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Guillaume Devos 2011-2013 Portfolio Architecture

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Master in Architecture - 2011 2013

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1 La Porte du Fond

2 Le Labyrinthe Métaphore

3 Une Maison à Guincho

4 La Maison du Paysage

5 L’école d’Architecture

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1 La porte du fondH. Bousquet, J. Devergnies, G. Devos, E. Floret, B Hiot.Master 1. Exercice court conceptuel.

Le projet répond à une question ouverte d’Anne Cauquelin, philosophe et auteur de différents ouvrages sur le paysage et les jardins. “Comment traduire en une architecture la porte du fond (du jardin)”? L’exercice se veut conceptuel, laisse le champ libre à l’interprétation et est acontextuel.

Nous avons entamé l’exercice en proposant une succession de pièces à ciel ouvert, des jardins variés. Ainsi, il n’y avait plus “la” porte du fond, mais bien une addition de portes comme autant de frontières entre des univers distinctifs. Le projet évoluant, notre parti pris a été de conserver cette multiplicité tout en supprimant la simple juxtaposition d’espaces.

Les pièces, séparées les unes des autres, sont reliées entre elles par le vide environnant. Ce vide devient tantôt espace à part entière, tantôt couloir. Il forme le seuil des différentes pièces du projet. Celles-ci accueillent divers programmes: la plus petite, et pourtant indispensable, est la “cabane” du jardinier. Viennent ensuite le jardin de fleurs, le jardin d’eau, le jardin potager et, la plus large pièce, le verger. La hauteur des murs d’enceinte est invariable pour contraster avec les différences de gabaris en plan des différents espaces. Cela permet également de préserver l’unité du projet.

Le plan, d’apparence simple, relève pourtant d’un certain niveau de complexité. Puisqu’aucun contexte n’était donné, nous avons décidé de régler le plan dans une forme primaire: le carré. Nous souhaitions également maintenir une écart identique entre chaque volume.

Enfin, pour répondre à la question posée, la position de la ou des portes avait une importance capitale. Ainsi, les portes se retrouvent à chaque fois dans un angle, elles sont désaxées. De plus, deux portes ne font jamais front au même lieu. En franchissant une porte, la porte du fond, nous découvrons un jardin, cette fois depuis son centre. Le dispositif permet de s’échapper dans un coin pour accéder dans une pièce par son milieu.

Le dispositif introduit une notion étonnante pour un jardin: l’inéfficience. En obligeant le jardinier à emprunter des chemins étroits et à accroître la distance entre deux points, le projet introduit une réflexion sur le temps et l’espace, sur le besoin de ralentir et de s’installer. La matérialité est choisie en relation avec cette notion du temps qui s’écoule : un béton rugueux, les traces de coffrage pleinement visibles, la patine qui s’imprime au fil des jours...

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2 Le Labyrinthe metaphoreG. Devos, b. Metel, M. Mouquet, S. Noizet.Master 1. Exercice court conceptuel.

“De quoi et comment le labyrinthe pourrait-il être la métaphore aujourd’hui?”

La complexité de la question laisse énormément de liberté à cet exercice conceptuel mais reste difficile à résoudre. Après différentes tentatives infructueuses, nous avons décidé d’aborder la question de la manière la plus théorique possible, quasi scientifique. En disséquant la phrase et en abordant chaque partie individuellement et ensuite de manière totalitaire, nous sommes parvenus au résultat présenté ici.

Tout d’abord, le labyrinthe. Il s’agit d’une invention vétuste, qui a traversé les siècles et que l’on confond souvent avec le dédale. Alors que ce dernier mène à la confusion et à la perte, le labyrinthe propose un parcours unique, qui se tord sur lui-même, avec une finalité en son centre et dans lequel il est, cette fois, impossible de se perdre. Le labyrinthe est un dessin qui propose un maximum de parcours dans un minimum d’espace. Le “labyrinthe crétois” est un des tracés les plus connus et ancestraux.

Ensuite, la métaphore. Le labyrinthe a toujours été chargé de sens. On pourrait par exemple y assimiler la vie. “Aujourd’hui” vient préciser le sujet, la métaphore n’est pas quelconque, elle n’est pas celle de l’antiquité ou celle du moyen-âge, elle parle de notre temps.

“De quoi”? Nous avons considéré que le propre de notre époque est dans la technologie, l’accessibilité à l’information, de manière globale l’internet, de manière plus précise “l’hypertexte”. L’hypertexte c’est la possibilité de s’écarter du linéaire, du prédictible, c’est pouvoir passer d’un endroit à un autre à la même vitesse, peu importe leur distance. Si l’hypertexte représente bien notre époque et notre façon contemporaine de véhiculer les idées, cette image s’écarte du profil linéaire du labyrinthe.

Vient alors le comment. Le labyrinthe, tel qu’il est, ne peut pas être la métaphore directe de l’hypertexte, il doit être modifié. En proposant des points de ruptures dans le tracé du labyrinthe, il devient à la fois possible d’avoir une “lecture linéaire” ou au contraire de passer rapidement entre deux points initialement distants. La combinaison d’un système “traversant” avec le système du labyrinthe crétois est notre “comment”.

En intégrant le parcours du labyrinthe à une grille système, nous sommes parvenus à une proposition de solution. Le projet, conceptuel et théorique, est devenu un projet réaliste, intégrant les notions de jardin, promenade, diversité... Cette forme de labyrinthe propose une nouveauté: la possibilité de s’échapper à tout moment.

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Le labyrinthe crétoisTracé original

Labyrinthe simplifiéLinéaire “Papyrus”

Grille réseauOuvert “Hypertexte”

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3 Une maison à guinchoBr. Colart, G. Devos, J. DewitteMaster 2. Seminaire avec aires mateus. Guincho, portugal.

L’architecte portugais Aires Mateus proposait un exercice peu banal: la conception d’une maison dans un site idyllique face à l’océan, en nous référant à notre vécu propre pour mener une réflexion sur les qualités spatiales de différents espaces. L’exercice invite à la rêverie, à se libérer d’une attitude trop réaliste ou conditionnée et à se concentrer sur les ambiances et la recherche d’un concept clair.

Le projet n’est pas une maison à proprement parler mais l’addition de cinq espaces “classiques” repensés autour d’un fil conducteur. Les cinq pièces sont le bureau, la chambre, la salle de bain, la cuisine et le séjour. Chaque pièce doit proposer une expérience propre et justifiée par nos propres envies.

L’exercice invitant dans un premier temps à une rétrospective, nous nous sommes remémoré des visites dans les pays méditerranéens. En particulier des images de murs en pierre épais, la fraicheur des cryptes, les espaces religieux baignés de lumière depuis leur hauteur... Lors de la visite du site et devant la beauté du décor, nous avons décidé de faire le lien entre ciel et mer tout en s’effaçant. Notre concept était de venir creuser la falaise plutôt que d’ajouter une construction et de risquer de dénaturer le lieu. Le projet propose de venir retirer la matière plutôt que d’en apporter comme il en est habituellement le cas.

En considérant la roche comme un massif à creuser de l’intérieur, il nous était possible de jouer avec des volumétries extravagantes sans que le résultat ne soit visuellement incohérent. Sans la roche qui recouvre la “maison”, le projet n’aurait pas pu évoluer dans cette direction.

Un escalier central sert de colonne vertébrale au projet. Il s’étire sur toute la longueur de la maison et distribue les différentes pièces. Ce geste simple permet de joindre ciel et mer en traversant la terre.

Les différents espaces ponctuent le parcours. L’usager s’enfonce d’abord dans la roche pour accéder au bureau. Une fenêtre en bandeau offre une dernière vue sur la plage et les récifs. Plus loin, la chambre, la salle de bain et un patio nous coupent du monde et nous placent dans un rapport intime avec le ciel. Ensuite, la cuisine forme une dilatation entre deux compressions; elle forme une “pyramide” pour rejoindre le sommet de la falaise. L’usager se rend ainsi compte de la profondeur atteinte. Finalement, le séjour le projette vers l’extérieur, vers le bleu de l’océan et le fracas des vagues.

Aires Mateus émettait l’hypothèse que, d’un point de vue plus réaliste, le projet pourrait s’intégrer dans un versant de colline, à la condition qu’un volume de béton soit coulé au dessus de l’édifice pour en rectifier l’apparence.

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4 La maison du paysageMaster 1. Exercice Long. Amougies, mont de l'enclus.

Le Mont de l’Enclus est caractérisé par un paysage agricole, mais surtout par la masse boisée qui couronne celui-ci. La Maison du paysage et l’étendue de son dispositif permettent de créer une zone tampon entre ces deux espaces de natures différentes. Le projet est l’interface entre le village d’Amougies (et de ses cultures) et la forêt. La transition est constituée par un chemin de randonnée bordé de jardins. Ce chemin trouve son départ et son arrivée à la lisière de la forêt et borde les champs sur toute sa longueur. L’étendue du parcours correspond à celle du village et permet de lier les différentes routes et cultures grimpant le mont. Amougies tout entier devient le territoire de la Maison.

La première intervention est de créer un plat, dans le but de marquer une pause dans le versant sud du mont. La création d’un plateau va de paire avec celle d’un mur de soutènement. Le tracé est une «lecture géométrisée» de la topographie du site. Ce qui permet d’une part de limiter les efforts constructifs (hauteur des murs de soutènement), et d’autre part de séquencer la promenade.

Interrompre une topographie, c’est aussi se poser la question de la gestion des eaux de ruissellement. La captation des eaux de pluie permet d’apporter le caractère pédagogique nécessaire à une maison du paysage. La promenade devient un enseignement sur le cycle de l’eau et sa filtration. L’eau retenue est dépolluée par les plantations avant de s’infiltrer dans le

sol et d’alimenter la nappe phréatique.

Le jardin de la Maison du paysage est en quelque sorte un jardin de pluie composé d’une série de noues plantées. La plupart de ces noues seront souvent à sec, mais certaines permettront une rétention de l’eau sur une plus longue durée (avant évapotranspiration). Les plantations caractéristiques de ces lagunages naturels sont de types hélophytes (enracinées sous l’eau mais dont les tiges, fleurs et feuilles sont aériennes). Parmi celles-ci, on peut citer les phragmites et autres roseaux à massette, l’acorus calamus, la caltha palustris, l’iris des marais,...

Le bâtiment en lui-même prend la place d’un segment du mur de soutènement. Les murs de la façade arborent la même matérialité à l’intérieur comme à l’extérieur de manière à ce qu’ils ressortent comme l’élément fondamental du projet. La brique est utilisée car elle est caractéristique de nombreux murs d’enceinte et fait partie du vocabulaire paysager. Son appareillage raconte la patience, le temps qui passe. Les nuances de couleurs et les irrégularités rompent avec la monotonie. Elle permet aussi l’adhérence de plantes grimpantes.

Pour préserver la continuité du mur, le vitrage se substitue à la brique. Le détail du placement des châssis permet d’étendre le verre jusqu’au sommet de l’acrotère et annule ainsi un effet de linteau.

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Lien visuel avec le coeur d’Amougies

Séquencer le parcours en l’adaptant à la topographie

Récolter les eaux de ruissellement

Maximiser les connexions S’étendre face au village Une interface entre bois et champs

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5 L'Ecole d'architectureMaster 2. Exercice LONG. Tournai.

Construire une faculté d’architecture à Tournai n’est pas un geste anodin. Amener l’université en ville doit avoir un impact sur l’image de celle-ci, lui apporter une plus-value. Le geste est d’autant plus puissant qu’il est question d’apporter l’architecture en ville alors que Tournai est encore peu perméable à la nouveauté.

Le projet est une opportunité pour confronter Tournai et ses habitants à la pratique de l’architecture telle que conçue dans les écoles. Plutôt que de s’adresser à un public restreint (les étudiants), l’édifice devient une vitrine de l’enseignement. Pour ce faire, le projet doit être en relation avec un espace public. Aussi, l’école a le potentiel de devenir un levier pour re-qualifier un vide urbain et ainsi offrir de l’espace à la ville.

L’école d’architecture fait l’apologie du vide. Elle est un levier pour re-qualifier la pièce paysagère la plus vaste de la ceinture verte de Tournai. Cette pièce, la «Plaine des manoeuvres», est en partie délaissée malgré son potentiel énorme. Accueillant à tour de rôle forains et artistes, la plaine souffre cependant d’un statut paradoxal : elle est à la fois espace public et jardin bien trop vaste pour une série d’appartements. La Maison de la Culture, présente sur le site, tourne même le dos à cet immense champ des possibles.

La Maison de la Culture est une aubaine pour l’école et n’est pas le seul équipement public du site puisque le Hall des sports est à ses côtés. L’ensemble formé par

le nouveau projet, les deux équipements, une autre école et les logements forme un véritable campus et profite ainsi aux étudiants. L’école d’architecture offre une nouvelle façade à la plaine. Elle borde sa limite arrière pour clarifier l’étendue du terrain et marquer la séparation entre l’espace de tous et les habitations.

L’édifice s’inspire de la Stoa grecque: un alignement de pièces closes jouxtant un espace libéré, lieu de déambulation et de regroupement. Cet espace, de part son étirement, invite au déplacement. La typologie de la Stoa permet de border un vide par un autre vide transitoire ou tampon.

La volumétrie de l’école est simple pour ne pas complexifier davantage le lieu. Un travail sur le dessin des sols minéraux est, par ailleurs, préalable pour simplifier et uniformiser les contours du site ainsi que pour établir des connexions. La simple utilisation de rangées d’arbres contribue à redéfinir l’espace public de manière moins lourde.

En plus d’une volumétrie simple, les choix structurels et de matérialité sont simples également. Seule la toiture gagne en expression pour faire des ateliers le lieu privilégié de l’école. La simplification et la recherche d’économie permettent de placer l’école dans un projet global qui met l’édifice au second plan et d’ainsi préserver au premier plan l’acte principal: construire et préserver un important vide urbain.

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Situation d’origine Uniformisation du site et implantation de l’école

L’école face à la foire (manifestation provisoire)

Une limite à la Plaine des manoeuvresUn lien entre les deux chaussées qui se rejoignent à la Grand Place

Le boulevard organise une quantité d’institutions et d’équipements publics

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Le dessin du projet a évolué grâce aux nécessités structurelles. Dans le but de dégager au maximum l’espace des ateliers et d’ainsi éviter le placement de poteaux intermédiaires, il devenait nécessaire d’utiliser des éléments de longue portée et donc de donner plus d’épaisseur à la toiture. Bien que les façades soient entièrement vitrées, la lumière n’aurait pas été suffisante au centre des ateliers.

La structure et la matérialité s’inspirent de l’architecture industrielle, de hangars, etc. pour résoudre le problème. Imitant les sheds, les poutres de la toiture sont conçues pour amener la lumière. Les techniques de précontrainte et de préfabrication sont utilisées pour permettre de franchir de longues portées. Ces techniques sont également utilisées pour les poutres et planchers de l’édifice. La préfabrication permet d’accélérer la construction du bâtiment.

La toiture repose sur des consoles; ce genre de structure est plus répandu dans les constructions de type entrepôt. Le dessin de la toiture contribue à la spatialité du plateau des ateliers. Il devient l’espace le plus stimulant de l’école.

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Guillaume Devosstagiaire architecte

Grand-Rue, 3 7743 Obigies

+32 496 98 27 08

[email protected]

gdarchi.blogspot.be