implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés m2 2008

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Membres de l’équipe: Audrey Arnaud Damien Cadoux Patrick Chalouhi Yolaine Turcotte URB6772 | Michel Gariépy Faculté de l’Aménagement Université de Montréal Remise: 2008.12.17 Rapport final: Construction d’une démarche et grille à l’en- seigne du développement durable pour l’évaluation d’une politique ou d’un programme d’intervention publique. Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés. Illustration: Hydro-Québec

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Objectif du travail : Construction d’une démarche et grille à l’enseigne du développement durable pour l’évaluation d’unepolitique ou d’un programme d’intervention publique. Nous nous sommes penchés sur l'implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés. Le travail s'est divisé en deux parties, une partie théorique et une partie plus pratique où nous avons esquissé un processus de participation.

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Page 1: Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés M2 2008

Membres de l’équipe:Audrey Arnaud

Damien CadouxPatrick ChalouhiYolaine Turcotte

URB6772 | Michel Gariépy Faculté de l’AménagementUniversité de MontréalRemise: 2008.12.17

Rapport final: Construction d’une démarche et grille à l’en-seigne du développement durable pour l’évaluation d’une politique ou d’un programme d’intervention publique.

Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés.

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Page 2: Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés M2 2008

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Introduction

1. Contexte: réseaux d’électricité

1.1. Distinction entre réseau de transport et de distribution d’énergie

1.1.1. OptionsdedistributionoffertesparHydro-Québec

1.1.2. Option de distribution - présentement à l’étude au Québec (CERIU)

1.2. Les caractéristiques du réseau actuel et les problèmes soulevés

1.3. Acteurs

1.3.1. Société civile (citoyens, résidents, propriétaires, comités de revendications citoyennes, …)

1.3.2. Partenaires privés

1.3.3. Organismes publics et société d’État

2. Objet de recherche

2.1. Présentation

2.2. Logique de la progression de notre réflexion

2.2.1. Détermination des enjeux

2.2.2. Détermination des indicateurs

2.2.3. Détermination des cibles

2.3. Développement des enjeux et des cibles qui s’y rattachent

2.3.1. Préserver les ressources naturelles

2.3.2. Protéger l’environnement local et ses populations

2.3.3. Intégrer l’aménagement aux paradigmes actuels et futurs

2.4. Lecture de la grille

2.5. Grille d’analyse multicritères

3. Redéfinition de la recherche

4. Étapes du processus participatif

4.2 Ordre du jour

4.3 Séance d’information

4.4 Tables rondes

4.4.1. Déroulement

4.4.2. Objectifs de la table ronde

4.5. Sujets traités

4.5.1. Dimension ESTHÉTIQUE | VISUELLE

4.5.2. Dimension SANTÉ | SÉCURITÉ

4.5.3. Dimension TECHNIQUE

4.5.4. Dimension ÉCONOMIQUE

4.6 Schéma des dimensions simplifiées

5. Traitement des données

Conclusion

Bibliographie

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42

Table des matières

Page 3: Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés M2 2008

5URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

De plus en plus conscients des enjeux liés à l’esthétique, plusieurs individus et groupes sociaux expriment leurs préoccupations liées à la qualité du cadre de vie et aux espaces du quotidien. De la même manière, dans une situation de progres-sion constante de la compétition entre les entreprises privées et même aujourd’hui entre les collectivités, les expertises techniques et économiques ont un réel besoin d’évoluer. Depuis un siècle, l’utilisation des espaces habités change, nous appré-cions beaucoup aujourd’hui l’aménagement de ces environnements1. Les résidents se trouvent désormais obligés de côtoyer les équipements placés par la génération précédente, un questionnement s’impose dès lors quant à l’aménagement et la gestion du réseau de distribution d’électricité au Québec.

Noussommesquatrechercheurs issusdedomainesdifférentsétant : legénieur-bain, l’environnement, l’urbanisme et le design industriel travaillant sur les espaces urbains, et plus particulièrement les réseaux de distribution (électricité, téléphonie, câblodistribution,fibreoptique,…).Danscecadre,nousavonsdécidéderéunirnoscompétences en formant le Groupe de Recherche en Infrastructures de Distribution (GRID). La recherche que nous proposons de faire a pour but principal de renouveler les connaissances et les méthodologies qui amènent à l’implantation des réseaux de distribution. Il s’agira pour nous de créer une grille d’analyse qui permet à tous les acteurs (publics et privés) de s’ouvrir aux nouveaux enjeux liés à ces réseaux dans le contexte actuel. Parallèlement, nous souhaitons apporter un regard nouveau sur le processus de décision, non adapté aux nouvelles inspirations de la société. Dix ans se sont écoulés depuis la crise du verglas. Quelle est la situation de ce réseau aujourd’hui dans les villes du Québec et comment doit-on évaluer la situation dans une optique de développement durable?

Il s’agira premièrement de bien analyser le contexte, de bien comprendre le fonc-tionnement actuel du réseau et de son processus de gestion. Parallèlement, nous analyserons les grands enjeux qui traversent actuellement notre société et nous verrons en quoi ils sont essentiels à la compréhension de notre objet d’étude. En-suite, nous présenterons notre première démarche théorique. Puis, nous verrons comment on peut développer une approche, auprès de la population, s’appuyant sur notre étude théorique.

Notes:1 Poullaouec-Gonidec, P., G. Domon et S. Paquette (dir.), 2005. « Paysages en perspective », Montréal, les Presses de

l’Université de Montréal, p.14

Introduction�

� w w w . l e d e v o i r . c o m

V O L . X C V I I N o 2 3 9 �

L E S S A M E D I 2 1 E T D I M A N C H E 2 2 O C T O B R E 2 0 0 6

2 , 2 0 S| + T A X E S = 2 , 5 0 S|

Actualités ....... A 4

Annonces ..... B 10

Avis publics .. B 6

Bourse ............ B 2

Carrières........ B 7

Décès ............ B 10

Économie....... B 1

Éditorial ........ C 4

Idées ...............C 5

Monde............. A 9

Mots croisés . B 6

Météo .............. B 6

Perspectives.. C 1

Rencontres.... D 2

Sports ............. B 9

Sudoku........... D 5

I N D E X

722 millions pour

sortir de la criseCharest prévient qu’il y aura d’autres

pertes d’emplois dans l’industrie forestière

R O B E R T D U T R I S A C

Trois-Rivières — Le premier ministre Jean Cha-

rest a prévenu, hier, qu’il y aura d’autres

pertes d’emplois dans l’industrie forestière, alors

qu’il dévoilait le plan d’urgence de son gouverne-

ment pour faire face à «la pire crise de l’histoire du

Québec» dans ce secteur de l’économie.

«On ne peut pas nier qu’il y aura possiblement des

fermetures et des pertes d’emplois. C’est le moment où il

faut être lucide et franc et reconnaître qu’une restructu-

ration a des conséquences», a déclaré Jean Charest au

cours d’une conférence tenue pour annoncer ce plan

d’une valeur de 722 millions répartis sur quatre ans,

dont 300 millions en fonds nouveaux.

Il faut toutefois «éviter le piège du fatalisme», a dit

M. Charest. «On est, nous, totalement convaincus que

le secteur forestier va rebondir.»

Le premier ministre était accompagné de la ministre

de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Michelle Courches-

ne, du ministre du Développement économique, de l’In-

novation et de l’Exportation, Raymond Bachand, et du

VOIR PAGE A 6: CRISE

JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Complètement refaite l’an dernier, la rue Saint-Grégoire longe la face nord du parc Laurier.

Pendouillite aiguë

Le taux d’enfouissement des fils

électriques est de 6 % au Québec, contre

70 % en Allemagne et 31 % aux États-Unis

S T É P H A N E B A I L L A R G E O N

Le slogan publicitaire du promoteur immobi-

lier annonce fièrement que «les plus belles

idées poussent près du parc Laurier». Les

plus belles idées, peut-être, mais autour

des poteaux les plus laids,

comme le montre la photo ci-contre.

Les Cours du Parc-Laurier sont en

construction depuis le début de la décen-

nie sur le Plateau Mont-Royal, à Montréal.

La phase II prolongera la rue Pauline-Ju-

lien jusqu’à la nouvelle artère Gerry-Bou-

let, tout près du parc. Des dizaines de mil-

lions de dollars ont déjà été injectés dans

ce vaste chantier. Les appartements s’y

vendent et s’y revendent jusqu’à 300 000 $.

N’empêche, tout le long de la rue Saint-

Grégoire, des poteaux électriques en bois

tout neufs suggèrent un aménagement ur-

bain d’un autre siècle, plus près de l’élec-

trification rurale que de la téléphonie sans

fil. Qui a dit que le Québec était à l’avant-garde de

l’hydroélectricité et des télécommunications?

Le promoteur St-Luc Habitation a réalisé plusieurs

autres grands complexes résidentiels dans la région

métropolitaine, dont Angus sur le Parc, dans l’arron-

dissement de Rosemont. Au total, l’entreprise y a

construit et vendu 700 unités (condos et maisons mi-

toyennes) à un prix moyen de 225 000 $ chacune. L’en-

fouissement de tous les fils sur l’emplacement des an-

ciennes usines Angus aurait coûté 1,5 million, soit en-

viron 1 % du total des dépenses immobilières. Un com-

promis encore moins onéreux a permis de

n’enfouir que la seule portion câblée entre

les résidences et les poteaux de distribu-

tion déplacés à l’arrière des demeures, où

ils remplacent les arbres qui, autrement,

auraient pu égayer les terrasses.

«Les gens ne sont pas souvent prêts à

payer des frais supplémentaires pour

l’enfouissement», dit Patrick Varin, prési-

dent de St-Luc Habitation. «Nous orga-

nisons des groupes de discussion et nous

sondons les opinions. Nous présentons les

options et les clients décident.» Il ajoute

que les fils de la rue Saint-Grégoire de-

vraient disparaître d’ici un an ou deux,

promesse de l’arrondissement.

Il n’existe aucune règle nationale à ce sujet au Cana-

da ou au Québec, sauf pour les zones historiques com-

me le Vieux-Montréal, où M. Varin a aussi construit

en cachant cette fois-ci les systèmes électriques ou de

câblodistribution. Les municipalités (ou leurs quar-

tiers) ont autorité en cette matière. La plupart du

temps, elles refilent la décision aux entrepreneurs, qui

VOIR PAGE A 12: POTEAUX

Pendant la crise

du verglas, en

janvier 1998, la

glace accumulée

pendant cinq

jours a brisé

24 000 poteaux

et 1000 pylônes

� L’industrie n’est pas sortie du bois, page A 7 � L’éditorial de Jean-Robert Sansfaçon, page C 4

Le Québec traîne en queue de liste en Occident en matière d’enfouissement des fils

électriques. Dans la Bébelle Province, même les nouveaux projets immobiliers en plein cœur

de Montréal se réalisent comme au bon vieux temps de l’électrification rurale: avec des

poteaux. Pourtant, après la crise du verglas, il y a près de neuf ans, Hydro-Québec avait

promis de redoubler d’ef forts pour enfouir son réseau et mieux protéger ses clients.

Recherche immigrant machiniste

parlant le français

Xénophobes, les gens de Québec?

ARCHIVES LE DEVOIR

À Québec, le secteur de la restauration peine à trouver des plongeurs et des cuisiniers.

I S A B E L L E P O R T E R

Québec —Peu enclins à embaucher

des immigrants, les gens de Qué-

bec? On pourrait croire le contraire

à entendre les milieux d’affaires de la ré-

gion crier sur tous les toits qu’il faut davan-

tage d’immigrants à Québec pour répondre

aux besoins de main-d’œuvre.

Spécialisée dans la fabrication de moules

de plastique, la PME Rocand a dû faire ap-

pel à une agence de recrutement au

Mexique pour trouver des machinistes. «On

n’a pas le choix de se tourner vers l’extérieur. Il

n’y a plus de jeunes qui vont dans ces métiers-

là», explique la vice-présidente Sarah

VOIR PAGE A 12: IMMIGRANT

GillesPelletierserale Salieri

d’Amadeus

dansune maison

de la culture

près de chez vous

� Page E 1

JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Accompagné de trois de ses ministres, Jean Charest a divulgué hier à Trois-Rivières son plan d’urgence pour résoudre la crise dans l’industrie forestière.

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Page 4: Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés M2 2008

6 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 7URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

1.1. Distinction entre réseau de transport et de distribution d’énergie Le réseau transport de l’électricité se classe en deux parties, tout d’abord le réseau de transport à très haute tension et haute tension qui débute à la centrale de pro-duction d’énergie et transporte le courant jusqu’aux lieux de consommation (géné-ralement les villes) à travers des câbles, supportés le plus souvent par des pylônes laissant passer un courant de 735 000 volts progressivement abaissé à 49 000 volts .

Puis, le réseau de distribution amène la moyenne tension (25 000 volts) et basse ten-sion(120/240volts)jusqu’auxclientsetce,àpartirdedifférentstypesderéseaux.La particularité du réseau de distribution est de se trouver essentiellement en milieu urbain, ce qui explique aussi le choix de notre sujet.

1.1.1. Options de distribution offertes par Hydro-Québec

Le réseau aérien – « L’option ▪réseau aérien est […] l’infras-tructure de base pour assurer la distribution de l’électricité et des services de télécommuni-cations câblés [téléphonie et câblodistribution]»2. Ce réseau utilise majoritairement des po-teaux de bois et peut être placé en avant où arrière lot afin dele rendre moins visible. Il existe aussi des poteaux dits esthéti-ques, de métal ou de béton.

Notes:2 Hydro-Québec, Document aerien.pdf, en ligne. http://www.hydroquebec.com/distribution/fr/produits_services/

popup/option_reseau.html, page consultée 2008.10.04

Le réseau aéro-souterrain – Il ▪s’agit d’un « compromis […] entre des lignes aériennes et un réseau souterrain»3. La moyenne tension est transformée en 120/240 V di-rectement sur poteaux d’acier [ou de béton] en aérien. La distribu-tion de l’électricité à basse tension et des services de télécommuni-cations câblés est souterraine.

Le réseau souterrain avec socle ▪– « Le réseau souterrain avec ap-pareils sur socle (transformateurs et appareils de sectionnement) assure l’absence complète de conducteurs aériens, de poteaux et de haubans. À l’intérieur du ré-seau local, la distribution de l’élec-tricité et des services de télécom-munications est souterraine. Les appareils sur socle, les boîtes de raccordement et les piédestaux sont installés sur la partie gazon-née entre la bordure de rue et la limite de l’emprise.»4

Notes:3 Hydro-Québec, Document aerosout.pdf, en ligne. http://www.hydroquebec.com/distribution/fr/produits_services/

popup/option_reseau.html, page consultée 2008.10.04 4 Hydro-Québec, Document socle.pdf, en ligne. http://www.hydroquebec.com/distribution/fr/produits_services/po-

pup/option_reseau.html, page consultée 2008.10.04

DISTRIBUTION D’ÉLECTRICITÉRÉSEAU DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ

1. Contexte:

1.1 transport etdistribution

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8 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 9URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

Le réseau souterrain, (enfoui en ▪pleine terre) – « Avec cette op-tion, la distribution de l’électricité est entièrement souterraine, du réseau principal jusqu’au bran-chement local. Les réseaux câblés de distribution des télécommu-nications sont enfouis avec rac-cordement dans des piédestaux […] Des appareils submersibles (transformateurs et appareils de sectionnement) sont installés dans des ouvrages civils souter-rains ou en bâtiment : chambre de transformation enfouie, chambre de transformation résidentielle, boîte de transformation.»5

1.1.2. Option de distribution - présentement à l’étude au Québec (CERIU)6 .

Galeries multiréseaux – «il faut ▪entendre par galerie multiré-seaux un ouvrage, généralement souterrain, le plus souvent linéai-re, isolé ou inséré dans un réseau d’ouvrages similaires, dont la fonction est d’accueillir les ré-seaux habituellement placés en pleine-terre, dans le but de struc-turer leur organisation, de limiter ainsi leur emprise totale, mais aussi dans le but de créer une accessibilité permanente auto-risant sans difficulté l’entretien,la réparation, la surveillance et l’évolution de ces réseaux sans engendrer de gêne ni de danger pour les autres réseaux et pour les usagers du milieu environnant.»7

Notes:5 Hydro-Québec, Document enfouis.pdf, en ligne. http://www.hydroquebec.com/distribution/fr/produits_services/

popup/option_reseau.html, page consultée 2008.10.04 6 Centre d’expertise en recherche en infrastructures urbaines (CERIU), en ligne. http://www.ceriu.qc.ca/f?p=105:99:76

2272121016752::NO::P99_IM:268, page consultée 2008.10.08 7 Podevin, C., 1998,. « Clé de Sol, démarche de progression pour les galeries multiréseaux ». Mémoire ingénierie, Le

Mans (France), École Supérieure des Géomètres et Topographes, P.4 et 96.

1.2. Les caractéristiques du réseau actuel et les problèmes soulevés

Le Québec a essentiellement opté pour une distribution de l’électricité par voie aé-rienne. Les problèmes rencontrés par ces derniers réseaux nous amènent à reconsi-dérer la question de ce mode de distribution selon plusieurs ordres :

D’un point de vue écologique et de santé, jusqu’à présent, la majorité des po- ▪teaux de bois qui font partie du réseau sont traités au pentachlorophénol (PCP). Hydro-Québec étudie présentement un nouveau procédé, l’arséniate de cuivre chromaté-polymère(ACC-PA)quiallongesignificativementladuréedeviedespoteaux8. De ce fait, ce nouveau traitement accentue le niveau de dureté des poteaux. Il augmente le risque de blessures chez les monteurs de lignes [pro-blème partiellement résolu par l’ajout de polymère (PA)], mais il ne réduit aucu-nement le risque de contamination à l’arsenic9. Des recherches sont en cours dans le but de trouver une solution alternative à ces procédés [PCP et ACC-PA], qui présentent des risques pour l’environnement, surtout en ce qui a trait aux risques de contamination des sols des aires d’entreposage de poteaux et autres nuisances reliées aux odeurs et toxines dégagées par l’accumulation et la dé-composition du bois10. Tous les types de réseaux présentent des risques liés aux champs magnétiques et à la proximité des conducteurs. Les réseaux enfouis présentent aussi des inconvénients pour l’environnement, dont les risques de contamination à l’huile utilisé pour l’isolation des câbles et en cas de bris des conduits du réseau, lors de travaux d’excavation par exemple.

D’un point de vue esthétique, une remise en ▪question commence à émerger. En effet, unepart de plus en plus importante de la société civi-le exprime son désir d’améliorer la qualité du ca-dre de vie et l’image de la ville. Même s’il fut une époque où l’apparition des poteaux électriques était perçue comme étant un signe de progrès et d’amélioration de la condition de vie, tel n’en est plus nécessairement le cas de nos jours.

Notes:8 http://www.hydroquebec.com/developpementdurable/environnement/util_judi_poteaux.html9 “L’arsenic est un cancérogène connu pour l’humain et, par conséquent, Santé Canada croit que toute réduction des

niveaux d’exposition potentielle à l’arsenic est souhaitable.” - Santé Canada | www.hc-sc.gc.ca10 “Bien que les sources les plus probables de pollution de l’environnement soient les installations d’entreposage et de traite-

ment industriel du bois, une mauvaise utilisation des préservateurs, même en petites quantités, peut nuire aux humains et à d’autres organismes et entrainer une grave contamination de l’environnement. - Environnement Canada | www.ec.gc.ca

1.2.Caractéristiqueset problèmes du réseau actuel

Section de la galerie multiréseaux du “quai de la gare”, Paris, Rive Gauche 7.

Y. T

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Page 6: Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés M2 2008

10 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 11URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

Sur leplanéconomique, lesdifférencesdecoûtsd’investissemententre cha- ▪cune des cinq infrastructures citées précédemment présentent de grands écarts et expliquent en grande partie l’omniprésence des réseaux aériens et que moins de 50 kilomètres de réseaux on été enfouis depuis 10 ans11. Ilcoûteraittroisàdix fois plus cher d’enfouir que de construire un réseau aérien au Québec. Plu-sieurs facteurs entrent en cause : les types de réseau, les sites d’implantation et l’échelledestravaux.Aujourd’hui,cetteétudeéconomiquesimplifiéetientuneplace très importante dans l’omniprésence des lignes aériennes puisque seul le coûtd’investissementestprisencompte,nousverronsqued’autresméthodesdecalculsexistentpour intégrer lesautrescoûts liésàun réseaudedistribu-tion.

Voilà, très sommairement les grandes problématiques qui se dégagent du réseau actuel aérien. Après avoir expliqué brièvement ce qu’est un réseau de distribution puislesdifficultésrencontréesparleréseauactuel,nousaborderonslaquestiondesacteurs mêlés à cette problématique en décrivant aussi bien leurs perceptions que leurs logiques quand ils abordent cette question.

1.3. Acteurs

Plusieurs acteurs entrent en jeu dans la présente problématique, que ce soient les acteurs publics ou privés, tous sont concernés par ces infrastructures indispensables à leurs activités domestiques et/ou professionnelles. Pour chaque type d’acteur, les logiquessontdifférentesetamènentdespositionnementsdistinctssur letypederéseau à privilégier.

1.3.1. Société civile (citoyens, résidents, propriétaires, comités de revendica-tions citoyennes, …)

Touslesfigurantsduthéâtreurbainrencontrentquotidiennementleséquipementsde distribution aériens. Quelle en est leur perception ? Généralement, les poteaux sont vus comme vétustes, archaïques ; des poteaux « tout croches», icônes d’un autre siècle12. Souvent, dès leur installation pas un seul poteau n’est vraiment droit etledésordrevisuelcrééparlesfilsetlesdifférentséquipementsdérangeparson

Notes:11 Baillargeon, S., 2006. « Pendouillite aiguë », Le Devoir, édition du samedi 21 et du dimanche 22 octobre, en ligne.

http://www.ledevoir.com/2006/10/21/121029.html, page consultée 2007.10.04 12Baillargeon,S.,2006.«Unsiècled’électrificationurbaine»,LeDevoir,éditiondusamedi21etdudimanche22

octobre, en ligne. http://www.ledevoir.com/2006/10/21/121026.html, page consultée 2007.10.04

aspect inesthétique. On remarque également que les fouillis de câbles et d’embran-chements sont perçus comme potentiellement dangereux. La crise du verglas de 1998n’acertainementpasaidéàréduirelesentimentd’insécuritéenverslesfilsetpoteaux du réseau13. Rappelons que ces considérations sont de l’ordre du général et il nefautpasexclurelespersonnesquirestentindifférentesfaceauxréseauxaériens.

Dans le cadre de demandes pour l’enfouissement de réseaux, les principales re-vendications des citoyens concernent les enjeux esthétiques, viennent ensuite les considérations de sécurité liées au réseau. Avec l’ère du numérique, naît une vague d’automatisation qui implique l’ajout de divers boîtiers sur les poteaux. Un autre re-proche que l’on porte envers le réseau aérien d’électricité émerge présentement. À tout moment, peuvent être ajouté aux poteaux, toutes sortes d’équipements et un nombreindéfinidecâblesaudiamètredeplusenplusgros,cequiposeunquestion-nement vers le niveau de saturation des poteaux.

Danslesnouveauxquartiersendéveloppement,ilestpossibled’établirlaplanifica-tion de l’ensevelissement avant la construction. On pourrait croire que les acqué-reurs de nouvelles constructions auraient alors tendance à choisir automatiquement l’enfouissement des réseaux, à l’image de ce qu’il se produit présentement dans plu-sieurs pays14, mais tel n’est pas le cas.

Les statistiques montrent qu’au Québec, même pour les constructions neuves, peu d’acheteurs sont prêts à débourser pour l’enfouissement, même si le montant équi-vaut à moins de 1% du prix d’achat. En 2007, dans les quartiers neufs, un ménage sur quatre seulement se branche par voie souterraine (26,5%) ce qui veut dire que : «les trois quarts des lotissements résidentiels neufs se branchent donc encore et toujours par la voie aérienne.»15

Notes:13 Gagnon, C., 2006. « Appréciation esthétique des équipements de transport d’énergie (réseaux de pylônes) », Thèse

Aménagement, Montréal, Université de Montréal, p.209 - 21614 Baillargeon, S., 2006. « Pendouillite aiguë », Le Devoir, édition du samedi 21 et du dimanche 22 octobre, en ligne.

http://www.ledevoir.com/2006/10/21/121029.html, page consultée 2007.10.0415 Idem

1.3. Acteurs

Pays-BasAllemagne

Royaume-UniDanemarkEtats-Unis

FranceItalie

PortugalQuébec

100 %

70 %

63 %

63 %

31 %

29 %

29 %

18 %

9 %

Statistiquesd’enfouissementdes réseaux électriques.

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1.3. Acteurs

Page 7: Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés M2 2008

12 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 13URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

1.3.2. Partenaires privés

Promoteurs immobiliers - Dans le cas des promoteurs, l’enfouissement avantage certainement visuellement leurs projets, pourtant la situation n’est pas si simple. Les municipalités imposent parfois l’enfouissement des réseaux, au dépend des construc-teurs. Le reporter Jean-François Bélanger résume bien la situation : « N’ayant plus les moyens de payer pour enfouir les lignes existantes, beaucoup de villes concen-trentleurseffortssurlesnouveauxquartiers,transférantlescoûtsd’enfouissementaux promoteurs immobiliers. C’est ainsi que Montréal s’est dotée d’un plan d’urba-nisme bientôt appuyé par un règlement prévoyant que toute nouvelle zone résiden-tielle devra être raccordée en souterrain pour éviter des situations comme autour du parc Laurier, sur le Plateau-Mont-Royal, où des condos de luxe sont bordés par des guirlandesdepoteauxetdefilspendouillants»16.Lescoûtssupplémentairessontalors automatiquement transférés aux acheteurs qui n’ont alors plus le choix. Quand aucune réglementation s’impose à ce sujet, bien souvent, le promoteur est réticent àenterrerlesréseauxcariln’envoitpasunbénéficedirectementalorsqu’ilyvoitlecoûtd’emblée.

«[…] En plus d’arrêter ses rabais offerts aux promoteurs immobiliers, Hydro-Québec s’est mis à hausser ses normes et exigences, se faisant installer un ré-seau souterrain de plus en plus solide aux frais des constructeurs de maisons. Des constructeurs qui ont de plus en plus l’impression d’être le dindon de la farce.»

Nevoulantpasassumerseullesfrais,ceux-cirefilentensuitelafactureàl’acheteur.Les propriétaires se trouvent donc à payer très cher la sécurisation d’un réseau, sou-vent sans trop comprendre sur quelles bases sont calculés les frais ni pour quelle raisonilsleurreviendraientdesupportereux-mêmesl’intégralitédescoûtsalorsquelacollectivitéengénéralenbénéficiera17.

Compagnies exploitantes - [Le réseau de distribution aérien est partagé entre Hydro-Québec et la compagnie Bell Canada, à qui appartiennent de 40% à 50% des poteaux du réseau aérien.] Plusieurs institutions utilisent les réseaux : la câblodis-

Notes:16 “Enfouir un rapport plutôt qu’un réseau : 10 ans après le verglas, l’électricité est toujours dans les airs au Québec.”

SRC Télévision - Le Téléjournal / Le Point, Lundi, 7 janvier 2008 - 22:00 HAE17 Sil’onsefieaurapportNicolet.Pouraffronterl’imprévisible:lesenseignementsduverglasde98/rapportdelaCommis-

sionscientifiqueettechniquechargéed’analyserlesévénementsrelatifsàlatempêtedeverglassurvenuedu5au9janvier1998;[coordinationdestravaux,Jean-ClaudeLavergne],Québec(Province).Commissionscientifiqueettechniquechargéed’analyser les événements relatifs à la tempête de verglas survenue du 5 au 9 janvier 1998, [Ste-Foy]: Les Publications du Québec, 1999.

tribution (Vidéotron, et autres). Ces compagnies paient une redevance aux compa-gnies propriétaires des poteaux pour l’utilisation de leurs supports dans le but de faire passer leurs câbles.

Dans les réseaux enfouis, tel que ceux de la Commission des services électriques de Montréal (CSEM) par exemple, la construction de trachées communes permet une réductiondes coûtsglobauxde l’enfouissementmaisapporte certains conflitsencas de nécessité d’intervention sur le réseau. Ce qui oblige la tenue d’un agenda de travauxentrelesdifférentesinstancesquipartagentleréseau.Deplus,lescompa-gniesdénigrentparfoislessurcoûtsqu’ilsjugentnon-nécessairesdanslecasoùleréseau est construit selon des normes et requis techniques qui surpassent leurs be-soins, tel par exemple le diamètre des conduits, etc. Le choix de type de réseau a aussi des répercussions en rapport avec le personnel d’entretien de ces compagnies. Dans les chambres de transformation souterraines, la présence des câbles électri-ques d’Hydro-Québec, impose des contraintes de sécurité à tous les autres usagers et utilisateurs. La méconnaissance du jargon et des procédures d’intervention des réseaux voisins ont occasionné certains accidents graves lors des interventions18.

Le principal problème avec les exploitants réside dans l’hermétisme dans lequel cha-cun travail. Au lieu de trouver une solution plus économique en travaillant main dans lamain,pourdesraisonsdeconfidentialité,decomplexité,administrativesetcertai-nement d’ignorance, chaque acteur travaille de son côté, en restant sur des schémas classiquesquinuisentindéniablementàl’efficacitéglobaledusystème.

1.3.3. Organismes publics et société d’État

Municipalités - Au même titre que les résidents, pour les municipalités, ce sont les enjeux esthétiques et de sécurisation du réseau qui prévalent lors des requêtes en-vers l’enfouissement des réseaux. Plusieurs diront que ce sont elles [les municipali-tés] qui possèdent le pouvoir de légiférer en la matière, comme le fait déjà la CSEM. Celle-ci fut mise sur pied dès 1910 en réaction à la prolifération de câbles (téléphone, électricité, tramways) dans le décor urbain. Les câbles sont désormais enfouis dans la plupart des sites patrimoniaux, au centre-ville et les grandes artères de la métro-pole et les infrastructures souterraines sont régies par la commission19.

Notes:18 Trépanier, M., Fougères, D., & Thibault, S. (2003). « Cohabiter dans le sous-sol de Montreal: la commission des servi-

ces electriques et les entreprises de service public ». Canadian journal of urban research, 12(1), p.77.19 http://www.csem.qc.ca

1.3. Acteurs 1.3. Acteurs

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14 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 15URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

Les poteaux sont couramment utilisés par les municipalités pour l’accrochage de l’éclairage de rue, la signalisation routière et de stationnement. Dans tous les cas, les espaces occupés sont loués à la compagnie propriétaire du poteau, soit Hydro-Québec ou Bell Canada.

La municipalité est un acteur public et en cela devrait avoir une vision prospective surlelongtermeafindepérenniserdansletempssesatoutsetaméliorersanscesseson image. Malheureusement, elle aussi doit faire face aux lois du marché qui sont assisessurdesraisonséconomiquesàcourtterme.Ladifficultéestdoncimportantepourcetacteurquidoitassurersonprésenttoutenréfléchissantàsonfutur.

Hydro-Québec - En choisissant comme système de base le réseau de distribution aérien (poteaux), l’intention d’Hydro-Québec est d’offrir une solution abordablepour tous.D’unpointdevue technique,garder lespoteauxdeboisoffrecertainsavantagesdeflexibilité, leboisétantfacileàmodifiersurplace.Lesmâtsdeboispermettent aussi aux monteurs de ligne de grimper dessus à l’aide d’éperons si le poteau n’est pas accessible au camion nacelle. Suite à la crise du verglas, Hydro-Québecs’étaitengagéàintensifierlesdémarchesdanslebutd’enfouirsonréseau.Malgré tout, très peu d’avancement à ce sujet a été fait depuis. Un réseau souterrain s’avéreraitbeaucoupplusfiableencequi concerne leschangementsclimatiques,mais complique les réparations et l’entretien20. Entreprise d’État, Hydro-Québec obéit à son actionnaire majoritaire, l’État. C’est donc ce dernier qui lui dicte sa politi-que et une des explications pour lesquelles il n’a pas tenu sa promesse, c’est que son actionnaire à changer de discours et a préféré engranger des dividendes plutôt que de les investir dans l’enfouissement.

« L’argent, pourtant, ne manque pas. Au cours des cinq dernières années, Hydro-Québecaengrangédesbénéficesnetsdeprèsde12milliardsdedollars.Oui,mais voilà : plus de la moitié de cette somme est reversée au gouvernement du Québec sous forme de dividendes.»21

Gouvernement - La présente problématique relève d’un choix de société. Mais force est de constater que la situation demeure ambiguë et pose le problème de l’oeuf ou

Notes:20 Baillargeon, S., 2006. « Pendouillite aiguë », Le Devoir, édition du samedi 21 et du dimanche 22 octobre, en ligne.

http://www.ledevoir.com/2006/10/21/121029.html, page consultée 2007.10.0421 Commentaire de Jean-François Bélanger, reporter, “Enfouir un rapport plutôt qu’un réseau : 10 ans après le verglas,

l’électricité est toujours dans les airs au Québec.”, SRC Télévision - Le Téléjournal / Le Point, Lundi, 7 janvier 2008 - 22:00 HAE

la poule. Le gouvernement est le représentant du peuple, ou bien le peuple ne sou-haitepasdechangementdansunemajoritésuffisantepoursefaireentendreoubienlegouvernementn’estplusàsonécoute.Ilparaîtdifficilementcompréhensiblequecesquestionslelaisseindifférent,Hydro-Québecs’estcertainementvuaccordédescrédits pour étudier cette possibilité. La décision politique se fait toujours attendre mais malgré tout, il est important que le monde de la recherche continue son travail etalimentelaréflexionàcesujet.

À travers cette introduction, nous avons dressé sommairement le portrait de la si-tuation du réseau de distribution d’électricité au Québec. L’évolution des mentalités et des préoccupations de la société, de la technologie et des techniques et l’appa-rition de nouveaux paradigmes comme le développement durable, le changement climatique, la révolution numérique, la prise de conscience de l’appauvrissement des ressources énergétiques fossiles, [etc.], ne semble pas entrer formellement dans les discussionsayanttraitàcetteproblématique.Eneffet,grandnombredecespara-mètres sont pris en compte implicitement par les autorités responsables des réseaux mais cette méthode n’est plus acceptable aujourd’hui dans le sens où elle rend les décisionstrèsopaques.Afindepalierceproblèmeetd’améliorer latransparence,il semble nécessaire d’établir une méthodologie plus rigoureuse qui pose sur table l’ensemble des questionnements qui découlent de ces préoccupations. Le jeu d’ac-teursembleunpeufigédansdeslogiquesrétrogradesetl’économisteprincipaldel’Association provinciale des constructeurs d’habitation du Québec (APCHQ), Steve Demers, résume bien la situation : « Je pense qu’on a, tout le monde, besoin de s’as-seoir à la table pour dire : regardez, pourquoi on fait de l’enfouissement? C’est-tu jus-te pour embellir? Est-ce que c’est pour améliorer nos réseaux? Est-ce que c’est pour sedoterd’unréseauquisoitperformantetdurableàtraverslesdifférentesintempé-ries? Si c’est ça, parfait. Voyons comment on peut, tout le monde, mettre la main à la pâte et puis arriver avec quelque chose qui soit équitable. C’est ça, l’équité.»22

C’estdoncencesensqueladéfinitiond’unegrilled’indicateurstrouvesapertinence.Celle-ci aura l’avantage de classer les enjeux et permettra de communiquer à tous les acteurs toutes les facettes de cette problématique dans le but de prendre des décisions éclairées. Sensibiliser, améliorer la participation de tous les acteurs impli-qués, prendre des décisions partagées et en toutes connaissances de cause, voilà un peu l’ampleur du problème et l’objectif de notre recherche.

Notes:22 “Enfouir un rapport plutôt qu’un réseau : 10 ans après le verglas, l’électricité est toujours dans les airs au Québec. “,

SRC Télévision - Le Téléjournal / Le Point, Lundi, 7 janvier 2008 - 22:00 HAE

1.3. Acteurs

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1.3. Acteurs

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16 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 17URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

2.1. Présentation

Notre groupe de recherche se propose dans un premier temps de mener une étude théoriquesurlesréseauxurbainsdedistributiond’électricité.Eneffet,ilnousparaîtimportant d’apporter un nouveau regard sur la situation québécoise, laquelle n’ayant que peu évoluée depuis la crise du verglas. Comme nous l’avons dit auparavant, à la suite de cet événement majeur, le gouvernement et Hydro-Québec avaient laissé entendrequ’uneffortimportantallaitêtreréalisépourl’enfouissementdesréseaux;dix ans plus tard, force est de constater que les résultats ne sont pas là. On pourrait essayer d’en savoir plus sur ce revirement de situation mais là n’est pas notre objectif de recherche, il s’agit plutôt de s’intéresser à la question des réseaux de distribution dans un contexte de prise en compte croissante du nouveau paradigme de déve-loppement durable. Concept souvent employé de manière abusive, il marque néan-moins un tournant dans la conception et la prise en compte des activités humaines parrapportàl’environnement,redéfinitcertaineslogiqueséconomiquesetrecentreles enjeux de société sur un développement plus équitable. L’étude des réseaux de distribution et la prise en compte de cette nouvelle donne philosophique semble très éloignées de prime abord mais constitue pourtant le socle de cette recherche.

2.2. Logique de la progression de notre réflexion

2.2.1. Détermination des enjeux

Notre programme d’intervention est élaboré en prenant en compte la notion de développement durable. Paradigme récent dans la pratique de l’aménagement, sa définitionaétéproposéeen1987parlaCommissionMondialesurl’Environnementet le Développement, dans le Rapport Brundtland. Ainsi, le développement durable correspond à « un développement qui répond aux besoins des générations du pré-sent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Traditionnellement, trois grands enjeux ressortent de ce concept de développement durable : l’environnement, l’aspect social et la dimension économique. Si on les asso-ciedeuxàdeuxcommeillustrésurlafigureci-dessous,onenobtienttroisautresquisont : viable, vivable et équitable. Ces deux représentations des enjeux du dévelop-pement durable donnent une représentation très compréhensible des nouveaux en-jeuxmaisaussitrèssimplificatrice.Eneffet,danslaréalité,toutn’appartientpasausecteur économique, au secteur social et au secteur environnemental. Cette repré-sentationconceptuellenousasemblédifficilementtransposablepourlaconstruc-tion d’une grille d’analyse centrée sur les réseaux de distribution d’électricité.

Schéma du développement durable23

Nous avons donc décidé d’adapter ces enjeux à notre objet d’étude. Pour cela, nous enavonsélaborétroisnouveauxennousaidantdedifférentes lecturesdeprojetsincluant le développement durable. Finalement les aspects sociaux, économiques et environnementaux se retrouvent dispersés dans trois autres enjeux, il est donc moins évident de les discerner, ce qui oblige un questionnement plus global et évite une prise de position à priori.

Unpremierenjeus’orientesur lesproblématiques liéesauxdifférentesressourcesoffertesparlanaturesansquoilesêtresvivantsnepourraientexister.Nouspensonsque toute construction nouvelle de l’Homme devrait se poser la question des ressour-ces utilisées pour assouvir ce besoin, les réseaux de distribution, comme toute autre construction, doivent intégrer cette donnée. À l’aube du 21e siècle, les découvertes sur le changement climatique, la prise de conscience de l’épuisement des ressources fossiles et les conséquences sanitaires de certaines pollutions anthropiques ont fait prendre conscience à l’Homme de l’incidence de sa présence et de ses activités sur lemilieunaturelquil’entoure.L’irréversibilité(selonlesconnaissancesscientifiquesdumoment)d’unegrandepartiedesmodificationscauséesparsesactionssurl’en-vironnement font comprendre à la société l’urgence d’agir dès maintenant sur son mode de vie. Ainsi, « préserver les ressources naturelles » devient un enjeu majeur pour pérenniser le plus longtemps possible les matières premières sans lesquelles nous ne pourrions survivre.

Le deuxième enjeu s’oriente plus sur les conséquences des actions humaines sur la condition d’existence même de l’Homme. L’enjeu s’attache à regarder comment on peut « protéger et valoriser l’environnement local et ses populations ».

Enfin,letroisièmeenjeusepencheessentiellementsurlanotiondetempsettented’inviter les acteurs à s’inscrire sur le long terme, celui d’ailleurs qui devrait préva-loir quand on parle de politique et d’aménagement de ville. Il sera question ici de se poser la question de la politique menée envers les réseaux de distribution par rap-port au contexte actuel politique, économique, technologique, social, … bref pour généraliser, par rapport aux « paradigmes actuel et en devenir»afinquechaqueinvestissement s’inscrive dans le temps long.

23 Wikipedia, en ligne. http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppement_durable, page consultée 2008.10.17

Adapté à notre objet d’étude

2. Objet derecherche

2.1 Présentation

2.2. Progressionde notreréflexion

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2.2. Progressionde notreréflexion

Page 10: Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés M2 2008

18 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 19URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

2.2.2. Détermination des indicateurs

Une fois ces enjeux majeurs de notre société relevés, il convient de se rapprocher de l’objet d’étude. On pourrait penser que ces enjeux sont trop éloignés de ce dernier maisc’estfaux.Ilesttrèsimportantdecomprendrefinalementàquoivontseratta-cher toutes les autres questions relatives à notre problématique, ces grands enjeux sont universels, très larges mais indispensables à une compréhension globale de no-tre sujet.Après avoir abordés ces enjeux de sociétés, on s’est posé toutes les questions qui pourraientavoirunlienaveclesdifférentstypesderéseauxdedistribution,toutesces questions se trouvent dans ce qu’on a appelé les indicateurs. Ce sont des don-nées, la plupart du temps mesurables ou évaluables avec une certaines méthode, qui nous renseignent sur une question donnée. C’est à partir de ces indicateurs que l’évaluateur environnemental, un professionnel, pourrait donner un niveau de per-formance en croisant un type de réseau avec un secteur géographique particulier. Unefoistrouvéstouslesindicateurspertinents,latâchelaplusdifficileestdefairelelienaveclesgrandsenjeuxqu’ons’estfixé.

Sur le rendu graphique que nous proposons, nous ajoutons un autre degré de lecture pour les indicateurs [contour extérieur du graphique en page 23]. Les plus courants sontlesindicateurssimplesquel’onpeutfacilementchiffrerouévaluer.Ensuite,onaura des indicateurs dits construits ou indicateurs synthèses, qui font intervenir plu-sieurs notions, c’est-à-dire qu’ils peuvent se subdiviser en sous-indicateurs. Ce sera la combinaison des sous-indicateurs qui donnera une performance à cet indicateur. Ensuite, certains indicateurs ne peuvent pas rentrer dans une quelconque procédure d’évaluation, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être évalués par le bureau d’étude, il s’agit d’indiquer que pour une cible donnée, il peut être intéressant de se reposer la question d’origine, à reformuler le problème. Un exemple pour mieux compren-dre, on souhaite alimenter une maison légèrement éloignée, peut-être qu’au lieu de chercher quel type de réseau est le mieux adapté, on pourrait revenir sur la question qui est de l’alimentation en électricité de cette maison. Dans ce cas, une autre solu-tion serait de rendre autonome en énergie cette dernière, ce qui est tout à fait réali-sableetcequiconduiraitfinalementànepasconstruirederéseau.Enfin,Ilyaaussid’autres types d’indicateurs, les indicateurs non mesurables et non monnayables, un peu comme celui qui permet de reposer la question initiale mais cette fois-ci le sujet n’est plus d’ordre technique mais plutôt d’ordre moral, éthique ou politique.

Poureffectueruneétudepousséed’évaluationd’impactsenvironnementaux,ilfau-drait faire appel à un professionnel qui reprendrait nos enjeux et nos indicateurs, les croiseraient avec le territoire (certains sites bien choisis) et sortiraient des résultats sousformedegraphiquespolairesparexemple.Lafiguremontreunexemple,évi-demment, dans notre cas, les indicateurs changeraient.

Leprofildedéveloppementdurabled’unquartieraveclemodèleINDI(Suden)24

2.2.3. Détermination des cibles

Afinderendrepluslisiblelegraphiqueetlaméthodologie,ilconvientdefaireinter-venir un niveau intermédiaire entre enjeux et indicateur, c’est ce que nous nommons les cibles. Cette partie est vraiment la plus périlleuse car il s’agit en fait de ranger les indicateurs dans des « boîtes » qu’on appelle ici « cibles » qui elles mêmes doivent découler d’un des trois enjeux. En réalité, le travail sur les enjeux, sur les indicateurs etsurlesciblessefaitpresqueenmêmetempscarladifficultédel’exerciceobligeà se remettre constamment en question. On a choisi le terme de cible car il montre bienlesensquel’onveutdonneràceniveaud’information,eneffet,ici,serontins-crits les objectifs à atteindre pour améliorer la gestion du réseau. Objectif à attein-dre, cible, ces deux termes vont dans le même sens.

Notes:24 Outrequin, Philippe. La démarche HQE�R de conduite de projet de renouvellement urbain intégrant le développe- Outrequin, Philippe. La démarche HQE�R de conduite de projet de renouvellement urbain intégrant le développe-

ment durable.

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2.2. Progressionde notreréflexion

2.2. Progressionde notreréflexion

Page 11: Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés M2 2008

20 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 21URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

2.3. Développement des enjeux et des cibles qui s’y rattachent

2.3.1. Préserver les ressources naturelles

Pour répondre à ce premier enjeu, nous avons essayé de déterminer toutes les res-sources naturelles qui pourraient être touchées par l’implantation et le réaménage-ment du réseau de distribution. Tout d’abord « l’efficacité énergique » vise à réduire aumaximumlesdépensesenénergieutiliséessurtouslestravauxeffectuéssurleréseau, de l’implantation à la destruction. Dans le contexte de crise énergétique du moment, cette cible est de première importance. De plus, il faut mettre en place une « utilisation responsable des matériaux », en privilégiant les matériaux recyclés, recyclables et valorisables. Réduire les distances de transport en utilisant des maté-riaux locaux peut être une autre solution. L’implantation devra également prendre en compte « l’utilisation rationnelle de l’espace»enlimitantlasuperficied’occupa-tion mais également en préservant tous les milieux constituant l’espace. On veillera àlimiterl’implantationanarchiquedesréseauxdanslesdifférentsespacesafindelespréserver. C’est également dans ce cadre qu’entre en jeu la dernière cible de cet en-jeu. Elle vise à « la préservation du patrimoine naturel », sous-entendant qu’un pa-trimoine naturel peut être un lieu classé mais également tout espace naturel ayant uneparticularitéquitientlieudeprotéger(fauneoufloremenacéeparexemple). 2.3.2. Protéger l’environnement local et ses populations

Dans ce cas, nous étudions les impacts qu’un tel aménagement entraîne sur l’envi-ronnement local mais également sur la population. Ainsi, nous nous pencherons plus précisément sur « l’amélioration de la santé et de l’hygiène » et sur « l’améliora-tion de la sécurité et la diminution des risques » de tous les acteurs concernés par ces aménagements. Dans cet enjeu, on veut également s’intéresser à « la préven-tion de la pollution directe » mais aussi de « la pollution due aux effets cumulatifs ». Par exemple, pour cette dernière, lors de l’entretien d’un réseau souterrain, il faut creuser une tranchée et pour cela, il faut bloquer une partie de la circulation ce qui peut entraîner des embouteillages et donc, une accumulation en un même lieu de gaz d’échappement et ainsi de suite, c’est cela qu’on appelle pollution indirecte due auxeffetscumulatifs.Enfin,«l’amélioration et la valorisation du patrimoine bâti » nous semble être une cible importante, le mot patrimoine ici regroupe tous les bâti-ments quels qu’ils soient, classés, inscrits ou non au patrimoine de l’Unesco. Finale-ment, le patrimoine renvoie plus largement aux notions de paysages et d’identité du lieu qu’à la dimension historique (même si elle en fait partie).

2.3.3. Intégrer l’aménagement aux paradigmes actuels et futurs

De nos jours, un aménagement doit évoluer avec son temps que ce soit au niveau des nouvelles technologiesmais également au niveau des différentes politiques.Comme nous l’avons vu précédemment, Hydro-Québec avait promis d’enfouir une partie de ses réseaux, d’autres politiques avaient également annoncé de nouvelles réformes C’est pourquoi, nous pensons que « la prise en compte des engagements politiques»peutêtreunindicateurtrèspertinent.Laréflexionestlamêmeconcer-nant les partenaires privés, de plus en plus ces derniers s’engagent dans des politi-quesditesdedéveloppementdurable,afinquecesmotsnerestentpasquesurlepapier, nous proposons ici de confronter les engagements avec les actes. L’impact de ces nouveaux aménagements pourrait également avoir un impact sur « l’attrac-tivité du territoire », à savoir l’image que le quartier pourrait renvoyer aussi bien poursapopulationquepourlesgensdel’extérieur.Etenfin,ilsembleimportantquela politique intègre la notion de « la prise en compte du long terme » par exemple aussibienlescoûtsinitiauxquelescoûtsdemaintenanceetdefindevie.Pourcela,onpourraitconstruireungraphiquedecoûtglobal(coûtd’investissementsurl’axedesordonnées,coûtsdemaintenanceetdedéconstructionannualisésetdoncre-présentéparlecoefficientdirecteurdeladroite).

2.4. Lecture de la grille

La grille d’évaluation est destinée à être lue par tout le monde, et assez rapidement. Voilà pourquoi nous avons déterminé des enjeux et des critères sous la forme la plus réduite possible, c’est-à-dire sous forme de mots-clés. De plus, le processus proposé [voir page 22] montre que l’on apporte beaucoup d’importance à la participation de tous les acteurs, spécialisés ou non dans le domaine des réseaux de distribution. La représentation de la grille doit donc être le plus lisible possible pour laisser appa-raître la transparence de notre démarche. Une rosace nous a donc semblée un bon compromis entre exhaustivité d’informations et facilité de lecture. Cette rosace n’a nidébut,nifin:touslesenjeuxsontclassésaumêmerangmêmesibiensûr,ilsn’ontpas tous la même importance en fonction de la personne qui la regarde et le lieu où ilss’appliquent.Enfin,cereprésentationestflexibleetpourraitéventuellementêtrecomplétée par certains acteurs qui la jugeraient non exhaustive.

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2.3. Développement

des enjeux et cibles

2.4. Lecturede la grille

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Page 12: Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés M2 2008

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2.5. Grille d’analyse multicritères

Grille élaborée par l’équipe.

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Optimisation de la consommation d'espace au sol

Optimisation de la consommation d'espace en sous- sol

Optimisation de la consommation d'espace aérien

Aspect esthétique

Aspect physique - fonctionnement écosystèmeProposition d'un nouveau tracéHygiène liée à l'encombrement de l'espace public

Risques sanitaires pour le public au moment de la

construction, de la maintenance et du démentellement

Risques sanitaires pour le public liés

aux installations en fonctionnement

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construction, de la maintenance et du dém

entellement

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de maintenance et de dém

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fonctionnement, maintenance et démentellement

Pollution de l'eau: en phases construction,

fonctionnement, maintenance et démentellement

Pollutions sonore et atmosphérique en phases

fonctionnement, maintenance et démentellement

Préservation/valorisation visuelle

du patrimoine architectural local

Impact sur la valeur foncière

Impact sur les valeurs immobilières

des entreprises privées

des politiques publiquesIncidence de l'équipem

ent par rapport au

(nouveaux publics, nouvelles activités)

Coûts non quanti�ables, non monnayables

Évolutivité de l'équipement

Coût global de l'équipement (investissem

ent)

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+coûts annexes liés aux e�ets cumulatifs

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Faire un point sur les technologies novatrices

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Utilisation

de l'espace

Améliorationde la

et de Dimin

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des

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ratio

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la

Prévenir la

Prévenir la pollution indircte

Préserver/valoriser

Attractivité du territoire

Préservation/valorisationdu patrimoine naturel(protégé ou ayant un

attrait particulier)

Préserver les ressources

naturelles

Protéger et valoriserl'environnement local

et ses populations

Intégrer l'aménagementaux paradigmesactuels et futurs

INDICATEURS OU SUGGESTIONS*

*

CIBLES

ENJEUX

Indicateur simple chiffrable ou

évaluable, repris sur les graphiques

polaires

Indicateur construit chiffrable ou

évaluable , repris sur les graphiques

polaires

Invitation à reformuler

le problème ou la question

de départ

Indicateur chiffrable ou évaluable , non repris dans

les graphiques polaires mais ayant un autre

rendu graphique

Indicateur non chiffrable et non monnayable ayant

pour but de se poser des questions d'ordre plus moral,

éthique ou politique

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24 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 25URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

Jusqu’àmaintenant,l’exercicemenés’intéressaitàladéfinitionglobaledesenjeuxenlien avec les réseaux de distribution électriques dans une optique de développement durable. Il a été constaté que, jusqu’à présent, les études concernant les réseaux de distribution ont surtout été traitées à partir d’à priori d’experts et de chercheurs et que la population n’était pas ou peu interpellée à se prononcer à ce sujet25. Suite à ce constat, avec l’adoption récente de la loi sur le développement durable26 et dans la foulée de la révision de la loi sur les biens culturels27, il apparaît comme évident que la population devait être consultée en ce qui concerne la question de cette recher-cheafindemesurerl’opinionpubliquequantauxmodesactuelsd’implantationdesréseaux de distribution d’électricité et autres services câblés.

Dans le développement d’un processus d’appel d’opinion publique, il a été décidé de délimiter l’étude sous les modalités suivantes. Enfouir un réseau aérien existant qui fonctionne et qui ne soulève pas de réaction irait à l’encontre de la logique de déve-loppementdurablepuisquelesdépensesneseraientpasjustifiéesparunedemandesociale, ou par la possibilité de s’arrimer à un projet de construction. L’opinion publi-que serait donc demandée pour les trois situations particulières :

La construction de nouveaux développements;1. Les grands projets de réfection des routes;2. Les demandes d’enfouissement des réseaux de distribution dans les secteurs 3. patrimoniaux bâtis et naturels, commerciaux, touristiques et résidentiels.

Il est à noter que tous les milieux n’ont pas les mêmes sensibilités face aux nuisances physico-spatialesdes réseauxdedistributionélectrique.Eneffet,cettesensibilitédépenddeplusieursfacteursdontladensité(villecompacteoudiffuse),lestypolo-gies de réseaux, la protection du patrimoine bâti et/ou naturel, etc.

La présente recherche s’inscrit dans une perspective de projet social qui vise à dres-

Notes:25 Beaudet, G. et al., 1998. «Modalités d’inscription spatiale des équipements – Distribution», Projet de recherche pour

Hydro-Québec, Chaire en paysage et environnement, Université de Montréal, Montréal.26 GOUVERNEMENT QUÉBEC, 2006, Loi sur le développement durable - Révision 2008.12.01, en ligne. http://www2.

publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/D_8_1_1/D8_1_1.html,pageconsultée 2008.12.04

27 GOUVERNEMENT QUÉBEC, Ministère de la Culture, des communications et de la condition féminine, en ligne. http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=2328&tx_ttnews%5BpS%5D=1199980849&tx_ttnews%5Btt_news%5D=3537&tx_ttnews%5BbackPid%5D=2321&cHash=7a51cb875b, page consultée 2008.12.04

ser les enjeux et impacts des implantations faites aujourd’hui et tenant compte des répercussions et avantages possibles à long terme. Par exemple, dans le cas des nouveaux quartiers en construction, comment tenir compte de l’opinion d’acheteurs seulement potentiels ou absents au moment de la décision d’intégrer les systè-mes de services publics ? C’est dans cette optique que nous proposons d’intégrer la concertationpubliqueafind’identifierletypederéseauappropriépartypedesec-teurs urbains.

De façon générale, la population ne possède pas toutes les informations requises pour de pouvoir faire un choix éclairé en ce qui concerne les réseaux de distribution. Les séances proposées permettraient de :

Transmettredel’informationetsensibiliserlapopulationenrapportauxdiffé- ▪rentes options de réseaux;Recueillir l’opinion publique quant aux critères, les plus importants, à prendre en ▪compte en matière d’implantation de réseaux de distribution de services.

Le processus qui sera développé dans les prochaines pages vise à la rédaction d’un outil d’aide à la décision, pour les élus et gestionnaires de projets, lequel posera cette foislesdifférentsenjeuxselonlespréoccupationscitoyennes.

4.1. Invitations

Dans le cadre de notre processus partici-patif, nous tenons à interpeller la société civile présente localement. Des invitations seront lancées auprès de quartiers ou villes québécoises ciblées. Le choix des munici-palités, ou quartiers interrogés se fera sur la base des trois grandes situations par-ticulières citées précédemment soit, sur les demandes explicites pour l’enfouis-sement, les milieux qui projettent de grands projets de réfection routier et de construction immobilière. La population en général, composé de citoyens, rési-dents, futurs résidents et propriétaires seront conviés à la séance. Ils seront in-vitésparlebiaisd’invitationdiffuséesurle site internet des quartiers ou des mu-nicipalités concernés et via affichagedans certains journaux locaux et gra-tuits. Le cas échéant, les associations locales et les groupes communautai-res seront également invités car ils représentent et défendent explicite-ment les préoccupations citoyennes. Ces derniers seront contactés par courriel, un moyen rapide, efficaceetpeucoûteux.

3. Redéfinition

de la recherche

Groupe de recherche sur les infrastructures de distribution

444, rue GreenMontréal (Québec)T 514-444-4444www.GRID.qc.ca

Consultation publique

Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés.Séance d’information et tables rondes10 décembre 2008, 13h

Lieu: Pavillon Faculté de l’aménagement2940, chemin de la Côte-Sainte-Catherinelocal 0028, Montréal (Québec) Université de Montréal

Dépôt de mémoires ou commentaires par écrit : Date limite 24 décembre 2008

4. Étapes du processusparticipatif

4.1. Invitations

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26 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 27URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

4.2. Ordre du jour

Le jour de la présentation sera remis ce document indiquant de façon concise le déroulement de la séance participative.

4.3. Séance d’information

Dans un premier lieu, une courte séance d’information générale d’une heure, une heure et demie, grand maximum permettra de présenter :

les modes de distribution tels que décrit précédemment ▪ 28 et usages des réseaux pardifférentspartenaires.les acteurs intervenants dans les choix de décision des réseaux, mais également ▪ceux concernés par ces aménagements29. les grands enjeux de société, résultant de notre recherche précédente [grille ▪d’indicateurs circulaire30].Elleserasynthétiséeafindemontrerquenousavonsidentifiétouslesenjeuxrelatifsauxréseauxdedistribution.Puis,elleserasim-plifiéeafindemieuxs’inscriredansunprocessusdeparticipationpublique.

Après ce préambule « chargé en informations », nous proposons une pause café et collationàtouslesparticipants.Cettepausepermettraauxdifférentespersonnesdediscuter de ce qu’elles ont appris durant la séance d’information. Ce petit moment de convivialité va également permettre aux invités de faire connaissances entre eux.

4.4. Tables rondes

Après la séance d’information et au retour de la pause, la suite logique de notre pro-cessus propose une activité de tables rondes avec les participants. La méthode des tables rondes est caractérisée par le principe d’égalité entre les participants où cha-cun peut discuter d’un sujet précis et faire valoir son point de vue.

4.4.1. Déroulement

Dès leur retour dans la salle, un badge avec un numéro sera donné de façon aléa-toire aux participants désirant se joindre aux tables rondes. Ce dernier leur indique ainsi la table à laquelle ils devront faire part, puisque chaque table sera numérotée. L’exercices’effectuerasuruncertainnombredetablesdedixàdouzepersonnes,tout dépendamment du nombre de participants, et à chaque table sera assigné un animateur, membre du groupe de recherche (et/ou d’autres collègues de travail) qui devra répartir le temps de parole et noter ce qui est dit durant la séance.

Notes:28 Pages 6 à 8 de ce document.29 Pages 9 à 15 de ce document.30 Pages 22-23 de ce document.

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4.2. Ordre du jour

4.3.Séance d’information

4.4.Tables rondes

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28 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 29URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

Une fois que les participants ont pris place, ceux-ci sont amenés à se présenter briè-vementlorsd’untourdetableafindesefamiliariserentreeuxetdecréerainsiuneambiance de respect mutuel propice à l’échange d’informations. Ensuite, l’anima-teur explique les objectifs de la table ronde et le déroulement de l’activité.

En parallèle, une carte du secteur concerné sera distribuée, ce qui permettra aux participants de faire un croisement entre les préoccupations et le territoire. Les trois casdefigures(nouveauxdéveloppements,réfectiond’espacespublics(voirie,…)etsite à caractère patrimonial) nécessitant cette démarche seront indiqués en couleur sur la carte pour faciliter le repérage auprès des invités.

4.4.2. Objectifs de la table ronde

La tâche des animateurs sera d’évaluer le niveau d’acceptabilité des gens face à cer-tains critères ou tout simplement l’ordre d’importance que ces derniers accordent à un tel aspect plutôt qu’un autre, etc. C’est à l’animateur de déterminer la durée de parole pour chaque invité. Tout dépendant du nombre de participants, chacun aura un temps précis pour prendre la parole, un autre moment étant dédié pour les discussions ouvertes. Compte tenu du peu de temps dont chacun dispose pour ex-primer son avis, les participants doivent être réactifs, car chaque atelier durera une vingtainedeminutes.Ilsdevrontavoirsuffisammentdeconnaissancesafindeper-mettre une discussion sur le sujet, d’où l’importance de la séance d’information au tout début et les rappels plus précis avant chaque exercice.

Eneffet,lasimplificationdelarosacenousaamenéàextrairequatredimensionsquinous semblent être celles qui sont les plus proches des attentes de la population :

esthétique | visuelle; ▪santé | sécurité; ▪technique; ▪économique. ▪

Chaque dimension sera abordée entre trente et quarante minutes. La première par-tie de ce temps consistera en une séance d’information dont le temps dépendra de la dimension abordée. Puis, soit sous forme de jeu, soit sous forme de questions, les participants seront amenés à discuter autour des tables rondes et à donner tour leur avis.

4.5. Sujets traités

4.5.1. Dimension ESTHÉTIQUE | VISUELLE

Danslebutdemesurerleniveaud’acceptabilitéenverslesdifférentsréseaux,nousprévoyonsprésenterdifférentes simulationsvisuelles, imprimées surpapier,met-tantenscènelesdifférentstypesderéseauxdedistribution:

poteaux bois; ▪poteaux béton; ▪aéro-souterrain, poteaux de métal ; ▪souterrain sur socle ; ▪entièrement souterrain ; ▪galeries souterraines. ▪

Chacun des types de réseaux présente des particularités morphologiques, par exem-ple les poteaux de béton et de métal demandent moins d’ajout de haubans (câbles de tension avec un cylindre jaune) pour maintenir les poteaux droits.

L’indicateur retenu se base sur les notions de perspectives visuelles chargées ou dé-gagées. L’interrogation actuelle s’intéresse surtout à la perception au plan large des réseaux et de leur relation aux milieux et territoires. Les montages photographiques devront privilégier une vue d’ensemble d’un paysage ou d’un milieu posant l’objectif de la caméra comme l’oeil d’un passant. Les perspectives montrées représenteront des situations génériques (pas directement tirées des milieux étudiés dans un objec-tif de neutralité) dans les trois situations d’implantation à l’étude :

nouveaux développements; ▪projets de réfection des routes; ▪demandes d’enfouissement des réseaux de distribution. ▪

Sur les pages suivantes nous présentons un exemple de simulation d’intégration des 6 types de réseaux de distribution dans un milieu déjà construit, qui représente un milieu typique d’une ville [ici Montréal] où on projetterait de refaire la chaussée.

4.5. Sujets traités

Dimension - Esthétique et visuelle

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4.4.Tables rondes

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30 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 31URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

4.5. Sujets traités

Dimension - Esthétique et visuelle

Souterrainsur socle.

Entièrementenfoui.

Galeriemultiréseaux.

Simulations visuellesélaborées par l’équipe.

4.5. Sujets traités

Dimension - Esthétique et

visuelle

Aérienpoteaux de bois.

Aérienpoteaux de béton.

Aéro-souterrainpoteaux de métal.

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32 URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17 33URB6772|Rapportfinal| Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

Il sera intéressant de prendre soin de présenter les situations avec ou sans végé-tation, tel que souhaité par les plans d’aménagement. À cette étape, il sera avan-tageux d’évaluer la perception des réseaux aériens en relation avec la présence de végétation telle que présenté ci-haut. Qu’est-ce qui frappe le plus31?

En dernier lieu, il sera demandé à chacun des participants de choisir la solution qui apparaît « acceptable » par zone de la carte. L’intention n’est pas de demander quel type de réseau les participants préfèrent, mais bien d’évaluer le degré d’accep-tation en lien avec le milieu et de poser un questionnement d’un point de vue social et pas sur des motivations individuelles32.

Notes: 31Réponsespossibles:lecamouflageduréseau?Lefaitquel’ondoivetaillerlesarbresen«V»?32 Du genre : « Moi, dans ma cour… ».

4.5. Sujets traités

Dimension - Esthétique et

visuelle

T. L

ebla

ncT.

Leb

lanc

4.5.2. Dimension SANTÉ | SÉCURITÉ

Dans ce cas, il s’agit davantage d’informer et sensibiliser. Au niveau de la santé et de la sécurité, si le public n’est pas renseigné, il lui est impossible de développer un juge-ment rationnel. De plus, étant donné que le contenu de notre présentation pourrait influencergrandement laperceptiondesgenssurce thème,nousnedemandonspas un avis tout de suite. La présentation a pour but de permettre aux personnes de prendre en considération des éléments dont ils n’avaient fort probablement pas connaissance avant de venir à la séance de participation.

Au niveau de la population en généralLes réseaux présentent des contraintes et risques :

d’électrocution lors d’activités près des câbles ; ▪d’approvisionnement en énergie en toutes saisons (crise du verglas, accident de ▪voitures impliquant des équipements du réseau de distribution) ;face aux champs magnétiques (rien de prouvé actuellement et dans tous les ty- ▪pes de réseaux les champs magnétiques sont présents) ;sur la fonctionnalité des espaces; ▪… ▪

Au niveau des travailleursOnconstatedesniveauxdedangerositédutravail liésauxdifférentstypesderé-seaux, autant pour les travailleurs partenaires des réseaux eux-mêmes mais aussi les employés municipaux/entretien de la voirie, etc.

Pour les réseaux aériens, le travail des monteurs de lignes se situe parmi les plus ▪risqués des métiers de travaux de la construction. Les blessures les plus récur-rentes se situent au niveau des risques de chutes du travail en hauteur, et des troubles musculo-squelettiques liés aux postures de travail en hauteur33.

Enréseausouterraintotalementenfoui,ladifficultépourlestravailleurssesi- ▪tueauniveaudelaconfigurationdeschambresdetransformation.Ilexistedesrisques d’électrocution et d’accumulation de substances nocives (provenant des résidus d’entretien routier, tel l’épandage de sel, et accidentels, déversement d’huile ou autres) dans le fond des chambres.

Notes:33Arsenault,A.,L.Laflamme,L.Marinacci(IRSST),1987.«Moyensdepréventiond’accidentstypesdesmonteursde

lignes de l’industrie de la construction». Études et recherches / Rapport-terrain RT-012, Montréal, IRSST. [Malheureusement, très peu de recherches ont été faites depuis en rapport avec le travail des monteurs de lignes

touteslessourceslesplusrécentesdatentdelafindesannées80].

4.5. Sujets traités

Dimension - Santé et sécurité

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Dans tous les types de réseaux, les travailleurs sont exposés aux risques d’élec- ▪trocution, d’autant plus que, désormais, les monteurs de lignes doivent travailler surlesréseauxélectriquessoustensionafind’éviterquelesclientsnesubissentdes arrêts de services.… ▪

Au niveau de la qualité du sol et de l’eauL’utilisation de procédés (PCP, ACC-PA, Créosote) permettant d’allonger la durée de vie des poteaux de bois présentent des risques pour la santé et l’environnement principalement par la contamination des sols lors de l’entreposage des poteaux irré-cupérables.

Sur ce point, l’animateur note les remarques et préoccupations des participants suite à ces explications.

4.5.3. Dimension TECHNIQUE

D’unpointdevuetechnique,lesdifférentstypesderéseauxprésententdescontrain-tesspécifiquesquantàleurimplantationetleurmaintenance.Lesélémentsàconsi-dérer ici sont :

Le temps d’exposition à la nuisance ▪ 34 et l’ampleur des travaux à engager, en phase de construction et de maintenance.

La fréquence d’intervention en phase de maintenance. ▪

Notes:34 Par nuisances, on évoque:

la durée des travaux ;•lesperturbationsliéesauxtravauxtelsleblocagedesrues,l’augmentationdutraficdecamionsetautreséquipe-•ments lourds, le bruit pouvant être occasionné par les travaux;la nécessité, ou non, de travaux d’excavation et la remise en état des lieux ;•les interruptions possibles des services (électricité, téléphonie, aqueduc, etc.);•…•

4.5. Sujets traités

Dimension - Technique

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Dansuneréflexionàlongtermesurlesréseaux,ilest importantdeconsidérerleséléments cités précédemment. Au moment de la construction, la durée des travaux peut prendre de quelques semaines à plusieurs mois. On remarque que pour les ré-seaux qui demandent un plus long temps pour l’implantation initiale, la fréquence des travaux de maintenance est plus basse (voire même nulle) alors qu’en revanche, pour les réseaux faciles à implanter, la fréquence des interventions post installation est plus répétitive.

Leprésentgraphiqueestproposésansexplicitementénumérerlesdifférentstypesde réseaux35afind’évaluer l’opiniondesparticipantssur lesattributs (Tempsd’ex-position aux nuisances et fréquence d’intervention) en tentant de mettre à part les autres caractéristiques des réseaux.

L’intention ici est de rester vague sur les types de réseaux associés dans le but de voir ce que la population aurait tendance à considérer comme préférable en lien avec les rapportsentre lesnuisancespréliminairesetcellesaufildesans.Pour cela, nous leur demanderons de choisir la situation préférable à leur avis.

Notes:35 Les catégories énumérées réfèrent, pour les chercheurs exclusivement à : 1- galerie multiréseaux 2-entièrement

souterrain 3-souterrain sur socle 4-aéro-souterrain, poteaux de métal 5-aérien, poteaux de béton 6- aérien, poteaux de bois.

Temps

Catégorie

1

Temps d’expositionaux nuisances

Fréquence d’intervention

Catégorie

2Catégorie

3Catégorie

4Catégorie

5Catégorie

6

4.5. Sujets traités

Dimension - Technique

Page 19: Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés M2 2008

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4.5.4. Dimension ÉCONOMIQUE

Lesgraphiquessuivantsillustrentlescoûtsglobauxenfonctiondutempspourlesdifférentstypesderéseaux36. Les données tiennent compte des frais d’implantation, reliés à la maintenance, au démentèlement et finalement des frais difficilementmonnayables. Il s’agit, encore une fois, d’étudier la mise en place des réseaux, dans une optique sociale, allant dans le même sens que l’implantation de grandes infras-tructures telles que le métro par exemple. La rentabilisation n’est pas l’objectif le pluspressant,maisplutôtlebiencollectifetleseffetsstructurantsqu’untelprojetpourrait avoir sur les milieux visés.

Dansleprécédenttableauonillustreparordredegrandeurlescoûtssuivants:

Coûtsd’implantation ▪Coûtssurlelongterme:soitlesfraisdemaintenance(fréquence) ▪ 37 Coûtsglobaux ▪ 38

Coûtsnonmonnayables:qualitédevie,lasanté-sécurité,impactsurlesvaleurs ▪immobilières, la fonctionnalité des milieux, sur le tourisme, etc.

Surdesdeuxgraphiquessuivants,ondénotedesdifférenceslorsqu’oncomparelescoûtsglobauxmonnayablesavecceuxquiincluentdescoûtsnon-monnayables.

Nous demanderons l’avis des participants, pour voir avec eux leur réaction et s’ils réviseraient les valeurs accordées à ces coûts, qui devrait payer, de quelle façon partager les frais?

Notes:36Lescoûtsd’investissementsproviennentdebanquesdedonnées(sourceàajouter).Parcontre,lescoûtsdemain-

tenancesontplusdifficilesàseprocurer,lesvaleursprésentéesicisonthypothétiques.37(Coûtsdemaintenance)multipliéparla(fréquence)38Danslescoûtsglobaux,onannualiseaussilecoûtdedémantèlement.

4.5. Sujets traités

Dimension - Économique

Poteau en bois

Poteau en béton

Aéro-souterrainPoteau en métal

Souterrain sur socle

Souterrain en pleine terre

Souterrain en galeries multi-réseaux

Coûts implantation

De base $ $$ $ $$$ $$ $$$ $$$ $$$ $$$

Coûts sur le long terme

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Coûts globaux $ $$$ $$ $$$ $$$ $$$ $ $$$ $$$ $$$ $$$ $$$ $ $$$ $$$ $$$

Coûts non monnayables*

$$ $$$ $ $$$ $$$ $ $ $

Poteau en bois

Poteau en béton

Aéro-souterrainPoteau en métal

Souterrain sur socle

Souterrain en pleine terre

Souterrain en galeries multi-réseaux

Coûts implantation

De base $ $$ $ $$$ $$ $$$ $$$ $$$ $$$

Coûts sur le long terme

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Coûts globaux $ $$$ $$ $$$ $$$ $$$ $ $$$ $$$ $$$ $$$ $$$ $ $$$ $$$ $$$

Coûts non monnayables*

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Coûts globauxmonnayables

$ $$$ $$$ $$$$$$ $$$ $$$

$$ $$$ $$$$ $$$ $$$

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$ $$$$$$

$$$

5 10 15 20 25 30 35 années

Coûts globaux monnayables+ coûts non-monnayables

$ $$$ $$$ $$$$$$ $$$ $$$

$$ $$$ $$$$ $$$ $$$

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$ $$$$$$

$$$

5 10 15 20 25 30 35 années

Aérien, poteaux de bois

Aérien, poteaux de béton

Aéro-souterrain, poteaux de métal

Souterrain, sur socle

Entièrement souterrain

Galeries souterraines

Coûts globauxmonnayables

$ $$$ $$$ $$$$$$ $$$ $$$

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5 10 15 20 25 30 35 années

Coûts globaux monnayables+ coûts non-monnayables

$ $$$ $$$ $$$$$$ $$$ $$$

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5 10 15 20 25 30 35 années

Aérien, poteaux de bois

Aérien, poteaux de béton

Aéro-souterrain, poteaux de métal

Souterrain, sur socle

Entièrement souterrain

Galeries souterraines

4.6Schéma des dimensionssimplifiées

Perspectives visuelles chargée ou dégagée

VISUELLE | ESTHETIQUE

Réseau de distribution électrique et de services câblés

ECONOMIQUE SANTE | SECURITE

TECHNIQUE

Notion de coût global

Temps d’exposition aux nuisances

Fréquence d’intervention

Pour le milieu naturel

Pour les travailleurs

Pour la population

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Unefois lesexerciceseffectuéset lesdifférentsaspectsdiscutés, l’animateurdoitclorelajournéeenpassantenrevuelesrésultatsdechacund’entreeuxafindes’as-surerd’avoirprisennotelesbonnesinformations.Enfin,unquestionnaireserare-mis aux participants dans le but d’évaluer leur appréciation face au processus et au travail de l’animateur. Celui-ci prendra le soin de rappeler aux participants en quoi les informations recueillies durant cette séance ont contribué à l’atteinte de l’objec-tif principal. Les participants sont informés qu’ils ont une période de deux semai-nespourenvoyerdesmémoiresquiserontintégrésaurendufinaldestinéauxélus,Hydro-Québec, promoteurs et les autres gestionnaires de réseaux.

5. Traitement des données

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Après le processus, les participants de toutes les tables sont invités à se joindre à un dernier rassemblement, sous forme de cocktail, pour clôturer cette journée par un moment convivial. De plus, s’ils ont des questions qu’ils n’ont pas pu poser lors de la réunion, ils pourront le faire à ce moment dans un contexte plus intimiste.

Un rapport de tout ce qui aura été dit durant cette réunion sera rendu public sur notre site internet www.GRID.qc.ca quelques semaines plus tard. Ainsi, nous donnerons le lien à toutes les personnes présentes à la réunion, et nous écrirons un petit article dans les journaux gratuits pour informer les personnes qui n’ont pas pu se déplacer pour venir à la réunion. Sur notre site seront également disponibles les commentai-res envoyés par mail au GRID et les mémoires.

Un mois après, notre groupe de recherche fera une synthèse de tous ces documents pour rédiger un petit guide d’une vingtaine de pages qu’il remettra aux élus et aux différentsgestionnairesdesréseauxdedistributionpourqu’ilssachentcequ’attendla population. La conclusion de ce guide sera un tableau matriciel comme ci-des-sous. Un tableau sera fait pour les nouveaux développements, les projets de réfection de routes et les demandes d’enfouissement des réseaux de distribution (secteurs à pro-téger)cardanschacundecescontextesl’avisdesparticipantspeuventdifférer.Ce tableau a pour but de déterminer le poids de chaque dimension et de leur aspect en fonction de l’arrondissement en question. Ensuite, on peut pondérer chaque di-mensionenfonctiondesdifférentestypologies.

Nous espérons pouvoir renouveler cette démarche participative tous les quatre-cinq anssurleterritoireétudié(afindefaireunbilanetderevoirlesobjectifs)maisaussiélargir notre processus à d’autres arrondissements ou villes du Québec pour avoir un avis général qui puisse remonter à l’échelle du gouvernement.

Situation dans l’arrondissement:xxxx

Aérien, poteaux de bois

Aérien, poteaux de béton

Aéro-souterrain, poteaux de métal

Souterrain, sur socle

Entièrement souterrain

Galeries souterraines

Économique

CGM CGM+NM

Santé / sécurité

Population Travailleurs Milieu naturel

Visuelle / esthétique Perspectives dégagées

Technique Nuisances / Fréquence temps expo intervention

Dimensions

Matériaux

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Conclusion

Y. T

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Nous avons donc tenté de dépeindre la situation québécoise en ce qui a trait aux réseaux de distribution d’électricité et de services câblés. Nous avons démontré en quoi il serait utile de prendre en compte l’avis de la population. Nous proposons aussi uneméthodedeparticipationafinquenotreétudethéoriquepréalables’ancredansla réalité telle que nous la percevons avant même de la mettre en pratique. De cette manière, nous pourrons, pour la première fois au Québec, avoir le ressenti de la po-pulation sur cette problématique.

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