gvaenvironnement n°6

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GVA Environnement Information environnementale destinée aux riverains de l’Aéroport de Genève N o 6 automne 2012 Qualité de l’air à l’aéroport

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GVAEnvironnement N°5, hiver 2010 Bulletin d'information environnementale destinée aux riverains de l'AIG. Thème: Qualité de l'air à l'aéroport

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GVAEnvironnementInformation environnementale destinée aux riverains de l’Aéroport de Genève

No 6 automne 2012

Qualité de l’air à l’aéroport

En matière d’environnement, l’industrie aéronautique estsouvent décriée pour les émissions de CO2 des avions pendant leurs vols. Il s’avère qu’au sol, les services fournis aux compa-gnies aériennes par les agents d’assistance, tel que Swissport International S.A., consomment aussi de l’énergie et produisent forcément une certaine pollution.

Entantquen°1danssabranche,Swissportsedoitdeparticiperà l’effort visant à réduire l’impact de ses activités sur l’environ-nement,tantauniveaulocalqueglobal.

Ainsi, une politique environnementale est en place depuis quelques années et devient de plus en plus importante pour les dirigeants comme pour le personnel. Ceux-ci assument une responsabilitédanscedomaineetaspirentàêtredesacteursdynamiques du changement pour un monde plus « vert ».

Agissant sur différents axes, Swissport favorise la coopération avec les autorités aéroportuaires dans le cadre des actions mises en place continuellement. Par exemple, le plan demobilitédes personnels de l’aéroport est largement diffusé et appliqué parmilescollaborateursdel’entreprise.D’autresactionsponc-tuelles,comme«biketowork»aumoisdejuin,sontaussideséléments fédérateurs visant à faire évoluer l’état d’esprit des employés en liant l’aspect santé à l’environnement. À travers ces engagements, nous souhaitons améliorer la prise de conscience environnementale de nos collaborateurs dans leurs activitésprofessionnelles.

La signature de la charte « Wattelse1» concrétisant notre en-gagement à réduire les consommations d’électricité dans les prochainesannéesnoussembleaussiunélémentpositifallantdans le sens d’un aéroport toujours plus respectueux de notre planète.

L’électricité est appelée à se développer dans l’industrie auto-mobilesil’onconstatel’évolutiondecesdernièresannées.Surle tarmac, les engins de piste, équipements sophistiqués et produits en quantités limitées, suivent aussi cette tendance. Malgréunsurcoûtsouventdissuasifetuneautonomielimitée,Swissportprivilégie,lorsquecelaestpossible,leséquipementsélectriques,quipermettentderéduirelebruitcommelapollu-tion générée par les moteurs diesel, largement répandus dans l’industrie aéroportuaire.Graceànotre implantationglobaleet notamment aux États-Unis dans l’avant-gardiste Californie, nousrestonsàl’affûtdesnouvellestechnologiesquipourrontpermettre à l’avenir de traiter de manière encore plus propre un avion, que ce soit pour le déchargement et le chargement de sessoutesavecdestapisélectriquesou,poursondégivrage.Enmatière de dégivrage par exemple, la propulsion d’air à grande vitessepourraitremplacer,àterme,leglycol,certesbiodégra-dable,maisproblématiquelorsqu’ilestutiliséengrandesquan-tités durant la période neigeuse.

Unechoseestcertaine, Il resteencorebeaucoupà fairedanscedomaineetnouscomptonsbienprogressercesprochainesannéespourlebiendetous!

Michel Glorieux, Directeur général, Swissport Genève SA

Edito

2

Sommaire

Edito 2 Notionset mesure des immissions 3-4

Influence de l’aéroport sur la qualité de l’air locale 5-7

Conclusion 8

1LacharteWattelseformaliseunecollaborationentreGenèveAéroportetles autres entreprises du site aéroportuaire pour la mise en place de mesures

d’économie d’énergie.

Notions et mesure des immissions

3

Lorsqu’un avion est à l’arrêt, il utilise une turbinepourgénérerl’électriciténécessaireauxappareilsdebordetàlaclimatisationdelacabine.Cetteturbinefonctionneavecdukérosèneet émetdespolluantsetdubruit. Genève Aéroport a déjà équipé 23positions de stationnement d’avion avec des systèmes de fourniture d’électricité. Grâce à ces installations, l’avion peut être branché et l’utilisation de la turbine estinterdite. Sept nouvelles positions ont été équipéesdébut2012,etd’autressuivront.Grâce à ces équipements, c’est l’émission de plus de 49 t de NOX et de 25’000 t de CO2 par année qui est évitée.

DéfinitionsPar pollution atmosphérique, on entend les modifications de l’état naturel de l’air provoquées notamment par la fumée, la suie, la pous-sière,lesgaz,lesaérosols,lesvapeurs,lesodeursoulesrejetsther-miquesquiprovoquentdesatteintesnuisiblesouincommodantesauxhommes,auxanimauxetauxplantes,ainsiqu’àleursbiotopes1. Parmi lesnombreuxpolluantsprésentsdansl’atmosphère,quatred’entreeux sont considérés comme des indicateurs de la qualité de l’air. Il s’agitdel’ozone(O3), du dioxyde de soufre (SO2),dudioxyded’azote(NO2)etdesparticulesfines(PM10).L’ordonnancesurlaprotectiondel’air (OPair) défini des normes ou des seuils pour les concentrations de cesdifférentspolluants.Letableau3(page7)donnelesvaleurslimitespourl’EuropeetlaSuisse.

EmissionsLes émissions sont la quantité de polluants émises par les différentes sources.Ellessontgénéralementcalculées,maispeuventaussiêtremesurées pour les sources très ponctuelles (comme par exemple les cheminées d’usine). Les émissions de l’aéroport sont calculées à partir des informations surlesquantitésdecarburantsetcombustiblesutilisés,lenombredemouvements d’avions et de véhicules, etc.Les immissions sont la concentration d’un polluant en un point donné. Ellessontissuesdelacombinaisondetouteslesémissions,deleurdis-persion, dilution et transformation chimique influençant la qualité de l’air à ce point. Les immissions sont en général mesurées à des endroits représentatifs de l’exposition de la population.

Surveillance de la qualité de l’airLa surveillance de la qualité de l’air dans le canton de Genève relève delaresponsabilitéduServicedeprotectiondel’air(SPAir).Ceservicedispose de stations de mesure et un réseau de capteurs passifs per-mettantd’établirunecarteannuelledelavaleurdesimmissionsdeNO2. Pour sa part, Genève Aéroport a une station de mesure (station EOLE,voiremplacementsurlafigure1enpage4)oùsontmesuréeslesconcentrations de NO2, O3, SO2etPM10ainsiqu’unréseaudecapteurspassifs pour la mesure du NO2, situés dans le périmètre aéroportuaire ainsi que sous les trajectoires d’approche et de décollage. Tant pour les capteurspassifsquepourlastationEOLE,lamaintenanceestassuréepar Genève Aéroport. L’analyse et la validation des mesures sont réa-lisées par le SPAir.

Fourniture d’énergie aux avions

Genève Aéroport et ses partenaires font de gros efforts pour améliorer la flotte de vé-hicules et d’engins circulant sur le tarmac. La quasi-totalité des tracteurs bagagessont électriques et Genève Aéroport teste et acquiert régulièrement de nouveaux véhicules électriques. Les véhicules nou-vellement autorisés à circuler sur le tarmac doivent satisfaire aux dernières normes d’émissions,etunsystèmedebonus-malussur le prix de l’autorisation de circuler sur le tarmac favorise les véhicules les moins polluants.Enfin,d’ici2020lesvéhiculeslesplus polluants, notamment ceux de plus de 20 ans devront avoir été retirés du tarmac.

Véhiculesetengins

1LPE,chapitre2,art.7al.3etchapitre1,art.1al.1

Les mesures enregistrées par la station EOLE, présentées dans letableau1,montrentquelesconcentrationsdeNO2etdePM10restenttrès proches de la valeur limite d’immission. Des pics de concentration en PM10seproduisentenhiverpendantlespériodesd’inversionthermique(parexemplelorsdelonguespériodesdestratus).Encequiconcernel’ozone,denombreuxpicssontenregistrésenété,commedanstoutlepays. Le SO2 reste très en-deçà de sa valeur limite. Ces valeurs montrent que les efforts doivent être maintenus pour que les immissions restent en dessous des valeurs limites. La situation à l’aéroport est similaire à celles enregistréesenzoneurbaine.

Afind’évaluerlarépartitiongéographiquedelapollutiondanslazoneaéroportuaire, il est intéressant de se référer à la carte de la concen-tration moyenne annuelle de NO2 présentée en figure 1. Cette carte est réalisée par le SPAir, en utilisant les mesures issues de son réseau de capteurs passifs et de celui de l’aéroport. La transformation des mesures ponctuelles en une carte est réalisée par une interpolation mathématique. Cette carte montre que la valeur limite d’immission estdépasséedanslazoneausuddel’aéroport,oùseconcentrentlesémissions dues au trafic des véhicules, engins et avions sur le tarmac et au trafic sur les axes routiers devant l’aéroport. Les valeurs mesurées restent inférieure à celles mesurées au centre-ville. Sous les trajec-toires d’approche et de décollage des avions, on ne voit pas d’influence particulière de l’aéroport sur la concentration de NO2.

Toutes les mesures de la qualité de l’air réalisées dans la région sont disponiblessurlesiteinternetTransalp’air(www.transalpair.eu),qui

4

permet de suivre au jour le jour les mesures réalisées à proximitédel’aéroport,àFerney-VoltaireouMeyrinparexemple mais aussi dans toutes les stations du canton de Genève, de l’Ain, de la Haute Savoie et du Tessin. Depuis peu,lastationEOLEaégalementétéintégréeauréseautransalpair.

Cadastre des immissions de NO2

Moyenne annuelle 2011NO2 [µg/m³]

< 26 (estimé)

< 26

26 - 28

28 - 30

30 - 32

32 - 34

34 - 36

36 - 38

> 38

VLI 30 [µg/m³]

"/ Emplacement de la station AIG

!( Emplacement des capteurs passifs AIG

Figure 1: carte des immissions de NO2 (moyenne annuelle en 2011) dans la régiondel’aéroport.Enbleufigurentlespointsdemesuregérésparl’aéroport

Tableau1:récapitulatifdesconcentrationsdepolluantsmesuréesàlastationEOLEdepuis1998.Lesmesuresendépassementdelavaleurlimited’immissionfigurentsurfondvert.

Polluant Donnée UnitéValeur limite d’immission

OPair

Valeurs mesurées

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

SO2

Moyenneannuelle mg/m3 30 5 4 4 5 4 5 5 5 5 3 4 4 # 3 3Percentile 95 des moyennes semi-horaires annuelles mg/m3 100 12 11 9 9 10 11 10 12 10 10 11 9 # 7 9

Nombredemoyennesjournalières>100mg/m3 mg/m3 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 # 0 0

NO2

Moyenneannuelle mg/m3 30 27 26 29 28 29 30 30 31 32 27 30 27 # 27 29

Percentile 95 des moyennes semi-horaires annuelles mg/m3 100 68 68 66 62 67 73 70 73 70 71 75 69 # 68 70

Nombredemoyennesjournalières>80mg/m3 nombre 1 1 3 1 0 0 2 3 1 1 0 3 3 # 1 1

O3

Moyenneannuelle mg/m3 - 60 56 55 51 46 54 49 48 45 41 41 44 # 51 48

Perce

ntile

98 de

s moy

enne

s se

mi-h

orair

es m

ensu

elles

janvier mg/m3 100 75 83 70 76 66 71 73 68 71 55 67 60 67 # 66

février mg/m3 100 87 98 88 87 79 78 84 99 77 69 77 69 79 # 67

mars mg/m3 100 145 118 99 98 99 122 94 108 97 90 89 84 88 95

avril mg/m3 100 109 108 112 109 124 129 10 8 108 101 111 107 114 113 134

mai mg/m3 100 146 120 112 128 118 128 118 119 98 97 123 113 120 139

juin mg/m3 100 119 125 138 130 148 137 113 122 126 94 101 114 136 127

juillet mg/m3 100 120 122 131 138 123 161 133 122 131 106 113 113 # 148 128

août mg/m3 100 155 115 149 133 118 153 115 107 77 99 103 - 95 123

septembre mg/m3 100 101 106 121 101 103 131 116 103 83 86 72 - 94 107

octobre mg/m3 100 87 82 84 84 85 71 73 73 61 69 56 - 69 97

novembre mg/m3 100 76 67 74 72 70 63 68 62 67 61 59 71 66 36

décembre mg/m3 100 78 79 68 65 56 67 66 62 58 65 53 61 63 68

Nombredemoyenneshoraires>120mg/m3 nombre 1 195 86 180 121 131 440 63 56 65 4 23 13 # 151 235

PM10dès 2005

Moyenneannuelle mg/m3 20 - - - - - - - 21 23 19 19 21 20 22 #

Nombredemoyennesjournalières>50mg/m3 nombre 1 - - - - - - - 2 18 1 14 9 8 22 #

Mesures des immissions gazeuses à l’aéroport de Genève

Dépassement des valeurs limites #Nombredemesuresinsuffisant(selonlesrecommandationsdel’OFEV)

5

Qualité de l’air localeUne question régulièrement posée est « quelle est la part de responsa-bilitédel’aéroportdanslapollutiondel’airducanton?».Celarevientà demander comment évoluerait la qualité de l’air si l’aéroport cessait toutessesactivités.Iln’estpaspossibled’apporteruneréponsesimpleàcettequestion.Eneffet,laqualitédel’airdépendd’unemultitudedefacteurs,commeparexemplelelieuoùlaqualitédel’airestmesurée(on peut faire l’hypothèse que les lieux les plus proches de l’aéroport se-ront plus influencés par ses émissions que les lieux les plus éloignés) et les autres sources de pollution dans la région (un aéroport seul dans un désertseraresponsabledelamajoritédelapollution,maisbienmoinsquand il est entouré d’autoroutes, usines, chaufferies, etc.). Les condi-tions météorologiques ont également une influence prépondérante.Pour faire ce calcul, il faudrait se doter d’un modèle numérique repro-duisant toutes les sources d’émissions et la météo de la région, dont ne dispose ni l’aéroport ni le service de protection de l’air du canton.

Cependant, une expérience « grandeur nature » a eu lieu en avril 2010, lorsque l’éruption d’un volcan islandais a conduit à la fermeture de l’espace aérien suisse du samedi 17 avril 2010 à minuit au mardi 20 avril 2010 à 8h. On peut considérer que les autres activités dans le canton n’ont pas été modifiées. De plus, la qualité locale de l’air n’a pas été non plus directement altérée par les émissions du volcan, celles-ci étantalorscantonnéesenhautealtitude.Laseuledifférencenotableadoncétél’arrêtquasicompletdutraficaérienenEurope.

La figure 2 représente les concentrations de NO2etdePM10mesuréespendantcetépisodeàl’aéroportetdanslesstationsvoisinesdeMeyrinet Ferney-Voltaire. Les concentrations de polluants sont lues surl’échelledegaucheetlenombredemouvementsd’avionssurl’échellededroite.Cenombrenetombepasàzérocarlespetitsavionsétaientencoreautorisésàvoler;leursémissionssonttoutefoisnégligeablesparrapportàcellesdutraficcommercialhabituel.Le11et12avril,unépisodedebiseavait«nettoyé»l’atmosphère.

Onn’observepasunecorrelationmarquéedesconcen-trations de polluants avec l’évolution du nombre demouvement d’avions. Si le NO2et lesPM10diminuentle dimanche 18 avril, ils augmentent de nouveau le lundi 19avril avec la reprisedu traficautomobilealorsquel’espace aérien est toujours fermé. Les concentrations mesurées pendant les 3 jours complets de fermeture du traficaériennesontpassignificativementplus faiblesque celles mesurées durant le reste du mois d’avril (avec le trafic aérien).

Enrésumé,nousnepouvonspascalculerprécisémentlacontributiondel’aéroportauximmissionslocales(pol-lution), mais les mesures réalisées dans toute la région de l’aéroport, ainsi que l’épisode de fermeture du trafic aérienindiquentquel’aéroportn’estpaslecontributeurprincipal à la pollution de l’air régionale.

Figure 2: concentration en NO2etPM10mesu-réesàMeyrin,Ferney-Voltaireetsurl’aéroport(stationEOLE)lorsdelafermeturedel’espaceaérien Suisse en avril 2010

Optimisation de la gestion desbâtimentsGenève Aéroport gère une grande partie des bâtimentsdelazoneaéroportuaire,qu’ilfautchauffer, ventiler et éclairer. Dans le cadre de sa stratégie énergétique, de gros efforts sont entrepris pour améliorer les installations et diminuer la consommation demazout, degazetélectricité.Ceseffortsontpermisdestabiliserlaconsommationd’énergiedusitemalgré le développement des infrastructures et l’augmentation du trafic passagers. Les panneaux thermiques à ultra-vide installés à l’automne 2012 (plus grande toiture solaire de ce type en Suisse) permettent de produire de la chaleur en hiver et du froid en été, écono-misantainsidumazoutetdel’électricité.

Influence de l’aéroport sur la qualité de l’air locale

Influence de l’aéroportMême s’il n’est pas possible de quantifier exactement l’impact del’aéroport sur la qualité de l’air locale, nous pouvons tout de même déterminersacontributionauxémissionstotalesdepolluantsdanslecanton.Eneffet,chaqueannée, leSPAircalcule lesémissionsdepolluants pour chaque type de polluants et pour différentes sources. Ces calculs sont réalisés à partir de données statistiques telles que les consommationsdecarburantetdecombustible,letraficmesuréoues-timé,lenombre,lapuissanceetl’implantationdeschaudières,etc.Lesrésultatssontprésentésdansletableau2,pourlarégioncouverteparle cadastre des émissions, soit l’intégralité du canton, ainsi qu’une par-tieduterritoirefrançaisetvaudois(20communesducantondeVaud, 25 communes de l’Ain et 102 communes de la Haute Savoie). Il apparaît que les émissions de l’aéroport ne sont pas prépondérantes: les émissions de l’aéroport représentent 9.4 % du total pour les oxydes d’azote(NOetNO2),2%pourlesPM10et1.8%pourlemonoxydedecarbone.Pourlescomposésorganiquesvolatils(COV),cettepartestde2 % et pour le CO2 de 4.3 % . Les émissions de SO2 de l’aéroport n’ont pas été calculées, cependant on a vu précédemment que le SO2 n’est plusunproblèmedansnotrerégion,saconcentrationatmosphériquerestant très en-dessous des valeurs limites.

Cettequantificationdesémissionsvient conforter lesobservationstiréesdesvaleursdesimmissions.Lesémissionsdepolluantsgazeuxdel’aéroportnesontpasnégligeables,maisellesnesontpasprépon-dérantes à l’échelle de la région.

6

Tableau2:cadastredesémissionspourl’année2011(source:Servicedeprotectiondel’airducanton)

* véhicules et engins agricoles, forestiers et de chantier, etc.

GenèveAéroportamisenplaceunambitieuxplandemobilité,avecpourobjectifqued’ici2020, 45 % des passagers et des employés serendentàl’aéroportenbus,train,covoi-turage, en vélo ou à pied. Par exemple, les passagerspeuventbénéficierd’unbilletgra-tuitvalablesurleréseaugenevoisd’uniresoà leur arrivée à l’aéroport. Les employés bénéficientdesubventionsimportantessurlesabonnementsdetransportpublicsetnepeuventpasobtenirdeplacedeparkings’ilsrésidentdansunezonefacilementaccessibleentransportpublic.GenèveAéroportfinancedes navettes qui fonctionnent tôt le matin et tard le soir pour permettre aux employés de rejoindre l’aéroport autrement qu’en voiture individuelle en dehors des heures de fonc-tionnementdestransportspublics.

Mesuresd’incitationàl’usagedestransportspublicsetdelamobilitédouce

Trafic Trafic diffus Chauffage Industrie Offroad * Nature Aéroport Total % Aéroport total

CO 3’789’590.0 4’760’451.0 214’068.0 8’937’527.0 1’694’485.0 4’433.5 352’538.0 19’753’093 1.8%

CO2 826’692.0 57’126.0 1’371’677.0 32’600.0 53’444.2 - 106’232.0 2’447’771 4.3%

COV 339’812.0 902’850.0 71’369.0 8’110’671.0 148’067.8 151’137.8 195’222.0 9’919’130 2.0%

NOX 2’089’090.0 280’301.0 490’752.0 1’116’525.0 356’209.3 25’675.4 454’183.0 4’812’736 9.4%

PM10 211’911.0 34’628.0 16’713.0 540.0 194’919.0 - 9’492.0 468’203 2.0%

SO2 4’569.0 528.0 428’927.0 1’222’525.0 520.2 111.6 - 1’657’181 -

Données socio-économiques : 741’857habitants,387’945emplois

Résultats globaux 2011 : tout le territoire CadaGE

Emissionsenkg/an-(entonne/anpourCO2)

CadaGE

7

Ledioxydedecarbone(CO2) n’est pas consi-déré comme un polluant, mais comme un gaz à effet de serre. Ses émissions doiventêtre minimisées pour ne pas accentuer le réchauffementclimatiqueobservédepuislemilieu du siècle dernier. Le CO2 est émis lors delacombustiondecarburantoudecombus-tiblefossile.Parexemple,lacombustionde1ld’essenceoudekérosèneprovoque l’émis-siond’environ2.4kgdedioxydedecarbone1 . Ainsi,diminuerlaconsommationdecarburantoucombustibleentraineautomatiquementune diminution des émissions de CO2.Les compagnies aériennes mettent naturel-lement en œuvre des mesures d’économie de carburant,carsonprixreprésenteunepartim-portante de leurs charges. Depuis janvier 2012, l’Europeadeplusmisenplaceunetaxesurlesémissions de CO2(ETS)pourlesvolsàdestina-tion ou en provenance d’aéroports européens. EncequiconcernelesémissionsdeCO2 à l’aéro-port, les mesures mises en place pour diminuer les émissions de polluant permettent égale-ment de diminuer les émissions de CO2. De par son activité, l’aéroport est évidemment unlieuoùunegrandequantitédecarburantsest distribuée: c’est la station-service dutransport aérien. Lors du protocole de Kyoto, lesresponsablesn’ontpasréussiàtranchersurl’attributiondelaresponsabilitéduCO2 émis lorsd’unvolaérien:est-ildelaresponsabilitéde l’aéroport, de la compagnie aérienne, des pays survolés, dedestinationoud’arrivée?Dans l’inventaire des émissions de l’aéroport, nous avons considéré que le périmètre de l’aéroport s’arrêtait, comme pour les autres polluants, aux émissions de l’avion lors de l’atterrissage, du roulage et du décollage, en-dessous de 3000 pieds. Selon cette méthode de calcul, les émissions de CO2 de tout l’aéro-port représentent 4.3 % des émissions de CO2 ducantoncommeprésentédansletableau2en page 6.Les efforts entrepris par Genève Aéroport pour diminuersesémissionsdegazàeffetdeserreontétéreconnusparl’obtentiondel’«AirportCarbonAccreditation»niveau3,délivréeparl’Association Internationale des Aéroports (ACI Europe)suiteàunauditparunetiercepartieindépendante.1 Le poids de CO2 émis est supérieur au poids initial d’essence, car la combustion consomme aussi del’oxygène. Le poids total d’oxygène et d’essence est égal au poids de CO2 et de vapeur d’eau généré par lacombustion.

Mesures de réduction des émissions de CO2

Tableau3:valeurslimitesd’immissionenEuropeetenSuisse(source : http://www.transalpair.eu/norme)

Europe Suisse

Polluant Norme Paramètre Valeurenµg/m3

Dépassements autorisés Norme Paramètre Valeuren

µg/m3Dépassements

autorisés

NO2Dioxyde d’azote

Objectifdequalité

moyenne annuelle 40 -

ValeurLimite

moyenne annuelle 30 -

ValeurLimite

moyenne annuelle 48-40* -

moyenne sur 30 minutes 100 876 (en heure

par an)

moyenne horaire 200** 175 (en heure

par an)moyenne

horaire 240-200* 18 (en heure par an)

Seuil d’information

moyenne horaire 200 -

Seuil d’alerte moyenne horaire 400 -

- - - - ValeurLimite

moyenne journalière 80 1 (1 fois par an)

SO2Dioxyde

de soufre

Objectifdequalité

moyenne annuelle 50 - Valeur

Limitemoyenne annuelle 30 -

ValeurLimite

moyenne journalière 125 3 (en jour

par an) - - - -

moyenne horaire 350 24 (en heure

par an)

ValeurLimite

moyenne sur 30 minutes 100 876 (en heure

par an) Seuil

d’information moyenne

horaire 300 -

Seuil d’alerte moyenne horaire sur 3h 500 -

- - - - moyenne journalière 100 1 (1 fois par an)

Valeurlimite pour la protection des écosystèmes

moyenne annuelle 20 - - - - -

PM10Particules

fines

Objectifdequalité

moyenne annuelle 30 -

ValeurLimite

moyenne annuelle 20 -

ValeurLimite

moyenne annuelle 40 -

moyenne journalière 50 1 (1 fois par an)

moyenne journalière 50 35 (en jour

par an)Seuil

d’informationmoyenne

journalière 80 -

Seuil d’alerte moyenne journalière 125 -

O3Ozone

Objectifdequalité

moyenne glissante

sur 8 heures120 - - - - -

- - - -ValeurLimite

moyenne sur 30 minutes 100 15 (en heure par

mois) Seuil

d’information moyenne horaire 180 - moyenne horaire 120 1 (1 fois par an)

Seuil d’alerte moyenne horaire 240 -Objectifde

qualité pour la protection de la végétation

moyenne jour-nalière 65 - - - - -

C6H6Benzène

Objectifdequalité

moyenne annuelle 2 - - - - -

ValeurLimite moyenne annuelle 9-5* - - - - -

CO Monoxyde de carbone

ValeurLimite moyenne sur 8 heures 10 000 - Valeur

Limitemoyenne

journalière 8 000 1 (1 fois par an)

Nous contacterGenève AéroportDivision environnement et affaires juridiquesCase postale 100CH-1215 Genève 15

Tél. +41 22 717 74 61Fax +41 22 798 43 [email protected]

Informations complémentairesService de protection de l’air www.ge.ch/air

Transalpair www.transalpair.eu

•Mairiesdescommunesconcernéesducanton de Genève et de France voisine

•Administrationscantonaleetfédérale

•Conseild’administrationdeGenèveAéroport

•Commissionconsultativepourlaluttecontre les nuisances dues au trafic aérien

•Associationsderiverainsetdeprotectionde l’environnement

•Instancesetsociétésaéroportuaires

•Autresaéroportssuisses

•Abonnés

Distribution

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lon -

Illustr

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Lacontributiondel’aéroportauxémissionsdepolluantsdanslaré-gion varie, selon les polluants, entre 2 % et 9.5 %. Les relations entre émissions et immissions (pollution mesurée au lieu d’impact) sont fortement non-linéaires, ce qui ne permet pas de chiffrer la contri-bution directe de l’aéroport aux immissions. Cependant, tant lesmesures des concentrations de polluants que l’épisode d’arrêt total du trafic aérien pendant 3 jours en avril 2010 indiquent que la contri-butiondel’aéroportrestelimitéeparrapportauxautressourcesdepollution à l’échelle régionale.

Conclusion

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