happiness distribution · happiness distribution prÉsente les amants de caracas un film de lorenzo...
Embed Size (px)
TRANSCRIPT


HAPPINESS DISTRIBUTION PRÉSENTE
LESAMANTS
DECARACAS
UN FILM DE LORENZO VIGAS
VENEZUELA / MEXIQUE – 2015 – 1H33 – COULEUR – 2.66 – 5.1 – DCP
1

SYNOPSIS
Caracas, de nos jours.
Armando, la cinquantaine, attire régulièrement des jeunes hommes chez lui. En
échange d'une jolie somme d'argent, il leur demande de se déshabiller, mais refuse
de les toucher. A la suite sa rencontre avec Elder, une petite frappe des bas
quartiers, il développe une fascination dévorante pour le jeune homme qui, attiré par
l’argent, lui rend visite fréquemment. Petit à petit, une relation singulière s’installe
entre eux.
2

NOTE D'INTENTION
DE LÀ-BAS
Armando ne parvient pas à communiquer et à échanger pleinement avec les personnes qui
l'entourent. D'une certaine manière, il vit de façon autarcique à Caracas. Le titre original,
« Desde Allá », peut être littéralement traduit par « De là-bas » : il fait référence à la distance
qui sépare Armando de ce qu'il désire et à ces garçons qu'il attire chez lui, mais qu'il refuse
toujours de toucher.
Le titre fait aussi référence à la distance qui sépare Armando de son obsession, incarnée par
un vieil homme d'affaires. L'idée de faire un film au sujet d'un homme qui éprouve tant de
difficultés à communiquer avec son entourage m'a immédiatement séduit.
LE PÈRE ABSENT
Depuis mon court-métrage LES ÉLÉPHANTS N'OUBLIENT JAMAIS (LOS ELEFANTES
NUNCA OLVIDAN), j'ai toujours travaillé sur le thème de la relation au père. LES
ÉLÉPHANTS N'OUBLIENT JAMAIS était centré sur le désir de vengeance d'un frère et une
soeur contre leur père abusif. LES AMANTS DE CARACAS explore le même sujet, mais
sous différents angles : les liens qui unissent Armando et Elder, qui ont en commun de
souffrir de l'absence de figure parentale, se resserrent progressivement, et on découvre
également la relation compliquée qui unit Armando à un père absent. Toutes ces
perspectives s'associent pour construire la psychologie des personnages du film.
3

DU RÊVE À LA RÉALITÉ
Armando est rapidement fasciné par le personnage d'Elder, mais leur première rencontre est
dramatique : Elder frappe violemment Armando. Peut-être parce qu'il refuse d'être touché
par qui que ce soit, Armando est bouleversé par ce premier contact. A partir de cet instant un
rêve prend forme : Armando se pense soudainement capable d'établir une véritable relation
avec une autre personne. Mais est-ce que ce rêve peut véritablement devenir réalité ? Elder
est un jeune homme à l'énergie aussi puissante qu'incontrôlable. Ils viennent tous deux de
mondes très différents, et Elder est confronté pour la première fois de sa vie à l'attention et à
la stabilité financière qu'offre Armando, qui s'occupe de lui, le soigne et le nourrit. Cette
nouvelle vie, offerte par Armando, révèle chez Elder des émotions qu'il n'avait jamais
ressenties auparavant.
CE QUE TOUS LES ÊTRES ONT EN COMMUN
La crise sociale et économique a provoqué de nombreux bouleversements au Venezuela.
Nous avons l'inflation la plus importante au monde, et l'écart de salaire entre les riches et les
pauvres est incommensurable. Elder est attiré par le monde confortable d'Armando, mais
tandis que l'histoire se développe, cet attrait pour l'argent se transforme en relation affective.
LES AMANTS DE CARACAS se déroule dans le Venezuela d'aujourd'hui, marqué par la
lutte des classes, mais cette même histoire pourrait se dérouler dans n'importe quel autre
pays. C'est ce besoin absolu d'affection qui lie les deux personnages – un besoin que tous
les êtres ont en commun.
4

BESOINS ÉMOTIONNELS
Nous vivons dans une société très machiste. De prime abord, Elder semble être un jeune
homme très sûr de lui, mais ses certitudes sont ébranlées lorsqu'il assiste au geste
désespéré d'Armando, qui se poignarde lui-même. Ce geste le pousse à reconsidérer sa
propre identité, et le jeune homme fort et fougueux se transforme soudain en un être en plein
questionnement. Bien que LES AMANTS DE CARACAS soit centré sur la relation qui unit
Armando et Elder, le film repose avant tout sur une histoire universelle, qui va au-delà des
problématiques sociales ou sentimentales que rencontrent les personnages. Si une femme
âgée avait offert à Elder tout ce qu'Armando lui procure affectivement, il serait probablement
tombé amoureux d'elle : la relation dépeinte dans LES AMANTS DE CARACAS est plus
sentimentale que physique. Cela étant, l'homosexualité constitue une part essentielle du film
et des personnages. Beaucoup de cultures sud-américaines restent très fermées à
l'homosexualité, et l'homophobie est encore très répandue dans toutes les classes sociales.
Elder, à travers le personnage d'Armando, constate d'ailleurs à quel point l'homophobie peut
être destructrice.
PROBLÈMES PATERNELS
La relation d'Armando et d'Elder présente des similitudes avec celle d'un père et son fils : on
y retrouve de l'affection, mais aussi un souci de discipline, d'éducation et de contrôle de
l'autre. Elder confie à Armando ses plus profondes blessures, notamment celles qui
concernent son père, mais Armando, de son côté, reste beaucoup plus secret. Au cours du
film, il se retrouve confronté à un passé qui le hante. Il ne parvient pas à oublier un moment
spécifique de son enfance, en lien avec son père. Un traumatisme qui le ronge, et qui a un
impact considérable sur sa sexualité. Ce père le tourmente, mais l'obsède également,
puisque symboliquement, Armando en est complètement dépendant : comment peut-il se
libérer de son emprise ?
5

LES RUES DE CARACAS
Il était important filmer Caracas dans toute sa complexité sociale. LES AMANTS DE
CARACAS montre toutes les strates de la société vénézuélienne, des quartiers pauvres de
Caricuao aux quartiers riches. Et entre les deux, « La Candelaria », le quartier dans lequel
Armando habite. C'est un quartier de classe moyenne qui a été transformé en zone
d'habitations à loyers modérés. A cause de la crise économique lourde que le pays a
traversé, Caracas et toutes les infrastructures vénézuéliennes ont subies de nombreuses
transformations.
TEL UN FANTÔME
Au début du tournage, nous avons pris une décision importante : filmer la rue le plus
naturellement possible, sans la mettre en scène. Je voulais que la vie qui emplit les rues de
Caracas se ressente dans le film. On y trouve une énergie que nous n'aurions jamais pu
mettre en scène autrement. Je voulais tirer avantage de ce bouillonnement et filmer
Armando comme un fantôme, presque invisible, comme noyé parmi les habitants de la ville.
S'il est physiquement présent dans les rues, ses émotions, elles, sont prisonnières de son
passé. La difficulté principale du tournage était de réussir à montrer l'effacement du
personnage d'Armando sans que son interprète, Alfredo Castro, qui est chilien, ne passe
pour un étranger, ou semble détonner dans les décors urbains de Caracas. Il a beaucoup
observé les habitants de la ville marchant dans la rue afin de pouvoir se fondre plus
facilement dans la masse, et pour renforcer les apparitions spectrales d'Armando, nous
avons filmé les scènes avec une mise au point imprécise et une profondeur de champs
changeante, pour le faire apparaître et disparaître en fonction de ce qui l'entoure.
LORENZO VIGAS
6

ALFREDO CASTRO
Alfredo Castro a joué à plusieurs reprises pour le metteur en scène chilien Pablo Larraín, y
compris dans les films EL CLUB, NO et FUGA. Toujours sous la direction de Pablo Larraín,
ses rôles dans TONY MANERO, où il incarne un homme obsédé par John Travolta dans LA
FIÈVRE DU SAMEDI SOIR, et SANTIAGO 73 POST MORTEM, où il joue un agent de la
morgue à la recherche d'une danseuse de cabaret disparue, lui ont valu de nombreux prix. Il
a également participé à plusieurs films italiens, notamment IL MONDO FINO IN FONDO
d'Alessandro Lunardelli, et MON PÈRE VA ME TUER (E STATO IL FIGLIO) de Daniele Cipri.
« De tous les acteurs sud américains, Alfredo était mon premier choix. Je l'avais vu dans
TONY MANERO et NO. Je savais qu'il serait parfait pour jouer Armando, et quand je l'ai
rencontré, j'en ai été certain. Alfredo peut exprimer des émotions extrêmement variées, mais
il a également la capacité de les contenir, ce que je recherchais avant tout pour le
personnage d'Armando. Après avoir lu le script et vu mon court-métrage, il a tout de suite
accepté le rôle. L'engagement d'Alfredo s'est révélé crucial : il avait sans arrêt de nouvelles
idées, et il était extrêmement investi pendant le tournage. Il était fasciné par le personnage et
l'a vraiment développé selon sa propre sensibilité. »
LORENZO VIGAS
7

LUIS SILVA
Luis Silva fait ses débuts dans LES AMANTS DE CARACAS. Âgé de 21 ans, il a grandi dans
un des quartiers les plus difficiles de Caracas. Il envisage actuellement de poursuivre une
carrière d'acteur.
« A partir du moment où j'ai rencontré Luis, j'ai tout de suite voulu qu'il incarne Elder. Il avait
tout ce que je recherchais : un instinct très animal et une débrouillardise naturelle. En plus
d'être charismatique, il a également un côté plus mystérieux et ténébreux. Aucune audition
n'a été nécessaire, j'ai tout de suite compris qu'il était fait pour incarner Elder. Il avait
seulement 19 ans au moment du tournage, mais il avait déjà connu la pauvreté, les gangs et
la violence, puisqu'il est originaire d'un quartier de Caracas plus dur encore que celui montré
dans le film. »
LORENZO VIGAS
8

LORENZO VIGAS
LES AMANTS DE CARACAS est le premier film du metteur en scène Lorenzo Vigas. Il a été
présenté pour la première fois au festival de Venise, puis aux festivals de Toronto et San
Sebastian. Le court-métrage LES ÉLÉPHANTS N'OUBLIENT JAMAIS a été présenté à La
Semaine de la critique de Cannes ainsi qu'aux festivals de Clermont-Ferrand et de New
York.
Lorenzo Viga est né à Merida, Venezuela, en 1967. Fils de l'artiste Oswaldo Vigas, il a étudié
la biologie moléculaire avant d'emménager à New York en 1995, où il suit certains des
ateliers de mise en scène de l'université de New York. En 1998, il retourne au Venezuela
pour tourner le feuilleton documentaire EXPEDICIÓN, et a depuis tourné plusieurs
documentaires pour les productions CINESA.
9

LISTE ARTISTIQUE
ARMANDO Alfredo Castro
ELDER Luis Silva
AMELIA Jericó Montilla
MARIA Catherina Cardozo
MANUEL Marcos Moreno
FERNANDO Jorge Luis Bosque
JEUNE HOMME DANS LE BUS Jeralt Jiménez
JAVIER MARCIANO Felipe Massiani
MERMELADA Auffer Carnacho
YONI Ivan Peña
PALMA Greymer Acosta
DEYSI Joretsis Ibarra
10

LISTE TECHNIQUE
RÉALISATION ET SCÉNARIO Lorenzo Vigas
D'APRÈS UNE HISTOIRE ORIGINALE DE Guillermo Arriaga et Lorenzo Vigas
PRODUCTEURS Rodolfo CavaGuillermi ArriagaMichel FrancoLorenzo Vigas
PRODUCTEURS DÉLÉGUÉS Edgar RamirezGabriel Ripstein
PHOTOGRAPHIE Sergio Armstrong G. ADFCH
DIRECTION ARTISTIQUE ET DÉCORS Matias Tikas
MONTAGE Isabela Monteiro de Castro
SON Waldir Xavier
COSTUMES Marisela Marin
11