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- H . BOUGKARD - Alimentation en eau de la com- mune d'ARGENTON sur CREUSE. 20 Octobre 1953

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- H . BOUGKARD -

Alimentation en eau de la com-mune d'ARGENTON sur CREUSE.

20 Octobre 1953

Alimentation en eau de la commune d'AHGEÎTTOH SUE CBSUSB

Rapport de M . H . BOÜSEARD, Collaborateur adjoint ou Servicede la Carte Géologique dô la France

A la demande de la Délégation départementale du M , B . O " . deteauroux (note de service nS 2761 en date du 4 Septembre 1953)* 3eme suis rendu du 15 au 19 Septembre à ÂE0KKTOB SUR CREUSE, pour exa-miner les problèmes posés par l'alimentation, en eau de la Ville.

SITUATION ACTOBLI®

L* alimentation «si eau de la Ville est assurée par le eaptaged'une source, la î^at-Iaudon, située à 1 &» au Mord de la ?ille prèsdu hameau <3& Contour, sur le territoire de la Commune d» St-Marcel.Cette source -située dans un vallon creusé dans le calcaire Bajoeienreprésente la venue au jour des eaux accumulées dans le calcaire au-dessus de 1*argile bleue du Lias. Son altitude est d'environ 110 a .ïïne station dô pompage située au centre d'Argenton, 10 m au-dessusde la Creusé soit, elle aussi, vera 110 mètres, reroule l'ea» dansle réservoir enterré de Cnateauneuf à la cote I72 »,50.-

L*alimentation n'est pas suffisante, si bien que durantmois d'été la distribution doit être arrêtée pendant certainesde la journée. De plus, la Commune de St-Marcel s'alimente à 100 mde la Font-Haudon sur la même nappe d'esa, elle subit le contre-coupde la grosse consommation d'Argenton et se trouve être, elle aussi,déficitaire. X.a Municipalité n*a d'ailleurs aucune idée précis« s-urla quantité <t*eau fournie par sa source, car aucun compteur généraln 'a jamais été placé et l*eœi,tirée aux différentes bornes-fontainesde la Ville, représente une quantité notable.

Enfin, il faut signalex la présence de colioacilles dans l'eau,distribuée, aiais les prélèvements n'étant pas faits à l'origine, ilest impossible de savoir s'il faut incriminer la source aal protégéeou les canalisations qui certainement présentent âes fuites impor-tantes.

POSE

Là ville représente une agglomération de 6.000 habitants ^s'ajoutent 2.000 habitants des faubourgs. De plus des projets d'ex-tension sont en cours de réalisation.

ÎTenaat coapte de ce fait, la Municipalité m*a chargé de reeitere&erun point d*eau pouvant fournir 100 me/h.

SITtfÂTIOH GEOLOGIQUE

La ville d'Argenton est situé® ds part et dfautre âe la Creissetant dans Xa vallée {altitude + 100) que sur les coteaux qui la do-minent (altitud© + 165).

La Creuee depuis sa Sortie du Massif Central recoupe la sériestratigraphique transgressive sur le socle aneien.

Cette série comprend le Trias arko si que à la base , argiltax ausoamet (Kepxper) et,dans la partie qui nous intéresse, le Lias &t leJurassique moyen (Bajocien-Bathcmien). ^

Le Lias est constitua par une puissante série d*argile blea noir(altérée en jaune au sommet de la formation) et de calcaire marneux ,épaisse d*environ 105 mètres avec un passage de grès aquifère à 75"7S m* sous le sommet et une base sableuse aquifère de 4 m d'épaisseur.

Sur öes assises liasiques reposent les calcaires du Jurassiquemoyen : d'abord le Bajocien, calcaire ¿asiriâtre foncé, gremi avec ro-gnons de silex» puis le S&thoniea, calcaire oolithique fin plus blanc*Ce sorti ces assises dures qui couronnent tous les plateaux des alen-tours découpés par la Creuse et les autres rivières qui y ont taillédes falaises abruptes et des vallées encaissées.

La texture assez grossière du Bajocien lui permet de constituerpour l'eau un bon réservoir avec une certaine filtration. II n*en estpas de áteme du Bathonîen très fin qui se présente en. bancs isassifs,fissurés verticalement.

3ou3 l'action dé lférosion, s« surface a été transformée en unkarst dont les pochas ont été remplies par les format! ons poster i euipeíalluvions ou argile de décalcification. La dissolution du calcaire desparoiâ des fissures par l'eau cla&rgée de gaz carbonique a donné lieua la création de tout un réseau capricieux de canaux dans lesquelsl'eau circule lib restait » sans subir aucune filtration.

pour compléter le panorama géologique d.« la région* il fautajouter que la Creuse a jaàia déblayé puis remblayé une vallée beau-coup plus importante que la vallée actuelle et" dont les alluvionsa*étendent très largement.

Certaines oarrières (Cheval, Desbarres, à St-Marin, carrière »donnée du Vivier), permettent de se faire une iá,ée exacte de l'importanee et d© la composition de ees alluvions, toutes les roches du Massif Central se trouvent représentées. Leurs destructions a donné des

f roduits allant depuis le sable de quart» fin .Jusqu'au bloc roulé dem e . Ces différents éléments sont répartis sangt ordre au hasard de

la puissance des-oruôs.

Ainsi dans la coupe de la carrière Desbarres (cf.coupe n§ 1)on peut voir, reposant directement sur le calcaire, 6 m de sablefin puis ') m. de graviers à stratification entrecroisée dans lesquelssont empaquetés de gros galets de 30 cm et parfois des blocs encoreplus gros.

Ces allumions ont recouvert indifféremment toutes les forma-tions plus anciennes et en certains points,coame à St-Marin, leursommet est à 20 m au-dessus du niveau de la rivière.

Après avoir déposé cette énorme masse de sables et cailloutisalluvionnaires, la Creuse les a ensuite en partie déblayés et a re-pris son enfoncement en se retaillant un nouveau lit, le lit actuel.Ce cours est situé dans la partie qui nous intéresse, complètementà gauejie de l'ancien, si bien que la grande partie des dépots allu-viaux, donc leur profondeur maximum, se trouvent sur la rive droitealors que la eomnrune &fArgentan borde la Creuse sur la gauciie(coup%2 et }.)

Ce recreusement de la rivière l*a fait alors entrer en contact,suivant les endroits, avec les argiles liasiques, les calcaires duJurassique moyen ou les alluvions.

En effet, aux environs &*Argenton, le pendage des terrains etle cours de la Creuse sont tous deux orientés vers le B-230, mais lapente de la rivière 1/10.000, est nettement plus faible que celledes terrains 3/100 (.voir coupe scháaatique) qui se trouvent ainsirecoupé successivement : et, suivent le degré d'enfoncement oü étaitparvenue la rivière antérieurement, elle coule actuellement, soitdans se3 alluvions anciennes, soit sur les terrains en place au ni-veau des alluvions, soit enfin au-dessous d'elles, dans les terrainsen place entaillés ainsi que le montre la carte géologique jointe.

POSSIBLES

Saux de surfaceEile sont de trois sortes : Eaux d'infiltration superficielle

Sauï de profondeur

BADS DE FROFOSDEÏÏR

On peut les rencontrer dans le Lias et le Bajocien-Batnonien

1* Les eaui du Lias :

Leur exploration a déjà été effectuée par les municipalitésprécédentes lorsqu'elles ont creusé le puits de Fontfurat.

Dès 19>9, la question de l'eau se posait à Argenton. Le aairede l'époque avait remarqué qu'une source toujours alimentée coulaitdans le vallon d$ Fontfurat. Ce point présentait l'avantage de setrouver à la cote 155, & proximité (400 m) du chateau d'eau de Cha-

uneuf, donc à« pouvoir alimenter celtd-ci sans avoir à dépenseraergte pour élever l*eau.

aussi fit-il entreprendre un puits à grand diamètre sans reconnais-sance préalable du terrain.

Les travaux furent arrêtés pendant la guerre puis repris à laLibération par les municipalités successives liées de plus en plus ala continuation de l'ouvrage par 1*importance des soraaes investies.Les travaux après maints avatars aboutirait à la construction d'unpuits de 1 a,50 de diamètre et de 9? ffii!>0 de profondeur,prolongé parun forage à petit diamètre jusqu'à 14? a»

Les terrains traversés furent les suivants :

O - 1,40 Terre végétale, éboulis, caillasse1,40- 24,00 Calcaire bajoclen jaune siliceux à la base, lits de,

silex» 1 diaclase aquifère à 14 m.24,00 ' 9&»5O Marne bleue et calcaire marneux gris-bleu, du Lias98,50-100,00 Grès pyriteux à grains assez fins, aquifère

100,00-104,00 Grès argileux104,00-129*00 Alternance d'argile bleu-noir et de calcaire marneux

gris.129,OÖ-1>3,5G Sable gris-noir

*50-14?,00 Argile bariolée lie de vin et vert pâle du Keuper.

Résultats : Par suite des fissures dans le-calcaire bajoôien lavenue d'eau qui y fut rencontrée dût être obturée car le recouvrementsuperficiel était insuffisant pour assurer une protection suffisante.C'était cette nappe d'eau <jue dénotait l'existence de la source. On -a donc été amené a siïÇprimer la venue d'oau pour laquelle avait étéexécuté le travail. La continuation eut lieu à l'aveuglette en ter-rain complètement inconnu, le géologue M . Lecointre ne fut consultéçu'à 50 m . La nappe d'eau de 98 &,$0 est légèrement artésienne ( 1,5me/il), mais sous forte dépression, le débit augmente très peu 5 me/havec 90md©ïabatteiaent. La nappe est actuellement mal dégagée, lepuisatier ayant abandonné avant d*attaquer le grès aquifère. Toute-fois dans les meilleures conditions, on ne peut guère espérer plus dudouble, soit 10 çic/h. Cette nappe peut d'ailleurs être rencontrée àbeaucoup plus faible profondeur dans la Vallée où elle ne se trouvequ'à 44 m de profondeur (voir coupes n£ 2 ) .

Une autre nappe existe dans les 4 m,50 <** sable, à la base duLias. Par suite des mauvaises conditions techniques, elle n ' a Jamaispu être reconnue. Enfin dans des pays voisins on & atteint sous lesargiles bariolées du Keuper l*arkose directement en contact avec leS G C I © gneissique. On en a tiré 10 mc/n.

En résumé, en réunissant ces 3 nappes par un ouvrage profond onpourrait au mieux obtenir }0 mc/ii, quantité' ne répondant pas aux conditions du problème posé par la municipalité actuelle.

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De plias, le coût de l'ouvrage serait élevé (15 millions«piï%s unestation ae pompage) et son exploitation coûteuse. Il faut en effetabandonner définitivement le mirage &fune alimentation par gravité enn© perdant pas de vue que l'énergie nécessaire pour aspirer une eaaa à100 mètres de profondeur est exactement la même que pour l'élever dela quantité équivalente. La différence de prix de revient réside uni-quement dans la différence de longueur des canalisations. Donc du mo-ment que l'artésiaaisme est insuffisant à lui seul, 1 Utilisation dupoint dfeau par pompage est à écarter s'il ne fournit pas un débit in-téressant .

2 - les, eaux du Jurassique ao/en

Par suite de l'enfoncoiaent général des terrains vers le Nord, lescalcaires au Sud sont peu épais et forment' seulement le^couronnementdes hauteurs dominant la rive gauche de la Cïeuse; du côté de la rivedroite, ils £> ût beaucoup trop éloignés pour être intéressants.

Bn remontant vers le ¿iord, le calcaire bajocien augmente d'épais-seur et s'enfonce progressivement; los argiles noires lia^iques quiconstituent le fond, de la vallée disparaissent à la sortie d'Argentonoù la rivière commence à couler dans le calcaire.

Ainsi sur le sommet du plateau, il n'est pas possible d'utiliserle réservoir bajocien trop peu épais, pas asse? protégé et mal alimen-té par suite des vallons alentours qui le découpent.

Quand il atteint le ni-veau de la vallée où il pourrait être lar-gement alimenté par la rivière, on ne peut l'utiliser car lfeau qui lebaigne est polluée par les déjections de la ville.

Pour obtenir une filtration suffisante, nécessité serait de seporter plu3 au Mord, mais la conduite à poser serait plus longue, laroche à atteindre plus profonde et le débit assuré 50 ac/h au saxiauffl.Cette solution ne présente donc pas, elle non plus, une garantie to-.tale. i

Lorsqu'on continue à s'avancer vers le Kord, le calcaire bajocieidisparu, c*èst au tour du Bathonien de descendre au-dessous du milieude la Creuse. Celle-ci coule bien entre deux rives alluvionnaires ,mais comsae on peut le voir au moulin de St-Marin, le fond du lit re-pose directement sur le calcaire. St celui-ci est en calcaire oolithi-que massif très fin, mais très fissuré.

Ainsi un puits a été creusé par l'Entreprise de carrière Girault-Desbarres^pour le,lavage des graviers alluviaux qu'elle exploite, loufavons déjà vu la coupe de cette carrière (n§ 1) haute de 1^ mètres.Le sol en est constitué par la surface du Baî honien, présentant de nonbreuses cavernes, poches et fissures remplies d'argile, L*altitude es15 a au-dessus de la rivière. En pompage a 50 mc/h, l'eau descend à/ mètres. Le niveau varie d*ailleurs avec la quantité" d'eau charriéepar la rivière,

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Lorsque les moulins ou usines situées en amont effectuent des rete-nues qui diminuent le débit, le niveau du puits baisse sans retardnotable prouvant ainsi que l*eau arrive directement de la Creuse parles fissures de la "circulation souterraine.

Puiser en cet endroit (distant de 4,5 &a de Cnateauneuf) revientà pomper de l'eau de Creuse sans aucune filtration. Une analyse effec-tuée par le¿soin<ide la J easatíaso, est venue corroborer cette opinion.

EAUX D'INFILTRATION 3ÜPESPICIELIE

Sous la rechercherons dans des formations alluvionnaires suffi-samment épaisses et surtout suffisamment alimentées.

, il nous faut négliger les terrains récents argile sidé-rolithique, sables et limons des plateaux qui recouvrent les calcairesbajoeiens au sommet des plateaux. À la base de ces terrains se ren-contrent parfois de petites sources telle la Fontcharmé située à 2/1km au 3ud du réservoir de Cnateauneuf, Le captage de cette source aété tenté sans succès, sais de toutes manières son bassin d'alimenta-tion et la puissance de la formation sont trop faibleá pour en atten-dre un gros débit. De plus, cette pefite venue d'eau nécessiterait unelongue canalisation.

llestent les alluvions anciennes de la Creuse. Au nord (carrièresüesbarres et Cheval) comme au sud (ancienne carrière du Vivier), elles-.seat suffi sastment répais ses pour constituer un réservoir important.D'autre part, elles contiennent des éléments sableux fins constituantun filtre excellent, tiais leur alimentation nfe¿ít pas assurée en tous'endroits : ainsi au iiord (cf coupe schématique), leur base se trouve à5 mètres au-dessus du plan d'eau de la rivière, elles sont donc sèchesEn allant vers le sud il faut atteindre la plaine des Ch&mbons et de3t-Etienne pour que le cours d'eau coule au niveau de ses alluvions.L'alimentation des alluvions est assurée alors, car selon les rensei-gnements que nous avons obtenus auprès de l'Electricité de Prance, aubarrage de la Hoche-Bat-L'Aiguë, le débit minimum que l''on laissealler dans la rivière pendant l'étiage est de 500 litres seconde.

Ce n*eat qu'au Sud d'ârgenton que le lit est situé sur les allu-vions anciennes, d'abord sur une faible épaisseur à hauteur de la Sra-ve et de Pauaulle, puis davantage, à la hauteur du Cluset. Toute laplaine en contrebas des Baignettes a pour sol les argiles noires (al-térées superficiellement en jaune) du Lias. Les alluvions ne font leuiapparition que dans les jardins situés à 1*extrémité des champs àe laBonne Dame, près du pont de chemin de fer enjambant la Creuse.

De même, à l'autre extrémité du remblai» la ferme de la Grave re-pose encore sur 1*argile.

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An contraire, tous les terrains situés à l'Est du remblai de lavoie de chemin de fer sont alluviaux.

Les berges de Iva Creuse sont entièrement taillées dans les allu-vions mai3 dans les jardina et les pépinières de la Grave, il se pour-rait que l'argile soit très peu profonde, bien qu'une excavationcreusée par Li. Mariot au Cud de la Koute, près du remblai, ne l'aitpas rencontrée.

Les terrains, situés sur la rive droite de la Creuse à Pausmllen'appartiennent plus à la cóc^une d'Argenton mais à celle du Péche-reau. C'est à^cet endroit que devait se situer l'axe de l'anciennevallée; donc à cet endroit la hauteur d1alluvions a toutes chancesd'être nettement plus importante.

II en est de même au Gluset, situé plus au Oud-Est, avec cetavantage supplémentaire qu'à cet endroit la vallée atteint son maxi-mum de largeur et que la puissance des alluvions est si importanteque la topographie accuse au Vivier» une bosse dominant de 12 oètresla Creuse.

Plus au 3ud, sur la rive gauche, donc sur la communeune portion "de plaine alluviale se rencontre près du Moulin de la Fi-lature de Vavre, mais la situation n'est pas sensiblement meilleurequ'à la Grave, l'argile liasique se rencontrant à 1 m,.50 dans lesjardins des maisons au 3ud de la filature de Vavre.

Cette possibilité de pompage dans les alluvions persiste plus auSud, jusqu'au Moulin-STeuf, nais la longueur dea canalisations seraitaugmentée d'autant et atteindrait 5 km, aussi ne nous s> acies-uous pasattardés à cette solution.

EAÜZ DE tl

Cette solution est certainement la plus simple, raais elle pré-sente un certain nombre de désavantages :

- la nécessité d'épurer, construction d'une, usine (coût 25 million*et frais continus de fonctionnement (personnel et produits d'é-puration) .

- Température élevée l'été.

- Goût un peu fade des eaux traitées.

Deux prélèvements dfeau ont été faits dans la Creuse : l'un àPauaulle, l'autre au barrage du moulin de la filature de Vavre. Ceséchantillons ont été envoyés à l'analyse du service de contrôle des©aux de la Ville de Paris (chef M, Le Strat).

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Cette analyse a pour but de vérifier deux assertions :

IS- L'eau venant du massif central aurait un degré hydrotimétrique trèsbas à la hauteur de Vavre, elle serait déjà beaucoup plus chargéeen calcaire à l'entrée d'Árgenton à Paumulle.

L*intérêt d'un tel état de fait est évident : plus on irait cher-cher l'eau au Sud (puits ou pompage) plus elle serait ehimique-E Soi. pure nécessitant moins de savon pour les lavages et cuisantmieux les aliments.

2?- Certaines personnes affirment qu© des analyses d'eau de la Cireuseà l'entrée d'Argenton ont été faites et que cette eau était bac-tériologiquement pure. Il est bien certain qu'en cas de crue unetelle affirmation est erronée.

JTous avons demandé^dans l'analyse 4@sti% soit recherchée la quantitéde colloïdes contenue normalement dans l'eau.

COIîCLTÎSION

Vu le débit horaire important recherché par la ville, aucune nap-pe profonde ne peut assurer le débit demandé.

Doivent seules être retenues les solutions d'/alimentation par pom-page direct ou par l'eau des alluvions.

Les alluvions en aval a'Argenton étant, d'une part, situées à unniveau élevé par rapport au cours l'eau et, d'autre part, alimentéespar une eau polluée, une recherche dans cette direction ne présenteraitaucun intérêt. »

Les dépots alluvions d'asont peuvent au contraire fournir la quan-tité d*eau recherchée ai les argiles liasiques sont à une profondeursuffisante, fait qu'il faudra déterminer par une campagne de foragespeu profonds, qu'on utilisera en afee temps pour faire des essais dedébit et de qualité de l'eau. •

îiur la carte jointe, nous avons indiqué les emplacements numtirotéiles plus intéressants :

I- A la Grave, dans l'angle d'une prairie appartenant à M . Marlot.Il est sur le territoire de la commune. C*est l'emplacemenx le

plus près du réservoir de Chateauneuf. Mais il est peu éloigaé de^arivière (filtrage peu important) à une altitude voisine de la cote descrues, assez près du bord de la cuvette argileuse.

I bis- À la Orave, j>00 m au Sud du précédent, entre la route et un DOquet d'aulnes. Mime slttiation géologique, profondeur de l'argile peudifférente, filtration plus brève, taai.3 accès facile à proximité de laroute et du tunnel ferroviaire par où, doit passer la conduite, à l'&br

des inondations. Hè doit être tenté que ai le forage 1 a déjà donnéun résultat presque suffisant.

2- A Paufiiulle, coamune du Péchereau, en bordure de la route Argen-ton-Gargilesse, derrière une grille dans une prairie appartenant àI-ladame De Bout ere.

avantages : épaisseur d*alluvions plus forte, oliiaentation meil-leure. Excellente filtration sur une distance suffi-sante, à l*abri des crues.

Inconvénients: distance augmentée de 250 m, non situé sur le terri--toire de la cómanme, nécessité d'une traversée de ri-vière pour la conduite.

3- Près du Cluset, coïasune du Péchereau, soit dans le "champ Blon&etappartenant à ¿iadaae Ciieval, soit à côté, au Grand Champ ou a la Bur-dine, appartenant à M . Barat.

avantages : hauteur saxiaum 1'alluvions, réalisentation optimumde la nappe.

Inconvénients: distance au chateau d'eau augmentée de 750 nôtres.

4 - Situation analogue au 1 bis, dais plus éloignée (1,9 km de Cha-teauneuf) toutefois sur la' comaune. Possibilité notée pour mémoire.

4 bis- Dans l'île, entre les moulins de la Filature de Vavre et duYivier. Excellente réalimentation, mais peu de filtration et nécessi-té de précautions à prendre contre les crues.

COUT DES TRAVAUX

Ces travaux, qui auront lieu en milieu uniquement alluvionnaire,devront être conduits avec un matériel léger et rapide, du type Bé-noto, pair exemple. Ces sondages seront peu profonda, 5 à 15 ® . U sdevront atteindre l'argile noire en place. Leur diamètre devra être cde 400 wm. pour permettre des essais de débit.

Le prix du mètre de forage ne devra pas s'éloigner de 10.00C Fis.En admettant par exemple 4 forages de 10 m. de profondeur en moyenne,transport de matériel aller et retour de 25O.OCO à 3O0.000 francs,de 1'usine aux cb&ntiers, et un transport de 20 à 3Ó.OOO francs d©chantier,.& chantier, on arrivera à un total de :

Transport général 250.000 ft40 m de forage • 400.000 &3 transports partiels 75 «000 S

725,000 &s

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auxquels il conviendra d'ajouter 6 heures de pompage à 3.^00 fts parforage, soit : 21.000 X 4 « 84.000 francs.

Ainsi d*une part cette campagne même très complète ne mobilise-rait qu~e des soasaes relativement faibles comparativement a 1*enjeuqui est la construction d'une usine de traitement, seule solutionpossible autrement.

D'autre part, elle pourrait être conduite assez rapidement cha-que puits étant terminé en une semaine.

PARIS, le 20 Octobre 1953

Le résultat des analyses des prélèvements effectués dans laCreuse vient de nous parvenir. Nous le joignons en annexe.

•Ces deux analyses effectuées 'par le Service de contrôle des eauxde la Ville de Paris montrent :

1§- Que cette ©au contient très peu 4e sels en dissolution (forterésistivité)

28- Que son degré hydrotimétrique reste très faible, donc qu'ellene s'enrichit pas sensiblement en calcaire depuis sa sortiedu Massif Central.

38- Qu'à l'inverse de certaines affirmations, elle est polluée ettrouble, nécessitant ainsi un traitement complet, précipita-tion» filtration, stérilisation.

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SERVICE DE GONïROUtdad! Eaux (UÎ la "VîfTe-efe Pari*

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C O P I E

DIRECTION DEPARTEMENTALEDE LA

SURVEILLANCE DBS EAUX Df ALIMENTATION

Commune de : ABGENTOtf SUB CBEUSE

Lieu-dit : Puits GISAULT-DESBABBES (carrière de St-Marin)

Aspect : trouble, laiteuse, incolore, inodore^

BXAM53T CHIMIOOE

Chlorures ( en Cl ) 9 mgs, 8 par litre

Matières organiques ( en C ) 2 tags,20Nitrites traces très légèresAjaiaoniaque traces très légères

EZAMEK BACT35IOL0GIQHB"

B . Coli par litre 20 .

COHCLOSIOSS

Eau sale. L'analyse ne permet pas de donner une conclusion. Ilfaudrait suivre le point d*eau dans le tempo, faire des prélè-vements après reconnaissance les lieux.

CHATSÁÜE013X, le 19 Septembre 1955P.le Directeur Départemental de la Santé,

Le Chef de Bureau

signé : Illisiblement

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