013 Page 22 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

À propos de l'emplacement des ruchersSuivant l'arrêté préfectoral de la page précédente, un emplacement de

rucher doit respecter les règles suivantes :

1) Les ruches :

• à plus de 10 mètres : de la voie publique et des propriétés voisines.

• à plus de 5 mètres : bois, landes, friches.

• à plus de 100 mètres : hôpitaux, casernes, écoles…

2) Des dispositions spéciales peuvent être prises par le préfet sur demande motivée des intéressés.Les demandes font l'objet d'une enquête des Services Vétérinaires.

3) Aucune prescription de distance des propriétés voisines ou des chemins publics si les ruches sont isolées par :

• un mur, une palissade en planches jointes,

• une haie vive ou sèche sans solution de discontinuité

• ces clôtures : au moins 2 mètres de haut, au moins 2 mètres de chaque côté de la ruche.

4) Dans tous les cas, la meilleure des règles est, si possible, une bonne entente avec le voisinage.

En effet, il ne faut pas oublier que les abeilles peuvent piquer, et qu'elles défèquent (et les chiures d'abeilles sur du linge propre et sec ne sont pas toujours du meilleur effet).

De plus, les réactions des gens vis-à-vis des abeilles et des autres insectes ne sont pas nécessairement raisonnées ni raisonnables.

Critères pour choisir l'emplacement d'un rucher1) Flore

• Implanter son rucher dans un endroit où les ressources en nectar et en pollen sont suffisantes… surtout s'il y a plus de 5 ruches !

2) Orientation

• orienter l'entrée dans le sens opposé aux vents dominants ;

• l'orientation sud-est est recommandée.

3) Position

• écarter les ruches les unes des autres, 1 m au moins, pour éviter la dérive ;

• les peindre de couleurs différentes, l'abeille distingue bien le bleu, le blanc, le noir et le jaune.

• planter des arbustes à proximité, mais pas trop…

• prévoir un accès facile en voiture : il faut prévoir le transport des ruches, des hausses, du matériel…

• laisser un passage derrière les ruches, pour faciliter les manipulations.

Printemps 2013 Page 23 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Découverte de l'abeille et de l'apiculture4) Support

• poser les ruches sur des supports (parpaing…) et non sur l'herbe : l'abeille craint l'humidité autant, sinon plus que le froid ;

• Pas de support pouvant contenir de l'eau, de la vermine (pneus).

• La hauteur du support permet à l'apiculteur de travailler sans avoir à se pencher.

5) Protection contre les intrus : animaux, gros gibiers, enfants… une clôture peut être utile.

6) Abreuvoir : utile si les ruches sont en ville :

• le placer au soleil, l'alimenter régulièrement ;

• les abeilles ne doivent pas pouvoir s'y noyer.

Printemps 2013 Page 24 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Quel matériel pour commencer l'apiculture ?

Choix des ruches : Il est préférable d'utiliser le type le plus courant, c'est à dire le type Dadant.Mais il existe beaucoup d'autres formats de ruches :Langstroth, Voirnot, Layens, Warré…elles ont aussi fait leurs preuves.

Accessoires nécessaires au rucher :

Tout ce matériel sera montré et utilisé lors des journées d'initiation :

Enfumoir.Vêtement de protection, vareuse, gants et masque.Lève-cadre, à levier ou à pince…Brosse à abeilles.

Les nourrisseurs : Idem, matériel montré durant les jours

d'initiation :

Nourrisseur couvre-cadres, en bois ou en plastiqueNourrisseurs 1 ou 2 litres, en plastique…

Le matériel d'extraction : Ce matériel sera utilisé lors de la journée « Récole et hivernage » à la fin du mois d'août :

L'extracteur, manuel ou électrique.Le couteau ou la griffe à désoperculerLa passoire à miel ou le tamisUn maturateur inox ou en plastique alimentaire

Printemps 2013 Page 25 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

La ruche Dadant

Le toit, au-dessus du couvre-cadres protège la ruche. Il peut être plat ou à deux pentes.Le couvre-cadres est le plafond de la ruche. Il est généralement percé d'un trou pour nourrir la colonie en hiver si besoin .Les hausses sont des étages que l'on pose sur le corps de ruche en fonction des rentrées de nectar. Ce nectar sera transformé en miel. L'apiculteur récupère le miel qui se trouve dans les hausses.Le corps de ruche est la partie principale. C'est là que la reine pond et que se développe le couvain (œufs, larves et nymphes). C'est là aussi que les abeilles entreposent pollen et miel. C'est dans le corps de ruche que la colonie hiverne.Le plancher peut être plein ou grillagé pour l'aération.

Printemps 2013 Page 26 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Toit

Couvre-cadres

Hausse

Corps de ruche

Plancher

Cadres de hausse et de corps garnis de cire gaufrée, filage vertical.

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Le matériel au rucher : En plus de tout ce matériel indispensable, il n'est pas inutile de garder à

portée de main un canif et aussi des allumettes ou un briquet… c'est très embêtant au rucher de ne pas pouvoir allumer son enfumoir ! Autre matériel utile, le nécessaire de marquage de reine.

Printemps 2013 Page 27 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Lève-cadre, à levier ou à pince

Vêtements : vareuse, gants et masque

Brosse à abeilles

Enfumoir

Peinture et tube de marquage.

Pince et cagette à reine

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Les nourrisseurs : Il est parfois nécessaire de nourrir une colonie si ses réserves de miel sont

insuffisantes pour passer l'hiver dans de bonnes conditions.

Le nourrissement peut être liquide (sirop) ou solide (pain de candi).

Nourrir avec un peu de sirop liquide courant avril permet de stimuler la ponte de la reine.

Printemps 2013 Page 28 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Nourrisseurs couvre-cadres,

en bois ou en plastique.

Nourrisseurs en plastique, rectangulaire ou rond

Coussin de candi posé sur le couvre-cadres. Les abeilles ont déjà consommé une partie du candi.

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Le matériel d'extraction :

Printemps 2013 Page 29 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Bac à désoperculer

Couteau et herse (griffe) à désoperculer

Passoire à miel (double tamis)

Extracteur et maturateur

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Coût (très) approximatif du matériel :

Au rucher

1 ruches Dadant toit chalet, fond aéré plastique, hausse 110,00 €

1 ruchette 5 cadres 40,00 €

1 essaims 100,00 €

1 enfumoir inox - Ø 100mm - avec protection 30,00 €

1 vareuse protection sans gants, + gants caoutchouc 60,00 €

1 Lève-cadre américain en acier 10,00 €

20 feuilles de cire 24,00 €

1 fil inox 250 g 6,00 €

1 brosse à abeilles 5,00 €

1 chasse-abeilles forme losange 2,00 €

Total 387,00 €

À la miellerie

1 extracteur (4 cadres de hausse) 250,00 €

1 maturateur 50 kg 90,00 €

1 bac à désoperculer plastique 120,00 €

1 Couteau à désoperculer 25,00 €

1 Herse ou griffe à désoperculer 10,00 €

1 passoire 22,00 €

Total 495,00 €

Ces prix sont approximatifs, ils sont établis en faisant une moyenne à partir de 3 catalogues apicoles.Ils varient selon les revendeurs et selon la qualité des différents articles...

Printemps 2013 Page 30 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Faire le point de vos connaissances

Autour de la ruche :Je connais les éléments de la ruche, la plancher, le corps, le couvre-cadres, la hausse, le toit. Je sais ce qu'est une grille à reine, un nourrisseur.Je sais filer un cadre, le garnir de cire.

Vie de la ruche : Je sais reconnaître les cellules de miel, de nectar, de pollen.Je sais reconnaître le couvain d’ouvrière, de mâle, de reine.J'ai déjà vu un œuf, une larve, une nymphe.Je sais reconnaître une ouvrière, un mâle, la reine.Je sais faire une visite de ruche.

Manipulations simples :Je sais allumer mon enfumoir.Je sais sortir un cadre de la ruche.Je sais reconnaître un cadre trop vieux et le changer.

Santé de la ruche : Je sais reconnaître des mycoses, des cellules saines ou non (opercule bombé ou affaissé).Je sais reconnaître un couvain en mosaïque, la loque américaine, une colonie bourdonneuse.

Autour de la reine : Je sais trouver la reine, la marquer, la clipper, la changer.

Manipulations importantes :Je sais faire un transvasement simple (mettre les cadres dans une nouvelle ruche),

faire un transvasement complet avec changement complet des cadres (loque américaine),

faire une division, faire une réunion.

Santé de l’abeille :Je sais traiter contre la loque américaine, contre le varroa, tester la présence de varroa, reconnaître et compter le varroa.J’utilise un registre d’élevage.

Printemps 2013 Page 31 Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Finistère

Découverte de l'abeille et de l'apiculture

Autres organisations apicoles du FinistèreIl existe sur le département un certain nombre d’autres structures ou associations apicoles, chacune avec ses buts, objectifs et spécificités différents mais complémentaires les unes des autres :

L’ABEILLE FINISTERIENNE, anciennement Syndicat des Apiculteurs du Finistère (SDAF). Association départementale l’abeille Finistérienne a pour objectif principal la défense des intérêts des apiculteurs du département qu’ils soient professionnels ou pluriactifs ou qu’ils pratiquent une apiculture de loisirs. Il propose « Abeilles et Fleurs », la revue nationale mensuelle de l’UNAF;

• Les assurances de ruches ;

• La collecte de la taxe éco-emballage ;

• Des achats groupés de matériels (ruches, petit et gros matériel, tenues, pots, etc...) ;

• Des stages (technologie du miel, hydromel, cuisine au miel, etc...) ; Pour ceux qui désirent en savoir plus ou qui sont intéressés trois contacts : Gilbert MORIZUR --- Président / 24 rue Jean PIAGET / 29200 BRESTTél : 02 98 47 41 92 Patrice GIRARD --- trésorier // Kervoannec / 29246 POULLAOUEN Tél : 02 98 93 36 41

L’association « pour la Conservation de l'Abeille Noire écotype Breton ». Cette association a pour objectif la conservation et la promotion de l’abeille noire Apis mellifera mellifera dans son écotype finistérien. Elle maintient un important cheptel sur l’île d’Ouessant et un autre rucher à Menez Meur. Si vous êtes intéressé contactez Jacques KERMAGORET - Président / Kerguil 29170 FOUESNANT /Tel : 02 98 56 01 20 - 06 07 97 47 05

Le Rucher Expérimental et Pédagogique du Pays d’Iroise (REPPI) s’adresse aux apiculteurs de la Communauté de Communes du Pays d’Iroise (CCPI ou cantons de Saint-Renan et de Ploudalmézeau) et des communes environnantes. Cette association a pour buts de faire connaître les abeilles, initier à l'apiculture, vulgariser et propager les bonnes pratiques apicoles, promouvoir auprès des enfants et des adultes l’apiculture et la sauvegarde des abeilles. Le REPPI dispose d'un rucher avec divers modèles de ruches au Gavré en Plouarzel. Contacter : Joël BLAIZE / 27 rue du Fromveur 29200 BREST // Tél : 02 98 42 34 10e-mail : [email protected] - Web : http://reppi.free.fr

Association GWENAN BRO PLEIBEN / Siège social - MAIRIE – 29 190 _ PLEYBEN Buts : Partager expériences et connaissances en vue de produire un miel de qualité avec des colonies en bon état sanitaire, si possible de l’écotype local d’abeille noire au sein d’un groupe d’apiculteurs de la région de Pleyben. • Diffuser les connaissances dans le domaine apicole par diffusion d’un bulletin de liaison. • Faire des élevages de reines. Gérer un petit rucher associatif expérimental. PICHON Joseph 24, Rue de l’École –LOPEREC tél : 02 98 81 14 08 ou 02 98 03 30 43 [email protected] CREN Yves // 4 Rue Henri Quéffelec – PLEYBEN MORIO Jean // Impasse Victor Hugo – PLEYBEN

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