impacts de l’irrigation de complement en zone …
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MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU MASTER EAU ET ENVIRONNEMENT
OPTION : EAUX AGRICOLES ------------------------------------------------------------------
Présentée et soutenue publiquement le [Date] par
Kpêdétin Ingrid Nadège SAVI
Travaux dirigés par : Dr Abdoulaye DIARRA Ing Sévère FOSSI
UTER : GVEA
Jury d’évaluation du stage:
Président : Dr. Bruno BARBIER
Membres et correcteurs : Dr. Harouna KARAMBIRI Amadou KEÏTA
Promotion [2011/2012]
IMPACTS DE L’IRRIGATION DE COMPLEMENT EN ZONE SAHELIENNE : MODELISATION BIOECONOMIQUE D’UNE
EXPLOITATION AGRICOLE A KONGOUSSI
Adoption et impacts de l’irrigation de complément en zone sahélienne : modélisation bioéconomique d’une exploitation à Kongoussi. ����
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DEDICACEDEDICACEDEDICACEDEDICACE
A mon adorable père Raymond SAVIRaymond SAVIRaymond SAVIRaymond SAVI et ma tendre et douce
mère Victorine SAVIVictorine SAVIVictorine SAVIVictorine SAVI pour leurs soutiens, précieux conseils et
encouragements.
Je vous dédie ce travail et souhaite que vous en soyez fiers
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Remerciements
Au terme de ma formation de Master d’ingénierie dans les sciences de l’Eau et de
l’Environnement à 2iE, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à mes encadreurs : le Dr.
Abdoulaye DIARRA et M. Sévère FOSSI- Ingénieur de recherche, qui m’ont appris la
rigueur scientifique, et m’ont orienté pendant le déroulement du stage.
Je remercie également :
- le Dr. Dial NIANG pour ses précieux conseils et sa disponibilité ;
- tous les enseignants du 2iE pour la qualité de la formation et le sens de la
responsabilité reçus tout au long de mon cursus ;
- mes collègues stagiaires et l’ensemble des doctorants, pour leur soutien ;
- les agriculteurs des sites pilotes et les agents techniques du Bam et du Yatenga pour
leur collaboration lors des enquêtes.
Je ne saurais oublier ma famille qui a toujours été là quand j’avais besoin d’elle, pour me
soutenir financièrement et moralement. Je pense d’une manière particulière à
- mon frère Gilles SAVI et ma sœur Joyce SAVI pour leur indéfectible soutien ;
- Romuald OMBALA qui a toujours été à mes côtés et qui m’a toujours épaulé.
Merci à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce
mémoire.
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RESUME
La production céréalière dans la zone sahélienne du Burkina Faso est tributaire de conditions
climatiques très variables. L’irrigation de complément serait l’une des solutions pour atténuer
la faiblesse et la fluctuation des rendements. Le présent travail vise à cerner les conditions
sous lesquelles cette technique serait rentable pour le paysan et quels seraient les impacts de
son adoption sur son revenu.
Le modèle bioéconomique élaboré pour ce travail est le couplage d’un modèle de croissance
(CROPWAT) et d’un modèle d’optimisation du comportement des agriculteurs (GAMS). Les
simulations effectuées en univers incertain de climat ont permis de décrire le comportement
d’un exploitant sahélien face à la possibilité de faire ou de ne pas faire de l’irrigation de
complément. Le modèle a été validé à partir des enquêtes effectuées dans les provinces du
Bam et du Yatenga situées dans la bande sahélienne du Burkina Faso.
L’analyse des résultats du modèle montre que l’irrigation de complément est adoptée par le
paysan sahélien dans le cas où le micro bassin utilisé pour cette technique est non seulement
moins cher mais surtout durable. Le rendement céréalier augmente de 39 % lorsque le paysan
adopte une bonne stratégie d’irrigation ; ce qui a pour conséquence l’amélioration de son
revenu monétaire. Par contre, un excès d’irrigation en année humide peut entraîner une perte
de 10% de maïs et de 3% de sorgho. Ainsi, la mise en place d’un micro bassin ayant un coût
compris entre 135 000FCFA et 260 000FCFA associé à un apport d’eau à partir de la phase de
croissance améliorerait la productivité dans une exploitation sahélienne.
Mots Clés :
1 – Irrigation de complément
2 – Modélisation bioéconomique
3 – Poche de sécheresse
4 – Changement climatique
5 – Stratégie d’irrigation
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ABSTRACT
Cereal production in the Sahel zone of Burkina Faso is dependent on very variable climatic
conditions. Complementary irrigation would be one of the solutions to improve the weakness
and the fluctuation of outputs. This work aims at determining the conditions under which this
technique would be profitable for the farmer and which would be the impacts of its adoption
on his income.
The bio-economic model elaborated for this work is the coupling of a growth model
(CROPWAT) and an optimization model of the behavior of farmers (GAMS). The
simulations carried out in a dubious climate universe made it possible to describe the behavior
of a Sahel farmer vis-à-vis the possibility of doing or of not doing complementary irrigation.
The model was validated starting from the investigations carried out in the provinces of Bam
and Yatenga located in the Sahel band of Burkina Faso.
Analysis of the results of the model shows that complementary irrigation is adopted by the
Sahel farmer if the micro basin used for this technique is not only less expensive but most
essentially sustainable. Cereal output increases by 39% when the farmer adopts a good
irrigation strategy; thus an improvement of his monetary income. On the other hand, an
excess of irrigation in wet year can cause a 10% loss of corn and 3% loss of sorghum. Thus,
the installation of a less expensive micro basin associated with a well-targeted water supply
would improve the productivity in a Sahel farm.
Keywords:
1 – Supplemental irrigation
2 – Bio economic modeling
3 – Pocket of secheress
4 – Climatic change
5 – Irrigation stratégics
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LISTE DES ABREVIATIONS
2iE : Institut internationale d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement
AH : Année Humide
AM : Année Moyenne
AS : Année Sèche
BUNASOLS : Bureau National des Sols
CES : Conservation des Eaux et des Sols
DGPSA : Direction Générale de la Production et de la Statistique Agricole
DREDD-CN : Direction Régionale de l’Environnement et du Développement du Centre-Nord
DSA : Direction des Statistiques Agricoles
ETM : Evapotranspiration Maximale
GAMS: General Algebraic Modeling System
IC : Irrigation de Complément
IGB: Institut Géographique du Burkina Faso
RU: Réserve Utile du sol
MAH : Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique
ORSTOM: (Actuel IRD)
PM: Programmation Mathématique
NPK: Azote –Phosphore- Potassium
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SOMMAIRE
I. INTRODUCTION .............................................................................................................. 1
II. OBJECTIFS DU TRAVAIL ET HYPOTHESES DE TRAVAIL .................................... 4
III. MATERIELS ET METHODES .......................................................................................... 5
IV. RESULTATS ET ANALYSES ........................................................................................ 21
V. DISCUSSIONS ................................................................................................................. 29
VI. CONCLUSION ................................................................................................................. 34
VII. RECOMMANDATIONS – PERSPECTIVES ................................................................. 35
VIII. ANNEXES ...................................................................................................................... 38
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Caractéristiques de la station synoptique de Ouahigouya ..................................... 8
Tableau 2 : Caractéristiques des sols ...................................................................................... 10
Tableau 3 : Caractéristiques des cultures ................................................................................ 10
Tableau 4 : Schématisation des systèmes d'irrigation et rendements associés........................ 11
Tableau 5: Données agro économique du maïs, mil et du sorgho .......................................... 13
Tableau 6: Coût en FCFA de chaque type de micro bassin .................................................... 18
Tableau 7: Les équations des contraintes dans le langage GAMS ......................................... 19
Tableau 8: Les stratégies d'irrigation du maïs en fonction du type d'année ........................... 22
Tableau 9 : Les stratégies d'irrigation du mil en fonction du type d'année ............................. 22
Tableau 10: Les stratégies d'irrigation du sorgho en fonction du type d'année ...................... 23
Tableau 11: Les ventes, achats et autoconsommations en année humide, moyenne et sèche. 26
Tableau 12: Les ventes, achats et autoconsommations avec le bassin B2 .............................. 28
Tableau 13: Avantages et limites de quelques moyens d'exhaures Erreur ! Signet non défini.
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LISTE DES FIGURES
Figure 1: Variation des rendements en fonction des hauteurs de pluie de 2000 à2009 ............ 2
Figure 2 : Carte de localisation de Kongoussi ........................................................................... 5
Figure 3 : Carte pédologique de Kongoussi .............................................................................. 6
Figure 4 : Illustration du climat à Kongoussi ............................................................................ 7
Figure 5 : Le schéma du bilan hydrique de la plante ................................................................. 7
Figure 6: Démarche pour la construction du modèle biophysique ............................................ 8
Figure 7 : Courbe évènementielle de Pierre Franquin ............................................................... 9
Figure 8: Variations de l'indice pluviométrique dans le Bam ................................................. 11
Figure 9: Schéma du topo séquence de Kongoussi. ................................................................ 13
Figure 10: Localisation des sites pilotes dans le Bam et le Yatenga. ...................................... 20
Figure 11: Rendements simulés et rendements réels du maïs ................................................. 21
Figure 12: Rendements simulés et rendements réels du mil ................................................... 21
Figure 13: Rendements simulés et rendements réels du sorgho .............................................. 22
Figure 14: Les rendements du maïs en AH, AM et AS ........................................................... 23
Figure 15: Les rendements du mil en AH, AM et AS ............................................................. 24
Figure 16: Les rendements du sorgho en AH, AS, AM. ......................................................... 24
Figure 17 : Assolement des céréales sur une superficie de 4 ha ............................................. 25
Figure 18: Les rendements du maïs, mil et sorgho en AH, AM et AS .................................... 25
Figure 19: Assolement des cultures irriguées et rendements obtenus par type d’année ......... 27
Figure 20: Comparaison de l’assolement observé et l’assolement du modèle ........................ 30
Figure 21: Production céréalière avec irrigation et sans irrigation de complément ................ 32
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I. INTRODUCTION
L’agriculture est l’activité économique la plus importante au Burkina Faso. En effet, le
secteur agricole représente 33 % du PIB du pays et emploie environ 86 % de la population
active. Au Burkina Faso, l’agriculture est dominée par les cultures céréalières qui occupent
80,6 % des superficies emblavées chaque année (OCDE-NEPAD, 2011). Les statistiques
montrent que la production céréalière définitive nationale de la campagne agricole 2010-2011
est estimée à 4 560 574 tonnes (MAH, 2011) d’où l’importance de ce secteur dans l’économie
nationale. Malheureusement, des conditions climatiques peu favorables, caractérisées par des
inondations sporadiques et des épisodes de sécheresse récurrents, fragilisent cette agriculture
principalement pluviale et encore fortement extensive. Des séquences sèches de plus en plus
longues et fréquentes durant la saison pluvieuse, réduisent considérablement les rendements.
Le Burkina Faso, pays sahélien, a connu une grande variabilité climatique. Cette
variabilité climatique a été marquée par une réduction importante des précipitations, entre 15
et 30%, notamment dans les années 1970 et 1980 (Servat et al., 1997). Selon Paturel et al.
(2002) l’insolation annuelle a sensiblement augmenté, entraînant une augmentation des
températures minimales journalières. A titre d’exemple, au Burkina Faso, la campagne
agricole 2010-2011 a connu une installation tardive des pluies dans la moitié nord du pays
caractérisée par une irrégularité spatio-temporelle et une faiblesse des précipitations (MAH,
2011).
Ces changements ne sont pas sans effets sur la production agricole car « la hausse des
températures associée à une variabilité accrue des précipitations entraîneront des
dysfonctionnements des saisons agricoles, des perturbations des cycles biologiques des
cultures et une détérioration des productions agricoles » (CILSS, 2005).
A titre d’exemple, au Burkina Faso, la saison pluvieuse 2007/2008 a été caractérisée
par un arrêt brutal des pluies au début de septembre provoquant une baisse de 16% de la
production céréalière de la campagne 2006/2007 et 11% par rapport à la moyenne des cinq
campagnes précédentes. Le manque à gagner a été de 2,72 millions de tonnes à raison de 4
tonnes de maïs/hectare en moyenne (DSA, 2009). L’agriculture est donc extrêmement
sensible aux variabilités climatiques.
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Dans la région du Centre-Nord du Burkina Faso située en majeure partie dans la bande
sahélienne, et plus précisément dans la localité de Kongoussi, la plupart des exploitations
agricoles sont fragiles et très vulnérables aux aléas climatiques. La figure1 présente la hauteur
de pluie ainsi que la fluctuation des rendements obtenus dans cette région du Burkina Faso
dans la période 2001-2008.
Figure 1: Variation des rendements en fonction des hauteurs de pluie de 2000 à2009
Source : Direction Générale des Prévisions et des Statistiques Agricoles (DGPSA, 2008)
Pour faire face à cette fluctuation aléatoire de la pluviométrie et du rendement, les paysans ont
eu recours aux techniques traditionnelles et aux techniques développées par les centres de
recherche agricole. Parmi ces techniques, on peut citer les techniques de conservation des
eaux et des sols telles que le Zaï et la demi-lune qui permettent de concentrer l’eau et l’engrais
au pied de la culture, ou l’utilisation des variétés à cycle court qui permettent de
s’accommoder à une saison de pluie plus courte.
Cependant, les techniques traditionnelles comme le Zaï et la demi-lune deviennent
inefficaces lorsqu’on a des poches de sécheresse fréquentes et longues. Eric Roose (1993)
montre que la technique du Zaï connaît des limites lorsque les poches de sécheresses durent
plus de 2 à 3 semaines ou lorsque les pluies sont très importantes (risque d’engorgement).
L’utilisation de variétés à cycle court connaît aussi des limites lorsqu’il y a une forte
incertitude sur les dates de début et de fin de la saison des pluies. Ainsi, malgré toutes ces
initiatives paysannes, le système de production, essentiellement extensif reste fortement
tributaire des conditions climatiques et tourné vers une agriculture de subsistance utilisant de
400
800
12000
0,6
1,2
1,8
2,4
3
3,6
2000 2002 2004 2006 2008 2010
Plu
ie (
mm
)
Ren
dem
ents
(T
onn
es/h
a)
Année
Pluie
Mais
Mil
Sorgho
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ce fait très peu d’intrants et de moyens modernes de production. Selon la Direction Régionale
de l’Environnement et du Développement du Centre-Nord (DREDD-CN, 2008), les
rendements céréaliers sont faibles et le bilan céréalier déficitaire. Il est donc urgent de mettre
en œuvre une stratégie intégrée d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques
afin d’augmenter la production des céréales.
Plusieurs études (Dembélé et al., 1999), (Filali, 2002), (Fox, 2003) ont montré que le
déficit hydrique pour les plantes est moins grand lorsqu’on pratique l’irrigation de
complément et que cela permet en outre une amélioration du rendement agricole. En effet,
l’irrigation de complément consiste à apporter de l’eau aux cultures durant les longues
poches de sécheresse observées pendant la saison des pluies grâce à l’eau de ruissellement
stockée dans des réservoirs situés à proximité des champs de cultures. Cette stratégie
permettrait l’irrigation d’une portion de terre sur laquelle sera pratiquée une culture intensive
ou à forte valeur ajoutée et pouvant résister à des pluies plus importantes. Dickson (2010)
estime que disposer suffisamment d'eau ne représente qu'une partie d’un problème plus vaste,
celui d’avoir de l’eau à l’endroit et au moment où on en a le plus besoin. Selon Fox et
Rockström (2003), l’utilisation de citernes de stockage d’eau a donné de bons résultats pour
l’irrigation de complément en agriculture pluviale au Burkina Faso, au Kenya et en Tanzanie.
La question n’est donc plus de savoir si l’irrigation de complément améliore le
rendement agricole mais plutôt de savoir dans quelle mesure le paysan en zone sahélienne
adopte l’irrigation de complément et quels seront les impacts de cette technique sur son
revenu.
Pour atteindre cet objectif, le travail a consisté à faire une enquête dans la localité de
Kongoussi afin de collecter les données agro-économiques ; concevoir le modèle
bioéconomique en introduisant le modèle de croissance des céréales ; monter divers scénarii
et simuler les impacts de l’adoption de l’irrigation de complément sur la production et le
revenu dans une exploitation en milieu sahélien.
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II. HYPOTHESE DE TRAVAIL ET OBJECTIFS DU TRAVAIL
II.1 OBJECTIFS DU TRAVAIL
L’objectif global de notre étude est d’évaluer la rentabilité de la pratique de l’irrigation
de complément dans une exploitation agricole sahélienne dans un contexte de changement
climatique.
Pour atteindre cet objectif, il s’agira spécifiquement de :
• identifier à partir d’un modèle bioéconomique les options agro économiques qui
permettraient une meilleure acceptabilité et reproductibilité de l’irrigation de complément
en zone sahélienne ;
• évaluer l’impact de l’irrigation de complément à partir des micros bassins sur la
production agricole de l’exploitation.
II.2 HYPOTHESES DE TRAVAIL
L’irrigation de complément peut être une solution pour réduire le déficit alimentaire
chronique des zones sahéliennes. La principale question qu’on se pose est de savoir dans
quelles conditions l’irrigation de complément peut améliorer la production céréalière et être
rentable pour un exploitant ? Pour répondre à cette question, nous avons formulé les
hypothèses suivantes que nous vérifierons dans notre étude.
H1 : Le capital du paysan sahélien n’a pas besoin d’être important.
H2 : L’irrigation de complément permet l’amélioration de la productivité agricole quel que
soit le type d’année.
Le terme « céréale » est utilisé dans cette étude pour désigner « le maïs, le mil et le sorgho ».
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III. MATERIELS ET METHODES
Dans ce sous chapitre, nous avons dans un premier temps décrire le site d’étude et dans
un second temps présenter le modèle CROPWAT qui a été utilisé pour la croissance des
céréales et le modèle GAM’S utilisé pour l’évaluation bioéconomique d’une exploitation
agricole.
III.1 PRESENTATION DU SITE D’ETUDE
III.1.1 Localisation de Kongoussi au Burkina Faso
La localité de Kongoussi est située dans la région du centre nord du Burkina Faso qui se
trouve en majeure partie dans la bande sahélienne. Cette localité relève de la commune de
Kongoussi (chef-lieu de la province du Bam). Les coordonnées géographiques relevées sur la
carte touristique et routière, IGB, 2000 sont : (Longitude : 1°37’83.4’’ Ouest et
Latitude 13°18’53, 1’’ Nord). Elle est située à une centaine de kilomètres au Nord de
Ouagadougou et elle est limitée :
- à l’Est par la commune de Barsalogho ;
- à l’Ouest par les communes du Rollo et de Tikare ;
- au Nord par la commune de Bourzanga ;
- au Sud par la commune de Guibare.
La figure 2 montre la situation de la localité de Kongoussi dans le BAM.
Figure 2 : Carte de localisation de Kongoussi
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III.1.2 Cadre humain et cadre physique du site d’étude
La population de Kongoussi est essentiellement composée de Mossi et de Peulh.
L’agriculture est l’une des principales activités économiques de la région. Ce secteur souffre
cependant des conditions pédoclimatiques peu favorables à la production agricole.
Le relief est constitué d’une vaste pénéplaine monotone peu accidentée. Cette
pénéplaine est contrastée par endroit par quelques vallées et des formations collinaires.
L’altitude moyenne est de 350 à 400 m. Le site d’étude est essentiellement dominé par des
sols peu évolués sur matériau gravillonnaire qui ne sont pas très favorables à l’agriculture et
par des sols hydro morphes sur matériau argilo-sableux qui sont favorables à l’agriculture.
La figure 3 décrit la pédologie observée dans la localité de Kongoussi. La légende détaillée
de cette carte est présentée dans l’annexe 2.
Figure 3 : Carte pédologique de Kongoussi
Dans la commune de Kongoussi, on rencontre un climat sahélien où il ne tombe guère
plus de 600 mm de pluie. La saison des pluies y est inférieure à quatre (4) mois allant de Juin
à Septembre. Le mois d’Août est le mois le plus pluvieux de l’année. L’amplitude thermique
est remarquable entre le jour et la nuit. La figure 4 présente les températures maximales et
minimales ainsi que la pluviométrie observée de 1979 à 2009.
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Figure 4 : Illustration du climat à Kongoussi
III.2 MODELES UTILISES POUR L’ETUDE
III.2.1 Le modèle de croissance de plante
Le modèle utilisé, CROPWAT, est un modèle qui permet d’observer les périodes de
déficits en eau dans le sol ; il permet également d’observer le stress hydrique de la plante et
calcule la baisse du rendement. Le fonctionnement de base du logiciel CROPWAT repose sur
quelques variables. Toutes ces variables s’articulent autour du bilan hydrique qui s’écrit de
façon générale sous la forme : Ri = Ri-1 + Pluie efficace + Irrigation – D – ETM .
Figure 5 : Le schéma du bilan hydrique de la plante
0,00
5,00
10,00
15,00
20,00
25,00
30,00
35,00
40,00
0,00
50,00
100,00
150,00
200,00
250,00
300,00
Tem
péra
ture
en °C
Pré
cipi
tatio
n en
mm
Mois
Pluie 1979-2009 Pluie 2010 Température 1979-2009 Température2010
Ri : La réserve d’eau au jour i
Ri-1 : La réserve d’eau au jour i – 1
D : L’eau drainée
ETM : Evapotranspiration maximale
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Ce logiciel a été conçu dans le but de calculer l’évapotranspiration, les besoins en eau des
cultures et plus particulièrement pour concevoir et gérer les dispositifs d’irrigation. Il est
également utilisé pour déterminer le rendement agricole sans irrigation. La figure6 résume la
démarche adoptée pour élaborer le modèle de croissance des céréales.
Figure 6: Démarche pour la construction du modèle biophysique
• Les données d’entrée pour la construction du modèle
Les données climatiques entrées dans le logiciel sont issues de la station la plus proche du
site d’étude ; il s’agit de la station synoptique de Ouahigouya dont les caractéristiques sont
résumées dans le tableau 1.
Tableau 1 : Caractéristiques de la station synoptique de Ouahigouya
Station de Ouahigouya
Type Coordonnées Position Facteurs de
climat Période de
relevé
Synoptique L: 2.41° W l: 14.56° N Alt : 336 m
15 Km au Nord-Ouest
du site
Température Insolation Humidité relative
Vitesse de vent Pluie
moyenne
2001-2009
Données d’entrées Données climatiques
Données pédologiques Caractéristiques des cultures
Introduction des données dans le
modèle Biophysique : CROPWAT Calibration du modèle :
Adaptation du modèle aux conditions réelles
Validation du modèle : Valeurs simulées et
valeurs réelles
Simulations du rendement des différentes cultures à partir des différents types
d’années.
Résultat du modèle Matrice des coefficients techniques
et des rendements
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Les données pédologiques de la localité ont été déterminées avec le logiciel Arcview (Voir
figure 4). La localité de Kongoussi est dominée par des sols hydromorphes et des sols peu
évolués. Les données recueillies à BUNASOLS ont permis de déterminer les caractéristiques
des sols hydromorphes car ces derniers sont favorables à l’agriculture.
Les caractéristiques des cultures sont constituées des paramètres tels que la date de semis, le
coefficient cultural, les phases du cycle végétatif, la profondeur d’enracinement ainsi que la
fraction d’épuisement maximum. Pour déterminer la date de semis, nous avons tracé la courbe
évènementielle de Pierre Franquin (1968), agro-météorologiste de l’ORSTOM afin de
connaitre le début et la fin de la campagne agricole. Le graphe ci-dessous présente donc la
durée de la campagne agricole.
Figure 7 : Courbe évènementielle de Pierre Franquin
A partir de la courbe de Franquin, on déduit que la campagne agricole débute en début Juin et
s’achève à la fin du mois de Septembre. La date de récolte est calculée automatiquement en
fonction de la date de semis et de la durée du cycle de la culture.
• Le calibrage et la validation du modèle de croissance des céréales
Après avoir introduit les données d’entrée, le modèle a été calibré. Nous avons trouvé les
valeurs des paramètres qui minimisent l’erreur de modélisation et qui sont adaptés aux
conditions d’une zone sahélienne.
0,0
50,0
100,0
150,0
200,0
250,0
Eva
potr
ansp
iratio
n po
tent
ielle
(m
m)
Mois
Pluie
ETP
ETP/2
Campagne agricole
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Considérons la pluviométrie annuelle ainsi que les données climatiques observées dans une
série de dix (10) années (1999 – 2009, Station de Ouahigouya). Pour le calage du modèle,
nous avons comparé les rendements simulés par le modèle pour les dix années avec les
valeurs données par la Direction Générale des Prévisions et des Statistiques Agricoles du
Burkina Faso pour les campagnes agricoles dans la province du BAM ; ce qui nous a permis
de caler le modèle à partir des paramètres énumérés dans les tableaux ci- dessous:
Tableau 2 : Caractéristiques des sols
.
Tableau 3 : Caractéristiques des cultures
Système de culture Date de semis cycle végétatif Profondeur racinaire (cm) A Maïs 05-juin 120 35 B Mil 15-juin 110 20 C Sorgho 05-juin 125 20
Le calibrage et la validation du modèle, ont permis de faire des simulations qui reproduisent
assez bien la réalité. Ces simulations ont permis de déterminer le rendement agricole des
céréales en fonctions des types d’années.
L’objectif du modèle biophysique est de déterminer un ensemble de matrices composées des
coefficients techniques afin d’avoir les rendements obtenus par stratégies d’irrigation dans un
contexte de changement climatique. Ces coefficients techniques générés par le modèle seront
intégrés dans le modèle économique.
• Caractérisation des cultures, des stratégies d’irrigation et des types d’année
On considère une campagne agricole qui se déroule suivant les quatre phases P1 P2 P3 et P4 du
cycle végétatif d’une culture. P1 : La phase initiale P2 : La phase de croissance
P3 : La phase de mi saison P4 : La phase d’arrière-saison
On considère trois types de cultures pouvant être utilisés par l’agriculteur en zone sahélienne.
La culture A est le maïs, la culture B est le mil et la culture C le Sorgho.
Sols RU Vitesse d'infiltration Enracinement Argilo-limoneux 90 10 35 Sablo-limoneux 80 6 20
Sableux 70 7 20
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Les stratégies d’irrigation sont déterminées pour chaque type de culture ; elles devront
être utilisées en fonction de la réalisation de l’aléa climatique. L’agriculteur peut opter pour
une ou plusieurs stratégies d’irrigation. Dans le cadre de cette étude, la stratégie d’irrigation
est un vecteur RP+ d’apports en eau à chaque phase du cycle végétatif d’une campagne
agricole. On note ix, x є {1,…,5} le nombre de stratégies d’irrigation possibles. La quantité
d’eau apportée à une culture k aux différentes phases Px, x є {1,…,4} si l’agriculteur opte
pour la stratégie d’irrigation ix est notée WAT ks, Py. On note également Yx le rendement
associé lorsque l’agriculteur applique la stratégie d’irrigation ix. Le tableau4 présente donc le
schéma des cinq stratégies d’irrigation ainsi que les rendements qui leurs sont associés.
Remarquons que la stratégie i5 correspond à la stratégie pluviale (Pas d’irrigation).
Tableau 4 : Schématisation des systèmes d'irrigation et rendements associés
P1 P2 P3 P4 Y (tonne/ha)
i1 WAT ki1, P1 WAT ki1, P2 WAT ki1, P3 WAT ki1, P4 Y1
i2 0 WAT ki2, P2 WAT ki2, P3 WAT ki2, P4 Y2
i3 0 0 WAT ki3, P3 WAT ki3, P4 Y3
i4 0 0 0 WAT ki4, P4 Y4
i5 0 0 0 0 Y5
Après avoir défini les systèmes de culture et les stratégies d’irrigation, nous avons ensuite
procédé à la caractérisation des types d’années.
Afin de choisir les années types qui vont caractériser l’aléa climatique, nous avons considéré
la pluviométrie annuelle observée dans une série de 30 années (1980 – 2010, station de
Ouahigouya). A partir de ces données, on détermine les indices pluviométriques qui sont
représentés sur la figure8:
Figure 8: Variations de l'indice pluviométrique dans le Bam
-2,00
-1,00
0,00
1,00
2,00
3,00
Ind
ice
plu
vio
mé
triq
ue
Années de la période
Les indices pluviométriques de 1980 à 2010
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L’analyse de ce graphe montre une variation de l’indice pluviométrique de 1980 à 2010.
On observe sur ce graphe des séquences climatiques humides au cours des années (1984,
1988, 1992, 2008, 2009 et 2010), des séquences climatiques sèches (1982-1987, 1990) et des
séquences climatiques moyennes (1991, 1995, 1998, 1999, 2004). On observe également sur
le graphe des séquences climatiques extrêmes telles que l’année 1984 (très sèche) et l’année
1994 (très humides). Suite à l’analyse de ce graphe, les trois types d’années que nous avons
sélectionnées sont :
- Une année moyenne (2004) dont la pluviométrie est de 570 mm ;
- Une année sèche (1990) dont la pluviométrie est de 351.10 mm ;
- Une année humide (2003) dont la pluviométrie est de 646.2 mm.
Après avoir caractérisé les cultures, les stratégies d’irrigation et les types d’année, nous avons
déterminé à partir du modèle de croissance les rendements de céréales obtenus par stratégies
d’irrigation pour les trois types d’années. Quelques hypothèses ont été énumérées pour le
modèle de croissance.
• Hypothèse pour le modèle de croissance
HP1 : Les rendements de céréales obtenus en année humide sont supérieurs aux rendements
obtenus en année moyenne et sèche pour toutes les céréales
HP2 : La stratégie i1 permet d’avoir le meilleur rendement car il y a un apport d’eau à chaque
phase du cycle végétatif.
Les résultats du modèle de croissance ont été utilisés pour établir le modèle de programmation
mathématique d’une exploitation en zone sahélienne.
III.2.2 Le modèle de programmation mathématique
La programmation mathématique (PM) est une représentation simplifiée mais
qualifiée d’un phénomène réel (Pacaud et Cournut, 2007). Elle consiste à optimiser, dans le
sens de maximiser ou de minimiser, un objectif ou une utilité sous diverses contraintes
(Boussard 1987 cité par Ouédraogo, 2005).
Dans le cadre de notre étude, nous avons utilisé un cas particulier de la programmation
mathématique où la fonction objectif et les contraintes techniques sont spécifiées de manière
linéaire par rapport à des variables de décision (Gohin et Chantreuil, 1999). Il s’agit de la
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programmation linéaire. Selon (Boussard et Daudin, 1988), la programmation linéaire est un
instrument particulièrement bien adapté aux problèmes qui se posent dans l’activité agricole.
• Représentation d’une exploitation en zone sahélienne
A partir de la littérature, nous avons collecté des données sur le fonctionnement et les
réalités d’une exploitation en zone sahélienne. Une exploitation agricole a une superficie
moyenne de 4 ha. Les principales spéculations pratiquées sont le Sorgho, le mil, le maïs, le
niébé. Les cultures les plus résistantes telles que le petit mil et le niébé sont cultivées dans les
glacis tandis que le maïs et le sorgho sont cultivés dans les bas-fonds et autour des
concessions. La figure 9 donne une représentation schématique du topo séquence de
Kongoussi.
Figure 9: Schéma du topo séquence de Kongoussi.
Les conditions climatiques très variables donnent un rendement agricole aléatoire selon que
l’année soit humide (probabilité 10%), moyenne (probabilité 15%) ou sèche (probabilité
75%). Les produits céréaliers récoltés sont principalement utilisés pour satisfaire les besoins
alimentaires de la famille. Les rendements observés sont très variables et difficilement
prévisibles par le paysan. Dans le cas où il y a un excès de céréale, il peut être vendu selon
les données du tableau5.
Tableau 5: Données agro économique du maïs, mil et du sorgho
Cultures Coût de production (FCFA/ha) Prix de vente en FCFA Maïs 10000 120 Mil 500 100
Sorgho 500 90
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Pour assurer un niveau de rendement constant, certains paysans en zone sahélienne peuvent
opter pour la construction d’un micro bassin pour pratiquer l’irrigation d’appoint. La
réalisation d’un bassin dépend de plusieurs paramètres. Il faut par exemple tenir compte de
l’imperméabilisation, de la stabilisation et du moyen d’exhaure dans l’estimation du coût d’un
micro bassin.
Photo 1: Micro bassin en construction à Kongoussi
Le coût pour la réalisation d’un micro bassin pour l’irrigation de complément est compris
entre 150 000 FCFA et 1 700 000 FCFA selon le type de bassin choisi.
L’exploitant agricole en zone sahélienne cherche dans un contexte de changement
climatique à maximiser son profit dans la conduite de ses activités agricoles, tout en
satisfaisant une série de contraintes notamment, la terre, la main d’œuvre, et le capital
disponible au niveau de son exploitation et éventuellement l’eau disponible dans le bassin de
rétention au cas où l’exploitant fait l’irrigation de complément.
• La fonction objectif
Max Z = ∑ ������ ∗ �����
R(s)� ∑ VENT�c, o, s�prx�c� � �bc�c� ∗ X�c, o�� ��salj ∗� ,!� ∑ JSAL�p� ��ti ∗�(�
CRED� � �ter ∗ ∑ LOC�o��.� � � �pbass ∗ ∑ SURF�o��.� � � �pac ∗ ∑ ACHAT�c� ∗�2�
prx�c�� � �cirr ∗ ∑ IRR�c, p, o, s���2,(,.,4�
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• Les contraintes
Les contraintes sont les facteurs limitant la production agricole. Dans l’exploitation agricole,
nous avons pris en compte les limites de surface, de disponibilité en travail, des possibilités
d’emprunts, des risques et de disponibilité d’eau pour l’irrigation.
� Les limites de surface
L’ensemble des terres occupées par chaque culture 5678�9, :, ;� ∗ <�9, ;� ainsi que
l’espace occupé par le bassin d’irrigation =>?@�;� ne peuvent être supérieurs à la terre
disponible 678�;�ajoutée à la terre éventuellement louée par le paysanABC�;�.
Équation 1 : ∑ D�EF��G, �, H� ∗ I�G, H�J K LMN�H� O 678�;� K ABC�;��9�
� La disponibilité en travail
La somme des besoins en main d’œuvre des activités culturales 568P�9, :� ∗ <�9, ;� ne
devrait pas dépasser les ressources en main-d'œuvre familiale disponibles 68P@QR et la
main d’œuvre salariée si besoin68P=QA�:�.
Équation 2: ∑ 568P�9, :� ∗ <�9, ;� � 68P@QR K 68P=QA�:��9,;�
La main d’œuvre familiale disponible (en homme-jour) dans une exploitation dépend de
l’effectif des actifs (Actif) de l’exploitation et du nombre de jours (jrmod) de travail de
chaque période (traFAM = Actif * jrmod ). On suppose qu’un actif est une personne ayant 15
ans au moins et soixante-cinq ans au plus et travaillant dans l’exploitation agricole. On
suppose également une moyenne de 10 actifs pour une exploitation.
R (s): revenue total en FCFA X(c, o): surface des cultures en ha VENT(c, o, s): vente en kg JSAL(p) : journée de salarié CRED : crédit en Fcfa LOC(o) : location de terre en ha ACHAT : achat en kg IRR : l’eau d’irrigation en m3
SURF(o) : Surface du bassin en ha
prx : prix en FCFA/ kg bc : besoin en capital en FCFA salj : salaire journalier en FCFA ti : taux d’intérêt ter : prix d’un hectare de terre en FCFA pbass : le coût du bassin en FCFA/ m3
pac : prix d’achat en FCFA/ kg cirr : coût de l’irrigation
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� Les ressources financières
Dans l’ensemble des exploitations sahéliennes, le capital nécessaire pour le
financement des activités agricoles est utilisé pour des charges relatives aux cultures qui
regroupent l’achat des semences améliorées, des engrais (NPK, urée), des insecticides et la
rémunération de la main d’œuvre salariée. Nous avons également pris en compte les charges
relatives à l’irrigation de complément qui regroupent le coût du bassin, la méthode d’exhaure
et les coûts d’entretien du bassin.
Ainsi, la somme des besoins en capitaux de chaque culture 59�9� ∗ <�9, ;� et la somme des
besoins en capitaux du bassin 9S88 ∗ ∑ T??�9, :, ;, ����9,:,;,�� doivent être égales au capital
disponible. Le capital disponible prend en compte l’ensemble des capitaux par actif 9P: ∗:;: ainsi que les possibilités de crédit C?UV qui sont faibles voir inexistantes.
Équation 3: ∑ 59�9� ∗ <�9, ;� K 9S88 ∗ ∑ T??�9, :, ;, ����9,:,;,�� � 9P: ∗ :;: K C?UV�9,;�,
� La production agricole
La quantité de céréales consommée par le ménage ainsi que la quantité de céréales vendue ne
peuvent être supérieure au rendement de céréale obtenu à la récolte. Autrement dit, la vente
VENT (c, o, s)VENT (c, o, s)VENT (c, o, s)VENT (c, o, s) et l’autoconsommation AUTO(c, o, s)AUTO(c, o, s)AUTO(c, o, s)AUTO(c, o, s) ne peuvent pas excéder la production
totale <(9, ;) ∗ 86(9, S, ;, �
Équation 4:(<(9, ;) ∗ 86(9, S, ;, �))====AUTO(c,o,sAUTO(c,o,sAUTO(c,o,sAUTO(c,o,s))))+VENT+VENT+VENT+VENT(c,o,s)(c,o,s)(c,o,s)(c,o,s)
� La disponibilité des besoins alimentaires
La contrainte alimentaire des individus est aussi prise en considération. La quantité de
céréales consommées par un ménage conso (c) * pop est inférieure ou égale à la quantité de
céréales disponibles pour la consommation (AUTO(c, o, s) +∑ QCWQX(9, �)(9) ). Cette
dernière regroupe les céréales prévues pour l’autoconsommation et éventuellement les
céréales achetées au marché.
Équation 5 : AUTO (c, o, s) + ∑ QCWQX(9, �)(9) = conso (c) * pop
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� Le volume d’eau dans le micro bassin
La disponibilité de l’eau dans le micro-bassin lorsque le paysan pratique l’irrigation de
complément a été évaluée. Ainsi, la quantité d’eau ruisselée dans le micro bassin M-BassRUIS
(p, s) est inférieure à la quantité d’eau ruisselée sur le sous bassin versant S-BassRUIS (p, s).
Equation 6: M-BassRUIS (p, s) < S-BassRUIS (p, s)
Nous n’avons pas effectué de mesure d’infiltration du site mais nous avons été sur le site
d’étude et vu la nature du sol (Sableux-limoneux), on peut avoir des coefficients de
ruissèlement de l’ordre de 40%. En considérant la superficie du sous bassin à 10 ha, on déduit
donc que l’eau ruisselée dans le micro bassin est M-BassRUIS (p, s) = rui1 (p, s) *10*10.
L’eau ruisselée dans le micro bassin ne peut être supérieure au volume du micro bassin
Equation 7: RYP��?>T=�:, �� O ∑ YQ==�;��;�
L’eau collectée dans le micro bassin à une période p EAU (p, s) dépend de l’eau déjà
présente dans le micro bassin à la période p-1, de l’eau ruisselée dans le micro bassin à la
période p, de la fraction d’eau évaporée �Z � F[\]���� ∗ ^_M�� � Z, �� et de l’eau
utilisée pour l’irrigation∑ T??�9, :, ;, ���9,;� . L’équation ci-dessous traduit ce problème
Equation 8: UQ>�:,�� � 7`P]�:�∗ UQ>�:�Z,��K ?>T=�:, ��� ∑ T??�9,:,;, ���9,;� La quantité d’eau collectée dans le micro bassin est inférieure au volume du micro bassin.
Equation 9: EAU (p, s) < BASS (o)
� Les risques
Le modèle est à risque limité. Les modèles à risque limité ont pour but d’imposer à un
problème donné des contraintes supplémentaires qui expriment que la probabilité de
réalisation de l’ensemble des autres contraintes du programme soit supérieure à un seuil
donné (Diarra , 2009).
En cas de sécheresse extrême, le revenu du paysan doit être supérieur à un revenu
minimumabcd. Nous avons fixé le seuil du revenu à 30 000 FCFA
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eR�′s3′� g abcd�.�
R ('s3'): revenue de la saison sèche
Après avoir établi les équations de la programmation, il est important de savoir
déterminer les solutions afin d’améliorer le revenu d’un paysan en zone sahélienne.
• Le choix des scenarii
Nous avons proposé des scénarii afin de voir l’impact du type de micro bassin pour
l’irrigation de complément sur le revenu d’un paysan. Les scénarii permettront aux paysans de
décider de l’intérêt de faire un bassin pour l’irrigation d’appoint.
Scénario1 : Le premier scénario consiste à optimiser le revenu d’un exploitant qui ne dispose
pas d’un micro-bassin pour faire l’irrigation de complément.
Scénario 2 : Le deuxième scénario quant à lui optimise le revenu d’un exploitant qui dispose
d’un bassin et fait l’irrigation de complément .Dans ce dernier cas, nous avons tenu compte
des moyens financiers de l’exploitant pour la réalisation du bassin. Trois options de micro
bassin ont été analysées par le modèle.
- Micro-bassin1 avec une imperméabilisation en Béton et ayant pour moyen d’exhaure
une moto pompe.
- Micro-Bassin2 avec une imperméabilisation en (argile-ciment) et ayant pour moyen
d’exhaure une pompe à pédale.
- Micro-Bassin3 avec une bâche en plastique pour l’étanchéité et un arrosoir comme
moyen d’exhaure.
Tableau 6: Coût en FCFA de chaque type de micro bassin
Type étanchéité Stabilisation Moyen d'exhaure Clôture et autres Total
Bassin1 600000 500 000 300 000 300 000 1.700.000
Bassin2 109200 80 000 60 000 10 000 259.200
Bassin3 78000 50 000 6000 1000 135 .000
On suppose une durée de vie de 5 ans pour le bassin1, de 3 ans pour le bassin2 et 2 ans pour
le bassin3. La détermination des coûts des bassins en tenant compte des amortissements est
présentée dans l’annexe 6. Le coût de chaque type de bassin est introduit dans le modèle et on
analyse ensuite le comportement du paysan face à chaque situation selon les scénarii.
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• La prise en compte du changement climatique en zone sahélienne
On suppose que le réchauffement climatique observé en zone sahélienne se traduit par une
augmentation de la fréquence de réalisation des années sèches. On cherche donc à évaluer
l’impact de cette augmentation sur les décisions et sur la fonction objectif de l’agriculteur.
Pour se faire, on modifie les probabilités associées aux années climatiques en attribuant un
poids plus important aux années de sécheresse puis on résout le problème d’optimisation de
l’agriculture.
• Outil de calcul : logiciel GAMS
Afin de pouvoir déterminer la solution du programme, il faut écrire le modèle d’une
manière qui nous permet de la livrer à un ordinateur -- avec seulement les 26 caractères de
l’alphabet. Parmi les logiciels capables de capter et de résoudre les programmes linéaires tels
que notre modèle, nous avons utilisé le langage GAMS (General Algebraic Modeling
System). Nous avons choisi ce logiciel car il est très performant ; De plus, il a été plusieurs
fois été utilisé dans la recherche agricole au Sahel. Selon Masters et Vitale (1998), le langage
le plus répandu et le plus puissant est GAMS. Les équations du programme linéaire écrites
dans le langage GAMS sont résumées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 7: Les équations des contraintes dans le langage GAMS
Equation Contraintes Equations dans le langage GAMS
1 Terre sum((c,i), bter(c,p,o) * X(c,i,o)) + SURF (o)=L= ter(o)+ LOC(o)
2 Travail sum((c,o,i), bw(c,p) * X(c,i,o)) =L= mod * pop / 2 + JSAL(p)
3 Capital sum((c,o,i), bc(c) * X(c,i,o)) + 0.4 * ASS =L= cap * pop + CRED
4 Production sum(i,x(c,i,o)*rt1(c,i,s,o))=G= AUTO(c,s,o) + VENT(c,s,o)
5 Consommation sum ((c,o)$c1(c), AUTO(c,o,s)) + sum((c)$c1(c), ACHAT(c,s)) =G= 210 * pop
6 Bassin versant sum((c,i), irr(c,i,s,o,p) * X(c,i,o)) =E= CEAU(s,o,p)
7 Ruissellement STOC(s,o,p) =L= rui1(s,o,p)
8 Eau leau(s, o, p)... eva2(p) * EAU(s,o,p-1) + STOC(s,o,p) - CEAU(s,o,p) =E= EAU(s,o,p)
9 Micro Bassin STOC(s,o,p) =L= BASS(o)
9 EAU(s,o,p) =L= BASS(o)
10 Risque R(s) =G= 30 000 - ASS
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• Validation du modèle bioéconomique en zone sahélienne
La validation doit déterminer si le modèle est, dans son cadre expérimental, une
représentation acceptable du système réel cohérente avec l’utilisation souhaitée (Kleinien et
Sargent, 2000 cité par Andrieu, 2004 et par Zongo, 2010). Afin de valider le modèle
bioéconomique, nous avons effectué une enquête dans les provinces du Bam et du Yatenga
qui sont situés dans la bande sahélienne du Burkina Faso. Nous avons travaillé sur un
échantillon de douze exploitants pilotes. Les six premiers sites visités dans la province du
Bam sont situés dans les villages Sandouré, Yennega et Mogodin. Les six derniers sites
visités sont situés dans les villages de Koumbri , Boulzoma, Tougou et Sologom dans la
province du Yatenga. La figure ci-dessous présente la localisation des différents sites pilotes.
Figure 10: Localisation des sites pilotes dans le Bam et le Yatenga.
Nous avons réalisé des fiches d’enquête pour relever les informations sur les prix et
flux des céréales en fonction du type d’année (Annexe1). Au cours de l’enquête, nous nous
sommes renseignés sur les paramètres socioéconomiques d’une exploitation agricole en zone
sahélienne ; Nous avons également collecté un certain nombre d’informations sur les céréales.
A partir des informations issues de l’enquête, nous avons schématisé une exploitation en
zone sahélienne en année sèche, moyenne et humide. Pour valider le modèle, il est important
de vérifier si ce dernier reproduit correctement les résultats de l’enquête. Nous allons
également vérifier les conditions de faisabilité de l’irrigation de complément en zone
sahélienne.
Sandouré, Yennega et Mogodin
Koumbri, Boulzoma, Tougou et Sologom
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IV. RESULTATS ET ANALYSES
Ce chapitre présente d’une part les résultats obtenus à partir du modèle de croissance des
cultures et d’autre part les résultats du modèle de programmation mathématique.
IV.1 Comparaison des rendements simulés et des rendements réels des céréales
Pour le maïs
Figure 11: Rendements simulés et rendements réels du maïs
L’écart entre les rendements simulés et les rendements réels n’est pas grand.
Cependant, le modèle surestime les rendements du maïs de 2001 à 2008 ; la corrélation est
globalement bonne ; elle est de 82% à l’exception des années 2003 et 2007.
Pour le mil
Figure 12: Rendements simulés et rendements réels du mil
Les rendements simulés sont très proches des rendements réels à l’exception de la
campagne agricole 2005-2006. On observe de grandes variations des rendements du mil de
2005 à 2006 ; la corrélation des autres années est globalement bonne ; Elle est de 70%.
0
0,5
1
1,5
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Ren
dem
ents
(t/h
a)
Années
Rendements réels Rendements simulés
0
0,5
1
1,5
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Re
nd
em
en
ts (
t/h
a)
Années
Rendements réels Rendements simulés
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Pour le Sorgho
Figure 13: Rendements simulés et rendements réels du sorgho
Le modèle simule bien les rendements du Sorgho de 2001 à 2008 ; la corrélation est
globalement bonne ; Elle est de 74% à l’exception des années 2005 et 2007.
IV.2 Les rendements par type d’année et en fonction des stratégies d’irrigation
Les tableaux 10, 11 et 12 présentent les apports d’eau du maïs, du mil et du sorgho à
chaque phase du cycle végétatif lorsqu’on applique les différentes stratégies i1, i2, i3, i4 et i5.
Les résultats ont été donnés en fonction du type d’année.
� Le maïs
Tableau 8: Les stratégies d'irrigation du maïs en fonction du type d'année
AH
AM
AS P1 P2 P3 P4 P1 P2 P3 P4 P1 P2 P3 P4 i1 6,3 26,6 32,2 31,4 14,2 27,3 32,8 32,9 18.5 18.8 18.3 19 i2 0 22,9 26,5 25,5 0 25,6 27,4 27,3 0 17.4 16.7 18.9 i3 0 0 29,2 25,5 0 0 29,9 27,3 0 0 18.9 18.9 i4 0 0 0 25,5 0 0 0 27,3 0 0 0 18.9 i5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
� Le mil
Tableau 9 : Les stratégies d'irrigation du mil en fonction du type d'année
AH
AM
AS
P1 P2 P3 P4 P1 P2 P3 P4 P1 P2 P3 P4
i1 8,8 13,9 11,2 13,6 10,7 14 12,4 13,9 13.7 14.0 12.9 14
i2 0 12,3 11,6 13,8 0 12,7 12,4 14 0 13.4 14 12.9
i3 0 0 14 13,3 0 0 14 13,9 0 0 14 13.9
i4 0 0 0 13,3 0 0 0 13,9 0 0 0 13.9
i5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0
0,5
1
1,5
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Re
nd
em
en
ts (
t/h
a)
Années
Rendements réels Rendements simulés
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� Le sorgho
Tableau 10: Les stratégies d'irrigation du sorgho en fonction du type d'année
AH
AM
AS P1 P2 P3 P4 P1 P2 P3 P4 P1 P2 P3 P4 i1 12.6 15,5 13,1 16 13,6 15,7 14 16 13.8 13.8 12.3 14
i2 0 14,7 14,9 15,7 0 15,1 15,3 16 0 13.5 14 12.9
i3 0 0 15,8 14,7 0 0 15,9 15,4 0 0 14 13.6
i4 0 0 0 14,7 0 0 0 15,4 0 0 0 13.9
i5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
L’analyse des tableaux 10, 11 et 12 montre que les apports d’eau du maïs sont plus grands
que ceux du mil et du sorgho. De plus, on remarque que pour toutes les céréales, les apports
d’eau sont plus importants à partir de la phase P2 qui est la phase de croissance des céréales.
Pour les stratégies i2 et i4, les apports d’eau sont répartis de manière équitable entre la phase
de croissance, de mi saison et d’arrière-saison. L’application des stratégies d’irrigation nous
a permis de déterminer les rendements des céréales. Les figures 14, 15 et 16 présentent les
rendements du maïs, du mil et du sorgho lorsqu’on applique des stratégies d’irrigation i1, i2,
i3, i4, i5.
� Le maïs
Figure 14: Les rendements du mais en AH, AM et AS
Le rendement le plus élevé du maïs est donné par la stratégie i2 en année humide. Il
avoisine 1800 Kg/ha et est supérieur de 600Kg/ha par rapport au rendement obtenu si la
stratégie i5 est adoptée. L’hypothèse HP2 n’est donc pas vérifiée pour le maïs car la stratégie
i1 ne donne pas le meilleur rendement.
0
0,4
0,8
1,2
1,6
2
AH AM ASRen
dem
ents
(to
nn
e/h
a)
Types d'année
i1
i2
i3
i4
i5
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� Le mil
Figure 15: Les rendements du mil en AH, AM et AS
La stratégie i1 donne le rendement le plus élevé du mil pour tous les types d’année. En
année humide, moyenne et sèche le rendement est respectivement de 996 Kg/ha, 856 Kg/ha
et 712 Kg/ha. L’hypothèse HP2 est vérifiée pour le mil. L’écart entre les rendements de la
stratégie pluviale i5 et les autres stratégies d’irrigation n’est pas grand. L’irrigation n’a pas
une grande influence sur les rendements du mil.
� Le sorgho
Sur les glacis Dans les bas-fonds
Figure 16: Les rendements du sorgho en AH, AS, AM.
La stratégie i2 donne le rendement le plus élevé du Sorgho pour tous les types d’année.
Les rendements obtenus dans les bas-fonds dépassent de 0.2 tonnes environ les rendements
sur les glacis. En année humide, moyenne et sèche le rendement est respectivement de 1200
Kg/ha, 1020 Kg/ha et 1000 Kg/ha. L’hypothèse HP2 est vérifiée pour le mil. L’écart entre les
rendements de la stratégie pluviale i5 et les autres stratégies d’irrigation n’est pas grand.
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
AH AM ASRe
nd
em
en
ts (
ton
ne
s/h
a)
Types d'année
i1
i2
i3
i4
i5
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
AH AM AS
Re
nd
em
en
ts (
ton
ne
s/h
a)
Types d'année
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
AH AM AS
Re
nd
em
en
ts (
ton
ne
s/h
a)
Types d'année
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IV.3 Une exploitation en zone sahélienne sans la technique d’irrigation de complément
Dans ce chapitre, nous avons présenté les résultats du scénario 1 qui consiste à
optimiser le revenu d’un exploitant dans un univers incertain de climat et qui ne pratique pas
l’irrigation de complément.
Figure 17 : Assolement des céréales sur une superficie de 4 ha
Figure 18: Les rendements du maïs, mil et sorgho en AH, AM et AS
Après avoir présenté les résultats de l’assolement et des rendements obtenus en année
humide, moyenne et sèche, il importe de présenter les résultats de la répartition des produits
récoltés à travers l’autoconsommation et la vente. Ceci nous permettra de mieux comprendre
le revenu obtenu par le paysan en fonction de chaque type d’année.
9%
78%
13%
Mais mil sorgho
453,64 326,71 163,36
2568,32173,66
1572,3
429
389
354
AH AM AS
Cé
réa
les
(Kg
)
Type d'année
Mais mil sorgho
Dans un contexte de changement climatique,
l’exploitant opterait pour la culture non
irriguée du maïs, du mil et du sorgho. Pour
une superficie totale de 4 ha, le modèle fait
du maïs sur 0,368 ha, du mil sur 3,132 ha et
du sorgho sur 0,5 ha. Le maïs et le mil sont
cultivés dans les glacis tandis que le sorgho
est cultivé dans les bas-fonds.
L’application de l’assolement décrite dans la
figure17 permet d’obtenir les différents
rendements des céréales comme présentés
par la figure 18. Le mil est produit en grande
quantité. On observe une baisse de 16% des
rendements en année moyenne et une baisse
de 39 % des rendements en année sèche par
rapport au rendement obtenu en année
humide.
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Le tableau11 présente l’utilisation des produits de la récolte ainsi que les achats de céréales
pour la satisfaction des besoins céréaliers.
Tableau 11: Les ventes, achats et autoconsommations en année humide, moyenne et sèche.
Céréale Vente de céréales(Kg) Achat de céréales (Kg) Autoconsommation (Kg) AH AM AS AH AM AS AH AM AS mais 453,644 326,712 163,356 0 0 0 0 0 0 mil 2568,30 2173,66 1572,305 0 0 0 0 0 0 sorgho 0 0 0 1371 1411 1446 429 389 354
A partir des ventes du maïs et du mil le paysan obtiendrait un revenu de 171 860
FCFA en année humide, 113 200 FCFA en année moyenne et 30 000 FCFA en année sèche.
Remarquons que le revenu obtenu en année sèche est le seuil de revenu minimum que doit
obtenir un paysan qui fait une activité agricole en zone sahélienne.
Les contraintes sur la main d’œuvre et la location des terres
La valeur marginale des journées de salarié est négative. Le paysan perd une somme
de 1 893 FCFA s’il emploie la main d’œuvre dans les travaux agricoles. Par contre la valeur
marginale est de 102 080 FCFA si l’exploitant loue 1 ha des glacis. Si le paysan loue une
surface de 1 ha dans les bas-fonds, la valeur marginale est de 135 600 FCFA. On remarque
donc que la main d’œuvre est un facteur limitant de l’activité agricole car sa valeur marginale
est négative. Notre discussion ne sera pas développée au niveau de cette contrainte.
Dans le sous chapitre suivant, nous présenterons les résultats obtenus si un paysan en zone
sahélienne opte pour l’irrigation de complément.
429 389 354
1371 1411 1446
3021,952500,37
1735,66
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
AH AM AS
Cér
éale
s (K
g)
Types d'année
Auto Achat Vente
Le sorgho produit est entièrement utilisé pour
l’autoconsommation. Le modèle propose au
paysan la vente du maïs et des mil produits et
il suggère l’achat d’une quantité de sorgho afin
de satisfaire le besoin alimentaire du ménage
en céréale. Nous rappelons que nous avons
considéré qu’un ménage est constitué de 10
personnes et que le besoin en céréale d’une
personne est de 1800 Kg par saison.
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IV.4 L’exploitant agricole sahélien face à l’irrigation de complément
Dans ce chapitre, le modèle présente le comportement d’un exploitant qui cherche à
optimiser son revenu à travers l’irrigation de complément. Cet exploitant a aussi la possibilité
de choisir un type de bassin entre les trois types de bassins décrits dans le scénario2.
Bassin B1: Un bassin avec une imperméabilisation et une stabilisation en béton
L’exploitant opterait pour la culture non irriguée du maïs, du mil et du sorgho. L’assolement
des cultures est le même que lorsque l’exploitant ne dispose pas de bassin. C’est-à-dire que
pour une superficie totale de 4 ha, le modèle fait du maïs sur 0,368 ha, du mil sur 3,132 ha et
du sorgho sur 0,5 ha. Le maïs et le mil sont cultivés dans les glacis tandis que le sorgho est
cultivé dans les bas-fonds (Figure 17). On obtient dans ce cas les mêmes rendements
céréaliers et les mêmes revenus en année humide, moyenne et sèche selon les figures 18 et
19.
Bassin B2 : Un bassin avec une imperméabilisation en (argile + ciment) et une stabilisation en (moellons + gravier)
L’exploitant opterait pour la culture du maïs irrigué sur une superficie de 0,4 ha avec la
stratégie d’irrigation i2 ; il ferait également du mil irrigué sur une superficie de 3,096 ha avec
la stratégie d’irrigation i1. En ce qui concerne la culture du sorgho, l’exploitant n’irriguerait
pas. La culture du sorgho se fait sur une superficie de 0,5 ha avec la stratégie pluviale i5 dans
les bas-fonds. Les rendements obtenus à partir du modèle sont présentés sur la figure 19. Ces
rendements sont élevés par rapport aux rendements obtenus pour les cultures non irriguées.
Figure 19: assolement des cultures irriguées et rendements obtenus par type d’année
10%
77%
13%
Mais mil sorgho
717,6 562,8 356,4
3084,0172650,521
2204,639
429
389
354
0
1000
2000
3000
4000
5000
AH AM AS
Re
nd
em
en
ts(K
g/h
a)
Mais mil sorgho
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Le tableau12 présente l’utilisation des produits de la récolte ainsi que les achats de céréales
pour la satisfaction des besoins céréaliers. On observe également dans ce tableau la quantité
de maïs et de mil vendu en Année humide, moyenne et sèche. La quantité de céréales utilisées
pour l’autoconsommation ne varie pas. Elle est de 1800 Kg pour un ménage de 10 personnes.
Tableau 12: Les ventes, achats et autoconsommations avec le bassin B2
Céréale Vente de céréales(Kg) Achat de céréales (Kg) Autoconsommation
(Kg) s1 s2 s3 s1 s2 s3 s1 s2 s3 mais 717,6 562,8 356,4 0 0 0 0 0 0 mil 3084,017 2650,52 2204,63 0 0 0 0 0 0 sorgho 0 0 0 1371 1411 1446 429 389 354
A partir des ventes du maïs et du mil le paysan a obtenu un revenu de 229.640 FCFA en
année humide, 163.750 FCFA en année moyenne et 90.932 FCFA en année sèche. Le revenu
d’un paysan qui opte pour l’irrigation de complément avec le bassin B2 est nettement
supérieur au revenu d’un paysan qui ne fait pas l’irrigation de complément.
En ce qui concerne les contraintes de main d’œuvre et de travail, l’exploitant qui opte pour le
bassin B2 perd 1000 FCFA s’il emploie un salarié mais par contre, il gagne 143 340 FCFA
s’il loue 1ha de glacis et 1ha de bas-fond.
Bassin B3 : Un bassin avec une imperméabilisation en bâche plastique et une stabilisation en argile
L’assolement est le même que celui du bassin B2. L’exploitant opterait pour la culture du
maïs irrigué sur une superficie de 0.4 ha avec la stratégie d’irrigation i2 ; il ferait également
du mil irrigué sur une superficie de 3.096 ha avec la stratégie d’irrigation i1. En ce qui
concerne la culture du sorgho, le paysan n’irrigue pas. La culture du sorgho se fait sur une
superficie de 0.5 ha avec la stratégie pluviale i5 dans les bas-fonds.
A partir des ventes du maïs et du mil le paysan a obtenu un revenu de 228.340 FCFA en
année humide, 162 460 FCFA en année moyenne et 89 637 FCFA en année sèche. Le
revenu d’un paysan qui opte pour l’irrigation de complément avec le bassin B3 est supérieur
au revenu d’un paysan qui ne fait pas l’irrigation de complément. Mais son revenu est
légèrement inférieur au revenu du paysan qui opte pour l’irrigation avec le bassin B2.
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V. DISCUSSIONS
V.1 La validation du modèle de croissance des céréales
Le modèle CROPWAT utilisé pour la croissance des céréales, lorsqu’il est bien calibré,
reproduit de manière assez satisfaisante les rendements observés. Cependant, on observe pour
certaines périodes des différences entre rendements simulés et rendements réels. Plusieurs
facteurs peuvent expliquer les écarts entre les rendements simulés par le modèle et les
rendements observés. En effet, certains paramètres ne sont pas pris en compte dans le
fonctionnement du logiciel.
- Le logiciel CROPWAT ne prend pas en compte les variations du stock initial dus aux
précipitations. En effet une culture qui sera semée après la "saison des pluies", devrait ne
pas avoir un stock nul à la date de semis, car les précipitations se sont infiltrées et ont
réalimenté la réserve en eau.
- La Qualité des données d’entrée n’est pas toujours exacte. En effet, certaines données
d’entrée sur la culture (début de la campagne agricole, durée du cycle végétatif) et sur le
sol (réserve utile, vitesse d’infiltration) ne correspondaient pas toujours aux réalités de
terrain.
- Les effets secondaires : Les simulations ne prenaient pas en compte l’influence de
l’occurrence des maladies, d’insectes ravageurs (invasion de criquet en 2005 dans le Bam)
et de la présence de mauvaises herbes. Comme les simulations effectuées considéraient
que le seul facteur limitant était l’eau, il était quasiment impossible de reproduire les
rendements influencés par les autres facteurs. De plus, le logiciel ne prend pas en compte
les pertes dues à la récolte et au transport.
La modélisation de la croissance des céréales est un passage pour évaluer les rendements de
ces dernières. Cependant, certaines données d’entrée ainsi que certains paramètres qui ne sont
pas pris en compte peuvent biaiser les résultats obtenus.
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V.2 L’activité agricole selon le modèle bioéconomique
Dans ce chapitre les pratiques culturales des producteurs à partir des résultats issus du
modèle bioéconomique sont comparées aux pratiques des paysans réellement observés au
cours de nos enquêtes dans quelques exploitations du Bam et du Yatenga.
Les cultures pratiquées par les agriculteurs sont également celles retenues dans le
modèle. Il s’agit du maïs, du mil et du sorgho. La superficie la plus grande est allouée au mil
mais le maïs et le sorgho sont produits en petite quantité (0,4 à 0,5 ha). Le sorgho est en
grande partie cultivé dans les bas-fonds. On remarque donc que le modèle traduit bien
l’assolement en zone sahélienne du Burkina Faso.
Figure 20: Comparaison de l’assolement observé et l’assolement du modèle
Cependant, dans la réalité, le mil produit en grande quantité est utilisé pour surtout
satisfaire l’autoconsommation du ménage. Cette réalité n’est pas traduite par le modèle. Le
modèle ne prend pas en compte l’habitude alimentaire et les préférences des agriculteurs pour
le mil et le maïs. Le modèle choisit les cultures à vendre en fonction de leur rentabilité dont il
recherche les variétés donnant un meilleur résultat économique. C’est ce qui justifie la vente
de la totalité du maïs et du mil produits.
Dans une exploitation sahélienne le résultat n’est pas uniquement basé sur la rentabilité
économique mais sur un équilibre entre ressources alimentaires et ressources monétaires. Une
limite du modèle bioéconomique est qu’il ne prend pas en compte les habitudes alimentaires
des agriculteurs en zone sahélienne.
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
Mais Mil Sorgho (BF) Sorgho(Glacis)
Su
rfa
ces
(ha
)
Céréales
Assolement du modèle Assolement observé
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V.3 Adoption de l’irrigation de complément par un exploitant sahélien
Le modèle montre que face à trois types de bassin (B1, B2, B3), le paysan sahélien choisit le
bassin le moins cher et surtout le plus durable.
L’utilisation du bassin B1 ne serait pas rentable pour le paysan. En effet, le coût de ce
bassin est tellement élevé que le paysan préfère ne pas l’avoir. C’est ce qui justifie le fait que
les résultats obtenus lorsqu’on insère le coût du bassin B1 dans le modèle ne soit pas
différents des résultats obtenus lorsque le paysan n’utilise pas de bassin pour l’irrigation de
complément. Pour maximiser son revenu, le paysan préfèrerait utiliser un autre type de bassin
moins cher que le bassin B1.
Le paysan préfèrerait irriguer le maïs et le mil avec le bassin B2 qui est moins cher que le
bassin B1 ; Et pour conséquence, il aurait un rendement qui s’améliore de 39 % en année
sèche.
Le bassin B3 qui est moins cher que le bassin B2 serait également adopté par le modèle ;
cependant le revenu obtenu lorsque le paysan adopte B2 serait meilleur que le revenu obtenu
lorsqu’il adopte B3. Ceci se justifie par le fait que le coût d’entretien du bassin B3 qui est
imperméabilisé en plastique serait supérieur à celui du bassin B2 qui est imperméabilisé en
argile. Le paysan qui réaliserait un bassin B3 doit le renouvelé après 2ans tandis que le
paysan qui opterait pour le bassin B2 renouvelle le sien après 4 ans.
Il paraît donc évident que l’irrigation de complément serait adopté par le paysan sahélien dans
le cas où le micro bassin est moins cher et a une durée de vie assez grande (4 ans au moins).
Selon Belloncle (1983), il y a assez d’exemples qui montrent que lorsqu’on propose des
innovations techniquement maîtrisables, sociologiquement acceptables et économiquement
rentables celles – ci sont rapidement adoptées pour peu que l’on ne continue pas à rejeter sur
les paysans des responsabilités qui ne sont pas les leurs.
L’adpotion de l’irrigation de complément par un paysan sahélien dépendrait du coût du micro
bassin utilisé pour l’irrigation des céréales. Elle dépendrait aussi de la durabilité du bassin.
Nous suggérons l’utilisation d’un bassin construit en matériaux locaux, imperméabilisé en
argile , stabilisé en moellons et gravier comme le bassin B2 .
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V.4 Impact de l’irrigation de complément sur la production agricole
L’impact de l’irrigation de complément sur la production agricole n’est plus à
démontrer. On vérifie dans ces études que l’irrigation de complément améliorerait le
rendement des céréales. La figure21 montre que la différence est significative entre les
rendements céréaliers obtenus sans irrigation de complément et les rendements céréaliers
obtenus avec l’irrigation de complément.
Figure 21: Production céréalière avec et sans irrigation de complément
L’irrigation de complément permettrait d’augmenter le rendement céréalier de 22.6 % en
année humide, 24.6 % en année moyenne et de 39.5 % en année sèche. De plus, on remarque
que l’irrigation de complément serait plus rentable en année sèche qu’en année moyenne. Il
serait donc important d’avoir une bonne stratégie d’irrigation en fonction du type d’année et
en fonction de la quantité d’eau disponible dans le bassin.
V.5 Impact de la stratégie d’irrigation sur le rendement agricole
Les rendements des céréales dépendent non seulement du type d’année mais surtout de
la stratégie d’irrigation adoptée. Les rendements obtenus en année humide sont comme prévus
dans l’hypothèse HP1 supérieurs aux rendements obtenus en année sèche. Par contre,
l’hypothèse HP2 n’est pas vérifiée pour le maïs semé dans les glacis et pour le sorgho semé
dans les bas-fonds car la stratégie i1 ne donne pas le meilleur rendement comme prévu. Cette
stratégie propose au paysan l’apport d’eau à chaque phase du cycle végétatif. Or l’apport
d’eau en année humide peut provoquer l’engorgement du maïs entraînant ainsi la baisse de
son rendement. Il en est de même pour le sorgho cultivé dans les bas-fonds. La culture d’un
sorgho en année humide dans le bas fond ne nécessite par un apport excessif d’eau.
3450,92889,4
2089,7
4230,623602,32
2915,04
0,0
1000,0
2000,0
3000,0
4000,0
5000,0
AH AM AS
Cér
éale
s pr
odui
tes
(Kg)
Types d'année
Sans IC Avec IC
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Les résultats obtenus confirment les travaux de plusieurs chercheurs. Selon Somé et
Ouattara (2005), l’apport d’eau en complément au début et, surtout à la fin du cycle du
sorgho, permet, d’obtenir de bons rendements du Sorgho. En ce qui concerne le maïs, un
stress hydrique pendant la phase de pollinisation et de formation des grains (Phase P2) peut
entraîner une baisse de rendement car cette phase est la phase la plus sensible à un manque
d'eau. La stratégie i2 permet l’apport d’eau au moment le plus sensible de la croissance du
maïs et c’est ce qui justifie le fait que la stratégie i2 soit la meilleure stratégie pour le maïs.
L’irrigation de complément associée à une bonne stratégie d’irrigation permet d’augmenter le
rendement céréalier de plus de 39% en année sèche. L’apport d’eau en début de cycle surtout
à la phase de croissance aboutit aux meilleurs résultats comparativement aux apports en
milieu et en fin de cycle.
En année humide, un apport d’eau bien ciblé peut produire autant que plusieurs irrigations.
V.6 Impact de l’irrigation de complément sur le revenu monétaire
D’après le modèle, l’amélioration du rendement agricole impliquerait l’amélioration du
revenu monétaire de l’agriculteur. Comme le rendement agricole augmente avec l’irrigation
de complément, alors le revenu de l’agriculteur augmente aussi. Nous remarquons qu’en
absence de l’irrigation de complément, l’agriculteur aura un revenu limité à 30 000 FCFA en
année sèche. Ce revenu seuil ne peut lui permettre de satisfaire les besoins non alimentaires
du ménage. L’exploitant serait donc contraint de décapitaliser en vendant les animaux qui
font partie de sa richesse. La figure 22 présente les différents revenus obtenus en fonction des
choix de bassin.
Figure 22: Les revenus obtenus sans/avec l'irrigation de complément
171 860 171 860
229 640 228 340
113 200 113 200
163 750 162 460
30 000 30 000
90 932 89 637
B0 B1 B2 B3
Sans irrigation Conséquence des propositions de bassin
Re
ve
nu
(F
CF
A)
AH AM AS
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VI. CONCLUSION
Nous avons analysé les conditions à partir desquelles le paysan en zone sahélienne adopte
l’irrigation de complément ainsi que les impacts de cette adoption sur la production agricole
et sur son revenu monétaire. La méthodologie développée a consisté à utiliser les sorties de
simulations d’un modèle de croissance (CROPWAT) dans un modèle d’optimisation
économique.
Cette étude a montré que l’adoption de l’irrigation de complément dépendrait du coût que
l’agriculteur doit investir pour la réalisation d’un micro bassin. Le modèle montre que le
bassin réalisé en matériaux locaux (argile, gravier et moellons) maximiserait le revenu du
paysan par rapport au bassin réalisé en béton qui est beaucoup plus cher ; le paysan sahélien
n’aurait donc pas besoin d’un capital élevé pour faire l’irrigation de complément. Les résultats
obtenus confirment notre première hypothèse selon laquelle le capital du paysan sahélien n’a
pas besoin d’être important. Lorsque le paysan en zone sahélienne adopte cette technologie, il
verra sa production s’améliorer de 39.5 % en année sèche et de 22.6 % en année humide. Ce
résultat confirme la seconde hypothèse qui stipule que l’irrigation de complément permet
l’amélioration de la productivité agricole quel que soit le type d’année. Cependant, il faut
remarquer que l’irrigation serait plus rentable en année sèche qu’en année humide. En année
humide, un excès d’irrigation peut entraîner une perte céréalière entre 03 et 10 % selon la
spéculation. Les résultats ont permis de montrer que l’apport d’eau en début de cycle surtout
à la phase de croissance aboutit aux meilleurs résultats comparativement aux apports en
milieu et en fin de cycle. C’est pour cela que Deumier et al. (2006) dans son étude affirme
qu’ un bon positionnement des irrigations permet d’approcher le potentiel du rendement.
Ce travail ouvre la porte à de multiples extensions qui nécessiteraient de plus amples travaux
de recherche en économie agricole. On pourrait faire des études plus approfondies sur la
technique de l’irrigation de complément et envisager un système de subvention où le crédit
pourrait faciliter l’adoption de cette technique car selon Barbier et al. (2011) la taille et le
mode de financement d’un aménagement conditionnent en effet beaucoup son
fonctionnement.
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VII. RECOMMANDATIONS – PERSPECTIVES
Le modèle d’optimisation que nous avons développé permet au paysan de savoir l’intérêt de
réaliser un micro bassin pour irriguer au cours des longues poches de sécheresse. Nous avons
montré que le paysan adopte l’irrigation de complément lorsque le coût du bassin n’est pas
élevé. Cependant, des études complémentaires sont nécessaires pour intégrer dans le projet
d’irrigation de complément les données liées à la nature de la ressource en eau, à sa
disponibilité, à sa qualité. Il serait également intéressant d’étudier les contraintes techniques et
sociologiques liées à l’adoption de l’irrigation de complément.
Des études agro économiques in situ, l’évaluation des impacts éventuels sur l’environnement,
ainsi que l’utilisation à grande échelle permettront d’assurer la réussite de cette technique.
Signalons également qu’il serait très utile d’enregistrer la pluviométrie sur les sites pour
disposer de données précises et locales afin de bien expliquer les rendements et d’évaluer les
impacts de l’irrigation de complément dans les exploitations en zone sahélienne.
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VIII. ANNEXES
ANNEXE 1: Enquête Socio-économique des exploitations dans le Bam et le Yatenga ......... 39
ANNEXE 2: Légende détaillée de la figure (la pédologie de Kongoussi) ............................... 44
ANNEXE 3 : Options d'imperméabilisation du micro bassin .................................................. 45
ANNEXE 4: Schématisation d'une exploitation dans le Bam et le Yatenga ........................... 45
ANNEXE 5 : Amortissement linéaire des coûts de chaque type de bassin ............................. 46
ANNEXE 6: Les différents types de bassins du modèle ......................................................... 46
ANNEXE 7: Fonctionnement du logiciel CROPWAT ............................................................ 47
ANNEXE 8: Le modèle bioéconomique dans le language GAMS ......................................... 48
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ANNEXE 1: Enquête Socio-économique des exploitations dans le Bam et le Yatenga
Prénom, Nom de l’enquêteur …………………………………………… ……………
Numéro du ménage………………………………………………… …………………
Nom de la localité………………………………………………… …………………
Identification
Production agricole (kilos, sac, charrettes)
Sacs achetés (kg)
Sacs vendus (sac)
Réponses Nom et prénom Age du chef de ménage Ratio scolarise (scolarise/non scolarise)
Unité Quantité Actifs Personnes Inactif (enfants+ vieillards) Personne Migrants temporaires Nombre Migrants permanents Nombre
céréales Surface (ha) Sèche moyenne Humide Mil Sorgho Maïs Autres Superficie totale de l’exploitation
Sèche moyenne humide Maïs Mil Sorgho Total
sèche Moyenne Humide
Qté Prix Qté Prix Qté Prix
Maïs
Sorgho
Mil
Total
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Mois de stockage : nombre de mois de couverture en besoin céréalier
Production animale
Activités extra-agricoles
Dépenses monétaires annuels de la famille FCFA
- Santé ……………………… Ecole ………………………
- Habits …………………….. Aliments achetés ………………………
- Intrants ……………………… Autres ………………………
Aides extérieures non familiales ces dernières années
Nature de l’aide Unité Quantité ou montant Année
Grande famille
Gouvernement
ONG
produit sèche moyenne humide céréales
Total
Animaux effectif Mode d’acquisition Nombre vendu/an Revenu vente/an Ovins Caprins Volailles Têtes de porcins Dont truies Bœufs de trait
Orpaillage, maçonnerie, commerce
et autres à préciser
Permanent ou temporaire ?
(P ou T)
âge Lieu Raison ? Montant
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Pression et dynamique agricoles Terre
Vos champs de mils peuvent produire en continue sans jachère et sans fumiers ? O/N
Depuis quand n’avez-vous plus mis votre champs principal en jachère ? .............
S’il pleut correctement est-ce les cultures produisent comme autrefois ? O/N Vous mettez du fumier sur quelle proportion de vos surfaces de céréales?(1 à 10) ….…….. Pouvez-vous obtenir des nouvelles terres cultivables dans le village ?
O/N Ratio (Terres aménagées/ terres totales) …../….. Ratio (Terres fatiguée/terres totales) …../….. Citer les cultures pratiquées sur ces champs fatigués ……………………….... Qu’est-ce qui vous manque le plus la terre ou la main d’œuvre. ? (T/MO ) ……… Disposez-vous de réserves de terres non cultivée mais cultivable (jachères) ? (O/N) …… Ration (terres non cultivée mais cultivable/ terres cultivées)? …/… Mode d’acquisition de la terre Héritage………Emprunt…………Achat………………..Location……………… Don……….. Coût de l’emprunt………. Coût de revient (Si achat) Coût location……………….. Crédit Avez-vous obtenu un crédit ces dernières années? (O/N) Auprès de qui ? (Commerçant, groupement, ONG, gouvernement, coopérative ou autre) Vendeur ? (Commerçant, groupement, ONG, gouvernement, coopérative ou autre) Quantité d’engrais sur les cultures céréalières (charrettes, bol, sac, tine….)
NPK Urée Fumier
Burkina phosphate
Autres
Mil Sorgho Maïs
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Main d’œuvre pour la campagne agricole Type de MO Nombre de
travailleurs Durée du travail par jour (h)
Nombre de jours de repos /semaine
Début des travaux (mois)
Fin des travaux
Coût de la MO
Familiale Hommes … Femmes… Enfants…
Hommes Femmes Enfants
Hommes Femmes Enfants
Hommes Femmes Enfants
Hommes Femmes Enfants
S. journalière
Hommes Femmes Enfants
Hommes Femmes Enfants
Hommes Femmes Enfants
Hommes Femmes Enfants
Hommes Femmes Enfants
S. permanente
Hommes Femmes Enfants
Hommes Femmes Enfants
Hommes Femmes Enfants
Hommes Femmes Enfants
Hommes Femmes Enfants
Prévisions saisonnières Savez-vous à l’avance si la saison sera bonne ou mauvaise ? O/N Si oui comment ? (Moyens magique, fleurs, oiseaux, couleurs du ciel, direction du vent et autres…) Connaissez-vous la prévision saisonnière de l’année 2012 ? O/N Où l’avez-vous entendu (Radio, Voisin, Encadreurs, Autre ….) Comment était- elle en 2012 ? (Sèche, Normale, Humide) Est-ce qu’elle correspond à ce qui s’est passé? O/N Est-ce que vous avez changé quelque chose dans vos pratiques ? O/N Variétés Vous avez combien de variétés de mil ? Leur nom ? Vous avez combien de variétés de sorgho ? Leur nom ? Est-ce que vous avez changé de variété ces dernières années ? O/N Est-ce que vous avez achetez des variétés améliorées ces 10 dernières années ? ……….. Quelles espèces ? (Mil, sorgho, niébé, arachides, maïs…) Maintenant qu’il pleut plus, pensez-vous adopter des variétés plus tardives ? O/N
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Techniques de conservation
Donner le ratio (les techniques de conservation appliquées sur les surfaces cultivées) en (.../...)
- demi lunes …/... - cordons pierreux …/… - zai …/... - bandes herbacées …/… - Paillage …/… -
Technique d’irrigation
Pratiquez-vous l’irrigation dans votre exploitation en hivernage ? O/N
Si non (Pourquoi ?) Si oui, quelle technique d’irrigation pratiquez-vous ?
Depuis quelle année vous avez les parcelles ?.......
Mode d’irrigation (entourer) : arrosoir, motopompe, pompe à pied, seau
Clôture (entourer) : Grillage, épine, paille, haie, mélange
ANNEXE 2: Légende détaillée de la figure3 (la pédologie de Kongoussi)
Type de sol Nombre Groupe Sous-groupe Matériaux Classe Couleur
401-402 86 Sol d'érosion lithosols Sur cuirasses
ferrugineuses / sur roches diverses
Sols minéraux brutes
403-405 21 Sol d'érosion régiques sur matériau
gravillonnaire Sols Peu Évolués
406-420 2 sols bruns eutrophes trop vertiques sur matériau argileux,
parfois gravileux issu de roches basiques
Sols à Mull
421-430 3 non ou peu lessivés peu lessivés_à drainage
interne limité en profondeur
sur sables éoliens (erg ancien)
Sols Fersiallitiques
436 2 lessivés (ou appauvris)
lessivés_à taches et concrétions
sur matériau argilo-sableux
437-445 13 peu humifères a
Pseudogley
à taches et concrétions_faciès
structuré
sur matériau argilo-sableux à argileux issu de
schistes argileux (Birrimien) ou de
matériau d'altération ancien
Sols Hydromorphes
ANNEXE 3 : Options d'imperméabilisation du micro bassin
Imperméabilisation Coût Avantages Limites
Béton 2000FCFA/m2
Bonne résistance à l'érosion Une grande durée de vie Nécessite peu d'entretien, Supporte des vitesses de l'eau élevées
Très coûteux et sensible à la fois aux sous pressions et aux variations thermiques
Argile + ciment 700FCFA/m2 Moins coûteux Moins résistant que le béton
; entretient difficile
Bâche en plastique 500FCFA/m2 Moins coûteux ; facile à mettre en
place;
Une détérioration rapide sous l'action du soleil, de l'érosion, des intempéries, du bétail, des rongeurs.
Durée de vie de 2 à 4 ans
ANNEXE 4: Schématisation d'une exploitation dans le Bam et le Yatenga
La figure ci-dessous a été réalisée pour présenter brièvement les résultats de notre enquête
dans le Bam et le Yatenga. Le détail des résultats sera consigné dans la base de données qui
sera joint au présent rapport.
Activités agricoles
Cultures
Mais mil sorghos niébé arachide oseille piment, voandzou…
Main d’œuvre Salariée Familiale
Techniques culturales Zai - Demi-lune- Diguette Cordons pierreux - Paillage
Terre: Héritage Peu de location
Autres activités Elevage
Achat Semences améliorées Engrais (NPK, urée) Production de compost
Consommation Semence
Vente
Irrigation de complément Micro bassin Moyen d’exhaure Technique d’irrigation
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ANNEXE 5 : Amortissement linéaire des coûts de chaque type de bassin
Type étanchéité Stabilisation Moyen
d'exhaure Clôture et
autres Total Durée de vie Amortissement Coût/m3
Bassin1 600000 500 000 300 000 300 000 1700000 5 340000 2266,67
Bassin2 109200 100 000 60 000 10 000 279200 4 69800 465,33
Bassin3 80 000 50 000 7000 10000 147000 2 73500 490,00
ANNEXE 6: Les différents types de bassins du modèle
BASSIN B3
Un micro bassin
imperméabilisé avec une
bâche en plastique
BASSIN B1
Un micro bassin circulaire
imperméabilisé en béton
.
BASSIN B2
Un micro bassin
imperméabilisé avec de
l’argile et du ciment
ANNEXE 7: Fonctionnement du logiciel CROPWAT
ANNEXE 8: Le modèle bioéconomique dans le langage GAMS
Option nlp = CONOPT; set c cultures /mais, mil, sorgho, piment, aubergine/ i strategies irrigation /i1,i2,i3,i4,i5/ c1(c) céréales /mais, mil, sorgho/ s type de saison /s1 humide S2 moyenne S3 sèche/ p périodes pour l'irrigation /p1,p2,p3,p4/ o type de sol /o1 glacis o2 bas fond/ q scenarios /q1/
table rt1(c,i,s,o) rendement par hectare par type de sol (il faut ajouter des lignes en plus pour tenir compte des saisons)
o1 o2
mais.i1.s1 1614 mais.i1.s2 1281 mais.i1.s3 912 mais.i2.s1 1794 mais.i2.s2 1407 mais.i2.s3 891 mais.i3.s1 1263 mais.i3.s2 1263 mais.i3.s3 762 mais.i4.s1 1425 mais.i4.s2 1065 mais.i4.s3 603 mais.i5.s1 1233 mais.i5.s2 888 mais.i5.s3 444 mil.i1.s1 996 mil.i1.s2 856 mil.i1.s3 712 mil.i2.s1 980 mil.i2.s2 834 mil.i2.s3 712 mil.i3.s1 962 mil.i3.s2 816 mil.i3.s3 644 mil.i4.s1 890 mil.i4.s2 754 mil.i4.s3 574 mil.i5.s1 820 mil.i5.s2 694 mil.i5.s3 502 sorgho.i5.s1 840 858 sorgho.i5.s2 618 778 sorgho.i5.s3 438 708 ; parameter prx(c) prix / mais 120 mil 100 sorgho 90 / ;
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parameter prb(s) probabilité des types de saison /s1 0.1 s2 0.2 s3 0.7 / parameter bc(c) besoin en capital /mais 10000 mil 0 sorgho 0 / ; table bw(c,p) calendrier des besoins en jour de travail par hectare par periode p1 p2 p3 mais 22 20 18 mil 24 22 21 sorgho 24 22 21 table bter(c,p,o) besoin en terre o1 o2 mais. p1*p4 1 1 mil. p1*p4 1 1 sorgho. p1*p4 1 1 parameter ter(o) surface par type de sol /o1 3.5 o2 0.5 / Table irr(c,i,s,o,p) mm
p1 p2 p3 p4
mais.i1.s1.o1 6.3 26.6 32.2 31.4 mais.i1.s2.o1 14.2 27.3 32.8 32.9 mais.i1.s3.o1 18.5 18.8 18.3 19 mais.i2.s1.o1 0 22.9 26.5 25.5 mais.i2.s2.o1 0 25.6 27.4 27.3 mais.i2.s3.o1 0 17.4 16.7 18.9 mais.i3.s1.o1 0 0 29.2 25.5 mais.i3.s2.o1 0 0 29.9 27.3 mais.i3.s3.o1 0 0 18.9 18.9 mais.i4.s1.o1 0 0 0 25.5 mais.i4.s2.o1 0 0 0 27.3 mais.i4.s3.o1 0 0 0 18.9 mais.i5.s1.o1 0 0 0 0 mais.i5.s2.o1 0 0 0 0 mais.i5.s3.o1 0 0 0 0 mil.i1.s1.o1 8.8 13.9 11.2 13.6 mil.i1.s2.o1 10.7 14 12.4 13.9 mil.i1.s3.o1 13.7 14.0 12.9 14 mil.i2.s1.o1 0 12.3 11.6 13.8 mil.i2.s2.o1 0 12.7 12.4 14 mil.i2.s3.o1 0 13.4 14 12.9 mil.i3.s1.o1 0 0 14 13.3 mil.i3.s2.o1 0 0 14 13.9 mil.i3.s3.o1 0 0 14 13.9 mil.i4.s1.o1 0 0 0 13.3 mil.i4.s2.o1 0 0 0 13.9 mil.i4.s3.o1 0 0 0 13.9 mil.i5.s1.o1 0 0 0 0 mil.i5.s2.o1 0 0 0 0 mil.i5.s3.o1 0 0 0 0 sorgho.i1.s1.o1 12.6 15.5 13.1 16 sorgho.i1.s2.o1 13.6 15.7 14 16 sorgho.i1.s3.o1 13.8 13.8 12.3 14 sorgho.i2.s1.o1 0 14.7 14.9 15.7
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sorgho.i2.s2.o1 0 15.1 15.3 16 sorgho.i2.s3.o1 0 13.5 14 12.9 sorgho.i3.s1.o1 0 0 15.8 14.7 sorgho.i3.s2.o1 0 0 15.9 15.4 sorgho.i3.s3.o1 0 0 14 13.6 sorgho.i4.s1.o1 0 0 0 14.7 sorgho.i4.s2.o1 0 0 0 15.4 sorgho.i4.s3.o1 0 0 0 13.9 sorgho.i5.s1.o1 0 0 0 0 sorgho.i5.s2.o1 0 0 0 0 sorgho.i5.s3.o1 0 0 0 0
parameter eva2(p) evaporation en % par période / p1 0.80 p2 0.9 p3 0.70 /
table pl(s,p) pluie totale en mm par période p1 p2 p3 p4 s1 138 192 295 21 s2 102 140 291 37 s3 2 176 133 39 parameter coefr (o) coefficient de ruissellement / o1 0.30 o2 0.10 / ; parameter rui1(s,o,p) ruissellement en m3; rui1(s,o,p) = coefr (o) * pl(s,p) * 10 * 10; scalar mod jours de main d'oeuvre dispo /35/ scalar pop personne dans l'exploitation /10/ scalar cap capital par personne dans l'exploitation en FCFA /3000/ Scalar anv animaux vendu / 5/ Scalar p_an prix animal / 25000/ ; Variables R1 variable objectif en FCFA positive variables R revenu par type de saison en FCFA X surface des cultures en ha JSAL journée de salarié VENT vente en kg AUTO autoconsommation en kg ACHAT achat en kg CRED crédit en FCFA LOC location de terre en ha ASS assurance contre le risk EAU volume d'eau en m3 BASS volume du bassin en m3 SURF surface du bassin en ha EVA evaporation en m3 STOC volume d'eau ruisselé de l'amont en m3 equations lrev1 fonction objectif lrisk aversion au risque lrev calcul du revenu par type d'année lter contrainte de terre ltra contrainte de travail
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lcap contrainte de capital lprod fonction de production en kg lconso consommation totale en kg lbass volume d'eau dans le bassin lsurf surface du bassin ltr1 surveillance des salariés ; lrev1.. sum((s), prb(s) * R(s))=E= R1;
lrev(s).. sum((c), VENT(c,s)* prx(c)) - sum((c,i,o),bc(c) * X(c,i,o)) - 1000 * sum (p, JSAL (p)) - 0.18 * CRED - 2000 * sum(o, LOC(o)) - 0.4 * ASS - 1.1* sum((c), ACHAT(c,s) * prx(c)) -2266*sum(o,BASS(o)) - 25* sum((c,i,p,o), irr(c,i,s,o,p) * 10 * X(c,i,o)) =E= R(s);
lprod(c,s).. sum((o,i), x(c,i,o)*rt1(c,i,s,o))=G= AUTO(c,s) + VENT(c,s) ; lrisk(s).. R(s) =G= 30000 - ASS; lter(p, o).. sum((c,i), bter(c,p,o) * X(c,i,o)) + SURF (o) =L= ter(o)+ LOC(o); ltra(p).. sum((c,o,i), bw(c,p) * X(c,i,o)) =L= mod * pop / 2 + JSAL(p); ltr1(p).. JSAL(p) =L= mod * pop / 2; lcap.. sum((c,o,i), bc(c) * X(c,i,o)) + 0.4 * ASS =L= cap * pop + CRED; lconso(s).. sum ((c)$c1(c), AUTO(c,s)) + sum((c)$c1(c), ACHAT(c,s)) =G= 180 * pop ; leau(s,o,p).. eva2(p) * EAU(s,o,p-1) + STOC(s,o,p) - CEAU(s,o,p) =E= EAU(s,o,p); lceau(s,o,p).. sum((c,i), irr(c,i,s,o,p) * X(c,i,o)) =E= CEAU(s,o,p); Lrui(s,o,p).. STOC(s,o,p) =L= rui1(s,o,p) ; Lrui2(s,o,p).. STOC(s,o,p) =L= BASS(o); lbass(s,o,p).. EAU(s,o,p) =L= BASS(o); lsurf(o).. SURF(o) =E= BASS(o) * 0.0001 / 1.5; lmais.. sum(i, X('mais',i,'o1')) =L= 0.4; LOC.up(o) = 0; JSAL.up(p) = 0; CRED.up = 0; ASS.up = 0;
model bassin /all/;
solve bassin using nlp maximizing R1;
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ANNEXE 9: Quelques contraintes liées à l'irrigation de complément
La capacité des petits paysans, disposant d’un capital très faible, à maintenir et développer leur activité irriguée dans ce contexte, favorable en termes de marchés mais de plus en plus concurrentiel et risqué, dépendra en grande partie des politiques agricoles, énergétiques et foncières que mettront en œuvre leurs gouvernements, mais aussi des moyens financiers que les grandes institutions internationales (gouvernementales et non gouvernementales) pourront mobiliser pour permettre à ces politiques de rester orientées, au moins en partie, vers les petits paysans et les différentes formes d’irrigation qu’ils pratiquent. (Barbier et al.)
Source: Bruno Barbier
Les contraintes liées à l’irrigation de complément.
Annexe 10: Rapport de l'enquête dans le Bam et le Yatenga
IX. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ENQUETE DANS LE BAM ET LE YATENGA
Les objectifs spécifiques de la sortie sont :
� Déterminer les paramètres socioéconomique et technique à partir des enquêtes auprès
des paysans pilotes et avoir la schématisation d’une exploitation sahélienne
� Connaitre la méthode de perception des changements climatiques par les paysans ; Se
renseigner sur l’installation des activités agricoles
� Etudier le fonctionnement des ouvrages de collectes d’eau de ruissellement et déduire leur efficacité et contraintes à leur bon fonctionnement
Il en résulte les produits ou prestations attendus ci-après :
� Intégrer les paramètres socioéconomique et technique dans un modèle bioéconomique
afin de faciliter la prise de décisions des paysans
� Elaborer une information climatique de précampagne afin de permettre au paysan de connaitre le démarrage des activités agricoles
� Proposer un moyen d’exhaure économique et rentable pour un paysan qui utilise les techniques d’irrigation de complément
Dans le cadre de mon mémoire intitulé « Evaluation bioéconomique d’une exploitation
sahélienne », j’ai principalement enquêté auprès des sites pilotes afin d’atteindre le premier
objectif cité.
Adoption et impacts de l’irrigation de complément en zone sahélienne : modélisation bioéconomique d’une exploitation à Kongoussi. ����
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X. LOCALISATION DES SITES PILOTES DANS LE BAM ET LE YATENGA
Les six premiers sites visités dans la province du Bam sont situés dans les villages
Sandouré, Yennega et Mogodin. Ces localités sont situés une centaine de km au nord de
Ouagadougou et sont caractérisés par l’alternance de deux saisons , à savoir une saison sèche
d’environ huit (8) mois comprise entre novembre et juin et une saison pluvieuse de quatre (4)
mois allant de juillet à octobre. La pluviométrie se caractérise par sa faiblesse, son irrégularité
et son inégale répartition dans l’espace et dans le temps ; ce qui influence considérablement la
production agrosylvopastorale (DRED-CN, 2008).
Les six derniers sites visités sont situés dans les villages de Koumbri , Boulzoma,
Tougou et Sologom dans la province du Yatenga. Ces sites sont situés à environ 35 Km de
Ouahigouya. Le climat comme dans les autres localités est de type sahélien. Les précipitations
dans cette zone sont en moyenne de 522,5 mm par an (Koussoubé et al. 2009). Cette zone est
caractérisée par une forte dégradation des ressources naturelles due aux actions anthropique et
climatique. L’agriculture y est de type extensif avec de faibles rendements.
Figure 23 : Localisation des sites pilotes dans le Bam et le Yatenga
Adoption et impacts de l’irrigation de complément en zone sahélienne : modélisation bioéconomique d’une exploitation à Kongoussi. ����
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XI. LA PRODUCTION AGRICOLE
En zone sahélienne, une exploitation agricole a une superficie moyenne de 3 ha. Selon M. Issa
SAWADOGO (Chef service de l’aménagement de la production agricole, DPHA), la taille
moyenne d’une exploitation dans le Bam est de 3.5 ha. Cette exploitation est souvent héritée
par un chef de ménage d’environ 45 ans. Le ménage compte en moyenne 9 actifs et 4 non
actifs excepté les cas de polygamie ou la taille du ménage est de 18 personnes environ (cas du
producteur pilote de Koumbri)
XII. Les spéculations
Les principales spéculations pratiquées sont le Sorgho, le mil, le maïs, l’arachide le voandzou
et le niébé ; les cultures secondaires tels que le tabac, le gombo, l’aubergine et l’oseille sont
également pratiquées. Les cultures les plus résistantes telles que le petit mil et le sorgho
occupent des superficies plus grandes dans les glacis tandis que le maïs est cultivé autour des
concessions. L’association des cultures (niébé-sorgho, sorgho-oseille, mil-niébé), les cultures
intercalaires (maïs-aubergine), les techniques en croisement ainsi que les cultures en ceintures
(oseille) sont des techniques de cultures pratiquées par les paysans afin augmenter le
rendement agricole.
Les variétés tels que le sorgho blanc et le mais BARKA ont un long cycle végétatif (120
jours) ; ces variétés sont généralement cultivées dans les bas fond tandis que les autres
variétés de céréales à cycle végétatif court (70 à 90 jours) sont cultivées dans les glacis encore
appelés « terre haute ».
XIII. La campagne agricole
La campagne agricole est aléatoire en zone sahélienne. Dans le Bam, en observant l’évolution
de la campagne agricole des dix années précédentes, les agents du ministère orientent les
paysans sur le démarrage et la fin de la campagne agricole de l’année à venir. Selon Yacouba
KANE (Producteur pilote du deuxième site de Sandouré), il y a environ 50 ans, la campagne
agricole débutait de Mai à Janvier ; mais de nos jours, dit –il, il ne pleut plus beaucoup ; la
campagne débute vers le 15 Mai et prend fin en Novembre. Le producteur pilote Yennega
(André SAWADOGO) affirme que la campagne de 2011 était très courte (Juillet- Septembre)
par rapport aux autres années ou la campagne débutait en Mai et prenait fin en Novembre.
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Dans le Yatenga, la différence n’est pas très grande ; Selon M. Jules NANA, la campagne
démarre le 15 Juin et prend fin à la fin de Septembre.
XIV. Le rendement céréalier
Le rendement céréalier obtenu est très dépendante des paramètres climatiques ; Dans le Bam,
selon Monsieur Issa SAWADOGO, lorsque les conditions favorables, le rendement d’une
céréale est de 900 Kg/ha excepté l’espèce de Maïs Barka dont le rendement peut atteindre 7
tonnes/ha. Le tableau ci-dessous regroupe les rendements obtenus en année sèche, moyenne et
humide.
Céréales Année sèche Année moyenne Année humide
Maïs (1/2 ha) 50 500 1000
Mil (1 ha) 400 650 900
Sorgho (1ha) 400 600 900
Les conditions climatiques très variables rendent le rendement agricole aléatoire selon que
l’année soit humide ou sèche. Ces dernières années, les rendements de céréales obtenus
n’étaient pas suffisants même pour l’autoconsommation car ils permettaient à la famille de
subvenir à leur besoin alimentaire pendant environ 5 mois.
XV. Les mois de stockage des produits céréaliers
Nous nous sommes renseignés sur le nombre de mois de couverture en besoin céréalier en
année sèche, année moyenne et année humide. Les résultats obtenus sont résumés dans le
tableau ci-dessous :
Tableau 13: Couverture des besoins céréaliers en année sèche, moyenne et humide
Produit Année sèche Année moyenne Année humide
Céréales produits 2 à 3 mois 5 à 6 mois 8 mois à 18 mois
Céréales achetés 9 à 10 mois 6 à 7 mois 0 à 4 mois
Lorsque les réserves de céréales sont épuisées, les paysans se ravitaillent et les achats varient
selon la taille du ménage. Par exemple, M. Amadin GANAME (Producteur pilote de
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Koumbri), chef d’un ménage de 18 personnes, achète un sac de 100 Kg de céréales pour une
durée de six jours.
XVI. Accès au Crédit
Les paysans que nous avons interrogés affirment ne pas avoir un crédit « proprement dit » en
hivernage ; Ils bénéficient plutôt de l’aide des techniciens pour la production de compost et
pour le don de certaines semences améliorées.
Ils bénéficient également des dons de semences améliorées auprès de certaines ONG tel que
l’association AZND.
Dans le Bam, les paysans bénéficient de crédit auprès de la caisse populaire de Kongoussi ou
auprès des commerçants uniquement pour les produits de contre saison. Le crédit peut varier
de 250 000 FCFA à 500 000 FCFA. Le paysan pilote de Yennega André SAWADOGO,
pense investir 200 000 FCFA dans l’élevage et 100 000 FCFA dans l’agriculture si on lui
octroyait un crédit de 300 000 FCFA.
Dans le Yatenga, M. NANA Jules affirme que l’Etat subventionne les semences améliorées et
l’engrais à hauteur de 80%.
De manière générale, les paysans affirment que le capital investit pour la production des
céréales en hivernage provient de la vente du bétail ou de l’orpaillage.
XVII. Engrais organiques et minéraux
Selon M. Paulin DRABO, 100 kg NPK et 50 Kg d’urée sont les quantités d’engrais minéraux
nécessaire pour accroître la production des céréales sur 1ha. Le prix des engrais est très
variable ; actuellement, 1kg de NPK coute 375 FCFA et il en est de même pour 1Kg d’urée.
Les engrais minéraux ne sont pas très utilisés par les paysans car ils estiment qu’ils sont
vraiment chers et leur utilisation excessive pourrait diminuer la quantité de céréale récoltée.
Ils préfèrent l’utilisation des fumiers produits à partir des bouses d’animaux.
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XVIII. Techniques culturales améliorées
Afin d’améliorer la production agricole, les exploitants utilisent des techniques de
conservation des eaux et des sols tels que le zaï, la demi-lune, les diguettes ainsi que les
cordons pierreux.
Zai : une technique qui consiste à aménager un trou auquel est mélangé du compost ce qui
permet de localiser les ressources en eau plus longtemps au pied des plantes. La variation de
rendement est de taille entre une parcelle en zai et celle qui l’est pas.
Description Dimensions Trou de zai
Bordure aval avec bourrelet de terre pour
collecte d’eau de ruissellement ; ajout de
fumure organique.
(Ici Sorgho)
Diamètre : 20 à 40 cm
Profondeur : 10 à 15 cm
Demi-lune : est aussi une technique culturale en forme de demi-lune (demi-cercle) où le diamètre est orienté parallèlement à la progression des eaux de ruissellement. Une fois remplie, elle permettra de conserver l’eau dans le sol plus longtemps.
Description Dimensions Demi-lune
Cuvette en demi-cercle ; La terre de
déblai disposée en un bourrelet pour retenir
les eaux de ruissellement.
Disposition espacées en quinconce de 2 m sur ligne et de 2 m
entre ligne suivant les courbes de niveau
Diamètre : 4m
Profondeur : 15 à 25 cm
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Cordon pierreux : c’est un alignement et une superposition des pierres les unes sur les autres
et les unes après les autres autour d’un champ afin de retenir l’eau et favoriser son infiltration.
Cette technique empêche l’érosion hydrique.
Paillage + Fumier organique : Il consiste à recouvrir le sol d’une couche d’herbes ou de
branchages ou encore de résidus culturaux (tiges de mil ou de sorgho) de façon à stimuler
l’activité des termites. Au fil du temps, la paille se décompose et devient de l'humus, il en
résulte un ameublissement du sol et une augmentation de sa porosité qui permettent une
meilleure infiltration de l’eau. Cette technique permet au sol de garder plus longtemps
l'humidité, même lorsque les pluies sont faibles. Le paillage favorise aussi la fertilité en
améliorant la couche superficielle du sol qui s'enrichit en matières organiques.
Les animaux élevés produisent des bouses dans les exploitations agricoles ; Cela augmente la
fertilité du sol. La photo ci-dessous présente un ensemble (cordons pierreux + Paillage et
fumier organique).
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XIX. LA PRODUCTION ANIMALE
A part l’agriculture, les exploitants sont également des éleveurs. Les bovins sont les espèces
les plus commercialisées. Le revenu issu de ces ventes permet aux agriculteurs-éleveurs de se
procurer des engrais minéraux ainsi que des semences améliorées.
Le tableau ci-dessous présente les différentes espèces élevés et vendus ainsi que les prix de
vente :
Animaux effectif Mode d’acquisition Prix d’achat
FCFA
Prix de vente
Bovins 2 à 6 Chez les
commerçants
150000 à 200000 250 000 à 450 000
Ovins 6 à 10 Chez les
commerçants
20 000 40 000 à 50 000
Caprins 6 à 10 Chez les
commerçants
25 000 40 000 à 55 000
Porcins 2 à3 Chez les
commerçants
- -
Volailles Plusieurs
Paillage + fumier
Cordons
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XX. LA PREVISION SAISONNIERE
Au cours de notre enquête, nous nous sommes renseignés auprès des paysans sur les
prévisions saisonnières. A la question « Savez-vous à l’avance si la saison sera bonne ou
mauvaise ? » tous les paysans pilotes pensent que cette année sera bonne. Les raisons de cette
affirmation varient d’un village à l’autre et d’un site à l’autre.
Dans le Bam, selon le paysan pilote de Sandouré, cette année sera bonne car il n’y a pas de
plaie sur les arbres fruitiers tels que le résinier, le karité. Selon celui de Yennega, à partir de
l’observation des nuages et des arbres fruitiers, il sait que l’année sera bonne.
Les productrices pilotes du Yatenga souhaitent simplement que la saison soit bonne car la
saison passée était mauvaise.
XXI. SUGGESTIONS POUR L’AMELIORATION DU REVENU D’UN PAYSAN
A part l’utilisation des semences améliorées, des engrais minéraux, des fumiers organiques et
à part la pratiques des techniques culturales améliorées tels que le zai, la demi-lune, les
cordons pierreux, les diguettes, les bandes herbacées, nous avons reçu quelques astuces afin
d’améliorer son rendement et son revenu.
� Appliquer avec soin et au bon moment chaque technique culturale améliorée ;
produire son fumier organique à temps
� Avoir un bon fond de roulement et faire un compte d’exploitation ;
� Faire un bassin afin d’irriguer pendant des longues poches de sécheresse.