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299 Vol 37, n° 9, septembre 2017 Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques Rattachement de l'auteure : School of Public Health, Université de l’Alberta, Edmonton (Alberta), Canada Correspondance : Rachel Prowse, School of Public Health, Université de l’Alberta, 4-347 Edmonton Clinic Health Academy, 11405 – 87 Avenue NW, Edmonton (Alberta)  T6G 1C9; courriel : [email protected] Publicité alimentaire destinée aux enfants : examen de la portée de l’exposition, du pouvoir et des répercussions selon le contexte Rachel Prowse, B. Sc., diététiste Cet article a fait l’objet d’une évaluation par les pairs. Diffuser cet article sur Twitter Résumé Introduction : La publicité alimentaire a des répercussions sur les connaissances et les comportements alimentaires des enfants ainsi que sur leur santé. La réglementation actu- elle au Canada est axée sur la restriction des aspects promotionnels de la publicité alimen- taire, mais elle accorde peu d’attention, voire aucune, à l’endroit où se fait l’expérience alimentaire des enfants. Il est essentiel de comprendre où s’inscrit la publicité alimentaire dans le quotidien des enfants pour pouvoir les protéger. Notre étude fait état de la littéra- ture sur la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada en fonction du contexte. Méthodologie : L’auteure a consulté des bases de données pour trouver des travaux de recherche canadiens portant sur l’exposition des enfants et des jeunes (de 2 à 17 ans) à la publicité alimentaire, sur le pouvoir et les répercussions que celle-ci peut avoir sur les enfants dans différents contextes et sur la façon dont la réglementation actuelle peut en atténuer l'effet sur les enfants. Ont été sélectionnées les études en anglais, examinées par des pairs et publiées entre 2000 et 2016. Résultats : Vingt-cinq études se sont intéressées à l’exposition des enfants à la publicité alimentaire et au pouvoir ou aux répercussions qu’elle peut avoir sur ceux-ci à la maison (par la télévision ou Internet) (n = 12), dans les écoles publiques (n = 1), dans les épi- ceries (n = 8), dans les restaurants rapides (n = 2) et en général (n = 2). Les tendances de la recherche révèlent que les aliments malsains ciblent les enfants par différentes tech- niques promotionnelles, qui se chevauchent selon les contextes. Il existe plusieurs lacunes en matière de recherche dans ce domaine, ce qui donne un portrait incomplet et potentiel- lement sous-estimé de la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada. Les don- nées probantes disponibles indiquent que les approches canadiennes actuelles n’ont pas permis de réduire l’exposition des enfants à la publicité alimentaire ni le pouvoir de celle- ci dans ces contextes, à l’exception de certaines influences positives de la réglementation officielle au Québec. Conclusion : Les contextes dans lesquels les enfants consomment des aliments, en achètent ou apprennent à les connaître les exposent à une publicité puissante qui, sou- vent, porte sur des aliments malsains. Les données probantes indiquent que la « place » pourrait être une composante de marketing importante à inclure dans les politiques publiques afin de protéger les enfants de la publicité sur les aliments malsains d’une façon générale. Les organisations et les collectivités peuvent participer aux interventions de promotion de la santé en fonction des contextes en élaborant leurs propres politiques de marketing pour s’attaquer à la promotion et à la distribution de boissons et d'aliments malsains. Mots clés : publicité alimentaire, obésité infantile, santé publique https://doi.org/10.24095/hpcdp.37.9.03f Points saillants • Les situations de la vie quotidienne des enfants constituent des con- textes dans lesquels il est impor- tant de restreindre la publicité sur les aliments malsains. • La recherche au Canada montre que les enfants et les jeunes (de 2 à 17 ans) sont exposés à la publi- cité alimentaire à la maison, dans les écoles et dans les supermarchés. L’exposition générale est probable- ment sous-estimée. • Des techniques de marketing puis- santes sont souvent utilisées pour promouvoir des aliments moins sains auprès des enfants. • Plusieurs expositions à la publicité sur les aliments malsains dans dif- férents contextes peuvent nuire à la manière dont la culture alimen- taire des enfants est façonnée. • Même si des recherches plus approfondies sont nécessaires, les données probantes actuelles sont suffisantes pour prouver que les gouvernements et les collectivités ont à étudier toutes les compo- santes du marketing (produit, pro- motion, prix et distribution) pour protéger les enfants du pouvoir dans leur vie quotidienne de la publicité sur les aliments malsains. Introduction Le développement des enfants se fait dans les situations de la vie quotidienne 1 . Les endroits où ils vivent, apprennent et jouent constituent des facteurs déterminants pour leur santé actuelle et future 2 . La Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé souligne d'ailleurs l’importance des situ- ations de la vie quotidienne dans la prévention des maladies 3 . À cette fin, l’Organisation mondiale de la santé recom- mande d’éliminer la publicité sur les bois- sons et les aliments malsains dans les endroits où les enfants se rassemblent 4 . Par ailleurs, la distribution constitue un facteur déterminant pour les spécialistes du mar- keting : il s’agit de l’une des quatre com- posantes du marketing connues sous le nom des « 4 P » : produit, promotion, prix

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Page 1: hpcdp.37.9.03f Publicité alimentaire destinée aux enfants ... · tembre 2016. Toutes les références ont été importées dans un gestionnaire de réfé rences en ligne. L’auteure

299Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada

Recherche, politiques et pratiques

Rattachement de l'auteure :

School of Public Health, Université de l’Alberta, Edmonton (Alberta), Canada

Correspondance : Rachel Prowse, School of Public Health, Université de l’Alberta, 4-347 Edmonton Clinic Health Academy, 11405 – 87 Avenue NW, Edmonton (Alberta)  T6G 1C9; courriel : [email protected]

Publicité alimentaire destinée aux enfants : examen de la portée de l’exposition, du pouvoir et des répercussions selon le contexteRachel Prowse, B. Sc., diététiste

Cet article a fait l’objet d’une évaluation par les pairs. Diffuser cet article sur Twitter

Résumé

Introduction : La publicité alimentaire a des répercussions sur les connaissances et les comportements alimentaires des enfants ainsi que sur leur santé. La réglementation actu­elle au Canada est axée sur la restriction des aspects promotionnels de la publicité alimen­taire, mais elle accorde peu d’attention, voire aucune, à l’endroit où se fait l’expérience alimentaire des enfants. Il est essentiel de comprendre où s’inscrit la publicité alimentaire dans le quotidien des enfants pour pouvoir les protéger. Notre étude fait état de la littéra­ture sur la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada en fonction du contexte.

Méthodologie : L’auteure a consulté des bases de données pour trouver des travaux de recherche canadiens portant sur l’exposition des enfants et des jeunes (de 2 à 17 ans) à la publicité alimentaire, sur le pouvoir et les répercussions que celle­ci peut avoir sur les enfants dans différents contextes et sur la façon dont la réglementation actuelle peut en atténuer l'effet sur les enfants. Ont été sélectionnées les études en anglais, examinées par des pairs et publiées entre 2000 et 2016.

Résultats : Vingt­cinq études se sont intéressées à l’exposition des enfants à la publicité alimentaire et au pouvoir ou aux répercussions qu’elle peut avoir sur ceux­ci à la maison (par la télévision ou Internet) (n = 12), dans les écoles publiques (n = 1), dans les épi­ceries (n = 8), dans les restaurants rapides (n = 2) et en général (n = 2). Les tendances de la recherche révèlent que les aliments malsains ciblent les enfants par différentes tech­niques promotionnelles, qui se chevauchent selon les contextes. Il existe plusieurs lacunes en matière de recherche dans ce domaine, ce qui donne un portrait incomplet et potentiel­lement sous­estimé de la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada. Les don­nées probantes disponibles indiquent que les approches canadiennes actuelles n’ont pas permis de réduire l’exposition des enfants à la publicité alimentaire ni le pouvoir de celle­ci dans ces contextes, à l’exception de certaines influences positives de la réglementation officielle au Québec.

Conclusion  : Les contextes dans lesquels les enfants consomment des aliments, en achètent ou apprennent à les connaître les exposent à une publicité puissante qui, sou­vent, porte sur des aliments malsains. Les données probantes indiquent que la « place » pourrait être une composante de marketing importante à inclure dans les politiques pu bliques afin de protéger les enfants de la publicité sur les aliments malsains d’une façon générale. Les organisations et les collectivités peuvent participer aux interventions de promotion de la santé en fonction des contextes en élaborant leurs propres politiques de marketing pour s’attaquer à la promotion et à la distribution de boissons et d'aliments malsains.

Mots clés : publicité alimentaire, obésité infantile, santé publique

https://doi.org/10.24095/hpcdp.37.9.03f

Points saillants

• Les situations de la vie quoti dienne des enfants constituent des con­textes dans lesquels il est impor­tant de restreindre la publicité sur les aliments malsains.

• La recherche au Canada montre que les enfants et les jeunes (de 2 à 17 ans) sont exposés à la publi­cité alimentaire à la maison, dans les écoles et dans les supermarchés. L’exposition générale est probable­ment sous­estimée.

• Des techniques de marketing puis­santes sont souvent utilisées pour promouvoir des aliments moins sains auprès des enfants.

• Plusieurs expositions à la publicité sur les aliments malsains dans dif­férents contextes peuvent nuire à la manière dont la culture alimen­taire des enfants est façonnée.

• Même si des recherches plus appro fondies sont nécessaires, les données probantes actuelles sont suffisantes pour prouver que les gouvernements et les collectivités ont à étudier toutes les compo­santes du marketing (produit, pro­motion, prix et distribution) pour protéger les enfants du pouvoir dans leur vie quotidienne de la publicité sur les aliments malsains.

Introduction

Le développement des enfants se fait dans les situations de la vie quotidienne1. Les endroits où ils vivent, apprennent et jouent

constituent des facteurs déterminants pour leur santé actuelle et future2. La Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé souligne d'ailleurs l’importance des situ­ations de la vie quotidienne dans la

prévention des maladies3. À cette fin, l’Organisation mondiale de la santé recom­mande d’éliminer la publicité sur les bois­sons et les aliments malsains dans les endroits où les enfants se rassemblent4. Par ailleurs, la distribution constitue un facteur déterminant pour les spécialistes du mar­keting : il s’agit de l’une des quatre com­posantes du marketing connues sous le nom des « 4 P » : produit, promotion, prix

Page 2: hpcdp.37.9.03f Publicité alimentaire destinée aux enfants ... · tembre 2016. Toutes les références ont été importées dans un gestionnaire de réfé rences en ligne. L’auteure

Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 300 Vol 37, n° 9, septembre 2017

et place (ou distribution). Les entreprises mélangent les « 4 P » de façon stratégique pour atteindre leur public cible efficace­ment et influencer les attitudes et les comportements5.

La publicité alimentaire a des répercus­sions sur les connaissances, les préférences et les comportements alimentaires des enfants ainsi que sur leur santé6. Les facteurs qui favorisent une mauvaise ali­mentation sont préoccupants, car, selon Statistique Canada, le quart des calories consommées par les jeunes Canadiens de 4 à 18 ans proviennent souvent des « autres aliments » (p. ex. aliments à limiter selon le Guide alimentaire canadien), en particulier les boissons gazeuses, les boissons aux fruits, le chocolat et les croustilles7. Plus de la moitié des enfants au Canada consom­ment moins de cinq portions de fruits et de légumes par jour8. Les répercussions de la publicité alimentaire sur les préférences et les comportements alimentaires des enfants dépendent de leur exposition aux messages publicitaires et du pouvoir que ces derniers exercent sur eux. L’exposition est définie comme étant « la portée et la fréquence du message publicitaire  », tandis que le pou­voir désigne « la conception, l’exécution et le contenu créatifs du message publici­taire »9, p. 11 [traduction].

La publicité alimentaire destinée aux enfants est actuellement «  régie  » par trois méca­nismes principaux au Canada (ta bleau 1) : (1) la réglementation officielle au Québec (Loi sur la protection du consommateur du Québec [LPCQ]10), (2) l’autoréglementation volontaire de l’industrie alimentaire (Initiative canadienne pour la publicité sur les ali­ments et les boissons destinée aux enfants [IPE]11) et (3)  l’autoréglementation de l’industrie de la radiodiffusion (Code de la publicité radiotélévisée destinée aux enfants12). De plus, en 2016, la ministre de la Santé du Canada a annoncé la création de nouvelles dispositions légales fédérales sur la publi­cité alimentaire13. Les politiques alimentaires des écoles peuvent également réglementer la publicité alimentaire destinée aux enfants. Les politiques provinciales et territoriales actuelles ont cependant tendance à porter sur l’approvisionnement alimentaire, demeu­rant limitées et manquant de cohérence dans leur façon d’aborder la publicité ali­mentaire (tableau 1).

Les règlements actuels et en préparation visent à régir l’exposition à la publicité ali­mentaire destinée aux enfants en restrei­gnant la quantité et l’utilisation de techniques promotionnelles persuasives (dont il est question dans la section « Résultats » de cet article). Malheureusement, cette approche tient peu compte de la distribution, pour­tant une composante clé des stratégies5 employées par les spécialistes du market­ing et dans les interventions de promotion de la santé14 – à l'exception de l’IPE, qui restreint dans une certaine mesure la publi­cité dans les écoles primaires15,*. On peut donc s’attendre à ce que les règlements qui négligent la distribution n’aient pas d'impact décisif sur l’exposition des enfants à la publicité alimentaire ou sur le pouvoir qu’elle exerce sur eux. On inter­prète souvent à tort la distribution comme étant la localisation des messages publici­taires, alors que celle­ci fait plutôt partie de la promotion16. Du point de vue du marke­ting, il serait plus exact de définir la distri­bution comme étant le lieu où les comportements ont lieu, ou bien celui où les biens et les services qui leur sont reliés sont acquis5. Dans le contexte de la publi­cité alimentaire, la distribution peut ainsi désigner le lieu où nous consommons les aliments, celui où nous les achetons et celui où nous apprenons à les connaître.

L'une des considérations stratégiques de la réglementation proposée au Canada17 con­cerne justement les contextes dans lesquels les enfants sont visés par la publicité. Toutefois, aucun travail de recherche ne s’y est encore intéressé. Il est pourtant essen­tiel, si l'on veut élaborer des politiques effi­caces, de comprendre la publicité alimentaire dans le contexte dans lequel les enfants l’expérimentent. Notre étude vise, grâce à une approche fondée sur le contexte18, à explorer les lieux où les enfants peuvent être exposés à la publicité alimentaire. Elle porte sur l’étendue de leur exposition et le pouvoir de la publicité alimentaire en fonction du contexte, sur l’influence de la réglementation officielle (LPCQ) et de l’autoréglementation volontaire (IPE) sur l’exposition et le pouvoir† et enfin sur les répercussions de la publicité alimentaire sur les attitudes, les perceptions et les com­portements des enfants canadiens.

Méthodologie

En juillet  2015, l’auteure a consulté de manière exhaustive huit bases de données en santé, en psychologie et en affaires (ta bleau  2) répertoriées par un documen­taliste spécialisé en recherche, afin d'étudier l’exposition à la publicité alimentaire desti­née aux enfants au Canada, le pouvoir et les répercussions qu’elle a sur eux et l’influence de la réglementation. Elle a mis à jour ces résultats de recherche en sep­tembre 2016. Toutes les références ont été importées dans un gestionnaire de réfé­rences en ligne. L’auteure a choisi les ar ticles en fonction de critères d’inclusion définis à priori (tableau 2) par une analyse systématique des titres, des résumés et du texte intégral (figure  1). Après avoir exa­miné les titres et les résumés, elle a con­sulté trois chercheurs canadiens experts dans le domaine afin de relever les lacunes dans la recherche et de confirmer l’exhaustivité des résultats. Ces chercheurs ont présenté 21  nouveaux éléments, dont seulement 4 correspondaient aux critères d’inclusion34­37 (figure  1). Cette étude de portée a été limitée aux études en anglais évaluées par des pairs et utilisant des don­nées canadiennes. Deux articles en fran­çais38,39 ont été exclus car aucun expert s’exprimant couramment dans cette langue n’a été en mesure de les examiner. L’auteure a lu toutes les études et en a extrait les données.

Résultats

Vingt­cinq articles ont répondu aux critères d’inclusion (figure 1). La littérature portait sur l’exposition à la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada et sur le pouvoir ou les répercussions qu’elle a sur ceux­ci en général 36,40, à la télévision34,41­48, sur Internet49­51, dans les écoles publiques52, sur les emballages de produits dans les épiceries35,37,53­58 et dans les restaurants rapides59,60 (tableau 3). La plupart des arti­cles étaient fondés sur des études transver­sales (n  =  14)34,37,42­45,49­56. Deux articles s’intéressaient aux répercussions de la LPCQ43,44, et quatre portaient sur les réper­cussions de l’IPE sur l’exposition à la publi­cité alimentaire et sur le pouvoir qu’elle exerce45­47,56. Le tableau 4 présente une syn­thèse de l’influence des règlements sur l’exposition et le pouvoir en fonction du contexte. Neuf études traitaient de l’incidence

* Le prix, une autre composante des « 4 P », n’est pas défini non plus dans la réglementation sur le marketing. Cependant, cette question dépasse la portée de cette étude.† Les chercheurs n’ont pas évalué le Code de la publicité radiotélévisée destinée aux enfants. Par conséquent, cette étude ne porte que sur l’influence de l’IPE et de la LPCQ.

Page 3: hpcdp.37.9.03f Publicité alimentaire destinée aux enfants ... · tembre 2016. Toutes les références ont été importées dans un gestionnaire de réfé rences en ligne. L’auteure

301Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada

Recherche, politiques et pratiques

Réglementation Entrée en vigueur Lieu TypeRestriction sur la publicité

alimentaire (produits)

Techniques et réseaux commerciaux visés

(promotion)

Loi sur la protection du consommateur du Québec (LPCQ)10

1980 Québec Législatif Interdit la publicité commer-ciale destinée aux enfants de moins de 13 ansa.

Télévision

Radio

Médias imprimés

Internet

Téléphones cellulaires

Enseignes

Autres articles promotionnels

Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et boissons destinée aux enfants (IPE)15

2007 Partout au Canada, sauf au Québec

Autoréglementation volontaire de l’industrie alimentaire

Les entreprises participantes se sont engagées à ne pas faire de publicité destinée aux enfants de moins de 12 ans ou à publiciser seulement les aliments « sains », selon les critères nutritionnels uniformes adoptés par l’industrie alimentaire19.

Télévision

Radio

Médias imprimés

Internet

Téléphones cellulaires

Jeux vidéo

Films

Écoles primaires

Techniques de marketing déterminées (personnages sous licence, publicités cinématographiques croisées, promotion de vedettes, placement de produit)

Code de la publicité radiotélévisée destinée aux enfants12, Code canadien des normes de la publicité20

2004; 2007 Partout au Canada, sauf au Québec

Autoréglementation des médias radiotélévisés

La publicité destinée aux enfants de moins de 12 ans ne doit pas décourager un mode de vie sain ni la conformité au Guide alimentaire canadien; elle ne doit pas montrer une surconsommation d’aliments ou générale.

Télévision

Radio

Médias imprimés

Internet

Panneaux

Projet de règlement sur la publicité alimentaire destinée aux enfants17

À venir Non précisé Législatif Restrictions possibles pour la publicité sur les aliments malsains destinée à certains groupes d’âge (à déterminer).

Restrictions possibles pour certains contextes, certaines techniques et certains réseaux commerciaux (à déterminer)

Politiques des provinces et territoires en matière d’alimentation en milieu scolaireb

2008 Colombie- Britannique21, 22

Adoption obligatoire de lignes directrices en matière de nutrition dans les écoles publiques

Décourage la publicité pour les aliments malsains.

Affiches

Bons de réduction

Articles de marque

2010 Ontario23 Adoption obligatoire de lignes directrices en matière de nutrition dans les écoles publiques

N’impose aucune restriction à la publicité alimentaire.

Sans objet

2005 Nouveau- Brunswick24,25

Adoption obligatoire de lignes directrices en matière de nutrition dans les écoles publiques

Recommande la publicité sur les aliments sains et décourage la publicité pour les aliments malsainsc.

Récompenses

Mesures incitatives

Promotion relative aux distributrices

Collecte de fonds

Suite à la page suivante

TABLEAU 1 Types de réglementation en matière de publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada

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Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 302 Vol 37, n° 9, septembre 2017

Réglementation Entrée en vigueur Lieu TypeRestriction sur la publicité

alimentaire (produits)

Techniques et réseaux commerciaux visés

(promotion)

2006 Nouvelle- Écosse26 Adoption obligatoire de lignes directrices en matière de nutrition dans les écoles publiques

Recommande la publicité pour les aliments sainsc,d.

Publicité (non ciblée)

Collecte de fonds

Récompenses

2011 Île-du-Prince-Édouard27

Adoption obligatoire de lignes directrices en matière de nutrition dans les écoles publiques

Impose des restrictions à la publicité pour les aliments malsainsc,d.

Publicité (non ciblée)

2009 Saskatchewan28,29 Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition associées aux politiques d’alimentation obligatoires des commissions scolaires

Recommande la publicité pour les aliments sains.

Récompenses

Collecte de fonds

2009 Manitoba30,31 Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition associées aux politiques d’alimentation obligatoires des écoles publiques

Recommande la publicité pour les aliments sainsc,d.

Promotion de type « plat du jour »

2008 Alberta25 Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition

Recommande la publicité pour les aliments sains.

Affiches

2007 Québec79 Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition

Recommande la publicité pour les aliments sains.

Collecte de fonds

2009 Terre-Neuve-et-Labrador32

Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition

N’impose aucune restriction à la publicité alimentaire

Sans objet

2008 Yukon33 Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition

Décourage la publicité pour les aliments malsains.

Récompenses

Mesures incitatives

Collecte de fonds

a La LPCQ utilise trois critères pour définir la publicité destinée aux enfants : 1) le but du produit publicisé; 2) la présentation de la publicité; 3) l’heure et le lieu de la publicité. La LPCQ n’impose pas de restriction explicite à la publicité dans les écoles ou au point de vente, mais celle-ci peut être interdite si on applique les critères10.

b Aucune politique n’était accessible au public dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.

c Comprend les énoncés sur le prix des aliments.

d Comprend les énoncés sur la distribution des aliments.

TABLEAU 1 (suite) Types de réglementation en matière de publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada

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303Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada

Recherche, politiques et pratiques

TABLEAU 2 Examen de la portée de la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada : 

critères et processus de recherche systématique

Critères d’inclusion Anglais

Données canadiennes

Publication entre janvier 2000 et septembre 2016

Recherche originale

Données probantes portant sur l’exposition des enfants et des jeunes (de 2 à 17 ans) à la publicité alimentaire, sur le pouvoir ou les répercussions que la publicité alimentaire peut avoir sur les enfants, ou sur l’influence de la réglementation canadienne sur la publicité alimentaire

Dans les données probantes portant sur l’exposition, le pouvoir et la réglemen-tation, le contexte doit être défini.

Dans les données probantes portant sur les répercussions, le contexte doit être clairement défini, ou les répercussions collectives de la publicité alimentaire dans l’ensemble des contextes doivent être étudiées.

Critères d’exclusion Littérature grise

Données probantes portant sur les nouveau-nés et les nourrissons (moins de 2 ans)

Données probantes portant sur les parents seulement

Commentaires sur les interventions stratégiques

Chaîne de recherche (food OR beverage OR diet OR nutrition [TIAB]), AND (marketing OR advertis*[TIAB]), AND (child* OR youth OR teen OR adolescen*[TIAB]), AND (Canad*[TIAB])

Bases de données consultées

ABI/INFORM Complete, CBCA Complete, CINAHL, MEDLINE, ProQuest Dissertation & Theses, PsycINFO, Scopus, Web of Science Core

de la publicité alimentaire sur les attitudes, les préférences et les comportements ali­mentaires : trois ont fait appel à des méthodes expérimentales48,59,60, une a utilisé des méthodes transversales49 et cinq ont eu recours à des méthodes qualitatives35,36,40,57,58.

Exposition à la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada et pouvoir de celle-ci

Exposition à la publicité alimentaire à la maison : télévision Six articles portaient sur l’exposition à la publicité alimentaire télévisée34,41­45. Dans ces études, l’exposition a été mesurée par la proportion d’annonces télévisées axées sur des aliments (tout type d’aliments et aliments malsains) et la fréquence de ces annonces par heure par chaîne.

Un cinquième des annonces enregistrées sur trois chaînes populaires pour enfants au Canada en 2007­2008 concernait des ali­ments (données non publiées de Kelly et al.34). En étudiant les 30 premières heures de télévision (chaînes généralistes et les chaînes pour enfants) regardées par les enfants de 10 à 12 ans en Ontario et au

Québec en 2009, Potvin Kent et al. ont con­staté que 24 % à 27 % des annonces regar­dées par les enfants portaient sur des aliments43.

Les études ont fait état de fréquences d’annonces alimentaires différentes : entre trois et sept annonces par heure par chaîne34,41,47 (données non publiées de Kelly et al.34). Cette variabilité est sans doute due aux différences de méthodologie entre études, notamment à une hétérogénéité dans le nombre et le type de chaînes enre­gistrées, dans les heures et dans le nombre de jours enregistrés ainsi que dans le lieu et dans les dates de collecte des données.

On a évalué l’exposition aux annonces télévisées sur des aliments malsains en déterminant la proportion d’aliments à haute teneur en énergie, en gras, en sucre ou en sel annoncés34,42,44. Selon Kelly et al.34, 80 % des annonces alimentaires dif­fusées sur les chaînes pour enfants concer­naient des aliments à haute teneur en gras, en sodium ou en énergie autres que des « aliments de base ». À l’aide du système axé sur le profil nutritionnel du Royaume­Uni, Adams et al.42 ont constaté que 66 % des annonces alimentaires diffusées sur les

chaînes généralistes au Canada propo­saient des aliments «  moins sains  ». À l’aide du même système de profil nutrition­nel, Potvin Kent et al.44 ont observé que 88 % des annonces alimentaires regardées par les enfants au Canada faisaient la pro­motion d’aliments « moins sains ».

Influence de la réglementation sur l’expositionPotvin Kent et al. ont fait des recherches en 2009 sur les répercussions de la régle­mentation officielle43 et en  2011 sur celles de la réglementation volontaire de l’indus­trie46 au Canada. Ils ont montré que ni l’une ni l’autre n’était associée à une réduc­tion de l’exposition des enfants à la public­ité alimentaire télévisée. Plus précisément, il semblerait que les enfants francophones au Québec et les enfants anglophones au Québec et en Ontario aient été exposés à la même fréquence d’annonces alimentaires par heure par chaîne43. Potvin Kent et Wanless47 ont estimé que, depuis l’intro­duction de l’IPE, l’exposition générale des enfants aux annonces alimentaires télévi­sées avait augmenté de 6 % à Vancouver et de 17  % à Toronto entre 2006 et 2011. Même si les annonces alimentaires diffu­sées sur les chaînes pour enfants par des entreprises de l’IPE ont diminué de 24 % entre 2006 et 2011, le même type d’annonces diffusées par des entreprises autres que celles de l’IPE a augmenté de 76 %46.

De légères améliorations dans la qualité nutritionnelle des aliments annoncés ont été associées à la LPCQ43, mais pas à l’IPE46. On a observé que le nombre d’annonces pour des aliments «  moins sains » regardées par les enfants était beau­coup moins élevé sur les chaînes de télévi­sion francophones au Québec que sur les chaînes de télévision anglophones en Ontario44. Cependant, 81 % des annonces regardées par les enfants sur les chaînes de télévision francophones au Québec tou­chaient des aliments « moins sains  ». Par ailleurs, il n’y a eu aucun changement important dans la proportion d’aliments «  moins sains  » annoncés par les entre­prises de l’IPE entre 2006 et 201146.

Pouvoir de la publicité alimentaire à la maison : télévision Le pouvoir de la publicité alimentaire a été évalué par la fréquence des annonces ali­mentaires ciblant les enfants et le recours à des techniques promotionnelles puissantes. Pendant les heures de grande écoute (de 19 h à 23 h), 7 % des annonces alimen­taires étaient particulièrement attrayantes

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Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 304 Vol 37, n° 9, septembre 2017

FIGURE 1 Diagramme illustrant la stratégie de recherche systématique

Dossiers relevés lors de la recherche dans les bases de données (n = 257)

Études finales comprises dans l’étude de portée (n = 25)

Dossiers sélectionnés selon le titre (n = 257)

Dossiers sélectionnés selon le résumé (n = 87)

Résultats de recherche (n = 30) envoyés aux spécialistes pour vérification de l’exhaustivité

Articles en texte intégral évalués aux fins d’admissibilité

(n = 35)

Dossiers exclus (n = 170)

Dossiers exclus (n = 57)

Dossiers exclus (n = 10)

Dossiers supplémentaires relevés par les spécialistes

(n = 21)

Dossiers sélectionnés selon le titre ou le résumé

(n = 21)

Dossiers exclus (n = 16)

(français = 2 littérature grise = 7; non

pertinents par rapport aux objectifs = 7)

Dossiers admissibles à un examen en texte intégral

(n = 5)

Désignation des

bases de données

Dés

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pour les enfants et les jeunes (de 2 à 17  ans) en  200642. Sur les chaînes télévi­sées regardées par les enfants (de 10 à 12 ans) francophones au Québec en 2009, seulement 30 % des annonces alimentaires ciblaient les enfants, contre 76  % des annonces regardées par les enfants (de 10 à 12 ans) anglophones au Québec et 65 % en Ontario43. En  2011, environ le quart des annonces alimentaires diffusées par les entreprises de l’IPE et les autres entreprises sur les chaînes spécialisées pour enfants ciblait les enfants et les adolescents46.

Diverses techniques de marketing étaient utilisées dans les annonces alimentaires télévisées, notamment des primes (comme les cadeaux publicitaires ou les coupons), des personnages promotionnels et des élé­ments amusants et invoquant la santé34,46. Les aliments annoncés à l’aide de ces techniques puissantes étaient souvent malsains34,46.

Par exemple, Kelly et al.34 ont montré que presque 100 % des annonces alimentaires télévisées ayant recours à des personnages promotionnels sur les chaînes pour enfants en 2007 et en 2008 au Canada concernaient des aliments autres que les «  aliments de base  », ce qui était le cas de seulement 80 % des annonces dans l’ensemble.

Influence de la réglementation sur le pouvoirDe légères améliorations ayant trait au pou­voir des annonces alimentaires semblent associées à la LPCQ43, mais pas à l’IPE46. En 2009, la LPCQ a été associée à un nom­bre inférieur d’annonces alimentaires ciblant les enfants francophones au Québec, mais n’a pas permis de protéger complète­ment tous les enfants au Québec, puisque les enfants anglophones au Québec regar­dent du contenu télévisuel provenant de l’extérieur du Québec, et qui n’est donc pas

assujetti à la loi du Québec43. Dans l’en­semble, il n’y a eu aucun changement dans la fréquence des annonces alimentaires ciblant les enfants passées par des entre­prises de l’IPE et les autres entreprises entre 2006 et 201146. En fait, certaines don­nées probantes indiquent que la situation a empiré, puisque le nombre d’annonces proposant des aliments malsains et ciblant les enfants était plus élevé en  2011 qu’en 200646. Par exemple, entre 2006 et 2011, l’utilisation de personnages amusants et de personnages reproduits sous licence pour annoncer des produits «  moins sains  » a augmenté de respectivement 38  % et 234 %, parmi les entreprises de l’IPE46.

Exposition à la publicité alimentaire à la maison : Internet Deux études s’intéressant à la publicité ali­mentaire sur Internet au Canada ont traité

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305Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada

Recherche, politiques et pratiques

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Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 306 Vol 37, n° 9, septembre 2017

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de la

pub

licit

é al

imen

tair

e su

r le

s en

fant

s et

sur

l’in

flue

nce

de la

LPC

Q e

t de

l’IP

E

Aut

eur

Con

text

ePo

pula

tion

; lie

uTy

peO

bjet

Péri

ode

de

colle

cte

des

donn

ées

Ape

rçu

de la

mét

hode

uti

lisée

Mes

ures

de

résu

ltat

s cl

ésPr

inci

paux

rés

ulta

ts

Potv

in

Kent

et a

l.,

2012

44

Mai

son 

: té

lévi

sion

Chaî

nes

télé

visé

es

visi

onné

es

par l

es

enfa

nts

fran

coph

ones

et

ang

lo-

phon

es d

e 10

à

12 a

ns;

Ont

ario

, Q

uébe

c

Étud

e tr

ansv

ersa

leCo

mpa

rer l

a qu

alité

nu

triti

onne

lle d

es

alim

ents

pub

licis

és

sur l

es c

haîn

es

télé

visé

es p

réfé

rées

de

s en

fant

s da

ns d

eux

prov

ince

s ca

na-

dien

nes

Du

26 m

ars

2009

au

1er a

vril

2009

On

a en

regi

stré

90 

heur

es

d’ém

issi

ons

télé

visé

es

visi

onné

es p

ar 4

28 e

nfan

ts d

e 6 

h à

min

uit d

uran

t une

se

mai

ne. L

a qu

alité

nut

ritio

n-ne

lle d

es a

limen

ts p

ublic

isés

a

été

éval

uée

par r

appo

rt à

une

po

rtio

n de

réfé

renc

e de

100

 g,

clas

sée

com

me

à te

neur

éle

vée

en m

atiè

res

gras

ses,

en

sucr

e ou

en

sod

ium

ou

à fa

ible

tene

ur e

n fib

res,

et d

ésig

née

com

me

« m

oins

sai

ne »

sel

on la

finiti

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Foo

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anda

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Agen

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u Ro

yaum

e-U

ni. U

ne

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nidi

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nelle

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subs

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a pe

rmis

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com

pare

r les

di

ffér

ence

s en

tre

les

grou

pes43

.

Tene

ur m

oyen

ne e

n él

émen

ts n

utri

tifs

par

100 

g de

pro

duit

publ

icis

é;

pour

cent

age

de

calo

ries

pro

vena

nt d

e m

atiè

res

gras

ses,

de

gluc

ides

;

prop

ortio

n d’

anno

nces

sur

des

al

imen

ts à

fort

e te

neur

en

sucr

e, e

n m

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gras

ses

ou

en s

odiu

m e

t à fa

ible

te

neur

en

fibre

s;

prop

ortio

n d’

anno

nces

sur

des

al

imen

ts «

 moi

ns

sain

s »

La te

neur

en

mac

ronu

trim

ents

diff

érai

t se

nsib

lem

ent e

ntre

ann

once

s ci

blan

t les

enf

ants

fr

anco

phon

es e

t ann

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s ci

blan

t les

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ants

an

glop

hone

s : c

elle

s ci

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t les

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ants

fr

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phon

es p

rése

ntai

ent u

ne te

neur

plu

s él

evée

en

mat

ière

s gr

asse

s to

tale

s, e

n gr

as

satu

rés

et e

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as tr

ans,

et u

ne te

neur

plu

s fa

ible

en

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, en

sucr

e et

en

calo

ries

que

ce

lles

du g

roup

e an

glop

hone

(p <

 0,0

01).

(IR-

E)

Une

pro

port

ion

stat

istiq

uem

ent p

lus

élev

ée

d’an

nonc

es c

ibla

nt le

s en

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s an

glop

hone

s po

rtai

t sur

des

alim

ents

« m

oins

sai

ns »

(68,

3 et

68

,9 %

) par

rapp

ort a

ux a

nnon

ces

cibl

ant l

es

enfa

nts

fran

coph

ones

(60,

6 %

) (p 

< 0

,001

). (I

R-E)

Potv

in

Kent

et a

l.,

2011

45

Mai

son 

: té

lévi

sion

Chaî

nes

télé

visé

es

visi

onné

es

par l

es

enfa

nts

fran

coph

ones

et

ang

lo-

phon

es d

e 10

à

12 a

ns;

Ont

ario

, Q

uébe

c

Étud

e tr

ansv

ersa

leCo

mpa

rer l

a pr

ésen

ce

des

anno

nces

al

imen

tair

es d

estin

ées

aux

enfa

nts

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usée

s pa

r les

ent

repr

ises

pa

rtic

ipan

t à l’

IPE

et

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s n’

y pa

rtic

ipan

t pa

s su

r les

cha

înes

lévi

sées

pré

féré

es

des

enfa

nts

Du

26 m

ars

20

09 a

u 1er

av

ril 2

009

On

a en

regi

stré

99,

5 he

ures

d’

émis

sion

s té

lévi

sées

vi

sion

nées

par

272

enf

ants

de

6 h

à m

inui

t dur

ant u

ne

sem

aine

. Les

ann

once

s on

t été

co

dées

sel

on le

type

d’a

limen

t, le

reco

urs

à de

s pe

rson

nalit

és

méd

ias

et l’

entr

epri

se à

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rigi

ne d

e l’a

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ce

(ent

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ise

part

icip

ant o

u no

n à

l’IPE

). La

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lité

nutr

ition

nelle

a

été

éval

uée

en fo

nctio

n d’

une

port

ion

de ré

fére

nce

de 1

00 g

et

de la

défi

nitio

n d’

alim

ents

« 

moi

ns s

ains

 » d

e la

Foo

d St

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rds

Agen

cy d

u Ro

yaum

e-U

ni. D

es te

sts 

X2 et

des

test

s t o

nt p

erm

is d

e co

mpa

rer l

es d

iffér

ence

s en

tre

les

anno

nces

d’e

ntre

pris

es

part

icip

ant à

l’IP

E et

les

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nces

d’e

ntre

pris

es n

e pa

rtic

ipan

t pas

à l’

IPE.

Nom

bre

d’an

nonc

es

d’al

imen

ts;

type

de

prod

uit

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enta

ire

visé

par

la

prom

otio

n;

prop

ortio

n d’

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nces

util

isan

t de

s pe

rson

nalit

és

méd

ias;

prop

ortio

n d’

anno

nces

pro

posa

nt

des

prod

uits

« m

oins

sa

ins 

»

24 %

(n =

 418

) des

ann

once

s en

regi

stré

es

port

aien

t sur

des

alim

ents

ou

des

bois

sons

. (E)

63 %

des

ann

once

s en

regi

stré

es p

rove

naie

nt

d’en

trep

rise

s al

imen

tair

es p

artic

ipan

t à l’

IPE.

(I

R-E)

Les

prod

uits

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oncé

s pa

r les

ent

repr

ises

pa

rtic

ipan

t à l’

IPE

prés

enta

ient

une

tene

ur

beau

coup

plu

s él

evée

en

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ries

, en

mat

ière

s gr

asse

s, e

n su

cre

et e

n so

dium

(p <

 0,0

01).

(E)

Un

nom

bre

beau

coup

plu

s él

evé

d’an

nonc

es

par l

es e

ntre

pris

es p

artic

ipan

t à l’

IPE

port

aien

t su

r des

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ents

con

sidé

rés

com

me

« m

oins

sa

ins 

» co

mpa

rativ

emen

t à c

elle

s de

s en

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rise

s ne

par

ticip

ant p

as à

l’IP

E (p

 = 0

,001

). (I

R-E)

Les

anno

nces

des

ent

repr

ises

par

ticip

ant à

l’IP

E ut

ilisa

ient

plu

s so

uven

t des

per

sonn

alité

s m

édia

s (p

 < 0

,001

) et r

ecou

raie

nt b

eauc

oup

plus

à c

es p

erso

nnal

ités

pour

pro

mou

voir

des

pr

odui

ts «

 moi

ns s

ains

 » (p

 < 0

,001

) com

para

-tiv

emen

t aux

ent

repr

ises

ne

part

icip

ant p

as à

l’I

PE. (

IR-P

)

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Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 308 Vol 37, n° 9, septembre 2017

Suite

à la

pag

e su

ivan

te

TAB

LEA

U 3

(sui

te)

Synt

hèse

de

la li

ttér

atur

e ca

nadi

enne

en

angl

ais

sur

l’exp

osit

ion

des

enfa

nts

à la

pub

licit

é al

imen

tair

e au

Can

ada,

sur

le p

ouvo

ir e

t le

s ré

perc

ussi

ons

de la

pub

licit

é al

imen

tair

e su

r le

s en

fant

s et

sur

l’in

flue

nce

de la

LPC

Q e

t de

l’IP

E

Aut

eur

Con

text

ePo

pula

tion

; lie

uTy

peO

bjet

Péri

ode

de

colle

cte

des

donn

ées

Ape

rçu

de la

mét

hode

uti

lisée

Mes

ures

de

résu

ltat

s cl

ésPr

inci

paux

rés

ulta

ts

Potv

in

Kent

et a

l.,

2014

46

Mai

son 

: té

lévi

sion

Chaî

nes

spéc

ialis

ées

pour

enf

ants

; Co

lom

bie-

B

rita

nniq

ue,

Ont

ario

Étud

e lo

ngitu

-di

nale

Com

pare

r la

fréq

uenc

e et

la q

ualit

é nu

triti

onne

lle d

es

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ents

ann

oncé

s su

r le

s ch

aîne

s té

lévi

sées

po

ur e

nfan

ts d

e 20

06

à 20

11 p

ar le

s en

trep

rise

s pa

rtic

ipan

t à la

glem

enta

-tion

vo

lont

aire

de

l’ind

ustr

ie (I

PE) e

t ce

lles

n’y

part

icip

ant

pas

Mai

200

6;

mai

 201

1O

n a

ache

té à

Nie

lsen

Med

ia

Rese

arch

4 s

emai

nes

de

publ

icité

alim

enta

ire

dans

11

 cat

égor

ies

d’al

imen

ts

diff

usée

s de

6 h

à m

inui

t, pe

ndan

t 2 p

ério

des,

sur

2

chaî

nes

spéc

ialis

ées

pour

en

fant

s. L

es a

nnon

ces

ont é

codé

es s

elon

le p

ublic

cib

le,

l’util

isat

ion

de te

chni

ques

pr

omot

ionn

elle

s pe

rsua

sive

s et

l’e

ngag

emen

t de

l’ent

repr

ise

ali-

men

tair

e à

l’éga

rd d

e l’I

PE e

n 20

11. P

our é

valu

er la

tene

ur

nutr

ition

nelle

, on

s’es

t bas

é su

r la

taill

e de

réfé

renc

e de

100

 g e

t on

a a

ppliq

ué la

défi

nitio

n de

la

Food

Sta

ndar

ds A

genc

y du

Ro

yaum

e-U

ni c

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rnan

t les

al

imen

ts «

 moi

ns s

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 ». D

es

test

s t o

nt p

erm

is d

e co

mpa

rer

les

moy

enne

s en

tre

les

grou

pes.

Tene

ur m

oyen

ne e

n él

émen

ts n

utri

tifs;

pr

opor

tion

d’al

imen

ts

« m

oins

sai

ns »

;

prop

ortio

n d’

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nces

cib

lant

les

enfa

nts,

les

adol

esce

nts

et le

s ad

ulte

s;

prop

ortio

n d’

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nces

util

isan

t de

s te

chni

ques

pr

omot

ionn

elle

s pe

rsua

sive

s

La p

ropo

rtio

n d’

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nces

alim

enta

ires

diff

usée

s pa

r les

ent

repr

ises

par

ticip

ant à

l’IP

E a

dim

inué

de

24 

%, t

andi

s qu

e la

pro

port

ion

d’an

nonc

es

alim

enta

ires

diff

usée

s pa

r les

ent

repr

ises

n’y

pa

rtic

ipan

t pas

a a

ugm

enté

de

76 %

ent

re 2

006

et 2

011.

(IR-

E)

Il n’

y a

eu a

ucun

cha

ngem

ent d

ans

la p

ropo

rtio

n d’

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nces

pro

posa

nt d

es a

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ts «

 moi

ns

sain

s »

par l

es e

ntre

pris

es p

artic

ipan

t à l’

IPE

(p =

 0,2

35).

(IR-E

)

On

a ob

serv

é un

e di

min

utio

n co

nsid

érab

le d

e la

pr

opor

tion

d’an

nonc

es p

ropo

sant

des

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ents

« 

moi

ns s

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 » p

ar le

s en

trep

rises

ne

part

icip

ant

pas

à l’I

PE (p

 < 0

,001

). (IR

-E)

Les

anno

nces

pro

posa

nt d

es a

limen

ts «

 moi

ns

sain

s »

par l

es e

ntre

pris

es p

artic

ipan

t à l’

IPE

cibl

aien

t dav

anta

ge le

s en

fant

s et

les

adol

esce

nts

en 2

011

qu'e

n 20

06. (

IR-P

)

Les

entr

epris

es p

artic

ipan

t à l’

IPE

offr

aien

t en

2011

un

nom

bre

supé

rieur

d’a

nnon

ces

amus

ante

s et

util

isai

ent d

avan

tage

des

pe

rson

nage

s pa

r rap

port

à 2

006.

(IR-

P)

Potv

in

Kent

, et

Wan

-less

, 20

1447

Mai

son 

: té

lévi

sion

Chaî

nes

spéc

ialis

ées

pour

enf

ants

et

gén

éral

-is

tes

visi

onné

es

par l

es

enfa

nts

de 2

à

11 a

ns;

Colo

mbi

e-

Bri

tann

ique

, O

ntar

io

Étud

e lo

ngitu

-di

nale

Com

pare

r les

ch

ange

men

ts d

ans

l’exp

ositi

on d

es

enfa

nts

à la

pub

licité

al

imen

tair

e à

la

télé

visi

on e

ntre

200

6 et

201

1

Mai

200

6;

mai

200

9;

mai

 201

1

On

a ac

heté

à N

iels

en M

edia

Re

sear

ch 4

 sem

aine

s de

pu

blic

ité a

limen

tair

e da

ns

11 c

atég

orie

s d’

alim

ents

di

ffus

ées

de 6

 h à

min

uit,

pend

ant 3

 pér

iode

s, s

ur

27 c

haîn

es (2

 cha

înes

sp

écia

lisée

s po

ur e

nfan

ts e

t 25

 cha

înes

gén

éral

iste

s). O

n a

estim

é le

s ni

veau

x d’

expo

sitio

n de

s en

fant

s à

la p

ublic

ité

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enta

ire

et o

n a

com

paré

ces

ni

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x du

rant

les

diff

éren

tes

péri

odes

.

Nom

bre

d’an

nonc

es

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enta

ires

et

fréq

uenc

e;

expo

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n m

oyen

ne

glob

ale

des

enfa

nts

à la

pub

licité

al

imen

tair

e

Le n

ombr

e d’

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nces

alim

enta

ires

et l

a fr

éque

nce

ont a

ugm

enté

ent

re 2

006

et 2

011.

(I

R-E)

Il y

a eu

une

dim

inut

ion

du n

ombr

e d’

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nces

di

ffus

ées

sur l

es c

haîn

es p

our e

nfan

ts (5

 %),

mai

s un

e au

gmen

tatio

n de

44

à 45

 % d

es

anno

nces

sur

les

chaî

nes

géné

ralis

tes

entr

e 20

06 e

t 201

1. (I

R-E)

L’ex

posi

tion

glob

ale

est p

assé

e de

6 à

 17 

%

entr

e 20

06 e

t 200

9. (I

R-E)

L’ex

posi

tion

des

enfa

nts

à de

s an

nonc

es d

e fr

iand

ises

et d

e cé

réal

es é

tait

limité

e es

sent

iel-

lem

ent a

ux c

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es s

péci

alis

ées

pour

enf

ants

, m

ais

des

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de

choc

olat

, de

jus,

de

bois

sons

gaz

euse

s di

ète

et d

e re

stau

ratio

n ra

pide

éta

ient

diff

usée

s su

r les

cha

înes

néra

liste

s. (I

R-E)

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Recherche, politiques et pratiques

Suite

à la

pag

e su

ivan

te

TAB

LEA

U 3

(sui

te)

Synt

hèse

de

la li

ttér

atur

e ca

nadi

enne

en

angl

ais

sur

l’exp

osit

ion

des

enfa

nts

à la

pub

licit

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2013

48

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48, p

.193

. (I)

de la publicité destinée aux enfants sur les sites Internet d’entreprises alimentaires50,51. Ces études n’ont pas évalué les nom­breuses nouvelles techniques de cybermar­keting qui servent à cibler les enfants, notamment le marketing viral (le bouche­à­oreille des consommateurs sur Internet), les réseaux sociaux et le marketing direct par courriel4. L’auteure n’a trouvé aucune étude portant sur ces techniques au Canada. Des études en provenance d’autres pays pourraient fournir de l’information, étant donné que les Canadiens sont en mesure d’accéder aux sites Internet étran­gers. Cependant, ces sites n'étaient pas visés par notre examen. Les deux études trouvées visaient à définir les caractéris­tiques puissantes des sites Internet d’entre­prises alimentaires et non à mesurer l’exposition (p.  ex. la proportion de sites Internet contenant de la publicité alimen­taire visités par des enfants). Par consé­quent, les données probantes disponibles ne permettent pas de caractériser l’expo­sition des enfants à la publicité alimentaire sur Internet ni les répercussions de la régle­mentation sur le degré d’exposition.

Pouvoir de la publicité alimentaire à la maison : Internet En 2010, Potvin Kent et al.51 ont analysé des sites Internet associés à des boissons ou à des aliments annoncés sur des chaînes télévisées regardées par les enfants de 10 à 12 ans, dans le but d’évaluer les répercus­sions de la LPCQ et de l’IPE. Environ le tiers des 148 sites Internet examinés étaient destinés aux enfants, c’est­à­dire «  qu’ils présentaient des caractéristiques de mar­keting orientées vers les enfants, comme des personnages porte­parole, des dessins humoristiques, des concours, des activités ou des jeux pour les enfants et qu’ils utili­saient un vocabulaire simple, facilement compris des enfants.  »51, p.  801 [traduction]. Dans une évaluation portant uniquement sur les sites Internet d’entreprises ayant adhéré à l’IPE, 83 % des sites contenaient de la publicité destinée aux enfants de moins de 12 ans50.

Plusieurs techniques exhortaient les enfants à répondre à la publicité alimentaire sur les sites Internet des entreprises ayant adhéré à l’IPE50 :

• l’adhésion comme membre, des mesures incitatives et des super bannières pour utiliser de façon répétée et prolongée les médias en ligne;

Page 12: hpcdp.37.9.03f Publicité alimentaire destinée aux enfants ... · tembre 2016. Toutes les références ont été importées dans un gestionnaire de réfé rences en ligne. L’auteure

Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 310 Vol 37, n° 9, septembre 2017

Suite

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ivan

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U 3

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• des techniques de bouche­à­oreille électronique pour communiquer de l’information sur une marque ou un site Internet; et

• des éléments téléchargeables (fonds d'écran, graphiques de croissance, listes d’achats, jeux de société) desti­nés à intégrer une marque à la vie quotidienne des enfants.

Influence de la réglementation sur le pouvoirAucune différence statistique n’a été trouvée en matière de pouvoir de la pub­licité alimentaire (p. ex. enfants ciblés ou non, type ou fréquence des techniques promotionnelles utilisées) entre les sites Internet francophones et les sites Internet anglophones, ni entre les sites Internet des entreprises ayant adhéré à l’IPE et les sites Internet des autres entreprises en 201051.

Exposition à la publicité alimentaire dans les écoles Les données probantes sur la publicité dans les écoles sont insuffisantes : une seule étude a été menée sur le sujet en dix ans, celle de Velazquez et al.52, qui ont examiné l’étendue de la promotion alimentaire commerciale et non commer­ciale (faite par l’école ou les étudiants) dans un échantillon représentatif de 23  écoles publiques de Vancouver au cours de l’année scolaire  2012­2013. En utilisant l’observation, ils ont constaté que 87 % des écoles faisaient de la pro­motion alimentaire, avec un nombre médian d’annonces promotionnelles de 17 (intervalle de variation : 0 à 57), et il y avait davantage de publicité dans les écoles secondaires que dans les écoles primaires52.

Velazquez et al.52 ont utilisé les lignes directrices de la Colombie­Britannique sur la nutrition en milieu scolaire21 pour éva luer le caractère sain des boissons et des aliments annoncés : plus de la moitié des écoles faisaient la promotion de bois­sons et d’aliments interdits par les lignes directrices provinciales52 et près du quart des annonces concernaient des produits « à choisir le moins souvent » ou « non recommandés »52. En revanche, 80 % des écoles faisaient aussi la promotion de produits « à choisir le plus souvent », ce

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311Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada

Recherche, politiques et pratiques

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ent.

En o

utre

, les

en

trep

rises

par

ticip

ant à

l’IP

E ét

aien

t plu

s por

tées

à

prom

ouvo

ir de

sain

es h

abitu

des d

e vi

e. (I

R-P)

Bra

dy e

t al

., 20

0849

Mai

son 

: In

tern

etEn

fant

s de

7

à 13

 ans

; Ca

nada

Étud

e tr

ansv

er sa

leÉt

udie

r la

conn

ais-

sanc

e et

l’ut

ilisa

tion

par l

es e

nfan

ts d

es

cara

ctér

isti-

ques

de

mar

ketin

g de

s al

imen

ts e

n lig

ne e

t l’i

ncid

ence

de

ces

cara

cté-

rist

ique

s su

r le

s al

imen

ts

dem

andé

s pa

r les

en

fant

s

Juill

. et a

oût

2007

On

a re

crut

é un

éch

antil

lon

de

com

mod

ité c

ompo

sé d

e 83

 enf

ants

dan

s un

cam

p d’

été

de jo

ur e

t on

leur

a d

eman

dé d

e pa

rtic

iper

à u

ne e

ntre

vue

et d

e re

mpl

ir u

n qu

estio

nnai

re v

isan

t à

déte

rmin

er le

ur c

onna

issa

nce

et le

ur u

tilis

atio

n de

s ca

ract

éris

tique

s de

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ketin

g en

lign

e et

à é

tudi

er le

s lie

ns

avec

les

alim

ents

dem

andé

s.

Fréq

uenc

e de

la

part

icip

atio

n au

x ac

tivité

s de

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ketin

g en

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e, e

t inc

iden

ce

des

requ

êtes

et d

es

acha

ts d

’alim

ents

fa

isan

t l’o

bjet

de

publ

icité

en

ligne

Un

nom

bre

nett

emen

t moi

ns é

levé

d’e

nfan

ts

(68 

%) p

ensa

ient

que

le m

arke

ting

alim

enta

ire

exis

tait

sur I

nter

net,

com

para

tivem

ent à

la

télé

visi

on (9

9 %

) (p 

< 0

,001

). (I

)

Plus

du

tiers

des

enf

ants

vis

itaie

nt le

s si

tes

Inte

rnet

d’e

ntre

pris

es a

limen

tair

es d

iffus

ant

des

anno

nces

à la

télé

visi

on o

u in

diqu

és s

ur

l’em

balla

ge d

es p

rodu

its, (

I)

13 %

par

tage

aien

t ces

site

s In

tern

et a

vec

des

amis

. (I)

35 %

vou

laie

nt e

ssay

er u

n al

imen

t fai

sant

l’o

bjet

de

publ

icité

en

ligne

, et 2

1 %

ont

de

man

dé o

u on

t ach

eté

le p

rodu

it. (I

)

Les

bois

sons

gaz

euse

s, le

cho

cola

t et l

es

fria

ndis

es é

taie

nt le

s pr

inci

paux

pro

duits

que

le

s en

fant

s vo

ulai

ent e

ssay

er. (

I)

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Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 312 Vol 37, n° 9, septembre 2017

Suite

à la

pag

e su

ivan

te

TAB

LEA

U 3

(sui

te)

Synt

hèse

de

la li

ttér

atur

e ca

nadi

enne

en

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ais

sur

l’exp

osit

ion

des

enfa

nts

à la

pub

licit

é al

imen

tair

e au

Can

ada,

sur

le p

ouvo

ir e

t le

s ré

perc

ussi

ons

de la

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é al

imen

tair

e su

r le

s en

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s et

sur

l’in

flue

nce

de la

LPC

Q e

t de

l’IP

E

Aut

eur

Con

text

ePo

pula

tion

; lie

uTy

peO

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Péri

ode

de

colle

cte

des

donn

ées

Ape

rçu

de la

mét

hode

uti

lisée

Mes

ures

de

résu

ltat

s cl

ésPr

inci

paux

rés

ulta

ts

Vela

z-qu

ez

et a

l.,

2015

52

Écol

eÉc

oles

pu

bliq

ues;

Co

lom

bie-

Bri

tann

ique

Étud

e tr

ansv

er sa

leD

éter

min

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type

et

la fr

éque

nce

de la

pu

blic

ité a

limen

tair

e da

ns le

s éc

oles

pu

bliq

ues

à Va

ncou

ver

De

nov.

2012

à

avr.

2013

On

a ob

serv

é le

s an

nonc

es

alim

enta

ires

dan

s le

s ai

res

com

mun

es d

e 23

 éco

les

publ

ique

s. O

n a

codé

les

anno

nces

sel

on l’

empl

acem

ent,

la ta

ille,

la m

arqu

e ou

le

prod

uit a

nnon

cé, l

e bu

t de

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icité

, les

tech

niqu

es d

e m

arke

ting

utili

sées

et l

e ca

ract

ère

sain

du

prod

uit s

elon

le

s lig

nes

dire

ctri

ces

prov

in-

cial

es e

n m

atiè

re d

e nu

triti

on.

Des

test

s X2 e

t des

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s ex

acts

de

Fis

her o

nt p

erm

is d

e co

mpa

rer l

es d

iffér

ence

s da

ns

les

grou

pes

scol

aire

s.

Nom

bre

d’an

nonc

es

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enta

ires

;

fréq

uenc

e du

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de

prod

uit a

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cé,

prés

ence

de

diff

éren

ts

type

s de

mar

ketin

g et

ca

tégo

rie

nutr

ition

-ne

lle p

rovi

ncia

le

Dan

s 87

 % d

es é

cole

s, il

y a

vait

des

activ

ités

de

mar

ketin

g d’

alim

ents

(moy

enne

 : 17

par

éco

le,

four

chet

te :

de 0

à 5

7 pa

r éco

le),

et e

lles

étai

ent

plus

fréq

uent

es d

ans

les

écol

es s

econ

dair

es q

ue

les

écol

es p

rim

aire

s (p

 < 0

,01)

. (E)

60 %

des

ann

once

s ét

aien

t situ

ées

dans

les

coul

oirs

des

éco

les.

(E)

55 %

des

éco

les

fais

aien

t la

prom

otio

n d’

alim

ents

et d

e bo

isso

ns «

 inte

rdits

 » e

n ve

rtu

des

ligne

s di

rect

rice

s pr

ovin

cial

es. S

eule

men

t 13

 % d

es a

nnon

ces

offr

aien

t de

l’inf

orm

atio

n su

r la

nutr

ition

. (E)

Dan

s re

spec

tivem

ent 1

8 %

et 2

6 %

des

an

nonc

es, o

n fa

isai

t la

prom

otio

n de

pro

duits

et

de

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ques

; le

reco

urs

à de

s pe

rson

nage

s po

rte-

paro

le e

t les

off

res

spéc

iale

s ét

aien

t rar

es

(res

pect

ivem

ent 3

 % e

t 4 %

des

ann

once

s). (

P)

Ber

ry e

t M

cMul

len,

20

0853

Épic

erie

Céré

ales

pou

r pe

tit d

éjeu

ner

plac

ées

à la

ha

uteu

r des

ye

ux d

es

enfa

nts

de

8 an

s ou

m

oins

dan

s le

s su

perm

ar-

chés

ca

nadi

ens;

O

ntar

io

Étud

e tr

ansv

er sa

leÉt

udie

r les

lien

s en

tre

les

tech

niqu

es d

e m

ar-

ketin

g et

la q

ualit

é nu

triti

onne

lle d

es

céré

ales

pou

r pet

it dé

jeun

er

De

mar

s 20

05 à

nov

. 20

05

On

a re

péré

les

céré

ales

pou

r pe

tit d

éjeu

ner q

ui é

taie

nt

situ

ées

entr

e 0

et 4

8 po

uces

du

sol d

ans

un é

chan

tillo

n re

prés

enta

tif d

e 15

 épi

ceri

es.

L’em

balla

ge d

es p

rodu

its a

été

co

dé e

n fo

nctio

n de

s ca

ract

éris

tique

s de

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ketin

g.

On

a co

nsig

né la

tene

ur

nutr

ition

nelle

et l

es in

gréd

ient

s.

Une

ana

lyse

de

régr

essi

on à

va

riab

les

mul

tiple

s ut

ilisa

nt le

s ca

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éris

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s de

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g co

mm

e pr

édic

teur

s et

les

tene

urs

nutr

ition

nelle

s en

tant

qu

e ré

sulta

ts a

ser

vi à

éta

blir

si

le ra

yon

des

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a u

n ef

fet

prot

ecte

ur s

ur la

san

té o

u s’

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ploi

te le

sou

hait

d’av

oir u

ne

sain

e al

imen

tatio

n53, p

.333

.

Fréq

uenc

e de

s ca

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éris

tique

s de

m

arke

ting

(per

son-

nage

s po

rte-

paro

le,

coul

eurs

, enf

ants

ci

blés

, pro

duit

pouv

ant ê

tre

atte

int

par l

es e

nfan

ts, b

oîte

su

rdim

ensi

on-n

ée);

tene

ur e

n su

cre,

en

grai

ns e

ntie

rs e

t en

gras

tran

s; li

en e

ntre

le

s di

ffér

ente

s ca

ract

éris

tique

s et

les

élém

ents

nut

ritif

s

On

a re

péré

2 7

55 b

oîte

s de

cér

éale

s pl

acée

s à

la h

aute

ur d

es e

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ts. (

E)

On

a co

nsta

té q

ue re

spec

tivem

ent 3

4 %

, 48 

% e

t 35

 % d

es b

oîte

s de

cér

éale

s po

ur p

etit

déje

uner

pl

acée

s su

r les

rayo

ns c

ompo

rtai

ent d

es

pers

onna

ges

port

e-pa

role

, ava

ient

un

emba

llage

co

loré

ou

prop

osai

ent d

es m

esur

es in

cita

tives

ci

blan

t les

enf

ants

. (P)

17 %

des

cér

éale

s av

aien

t des

cou

leur

s ou

des

fo

rmes

vis

ant à

les

rend

re a

ttra

yant

es p

our l

es

enfa

nts.

(P)

Les

céré

ales

don

t l’e

mba

llage

cor

resp

onda

it à

ces

tech

niqu

es d

e m

arke

ting

avai

ent é

gale

men

t un

e te

neur

con

sidé

rabl

emen

t plu

s él

evée

en

sucr

e, e

n gr

ains

raffi

nés

ou e

n gr

as tr

ans.

(P)

Les

boîte

s qu

e le

s en

fant

s ét

aien

t cap

able

s d'

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indr

e pr

ésen

taie

nt d

es ré

sulta

ts v

arié

s qu

ant à

la te

neur

nut

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nnel

le (i

l n’y

ava

it au

cune

diff

éren

ce d

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la te

neur

en

sucr

e, m

ais

la te

neur

en

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ns e

ntie

rs é

tait

plus

éle

vée,

et

la te

neur

en

gras

tran

s, m

oins

éle

vée)

. (P)

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313Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada

Recherche, politiques et pratiques

Suite

à la

pag

e su

ivan

te

TAB

LEA

U 3

(sui

te)

Synt

hèse

de

la li

ttér

atur

e ca

nadi

enne

en

angl

ais

sur

l’exp

osit

ion

des

enfa

nts

à la

pub

licit

é al

imen

tair

e au

Can

ada,

sur

le p

ouvo

ir e

t le

s ré

perc

ussi

ons

de la

pub

licit

é al

imen

tair

e su

r le

s en

fant

s et

sur

l’in

flue

nce

de la

LPC

Q e

t de

l’IP

E

Aut

eur

Con

text

ePo

pula

tion

; lie

uTy

peO

bjet

Péri

ode

de

colle

cte

des

donn

ées

Ape

rçu

de la

mét

hode

uti

lisée

Mes

ures

de

résu

ltat

s cl

ésPr

inci

paux

rés

ulta

ts

Ellio

tt,

2008

54

Épic

erie

Alim

ents

or

dina

ires

(a

utre

s qu

e la

m

albo

uffe

) ci

blan

t les

en

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s da

ns

des

épic

erie

s ca

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enne

s;

lieu

non

préc

isé

Étud

e tr

ansv

er sa

leÉv

alue

r la

qual

ité

nutr

ition

nelle

des

al

imen

ts q

ui c

ible

nt

les

enfa

nts

dans

les

épic

erie

s ca

nadi

enne

s

Déc

. 200

5O

n a

ache

té 3

67 a

limen

ts

cibl

ant l

es e

nfan

ts («

 alim

ents

am

usan

ts »

54, p

.359

) dan

s un

su

perm

agas

in L

obla

ws

et o

n le

s a

codé

s au

moy

en d

e 36

 var

iabl

es li

ées

au ty

pe

d’al

imen

t et a

ux é

lém

ents

de

mar

ketin

g de

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ge

(élé

men

ts g

raph

ique

s,

allé

gatio

ns n

utri

tionn

elle

s). L

es

prod

uits

off

rant

une

« m

auva

ise

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utri

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 » o

nt é

défin

is à

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de d

es p

aram

ètre

s du

Cen

ter f

or S

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ce in

the

Publ

ic In

tere

st d

es É

tats

-Uni

s.

Des

test

s, d

e ph

i et d

e Cr

amer

V

ont p

erm

is d

’éva

luer

les

diff

éren

ces

entr

e le

s gr

oupe

s.

Fréq

uenc

e de

s ty

pes

d’al

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ts s

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leur

qu

alité

nut

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nnel

le;

fréq

uenc

e de

s te

chni

ques

de

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ketin

g;

diff

éren

ces

entr

e le

s gr

oupe

s (t

ype

d’al

imen

t, qu

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nu

triti

onne

lle,

prés

ence

de

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niqu

es d

e m

arke

ting)

Les

« al

imen

ts a

mus

ants

 » le

s pl

us c

oura

nts

(61 

%) é

taie

nt d

es a

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ts s

ecs

(cér

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s,

craq

uelin

s, b

iscu

its, b

arre

s de

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s, e

tc.).

Le

s lé

gum

es e

t les

frui

ts n

e re

prés

enta

ient

que

% d

es «

 alim

ents

am

usan

ts »

. (E)

89 %

des

« a

limen

ts a

mus

ants

 » a

vaie

nt u

ne

fort

e te

neur

en

gras

, en

sucr

e ou

en

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um. L

es

limite

s ac

cept

able

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ées

pour

la te

neur

en

sucr

e ét

aien

t trè

s so

uven

t dép

assé

es, p

our 7

0 %

de

s pr

odui

ts. R

espe

ctiv

emen

t 23 

% e

t 17 

% d

es

prod

uits

ne

resp

ecta

ient

pas

les

limite

s m

axim

ales

de

la te

neur

tota

le e

n gr

as e

t en

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um. (

E, P

)

Les

prod

uits

à fo

rte

tene

ur e

n gr

as, e

n su

cre

ou

en s

odiu

m é

taie

nt d

avan

tage

sus

cept

ible

s de

co

mpo

rter

des

allé

gatio

ns n

utri

tionn

elle

s su

r le

deva

nt d

e l’e

mba

llage

(p <

 0,0

01).

(P)

Ellio

tt,

2012

55

Épic

erie

Alim

ents

or

dina

ires

(a

utre

s qu

e la

m

albo

uffe

) ci

blan

t les

en

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s da

ns

des

épic

erie

s ca

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enne

s;

Albe

rta

Étud

e tr

ansv

er sa

leRe

pére

r, da

ns le

s ép

icer

ies

cana

dien

nes,

le

s al

imen

ts

ordi

nair

es q

ui c

ible

nt

les

enfa

nts

2009

On

a ac

heté

354

 alim

ents

ci

blan

t les

enf

ants

(« a

limen

ts

amus

ants

 »55

, p.3

05) d

ans

un

supe

rmag

asin

The

Rea

l Ca

nadi

an e

t un

mag

asin

Sa

few

ay, e

t on

les

a co

dés

au

moy

en d

e 37

 var

iabl

es li

ées

au

type

d’a

limen

t, au

x él

émen

ts d

e m

arke

ting

sur l

’em

balla

ge, a

u pu

blic

cib

le e

t à la

qua

lité

nutr

ition

nelle

. Les

pro

duits

ay

ant u

ne «

 mau

vais

e qu

alité

nu

triti

onne

lle »

ont

été

défi

nis

à l’a

ide

des

para

mèt

res

du C

ente

r fo

r Sci

ence

in th

e Pu

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In

tere

st d

es É

tats

-Uni

s. D

es

test

s X2 ,

de p

hi e

t de

Cram

er V

on

t per

mis

d’é

valu

er le

s di

ffér

ence

s en

tre

les

grou

pes.

Fréq

uenc

e de

l’e

mba

llage

des

pr

odui

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Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 314 Vol 37, n° 9, septembre 2017

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qui représentait 45  % de l’ensemble des annonces promotionnelles.

Influence de la réglementation sur l’expositionAucune étude n’a évalué les répercussions de la LPCQ ou de l’IPE sur l’exposition à la publicité alimentaire dans les écoles. Les pourcentages de publicité alimentaire les plus faibles observés dans les écoles pri­maires par Velazquez et al.52, dans un con­texte régi en partie par l’IPE, témoignent peut­être de l’influence de l’IPE. Toutefois, ils s’expliquent probablement plutôt par le fait que les écoles secondaires offrent un plus grand nombre de services alimentaires (distributrices automatiques et comptoirs de vente d’aliments) que les écoles pri­maires52 et font donc davantage de promo­tion alimentaire.

Pouvoir de la publicité alimentaire dans les écoles Velazquez et al.52 ont constaté que les annonces alimentaires observées dans les écoles portaient souvent sur des marques ou des produits précis et qu’elles utilisaient rarement des personnages animés, des célébrités ou des produits en prime. Le rare recours à ces techniques puissantes pour­rait provenir du fait que la moitié des annonces enregistrées n’étaient pas de nature commerciale et qu’elles avaient été créées par les étudiants ou l’école52.

Influence de la réglementation sur le pouvoirNon documentée.

Exposition à la publicité alimentaire dans les supermarchés

Deux études ont fourni des proportions de produits ciblant les enfants au moyen de l’emballage des produits. Dans 15 épiceries vérifiées au hasard en Ontario, Berry et McMullen ont observé 2 755 boîtes de céré­ales placées à la hauteur des enfants (soit à 48  pouces maximum du sol, ce qui tient compte du niveau des yeux d’un enfant assis dans un chariot, debout ou qui marche)53. Jusqu’à la moitié du rayonnage consacré aux céréales pour petit déjeuner à la hauteur des enfants contenait des boîtes de céréales présentant au moins l'une des caractéristiques destinées aux enfants (décrites dans la section «  Pouvoir de la publicité alimentaire dans les super­marchés » de cet article). Dans la base de données du Food Label Information Program de l’Université de Toronto, qui contient des données sur plus de 10  000  produits ali­mentaires emballés recueillies en 2010 et

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Recherche, politiques et pratiques

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Dans l’ensemble, la plupart des aliments faisant l’objet d’une publicité destinée aux enfants dans les supermarchés avaient une teneur élevée en sucre, en gras ou en sodium54 ou une faible teneur en éléments nutritifs souhaitables56. Presque le quart des aliments faisant l’objet d’une publicité destinée aux enfants portaient des étiquettes « meilleur pour vous  » utilisant la définition de l’IPE, mais les deux  tiers des aliments «  meilleurs pour vous  » présentaient tout de même une teneur élevée en sucre, en gras ou en sodium37. Une proportion sensiblement plus impor­tante de catégories d’aliments (collations, boissons, céréales, craquelins, pouding et mets composés qui ne sont pas mesurables avec une tasse, comme la pizza) pouvaient davantage être considérées comme « moins sains » d'après le système axé sur le profil nutritionnel du Royaume­Uni lorsqu’ils étaient commercialisés pour les enfants que lorsqu’ils ne l’étaient pas56. Elliott55 et Murray56 ont tous deux constaté que 1 % ou moins des aliments commercialisés pour les enfants était constitué de fruits ou de légumes.

Influence de la réglementation sur l’exposition. Ni la LPCQ ni l’IPE ne s’appliquent expli­citement à l’emballage des produits. Il n’existe aucune recherche portant sur les répercussions de la LPCQ sur l’emballage des produits. Les répercussions de l’IPE sur l’exposition générale à l’emballage des produits qui cible les enfants ne sont pas

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(I)

documentées. Toutefois, Murray a montré que l’IPE n’avait aucune répercussion sur la qualité nutritionnelle des aliments com­mercialisés pour les enfants au moyen de l’emballage des produits56.

Pouvoir de la publicité alimentaire dans les supermarchés La plupart des produits d’épicerie exami­nés par Elliott présentaient un emballage comportant des caractéristiques «  amu­santes », notamment des dessins humoris­tiques et des polices de type bande dessinée54. Murray a constaté que les saveurs, les formes et les couleurs inhabi­tuelles, les personnages et les graphiques ou le lettrage étaient les techniques de mar­keting les plus couramment utilisées pour les produits ciblant les enfants56. Dans une analyse des boîtes de céréales pour petit déjeuner, 48  % portaient des couleurs à l’intention des enfants, 35 % offraient des mesures incitatives ou des produits en prime et 34  % avaient des personnages porte­parole53.

De façon similaire aux résultats de recher­che sur les annonces alimentaires télévi­sées, les techniques de marketing puissantes sur l’emballage des produits étaient associées à des aliments de mau­vaise qualité53,54. En particulier, les céréales pour petit déjeuner étaient davantage sus­ceptibles d’avoir une teneur élevée en sucre si leur emballage ciblait les enfants53. De même, plus des deux tiers des produits à haute teneur en sucre (n'étant pas de la malbouffe) comportaient des allégations de qualités nutritionnelles, comparativement à seulement la moitié des produits « plus sains  »54. Berry et McMullen ont avancé que le paysage marketing dans l’allée des céréales au Canada « exploite la santé »53,p.334, c’est­à­dire qu’il utilise des techniques de marketing destinées aux enfants pour pro­mouvoir des produits moins sains, ce qui incite à les consommer.

Influence de la réglementation sur le pouvoirNon documentée.

Répercussions de la publicité alimentaire sur les enfants au Canada

Les données établissant un lien de cause à effet entre la publicité alimentaire et les attitudes, les préférences et les comporte­ments alimentaires des enfants sont con­vaincantes et ont été analysées ailleurs6,61,62. Même si elles sont limitées, les études can­adiennes donnent une idée, à l’échelle

Page 19: hpcdp.37.9.03f Publicité alimentaire destinée aux enfants ... · tembre 2016. Toutes les références ont été importées dans un gestionnaire de réfé rences en ligne. L’auteure

317Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada

Recherche, politiques et pratiques

Suite

à la

pag

e su

ivan

te

TAB

LEA

U 3

(sui

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Synt

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Ellio

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2009

57

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7, p

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, p.3

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1535

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.31 .

(I)

Page 20: hpcdp.37.9.03f Publicité alimentaire destinée aux enfants ... · tembre 2016. Toutes les références ont été importées dans un gestionnaire de réfé rences en ligne. L’auteure

Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 318 Vol 37, n° 9, septembre 2017

Suite

à la

pag

e su

ivan

te

TAB

LEA

U 3

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89 à

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t plu

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scep

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cho

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le

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C =

1,1

9, IC

à 9

5 %

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14 à

3,1

7, p

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0,0

1), m

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p =

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appa

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tions

de

repa

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lus

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oncé

che

z le

s ga

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s qu

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les 

»59,

p.e2

46.

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emen

t 10,

0 %

des

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çons

du

cont

rôle

ont

ch

oisi

le re

pas

sain

, con

tre

37,3

% d

ans

le c

as

du m

enu

spéc

ial;

27,5

% d

es fi

lles

du c

ontr

ôle

ont o

pté

pour

le re

pas

sain

, con

tre

41,2

% d

ans

le c

as le

men

u sp

écia

l. (I

)

Ellio

tt e

t al

., 20

1360

Rest

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rant

ra

pide

Enfa

nts

de 3

à

5 an

s;

Albe

rta

Étud

e ex

péri

-m

enta

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Com

pare

r l’in

cide

nce

de la

str

atég

ie d

e m

arqu

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des

em

balla

ges

colo

rés

sur l

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réfé

renc

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es e

nfan

ts

de 3

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Non

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cisé

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ues

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llage

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n al

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ire,

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nfan

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es e

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si le

ur a

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t pré

féré

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es 2

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. Les

par

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on

t rem

pli u

n qu

estio

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re e

n fo

urni

ssan

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don

nées

mog

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ique

s co

ncer

nant

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ur e

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t ain

si q

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tude

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imen

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du

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ney

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le

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t.

Alim

ents

pré

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s pa

r l’e

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t;

cara

ctér

istiq

ues

de

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ant;

inci

denc

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llage

sur

le

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s al

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ts

Les

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nts

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alim

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pr

ésen

tés

dans

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re

(p <

 0,0

09),

mai

s pa

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x al

imen

ts p

rése

ntés

da

ns u

n em

balla

ge c

olor

é (p

 < 0

,240

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llage

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s (p

 < 0

,404

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, P)

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dan

s l’e

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McD

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dans

l’em

balla

ge o

rdin

aire

(p =

 0,0

497)

, mai

s qu

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bon

nes

que

les

caro

ttes

dan

s l’e

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col

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(p =

 0,0

33).

(I,

P) Le g

oût n

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ffér

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our l

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odui

ts

(ham

burg

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ès le

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fant

s, a

vaie

nt

mei

lleur

goû

t dan

s l’e

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llage

McD

onal

d qu

e da

ns l’

emba

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ord

inai

re (p

 = 0

,048

). (I

, P)

La fr

éque

nce

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rest

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McD

onal

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ait u

n ef

fet s

ur le

s pr

éfér

ence

s gu

stat

ives

uni

quem

ent d

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319Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada

Recherche, politiques et pratiques

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Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 320 Vol 37, n° 9, septembre 2017

locale, de la façon dont les enfants cana­diens subissent les répercussions de la publicité alimentaire. Les études expéri­mentales et qualitatives au Canada ont montré que le placement de produits à la télévision48, la publicité sur Internet49, l’emballage des produits35,57,58,60 et les jouets offerts en prime59 peuvent avoir des réper­cussions sur les attitudes, les préférences et les comportements alimentaires des enfants canadiens.

Hudson et Elliott48 ont constaté que, même si seulement 17 % des enfants (7 à 12 ans) étaient conscients du placement de produits, ceux qui avaient regardé une émission télévisée contenant un placement de produits malsains (comparativement à une émission télévisée sans placement de produit ou contenant un placement de produits sains) étaient davantage suscepti­bles de se rappeler les produits annoncés. Presque le quart des enfants de 7 à 13 ans ont dit avoir acheté ou demandé un ali­ment annoncé sur Internet (le plus souvent des boissons gazeuses, du chocolat et des friandises)49.

Des chercheurs ont organisé des groupes de discussion composés d’enfants de 5 à 12 ans pour évaluer leurs préférences, leurs perceptions et leurs interprétations des ali­ments emballés35,57,58. Leurs préférences étaient souvent influencées par l’emballage utilisant des thèmes amusants et plaisants sur le plan esthétique ou interactif57. Lorsqu’on leur demandait de nommer des produits sains, les enfants créaient leurs propres arguments (souvent inexacts) en

fonction des couleurs57, des allégations nutritionnelles ou biologiques35,57, des listes d’ingrédients35,57 et, parfois seulement, des tableaux de valeur nutritive35,57. Les résul­tats de ces groupes de discussion composés de 225  enfants de l'ensemble du Canada ont révélé que les caractéristiques liées au marketing (couleurs, mots, dessins, per­sonnages porte­parole et allégations sur le devant de l’emballage) étaient utilisées plus souvent que la valeur nutritive et les listes d’ingrédients dans l’évaluation du caractère sain des aliments emballés58.

Elliot et al.60 se sont demandé si les pré­férences gustatives des enfants de 6 à 11  ans différaient selon la conception de l’emballage des aliments.  D'après leur étude, les enfants préféraient les aliments présentés dans un emballage de McDonald aux aliments présentés dans un emballage neutre, mais cette préférence disparaissait lorsque les aliments présentés dans un emballage de McDonald étaient comparés à des aliments dans des emballages colorés ou dans des emballages de Starbucks. Dans l’étude d’une méthode de promotion des aliments sains, Hobin et al.59 ont évalué les répercussions de l'offre de jouets en prime sur le choix des repas. Les enfants (6 à 12 ans) à qui on offrait des jouets en prime avec des aliments sains seulement (par rapport aux aliments sains et malsains) étaient plus de trois fois plus susceptibles de choisir le repas sain59.

Enfin, des données probantes d'études qualitatives non fondées sur le contexte ont révélé que les enfants canadiens ont

des attitudes homogènes envers les ali­ments36,40, ce qui laisse penser que les expositions cumulatives à la publicité ali­mentaire sont susceptibles d'avoir de plus grandes répercussions sur la culture ali­mentaire des enfants que ce que mesure une exposition simple dans le cadre d’une étude. Des groupes de discussion menés en Alberta, en Ontario et au Nouveau­Brunswick avec des enfants de 6 à 11 ans ont montré que les enfants font la distinc­tion entre les aliments qui leur sont desti­nés et les aliments destinés aux autres40. Ils ont déclaré que les «  aliments pour enfants  » étaient de la malbouffe sucrée, associée à des dessins humoristiques et offerte en formes ou en couleurs amus­antes, ces aliments pouvant être consom­més avec les mains ou servir de jouets40,  p.133. Ces caractéristiques symbo­liques nommées par les enfants sont le reflet des techniques puissantes énumérées dans notre étude et utilisées par l’industrie alimentaire pour commercialiser un produit auprès des enfants. Inversement, les enfants percevaient les aliments pour adultes comme étant fades, non transfor­més, sains, responsables et pas pour eux40. De même, les adolescents (de 12 à 14 ans) ont personnifié les aliments de façon uni­forme dans l’ensemble du Canada36. Le brocoli est « timide, impopulaire et ennuy­ant »36, p. 87 et le lait est « athlétique »36, p. 87 (à l’exception des garçons plus âgés). Ils ont identifié la malbouffe à une « personne qui aime faire la fête », qui est « amusante et agréable à côtoyer »36, p. 87. Il est possible que les attitudes alimentaires des enfants aient été construites socialement en fonction de la publicité alimentaire commerciale ou de

TABLEAU 4 Résumé de l’influence de la réglementation actuelle au Canada sur l’exposition des enfants à la publicité alimentaire et sur le pouvoir

qu’elle exerce sur ceux-ci, selon le contexte

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a Le terme « exposition » est défini comme étant « la portée et la fréquence du message publicitaire » 9, p.11.

b Le terme « pouvoir » est défini comme étant « la conception, l’exécution et le contenu créatifs du message publicitaire » 9, p.11.

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321Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada

Recherche, politiques et pratiques

son absence, ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi l’alimentation des enfants n'est pas en harmonie avec les recomman­dations du Guide alimentaire canadien.

Analyse

Notre étude de portée témoigne de l’exposition multiple des enfants à la publi­cité alimentaire dans différents contextes : à la maison, à l’école et dans les super­marchés. À l’exception de la télévision et de l’emballage des produits, les données probantes sont limitées. Les restaurants rapides constituent un contexte où l’on pourrait s’attendre à trouver de la publicité alimentaire, mais seules les répercussions des techniques promotionnelles utilisées dans ces restaurants59,60 ont été étudiées au Canada. Les travaux de recherche portant sur d'autres pays ont fait état de publicité alimentaire dans d’autres contextes (res­taurants63, complexes sportifs64 et à l’exté­rieur65), ce qui fait que notre examen sous­estime probablement l’exposition des enfants canadiens. Les aliments à teneur élevée en calories, en gras, en sucre et en sodium étaient généralement commerciali­sés dans tous les contextes, ce qui corres­pond aux résultats d’autres recherches6. Les enfants étaient souvent ciblés à l’aide de techniques promotionnelles puissantes, nombreuses et variées, qui se chevau­chaient entre contextes. Les spécialistes du marketing alimentaire disposent d’un arse­nal important d’outils de marketing.

À l’exception des influences positives limi­tées de la réglementation officielle au Québec sur les publicités alimentaires télévisées, les données probantes actuelles suggèrent que la réglementation officielle et l’autoréglementation au Canada n’ont amélioré ni l’exposition des enfants ni le pouvoir de la publicité alimentaire. Il faut cependant approfondir les recherches pour comprendre l’incidence de la réglementa­tion dans l’ensemble des contextes. Dhar et Baylis ont estimé que la LPCQ avait une incidence positive sur la santé de la popu­lation, en réduisant la consommation heb­domadaire d’aliments prêt­à­manger à la maison chez les francophones, mais pas chez les ménages anglophones avec enfants résidant au Québec, puisque ces derniers pourraient regarder des publicités alimentaires ne provenant pas du Québec, et n’étant donc pas assujetties à la LPCQ66. Bien que l’influence de la réglementation dans les écoles n’ait pas été mesurée, un sondage mené en 2004 auprès de toutes les

écoles publiques canadiennes a révélé que la fréquence de la publicité commerciale (aliments et autres) était plus faible au Québec que dans le reste du Canada67. La réglementation officielle au Québec, une approche fondée sur les droits de la santé des enfants4, pourrait avoir une meilleure influence sur les conditions et le contexte dans lesquels vivent les enfants que l’autoréglementation de l’industrie.

La synthèse des données probantes présen­tée ici montre que les attitudes, les pré­férences et les comportements alimentaires des enfants canadiens subissent les réper­cussions de l’exposition à la publicité ali­mentaire dans tous les contextes. Toutefois, l’uniformité des attitudes alimentaires chez les enfants canadiens est peut­être encore plus importante, ce qui donne à penser que l’exposition à la publicité alimentaire au fil du temps et dans l’ensemble des contextes a des répercussions collectives et globales. Étant donné que les enfants sont de plus en plus immergés dans la publicité en grandissant et que les techniques promo­tionnelles et les réseaux s’intègrent et se chevauchent de plus en plus souvent68, il est raisonnable de penser que l’exposition à la publicité sur les aliments malsains a des répercussions cumulatives plus grandes61 que lorsque qu'elle est étudiée séparément par type de promotion.

L’ensemble des données probantes fournies dans notre étude de portée doit être resti­tué dans le cadre du quotidien d’un enfant canadien moyen, qui regarde la télévision deux ou trois  heures par jour69, utilise l’ordinateur ou joue à des jeux vidéo une ou deux heures par jour69, est assis à l’école cinq ou six  heures par jour70 et dont la famille fait l’épicerie presque tous les deux jours71. Sous cet angle, il devient encore plus évident que les enfants au Canada (à l’exception de certains au Québec) sont susceptibles d’être exposés à un volume incroyable de publicité alimentaire puis­sante. En outre, les contextes de publicité alimentaire sélectionnés par l’auteure dans cette étude constituent des situations cou­rantes dans lesquelles les enfants consom­ment des aliments, en achètent ou apprennent à les connaître.

L’étude des écoles de Vancouver invite à penser que l’exposition des enfants à la publicité sur les aliments malsains est moins fréquente et que la publicité est moins puissante dans les écoles que dans d’autres contextes, car seul le quart des

aliments annoncés étaient malsains, et les techniques promotionnelles puissantes étaient rares52. Cette constatation mérite d’être soulignée, car cela tend à signifier que les politiques axées sur le contexte – comme la politique obligatoire de Colombie­Britannique sur l’alimentation en milieu scolaire qui contient des recomman­dations relatives à la publicité alimen­taire21,22 – sont plus globales et efficaces que les règlements axés sur la promotion traditionnelle. Cela pourrait ne pas con­cerner la vaste commercialisation des ali­ments dans les écoles publiques canadiennes déjà mentionnée67, notamment les accords d’exclusivité avec Coca­Cola et Pepsi, les programmes incitatifs (Étiquettes pour l’éducation de Campbell) et le matériel pédagogique parrainé (programme « Book It!  » de Pizza Hut et programme «  Smart Cookie » de M. Christie). Malheureusement, le faible nombre de recherches dans ce domaine empêche de tirer des conclusions sur la situation de la commercialisation dans les écoles, en particulier parce que la variabilité des politiques alimentaires en milieu scolaire contribue probablement à des environnements de publicité alimen­taire différents selon les écoles au Canada.

Les experts recommandent des règlements officiels rigoureux et globaux, une surveil­lance indépendante et des pénalités en cas de non­respect pour réduire efficacement l’exposition des enfants à une publicité sur les aliments malsains puissante72,73. Ceux qui planifient les interventions doivent tenir compte de la façon dont l’exposition multiple à la publicité alimentaire interagit et contribue à construire socialement les attitudes et les comportements alimentaires des enfants dans leur quotidien. La ten­dance des règlements à être axés sur les aspects promotionnels de la publicité ali­mentaire74 sans tenir compte des contextes dans lesquels les enfants consomment des aliments, en achètent ou apprennent à les connaître peut augmenter le risque pour les politiques de ne pas intercepter adé­quatement les plans des spécialistes du marketing en vue d'atteindre les enfants. L’importance des contextes en tant que composante de la réglementation cana­dienne sur la publicité alimentaire en préparation17 prend forme si la réglementa­tion tient compte des contextes non seule­ment en tant que réseaux promotionnels commerciaux, mais aussi en tant que places où ont lieu des comportements et où sont achetés des produits et services5 – où les enfants consomment et achètent des aliments, ou s’informent à leur sujet.

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Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 322 Vol 37, n° 9, septembre 2017

Répercussions pour les politiques et la recherche

Une approche exhaustive visant à restrein­dre la publicité sur les aliments malsains destinée aux enfants, c'est­à­dire une approche qui tienne compte du produit, de la promotion, du prix et de la distribution, pourrait nécessiter des mesures à la fois de la part des décideurs, de l’industrie et des collectivités.

Aux États­Unis, Palaskhappa et al. ont con­staté que la diminution de l’obésité infan­tile était associée aux lois rigoureuses régissant la vente d’aliments malsains (rap­port de cotes = 0,68; intervalle de confi­ance [IC] à 95  %  : 0,48 à 0,96) et la publicité alimentaire dans les écoles (rap­port de cotes = 0,63; IC à 95 % : 0,46 à 0,86) dans certains États, comparativement aux États sans législation75. En outre, les États disposant de plusieurs lois rigou­reuses sur l’alimentation dans les écoles (deux ou plus) comparativement aux États sans législation avaient réduit le risque d’obésité dans les écoles primaires et de surplus de poids dans les écoles inter­médiaires75. Le succès de ce type de régle­mentation démontre que la politique gouvernementale qui régit l’industrie ali­mentaire, si elle donne suite aux recom­mandations issues de la recherche73, peut se combiner aux initiatives des milieux locaux afin d'interdire la publicité sur les aliments malsains dans les endroits où les enfants vivent, apprennent et jouent, en particulier les écoles et les installations récréatives. Les endroits où nous consom­mons et achetons des aliments et nous nous informons sur ceux­ci sont des lieux essentiels d’intervention pour la promotion de la santé, tout comme ils constituent des cibles essentielles pour l’industrie alimentaire.

L’objectif des restrictions sur la publicité alimentaire devrait être d’améliorer le quo­tidien des enfants plutôt que de simple­ment limiter les réseaux commerciaux utilisés pour les atteindre. Le fait de se con­centrer uniquement sur les aspects promo­tionnels de la publicité alimentaire semble permettre aux spécialistes du marketing de conserver leur accès aux enfants simple­ment en passant d’une technique de mar­keting à une autre. L’augmentation des nouvelles techniques de marketing dans les médias et la diminution de la publicité télévisée observées aux États­Unis après l’introduction de l’autoréglementation indus­trielle68 pourraient être la preuve de ce type

de conséquence. Les secteurs qui diffusent de la publicité sur les aliments (écoles, médias, détaillants, organisations sport­ives, etc.) sont des acteurs clés dans le soutien aux restrictions sur la publicité alimentaire9.

En utilisant le code de l’industrie de radio­diffusion comme exemple de mesure fon­dée sur le secteur12, les organisations et les collectivités peuvent assumer le rôle de chef de file dans les interventions axées sur le contexte en élaborant leurs propres poli­tiques de parrainage ou de marketing qui tiennent compte de la promotion, de la dis­tribution et du prix des boissons et des ali­ments malsains. La promotion de la santé fondée sur le contexte aide à passer d’une approche des facteurs de risque fondée sur l'individu à une approche qui reconnaît la complexité des facteurs individuels et envi­ronnementaux interdépendants qui ont une influence sur la santé14. Les approches systémiques globales, une caractéristique des interventions axées sur le contexte, combinées avec des mesures prises par le gouvernement, l’industrie et les collectivi­tés, pourraient avoir une incidence plus vaste sur la culture que les approches sim­plistes traditionnelles qui envisagent les problèmes sous un angle purement liné­aire, avec des relations uniquement de cause et effet14. Par exemple, les politiques alimentaires des écoles, qui peuvent cibler plusieurs aspects de la publicité (voir ta bleau 1), peuvent être étoffées afin d’aborder globalement les « 4 P ». En plus de la réglementation sur la publicité propo­sée, les décideurs pourraient également envisager d’adopter des interventions sup­plémentaires de soutien ciblant plus large­ment les caractéristiques des «  4  P  » des spécialistes du marketing, comme une dis­ponibilité en produits liée à un changement de composition effectué par l’industrie ou un prix des aliments lié à des taxes et des subventions, dans le cadre d’une interven­tion globale en vue de réduire les répercus­sions de la publicité alimentaire. Une stratégie politique axée sur les « 4 P » pour­rait aider à recadrer la publicité sur les ali­ments malsains dans les situations où il n’est pas pertinent ou possible d’introduire une politique fondée sur le contexte, comme dans le secteur des affaires.

Il est nécessaire d'intensifier les recherches pour examiner de manière approfondie, en tenant compte de l’influence des «  4P  », l’exposition des enfants à la publicité ali­mentaire, le pouvoir qu’elle exerce sur eux et les répercussions qu’elle a dans leur

quotidien. Plus précisément, davantage de recherches sont nécessaires sur la façon dont les divers milieux, en particulier les écoles, les centres de loisirs, les garderies et les détaillants, pourraient être ciblés par une nouvelle politique protégeant les enfants de la publicité sur les aliments mal­sains. Il est nécessaire également d'inten­sifier les recherches sur les jeunes de plus de 12 ans et sur certains sous­groupes de population (p.  ex. en fonction du revenu ou de l’ethnicité) pour avoir une vue d'ensemble de la publicité alimentaire des­tinée aux enfants au Canada et de ses répercussions.

Forces et limites

L’approche axée sur le contexte18 adoptée dans le cadre de notre étude diverge du point de vue habituel, qui se focalise sur les médias et la promotion. Elle permet un regard neuf sur l’exposition des enfants à la publicité alimentaire ainsi que sur le pouvoir et les répercussions que celle­ci peut avoir dans leur vie. En analysant la lit­térature dans l’optique des « 4 P » du mar­keting, notre étude fait un lien entre santé de la population et domaine des affaires. Elle offre une nouvelle perspective sur les interventions en matière de santé de la population et sur la recherche sur la pub­licité alimentaire destinée aux enfants.

Restreintes aux articles évalués par les pairs et à la recherche anglophone au Canada, les constatations de notre étude sont susceptibles de sous­estimer l’exposi­tion des enfants à la publicité alimentaire au Canada et le pouvoir que celle­ci exerce sur eux. Notre stratégie de recherche, par les limites qui lui ont été fixées, peut avoir conduit à exclure des études qui mes­uraient de façon superfi cielle la publicité alimentaire destinée aux enfants, dans le cadre d’objectifs plus larges non pertinents pour notre examen. Avec seulement 23  études (la plupart transversales) pub­liées en 10 ans, les évolutions de la public­ité ne sont pas bien documentées. De plus, en raison de la diversité de conception des études, leur qualité n’a pas été évaluée.

Conclusion

Créer des milieux favorisant de saines habi tudes alimentaires chez les enfants constitue une stratégie prioritaire de réduc­tion de l’obésité infantile au Canada76. Toutefois, la publicité alimentaire dans les contextes dans lesquels les enfants

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consomment des aliments, en achètent ou apprennent à les connaître encourage la malbouffe « amusante » et ne favorise pas une saine alimentation. Les résultats de notre étude de portée laissent penser que la réglementation officielle et l’autoréglemen­tation ne protègent pas adéquatement les enfants canadiens de l’exposition à une publicité sur les aliments malsains puis­sante. Des actions complémentaires du gouvernement, de l’industrie et des collec­tivités, telles une réglementation officielle forte, imposée et surveillée et des poli­tiques alimentaires plus larges dans les écoles, pourraient être nécessaires pour aborder la nature multidimensionnelle de cette publicité sur les aliments puissante. Avec presque sept millions d’enfants de moins de 18 ans77 au Canada et 400 000 nou­velles naissances chaque année78, protéger de la publicité sur les aliments malsains les endroits où les enfants vivent, apprennent et jouent constitue l’une des stratégies nécessaires pour aider à inverser le cours de l’obésité infantile au Canada.

Remerciements

Rachel Prowse a bénéficié d’un soutien financier du programme pancanadien de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada et de la CIHR Training Grant in Population Intervention for Chronic Disease Prevention (programme PICDP, en anglais seulement, subvention no  53893); d’une bourse de recherche au doctorat des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), soit la Bourse d’études supérieures du Canada Frederick Banting et Charles Best; et d’une bourse d’études au doctorat de l’Institut de recherche sur la santé des femmes et des enfants (WCHRI) offerte par la Fondation de l’Hôpital pour enfants Stollery. Rachel Prowse aimerait également exprimer sa gratitude au programme PICDP pour cette possibilité d’apprentissage par l’expérience qui lui a permis de collaborer avec un organisme tiers pour l’élaboration des objectifs de l'étude. L’auteure aimerait remercier la Dre  Kim Raine pour son aide dans la préparation du manuscrit.

Conflit d’intérêts

Rachel Prowse n’a aucun lien financier sus­ceptible de conduire à un conflit d’intérêts.

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