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i said a hip... vol.VI (winter issue) isaidahip.fr I SAID A HIP... VOL.6 WINTER ISSUE

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Magazine musical à tendance culturelle

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I SAID A HIP... VOL.6

WINTER ISSUE

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Rédacteur en chef

Contributeurs

Illustrations

Florent Auray

Julien ValentinDavid DahanSylvain RancNico Prat

Hélène Ducrocq

isaidahip.com@isaidahip

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édito

JOYEUX NOËLBONNE ANNÉE

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tracklist

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j’ai trompé ma meuf avec...

Va taper Bastille sur Google. Pas-ser plus d’une heure à chercher des infos pour savoir qui est la bom-basse musicale qui t’as fait danser la nuit dernière sans te laisser son numéro... L’arnaque.Mais comme on n’est pas du genre à lâcher l’affaire, on a bien fini par trouver la coquine.Bon il se trouve que Bastille est en fait un duo... deux mecs. Ouais bon, je suis assez ouvert d’esprit.

Bastille c’est qui ? Deux mecs vivant à Los Angeles qui n’ont qu’un but dans la vie : faire bouger des culs le samedi soir. Pardonnez-moi le vocabulaire mais quand ton corps prend le pas sur ton esprit et com-mence à se déchaîner tout seul sur un gros son électro/disco/pop, je vois pas d’autres mots.

Michael Ullman et Julien Benichou (parce qu’ils ont un vrai nom) com-mencent à faire parler d’eux un peu partout dans le monde. Et si leur page Soundcloud compte (seule-ment) 633 followers, je suis quand

même pas tout seul sur le coup. Car leur musique est un concentré d’énergie. Simple, efficace, difficile de résister plus d’une minute. Et je peux vous dire que, me concernant, la dernière fois que j’ai enchaîner 3 pas de danse c’était sur le slow de Brian Adams pour essayer de pécho Véronique, 14 ans, appareil dentaire dernière gé-nération, un petit 80B, mais avec un gros potentiel...

Donc tomber sur une bombasse mu-sicale comme Bastille c’est comme retrouver ma jeunesse. Sauf que la jeune fille n’a plus d’appareil den-taire, fait un bon 100D de bonnet musical et a aussi un bon gros po-tentiel.

Finalement ce n’est pas si moche de vieillir...

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Feist a pris son temps. Quatre ans. Longue année sabbatique. Après le succès de son dernier album, la canadienne a souhaité se reposer. Ne pas avoir à se réveiller dans une nouvelle ville chaque matin.

Au premier abord, le nouvel album de Feist pourrait ressembler aux pré-cédents. Voix à la fois rocailleuse et légère, des notes d’un blues teinté de folk… Mais Metals est un peu plus que ses aînés. Toujours accom-pagné de Mocky et (Chilly) Gonzales, Feist a enrichi sa musique. Lui a donné de l’ampleur. Elle a laissé tomber le tapis au coin du feu, pour s’aventurer dans les grands espaces.

Metals n’est pas pour autant la bande son d’un film sous testos-térone. Comme la demoiselle l’ex-plique, « ce que j’aime dans le mot métal, c’est sa diversité. Il peut s’agir d’une matière brute, d’un objet tra-vaillé, d’un bijou, de médicaments, de mercure qui mesure la tempéra-ture du corps. »

Et ce nouvel album est un peu tout ça à la fois. Un bijou, travaillé à partir d’une matière brute. Un blu-es sensuel, un folk couillu. Et c’est tout naturellement vers Toron-to et ensuite vers la Californie que Feist s’est envolé pour s’imprégner de l’immensité américaine, délais-sant le romantisme parisien.

Là-bas, elle fabrique les composi-tions qu’elle a écrites au Canada. Elle trouve également l’arbre présent sur la pochette du disque. Là-bas, Feist mûrie, s’imprègne, ressent. En écoutant Metals, on ne peut s’empêcher d’entendre la musique d’une autre grande dame, Cat Power.

Avec ce quatrième album, Feist signe sans doute l’un de ses meil-leurs disques. Metals est un objet précieux, un disque en or.

Florent

F E I S Tce qu’il lui plaît

metals un clip / un son

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C A M I L L Eilo veyou too

Depuis son Sac de filles, Camille a fait du chemin. Après un premier album de chanson française, elle avait surpris en réalisant un album fait à la bouche. Le fil et Music Hole étaient fait de shebam, pow, blop, wiz et de beat box avec un ancien du Saïan Supa Crew comme collègue de travail.

Ilo Veyou est une nouvelle fois un album surprenant. Parfois déstabili-sant. Parfois envoûtant. Mais il est avant tout un grand album. Qui dé-montre (si ce n’était déjà fait) que Camille est l’artiste fran-çaise la plus intéressante, la plus intelligente et la plus douée de sa génération.

Cette nouvelle folie musicale pour-rait être la synthèse de ce qu’on connaissait déjà de Camille. Son goût pour le folk, la musique de chambre ou le beatbox, la capacité d’utiliser son corps comme un ins-trument de musique et surtout une vision de la musique comme une

œuvre et non comme un produit de consommation. C’est ce dernier aspect qui place Camille dans la catégorie SP+ des artistes. Mais qui lui coûtera également beaucoup de détracteurs.

Sur Ilo Veyou, la française com-mence avec une Etourderie toute simple au charme fou. S’ensuivront un chant de supporter qui finira à la renverse, des folk songs (Wet boy, She was…), une sublime ritour-nelle moyenâgeuse (Le berger), des parenthèses acapella (Bubble lady, Pleasure, Tout dit…) et même un titre qui pourrait servir de message pour votre répondeur (Message).

Vous l’aurez compris, Ilo Veyou est un album un peu perché qui en déstabilisera certains à la première écoute. Seuls les plus persévérants seront récompen-sés.

Florent

ilo veyou un clip / un son

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En 2011, difficile de trouver un équivalent à The Agency dans le paysage pop. Particulièrement le paysage pop parisien. Les Liber-tines et la vague baby rock sont passés par là, et dé-sormais, avoir le bon jean semble plus important que d’avoir la bonne chanson. Fut un temps où les deux étaient au moins aussi important, mais où l’on savait se contenter des chansons. Apparus au milieu des années 2000, les Agency se sont cherché, long-temps. Avant de livrer le premier album que l’on attendait d’eux. Ce-lui qu’ils étaient les seuls à pouvoir livrer.

D’entrée, on retrouve les couleurs de leur premier EP, Bumpers. La musique de The Agency n’est pas qu’affaire de son. Leur univers, que l’on serait bien en peine de décrire, n’est que succes-sion de patchworks bariolés et de mélodies perverses. De celles qui ne vous lâchent pas. Derrière le charme évident de ces quelques pop songs

que l’on imagine sans mal fonction-ner avec une simple guitare acous-tique le soir au coin du feu, des idées. Des orchestrations tordues, souvent. Épiques aussi. Avec tou-jours en filigrane cette volonté de broder autour de soi un confortable cocon. Somnographe fonctionne ainsi. Comme une bulle. On y est bien. On ne voudrait jamais en sor-tir. On y côtoie des individus aty-piques, des monstres sympas, des chansons pour la vie de tous les jours. Mais ce n’est pas la vraie vie. C’est mieux.

Dans le marasme ambiant, soyons honnête, cet album ne se vendra pas. Ou peu. Pas assez taillées pour les radios, pas assez putes. On tient pourtant l’album de l’hiver. L’album d’un groupe naviguant loin des autres. Et on leur souhaite le meilleur. Exactement ce qu’eux nous offrent.

Nico Prat

T H E A G E N C Yun clip / un sonsomnographe

pop star

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O. Rodrigez

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P E N G U I N P R I S O N

Derrière Penguin Prison se cache un seul homme : le new-yorkais Chris Glover.On a connu le bonhomme en 2009 avec un remix de Marina & The Dia-monds (I’m not a robot). La marche musicale de Chris Glover commen-çait seulement à envahir le monde. Très vite, les artistes sont venus sonner à la porte de l’américain dans l’espoir de voir un de leurs titres revisité. Passion Pit, Jamiro-quai, Kylie Minogue, Goldfrapp en tête.

Des collaborations qui ne l’em-pêchent pas d’avancer en solo. C’est sur le label d’Ellie Goulding et Passion Pit qu’il signe ses premiers morceaux. En un an seulement il fait partie de la prestigieuse playlist des Kitsuné Maison. Un joli tremplin qui lui permet aujourd’hui de sortir son premier album.

Selon son label français, Atmosphé-riques, Chris Glover serait le mélange parfait entre l’élec-tro de Hot Chip et la pop de Wham. Si l’on devait élargir les influences, c’est dans la musique des années 60, 70 et même que 80 que Penguin Prison pioche ses sonorités. Notamment chez Prince, Talking Heads et Michael Jackson.

Ce premier album est donc la syn-thèse parfaite de ce que la mu-sique a fait de mieux ces dernières décennies. Si l’on regrettera un album parfois inégal qui s’écoute d’une oreille, on appréciera cette pop clinquante qui remplacera volontiers les chants de Noël collés par mamie le soir du réveillon.

Florent

la marche de l’empereur

penguin prison un clip / un son

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T R O P H Y W I F Epart de féminité

bruxism un clip / un son

Dans la langue de Shakespeare, le terme Trophy Wife désigne généra-lement cette femme objet, bimbo blonde écervelée qu’arborent fiè-rement certains mâles dominants, ce avec leur grosse voiture et leur Blackberry. Et bien messieurs, ne vous laissez pas gagner par la tor-peur hivernale et vous aussi adop-tez désormais la «Trophy Wife attitude» en installant fièrement ce premier album dans votre chaîne Hi-Fi.

Car c’est en effet une excellente nouvelle que la parution de ce pre-mier LP (enfin, avec 8 morceaux, on frôle l’EP...) consécutif à 12 mois d’attente savamment ponctués de singles passionnants.

Les anglais de Foals ont décidé-ment fait des émules du côté d’Ox-ford, où nos 3 compères de Trophy Wife ont opéré avec succès pour livrer 8 titres d’une rare qua-

lité et d’une efficacité indé-niable. Après Microlite, premier single acclamé par la presse rock britannique, ils ont en effet remis le couvert avec des titres comme The quiet Earth ou Canopy Shade, auto-qualifiés de « disco de bureau sans ambition ». Drôle de qualificatif pour une musique pop-rock déstructurée où la voix fragile de Jody Prewett le dispute aux innombrables accords de guitares qui s’entremêlent à des instruments aussi inattendus que ré-jouissants (la trompette sur le fan-tastique Sleepwalks en est le parfait exemple).

Coup d’essai, coup de maître pour un groupe « trophée » que l’on ar-borera fièrement à nos côtés cet hiver et bien plus longtemps à n’en pas douter et ce avec notre grosse voiture et notre Blackberry...

Valou

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D R A K Ewatch the throne

Consacré un article à Drake... On est nous-mêmes assez surpris. On pensait même pas écouté son nou-vel album. Take care sera donc un symbole, en quelque sorte. Celui de notre conscience professionnelle... si l’on peut dire.

Jusqu’à maintenant Drake était pour nous un Boyz II Men en solo. Sorte de lover R’n’B, moins gnangnan que la moyenne mais un brin énervant. En écoutant Take care, on a res-senti ce petit côté lover énervant. Parfois... Mais également une cer-taine excitation. Souvent... Ce nouvel album est à l’image des grands albums de Kanye West, KiD CuDi ou Jay-Z. Un faux-sem-blant de simplicité, une vraie qualité de production. Selon certains critiques, il arrive-rait même à la hauteur du Beauti-ful Dark Twisted Fantasy de Kanye West. On sera plus modéré mais il y a un peu de ça.

Drake a construit une oeuvre com-plète, riche, nous prouvant que nous avions tort de le juger trop rapide-ment.

Il nous aura fallu quelques titres, à l’image de Crew Love en featu-ring avec The Weeknd, de Marvins Room, véritable chanson marathon, ou Make me proud en featuring avec Nicki Minaj... On pourrait simplement citer Over my dead body, titre d’ou-verture, qui installe l’ambiance à la perfection.

Drake signe un coup de maître avec Take Care, et peut facilement convoiter le trône que se partage Kanye West et Jay-Z. Et de nous faire la morale : ne pas se fier aux apparences.

Florent

take care un clip / un son

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Il paraît que le dernier al-bum des Black Keys est en-nuyeux. Que le duo tourne en rond et propose toujours la même chose au fil des albums. On a de la chance d’être un peu passé à côté jusqu’à maintenant... Car El Camino a fait notre bonheur.

Un matin, sans rien attendre vérita-blement de cet album, on a décidé de voir ce que ça donnait. Lonely boy, titre qui introduit l’album, nous a foutu une claque. De la guitare à gogo, du blues, du rock, une voix rugueuse, un peu trafiquée façon vieux micro... Enfin du son, du vrai, du couillu. C’est à ce mo-ment là qu’on s’est dit que ça fai-sait bien longtemps qu’on avait pas entendu ce genre de sonorités... ou alors qu’on écoutait trop de pop. Bref.

El Camino se traduirait comme le chemin, la route. C’est également un modèle de Chevrolet. En fait l’album porte vraiment bien son nom. Ima-ginez-vous au volant d’une cabrio-let, sur les routes désertiques du Mexique. Une chaleur écrasante, la civilisation à plus de 20 bornes. Vous êtes libres, vous êtes un cow-boy des temps modernes...

Vous l’aurez compris, El Camino nous a rendu plus viril... pendant une heure. En tous cas, malgré certaines (mau-vaises) critiques que l’on a pu lire, le nouvel album des Black Keys fera parti de nos meilleurs albums de l’année.

Florent

T H E B L A C K K E Y Spoor lonesome cowboys

un clip / un sonel camino

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J U S T I C Eà pleine vitesse

audio, video, disco un clip / un son

Ce serait user d’euphémisme que de décla-rer que nous l’attendions impatiemment…

Le nouveau Justice est arrivé ! 4 ans après le désormais culte Cross, Audio, Video, Disco a déboulé fin octobre pour notre plus grand bonheur.

Véritable fierté nationale, le duo éléctro français, composé de Gaspard Augé et Xa-vier de Rosnay, a pour l’occasion amorcé un virage remarqué vers un style réso-lument plus rock, plus accessible, moins élitiste. D’où de vives critiques un peu par-tout sur le net après la parution des deux premiers extraits de cet album. Et en effet, Civilization et Audio, Video, Disco peuvent paraître de prime abord moins percu-tants que des morceaux comme Genesis ou DVNO… Mais, ne boudons pas notre plaisir pour autant car la seule chose qui est certaine après quelques mois d’écoute intensive, c’est que cet album, comme son prédécesseur, fera date !

11 titres, 11 pièces d’un puzzle musical mêlant à tour de rôle synthés furieux, chœurs languissants ou accords élec-triques. 11 occasions de découvrir les multiples facettes d’un duo qui n’en est

encore qu’à sa genèse musicale et que le monde entier nous envie. Petit tour d’hori-zon !

Tout débute par Horsepower, parfaite preuve que Justice sait comment débu-ter un album pour vous scotcher dès la première seconde (remember Genesis). Ce titre, taillé pour le live marque d’ailleurs la transition parfaite entre les deux al-bums avec sa conclusion plus « light » qui permet d’arriver non-essoufflé sur Civi-lization. Epique, tel est le mot qui vient à l’esprit lorsqu’on (ré)écoute ce titre. Suivent quelques titres sympathiques qui démontrent un savoir-faire pop indéniable. Mais c’est sur le dessert qu’on s’attardera un peu plus. 3 derniers titres génialissimes, vraies machines à danser, qui viennent achever en beauté l’album. Newlands, Helix et Audio, Video, Disco sont trois titres for-midables où la guitare électrique se fait plus présente, le beat plus discret, le génie plus éclatant.

Un album réussi somme toute et comme on espère en voir de nombreux autres tant le talent de ces deux gars est hallucinant.

Valou

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F L O R E N C E + T H E M A C H I N Eexcitation d’adolescent

un clip / un sonceremonials

Inspiration profonde. Pause. Les mains légèrement moites. En ce doux été indien, les souvenirs af-fluent, des souvenirs parfumés et couverts de joyaux, resplendissants, car lors de leur genèse, ils étaient plongés dans la lumière de l’astre Lungs. Dog Days Are Over et Howl en tête, les chevauchées héroïques des hymnes épiques du premier album de Florence + The Machine résonnent encore en un galop cris-tallin aux oreilles des esprits roman-tiques. Et donc, alors que l’été est déjà loin, et qu’il fait bon se blottir près du feu, l’incandescente Flo-rence revient du fin fond de nos rêves pour en attiser les flammes.

L’attente autour de Ceremonials était énorme. Au lieu de joie, c’est la peur d’être déçu qui nous hantait. Quel gâchis d’énergie. En quelques souffles, en quelques murmures, un immense sentiment de confort vous submerge, un infini soulagement, celui de ne pas avoir été trahi par votre amie intime. Florence ne nous

a pas abandonnés, et elle est même venue avec ses licornes, ses fées et ses fleurs d’aquarelle. C’est nu, un soir de Juin, qu’on a envie de plonger dans l’époustouflant What The Water Gave Me, dans l’espoir d’y croiser la sirène qu’on entend de la surface. Les trouées de lumière dans l’épais feuillage du flamboyant Spectrum vous guident vers des clairières de sérénité, où trône probablement quelque part une fille rousse en train de chantonner.

C’est la véritable magie de Ceremonials, une incroyable capacité à insuffler du che-valeresque et de l’éternel dans ce qui ne devrait être rien d’autre que de la mu-sique, à la base simplement une drôle de façon d’habiller les minutes.

Vous pouvez souffler. Florence est revenue.

Sly

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Dix ans après son premier album, l’Allemand Sascha Ring revient avec un cinquième album éblouis-sant de maîtrise. Depuis 2007 et le splendide Walls, Apparat a su distiller une pop mélancolique grâce au subtil mélange d’une voix indéniablement nonchalante et une électronique soit minimaliste, soit pop, soit les deux comme sur cet ouvrage.

Réalisé à Mexico puis à Berlin, The Devil’s Walk s’offre quelques envo-lées sublimes comme sur le saisis-sant Black Water. Ring sème trouble et émotion au rythme de morceaux à l’architecture surprenante. Goodbye, pièce maîtresse de l’ouvrage, est un est un petit trésor de mélancolie numérique qui vous impressionnera par sa décharge émotionnelle, véhi-culée avec génie.

Certes, Apparat n’est pas là pour vous remonter le moral en ce temps de crises. Mais après avoir fait ses preuves au royaume de l’élec-tronique, Sascha Ring réussit son (périlleux) passage à une pop intimiste qui confère parfois à la joaillerie tant les créa-tions sonores de l’allemand semble minutieusement construites et agen-cées.

Ce n’est pas un album immédiat et facile à aborder, l’ensemble pouvant apparaître comme un peu «froid» de prime abord. Mais un peu à la manière de ce qu’on fait des ar-tistes comme The Antlers ou Atlas Sound, il mérite plusieurs écoutes afin de prendre toute la mesure du génie émouvant d’Apparat.

Valou

A P PA R A Ten habit d’...

the devil’s walk un clip / un son

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rencontre avec hélène ducrocq

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Salut ! Tu es ?Salut je suis Hélène Ducrocq, Oeilbleu est mon pseudo sur le net.Je suis illustratrice et je réalise des films d’animation!

Est-ce qu’on peut dire que tu es une touche-à-tout ?C’est vrai que dans mes images, j’aime bien qu’on « touche avec les yeux » . Du coup ça m’amène à essayer plein de techniques! Le « découpage », l’illustration, la vidéo, quel est le domaine qui t’éclate le plus ?En ce moment, je suis très attirée par le papier découpé et le côté épuré de la silhouette. C’est déjà tellement riche! Ce qui m’éclate le plus c’est de raconter une histoire, donner une ambiance.

Tu peux nous parler de KaAM ?KaAM est un collectif de réalisateurs dont je fais partie. Ce collectif mené par Pierre Dron est actuellement en stand-by... Puisqu’il a monté sa so-ciété de production : Citron Bien, une évolution naturelle du projet collectif en somme.Aujourd’hui, avec l’impulsion de Pierre, on propose davantage de projets au sein de cette société, où naissent et vivent pleins d’his-

toires animées et multimédia. C’est une bulle où on imagine et réa-lise des histoires sur différents sup-ports. Pour une réalisatrice comme moi, c’est l’occasion d’être entourée d’autres esprits créatifs et surtout d’avoir la partie de mon cerveau qui me manquait : celle qui gère la communication et la production autour des projets!

Tu évolues aussi en solo ? Non je ne suis pas très solitaire, ce que j’aime dans les projets, c’est l’émulsion qui est créée quand plu-sieurs personnes s’enthousiasment autour d’une idée. Même quand je fais une créa toute seule chez moi, j’ai forcément envie de le partager et de le faire évoluer en équipe après.

Comment est né l’Oeil Bleu ?Le nom Oeil Bleu est le titre de mon premier film en volume... c’était une bille de déo avec un point rouge dessus : un oeil qui était relié à un cerveau avec plein d’électronique, du sang qui gicle, des explosions... Ça s’appelait Oeil bleu parce que la lumière était bleue...oeilbleu.com c’est mon labo où j’ex-périmente les techniques imagées que je bricole. C’est aussi là que je mets les suivis de projets.

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Sur quoi tu bosses en ce moment ?Avec Citron Bien, on prépare un projet assez monumentale pour la ville de Valence. Notre mission est d’animer 7 lieux dans la ville pour Valence Lumières et Images en Fête (VILF), la nuit du 17 Décembre. J’ai une partie en théâtre d’ombre, une autre en affichage et lumière noire, une autre en animation... Je travaille aussi sur Phobo, l’écri-ture de mon court métrage en prise de vue réelle où je retravaillerai les images en grattant sur la pellicule.

Quelles sont tes différentes sources d’inspiration ? Souvent mes histoires partent d’une image qui me frappent. Je me consti-tue donc une banque d’images qui me parlent et que je consulte régu-lièrement. Il y en a une partie en ligne http://pinterest.com/oeilbleu/

Tu as bossé sur quelques clips aussi… J’adore le clip car c’est pour moi l’occasion d’expérimenter une alchi-mie entre l’image et le son. Comme le dit un de mes Maîtres en cinéma d’animation : la musique c’est 100% d’un film et l’image aussi! Tout est possible avec le clip, c’est tellement riche! Pour moi un clip

réussi, ce n’est pas forcément qu’il est beau, c’est quand on oublie de se demander comment ça a été fait, et qu’on écoute vraiment la mu-sique. L’image doit parler le même language que le son... ça n’est pas quelque chose de facile! Quand ça marche, c’est magique et universel! Pour mon dernier clip « Elle De-meure » d’Ana Dess, le titre est une poésie en français très riche. Le clip a été vu et partagé en Amérique du Sud, en Russie, en Australie, en Asie ou au Japon... pour moi c’est un superbe cadeau, ça veut dire que ça touche! C’est génial.

Donc la musique dans tout ça ? Ça fait partie de ton quotidien ?Quand j’écoute une musique, ça m’évoque toujours des émotions, des images... le rythme et la to-nalité vont me contaminer et sont capables de changer rapidement mon humeur. C’est pourquoi je ne mets jamais de la musique en fond sonore pour travailler (sauf si c’est pour faire quelque chose de méca-nique). La musique je l’écoute vrai-ment ou pas du tout. Sinon ça peut vite m’agacer.

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Et maintenant...Dernier album acheté ?Timber Timbre !!!

Dernière chanson écoutée ?Décibelles // Sunday feelingsJ’écoute cette chanson en boucle.

La musique de ton mariage ? Mariage ? Rikiki Pouce Pouce ? (je suis sûre qu’il n’y a que mon amoureux qui viendra comme ça)

Celle de ton enterrement ? C’est marrant, je regarde Six Feet Under en ce moment. Je me suis posée la question hier ! C’est pas facile... Black Water des Timber Timbre... ça va pleurer dans les chaumières ! Cette chanson touche mon âme, c’est ce qu’il faut pour un enterrement!

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Le groupe qui n’aurait jamais dû se séparer ? Danny Elfman et Tim Burton!

L’artiste qui n’aurait jamais du exister ?Ceux qui n’ont pas choisi mes pro-jets dans les appels d’offres de clip!

Ta chanson pour draguer ?Billy Holiday // Easy living

Premier disque acheté ? Obligé de le dire ? La BO de Bodyguard... ceci dit, il y avait déjà une connexion à l’image !

La chanson que tu détestes adorer ?Bowie // Life on MarsFranchement, qui arrive à écouter cette chanson sans avoir envie de chanter, mais qui y arrive sans faire fuir les voisins!

Celle que tu adores détester ? Le Tigre // DeceptaconC’est horrible parce que j’ai envie de danser tout le long de la chan-son et au bout d’une minute j’en peux plus.

La chanson de toute une vie ?Billy Holliday // Easy Living Comme ça je suis sûre de toujours emballer!

Premier souvenir musical ?Mon père jouait de la guitare, je me souviens avoir mis une pomme dedans... elle marchait beaucoup moins bien après !

La pochette d’album que tu au-rais aimé réaliser ?J’aimerai bien faire une pochette pour un genre que je n’écoute pas beaucoup, genre du métal, je suis sûre que ça serait top!

+ d’infos sur Hélèneoeilbleu.com

kaam.frcitronbien.com

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Enfant terrible du graffiti, Kidult est un homme mystérieux, recherché par tous les amateurs de cultures urbaines. Mais aussi par ceux qui ont subi sa signature.

En janvier dernier, en plein coeur de Paris, la boutique de Jean-Charles de Castelbajac. Recouvert d’un im-mense tag à l’extincteur. Un tag, une signature, Kidult.Des récidives, sur les façades des shop d’Agnès b., d’Yves Saint-Lau-rent et de Colette.

CanalStreet est arrivé à rentrer en contact avec «l’artiste». Et alors que ses victimes crient au vandalisme, l’artiste tient à rectifier certaines choses. Le tag vient de la rue. Sans être forcément un acte de vanda-lisme, il est le symbole d’une expres-sion artistique marginale, longtemps critiquée... Les années passant, avec l’émergence de certains artistes, le tag est devenu «cool». Présent dans les plus grands musées du monde, comptant de plus en plus d’intéres-sés «passifs». Tant et si bien que les marques n’ont pas hési-té à l’utiliser pour certains de leurs messages commer-ciaux.

C’est contre cette «dérive» que Ki-dult lutte avec son extincteur. Il aime à rappeler aux marques de luxe que si elles veulent faire du business avec la street culture, il ne faut pas qu’elles oublient certains fondamentaux. Le tag est un acte marginal qui s’exprime là où il veut, quand il veut.

Kidult ne ce sera donc pas fait que des amis. L’artiste s’en fout. Et les magasins ciblés, à travers leurs réactions, donnent raison à sa démarche. Pour preuve, Colette. L’enseigne parisienne, symbole de la hype et du snobisme de la capitale, a réagit avec ces simples mots : «Le tag ? vous voulez dire cette horrible chose rose ?».Un comble pour le shop qui brasse les billets avec la street culture. On prendra ça comme une réaction d’orgueil. Colette doit être certai-nement déçue de ne pas pouvoir vendre des tees siglés Kidult à 150 euros pièce.

Florent

kidult

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Se retrouver au Grand Palais à une expo sur les jeux vidéos, c’est un peu Noël avant l’heure. Alors qu’on s’attendait à croiser une bonne dose de geek et de no life, ce sont plutôt des couples, des familles et des jeunes adultes que l’on croisera ce jour-là.

Après le street art, voilà qu’une autre culture, souvent qua-lifié de sous-culture, se re-trouve dans un grand musée national. Les mentalités auraient-elles changé ?Pas totalement mais il ne fait aucun doute que le jeu vidéo bénéficie d’une image plus populaire. Image toute neuve certainement due à l’arrivée de la Wii et de ses jeux familiaux sur un marché qui ciblait principalement un public masculin.Aujourd’hui toute la famille se re-trouve autour d’un tournoi de golf, de ping-pong, essaie d’imiter les chorés de Michael Jackson ou des Black Eyed Peas... Un joyeux bordel qui a son charme.

Game Story revient sur l’histoire du jeu vidéo. Une petite salle scindée en deux. On se dit que ça va nous prendre 10 minutes pour faire le tour. A tort. Deux heures plus tard, on est toujours en train de

s’acharner sur Bomberman, après avoir échappé aux fantômes dans Pac-man, et avant de se faire une petite partie de PES.

Tout le charme de cette expo ré-side dans la possibilité de rejouer aux grands jeux que l’on a connus gamin. 40 ans de joystick, de longs chargements bruyants (notre Atari 520 ste a chauffé de longues après-midi) réuni en un seul et même lieu. Pac-Man, Bomberman, Star Wars, Streets of rage, Call of duty, Goldeneye, l’inévitable Pong...

Game Story semble être une petite expo mais si vous prenez le temps de vous attardez, de remettre votre costume de gosse, de retrouvez le parfum de votre jeunesse, il se pourrait bien que vous ne voyez pas passer la journée.

Florent

Game StoryGrand Palais

jusqu’au 9 janvier

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Assassins CreedEditeur : Ubisoft2007 © Ubisoft

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Chris

toph

e Ab

ramow

itz

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nico pratQuelle ne fut pas notre surprise de voir Nico Prat, contributeur régulier d’i said a hip..., en tête d’affiche d’une nouvelle émission de radio sur le Mouv’. On se devait en savoir un petit peu plus...

Ça s’appelle comment ?Glory Box. Une petite boîte à gloire.

C’est quoi le principe ?L’idée est de laisser la parole pendant une heure à un jeune groupe, un jeune artiste. On fait les présentations en fait. On le laisse parler de sa musique, de ses projets, de ses envies.

Qu’est-ce qu’on pourra entendre ?Des morceaux de l’invité bien sûr, mais aussi des inédits, des acoustiques, des coups de cœur. L’artiste prend le contrôle de l’émission en fait. Il y a également un chroniqueur en milieu d’émission, qui resitue l’artiste sur l’échiquier pop. L’invité reçoit également quelques conseils d’artistes confir-més.

Qui sont les premiers invités ?Juveniles le dimanche 25 décembre de 10h à 11h, et Charles-Baptiste, dimanche 1er janvier, même heure. Je rassure tout le monde, l’émission sera disponible sur Internet par la suite, pour ceux qui auraient du mal à se lever.

One shot ? ou parti pour durer ?On espère que c’est parti pour durer, bien sûr.

Glory Boxprésentée par Nico Prat

25.12 // 10h // Juveniles01.01 // 10h // Charles-Baptiste

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sous le sapin

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jr « encrages »

galerie perrotin

jusqu’au 07/01

livrelady gaga x terry richardsonfirst look inside

pull col châle jacquard

lacoste

« hey! modern art & pop culture »

halle st-pierre

jusqu’au 4 mars

casquetteoh merde

shop.bandit-1sm

livrepeople think i’m cool - the life and art of pane

livrethe cult of lego

no starch press

pullbrooklin parle français

bwgh

« des jouets et des hommes »

grand palais

jusqu’au 23/01

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