la newsletter d’Ingénieurs du Monde - Novembre 2017

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Une version numérique de la newsletter est publiée sur le site et contient éga-

lement les sources pour chaque article.

Pour ce mois de novembre, nous vous invitons au Mar-ché de Noël Solidaire organisé par la FEDEVACO et Pôle Sud. Nous ferons ensuite un petit retour en arrière en 1983 lors de la révolution insirante et progressiste au Burkina Faso. Toutes les précédentes news-letters sont disponibles sur notre site idm.epfl.ch !

Bonne lecture !

Deniz Ogan Incesu

Du 14 au 16 décembre, venez découvrir les merveilles d’ici et d’ailleurs, proposées par les 43 organisations exposantes au Marché de Noël Solidaire 2017 de Pôle Sud et de la Fédération vaudoise de coopération. Excellente occasion de faire plaisir à vos proches, en leur dénichant des cadeaux originaux et porteurs de sens, tout en soutenant des projets de développement durable. Profitez-en pour partager un chaleureux moment autour d’un verre ou d’une spécia-lité concoctée sur place.

MARCHÉ DE NOËL SOLIDAIRE

14-16DECEMBRE

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Marché de Noël solidaire 2017

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Souvenir des espérances burkinabées

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« Mon pays est un concentré de tous les malheurs des peuples, une synthèse douloureuse de toutes les souffrances de l’humanité, mais aussi et surtout des espérances de nos luttes. », disait Thomas Sankara, leader de la révolution Burkinabè, le 4 octobre 1984 devant l’assemblée générale de l’ONU. Un an et demi plus tôt, l’ancienne Haute-Volta, déchirée par la misère, la faim, et la soif, fit gronder sa révolte et sût reprendre son destin en main, afin d’instaurer un ré-gime démocratique, répondant aux attentes du peuple, osant enfin « inventer l’avenir ».

CAFE DEBAT:Thème: les OGM

4-8DECEMBRE

Marché de Noël solidaire 2017: une 11e édition plus engagée que jamais

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Pour sa onzième édition, le Marché de Pôle Sud et de la FEDEVACO s’associe avec 43 organisations sociales et solidaires, pour offrir des opportunités originales de faire plaisir à ses proches, tout en soutenant des projets durables d’ici et d’ailleurs. A suivre du 14 au 16 décembre au Centre socioculturel Pôle Sud de Lausanne.

Durant trois jours, le marché du centre socio-

culturel Pôle Sud et de la Fédération vaudoise de coopération incarne la diversité du tissu associatif romand. Le spectre balayé est large : des organi-sations de défense des droits humains aux spécia-listes de la finance durable, en passant par les pion-niers de l’innovation technologique, sans oublier les chantres de l’agriculture de proximité. De fidèles organisations participantes, mais aussi neuf nou-velles recrues proposent un choix diversifié d’idées-cadeaux.

Des cadeaux oui, mais …… solidaires, équitables, souvent le fruit du tra-

vail d’artisans d’Afrique, d’Amérique latine, ou d’Asie. Certains, 100% Swiss Made. D’autres « immatériels », lient l’originalité à l’utilité : joli certificat symboli-sant par exemple, la ruche offerte à une femme au Cameroun ou des parts sociales équitables finan-çant le développement d’activités économiques en Equateur. De quoi combler toutes les envies, toutes les bourses.

Participation de partenaires sociaux engagésLa Bourse A Travail, association favorisant l’in-

tégration des personnes migrantes, met la main à la pâte et concocte de délicieuses spécialités avec des produits de saison bio et locaux, fournis par la ferme agroécologique Rovéréaz et la Plateforme bio. De son côté, le Collectif vaudois de soutien aux sans-papiers intègre l’équipe de 70 bénévoles, qui offrent 400 heures de travail chaque année. Il donne un coup de main au bar et en profite pour sensibiliser le public sur la réalité des travailleurs en situation irrégulière.

L’art et la culture, invités d’honneur du Marché Le Collectif Urgence Palestine présente une ex-

position photo inédite, en vue des commémorations du 70e anniversaire de la « Nakba ». Enfin, l’asso-ciation socio-artistique Métis’Arte réalise une per-formance de choix, mêlant professionnels et ama-teurs. Ce spectacle est à découvrir dans les rues de Lausanne en deux temps : le samedi 9 décembre, à 11h, et le vendredi 15 décembre, à 19h. Les « perfor-meurs de rue » déambuleront ensuite en cortège dans la ville pour rallier le centre socioculturel Pôle Sud.

Ayant passé le cap de la première décennie

avec succès, le Marché de Noël solidaire, c’est au-jourd’hui 3 000 visiteurs et plus de 50’000 francs récoltés chaque année, un incontournable rendez-vous des fêtes de fin d’année à Lausanne.

Ouverture officielle le jeudi 14 décembre 2017,

à 16h50, en présence de MM. David Payot (à confir-mer), municipal à Lausanne, et Pierre Zwahlen, pré-sident de la Fédération vaudoise de coopération.

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« Mon pays est un concentré de tous les mal-heurs des peuples, une synthèse douloureuse de toutes les souffrances de l’humanité, mais aussi et surtout des espérances de nos luttes. », disait Tho-mas Sankara, leader de la révolution Burkinabè, le 4 octobre 1984 devant l’assemblée générale de l’ONU. Un an et demi plus tôt, l’ancienne Haute-Volta, dé-chirée par la misère, la faim, et la soif, fit gronder sa révolte et sût reprendre son destin en main, afin d’instaurer un régime démocratique, répondant aux attentes du peuple, osant enfin « inventer l’avenir ». La situation du pays à cette époque, est désas-treuse, avec ses 7 millions d’habitants dont 6 mil-lions de paysannes et paysans, l’analphabétisme allant jusqu’à 98% et un taux de scolarisation de 16%, une mortalité infantile de 18% couplée avec un nombre de médecins de 1 pour 50 000 habitants, et enfin un produit intérieur brut par tête d’habi-tant d’à peine plus de 100 dollars (selon sa valeur en 1984).

Le CNR (comité national de la révolution) met un point important sur la dignité et l’indépendance du pays, au point de changer le nom colonial de la Haute Volta, et lui donner un nom en langue moré, celui de Burkina Faso - littéralement « Le Pays des Hommes intègres ». Enivrés d’attentes et d’espoir, les Burkinabè verront des réformes et changement politiques s’établir très rapidement. Le système de santé deviendra gratuit, malgré les lourds déficits structurels du complexe hospitalier présents à tra-vers tout le Sahel. Une « opération commando » sera exécutée avec la coopération de l’UNICEF où entre 2 et 2,5 millions d’enfants seront vaccinés en une semaine. L’ambitieuse vague du progrès ne tou-chera pas que la politique, des changements dans les moeurs sociales seront encouragés et princi-palement l’émancipation de la femme Burkinabè.

L’État se déclare « prêt à accueillir toutes les sug-gestions du monde entier, [lui] permettant de par-venir à l’épanouissement total de la femme Burki-nabè ». Les femmes seront pleinement intégrées à la vie politique du pays, l’excision serait rendue illégale, une semaine nationale de la femme sera créee, et une campagne d’encouragements à la res-ponsabilisation de la femme Burkinabè (et à l’im-plication de l’homme dans les tâches usuellement réservées aux femmes) sera menée à travers tout le pays. Menacé par le déboisement et l’avancée in-quiétante du désert dans les campagnes, le gouver-nement révolutionnaire adopte une politique envi-ronnementale avant-gardiste et mène des grandes campagnes de reforestation demandant à chaque famille de planter 300 arbres par an, ainsi qu’un à chaque grande fête. Sankara lui-même déclare « du 10 février au 20 mars prochain, plus de 35 000 paysans (…) suivront des cours intensifs d’alphabé-tisation en matière de gestion économique, d’orga-nisation et d’entretien de l’environnement ».

La lutte, bercée par les rêves d’égalité et de justice, ne put voir aboutir la totalité de ses ambi-tions, et vit son capitaine se faire assassiner par son bras droit Blaise Compaoré - supposément sou-tenu par les États-Unis, la France, et la Libye - qui restera au pouvoir les 27 années suivantes jusqu’en 2014 où un autre soulèvement populaire le desti-tue. Le 15 octobre dernier, le pays commémorait pour la 30ème fois l’anniversaire de la mort de son capitaine. À présent, que reste-t-il des exploits de la révolution de 1983 ? Sur 19,6 millions d’habitants, 8% sont en situation de stress alimentaire, la mor-talité infantile a été baissée à 6,1% (contre 18% avant 1983), et enfin le pays se voit attribuer un in-dice de développement humain (IDH) de 0,402 - la moyenne mondiale étant de 0,717 et celle des pays les moins avancés étant de 0,508. Le bilan s’amé-liore donc, mais reste très mitigé, les aspirations du peuple restent grandes et les mouvements popu-laires se multiplient.

par Nathan Cohen, étudiant en Physique

Souvenir des espérances burkinabées

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Sources:« The 25 poorest countries in the world », Barbara Tasch, Business Insider - Avril 2016 « Les années Sankara », Bruno Jaffré, Éditions l’Harmattan« Un des combats de Thomas Sankara », Hubert Prolongeau, Le Monde Diplomatique - Août 2006 p.9« Aperçu des besoins humanitaires »,UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs - 2017

Les brèves et les Jeux(Si tu t’ennuies en cours ou dans le métro)

Solutions dans l’ordre : Trump, Louis Armstrong, Abdallah, Socrate, Nelson Mandela, Schwartzenegger, Mahatma Ghandhi, Martin Vetterli, Newton, Nekfeu, Jean-Paul Bocuse, Le Parrain, Yoda

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Depuis 2010, la campagne «Giving Pledge» encourage les gens richissimes à investir une majorité de leur fortune dans des projets philanthropiques. Plus de 158 personnes se sont inscrites à cette liste ; leur promesse de dons totalisant 365 milliards de francs Suisses. Un de ces signataires est Manoj Bhargava, entrepreneur ayant fait sa richesse à travers les boissons énergisantes «5-Hour Energy». Il donnera 99% de son avoir à des oeuvres caritatives. Une partie de ces fonds seront investis dans une branche de sa compagnie, nommée «Stage 2 Innovations LLC», qui développe des projets techno-logiques pouvant avoir un impact à grande échelle. Dans le film «Billions in Change», plusieurs de ces innovations ont été présentées. Deux de celles-ci pourront avoir un impact majeur sur l’accès à l’eau et à l’énergie dans les pays émergents.

Giving Pledge

Ça gèle et il fait froid à New York. On a besoin d’un réchauffement climatique!

Et je me dis : «Quel monde merveilleux !»

T’as peut être la télécommande mais c’est la télé qui te commande

Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien

L’éducation est l’arme la plus puissante qui peut être utilisée pour changer le monde

La pire chose que je puisse être, c’est être le même que tout le monde. Je déteste ça

Soit le changement que tu veux voir dans le monde

L’éthique est un des éléments les plus importants pour notre société

L’action est toujours égale à la réaction -

T’es jamais à l’abri, le mal me l’a appris

La grande cuisine, ça peut être une langouste cuite au dernier moment, une salade cueillie dans le jardin et assaisonnée à la dernière minute

Ne hais jamais ton ennemi, cela affecte ton jugement

A vos intutions, vous fier il faut

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Reliez les citations à ceux qui les ont dites!Nekfeu

Abdallah

Arnold Shwarzenegger

Yoda

Nelson Mandela

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Le Parrain

Louis Armstrong

Martin Vetterli

Mahatma Gandhi

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Jean-Paul Bocuse

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La première de ces technologies, «RainMaker», est un système d’assainissement des eaux utilisant la distillation pour générer de l’eau potable à partir d’eau salée. Le système réalisé permet d’obtenir de l’eau avec une pureté adaptable, allant jusqu’à l’eau distillée. L’avantage majeur de la technologie est qu’elle n’utilise pas de filtre, permettant ainsi de réduire drastiquement son en-tretien. De plus, chaque module est indépendant, permettant d’accroître la production selon le besoin local en ajustant le nombre d’unités. Idée particulièrement incroyable : construire des barges sur lesquelles des dizaines de ces modules seront placés et qui se déplaceront à travers le monde afin de pourvoir aux besoins de zones en crise. La seconde technologie, «Free Electric», est un vélo stationnaire permettant de fournir suffisamment d’électricité pour subve-nir aux besoins de maisons rurales en Inde. Pédaler entraîne un volant d’inertie qui actionne un générateur électrique. L’énergie générée peut être utilisée directement ou emmagasinée dans une batterie pour une utilisation future. L’intérêt particulier de ce système est qu’il est indépendant du climat, contrairement à l’énergie solaire ou éolienne. De plus, le système est si simple que sa réparation a la même complexité que celle d’un vélo traditionnel.

Cet exemple démontre le potentiel de la technologie dans un cadre humanitaire, soit en développant des solutions modulables et directement implantables sur le terrain.

Sources: https://givingpledge.org, / https://en.wikipedia.org/wiki/Manoj_Bhargava, https://hanselectric.in/products/hfe-bike/, https://billionsinchange.com/