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[ carnet de chantier ]
Guide de pose des
produits de dallage
préfabriqués en béton
Guide de pose des
produits de dallage
préfabriqués en béton
pour l'intérieurpour l'intérieur
Le présent document présente sous une forme
synthétique les différents types de pose des produits
de dallage préfabriqués en béton pour la réalisation de
revêtements de sol intérieurs.
Il traite notamment des caractéristiques requises
des supports, des travaux préalables à la pose, des
consignes de pose et du traitement des points singuliers
des contrôles de réception et des conditions de mise en
service.
Les phases d’exécution sont expliquées et illustrées.
Confier ces travaux à un professionnel offre les
meilleures garanties de qualité.
[ 3 ]carnet de chantier
sommaire Page
Domaine d’application 4
1 Pose scellée en intérieur 7 1.1 Types de pose scellée 7 1.2 Support 8 1.3 Conditions de réception du support 9 1.4 âge minimal du support 9 1.5 Exécution des travaux préalables 11 1.6 Pose des produits de dallage 16 1.7 Points singuliers 24 1.8 Réception de l’ouvrage fini 30
2 Pose collée en intérieur 36 2.1 Support 36 2.2 Conditions de réception du support 37 2.3 Exécution des travaux préalables 40 2.4 Pose des produits de dallage 42 2.5 Points singuliers et finition 49 2.6 Réception de l’ouvrage fini 52
Annexe - Pose sur sous-couche isolante 57 A1 Conditions de réception du support 57 A2 âge du support avant la pose 58 A3 Pose des produits de dallage 58 A4 Désolidarisation périphérique 60 A5 Pose des plinthes 63
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Domaine d’applicationLe présent document présente les différents types de pose des produits de dallage préfabriqués en béton pour la réalisation de revêtement de sol intérieur.
Type de locaux
Locaux à faibles sollicitations et à sollicitations modérées
Le choix des produits de dallage et de leur technique de pose dépend du type des locaux à réaliser.Les locaux à faibles sollicitations sont ceux à usage pédestre et destinés aux activités humaines usuelles : locaux d’habitation, bureaux, boutiques, salles de classe, etc. Ils sont assimilés aux locaux P2 ou P3 du classe-ment UPEC(1).Les locaux à sollicitations modérées sont ceux à usage pédestre et subissant des sollicitations mécaniques de roulage : locaux dénommés mails ou galeries commer-ciales, etc. Ils sont assimilés aux locaux classés P4 du classement UPEC(1).
Locaux à fortes sollicitations
Les locaux à fortes sollicitations sont ceux soumis à des charges statiques ou dynamiques importantes : supermarchés, hypermarchés, cuisines collectives... Ils sont assimilés aux locaux P4S du classement UPEC(1). Ils ne sont pas traités dans ce document.
(1) Le classement UPEC est défini dans la « Notice sur le classement UPEC et Classement UPEC des locaux » dans le Cahier du CSTB, n° 3509, Novembre 2004.
[ 5 ]carnet de chantier
Choix des produitsLe document traite de la pose des produits de dallage de surface inférieure à 3 600 cm².Le format des produits de dallage dépend de la résis-tance minimale à la flexion et de l’épaisseur des produits.
Épaisseur du produit de dallage
10 à 15 mm
16 à 20 mm
21 à 30 mm
31 à 40 mm
Au-delà de 41 mm
Rapport maximal Longueur/largeur du produit de dallage
1 2 3 3 3
Longueur maximale du produit de dallage
300 mm 400 mm 500 mm 600 mm 700 mm
Les produits de dallage sont conformes à la norme NF EN 13748-1 Carreaux de mosaïque de marbre à usage intérieur ou à la norme NF EN 13198 Mobilier urbain et de jardin en garantissant une résistance mini-male à la flexion de 4 MPa.
Techniques de poseIl existe deux techniques de pose pour le dallage : la pose collée et la pose scellée.
La pose scellée était la méthode la plus répandue il y a quelques années encore. Elle consiste à poser les produits de dallage grâce à un mortier traditionnel (sable, ciment, chaux et eau) de forte épaisseur. Cette
[ 6 ]
pose permet de rectifier certains défauts du support. Elle a l’avantage d’être applicable aux locaux à sollici-tations modérées ou fortes et bien adaptée pour les éléments de dallage de grande surface. Elle demande une mise en œuvre relativement pointue et nécessite donc un savoir-faire plus important.La pose scellée de produits de dallage dans les locaux à fortes sollicitations est limitée aux locaux dont les charges roulantes maximales admises exprimées en charge portée par roue sont les suivantes :• 10 kN/roue (1 tonne/roue) s’il s’agit de roues à ban-
dage dur,• 20 kN/roue (2 tonnes/roue) s’il s’agit de roues à ban-
dage pneumatique.Note : les roues jumelées sont comptées comme une seule roue lorsque leur distance, entraxe ou voie, est inférieure à 20 cm.
La pose collée a beaucoup progressé grâce aux nou-velles techniques et matériaux de pose et prend peu à peu le pas sur la pose scellée.La pose collée consiste à poser les produits de dallage avec un mortier-colle (mortier à liant hydraulique + adjuvants) conforme à la norme NF EN 12004 dont les propriétés sont déclarées par le fabricant. Du fait de l’adhérence plus importante entre les éléments de dallage et le mortier-colle, l’épaisseur nécessaire de mortier-colle est relativement réduite par rapport à un mortier traditionnel.L’usage de la pose collée est limité aux locaux à faibles sollicitations et ne permet aucun ajustement de la planéité du support.
[ 7 ]carnet de chantier
1. Pose scellée en intérieur
1.1. Types de pose scellée
Deux types de pose scellée sont utilisés :
• Pose scellée adhérente : le mortier est appliqué directement sur le support.
• Pose scellée désolidarisée : le mortier est appliqué sur une couche de désolidarisation qui permet d’éviter le contact et l’adhérence entre le dallage et le support.
La couche de désolidarisation empêche la propagation des déformations du support dans le dallage. On a donc recours à une pose désolidarisée dans le cas où le support est susceptible de se déformer après la pose des produits de dallage.
La pose désolidarisée est indispensable : • pour tout support récent ;
• pour la pose sur sous-couche isolante ; • sur dallage non armé.
Pose adhérente Pose désolidarisée
1 - Produits de dallage2 - Mortier
3 - Couche de désolidarisation4 - Support
1 24
3
Schéma Int. 1.1 - Type de pose
!
[ 8 ]
1.2. Support
Les supports admis pour la pose des produits de dallage sont en béton. Ils sont réalisés conformément aux normes applicables :
• dallage en béton armé sur terre-plein conforme au NF DTU 13.3 ;
• plancher dalle pleine en béton armé avec continuité sur appuis conforme au NF DTU 21 ;
• plancher en béton coulé sur bacs acier collaborant avec continuité sur appuis conforme au NF DTU 21 ;
• plancher constitué de dalles alvéolées en béton armé ou précontraint avec dalle collaborante rapportée conforme au NF DTU 23.2 ;
• plancher nervuré à poutrelles en béton armé ou précontraint et entrevous avec dalle de répartition complète coulée en œuvre conforme au cahier du CSTB 2920 ;
• chape ou dalle sur isolant ou couche de désolidarisation conforme au NF DTU 26.2 ;
• chape ou dalle adhérente conforme au NF DTU 26.2.
• Pour effectuer une pose sur plusieurs travées, le plancher doit être conçu avec
des aciers de continuité sur appuis. • Si, au niveau du sol fini, il est prévu
un écoulement d’eau, il est nécessaire de prévoir une pente minimale de 1 %
donnant vers des évacuations.
!
[ 9 ]carnet de chantier
1.3. Conditions de réception du support avant mise en œuvre
La planéité du support doit être vérifiée préalablement à la pose :
7 mm à la règle de 2 m,
2 mm au réglet de 0,20 m.
1.4. Âge minimal du support avant pose
Préalablement à la pose, l’âge du support doit être vérifié en se référant au tableau ci-après :
Schéma Int. 1.3. -2.2.1 et Ext. 1.3Conditions de réception du support avant mise en œuvre
Support non conforme
Support conforme
Mortier de scellement à épaissseur constante
Mortier de scellement à épaissseur non constante
[ 10 ]
Type de support Pose désolidarisée Pose adhérente
Dallage sur terre-plein 2 semaines 1 mois Plancher Dalle 1 mois 6 mois Plancher dalle pleine en béton coulé in situ 1 mois 6 mois
Plancher dalle pleine en béton coulé sur prédalle béton 1 mois 6 mois
Plancher béton sur bac acier collaborant 1 mois 6 mois
Plancher nervuré à poutrelles béton et entrevous avec dalle de répartition coulée sur place
1 mois 6 mois
Plancher alvéolé en dalle rapportée en béton armé 1 mois 6 mois
Couche d’enrobage de planchers chauffants à eau chaude à dalles désolidarisées isolées Type A (DTU 65.14 P1)
2 semaines Après la
procédure de mise en chauffe
Couche d’enrobage de planchers chauffants à eau chaude à dalles désolidarisées isolées Type C (DTU 65.14 P1)
2 semaines Sans objet
Couche d’enrobage de planchers chauffants à eau chaude à dalles autres que désolidarisées isolées (DTU 65.14 P2)
2 semaines Après la
procédure de mise en chauffe
Couche d’enrobage de planchers chauffants par câble électrique enrobé dans le béton (DTU 65.7)
3 semaines Après la
procédure de mise en chauffe
Ravoirage ou forme de pente sur plancher 24 heures 24 heures
[ 11 ]carnet de chantier
1.5. Exécution des travaux préalables à la pose
On entend par travaux préalables à la pose, les travaux de mise en conformité du support (ravoirage et forme de pente adhérente) qui sont hors travaux de revêtement de sols, sauf disposition contraire des Documents Particuliers du Marché (DPM).
La couche de désolidarisation du mortier de scellement ne fait pas partie du marché des travaux de revêtement de sols lorsqu’elle n’est pas imposée par le DTU 52.1.
1.5.1 Ravoirage
Dans le cas où le support présente des anomalies (défauts de planéité, présence de canalisations horizontales, écarts de cotes de niveau, etc.), il est nécessaire de prévoir une couche intermédiaire entre le support et le dallage, appelée couche de ravoirage.
Schéma Int. 1.5.1 - Ravoirage
Ravoirage
1 234
1 - Produits de dallage 2 - Mortier de scellement3 - Couche de ravoirage 4 - Support
[ 12 ]
Différentes types de ravoirage sont utilisés selon le niveau de sollicitation des locaux :
Type Composition Sollicitations des locaux Épaisseur
A Sable classe 0/4 mm Faibles 2 cm
B Pierre concassée 0/5 mm Faibles 3 cm
C Sable stabilisé 100 kg/m3
Faibles à modérées 4 cm
DMortier à 200 kg de ciment ou 325 kg de chaux hydraulique /m3
Faibles à modérées 6 cm
E Mortier de ciment à 325 kg/m3 Faibles à fortes 5 cm
1.5.2 Forme de pente adhérente
La forme de pente permet la mise en œuvre d’un dallage à surface inclinée tout en garantissant une épaisseur constante du mortier de scellement.
La forme de pente doit répondre aux caractéristiques suivantes :
• composition du mortier de forme de pente identique aux mortiers de ravoirage type D ou E ;
• épaisseur de la forme de pente variant de 1 et 8 cm ;
[ 13 ]carnet de chantier
• présence de joints de fractionnement installés tous les 5 mètres linéaires.
1.5.3. Couche de désolidarisation
La couche de désolidarisation permet d’éviter le contact et l’adhérence entre le support et les produits de dallage.
Schéma Int. - 1.5.2. Forme de pente adhérente
1 - Produits de dallage 2 - Mortier de scellement à épaisseur constante3 - Forme de pente adhérente épaisseur mini 1 cm - épaisseur maxi 8 cm 4 - Support
1 234
Forme de pente adhérente
Schéma Int. - 1.5.3. Couche de désolidarisation
Couche de désolidarisation
1 - Cornière �xée mécaniquement au sol2 - Rangée de produits de dallage de rive toujours entier3 - Produits de dallage du second rang coupés pour le respect du calepinage4 - Mortier de scellement à épaisseur constante5 - Calages au mortier6 - Film de désolidarisation éventuel7 - Support
4
1
7
2
65
3
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Différents types de couches de désolidarisation à usages intérieurs sont utilisés selon le niveau de sollicitation des locaux :
Type de couche de désolidarisation
Locaux à faibles
sollicitations
Locaux à sollicitations modérées
Lit de sable lavé SE > 70 granulométrie 0/4mm
Admis avec 2 cm maxi
d’épaisseurAdmis
Film de polyéthylène 150 µm d’épaisseur minimale
Admis Admis
Feutre bitumé NF P 84-313 Admis Non Admis
Non tissé synthétique 170 g/m2 Admis Non Admis
Dispositif avec Avis Technique
Se reporter à l’avis technique du dispositif
1.5.4. Sous-couche isolante
Pour la mise en œuvre de la sous-couche isolante : se référer à l’annexe du présent document.
1.5.5. Cas particulier des planchers chauffants
Lorsque les produits de dallage sont posés sur planchers chauffants, il convient de s’assurer préalablement que :
[ 15 ]carnet de chantier
• le plancher chauffant a été réalisé conformément aux normes NF DTU 65.14 ou NF DTU 65.7.
La mise en chauffe a été réalisée :
• en pose adhérente sur la couche d’enrobage : une première mise en température du sol doit être réalisée conformément aux normes de mise en œuvre des planchers chauffants. Elle doit être conduite avant la pose des produits de dallage ;
• en pose désolidarisée sur la couche d’enrobage : la première mise en chauffe du plancher avant la pose des produits de dallage est facultative.
Le chauffage doit être interrompu 48 heures avant l’exécution des travaux. La remise en chauffe ne peut intervenir qu’après un délai de 7 jours à l’issue des travaux.
La pose scellée sur Planchers Rayonnants Électriques (P.R.E.) n’est pas visée dans le présent document : se référer au Cahier des Prescriptions Techniques Communes CPT PRE-06/96/CSTB.
Schéma Int. - 1.5.5. Cas particulier des planchers chau�ants
1 - Tube chau�ant 2 - Produits de dallage3 - Chape ou dalle ou mortier de scellement à épaisseur constante
1
345
2
4 - Sous-couche isolante5 - Plancher support
[ 16 ]
1.6 Pose des produits de dallage
Deux modes de pose de dallage scellé existent :
Pose à la bande
Pose à la règle
Pour la pose de produits de dallage sur sous-couche isolante, se référer à l’annexe du présent document.
1.6.1. Mortier de scellement
L’épaisseur du mortier de scellement est définie selon le type de pose et le niveau de sollicitation des locaux :
Type de pose
Épaisseur nominale du mortier de scellement
Locaux à faibles sollicitations
Locaux à sollicitations modérées
Adhérente 4 cm sans être localement inférieur à 2 cm
4 cm sans être localement inférieur à 2 cm
Désolidarisée4 cm sans être localement inférieur à 3 cm
5 cm sans être localement inférieur à 4 cm
Dans le cas où le mortier de scellement a une épaisseur supérieure à la valeur nominale précisée dans le tableau ci-avant tout en restant inférieur à 8 cm, il doit être compacté par couches n’excédant pas 4 cm.
[ 17 ]carnet de chantier
Les mortiers de scellement peuvent être produits à partir de trois types de liants : • ciment ; • ciment à maçonner ; • mortier bâtard : chaux-ciment.
Les dosages des mortiers de scellement sont donnés dans le tableau ci-dessous en kg de liant /m3 de sable selon le niveau de sollicitation des locaux :
Nature des liants
Locaux à faibles sollicitations
Locaux à sollicitations modérées
Ciments
CEM I, CEM II, CEM III ou CEM V/A ou B de classe 32,5 N ou 32,5 R ou 42,5 N ou 52,5 L
En 32,5 N ou 32,5 R ou 53,5 L : 225 kg/m3 En 42,5 N ou 42,5 R : 200 kg/m3
En 32,5 N ou 32,5 R ou 53,5 L : 275 kg/m3 En 42,5 N ou 42,5 R : 250 kg/m3
Ciment à maçonner
MC 12,5 X ou MC 12,5 ou MC 22,5 X : 275kg/m3
Non Admis
Mortier bâtard
1/3 à 1/2 CEM I, II ou III /A ou B • 2/3 à 1/2 de chaux hydraulique NHL ou NHL-Z de classe 3,5 ou 5 Dosage Moyen : 275 kg/m3
1/3 à 1/2 CEM I, II ou III /A ou B • 2/3 à 1/2 de chaux hydraulique NHL ou NHL-Z de classe 3,5 ou 5 Dosage Moyen : 350 kg /m3
[ 18 ]
Les dosages de liant tiennent compte d’une fourchette de ± 50 kg/m3 correspondant aux incertitudes de dosage sur chantier. Un surdosage en liant diminue la maniabilité et augmente le retrait du mortier tandis qu’un mortier à faible dosage en liant aura des caractéristiques mécaniques médiocres.
Le sable utilisé doit être de classe granulométrique 0/4 mm et conforme à la NF P 18-545 (article 10). Ses caractéristiques doivent être au minimum du code C sauf pour la propreté qui doit être de code PA.
La quantité d’eau utilisée doit être limitée à ce qui est nécessaire pour le gâchage du mortier. Le mortier doit être malléable collant mais pas coulant.
Le dosage en eau du mortier est assez délicat car il s’effectue « à l’estime ».
En principe, on compte 1 volume d’eau pour 5 à 6 volumes de mortier.
Mieux vaut gâcher le mortier avec un peu moins d’eau et en rajouter si besoin.
Le malaxage mécanique est recommandé mais le malaxage manuel est autorisé pour les locaux à faibles sollicitations et à sollicitations modérées. La capacité du malaxeur doit être en cohérence avec le rythme d’avancement de la pose pour éviter la prise prématurée du mortier.
[ 19 ]carnet de chantier
1.6.2. Pose à la bande
La sous-face des produits de dallage doit être humidi-fiée.
Les produits de dallage sont posés par bandes sur un bain soufflant de mortier : pose bien serrée des pro-duits de dallage sur un lit de mortier frais qui reflue en surface à travers les écartements réservés pour les joints.
Les produits de dallages sont alignés à l’aide d’une règle et de cordeaux et sont fixés au pilon et à la batte au fur et à me-sure de l’avancement avant le début de la prise du mortier.
Schéma Int. - 1.6.2.Pose à la bande
[ 20 ]
Points critiques
• Les largeurs de bande ne doivent pas être trop importantes pour éviter le début de prise du mortier avant la fixation des produits de dallage.
• Le respect de la largeur des joints lors de la fixation des dallages (utilisation de croisillons recommandée).
• Dans le cas où il est prévu un joint à fonction esthétique, il convient de limiter le reflux du mortier de scellement pour permettre une pose appropriée du joint de finition.
Schéma Int. - 1.6.2.bUtilisation de croisillons
!
[ 21 ]carnet de chantier
1.6.3. Pose à la règle
La sous-face des produits de dallage doit être humidifiée.
Le mortier est étalé, tiré à la règle, compacté et taloché. Une barbotine de ciment pur est alors répandue à la surface du mortier et lissée à la spatule crantée.
Les produits de dallage de grande surface reçoivent également un barbotinage sur leur sous-face. Cette opération en deux temps est nommée « double barbotinage » par opposition au barbotinage unique de la surface mortier de scellement qui est nommé simple barbotinage.
Surface* < 1100 cm2
1100 cm2 < Surface* < 3600 cm2
Consommation de ciment kg/m2 3 à 4 4 à 4,5
Mode barbotinage Simple Double
* Surface des éléments de dallage
Les produits de dallage sont alors posés sur la barbotine fraîche puis battus. Cette opération est faite par travée, de sorte que le battage des produits ait lieu sur un mortier encore plastique.
Pose à la règle
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• Éviter l’utilisation d’un mortier non plastique
• Uniformité de l’épaisseur nominale du mortier de scellement.
• Respect de la largeur des joints lors de la fixation des produits de dallage (utilisation de croisillons recommandée).
1.6.4. Joint entre éléments de dallage
La largeur minimale des joints entre produits de dallage en pose intérieure est de 3 mm, augmentée de la tolérance dimensionnelle des produits de dallage.
La pose à joint nul est interdite.
Les types de mortier de jointoiement sont :
• Mortier de jointoiement performanciel (prêt à l’emploi) conforme à la norme NF EN 13 888 et dont les caractéristiques sont déclarées et définies par le fabricant de mortier.
• Mortier de jointoiement à base de résine réactive. Il se présente sous forme de pâte à une ou deux composantes (résine + durcisseur) et il est destiné aux locaux où des résistances particulières sont requises (chimiques, mécaniques ou bactériologiques).
!
[ 23 ]carnet de chantier
• Mortier de jointoiement à base de ciment dont les recettes sont présentées dans le tableau ci-après :
Liant* Sable**
Joint réduit 2 à 5 mm 800 à 1000 kg/m3 0/0,3 mm
Joint large 6 à 10 mm 600 à 800 kg/m3 0/2 mm
Joint très large > 10 mm 500 à 700 kg/m3 0/4 mm
* Les liants sont : - Ciment CEM I, II, III, V/A ou B conforme à la NF EN 197-1 et 197-4 ; - Ciment à maçonner MC conforme à la NF EN 459-1 ; - Chaux hydraulique type HL, NHL ou NHL-Z conforme à la NF EN 459-1.
** Sable conforme à la NF P 18-545 article 10 et ses caractéristiques doivent être au minimum du code C sauf pour la propreté de code PA. Classe granulométrique 0/4mm.
Après le jointoiement, les produits de dallage doivent être nettoyés à l’aide d’un chiffon sec, à l’éponge ou à la sciure fine de bois blanc, avant que le mortier de jointoiement ait complètement fait sa prise.
[ 24 ]
1.7. Points singuliers
1.7.1. Joint de dilatation du gros œuvre
Les joints de dilatation du support doivent être prolongés à la verticale dans le mortier de scellement et le dallage. Dans le cas où le ravoirage présente une cohésion (type C, D ou E), (voir § 1.5.1), il doit lui aussi inclure la prolongation du joint de dilatation.
La protection des rives du joint est obligatoire sauf dans le cas des locaux à faibles sollicitations où elle est facultative. Au niveau du revêtement, les bords des joints peuvent être protégés par des cornières métalliques, des couvre-joints ou tout dispositif approprié.
Schéma Int. - 1.7.1. et Ext. 1.7.1.Joint de dilatation du gros œuvre
Joint protégé par cornières métalliques
1 - Cornière �xée mécaniquement au sol2 - Rangée de produits de dallage de rive toujours entier3 - Produits de dallage du second rang coupés pour le respect du calepinage4 - Mortier de scellement à épaisseur constante5 - Film de désolidarisation éventuel6 - Calage au mortier 7 - Support avec un décaissé prévu autour du joint de dilatation8 - Joint de dilatation
4
1 1
7
2
56
38
Schéma type de joint protégé par cornières métalliques
[ 25 ]carnet de chantier
1.7.2. Joint de retrait de construction et fractionnement du support
En pose scellée adhérente, les joints de retrait et de fractionnement du support doivent être prolongés dans le mortier de scellement et le dallage. Ils peuvent être décalés de 4 cm par rapport à la verticale au moyen d’un rattrapage oblique dans les locaux à faibles sollicitations.
En pose désolidarisée, ces joints peuvent être recouverts sans inconvénient.
Schéma type joint protégé par couvre-joints
Schéma Int. - 1.7.1b. Joint protégé par couvre joints
Schéma Int. - 1.7.2. Joint de retrait de construction et fractionnement du support
4 cm max.
4 cm max.
1 - Produits de dallage2 - Mortier de scellement à épaisseur constante3 - Support
4 - Joint de retrait de support5 - Joint de rattrapage oblique6 - Joint répercuté dans le dallage
23
16
4 5
2
3
16
45
[ 26 ]
1.7.3. Joint de fractionnement du dallage
Il existe deux modes de réalisation des joints de fractionnement :
• Joint réalisé pendant la pose par une réservation de 5 mm de large environ suivant une ligne de joint des produits de dallage. Cet espace est ensuite rempli par un mastic de dureté Shore A supérieure à 60 ou réalisé à partir d’un profilé compressible qui est mis à l’intérieur du mortier frais.
• Joint réalisé après pose par sciage dans un délai de 2 à 5 jours après réalisation des travaux. Il a une largeur de 3 mm environ et est garni de mastic de dureté Shore A supérieure à 60.
Les joints de fractionnement doivent intéresser au moins les 2/3 de l’épaisseur totale comprenant les produits de dallage, le mortier de scellement (et éventuellement le ravoirage de type E, si ce dernier est revêtu avant 30 jours de séchage).
Schéma Int. - 1.7.3. Joint de fractionnement du dallage
1 - Produits de dallage2 - Mortier de scellement à épaisseur constante3 - Support4 - Joint de fractionnement sur 2/3 de l'épaisseur H du revêtement
H 2
3
143 mm
H 23
143 mm
[ 27 ]carnet de chantier
Lors du fractionnement des surfaces de dallage, il faut se rapprocher de surfaces carrées et éviter les rapports de longueurs des côtés supérieurs à 1,5.
Position des joints de fractionnement :
• Un fractionnement doit être placé lorsque le dallage se poursuit d’une pièce à l’autre : le joint est placé à mi-feuillure du seuil. Pour les pièces de très petites surfaces (par exemple les sanitaires) ce fractionnement n’est pas nécessaire.
• Les surfaces supérieures à 60 m2 doivent être fractionnées en pose adhérente. En pose désolidarisée, elles doivent l’être au-delà de 40 m2.
Les couloirs sont fractionnés par longueur maximale de 8 m en pose adhérente et 6 m en pose désolidarisée.
1.7.4. Joint périphérique
À défaut d’un relevé en matériaux résilients, un vide de 3 mm (ou 5 mm dans le cas des planchers chauffants) doit être réservé entre les éléments verticaux (cloisons, poteaux) et le revêtement de sol (dallage, mortier de scellement et forme éventuelle).
Ce joint peut être supprimé pour les surfaces inférieures ou égales à 7 m2.
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1.7.5. Plinthe
On distingue trois types de plinthes :
• Plinthe droite
Les plinthes droites dissimulent le vide périphérique. Cet espace doit être rempli d’un produit compressible (mastic, profilé, etc.).
• Plinthe à gorge
L’usage de plinthes à gorge nécessite la pose d’un joint résilient d’au mois 3 mm entre le bord de la plinthe à gorge et la dernière rangée de produits de dallage.
Schéma Int. - 1.7.5a. Plinthes
Plinthe droite
1 - Joint périphérique
1 - Joint périphérique 2 - Fond de joint
1Schéma Int. - 1.7.5b.
Plinthes
Plinthe à gorge
1 - Joint périphérique 2 - Fond de joint
21
[ 29 ]carnet de chantier
Les plinthes à gorge sont posées avant ou pendant l’exécution du revêtement pour assurer la planéité simultanée du dallage et du revêtement mural.
• Plinthe à recouvrement
Pour la réalisation des trois types de plinthes :
• le support vertical des plinthes doit être propre et débarrassé de tous déchets et de tous matériaux susceptibles de gonfler ou de provoquer des réactions avec le mortier de scellement ;
• le mortier de scellement doit être de même nature que celui utilisé pour la pose des produits de dallage ;
• lors de la mise en œuvre on doit tenir compte de la planéité de la face vue des plinthes et de l’alignement continu des bords supérieurs.
Schéma Int. - 1.7.5c. Plinthes
Plinthe à recouvrement
1 - Joint périphérique
1
[ 30 ]
1.8. Réception de l’ouvrage fini et mise en service
1.8.1. Contrôle de planéité
La tolérance de planéité correspond à une flèche de 3 mm mesurée à la règle de 2 m posée librement sur le revêtement à laquelle on ajoute la tolérance admise pour les produits de dallage considérés.
Schéma Ext. - 3.5b.Contrôle de nivellement
Ecart > 3 mm+ tolérance produits de dallage
Ecart ≤ 3 mm + tolérance produits de dallage
Règle de 2 mètres
Règle de 2 mètres
[ 31 ]carnet de chantier
Schéma Int. 1.8.2b. et 2.6.2Alignements des joints
2 mm
Règle
Schéma_I20/15 - E20/17
1.8.2. Alignement des joints
Une règle de 2 m ne doit pas faire apparaître de différence d’alignement supérieur à 2 mm à laquelle s’ajoute la tolérance admise des dimensions des pro-duits de dallage.
Pour les grandes surfaces, le contrôle s’effectue à l’aide d’un cordeau tendu aux deux extrêmités du joint ; la tolérance admissible de déviation est de 1 mm/m.
[ 32 ]
Schéma Int. 1.8.2c.Alignements des joints
Cordeau
Schéma_I21/16 - E21/
Δ L
h
Δ L = ±1 mm x h en m
Dans le cas où l’aspect du revêtement doit reproduire un matériau spécifique comme le bois ou la pierre, il y a lieu de se référer aux indications du fournisseur de produits de dallage.
[ 33 ]carnet de chantier
1.8.3. Tolérances par rapport au niveau fini
L’écart de niveau se mesure par la différence entre la position de surface finie par rapport au niveau prévu, matérialisé par un trait ou des points de référence existants.
La tolérance admissible en millimètre est de ± (5 + d) où d est la distance en mètre au point de référence le plus proche.
À cette tolérance s’ajoute la tolérance admise en planéité des produits de dallage.
Schéma Int. 1.8.2a. et Ext.Tolérances par rapport au niveau �ni
Trait de niveau (référence)
d2
d1
h
d = min (d1,d2) en mTolérance Δh = ± d + 5 mm
Tolérances par rapport au niveau �ni
[ 34 ]
1.8.4. Contrôle visuel du dallage
L’aspect final du dallage s’évalue à hauteur d’homme (environ 1,65 m) et à une distance de 2 m, avec un éclairage non rasant (angle entre le revêtement et la lumière incidente supérieur à 45°).
1.8.5. Tenue de l’ouvrage
Un dallage en pose adhérente doit sonner plein. Cependant, des éléments peuvent sonner partiellement creux sans porter préjudice à la tenue de l’ouvrage.
Un dallage en pose désolidarisée sonne creux.
1.8.6. Délai de mise en service
Les délais de mise en service à respecter dépendent du type de sollicitations et de circulation.
[ 35 ]carnet de chantier
Le tableau ci-dessous donne les délais à respecter.
Type de locaux
Circulation piétonne
de chantier*Mise en service
normale
Faibles sollicitations
Mortier à base de ciment : 2 jours**
Mortier à base de ciment à maçonner : 3 jours
Utilisation de chaux hydraulique : 7 jours
Mortier à base de ciment ou ciment à maçonner : 5 jours
Utilisation de chaux hydraulique : 10 jours
Sollicitations modérées 5 jours 7 jours
Cas des planchers chauffants
La remise en chauffe ne peut intervenir que 2 jours après la réalisation des joints
* Circulation piétonne de chantier : exclut les objets lourds et échafaudages roulants.** En période froide le délai passe à 3 jours au lieu de 2.
[ 36 ]
2. Pose collée en intérieur2.1. Support
Les supports admis pour la pose des produits de dallage sont en béton. Ils sont réalisés conformément aux normes applicables :
• dallage en béton armé sur terre-plein conforme au NF DTU 13.3 ;
• plancher dalle pleine en béton armé avec conti-nuité sur appuis conforme au NF DTU 21 ;
• plancher en béton coulé sur bacs acier collaborant avec continuité sur appuis conforme au NF DTU 21 ;
• plancher constitué de dalles alvéolées en béton armé ou précontraint avec dalle collaborante rap-portée conforme au NF DTU 23.2 ;
• plancher nervuré à poutrelles en béton armé ou précontraint et entrevous avec dalle de répartition complète coulée en œuvre conforme au cahier du CSTB 2920 ;
• chape ou dalle sur isolant ou couche de désolidari-sation conforme au NF DTU 26.2 ;
• chape ou dalle adhérente conforme au NF DTU 26.2.
[ 37 ]carnet de chantier
2.2. Conditions de réception du support
Avant la mise en œuvre, préalablement à la pose, les vérifications suivantes doivent être réalisées.
2.2.1. Planéité du support
Les tolérances applicables dépendent du type de mortier-colle et des dimensions des produits de dallage :
• Mortier-colle à consistance normale : 7 mm à la règle de 2 m, 2 mm au réglet de 0,20 m.
• Mortier-colle à consistance fluide : 5 mm à la règle de 2 m, 2 mm au réglet de 0,20 m.
• Pour effectuer une pose sur plusieurs travées, le plancher doit être conçu avec des aciers
de continuité sur appuis.• La valeur limite de flèche active du plancher doit
être limitée à (l étant la portée du plancher) : l /500 si l ≤ 5,00 m ou 0,5 cm + l /1000 si l > 5,00 m
• Dans le cas où au niveau du sol fini il est prévu un écoulement d’eau, il est nécessaire
de prévoir une pente minimale de 1,5 % donnant vers les évacuations.
!
[ 38 ]
• Produits de dallage de format compris entre 2 000 et 3 600 cm2 :
5 mm à la règle de 2 m,
2 mm au réglet de 0,20 m.
Schéma Int. 1.3. -2.2.1 et Ext. 1.3Conditions de réception du support avant mise en œuvre
Support non conforme
Support conforme
Mortier de scellement à épaissseur constante
Mortier de scellement à épaissseur non constante
[ 39 ]carnet de chantier
2.2.2. Produit de cure
Tout produit de cure doit avoir été éliminé du support avant la pose. L’élimination du produit de cure se fait par grenaillage, sablage ou ponçage abrasif.
2.2.3. Humidité du support
Pour éviter des problèmes d’adhérence entre le mortier-colle et le support, celui-ci ne doit pas ressuer l’humidité au moment de la pose.
2.2.4. Âge minimal du support
L’âge minimal du support doit être vérifié en se référant au tableau ci-après :
Type de support âge minimal
Dallage en béton armé sur terre-plein 1 mois
Planchers 2 mois après enlèvement des étais
Chapes et dalles désolidarisées 15 jours
Chapes et dalles adhérentes
Respecter l’âge de support des chapes et dalles
Planchers chauffants 48 heures après la mise en chauffe
[ 40 ]
2.3. Exécution des travaux préalables à la pose
2.3.1. Ponçage ou grenaillage
Dans le cas de béton autoplaçant (BAP) ou de béton ayant reçu un produit de cure, le grenaillage, le sablage ou le ponçage abrasif est effectué préalablement à la pose des produits de dallage.
2.3.2. Humidification
Par temps chaud, en cas de support très absorbant ou ayant subi une exposition au soleil, le support doit être humidifié préalablement.
2.3.3. Rattrapage de planéité
Les défauts localisés (jusqu’à 10 mm d’épaisseur) doivent être traités au moyen du mortier-colle la veille de la pose.
Au-delà, ou s’il s’agit d’un défaut généralisé, il est rattrapé au moyen :
• d’un enduit de ragréage* P3 (résistance au poinçonnement selon le classement UPEC) jusqu’à 10 mm d’épaisseur en sol intérieur ;
• d’un enduit de dressage*.
* Défini par le DTU 26.2 et le Cahier des Prescriptions Techniques du CSTB n° 3634.
[ 41 ]carnet de chantier
2.3.4. Cas particulier des planchers chauffants
Dans le cas d’un plancher chauffant, le chauffage doit être interrompu deux jours minimum avant l’exécution des travaux.
La remise en chauffe ne peut intervenir qu’après un délai minimum de 2 jours après réalisation des joints.
Il est rappelé qu’une première mise en température (conforme aux DTU 65.7 et 65.14) du sol doit être réalisée avant la pose des produits de dallage.
[ 42 ]
2.4. Pose des produits de dallage
2.4.1. Conditions atmosphériques
La qualité du collage est affectée par des températures basses ou élevées. Sauf indication contraire des fiches techniques de mortier-colle, on retient les limites suivantes :• température minimale du support 5 °C ;• température maximale du support 30 °C (à prendre
en compte notamment par fortes chaleurs) ;• température ambiante minimale 5 °C ;• absence de fortes chaleurs.
2.4.2. Mortier-colle
Les mortiers-colles sont caractérisés par une classe déclarée par le fournisseur du mortier-colle.
La pose en intérieur s’effectue avec un mortier-colle amélioré de classe définie par le fournisseur de mortier-colle qui ne saurait être inférieure à C2 (selon NF EN 12004), à l’exception de la pose sur plancher chauffant ou local non chauffé (vide sanitaire par exemple), où le mortier-colle est de classe qui ne saurait être inférieure à C2-S1 ou C2-S2 (NF EN 12004). Ils sont de consistance normale ou fluide à durcissement rapide, normal ou à temps ouvert allongé.
La surface des éléments de dallage et la nature du mortier-colle définissent le mode d’encollage et la consommation, qui est exprimée en masse (poids)
[ 43 ]carnet de chantier
de poudre par m2 aussi bien pour les mortiers-colles prêts au mouillage que pour les mortiers-colles à deux composantes.
Les modes d’encollage sont :• le simple encollage : le mortier-colle est
uniquement appliqué sur la surface du support à l’aide d’une spatule crantée ;
• le double encollage : le mortier-colle est appliqué sur la surface du support et la sous-face des produits de dallage à l’aide d’une spatule crantée.
La maîtrise de la consommation de mortier-colle est faite grâce au profil des spatules crantées.
Les tableaux ci-dessous fournissent les modes de pose et des consommations minimales types de mortier-colle en fonction de la nature du mortier-colle et de la surface des produits de dallage.
Mode d’encollage et consommation de mortier-colle à consistance normale
Surface des éléments
de dallage (cm2)
Consommation normale en kg
de poudreExemple de spatule
S ≤ 50 1,5 U350 ≤ S ≤ 300 3,5 U6300 ≤ S ≤ 500 4,5 U9500 ≤ S ≤ 1100 6 U9
1100 ≤ S ≤ 2200 7 U9 ou demi-lune Ø 10
2200 ≤ S ≤ 3600 8 8 x 10 x 20 ou demi-lune Ø 10
simple encollagedouble encollage
[ 44 ]
Mode d’encollage et consommation de mortier-colle à consistance fluide
Surface des éléments
de dallage (cm2)
Consommation normale en kg
de poudreExemple de spatule
120 ≤ S ≤ 1100 5 U9, 8 x 10 x 20 ou demi-lune Ø 10
1100 ≤ S ≤ 2200 6 8 x 10 x 20 ou demi-lune Ø 20
2200 ≤ S ≤ 3600 7 8 x 10 x 20ou demi-lune Ø 20
Les figures ci-après présentent des dentitions des spa-tules crantées citées dans les deux tableaux précédents.
Schéma Int. 2.4.2. Dentitions des spatules crantées
Schéma_I18 - E18
Spatule U3Dents carrées de
3 mm x 3 mm x 3 mm
Spatule U9Dents carrées de
9 mm x 9 mm x 9 mm
Spatule 8 mm x 10 mm x 20 mm
Demi lune Ø 10 mmDents de 7 mm de large
et 10 mm de Haut
Spatule V6Dents triangulaires
de 6 mm de côté
Spatule U6Dents carrées de
6 mm x 6 mm x 6 mm
simple encollage
[ 45 ]carnet de chantier
Le gâchage du mortier-colle est réalisé au malaxeur lent (500 tr/min maximum). Le gâchage manuel est toléré pour des petites quantités.
Les indications communiquées par le fournisseur de mortier-colle doivent être respectées en particulier :
• La proportion du liquide de gâchage ; • Le temps de repos de la pâte (à l’issue de quoi, la pâte sera mélangée de nouveau brièvement). Sauf indication particulière, le délai de repos est
de 10 min environ pour un mortier-colle à durcissement normal ;
• la Durée Pratique d’Utilisation, DPU : durée maximale après préparation pour que
le produit de collage soit utilisable.
2.4.3. Pose proprement dite des produits de dallage
La sous-face des produits de dallage doit être mouillée avant la pose.
La pose des produits de dallage s’effectue en deux phases :
• l’étalage du mortier-colle sur le support, avec la spatule crantée appropriée ;
• le marouflage ou battage des produits de dallage (après l’application du mortier-colle sur leurs sous-faces dans le cas où le double encollage est nécessaire).
!
[ 46 ]
L’alternance entre ces deux phases dépend du temps ouvert (TO), délai maximal spécifié par le fournisseur de mortier-colle, pendant lequel les éléments de dallage peuvent être fixés sur la surface de pose préalablement encollée, pour atteindre l’adhérence finale spécifiée du mortier-colle.
• Avec un mortier-colle à durcissement normal, le temps ouvert est de 20 minutes : il est suffisant pour encoller 1 m2 à 2 m2 du support en fonction des conditions.
• Avec un mortier-colle à durcissement rapide (F) le temps ouvert est de 10 minutes : il faut gâcher le produit par plus petites quantités (généralement un demi sac de 25 kg) et encoller une plus petite surface du support avant d’appliquer les produits de dallage.
• Avec un mortier-colle à temps ouvert allongé (E), le temps ouvert est de 30 minutes : ceci permet d’encoller une plus grande surface avant d’appliquer les produits de dallage.
Les éléments de revêtement doivent être appliqués avant la formation d’une peau superficielle sur le mortier-colle, de façon à obtenir une bonne adhérence.
Par temps chaud, sous l’action du soleil ou du vent ainsi que sur des supports relativement
poreux, le temps ouvert est réduit. Il y a lieu d’en tenir compte lors de
l’application du produit. !
[ 47 ]carnet de chantier
Le battage ou le marouflage sont exécutés de sorte que la pression exercée sur l’élément de dallage permette l’écrasement des sillons du produit de collage sur 70 % de la surface.
En simple encollage, le transfert du produit de collage sur le produit de dallage doit être vérifié régulièrement en cours de pose.
2.4.4. Joint entre éléments de dallage
La largeur minimale des joints entre produits de dallage en pose intérieure est de 3 mm augmentée de la tolérance dimensionnelle des produits de dallage.
La pose à joint nul n’est pas admise.
Les types de mortier de jointoiement sont :
• mortier de jointoiement performanciel (prêt à l’emploi) conforme à la norme NF EN 13 888 : ses caractéristiques sont déclarées et définies par le fabricant de mortier ;
• mortier de jointoiement à base de résine réactive : il se présente sous forme de pâte en un ou deux composants (résine + durcisseur) et il est destiné aux locaux où des résistances particulières sont requises (chimiques, mécaniques ou bactériologiques) ;
• mortier de jointoiement à base de ciment gris ou blanc ou de chaux hydraulique, et de sable : • le ciment du type CEM I ou II doit être conforme
à la norme NF EN 197-1,
[ 48 ]
• la chaux hydraulique de type HL, NHL ou NHL-Z. Elle doit être conforme à la norme NF EN 459-1,• le sable doit être conforme à la norme
NF EN 13139 et doit être sec. La granulométrie des sables employés est fonction de la largeur du joint à réaliser. L’emploi de sable de mer n’est pas admis.
Les dosages des mortiers sont donnés dans le tableau ci-après en kg de liant/m3 de sable sec en fonction de la largeur des joints.
Joint réduit 3 à 5 mm
Joint large 6 à 10 mm
Joint très large >10 mm
Liants
Ciment CEM I ou II :
800 à 1000 kg/m3
Ciment CEM I ou II :
600 à 800 kg/m3
Ciment CEM I ou II :
500 à 700 kg/m3
Chaux hydraulique : 700 à 1000 kg/m3
Chaux hydraulique : 500 à 800 kg/m3
Chaux hydraulique : 400 à 700 kg/m3
Sable Sable 0/0,3 mm Sable 0/2 mm Sable 0/4 mm
Le délai d’attente entre le collage et le jointoiement est :
• 1 journée après la pose lorsqu’un mortier-colle à durcissement normal est utilisé ;
• 3 h à 6 h après la pose lorsqu’un mortier-colle à durcissement rapide est utilisé.
Après le jointoiement, les produits de dallage doivent être nettoyés à l’aide d’un chiffon sec, à l’éponge ou à la sciure fine de bois blanc, avant que le mortier de jointoiement ait complètement fait sa prise.
[ 49 ]carnet de chantier
Schéma Int. - 2.5.1. Joints de dilatation du support
Joint protégé par cornières métalliques
1 - Cornière �xée mécaniquement au sol2 - Rangée de produit de dallage de rive toujours entier3 - Produits de dallage du second rang coupés pour le respect du calepinage4 - Mortier-colle à épaisseur constante5 - Film de désolidarisation éventuel6 - Calage au mortier 7 - Support avec un décaissé prévu autour du joint de dilatation8 - Joint de dilatation
4
1 1
7
2
56
38
2.5. Points singuliers et finition
2.5.1. Joints de dilatation du support
Les joints de dilatation et de retrait du gros œuvre doivent être respectés.
2.5.2. Joints de retrait et de construction du support
Ces joints doivent être respectés dans le revêtement et dans le mortier-colle.
Schéma Int. - 2.5.2. Joint de retrait de construction et fractionnement du support
1 - Produits de dallage2 - Mortier-colle à épaisseur constante3 - Support
4 - Joint de retrait de support5 - Joint de rattrapage6 - Joint répercuté dans le dallage
2
3
16
4 5
2
3
16
45
[ 50 ]
2.5.3. Joints de fractionnement du dallage
En pose collée, seuls les joints du support doivent être respectés : il n’est pas nécessaire de prévoir de fractionnement complémentaire du dallage.
Dans le cas où des joints de fractionnement sont prévus, ils ont une largeur de 5 mm au moins et sont exécutés dans la totalité de l’épaisseur du mortier-colle et du dallage.
Il s’agit soit d’un espace réservé rempli lors des travaux de finition d’un mastic de dureté Shore A supérieure à 60, soit d’un profilé compressible placé dans le lit du produit de collage lors de la pose des produits de dallage.
2.5.4. Joints périphériques
En cas de sol chauffant, un joint périphérique de 3 mm de large ou 5 mm doit être réalisé entre la dernière rangée des produits de dallage et les parois verticales des murs ou cloisons ainsi qu’autour des poteaux pour toute surface de dallage supérieure à 15 m2.
Schéma Int. - 2.5.3. Joint de fractionnement du dallage
23
1
2
3
1
4
4
5 mm
5 mm
1 - Produits de dallage2 - Mortier-colle à épaisseur constante
3 - Support4 - Joint de fractionnement
[ 51 ]carnet de chantier
Cet espace peut être rempli d’un produit compressi-ble (mastic, profilé, etc.).
Schéma Int. - 2.5.4a. Plinthes
Plinthe droite
1 - Joint périphérique 2 - Fond de joint
1
Schéma Int. - 2.5.4b. Plinthes
Plinthe à gorge
1 - Joint périphérique 2 - Fond de joint
21 Schéma Int. - 1.7.5c.
Plinthes
Plinthe à recouvrement
1
1 - Joint périphérique 2 - Fond de joint
2.5.5. Traitement des seuils de porte
Le joint de fractionnement réalisé au droit du seuil de porte dans la chape ou dalle, lorsque celle-ci est coulée après montage des cloisons doit être respecté dans le dallage.
[ 52 ]
2.6. Réception de l’ouvrage fini et mise en service
2.6.1. Contrôle de planéité
Les tolérances du dallage fini sont identiques à celles du support, augmentées de la tolérance des produits de dallage (voir § 2.2.1) :
• Mortier-colle à consistance normale : T = 7 mm à la règle de 2 m, 2 mm au réglet de 0,20 m.
• Mortier-colle à consistance fluide : T = 5 mm à la règle de 2 m, 2 mm au réglet de 0,20 m.
• Produits de dallage de format compris entre 2 000 et 3 600 cm2 : T = 5 mm à la règle de 2 m, 2 mm au réglet de 0,20 m.
[ 53 ]carnet de chantier
On contrôle également le désaffleurement (écart entre les rives de deux éléments adjacents) mesuré perpendiculairement au plan de collage.
Le désaffleurement admissible est de 0,5 mm augmenté du dixième de la largeur du joint.
Schéma Ext. - 3.5b.Contrôle de nivellement
Ecart > T+ tolérance produits de dallage
Ecart ≤ T + tolérance produits de dallage
Règle de 2 mètres
Règle de 2 mètres
Schéma Int. - 2.6.1. - Ext. 2.6.1 Tolérance de planéité
Largeur du joint Lj
Largeur du joint Lj
Désa�eurement ≤ 0,5 mm + Lj/10
[ 54 ]
2.6.2. Alignement des joints
Une règle de 2 m ne doit pas faire apparaître de différence d’alignement supérieure à 2 mm à laquelle s’ajoute la tolérance admise des dimensions des produits de dallage.
Pour les grandes surfaces, le contrôle s’effectue à l’aide d’un cordeau tendu aux deux extrêmités du joint ; la tolérance admissible de déviation est de 1 mm/m.
Schéma Int. 1.8.2b. et 2.6.2Alignements des joints
2 mm
Règle
Schéma_I20/15 - E20/17
[ 55 ]carnet de chantier
Schéma Int. 1.8.2c.Alignements des joints
Cordeau
Schéma_I21/16 - E21/
Δ L
h
Δ L = ±1 mm x h en m
Dans le cas où l’aspect du revêtement doit reproduire un matériau spécifique comme le bois ou la pierre, il y a lieu de se référer aux indications du fournisseur de produits de dallage.
[ 56 ]
2.6.3. Contrôle visuel du dallage
L’aspect final du dallage s’évalue à hauteur d’homme (environ 1,65 m) et à une distance de 2 m, avec un éclairage non rasant (angle entre le revêtement et la lumière incidente supérieur à 45°).
2.6.4. Tenue de l’ouvrage
Un dallage en pose collée doit sonner plein. Cependant, des éléments peuvent sonner partiellement creux sans porter préjudice à la tenue de l’ouvrage.
2.6.5. Délai de mise en service
Type de Mortier-colle
Circulation piétonne et sans
protection
Mise en service normale du locale
À durcissement normal 12 heures 36 heures
À durcissement rapide 3 à 6 heures 12 heures
Cas des planchers chauffants
La remise en chauffe ne peut intervenir que 2 jours après
la réalisation des joints.
[ 57 ]carnet de chantier
Annexe Pose sur sous-couche isolanteLes sous-couches isolantes ont pour objet d’améliorer l’isolation thermique et/ou l’isolation acoustique. Elles s’appliquent seulement aux locaux à faibles sollicitations ne comprenant pas de siphon de sol.
Cette annexe présente les dispositions complémentaires à prendre en compte pour la pose de produits de dallage sur une sous-couche isolante.
A1 - Conditions de réception du support
Préalablement à la pose, le support constitué par la sous-couche isolante doit être vérifié pour sa planéité (les règles générales s’appliquent) mais aussi pour l’absence de points durs ou de canalisations dans la sous-couche isolante.
Les sous-couches isolantes ne doivent, en aucun cas, être découpées en vue d’incorporer d’éventuels fourreaux, canalisations ou conduits.
Si des canalisations, des fourreaux ou des conduits passent sur le support, la mise en œuvre d’un ravoirage est nécessaire.
[ 58 ]
A2 - Âge du support avant la pose
L’âge du support doit être vérifié selon les règles générales en tenant compte de l’éventuel ravoirage complémentaire lorsqu’il est requis au-dessus de la sous-couche isolante.
A3 - Pose des produits de dallage
Les sous-couches isolantes peuvent être de 2 classes : SC1 et SC2. Ces classes, relatives aux écrasements des sous-couches sous charge, déterminent la constitution de l’ouvrage à réaliser au-dessus des sous-couches isolantes pour éviter que les déformations de ces dernières ne soient transmises aux dallages.
Schéma Annexe - 1. Conditions de réception du support
1 - Bande périphérique2 - Sous-couche isolante3 - Ravoirage dans le cas de canalisations4 - Plancher ou dalle en béton
1
Sous-couche isolante sur ravoirage éventuel
234
[ 59 ]carnet de chantier
Le tableau ci-dessous détaille les deux types de pose qui doivent être mis en œuvre selon l’écrasement des sous-couches :
Classe de sous-couche
SC1 et épaisseur inférieure à 10 mm
SC2 ou autre sous-couche SC1
Forme à réaliser avant la pose scellée
Néant
Forme sur sous-coucheÉpaisseur nominale 6 cm sans être inférieure à 4,5 cm de composition identique au ravoirage type E
Mode de pose
Pose scellée directe sur la sous-couche
Pose scellée sur forme préalable
Mortier de scellement
Épaisseur nominale 5 cm sans être localement inférieure à 4 cm avec incorporation :• soit de treillis soudé
de maille maximale 10 cm x 10 cm et de masse 325 g/m2
• soit de fibres de polypropylène bénéficiant d’un Avis Technique
Épaisseur nominale 4 cm sans être localement inférieure à 2 cm
En cas de superposition de sous-couches, il y a lieu de prendre en compte les dispositions requises pour « SC2 ou autres sous-couche SC1 ».
Dans tous les cas, la pose des produits de dallage s’effec-tue scellée en respectant les dispositions générales.
[ 60 ]
A4 - Désolidarisation périphérique et traitement des éléments verticaux
Pour remédier aux problèmes de pont acoustique-thermique et à la dilatation thermique du revêtement de dallage, la chape, la dalle ou le mortier de scellement doivent être impérativement désolidarisés de toutes les parois verticales, y compris en pieds d’huisserie et seuil et de toute émergence (fourreaux de canalisations, poteaux, murets, etc.).
Pour cela, une bande compressible, d’épaisseur minimale de 3 mm dans tous les cas et de 5 mm en cas de plancher chauffant, doit être mise en place en périphérie.
Cette bande périphérique doit partir du support et dépasser d’au moins 2 cm la surface finie (revêtement de sol compris) avant d’être arasée. Elle est soit maintenue par un adhésif soit coincée entre le mur et la sous-couche.
Dans le cas de la superposition de deux sous-couches isolantes, la bande de désolidarisation périphérique peut être posée avant la mise en place de la sous-couche supérieure.
[ 61 ]carnet de chantier
En cas d’utilisation de bande périphérique avec retour adhésif, celle-ci peut être placée au-dessus de la sous-couche.
Schéma Annexe - 4a. Désolidarisation périphérique
et traitement des éléments verticaux
1 - Bande périphérique sans retour adhésif2 - Produits de dallage3 - Chape ou dalle ou mortier de scellement4 - Sous-couche isolante5 - Plancher ou dalle en béton
1
345
2
Schéma Annexe - 4b. Désolidarisation périphérique
et traitement des éléments verticaux
1 - Bande périphérique avec retour adhésif2 - Produits de dallage3 - Chape ou dalle ou mortier de scellement4 - Sous-couche isolante5 - Plancher ou dalle en béton
1
345
2
[ 62 ]
Pour les canalisations verticales, deux cas sont à envisager :
• Les canalisations sont déjà en place : elles doivent être désolidarisées.
Après la pose du revêtement d’usure, araser l’habillage du fourreau ou de la canalisation.
• Les canalisations sont mises en place après réalisation de la chape ou de la dalle. Dans ce cas, la responsabilité de la fonction acoustique incombe à l’entreprise qui réalise les percements. Lors du passage de la canalisation, les deux fourreaux assurant les fonctions mécanique et acoustique doivent être mis en œuvre.
Les produits de dallage sont posés sans enlever la bande résiliente périphérique de façon à éviter tout contact avec les parois verticales.
Schéma Annexe - 4c. Désolidarisation périphérique
et traitement des éléments verticaux
2
Solution 1 Solution 2
1 - Frette 2 - Bande de désolidarisation
1
{ {
{ {
[ 63 ]carnet de chantier
A5 - Pose des plinthes
Les plinthes sont posées sur le support vertical : • soit en rabattant la bande périphérique sous la plinthe
et en la coupant au ras de celle-ci une fois posée ;
• soit en ménageant, après découpe de la bande périphérique, un espace de quelques millimètres par rapport au sol fini de façon à assurer une désolidarisation complète ;
• soit à l’aide d’un profilé spécifique.
Schéma Annexe - 5a. Désolidarisation périphérique
et traitement des éléments verticaux
4 - Sous-couche isolante5 - Plancher ou dalle en béton6 - Isolant7 - Plaque de plâtre
1 - Bande périphérique2 - Plinthe3 - Chape ou dalle ou mortier de scellement
1
2
67
345
Schéma Annexe - 5a. Désolidarisation périphérique
et traitement des éléments verticaux
1
2
67
345
4 - Sous-couche isolante5 - Plancher ou dalle en béton6 - Isolant7 - Plaque de plâtre
1 - Bande périphérique2 - Plinthe3 - Chape ou dalle ou mortier de scellement
[ 64 ]
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notes
[ 65 ]carnet de chantier
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[ 66 ]
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[ 67 ]carnet de chantier
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