gustave blandenier sur les lieux de rémeute chaux-de-fonnlère · ce que nous n'avons pas...

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Après l'événement politique qui coûta la vie au chef des Jeunesses nationales Les récits faits par des témoins à nos envoyés spéciaux Un appel du Conseil d'Etat à la p opulation neuchateloise Une vive émotion dans les milieux fédéraux Le visage des villes n ' est pas moins éloquent que celui des gens. Joie, an- goisse ou violence y transparaissen t avec la même netteté, y jettent le mê- me trouble profond que sur une face d'homme. La Chaux-de-Fonds nous en donne , depui s lundi soir , un saisissant exem- ple. Il n ' est même pas besoin d' ex- périence pour cotmiprendre qu ' un dra- me s!est joué et que les specta- t eurs en demeurent bou l eversés . Appelons les choses par leur nom et voyons les faits sans passion...; peut-être en sort i ra-t-il une leçon qui , si terrible qu ' elle soi t , peut de- venir salutai re . Nous nous trouvons en présence de circonstances tragiques que d' au- cuns voudraient minimiser tandi s que d'autres les exagèrent. Un homme est mort et des gens ont été malmenés. L' ordre a été trou- blé. La violence et la haine ont ré- gné dans la rue. Tout cel a est assez grave sans qu ' on y ajoute encore d'inutiles surcharges. Les faits Après tout acte criminel , une pre- mière question s 'impose : quels sont les coupables ? Ils sont nombreux en l'occurrence. Et la justice, qui s ' occupe avec dili- gence de les rechercher , n ' a pas la tâche facile. Les Jeunesses nationales avaient fait appel , lundi soir , à M. J:-M. Mu- sy, ancien conseiller fédéral, pour donner, à la Salle communale , la ^ mê- me conférence qti'il avait donnée à Neuchâtel le 14 courant , sur ce grave et importa nt sujet : « Pourquoi le communism e est impossible en Suis- se ». L' annonce de cette conférence suscita de nombreuses polémiques. Dans une ville comme la Chaux-de- Fonds, la crise a fait de terribles ravages, le communisme a, hélas, des adeptes nombreux. Il ne faut pas ou- blier qu' aux dernières élections, le parti communiste a obtenu, dans la métropole horlogère, 1000 suffrages. La police ayant arrêté, puis relâ- ché, samedi , un jeune communiste du nom de Schelling qui collait des tracts, l' atmosphère était assez char- gée quand vint l'heure de la confé- rence. Nous avon s dit hier , les épi- thètes qui partirent de la foule à l'a- dresse de M. Musy quand il arriva aux abords de la Salle communale. Ce que nous n ' avons pas dit , et ce qui fut san s doute la cau se initiale du drame, c' est que la Salle commu- nale, située au premier étage de la Maison du peupl e contenant 1100 places, et 1200 personnes s ' y pressant pour écouter l'orateur , une foule qu ' on évalue à 1500 personnes, dut rester dehors. La conférence étant contra dictoire, il y eut évidem- ment quelque bruit. Non pas un tu- multe violent comme on l' a dit , mais le chahut inévitable qui se produit dans tout lieu deux opinions s' af- frontent. Entendant cela , les gens demeurés dans la rue, déj à énervés par l' attente, crurent sans doute que des scènes de violence avaient lieu dans la Salle communale. On sait combien la foul e est prompte à s' em- baller. Les paroles empoisonnées de quelques élém en ts troubles, nette- ment désireux d' exciter le public, fi- rent le reste. Aussi , à l'issue de la conférence, quand les Jeunesses na- tionales sortirent , drapeaux dé- ployés , elles furent entourées aussi - tôt. « En un clin d'oeil , dit un té- moin , les drapeaux furent déchirés et le docteur Bourquin , entouré de sa garde de corps , fut insulté ». C'est à ce moment que s'échangè- rent les premiers horions , cependant que M. J.-M. Musy, entouré de cinq agents de police , était sorti , lui , par une autre porte de la Maison du peuplé. Les Jeunesse s nationales et leu r chef continuèrent tant bien que mal leur route pour se rendre à l'Asto- ria devait avoir lieu une petite réunion après la conférence. Pour- quoi empruntèrent-elles une rue la- térale au lieu de passer par l' avenue Léopold-Robert ? Pourquoi les for- ces de police présentes n ' employè- rent-elles pas les hydrants (comme c'était , croyons-nous , le désir de M. Matthey, commandant de la police cantonale) ? Ce sont d'infimes choses pourtant grosses de consé- quences. Bref , toujours suivi d' une foule vociférante , le cortège pour- suivit son chemin tandis que les agents de police et les gendarmes faisaient bravement leur devoir. Nou s avons dit aussi hier la vio- lence des coups qui furent échangés. A l' endroit la nie de l'Ouest fait un angle avec la place du même nom , le vacarme s' accrut. Soudain , le docteur Bourquin s' affaissa. Aus- sitôt , les jeunes gens qui l' accompa- gnaient le saisirent , qui par une jam- be , qui par un bras et le transportè- rent à l'Astoria l' on fit immédia- tement appeler les docteurs Kaenel et Muntsch. Il était trop tard et l' on sait l'émotion considérable que pro- voqu a l'annonce de la mort de cet homme courageux. De Ijuoi est-il mort ? Il est certain qu il reçu t des coups canne et des coups de poing, mais aucun de nature à entraîner la mort. L' autopsie pratiquée hier après-mi- di , conclut à une crise cardiaque déterminée par un choc. Si le chef des Jeunesses nationales n ' a donc pas été « assassiné » comme on l' a dit , il n ' en est pas moins mort d' a- voir été malmené, les coups qu 'il a reçus ont très probablement déclen - ché la crise qui l'a emporté . U est faux de dire , comme le prétendait un journal de la Chaux-de-Fonds, qu 'il se soit époumonné et surmené pendant la conférence et que la crise ait été causée par cet effort. Tous les témoins que nous avons vus sont formels sur ce point. ... l|s le sont également sur d' au- tres , hélas. La foule qui s 'était mas- sée devant la cuisine de l'Astori a avait été transporté le docteur Bour- quin continuait à hurler. La passi on populaire , quand elle est déchaînée, est une chose ignoble. Sans respect pour cet agonisant , elle donnait li- bre cours à la plus basse violence. Une vitre de la cuisine fut brisée à coups de pierres. Fait plus abomina- ble encore , et dont il faudra se sou- L'angle de la place et de la rue de l'Ouest le docteur Bourquin est tombé venir , l' ambulance appelée pour transporter le corps du docteur Bourquin à son domicile , fut lapidée pendant le court trajet de l'Astoria au No 57 de l'avenue Léopold-Ro- bert. le malheureux habitait. L' opinion de l'homme de la rue Des témoins, nous en avons enten- du beaucoup. Ceux qui furent dans la bagarre, qui reçurent des coups de matraque ou des coups de canne et dont les déclarations ne sont pas réfutables, son t nombreux. Nous avons vu aussi le tenancier de l'As- toria , M. Tobler , qui vécu t quelques heures mouvementées dès l'instant le docteur Bourquin fut transpor- chez lui il a l'impression très nette qu ce moment-là, il était dé- mort et qui nous a dit combien M. Musy qui est demeuré deux heu- res dans le restaurant pendant la scène que nou s relatons plus haut; avait été frappé par ce décès. Nous avons vu aussi M. Eçker , gérant de la Maison du peuple , qui nous a dit les efforts qui avaient été faits pour apaiser la foule. Autant d'avis précieux et qui ap- portent , sur ces faits douloureux la lumière qui convient. Mais , en pareil cas , il n ' est ja- mais négligeabl e d'interroger l'hom- me de la rue . Celui qui juge à sa manière et ne s' embarrasse ni de convenances ni de précautions. « Voyez-vous, m' a dit un brave Chaux-de-Fonnier, je ne fais pas de politique et n ' en ferai jamais. Je souffre du chômage comme tout le monde , mais les privation s que j' en- dure ne m'ont pas encore tourné l' esprit au point de ni 'échauffer pour une idée ou pour une autre. Ce qui n ' empêche pas que je crois être un bon citoyen . Les communis- tes et leur méthode, je. les abomi- ne. Us ne sont d' ailleurs pas aussi nombreux ici qu 'on le dit , la plu- part de leurs adhérents étant des turbulents aigris beaucoup plus que des convaincus. Les vrais cou- pables, ceux qu 'il faudrait « coffrer » (sic), ce sont ceux qui les exci- tent sous tous les prétextes. » Cependant , vous ne m ' empêcherez pas de dire que cette conférence de l' autre soir n 'était peut-être pas tout à fait indiquée juste au moment les esprits sont un peu tourmentés par cette hausse du pain et l' aug- mentation du coû( de la vie. Moi , je vous le dis comme je le pense . Ce qui n 'empêche pas que j' espère bien qu 'on prendra des mesures pour empêcher de nuire tous ceux qui se sont conduits lundi soir comme des sauvages. C'est une honte. » Conclusion Une honte !... Nous le pensons aussi . Ce mot juste et fort vengeur dit par un homme sans passion , est exacte- ment celui qui convient . Quand la politique , oui prétend conduire les hommes , aboutit à de si sombres choses , elle devient haïssable. Elle est un mal. Or , il est un proverbe qui dit : « Aux grands maux les grands remè- des ». Ne l' oublions pas. (g.) Toute manifestation politique interdite à la Chaux-de-Fonds Le Conseil communal de la ville de la Chaux-de-Fonds, vu les événe- ments de la nuit de lundi à mardi , a décidé que toute conférence pu* blique de caractère politique, tonte' manifestation et cortège seraient in- terdits jusqu ' au samedi 30 janvier 1937 à minuit. Deu x communistes arrêtés Le parti communiste avait orga- nisé pour hier soir mardi un mee- ting de protestation devaient se faire entendre deux orateurs : E. Lentillon , de Genève , et -K. Hof- maier , l' antifasciste qui fut empri- sonné en Italie. Celte, conférence n' a pas eu lieu à la suite de l' arrêté ci-dessus . Les deux orateurs, contre lesquels des mandats d'ame- ner avaient été décernés, ont été arrêtés préventivement hier soir, à la Chaux-de- Fonds. Un communiqué du Parquet Les personnes susceptibles de pro- curer des renseignements permettant d'identifier les auteurs des événe- ments pénibles qui se sont déroulés à l'occasion de la conférence Musy à la Chaux-de-Fonds sont priées d' en informer la police cantonale à la Chaux-de-Fonds. Téléphone 22.300. La « Feuille d' avis de Neuchâtel " se livre à une enquête sur les lieux de rémeute chaux-de-fonnlère Un appel du Conseil d'Etat au peuple neuchâtelois Le Conseil d'Etat a adressé hie r l'appel suivant hu peuple neuchâte- lois. Réuni mardi matin 36 jan- vier, le Conseil d'Etat a pris connaissance avec une dou- loureuse émotion des commu- nications qui lui ont été fai- tes au sujet des événements tragiques dont la Chaux-de- Fonds a été le théâtre lundi soir 25 janvier. Malgré toutes les mesures prises, l' ordre a été grave- ment troublé au mépris des droits et de sécurité des citoyens. I>e Conseil d'Etat partage les sentiments de rë^ probat ion que ces événe- ments ont provoqués dans tout le pays. Il déplore la mort du Dr Eugène Bourquin député et s ' associe au deuil de sa famille. E' enquête judiciaire, immé- diatement ouverte , suit son cours. Le Conseil d'Etat invite la population à demeurer cal- me. II compte sur le ferme appui des citoyens qui ne veulent pas que le pays neu- châtelois soit livré aux vio- lences et à l'émeute. Le Conseil d'Etat siégera à nou- veau aujourd'hui ; l' on pense qu'il prendra des décisions quant aux mesures à envisager pour que des événements , comme ceux de lundi soir , ne se répètent pas chez nous. Nous croyons savoir , d'autre part , que de nombreux citoyens ou grou- pements de citoyens sont prêts à demander au gouvernement une ac- tion énergi que contre les visées ré- volutionnaires dans notre canton. Les obsèques du Dr Bourquin auront lieu jeudi Les obsèques du docteur Eug. Bourquin se dérouleront jeudi à 14 h. 30 à la Chaux-de-Fonds. De nombreuses associations et un grand nombre de citoyens du canton , par- mi les amis politiques du défunt, y assisteront . L'émotion à Berne Se décidera-t-on enfin à agir ? Notre correspondant de Berne nous écrit : Singulière coïncidence . Alors que les journaux du matin apportaient à Berne la nouvelle des tragi ques évé- nements dont la Chaux-de-Fonds Jut le théâtre , le Conseil fédéral enten- dait un rapport de M. Baumann, chef du département de justice et police , sur les vœux exprimés par la commission du Conseil des Etats , chargée d'examiner le projet d' ar- rêté pour la protection de l'ordre public. Cette commission avait siégé la veille , à Zurich et elle avait donné à entendre qu'il lui déplaisait de trouver dans les mesures proposées des dispositions visant directement le part i communiste. Ces bonnes âmes estiment que le projet prend ainsi le caractère d' une loi d' excep- tion et qu ' en démocratie , «n ne doit pas nommément désigner un parti ou un groupement politique à la ré- probation nationale . Bref, dans l 'i- dée de ces p arlementaires avisés, il faudrai t remplacer les termes <com- munistes » , « parti communiste » et organisations communistes ¦ » par des expressions plus générales , pou- vant englober tous les ennemis de l'Etat et de l' ordre démocratique , quels qu 'ils soient. il semble qu au Vonseit fédéra i, on soit opposé à un compromis de cette sorte, pour cette excellente raison qu' aujo urd 'hui , en Suisse, tordre , la sécurité intérieure et ex- térieure n' ont point d' autres enne- mis sérieux que les sicaires de Moscou. Et tous les faits sont pour le prouver. Il y a eu , récemment, la découverte de ces agents du bol- chévisme international , se prome- nant chez nous, les poches bour- rées d' argent , sous la protection et la sauvegarde de cette, filiale com- muniste qui a nom « Secours rou- ge *. Il y eut aussi l' activité des re- cruteurs pour l'Espagne qui a dé- celé une vaste organisation dont les p lans ont été établis ailleurs que dans notre pays , et dont les exécu- teurs sont pour la plupart affiliés au p arti communiste suisse. De l' autre côte , que trouvons- nous ? Les « fascistes » de M. Fon- jallaz ne sont plus qu'un souvenir. Les frontistes alémani ques viennent de subir à Schaffhouse , dans leur citadelle la pins forte , une défaite que la presse socialiste elle-même a qualifiée de définitive. Rappelons encore que le Conseil fédéral a pris des mesures sévères contre l' activité irrédentiste de l' *Adula » et qu'il s ' est empressé de faire une loi , lorsque la suite judi- ciaire donnée à l' affaire eut prouvé que notre lég islation était insuffi- sante. L 'Etat ne se trouve donc désar- que contre la prop agande et les méthodes communistes . Jusqu ' elles peuvent mener , la mort d' un homme le fera peut-être compren- dre enfin aux coupeurs de cheveux en aualre , qui ratiocinent et discu- taillent dans les commissions parle- mentaires . Le peuple aussi , qui s ' est montré si jaloux de ses libertés , commence maintenan t à se rendre compte ce qu'il advient de la tolérance lors- qu' e lle est pratiquée l'égard des pires intolé rants , de ces tartufes de la démocratie qui réclament tous les droits pour eux et les refusent à- leurs adversaires et qui tiennent pour une provocation le sim p le fait d' expose r des idées déplaisant ' à leurs maîtres étrangers . Deià une f ois, à la Chaux-de- Fonds. la liberté de réunion avait été sabotée p ar les « démocrates » à la mode de Moscou. De bons apôtres avaient alors prétendu que si la contradiction avait été accordée , f out se serait p assé dans le bon or- dre . Lundi soir, un contradicteur a obtenu la parole.. . on smt la suif e. _ Le masque est tombé cette fois et si les autorités resnonsables de Tordre n' ont p as entendu la leçon , elles ne de v ront pas s'étonner si les hon- nêtes gens se d éf endent eux-mêmes contre les gangsters de la politiaue. G. P. VSSSSSSfSSffSffSf fSSSSSSSSSSSSSS/SSSSSSSfSSSSSSS/} Etat ftîvîl rie Neiiftfcâfel PROMESSES DE MARIAGE 23. Jules-Henri DuplaJn. à Delémont , et Léa-Josepnlne Gschwlnd née Waldbur- ger , à Neuchâtel. 25. Jean-Louis-André Boltel, s Colom- bier , et Ester Béguin , à Bôle. 26. Werner-Carlo Stauffor et Paulette Borel , tous deux à Genève. 28. Henri-Ernest Roncalll et Odette - Rose Kanel , tous deux a Genève. Observations météorologiques Observatoire de Neuchâtel 26 janvier Température : Moyenne : 4.8. Minimum : 1.7. Maximum : 10.0. Baromètre : Moyenne : 710.6. Vent dominant : Direction : S. -E- For- ce : faible. Etat du ciel : Clair à légèrement nua- geux dans la soirée. Belle journée en- soleillée. Hauteur du baromètre réd uite a zéro (Moyenne pour Neuchâtel : 719 6) Niveau du lac, 25 janvier , 7 h. 30 . 429.24 Niveau du lac, 26 janvier . 7 h. 30. 429.28 ^^LrW^ V H est recommande S fil 4 > v aux " anc * s con " N353; &S 5U"f '" mét!eCin ^IBEaWlr avant de se marier Les membres de l'Association des Amis du Château de Colombier sont informés du tragique décès du Docteur Eugène BOURQUIN député membre dn comité victime de son courage alors qu'il défendait la cause de la patrie. Ils sont invités à assister tous à son ensevelissement jeudi 28 jan- vier , à 15 heures. Le Comité cantonal. Les membres de la Société frater - nelle de Prévoyance sont informés du décès de Monsieur Gustav e BLANDENIER membre de la société. L' ensevelissement a eu lieu à Dom- bresson , mardi 26 janvier 1937. Le comité. La Société Médicale neuchateloise a Le pénible devoir de faire part à ses membres du décès du Docteur Eugène BOURQUIN Les obsèques auront lieu j eudi 28 courant , à 15 heures, à la Chaux- de-Fonds. Dieu est amour. Madame Marcel Jacot , à Colom- bier ; Monsieur Ernest Jacot , à Cor- celles, ses enfants et petits-enfants , à Neuchâtel , Chézard et Bienne ; Madam e Adèle Scidel , ses enfants et petits-enfants, à Hambourg ; Madame Henri Porret , ses enfants et petits-e n fants , à Bevaix ; Madame Charles Porret, ses en- fants et petits-enfants, à Bevaix , ainsi que les familles alliées Ja- cot , May or , Troyon-Mayor , Martin , Fallet , Pannaz , Henry, Mentha, Apot h éloz , Giroud et Gerber, ont la grande douleur de fa ire part à leurs amis et connaissances du décès de leur très cher époux, gendre , neveu , beau-frère, oncle, cousin ef ami , Monsieur Marcel JACOT enlevé à leur tendre affection à l'âge de 51 ans , après une longue et pénible maladie, supportée avec courage et résignation . Colombier, le 27 janvier 1937. Sur ceux que nous aimons , si la tombe se ferme, si la mort noua ravit ce que le cœur renferme, de bonheur et d'amour, 11 nous reste l' espoir dans le ciel, près de Dieu, d' un étemel revoir ! Un avis ultérieur indiquera l'heu- re de l'incinération. Cet avis tient lieu de lettre de faire part Mademoiselle Jeanne Guye ; Monsieur et Madame Henri Guye , à Genève ; Mademoiselle Jaqueline Guye ; Mademoiselle Gabrielle Guye ; les enfants et peti ts-enfants de Monsieur et Madame Philippe Go- det ; les enfants et petits-enfants de Monsieur et Madame G. -Ad. Clerc ; les enfants et - petits-enfants de Monsieur et Madame H. Guye-Hou- riet ; les familles Guye , Schorer-Guye et Rutgers-Guye , en Hollande, ont la grande douleur d'annoncer le départ de Madame Maurice GUYE leur chère mère, grand' mère , tante et grand'tante, que Dieu a rappelée à Lui , le 26 janvier 1937, dans sa 83me année. Heureux le serviteur que le Maî- tre trouvera veillant quand il ar- rivera. Luc XII, 37. L'enterrement , sans suite, aura lieu à Neuchâtel , le jeudi 28 jan- vier , à 15 heures. Culte à 14 h. 30, au domicile mor- tuaire, Serre 5. Culte pour les dames à 15 heures. On touchera Apprentie coiffeuse demandée dans bon salon. Offres écrites sous chiffres 853 au bureau de la Feuille d'avis. Les membres et adhérents de la Société de la Croix-Bleue sont in- formés du départ pour la Patrie cé- leste de Madame Maurice GUYE membre de la section et mère de Mademoiselle Jeanne Guye. Elle a fait du bien tous les jours de sa vie. Prov. XXXI, 12. L' enterrement, sans suite , aura lieu jeudi 28 janvier , à 15. heures. On touchera dès 14 h. 45. Le comité. t Madame Pierre Regazzoni et ses enfants, Philomçne , Antoinette et Pierrot ; Monsieur et Madame Marolo-Re- gazzoni , leurs enfants et petits-en- fants , au Tessin ; Madame Thérèse Gnàdinger et fa- mille , à Schaffhouse ; Madame Louise Leuenberger et famille , à Berne, et les familles alliées . ont la douleur de faire part du décès de Monsieur Pierre REGAZZONI leur époux , père, fils , frère et pa- rent , enlevé à leur affection le 25 janvier à l'âge 35 ans , muni des saints sacrements de l'Eglise. Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur. L'ensevelissement aura lieu à Be- vaix le j eudi 28 janvier , à 13 h. 30. On ne touchera pas R. I. P. L' entreprise A. Bernasconi , à Be- vaix, ainsi que son personnel ont le pénible devoir d' annoncer le décès de Monsieur Pierre REGAZZONI leur fidèle contremaître et collègue depuis douze ans. L' ensevelissement aura lieu à Be- vaix le 28 janvier à 13 h. 30. Monsieur Léon Kaech et sa fille ; Madame et Monsieur Henri Ga- nière et leur fille ; Monsieur et Madame James Kaech , ' à Paris ; Monsieur et Madame Alexis Kaech et leurs enfants ; Monsieur et Madame Otto Kaech et leur fille, à Lausanne ; Monsieur et Madame Gaston Kaech et leurs enfants , à Dijon ; ? Mademoiselle Marguerite Kaech , à Casablanca ; Madame et Monsieur Frédy Asper et leurs enfants , à Genève ; Madame et Monsieu r Max Stock- lin et leurs enfants , à Tharwil , ainsi que les familles parentes et alliées, ont la douleur de faire part du décès de Monsieur Samuel KAECH que Dieu a rappelé à Lui le 26 jan- vier 1937, dans sa 74me année. Neuchâtel, 26 janvier 1937. J' ai patiemment attendu l'Eter- nel , U s ' est tourné vers moi et 11 a ouï mon cri . Psaume XL. 2. L' enterrement, avec suite, aura lieu jeudi 28 janvier , à 13 h. Domicile mortua ire : Hôpital des Cadolles. On ne touchera pas Cet avis tient lieu de lettre de faire part Obsèques du D r Eugène Bourquin le jeudi 28 janvier , à 15 h. à la Chaux-de-Fond s Départ du domicile mortuaire à 14 heures 30 Départ du train de Neuchâtel à 13 heures 13 Arrivée à la Chaux-de-Fonds à 13 heures 58 Société des Jeunes libéraux de Neuchâtel-Serrières-la Coudre Nous prions tous les membres et sympathisants d' assister aux obsè- ques de Monsieur le Dr Eugène BOURQUIN mort pour le pays, victime d'une lâ- che agression. Rendez-vous, jeudi 28 janvier, à 12 h. 20, devant l'hôtel Terminus. Le Comité. UNION COMMERCIALE Conférences professionnelles Ce soir , mercredi , à 20 h. 15, au local tES CHARBONS par M. A. Richter , m. d'H., fondé de pouvoirs de la Maison Haefliger et Kaeser S. A. Invitation cordiale à tous les Yleux- TJnionlstes , Unionistes dames et messieurs et à leurs amis Club neuchâtelois de Publicité CONFÉRENCE avec projections lumineuses de M. William W. Châtelain graphologue - psychologue à Neuchâtel La graphologie au service du commerçant Mercredi 27 janvier , à 20 h. 30, . A BEAU-RIVAGE Entrée libre. Invitation cordiale. Aujourd'hui , a 17 h., à l'Université 2me Conférence Alfred LOMBARD : Rome et le destin des ruines PROJECTIONS IMPKIMhKIh ( LM IULt t: 1 01. LA tEUILLE D'AVIS DE NEUCBATEL S L A.

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Page 1: Gustave BLANDENIER sur les lieux de rémeute chaux-de-fonnlère · Ce que nous n'avons pas dit, et ce qui fut sans doute la cause initiale du drame, c'est que la Salle commu-nale,

Après l'événement politique qui coûta la vie au chef des Jeunesses nationales

Les récits faits par des témoins à nos envoyés spéciaux

Un app el du Conseil d'Etat à la p op ulationneuchateloise

Une vive émotion dans les milieux fédérauxLe visage des villes n'est pas moins

éloquent que celui des gens. Joie, an-goisse ou violence y transparaissentavec la même netteté, y jetten t le mê-me trouble profond que sur une faced'homme.

La Chaux-de-Fonds nous en donne,depuis lundi soir, un saisissant exem-ple. Il n'est même pas besoin d'ex-périence pour cotmiprendre qu'un dra-me s!est joué là et que les specta-teurs en demeurent bou leversés.

Appelons les choses par leur nomet voyons les faits sans passion...;peut-être en sort ira-t-il une leçonqui, si terrible qu'elle soit , peut de-venir salutaire.

Nous nous trouvons en présencede circonstances tragiques que d'au-cuns voudraient minimiser tandisque d'autres les exagèrent.

Un homme est mort et des gensont été malmenés. L'ordre a été trou-blé. La violence et la haine ont ré-gné dans la rue. Tout cela est assezgrave sans qu'on y ajoute encored'inutiles surcharges.

Les faitsAprès tout acte criminel , une pre-

mière question s'impose : quels sontles coupables ?

Ils sont nombreux en l'occurrence.Et la justice, qui s'occupe avec dili-gence de les rechercher, n 'a pas latâche facile.

Les Jeunesses nationales avaientfait appel, lundi soir, à M. J:-M. Mu-sy, ancien conseiller fédéral, pourdonner, à la Salle communale, la

^mê-

me conférence qti'il avait donnée àNeuchâtel le 14 courant, sur ce graveet important sujet : « Pourquoi lecommunisme est impossible en Suis-se ». L'annonce de cette conférencesuscita de nombreuses polémiques.Dans une ville comme la Chaux-de-Fonds, où la crise a fait de terriblesravages, le communisme a, hélas, desadeptes nombreux. Il ne faut pas ou-blier qu'aux dernières élections, leparti communiste a obtenu, dans lamétropole horlogère, 1000 suffrages.

La police ayant arrêté, puis relâ-ché, samedi, un jeune communiste dunom de Schelling qui collait destracts, l'atmosphère était assez char-gée quand vint l'heure de la confé-rence. Nous avons dit hier, les épi-thètes qui partirent de la foule à l'a-dresse de M. Musy quand il arrivaaux abords de la Salle communale.Ce que nous n'avons pas dit, et cequi fut sans doute la cause initialedu drame, c'est que la Salle commu-nale, — située au premier étage dela Maison du peuple — contenant1100 places, et 1200 personnes s'ypressant pour écouter l'orateur, unefoule qu'on évalue à 1500 personnes,dut rester dehors. La conférenceétant contradictoire, il y eut évidem-ment quelque bruit. Non pas un tu-multe violent comme on l'a dit, maisle chahut inévitable qui se produitdans tout lieu où deux opinions s'af-frontent. Entendant cela, les gensdemeurés dans la rue, déjà énervéspar l'attente, crurent sans doute quedes scènes de violence avaient lieudans la Salle communale. On saitcombien la foul e est prompte à s'em-baller. Les paroles empoisonnées dequelques éléments troubles, nette-ment désireux d'exciter le public, fi-rent le reste. Aussi, à l'issue de laconférence, quand les Jeunesses na-tionales sortirent, drapeaux dé-ployés, elles furent entourées aussi-tôt. « En un clin d'oeil , dit un té-moin , les drapeaux furent déchiréset le docteur Bourquin , entouré desa garde de corps, fut insulté ».

C'est à ce moment que s'échangè-rent les premiers horions, cependantque M. J.-M. Musy, entouré de cinqagents de police, était sorti , lui , parune autre porte de la Maison dupeuplé.

Les Jeunesses nationales et leu rchef continuèrent tant bien que malleur route pour se rendre à l'Asto-ria où devait avoir lieu une petiteréunion après la conférence. Pour-quoi empruntèrent-elles une rue la-térale au lieu de passer par l'avenueLéopold-Robert ? Pourquoi les for-ces de police présentes n'employè-rent-elles pas les hydrants (commec'était , croyons-nous, le désir de M.Matthey, commandant de la policecantonale) ? Ce sont là d ' infimeschoses pourtant grosses de consé-quences. Bref , toujours suivi d'unefoule vociférante, le cortège pour-suivit son chemin tandis que lesagents de police et les gendarmesfaisaient bravement leur devoir.Nous avons dit aussi hier la vio-lence des coups qui furent échangés.

A l'endroit où la nie de l'Ouestfa i t un angle avec la place du mêmenom , le vacarme s'accrut. Soudain ,le docteur Bourquin s'affaissa. Aus-sitôt , les jeunes gens qui l'accompa-gnaient le saisirent, qui par une jam -be, qui par un bras et le transportè-rent à l'Astoria où l' on fi t immédia-tement appeler les docteurs Kaenelet Muntsch. Il était trop tard et l'onsait l'émotion considérable que pro-voqua l'annonce de la mort de cethomme courageux.• De Ijuoi est-il mort ?

Il est certain qu il reçut des coupsdé canne et des coups de poing, maisaucun de nature à entraîner la mort.L'autopsie pratiquée hier après-mi-di , conclut à une crise cardiaquedéterminée par un choc. Si le chef

des Jeunesses nationales n'a doncpas été « assassiné » comme on l'adit, il n'en est pas moins mort d'a-voir été malmené, les coups qu'il areçus ont très probablement déclen -ché la crise qui l'a emporté. U estfaux de dire, comme le prétendaitun journal de la Chaux-de-Fonds,qu 'il se soit époumonné et surmenépendant la conférence et que la criseait été causée par cet effort. Tousles témoins que nous avons vus sontformels sur ce point.

... l|s le sont également sur d'au-tres, hélas. La foule qui s'était mas-sée devant la cuisine de l'Astoria oùavait été transporté le docteur Bour-quin continuait à hurler. La passionpopulaire, quand elle est déchaînée,est une chose ignoble. Sans respectpour cet agonisant , elle donnait li-bre cours à la plus basse violence.Une vitre de la cuisine fu t brisée àcoups de pierres. Fait plus abomina-ble encore, et dont il faudra se sou-

L'angle de la place et de la rue de l'Ouestoù le docteur Bourquin est tombé

venir , l'ambulance appelée pourtransporter le corps du docteurBourquin à son domicile, fut lapidéependant le court trajet de l'Astoriaau No 57 de l'avenue Léopold-Ro-bert. où le malheureux habitait.

L'opinion de l'hommede la rue

Des témoins, nous en avons enten-du beaucoup. Ceux qui furent dansla bagarre, qui reçurent des coupsde matraque ou des coups de canneet dont les déclarations ne sont pasréfutables, sont nombreux. Nousavons vu aussi le tenancier de l'As-toria , M. Tobler, qui vécut quelquesheures mouvementées dès l'instantoù le docteur Bourquin fut transpor-té chez lui — il a l'impression trèsnette qu'à ce moment-là, il était dé-jà mort — et qui nous a dit combienM. Musy qui est demeuré deux heu-res dans le restaurant pendant lascène que nou s relatons plus haut;avait été frappé par ce décès. Nousavons vu aussi M. Eçker, gérant dela Maison du peuple, qui nous a ditles efforts qui avaient été faits pourapaiser la foule.

Autant d'avis précieux et qui ap-portent , sur ces faits douloureux lalumière qui convient.

Mais , en pareil cas, il n'est ja-mais négligeable d'interroger l'hom-me de la rue. Celui qui juge à samanière et ne s'embarrasse ni deconvenances ni de précautions.

« Voyez-vous, m'a dit un braveChaux-de-Fonnier, je ne fais pas depolitique et n 'en ferai jamais. Jesouffre du chômage comme tout lemonde, mais les privations que j'en-dure ne m'ont pas encore tournél'esprit au point de ni 'échaufferpour une idée ou pour une autre.Ce qui n 'empêche pas que je croisêtre un bon citoyen . Les communis-tes et leur méthode, je. les abomi-ne. Us ne sont d'ailleurs pas aussinombreux ici qu 'on le dit , la plu-part de leurs adhérents étant desturbulents aigris beaucoup plusque des convaincus. Les vrais cou-pables, ceux qu 'il faudrait « coffrer »(sic), ce sont ceux qui les exci-tent sous tous les prétextes.

» Cependant , vous ne m'empêcherezpas de dire que cette conférence del'autre soir n 'était peut-être pas toutà fa i t indiquée juste au moment oùles esprits sont un peu tourmentéspar cette hausse du pain et l'aug-mentation du coû( de la vie. Moi , jevous le dis comme je le pense. Cequi n 'empêche pas que j' espèrebien qu 'on prendra des mesurespour empêcher de nuire tous ceuxqui se sont conduits lundi soircomme des sauvages. C'est unehonte. »

ConclusionUne honte !...Nous le pensons aussi . Ce mot

juste et fort — vengeur — dit parun homme sans passion , est exacte-ment celui qui convient . Quand lapolitique, oui prétend conduire leshommes, aboutit à de si sombreschoses, elle devient haïssable. Elleest un mal.

Or, il est un proverbe qui dit :« Aux grands maux les grands remè-des ».

Ne l'oublions pas. (g.)

Toute manifestationpolitique interdite

à la Chaux-de-FondsLe Conseil communal de la ville

de la Chaux-de-Fonds, vu les événe-ments de la nuit de lundi à mardi,a décidé que toute conférence pu*blique de caractère politique, tonte'manifestation et cortège seraient in-terdits jusqu 'au samedi 30 janvier1937 à minuit.

Deux communistes arrêtésLe parti communiste avait orga-

nisé pour hier soir mardi un mee-ting de protestation où devaient sefaire entendre deux orateurs : E.Lentillon, de Genève , et -K. H o f -maier , l'antifasciste qui f u t empri-sonné en Italie .

Celte, conférence n'a pas eu lieuà la suite de l 'arrêté ci-dessus.

Les deux orateurs, contrelesquels des mandats d'ame-ner avaient été décernés, ontété arrêtés préventivementhier soir, à la Chaux-de-Fonds.

Un communiqué du ParquetLes personnes susceptibles de pro-

curer des renseignements permettantd'identifier les auteurs des événe-ments pénibles qui se sont déroulésà l'occasion de la conférence Musyà la Chaux-de-Fonds sont priéesd'en informer la police cantonale àla Chaux-de-Fonds. Téléphone 22.300.

La «Feuille d'avis de Neuchâtel" se livre à une enquêtesur les lieux de rémeute chaux-de-fonnlère

Un appeldu Conseil d'Etat

au peuple neuchâteloisLe Conseil d 'Etat a adressé hier

l'appel suivant hu peuple neuchâte-lois.

Réuni mardi matin 36 jan-vier, le Conseil d'Etat a prisconnaissance avec une dou-loureuse émotion des commu-nications qui lui ont été fai-tes au sujet des événementstragiques dont la Chaux-de-Fonds a été le t h é â t r e l u n d isoir 25 janvier.

Malgré toutes les mesuresprises, l'ordre a été grave-ment troublé au mépris desdroits et de là sécurité descitoyens. I>e Conseil d'Etatpartage les sentiments de rë^probat ion que ces événe-ments ont provoqués danstout le pays. Il déplore lamort du Dr Eugène Bourquindéputé et s'associe au deuilde sa famille.

E'enquête judiciaire, immé-diatement ouverte, suit soncours.

Le Conseil d'Etat invite lapopulation à demeurer cal-me. II compte sur le fermeappui des citoyens qui neveulent pas que le pays neu-châtelois soit livré aux vio-lences et à l'émeute.

Le Conseil d'Etat siégera à nou-veau aujourd'hui ; l'on pense qu'ilprendra des décisions quant auxmesures à envisager pour que desévénements, comme ceux de lundisoir, ne se répètent pas chez nous.

Nous croyons savoir, d 'autre part ,que de nombreux citoyens ou grou-pements de citoyens sont prêts àdemander au gouvernement une ac-tion énergi que contre les visées ré-volutionnaires dans notre canton.Les obsèques du Dr Bourquin

auront lieu jeudiLes obsèques du docteur Eug.

Bourquin se dérouleront jeudi à14 h. 30 à la Chaux-de-Fonds. Denombreuses associations et un grandnombre de citoyens du canton, par-mi les amis politiques du défunt,y assisteront.

L'émotion à BerneSe décidera-t-on

enfin à agir ?Notre correspondant de Berne

nous écrit :Singulière coïncidence. Alors que

les journaux du matin apportaient àBerne la nouvelle des tragiques évé-nements dont la Chaux-de-FondsJutle théâtre, le Conseil fédéra l enten-dait un rapport de M. Baumann,chef du département de justice etpolice , sur les vœux exprimés parla commission du Conseil des Etats,chargée d 'examiner le projet d'ar-rêté pou r la protec tion de l 'ordrepublic.

Cette commission avait siégé laveille , à Zurich et elle avait donnéà entendre qu'il lui déplaisait detrouver dans les mesures proposéesdes disp ositions visant directementle part i communiste. Ces bonnesâmes estiment que le projet prendainsi le caractère d'une loi d'excep-tion et qu'en démocratie , «n ne doitpas nommément désigner un partiou un groupement politique à la ré-probation nationale. Bref , dans l 'i-dée de ces p arlementaires avisés, ilfaudrai t remplacer les termes <com-munistes », « parti communiste » et€ organisations communistes ¦» pardes expressions plu s générales, pou -vant englober tous les ennemis del 'Etat et de l'ordre démocratique,quels qu'ils soient.

il semble qu au Vonseit f é d é r a i,on soit opposé à un compromis decette sorte, pour cette excellenteraison qu'aujo urd 'hui , en Suisse,tordre, la sécurité intérieure et ex-térieure n'ont point d'autres enne-mis sérieux que les sicaires deMoscou.

Et tous les faits sont là pour leprouver. Il y a eu, récemment, ladécouverte de ces agents du bol-chévisme international, se prome-nant chez nous, les poches bour-rées d'argent , sous la protection etla sauvegarde de cette, f i l iale com-muniste qui a nom « Secours rou-ge *. Il y eut aussi l'activité des re-cruteurs pour l 'Espagne qui a dé-celé une vaste organisation dont lesp lans ont été établis ailleurs quedans notre pays , et dont les exécu-teurs sont pour la plupart af f i l i ésau p arti communiste suisse.

De l 'autre côte , que trouvons-nous ? Les « fascistes » de M. Fon-jallaz ne sont plus qu'un souvenir.Les frontiste s alémaniques viennentde subir à Schaffhouse , dans leurcitadelle la pi ns for te , une défai teque la presse socialiste elle-même aqualifiée de défini t ive .

Rappelons encore que le Conseilfédéral a pris des mesures sévèrescontre l'activité irrédentiste del'*Adula » et qu'il s'est empressé defaire une loi , lorsque la suite judi-ciaire donnée à l'af fa ire eut prouvéque notre lég islation était insuffi-sante.

L 'Etat ne se trouve donc désar-mé que contre la prop agande et lesméthodes communistes. Jusqu'oùelles peuvent mener, la mort d 'unhomme le f e ra peut-être compren-dre enf in aux coup eurs de cheveuxen aualre, qui ratiocinent et discu-taillent dans les commissions parle -mentaires .

Le peuple aussi, qui s'est montrési jaloux de ses libertés , commencemaintenant à se rendre compte cequ'il advient de la tolérance lors-qu'elle est pratiquée 'à l 'égard despire s intolé rants , de ces tartufes dela démocratie qui réclament tousles droits pour eux et les refusentà- leurs adversaires et qui tiennentpou r une provocation le sim p le fai td'expose r des idées déplaisant' àleurs maîtres étrangers .

Deià une f o i s, à la Chaux-de-Fonds. la liberté de réunion avaitété sabotée p ar les « démocrates » àla mode de Moscou. De bons apôtresavaient alors prétendu que si lacontradiction avait été accordée ,f out se serait p assé dans le bon or-dre . Lundi soir, un contradicteur aobtenu la parole... on smt la s u if e ._Le masque est tombé cette fo i s et siles autorités resnonsables de Tordren'ont p as entendu la leçon , elles nedevront p as s'étonner si les hon-nêtes gens se d éf endent eux-mêmescontre les gangsters de la p olitiaue.

G. P.VSSSSSSfSSffSffSf fSSSSSSSSSSSSSS/SSSSSSSfSSSSSSS/}

Etat ftîvîl rie NeiiftfcâfelPROMESSES DE MARIAGE

23. Jules-Henri DuplaJn. à Delémont,et Léa-Josepnlne Gschwlnd née Waldbur-ger, à Neuchâtel.

25. Jean-Louis-André Boltel, s Colom-bier, et Ester Béguin, à Bôle.

26. Werner-Carlo Stauffor et PauletteBorel, tous deux à Genève.

28. Henri-Ernest Roncalll et Odette-Rose Kanel, tous deux a Genève.

Observations météorologiquesObservatoire de Neuchâtel

26 janvierTempérature : Moyenne : 4.8. Minimum :

1.7. Maximum : 10.0.Baromètre : Moyenne : 710.6.Vent dominant : Direction : S.-E- For-

ce : faible.Etat du ciel : Clair à légèrement nua-

geux dans la soirée. Belle journée en-soleillée.

Hauteur du baromètre réduite a zéro(Moyenne pour Neuchâtel : 719 6)

Niveau du lac, 25 janvier, 7 h. 30. 429.24Niveau du lac, 26 janvier. 7 h. 30. 429.28

^ LrW V H est recommandeS fil 4 >v aux "anc*s *¦ con"N353;&S 5U"f '" mét!eCin

IBEaWlr avant de se marier

Les membres de l'Association desAmis du Château de Colombier sontinformés du tragique décès du

Docteur Eugène BOURQUINdéputé

membre dn comitévictime de son courage alors qu'ildéfendait la cause de la patrie.

Ils sont invités à assister tous àson ensevelissement jeudi 28 jan-vier, à 15 heures.

Le Comité cantonal.

Les membres de la Société frater -nelle de Prévoy ance sont informésdu décès de

Monsieur

Gustave BLANDENIERmembre de la société.

L'ensevelissement a eu lieu à Dom-bresson, mardi 26 janvier 1937.

Le comité.

La Société Médicale neuchateloisea Le pénible devoir de faire part àses membres du décès du

Docteur Eugène BOURQUINLes obsèques auront lieu jeudi 28

courant, à 15 heures, à la Chaux-de-Fonds.

Dieu est amour.Madame Marcel Jacot, à Colom-

bier ;Monsieur Ernest Jacot , à Cor-

celles, ses enfants et petits-enfants,à Neuchâtel, Chézard et Bienne ;

Madam e Adèle Scidel, ses enfantset petits-enfants, à Hambourg ;

Madame Henri Porret , ses enfantset petits-en fants , à Bevaix ;

Madame Charles Porret, ses en-fants et petits-enfants, à Bevaix,

ainsi que les familles alliées Ja-cot, Mayor, Troyon-Mayor, Martin,Fallet , Pannaz , Henry, Mentha,Apothéloz , Giroud et Gerber,

ont la grande douleur de fa irepart à leurs amis et connaissancesdu décès de leur très cher époux,gendre, neveu, beau-frère, oncle,cousin ef ami ,

Monsieur Marcel JACOTenlevé à leur tendre affection àl'âge de 51 ans, après une longueet pénible maladie, supportée aveccourage et résignation.

Colombier, le 27 janvier 1937.Sur ceux que nous aimons, si la

tombe se ferme, si la mort nouaravit ce que le cœur renferme,de bonheur et d'amour, 11 nousreste l'espoir dans le ciel, près deDieu, d'un étemel revoir !

Un avis ultérieur indiquera l'heu-re de l'incinération.Cet avis tient lieu de lettre de faire part

Mademoiselle Jeanne Guye ;Monsieur et Madame Henri Guye,

à Genève ;Mademoiselle Jaqueline Guye ;Mademoiselle Gabrielle Guye ;les enfants et petits-enfants de

Monsieur et Madame Philippe Go-det ;

les enfants et petits-enfants deMonsieur et Madame G.-Ad. Clerc ;

les enfants et - petits-enfants deMonsieur et Madame H. Guye-Hou-riet ;

les familles Guye , Schorer-Guye etRutgers-Guye, en Hollande,

ont la grande douleur d'annoncerle départ de

Madame Maurice GUYEleur chère mère, grand'mère, tanteet grand'tante, que Dieu a rappeléeà Lui, le 26 janvier 1937, dans sa83me année.

Heureux le serviteur que le Maî-tre trouvera veillant quand il ar-rivera. Luc XII, 37.

L'enterrement, sans suite, auralieu à Neuchâtel, le jeudi 28 jan-vier, à 15 heures.

Culte à 14 h. 30, au domicile mor-tuaire, Serre 5.

Culte pour les dames à 15 heures.On touchera

Apprentie coiffeusedemandée dans bon salon. Offres écritessous chiffres 853 au bureau de la Feuilled'avis.

Les membres et adhérents de laSociété de la Croix-Bleue sont in-formés du départ pour la Patrie cé-leste de

Madame Maurice GUYEmembre de la section et mère deMademoiselle Jeanne Guye.

Elle a fait du bien tous les joursde sa vie. Prov. XXXI, 12.

L'enterrement, sans suite, auralieu jeudi 28 janvier, à 15. heures.

On touchera dès 14 h. 45.Le comité.

tMadame Pierre Regazzoni et ses

enfants, Philomçne , Antoinette etPierrot ;

Monsieur et Madame Marolo-Re-gazzoni, leurs enfants et petits-en-fants, au Tessin ;

Madame Thérèse Gnàdinger et fa-mille, à Schaffhouse ;

Madame Louise Leuenberger etfamille, à Berne,

et les familles alliées.ont la douleur de faire part du

décès de

Monsieur Pierre REGAZZONIleur époux, père, fils, frère et pa-rent, enlevé à leur affection le 25janvier à l'âge dé 35 ans, muni dessaints sacrements de l'Eglise.

Bienheureux ceux qui meurentdans le Seigneur.

L'ensevelissement aura lieu à Be-vaix le j eudi 28 janvier, à 13 h. 30.

On ne touchera pas

R. I. P.

L'entreprise A. Bernasconi, à Be-vaix, ainsi que son personnel ont lepénible devoir d'annoncer le décèsde

Monsieur Pierre REGAZZONIleur fidèle contremaître et collèguedepuis douze ans.

L'ensevelissement aura lieu à Be-vaix le 28 janvier à 13 h. 30.

Monsieur Léon Kaech et sa fille ;Madame et Monsieur Henri Ga-

nière et leur fille ;Monsieur et Madame James Kaech,'

à Paris ;Monsieur et Madame Alexis Kaech

et leurs enfants ;Monsieur et Madame Otto Kaech

et leur fille, à Lausanne ;Monsieur et Madame Gaston Kaech

et leurs enfants, à Dijon ;? Mademoiselle Marguerite Kaech,à Casablanca ;

Madame et Monsieur Frédy Asperet leurs enfants, à Genève ;

Madame et Monsieur Max Stock-lin et leurs enfants, à Tharwil,

ainsi que les familles parentes etalliées,

ont la douleur de faire part dudécès de

Monsieur Samuel KAECHque Dieu a rappelé à Lui le 26 jan-vier 1937, dans sa 74me année.

Neuchâtel, 26 janvier 1937.J'ai patiemment attendu l'Eter-

nel, U s'est tourné vers moi et 11a ouï mon cri .

Psaume XL. 2.

L'enterrement, avec suite, auralieu jeudi 28 janvier, à 13 h.

Domicile mortuaire : Hôpital desCadolles.

On ne touchera pasCet avis tient lieu de lettre de faire part

Obsèques duDr Eugène Bourquinle jeudi 28 janvier, à 15 h.

à la Chaux-de-Fond sDépart du domicile mortuaire

à 14 heures 30Départ du train de Neuchâtel

à 13 heures 13Arrivée à la Chaux-de-Fonds

à 13 heures 58

Société des Jeunes libérauxde Neuchâtel-Serrières-la Coudre

Nous prions tous les membres etsympathisants d'assister aux obsè-ques deMonsieur le Dr Eugène BOURQUIN

mort pour le pays, victime d'une lâ-che agression. — Rendez-vous, jeudi28 janvier, à 12 h. 20, devant l'hôtelTerminus. Le Comité.

UNION COMMERCIALEConférences professionnelles

Ce soir, mercredi, à 20 h. 15, au localtES CHARBONS

par M. A. Richter , m. d'H.,fondé de pouvoirs de la Maison

Haefliger et Kaeser S. A.Invitation cordiale à tous les Yleux-

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de M. William W. Châtelaingraphologue - psychologue à Neuchâtel

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Mercredi 27 janvi er, à 20 h. 30, .A BEAU-RIVAGE

Entrée libre. Invitation cordiale.

Aujourd'hui , a 17 h.,à l'Université

2me Conférence Alfred LOMBARD :

Rome et le destin des ruinesPROJECTIONS

IMPKIMhKIh ( LM IULt t: 1 01. LAtEUILLE D'AVIS DE NEUCBATEL SL A.

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