hpcdp.37.9.03f publicité alimentaire destinée aux enfants ... · tembre 2016. toutes les...
TRANSCRIPT
299Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
Rattachement de l'auteure :
School of Public Health, Université de l’Alberta, Edmonton (Alberta), Canada
Correspondance : Rachel Prowse, School of Public Health, Université de l’Alberta, 4-347 Edmonton Clinic Health Academy, 11405 – 87 Avenue NW, Edmonton (Alberta) T6G 1C9; courriel : [email protected]
Publicité alimentaire destinée aux enfants : examen de la portée de l’exposition, du pouvoir et des répercussions selon le contexteRachel Prowse, B. Sc., diététiste
Cet article a fait l’objet d’une évaluation par les pairs. Diffuser cet article sur Twitter
Résumé
Introduction : La publicité alimentaire a des répercussions sur les connaissances et les comportements alimentaires des enfants ainsi que sur leur santé. La réglementation actuelle au Canada est axée sur la restriction des aspects promotionnels de la publicité alimentaire, mais elle accorde peu d’attention, voire aucune, à l’endroit où se fait l’expérience alimentaire des enfants. Il est essentiel de comprendre où s’inscrit la publicité alimentaire dans le quotidien des enfants pour pouvoir les protéger. Notre étude fait état de la littérature sur la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada en fonction du contexte.
Méthodologie : L’auteure a consulté des bases de données pour trouver des travaux de recherche canadiens portant sur l’exposition des enfants et des jeunes (de 2 à 17 ans) à la publicité alimentaire, sur le pouvoir et les répercussions que celleci peut avoir sur les enfants dans différents contextes et sur la façon dont la réglementation actuelle peut en atténuer l'effet sur les enfants. Ont été sélectionnées les études en anglais, examinées par des pairs et publiées entre 2000 et 2016.
Résultats : Vingtcinq études se sont intéressées à l’exposition des enfants à la publicité alimentaire et au pouvoir ou aux répercussions qu’elle peut avoir sur ceuxci à la maison (par la télévision ou Internet) (n = 12), dans les écoles publiques (n = 1), dans les épiceries (n = 8), dans les restaurants rapides (n = 2) et en général (n = 2). Les tendances de la recherche révèlent que les aliments malsains ciblent les enfants par différentes techniques promotionnelles, qui se chevauchent selon les contextes. Il existe plusieurs lacunes en matière de recherche dans ce domaine, ce qui donne un portrait incomplet et potentiellement sousestimé de la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada. Les données probantes disponibles indiquent que les approches canadiennes actuelles n’ont pas permis de réduire l’exposition des enfants à la publicité alimentaire ni le pouvoir de celleci dans ces contextes, à l’exception de certaines influences positives de la réglementation officielle au Québec.
Conclusion : Les contextes dans lesquels les enfants consomment des aliments, en achètent ou apprennent à les connaître les exposent à une publicité puissante qui, souvent, porte sur des aliments malsains. Les données probantes indiquent que la « place » pourrait être une composante de marketing importante à inclure dans les politiques pu bliques afin de protéger les enfants de la publicité sur les aliments malsains d’une façon générale. Les organisations et les collectivités peuvent participer aux interventions de promotion de la santé en fonction des contextes en élaborant leurs propres politiques de marketing pour s’attaquer à la promotion et à la distribution de boissons et d'aliments malsains.
Mots clés : publicité alimentaire, obésité infantile, santé publique
https://doi.org/10.24095/hpcdp.37.9.03f
Points saillants
• Les situations de la vie quoti dienne des enfants constituent des contextes dans lesquels il est important de restreindre la publicité sur les aliments malsains.
• La recherche au Canada montre que les enfants et les jeunes (de 2 à 17 ans) sont exposés à la publicité alimentaire à la maison, dans les écoles et dans les supermarchés. L’exposition générale est probablement sousestimée.
• Des techniques de marketing puissantes sont souvent utilisées pour promouvoir des aliments moins sains auprès des enfants.
• Plusieurs expositions à la publicité sur les aliments malsains dans différents contextes peuvent nuire à la manière dont la culture alimentaire des enfants est façonnée.
• Même si des recherches plus appro fondies sont nécessaires, les données probantes actuelles sont suffisantes pour prouver que les gouvernements et les collectivités ont à étudier toutes les composantes du marketing (produit, promotion, prix et distribution) pour protéger les enfants du pouvoir dans leur vie quotidienne de la publicité sur les aliments malsains.
Introduction
Le développement des enfants se fait dans les situations de la vie quotidienne1. Les endroits où ils vivent, apprennent et jouent
constituent des facteurs déterminants pour leur santé actuelle et future2. La Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé souligne d'ailleurs l’importance des situations de la vie quotidienne dans la
prévention des maladies3. À cette fin, l’Organisation mondiale de la santé recommande d’éliminer la publicité sur les boissons et les aliments malsains dans les endroits où les enfants se rassemblent4. Par ailleurs, la distribution constitue un facteur déterminant pour les spécialistes du marketing : il s’agit de l’une des quatre composantes du marketing connues sous le nom des « 4 P » : produit, promotion, prix
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 300 Vol 37, n° 9, septembre 2017
et place (ou distribution). Les entreprises mélangent les « 4 P » de façon stratégique pour atteindre leur public cible efficacement et influencer les attitudes et les comportements5.
La publicité alimentaire a des répercussions sur les connaissances, les préférences et les comportements alimentaires des enfants ainsi que sur leur santé6. Les facteurs qui favorisent une mauvaise alimentation sont préoccupants, car, selon Statistique Canada, le quart des calories consommées par les jeunes Canadiens de 4 à 18 ans proviennent souvent des « autres aliments » (p. ex. aliments à limiter selon le Guide alimentaire canadien), en particulier les boissons gazeuses, les boissons aux fruits, le chocolat et les croustilles7. Plus de la moitié des enfants au Canada consomment moins de cinq portions de fruits et de légumes par jour8. Les répercussions de la publicité alimentaire sur les préférences et les comportements alimentaires des enfants dépendent de leur exposition aux messages publicitaires et du pouvoir que ces derniers exercent sur eux. L’exposition est définie comme étant « la portée et la fréquence du message publicitaire », tandis que le pouvoir désigne « la conception, l’exécution et le contenu créatifs du message publicitaire »9, p. 11 [traduction].
La publicité alimentaire destinée aux enfants est actuellement « régie » par trois mécanismes principaux au Canada (ta bleau 1) : (1) la réglementation officielle au Québec (Loi sur la protection du consommateur du Québec [LPCQ]10), (2) l’autoréglementation volontaire de l’industrie alimentaire (Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et les boissons destinée aux enfants [IPE]11) et (3) l’autoréglementation de l’industrie de la radiodiffusion (Code de la publicité radiotélévisée destinée aux enfants12). De plus, en 2016, la ministre de la Santé du Canada a annoncé la création de nouvelles dispositions légales fédérales sur la publicité alimentaire13. Les politiques alimentaires des écoles peuvent également réglementer la publicité alimentaire destinée aux enfants. Les politiques provinciales et territoriales actuelles ont cependant tendance à porter sur l’approvisionnement alimentaire, demeurant limitées et manquant de cohérence dans leur façon d’aborder la publicité alimentaire (tableau 1).
Les règlements actuels et en préparation visent à régir l’exposition à la publicité alimentaire destinée aux enfants en restreignant la quantité et l’utilisation de techniques promotionnelles persuasives (dont il est question dans la section « Résultats » de cet article). Malheureusement, cette approche tient peu compte de la distribution, pourtant une composante clé des stratégies5 employées par les spécialistes du marketing et dans les interventions de promotion de la santé14 – à l'exception de l’IPE, qui restreint dans une certaine mesure la publicité dans les écoles primaires15,*. On peut donc s’attendre à ce que les règlements qui négligent la distribution n’aient pas d'impact décisif sur l’exposition des enfants à la publicité alimentaire ou sur le pouvoir qu’elle exerce sur eux. On interprète souvent à tort la distribution comme étant la localisation des messages publicitaires, alors que celleci fait plutôt partie de la promotion16. Du point de vue du marketing, il serait plus exact de définir la distribution comme étant le lieu où les comportements ont lieu, ou bien celui où les biens et les services qui leur sont reliés sont acquis5. Dans le contexte de la publicité alimentaire, la distribution peut ainsi désigner le lieu où nous consommons les aliments, celui où nous les achetons et celui où nous apprenons à les connaître.
L'une des considérations stratégiques de la réglementation proposée au Canada17 concerne justement les contextes dans lesquels les enfants sont visés par la publicité. Toutefois, aucun travail de recherche ne s’y est encore intéressé. Il est pourtant essentiel, si l'on veut élaborer des politiques efficaces, de comprendre la publicité alimentaire dans le contexte dans lequel les enfants l’expérimentent. Notre étude vise, grâce à une approche fondée sur le contexte18, à explorer les lieux où les enfants peuvent être exposés à la publicité alimentaire. Elle porte sur l’étendue de leur exposition et le pouvoir de la publicité alimentaire en fonction du contexte, sur l’influence de la réglementation officielle (LPCQ) et de l’autoréglementation volontaire (IPE) sur l’exposition et le pouvoir† et enfin sur les répercussions de la publicité alimentaire sur les attitudes, les perceptions et les comportements des enfants canadiens.
Méthodologie
En juillet 2015, l’auteure a consulté de manière exhaustive huit bases de données en santé, en psychologie et en affaires (ta bleau 2) répertoriées par un documentaliste spécialisé en recherche, afin d'étudier l’exposition à la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada, le pouvoir et les répercussions qu’elle a sur eux et l’influence de la réglementation. Elle a mis à jour ces résultats de recherche en septembre 2016. Toutes les références ont été importées dans un gestionnaire de références en ligne. L’auteure a choisi les ar ticles en fonction de critères d’inclusion définis à priori (tableau 2) par une analyse systématique des titres, des résumés et du texte intégral (figure 1). Après avoir examiné les titres et les résumés, elle a consulté trois chercheurs canadiens experts dans le domaine afin de relever les lacunes dans la recherche et de confirmer l’exhaustivité des résultats. Ces chercheurs ont présenté 21 nouveaux éléments, dont seulement 4 correspondaient aux critères d’inclusion3437 (figure 1). Cette étude de portée a été limitée aux études en anglais évaluées par des pairs et utilisant des données canadiennes. Deux articles en français38,39 ont été exclus car aucun expert s’exprimant couramment dans cette langue n’a été en mesure de les examiner. L’auteure a lu toutes les études et en a extrait les données.
Résultats
Vingtcinq articles ont répondu aux critères d’inclusion (figure 1). La littérature portait sur l’exposition à la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada et sur le pouvoir ou les répercussions qu’elle a sur ceuxci en général 36,40, à la télévision34,4148, sur Internet4951, dans les écoles publiques52, sur les emballages de produits dans les épiceries35,37,5358 et dans les restaurants rapides59,60 (tableau 3). La plupart des articles étaient fondés sur des études transversales (n = 14)34,37,4245,4956. Deux articles s’intéressaient aux répercussions de la LPCQ43,44, et quatre portaient sur les répercussions de l’IPE sur l’exposition à la publicité alimentaire et sur le pouvoir qu’elle exerce4547,56. Le tableau 4 présente une synthèse de l’influence des règlements sur l’exposition et le pouvoir en fonction du contexte. Neuf études traitaient de l’incidence
* Le prix, une autre composante des « 4 P », n’est pas défini non plus dans la réglementation sur le marketing. Cependant, cette question dépasse la portée de cette étude.† Les chercheurs n’ont pas évalué le Code de la publicité radiotélévisée destinée aux enfants. Par conséquent, cette étude ne porte que sur l’influence de l’IPE et de la LPCQ.
301Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
Réglementation Entrée en vigueur Lieu TypeRestriction sur la publicité
alimentaire (produits)
Techniques et réseaux commerciaux visés
(promotion)
Loi sur la protection du consommateur du Québec (LPCQ)10
1980 Québec Législatif Interdit la publicité commer-ciale destinée aux enfants de moins de 13 ansa.
Télévision
Radio
Médias imprimés
Internet
Téléphones cellulaires
Enseignes
Autres articles promotionnels
Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et boissons destinée aux enfants (IPE)15
2007 Partout au Canada, sauf au Québec
Autoréglementation volontaire de l’industrie alimentaire
Les entreprises participantes se sont engagées à ne pas faire de publicité destinée aux enfants de moins de 12 ans ou à publiciser seulement les aliments « sains », selon les critères nutritionnels uniformes adoptés par l’industrie alimentaire19.
Télévision
Radio
Médias imprimés
Internet
Téléphones cellulaires
Jeux vidéo
Films
Écoles primaires
Techniques de marketing déterminées (personnages sous licence, publicités cinématographiques croisées, promotion de vedettes, placement de produit)
Code de la publicité radiotélévisée destinée aux enfants12, Code canadien des normes de la publicité20
2004; 2007 Partout au Canada, sauf au Québec
Autoréglementation des médias radiotélévisés
La publicité destinée aux enfants de moins de 12 ans ne doit pas décourager un mode de vie sain ni la conformité au Guide alimentaire canadien; elle ne doit pas montrer une surconsommation d’aliments ou générale.
Télévision
Radio
Médias imprimés
Internet
Panneaux
Projet de règlement sur la publicité alimentaire destinée aux enfants17
À venir Non précisé Législatif Restrictions possibles pour la publicité sur les aliments malsains destinée à certains groupes d’âge (à déterminer).
Restrictions possibles pour certains contextes, certaines techniques et certains réseaux commerciaux (à déterminer)
Politiques des provinces et territoires en matière d’alimentation en milieu scolaireb
2008 Colombie- Britannique21, 22
Adoption obligatoire de lignes directrices en matière de nutrition dans les écoles publiques
Décourage la publicité pour les aliments malsains.
Affiches
Bons de réduction
Articles de marque
2010 Ontario23 Adoption obligatoire de lignes directrices en matière de nutrition dans les écoles publiques
N’impose aucune restriction à la publicité alimentaire.
Sans objet
2005 Nouveau- Brunswick24,25
Adoption obligatoire de lignes directrices en matière de nutrition dans les écoles publiques
Recommande la publicité sur les aliments sains et décourage la publicité pour les aliments malsainsc.
Récompenses
Mesures incitatives
Promotion relative aux distributrices
Collecte de fonds
Suite à la page suivante
TABLEAU 1 Types de réglementation en matière de publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 302 Vol 37, n° 9, septembre 2017
Réglementation Entrée en vigueur Lieu TypeRestriction sur la publicité
alimentaire (produits)
Techniques et réseaux commerciaux visés
(promotion)
2006 Nouvelle- Écosse26 Adoption obligatoire de lignes directrices en matière de nutrition dans les écoles publiques
Recommande la publicité pour les aliments sainsc,d.
Publicité (non ciblée)
Collecte de fonds
Récompenses
2011 Île-du-Prince-Édouard27
Adoption obligatoire de lignes directrices en matière de nutrition dans les écoles publiques
Impose des restrictions à la publicité pour les aliments malsainsc,d.
Publicité (non ciblée)
2009 Saskatchewan28,29 Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition associées aux politiques d’alimentation obligatoires des commissions scolaires
Recommande la publicité pour les aliments sains.
Récompenses
Collecte de fonds
2009 Manitoba30,31 Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition associées aux politiques d’alimentation obligatoires des écoles publiques
Recommande la publicité pour les aliments sainsc,d.
Promotion de type « plat du jour »
2008 Alberta25 Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition
Recommande la publicité pour les aliments sains.
Affiches
2007 Québec79 Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition
Recommande la publicité pour les aliments sains.
Collecte de fonds
2009 Terre-Neuve-et-Labrador32
Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition
N’impose aucune restriction à la publicité alimentaire
Sans objet
2008 Yukon33 Adoption volontaire de lignes directrices en matière de nutrition
Décourage la publicité pour les aliments malsains.
Récompenses
Mesures incitatives
Collecte de fonds
a La LPCQ utilise trois critères pour définir la publicité destinée aux enfants : 1) le but du produit publicisé; 2) la présentation de la publicité; 3) l’heure et le lieu de la publicité. La LPCQ n’impose pas de restriction explicite à la publicité dans les écoles ou au point de vente, mais celle-ci peut être interdite si on applique les critères10.
b Aucune politique n’était accessible au public dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.
c Comprend les énoncés sur le prix des aliments.
d Comprend les énoncés sur la distribution des aliments.
TABLEAU 1 (suite) Types de réglementation en matière de publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada
303Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
TABLEAU 2 Examen de la portée de la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada :
critères et processus de recherche systématique
Critères d’inclusion Anglais
Données canadiennes
Publication entre janvier 2000 et septembre 2016
Recherche originale
Données probantes portant sur l’exposition des enfants et des jeunes (de 2 à 17 ans) à la publicité alimentaire, sur le pouvoir ou les répercussions que la publicité alimentaire peut avoir sur les enfants, ou sur l’influence de la réglementation canadienne sur la publicité alimentaire
Dans les données probantes portant sur l’exposition, le pouvoir et la réglemen-tation, le contexte doit être défini.
Dans les données probantes portant sur les répercussions, le contexte doit être clairement défini, ou les répercussions collectives de la publicité alimentaire dans l’ensemble des contextes doivent être étudiées.
Critères d’exclusion Littérature grise
Données probantes portant sur les nouveau-nés et les nourrissons (moins de 2 ans)
Données probantes portant sur les parents seulement
Commentaires sur les interventions stratégiques
Chaîne de recherche (food OR beverage OR diet OR nutrition [TIAB]), AND (marketing OR advertis*[TIAB]), AND (child* OR youth OR teen OR adolescen*[TIAB]), AND (Canad*[TIAB])
Bases de données consultées
ABI/INFORM Complete, CBCA Complete, CINAHL, MEDLINE, ProQuest Dissertation & Theses, PsycINFO, Scopus, Web of Science Core
de la publicité alimentaire sur les attitudes, les préférences et les comportements alimentaires : trois ont fait appel à des méthodes expérimentales48,59,60, une a utilisé des méthodes transversales49 et cinq ont eu recours à des méthodes qualitatives35,36,40,57,58.
Exposition à la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada et pouvoir de celle-ci
Exposition à la publicité alimentaire à la maison : télévision Six articles portaient sur l’exposition à la publicité alimentaire télévisée34,4145. Dans ces études, l’exposition a été mesurée par la proportion d’annonces télévisées axées sur des aliments (tout type d’aliments et aliments malsains) et la fréquence de ces annonces par heure par chaîne.
Un cinquième des annonces enregistrées sur trois chaînes populaires pour enfants au Canada en 20072008 concernait des aliments (données non publiées de Kelly et al.34). En étudiant les 30 premières heures de télévision (chaînes généralistes et les chaînes pour enfants) regardées par les enfants de 10 à 12 ans en Ontario et au
Québec en 2009, Potvin Kent et al. ont constaté que 24 % à 27 % des annonces regardées par les enfants portaient sur des aliments43.
Les études ont fait état de fréquences d’annonces alimentaires différentes : entre trois et sept annonces par heure par chaîne34,41,47 (données non publiées de Kelly et al.34). Cette variabilité est sans doute due aux différences de méthodologie entre études, notamment à une hétérogénéité dans le nombre et le type de chaînes enregistrées, dans les heures et dans le nombre de jours enregistrés ainsi que dans le lieu et dans les dates de collecte des données.
On a évalué l’exposition aux annonces télévisées sur des aliments malsains en déterminant la proportion d’aliments à haute teneur en énergie, en gras, en sucre ou en sel annoncés34,42,44. Selon Kelly et al.34, 80 % des annonces alimentaires diffusées sur les chaînes pour enfants concernaient des aliments à haute teneur en gras, en sodium ou en énergie autres que des « aliments de base ». À l’aide du système axé sur le profil nutritionnel du RoyaumeUni, Adams et al.42 ont constaté que 66 % des annonces alimentaires diffusées sur les
chaînes généralistes au Canada proposaient des aliments « moins sains ». À l’aide du même système de profil nutritionnel, Potvin Kent et al.44 ont observé que 88 % des annonces alimentaires regardées par les enfants au Canada faisaient la promotion d’aliments « moins sains ».
Influence de la réglementation sur l’expositionPotvin Kent et al. ont fait des recherches en 2009 sur les répercussions de la réglementation officielle43 et en 2011 sur celles de la réglementation volontaire de l’industrie46 au Canada. Ils ont montré que ni l’une ni l’autre n’était associée à une réduction de l’exposition des enfants à la publicité alimentaire télévisée. Plus précisément, il semblerait que les enfants francophones au Québec et les enfants anglophones au Québec et en Ontario aient été exposés à la même fréquence d’annonces alimentaires par heure par chaîne43. Potvin Kent et Wanless47 ont estimé que, depuis l’introduction de l’IPE, l’exposition générale des enfants aux annonces alimentaires télévisées avait augmenté de 6 % à Vancouver et de 17 % à Toronto entre 2006 et 2011. Même si les annonces alimentaires diffusées sur les chaînes pour enfants par des entreprises de l’IPE ont diminué de 24 % entre 2006 et 2011, le même type d’annonces diffusées par des entreprises autres que celles de l’IPE a augmenté de 76 %46.
De légères améliorations dans la qualité nutritionnelle des aliments annoncés ont été associées à la LPCQ43, mais pas à l’IPE46. On a observé que le nombre d’annonces pour des aliments « moins sains » regardées par les enfants était beaucoup moins élevé sur les chaînes de télévision francophones au Québec que sur les chaînes de télévision anglophones en Ontario44. Cependant, 81 % des annonces regardées par les enfants sur les chaînes de télévision francophones au Québec touchaient des aliments « moins sains ». Par ailleurs, il n’y a eu aucun changement important dans la proportion d’aliments « moins sains » annoncés par les entreprises de l’IPE entre 2006 et 201146.
Pouvoir de la publicité alimentaire à la maison : télévision Le pouvoir de la publicité alimentaire a été évalué par la fréquence des annonces alimentaires ciblant les enfants et le recours à des techniques promotionnelles puissantes. Pendant les heures de grande écoute (de 19 h à 23 h), 7 % des annonces alimentaires étaient particulièrement attrayantes
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 304 Vol 37, n° 9, septembre 2017
FIGURE 1 Diagramme illustrant la stratégie de recherche systématique
Dossiers relevés lors de la recherche dans les bases de données (n = 257)
Études finales comprises dans l’étude de portée (n = 25)
Dossiers sélectionnés selon le titre (n = 257)
Dossiers sélectionnés selon le résumé (n = 87)
Résultats de recherche (n = 30) envoyés aux spécialistes pour vérification de l’exhaustivité
Articles en texte intégral évalués aux fins d’admissibilité
(n = 35)
Dossiers exclus (n = 170)
Dossiers exclus (n = 57)
Dossiers exclus (n = 10)
Dossiers supplémentaires relevés par les spécialistes
(n = 21)
Dossiers sélectionnés selon le titre ou le résumé
(n = 21)
Dossiers exclus (n = 16)
(français = 2 littérature grise = 7; non
pertinents par rapport aux objectifs = 7)
Dossiers admissibles à un examen en texte intégral
(n = 5)
Désignation des
bases de données
Dés
igna
tion
des
sp
écia
liste
sA
dmissibilité
Adm
issi
bilit
éInclus
PrésélectionPr
ésél
ecti
on
pour les enfants et les jeunes (de 2 à 17 ans) en 200642. Sur les chaînes télévisées regardées par les enfants (de 10 à 12 ans) francophones au Québec en 2009, seulement 30 % des annonces alimentaires ciblaient les enfants, contre 76 % des annonces regardées par les enfants (de 10 à 12 ans) anglophones au Québec et 65 % en Ontario43. En 2011, environ le quart des annonces alimentaires diffusées par les entreprises de l’IPE et les autres entreprises sur les chaînes spécialisées pour enfants ciblait les enfants et les adolescents46.
Diverses techniques de marketing étaient utilisées dans les annonces alimentaires télévisées, notamment des primes (comme les cadeaux publicitaires ou les coupons), des personnages promotionnels et des éléments amusants et invoquant la santé34,46. Les aliments annoncés à l’aide de ces techniques puissantes étaient souvent malsains34,46.
Par exemple, Kelly et al.34 ont montré que presque 100 % des annonces alimentaires télévisées ayant recours à des personnages promotionnels sur les chaînes pour enfants en 2007 et en 2008 au Canada concernaient des aliments autres que les « aliments de base », ce qui était le cas de seulement 80 % des annonces dans l’ensemble.
Influence de la réglementation sur le pouvoirDe légères améliorations ayant trait au pouvoir des annonces alimentaires semblent associées à la LPCQ43, mais pas à l’IPE46. En 2009, la LPCQ a été associée à un nombre inférieur d’annonces alimentaires ciblant les enfants francophones au Québec, mais n’a pas permis de protéger complètement tous les enfants au Québec, puisque les enfants anglophones au Québec regardent du contenu télévisuel provenant de l’extérieur du Québec, et qui n’est donc pas
assujetti à la loi du Québec43. Dans l’ensemble, il n’y a eu aucun changement dans la fréquence des annonces alimentaires ciblant les enfants passées par des entreprises de l’IPE et les autres entreprises entre 2006 et 201146. En fait, certaines données probantes indiquent que la situation a empiré, puisque le nombre d’annonces proposant des aliments malsains et ciblant les enfants était plus élevé en 2011 qu’en 200646. Par exemple, entre 2006 et 2011, l’utilisation de personnages amusants et de personnages reproduits sous licence pour annoncer des produits « moins sains » a augmenté de respectivement 38 % et 234 %, parmi les entreprises de l’IPE46.
Exposition à la publicité alimentaire à la maison : Internet Deux études s’intéressant à la publicité alimentaire sur Internet au Canada ont traité
305Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
TAB
LEA
U 3
Sy
nthè
se d
e la
litt
érat
ure
cana
dien
ne e
n an
glai
s su
r l’e
xpos
itio
n de
s en
fant
s à
la p
ublic
ité
alim
enta
ire
au C
anad
a, s
ur le
pou
voir
et
les
répe
rcus
sion
s de
la p
ublic
ité
alim
enta
ire
sur
les
enfa
nts
et s
ur l’
infl
uenc
e de
la L
PCQ
et
de l’
IPE
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Kelly
et a
l.,
2010
34
Mai
son
: té
lévi
sion
Chaî
nes
télé
visé
es
pour
enf
ants
; Al
bert
a,
Ont
ario
Étud
e tr
ansv
ersa
leCe
rner
la fr
éque
nce,
la
qua
lité
nutr
ition
-ne
lle e
t l’u
tilis
atio
n de
tech
niqu
es
pers
uasi
ves
dans
la
publ
icité
alim
enta
ire
sur l
es c
haîn
es
télé
visé
es p
our
enfa
nts
dans
11
pays
.
D’o
ct. 2
007
à m
ars
2008
On
a en
regi
stré
tout
es le
s an
nonc
es s
ur le
s 3
chaî
nes
télé
visé
es p
our e
nfan
ts le
s pl
us
popu
lair
es d
uran
t 2 jo
urs
de la
se
mai
ne e
t 2 jo
urs
de la
fin
de
sem
aine
, de
6 h
à 22
h. L
es
anno
nces
alim
enta
ires
ont
été
co
dées
sel
on le
s te
chni
ques
pr
omot
ionn
elle
s et
la q
ualit
é nu
triti
onne
lle (a
limen
ts d
e ba
se, a
limen
ts a
utre
s qu
e de
ba
se o
u di
vers
). D
es te
sts
X2 ont
pe
rmis
de
com
pare
r les
di
ffér
ence
s en
tre
les
pays
.
Nom
bre
d’an
nonc
es
alim
enta
ires
et
fréq
uenc
e;
prop
ortio
n d’
anno
nces
al
imen
tair
es s
elon
le
type
d’é
mis
sion
, le
type
de
prod
uit e
t la
qual
ité n
utri
tionn
elle
;
prop
ortio
n d’
anno
nces
al
imen
tair
es fa
isan
t ap
pel à
des
te
chni
ques
pe
rsua
sive
s
Au C
anad
a, u
n ci
nqui
ème
des
anno
nces
por
tait
sur d
es a
limen
ts, c
e qu
i en
fait
le d
euxi
ème
prod
uit p
ublic
isé
en im
port
ance
. (E)
Dan
s l’e
nsem
ble,
la p
ropo
rtio
n d’
anno
nces
té
lévi
sées
éta
it de
4 à
7 a
nnon
ces
par h
eure
par
ch
aîne
, cet
te p
ropo
rtio
n ét
ant p
lus
élev
ée le
s fin
s de
sem
aine
.
80 %
des
ann
once
s po
rtai
ent s
ur d
es a
limen
ts
autr
es q
ue d
e ba
se. L
es a
nnon
ces
conc
erna
ient
m
ajor
itair
emen
t des
alim
ents
de
rest
aura
tion
rapi
de. (
E)
Le C
anad
a pr
ésen
tait
l’une
des
plu
s fa
ible
s pr
opor
tions
d’a
nnon
ces
alim
enta
ires
ave
c pr
imes
(0-4
%),
mai
s la
deu
xièm
e pr
opor
tion
en
impo
rtan
ce d
’ann
once
s av
ec p
erso
nnag
es
prom
otio
nnel
s (3
3 à
36 %
), do
nt la
maj
orité
po
rtai
t sur
des
alim
ents
aut
res
que
de b
ase.
(P)
Adam
s et
al
., 20
0942
Mai
son
: té
lévi
sion
Chaî
nes
télé
visé
es
géné
ralis
tes;
O
ntar
io,
Qué
bec
Étud
e tr
ansv
ersa
leCo
mpa
rer l
a fr
éque
nce
et la
qua
lité
nutr
ition
nelle
des
al
imen
ts p
ublic
isés
su
r les
cha
înes
té
lévi
sées
pou
r en
fant
s au
Can
ada
et
au R
oyau
me-
Uni
, av
ant l
’ado
ptio
n de
la
régl
emen
-tatio
n br
itann
ique
.
Du
30 o
ct.
2006
au
5 no
v. 2
006
On
a en
regi
stré
tout
es le
s an
nonc
es s
ur 4
cha
înes
gr
atui
tes
(24
h pa
r jou
r). L
es
anno
nces
ont
été
cod
ées
« d’
inté
rêt p
artic
ulie
r pou
r les
en
fant
s »
(IPP
E)42
, p.6
58 s
i plu
s de
20
% d
es té
lésp
ecta
teur
s ét
aien
t de
s en
fant
s. O
n a
utili
sé la
dé
finiti
on d
e la
Foo
d St
anda
rds
Agen
cy d
u Ro
yaum
e-U
ni p
our
rele
ver l
es a
nnon
ces
d’al
imen
ts
« m
oins
sai
ns »
. Des
test
s ex
acts
de
Fis
her o
nt p
erm
is d
e co
mpa
rer l
es g
roup
es IP
PE e
t no
n-IP
PE.
Nom
bre
d’an
nonc
es
alim
enta
ires
et
fréq
uenc
e;
prop
ortio
n d’
anno
nces
al
imen
tair
es IP
PE;
qual
ité n
utri
tionn
elle
de
s al
imen
ts
publ
icis
és
Au C
anad
a, 2
315
ann
once
s al
imen
tair
es o
nt
été
rele
vées
sur
4 c
haîn
es d
uran
t 7 jo
urs.
(E)
7 %
des
pub
s ét
aien
t IPP
E (c
ibla
ient
les
enfa
nts
de 2
à 1
7 an
s au
Can
ada)
. (P)
66 %
des
ann
once
s po
rtai
ent s
ur d
es a
limen
ts
« m
oins
sai
ns »
. (E)
Aucu
ne d
iffér
ence
impo
rtan
te e
ntre
la
prop
ortio
n d’
anno
nces
d’a
limen
ts «
moi
ns
sain
s »
IPPE
et l
es a
nnon
ces
non-
IPPE
au
Cana
da (p
= 0
,15)
. (P)
Aucu
ne d
iffér
ence
impo
rtan
te d
ans
le ty
pe d
e pr
odui
t pub
licis
é da
ns le
s pu
bs IP
PE e
t no
n-IP
PE re
levé
e au
Can
ada,
sau
f en
ce q
ui
conc
erne
les
anno
nces
de
sucr
erie
s et
de
fria
ndis
es q
ui c
ibla
ient
moi
ns s
ouve
nt le
s en
fant
s. (P
)
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 306 Vol 37, n° 9, septembre 2017
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Adam
s et
al
., 20
0941
Mai
son
: té
lévi
sion
Chaî
nes
télé
visé
es
géné
ralis
tes;
O
ntar
io,
Qué
bec
Étud
e lo
ngitu
di-
nale
Com
pare
r la
fréq
uenc
e et
la q
ualit
é nu
triti
onne
lle d
es
alim
ents
ann
oncé
s à
la té
lévi
sion
dur
ant
les
heur
es d
e gr
ande
éc
oute
en
1991
et
2006
au
Cana
da e
t au
Roya
ume-
Uni
.
Du
26 o
ct.
1991
au
1er n
ov. 1
991;
du
30
oct.
2006
au
5 no
v. 2
006
On
a en
regi
stré
des
ann
once
s su
r 5 c
haîn
es g
ratu
ites
en 1
991
et s
ur 4
cha
înes
gra
tuite
s en
20
06, d
e 19
h à
22
h 59
. Les
an
nonc
es o
nt é
té c
odée
s se
lon
le ty
pe d
’alim
ent e
t la
tech
niqu
e pr
omot
ionn
elle
. Les
«
régi
mes
télé
» o
nt é
té
déte
rmin
és e
n ad
ditio
nnan
t un
e po
rtio
n de
cha
que
type
d’
alim
ent p
ublic
isé,
pui
s on
t été
co
mpa
rés
aux
régi
mes
al
imen
tair
es d
écla
rés
dans
les
enqu
êtes
nat
iona
les.
Des
test
s X2 o
nt p
erm
is d
e co
mpa
rer l
es
résu
ltats
dan
s le
s pa
ys e
t ent
re
les
pays
.
Nom
bre
d’an
nonc
es
alim
enta
ires
et
fréq
uenc
e;
type
de
prod
uit e
t qu
alité
nut
ritio
nnel
le
des
alim
ents
pu
blic
isés
Aucu
n ch
ange
men
t dan
s la
fréq
uenc
e de
s an
nonc
es a
limen
tair
es à
la té
lévi
sion
ent
re
1991
et 2
006
(5 p
ar h
eure
) au
Cana
da. (
E)
Les
anno
nces
sur
les
prod
uits
de
rest
aura
tion
rapi
de e
t les
rest
aura
nts
ont q
uint
uplé
au
Cana
da; i
l s’a
giss
ait d
es a
nnon
ces
les
plus
fr
éque
ntes
, rep
rése
ntan
t res
pect
ivem
ent 2
9,5
%
et 1
5,6
% d
es a
nnon
ces.
Les
ann
once
s su
r les
fr
uits
, les
légu
mes
et l
es ju
s on
t dim
inué
se
nsib
lem
ent,
pass
ant d
e 8
à 2
% d
es a
nnon
ces
au C
anad
a. (E
)
Les
« ré
gim
es té
lé »
de
1991
et d
e 20
06 é
taie
nt
sim
ilair
es, m
ais
les
calo
ries
pro
vena
nt d
e l’a
lcoo
l ava
ient
dim
inué
en
2006
. Les
« ré
gim
es
télé
» d
e 19
91 e
t de
2006
con
tena
ient
moi
ns d
e fib
res
et d
e ca
lori
es p
rove
nant
des
pro
téin
es
que
les
taux
de
cons
omm
atio
n dé
clar
és. L
e «
régi
me
télé
» d
e 20
06 c
ompt
ait p
lus
de
calo
ries
pro
vena
nt d
u su
cre
et u
ne p
lus
fort
e te
neur
en
sodi
um q
ue le
s ta
ux d
e co
nsom
ma-
tion
décl
arés
en
2006
. (E)
Potv
in
Kent
et a
l.,
2011
43
Mai
son
: té
lévi
sion
Chaî
nes
télé
visé
es
visi
onné
es
par l
es
enfa
nts
fran
coph
ones
et
ang
lo-
phon
es d
e 10
à
12 a
ns;
Ont
ario
, Q
uébe
c
Étud
e tr
ansv
ersa
leCo
mpa
rer l
a fr
éque
nce
de la
pu
blic
ité a
limen
tair
e su
r les
cha
înes
té
lévi
sées
pré
féré
es
des
enfa
nts
dans
deu
x pr
ovin
ces
cana
-di
enne
s.
Du
26 m
ars
2009
au
1er a
vril
2009
On
a en
regi
stré
90
heur
es
d’ém
issi
ons
télé
visé
es
visi
onné
es p
ar 4
28 e
nfan
ts d
e 6
h à
min
uit d
uran
t une
se
mai
ne. L
es a
nnon
ces
ont é
té
codé
es s
elon
le jo
ur e
t l’h
eure
, le
type
d’é
mis
sion
, le
post
e, le
ty
pe d
’ann
once
, la
duré
e de
l’a
nnon
ce, l
e ty
pe d
’alim
ent e
t le
pub
lic c
ible
. Des
test
s X2 o
nt
perm
is d
e co
mpa
rer l
es
diff
éren
ces
entr
e le
s en
fant
s fr
anco
phon
es e
t ang
loph
ones
au
Qué
bec
et le
s en
fant
s an
glop
hone
s en
Ont
ario
.
Nom
bre
d’an
nonc
es
alim
enta
ires
et
fréq
uenc
e;
cara
ctér
istiq
ues
des
anno
nces
sel
on le
po
ste,
la c
haîn
e et
l’h
eure
;
type
d’a
limen
t pu
blic
isé;
type
de
prom
otio
n ut
ilisé
Il y
avai
t peu
de
diff
éren
ces
entr
e le
s gr
oupe
s po
ur c
e qu
i est
du
nom
bre
d’an
nonc
es
alim
enta
ires
et d
e la
fréq
uenc
e de
s an
nonc
es à
la
télé
visi
on (d
e 3
à 5
par h
eure
) (p
< 0
,06)
. (I
R-E)
Un
plus
gra
nd n
ombr
e d’
anno
nces
alim
enta
ires
ci
blai
t les
enf
ants
d’â
ge p
résc
olai
re (p
< 0
,001
), le
s en
fant
s (p
< 0
,001
) et l
es a
dole
scen
ts
(p <
0,0
3) d
ans
le g
roup
e an
glop
hone
par
ra
ppor
t au
grou
pe fr
anco
phon
e. (I
R-P)
Plus
d’a
nnon
ces
port
aien
t sur
les
grig
notin
es,
les
fria
ndis
es e
t les
pro
duits
cér
éalie
rs d
ans
le
grou
pe a
nglo
phon
e qu
e da
ns le
gro
upe
fran
coph
one.
(IR-
E)
Un
nom
bre
beau
coup
plu
s él
evé
de te
chni
ques
de
mar
ketin
g pe
rsua
sive
s (d
iver
tisse
men
t, pe
rson
nage
s et
ved
ette
s, c
onco
urs)
cib
lait
le
grou
pe a
nglo
phon
e pa
r rap
port
au
grou
pe
fran
coph
one.
(IR-
P)
307Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Potv
in
Kent
et a
l.,
2012
44
Mai
son
: té
lévi
sion
Chaî
nes
télé
visé
es
visi
onné
es
par l
es
enfa
nts
fran
coph
ones
et
ang
lo-
phon
es d
e 10
à
12 a
ns;
Ont
ario
, Q
uébe
c
Étud
e tr
ansv
ersa
leCo
mpa
rer l
a qu
alité
nu
triti
onne
lle d
es
alim
ents
pub
licis
és
sur l
es c
haîn
es
télé
visé
es p
réfé
rées
de
s en
fant
s da
ns d
eux
prov
ince
s ca
na-
dien
nes
Du
26 m
ars
2009
au
1er a
vril
2009
On
a en
regi
stré
90
heur
es
d’ém
issi
ons
télé
visé
es
visi
onné
es p
ar 4
28 e
nfan
ts d
e 6
h à
min
uit d
uran
t une
se
mai
ne. L
a qu
alité
nut
ritio
n-ne
lle d
es a
limen
ts p
ublic
isés
a
été
éval
uée
par r
appo
rt à
une
po
rtio
n de
réfé
renc
e de
100
g,
clas
sée
com
me
à te
neur
éle
vée
en m
atiè
res
gras
ses,
en
sucr
e ou
en
sod
ium
ou
à fa
ible
tene
ur e
n fib
res,
et d
ésig
née
com
me
« m
oins
sai
ne »
sel
on la
dé
finiti
on d
e la
Foo
d St
anda
rds
Agen
cy d
u Ro
yaum
e-U
ni. U
ne
anal
yse
ANO
VA u
nidi
rect
ion-
nelle
ave
c te
sts
subs
éque
nts
a pe
rmis
de
com
pare
r les
di
ffér
ence
s en
tre
les
grou
pes43
.
Tene
ur m
oyen
ne e
n él
émen
ts n
utri
tifs
par
100
g de
pro
duit
publ
icis
é;
pour
cent
age
de
calo
ries
pro
vena
nt d
e m
atiè
res
gras
ses,
de
gluc
ides
;
prop
ortio
n d’
anno
nces
sur
des
al
imen
ts à
fort
e te
neur
en
sucr
e, e
n m
atiè
res
gras
ses
ou
en s
odiu
m e
t à fa
ible
te
neur
en
fibre
s;
prop
ortio
n d’
anno
nces
sur
des
al
imen
ts «
moi
ns
sain
s »
La te
neur
en
mac
ronu
trim
ents
diff
érai
t se
nsib
lem
ent e
ntre
ann
once
s ci
blan
t les
enf
ants
fr
anco
phon
es e
t ann
once
s ci
blan
t les
enf
ants
an
glop
hone
s : c
elle
s ci
blan
t les
enf
ants
fr
anco
phon
es p
rése
ntai
ent u
ne te
neur
plu
s él
evée
en
mat
ière
s gr
asse
s to
tale
s, e
n gr
as
satu
rés
et e
n gr
as tr
ans,
et u
ne te
neur
plu
s fa
ible
en
gluc
ides
, en
sucr
e et
en
calo
ries
que
ce
lles
du g
roup
e an
glop
hone
(p <
0,0
01).
(IR-
E)
Une
pro
port
ion
stat
istiq
uem
ent p
lus
élev
ée
d’an
nonc
es c
ibla
nt le
s en
fant
s an
glop
hone
s po
rtai
t sur
des
alim
ents
« m
oins
sai
ns »
(68,
3 et
68
,9 %
) par
rapp
ort a
ux a
nnon
ces
cibl
ant l
es
enfa
nts
fran
coph
ones
(60,
6 %
) (p
< 0
,001
). (I
R-E)
Potv
in
Kent
et a
l.,
2011
45
Mai
son
: té
lévi
sion
Chaî
nes
télé
visé
es
visi
onné
es
par l
es
enfa
nts
fran
coph
ones
et
ang
lo-
phon
es d
e 10
à
12 a
ns;
Ont
ario
, Q
uébe
c
Étud
e tr
ansv
ersa
leCo
mpa
rer l
a pr
ésen
ce
des
anno
nces
al
imen
tair
es d
estin
ées
aux
enfa
nts
diff
usée
s pa
r les
ent
repr
ises
pa
rtic
ipan
t à l’
IPE
et
celle
s n’
y pa
rtic
ipan
t pa
s su
r les
cha
înes
té
lévi
sées
pré
féré
es
des
enfa
nts
Du
26 m
ars
20
09 a
u 1er
av
ril 2
009
On
a en
regi
stré
99,
5 he
ures
d’
émis
sion
s té
lévi
sées
vi
sion
nées
par
272
enf
ants
de
6 h
à m
inui
t dur
ant u
ne
sem
aine
. Les
ann
once
s on
t été
co
dées
sel
on le
type
d’a
limen
t, le
reco
urs
à de
s pe
rson
nalit
és
méd
ias
et l’
entr
epri
se à
l’o
rigi
ne d
e l’a
nnon
ce
(ent
repr
ise
part
icip
ant o
u no
n à
l’IPE
). La
qua
lité
nutr
ition
nelle
a
été
éval
uée
en fo
nctio
n d’
une
port
ion
de ré
fére
nce
de 1
00 g
et
de la
défi
nitio
n d’
alim
ents
«
moi
ns s
ains
» d
e la
Foo
d St
anda
rds
Agen
cy d
u Ro
yaum
e-U
ni. D
es te
sts
X2 et
des
test
s t o
nt p
erm
is d
e co
mpa
rer l
es d
iffér
ence
s en
tre
les
anno
nces
d’e
ntre
pris
es
part
icip
ant à
l’IP
E et
les
anno
nces
d’e
ntre
pris
es n
e pa
rtic
ipan
t pas
à l’
IPE.
Nom
bre
d’an
nonc
es
d’al
imen
ts;
type
de
prod
uit
alim
enta
ire
visé
par
la
prom
otio
n;
prop
ortio
n d’
anno
nces
util
isan
t de
s pe
rson
nalit
és
méd
ias;
prop
ortio
n d’
anno
nces
pro
posa
nt
des
prod
uits
« m
oins
sa
ins
»
24 %
(n =
418
) des
ann
once
s en
regi
stré
es
port
aien
t sur
des
alim
ents
ou
des
bois
sons
. (E)
63 %
des
ann
once
s en
regi
stré
es p
rove
naie
nt
d’en
trep
rise
s al
imen
tair
es p
artic
ipan
t à l’
IPE.
(I
R-E)
Les
prod
uits
ann
oncé
s pa
r les
ent
repr
ises
pa
rtic
ipan
t à l’
IPE
prés
enta
ient
une
tene
ur
beau
coup
plu
s él
evée
en
calo
ries
, en
mat
ière
s gr
asse
s, e
n su
cre
et e
n so
dium
(p <
0,0
01).
(E)
Un
nom
bre
beau
coup
plu
s él
evé
d’an
nonc
es
par l
es e
ntre
pris
es p
artic
ipan
t à l’
IPE
port
aien
t su
r des
alim
ents
con
sidé
rés
com
me
« m
oins
sa
ins
» co
mpa
rativ
emen
t à c
elle
s de
s en
trep
rise
s ne
par
ticip
ant p
as à
l’IP
E (p
= 0
,001
). (I
R-E)
Les
anno
nces
des
ent
repr
ises
par
ticip
ant à
l’IP
E ut
ilisa
ient
plu
s so
uven
t des
per
sonn
alité
s m
édia
s (p
< 0
,001
) et r
ecou
raie
nt b
eauc
oup
plus
à c
es p
erso
nnal
ités
pour
pro
mou
voir
des
pr
odui
ts «
moi
ns s
ains
» (p
< 0
,001
) com
para
-tiv
emen
t aux
ent
repr
ises
ne
part
icip
ant p
as à
l’I
PE. (
IR-P
)
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 308 Vol 37, n° 9, septembre 2017
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Potv
in
Kent
et a
l.,
2014
46
Mai
son
: té
lévi
sion
Chaî
nes
spéc
ialis
ées
pour
enf
ants
; Co
lom
bie-
B
rita
nniq
ue,
Ont
ario
Étud
e lo
ngitu
-di
nale
Com
pare
r la
fréq
uenc
e et
la q
ualit
é nu
triti
onne
lle d
es
alim
ents
ann
oncé
s su
r le
s ch
aîne
s té
lévi
sées
po
ur e
nfan
ts d
e 20
06
à 20
11 p
ar le
s en
trep
rise
s pa
rtic
ipan
t à la
ré
glem
enta
-tion
vo
lont
aire
de
l’ind
ustr
ie (I
PE) e
t ce
lles
n’y
part
icip
ant
pas
Mai
200
6;
mai
201
1O
n a
ache
té à
Nie
lsen
Med
ia
Rese
arch
4 s
emai
nes
de
publ
icité
alim
enta
ire
dans
11
cat
égor
ies
d’al
imen
ts
diff
usée
s de
6 h
à m
inui
t, pe
ndan
t 2 p
ério
des,
sur
2
chaî
nes
spéc
ialis
ées
pour
en
fant
s. L
es a
nnon
ces
ont é
té
codé
es s
elon
le p
ublic
cib
le,
l’util
isat
ion
de te
chni
ques
pr
omot
ionn
elle
s pe
rsua
sive
s et
l’e
ngag
emen
t de
l’ent
repr
ise
ali-
men
tair
e à
l’éga
rd d
e l’I
PE e
n 20
11. P
our é
valu
er la
tene
ur
nutr
ition
nelle
, on
s’es
t bas
é su
r la
taill
e de
réfé
renc
e de
100
g e
t on
a a
ppliq
ué la
défi
nitio
n de
la
Food
Sta
ndar
ds A
genc
y du
Ro
yaum
e-U
ni c
once
rnan
t les
al
imen
ts «
moi
ns s
ains
». D
es
test
s t o
nt p
erm
is d
e co
mpa
rer
les
moy
enne
s en
tre
les
grou
pes.
Tene
ur m
oyen
ne e
n él
émen
ts n
utri
tifs;
pr
opor
tion
d’al
imen
ts
« m
oins
sai
ns »
;
prop
ortio
n d’
anno
nces
cib
lant
les
enfa
nts,
les
adol
esce
nts
et le
s ad
ulte
s;
prop
ortio
n d’
anno
nces
util
isan
t de
s te
chni
ques
pr
omot
ionn
elle
s pe
rsua
sive
s
La p
ropo
rtio
n d’
anno
nces
alim
enta
ires
diff
usée
s pa
r les
ent
repr
ises
par
ticip
ant à
l’IP
E a
dim
inué
de
24
%, t
andi
s qu
e la
pro
port
ion
d’an
nonc
es
alim
enta
ires
diff
usée
s pa
r les
ent
repr
ises
n’y
pa
rtic
ipan
t pas
a a
ugm
enté
de
76 %
ent
re 2
006
et 2
011.
(IR-
E)
Il n’
y a
eu a
ucun
cha
ngem
ent d
ans
la p
ropo
rtio
n d’
anno
nces
pro
posa
nt d
es a
limen
ts «
moi
ns
sain
s »
par l
es e
ntre
pris
es p
artic
ipan
t à l’
IPE
(p =
0,2
35).
(IR-E
)
On
a ob
serv
é un
e di
min
utio
n co
nsid
érab
le d
e la
pr
opor
tion
d’an
nonc
es p
ropo
sant
des
alim
ents
«
moi
ns s
ains
» p
ar le
s en
trep
rises
ne
part
icip
ant
pas
à l’I
PE (p
< 0
,001
). (IR
-E)
Les
anno
nces
pro
posa
nt d
es a
limen
ts «
moi
ns
sain
s »
par l
es e
ntre
pris
es p
artic
ipan
t à l’
IPE
cibl
aien
t dav
anta
ge le
s en
fant
s et
les
adol
esce
nts
en 2
011
qu'e
n 20
06. (
IR-P
)
Les
entr
epris
es p
artic
ipan
t à l’
IPE
offr
aien
t en
2011
un
nom
bre
supé
rieur
d’a
nnon
ces
amus
ante
s et
util
isai
ent d
avan
tage
des
pe
rson
nage
s pa
r rap
port
à 2
006.
(IR-
P)
Potv
in
Kent
, et
Wan
-less
, 20
1447
Mai
son
: té
lévi
sion
Chaî
nes
spéc
ialis
ées
pour
enf
ants
et
gén
éral
-is
tes
visi
onné
es
par l
es
enfa
nts
de 2
à
11 a
ns;
Colo
mbi
e-
Bri
tann
ique
, O
ntar
io
Étud
e lo
ngitu
-di
nale
Com
pare
r les
ch
ange
men
ts d
ans
l’exp
ositi
on d
es
enfa
nts
à la
pub
licité
al
imen
tair
e à
la
télé
visi
on e
ntre
200
6 et
201
1
Mai
200
6;
mai
200
9;
mai
201
1
On
a ac
heté
à N
iels
en M
edia
Re
sear
ch 4
sem
aine
s de
pu
blic
ité a
limen
tair
e da
ns
11 c
atég
orie
s d’
alim
ents
di
ffus
ées
de 6
h à
min
uit,
pend
ant 3
pér
iode
s, s
ur
27 c
haîn
es (2
cha
înes
sp
écia
lisée
s po
ur e
nfan
ts e
t 25
cha
înes
gén
éral
iste
s). O
n a
estim
é le
s ni
veau
x d’
expo
sitio
n de
s en
fant
s à
la p
ublic
ité
alim
enta
ire
et o
n a
com
paré
ces
ni
veau
x du
rant
les
diff
éren
tes
péri
odes
.
Nom
bre
d’an
nonc
es
alim
enta
ires
et
fréq
uenc
e;
expo
sitio
n m
oyen
ne
glob
ale
des
enfa
nts
à la
pub
licité
al
imen
tair
e
Le n
ombr
e d’
anno
nces
alim
enta
ires
et l
a fr
éque
nce
ont a
ugm
enté
ent
re 2
006
et 2
011.
(I
R-E)
Il y
a eu
une
dim
inut
ion
du n
ombr
e d’
anno
nces
di
ffus
ées
sur l
es c
haîn
es p
our e
nfan
ts (5
%),
mai
s un
e au
gmen
tatio
n de
44
à 45
% d
es
anno
nces
sur
les
chaî
nes
géné
ralis
tes
entr
e 20
06 e
t 201
1. (I
R-E)
L’ex
posi
tion
glob
ale
est p
assé
e de
6 à
17
%
entr
e 20
06 e
t 200
9. (I
R-E)
L’ex
posi
tion
des
enfa
nts
à de
s an
nonc
es d
e fr
iand
ises
et d
e cé
réal
es é
tait
limité
e es
sent
iel-
lem
ent a
ux c
haîn
es s
péci
alis
ées
pour
enf
ants
, m
ais
des
anno
nces
de
choc
olat
, de
jus,
de
bois
sons
gaz
euse
s di
ète
et d
e re
stau
ratio
n ra
pide
éta
ient
diff
usée
s su
r les
cha
înes
gé
néra
liste
s. (I
R-E)
309Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Hud
son
et
Ellio
tt,
2013
48
Mai
son
: té
lévi
sion
Enfa
nts
de 7
à
12 a
ns;
Cana
da
Étud
e ex
péri
-m
enta
le
Éval
uer l
’inci
denc
e du
pl
acem
ent d
e pr
odui
ts
sur l
e ch
oix
des
colla
tions
che
z le
s en
fant
s
Non
pré
cisé
On
a ré
part
i alé
atoi
rem
ent
225
enfa
nts
qui d
evai
ent
rega
rder
une
ém
issi
on té
lévi
sée
pour
enf
ants
d’u
ne d
urée
de
20 m
inut
es a
vec
plac
emen
t de
prod
uits
sai
ns, a
vec
plac
emen
t de
pro
duits
mal
sain
s ou
san
s pl
acem
ent d
e pr
odui
t. Ap
rès
avoi
r reg
ardé
l’ém
issi
on, l
es
enfa
nts
deva
ient
se
rem
émor
er
les
mar
ques
, les
com
man
di-
tair
es o
u le
s m
essa
ges
de
publ
icité
qu’
ils a
vaie
nt v
us e
t sé
lect
ionn
er u
n al
imen
t et u
ne
bois
son
parm
i un
choi
x pr
opos
é. O
n a
utili
sé d
es
ques
tionn
aire
s po
ur c
onsi
gner
le
s ex
péri
ence
s de
s en
fant
s re
lativ
emen
t à l’
émis
sion
. Une
an
alys
e de
régr
essi
on lo
gist
ique
a
serv
i à é
valu
er la
cap
acité
pr
édic
tive
de m
ultip
les
vari
able
s, d
ont l
a m
émor
isat
ion
des
prod
uits
mon
trés
et l
eur
effe
t sur
le c
hoix
des
col
latio
ns.
Mém
oris
atio
n de
s pr
odui
ts m
ontr
és;
choi
x im
méd
iat d
’un
alim
ent e
t d’u
ne
bois
son;
inci
denc
e de
s au
tres
va
riab
les
sur l
a re
latio
n en
tre
le
plac
emen
t du
prod
uit
et le
com
port
emen
t (h
abitu
des
d’éc
oute
de
la té
lévi
sion
, m
esur
e da
ns la
quel
le
les
enfa
nts
aim
aien
t l’é
mis
sion
de
télé
visi
on e
t les
pr
odui
ts)
Les
enfa
nts
n’ét
aien
t pas
con
scie
nts
du
plac
emen
t de
prod
uits
en
tant
que
tech
niqu
e de
mar
ketin
g. (I
)
Les
enfa
nts
(sur
tout
ceu
x de
10
à 12
ans
) qui
vo
yaie
nt u
n pr
odui
t mal
sain
dur
ant u
ne
émis
sion
télé
visé
e af
ficha
ient
une
mei
lleur
e m
émor
isat
ion
des
prod
uits
. (I)
Il y
avai
t une
inci
denc
e lé
gère
mai
s va
riab
le s
ur
le c
hoix
de
la c
olla
tion
imm
édia
tem
ent a
près
le
visi
onne
men
t de
l’ém
issi
on. L
es c
olla
tions
les
plus
pop
ulai
res
étai
ent u
ne b
oiss
on P
epsi
ou
Coke
et l
a pâ
te à
mâc
her F
ruit
Gus
hers
, in
dépe
ndam
men
t du
grou
pe p
artic
ipan
t à
l’exp
érie
nce,
ce
qui p
ourr
ait s
’exp
lique
r par
le
fait
que
les
enfa
nts
opta
ient
pou
r des
«
gâte
ries
» d
uran
t l’e
xpér
ienc
e. (I
)
Les
prin
cipa
ux p
rédi
cteu
rs d
u ch
oix
des
colla
tions
éta
ient
que
l’en
fant
aim
e l’e
mba
llage
du
pro
duit
et q
ue le
pro
duit
ait u
n as
pect
am
usan
t ou
sem
ble
« dé
licie
ux »
48, p
.193
. (I)
de la publicité destinée aux enfants sur les sites Internet d’entreprises alimentaires50,51. Ces études n’ont pas évalué les nombreuses nouvelles techniques de cybermarketing qui servent à cibler les enfants, notamment le marketing viral (le boucheàoreille des consommateurs sur Internet), les réseaux sociaux et le marketing direct par courriel4. L’auteure n’a trouvé aucune étude portant sur ces techniques au Canada. Des études en provenance d’autres pays pourraient fournir de l’information, étant donné que les Canadiens sont en mesure d’accéder aux sites Internet étrangers. Cependant, ces sites n'étaient pas visés par notre examen. Les deux études trouvées visaient à définir les caractéristiques puissantes des sites Internet d’entreprises alimentaires et non à mesurer l’exposition (p. ex. la proportion de sites Internet contenant de la publicité alimentaire visités par des enfants). Par conséquent, les données probantes disponibles ne permettent pas de caractériser l’exposition des enfants à la publicité alimentaire sur Internet ni les répercussions de la réglementation sur le degré d’exposition.
Pouvoir de la publicité alimentaire à la maison : Internet En 2010, Potvin Kent et al.51 ont analysé des sites Internet associés à des boissons ou à des aliments annoncés sur des chaînes télévisées regardées par les enfants de 10 à 12 ans, dans le but d’évaluer les répercussions de la LPCQ et de l’IPE. Environ le tiers des 148 sites Internet examinés étaient destinés aux enfants, c’estàdire « qu’ils présentaient des caractéristiques de marketing orientées vers les enfants, comme des personnages porteparole, des dessins humoristiques, des concours, des activités ou des jeux pour les enfants et qu’ils utilisaient un vocabulaire simple, facilement compris des enfants. »51, p. 801 [traduction]. Dans une évaluation portant uniquement sur les sites Internet d’entreprises ayant adhéré à l’IPE, 83 % des sites contenaient de la publicité destinée aux enfants de moins de 12 ans50.
Plusieurs techniques exhortaient les enfants à répondre à la publicité alimentaire sur les sites Internet des entreprises ayant adhéré à l’IPE50 :
• l’adhésion comme membre, des mesures incitatives et des super bannières pour utiliser de façon répétée et prolongée les médias en ligne;
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 310 Vol 37, n° 9, septembre 2017
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Bra
dy e
t al
., 20
1050
Mai
son
: In
tern
etSi
tes
Inte
rnet
d’
entr
epri
ses
part
icip
ant à
l’I
PE d
ont l
es
effo
rts
de
mar
ketin
g ci
blen
t les
en
fant
s de
6
à 12
ans
; Ca
nada
Étud
e tr
ansv
er sa
leCo
mpa
rer l
es e
ffor
ts
de m
arke
ting
cibl
ant
les
enfa
nts
dans
les
site
s In
tern
et
d’en
trep
rise
s pa
rtic
ipan
t à l’
IPE
Non
pré
cisé
On
a re
péré
et é
valu
é le
s si
tes
Inte
rnet
de
24 e
ntre
pris
es
part
icip
ant à
l’IP
E en
fonc
tion
de 3
79 c
arac
téri
stiq
ues
ayan
t tr
ait à
la p
rése
nce
et à
la n
atur
e de
s te
chni
ques
de
mar
ketin
g en
lig
ne. C
inq
obje
ctifs
de
mar
ketin
g on
t été
éva
lués
: at
trai
t exe
rcé
sur l
e m
arch
é ci
ble,
par
ticip
atio
n ac
crue
, m
eille
ure
conn
aiss
ance
de
la
mar
que
et d
es s
ites
Inte
rnet
, fid
élis
atio
n ac
crue
à la
mar
que
et in
fluen
ce d
icta
nt le
s pr
éfér
ence
s de
mar
ques
et l
es
norm
es d
e co
nsom
mat
ion
aux
enfa
nts.
Prop
ortio
n de
site
s In
tern
et c
ibla
nt le
s en
fant
s, n
ombr
e d’
obje
ctifs
, de
tech
niqu
es e
t de
stra
tégi
es d
e m
arke
ting
cons
taté
s su
r les
site
s In
tern
et
83 %
des
site
s Int
erne
t cib
laie
nt le
s enf
ants
de
moi
ns d
e 12
ans
. (P)
Sur l
es si
tes I
nter
net,
on e
ncou
rage
ait g
énér
ale-
men
t une
fidé
lisat
ion
au m
oyen
d’a
dhés
ions
gr
atui
tes (
63 %
), de
tabl
eaux
de
clas
sem
ent d
es
men
eurs
(50
%) e
t de
réco
mpe
nses
dan
s le
cadr
e de
jeux
(46
%).
L’int
erac
tion
avec
le p
rodu
it et
la
mar
que
étai
t enc
oura
gée
au m
oyen
de
« pu
blid
iver
tisse
men
ts »
, de
mus
ique
, de
sons
, d’
anim
atio
n et
de
bout
ons (
88 %
). (P
)
La m
oitié
des
site
s Int
erne
t enc
oura
geai
t le
part
age
de la
mar
que
ou d
u si
te In
tern
et a
vec
des
amis
. La
maj
orité
des
site
s Int
erne
t con
tena
it du
m
atér
iel t
éléc
harg
eabl
e pa
r les
enf
ants
afin
qu’
ils
s’en
serv
ent d
ans l
eur v
ie q
uotid
ienn
e, c
omm
e de
s éco
nom
iseu
rs d
’écr
an, d
es p
apie
rs p
eint
s, d
es
napp
eron
s et d
es g
raph
ique
s de
croi
ssan
ce. (
P)
Les a
limen
ts a
nnon
cés é
taie
nt si
mila
ires à
ceu
x an
nonc
és à
la té
lévi
sion
et a
llaie
nt à
l’en
cont
re
des r
ecom
man
datio
ns d
u G
uide
alim
enta
ire
cana
dien
. (E)
Un
tiers
des
site
s Int
erne
t fou
rnis
sait
de
l’inf
orm
atio
n nu
triti
onne
lle, 2
1 %
men
tionn
ait
des b
ienf
aits
pou
r la
sant
é et
42
% e
ncou
rage
ait
l’act
ivité
phy
siqu
e. (P
)
• des publidivertissements, de la musique, de l’animation et des boutons électroniques pour interagir avec le produit ou la marque;
• des techniques de boucheàoreille électronique pour communiquer de l’information sur une marque ou un site Internet; et
• des éléments téléchargeables (fonds d'écran, graphiques de croissance, listes d’achats, jeux de société) destinés à intégrer une marque à la vie quotidienne des enfants.
Influence de la réglementation sur le pouvoirAucune différence statistique n’a été trouvée en matière de pouvoir de la publicité alimentaire (p. ex. enfants ciblés ou non, type ou fréquence des techniques promotionnelles utilisées) entre les sites Internet francophones et les sites Internet anglophones, ni entre les sites Internet des entreprises ayant adhéré à l’IPE et les sites Internet des autres entreprises en 201051.
Exposition à la publicité alimentaire dans les écoles Les données probantes sur la publicité dans les écoles sont insuffisantes : une seule étude a été menée sur le sujet en dix ans, celle de Velazquez et al.52, qui ont examiné l’étendue de la promotion alimentaire commerciale et non commerciale (faite par l’école ou les étudiants) dans un échantillon représentatif de 23 écoles publiques de Vancouver au cours de l’année scolaire 20122013. En utilisant l’observation, ils ont constaté que 87 % des écoles faisaient de la promotion alimentaire, avec un nombre médian d’annonces promotionnelles de 17 (intervalle de variation : 0 à 57), et il y avait davantage de publicité dans les écoles secondaires que dans les écoles primaires52.
Velazquez et al.52 ont utilisé les lignes directrices de la ColombieBritannique sur la nutrition en milieu scolaire21 pour éva luer le caractère sain des boissons et des aliments annoncés : plus de la moitié des écoles faisaient la promotion de boissons et d’aliments interdits par les lignes directrices provinciales52 et près du quart des annonces concernaient des produits « à choisir le moins souvent » ou « non recommandés »52. En revanche, 80 % des écoles faisaient aussi la promotion de produits « à choisir le plus souvent », ce
311Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Potv
in
Kent
et a
l.,
2013
51
Mai
son
: In
tern
etSi
tes
Inte
rnet
de
rest
au-
rant
s; C
anad
a
Étud
e tr
ansv
er sa
leCo
mpa
rais
on d
u co
nten
u de
s si
tes
Inte
rnet
d’e
ntre
pris
es
cana
dien
nes-
angl
aise
s et
can
adie
nnes
- fr
ança
ises
et d
es s
ites
Inte
rnet
d’e
ntre
pris
es
part
icip
ant à
l’IP
E et
d’
entr
epri
ses
ne
part
icip
ant p
as à
l’IP
E
Prin
tem
ps
2010
On
a an
alys
é le
s si
tes
Inte
rnet
de
77
rest
aura
nts
cana
dien
s-an
glai
s et
de
70 re
stau
rant
s ca
n-ad
iens
-fran
çais
dés
igné
s da
ns
les
anno
nces
alim
enta
ires
di
ffus
ées
sur l
es c
haîn
es
télé
visé
es p
réfé
rées
par
les
enfa
nts44
afin
de
repé
rer l
e co
nten
u de
stin
é au
x en
fant
s.
Les
site
s In
tern
et q
ui
renf
erm
aien
t un
tel c
onte
nu
ont é
té c
odés
sel
on le
s ca
ract
éris
tique
s de
mar
ketin
g,
les
cara
ctér
istiq
ues
de
prot
ectio
n de
s en
fant
s et
les
mes
sage
s de
pro
mot
ion
de la
sa
nté.
Des
test
s X2 e
t des
test
s t
ont p
erm
is d
e co
mpa
rer l
es
diff
éren
ces
colle
ctiv
es e
ntre
les
site
s In
tern
et e
n an
glai
s et
les
site
s In
tern
et e
n fr
ança
is, e
t en
tre
les
site
s In
tern
et
d’en
trep
rise
s pa
rtic
ipan
t à l’
IPE
et le
s si
tes
Inte
rnet
d’
entr
epri
ses
ne p
artic
ipan
t pas
à
l’IPE
.
Fréq
uenc
e de
s te
chni
ques
de
mar
ketin
g, d
es
cara
ctér
istiq
ues
de
prot
ectio
n de
s en
fant
s et
des
m
essa
ges
favo
risa
nt
de s
aine
s ha
bitu
des
de v
ie
Il n’
y av
ait p
as d
e di
ffér
ence
stat
istiq
ue d
ans l
a fr
éque
nce
du c
onte
nu d
estin
é au
x en
fant
s ent
re
les s
ites I
nter
net e
n fr
ança
is e
t les
site
s Int
erne
t en
angl
ais (
p <
0,6
40),
ni e
ntre
les s
ites I
nter
net d
es
entr
epris
es p
artic
ipan
t à l’
IPE
et le
s site
s Int
erne
t de
s ent
repr
ises
ne
part
icip
ant p
as à
l’IP
E (p
< 0
,877
). (IR
-P)
Il n’
y av
ait p
as d
e di
ffér
ence
sign
ifica
tive
dans
la
prop
ortio
n d’
activ
ités d
e m
arke
ting
s’ad
ress
ant
aux
enfa
nts o
u de
tech
niqu
es d
e m
arke
ting
en
ligne
ent
re le
s site
s Int
erne
t des
ent
repr
ises
al
imen
taire
s can
adie
nnes
-ang
lais
es e
t les
site
s In
tern
et d
es e
ntre
pris
es a
limen
taire
s can
adie
nnes
-fr
ança
ises
, ni e
ntre
les s
ites I
nter
net d
es
entr
epris
es p
artic
ipan
t à l’
IPE
et le
s site
s Int
erne
t de
s ent
repr
ises
ne
part
icip
ant p
as à
l’IP
E. (I
R-P)
Les s
ites I
nter
net e
n fr
ança
is c
ompo
rtai
ent p
lus d
e m
essa
ges f
avor
isan
t de
sain
es h
abitu
des d
e vi
e,
mai
s ce
n’ét
ait p
as si
gnifi
catif
du
poin
t de
vue
stat
istiq
ue. (
IR-P
)
Les s
ites I
nter
net d
es e
ntre
pris
es n
e pa
rtic
ipan
t pa
s à l’
IPE
ne c
ompo
rtai
ent p
as d
e ca
ract
éris-
tique
s de
prot
ectio
n de
s enf
ants
, tan
dis q
ue d
e 14
,3 à
28,
6 %
des
site
s Int
erne
t des
ent
repr
ises
pa
rtic
ipan
t à l’
IPE
en c
ompo
rtai
ent.
En o
utre
, les
en
trep
rises
par
ticip
ant à
l’IP
E ét
aien
t plu
s por
tées
à
prom
ouvo
ir de
sain
es h
abitu
des d
e vi
e. (I
R-P)
Bra
dy e
t al
., 20
0849
Mai
son
: In
tern
etEn
fant
s de
7
à 13
ans
; Ca
nada
Étud
e tr
ansv
er sa
leÉt
udie
r la
conn
ais-
sanc
e et
l’ut
ilisa
tion
par l
es e
nfan
ts d
es
cara
ctér
isti-
ques
de
mar
ketin
g de
s al
imen
ts e
n lig
ne e
t l’i
ncid
ence
de
ces
cara
cté-
rist
ique
s su
r le
s al
imen
ts
dem
andé
s pa
r les
en
fant
s
Juill
. et a
oût
2007
On
a re
crut
é un
éch
antil
lon
de
com
mod
ité c
ompo
sé d
e 83
enf
ants
dan
s un
cam
p d’
été
de jo
ur e
t on
leur
a d
eman
dé d
e pa
rtic
iper
à u
ne e
ntre
vue
et d
e re
mpl
ir u
n qu
estio
nnai
re v
isan
t à
déte
rmin
er le
ur c
onna
issa
nce
et le
ur u
tilis
atio
n de
s ca
ract
éris
tique
s de
mar
ketin
g en
lign
e et
à é
tudi
er le
s lie
ns
avec
les
alim
ents
dem
andé
s.
Fréq
uenc
e de
la
part
icip
atio
n au
x ac
tivité
s de
mar
ketin
g en
lign
e, e
t inc
iden
ce
des
requ
êtes
et d
es
acha
ts d
’alim
ents
fa
isan
t l’o
bjet
de
publ
icité
en
ligne
Un
nom
bre
nett
emen
t moi
ns é
levé
d’e
nfan
ts
(68
%) p
ensa
ient
que
le m
arke
ting
alim
enta
ire
exis
tait
sur I
nter
net,
com
para
tivem
ent à
la
télé
visi
on (9
9 %
) (p
< 0
,001
). (I
)
Plus
du
tiers
des
enf
ants
vis
itaie
nt le
s si
tes
Inte
rnet
d’e
ntre
pris
es a
limen
tair
es d
iffus
ant
des
anno
nces
à la
télé
visi
on o
u in
diqu
és s
ur
l’em
balla
ge d
es p
rodu
its, (
I)
13 %
par
tage
aien
t ces
site
s In
tern
et a
vec
des
amis
. (I)
35 %
vou
laie
nt e
ssay
er u
n al
imen
t fai
sant
l’o
bjet
de
publ
icité
en
ligne
, et 2
1 %
ont
de
man
dé o
u on
t ach
eté
le p
rodu
it. (I
)
Les
bois
sons
gaz
euse
s, le
cho
cola
t et l
es
fria
ndis
es é
taie
nt le
s pr
inci
paux
pro
duits
que
le
s en
fant
s vo
ulai
ent e
ssay
er. (
I)
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 312 Vol 37, n° 9, septembre 2017
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Vela
z-qu
ez
et a
l.,
2015
52
Écol
eÉc
oles
pu
bliq
ues;
Co
lom
bie-
Bri
tann
ique
Étud
e tr
ansv
er sa
leD
éter
min
er le
type
et
la fr
éque
nce
de la
pu
blic
ité a
limen
tair
e da
ns le
s éc
oles
pu
bliq
ues
à Va
ncou
ver
De
nov.
2012
à
avr.
2013
On
a ob
serv
é le
s an
nonc
es
alim
enta
ires
dan
s le
s ai
res
com
mun
es d
e 23
éco
les
publ
ique
s. O
n a
codé
les
anno
nces
sel
on l’
empl
acem
ent,
la ta
ille,
la m
arqu
e ou
le
prod
uit a
nnon
cé, l
e bu
t de
la
publ
icité
, les
tech
niqu
es d
e m
arke
ting
utili
sées
et l
e ca
ract
ère
sain
du
prod
uit s
elon
le
s lig
nes
dire
ctri
ces
prov
in-
cial
es e
n m
atiè
re d
e nu
triti
on.
Des
test
s X2 e
t des
test
s ex
acts
de
Fis
her o
nt p
erm
is d
e co
mpa
rer l
es d
iffér
ence
s da
ns
les
grou
pes
scol
aire
s.
Nom
bre
d’an
nonc
es
alim
enta
ires
;
fréq
uenc
e du
type
de
prod
uit a
nnon
cé,
prés
ence
de
diff
éren
ts
type
s de
mar
ketin
g et
ca
tégo
rie
nutr
ition
-ne
lle p
rovi
ncia
le
Dan
s 87
% d
es é
cole
s, il
y a
vait
des
activ
ités
de
mar
ketin
g d’
alim
ents
(moy
enne
: 17
par
éco
le,
four
chet
te :
de 0
à 5
7 pa
r éco
le),
et e
lles
étai
ent
plus
fréq
uent
es d
ans
les
écol
es s
econ
dair
es q
ue
les
écol
es p
rim
aire
s (p
< 0
,01)
. (E)
60 %
des
ann
once
s ét
aien
t situ
ées
dans
les
coul
oirs
des
éco
les.
(E)
55 %
des
éco
les
fais
aien
t la
prom
otio
n d’
alim
ents
et d
e bo
isso
ns «
inte
rdits
» e
n ve
rtu
des
ligne
s di
rect
rice
s pr
ovin
cial
es. S
eule
men
t 13
% d
es a
nnon
ces
offr
aien
t de
l’inf
orm
atio
n su
r la
nutr
ition
. (E)
Dan
s re
spec
tivem
ent 1
8 %
et 2
6 %
des
an
nonc
es, o
n fa
isai
t la
prom
otio
n de
pro
duits
et
de
mar
ques
; le
reco
urs
à de
s pe
rson
nage
s po
rte-
paro
le e
t les
off
res
spéc
iale
s ét
aien
t rar
es
(res
pect
ivem
ent 3
% e
t 4 %
des
ann
once
s). (
P)
Ber
ry e
t M
cMul
len,
20
0853
Épic
erie
Céré
ales
pou
r pe
tit d
éjeu
ner
plac
ées
à la
ha
uteu
r des
ye
ux d
es
enfa
nts
de
8 an
s ou
m
oins
dan
s le
s su
perm
ar-
chés
ca
nadi
ens;
O
ntar
io
Étud
e tr
ansv
er sa
leÉt
udie
r les
lien
s en
tre
les
tech
niqu
es d
e m
ar-
ketin
g et
la q
ualit
é nu
triti
onne
lle d
es
céré
ales
pou
r pet
it dé
jeun
er
De
mar
s 20
05 à
nov
. 20
05
On
a re
péré
les
céré
ales
pou
r pe
tit d
éjeu
ner q
ui é
taie
nt
situ
ées
entr
e 0
et 4
8 po
uces
du
sol d
ans
un é
chan
tillo
n re
prés
enta
tif d
e 15
épi
ceri
es.
L’em
balla
ge d
es p
rodu
its a
été
co
dé e
n fo
nctio
n de
s ca
ract
éris
tique
s de
mar
ketin
g.
On
a co
nsig
né la
tene
ur
nutr
ition
nelle
et l
es in
gréd
ient
s.
Une
ana
lyse
de
régr
essi
on à
va
riab
les
mul
tiple
s ut
ilisa
nt le
s ca
ract
éris
tique
s de
mar
ketin
g co
mm
e pr
édic
teur
s et
les
tene
urs
nutr
ition
nelle
s en
tant
qu
e ré
sulta
ts a
ser
vi à
éta
blir
si
le ra
yon
des
céré
ales
a u
n ef
fet
prot
ecte
ur s
ur la
san
té o
u s’
il ex
ploi
te le
sou
hait
d’av
oir u
ne
sain
e al
imen
tatio
n53, p
.333
.
Fréq
uenc
e de
s ca
ract
éris
tique
s de
m
arke
ting
(per
son-
nage
s po
rte-
paro
le,
coul
eurs
, enf
ants
ci
blés
, pro
duit
pouv
ant ê
tre
atte
int
par l
es e
nfan
ts, b
oîte
su
rdim
ensi
on-n
ée);
tene
ur e
n su
cre,
en
grai
ns e
ntie
rs e
t en
gras
tran
s; li
en e
ntre
le
s di
ffér
ente
s ca
ract
éris
tique
s et
les
élém
ents
nut
ritif
s
On
a re
péré
2 7
55 b
oîte
s de
cér
éale
s pl
acée
s à
la h
aute
ur d
es e
nfan
ts. (
E)
On
a co
nsta
té q
ue re
spec
tivem
ent 3
4 %
, 48
% e
t 35
% d
es b
oîte
s de
cér
éale
s po
ur p
etit
déje
uner
pl
acée
s su
r les
rayo
ns c
ompo
rtai
ent d
es
pers
onna
ges
port
e-pa
role
, ava
ient
un
emba
llage
co
loré
ou
prop
osai
ent d
es m
esur
es in
cita
tives
ci
blan
t les
enf
ants
. (P)
17 %
des
cér
éale
s av
aien
t des
cou
leur
s ou
des
fo
rmes
vis
ant à
les
rend
re a
ttra
yant
es p
our l
es
enfa
nts.
(P)
Les
céré
ales
don
t l’e
mba
llage
cor
resp
onda
it à
ces
tech
niqu
es d
e m
arke
ting
avai
ent é
gale
men
t un
e te
neur
con
sidé
rabl
emen
t plu
s él
evée
en
sucr
e, e
n gr
ains
raffi
nés
ou e
n gr
as tr
ans.
(P)
Les
boîte
s qu
e le
s en
fant
s ét
aien
t cap
able
s d'
atte
indr
e pr
ésen
taie
nt d
es ré
sulta
ts v
arié
s qu
ant à
la te
neur
nut
ritio
nnel
le (i
l n’y
ava
it au
cune
diff
éren
ce d
ans
la te
neur
en
sucr
e, m
ais
la te
neur
en
grai
ns e
ntie
rs é
tait
plus
éle
vée,
et
la te
neur
en
gras
tran
s, m
oins
éle
vée)
. (P)
313Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Ellio
tt,
2008
54
Épic
erie
Alim
ents
or
dina
ires
(a
utre
s qu
e la
m
albo
uffe
) ci
blan
t les
en
fant
s da
ns
des
épic
erie
s ca
nadi
enne
s;
lieu
non
préc
isé
Étud
e tr
ansv
er sa
leÉv
alue
r la
qual
ité
nutr
ition
nelle
des
al
imen
ts q
ui c
ible
nt
les
enfa
nts
dans
les
épic
erie
s ca
nadi
enne
s
Déc
. 200
5O
n a
ache
té 3
67 a
limen
ts
cibl
ant l
es e
nfan
ts («
alim
ents
am
usan
ts »
54, p
.359
) dan
s un
su
perm
agas
in L
obla
ws
et o
n le
s a
codé
s au
moy
en d
e 36
var
iabl
es li
ées
au ty
pe
d’al
imen
t et a
ux é
lém
ents
de
mar
ketin
g de
l’em
balla
ge
(élé
men
ts g
raph
ique
s,
allé
gatio
ns n
utri
tionn
elle
s). L
es
prod
uits
off
rant
une
« m
auva
ise
qual
ité n
utri
tionn
elle
» o
nt é
té
défin
is à
l’ai
de d
es p
aram
ètre
s du
Cen
ter f
or S
cien
ce in
the
Publ
ic In
tere
st d
es É
tats
-Uni
s.
Des
test
s, d
e ph
i et d
e Cr
amer
V
ont p
erm
is d
’éva
luer
les
diff
éren
ces
entr
e le
s gr
oupe
s.
Fréq
uenc
e de
s ty
pes
d’al
imen
ts s
elon
leur
qu
alité
nut
ritio
nnel
le;
fréq
uenc
e de
s te
chni
ques
de
mar
ketin
g;
diff
éren
ces
entr
e le
s gr
oupe
s (t
ype
d’al
imen
t, qu
alité
nu
triti
onne
lle,
prés
ence
de
tech
niqu
es d
e m
arke
ting)
Les
« al
imen
ts a
mus
ants
» le
s pl
us c
oura
nts
(61
%) é
taie
nt d
es a
limen
ts s
ecs
(cér
éale
s,
craq
uelin
s, b
iscu
its, b
arre
s de
cér
éale
s, e
tc.).
Le
s lé
gum
es e
t les
frui
ts n
e re
prés
enta
ient
que
1
% d
es «
alim
ents
am
usan
ts »
. (E)
89 %
des
« a
limen
ts a
mus
ants
» a
vaie
nt u
ne
fort
e te
neur
en
gras
, en
sucr
e ou
en
sodi
um. L
es
limite
s ac
cept
able
s fix
ées
pour
la te
neur
en
sucr
e ét
aien
t trè
s so
uven
t dép
assé
es, p
our 7
0 %
de
s pr
odui
ts. R
espe
ctiv
emen
t 23
% e
t 17
% d
es
prod
uits
ne
resp
ecta
ient
pas
les
limite
s m
axim
ales
de
la te
neur
tota
le e
n gr
as e
t en
sodi
um. (
E, P
)
Les
prod
uits
à fo
rte
tene
ur e
n gr
as, e
n su
cre
ou
en s
odiu
m é
taie
nt d
avan
tage
sus
cept
ible
s de
co
mpo
rter
des
allé
gatio
ns n
utri
tionn
elle
s su
r le
deva
nt d
e l’e
mba
llage
(p <
0,0
01).
(P)
Ellio
tt,
2012
55
Épic
erie
Alim
ents
or
dina
ires
(a
utre
s qu
e la
m
albo
uffe
) ci
blan
t les
en
fant
s da
ns
des
épic
erie
s ca
nadi
enne
s;
Albe
rta
Étud
e tr
ansv
er sa
leRe
pére
r, da
ns le
s ép
icer
ies
cana
dien
nes,
le
s al
imen
ts
ordi
nair
es q
ui c
ible
nt
les
enfa
nts
2009
On
a ac
heté
354
alim
ents
ci
blan
t les
enf
ants
(« a
limen
ts
amus
ants
»55
, p.3
05) d
ans
un
supe
rmag
asin
The
Rea
l Ca
nadi
an e
t un
mag
asin
Sa
few
ay, e
t on
les
a co
dés
au
moy
en d
e 37
var
iabl
es li
ées
au
type
d’a
limen
t, au
x él
émen
ts d
e m
arke
ting
sur l
’em
balla
ge, a
u pu
blic
cib
le e
t à la
qua
lité
nutr
ition
nelle
. Les
pro
duits
ay
ant u
ne «
mau
vais
e qu
alité
nu
triti
onne
lle »
ont
été
défi
nis
à l’a
ide
des
para
mèt
res
du C
ente
r fo
r Sci
ence
in th
e Pu
blic
In
tere
st d
es É
tats
-Uni
s. D
es
test
s X2 ,
de p
hi e
t de
Cram
er V
on
t per
mis
d’é
valu
er le
s di
ffér
ence
s en
tre
les
grou
pes.
Fréq
uenc
e de
l’e
mba
llage
des
pr
odui
ts c
ibla
nt le
s en
fant
s et
rela
tions
en
tre
les
type
s d’
alim
ents
, les
ca
ract
éris
tique
s de
s em
balla
ges,
le g
roup
e ci
ble
et la
qua
lité
nutr
ition
nelle
La m
ajor
ité d
es «
alim
ents
am
usan
ts »
éta
ient
de
s al
imen
ts s
ecs
(64
%),
et s
eule
men
t 1 %
éta
it de
s fr
uits
ou
des
légu
mes
. (E)
Les
pare
nts
étai
ent c
iblé
s pa
r 55
% d
es p
rodu
its.
(P)
Les
tech
niqu
es d
e m
arke
ting
étai
ent l
’util
isat
ion
de c
oule
urs,
de
form
es e
t de
dess
ins
hum
oris
-tiq
ues,
les
affir
mat
ions
indi
quan
t qu’
il s’
agit
d’«
alim
ents
am
usan
ts »
55,
p.3
05, l
es a
ffirm
atio
ns
conc
erna
nt la
qua
lité
nutr
ition
nelle
, les
pet
ites
port
ions
et l
’em
balla
ge p
ratiq
ue. (
P)
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 314 Vol 37, n° 9, septembre 2017
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Ellio
tt,
2012
37
Épic
erie
Alim
ents
or
dina
ires
(a
utre
s qu
e la
m
albo
uffe
) ci
blan
t les
en
fant
s da
ns
des
épic
erie
s ca
nadi
enne
s;
Albe
rta
Étud
e tr
ansv
er sa
leCo
mpa
rer l
a qu
alité
nu
triti
onne
lle d
es
alim
ents
« o
rdin
aire
s »
et d
es a
limen
ts
« m
eille
urs
pour
vo
us »
qui
cib
lent
les
enfa
nts
dans
les
épic
erie
s ca
nadi
enne
s
2009
On
a ac
heté
354
alim
ents
ci
blan
t les
enf
ants
(« a
limen
ts
amus
ants
»37
, p.2
67) d
ans
un
supe
rmag
asin
The
Rea
l Ca
nadi
an e
t un
mag
asin
Sa
few
ay, e
t on
les
a co
dés
au
moy
en d
e 37
var
iabl
es li
ées
au
type
d’a
limen
t et a
ux é
lém
ents
de
mar
ketin
g su
r l’e
mba
llage
, do
nt d
es a
ffirm
atio
ns s
elon
le
sque
lles
le p
rodu
it es
t m
eille
ur p
our l
a sa
nté
ou «
m
eille
ur p
our v
ous
»37, p
.268
. Les
pr
odui
ts a
yant
une
« m
auva
ise
qual
ité n
utri
tionn
elle
» o
nt é
té
défin
is à
l’ai
de d
es p
aram
ètre
s du
Cen
ter f
or S
cien
ce in
the
Publ
ic In
tere
st d
es É
tats
-Uni
s.
Des
test
s X2 e
t des
test
s ex
acts
de
Fis
her o
nt p
erm
is d
’éva
luer
le
s di
ffér
ence
s en
tre
les
grou
pes.
Fréq
uenc
e de
s pr
odui
ts p
lus
sain
s ou
«
mei
lleur
s po
ur
vous
»;
vale
ur n
utri
tionn
elle
23 %
des
pro
duits
cib
lant
les
enfa
nts
(« a
limen
ts a
mus
ants
») é
taie
nt c
onsi
déré
s co
mm
e «
mei
lleur
s po
ur v
ous
» se
lon
l’em
balla
ge. (
E, P
)
Glo
bale
men
t, un
e pr
opor
tion
plus
faib
le
d’al
imen
ts «
mei
lleur
s po
ur v
ous
» av
ait u
ne
tene
ur é
levé
e en
gra
s, e
n su
cre
ou e
n so
dium
qu
e le
s al
imen
ts ré
gulie
rs (6
5 %
et 9
1 %
, re
spec
tivem
ent)
. Cep
enda
nt, l
orsq
u’on
pre
nd
en c
onsi
déra
tion
les
effe
ts fi
xes
des
alim
ents
se
cs, i
l n’y
a a
ucun
e di
ffér
ence
sta
tistiq
uem
ent
sign
ifica
tive
dans
la p
ropo
rtio
n de
s al
imen
ts
ordi
nair
es e
t des
alim
ents
« m
eille
urs
pour
vo
us »
qui
off
rent
une
piè
tre
qual
ité n
utri
tion-
nelle
. (P)
Prat
ique
men
t tou
s le
s al
imen
ts «
mei
lleur
s po
ur
vous
» q
ui a
vaie
nt u
ne te
neur
éle
vée
en g
ras,
en
sucr
e ou
en
sodi
um c
ompo
rtai
ent u
ne
affir
mat
ion
conc
erna
nt le
ur v
aleu
r nut
ritio
n-ne
lle s
ur le
dev
ant d
e l’e
mba
llage
. Un
plus
gr
and
nom
bre
d’al
imen
ts «
mei
lleur
s po
ur
vous
» é
taie
nt a
nnon
cés
com
me
des
« al
imen
ts
amus
ants
». (
P)
qui représentait 45 % de l’ensemble des annonces promotionnelles.
Influence de la réglementation sur l’expositionAucune étude n’a évalué les répercussions de la LPCQ ou de l’IPE sur l’exposition à la publicité alimentaire dans les écoles. Les pourcentages de publicité alimentaire les plus faibles observés dans les écoles primaires par Velazquez et al.52, dans un contexte régi en partie par l’IPE, témoignent peutêtre de l’influence de l’IPE. Toutefois, ils s’expliquent probablement plutôt par le fait que les écoles secondaires offrent un plus grand nombre de services alimentaires (distributrices automatiques et comptoirs de vente d’aliments) que les écoles primaires52 et font donc davantage de promotion alimentaire.
Pouvoir de la publicité alimentaire dans les écoles Velazquez et al.52 ont constaté que les annonces alimentaires observées dans les écoles portaient souvent sur des marques ou des produits précis et qu’elles utilisaient rarement des personnages animés, des célébrités ou des produits en prime. Le rare recours à ces techniques puissantes pourrait provenir du fait que la moitié des annonces enregistrées n’étaient pas de nature commerciale et qu’elles avaient été créées par les étudiants ou l’école52.
Influence de la réglementation sur le pouvoirNon documentée.
Exposition à la publicité alimentaire dans les supermarchés
Deux études ont fourni des proportions de produits ciblant les enfants au moyen de l’emballage des produits. Dans 15 épiceries vérifiées au hasard en Ontario, Berry et McMullen ont observé 2 755 boîtes de céréales placées à la hauteur des enfants (soit à 48 pouces maximum du sol, ce qui tient compte du niveau des yeux d’un enfant assis dans un chariot, debout ou qui marche)53. Jusqu’à la moitié du rayonnage consacré aux céréales pour petit déjeuner à la hauteur des enfants contenait des boîtes de céréales présentant au moins l'une des caractéristiques destinées aux enfants (décrites dans la section « Pouvoir de la publicité alimentaire dans les supermarchés » de cet article). Dans la base de données du Food Label Information Program de l’Université de Toronto, qui contient des données sur plus de 10 000 produits alimentaires emballés recueillies en 2010 et
315Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Mur
ray,
20
1456
Épic
erie
Boi
sson
s et
al
imen
ts
emba
llés;
Ca
nada
; lie
u pa
rtic
ulie
r no
n pr
écis
é
Étud
e tr
ansv
er sa
leÉv
alue
r la
prés
ence
d’
alim
ents
don
t l’e
mba
llage
cib
le le
s en
fant
s, e
t leu
r val
eur
nutr
ition
nelle
2010
- 201
1O
n a
éval
ué le
s ét
ique
ttes
de
10 4
88 a
limen
ts e
mba
llés
en
conf
orm
ité a
vec
le p
rogr
amm
e d’
étiq
ueta
ge d
es a
limen
ts d
e 20
10 d
ans
des
épic
erie
s ca
nadi
enne
s afi
n de
repé
rer l
es
prod
uits
don
t l’e
mba
llage
co
mpo
rtai
t de
la p
ublic
ité
dest
inée
aux
enf
ants
de
2 à
13 a
ns d
’ent
repr
ises
par
ticip
ant
à l’I
PE e
t d’e
ntre
pris
es n
e pa
rtic
ipan
t pas
à l’
IPE.
On
s’es
t se
rvi d
e la
défi
nitio
n de
la F
ood
Stan
dard
s Ag
ency
du
Roya
ume-
Uni
pou
r rep
érer
les
publ
icité
s pr
opos
ant d
es
alim
ents
« m
oins
sai
ns »
. On
a ap
pliq
ué le
test
de
Wilc
oxon
po
ur c
ompa
rer l
a te
neur
en
élém
ents
nut
ritif
s et
des
test
s X2
ou d
es te
sts
exac
ts d
e Fi
sher
po
ur e
xam
iner
les
diff
éren
ces
entr
e le
s gr
oupe
s.
Fréq
uenc
e et
pr
opor
tion
d’al
imen
ts
cibl
ant l
es e
nfan
ts;
qual
ité n
utri
tionn
elle
415
alim
ents
em
ballé
s (4
%) c
ibla
ient
les
enfa
nts.
(P)
Les
prod
uits
qui
cib
laie
nt le
plu
s fr
éque
mm
ent
les
enfa
nts
étai
ent l
es p
rodu
its d
e bo
ulan
geri
e-pâ
tisse
rie,
les
dess
erts
, les
cér
éale
s et
pro
duits
à
base
de
grai
ns, l
es c
olla
tions
et l
es p
lats
co
mbi
nant
des
alim
ents
. (E)
Les
tech
niqu
es d
e m
arke
ting
les
plus
répa
ndue
s ét
aien
t l’u
tilis
atio
n d’
élém
ents
gra
phiq
ues,
de
lett
res
et d
e ca
ract
ères
spé
ciau
x ai
nsi q
ue d
e sa
veur
s, de
form
es e
t de
coul
eurs
inha
bitu
elle
s. (P
)
Les
résu
ltats
éta
ient
var
iés
quan
t aux
éca
rts
dans
la te
neur
nut
ritio
nnel
le d
es a
limen
ts
cibl
ant l
es e
nfan
ts e
t ceu
x ne
cib
lant
pas
les
enfa
nts.
(E)
81 %
des
alim
ents
et d
es b
oiss
ons
cibl
ant l
es
enfa
nts
étai
ent c
onsi
déré
s co
mm
e «
moi
ns
sain
s ».
(E)
Il n’
y av
ait a
ucun
éca
rt s
igni
ficat
if da
ns la
qu
alité
nut
ritio
nnel
le d
es a
limen
ts c
ibla
nt le
s en
fant
s ve
ndus
par
les
entr
epri
ses
part
icip
ant à
l’I
PE e
t la
qual
ité n
utri
tionn
elle
des
alim
ents
ci
blan
t les
enf
ants
ven
dus
par l
es e
ntre
pris
es n
e pa
rtic
ipan
t pas
à l’
IPE
(p =
0,0
90).
(IR-
E)
2011, Murray a découvert que 415 produits (4 %) ciblaient les enfants, c’estàdire qu’ils montraient des enfants qui s’amusent ou qui jouent, ou qu’ils utilisaient des dessins humoristiques ou des polices enfantines56. Une autre étude55 a sélectionné les produits qui ne ciblaient que les enfants, sans établir de dénominateur total pour les produits : dans deux supermarchés en Alberta, Elliott a relevé plus de 350 aliments quotidiens (autres que de la malbouffe) ciblant les enfants, c’estàdire conçus pour les enfants ou présentant des dessins humoristiques, du marchandisage de produits associés, des formes, des couleurs ou des goûts inhabituels, ou encore des jeux sur l’emballage55. Les estimations de l’exposition dans ces trois études ne sont pas complètes : l’exposition réelle pourrait être sousestimée, car aucune de ces études ne s’est penchée sur la publicité alimentaire près des caisses, dans des étalages à part ou liée à d'autres caractéristiques des magasins.
Dans l’ensemble, la plupart des aliments faisant l’objet d’une publicité destinée aux enfants dans les supermarchés avaient une teneur élevée en sucre, en gras ou en sodium54 ou une faible teneur en éléments nutritifs souhaitables56. Presque le quart des aliments faisant l’objet d’une publicité destinée aux enfants portaient des étiquettes « meilleur pour vous » utilisant la définition de l’IPE, mais les deux tiers des aliments « meilleurs pour vous » présentaient tout de même une teneur élevée en sucre, en gras ou en sodium37. Une proportion sensiblement plus importante de catégories d’aliments (collations, boissons, céréales, craquelins, pouding et mets composés qui ne sont pas mesurables avec une tasse, comme la pizza) pouvaient davantage être considérées comme « moins sains » d'après le système axé sur le profil nutritionnel du RoyaumeUni lorsqu’ils étaient commercialisés pour les enfants que lorsqu’ils ne l’étaient pas56. Elliott55 et Murray56 ont tous deux constaté que 1 % ou moins des aliments commercialisés pour les enfants était constitué de fruits ou de légumes.
Influence de la réglementation sur l’exposition. Ni la LPCQ ni l’IPE ne s’appliquent explicitement à l’emballage des produits. Il n’existe aucune recherche portant sur les répercussions de la LPCQ sur l’emballage des produits. Les répercussions de l’IPE sur l’exposition générale à l’emballage des produits qui cible les enfants ne sont pas
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 316 Vol 37, n° 9, septembre 2017
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Ellio
tt e
t B
rier
ley,
20
1258
Épic
erie
Enfa
nts
de 5
à
12 a
ns;
Albe
rta,
O
ntar
io,
Nou
veau
- B
runs
wic
k
Étud
e qu
alita
tive
Étud
ier l
a fa
çon
dont
le
s en
fant
s re
conn
ais-
sent
les
prod
uits
sai
ns
en e
xam
inan
t l’e
mba
llage
.
2009
On
a ré
part
i 225
enf
ants
dan
s 52
gro
upes
de
disc
ussi
on s
elon
le
sex
e et
l’âg
e. O
n a
dem
andé
au
x en
fant
s d’
éval
uer l
a m
esur
e da
ns la
quel
le le
s al
imen
ts
étai
ent s
ains
en
exam
inan
t l’e
mba
llage
. On
a eu
reco
urs
à la
théo
rie
ancr
ée d
ans
des
donn
ées
empi
riqu
es p
our
anal
yser
les
donn
ées.
Défi
nir l
es c
arac
téri
s-tiq
ues
de l’
emba
llage
de
s pr
odui
ts s
ur
lesq
uels
se
fond
ent
les
enfa
nts
pour
év
alue
r le
cara
ctèr
e sa
in d
es a
limen
ts.
Les
enfa
nts
ont d
avan
tage
rega
rdé
les
affir
mat
ions
sur
le d
evan
t des
em
balla
ges
que
les
liste
s d'
ingr
édie
nts
et le
s ta
blea
ux d
e va
leur
nu
triti
ve. L
es e
nfan
ts o
nt fo
urni
uni
quem
ent
des
expl
icat
ions
vag
ues
sur l
a fa
çon
dont
ils
utili
saie
nt l’
info
rmat
ion
nutr
ition
nelle
pou
r dé
cide
r si u
n pr
odui
t éta
it bo
n po
ur la
san
té. (
I)
Les
coul
eurs
, les
per
sonn
ages
por
te-p
arol
e, le
la
ngag
e et
les
imag
es o
nt in
fluen
cé le
s pe
rcep
tions
de
la q
ualit
é d’
un a
limen
t. (I
)
Les
enfa
nts
estim
aien
t que
les
prod
uits
don
t l’e
mba
llage
com
port
ait d
es c
oule
urs
vive
s et
m
ultip
les
étai
ent m
oins
bon
s po
ur la
san
té q
ue
ceux
don
t les
cou
leur
s ét
aien
t plu
s do
uces
, la
coul
eur v
erte
éta
it pe
rçue
com
me
bonn
e po
ur
la s
anté
.
Les
imag
es d
’alim
ents
non
incl
us d
ans
l’em
balla
ge (p
. ex.
des
frai
ses
dans
le c
as d
es
céré
ales
) éta
ient
sou
vent
évo
quée
s po
ur
soul
igne
r la
qual
ité d
u pr
odui
t. (I
)
Les
enfa
nts
asso
ciai
ent l
es p
erso
nnag
es
port
e-pa
role
à la
fois
aux
pro
duits
sai
ns e
t aux
pr
odui
ts m
alsa
ins.
(I)
documentées. Toutefois, Murray a montré que l’IPE n’avait aucune répercussion sur la qualité nutritionnelle des aliments commercialisés pour les enfants au moyen de l’emballage des produits56.
Pouvoir de la publicité alimentaire dans les supermarchés La plupart des produits d’épicerie examinés par Elliott présentaient un emballage comportant des caractéristiques « amusantes », notamment des dessins humoristiques et des polices de type bande dessinée54. Murray a constaté que les saveurs, les formes et les couleurs inhabituelles, les personnages et les graphiques ou le lettrage étaient les techniques de marketing les plus couramment utilisées pour les produits ciblant les enfants56. Dans une analyse des boîtes de céréales pour petit déjeuner, 48 % portaient des couleurs à l’intention des enfants, 35 % offraient des mesures incitatives ou des produits en prime et 34 % avaient des personnages porteparole53.
De façon similaire aux résultats de recherche sur les annonces alimentaires télévisées, les techniques de marketing puissantes sur l’emballage des produits étaient associées à des aliments de mauvaise qualité53,54. En particulier, les céréales pour petit déjeuner étaient davantage susceptibles d’avoir une teneur élevée en sucre si leur emballage ciblait les enfants53. De même, plus des deux tiers des produits à haute teneur en sucre (n'étant pas de la malbouffe) comportaient des allégations de qualités nutritionnelles, comparativement à seulement la moitié des produits « plus sains »54. Berry et McMullen ont avancé que le paysage marketing dans l’allée des céréales au Canada « exploite la santé »53,p.334, c’estàdire qu’il utilise des techniques de marketing destinées aux enfants pour promouvoir des produits moins sains, ce qui incite à les consommer.
Influence de la réglementation sur le pouvoirNon documentée.
Répercussions de la publicité alimentaire sur les enfants au Canada
Les données établissant un lien de cause à effet entre la publicité alimentaire et les attitudes, les préférences et les comportements alimentaires des enfants sont convaincantes et ont été analysées ailleurs6,61,62. Même si elles sont limitées, les études canadiennes donnent une idée, à l’échelle
317Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Ellio
tt,
2009
57
Épic
erie
Enfa
nts
de 5
à
12 a
ns;
Ont
ario
Étud
e qu
alita
tive
Étud
ier l
a co
mpr
éhen
-si
on e
t les
per
cept
ions
de
s al
imen
ts e
mba
llés
chez
les
enfa
nts
et
leur
s ré
actio
ns à
ce
ux-c
i
Févr
. 200
7O
n a
répa
rti 3
6 en
fant
s da
ns
6 gr
oupe
s de
dis
cuss
ion
selo
n le
se
xe e
t l’a
nnée
sco
lair
e afi
n d’
étud
ier l
eurs
pré
fére
nces
et
leur
s pe
rcep
tions
con
cern
ant l
a no
urri
ture
et l
a fa
çon
dont
ils
éval
uent
la v
aleu
r nut
ritiv
e et
la
qual
ité d
es a
limen
ts. L
es
enfa
nts
ont p
artic
ipé
à di
vers
es
activ
ités
: des
sine
r leu
r sou
per
préf
éré
et ju
stifi
er c
e ch
oix;
sé
lect
ionn
er in
divi
duel
lem
ent
les
alim
ents
les
plus
att
raya
nts
parm
i un
éven
tail
de p
rodu
its
ordi
nair
es; s
élec
tionn
er le
s pr
odui
ts s
ains
et j
ustifi
er c
e ch
oix.
On
a ap
pliq
ué la
théo
rie
ancr
ée d
ans
des
donn
ées
empi
riqu
es p
our a
naly
ser l
es
donn
ées.
Com
préh
ensi
on d
es
emba
llage
s d’
alim
ents
pa
r les
enf
ants
et d
e le
urs
réac
tions
à c
es
emba
llage
s,
déte
rmin
atio
n de
la
faço
n do
nt le
s en
fant
s re
père
nt le
s pr
odui
ts
alim
enta
ires
sai
ns,
diff
éren
ces
selo
n l’â
ge
et le
sex
e
Les
enfa
nts
plus
jeun
es p
réfé
raie
nt le
s al
imen
ts
ayan
t des
form
es e
t des
cou
leur
s in
habi
tuel
les
et le
s as
soci
atio
ns d
e pr
odui
ts, t
andi
s qu
e le
s en
fant
s pl
us â
gés
choi
siss
aien
t les
alim
ents
en
se b
asan
t sur
le c
arac
tère
att
raya
nt o
u ap
pétis
sant
des
em
balla
ges.
(I)
Le c
ôté
amus
ant c
onst
ituai
t un
impo
rtan
t fa
cteu
r dan
s le
cho
ix d
es a
limen
ts à
tous
les
âges
. (I)
Les
garç
ons
sem
blai
ent s
élec
tionn
er le
s pr
odui
ts a
vec
lesq
uels
ils
pouv
aien
t jou
er, a
lors
qu
e le
s fil
les
sem
blai
ent o
pter
pou
r les
pro
duits
qu
i éta
ient
« b
eaux
» 5
7, p
.369
ou
auxq
uels
elle
s po
uvai
ent s
’iden
tifier
per
sonn
elle
men
t. (I
)
Les
liste
s d’
ingr
édie
nts,
le d
evan
t des
em
balla
ges
(cou
leur
s, c
arac
tère
sér
ieux
de
l’em
balla
ge) e
t les
étiq
uett
es é
taie
nt d
es
« in
dice
s »57
, p.3
71 d
ont l
es e
nfan
ts s
e se
rvai
ent
pour
déc
ider
si u
n pr
odui
t éta
it sa
in;
cepe
ndan
t, ha
bitu
elle
men
t, le
ur in
terp
réta
tion
n’ét
ait p
as e
xact
e. D
e no
mbr
eux
enfa
nts
n’ét
aien
t pas
au
cour
ant d
e l’e
xist
ence
des
ta
blea
ux d
e va
leur
nut
ritiv
e. (I
)
Bri
erle
y et
El
liott
, 20
1535
Épic
erie
Enfa
nts
de 5
à
12 a
ns;
Albe
rta
Étud
e qu
alita
tive
Étud
ier l
es in
terp
réta
-tio
ns q
u’on
t les
ga
rçon
s de
s al
imen
ts
emba
llés
« sa
ins
» et
«
moi
ns s
ains
»
Non
pré
cisé
On
a de
man
dé à
58
enfa
nts
(27
garç
ons)
d’u
ne é
cole
de
mili
eu s
ocio
écon
omiq
ue é
levé
de
fair
e pa
rtie
de
12 g
roup
es d
e di
scus
sion
répa
rtis
sel
on l’
âge
et le
sex
e afi
n d’
étud
ier l
eurs
in
terp
réta
tions
des
alim
ents
«
sain
s »
et «
moi
ns s
ains
». L
es
enfa
nts
ont p
artic
ipé
à de
ux a
ctiv
ités
: ils
ont
sé
lect
ionn
é in
divi
duel
lem
ent
les
craq
uelin
s, le
s bi
scui
ts e
t les
yo
gour
ts «
les
plus
sai
ns »
et
« le
s m
oins
sai
ns »
par
mi u
ne
gam
me
de c
e ty
pe d
’alim
ents
; ils
ont
trié
, en
grou
pe, d
es
céré
ales
en
les
plaç
ant d
ans
des
caté
gori
es d
’alim
ents
« s
ains
»
et «
moi
ns s
ains
». O
n a
eu
reco
urs
au c
odag
e de
scri
ptif
et
par s
ujet
pou
r ana
lyse
r les
do
nnée
s.
Com
pren
dre
com
men
t les
gar
çons
cl
asse
nt le
s al
imen
ts
emba
llés
en
caté
gori
es d
’alim
ents
«
sain
s »
et «
moi
ns
sain
s »
Les
disc
ussi
ons
dans
les
grou
pes
de d
iscu
ssio
n co
mpo
sés
de g
arço
ns a
vaie
nt tr
ait à
l’ut
ilisa
tion
des
tabl
eaux
de
vale
ur n
utri
tive
pour
déc
ider
si
un a
limen
t est
sai
n. (I
)
Les
garç
ons
se s
ont c
once
ntré
s da
vant
age
sur l
a te
neur
des
alim
ents
en
calo
ries
, en
gras
, en
sucr
e et
en
sel q
ue le
s fil
les
pour
déc
ider
si u
n al
imen
t éta
it sa
in, e
t ont
sou
vent
par
lé d
u be
soin
d’ê
tre
en b
onne
san
té, d
’avo
ir u
n po
ids
sain
ou
de s
’ado
nner
à d
es s
port
s. (I
)
Les
garç
ons
étai
ent d
’avi
s qu
e le
s al
imen
ts
autr
es q
ue le
s fr
uits
et l
égum
es é
taie
nt s
ains
, y
com
pris
les
prot
éine
s, la
via
nde
et le
s gr
ains
35,
p.30
. (I)
Le q
ualifi
catif
« b
iolo
giqu
e »
étai
t util
isé
souv
ent p
ar le
s de
ux s
exes
pou
r défi
nir u
n al
imen
t sai
n35, p
.31 .
(I)
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 318 Vol 37, n° 9, septembre 2017
Suite
à la
pag
e su
ivan
te
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Hob
in e
t al
., 20
1259
Rest
au-
rant
ra
pide
Enfa
nts
de 6
à
12 a
ns;
Ont
ario
Étud
e ex
péri
-m
enta
le
Com
pare
r l’in
cide
nce
des
joue
ts o
ffer
ts s
ur
le c
hoix
de
repa
s sa
ins
dans
les
rest
aura
nts
rapi
des
chez
les
enfa
nts
de 6
à 1
2 an
s
Juill
. et a
oût
2011
On
a re
crut
é un
éch
antil
lon
de
com
mod
ité c
ompo
sé d
e 33
7 en
fant
s da
ns u
n ca
mp
d’ét
é de
jour
, on
les
a ré
part
is d
e fa
çon
aléa
toir
e et
on
leur
a
dem
andé
de
choi
sir l
eur d
îner
da
ns u
n m
enu
étab
li sp
écia
le-
men
t pou
r l’é
tude
(2 re
pas
sain
s av
ec d
es jo
uets
et 2
repa
s m
oins
sai
ns s
ans
joue
t) o
u un
m
enu
de c
ontr
ôle
(4 re
pas,
sa
ins
et m
oins
sai
ns, o
ffra
nt
tous
des
joue
ts).
Des
test
s X2
ont p
erm
is d
e co
mpa
rer l
es
diff
éren
ces
entr
e le
s gr
oupe
s.
Une
ana
lyse
de
régr
essi
on
logi
stiq
ue a
ser
vi à
éva
luer
les
diff
éren
ces
entr
e le
s gr
oupe
s,
tout
en
tena
nt c
ompt
e de
l’âg
e et
du
sexe
.
Prop
ortio
n de
s en
fant
s qu
i ont
cho
isi
un re
pas
sain
par
op
posi
tion
à un
repa
s m
oins
sai
n
Les
enfa
nts
à qu
i on
offr
ait u
n jo
uet u
niqu
e-m
ent a
vec
le re
pas
sain
éta
ient
bea
ucou
p pl
us
susc
eptib
les
d’op
ter p
our l
e re
pas
sain
(R
C =
3,1
9, IC
à 9
5 %
: 1,
89 à
5,4
0). (
I, P)
Les
fille
s ét
aien
t plu
s su
scep
tible
s de
cho
isir
le
repa
s sa
in (R
C =
1,1
9, IC
à 9
5 %
: 1,
14 à
3,1
7, p
=
0,0
1), m
ais
il y
avai
t une
inte
ract
ion
bidi
rect
ionn
elle
impo
rtan
te e
ntre
le m
enu
créé
po
ur l’
étud
e et
le s
exe
des
enfa
nts
(X2 =
0,4
33,
p =
0,0
38) :
« l’
appa
riem
ent d
es jo
uets
ave
c de
s op
tions
de
repa
s pl
us s
ains
ava
it un
eff
et p
lus
pron
oncé
che
z le
s ga
rçon
s qu
e ch
ez le
s fil
les
»59,
p.e2
46.
Seul
emen
t 10,
0 %
des
gar
çons
du
cont
rôle
ont
ch
oisi
le re
pas
sain
, con
tre
37,3
% d
ans
le c
as
du m
enu
spéc
ial;
27,5
% d
es fi
lles
du c
ontr
ôle
ont o
pté
pour
le re
pas
sain
, con
tre
41,2
% d
ans
le c
as le
men
u sp
écia
l. (I
)
Ellio
tt e
t al
., 20
1360
Rest
au-
rant
ra
pide
Enfa
nts
de 3
à
5 an
s;
Albe
rta
Étud
e ex
péri
-m
enta
le
Com
pare
r l’in
cide
nce
de la
str
atég
ie d
e m
arqu
e et
des
em
balla
ges
colo
rés
sur l
es p
réfé
renc
es
gust
ativ
es d
es e
nfan
ts
de 3
à 5
ans
Non
pré
cisé
On
a fo
urni
des
alim
ents
id
entiq
ues
dans
2 e
mba
llage
s di
ffér
ents
, de
faço
n al
éato
ire,
à
77 e
nfan
ts. L
es e
nfan
ts o
nt
choi
si le
ur a
limen
t pré
féré
pa
rmi l
es 2
opt
ions
. Les
par
ents
on
t rem
pli u
n qu
estio
nnai
re e
n fo
urni
ssan
t des
don
nées
dé
mog
raph
ique
s co
ncer
nant
le
ur e
nfan
t ain
si q
ue s
es
habi
tude
s d’
écou
te d
e la
té
lévi
sion
, ses
hab
itude
s al
imen
tair
es e
t le
reve
nu d
e la
fa
mill
e. O
n s’
est s
ervi
du
test
de
Wilc
oxon
pou
r obs
erva
tions
ap
pari
ées,
du
test
Man
n-W
hit-
ney
U e
t du
test
Kru
skal
-Wal
lis
pour
exa
min
er l’
inci
denc
e et
le
lien
de l’
étud
e ex
péri
men
tale
av
ec le
s ca
ract
éris
tique
s de
l’e
nfan
t.
Alim
ents
pré
féré
s pa
r l’e
nfan
t;
cara
ctér
istiq
ues
de
l’enf
ant;
inci
denc
e de
l’e
mba
llage
sur
le
choi
x de
s al
imen
ts
Les
enfa
nts
préf
érai
ent l
es a
limen
ts p
rése
ntés
da
ns u
n em
balla
ge d
e M
cDon
ald
aux
alim
ents
pr
ésen
tés
dans
un
emba
llage
ord
inai
re
(p <
0,0
09),
mai
s pa
s au
x al
imen
ts p
rése
ntés
da
ns u
n em
balla
ge c
olor
é (p
< 0
,240
) ou
emba
llage
de
Star
buck
s (p
< 0
,404
). (I
, P)
Ils tr
ouva
ient
que
les
caro
ttes
dan
s l’e
mba
llage
de
McD
onal
d av
aien
t mei
lleur
goû
t que
cel
les
dans
l’em
balla
ge o
rdin
aire
(p =
0,0
497)
, mai
s qu
’elle
s n’
étai
ent p
as a
ussi
bon
nes
que
les
caro
ttes
dan
s l’e
mba
llage
col
oré
(p =
0,0
33).
(I,
P) Le g
oût n
e di
ffér
ait p
as p
our l
es a
utre
s pr
odui
ts
(ham
burg
er, c
roqu
ette
s, d
esse
rt),
à l’e
xcep
tion
des
frite
s, q
ui, d
’apr
ès le
s en
fant
s, a
vaie
nt
mei
lleur
goû
t dan
s l’e
mba
llage
McD
onal
d qu
e da
ns l’
emba
llage
ord
inai
re (p
= 0
,048
). (I
, P)
La fr
éque
nce
des
visi
tes
aux
rest
aura
nts
McD
onal
d av
ait u
n ef
fet s
ur le
s pr
éfér
ence
s gu
stat
ives
uni
quem
ent d
ans
le g
roup
e de
vant
fa
ire
un c
hoix
ent
re l’
emba
llage
McD
onal
d et
l’e
mba
llage
ord
inai
re (p
< 0
,044
). (I
, P)
319Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
TAB
LEA
U 3
(sui
te)
Synt
hèse
de
la li
ttér
atur
e ca
nadi
enne
en
angl
ais
sur
l’exp
osit
ion
des
enfa
nts
à la
pub
licit
é al
imen
tair
e au
Can
ada,
sur
le p
ouvo
ir e
t le
s ré
perc
ussi
ons
de la
pub
licit
é al
imen
tair
e su
r le
s en
fant
s et
sur
l’in
flue
nce
de la
LPC
Q e
t de
l’IP
E
Aut
eur
Con
text
ePo
pula
tion
; lie
uTy
peO
bjet
Péri
ode
de
colle
cte
des
donn
ées
Ape
rçu
de la
mét
hode
uti
lisée
Mes
ures
de
résu
ltat
s cl
ésPr
inci
paux
rés
ulta
ts
Ellio
t, 20
1140
n. d
.En
fant
s de
6
à 11
ans
; Al
bert
a,
Ont
ario
, N
ouve
au-
Bru
nsw
ick
Étud
e qu
alita
tive
Étud
ier l
a pe
rcep
tion
qu’o
nt le
s en
fant
s de
la
nou
rritu
re p
our
enfa
nts
et d
e la
no
urri
ture
pou
r ad
ulte
s
Non
pré
cisé
On
a re
crut
é 22
5 en
fant
s po
ur
crée
r des
gro
upes
de
disc
ussi
on
et é
tudi
er le
s pr
éfér
ence
s al
imen
tair
es, l
es c
atég
orie
s de
no
urri
ture
(« n
ourr
iture
pou
r en
fant
s »,
« n
ourr
iture
pou
r ad
ulte
» 4
0, p
.133
) et l
a nu
triti
on.
Chaq
ue g
roup
e de
dis
cuss
ion
étai
t com
posé
de
4 à
6 en
fant
s,
et le
s en
fant
s ét
aien
t sép
arés
pa
r sex
e et
par
ann
ée s
cola
ire.
O
n a
utili
sé la
théo
rie
ancr
ée
dans
des
don
nées
em
piri
ques
po
ur a
naly
ser l
es d
onné
es.
Perc
eptio
ns d
es ty
pes
d’al
imen
ts,
préf
éren
ces
et
nutr
ition
Les
perc
eptio
ns d
es e
nfan
ts é
taie
nt u
nifo
rmes
, qu
els
que
soie
nt l’
âge,
le s
exe
et l’
endr
oit.
(I)
Les
enfa
nts
voya
ient
la «
nou
rritu
re p
our
enfa
nts
» co
mm
e de
la m
albo
uffe
qui
est
m
auva
ise
pour
la s
anté
et q
ui p
ouva
it av
oir u
ne
form
e ou
une
cou
leur
inha
bitu
elle
ou
qui é
tait
prés
enté
e co
mm
e un
e pe
tite
port
ion
ou a
vec
laqu
elle
on
pouv
ait j
ouer
. (I)
La «
nou
rritu
re p
our a
dulte
s »
étai
t per
çue
com
me
étan
t bon
ne p
our l
a sa
nté,
sim
ple
et
rais
onna
ble,
par
exe
mpl
e un
e sa
lade
ou
des
prot
éine
s. (I
)
Les
perc
eptio
ns d
es e
nfan
ts s
ur le
s ca
tégo
ries
de
« n
ourr
iture
pou
r enf
ants
» e
t « n
ourr
iture
po
ur a
dulte
s »
ne v
aria
ient
pas
sel
on l’
âge
et le
se
xe. (
I)
Ellio
t, 20
1436
n. d
.En
fant
s de
12
à 14
ans
; en
droi
t non
pr
écis
é
Étud
e qu
alita
tive
Étud
ier l
a pe
rcep
tion
qu’o
nt le
s ad
oles
cent
s de
s al
imen
ts a
utre
s qu
e le
s al
imen
ts d
e m
arqu
e
Prin
tem
ps
2013
On
a cr
éé 5
gro
upes
de
disc
ussi
on c
ompo
rtan
t 6
adol
esce
nts
chac
un, s
épar
és
par s
exe
et p
ar a
nnée
sco
lair
e,
pour
étu
dier
la s
igni
ficat
ion
de
la n
ourr
iture
par
mi l
es
adol
esce
nts
selo
n le
thèm
e «
repr
ésen
tatio
n de
s al
imen
ts
en ta
nt q
ue p
erso
nnes
»36
, p.8
6 . O
n a
utili
sé la
théo
rie
ancr
ée
dans
des
don
nées
em
piri
ques
po
ur a
naly
ser l
es d
onné
es.
Perc
eptio
ns d
es tr
aits
de
car
actè
re d
es
alim
ents
aut
res
que
les
alim
ents
de
mar
que
Les
adol
esce
nts
ont f
ait é
tat d
e pe
rspe
ctiv
es
cons
trui
tes
soci
alem
ent p
our p
lusi
eurs
ca
tégo
ries
d’a
limen
ts (b
roco
li, la
it, v
iand
e,
œuf
s, m
albo
uffe
, alim
ents
bio
logi
ques
) qui
ne
font
pas
l’ob
jet d
e ca
mpa
gnes
de
mar
ketin
g pr
écis
es. (
I)
Pour
cer
tain
s ty
pes
d’al
imen
ts, l
es fi
lles
et le
s ga
rçon
s on
t dém
ontr
é di
ffér
ente
s pe
rspe
ctiv
es :
les
fille
s pe
rcev
aien
t le
lait
com
me
étan
t sai
n et
at
hlét
ique
, alo
rs q
ue p
our l
es g
arço
ns p
lus
âgés
, il é
tait
moi
ns a
ttir
ant;
les
fille
s at
-tr
ibua
ient
des
car
acté
rist
ique
s né
gativ
es à
la
vian
de, m
ais
les
garç
ons
lui a
ttri
buai
ent d
es
cara
ctér
istiq
ues
posi
tives
. (I)
Les
adol
esce
nts
ont p
ropo
sé d
es «
per
sonn
alité
s co
rres
pond
ant a
ux m
arqu
es »
qui
éta
ient
un
iform
es, q
ue l'
alim
ent f
asse
par
tie d
’une
m
arqu
e ou
soi
t pro
mu
com
mer
cial
emen
t ou
non.
(I)
Abr
évia
tion
s : A
NO
VA, a
naly
se d
e la
var
ianc
e; E
, exp
ositi
on; h
, heu
re; I
, inc
iden
ce; I
C, in
terv
alle
de
confi
ance
; IPE
, Ini
tiativ
e ca
nadi
enne
pou
r la
publ
icité
sur l
es a
limen
ts e
t les
boi
sson
s des
tinée
aux
enf
ants
; IPP
E, d
’inté
rêt p
artic
ulie
r pou
r les
enf
ants
; IR-
E,
influ
ence
de
la ré
glem
enta
tion
sur l
’exp
ositi
on; I
R-P,
influ
ence
de
la ré
glem
enta
tion
sur l
e po
uvoi
r; LP
CQ, L
oi su
r la
prot
ectio
n du
con
som
mat
eur d
u Q
uébe
c; P
, pou
voir;
RC,
rapp
ort d
e co
tes;
χ 2
, chi
car
ré
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 320 Vol 37, n° 9, septembre 2017
locale, de la façon dont les enfants canadiens subissent les répercussions de la publicité alimentaire. Les études expérimentales et qualitatives au Canada ont montré que le placement de produits à la télévision48, la publicité sur Internet49, l’emballage des produits35,57,58,60 et les jouets offerts en prime59 peuvent avoir des répercussions sur les attitudes, les préférences et les comportements alimentaires des enfants canadiens.
Hudson et Elliott48 ont constaté que, même si seulement 17 % des enfants (7 à 12 ans) étaient conscients du placement de produits, ceux qui avaient regardé une émission télévisée contenant un placement de produits malsains (comparativement à une émission télévisée sans placement de produit ou contenant un placement de produits sains) étaient davantage susceptibles de se rappeler les produits annoncés. Presque le quart des enfants de 7 à 13 ans ont dit avoir acheté ou demandé un aliment annoncé sur Internet (le plus souvent des boissons gazeuses, du chocolat et des friandises)49.
Des chercheurs ont organisé des groupes de discussion composés d’enfants de 5 à 12 ans pour évaluer leurs préférences, leurs perceptions et leurs interprétations des aliments emballés35,57,58. Leurs préférences étaient souvent influencées par l’emballage utilisant des thèmes amusants et plaisants sur le plan esthétique ou interactif57. Lorsqu’on leur demandait de nommer des produits sains, les enfants créaient leurs propres arguments (souvent inexacts) en
fonction des couleurs57, des allégations nutritionnelles ou biologiques35,57, des listes d’ingrédients35,57 et, parfois seulement, des tableaux de valeur nutritive35,57. Les résultats de ces groupes de discussion composés de 225 enfants de l'ensemble du Canada ont révélé que les caractéristiques liées au marketing (couleurs, mots, dessins, personnages porteparole et allégations sur le devant de l’emballage) étaient utilisées plus souvent que la valeur nutritive et les listes d’ingrédients dans l’évaluation du caractère sain des aliments emballés58.
Elliot et al.60 se sont demandé si les préférences gustatives des enfants de 6 à 11 ans différaient selon la conception de l’emballage des aliments. D'après leur étude, les enfants préféraient les aliments présentés dans un emballage de McDonald aux aliments présentés dans un emballage neutre, mais cette préférence disparaissait lorsque les aliments présentés dans un emballage de McDonald étaient comparés à des aliments dans des emballages colorés ou dans des emballages de Starbucks. Dans l’étude d’une méthode de promotion des aliments sains, Hobin et al.59 ont évalué les répercussions de l'offre de jouets en prime sur le choix des repas. Les enfants (6 à 12 ans) à qui on offrait des jouets en prime avec des aliments sains seulement (par rapport aux aliments sains et malsains) étaient plus de trois fois plus susceptibles de choisir le repas sain59.
Enfin, des données probantes d'études qualitatives non fondées sur le contexte ont révélé que les enfants canadiens ont
des attitudes homogènes envers les aliments36,40, ce qui laisse penser que les expositions cumulatives à la publicité alimentaire sont susceptibles d'avoir de plus grandes répercussions sur la culture alimentaire des enfants que ce que mesure une exposition simple dans le cadre d’une étude. Des groupes de discussion menés en Alberta, en Ontario et au NouveauBrunswick avec des enfants de 6 à 11 ans ont montré que les enfants font la distinction entre les aliments qui leur sont destinés et les aliments destinés aux autres40. Ils ont déclaré que les « aliments pour enfants » étaient de la malbouffe sucrée, associée à des dessins humoristiques et offerte en formes ou en couleurs amusantes, ces aliments pouvant être consommés avec les mains ou servir de jouets40, p.133. Ces caractéristiques symboliques nommées par les enfants sont le reflet des techniques puissantes énumérées dans notre étude et utilisées par l’industrie alimentaire pour commercialiser un produit auprès des enfants. Inversement, les enfants percevaient les aliments pour adultes comme étant fades, non transformés, sains, responsables et pas pour eux40. De même, les adolescents (de 12 à 14 ans) ont personnifié les aliments de façon uniforme dans l’ensemble du Canada36. Le brocoli est « timide, impopulaire et ennuyant »36, p. 87 et le lait est « athlétique »36, p. 87 (à l’exception des garçons plus âgés). Ils ont identifié la malbouffe à une « personne qui aime faire la fête », qui est « amusante et agréable à côtoyer »36, p. 87. Il est possible que les attitudes alimentaires des enfants aient été construites socialement en fonction de la publicité alimentaire commerciale ou de
TABLEAU 4 Résumé de l’influence de la réglementation actuelle au Canada sur l’exposition des enfants à la publicité alimentaire et sur le pouvoir
qu’elle exerce sur ceux-ci, selon le contexte
Contexte
Influence de la LPCQ Influence de l’IPE
Expositiona à la publicité
alimentaire en général
Expositiona à la publicité sur des
aliments malsains
Pouvoirb Expositiona à la publicité alimentaire en général
Expositiona à la publicité sur des
aliments malsains
Pouvoirb
Maison (télévision)
Aucune influenceInfluence positive
Influence positive
Influence négative Aucune influenceInfluence négative
Maison (Internet)
– – Aucune influence – – Aucune influence
École – – – – – –
Supermarché – – – – Aucune influence –
Abréviations : IPE, Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et les boissons destinée aux enfants; LPCQ, Loi sur la protection du consommateur du Québec; –, élément non documenté.
a Le terme « exposition » est défini comme étant « la portée et la fréquence du message publicitaire » 9, p.11.
b Le terme « pouvoir » est défini comme étant « la conception, l’exécution et le contenu créatifs du message publicitaire » 9, p.11.
321Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
son absence, ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi l’alimentation des enfants n'est pas en harmonie avec les recommandations du Guide alimentaire canadien.
Analyse
Notre étude de portée témoigne de l’exposition multiple des enfants à la publicité alimentaire dans différents contextes : à la maison, à l’école et dans les supermarchés. À l’exception de la télévision et de l’emballage des produits, les données probantes sont limitées. Les restaurants rapides constituent un contexte où l’on pourrait s’attendre à trouver de la publicité alimentaire, mais seules les répercussions des techniques promotionnelles utilisées dans ces restaurants59,60 ont été étudiées au Canada. Les travaux de recherche portant sur d'autres pays ont fait état de publicité alimentaire dans d’autres contextes (restaurants63, complexes sportifs64 et à l’extérieur65), ce qui fait que notre examen sousestime probablement l’exposition des enfants canadiens. Les aliments à teneur élevée en calories, en gras, en sucre et en sodium étaient généralement commercialisés dans tous les contextes, ce qui correspond aux résultats d’autres recherches6. Les enfants étaient souvent ciblés à l’aide de techniques promotionnelles puissantes, nombreuses et variées, qui se chevauchaient entre contextes. Les spécialistes du marketing alimentaire disposent d’un arsenal important d’outils de marketing.
À l’exception des influences positives limitées de la réglementation officielle au Québec sur les publicités alimentaires télévisées, les données probantes actuelles suggèrent que la réglementation officielle et l’autoréglementation au Canada n’ont amélioré ni l’exposition des enfants ni le pouvoir de la publicité alimentaire. Il faut cependant approfondir les recherches pour comprendre l’incidence de la réglementation dans l’ensemble des contextes. Dhar et Baylis ont estimé que la LPCQ avait une incidence positive sur la santé de la population, en réduisant la consommation hebdomadaire d’aliments prêtàmanger à la maison chez les francophones, mais pas chez les ménages anglophones avec enfants résidant au Québec, puisque ces derniers pourraient regarder des publicités alimentaires ne provenant pas du Québec, et n’étant donc pas assujetties à la LPCQ66. Bien que l’influence de la réglementation dans les écoles n’ait pas été mesurée, un sondage mené en 2004 auprès de toutes les
écoles publiques canadiennes a révélé que la fréquence de la publicité commerciale (aliments et autres) était plus faible au Québec que dans le reste du Canada67. La réglementation officielle au Québec, une approche fondée sur les droits de la santé des enfants4, pourrait avoir une meilleure influence sur les conditions et le contexte dans lesquels vivent les enfants que l’autoréglementation de l’industrie.
La synthèse des données probantes présentée ici montre que les attitudes, les préférences et les comportements alimentaires des enfants canadiens subissent les répercussions de l’exposition à la publicité alimentaire dans tous les contextes. Toutefois, l’uniformité des attitudes alimentaires chez les enfants canadiens est peutêtre encore plus importante, ce qui donne à penser que l’exposition à la publicité alimentaire au fil du temps et dans l’ensemble des contextes a des répercussions collectives et globales. Étant donné que les enfants sont de plus en plus immergés dans la publicité en grandissant et que les techniques promotionnelles et les réseaux s’intègrent et se chevauchent de plus en plus souvent68, il est raisonnable de penser que l’exposition à la publicité sur les aliments malsains a des répercussions cumulatives plus grandes61 que lorsque qu'elle est étudiée séparément par type de promotion.
L’ensemble des données probantes fournies dans notre étude de portée doit être restitué dans le cadre du quotidien d’un enfant canadien moyen, qui regarde la télévision deux ou trois heures par jour69, utilise l’ordinateur ou joue à des jeux vidéo une ou deux heures par jour69, est assis à l’école cinq ou six heures par jour70 et dont la famille fait l’épicerie presque tous les deux jours71. Sous cet angle, il devient encore plus évident que les enfants au Canada (à l’exception de certains au Québec) sont susceptibles d’être exposés à un volume incroyable de publicité alimentaire puissante. En outre, les contextes de publicité alimentaire sélectionnés par l’auteure dans cette étude constituent des situations courantes dans lesquelles les enfants consomment des aliments, en achètent ou apprennent à les connaître.
L’étude des écoles de Vancouver invite à penser que l’exposition des enfants à la publicité sur les aliments malsains est moins fréquente et que la publicité est moins puissante dans les écoles que dans d’autres contextes, car seul le quart des
aliments annoncés étaient malsains, et les techniques promotionnelles puissantes étaient rares52. Cette constatation mérite d’être soulignée, car cela tend à signifier que les politiques axées sur le contexte – comme la politique obligatoire de ColombieBritannique sur l’alimentation en milieu scolaire qui contient des recommandations relatives à la publicité alimentaire21,22 – sont plus globales et efficaces que les règlements axés sur la promotion traditionnelle. Cela pourrait ne pas concerner la vaste commercialisation des aliments dans les écoles publiques canadiennes déjà mentionnée67, notamment les accords d’exclusivité avec CocaCola et Pepsi, les programmes incitatifs (Étiquettes pour l’éducation de Campbell) et le matériel pédagogique parrainé (programme « Book It! » de Pizza Hut et programme « Smart Cookie » de M. Christie). Malheureusement, le faible nombre de recherches dans ce domaine empêche de tirer des conclusions sur la situation de la commercialisation dans les écoles, en particulier parce que la variabilité des politiques alimentaires en milieu scolaire contribue probablement à des environnements de publicité alimentaire différents selon les écoles au Canada.
Les experts recommandent des règlements officiels rigoureux et globaux, une surveillance indépendante et des pénalités en cas de nonrespect pour réduire efficacement l’exposition des enfants à une publicité sur les aliments malsains puissante72,73. Ceux qui planifient les interventions doivent tenir compte de la façon dont l’exposition multiple à la publicité alimentaire interagit et contribue à construire socialement les attitudes et les comportements alimentaires des enfants dans leur quotidien. La tendance des règlements à être axés sur les aspects promotionnels de la publicité alimentaire74 sans tenir compte des contextes dans lesquels les enfants consomment des aliments, en achètent ou apprennent à les connaître peut augmenter le risque pour les politiques de ne pas intercepter adéquatement les plans des spécialistes du marketing en vue d'atteindre les enfants. L’importance des contextes en tant que composante de la réglementation canadienne sur la publicité alimentaire en préparation17 prend forme si la réglementation tient compte des contextes non seulement en tant que réseaux promotionnels commerciaux, mais aussi en tant que places où ont lieu des comportements et où sont achetés des produits et services5 – où les enfants consomment et achètent des aliments, ou s’informent à leur sujet.
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 322 Vol 37, n° 9, septembre 2017
Répercussions pour les politiques et la recherche
Une approche exhaustive visant à restreindre la publicité sur les aliments malsains destinée aux enfants, c'estàdire une approche qui tienne compte du produit, de la promotion, du prix et de la distribution, pourrait nécessiter des mesures à la fois de la part des décideurs, de l’industrie et des collectivités.
Aux ÉtatsUnis, Palaskhappa et al. ont constaté que la diminution de l’obésité infantile était associée aux lois rigoureuses régissant la vente d’aliments malsains (rapport de cotes = 0,68; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,48 à 0,96) et la publicité alimentaire dans les écoles (rapport de cotes = 0,63; IC à 95 % : 0,46 à 0,86) dans certains États, comparativement aux États sans législation75. En outre, les États disposant de plusieurs lois rigoureuses sur l’alimentation dans les écoles (deux ou plus) comparativement aux États sans législation avaient réduit le risque d’obésité dans les écoles primaires et de surplus de poids dans les écoles intermédiaires75. Le succès de ce type de réglementation démontre que la politique gouvernementale qui régit l’industrie alimentaire, si elle donne suite aux recommandations issues de la recherche73, peut se combiner aux initiatives des milieux locaux afin d'interdire la publicité sur les aliments malsains dans les endroits où les enfants vivent, apprennent et jouent, en particulier les écoles et les installations récréatives. Les endroits où nous consommons et achetons des aliments et nous nous informons sur ceuxci sont des lieux essentiels d’intervention pour la promotion de la santé, tout comme ils constituent des cibles essentielles pour l’industrie alimentaire.
L’objectif des restrictions sur la publicité alimentaire devrait être d’améliorer le quotidien des enfants plutôt que de simplement limiter les réseaux commerciaux utilisés pour les atteindre. Le fait de se concentrer uniquement sur les aspects promotionnels de la publicité alimentaire semble permettre aux spécialistes du marketing de conserver leur accès aux enfants simplement en passant d’une technique de marketing à une autre. L’augmentation des nouvelles techniques de marketing dans les médias et la diminution de la publicité télévisée observées aux ÉtatsUnis après l’introduction de l’autoréglementation industrielle68 pourraient être la preuve de ce type
de conséquence. Les secteurs qui diffusent de la publicité sur les aliments (écoles, médias, détaillants, organisations sportives, etc.) sont des acteurs clés dans le soutien aux restrictions sur la publicité alimentaire9.
En utilisant le code de l’industrie de radiodiffusion comme exemple de mesure fondée sur le secteur12, les organisations et les collectivités peuvent assumer le rôle de chef de file dans les interventions axées sur le contexte en élaborant leurs propres politiques de parrainage ou de marketing qui tiennent compte de la promotion, de la distribution et du prix des boissons et des aliments malsains. La promotion de la santé fondée sur le contexte aide à passer d’une approche des facteurs de risque fondée sur l'individu à une approche qui reconnaît la complexité des facteurs individuels et environnementaux interdépendants qui ont une influence sur la santé14. Les approches systémiques globales, une caractéristique des interventions axées sur le contexte, combinées avec des mesures prises par le gouvernement, l’industrie et les collectivités, pourraient avoir une incidence plus vaste sur la culture que les approches simplistes traditionnelles qui envisagent les problèmes sous un angle purement linéaire, avec des relations uniquement de cause et effet14. Par exemple, les politiques alimentaires des écoles, qui peuvent cibler plusieurs aspects de la publicité (voir ta bleau 1), peuvent être étoffées afin d’aborder globalement les « 4 P ». En plus de la réglementation sur la publicité proposée, les décideurs pourraient également envisager d’adopter des interventions supplémentaires de soutien ciblant plus largement les caractéristiques des « 4 P » des spécialistes du marketing, comme une disponibilité en produits liée à un changement de composition effectué par l’industrie ou un prix des aliments lié à des taxes et des subventions, dans le cadre d’une intervention globale en vue de réduire les répercussions de la publicité alimentaire. Une stratégie politique axée sur les « 4 P » pourrait aider à recadrer la publicité sur les aliments malsains dans les situations où il n’est pas pertinent ou possible d’introduire une politique fondée sur le contexte, comme dans le secteur des affaires.
Il est nécessaire d'intensifier les recherches pour examiner de manière approfondie, en tenant compte de l’influence des « 4P », l’exposition des enfants à la publicité alimentaire, le pouvoir qu’elle exerce sur eux et les répercussions qu’elle a dans leur
quotidien. Plus précisément, davantage de recherches sont nécessaires sur la façon dont les divers milieux, en particulier les écoles, les centres de loisirs, les garderies et les détaillants, pourraient être ciblés par une nouvelle politique protégeant les enfants de la publicité sur les aliments malsains. Il est nécessaire également d'intensifier les recherches sur les jeunes de plus de 12 ans et sur certains sousgroupes de population (p. ex. en fonction du revenu ou de l’ethnicité) pour avoir une vue d'ensemble de la publicité alimentaire destinée aux enfants au Canada et de ses répercussions.
Forces et limites
L’approche axée sur le contexte18 adoptée dans le cadre de notre étude diverge du point de vue habituel, qui se focalise sur les médias et la promotion. Elle permet un regard neuf sur l’exposition des enfants à la publicité alimentaire ainsi que sur le pouvoir et les répercussions que celleci peut avoir dans leur vie. En analysant la littérature dans l’optique des « 4 P » du marketing, notre étude fait un lien entre santé de la population et domaine des affaires. Elle offre une nouvelle perspective sur les interventions en matière de santé de la population et sur la recherche sur la publicité alimentaire destinée aux enfants.
Restreintes aux articles évalués par les pairs et à la recherche anglophone au Canada, les constatations de notre étude sont susceptibles de sousestimer l’exposition des enfants à la publicité alimentaire au Canada et le pouvoir que celleci exerce sur eux. Notre stratégie de recherche, par les limites qui lui ont été fixées, peut avoir conduit à exclure des études qui mesuraient de façon superfi cielle la publicité alimentaire destinée aux enfants, dans le cadre d’objectifs plus larges non pertinents pour notre examen. Avec seulement 23 études (la plupart transversales) publiées en 10 ans, les évolutions de la publicité ne sont pas bien documentées. De plus, en raison de la diversité de conception des études, leur qualité n’a pas été évaluée.
Conclusion
Créer des milieux favorisant de saines habi tudes alimentaires chez les enfants constitue une stratégie prioritaire de réduction de l’obésité infantile au Canada76. Toutefois, la publicité alimentaire dans les contextes dans lesquels les enfants
323Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
consomment des aliments, en achètent ou apprennent à les connaître encourage la malbouffe « amusante » et ne favorise pas une saine alimentation. Les résultats de notre étude de portée laissent penser que la réglementation officielle et l’autoréglementation ne protègent pas adéquatement les enfants canadiens de l’exposition à une publicité sur les aliments malsains puissante. Des actions complémentaires du gouvernement, de l’industrie et des collectivités, telles une réglementation officielle forte, imposée et surveillée et des politiques alimentaires plus larges dans les écoles, pourraient être nécessaires pour aborder la nature multidimensionnelle de cette publicité sur les aliments puissante. Avec presque sept millions d’enfants de moins de 18 ans77 au Canada et 400 000 nouvelles naissances chaque année78, protéger de la publicité sur les aliments malsains les endroits où les enfants vivent, apprennent et jouent constitue l’une des stratégies nécessaires pour aider à inverser le cours de l’obésité infantile au Canada.
Remerciements
Rachel Prowse a bénéficié d’un soutien financier du programme pancanadien de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada et de la CIHR Training Grant in Population Intervention for Chronic Disease Prevention (programme PICDP, en anglais seulement, subvention no 53893); d’une bourse de recherche au doctorat des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), soit la Bourse d’études supérieures du Canada Frederick Banting et Charles Best; et d’une bourse d’études au doctorat de l’Institut de recherche sur la santé des femmes et des enfants (WCHRI) offerte par la Fondation de l’Hôpital pour enfants Stollery. Rachel Prowse aimerait également exprimer sa gratitude au programme PICDP pour cette possibilité d’apprentissage par l’expérience qui lui a permis de collaborer avec un organisme tiers pour l’élaboration des objectifs de l'étude. L’auteure aimerait remercier la Dre Kim Raine pour son aide dans la préparation du manuscrit.
Conflit d’intérêts
Rachel Prowse n’a aucun lien financier susceptible de conduire à un conflit d’intérêts.
Références
1. Gluckman P, Nishtar S, Armstrong T. Ending childhood obesity: a multidimensional challenge. Lancet. 2015;385 (9973):10481050. doi: 10.1016/S0140 6736(15)605098
2. Halfon N, Larson K, Lu M, Tullis E, Russ S. Lifecourse health development: past, present and future. Matern Child Health J. 2014;18(2):344365. doi: 10.1007/s1099501313462
3. Organisation mondiale de la santé (OMS). Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé – Première conférence internationale sur la promotion de la santé, Ottawa, 21 novembre 1986 [Internet]. Genève : OMS; 1986. En ligne à : http://www.euro.who.int /__data/assets/pdf_file/0003/129675 /Ottawa_Charter_F.pdf?ua=1&ua=1
4. Organisation mondiale de la santé (OMS). Le marketing des aliments à haute teneur en matières grasses, en sel et en sucre ciblant les enfants : bilan pour 20122013. Copenhague : Bureau régional de l’OMS pour l’Europe; 2013.
5. Lee NR, Kotler P. Social marketing: influencing behaviors for good. 4e éd. Thousand Oaks (CA) : Sage; 2011.
6. Cairns G, Angus K, Hastings G, Caraher M. Systematic reviews of the evidence on the nature, extent and effects of food marketing to children. A retrospective summary. Appetite. 2013;62:209215. doi: 10.1016/j.appet .2012.04.017
7. Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Nutrition (2004). Ottawa (Ont.) : Statistique Canada; 2004.
8. Garriguet D. Nutrition : résultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Vue d’ensemble des habitudes alimentaires des Canadiens 2004 [Internet]. Ottawa (Ont.) : Statistique Canada; 2004. En ligne à : http://www.statcan.gc.ca /pub/82620m/82620m2006002fra .pdf
9. Organisation mondiale de la santé (OMS). A framework for implementing the set of recommendations on the marketing of foods and nonalcoholic beverages to children. Genève : OMS; 2012.
10. Office de la protection du consommateur. Publicité destinée aux enfants de moins de 13 ans : Guide d’application des articles 248 et 249 de la Loi sur la protection du consommateur. Québec (Québec) : Gouvernement du Québec; 2012.
11. Les normes canadiennes de la publicité. Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et boissons destinée aux enfants [Internet]. Toronto (Ont.) : Les normes canadiennes de la publicité (sans date) [consultation le 28 août 2015]. En ligne à : http://www .adstandards.com/fr/initiativeenfants /default.htm
12. Les normes canadiennes de la publicité. Le Code de la publicité radiotélévisée destinée aux enfants. Toronto (Ont.) : Les normes canadiennes de la publicité; 2015 [consultation le 10 août 2015]. En ligne à : http://www .adstandards.com/fr/clearance/childrens /broadcastCodeForAdvertisingTo ChildrenTheCode.aspx
13. Santé Canada. Stratégie de Santé Canada en matière de saine alimentation [Internet]. Ottawa (Ont.) : Santé Canada; 2016 [consultation le 30 octobre 2016]. En ligne à : https://www .canada.ca/fr/services/sante/campagnes /v is ioncanadaensante/sa ine alimentation.html
14. Dooris M. Holistic and sustainable health improvement: the contribution of the settingsbased approach to health promotion. Perspect Public Health. 2009;129(1):2936. doi: 10.1177 /1757913908098881.
15. Les normes canadiennes de la publicité. Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et boissons destinée aux enfants : Rapport de conformité 2014. Toronto (Ont.) : Les normes canadiennes de la publicité; 2015.
16. Edgar T, Huhman M, Miller GA. Understanding “place” in social marketing: a systematic review. Soc Mar Q. 2015;21(4):230248. doi: 10.1177 /1524500415607453.
17. Santé Canada. Webinar on marketing to children. Documentation du webinaire en anglais présenté en ligne le 28 février 2017.
18. Whitelaw, S, Baxendale A, Bryce C, MacHardy L, Young I, Witney E. “Settings” based health promotion: a review. Health Promot Int. 2001;16(4): 339353. doi:10.1093/heapro/16.4.339.
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 324 Vol 37, n° 9, septembre 2017
19. Les normes canadiennes de la publicité. Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et boissons destinée aux enfants : Livre blanc sur les critères nutritionnels uniformes. Toronto (Ont.) : Les normes canadiennes de la publicité; 2014.
20. Les normes canadiennes de la publicité. Le Code canadien des normes de la publicité [Internet]. Toronto (Ont.) : Les normes canadiennes de la publicité; 2015 [consultation le 10 août 2015]. En ligne à : http://www.adstandards.com/fr/standards /theCode.aspx
21. Gouvernement de la ColombieBritannique. Guidelines for food and beverage sales in BC schools. Victoria (ColombieBritannique) : Gouvernement de la ColombieBritannique; 2013.
22. Gouvernement de la ColombieBritannique. The guidelines for food and beverage sales in B.C. schools [Internet]. Victoria (ColombieBritannique) : Gouvernement de la ColombieBritannique; 2005 [mise à jour 2013; consultation le 11 avril 2017]. En ligne à : http://www2 .gov.bc.ca/gov/content/education training/administration/legislation policy/publicschools/theguidelines forfoodandbeveragesalesinbc schools
23. Ministère de l’Éducation de l’Ontario. Politique/Programmes Note n° 150 : Politique concernant les aliments et les boissons dans les écoles [Internet]. Toronto (Ontario) : Imprimeur de la Reine pour l’Ontario [4 octobre 2010; consultation le 11 avril 2017]. En ligne à : http://www.edu.gov.on.ca/extra /fre/ppm/150.html
24. Gouvernement du NouveauBrunswick. Nutrition et amélioration de l’alimentation en milieu scolaire, Politique 711 [Internet]. Gouvernement du Nouveau Brunswick; 2008. En ligne à : http://www2.gnb.ca/content/dam/gnb /Departments/ed/pdf/K12/policies politiques/f/711F.pdf
25. Ministère de l’Éducation du NouveauBrunswick. Nutrition et amélioration de l’alimentation en milieu scolaire : guide sur la Politique 711. Fredericton (NouveauBrunswick) : Ministère de l’Éducation; 2008.
26. Ministère de l’Éducation de la NouvelleÉcosse. Food and nutrition policy for Nova Scotia public schools: policy directives and guidelines. Ministère de l’Éducation de la NouvelleÉcosse; 2006.
27. Gouvernement de l’ÎleduPrinceÉdouard. School nutrition (for all grade levels – K12) [Internet]. Règlement administratif du district scolaire de l’Est. Charlottetown (ÎleduPrinceÉdouard) : Gouvernement de l’ÎleduPrinceÉdouard; 2011. En ligne à : https://www.princeedwardisland .ca/sites/default/files/publications /english_schools_nutrition_policy.pdf
28. Gouvernement de la Saskatchewan. Healthy foods for my school: nutrition standards for Saskatchewan schools. Regina (Saskatchewan) : Gouvernement de la Saskatchewan; 2014.
29. Ministère de l’Éducation de la Saskatchewan. Nourishing minds: towards comprehensive school community health: nutrition policy development in Saskatchewan schools. Ministères de l’Éducation, de la Santé et des Services sociaux; 2009 [mise à jour 2012].
30. Gouvernement du Manitoba. Moving forward with school nutrition guidelines. Winnipeg (Manitoba) : Gouvernement du Manitoba; 2014.
31. Gouvernement du Manitoba. Loi sur l’administration scolaire : C.P.L.M. c. E10. Winnipeg (Manitoba) : Gouvernement du Manitoba; 2017.
32. Gouvernement de TerreNeuveetLabrador. School food guidelines for school food providers. 2e éd. St. John’s (TerreNeuve) : Gouvernement de TerreNeuveetLabrador; 2009.
33. Gouvernement du Yukon. School nutrition policy no. 1025 [Internet]. Whitehorse (Yukon) : Gouvernement du Yukon; 2008. En ligne à : http://www.education.gov.yk.ca/pdf/policies /school_nutrition_policy.pdf
34. Kelly B, Halford JC, Boyland EJ, et al. Television food advertising to children: a global perspective. Am J Public Health. 2010;100(9):17301736. doi: 10.2105/AJPH.2009.179267
35. Brierley M, Elliott C. Boys’ healthy packaged food choices. Int J Mens Health. 2015;14(1):2137.
36. Elliott C. Food as people: teenagers’ perspectives on food personalities and implications for healthy eating. Soc Sci Med. 2014;121:8590. doi:10.3149/jmh .1401.21
37. Elliott C. Packaging health: Examining “betterforyou” foods targeted at children. Can Public Policy. 2012;38(2): 265281. doi: 10.3138/cpp.38.2.265
38. Lebel E, Hamelin AM, Lavallée M, Bédard A, Dubé A. Publicité télévisée sur les aliments visant les enfants québécois. Communication. 2005;24(1): 6585. doi: 10.4000/communication .3259
39. Laperrière JP. Analyse comparative de la forme des messages publicitaires pouvant s’adresser aux enfants. Montréal : Université du Québec à Montréal; 2009.
40. Elliott C. “It’s junk food and chicken nuggets”: children’s perspectives on ‘kids’ food and the question of food classification. J Consumer Behav. 2011;10(3):133140. doi: 10.1002/cb .360
41. Adams J, HennessyPriest K, Ingimarsdóttir S, Sheeshka J, Ostbye T, White M. Changes in food advertisements during ‘primetime’ television from 1991 to 2006 in the UK and Canada. Br J Nutr. 2009;102(4):584593. doi: 10.1017/S0007114509220848
42. Adams J, HennessyPriest K, Ingimarsdóttir S, Sheeshka J, Ostbye T, White M. Food advertising during children’s television in Canada and the UK. Arch Dis Child. 2009;94(9): 658662.
43. Potvin Kent M, Dubois L, Wanless A. Food marketing on children’s television in two different policy environments. Int J Pediatr Obes. 2011; 6(2Part2):e433e441. doi: 10.3109 /17477166.2010.526222.
44. Potvin Kent M, Dubois L, Wanless A. A nutritional comparison of foods and beverages marketed to children in two advertising policy environments. Obesity. 2012;20(9):18291837. doi: 10.1038/oby.2011.161.
325Vol 37, n° 9, septembre 2017Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Recherche, politiques et pratiques
45. Potvin Kent M, Dubois L, Wanless A. Selfregulation by industry of food marketing is having little impact during children’s preferred television. Int J Pediatr Obes. 2011;6(56):401408. doi: 10.3109/17477166.2011.606321.
46. Potvin Kent M, Martin CL, Kent EA. Changes in the volume, power and nutritional quality of foods marketed to children on television in Canada. Obesity (Silver Spring). 2014;22(9): 20532060. doi:10.1002/oby.20826.
47. Potvin Kent M, Wanless A. The influence of the Children’s Food and Beverage Advertising Initiative: change in children’s exposure to food advertising on television in Canada between 20062009. Int J Obes. 2014;38(4):558562. doi: 10.1038/ijo.2014.4.
48. Hudson S, Elliott C. Measuring the impact of product placement on children using digital brand integration. J Food Prod Mark. 2013;19(3):176200. doi: 10.1080/10454446.2013.724370.
49. Brady J, Farrell A, Wong S, Mendelson R. Beyond television: children’s engagement with online food and beverage marketing. Clin Med Insights: Pediatr [Internet]. 2008;2:19. En ligne à : http://insights.sagepub.com/beyond televisionchildrensengagementwith onlinefoodandbeveragemarticle a916
50. Brady J, Mendelson R, Farrell A, Wong S. Online marketing of food and beverages to children: a content analysis. Can J Diet Pract Res. 2010;71(4):166171. doi: 10.3148/71.4.2010.166.
51. Potvin Kent M, Dubois L, Kent E, Wanless A. Internet marketing directed at children on food and restaurant websites in two policy environments. Obesity (Silver Spring). 2013;21(4): 800807. doi: 10.1002/oby.20124.
52. Velazquez CE, Black JL, Ahmadi N. Food and beverage promotions in Vancouver schools: a study of the prevalence and characteristics of inschool advertising, messaging, and signage. Prev Med Rep. 2015;2:757764. doi: 10.1016/j.pmedr.2015.08.020.
53. Berry B, McMullen T. Visual communication to children in the supermarket context: Health protective or exploitive? Agric Human Values. 2008;25(3):333348. doi:10.1007/s10460 00791100.
54. Elliott C. Assessing "fun foods": nutritional content and analysis of supermarket foods targeted at children. Obes Rev. 2008;9(4):368377. doi: 10.1111/j.1467789X.2007.00418.x.
55. Elliott C. Packaging fun: analyzing supermarket food messages targeted at children. Can J Commun. 2012; 37(2):303318. doi: 10.22230/cjc .2012v37n2a2550.
56. Murray C. Examining the nutritional content of prepackaged foods and beverages marketed to children in Canada [mémoire de maîtrise]. Toronto (Ont.) : Université de Toronto; 2014.
57. Elliott C. Healthy food looks serious: how children interpret packaged food products. Can J Commun. 2009;34(3). doi: 10.22230/cjc.2009v34n3a2220.
58. Elliott C, Brierley M. Healthy choice?: Exploring how children evaluate the healthfulness of packaged foods. Can J Public Health. 2012;103(6):e453e458. doi: 10.17269/cjph.103.3419.
59. Hobin EP, Hammond DG, Daniel S, Hanning RM, Manske S. The Happy Meal® effect: the impact of toy premiums on healthy eating among children in Ontario, Canada. Can J Public Health. 2012;103(4):e244e248. doi: 10.17269/cjph.103.3181.
60. Elliott C, Den Hoed R, Conlon M. Food branding and young children’s taste preferences: a reassessment. Can J Public Health. 2013;104(5):e364e368. doi: 10.17269/cjph.104.3957.
61. Boyland EJ, Nolan S, Kelly B, et al. Advertising as a cue to consume: a systematic review and metaanalysis of the effects of acute exposure to unhealthy food and nonalcoholic beverage advertising on intake in children and adults. Am J Clin Nutr. 2016; 103(2):519533. doi: 10.3945/ajcn.115 .120022.
62. Norman J, Kelly B, Boyland E, McMahon AT. The impact of marketing and advertising on food behaviours: evaluating the evidence for a causal relationship. Curr Nutr Rep. 2016;5(3):139149. doi: 10.1007/s13668 01601666
63. OhriVachaspati P, Isgor Z, Rimkus L, Powell LM, Barker DC, Chaloupka FJ. Childdirected marketing inside and on the exterior of fast food restaurants. Am J Prev Med. 2015;48(1):2230. doi: 10.1016/j.amepre.2014.08.011.
64. Kelly B, Bauman AE, Baur LA. Population estimates of Australian children's exposure to food and beverage sponsorship of sports clubs. J Sci Med Sport. 2014;17(4):394398. doi: 10.1016/j.jsams.2013.07.005.
65. Kelly B, Cretikos M, Rogers K, King L. The commercial food landscape: outdoor food advertising around primary schools in Australia. Aust Nz J Publ Heal. 2008;32(6):522528. doi: 10.1111 /j.17536405.2008.00303.x.
66. Dhar T, Baylis K. Fastfood consumption and the ban on advertising targeting children: the Quebec experience. J Mark Res. 2011;48(5):799813. doi: 10.1509/jmkr.48.5.799
67. FroeseGermain B, Hawkey C, Larose A, McAdie P, Shaker E. Commercialism in Canadian schools: who’s calling the shots? Ottawa (Ont.) : Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants; 2006.
68. Leibowitz J, Rosch J, Ramirez E, Brill J, Ohlhausen M. A review of food marketing to children and adolescents: followup report. Washington (DC) : Commission fédérale du commerce des ÉtatsUnis; 2012.
69. Statistique Canada. Enquête sociale générale – 2010 : Aperçu sur l’emploi du temps des Canadiens – Faits saillants [Internet]. Ottawa (Ont.) : Statistique Canada; 2011 [mise à jour le 12 juillet 2011; consultation le 22 septembre 2016]. En ligne à : http://www.statcan.gc.ca/pub/89647 x/2011001/hlfsfra.htm
70. Association canadienne d’éducation. The 2012/2013 school calendar. Toronto (Ont.) : Association canadienne d’éducation; 2013.
71. Canadian Grocer. Grocers should look at ‘fresh’ opportunities in 2013: Nielsen [Internet]. Toronto (Ont.) : Canadian Grocer; 2013. En ligne à : http://www .canadiangrocer.com/topstories/grocers shouldlookatfreshopportunitiesin 2013nielsen20506
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Recherche, politiques et pratiques 326 Vol 37, n° 9, septembre 2017
72. Galbraith‐Emami S, Lobstein T. The impact of initiatives to limit the advertising of food and beverage products to children: a systematic review. Obes Rev. 2013;14(12):960974. doi:10.1111 /obr.12060
73. Raine KD, Lobstein T, Landon J, et al. Restricting marketing to children: consensus on policy interventions to address obesity. J Public Health Policy. 2013;34(2):239253. doi:10.1057/jphp .2013.9
74. LloydWilliams F, Bromley H, Orton L, et al. Smorgasbord or symphony? Assessing public health nutrition policies across 30 European countries using a novel framework. BMC Public Health [Internet]. 2014;14:1195. En ligne à : http://dx.doi.org/10.1186/1471 2458141195
75. Palakshappa D, Fiks AG, Faerber JA, et Feudtner C. Association between state school nutrition laws and subsequent child obesity. Prev Med. 2016; 90:107113. doi: 10.1016/j.ypmed.2016 .06.039
76. Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Freiner l’obésité juvénile : Cadre d’action fédéral, provincial et territorial pour la promotion du poids santé. Ottawa (Ont.) : ASPC; 2011.
77. Statistique Canada. CANSIM (base de données) : Tableau 0510001 : Estimations de la population, selon le groupe d’âge et le sexe au 1er juillet, Canada, provinces et territoires [Internet]. Ottawa (Ont.) : Statistique Canada [mise à jour le 28 septembre 2016; consultation le 12 juin 2017]. En ligne à : http://www5.statcan.gc.ca/cansim /a26;jsessionid=F7F0A62FF58A9473BA738B3F23780418?id=510001&lang=fra&retrLang=fra
78. Statistique Canada. CANSIM (base de données) : Tableau 1024512 : Naissances vivantes, selon les semaines de gestation et le sexe, Canada, provinces et territoires [Internet]. Ottawa (Ont.) : Statistique Canada [mise à jour le 25 octobre 2016; consultation le 12 juin 2017]. En ligne à : http://www5.statcan.gc.ca/cansim/a26?id =1024512&lang=fra&retrLang=fra
79. Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport. Pour un virage santé à l'école [Internet]. Québec (Québec): Gou vernement du Québec; 2007. En ligne à : http://www.education.gouv .qc.ca/fileadmin/site_web/documents /dpse/adap ta t ion_se rv_compl /virageSanteEcole_PolCadre.pdf