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REBUBLIQUE DE MADAGASCAR Tanindrazana – Fahafahana – Fandrosoana
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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
_______________________
UNIVERSITE DE MAHAJANGA – MADAGASCAR FACULTE DES SCIENCES
OPTION – VALORISATION DE LA BIODIVERSITE VEGETALE _______________________
MEMOIRE DE MAITRISE DE RECHERCHE
Présenté par :
IANDRITIANA Doli Anna Créli
Soutenu : Mai 2007
Devant les membres de Jury d’Examen composé par :
Président de Jury : Docteur RANDRIANODIASANA Julien Juge : Docteur RANJAKASON Encadreur : Docteur RANARIJAONA Hery Lisy Tiana
LES VALEURS DIRECTES ET
INDIRECTES DES MANGROVES
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V.BV /Première Promotion Maîtrise du Première Année
VALEURS DIRECTES ET INDIRECTES DES MANGROVES
IANDRITIANA Doli Anna Créli Umg
Sommaire Pages Remerciement Résumé INTRODUCTION…………………………………………………………………… Première partie : I-METHODOLOGIE…………………………………………………………………. Deuxième partie : II- RESULTATS…………………………………………………………..................... II-1. Composition faunistique……………………………………………………….. II- 1. 1. Reptiles et amphibiens…………………………………………………... II-1.2. Poissons ………………………………………………………………… II-1.3. Coquillages………………………………………………….................. II-1.4. Mammifères…………………………………………………………….. II-1.5. Avifaune…………………………………………………….................... II-2. Composition floristique………………………………………………………….. II-2.1. Les flores des mangroves………………………………………………….
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. V.BV /Première Promotion Maîtrise du Première Année II-2.2. Richesse floristique dans le monde………………………………………. II-2.3. Richesse floristique à Madagascar ………………………………………. II-3. Mode de réparation…………………………………………………………….. II-3.1. Adaptation à une salinité élevée…………………………………………. II-3.2. Adaptation à une faible oxygénation du sol……………………………… II-3.3. Limitation des pertes en eau……………………………………………… II-3.4. Récupération de nutriments……………………………………………… II-4. Zonation des mangroves………………………………………………………… II-5. Regeneration naturelle………………………………………………………….. II-6. Valeurs directes et indirectes des mangroves……………………………………. II-6.1. Valeurs indirectes des mangroves……………………………………… II-6.1.1. Le Rôle physique……………………………………………….. II-6.1.2. Le Rôle Chimique ……….……………………………………… II-6.1.3. Le Rôle écologique……………………………………………… II-6.2. Valeurs directes des mangroves………………………………………….. II-6.2.1. Le réseau trophique des mangroves…………………………….. II-6.2.2. Une source de richesse pour la pêche côtière…………………… II-6.2.3. Un site attractif pour le tourisme……………………………….. II-6.2.4. Des ressources pour la vie quotidienne………………………….. II-6.2.5. Des ressources pour la pharmacopée……………………………. II-6.2.6. Tableau récapitulatif des produits de la mangrove………………
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. V.BV /Première Promotion Maîtrise du Première Année II-7. Menaces sur les mangroves……………………………………………………… II-7.1. Les infrastructures urbaines et portuaires………………………………... II-7.2. La surexploitation de la faune……………………………………………. II-7.3. Le déboisement et la surexploitation du bois……………………………. II-7.4. Les pollutions industrielles, domestiques et agricoles ………………….. II-7.5. La riziculture et l’aquaculture intensives ……………………………….. II-7.6. Le changement climatique……………………………………………….. II-8. Protection des mangroves……………………………………………………….. II-8.1. Protection de la biodiversité…………………………………………….. II-8.2. Préservation de la qualité de l’eau……………………………………….. II-8-3. Réduction de déchets…………………………………………………….. II-8.4. Limite du changement climatique………………………………………... II-8.5. Des outils pour protéger les mangroves………………………………….. Troisième partie : III- DISCUSSION…………………………………………………………………….. CONCLUSION…………………………………………………………………… BIBLIOGRAPHIE
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IANDRITIANA Doli Anna Créli Umg
. V.BV /Première Promotion Maîtrise du Première Année Remerciements :
A l’endroit du Dieu tout puissant, qui veille pour la réalisation de cette recherche, c’est
avec joie et satisfaction que j’expire ici ma gratitude à tous ceux qui ont bien voulu nous accorder la mise en œuvre de cette étude.
Mes remerciements s’adressent à tous les membres de Jury :
Docteur RANDRIANODIASANA Julien qui m’a fait un grand honneur d’avoir accepté présider de Jury de Mémoire. Docteur RANJAKASON qui m’a donné toujours du courage d’avancer mes recherches scientifiques, malgré ses occupations. Docteur RANARIJAONA Hery Lisy qui m’a fait avantager de sa vaste connaissance lors de nos études.
Un grand merci, enfin, à toutes les personnes qui m’ont beaucoup aidé ; plus
particulièrement, Monsieur Renoux Eddy qui m’a beaucoup aidé de connaître la flore de mangrove durant les études sur terrain que nous avons effectué dans la baie de Mahajamba.
Et à ma famille qui m’a soutenu moralement et financièrement pour la réalisation de ce travail.
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. V.BV /Première Promotion Maîtrise du Première Année Résumé :
Les écosystèmes de mangroves, par leur position à l’interface terre-mer, sont des espaces boisés, à la biodiversité élevée associant biocénoses halieutiques et terrestres. Les mangroves se rencontrent, presque partout dans le monde, sur les côtés. A Madagascar celles-ci sont situées en majorité sur la côte Ouest ouverte sur le canal de Mozambique (Cormier-Salem M.C. ? 1994).
Les mangroves sont dominées par les palétuviers qui sont des plantes les mieux adaptées aux conditions du milieu. On compte généralement neuf (9) espèces des palétuviers répartissant dans six (6) familles. Ces plantes sont plus souvent accompagnées par d’autres plantes dites « accompagnatrices ». Par leur richesse en flore et faune, la mangrove est un grand trésor de l’homme.
L’homme se fréquente dans la mangrove pour chercher des bois d’œuvre, des nourritures ; pour mettre en place des bassins pour l’aquaculture, pour cultiver le riz ; pour se promener.
Par des activités nouvelles (carbonisation, aquaculture, tourisme) qui s’ajoutent aux activités traditionnelles (activités d’extraction locale et commerciale à l’échelle régionale) révèlent des enjeux spatiaux majeurs et se traduisent par des fortes mutations.
Les mangroves sont fortement soumises à des pressions anthropiques croissantes alors qu’elles ont longtemps été considérées comme un milieu hostile.
Actuellement, des projets de Conservation internationale sont mis en place pour la préservation des mangroves. Protéger les mangroves, c’est le devoir de tout le monde. Abstract:
The ecosystems of mangrove, by their position to the earth-sea interfaces, are wooded
spaces, to the elevated biodiversity associating piscatorial biocoenosises and terrestres. The mangrove meet, nearly everywhere in the world, one the coasts.
To Madagascar thesis are situated in majority one the West coast opened one the channel Mozambique of. (Cormier-Sakem M.C., 1994)
The mangrove are dominated by the “mangrove swaps” that are better plantations the adapted to the conditions of the milieu. It counts nine (9) generally cash of the mangrove swamps distributing in six (6) family. These plantations are more often accompanied by other plantations said “accompagnatrices.”
By their wealth in flora and fauna, the mangrove swamps is the man’s big treasure. The man frequent himself/itself in the mangrove swamps to look heart woods of work, of the “nourritures”; to be able to some basins in places heart the aquaculture, to cultivate the rise.
By new activities (carbonization, aquaculture, tourism) that are added to the traditional activities (activities of local and commercial extraction one has regional scale) reveal regimental adjutant spatial stakes and are translated by strong mutations.
The mangrove swamps submitted to presses increasing “anthropiques” strongly whereas they haggard have been considered has long time like has hostile environnement. Currently, projets of international Conservation are was able to in places heart the preservation of the mangrove. Protect the mangrove swamps; it is the duty of everybody. IANDRITIANA Doli Anna Créli Umg
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INTRODUCTION
Photo 1 : Des palétuviers Rhizophora mucronata, colonisant
Petit à petit les plages en avant de la mangrove
(Danielle Gallois Duquette).
. V.BV /Première Promotion Maîtrise du Première Année INTRODUCTION
La mangrove est un type de forêt unique. D’une manière générale, le concept de forêt
tropicale chez le public inclut rarement la forêt de palétuviers (ou mangrove), bien que ce genre
d’écosystème se trouve exclusivement dans les régions tropicales et subtropicales de la planète.
Ce livre inclut de nombreux articles où l’on décrit les caractéristiques de la mangrove de
manière assez détaillée, et où l’on approfondit dans les bénéfices qu’elle apporte à la société et à
l’environnement, ainsi que dans les combats menés pour sa conservation. Notre intention n’est
donc pas d’entrer ici dans ce niveau de détail, mais d’apporter une vision d’ensemble pour aider
ceux qui s’engageront dans la lecture du livre à comprendre globalement le problème.
Il faut d’abord signaler que ce genre de forêt se trouve dans des régions constamment
inondée, caractérisées également par la présence d’eau salée. Ce sont des forêt qui « avancent »
dans l’eau, que ce soit dans des côtés océaniques ou dans les deltas de rivières qui se jettent dans
l’océan. Les essences d’arbres pouvant survivre dans ces conditions ne sont pas nombreuses.
Il s’agit donc d’un type de forêt unique, qui rend des services déterminés, eux aussi
uniques. L’une de ses fonctions principales est la protection de la bande côtière contre les
perturbations atmosphériques aiguës (cyclones, ouragans), fréquentes dans les régions où elle se
développe. Elle est aussi fondamentale pour l’existence de nombreuses espèces d’animaux
(poissons, crevettes, crustacés, oiseaux, etc.), qui l’utilisent comme refuge, dont ils tirent leur
nourriture et qui y trouvent des possibilités de reproduction. L’ensemble de ces biens et de ces
services fournit à son tour des moyens de subsistance à de nombreuses communautés humaines
qui habitent à proximité et qui, en une grande mesure, dépendent de la mangrove pour leur
survie.
Les objectifs visés par ce travail permettent d’étudier les mangroves en général pour aider
les lecteurs de connaître les valeurs directes et indirectes des mangroves ainsi que les menaces et
les protections. Notre travail comprend trois (3) parties : la première partie va traiter la
méthodologie des recherches, la deuxième les résultats des recherches et la troisième partie
parlera la discussion sur les mangroves.
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• Généralités sur les mangroves
Le terme mangrove désigne le groupement de végétaux principalement ligneux qui se
développent dans la zone de balancement des marées.
Il s’agit d’une forêt littorale, située à l’interface entre la terre, et qui se développe
principalement sur les côtes et dans les estuaires de la ceinture intertropicale, c'est-à-dire la zone
comprise entre le tropique du Cancer dans l’hémisphère nord et le tropique du Capricorne dans
l’hémisphère sud. Les mangroves du domaine occidental (côtes Atlantiques et littoral Est
Pacifique) ont une diversité végétale plus faible que les mangroves du domaine orientale (zone
indopacifique considérée comme la zone d’origine de cet écosystème). D’autres variations ont
été mises en lumière mais il en reste bien d’autres à découvrir.
Ces milieux particuliers procurent des ressources importantes (forestières et halieutiques)
pour les populations vivant sur ces côtes. Les mangroves sont les écosystèmes les plus productifs
en biomasse de notre planète.
Les espèces ligneuses les plus notables sont palétuviers avec leurs pneumatophores et
leurs racines échasses.
La dégradation rapide de certaines mangroves est devenue inquiétante parce qu’elles
constituent des stabilisateurs efficaces pour certaines zones côtière fragiles qui sont maintenant
menacées.
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Première partie :
METHODOLOGIE
Photo 2 : Pêcheurs Bijagos en pirogue
(Danielle Gallois Duquette).
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I- METHODOLOGIE
La démarche méthodologique qu’on vient d’adopter pour la réalisation de ce livre se
consacre sur trois principales recherches : recherches bibliographiques, recherches sur l’Internet
et un peu d’études sur terrains.
Les recherches bibliographiques me permettent de collecter des données scientifiques
publiées par des autres chercheurs auparavant. Aussi, les recherches sur l’Internet ont pour
objectif de trouver les données plus récemment pour confronter à celles trouvées dans les
bouquins jugés anciens. Tandis que, les études qu’on a effectuées sur les terrains me faisaient
comprendre tout ce qu’on a trouvé théoriquement sur les études bibliographiques.
Pour plus de détail, ce qu’on a fait pendant les recherches est de colleter des données
concernant les mangroves sélectionner ces données en éliminant celles jugées inutiles et
assembler ensuite les données nécessaires.
Le terrain que nous avons effectué a été lieu de mois d’Août 2006 sur la côte Ouest de
Madagascar allant d’Antsanitia jusqu’à la Baie de Mahajanga avec le projet financé par CNRS
délégation Bretagne Pays de la Loire (DR 17) et UMR 6554 LETG-Géolittomer Nantes
(Université de Nantes). Le terrain m’a donné beaucoup plus de précision sur les caractérisations
des espèces floristiques ainsi que leur répartition géographique.
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Deuxième partie :
RESULTATS
Photo 3 : Ceriops tagal à Andolomikopaka
(IANDRITIANA D.A.C.)
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II- RESULTATS
II-1. Composition faunistique
II-1.1. Reptiles et amphibiens
• Parmi les reptiles, les crocodiles, les alligators, les lézards et les tortues sont les
principaux groupes d’animaux hôtes naturels des habitats marins et estuariens.
• On trouve aussi certains nombres de serpents et amphibiens dans les zones de mangroves.
II-1.2. Poissons
Quelques espèces de poissons, pouvant rencontre dans la mangrove, qui ont une valeur
commerciale, sont les mulets (Mugilidae), les vivaneaux (Lutjanidae), le chano (Chanos chanos),
la perche barramundi (Lates calcarifer) et le tilapia (Cichlidae). Le pisson le plus remarquable
est probablement le Periophtalmus sp. qui est endémique de mangroves
(http:/www.sololiya.fr/tout_sur_1_eau/eau_nature/les_milieux/mangrove)
II-1.3. Coquillages
Malgré la présence de mammifères et de reptiles plus spectaculaires, il semble que les
animaux qui apportent le plus de biomasse dans les mangroves soient les coquillages – terme
collectif désignant à la fois les crustacés (crabes et crevettes) et les mollusques (bivalves et
gastropodes).
II-1.3.1. Les crabes
Le gélasime africaine Uca sp. et les diverses espèces de Sesarma (crabes rouges) sont des
habitants communs des zones intertidales des mangroves dans toute la région côtière.
Les crabes comestibles (Scylla serrata en Asie et en Afrique de l’Est et Callinectes
latimanus en Afrique de l’Ouest) sont des produits très prisés de la mangroves.(FAO, 1994)
II-1.3.2. Les crevettes
Les crevettes les plus communes comprennent la crevette géante d’eau douce
(Macrobrachium rosenbergii) et les crevettes pénéidées marines marines (Penaeus indicus,
Penaeus merguiensis, Penaeys monodon et Metapenaeus brevicornis). (FAO, 1994)
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II-1.3.3.Les bivalves et les gastéropodes
L’arche granuleuse (Anadara granosa) est les principal bivalve des mangroves et les
gastropodes les plus souvent récoltés sont Cerithidia obtusa, Telescoplum mauritsil et
Telescoplum telescopic. (FAO, 1994)
II-1.4. Mammifères
Si un grand nombre de mammifères fréquentent les habitats de mangrove, seuls quelques-
uns y vivent de façon permanente et moins encore se limitent aux mangroves (FAO, 1982).
Dans la mangrove, on peut rencontrer de singes, de tigres, de léopards, de sangliers ainsi
que de mangoustes et de lémuriens, partout en Asie du Sud et du Sud - Est.
A Madagascar ce sont les Propithécus verrauxi coquereli et les Pteropus rufus qui sont
les plus souvent rencontrés dans les mangroves.
Les dauphins sont aussi présents dans les rivières des mangroves de même que les
lamantins et les dugongs mais ces espèces sont de plus en plus rares et menacées d’extinction,
dans de nombreuses régions.
II-1.5. Avifaune
Le marais maritime est un sanctuaire idéal pour l’avifaune, qui comprend quelques
espèces migratrices.
Les oiseaux les plus nombreux sont les échaissiers, les hérons, les aigrettes et les
cigognes.
Les martins-pêcheurs et les guêpiers sont parmi les oiseaux les plus colorés fréquemment
observés dans les mangroves
II-2. Composition floristique
II-2.1. Les flores des mangroves
La mangrove est composée surtout des palétuviers mais également des autres espèces
dites « accompagnatrices ». Les tableaux ci-dessous énumèrent tous les espèces des palétuviers
ainsi que des quelques espèces accompagnatrices avec leurs familles respectives.
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II-2.1.1. Les espèces dominantes
Familles Genres et espèces Noms vernaculaires
Avicenniaceae Avicennia marina Afiafy
Combretaceae Lumnitzera racemosa Lovinjo
Melianceae Xylocarpus granatum Farafaka Honko
Rhizophoraceae Bruguiera gypnorhiza
Ceriops tagal
Rhizophora mucronata
Carapa obovata
Tsitolona
Honko vavy
Honko lahy
Sarigavo
Sonneratiaceae Sonneratia alba Moromony
Sterculiaceae Heritiera littoralis Voaro
II- 2.1.2. Les espèces accompagnatrices
Familles
Acanthaceae
Bombacaceae
Cyperaceae
Euphorbiaceae
Lythraceae
Myrsinaceae
Myrtaceae
Pellicieraceae
Plumbaginaceae
Pteridaceae (fougère)
Genres
Acanthus, Bravaisia
Camptostemon
Fimbristylis
Excoecaria
Pemphis
Aegiceras
Osbornia
Pelliciera
Aegialitis
Acrostichum
(http://fr.wikipedia.org/wiki/mangrove#flore)
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II-2.2. Richesse floristique dans le monde Au niveau mondial, les mangroves occupent 75% des côtes tropicales et subtropicales
pour une superficie de 180 000 km2 (soient 1% des surfaces couvertes par l’ensemble des forêts
tropicales). (FAO, 1994)
La présence dominante de la mangrove en zone littorale s’explique par le fait qu’aucune
autre arbre que le palétuvier, n’est adapté à vivre dans un mélange d’eau douce et d’eau salé. Le
palétuvier ou arbre de mangrove colonise ces espaces particuliers du fait de l’absence de
concurrence avec d’autres formations arborées.
Les autres espèces qui accompagnent parfois les palétuviers ne sont tout à fait tolérantes à
des conditions du milieu et se trouvent très rares.
Les mangroves sont généralement constituées de neuf espèces des palétuviers regroupées dans
six différentes regroupant dans six familles, qui s’accompagnent d’une faune très variée ainsi
que des diverses autres espèces floristiques.
II-2.3. Richesse floristique à Madagascar
Située à l’Est de l’Afrique, Madagascar est l’île la plus large de l’Océan Indien, et sa
flore et sa faune sont en une bonne mesure endémiques. Les forêts de palétuviers couvrent une
superficie de 327 000 hectares, et sont composées, comme dans le monde, de neuf espèces
différentes regroupant dans six familles, qui s’accompagnent d’une faune très variées ainsi que
des diverses autres espèces floristiques.
A Madagascar les mangroves se répartissent de façon dissymétrique ; seule environs
5 000 hectares de la superficie totale des mangroves se trouve dans les côtes Est mais la plus part
se trouve dans les côtes Ouest.
Le cas de la baie de Baly est utilie pour comprendre la situation des mangroves dans le
pays.
La baie de Baly est située sur la côte occidentale de Madagascar. En 1997, 69 350 hectares ont
été classés comme Parc National, mais elles comprenaient moins de 500 hectares de mangroves,
qui totalisent dans la région 7 200 hectares. (FAO, 1994
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II-3. Mode de répartition
Plusieurs facteurs conditionnent la répartition des espèces floristiques des mangroves .
L’évolution a provoqué une convergence des solutions des plantes végétales des mangroves aux
problèmes de la salinité variable, des variations des marées (inondation), des sols sans oxygène
et de la lumière du soleil intense de la vie dans les tropiques. Les plantes se développant dans la
mangrove doivent donc être adaptées à un milieu hositile :
• Une salinité élevée
• Des racines immergées
• Une faible oxygénation du sol due à la vase
• Un sol instable
• Des eaux chaudes
Les palétuviers sont les principales espèces végétales de la mangrove. Ils se sont adaptés
à un milieu contraignant.
II-3.1. Adaptation à une salinité élevée
Les arbres tolèrent très bien le taux de sel élevé de la Mangrove. On dit que ces plantes
sont halophiles. Par exemples, les Rhizophora mucronata s’isolent du sel en ayant des racines
imperméables qui se subérisent fortement, agissant ainsi comme un mécanisme d’ultrafiltration
pour filtrer le sel du milieu.
II-3.2. Adaptation à une faible oxygénation du sol
Le sol de la mangrove est constitué de vase littoral, un milieu totalement anaérobie (sans
oxygène). La respiration des arbres est donc assurée grâce à des organes complexes développés
dans les racines. Par exemple, les Rhizophora mucronata, qui peuvent vivre dans les secteurs les
plus inondés, poussent vers le haut au-dessus du niveau d’eau avec des racines échasses. Ils
peuvent récupérer l’air par des fentes dans leur écorce appelées lenticelles.
Les Lumnitzera racemosa vivent sur des terrains plus élevés et produisent beaucoup de
pneumatophores (des racines spécialisées qui poussent hors du sol vers le haut comme des
pailles pour la respiration) qui sont couvertes de lenticelles.
II- 3.3. Limitation des pertes en eau
En raison de la disponibilité limitée en eau douce dans les sols salés de la mangroves, les
palétuviers ont développé des mécanismes pour limiter la quantité d’eau qu’elles perdent par
leurs feuilles.
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Elles peuvent contrôler l’ouverture de leurs stomates et également contrôler l’orientation
de leurs feuilles.
II-3.4. Récupération de nutriments
Le plus gros problème auquel les palétuviers font face est la récupération des nutriments
dans le milieu. Comme le sol dans lequel les palétuviers vivent est perpétuellement saturé en eau,
il n’y a pas beaucoup d’oxygène libre disponible.
Avec ces faibles teneurs en oxygène, les bactéries anaérobies produisent de l’azote sous
forme gazeuse, du fer soluble, des phosphates inorganiques, des sulfures et du méthane, qui
contribuent à l’odeur désagréable des marais à palétuviers et rend l’environnement hostile aux
espèces végétales. Puisque le sol n’est pas particulièrement nutritif, les palétuviers se sont
adaptés en modifiant leurs racines. (http://duduf2.free.fr/mangrove/inter_zone.htm)
Les systèmes racinaires en forme d’échasse permettent aux palétuviers de récupérer les
gaz directement de l’atmosphère et les divers autres aliments, comme le fer, du sol inhospitalier.
Ils stockent souvent les gaz directement à l’intérieur des racines de sorte qu’ils puissent être tout
de même alimentés lorsque les racines sont submergées pendant la marée haute.
II-4. Zonation des mangroves
Suivant les facteurs du milieu, les palétuviers se repartissent comme suit :
- Comme elle supporte très bien une période d’immersion, Sonneratia alba se développe sur
le substrat mou, vaseux à dominance d’éléments fins. Elle se trouve dans les stations exposées
aux influences marines.
(RAZAFIMAHEFA M.A.,2001)
- Avicennia marina peut se trouver à la fois au front du chenal et sur une frange
terrestre. Donc, elle se développe aussi bien sur le substrat sableux qu’argileux.
- Lumnitzera racemosa, Heritiera littoralis et Xylocarpus granatum préfèrent un sol à
dominance sableuse et à salinité faible. Elle redoute l’immersion fréquente par les marées. Elles
se développent donc sur une bande limite de la terre ferme dans la mangrove.
- Rhizophora mucronata et Carapa obovata préfèrent le substrat meuble, vaseux à
submersion plus ou moins longue et redoute le sol sableux. Elles se trouvent souvent en bordure
du chenal. Elles supportent une forte agitation de l’eau.
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- Ceriops tagal préfère le substrat à submersion temporaire. Cette espèce se rencontre le
plus souvent sur le sol sablo-vaseux.
- Bruguiera gymnorhiza se trouve surtout à la limite des eaux et de la terre ferme. Elle se
développe dans les parties ombragées. C’est une espèce sciaphile.
II-5. Régénération naturelle
Dans cet environnement dur, les palétuviers ont évolué pour proposer un mécanisme
d’aide aux jeunes plantules. Tous les palétuviers ont des graines flottantes qui favorisent la
dispersion par l’eau.
A la différence de la plupart des plantes, dont les graines germent dans le sol, beaucoup
de palétuvier est vivipares c'est-à-dire que leurs graines germent sur l’arbre parent avant de
tomber. Une fois que la graine a germé, la plantule se développe dans le fruit (par exemple
Avicennia), ou vers l’extérieur en se servant du fruit comme support (par exemple : Rhizophora,
Ceriops, Bruguiera)
On nomme ce dernier système un propagule (une plante prête à aller), qui peut produire
sa propre nourriture par l’intermédiaire de la photosynthèse. Quand la propagule est mûre, il
chute dans l’eau où il peut être transporté sur grandes distances. Il peut survivre à la dessiccation
et rester dormant durant les semaines, des mois, ou même une année jusqu’à ce qu’il arrive dans
un environnement approprié.
Une fois qu’une propagule est prête à s’enraciner, il changera sa densité de sorte qu’au
lieu de faire un système racinaire horizontal favorisant la flottaison, il produit un système
racinaire vertical. En cette position, il est prêt s’enraciner dans la boue. Si une propagule ne
s’enracine pas, il peut changer sa densité de sorte qu’il flotte plus loin encore à la recherche de
conditions plus favorables.
II- 6. Valeurs directes et indirectes des mangroves
II-6.1. Valeurs indirectes des mangroves
II-6.1.1. Le Rôle physique
Une zone de transition protège la côte de l’agression due à la houle, aux tempêtes, aux
cyclones.
Les palétuviers agissent sur les sédiments et donc sur la forme de la mangrove. Les racines
permettent de diminuer la force des vagues.
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A l’extérieur de la zone des Rhizophora, la sédimentation sera importante et la pente est
plus abrupte. Les arbres en retenant les alluvions, créeront petit à petit leur substrat.
Les racines des palétuviers piègent les particules qu’elles utilisent. Les pneumatophores,
les racine échasses jouent un rôle filtrant et limitent la turbidité des eaux sortant vers le lagon.
a) La mangrove favorise la sédimentation :
Les racines retiennent les sédiments. Peu à peu, la terre gagne sur la mer.
b) La mangrove protège contre l’érosion
Lorsqu’il y a de la houle sur la côte, les vagues arrachent des éléments du sol, la terre , le
sables, les roches… C’est ce qu’on appelle l’érosion, c'est-à-dire l’usure du sol.
La mangrove se situe sur les côtes basses et sableuses : les racines des palétuviers
retiennent le sol. Si on enlevait la mangrove de ces côtes, la houle emmènerait facilement le sol
sableux et vaseux.
L’érosion d’un sol peut être due à la houle, aux passages de l’eau au même endroit.
II-6.1.2. Le Rôle Chimique
La mangrove consomme de l’azote (N) et du phosphore (P) ainsi que de l’oxygène (O).
Cette consommation se fait grâce à l’oxydo- réduction. Des algues contenues sur les racines
aériennes participent aussi à ce processus, la photosynthèse est importante.
Le rôle de tampon, entre le milieu terrestre et milieu marin est favorable à la faune benthique.
(http://duduf2.free.fr/mangrove/role_mang.htm)
II-6.1.3. Le Rôle écologique
a) Un cortège d’animaux fabuleux
Forêt bien étrange, la mangrove forme une mosaïque d’habitats terrestre et aquatique
interdépendants, qui abritent une multitude de crustacés, de mollusques, de poissons, d’oiseaux,
de reptiles et de mammifères. Tous tirent profit de l’abondante matière organique piégée dans les
sédiments des vasières, ou issue de la transformation par des bactéries et champignons, des
débris végétaux des palétuviers.
Les poissons disparaîtraient complètement s’ils n’avaient pas la possibilité de se
reproduire à l’abri des racines des palétuviers. Certains poissons viennent s’y reproduire,
d’autres assurent leur croissance et certains prédateurs viennent en bordure pour chasser.
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S’il n’y avait plus de mangrove, les oiseaux migrateurs ne pourraient plus s’arrêter sur les
zones côtières.
A Madagascar, de nombreuses espèces animales utilisent la mangrove pour y faire leurs
nids, dormir et se nourrir. Sur les neuf espèces d’oiseaux aquatiques en danger d’extinction à
Madagascar, cinq sont dans les mangroves (Ardea humbolti, Anas bernieri, Threskiornis
bernieri, Haliaetus vociferoides et Charadrius thoracicus). Dans le cas des mammifères, deux
espèces habitent la baie : la chauve- souris de Madagascar, Pteropus rufus, qui dort dans les
palétuviers, et Delphinus sp. En outre, les mangroves sont un habitat important pour les
invertébrés. Les plus importants du point de vue économique sont le crabe Scylla serrata et deux
espèces de crevettes : Penaeus indicus et Penaeus monodon. (FAO, 1994)
b) La mangrove est un filtre
Si on enlève la mangrove : de grandes parties de coraux ont disparu parce que les eaux ne
sont plus assez pures et les eaux qui coulent vers la mer ne sont pas assez purifiées ; donc, l’eau
de mer est de moins bonne qualité.
c) La mangrove protège les berges
Les mangroves du delta contribuent à la stabilisation des berges en évitant l’érosion
côtière, à la formation du sol par l’accumulation de limons et de détritus, à la préservation de la
pureté de l’eau par l’absorption des polluants provenant de sources en amont, et à la protection
de la terre ferme en jouant le rôle de paravent.
d) Une barrière naturelle contre la houle et les tempêtes
L’énergie d’une vague peut être réduite de 75%, lorsqu’elle passe à travers 200 mètres de
mangrove si cette dernière est en bon état. Grâce à sa capacité à briser la force des vagues, la
mangrove protège des vies humaines et les constructions qui se trouvent sur le littoral.
Dans nombreux pays tropicaux frappés par les cyclones, les tempêtes et les ouragans, la
mangrove permet de limiter les dégâts provoqués par le vent, et la force des vagues.
Il a été attesté que les dégâts du tsunami, en décembre 2004, en Asie du Sud auraient été
plus importants dans certaines régions, si la force des vagues n’avait pas été absorbée par des
zones de mangroves. (http://duduf2.free.fr/mangrove/role_mang.htm)
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Ainsi, la mangrove offre des services très bénéfiques :
- Protection des côtes contre les vagues et l’érosion due au vent,
- Modération des effets des tempêtes et des cyclones côtières,
- Abri et habitat d’une faune diversifiée, notamment avifaune,
- Effet de réservoir à nutriments et réduction des quantités excessives de polluants,
- Piégeage des sédiments des ruissellements des hautes terres, assurant la protection des récifs
côtiers et réduisant la turbidité de l’eau.
e) Un filtre naturel contre les pollutions
Les différents systèmes racinaires des palétuviers contribuent à la filtration et à la
rétention des polluants (métaux lourds et autres toxiques) contenus dans l’eau, de même qu’à la
rétention des nutriments et des matières en suspension. Les mangroves préviennent ainsi que
beaucoup de polluants ne parviennent dans les eaux côtières.
f) Une zone de piégeage des gaz à effet de serre
Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) par la combustion des énergies fossiles et les
modifications dans l’aménagement des sols sont les causes principales de l’augmentation des gaz
à effet de serre dans l’atmosphère. Les forêts, les cultures, les sols et la matière organique
piègent le carbone et ainsi aident à réduire la vitesse du changement climatique. Les mangroves
fixent des quantités importantes de carbone, il est estimé aujourd’hui, que les mangroves
piègeraient 25.5 millions de tonnes de carbone par an.
(http://duduf2.free.fr/mangrove/role_mang.htm)
II-6.2. Valeur directes des mangroves
II-6.2.1. Le réseau trophique des mangroves
Nos connaissances actuelles sur les flux d’énergie dans un écosystème de mangrove se
fondent principalement sur des études pionnières sur les chaînes trophiques. Pour résumer, le
principal flux d’énergie suit la trajectoire suivante :
Détritus des feuilles de palétuviers – Bactéries et champignons – Consommateurs de détritus
(herbivores et omnivores) – carnivores de niveau inférieur – carnivores de niveau supérieur.
(http://www.fao.org/forestry/site/3648/fr/page.jsp)
La chaine commence avec la production d’hydrates de carbone et de carbone par les
plantes, par le procédé de la photosynthèse.
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II-6.2.2. Une source de richesse pour la pêche côtière
Comme elles servent de frayère, de nurserie, d’abris pour des juvéniles de poissons ou
crustacés dont les adultes sont trouvés plus au large les mangroves favorisent également le
développement de différents types de pêcheries : artisanale, commerciale, récréative pour
certains pays. Poissons, crabes, mollusques, huîtres et d’autres espèces marines y sont récoltés.
II-6.2.3. Un site attractif pour le tourisme
Les gens prennent conscience que l’écosystème des mangroves peut procurer une
expérience éducative hors du commun de part les espèces peu communes qui peuvent y être
facilement observées.
Certains opérateurs touristiques offrent la possibilité de visiter la mangrove et de tenter
d’apercevoir sa faune si discrète.
Les mangroves offrent des opportunités en matière d’enseignement, et de tenter
scientifique, de loisirs et d’écotourisme
II-6.2.4. Des ressources pour la vie quotidienne
Partout dans le monde, les mangroves ont été exploitées pour leur bois pour fabriquer du
charbon ou de la pâte à papier, pour en extraire le tannin, pour la construction de maisons ou de
bateaux.
Le bois de mangrove est apprécié pour sa résistance à la pourriture et aux dégradations
causées par certains invertébrés marins. Certains bois ont aussi une grande valeur calorifique ce
qui justifie leur utilisation comme charbon ou bois de chauffe.
A Madagascar, mes mangroves sont une source importante de revenus, non seulement
pour le pays, mais pour la population locale également. Les palétuviers sont utilisées pour la
construction et pour le chauffage. La pêche traditionnelle et industrielle est pratiquée dans la
baie, et concerne surtout les deux espèces de crevette. La collecte de crabes est effectuée toute
l’année, pour satisfaire les besoins locaux.
II-6.2.5. Des ressources pour la pharmacopée
Dans l’île Madagascar, certaines plantes des mangroves sont utilisées traditionnellement
contre certaines maladies. Par exemples :
- Heritiera littoralis, leur écorce est utilisé comme anti-diarrhéique
- Avicennia marina, leurs feuilles sont utilisées contre la maladie de l’estomac.
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II-6.2.6. Tableau récapitulatif des produits de la mangrove
Combustible
-Bois de feu
- Charbon de bois
Construction
-Bois d’œuvre, charpente
-Gros œuvre,
-Traverses de chemin de fer
-Bois de mine
-Construction de bateaux
-Pilotes pour les docks
-Madriers et perches
-Parquet, lambris
-Chaume ou nattes
-Piquets de clôture, panneaux
De particules
Pêche
-Pieux pour les filets de pêche
-Bateaux de pêche
-Bois pour fumer le poisson
-Tanin pour filets/lignes
-Abris attirant le poisson
Textile, cuirs
-Fibres synthétiques
(rayonne)
-Teinture pour vêtements
-Tanin pour la protection du
cuir
Papiers
-Papiers – divers
Aliments, médicaments
et boissons
-Sucre
-Alcool
-Huile de friture
-Vinaigre
-Substitut du thé
-Boissons fermentées
-Garnitures de desserts
-Condiments (écorce)
-Confiserie (propagules)
-Légumes (fruits/feuilles)
Agriculture
-Fourrage
Articles ménagers
-Colle
-Graisse pour cheveux
-Manches d’outils
-Mortier à riz
-Jouets
-Allumettes
-Encens
Autres produits
Forestiers
-Boîtes
-Bois pour le fumage du
caoutchouc en en feuilles
-Plantes médicinales
Autres produits
naturels
-Poissons/crustacés
-Miel
-Cire
-Oiseaux
-Mammifères
-Reptiles/autres animaux
sauvages
(http://www.fao.org/forestry/site/3648/fr/page.jsp)
II-7. Menaces sur les mangroves
(http://www.sololiya.fr/tout_sur_1_eau/eau_naturel/les_milieux/mangrove)
Les mangroves sont l’un des écosystèmes les plus productifs et les plus riches de la
planète, mais aussi les plus menacés.
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A Madagascar comme aux autre pays aussi, elles demeurent encore préservées du fait de
leur accès difficile. A l’échelle planétaire, plus de la moitié des zones de mangroves a déjà
disparu.
Les causes de cette rapide disparition sont multiples, du fait de l’exploitation du bois pour
la construction, pour le charbon de bois, pour l’extraction de sel mais surtout du fait du
déboisement pour la création de bassins de crevetticulture…
II-7.1. Les infrastructures urbaines et portuaires
Dans le monde, la mangrove est menacée par l’afflux de populations croissantes sur le
littoral.
A Madagascar, la mangrove côtière a subit localement de dégradations au niveau des
communes importantes. Certaines zones industrielles (AQUALMA de Soalala par exemple) et
certaines routes ont été construites sur des zones de mangroves.
La construction de routes et d’infrastructures peut aussi provoquer la disparition de la
mangrove et favorise l’érosion.
II- 7.2. La surexploitation de la faune
Dans certaines zones côtières, avec les nombreuses espèces d’oiseaux qui vivent dans ce
milieu, la chasse dans les mangroves est une pratique bien ancrée dans les modes de vie.
II- 7.3. Le déboisement et la surexploitation du bois
L’exploitation de la mangrove (coupe de bois, construction d’habitats sociaux,
aménagement pastoral, extension des zones industrielles et urbaines a des effets négatifs sur les
surfaces de ces milieux remarquables.
Dans beaucoup de régions du monde, la mangrove est surexploitée pour son bois, très
recherché comme combustible. Le bois sert aussi dans la construction de maison et de bateaux.
L’écorce fournit des tanins qui sont utilisés pour préserver les filets et teindre les voiles
de bateaux…
II-7.4. Les pollutions industrielles, domestiques et agricoles
On peut distinguer 3 types de pollutions qui affectent la mangrove :
- La pollution industrielle issue des rejets d’usines charriés par les rivières et dépassant
les capacités d’épuration naturelle des milieux.
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- La pollution urbaine : les effluent urbains riches en matière organique utilisent un fort
taux d’oxygène pour leur dégradation qui n’est plus disponible pour les populations animales et
végétales de la mangrove. Les mangroves sont souvent utilisées comme site de décharge
d’ordures ménagères qui peuvent produire un lixiviat toxique pour le milieu (agents viraux,
bactéries ect.).
- La pollution agricole, bien que diffise a des impacts non négligeables sur la mangrove.
Des résidus de pesticides ont été décelés et ont un effet dévastateur sur les populations
d’invertébrés.
II-7.5. La riziculture et l’aquaculture intensives
En Asie et en Amérique du sud, les mangroves sont abattues pour aménager des bassins
où sont élevés de façon intensive les poissons et les crevettes. Pourtant, cette activité est la cause
essentielle du recul des mangroves aujourd’hui et fait de cet écosystème l’un des plus menacés
de la planète.
Les mangroves peuvent aussi être détruites pour laisser la place à des rizières, des
exploitations agricoles ou des marais salants.
II- 7.6. Le changement climatique
Il est à noter que des activités humaines qui se déroulent ailleurs peuvent avoir des
répercussions sur la mangrove. C’est le principe d’interdépendance.
C’est une certitude à présent que les épisodes de tempêtes sont plus fréquents à l’échelle
mondiale, que le niveau de l’eau et la température de surface des océans augmentent du fait du
changement climatique global.
Les répercussions de ces phénomènes sur le niveau marin pourraient menacer la survie à
long terme de la mangrove.
II-8. Protection des mangroves
Nous sommes responsables des problèmes mais aussi des solutions. Il serait vain de
croire que les problèmes qui touchent la mangrove, nous dépassent et ne l’affaire que de
spécialistes.
L’avenir des mangroves dépend de nos gestes et activités quotidiennes qui peuvent avoir
lieu en leur sein ou bien plus loin.
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II-8.1. Protection de la biodiversité
-On reste silencieux et attentif, c’est la meilleure façon pour observer tous les fabuleux
animaux qui peuplent la mangrove et pour ne pas les déranger dans leurs activités.
-On choisit des opérateurs touristiques qui ne manipulent pas les animaux comme par
exemple, les caïmans car les attraper, c’est les stresser. On les voit très bien à travers la surface
de l’eau ou dans les herbes quand le bateau est assez proche.
-On choisit de manger d’autres poissons que ceux qui font l’objet d’une trop grande
exploitation comme le vivaneau. Il y a tellement d’autres bons poissons.
-On recherche d’autres gestes qui protègent la biodiversité aquatique.
II-8.2. Préservation de la qualité de l’eau
On jette les déchets dans des poubelles plutôt que dans l’eau (même si l’eau les cache, ils
restent toujours là et peuvent faire des dégâts), dans l’égout (la plupart des déchets rejoindront
les milieux naturels) ou par terre (avec l’action du vent et du ruissellement des eaux de pluies, ils
finiront par se retrouver dans les milieux aquatiques).
II-8.3. Réduction de déchets
Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Faisons donc attention à notre
production de déchets.
Aux sacs plastiques proposés dans les épiceries et au marché, on préfère l’utilisation d’un
sac à dos ou d’un panier. Les sacs plastiques sont très polluants car leur fabrication nécessite du
pétrole, ils pourraient mettre de 100 à 400 ans à se dégrader. Les tortues marines s’étouffent en
les avalant, les ayant confondu avec leur menu favori : les méduses.
II-8.4. Limite du changement climatique
Notre consommation d’énergie principalement encore issue des ressources en
combustibles fossiles (pétrole…) contribue à l’augmentation de l’effet de serre principal, cause
du changement climatique.
Ce dernier est d’ailleurs devenu une menace importante pour les mangroves. On doit
l’éviter en limitant notre consommation d’énergie.
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II-8.5. Des outils pour protéger les mangroves
(http://www.sololiya.fr/tout_1_eau/eau_nature/les _milieux/mangrove)
A la croisée de la réglementation de l’eau et de celle de la protection de l’environnement,
existe une véritable panoplie d’outils réglementaires pour préserver des milieux naturels
particuliers comme les mangroves.
Cependant, il faut savoir que toutes les obligations intervenant dans la réglementation de
l’eau et de l’environnement ne relèvent pas uniquement de ces deux domaines. D’autres
contraintes relèvent du code rural, du code civil, de celui de la santé publique.
Même si ces réglementations ont leur rôle à jouer, la prise de conscience et l’action de
chacun d’entre nous sont les ultimes protections pour ces trésors de mangrove trop souvent
ignorés.
Les outils de protection concernant les mangroves relèvent de :
• La protection des sites naturels :
Il s’agit, par exemple, de la constitution des Réserves Naturelles. Les Réserves Naturelles
protègent le territoire des portions importantes de mangroves.
Des mesures de protection foncière peuvent aussi s’appliquer aux mangroves. Ainsi,
plusieurs mangroves sont concernées par les acquisitions du Conservation du Littoral.
• L’aménagement des communes :
Dans les plans locaux d’urbanisme, le classement en zone naturelle permet une protection
de certains secteurs de la commune, du fait de leur importance écologique, de l’existence d’une
exploitation forestière ou de leur simple caractère d’espaces naturels, afin de conserver un
équilibre entre zones urbanisées et zones naturelles.
• La gestion des activités économiques :
Il s’agit par exemple des textes de réglementation régissant les activités minières,
agricoles et industrielles… pour éviter et réparer les dégâts des pollutions maritimes.
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.
Troisième partie :
DISCUSSION
Photo 4 : La mangrove déboisée de l’Andolomikopaka
(IANDRITIANA D.A.C)
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.
III- DISCUSSION
Déboisement intensif, assèchement rapide, tout l’avenir de la Mangrove pourrait ne pas
survivre aux abus. Ainsi, la mangrove est à l’heure actuelle en voie de dégradation et de
disparition. Il est estimé au niveau mondial que 50% des mangroves n’existent déjà plus, et
qu’une bonne partie de celles qui restent sont en péril. Les causes de cette situation sont diverses,
mais la plupart ont trait à des activités commerciales à grande échelle.
(GEO /France /Octobre 2003).
L’exploitation de la crevette a eu un rôle primordial dans la destruction de la mangrove.
L’exploitation de pétrole et de gaz est un problème central dans plusieurs pays.
Rappelons-nous que la mangrove se développe dans l’eau, et que l’une des caractéristiques
principales de l’exploitation d’hydrocarbures est la pollution hydrique. L’ensemble de la
mangrove est affecté par cette pollution, qui commence par atteindre les espèces de la faune qui
y habitent et finit par tuer les arbres eux-mêmes.
L’exploitation de la crevette a eu un rôle primordial dans la destruction de la mangrove.
Cette industrie s’installe dans les mangroves parce que c’est là que les crevettes vivent
naturellement. Mais elle ne se limite pas à les pêcher : elle prétend aussi augmenter leur
production, et même leur taille. Dans ce but, de vastes superficies de mangroves sont remplacées
par d’énormes étangs où les crevettes les plus rentables du point de vue commercial sont
« semées », puis nourries de façon artificielle.
Nous avons jusqu’ici énuméré les agents de la destruction de la mangrove. Il est
important d’indiquer maintenant quels sont les acteurs qui participent à leur conservation, parmi
lesquels figurent en premier chef les communautés locales, qui l’ont toujours utilisée pour leur
subsistance. En effet, ce sont elles qui luttent pour sauver le mangrove, pour une raison très
simple : elles en ont besoin pour survivre. Ce sont elles également qui possèdent le savoir
traditionnel à propos de leur utilisation durable. Il est donc naturel que ces communautés se
trouvent le plus souvent au front des batailles en défense de la mangrove.
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Par rapport à d’autres écosystèmes (les forêts ou les lacs, par exemple), les mangroves
sont les habitats les moins étudiés de Madagascar, bien que l’augmentation des besoins des
communautés, et surtout le développement de l’élevage de crevettes, soient à un stade critique.
Les impacts de ces activités sur les mangroves sont difficiles à cerner en raison du manque
d’information, mais les pêcheurs qui se servent de méthodes traditionnelles ont constaté que les
prises des deux espèces de crevette (Penaeus monodon et Penaeus indicus) ont bondi en avant, et
sont passées de moins de 1/10 avant 1998, à 1/4 en 2000. il est nécéssaire d’identifier les raisons
de ce changement, ainsi que d’autres effets inattendus, pour pouvoir les étudier et limiter leur
impact sur la biodiversité.
(GEO /France /Octobre 2003).
A Madagascar, l’exploitation des mangroves pour la production de crevettes a
considérablement augmenté au cours des dix dernières années. En même temps, la forte poussée
démographique de la zone occidentale de Madagascar est susceptible d’accentuer la dégradation
de l’écosystème, menaçant ainsi simultanément la biodiversité et les moyens de vie de la
communauté riveraine. Il est nécessaire de procéder à des études pour une meilleure
compréhension des rapports entre l’exploitation et la conservation de la biodiversité, afin d’éviter
des désastres écologiques. Des activités telles que le contrôle écologique effectué dans la baie de
Baly en l’an 2000 exigent une collaboration étroite des entreprises, des communautés locales,
des secteurs académiques et des autorités, pour aboutir à la conservation et l’utilisation durable
des ressources. (FAO, 1994).
Pour gérer les mangroves, il est donc essentiel d’adopter une approche intégrée et de
garantir la survie de l’écosystème tout entier. Il est impératif de conserver ou de promouvoir la
biodiversité en sélectionnant les essences qui doivent être coupées et régénérées et en protégeant
les habitats de divers animaux marins et terrestres, mais aussi de maintenir la fonction de
protection des mangroves, en bordure des fleuves et des côtes.
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. V.BV /Première Promotion Maîtrise du Première Année
CONCLUSION
L’avenir de la mangrove dépend essentiellement d’un changement dans le rapport de
forces entre ceux qui contribuent à sa destruction et ceux qui luttent pour sa conservation. Dans
ce sens il est évident que les communautés locales constituent les noyaux de résistance. Il est
également clair que la lutte locale doit se projeter au plan national, pour influencer positivement
les gouvernements lors de la prise de décisions. Il s’avère donc indispensable d’élargir le front
pour la défense de la mangrove, en ralliant tous les acteurs disposés à y prendre part : des
organisations de communautés environnementalistes et sociales, des académiciens, des
parlementaires, des journalistes, et le public dans son ensemble.
Et finalement, il est fondamental de mener des campagnes internationales pour agir autant
sur les acteurs et les processus mondiaux dont les décisions politiques et économiques
aboutissent à la destruction ou la conservation de la mangrove (tels que les organisations
multilatérales de crédit, les conventions internationales sur l’environnement, les agences
bilatérales de coopération, etc) que sur les consommateurs eux-mêmes (de crevettes, de services
touristiques, d’hydrocarbures).
Nous espérons par ce livre –et en particulier par la diffusion des combats héroïques
menés localement contribuer au mouvement, en favorisant une meilleure connaissance du
problème, qui pourra à son tour se traduire par le changement nécessaire du rapport de forces
dans la lutte pour l’avenir de la mangrove.
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BIBIOGRAPHIE :
1. CARTER, M.R., Burns, L.A., Cavinder, T.R., Fore, P.L., Hicks, D.B., Revells,
H.L. & Schmidt, T.W. 1973. Ecosystem analysis of the Big Cypress Swamp and estuaries.
U.S.E.P.A. Region IV, South Florida Ecology Study.
2. FAO. 1982. Management and utilization of mangroves in Asia and the Pacific. FAO
Environmental Paper 3. Rome.
3. SASEKUMAR, A.1984. Secondary productivity in mangrove forests. In J.E. Ong & W.K.
Gong, eds. Productivity of the mangrove ecosystem: Management implications. P. 20-28.
UNESCO/UNDP (RAS/79/002/G/01/13). Penang.
4. CHONG, P.W. 1987. Proposed Management and integrated utilization of mangrove resource
in Sierra Leone. Project UNDP/FAO: SIL/84/003, Field Document No. 6.
5. ADELAIADA K.S., 2001.- Mrine Plants of Taneania. A field guide to the seaweeds and
seagrasses (Eurico C.Oliveira /Katrin Österlund / Matern S.P.Mtolera).
6. RAZAFIMAHEFA M. Andrianarivo ,2001.- Caractérisation des habitats de Propithecus
verreauxi coronatus, dans la station forestière à l’usage multiple d’ANTREMA (Katsepy). –
Thèse, Option : Ecologie Végétale ; Université d’Antananarivo.
7. GEO / France / Octobre 2003 /No.296 ; Pages 128 à 141).
8. Les sites :
� (http://www.fao.org/forestry/site/3648/fr)
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� (http://duduf2.free.fr/mangrove/inter_zone.htm)
� (http://duduf2.free.fr/mangrove/role_mang.htm)
� (http://www.sololiya.fr/tout_sur_1_eau/eau_nature/les _milieux/mangrove)
� (http://fr.wikipedia.org/wiki/mangrove#flore)
IANDRITIANA Doli Anna Créli Umg
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