hemicyclio sedentem, ut solebat, cum et ego essem ôuna et

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Cum saepe multa, tum memini domi in hemicyclio sedentem, ut solebat, cum et ego essem una et pauci admodum familiares, in eum sermonem illum incidere qui tum forte multis erat in ore. surtitre Titre de l’article GDS 2016 L’action sanitaire ensemble Rhône-Alpes info pour toutes les filières Dossier Le parasitisme Larve L3 de strongle digestif Paramphistomes adultes dans une panse de bovin

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Page 1: hemicyclio sedentem, ut solebat, cum et ego essem ôuna et

Cum saepe multa, tum memini domi inhemicyclio sedentem, ut solebat, cumet ego essem una et pauci admodumfamiliares, in eum sermonem illumincidere qui tum forte multis erat in

ore.

surtitre

Titre de l’article

GDS 2016

L’action sanitaire ensemble

Rhône-Alpesinfopour toutes les filières

D o s s i e rLe parasitisme

Larve L3 de strongle digestif

Paramphistomes adultes dans une panse

de bovin

Page 2: hemicyclio sedentem, ut solebat, cum et ego essem ôuna et

3 Éditorial4 Le mot du président5 Hommage à Isabelle Soudant6 Le Conseil d’Administration du GDS7 Le département nous accompagne : les actions du GDS9 Maladies réglementées : Brucellose ovine et caprine, un nouveau dispositif de surveillance10 Elevage caprin : statut sanitaire des troupeaux caprins11 Installation : une visite dédiée aux nouveaux installés12 Ovin : quatre types de parasites présents en Rhône-Alpes 13 Dossier : le parasitisme34 Apiculture : un plan de lutte généralisé contre varroa 36 Equins : SME et SC 2 maladies à surveiller37 Caprins : le CAEV, une maladie virale de la chèvre38 Filière porc : une visite sanitaire orientée “trichine” 39 Aviculture : lutte contre les salmonelles40 Pisciculture : Comme un poisson dans l’eau !41 Les actions du GDS : accompagnement technique et aides financières44 Prophylaxies et introductions : les prophylaxies, ce qu’il faut faire46 Prophylaxies 2015/2016 : les tarifs47 Adresses utiles

L'action sanitaire ensemble

Somm

aire

2 / GDS info / Edition 2016

Dossier Le Parasitisme

Les parasites externes 14Des parasites à mettre sous haute surveillance 16Petite et grande douves 18Le paramphistome, un ver pas facile à gérer 20La bronchite vermineuse selon l’humidité 22Parasite interne, le ténia des ruminants 24Cysticercose bovine 25

Gérer la pâture, un gage de réussite ! 26Des outils pour compléter le diagnostic 28Antiparasitaires, nouveaux temps d’attente 30Coccidiose, Cryptosporidiose 32

Paramphistomes adultes dans une

panse de bovin

Larve L3 de strongle digestif

IAC

Page 3: hemicyclio sedentem, ut solebat, cum et ego essem ôuna et

Ces derniers mois ont été difficiles : la crise est là, conjonction d'aléasclimatiques et de désordres dans les cours et dans la répartition desmarges dans toutes les filières agricoles. Ces dernières semaines, laFCO a refait surface dans le Massif Central et touche quasiment tous lesdépartements de Rhône-Alpes aujourd’hui. Il nous faut tenir bon pouréviter une catastrophe, en cette période difficile pour l'élevage français,mais aussi européen. Et ne nous y trompons pas, il est plus quenécessaire d'être plus performant du côté du sanitaire !

Coté bovins, notre plan de lutte volontaire et collectif BVD estdésormais prêt pour Rhône Alpes. Il reste encore quelques points àrégler dans notre futur fonctionnement avec l'Auvergne, notamment vis-à-vis des structures sanitaires « grande région », nécessaires à la miseen œuvre de notre programme, que nous souhaitons au plus tôt pendantl'année 2016.

Annoncé au niveau national, le plan IBR aura aussi dès que possible unedéclinaison régionale. Je sais que beaucoup de questions sont ensuspens. Le laboratoire de référence est au travail pour améliorer laqualité des tests, les vétérinaires de Rhône-Alpes sont impliqués euxaussi. Nous savons que cette maladie comporte quelques mystères, maisnous devons nous faire confiance …

Suivra sans doute la besnoitiose, maladie contre laquelle nous nejetterons pas l'éponge, la preuve c'est que c'est un président et undirecteur de RA qui managent l'équipe nationale de GDS France, desréunions ont été organisées l'hiver dernier, nous en aurons autant quenécessaire pour détecter les cas et répondre à toutes les questions surtout le territoire, les connaissances et les moyens de lutte font desprogrès chaque jour.

Concernant les ovins et caprins, les projets se concrétisent aussi : unprojet de programme collectif CAEV en caprin prévu pour les prochainsmois, une action autour des statuts sanitaires à développer pour les deuxfilières… Les sections s’organisent progressivement et s’activent.

Nous aurons à cœur de poursuivre l'accueil de toutes les espècesanimales, référence au petit clin d’œil de la couverture, mais aussi decommencer la réunion avec l'Auvergne, vous le savez, nous ne restonsjamais les deux pieds dans le même sabot...

n Pour l'équipe de GDSRA, votre président, Etienne Fauvet n

édito

rial

GDS info / Edition 2016 / 3

Page 4: hemicyclio sedentem, ut solebat, cum et ego essem ôuna et

Je ne peux pas écrire cet édito sans avoir une pensée etsans écrire un mot à propos de notre directrice, IsabelleSOUDANT, décédée le 10 octobre dernier. Elle aura tou-jours donné toute son énergie et sans la moindre relâchepour l’action sanitaire et ceci dans l’intérêt de l’élevage.Isabelle était un pilier incontestable du sanitaire tant auniveau départemental, régional et même national. Sondépart va provoquer un vrai vide pour le réseau GDS. Enlisant ce GDS Info, vous allez remarquer le nombre im-portant d’actions faites dans notre département. Isabellea été présente pour toutes ces actions, pour monter cesdossiers et faire qu’ils avancent. C’est avec une grandetristesse que j’écris ceci.

2015 restera une année qui marquera nos mémoires.Une année difficile pour l’élevage, toute filières confon-dues, une année de sécheresse, une conjoncture tendueavec, pour finir, une crise sanitaire. Cette crise aura faitbeaucoup parler dans nos campagnes et encore une fois,ce sont les éleveurs qui sont impactés en premier lieu.Je l’ai toujours dit, depuis mon arrivée au GDS, le sani-taire a une importance considérable dans l’équilibre éco-nomique des exploitations. Cette crise-là, encore unefois, démontre que l’enjeu du sanitaire aura des impactsde plus en plus importants pour nos exploitations, auxconséquences commerciales et financières sérieuses.L’exigence sanitaire des commerciaux est et deviendrade plus en plus contraignante, nous n’aurons pas lechoix et devrons nous adapter aux demandes exigées.

Le sanitaire sera et restera efficace seulement s’il estgéré collectivement, c’est pourquoi nous mettons enplace des actions régionales, comme la BVD, d’autressont en cours de discussion. De nombreuses régionsfrançaises ont déjà avancé sur ce dossier. Une lutte col-lective contre la BVD est nécessaire pour éviter une ca-tastrophe sanitaire à l’intérieur de notre cheptel etcontinuer à commercialiser nos animaux dans notrepays et en dehors. En effet, certains pays ont déjà pris ladécision d’assainir leur cheptel pour garantir leurs ani-maux indemnes lors des échanges commerciaux.

Sur le plan national, une décision officielle devrait voirle jour en ce qui concerne l’IBR en 2016. Nous vousavions déjà informé à plusieurs reprises que des discus-sions étaient en cours. C’est pour cela que nous vous en-courageons à éliminer vos animaux positifs le plusrapidement possible car leur commercialisation risquede devenir plus restreinte.

Enfin, suite à leur création, les sections ovines et ca-prines se réunissent régulièrement afin de mettre enplace et de proposer de nouvelles actions.

Certainement, ces décisions sanitaires ne vont pas faireplaisir à tout le monde sur le court terme mais c’est dansl’intérêt de nous tous, éleveurs, que ces actions sontmises en place.

n David Duperray n

Le sanitaire : un enjeu majeur dans les échanges commerciaux s

une bonne gestion dusanitaire est primordiale

pour faire face aux crisessuccessives et assurer

l’avenir de nos élevages.

Le GDS de la Loire

Le mot du

président

4 / GDS info / Edition 2016

Le mot de David Duperray

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Après avoir parcouru la France en tant que salariée puis exploitante agricolede 1983 à 1992, elle a été vacataire à la DDAF de l’Isère de 1993 à 1994. C’estlà qu’à débuter son engagement pour le sanitaire. Cette première expérienceau service de la santé animale lui a permis de devenir, de 1994 à 1996, ani-matrice de la FRGDS Franche-Comté. Puis de 1996 à 1997, elle est devenueresponsable au GDS de Savoie. Vient ensuite son long et remarquable parcoursau GDS de la Loire en tant que directrice.

Elle était entièrement dévouée à la cause du sanitaire dans le monde de l’éle-vage ligérien, et même au-delà des frontières de la Loire. En effet, elle avaitintégré les groupes de travail régionaux et nationaux où elle était reconnuepour ses compétences indéniables. Elle était également très investie dans lavie agricole ligérienne. Elle n’aurait manqué pour rien au monde une occasionde défendre le sanitaire auprès des OPA de la Loire. Elle avait su développerune relation de confiance avec la Direction Départemental de la Protectiondes Populations, les vétérinaires sanitaires et le Conseil Général. Elle défen-dait avec poigne les intérêts des éleveurs pour améliorer le statut sanitaire detoutes les espèces y compris l’apiculture. Grâce à son incroyable capacitéd’adaptation, elle avait pu, en très peu de temps, s’imprégner de la singularitéet de la diversité du monde apicole.

En plus de ses connaissances techniques, Isabelle avait la capacité d’anticiperles évènements et d’agir en conséquence.

Pendant ces 18 années au sein du GDS, elle a accompli un travail exceptionnelen mettant en place une équipe compétente et dynamique et en développantdes services adaptés aux besoins des éleveurs. Elle avait des compétencesaussi bien administratives que techniques ce qui lui a permis de rester aucontact des éleveurs. Très appréciée sur le terrain, elle savait aussi bien an-noncer les nouvelles difficiles aux éleveurs (foyer de tuberculose ou autre ma-ladie réglementée), accompagner ceux qui étaient en grande difficulté oumettre en place des plans de lutte (BVD, Salmonelle,…).

C’était une femme au caractère fort avec une énergie folle. Dotée d’une granderigueur, elle avait su garder un côté humain et compréhensif. Elle s’est battuejusqu’au bout contre la maladie en restant volontaire et investie dans son tra-vail.

Nul doute que les personnes l’ayant côtoyé ne l’oublierons pas et regretteronsses idées, son sourire, son franc parlé et son implication.

n L’équipe du GDS n

GDS info / Edition 2016 / 5

Après une longue et belle carrière au sein du GDS, Isabelle nous a quittés le 10 octobre 2015

des suites d’une longue maladie.

Hommage à

Isabelle SOUDANT

©G

DS

42

Isabelle Soudant s

Page 6: hemicyclio sedentem, ut solebat, cum et ego essem ôuna et

Les membres de droit,tout comme les

membres élus, votent,approuvent ou refusentles décisions et actionsnouvelles au cours des

conseilsd’administration.

Le conseil d’administration

6 / GDS info / Edition 2016

Administrateurs ÉlusCHARGUERAUD Christian Vice-Président MABLY

CLAIR Stéphane ST SIXTEDUCREUX Michel Secrétaire Général PANISSIERESDUPERRAY David Président St CYR DE VALORGESFERRET Gilbert ST ROMAIN-en-JAREZFONTIMPE Vincent PRECIEUXFORESTIER Jean Luc LE CROZETGRANGE Alain Membre du bureau NOAILLYJOANDEL Sébastien MONTVERDUNJOURLIN Serge Membre du bureau SOUTERNON

GRANNOTIER Sylvie ST CHAMONDPONCET Franck Vice-Président CHAZELLES SUR LYONTHIOLIERE Cédric ST HILAIRE CUSSON LA VTRANCHAND Bernard Vice-Président CHUYERVERMOREL Roger Trésorier ST-GERMAIN-la-MONTAGNEAUGIER Marcel Président d'Honneur SAIL-les-BAINS

Membres de DroitVIAL Raymond Président de la Ch. d'Agriculture ST MARTIN la SAUVETELAFAY Guy Représentant la FDSEA VIVANS

CHERBLANC Alexandre Représentant les J.A St Cyr de VALORGESGARDON Thierry Représentant la Confédération Paysanne ST CYR les VIGNESBROSSE Patrick Représentant l'Ordre des Vétérinaires ST GALMIERDEVOS Jacques Président Syndicat Vétérinaire PANISSIERESGEAY Eric Président du GTV ST SYMPHORIEN DE LAY

Sont InvitésBONNE Bernard Président du Conseil Général SAINT-ETIENNE CEDEXBROSSE Chantal Conseiller Général ST BONNET LE COURRREAUGUERSON Nathalie Directrice de la DDPP SAINT-ETIENNE DESFONDS Maurice Chef service santé animale DDPP SAINT ETIENNEDUMAS François Chef service adjoint santé animale DDPP SAINT ETIENNEPONCET Michel Président de commission élevage ST ROMAIN LA MOTTEROBERT Roland Représentant Contrôle Laitier VERRIERES EN FOREZBOUCHUT Léonard Représentant la Coop d’élevage ST DENIS SUR COISETHIZY Dominique Section Laitière FDSEA PANISSIERES

DE PONCINS Arnaud Section Bovine de la FDSEA ST CYR LES VIGNESDUCHENE Frédéric Président de l’ELVEA PANISSIERESDUMAS Philippe Président de SICAREV St SYMPHORIEN de LAYDUCLOS Maryse Représentante Syndicat Négociants bestiaux ST GEORGES HT VILLEMATHEVET Fabien Section caprine ST HILAIRE CUSSON LA VROLLAND Michel Président de la section Ovine ST MARTIN LA SAUVETEBERAUD Michel Président de section apicole CHUYERDUCROS Gérard Représentant des éleveurs de Porcs CHERIERTHEODORE Philippe Représentant la DDT SAINT-ETIENNE MOREAU Jean Louis Directeur du LVD MONTBRISON FANGET Denis Président de la FEVEC BOURG ARGENTALDUMAS Pierre Louis Vétérinaire. FEVEC LA TOURETTEJALABERT Gérard Section Ovine de la FDSEA DARGOIREDUCHEZ Michel Représentant Groupama CHATELNEUF

M. le Président des coopératives laitières LA TALAUDIEREVERPY Guillaume Service agriculture CG ST ETIENNE

CHOMIENNE Gilles Directeur EDE ST PRIEST EN JAREZMASSADOR Christine Assistante GDS ST PRIEST EN JAREZ

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La qualification IBR…L’IBR est une maladie virale du bétail non transmissibleà l’homme. Elle touche surtout les bovins, se traduit parune atteinte des voies respiratoires supérieures, maispeut aussi prendre la forme d’encéphalites (sur lesveaux), de conjonctivites, d’avortements et de métrites. L’objectif à court terme est d’éradiquer cette maladie.Aujourd’hui, de plus en plus de transactions commer-ciales exigent d’avoir l’appellation « cheptel indemned’IBR ». Prochainement, la vente d’animaux positifs pourl’élevage sera interdite.

La qualification IBR est une démarche volontaire, il fauten faire la demande auprès du GDS. Après vérificationde la conformité de vos achats et de vos prophylaxies an-nuelles et/ou de vos analyses de lait, vis-à-vis du cahierdes charges IBR, un contrat d’engagement vous sera en-voyé et de nouvelles cartes vertes seront éditées avec lamention « Cheptel indemne d’IBR ».

DEROGATIONS IBRLors d’un achat d’un bovin issu d’un cheptel sous appel-lation A, il est possible de bénéficier d’une dérogation aucontrôle à l’introduction, sous certaines conditions. Il estnécessaire que le vendeur et l’acheteur remplissent unedemande de dérogation à transmettre au GDS dans les7 jours suivant l’achat accompagné des cartes vertes da-tées et signées par le vendeur et remplies au dos parl’acheteur. Le transport doit être direct et sans rupturede charge entre les 2 exploitations c’est-à-dire qu’unefois parti de l’exploitation du vendeur, le véhicule doit se

rendre directement dans l’exploitation de l’acheteur,sans qu’aucun autre bovin ne monte ou ne descende ducamion. Vous comprendrez alors aisément qu’à ce jour,dans notre département et ce pour des raisons de main-tien de qualification, les transports de ces animaux nepeuvent pas être effectués par un marchand de bestiaux.

n Aurélie Bonhomme n

Les actions techniques et plans de lutte

Le département

nous accompagne

Les actionsdu GDS

Les aides du Département retournent toutes aux éleveurs s

GDS info / Edition 2016 / 7

AttentionLa BVD est obligatoire à l’introduction depuis début 2015.Si le bovin acheté n’est pas connu NON IPI, il faut le faireanalyser. Si vous désirez bénéficier de la dérogation IBR, il faut faire suivre le document de dérogation et les cartesvertes (dûment remplies) au laboratoire, avec les tubes

de sang.

Nouveauté courant 2016 : kits introductions

Afin de sécuriser vos achats, des kits d’analyseà l’introduction volontaires seront bientôt

disponible dans la Loire :• Kit introduction 2 paramètres : besnoitiose,

paratuberculose• Kit introduction 3 paramètres : besnoitiose,

paratuberculose, néosporoseLes tarifs négociés avec le laboratoire

vétérinaire départemental seront communiquésprochainement.

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8 / GDS info / Edition 2016

BVD (B)La BVD coûte trop cher aux éleveurs et peut avoir desconséquences cliniques importantes : retours en cha-leur, avortements, diarrhées néonatales, veaux mal for-més, veaux IPI (Infecté Permanent Immunotolérant).Aujourd’hui, dans la Loire, un cheptel bovin sur dix a étécontaminé par la BVD ces dernières années. Le GDSvous propose des outils de surveillance, de prévention etde lutte contre la BVD. Avant toute chose, il est impératifde connaître le statut de son troupeau par rapport à laBVD. Plusieurs méthodes existent : les analyses sérolo-giques (sondages), le suivi des résultats sur le lait detank, les boucles BVD (prélèvement de cartilage réalisédès la naissance).

Le virus BVD se transmet par simple contact entre bo-vins. L’introduction d’un animal excréteur du virus (IPI ouvirémique transitoire) est donc un risque à ne pas négli-

ger car il peut suffire à contaminer votre cheptel. Pourlimiter les risques, une analyse virologique et une qua-rantaine dans un local séparé sont obligatoires et indis-pensables lors des introductions.

Si votre troupeau est touché par la BVD, le GDS peutmettre en place un plan de lutte. Il consiste à détecter etéliminer les animaux IPI du troupeau. Le plan prévoit desaides à hauteur de 50% du coût des analyses. L’élimina-tion des bovins IPI est également indemnisée : 115€ pourun mâle laitier de moins de 2 mois (+155€ si surcotisa-tion), 215 € par bovin éliminé de plus de deux mois pourles mâles laitiers et de plus de 4 mois pour les veaux al-laitants (+155€ si surcotisation), 315€ par veau allaitantde moins de 4 mois (+155€ si surcotisation).

N’hésitez pas à contacter le GDS pour davantage de ren-seignements. n

N’élevez plus de veaux IPI !!!La boucle auriculaire de prélèvement BVD permet la détection et l’élimination rapide des bovins IPI.

Cette méthode permet à tous les éleveurs volontaires ainsi qu’à ceux qui sont en plan BVD dedépister leurs veaux dès la naissance afin d’être certains de ne pas élever d’IPI (Infecté PermanentImmunotolérant), véritable réservoir à virus et non-valeur économique. Elle permet également de

tester les veaux issus de vaches achetées gestantes et négatives à la PCR à l’achat. La pose des boucles auriculaires BVD ne nécessite pas de contention particulière et évite de préleverdes animaux plus âgés donc plus vifs. L’éleveur réalise le prélèvement lui-même en bouclant le veau.

Une fois le prélèvement réalisé, il est directement envoyé au laboratoire pour analyse. En cas de résultat positif, l’éleveur est averti rapidement par le GDS, son vétérinaire et le laboratoire,

ce qui lui permet d’être très réactif et de ne pas élever de bovins IPI.L’animal testé négatif bénéficie de la garantie non-IPI (valable à

vie). En revanche, un veau positif devra obligatoirement êtreéliminé.

Il existe des aides du conseil général et du GDS, que ce soit pourles éleveurs qui s’engagent volontairement ou pour ceux qui sont

en plan BVD.Si vous souhaitez vous engager dans cette démarche afin de

recevoir un bon de commande spécifique boucles BVD ou pourplus d’information, n’hésitez pas à nous contacter .

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GDS info / Edition 2016 / 9

La brucellose est une maladie contagieuse pour de nom-breuses espèces. Chez les petits ruminants, elle se tra-duit principalement par des avortements en série. Lalutte contre la brucellose permet de protéger la santédes hommes et des troupeaux et de faciliter leséchanges commerciaux.Le nouveau dispositif de surveillance de la brucelloseovine et caprine s’appuie sur les déclarations d’avorte-ment pour détecter une éventuelle réapparition defoyers. Les dépistages sérologiques réguliers dans lestroupeaux permettent le maintien du statut des élevageset des départements français.

Prophylaxie : les mêmesrègles pour les caprins etles ovins.Dans tous les départements de Rhône-Alpes, le rythmede dépistage peut être quinquennal (tous les cinq ans).Tous les mâles reproducteurs, ainsi que 25% des fe-melles de plus de 6 mois sont dépistés, mais avec un mi-nimum de 50 (ou moins si l’effectif est inférieur à 50). Ledépistage des animaux nouvellement introduits n’estplus exigé.Jusqu’alors les élevages de chèvres ou de brebis lai-tières, commercialisant des produits à base de lait crudevaient dépister la brucellose chaque année. Un avisfavorable de l’Anses pourrait permettre de passer rapi-dement à un rythme quinquennal dans ce type de trou-peaux.Les élevages qui transhument ne sont plus obligés deréaliser une prophylaxie annuelle sauf si la transhu-mance est considérée comme étant « à risque ».

Les services de l’Etat peuvent imposer un dépistage an-nuel aux élevages ne respectant pas les règles de pro-phylaxie ou d’identification, et ne déclarant pas leursavortements.

La déclaration desavortements est obligatoireLa déclaration des avortements chez les petits rumi-nants est obligatoire à partir d’au moins trois avorte-ments, sur une période de sept jours En effet, si labrucellose devait réapparaitre, elle s’exprimerait surtoutpar des avortements en série. Si ce seuil est atteint, l’éleveur doit en faire la déclarationauprès de son vétérinaire pour que les investigationssoient déclenchées. Les actes et analyses sont pris encharge par l'Etat.Un avortement c’est l’expulsion d’animaux morts nés oumourant dans les 12 heures après la naissance. Lesavortements manifestement accidentels peuvent ne pasêtre déclarésLa situation de la France, vis-à-vis de la brucellose despetits ruminants est favorable. Toutefois, les événementsrécents (cas bovins en 2012, cas humains,…) illustrentbien que le retour de la brucellose est possible. Ilconvient donc de rester vigilant et de déclarer les avor-tements en série.

n Jean-Luc Chevallier n

La lutte des éleveurs contre labrucellose ovine et caprine a été un succès.Les départements de France sont reconnus

officiellement indemnes. La surveillance peut être allégée.

Maladies réglementées

Brucelloseovine et caprine : unnouveau dispositif

de surveillanceLes avortements en série doivent être déclarés. s

© JLC

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Qu’appelle t’on statut sanitaire ?Le statut sanitaire d’un troupeau est un état des lieux desmaladies présentes à un instant donné. Il est susceptibled’évoluer avec le temps et les pratiques d’élevage. Denouvelles maladies peuvent être introduites par diversesvoies (achat/mélange d’animaux, nuisibles, visiteurs,faune sauvage…). Cependant, la voie d’introduction demaladies dans un troupeau la plus fréquente est lecontact avec un animal infecté (présentant des signes cli-niques ou non). A l’inverse, la mise en œuvre d’un plan delutte adapté peut aboutir à l’assainissement du troupeau.

Quelles maladies retenueset pourquoi ?La Paratuberculose, la Fièvre Q, la Chlamydiose et leCAEV sont les 4 maladies qui ont été retenues du fait deleur pouvoir pathogène élevé et des symptômes gravesqu’elles peuvent engendrer (mortalité, séquelles,…). Deplus, ce sont des maladies chroniques qui persistent du-rablement dans un troupeau infecté.

Comment procéder ?Il s’agit de réaliser un sondage sérologique individuel surun échantillon de chèvres de plus de 24 mois. Les prisesde sang peuvent être réalisées au cours de la prophy-laxie annuelle.

Comment interpréter les résultats ?La mise en évidence d’une immunité contre l’une de cesmaladies signifie que cette maladie est très probable-ment présente dans le troupeau. Attention, le statut sa-nitaire n’est en aucun cas une garantie de cheptel.- Résultats négatifs : La probabilité que la maladie soitprésente dans le troupeau est très faible.- Résultats positifs : La probabilité que la maladie soitprésente dans le troupeau est d’autant plus forte que lenombre d’animaux positifs est élevé.

Quand définir son statutsanitaire ?- Dès la création du troupeau pour démarrer son élevagesur de bonnes bases sanitaires.-Troupeau « en croisière » pour connaître les maladiesprésentes ou non, et adapter ses pratiques en fonctionde son statut sanitaire.-Lors d’achat d’animaux pour éviter de mélanger desanimaux provenant de cheptels de statut différent.En 2016, l’action « suivi sanitaire des troupeaux caprins »qui bénéficie du soutien financier de la région Rhône-Alpes et du CROF sera proposée à tous les éleveurs decaprins.

n Benjamin Deltour/Laurent Thomas. n

Le statut sanitaire du troupeaucaprin est un indicateur de pilotagepour optimiser les performances

de l’élevage et pour gérer lesachats d’animaux

Elevage caprin

Statut sanitairedes troupeaux

caprins

Ce troupeau est-il porteur de CAEV, de paratuberculose, de chlamydiose, de fièvre Q ? s

10 / GDS info / Edition 2016

© Laurent THOMAS

Le nombre de chèvre à prélever est fonction de l’effectif du troupeauEffectif du troupeau < 50 50 à 100 100 à 150 150 à 200 200 à 250 250 à 300 300 à 350 350 à 400 Au-delà de 400

Echantillon d'animaux à prélever 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Page 11: hemicyclio sedentem, ut solebat, cum et ego essem ôuna et

GDS info / Edition 2016 / 11

L’installation est une période clé au niveau sanitaire caril y a souvent des achats d’animaux ou des regroupe-ments de cheptels. Si toutes les précautions ne sont pasprises lors de ces introductions, un problème sanitairepeut vite arriver et fragiliser voire mettre en péril l’ex-ploitation nouvellement créée. Les jeunes sont souventles victimes de cette période sanitaire cruciale, et lesGDS constatent malheureusement qu’ils constituent unepart importante des dossiers « caisse coups durs ».

Face à ce constat, les GDS de Rhône-Alpes ont engagéune réflexion qui a abouti à la mise en place de la « visitejeune installé ». Cette visite permet de faire un état deslieux des pratiques sanitaires depuis l’installation.

Construire une relationdurableCette visite a tout d’abord pour objectif de mieux connai-tre le jeune installé pour mieux répondre à ses besoins.Le but est de contribuer à la réussite de son installationen étudiant avec lui les éventuels facteurs de risques sa-nitaires, tels que la constitution et/ou l’agrandissementdu troupeau, l’utilisation de nouveaux équipements, lesnouveaux bâtiments…. Enfin, le GDS ambitionne de fixerdes bases saines avec le jeune pour gérer le sanitaire,en étant toujours en lien avec les obligations réglemen-taires.

Bien préparer sa visiteEn amont de la visite, un document de préparation estenvoyé. Il s’agit d’un guide de visite qui va aider enquelques minutes à préparer la venue du technicien ou

du vétérinaire du GDS. Cette préparation permet de fa-ciliter les échanges et d’apporter les premiers élémentsde réflexion et de réponses aux questions posées.

Déroulement de la visiteLa visite est gratuite et dure environ deux heures. Elle sedéroule sur l’exploitation et est basée sur un échangepar rapport aux questions et aux attentes. Un état deslieux des pratiques sanitaires est effectué, puis despistes de réflexion peuvent être engagées sur les éven-tuelles améliorations à apporter. En fin de visite, uncompte-rendu est réalisé afin de récapituler les pointsqui ont retenu l’attention (points forts et points àrisques). Un calendrier de mise en œuvre pourra donc être mis enplace avec les actions à engager dans les mois à venir.Le jeune est orienté si besoin vers les partenaires lesplus adaptés à la situation (vétérinaire, techniciensconseillers spécialisés…).

n Gaëtan Hamard n

Le GDS propose une visite afinde se prémunir des risques

sanitaires et ainsi contribuer àla réussite d’une installation.

Installation

Une visitedédiée

aux nouveauxinstallés.

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Dossier LE PARASITISME

© IAC

Il a été constaté dans les populations deparasites, des résistances de plus en plusfréquentes du fait d’une trop forte utilisationde certaines molécules antiparasitaires. Lesconditions d’utilisation des anti-parasitairessur les animaux en lactation ont étémodifiées. Les délais d’attente lait sontmaintenant assez importants et certainesmolécules ne seront plus autorisées. C’estpourquoi, il est dorénavant préférable deraisonner le traitement des parasites au caspar cas et de façon préventive.

Les parasites externes 14Des parasites à mettre sous haute surveillance 16Petite et grande douves, 2 vers plats parasites à ne pas confondre 18Le paramphistome, un ver pas facile à gérer 20La bronchite vermineuse selon l’humidité 22Parasite interne, le ténia des ruminants 24Cysticercose bovine 25Gérer la pâture, un gage de réussite ! 26Des outils pour compléter le diagnostic 28Antiparasitaires, nouveaux temps d’attente 30Coccidiose, Cryptosporidiose : ne pas négliger l’hygiène du bâtiment 32

GDS info / Edition 2016 / 13

Larve L3 destrongle digestif t

s Paramphistomes adultesdans une panse de bovin

Page 14: hemicyclio sedentem, ut solebat, cum et ego essem ôuna et

14 / GDS info / Edition 2016

Les parasites externes, ou ectoparasites provoquentchez les ruminants des affections cutanées générale-ment prurigineuses (démangeaisons de la peau) parfoisdifficiles à diagnostiquer à l’œil nu. En cas de suspicion,des prélèvements peuvent permettre d’identifier le pa-rasite. La lutte contre les parasites externes des rumi-nants nécessite une approche globale qui intègregénéralement des interventions sur les animaux, maisaussi le traitement des bâtiments d’élevage. On dénombre 3 catégories d’ectoparasites : les insectes,les acariens, les champignons.

Les insectesLes poux sont des insectes qui se nourrissent du sangou de débris cutanés. La contamination est directe parcontact. On observe les animaux qui se frottent et segrattent plutôt que de manger ou de se coucher. La pé-riode hivernale avec des animaux en bâtiments est favo-rable au développement de ces parasites externes.Les mouches représentent une gêne importante en éle-vages. Ce sont leurs larves qui peuvent être des para-sites provoquant des oestroses ou myases par exemple.Elles peuvent également transmettre des maladies vi-rales et bactériennes et parasitaires .

Les acariensLes gales sont des affections extrêmement contagieusesqui peuvent être provoquées par 3 genres d’acariens(sarcopte, psoropte ou choriopte). Le cycle biologiquedes parasites dure environ 3 semaines et les individuspeuvent persister dans le milieu extérieur pendant 1 à 6

semaines. Les parasites passent d’un animal à l’autrepar contact direct et via l’environnement (clôture, maté-riel…). L’humidité élevée de l’air, la pénombre dans lesbâtiments les contacts fréquents entre les animauxjouent un rôle essentiel (achat, voisinage). Les gales semanifestent surtout en hiver. Les conséquences sur lacroissance des jeunes peuvent être grandes.Les tiques sont des acariens de grande taille. Le princi-pal risque est lié à leur rôle en tant que vecteurs de ma-ladies. Les tiques sont capables de transmettre desvirus, des bactéries et des parasites.

Les champignonsLa teigne, communément appelée « dartre », est unemaladie contagieuse et parasitairedue à un champignon.C’est une zoonose : la teigne est une parasitose trans-missible à l’homme par contact, et provoque d’intensesdémangeaisons . Cette mycose peut se caractériser pardes lésions circulaires blanchâtres, non purulentes, avecune chute de poil. La propagation de la maladie se faitpar contact direct entre animaux, ou par contact indirectvia le matériel d’élevage. Le champignon peut persisterdans l’environnement à l’état de spores pendant plu-sieurs années.

Conséquences del’infestation par lesectoparasitesL’infestation par ces parasites peut avoir des consé-quences graves car l’animal est stressé, il mange moins,ce qui peut entrainer une dégradation importante de

s Acarien sMouche s Tique s Pou

© GDS

Ruminants

Les parasites externes L’infestation par ces parasites est gênante pour les animaux et peut avoir desconséquences graves

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l’état corporel, ainsi que de pertes de production avecdes conséquences économiques.Pendant les périodes de stabulation, le milieu de vie res-treint et la densité d’animaux favorise la transmission deparasites externes.Ce sont les animaux les plus faibles et/ou les plus jeunesqui souffrent le plus de l’infestation parasitaire (signescliniques plus marqués).

La prévention :La prévention de la prolifération des parasites externespasse par :

- un nettoyage et une désinsectisation efficaces des bâ-timents d’élevage- des traitements préventifs sur les animaux- une alimentation équilibrée pour prévenir les carencesalimentaires, facteurs important dans la propagation etle degré d’infestation par les parasites externes- une gestion de la densité d’animaux et de l’ambiancedes bâtiments- une vaccination des animaux à risquepour certains ectoparasites (teigne)- l’application de la quarantaine pour les animaux nou-vellement introduits dans l’élevage

n Lorène Dupont n

s Teigne

D o s s i e rLe parasitisme

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Aux premiers signes de la présence d’ectoparasites, réagis-sez rapidement : vous limiterez la propagation des parasitesdans votre élevage et les conséquences sur vos animaux.

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Le ruminant est l’usine à parasites, les parcellessont les réservoirsLe cycle des strongles gastro-intestinaux comprend unephase à l’intérieur de l’hôte ruminant et une phase dansle milieu extérieur. Les vers adultes pondent des œufsqui sont expulsés avec les fèces. Dans le milieu exté-rieur, les œufs éclosent en larves L1 qui muent en larveL2 puis L3. La larve L3 est le stade infestant. Elle peutrésister plusieurs mois dans l’environnement et consti-tue donc une phase de résistance du parasite. En condi-tions optimales (température douce et humidité) la duréedu cycle dans le milieu extérieur est de sept jours. Aprèsingestion par un ruminant, la larve L3 migre à l’intérieurdu tube digestif jusqu’au site de prédilection de l’espècede parasite. Une fois installée, elle effectue plusieursmues pour évoluer jusqu’au stade adulte mature sexuel-lement. La durée du cycle à l’intérieur de l’hôte ruminantest de l’ordre de trois semaines. Chez l’hôte, la longévitédes vers adultes est de quelques mois mais les larvesL4 de certains parasites sont capables de s’enkyster

dans la muqueuse digestive. Ce phénomène dit d’hypo-biose permet aux parasites de survivre pendant la saisonhivernale.

Le tube digestif est irrité etl’absorption des nutrimentsperturbéeLes strongles gastro-intestinaux se localisent, en fonc-tion des espèces, dans la caillette, l’intestin grêle, le cae-cum ou le gros intestin. Les parasites les pluspathogènes sont ceux qui se distribuent dans la cailletteet l’intestin grêle qui sont les segments les plus sensi-bles du tube digestif. L’action pathogène des vers adultesest liée à leur localisation à la surface de la muqueusedigestive qui entraîne une irritation. Ils exercent égale-ment une action spoliatrice. Selon leur mode de nutri-tion, les strongles peuvent prélever chez leur hôte, dusang (400 adultes d’Haemonchus contortus peuvent pré-lever 60mL de sang par jour), des tissus du tube digestifou le contenu intestinal ou chyme. Enfin, la présence destrongles et les lésions qu’ils provoquent dans l’intestin

Strongles gastro-intestinaux

Des parasites à mettre sous haute surveillanceLa gestion des strongyloses gastro-intestinales des ruminants passe par laprise en compte du réservoir de parasites porté par le troupeau et du niveaud’infestation des pâtures par les larves infestantes.

Lésions+++ Lésions

++Lésions+++

Stade 5

Larves L4

Larves L3

Larves L2 Larves L1

Oeufs

Adultes mâles et femelles

Migrationintra-muqueuse

et inhibition

Formes de survie Formes de survie

Stades fragiles

Prolificité ±

sCycle des strongles gastro-intestinaux

© ENVT

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entrainent un phénomène de malabsorption des nu-triments accompagné d’une perte d’appétit avec unediminution de l’ingéré pouvant atteindre 15 à 20%.

L’état général est dégradéavec des symptômesdigestifsLe plus souvent, chez les ruminants adultes, les stron-gyloses évoluent sous une forme chronique. Les prin-cipaux signes sont un mauvais état général, del’abattement, un poil terne et piqué associé à unebaisse d’appétit. Certains individus peuvent présenterdes troubles de la fertilité ou de l’anémie. Les formesaigues de strongylose sont plus rares et elles concer-nent plutôt les jeunes classes d’âge qui n’ont pas oupeu d’immunité contre les parasites, notamment enpremière saison de pâturage. Les signes cliniques lesplus fréquents sont d’ordre digestif avec une diarrhée pro-fuse et liquide. Ces symptômes s’accompagnent d’unebaisse de l’appétit voire d’une anorexie avec amaigrisse-ment. Les strongles hématophages entrainent quant àeux une anémie parfois sévère, les muqueuses sont alorsdécolorées et un œdème de l’auge ou « signe de la bou-teille » se développe.

La gestion des prairiescomme base de la préventionL’utilisation du pâturage entraine systématiquement laprésence de parasites gastro-intestinaux chez les rumi-nants. Pour limiter le niveau d’infestation, il faut veillertout d’abord à ne pas surpeupler les surfaces pâturables.On estime qu’au-delà d’un chargement compris entre 1et 1.5 UGB par hectare, en fonction de la qualité agrono-mique des prairies, le risque parasitaire est important.La prévention du parasitisme par les SGI passe ensuitepar la gestion des réservoirs de larves L3 dans les pâtu-rages et celle des vers adultes hébergés par les rumi-nants. Il est ainsi recommandé d’effectuer une analysecoprologique à la rentrée à l’étable pour vérifier le niveaud’infestation du troupeau en vue, si nécessaire, de mettreen œuvre un traitement en concertation avec un vétéri-naire. Ainsi, à la mise à l’herbe, les animaux hébergerontpeu de vers adultes ce qui limitera le nombre d’œufs ex-crétés sur les prairies en début de saison de pâturage.L’infestation des parcelles est également liée au tempsde présence des animaux. Pour limiter l’infestation desprairies, il ne faut pas dépasser trois mois d’utilisation

successifs d’un bloc de parcelles et, introduire ensuitedes parcelles non utilisées précédemment. L’arrêt d’uti-lisation d’un groupe de parcelles accompagné de fauche,contribue à la diminution de la pression parasitaire.

La coproscopie, une analyseincontournable et peucouteuseLa méthode de diagnostic de laboratoire la plus simplepour surveiller le niveau d’infestation parasitaire des ru-minants est la coproscopie. Elle permet d’estimer le ni-veau de contamination des animaux en quantifiant lenombre d’œufs de strongles gastro-intestinaux présentspar gramme de matière fécale. Il est recommandé defaire des coproscopies de groupe en prélevant 5 à 10 ani-maux et en prenant soin de bien homogénéiser le prélè-vement (malaxage, broyage). Il est souvent pertinent deréaliser un prélèvement sur un lot de primipares, et surun lot de multipares. En effet, les jeunes ruminants, no-tamment lors de la première saison de pâturage sontplus sensibles que les adultes. La coprologie permetdonc de réaliser le suivi de la dynamique des infestationsau cours de pâturage mais également de vérifier l’effi-cacité d’un traitement. Dans ce cas la coprologie seraréalisée sur les mêmes animaux avant le traitement et10 jours après pour les molécules à action courtes et 15jours pour les molécules à action rémanente. La réali-sation d’autopsies peut également être une aide pré-cieuse au diagnostic parasitaire, notamment pour lesstrongles de la caillette des petits-ruminants (haemon-chus, teladorsagia).

n Benjamin Deltour n

Quand réaliser une coprologie ?

A la fin du cycle de pâturage pour juger de lanécessité d’un traitement à la rentrée à l’étable.Avant la mise à l’herbe : pour s’assurer decommencer le pâturage avec des animaux«propres».De la mise à l’herbe à la rentrée en bâtimentpour surveiller la dynamique d’infestation dutroupeau en saison de pâturage.Autour d’un traitement curatif pour s’assurerde son efficacité.

D o s s i e rLe parasitisme

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La petite douve(=Dicrocoeliumlanceolatum)La petite douve ou Dicrocoelium lanceolatum estun ver parasite du foie et de la vésicule biliaire.Ce parasite est très fréquent et très pathogènechez les ruminants. Il se nourrit exclusivementde la bile à la différence de la grande douve quise nourrit exclusivement de sang.

Cycle de la petite douve Les œufs pondus par les adultes présents dansles canaux biliaires sont excrétés dans les ma-tières fécales des ruminants et du porc et sontdisséminés dans les pâtures au rythme des dé-placements des animaux. Deux hôtes intermédiairessont ensuite nécessaires : - Tout d’abord l’escargot des plaines (gastéropode xéro-thermique de la famille des Hélicidés) dans lequel lesœufs vont éclore et libérer une larve, le miracidium. Lemiracidium évolue ensuite successivement en sporo-cyste puis en cercaire. Les cercaires sont ensuite élimi-nées dans le milieu extérieur lors d’averses. - Puis, la fourmi ingère les cercaires (disséminés parl’escargot) qui vont évoluer en métacercaires et s’enkys-ter. L'infestation d'un bovin se réalise par ingestion d'unefourmi parasitée. Cette contamination est favorisée parle changement de comportement des fourmis qui se re-trouvent au sommet des brins d’herbe de la tombée dujour jusqu’au petit matin, ce qui favorise l’ingestion parles animaux dans les pâtures. Dans l’intestin des animaux, les formes immatures sontlibérées, et elles migrent vers les canaux biliaires dufoie, dans lesquels elles acquièrent leur forme adulte.Contrairement à la grande douve, la petite douve n’a pasbesoin de zones humides pour assurer son cycle.La petite douve est responsable de la dicroceoliose. La forme aigue de cette maladie n’est observée que chezles ovins et les caprins.Les symptômes sont les suivants :- hépatite traumatique causée par la migration des pa-rasites dans le tissu hépatique,- anémie, œdèmes, cachexie,- mort soudaine à court ou moyen terme.

Chez les bovins et les porcins, la forme chronique est laseule forme clinique observée. Le plus souvent, elle estasymptomatique. On peut cependant observer une chutede production laitière, un manque de croissance, unamaigrissement, un pelage piqué et terne, une météo-risation et parfois une diarrhée chez les animaux infes-tés.

Diagnostic : en cas de doute, il faut réaliser des prélève-ments de fèces sur plusieurs animaux d’un lot. Le labo-ratoire vétérinaire départemental vérifiera alors laprésence d’œufs de petite douve (coproscopie).En cas de présence avérée de petite douve, les traite-ments antiparasitaires se réalisent à la rentrée à l’établepour les allaitantes et au tarissement pour les laitières(demandez conseil à votre vétérinaire).

Prévention : - éviter d’épandre sur les pâtures du fumierprovenant d'animaux malades (résistancedes œufs possible pendant 5 ans),- ne pas faire pâturer des ovins et desbovins sur les mêmes parcelles,- éviter de faire pâturer les animaux trop tôtle matin ou trop tard le soir,- la lutte contre les hôtes intermédiaires estillusoire.

Petite et grande douves

2 vers plats parasites (Trématodes), à ne pas confondre Contrairement à la grande douve, la petite douve est une maladie des paturages secs.

© MSD santé animale

Cycle de la petite douve s

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La grande Douve(=Fasciola hepatica)La grande douve du foie ou Fasciola hepatica estun parasite de grande taille (15 à 30 mm de long)du foie et des canaux biliaires de mammifères(dont l’homme). Très fréquente et très pathogènechez les ruminants, la grande douve se nourrit desang et des cellules hépatiques.

Cycle de la grande douveLa grande douve pond ses œufs dans les canauxbiliaires. Les œufs, transportés par la bile, tran-sitent ensuite par l’intestin, et se retrouvent à l’ex-térieur dans les matières fécales. Après unepériode de mûrissement, ils éclosent et libèrentune minuscule larve ciliée appelée miracidium. Le miracidium va se déplacer à la recherche de son hôteintermédiaire (un mollusque gastéropode aquatique) quisera essentiellement la limnée tronquée (Lymnaea trun-catula). La rencontre est favorisée par un phénomène dechimiotactisme (capacité du miracidium à détecter dessubstances chimiques présente dans le mucus du gas-téropode).Dans le corps du mollusque, la larve se multipliera defaçon asexuée en passant par les stades sporocyste puisrédie avant de ressortir du mollusque sous forme de cer-caire. Ces cercaires nagent ensuite jusqu'à se fixer sur leséléments de végétation où ils s'enkystent sous la formede métacercaires. Les métacercaires ainsi formées peu-vent persister et rester infestantes plusieurs mois. C’est la consommation de cette larve enkystée avec levégétal support qui aboutit à la contamination d’un nou-vel hôte à l'intérieur duquel le développement s'achèveraau niveau des canaux biliaires du foie. La grande douve est responsable de la fasciolose.Les symptômes sont les suivants :- amaigrissement- baisse de la fertilité- retard de croissance - baisse de la production laitière- poil piqué- baisse de la qualité du colostrum- diarrhée possible

Diagnostic : - Faire réaliser au laboratoire une coproscopie à la fin del'automne sur les bouses d'au moins 5 bovins par caté-gorie d’âge (par exemple 5 vaches, 5 génisses dedeuxième année, 5 génisses de première année). Atten-tion à ne pas faire de mélanges.- Faire des analyses ELISA douve sur le lait ou sur lesang, toujours à la fin de l'automne. S'il s'agit de prisesde sang, il faut prélever là encore au minimum 5 bovins.- Vous pouvez également être prévenu par l’abattoir quivous informe que les foies d’animaux de votre exploita-tion ont été saisis pour fasciolose.En cas de présence avérée de grande douve, les traite-ments antiparasitaires se réalisent à la rentrée à l’étableet/ou 8 à 10 semaines après (demandez conseil à votrevétérinaire).

n Laurent Thomas n

Prévention : La lymnée est indispensable à laréalisation du cycle de la grande douve. Ilest donc important d’interdire aux animauxl’accès aux zones marécageuses, auxmares, aux ruisseaux dont les berges sonteffondrées ou piétinées (ou entretenir leursberges pour que l’eau circule). Le drainagepeut être également une bonne solution.

Cycle de la grande douve s

Petite et grande douves

2 vers plats parasites (Trématodes), à ne pas confondre Contrairement à la grande douve, la petite douve est une maladie des paturages secs.

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© MSD santé animale

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Un cycle comparable à celuide la grande douve :

Cycle et action pathogène :Le paramphistome est un ver plat situé dans le rumendes ruminants à l’état adulte, dans la caillette et le duo-dénum à l’état larvaire. La localisation dans le corps del’animal est la principale différence avec la grandedouve. En revanche, les deux parasites ont la limnéecomme hôte intermédiaire commun et leur cycle est trèsproche, ce qui peut parfois induire en erreur.Les symptômes de la paramphistomose sont très varia-bles et non spécifiques : diarrhée chronique, amaigris-sement, ballonnement … Ils peuvent engendrer au fil dutemps une perte d’état général et une altération du po-tentiel de l’animal, voire la mort. Les symptômes se dé-veloppent après plusieurs cycles de vie du parasite,quand celui-ci aura infesté une grande partie de la paroidu rumen, entraînant des perturbations dans son fonc-tionnement. Le paramphistome est pathogène par accu-mulation : c’est sa présence en nombre qui va perturberl’animal (la longévité du parasite est de 5 à 7 ans, d’oùl’effet cumulatif des infestations).Avant de devenir adulte, le paramphistome passe par unstade immature qui est le plus dangereux. Une infesta-tion massive provoque des lésions aigües de l’intestingrêle entraînant de la clinique pouvant aller jusqu’à lamort du ruminant.La forme adulte impacte fortement les performancesmais affecte peu ou pas la santé de l’animal.

Un diagnostic parfoisdifficile :Les coproscopies sont nécessaires pour confirmer lediagnostic de la Paramphistomose. Elles permettent dedétecter les œufs émis par les parasites adultes. En re-vanche, une coproscopie négative ne permet pas d’ex-clure la présence de parasites immatures car leurpériode de ponte est saisonnière (début de printemps etfin d’automne).Il faut donc réaliser les coproscopies 10 à 12 semainesaprès la rentrée à l’étable (stade adulte atteint), parfoisles répéter dans le temps, et réaliser une coproscopieindividuelle sur 4 ou 5 animaux d’un lot (pour éviter l’effetde dilution de la coproscopie de mélange).

Comment combattre leParamphistome ?• Mettre en œuvre des mesures de prévention : aména-gement des zones humides (parfois mise en défend), li-miter la contamination des pâtures, repérer les parcellesles plus infestées (lots d’animaux plus atteints) et entenir compte pour gérer le pâturage

• Traiter les animaux si nécessaire : une seule moléculel’oxyclozanide est efficace ; elle présente des délais d’at-tente importants (problème en production laitière).

AttentionIl n’existe aucun traitement avec

AMM contre le paramphistome, c’estde la responsabilité du vétérinaire

d’appliquer la cascade en prescrivantun traitement avec de l’oxyclozanide.

• Contactez votre vétérinaire qui étudiera la posologienécessaire selon l’espèce (bovin/ovin/caprin), l’intérêt derépéter les doses (semble plus favorable que de les aug-menter), et l’efficacité d’éventuels traitements phytothé-rapiques.

n Christian Boulon n

Le paramphistome

Un ver pas facile à gérerLe Paramphistome est un parasite qui affecte les bovins, ovins et caprins. Il peutcauser des dégâts importants.

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s Le cycle complet du paramphistome montre la complexité de ce parasite.

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Trois éléments sont déterminants dans son développe-ment: la météorologie, le statut immunitaire des bovinset la conduite au pâturage.

1- La météoLes conditions météorologiques sont primordiales dansle développement des parasites, à la fois par la surviedes larves L3 pendant un hiver doux et humide, maisaussi par la dynamique de la population de larves infec-tantes pendant la saison de pâturage.Les larves s’adaptent aux nouvelles modifications clima-tiques. Avec la douceur des derniers hivers, on remarqueune activité parasitaire hivernale plus importante.

Une fois la pâture infestée, le climat a encore une in-fluence sur la survie des larves. Une période de séche-resse estivale va provoquer le maintien des larves dansles bouses et une longue période sèche une mortalitédes larves. En cas de faibles pluies et d’humidité, lerisque de contamination est accru du fait de la migrationet la répartition des larves des bouses à la pâture. Desfortes pluies permettent un lessivage des sols.

2- Le statut immunitaire des bovinsUn des paramètres les plus importants est l’immunitéde l’hôte. Ainsi, chez un bovin immunisé, le nombre deparasites est limité car la ponte est inhibée. En revanche,un animal non immunisé permet l’installation d’une forteproportion de parasites, avec une production d’œufs im-portante. Ainsi, lorsque les conditions climatiques sontfavorables, le pâturage par des animaux non immunisésconduira à une très forte contamination de la parcelle 4à 5 semaines plus tard. Il faut environ 3 semaines pourle développement du parasite dans le bovin et 1 à 2 se-maines pour le développement des larves sur la pâture.Malgré la mise en place d’une défense immunitaire ra-pide contre dictyocaulus viviparus, sa persistance est fai-ble et elle peut être dépassée par l’infestation ; Il est

donc possible que l’animal présente des signes cli-niques. L’importance de ce statut immunitaire impliqueune gestion des pâtures et des traitements antiparasi-taires réfléchie.

3- Gestion des pâturages :L’emploi systématisé des traitements anthelminthiquespeut empêcher la mise en place d’une immunité adaptéemais aussi représenter un danger pour la microfaunedes écosystèmes prairiaux, notamment des coléoptèrescoprophages intervenants dans la dégradation desbouses. L’objectif est donc de maîtriser le parasitismeau pâturage tout en limitant l’impact des traitements surl’environnement.

Aujourd’hui la volonté de protéger les milieux humidesde par leur valeur biologique et patrimoniale est ré-ap-prouvée. Un troisième plan national en faveur de ces mi-lieux prévoit de travailler en priorité sur l’équilibre entrela maîtrise du parasitisme et la préservation de l’envi-ronnement. Parmi les travaux, une étude spécifique

Pâtures humides ou sèches ?

La bronchite vermineuse selonl’humiditéL’humidité, un facteur favorisant le développement de certains parasites commeles strongles pulmonaires.

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s Nombreux dictyocaules dans la trachée d’unbovin à l’autopsie.

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Cycle de dictyocaulus viviparus s

©copiright

GDS info / Edition 2016 / 23

« Action 21 » est commandée à l’INRA : « Améliorer lagestion sanitaire des troupeaux en milieu humide. Cette action permettra de publier un document de synthèse surles méthodes de diagnostic et de conseils sur la gestion du-rable du parasitisme en milieu humide et d’organiser la dif-fusion de l’information sur la gestion durable duparasitisme et la formation des éleveurs et des vétéri-naires. »

Afin de confirmer la présence de dictyocaulus, un exa-men coproscopique est nécessaire. Le plus souvent, laquantité d’œufs et de larves observée n’est proportion-nelle ni à la charge parasitaire ni à l’intensité des symp-tômes de la bronchite. En effet, cela dépend de lapériode de prélèvement, et du statut immunitaire de

l’animal. Lors de la réalisation d’une coproscopie, indis-pensable en cas de toux des bovins au pâturage, uneseule L1 confirme l’origine vermineuse de la bronchite.Dans ce cas, le troupeau entier est traité, et si possiblechangé de pâture. Cependant des faux négatifs sontpossibles en début d’évolution.

Aujourd’hui des outils sont développés afin d’aider auchoix thérapeutique vis-à-vis des parasites. Par exem-ple, « UMT maîtrise de la santé des bovins » développe«Pcalc » : Un outil d’évaluation des périodes à risquebasé sur l’utilisation de données météorologiques et deconduites d’élevage et de pâturage.

n Aude de Montalivet n

© Bernard Leterrier

D o s s i e rLe parasitisme

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Le parasite Le ténia se présente sous la formed’un grand vers plat (aspect deruban), de couleur blanchâtre, quimesure 1 à 2 cm de large et qui peutmesurer plusieurs mètres de long austade adulte. Il se fixe sur la paroi del’intestin grêle, grâce à des ventousessituées sur sa tête. Le ténia estconstitué d’anneaux contenant desœufs, qui sont rejetés dans les fècesde l’animal parasité.

Ses modes d’actionsLa croissance et la longueur du téniaprovoque un encombrement du tube di-gestif, ainsi qu’une irritation de la mu-queuse intestinale. Les symptômes semanifestent généralement sur les jeunes et sont plusrares chez les adultes.On peut observer : • une perte d’état corporel rapide, avec une diarrhée in-termittente• une laine terne chez les ovins• des troubles de la digestion (ballonnement, alternanceconstipation diarrhée)Les bovins, ovins ou caprins infestés ne développent pasd'immunité contre les ténias.

Cycle du parasite et mode de transmissionLe cycle du parasite fait intervenir un hôte intermédiaire,l’oribate, qui est un petit acarien vivant dans le sol desprairies à préférence humides. Un animal infecté excrètedans ses fèces des anneaux de ténia contenant desœufs. Les œufs sont ensuite ingérés par les oribates etplusieurs stades larvaires du ténia vont se succéder dansl’oribate.L’oribate sera ensuite ingéré avec l’herbe par le ruminantlors du pâturage. Une fois dans l’intestin grêle de l’ani-mal, la larve de ténia est libérée et se fixe à la paroi del’intestin et évolue vers le stade adulte. Le délai entre

l'ingestion des larves et l'expulsion des premiers œufsest de 6 à 16 semaines (soit en moyenne 2 mois).Les jeunes animaux mis à l’herbe pour la première foissont les plus sensibles à l’infestation.

Diagnostic et Méthode de lutteLa présence de petits morceaux blanchâtres de la formede grains de riz, voire de petits rubans (anneaux groupés)dans les déjections des animaux est un signe d’infesta-tion par le ténia. Une analyse coprologique peut égale-ment mettre en évidence la présence d’œufs dans lesfèces. Attention cependant, l’excrétion d’œufs étant in-termittente, l’analyse coprologique peut donc se révélernégative alors que les animaux sont réellement infestés.Face à une infestation, un traitement antiparasitaireadapté est nécessaire. Lors de traitement, il y a expul-sion massive des œufs. Par conséquent, il est fortementrecommandé de maintenir les animaux enfermés durantles 3 jours qui suivent le traitement. Leur fumier ou lisiersera épandu de préférence sur des terres labourées.

n Carole Bonnier n

Parasite interne

Le ténia des ruminantsAppelé aussi Monieziose, il s’agit d’une infection de l’intestin grêle des ruminantspar un ver. Les jeunes animaux sont les plus sensibles.

24 / GDS info / Edition 2016

s Cycle du ténia des ruminants

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D o s s i e rLe parasitisme

Le ver solitaire (Taenia saginata) est un parasite in-testinal exclusivement humain qui provoquepeu de symptômes. Le bovin est un hôte in-termédiaire du parasite et se contamine parvoie orale à partir d’alimentssouillés :• par les selles humaines(ex : prairie avec lieu depassage de promeneurs,pêcheurs, chasseurs, …)• lors du débordement d’une fosseseptique ou l’épandage de son contenusur un herbage• lors d’épandages des boues de station d’épu-ration non traitées sur un herbage

Les œufs sont très résistants et surviventplusieurs mois dans l’eau, dans les égouts ousur l’herbe, ainsi que 2 à 3 mois dans le foinet 1 mois dans l’ensilage.

Les œufs une fois ingérés, se transformenten larves qui envahissent les muscles dubovin et forment des kystes. Ceux-ci sont àl’origine de pertes économiques importantescar la viande contaminée est dévalorisée(congélation de carcasse pour détruire lesœufs voire saisie totale en cas de fortecontamination).

En cas de découverte à l’abattoir il faut re-chercher la ou les origines de la contamina-tion (humains porteurs, épandage de fossesseptiques, fuites d’égouts…). La mise enplace de mesures d’hygiènes simples per-met souvent d’éviter la maladie. Si vous avezdes bovins porteurs c’est que probablementquelqu’un dans votre entourage l’est égale-ment.

n Ludivine Rapegno n

Parasite interne

Cysticercose bovineUn ver à l’origine de pertes économiques importantes pour la viande bovine

s Prévalence apparente (%) de la cysticercose bovinepar département (avec cysticerques vivants ou calcifiés)et clusters significatifs de zones d’infestation plus éle-vée de bovins présentant des lésions à cysticerques vi-

vants ou calcifiés à l’abattoir. RR= risque relatif

En cas de vente d’un animal appartenant à un lot où il y a eu uncas de cysticercose il y a moins de 9 mois, la règlementation enmatière de transmission des Informations sur la ChaîneAlimentaire (ICA) exige que cela soit mentionné au dos del’ASDA. Vous pouvez arrêter avant si, entretemps, au moins 2 bovins du lot concerné ont été abattus sans présenter decysticercose.

GDS info / Edition 2016 / 25

Source ANSES

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26 / GDS info / Edition 2016

Pour quelles raisons ?La fréquence d’utilisation des produits antiparasitairesa augmenté fortement suite à la croissance du nombrede ruminants depuis la fin des années 60 (augmentationdu chargement par hectare). Depuis plusieurs années,certains parasites développeraient des résistances auxtraitements. La prévention est donc de mise, l’objectifétant de garder un niveau tolérable en parasites afin dedévelopper le processus d’immunité naturelle des rumi-nants.Un animal contaminé par des parasites internes les re-jette sous forme d’œufs ou de larves dans le milieu danslequel il vit. Lorsque les parasites sont rejetés dans lesprairies, les ruminants qui vont y pâturer risquent de secontaminer à leur tour (et ainsi de suite…).

La bonne gestion des pâtures va permettre aux jeunesanimaux d’acquérir une immunité parasitaire ainsi quede limiter leur chargement en larves infestantes, et donclimiter la pression parasitaire.

Agir de manière préventivePlusieurs facteurs sont à maîtriser pour gérer l’infesta-tion des parasites :-Limiter le chargement global des parcelles (même pé-riodique) et les forts chargements périodiques. Plus lechargement est élevé, plus la quantité de parasites ex-crétée augmente. En parallèle, un fort chargement induitun risque supplémentaire pour les ruminants de pâturerles zones proches des bouses qui sont les plus contami-nées par les larves de parasites.

s Limiter le chargement permet de réduire la pression parasitaire dans les prairies.

© GDS 42

PARASITISME ET PATURAGE

Gérer la pâture, un gage de réussite !La plupart des élevages ruminant de notre région pratiquent le pâturage. Sa bonne gestion est indispensable pour limiter les risques d’infestation par les parasites.

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- Favoriser la rotation et augmenter le nombre de par-celles pâturées. En effet, le délai d’assainissement d’uneparcelle est de plusieurs semaines (minimum 6 à 8 se-maines). Le retour trop hâtif sur des parcelles contami-nées entraîne une recontamination des animaux etaugmente la pression parasitaire.- Eviter le pâturage ras : 80% des larves se trouvent endessous de 5 cm. Il est donc conseillé d’avoir une hau-teur d’herbe d’entrée des animaux en pâture autour de15 cm et une hauteur de sortie de 7-8 cm au minimum.- Favoriser la fauche en alternance avec les phases depâture. La fauche élimine une grande partie des larvesinfestantes qui meurent ensuite durant la conservationdu fourrage.- Eviter le pâturage durant les périodes à risque : partemps pluvieux ou humide notamment. En effet, l'activitéparasitaire est plus importante en milieu humide.- Alterner le pâturage avec d’autres espèces non sensi-bles aux parasites des ruminants (équins entre autres).Cela permet un « nettoyage » des pâtures.D’autres mesures peuvent également réduire l’infesta-tion par des parasites telles que la stabilisation deszones d’abreuvement : ne pas laisser boire les animauxdans le ruisseau mais aménager une aire stabilisée etsèche.Passer la herse après une période de pâturage est pos-sible mais il est conseillé de le faire par temps sec et en-soleillé et de ne pas envisager un retour direct à lapâture (le temps que les larves meurent).Le pâturage sur des zones humides, des sols peu per-méables ou le long des ruisseaux est à bannir.La combinaison des différentes mesures permet de ré-duire singulièrement la pression parasitaire des pâtures.Pour que cela soit efficace, encore faut-il que les jeunesruminants aient développé une immunité suffisante.

Bien gérer la première annéede pâtureLa protection des animaux au pâturage passe par le dé-veloppement de l’immunité vis-à-vis des parasites du-rant la première année de pâture. Cette dernière secréée par un contact maîtrisé.Pour le pâturage des jeunes, là encore, plusieurs règlesà ne pas oublier :Afin que les animaux acquièrent une bonne immunité, ilfaut qu’ils soient en contact avec des quantités raison-nables de parasites pendant une durée suffisante. Celaimplique que les jeunes ruminants n’aient pas reçu de

traitements antiparasitaires abusifs qui ne leur laissentaucune chance de rencontrer un parasite et donc de dé-velopper une immunité. A l’opposée, une pression para-sitaire trop élevée en première année de pâture entraînedes symptômes cliniques pouvant être préjudiciables. Ilne faut donc pas traiter trop tôt mais penser à faire desanalyses répétées (coprologies) pour surveiller la pres-sion parasitaire.

En première année de pâture, on privilégiera donc :- Soit des pâtures déprimées par des génisses de 2émeannée de pâture : elles sont immunisées contre les pa-rasites. Ainsi, il y aura moins de larves qui évolueront enparasite suffisamment mature pour pondre des œufs, lacontamination des parcelles sera alors moindre.- Soit des pâtures ayant été fauchées au préalable ounon pâturées de longue date (plus de 6 mois).-Soit réserver des pâtures aux animaux en première sai-son de pâturage- Eviter les parcelles en zone humide.Bien sûr, toutes ces mesures ne sont pas applicablespartout et les traitements peuvent être nécessaires maisla prise en compte de certaines règles vous aidera à labonne gestion parasitaire de vos cheptels.

n Fanny Terrier n

D o s s i e rLe parasitisme

GDS info / Edition 2016 / 27

Facteurs de risques à surveillerparticulièrement - Pâturages humides : favorisent ledéveloppement des strongles du stadeœuf jusqu’à la larve infestante, ce quiaugmente la pression parasitaire.

- Chargement élevé : induit un grandnombre de parasites déposés en peu detemps sur la pâture.

- Pâture continue : favorise les ré-infestations et donc la pressionparasitaire.

- Pâtures réservées aux jeunes génisses(pâture des veaux) : utiliséesuniquement pour les jeunes bovins, ellespeuvent devenir très chargées enparasites.

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28 / GDS info / Edition 2016

Les symptômes parasitaires peuvent être variés et nonspécifiques : chute de lait, retard de croissance, poilpiqué. Avec le temps, les symptômes peuvent s’aggraver: diarrhées, amaigrissement, baisse de fertilité, sensibi-lité aux maladies… Des analyses permettent de savoir siles animaux sont infestés par des parasites et de lesidentifier. On peut alors cibler l’antiparasitaire à utilisersi besoin.

Coproscopie : méthode la plus classiqueElle permet d’identifier les parasites grâce aux œufs ouaux larves dans les fèces. Le nombre d’œufs n’est géné-ralement pas révélateur du niveau d’infestation. Elle està réaliser sur des prélèvements de fèces fraîches, en in-dividuelle ou en mélange (maxi 5 animaux). C’est l’ana-lyse qui permet de détecter la plupart des parasites maisreste celle de prédilection pour le paramphistome et laseule pour la petite douve.

Sérologie : méthode de choixpour la grande douveA partir d’un échantillon de sang ou de lait, elle permetla recherche d’anticorps. Elle détecte précocement (2 à

6 semaines après l’infestation) et de manière plus sen-sible, les parasites n’excrétant pas ou peu d’œufs (lesœufs de douves étant durs à différencier de ceux des pa-ramphistomes par la coproscopie). Les mélanges de cinqà dix animaux sont possibles (moins coûteux) et plusspécifiques (moins de faux positifs) ques les sérologiesindividuelles.

Dosage pepsinogène :spécifique des strongles de la cailletteC’est une méthode simple : un prélèvement sanguin surcinq à dix jeunes animaux en fin de saison de pâture.C’est le reflet des lésions engendrées par les stronglesde la caillette.

Autopsies ou retoursd’abattoir : examens tardifsmais riches d’enseignementsCes examens visuels permettent de détecter les versadultes , des kystes ou les lésions dans les organes pa-rasités… Certains abattoirs tiennent à disposition deséleveurs les causes de saisie. Ainsi les éleveurs peuventavoir un retour sur la présence de douves, ténia, échino-coccose…

Quand réaliser les dépistages ?Dès l’apparition de signes cliniques (ex : toux au pâtu-rage). En suivi, des analyses par lot doivent être faites àl’automne (un mois après la rentrée à l'étable) pour vé-rifier le statut du cheptel. Pour les femelles laitières, lemieux est de connaître leur statut au tarissement afind’améliorer le transfert immunitaire et mieux préparerla lactation en respectant la réglementation. Si l’élevageest négatif, l’analyse est à réaliser tous les ans, sinon leprotocole de traitement est à suivre et une analyse demélange à réaliser tous les deux ans.

n Mélanie Le Roy n

PARASITISME

Des outils pour compléter le diagnosticLes traitements antiparasitaires se raisonnent afin de traiter mieux, moins et aumeilleur moment possible… des outils sont à votre disposition.

s Bronchite vermineuse chez un bovin

© Laboratoire Lidal.

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Leptospirose, maladie de Lyme, fièvre Q, tuberculose, tularémie, mycoses…

Professionnels de l’agriculture, signalez vos zoonoses (maladies infectieuses d’origine animale)

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30 / GDS info / Edition 2016

Le temps d’attente est la période nécessaire entre ladernière administration du médicament à l’animal dansdes conditions normales d’utilisation, et l’obtention desdenrées alimentaires provenant de cet animal : lait,viande et abats, œuf ou miel. Ce délai garantit que laquantité de résidus de substances actives dans ces den-rées alimentaires soit inférieure aux Limites Maximalesde Résidus (LMR) fixées par le règlement 470/2009.

Il est obligatoire pour l’AMM (Autorisation de Mise sur leMarché) d’un médicament.

Auparavant, ce temps d’attente était fixé à un niveau na-tional. Aujourd’hui il est déterminé de façon harmoniséeavec tous les états membres de l’Union Européenne. Il

est obligatoire pour qu’un médicament obtienne son au-torisation de mise sur le marché (AMM).

Les molécules ayant fait l’objet d’une révision récente dutemps d’attente sont l’oxyclozanide (ZANIL® et DOUVIS-TOME®), le fenbendazole (PANACUR®), le fébantel (RIN-TAL®), et l’oxfenbazole (SYNANTIC® et OXFENIL®). Larévision des AMM met fin aux temps d’attente zéro pourle lait vis-à-vis de ces antiparasitaires. Désormais unevigilance est importante et un changement des pratiquesest nécessaire dans les élevages laitiers. Le temps d’at-tente viande est aussi fréquemment augmenté.

n Aude de Montalivet n

Lait/viande

Antiparasitaires, nouveaux temps d’attenteLe lait, la viande… attention au respect des nouveaux temps d’attente ! Récents changements pour une homogénéisation européenne.

Médicaments vétérinaires Temps d’attente lait Temps d’attente viande/abats

DOUVISTOME® Bovins : 4.5j. Ovins : 7j. Bovins, ovins : 14j.

ZANIL® Bovins : 4.5j. Ovins : 7j Bovins, ovins : 14j.

PANACUR®10% Bovins : 6j. Bovins : 11j.

PANACUR®2.5% Bovins : 6j. Ovins, caprins : 8.5j Bovins : 11j. Ovins, caprins : 16j

PANACUR®4% Bovins : 6j. Ovins, caprins : 8.5j Bovins : 11j. Ovins, caprins : 19j

RINTAL® suspension 10% Bovins, ovins : 6.5j. Caprins : 9.5j Bovins : 8j. Ovins : 13j. Caprins : 17j.

OXFENIL®2.265% Bovins : 7j. Ovins : 8j. Caprins : 14j. Bovins : 15j. Ovins : 14j. Caprins : 28j.

OXFENIL®9.06% Bovins : 7j. Bovins : 15j.

SYNANTHIC® Bovins : 7j. Ovins : 8j. Caprins : 14j. Bovins : 15j. Ovins : 14j. Caprins : 28j.

SYNANTHIC®9.06 IST Bovins : 7j. Bovins : 15j.

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32 / GDS info / Edition 2016

Le coût des maladies chez les jeunes ruminants est im-portant : mortalités, traitements, retards de croissance,surcroît de travail. La cryptosporidiose est justement l’undes germes responsables de diarrhées néo-natales prin-cipalement sur les jeunes âgés de zéro à trois semaines.Après cet âge, d’autres pathologies telles que les cocci-dioses sont généralement mises en cause. Se fier à l’âgede l’animal n’est jamais suffisant, bien qu’il soit un facteurd’orientation pour le diagnostic. Des analyses complémen-taires sont toujours nécessaires afin d’identifier les patho-gènes en cause.

Cryptosporidiose : cause fréquente de diarrhée chez les nouveau-nésIl s'agit d'une maladie intestinale, transmissible àl'homme, causée par un parasite de la famille des cocci-dies : Cryptosporidium parvum. Les œufs se développentdans l'intestin grêle. Les symptômes se déclarent chez lesnouveau-nés, dès 4-5 jours après la naissance. Lesadultes sont généralement des porteurs sains.Une diarrhée liquide jaune-verdâtre conjointe à un amai-grissement, ne s'améliorant pas suite aux traitements habituels, évoquent fortement la cryptosporidiose. L'évo-lution se fait sur une dizaine de jours allant parfois jusqu’àla mort dans le cas où la cryptosporidiose est associée àd'autres germes pathogènes dans l'intestin.Couramment, les épisodes de cryptosporidiose survien-nent dans les élevages à mise-bas groupées. Les premiersnés sont rarement malades mais jouent le rôle de multi-plicateurs et excrètent massivement en contaminant leslocaux. La maladie se transmet par voie oro-fécale c’est-à-dire par contact du fumier contaminé avec la bouche oules aliments. L'eau, les sceaux, les niches ainsi que lesbottes et les vêtements, peuvent être des vecteurs de cesookystes (œufs pathogènes). La maladie est très conta-

gieuse. C’est une des principales causes de mortalité surles veaux de moins d’un mois. Lors d’un épisode de diar-rhée sur des jeunes, le parasite responsable de la cryp-tosporidiose est isolé dans environ 20% des cas sur desveaux laitiers et dans 30 à 50% des cas de veaux allaitants.Les agneaux et chevreaux sont également touchés (sou-vent plus de 30% des jeunes contaminés).

Coccidiose, dès l’âge de trois semainesElle est causée par des parasites appelés Eimeria. Lescoccidies sont présentent dans 85% des élevages avec descoccidioses cliniques dans seulement 20% des cas, d’oùl’intérêt d’identifier les facteurs de risques déclenchantdes cas cliniques. Le plus souvent, la coccidiose reste sub-clinique, c’est-à-dire sans signes apparents et notammentpas de diarrhée. Cependant, elle entraine des retards decroissance. La coccidiose clinique se manifeste par unediarrhée de gravité croissante : séreuse et noirâtre asso-ciée à des caillots de sang et des coliques. Le mode decontamination est le même que pour la cryptosporidiose :ingestion d’œufs présents dans l’environnement par lé-chage des murs, litières, mamelles souillées... Par contre,les ookystes de coccidiose ne sont pas directement infes-tants et nécessitent environ trois semaines d’incubationpour entrainer l’apparition cli-nique de la maladie. Des fac-teurs de risques peuventfavoriser le développement dela maladie : stress, sevrage,écornage, mise à l’herbe…

Comment freiner le développementMalheureusement, les traitements spécifiques contre lacryptosporidiose sont assez décevants. Cela s’explique par

Parasites du batiment

Coccidiose, Cryptosporidiose : ne pas négliger l’hygiène du bâtimentCoccidiose et cryptosporidiose sont des maladies parasitaires responsables dediarrhée chez les jeunes animaux. La prévention de ces parasites s’aborde de lamême manière..

Un ookyste ingérépeut engendrer trente-deux millions denouveaux ookystes !

Page 33: hemicyclio sedentem, ut solebat, cum et ego essem ôuna et

la double membrane recouvrant le parasite et qui le pro-tège. Les traitements de soutien sont classiques : réhy-dratant, pansement intestinal et antibiotiques, au besoin,si une surinfection bactérienne est soupçonnée. En casd’épidémie, des traitements préventifs existent pour pro-téger les futurs nouveau-nés et réduire l’excrétion d’oo-kyste (voir avec votre vétérinaire).Pour la coccidiose, la gestion médicale est plus facile. Letraitement doit être réalisé rapidement en cas de signescliniques pour limiter les lésions intestinales graves et li-miter la pression parasitaire. Cependant, l’acquisition del’immunité reste préférable au traitement trop précoce. Lecontact du jeune avec les coccidies induit la mise en placed’une immunité de très bonne qualité. Cette immunités’installe au fur et à mesure des contacts avec les cocci-dies. Il convient donc de limiter la dynamique de contami-nation afin que l’animal acquière son immunité sans êtredépassé par la pression infectieuse. Un traitement anti-coccidien trop précoce réduit l’immunité naturelle desjeunes et peut donc s’avérer contreproductif.

Des mesures préventives pour éviter la propagationLa confirmation par le laboratoire est obligatoire pour undiagnostic de certitude (coprologie). Un prélèvement surun seul animal ne permet pas de faire un diagnostic fiable.

Une analyse de mélange de cinq individus suspects estconseillée. Il est possible de prévenir une infestation en réduisant ladensité animale ainsi qu’en appliquant des règles d’hy-giène rigoureuses. En effet, le parasite peut persister plusde six mois dans l’environnement. Il est donc conseillé defaire un lavage à haute pression à l’eau chaude (80/90°C),du sol et des murs. La plupart des désinfectants clas-siques aux concentrations usuelles sont inefficaces. Net-toyer les abreuvoirs, auges et râteliers souillées par lesdéjections et réaliser un bon paillage des litières permetde réduire la contamination. L’élimination des pathogènessera longue et nécessitera des nettoyages répétés dans letemps. Sachant qu’il est impossible d’obtenir un environnementtotalement sain, le second objectif est de retarder le pluspossible l’exposition des animaux. Pour la cryptospori-diose, cet objectif peut être atteint en élevant les veaux enbox individuel et/ou en lot trèspropres pour les agneaux etchevreaux, au moins durantles trois premières semainesde vie. Il convient aussi de nepas mélanger les animauxd’âges différents.

n Mélanie Le Roy n

GDS info / Edition 2016 / 33

D o s s i e rle parasitisme

Il est possible deprévenir une infestationen réduisant la densité animale ainsiqu’en appliquant desrègles d’hygiènerigoureuses.

s Il est possible de vivre avec la maladie, mais la croissance est penalisee

Photo libre de droit

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34 / GDS info / Edition 2016

La section apicole de la FRGDS de Rhône-Alpes* a choiside mettre en place, sur l’ensemble de son territoire, unplan de lutte contre Varroa destructor. Un tel plan régio-nal a vocation à améliorer, adapter et homogénéiser lalutte contre varroa pour tous les apiculteurs rhônalpins.Un point sur toutes les étapes nécessaires.

Déclarer ses ruchesOutre le fait que cette déclaration soit d’ores et déjà obli-gatoire, elle est indispensable pour lutter collectivement.En effet, pour gérer les problèmes sanitaires desabeilles, il faut savoir où elles sont et à qui elles appar-tiennent, afin de suivre l’efficacité des traitements. Unelutte efficace est une lutte collective. Une campagne decommunication incitant à la déclaration est en cours,avec création et diffusion de posters, d’articles dans lespresses généralistes, apicoles, ou encore bulletins mu-nicipaux.

Faire un état des lieux des pratiques de lutteAvant de mettre en place un plan de lutte régional, il estindispensable de connaître les pratiques de lutte déjàutilisées par les apiculteurs. C’est pourquoi la FRGDSRhône-Alpes va établir un état des lieux de ces pratiquesau travers d’un questionnaire envoyé aux apiculteurs.

Suivre l’infestation des ruches par varroaAfin de connaître le niveau d’infestation des ruches parvarroa, un suivi par comptage de ces parasites sera misen place dans plusieurs ruchers de chaque département

dès le printemps 2016. Ce suivi épidémiologique permet-tra de connaître la dynamique de population de cet aca-rien dans notre région et d’adapter au mieux la ou lespériodes de traitement.

Former les apiculteursLa mise en place d’une lutte raisonnée passe avant toutechose par des formations adaptées aux besoins des api-culteurs. Ainsi, le plan varroa prévoit des formationsspécifiques dans chaque département, permettantd’avoir un discours commun et homogène au niveau ré-gional.

Diffuser l’informationCe plan de lutte adapté, à la situation régionale et rai-sonné en fonction des résultats des suivis d’infestations,des tests d’efficacité de traitements, des particularitésclimatiques de chaque zone, des modes de productionschoisis par les apiculteurs, sera diffusé au moyen d’ar-ticles, de formations et d’un guide des bonnes pratiquesde lutte contre varroa.

n Laura Cauquil n

*FRGDS (Fédération régionale des Groupements de Défense Sanitaire)

Varroa destructor, parasite des abeilles,peut causer de grosses pertes de coloniesdans les ruchers. La section apicole de laFRGDS* a décidé d’agir collectivement.

Apiculture

Un plan de luttegénéralisé

contre varroa

Parasite Varroa sur une larve d’abeille s

© GDS Rhône-Alpes)

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Le syndrome métabolique équin(SME) est similaire audiabète de type 2 chez l’Homme. Son étiologie est malconnue. Les recherches semblent indiquer qu’il seraitd’ordre génétique et qu’il affecterait certaines races dechevaux et de poneys plutôt que d’autres. Il est caracté-risé par une insulino-résistance et une hyper-insuliné-mie. Il est le plus souvent diagnostiqué sur des chevauxâgés de 5 à 15 ans. Le syndrome de Cushing(SC) est une maladie neurodé-générative du cheval qui montre beaucoup de simili-tudes avec la maladie de Parkinson chez l'homme.Comme toutes les maladies neurodégénératives, l'âgeest un facteur de risque. Il touche environ 15 % deséquins de plus de 15 ans, mais peut également se ma-nifester chez les sujets plus jeunes (<10 ans). Aucunerace n’est prédisposée (poneys et chevaux sont affectésde la même façon) et les hongres sont atteints en pro-portions identiques.

Des symptômes différentsLes principaux symptômes du SME sont de l’obésitéavec une répartition des graisses localisée ou générali-sée et une prédisposition à la fourbure chronique. Ceuxdu SC sont des anomalies de la mue avec une robe àlongs poils bouclés, une atrophie musculaire et très sou-vent des signes de fourbure chronique.

Le diagnostic différentiel de ces deux syndromes estsouvent difficile et relève d’analyses de laboratoire. Deplus, certains équidés peuvent être atteints des deuxsyndromes.

Pour traiter le SME, un régime alimentaire strict est in-dispensable (uniquement foin et complément minéral vi-taminé) ainsi qu’une activité physique régulière etsuffisante. Le SC relève lui d’un traitement médical.

Responsable de fourburesLes causes de fourbure sont multiples et le SME ainsique le SC sont tous deux responsables de nombreusesfourbures.

L’obésité et la fourbure chronique caractérisent le SME.Estimez l'état corporel de votre cheval avant tout chan-gement de régime alimentaire, notamment avant l'accèsà une pâture riche. Un cheval adulte effectuant peud'exercice physique (travail faible à modéré) n'a besoinque de fourrage, avec un supplément minéral et vitami-nique adapté.

L'hirsutisme et la fourbure chronique caractérisent leSC. Il s’agit d’une maladie liée au vieillissement, causéepar un dérèglement hormonal. La moyenne d'âge de viedes chevaux à la retraite augmentant, de plus en plus dechevaux atteints par cette maladie, sont observés. Destraitements récents permettent aujourd'hui de soignerces animaux.

n Véronique Soulageon n

Le Syndrome Métabolique Equinet le Syndrome de Cushing

sont deux syndromes à l’originede fourbures.

Equins

SME et SC 2 maladies à surveiller

36 / GDS info / Edition 2016

© V. Soulageon

Observer l’état corporel et le poil de son animal. s

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GDS info / Edition 2016 / 37

Le CAEV est dû à un virus lent, donc une incubation très longue, de plusieursannées le plus souvent, et une installation très progressive des signes cli-niques. Le CAEV de la chèvre, est très voisin du virus Maedi-Visna des ovins :une transmission entre les 2 espèces est possible. Et il n’y a aucun traitement.Cette maladie entraîne chez les animaux adultes principalement des arthrites,parfois des mammites (mamelle déséquilibrée) et plus rarement, des pneu-monies chroniques (difficultés respiratoires surtout à l’effort).

Epidémiologie et sources de contamintionDans notre région, la quasi-totalité de nos troupeaux est infectée, donc l’ob-jectif est de retarder l’apparition des signes cliniques le plus possible. Le cabrise contamine le plus souvent à la naissance en ingérant le colostrum (trèsriche en virus si la mère est infectée, même sans signes cliniques).Le lait est la deuxième voie de contamination : ingestion de lait infecté par lechevreau et contamination entre adultes lors de la traite, à travers la machineà traire (par le phénomène d’impact). La troisième voie de contamination estle sang. Les autres voies de transmission sont le jetage nasal, et la salive. Lacontamination par le sperme ou par la voie transplacentaire est exception-nelle.L’animal infecté est incapable d’éliminer le virus et va le conserver toute savie.

Signes cliniques et diagnosticChez la chèvre d’au moins 12 mois, cette affection progresse durant des mois,voire des années. Les articulations deviennent gonflées et douloureuses, par-ticulièrement les genoux. Les coudes et les grassets sont également atteints.L’arthrite a des conséquences sur la locomotion des chèvres atteintes et parconséquence sur leur production.Les mammites liées au CAEV apparaissent sous deux formes : soit un « pisde bois », principalement chez les primipares, soit une induration de la ma-melle (mamelle déséquilibrée).Le diagnostic clinique repose principalement par l’observation des gros ge-noux. Le diagnostic de laboratoire se fait par sérologie.

n J-L. Champion – GDS 83, F. Drouzy – CA 83, M. Gontier – FRGDS PACAn

*Arthrite Encéphalite Caprine à Virus

Arthrite genoux s

Le CAEV* est une maladie généralisée sur lestroupeaux notre territoire.

CAPRINS

Le CAEV, une maladie viralede la chèvre

© CAEV-H.Germain

PréventionLa prévention implique :-La séparation des cabris de leurmère dès la naissance (avant toutléchage).-L’administration d’un colostrumthermisé (56°C pendant 1 heure)ou reconstitué ou du colostrum debovins, puis passage au lait artificiel. -Les chevrettes de renouvellementdoivent être réintroduites dans letroupeau le plus tard possible -Pour les chèvres en lactation, il fautétablir un ordre de traite : les chèvresprimipares sont traites avant lesmultipares.-Les chèvres présentant des signescliniques doivent être réforméesrapidement. -Et bien sûr, il faut utiliser dumatériel d’injection à usage unique.

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38 / GDS info / Edition 2016

Depuis 2015, la visite sanitaire est obligatoire s

Début 2015, le ministère a imposéune visite sanitaire dans les

élevages porcins. Cette visite doitêtre réalisée par le vétérinaire

sanitaire.

Filière Porc Une visite sanitaire orientée “trichine”

Début 2015, le ministère de l’agriculture a mis en placeune visite sanitaire porcine obligatoire. Le financementest assuré par l’Etat. Cette visite est confiée au vétéri-naire sanitaire de l'élevage. Il est prévu que son rythme(annuel ou biennal) et son contenu soient adaptéschaque année, en fonction des informations recueilliesles années précédentes.

La visite ne concerne pas les élevages en plein-airEn 2015, les thématiques sont la biosécurité et la maî-trise du risque "trichine". A son issue, la DD(ec)PP (Di-rection départementale en Charge de la Protection desPopulations) attribuera ou non à l’élevage une reconnais-sance "site reconnu à conditions d’hébergement contrô-lées". Seuls les élevages en bâtiment sont concernés parcette visite, les élevages plein-air ne pouvant par prin-cipe pas bénéficier de cette reconnaissance. Si cela n’apas déjà été fait, chaque éleveur doit désigner un vétéri-naire sanitaire dans les meilleurs délais, faute de quoi lavisite sanitaire pourrait ne pas être réalisée, et l’élevagepourrait ne pas bénéficier de la reconnaissance officielle.

Les éleveurs doiventdésigner un vétérinairesanitairePour désigner un vétérinaire sanitaire, il suffit de ren-voyer le formulaire officiel* complété, signé par l’éleveuret le(s)vétérinaire(s) sanitaire(s) choisi(s), à la DDPP dudépartement où se situe le site d’élevage. L’éleveur estlibre de choisir son vétérinaire sanitaire et peut désignerun vétérinaire ou plusieurs vétérinaires de la même

structure. Si l’éleveur détient plusieurs sites, il doit dé-signer un vétérinaire par site (qui peut être le mêmepour tous les sites). Si l’éleveur détient plusieurs es-pèces animales, il doit désigner un vétérinaire sanitairepar espèce (cela peut être le même vétérinaire pourtoutes les espèces). Attention, si ce n’est pas le même,deux formulaires distincts sont à compléter.

La visite doit être faite avantle 31 décembre 2016 Les éleveurs chez qui la visite sanitaire porcine ne serapas réalisée, ou dont le site ne sera pas "reconnu àconditions d’hébergement contrôlées" risquent d’êtreobligés de faire réaliser des analyses trichines, vraisem-blablement à leur frais, sur toutes leurs carcasses deporcs arrivant à l’abattoir.

n Cécile Michon n

*Le formulaire est disponible à la DD(ec)PP de chaquedépartement

© Interporc

La campagne prendra fin le 31 décembre 2016, les visitesdevant impérativement avoir été enregistrées au plustard le31 janvier 20117. A compter du 2 février 2017, il ne seraplus possible d'enregistrer des visites relevant de cette cam-pagne.

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Des bactéries capables de survivre dans l’environnementLes salmonelles aviaires sont des bactéries dont il existe plus de 2000sérotypes. Les principaux serotypes S.enteridis et S. thyphimurium sontclassés comme dangers sanitaires de première catégorie et font l’objetd’une réglementation. Le réservoir principal des salmonelles est le tubedigestif des animaux (mammifères, oiseaux…) sans que ceux-ci expri-ment forcément des symptômes. Les matières fécales des animaux por-teurs peuvent contaminer les pâturages, les sols et l’eau, puis y survivrependant plusieurs mois. Ainsi, l’environnement est également unesource de contamination. Les salmonelles peuvent se retrouver dans lesœufs ou sur la viande et provoquer des Toxi-Infection alimentaires quipeuvent être graves voire mortelles chez des personnes fragiles

Les mesures de biosécurité, le seulrempart efficaceLe site d’élevage doit être délimité (clôtures, chaînes, panonceau,…) et lesvéhicules extérieurs ne doivent pas pénétrer à l’intérieur du site d’élevage,sauf si leur entrée est nécessaire et si leurs roues sont nettoyées et dés-infectées à l’entrée et à la sortie. Aucun animal autre que les volaillesconcernées ne doit pénétrer à l’intérieur des zones d’élevages. L’entréede personnes sur le site d’élevage doit être limitée aux personnes indis-pensables, et se faire par un sas sanitaire dans lequel la personne en-trante doit changer de tenue vestimentaire et de chaussures pour revêtirdes tenues complètes, propres et exclusivement réservées à cet effet. Lesas est équipé d’un lave-mains pour permettre de se nettoyer et désin-fecter les mains à l’entrée et à la sortie du bâtiment d’élevage.

L’entretien du matériel et desbâtiments est indispensableLes abords des bâtiments et des parcours doivent être dégagés et pro-pres. Entre chaque bande un nettoyage/désinfection des bâtiments, desabords et du matériel doit être réalisé. La durée du vide sanitaire aprèsles opérations de nettoyage et de désinfection doit permettre un assèche-ment complet (14 jours au minimum). La litière de la bande précédenteest stockée le plus loin possible des zones d’élevage. Un plan de luttecontre les nuisibles (dératisation, désinsectisation) pour l’ensemble dusite de l’élevage, à l’extérieur comme à l’intérieur, doit être entrepris sansoublier la zone de stockage de la paille. En cours de bande, le ramassagedes volailles mortes doit être journalier. Elles sont stockées sous régimedu froid dans l’attente du passage de l’équarrissage. Enfin, toute inter-vention sur le site d’élevage doit être enregistrée sur le registre d’élevage.

n Benjamin Deltour n

Un dépistageobligatoire dès 250 individusLe dépistage des infections à salmonellesen élevage de volaille a pour objectifd’éradiquer les foyers de S.enteritidis ettyphimurium. Ce dépistage concerne tousles élevages de volailles de plus de 250individus : élevages de poules pondeuseset élevages de volailles de chair (pouletset dindes d’engraissement). Tout élevagedéclaré infecté est soumis à des mesuresde lutte obligatoire dont une surveillancerenforcée et l’élimination du troupeau in-fecté.

La lutte contre les salmonelles en élevage devolaille passe avant tout par le respect des

mesures de biosécurité.

Aviculture Lutte contre les salmonelles

s Véhicule laissé à l’extérieur du site d’élevage.

© DDPP26

GDS info / Edition 2016 / 39

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40 / GDS info / Edition 2016

L’eau influence directement la qualité sanitaire du chep-tel piscicole, puisqu’elle est vectrice de l’oxygène vital.Mais elle peut aussi transporter des agents pathogènes.Ainsi, lorsque les pisciculteurs réfléchissent à la gestionsanitaire de leur élevage, ils doivent intégrer cet élé-ment, et de façon encore plus forte lorsque les sites deproduction sont alimentés par des cours d’eau.

L’importance du bassin versantC’est ici que la notion de bassin versant intervient dansl’action sanitaire. Le bassin d’alimentation d’une rivièreou d’un étang est un espace libre, où différentes activitésprennent place. Les pisciculteurs doivent donc connaîtreleur bassin versant pour prévenir les risques et anticiperleur gestion. La dégradation subite de la qualité d’unerivière ou d’un étang par une pollution chimique ou bio-logique est une épée de Damoclès qui entretient la vigi-lance des éleveurs.

La connaissance de tous les acteursPour anticiper les crises, la connaissance du bassin ver-sant est indispensable, mais la connaissance des ac-teurs est encore plus essentielle. Les incidents relèventla plupart du temps de maladresses et d’actes non in-tentionnels réalisés sans notion des conséquences. Laméconnaissance réciproque des acteurs locaux peutavoir de lourdes répercussions sur l’économie des en-treprises piscicoles et la santé des poissons. L’informa-tion et la communication sont déjà des moyens pouvantpermettre de limiter les incidents. Au-delà de cet effort

de rapprochement, la signature d’accords entre les pis-ciculteurs et les autres acteurs du bassin versant, les pê-cheurs par exemple, est souvent indispensable pourgarantir les fondements de la démarche sanitaire desentreprises. Par l’intermédiaire des GDS, à l’échelle d’undépartement, d’une rivière ou d’une zone piscicole, il estnécessaire de mettre tous les acteurs autour d’une tablepour évoquer les différentes pratiques et envisager uncadre de bonne conduite. La signature de conventionsavec les pêcheurs a permis dans plusieurs cas deconcrétiser des démarches de bassins en obtenant la re-connaissance officielle d’un statut indemne de dangersde 1ère catégorie.

Vers une généralisation des conventionsTous les bassins versants de piscicultures ne sont pasencore couverts par ce type de convention. Mais la ré-glementation actuelle devrait aider à avancer sur le sujeten imposant l’identification et l’enregistrement de tousles acteurs de la filière « poisson ». L’objectif est d’obte-nir une vision plus exhaustive des pratiques, afin de fa-voriser leur cohérence pour garantir la plus-value del’engagement dans le sanitaire.

n Jean-Christophe Cormorèche n

Bassin de salmoniculture s

Une des particularités del’élevage piscicole est son milieu

de production, l’EAU,composante déterminante de la

qualité sanitaire du cheptelpiscicole.

PISCICULTURE

Comme un poisson dans l’eau !

© Adapra

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Besnoitiose (B)La besnoitiose est une maladie parasitaire transmise parles mouches et les taons. Les symptômes sont peu évo-cateurs au début, il s’agit d’écoulements au niveau desyeux, de fièvre, d’œdèmes et enfin d’un épaississementmarqué de la peau. L’animal va connaître un dépérisse-ment général jusqu’à la mort. Si la maladie peut être trai-tée en début de phase, l’animal même guérit enapparence reste porteur à vie et donc très contagieux. Sivotre troupeau est touché par la maladie, le GDS peutmettre en place un plan de lutte. Cela consiste à dépisterl’ensemble des bovins du troupeau (plus de 6 mois) et àéliminer les positifs. Un dépistage peut aussi être proposéaux voisins de pâturage, afin d’éviter la propagation de lamaladie. Les analyses sont prises en charge à hauteurdes 2/3 et une subvention de 215¤ par bovin positif éliminéest versée.

Plan Paratuberculose (B, C, O)La Paratuberculose est une maladie intestinale conta-gieuse, incurable et mortelle. Lorsqu’un élevage est in-fecté, les conséquences économiques peuvent êtreimportantes : réformes d’animaux malades de non-valeuréconomique et aussi baisse de production plus insidieuse.La mycobactérie à l’origine de la maladie est très résis-tante dans l’environnement et est excrétée dans lesbouses. La contamination a lieu lors des premiers moisde la vie et s’effectue par l’intermédiaire des bouses d’ani-maux contaminés (par exemple un veau peut se contami-ner en tétant la mamelle de sa mère souillée par desbouses infectées) les mycobactéries ont la particularitéde se développer très lentement et les premiers signes de

la maladie n’apparaissent pas avant l’âge de 2-3 ans auplus tôt. En cas d’apparition clinique de la maladie, le GDSpropose un plan de lutte qui combine le dépistage desadultes (tous les ans), l’élimination des animaux positifset la mise en place de mesures sanitaires afin d’éviter lacontamination des jeunes (hygiène au vêlage et des bâti-ments, maîtrise des déjections…). L’entrée en plan se faitaprès une visite de l’élevage avec le vétérinaire et la si-gnature du contrat d’engagement. Le but de la visite estd’identifier les facteurs de risques dans l’élevage et deproposer des mesures de lutte adaptées. La durée mini-male d’un plan est de 3 à 4 ans, il pourra être arrêté après2 résultats de troupeau négatifs. Les aides financièressont de 50% du montant des analyses, 215 ¤ par bovin po-sitif (+155 ¤ si surcotisation) et de 60¤ par caprin positiféliminé.Garantie de cheptel en paratuberculose bovineElle est indispensable en race limousine pour l’inscrip-tion au HBL. Elle peut aussi être intéressante pour unélevage en sortie de plan ou pour un élevage qui com-mercialise des animaux. Nous pouvons vous envoyer lecahier des charges sur simple demande.

Plan Diarrhée des veauxLes diarrhées de veaux peuvent entraîner des perteséconomiques considérables au sein de vos cheptels sirien n’est mis en place pour les prévenir. Elles sont ré-currentes dans les élevages bovins, en élevage laitier etencore plus en élevage allaitant où les vêlages sont par-fois très groupés. En fin de saison de vêlage, elles peu-vent devenir systématiques si aucun moyen n’est mis enplace pour maîtriser les facteurs de risque. …/…

De nouveaux plans, des actions quiévoluent, le conseil d’administration et

le bureau du GDS, composés d’éleveurstrès impliqués ont toujours à cœur de

proposer un meilleur service pour voustous, éleveurs.

Actions du GDS, suite

Accompagnementtechnique et aides

financièresUn troupeau en bon état résistera mieux aux différentes maladies s

GDS info / Edition 2016 / 41

©GDS 42

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42 / GDS info / Edition 2016

Des aides accordéesPour vous aider à gagner du temps, le Département etle GDS vous remboursent l’antibiogramme nécessairepour adapter rapidement le traitement de vos animauxmalades. Contactez votre vétérinaire avant que ces diar-rhées ne touchent trop de jeunes animaux de votre chep-tel (veaux, chevreaux, agneaux).

Les avortementsLa déclaration d’avortement est obligatoire dans le cadrede la recherche de la brucellose. Les prises de sang, pré-lèvements, visite et frais de déplacement sont payés direc-tement par la DDPP à votre vétérinaire. Le conseil généralet le GDS ont décidé d’aider les éleveurs qui rencontrentdes avortements dans leur cheptel à trouver d’éventuellesautres causes d’avortements. Les principales maladies ci-blées sont : Fièvre Q (B, O, C), Chlamydiose (B, O, C), Néos-porose (B), Toxoplasmose (O, C), Salmonellose (B, O, C, P),Erlichiose (B) et BVD (B). Renseignez-vous auprès du GDS.

Salmonellose, listériose (B, C, O, P) Il faut réagir vite en cas de salmonelles car les pertes peu-vent être très importantes et cette bactérie est contagieuseà l’homme. Aides : 50 % de l’analyse si négative. Si confir-mation : 100 % de l’analyse, 50 % des frais vétérinaires etaides lors de mortalités. Une visite est très souvent orga-nisée. Le pasteurisateur est installé si l’élevage fait du laitcru ou des fromages au lait cru. Protection avant tout !

Saisie totale pour cause de cysticercose ousarcosporidiose Possible selon un barème fixé par le CA du GDS.

CAEV (C)Cette maladie entraîne des arthrites (« gros genou ») etdes mammites. Elle a donc des conséquences écono-miques importantes dans les cheptels atteints.Une aide aux prélèvements, aux analyses et à l’élimina-tion des animaux positifs est accordée en fonction desprotocoles.

Piétin (O)Le piétin est une infection de l’espace inter-digité du pieddu mouton pouvant entraîner la perte de la corne de l’on-glon. Il peut donc vite devenir un fléau pour votre éle-vage. Il existe une aide forfaitaire à la vaccination, àl’installation de pédiluves ainsi qu’à l’achat du produit.

SDRP (P)Même si les mesures obligatoires pour l’aujeszky sontallégées, pensez à demander la recherche du SDRP

dans votre élevage. En plus de facilité de commerciali-sation, il est important de conserver un bon statut pourtous les élevages de porcs du département.

Aujeszky (P)Concernant cette maladie, il existe un soutien financierà la visite vétérinaire et aux prélèvements sur envoi dela facture au GDS.

Caisse coups durs (B, O, C, P)Cette « caisse coups durs » peut apporter une aide fi-nancière à un élevage confronté à d’importantes morta-lités liées à une même cause sanitaire à partir dumoment où un diagnostic a été établi. Une réactivité ra-pide de l’éleveur et de son vétérinaire est un plus pourle dossier.Suite à une visite d’élevage réalisée conjointement entrel’éleveur, son vétérinaire et le GDS, l’examen du dossierest assuré par la commission « caisse coups durs » quidécide, au vu des différents éléments, d’attribuer ou nonune aide.

Attention, certaines causes sont exclues de lacaisse par son règlement intérieur : les accidents

(route, incendie), les mortalités pour lesquelles untiers responsable est identifié (malveillance…), lesmaladies réglementées indemnisées par l’Etat, les

abattages d’urgence…Le règlement intérieur de la caisse coups durs peut évo-luer. Si vous êtes confrontés à un problème de mortalitésimportantes, n’hésitez pas à nous interroger.

La formation continue des éleveursChaque année, le GDS propose des formations, en asso-ciation avec le GTV42 (groupement technique vétéri-naire) :• Mes premiers pas avec les médecines alternatives :cette nouvelle formation est élaborée et proposée encommun avec la chambre d’agriculture, le contrôle lai-tier, la Fevec et le GDS. Elle est à destination de tous leséleveurs bovins (laitiers ou allaitants) qui souhaitents’initier. Les médecines alternatives se développent deplus en plus dans les élevages pour diverses raisons(agriculture biologique, résistances aux antibiotiques,délais d’attentes…). Utilisées à bon escient, ces mé-thodes peuvent se révéler économiques et efficaces pourtous. La formation proposera d’abord une approche glo-bale de la santé du troupeau ainsi qu’une initiation auxméthodes alternatives : phytothérapie, homéopathie. En-suite un thème précis par demi-journée sera traité sous

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l’angle des médecines alternatives : les pathologies autourdu vêlage, les maladies néonatales, la reproduction, lasanté de la mamelle.• Santé du pied : - Connaître les bases de la santé du pied- Identifier les facteurs de risque et démarche d’audit- Mise en situation : notation des aplombs, parage et ob-servation des lésions, propositions d’amélioration.• Maîtriser la BVD :- Savoir identifier les facteurs risques au sein de votreélevage,- Connaître les symptômes de la BVD,- Pouvoir détecter rapidement les signes d’introductionde la BVD au sein de votre cheptel et maîtriser cette pa-thologie• Maîtriser les diarrhées de veaux au sein de votre cheptelpour un gain économique global en connaissant les fac-teurs de risque et en les maîtrisant pour une préventionefficace.

Pour les jeunes installésUne action complète qui comprend :- Une journée sanitaire et technique spécifique jeunes ins-tallés ou dans le cadre du parcours à l’installation = du pra-tico pratique, du concret tant sur les outils de prévention àutiliser que pour toutes les actions que le GDS propose. - Une enveloppe financière de 400€ à utiliser dans les 3ans après avoir obligatoirement participé à la journée d’in-formation sanitaire, pour diverses analyses, un diagnosticd’ambiance… dans la limite de 80% de la dépense. - La visite d’élevage personnalisée est en cours d’évolutionafin qu’elle corresponde aux besoins des nouveaux instal-lés.Un problème sanitaire peut rapidement mettre en périlune exploitation… La volonté du président et des adminis-trateurs du GDS est d’accompagner au mieux les jeunesinstallés, dans les trois premières années de leur instal-lation en leur donnant des outils pour éviter le gros coupdur dans leur élevage.

Les DASRILes DASRI regroupent tous les déchets de soins à risqueinfectieux : les piquants, les coupants, les flacons videsou périmés, les seringues intra-mammaires, les sondes,les objets souillés… Le tri des déchets de soins à risqueinfectieux est imposé par la réglementation Leur traite-ment doit obligatoirement être réalisé par une filièrespécialisée.Pour effectuer ce tri et stocker proprement ces déchetsde soins sur votre exploitation, vous pouvez acheter unfût directement au GDS, sur les stands de concours ou

lors du ramassage annuel. En effet, ces déchets de soinssont collectés une fois par an par le GDS sur une quin-zaine de points de collecte répartis sur tout le départe-ment. Les dates de collecte vous seront communiquées,comme chaque année, dans la presse agricole, par mailet par les papillons joints à l’envoi des ASDA. Lors de lacollecte, il vous sera délivré un bon de prise en chargeattestant de l’élimination des déchets (à conserver encas de contrôle) ainsi qu’un fût vide.

Attention lors de ces collectes, pour des raisons desécurité, seuls les fûts propres et fermés seront

collectés. De plus, le poids des fûts pleins ne doit pasdépasser les 30 kg.

Coût HT : fût vide = 6,00€ - Echange fût plein/fûtvide = 20,50€ (tarifs susceptibles d’évoluer en 2016)

Les analyses d’eauL’utilisation d’un captage permet de réaliser des écono-mies non négligeables à condition qu’il soit propre et sain.Tout d’abord, il faut capter les eaux souterraines et éviterles infiltrations d’eau de surface qui risque d’entrainerune pollution du captage. Il faut apporter une attentionparticulière lors de la conception du captage et respecterun périmètre de protection autour du captage (pas de cul-tures, d’épandage ou de pâturage sur ce périmètre).Ensuite, il est important de vérifier régulièrement la qua-lité de l’eau en réalisant des analyses. En élevage laitier,si l’eau utilisée pour le lavage de la machine à traire neprovient pas du réseau, une analyse bactériologique estdemandée par la laiterie tous les 12 à 18 mois dans lecadre de la charte des bonnes pratiques d’élevage. Il fautégalement être vigilant pour les robots de traite, car sil’eau est de mauvaise qualité bactériologique, les germesse développent plus vite, ce qui peut engendrer une aug-mentation des taux cellulaires. Une eau de mauvaise qua-lité peut aussi entrainer des problèmes sanitaires gravesdans un élevage comme des avortements, des diarrhéesdes veaux, des mammites...Le GDS vous propose d’analyser l’eau de votre captagegrâce à trois types d’analyse selon vos besoins. Des tour-nées de prélèvements sont faites sur tous le département,mais regroupées en fonction des secteurs. Les résultatsainsi qu’un commentaire vous sont retournés pour vousindiquer la qualité de votre eau. n

- Possibilité de contrat annuel : un passage tous les 12 à 18 mois – le GDS vous

contact automatiquement pour prendre un RDV –réduction de 5€par analyse.

- Pour tous les éleveurs adhérents : aide financière de20 € par analyse.

GDS info / Edition 2016 / 43

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les mesures à mettre en œuvre pour vosqualifications peuvent évoluer d’une année

sur l’autre, toutes espèces confondues.Prenez le temps de lire les chapitres qui vous

concernent et, si vous avez des questions,n’hésitez pas à appeler au GDS qui gère vos

qualifications par délégation de la DDPP.

prophylaxies et introductionsLes Prophylaxies, ce qu’il faut faire

Prélèvement sanguin s

OVINS ET CAPRINS Rythme des prises de sang Animaux à prélever

Producteurs de lait Annuel Une fraction du cheptel ( cf. tableau suivant)

Producteurs de viande ou autres Quinquennal Une fraction du cheptel pour les communes de Aboen à Combre

Contrôles par fraction des cheptels ovins et caprins

Catégorie d'animaux à prélever Troupeaux < 50 ovinsTroupeaux < 50 caprins

Troupeaux 50 à 200 ovins Troupeaux 50 à 200 caprins

Troupeaux > 200 ovins Troupeaux > 200 caprins

Mâles non castrés âgés de 6 mois et plus Tous Tous Tous

Animaux introduits dans l’année écoulée Tous Tous Tous

Femelle en âge de reproduire Toutes 50 25%

44 / GDS info / Edition 2016

BOVINS Cheptels laitiers livrant du lait en laiterie (analyse sur le lait de tank)

Cheptels allaitants, lait cru, fromages(analyses sur le sang)

IBR Analyses 2 fois /an Analyses annuelles sur les bovins N de + de 2 ans

Brucellose Analyses annuelles Selon effectif bovins de + de 2 ans : analyses annuelles sur 10 ou 20%des bovins + de 2ans

Leucose Analyses annuelles Analyses quinquennales sur 20% des bovins + de 2 ans pour les communes de St-Christo-en-Jarez à St-Romain-en-Jarez

Tuberculose Tuberculinations : cheptels à risque - cheptels en lien épidémiologique

En allaitant, pour les prophylaxies annuelles réalisées parvotre vétérinaire sanitaire, il faut impérativement utiliserles Documents d’Accompagnement des Prophylaxies quenous envoyons aux vétérinaires, pour les bovins, pour les

ovins et les caprins. Sans DAP, le LVD retourne les tubesde sang au vétérinaire. Pour les ateliers laitiers, les ana-lyses sur lait de tank sont toujours commandées et finan-cées par le GDS pour ses adhérents.

Transformationfromagère :

pensez aux autocontrôlessur les fromages

Avortements en bovins, ovins, caprins : Déclaration obligatoire pour la recherche de la brucellose. Visite,

prise de sang et prélèvement par le vétérinaire payés directement parl’Etat à votre vétérinaire sanitaire.

©Isabelle Drouet

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GDS info / Edition 2016 / 45

PORCS AUJESZKY - Buvard individuel PPC SDRP Buvard individuelMultiplicateur, sélectionneurs

Moins de 15 reproducteurs Tous les reproducteurs 4 fois / an tous les reproducteurs 1 fois / an10 prélèvements / bâtiment

Moins de 15 reproducteurs 15 reproducteurs 4 fois / an 15 reproducteurs 1 fois / anElevage plein air (porcs et sangliers) Naisseurs et naisseurs engraisseurs

Moins de 15 reproducteurs Tous les reproducteurs 1 fois / an10 prélèvements / lot de reproducteurs

Plus de 15 reproducteurs 15 reproducteurs 1 fois / anElevage plein air (porcs et sangliers) Post sevreurs et engraisseurs

Moins de 20 porcins Tous Plus de 20 porcins 20 porcins

Naisseurs et naisseurs engraisseurs en bâtiment

Truies : 10 prélèvements / bâtiment et Engraissement : 5 porcs

Que faut-il faire ?Les prises de sang pour la recherche de l’IBR et BVD sontà réaliser quelque soit l’âge de l’animal (même un veau) etdoivent être effectuées dans un délai maximal de 10 joursaprès la livraison.L’analyse BVD est obligatoire pour tous les bovins sauf pourles bovins déjà connus non-IPI et attestés (attestation ou

coupon avec ASDA) et pour les bovins en ASDA jaunes éle-vés en bâtiments fermés.Les contrôles à l’introduction varient en fonction du tauxde rotation de l’élevage (moins ou plus de 40% de mouve-ment / effectif annuel de l’élevage), de l’âge du bovin et dela durée du transport. Le tableau ci-dessous récapitule les différentes situations.

Contrôles lors d’introduction de bovins

Age du bovin introduit Temps de transport « classique » Fort taux de rotation (1)

Moins de 6 semaines indifférent Analyse IBR Analyse IBR

6 semaines à 24 moisMoins de 6 jours Analyse IBR IBR + Tuberculination si issus des départements :

06. 13. 2A. 2B. 21. 24. 30. 34. 40. 47. 48. 54. 73. 94. 83. 89.7 jours et plus Analyse IBR - Tuberculination Analyse IBR - Tuberculination

Plus de 24 moisMoins de 6 jours Analyse IBR IBR + Tuberculination si issus des départements :

06. 13. 2A. 2B. 21. 24. 30. 34. 40. 47. 48. 54. 73. 94. 83. 89.

7 jours et plus Analyse IBR - TuberculinationAnalyse brucellose

Analyse brucellose - Analyse IBRTuberculination

+d’infosPour les DAP, ASDA vertes et jaunes, pour les introductions

ou les rééditions d’ASDA, n'hésitez pas à nous appeler au 04 77 92 12 38, tout le monde gagnera du temps.

(1) : courrier envoyé aux éleveurs concernés et à leur vétérinaire

Les dérogations à l’introduction IBR: si transport directpar l’éleveur, sans rupture de charge ni mélange avecd’autres bovins (fiche dérogation et ASDA remplies restoverso envoyées au GDS le plus vite possible)Il ne faut pas oublier que pour un reproducteur, si vousavez un doute, la prise de sang d’introduction reste laplus sûre (résultat N). n

J’achète un bovin : ce qu’ilfaut faire pour que jereçoive l’ASDA :J’appelle mon vétérinaire pour les opérations obliga-toires et je donne l’ASDA à mon vétérinaire pourqu’elle suive les tubes de sang.Si Les rubriques (date, signature, ICA) au recto et auverso de l’ASDA sont correctement remplies

+ La notification auprès de l’EDE est rapide,la nouvelle ASDA est éditée.

Le GDS assure le suivi des introductions et des pro-phylaxies bovines, ovines, caprines et porcines par dé-légation de la Direction Départementale de laProtection des Populations.

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46 / GDS info / Edition 2016

* Une participation financière dudépartement par élevage et parcampagne. Les visites supplémentairessont à la charge de l'éleveur. Les aidesdu Département sont à déduire desfactures du vétérinaire.** Participation de l'Etat aux frais deprélèvements et d'analyses reverséeaux éleveurs*** Remboursement du coût HT par leGDS sur des financements 50%Département 50% GDS pour lescheptels suite à abattage total ou enlien épidémiologique (voisins, achat).Remboursements assurés jusqu’au31/12/2015. Révisable pour 2016. Dans les autres cas, les honorairesrestent à charge de l'éleveurLes tarifs de la visite de prophylaxies’entendent sur des animaux dont lacontention est assurée par leurpropriétaire ou détenteur. Dans le cascontraire, le vétérinaire peut appliquerun tarif libéral.

D’autre part, si le rendez-vous est fixéà la demande de l’éleveur, suite à refusdu rendez-vous fixé par le vétérinaire,hors cas de force majeure, la visitesera facturée 44,16 €, les frais dedéplacement à 0,42€ du km réel.

Une intervention, au cours de laquellesont effectués des actes techniquesconcernant plusieurs prophylaxies, nepeut donner lieu à la rémunérationque d’un seul déplacement.

Prophylaxies 2015/2016

Les tarifs

s Les tarifs de prophylaxiesont fixés régionalement

ACTES ET VISITES (Hors Taxes)PROPHYLAXIE REPARTITION

TOTAL ETAT CONSEILGENERAL ELEVEURS

CHEPTEL D'ENGRAISEMENTVisite Initiale 82,19 82,19Visite de maintien 41,09 41,09

TUBERCULOSEPar visite (visite + forfait déplacement) 28,39 * 20,39*

Tuberculination/Bovins et Caprins (non compris fourniture du matériel) 1,96*** 1,95***

IDC par Bovin 6,90*** 6,88***BRUCELLOSE

BOVINS (+ IBR, leucose)Visite (visite + forfait déplacement)Prise de sang

28,39 *2,31

7,961,91

20,430,40

OVINS/CAPRINSVisite *Prise de sang : De 1 à 25 animaux

26 et plus de 26 animaux

28,39 *1,281,18

10,410,830,83

17,980,450,35

FRAIS DE DÉPLACEMENT PROPHYLAXIES HORS TOURNÉE

Par Km réellement parcouru 0,42

Ce tarif n’est pas applicable lorsque les prophylaxies sontorganisées en tournées sur proposition du vétérinaire sani-taire, auquel cas le déplacement est inclus dans le tarifde la visite.

CAEV (Caprins)Visite initiale 28,39Visite volets I, II, III, IV 28,39

Prise de sang : De 1 à 25 animaux26 et plus de 26 animaux

1,281,18

AUJESZKY (Porcs)Visite * 28,39 Le GDS rembourse

la visite, le solde des prélèvements et le complément de visite SDRP, après réception des factures du vétérinaire, avec l’aide

du Conseil Général

Prélèvement Sang : par scarification *par ponction *

2,063,08

** 1,22** 1,22

Participation au coût des analyses ** 2,13Complément de visite SDRP 5,00

VISITE D'INTRODUCTIONVacation en tournée 22,09 22,02Tuberculination Bovin 1,96 1,962ème visite lecture kms inclus 28,39 28,39Prélèvement sang Bovin 2,31 2,31Prises de sang Ovin/Caprin 1,28 1,28Indemnité kilométrique 0,42 0,42

VACCINATION IBRVisite 28,39 28,39Vacation hors tournée (sur exigence de l'éleveur) 44,16 44,16

Acte 2,06 2,06

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Conception : Apasec LyonImpression : Imprimerie Despesse.Tirage : 2600 (GDS 01), 2800 (GDS 07), 1350 (GDS 26), 3900 (GDS38),4700 (GDS 42), 2700 (GDS69), 2550 + 2000 (GDS des Savoie)

www.frgdsra.frBulletin d'information desGroupements de défense sanitairede Rhône-Alpes(Ain, Ardèche, Drôme, Isère, Loire, Rhône, Savoie et Haute-Savoie)

Directeurs de publication : Présidents des GDS 01,07,26,38,42,69,73,74 Rédacteurs en chef : GDS Rhône-Alpes Chef de projet : Isabelle DrouetDessin de couverture : Clémence PeyronPhotos de couverture : IAC

Adre

sses

util

esGDS43 avenue Albert RaimondBP 20057 - 42 272 ST PRIEST EN JAREZ CEDEX& 04 77 92 12 38 - fax 04 77 92 12 [email protected]

Direction Départementale de la Protection des PopulationsImmeuble "Le Continental"10 rue Claudius Buard, CS4027242014 ST ETIENNE CEDEX 02& 04 77 43 44 44 - fax 04 77 43 53 [email protected]

Laboratoire Vétérinaire DépartementalZone Industrielle de VaureBP 207 - 42605 MONTBRISON CEDEX& 04 77 58 28 05 - fax 04 77 58 00 [email protected]

E.D.E Identification Accueil téléphonique et réception des visiteursuniquement le matin de 8h30 à 12h0043 avenue Albert RaimondBP 10056 - 42 272 ST ETIENNE CEDEX& 04 77 92 12 36 - Fax : 04 77 92 52 09

Chambre d’Agriculture de la LoireUn accueil unique pour les 3 pôles : & 04 77 92 12 12 - [email protected]• 43 avenue Albert Raimond BP 4005042272 ST PRIEST EN JAREZ CEDEXfax 04 77 91 42 12• Zone Industrielle Le Forum. Rue du Colisée BP 20021 - 42 110 FEURSfax 04 77 26 63 60• 23 boulevard Charles de Gaulle42120 LE COTEAUfax 04 77 71 91 67

Loire Conseil ElevageSourcieux - 42600 CHALAIN LE COMTAL& 04 77 54 44 98 - fax 04 77 94 50 [email protected]

CoopelSourcieux - 42600 CHALAIN LE COMTAL& 04 77 36 34 44 - Fax : 04 77 36 34 [email protected]

Equarrissage MonnardLes Plaines - 42120 PERREUXBureaux ouverts : 7h00–12h00 et 13h30–18h00(pour obtenir un identifiant + un mot de passecontactez Monnard au 03.84.87.15.00 ou [email protected])& 04 77 68 74 66 - Fax 04 77 68 01 76Demande d’enlèvement par internet : www.monnard.fr

DDTwww.loire.equipement-agriculture.gouv.fr2 avenue Grüner, CS 90509 42 014 SAINT-ETIENNE CEDEX 02 & 04 77 43 80 00 - Fax: 04 77 [email protected]

Agri-Services GDS (ambiance de bâtiment, parage, rainurage, dératisation…)18 Avenue des Monts d'or 69890 LA TOUR DE SALVAGNY & 04 78 19 60 70 - Fax 04 78 19 60 71

AgroDirect (matériel d’élevage) www.agrodirect.frMaison de l'Elevage145 Espace des Trois Fontaines - 38140 Rives& 09-74-50-85-85 (choix 2) - Fax 04 76 05 28 63Mail : [email protected]

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VOUS SOUHAITEZ ALLER DE L’AVANT, VOTRE BANQUE EST LÀ POUR VOUS ACCOMPAGNER.

CNCM – 88/90 rue Cardinet – 75017 Paris. * Baromètre IFOP POSTERNACK vague Novembre 2013.