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Sommaire

"Pensez à moi et souvenez vous de l’action que j’ai menée en faveur des femmes ! Je suis certaine que nous triompherons un jour !"

Olympe de Gouges

Avant-propos p.3

Le programme p.4

Biographie d’Olympe de Gouges p.14

Ses œuvres p.16

Les intervenantes p.17

Annexe 1 : Les retombées presse des deux premières éditions p.29

Annexe 2 : Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne p.36

Regards sur le 2e Edition p.25

Le programme p. 4 Les expositions p. 12 Les conférences auprès des scolaires p. 13

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Avant-propos

"La Ville de Montauban a, depuis trois ans maintenant, donné à Olympe de Gouges, figure emblématique de la Révolution française, la place qu'elle mérite en organisant les Journées Olympe de Gouges. La première reconnaissance accordée à l'écrivaine de théâtre fut de baptiser, en 2006, le théâtre de Montauban de son nom. Restait alors à honorer l'ampleur de son œuvre, autant théâtrale que politique et humaniste, en la mettant à la portée de tous. Cette deuxième édition des “Journées” a pu, grâce à la participation de spécialistes, chercheuses, journalistes ou écrivaines, situer Olympe de Gouges dans son temps. Elle a permis aussi de souligner de manière criante la modernité et l'universalité de son propos, tant les territoires que les femmes ont encore à conquérir sont vastes. Son acte politique majeur fut la rédaction de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne et il est donc apparu important qu'un de ces articles serve de base, chaque année, à une réflexion récompensée par la remise d'une bourse. Cette prise de position capitale pour la cause de la moitié de l'humanité met directement en lien ce rendez-vous avec la Journée internationale des Femmes. Pour que Montauban, ville d'Ingres, devienne aussi ville d'Olympe de Gouges".

Brigitte Barèges, Député-maire de Montauban Native de Montauban, Olympe de Gouges, écrivaine, auteure de théâtre et grande figure politique a donné sa vie pour faire avancer ses propositions de réformes sociales et politiques. Elle a aussi fait l'œuvre de journaliste, de correspondante de presse au quotidien, de journaliste politique à travers ses nombreux libelles. Cette troisième édition mettra l'accent sur l'œuvre journalistique d'Olympe de Gouges, de ses contemporaines, ainsi que de ces femmes spirituelles. Cette année encore, théâtre, cinéma documentaire, expositions, concert et conférences permettront au public de mieux connaître Olympe de Gouges. La marraine des Journées Olympe de Gouges 2009 est la journaliste libanaise May Chidiac, récompensée par de nombreux prix et reconnue sur le plan international pour son travail de journaliste, son courage, sa défense des libertés publiques et la liberté d'expression. Cette année, la Ville attribuera une aide à la publication de 6 000€ pour soutenir le Deuxième Tome de Betty Daël.

Entrée libre. Conférences, table ronde, pièce de théâtre et concert gratuits. Renseignements : Tel : 05.63.21.02.40 Site Internet : www.montauban.com Contact presse : Marie-Florentine HULIN Ville de Montauban - 9 rue de l’Hôtel de Ville 82 000 Montauban Tél. 05.63.22.13.41 [email protected]

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Le programme Théâtre Olympe de Gouges

Jeudi 5 mars 2009

17h30 Lancement officiel en présence de Brigitte Barèges, Député-maire de Montauban, et de May Chidiac. Annonce du soutien de la Ville pour l’édition du 2ème tome des œuvres complètes d’Olympe de Gouges par Betty Daël Castan.

18h Conférence sur le thème "Olympe journaliste et ses sœurs" par Catherine Marand-Fouquet.

18h30 Interview de la journaliste libanaise May Chidiac. 19h45 Cocktail d'inauguration 21h Théâtre burlesque Sois belle et t’es toi, pièce de Solveig Halloin, lauréate du

prix Olympe de gouges 2008.

Vendredi 6 mars 2009

17h - 19h Table ronde animée par Laure Adler, avec Eliane Victor, Catherine Beaunez, Anne Poiret, May Chidiac et, sous réserve, Annick Cojean.

21h Cinéma La malédic1on de naître fille de la réalisatrice Manon Loizeau ; en présence d’Axelle de Russé.

Samedi 7 mars 2009

16h Conférence L’âge d’or de la presse féministe au XIXème siècle par Yannick Ripa. 17h Conférence Séverine, la créa1on du journalisme moderne par Christane

Demeulenaere-Douyère 18h30 Conférence Andrée Viollis par Anne Renoult. 20h45 Clôture des Journées avec Brigitte Barèges et May Chidiac ; annonce lauréat(e)

de la bourse 2009. 21h Concert par le trio George Sand.

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La marraine des Journées Olympes de Gouges 2009 : May Chidiac, journaliste libanaise et professeur

May Chidiac, née à Beyrouth le 20 juin 1963, a la double nationalité libanaise et française. Après des études de journalisme (Université du Liban) dans les années 1980, elle poursuit par un « Master en Journalisme » au Liban puis en France à Paris (IFP, Paris II Assas et CFPJ). Elle présente sa thèse de Doctorat le 23 octobre 2008 sur «L’influence de la politique sur l’évolution du paysage télévisuel au Liban» à l’Université Panthéon Paris II Assas. Elle débute son métier de journaliste à la radio en 1983 sur VOL (Voice of Lebanon), puis enchaîne à la télévision en 1985 sur LBC (Lebanese Broadcasting Corporation). Année après année, May Chidiac gravit les échelons et devient un des piliers de l’information sur LBC, animant des talks show hebdomadaires, puis quotidiens prisés par les téléspectateurs libanais. Parallèlement à ses activités de journaliste, elle enseigne comme conférencière à «Notre Dame University» (Louaize, Liban) depuis 1994, puis devient Professeur Assistant à plein temps depuis 2008. Son engagement pour la liberté d'expression

Engagée et déterminée, May Chidiac devient une journaliste vedette de la chaîne de télévision libanaise LBC (Lebanese Broadcasting Corporation). Très critique de l’hégémonie syrienne sur le Liban, elle a notamment porté le fer dans la plaie dans l’une de ses émissions sur le rôle de la Syrie dans les affaires libanaises et la crainte d’un retour de la violence après la publication d’un rapport de l’ONU à charge sur la mort de Rafik Hariri (le 14 février 2005). Le 25 septembre 2005, elle est victime d’un très grave attentat à la bombe, comme de nombreux journalistes et hommes politiques en vue à cette époque. Elle en réchappe miraculeusement, mais sera amputée d’une jambe et d’un bras. Après de nombreuses opérations chirurgicales à Beyrouth et Paris, la journaliste vedette annonce avec une pointe de défi son retour sur la scène libanaise. Elle témoignera de sa douloureuse expérience deux ans plus tard dans un ouvrage auto-biographique. Encore aujourd’hui son talk show hebdomadaire sur LBC réalise parmi les meilleurs scores d’audiences de la télévision pour ce type de programmes. Volontaire et engagée en politique, elle annonce le 27 janvier 2006, sa candidature au siège Maronite du district de Baabda-Aley pour succéder au député Edmond Naim. Une reconnaissance internationale

May Chidiac a reçu de nombreuses distinctions mais également des Prix prestigieux qui consacrent son courage et sa défense des libertés publiques. Un exemple dans la région. Ses récompenses :

Avril 2008 : Sélectionnée parmi les « 10 personnalités de l’année », honorée par le gouvernement du Koweït et reçue par son Excellence Royale le Sheikh Subah el Ahmad Juin 2007 : Prix Clarins «Femme de l’année 2007», Prix de la société Clarins pour le courage et la liberté d’expression. 3 Mai 2007 : Décorée au grade de Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur par Monsieur Jacques Chirac, Président de la République Française, dans le cadre de la Journée mondiale pour la liberté d’expression. Novembre 2006 : «Prix annuel du journalisme», offert par le Ministre de l’Information égyptien. Octobre 2006 : «Prix du courage dans le journalisme» de l’IWMF (Fondation internationale des femmes dans les médias, Etats-Unis. Mai 2006 : Prix de l’UNESCO «Guillermo Cano – Prix de l’UNESCO pour la liberté d’expression». Avril 2006 : «Prix de la liberté d’expression», remis par le Prince de Dubaï, Dubaï. Février 2006 : Récompense de «Journaliste de l’année», Liban. Ses publications :

Livre auto-biographique «Le ciel m’attendra», mars 2007, où elle évoque sa douloureuse expérience. Ses activités sociales :

Fondatrice de la «May Chidiac Foundation», ONG

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Jeudi 5 mars 2009 Théâtre Olympe de Gouges

17h30 - Lancement de la 3ème édition des Journées Olympe de Gouges

Le lancement officiel des Journées Olympe de Gouges 2009 sera donné en présence de Mme Brigitte Barèges, Député Maire de Montauban et de May Chidiac, journaliste libanaise et marraine des Journées.

18 h - Conférence « Olympe journaliste et ses sœurs » Animée par Catherine Marand-Fouquet

Ecrire pour un journal, est une expérience féminine relativement partagée à la fin XVIIIe siècle. L’aventure tourne court. Il est d’autant plus précieux de rappeler cette floraison éphémère et d’en apprécier les mérites. Agrégée d’histoire, on doit à Catherine Marrand-Fouquet plusieurs ouvrages d’histoire des femmes, notamment "La Femme au temps de la révolution". Co-fondatrice de l’association d’historiennes AFV, elle a également participé à la fondation de la revue CLIO, Histoire, Femmes et Sociétés, et est à l’origine de la requête pour l’admission de femmes au Panthéon, dont Olympe de Gouges.

18h30 - Interview de la journaliste libanaise May Chidiac Journaliste et professeure à l'Université, elle est très connue au Liban pour ses émissions sur LBC. Devenue un des piliers de l'information par son audace et un ton virulent contre la présence syrienne dans les pays du Cèdre, elle est victime d'un attentat en 2005. Elle en échappe miraculeusement, mais est amputé d'une jambe et d'un bras. Après nombre d'opérations, la journaliste annonce avec une pointe de défi son retour sur la scène libanaise où son talk show hebdomadaire réalise les meilleurs scores d'audience. May Chidiac a reçu de nombreuses distinctions qui consacrent son courage et sa défense des libertés publiques, en particulier le "Prix de l'UNESCO pour la liberté de la presse" ; elle reçoit la Légion d'Honneur en 2007. May Chidiac continue de travailler sous le coup de nombreuses menaces de mort mais elle refuse de censurer sa liberté de parole. Elle témoigne de sa douloureuse expérience dans l'ouvrage "Le ciel m'attendra".

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21h - Théâtre burlesque "Sois belle et t'es toi" ou "Les miroirs aux alouettes" Pièce de la lauréate de la bourse Olympe de Gouges 2008, Sovleig Halloin "Sois belle et t'es toi" ou "Les miroirs de l'Alouette" : épopée intimo-burlesque. L'intrigue pose le défi de la femme moderne. Le miroir aux alouettes vient comme une allégorie de la condition féminine. La Femme-Alouette se fait piéger par sa propre image, éblouie par des miroirs-valeurs installés par 2000 ans de patriarcat... Après s’être formée à l’art du théâtre, du mime et du chant, Solveig Halloin se lance dans l’interprétation au théâtre, au cinéma et à la télévision. Elle jongle aujourd’hui entre la mise en scène de ses propres pièces et son activité de professeur de théâtre.

Vendredi 6 mars 2009 Théâtre Olympe de Gouges

17h / 19h - Table ronde : "La place des femmes

aujourd'hui dans les médias" (durée 2 heures) Animée par Laure Adler, avec Eliane Victor, Catherine Beaunez, Anne Poiret, May Chidiac et, sous réserve, Annick Cojean (Le Monde et France 5).

Laure Adler est journaliste et écrivaine, elle a animé de nombreuses émissions littéraires ou de débats, tant à la radio qu'à la télévision, comme «le cercle de minuit» sur France 2 et «permis de penser» sur Arte. Ayant commencé sa carrière d’écrivaine avec sa thèse sur «à l’aube du féminisme : les 1ères journalistes», elle est l’auteure de nombreux livres parmi lesquels : L’insoumise : Simone Weil ; Dans les pas de Hannah Arendt ; Marguerite Duras ; les femmes qui lisent sont dangereuses, les femmes qui écrivent vivent dangereusement, A ce soir ; l’Année des adieux. On peut la retrouver chaque semaine sur France Inter dans «Studio Théâtre» et sur France Ô dans « Tropismes »

Eliane Victor entre à la télévision en 1959, en travaillant avec Pierre Desgaupes, Pierre Dumayet et Igor Barrière à Cinq Colonnes à la Une. Elle entame une carrière de productrice, en 1964 elle créée Femmes aussi qui se poursuivra jusqu’en 1973, émission pionnière en ce qui concerne des sujets jamais exploités à la TV : mariage, divorce, sexualité, travail des femmes… En 1974, elle devient directrice des programmes de TF1, son émission 1 minute pour les femmes est suivie par 5 millions de téléspectatrices jusqu’en 1981.

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Elle devient en 1978 directrice de la rédaction de Elle. En 2001 pour LCP, elle réalise une émission sur les femmes déportées. En 2008, elle a été faite commandeure de la Légion d’Honneur (128 femmes sur 3094 !) Catherine Beaunez est l’une des rares femmes du dessin d’humour en France. Elle collabore périodiquement à divers titres : Le Monde, L’Humanité, Métro, Le Point, Le Nouvel Observateur, Marianne, Charlie Hebdo... où elle porte son regard sans complaisance sur les faits de société et les relations hommes/femmes, qu’elle égratigne à égalité. Elle a publié : Mes Partouzes, Vive la carotte !, Je suis nature, Liberté chérie, On les aura ! Elle croquera la table ronde en direct ! Anne Poiret a travaillé pour France 2 (Un Œil sur la planète, 13 :15), Arte (Arte reportage) et M6 (Zone interdite) et a collaboré pendant 4 ans sur l’émission C dans l’air, sur France 5. Réalisatrice, elle est l’auteur de plusieurs documentaires dont «Muttur : un crime pour l’humanité», qui a reçu le Prix Albert Londres en 2007 et «Khlmers Rouges : l’impossible procès». Anne Poiret est l’auteure d’un essai consacré à la pédophilie féminine L’ultime tabou.

21h- Cinéma, "La malédiction de naître fille" Réalisatrice : Manon Loizeau, meilleure grande reporter de la presse audiovisuelle, prix "Albert Londres 2006" et en présence d'Axelle de Russé, lauréate du "Prix Canon 2007". Une enquête exceptionnelle démontrant comment l'Asie est en train de devenir un continent sans femmes, avec, à terme des conséquences politiques et sociales sans précédent pour le monde entier. Avortement sélectifs massifs, infanticides, ces "disparues", ces "effacées" n'ont pas eu le droit élémentaires d'exister.

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Samedi 7 mars 2009 Théâtre Olympe de Gouges

16h - Conférence "L'âge d'or de la presse féministe

au XIX ème siècle" Animée par Yannick Ripa

De l’instauration de la Troisième République à la Grande Guerre, paraissent trente sept journaux féministes, ce chiffre suffit à indiquer que c’est cette période mérite d’être regardée comme l’âge d’or de cette presse qui défend la cause des femmes, avec pour fleuron le seul journal qui, de l’écriture à la fabrication, est aux mains de femmes, la Fronde, surnommée « le temps en Jupons ». Cette presse bénéficie d’un contexte favorable et d’un passé qui lui permet de prendre son essor et d’exprimer toutes les nuances du féminisme français d’alors, invitant à parler de celui au pluriel.

Yannick Ripa est spécialiste en histoire des femmes et des rapports de sexes, qu'elle enseigne à l'Université Paris 8. Elle est membre de l'Association Mnémosyne pour le développement de l'histoire des femmes et du genre et collabore à Libération. Elle s'intéresse aux objets dits en marge de l'histoire du féminin (la folie, la violence et la séduction) et au rôle tenu par le genre dans la construction des modèles politiques.

17h - Conférence "Séverine, la création du journalisme

moderne" Animée par Christiane Demeulenaree-Douyère

Séverine débute sa formation de journaliste en 1879 avec Jules Vallès et le (nouveau) cri du Peuple. Elle travaille ensuite pour différents journaux, dont la Fronde, quotidien féministe dirigé par Marguerite Durand pour lequel elle suit le procès Dreyfus ; elle contribue à créer la Ligue des droits de l’Homme en 1898. Elle est à l’origine du journalisme d’investigation et du grand reportage. Pacifiste, elle condamne « l’Union Sacrée » en 1914 et est souvent censurée pendant la guerre. Féministe, elle défend l’émancipation des femmes. Christiane Demeulenaere-Douyère est conservatrice générale du patrimoine aux Archives nationales; elle est spécialiste du XIXe siècle et chargée des fonds des expositions universelles. Elle s' intéresse aux mouvements qui ont tenté d'apporter des améliorations concrètes aux conditions de vie des plus démunis : éducation intégrale, néomalthusianisme, coopération ouvrière. Avec son livre Séverine & Vallès, elle a saisi une rencontre entre deux êtres d'exception qui a fondé une page de l'histoire du journalisme moderne.

18h30 - Conférence "Andrée Viollis" Animée par Anne Renoult Andrée Viollis : une aventurière du journalisme De ses débuts à La Fronde en 1899 à ses derniers reportages à près de 80 ans, Andrée Viollis eut une carrière exceptionnelle. Elle explora la double tradition politique et littéraire du journalisme français avant de se lancer, lors de la Première Guerre mondiale, sur la voie du grand reportage à l’étranger. Pour Le Petit Parisien, puis pour Ce Soir, elle parcourut la planète, de l’Irlande déchirée par la guerre civile à la Russie soviétique, en passant par l'Afghanistan dans la tourmente en 1929, l'Inde en révolte en 1930, l'Indochine opprimée en 1931, la Chine et le Japon aux prises en 1932, l'Allemagne nazie, les États-Unis, l'Afrique du Sud, et bien d'autres pays encore. Son courage et son honnêteté professionnels furent salués en son temps par tous ses confrères. Elle s’engagea dans plusieurs combats politiques, comme l’antifascisme ou la défense des peuples colonisés, en témoignant de ce qu’elle avait vu sur le terrain. Andrée Viollis vécut le journalisme comme une passion et une mission. Anne Renoult, chartiste et conservateur-stagiaire des bibliothèques, termine un doctorat d’histoire sur Andrée Viollis. Ses précédents travaux ont permis de retracer la carrière journalistique de Viollis et ses engagements. Ses recherches portent sur l’histoire des femmes journalistes, des grands reporters et des reporters de guerre dans la première moitié du Vingtième siècle et sur l’histoire des intellectuel(le)s et de leurs engagements, notamment sur la question coloniale.

20h45 - Clôture des Journées

Avec Mme Brigitte Barèges et May Chidiac suivit de l'annonce de la lauréat(e) de la bourse 2009 et l'appel à projet la bourse 2010

Cette année, 11 dossiers ont été déposé pour la bourse Olympe de Gouges 2009. Le jury du concours sera composé de 11 personnes : Mr Pierre-Antoine Lévi, 1er Adjoint Mr Philippe Maurin, Adjoint au Maire en charge de la politique culturelle et de la gestion du patrimoine Mme Catherine Séguy, Adjointe au Maire en charge des affaires scolaires, de l'éducation et de la petite enfance. Mme Laurence Pagès, Adjointe au Maire en charge de la jeunesse, des loisirs et des sports. Madame Marilyne Treacy, Adjointe en charge de la parentalité, de la mise en place de la politique envers les seniors et les femmes. Mme Evelyne Morin-Rotureau, historienne et professeur d'université Mme Ginette André Acquier, professeur d'histoire Mme Brigitte Lamouri, chargée de la délégation départementale des droits de la femme (Préfecture) Mr Jean-Brice Tandonnet, président de la jeune chambre économique Mme Laborie, présidente du CIDF (Centre d'Information sur le Droit des Femmes) Le directeur/directrice des affaires culturelles (en cours de recrutement).

Le lancement de la bourse Olympe de Gouges s’appuie sur un article des Droits de la Femme et de la Citoyenne. Mme le Député-maire annoncera l’article choisi pour lancer l’appel à projet de la Bourse Olympe de Gouges 2010.

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21h - Concert Les femmes et la composition contrariée autour de Clara Schumann, Fanny Mendelssohn et Lili Boulanger par le Trio George Sand Le trio George Sand propose une approche nouvelle de la musique et élabore des programmes aux thématiques variées. Leur enregistrement des trios de Lili Boulanger est une 1ère mondiale, assortie à la 1ère édition de ses partitions géniales et totalement méconnues. Fanny Mendelssohn Fanny Mendelssohn (1805-1847) ; aussi douée pour l’écriture musicale que son frère Félix, ne put laisser éclater son talent en public car elle était femme. Son répertoire « de chambre » participe à l’aboutissement de la grande époque romantique. Clara Schumann Clara Schumann (1819-1896), pianiste virtuose et compositrice inspirée, influença l’œuvre de son mari Robert Schumann, puis de Brahms. Elle est surtout célèbre pour ses « Lieder », cependant ses œuvres pour piano et orchestres de chambres sont admirables. Lili Boulanger Lili Boulanger (1893-1918) fut la 1ère compositrice à obtenir le « Grand Prix de Rome » en 1913. Compositrice précoce, ses œuvres sont cependant peu nombreuses car elle meurt très jeune . Sa musique émeut jusqu’au pathétique.

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Expositions

Au théâtre Olympe de Gouges:

Chine : le retour des concubines Reportage photos d'Axelle de Russé, du 5 au 7 mars 2009. Pour les hommes, entretenir une concubine est une preuve de réussite. Si la pratique est officiellement interdite par la loi chinoise, tout comme la prostitution, le phénomène des concubines est massif. L'exposition raconte dans la Chine du 3ème millénaire l'histoire intime et taboue de ces centaines de milliers de jeunes femmes, prisonnières de leur cage dorée, exclues de la société et condamnées à la dépendance.

Théâtre Olympe de Gouges - 4, Place Lefranc de Pompignan - Montauban - 05 63 21 02 40

A la bibliothèque Antonin Perbosc:

A travers deux expositions, la Bibliothèque de Montauban propose les regards croisés d’une photoreporter montalbanaise et d’un artiste mexicain sur la situation des femmes dans le monde contemporain. Citoyen-nes, citoyenneté

Exposition photos d'Isabelle Gabrieli, du 3 au 21 mars 2009. Que revendiquons-nous quand nous descendons dans la rue ? Le droit à exister, le droit au souvenir et à l'oubli, à la reconnaissance, le droit à la différence et à l'indifférence… Témoin de ces manifestations, le photographe est en aussi un des acteurs… Isabelle Gabrieli a milité dans des associations contre le racisme, le fascisme, le droit des femmes ou contre le sida en offrant ses photographies. Après une carrière de journaliste-secrétaire de rédaction, elle couvre désormais l'actualité culturelle du Midi-Pyrénées pour deux agences photographiques de presse parisienne Les masques de la violence, « Mascaras de Lucha libre »

Installation conçue par Ernesto Izquierdo, jeune artiste mexicain étudiant aux Beaux-arts de Toulouse, du 2 au 14 mars 2009.

Au Mexique la Lucha libre est à la fois un sport et un spectacle populaire. Los luchadores sont pour des millions de Mexicains des modèles masculins. Reprenant dans son œuvre la métaphore du masque de virilité d’Octavio Paz, Ernesto Izquierdo réinterroge le mythe de l’homme latin, le déforme, le recrée : « J’imagine des luchadores qui se battent pour le respect des femmes et des enfants, qui respectent le travail des femmes à la maison, leur double ou triple journée, des luchadores qui luttent pour le respect des droits des enfants à grandir sans violence. Cette exposition est en partenariat avec le CIDFF 82 dans le cadre de

« 15 jours pour l’égalité Femmes Hommes ». => Une sélection d’ouvrages sur les thèmes abordés et les auteurs invités, sera mise à la disposition du public.

Bibliothèque A. Perbosc – 2 Bd Edouard Herriot – Montauban 05-63-91-88-02 - [email protected]

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Conférences auprès des scolaires

Rencontres avec les élèves et leurs enseignants.

- Au Collège Olympe de Gouges et Institut Familial, du 27 février au 16 mars, une exposition est mise à disposition des enseignants auxquels sont proposées deux rencontres avec les élèves autour du sujet de l'exposition, les femmes dans l'histoire et leur représentation dans l'imaginaire collectif. - Au lycée Michelet, outre la rencontre avec May Chidiak, le 6 mars à 14h 30, est présentée du 16 janvier au 2 février l'exposition "Les femmes, les arts, les sciences", base d'un travail de recherche et de création journalistique en partenariat avec La Dépêche par un groupe d'élèves de Marie-Hélène Méaux. - Participation des libraires de Montauban qui présenteront les ouvrages des conférencières au Théâtre Olympe de Gouges, sur le lieu du colloque et dans leur librairie. - Hugues du "comptoir de Syldavie", marche pour Catherine Beaunez...

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Olympe de Gouges

Olympe de Gouges

Marie Gouze est née le 7 mai 1748 à Montauban. Elle est déclarée fille de Pierre Gouze, et d’Anne-Olympe Mouisset. Elle apprend vite par sa mère qu’elle est la fille naturelle du poète Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, le célèbre antagoniste de Voltaire. Sa mère elle-même était la filleule de Jean-Jacques Le Franc, marquis de Pompignan et d’Olympe Colomb de la Pomarède. En 1765, elle épouse Louis-Yves Aubry, et se retrouve très vite mère d’un petit garçon et veuve. Déçue par son expérience conjugale, elle refusa toujours de se remarier considérant le mariage comme « le tombeau de la confiance et de l’amour ».

Elle portait couramment les prénoms de Marie-Olympe (et signe plusieurs textes ainsi) ou d’Olympe. Elle ajoute une particule à

son patronyme « Gouze » ou plutôt « Gouges » graphie adoptée par sa sœur Jeanne Gouges et quitte Montauban avec son fils Pierre, futur général de la République, pour rejoindre sa sœur femme de médecin à Paris. Quelques passades, quelques coups de cœur, elle se rapproche de Jacques Biétriz de Rosières, qui la considérait un peu comme son épouse. Dès 1774, elle écrit des pièces de théâtre. Ce fut la passion de toute sa vie. La pièce qui la rendit célèbre est L’esclavage des noirs inscrite au répertoire de la Comédie française. En 1788, elle publie deux brochures politiques très remarquées et développe un projet « d’impôt patriotique ». Elle propose un vaste programme de réformes sociales et sociétales dans ses « remarques patriotiques » qu’elle adresse aux représentants des trois premières législatures de la révolution et à diverses personnalités dont Mirabeau, la Fayette et Necker qu’elle admirait particulièrement. En relation avec le marquis de Condorcet, elle rejoignit les Girondins en 1792. Elle devient républicaine comme beaucoup de ses amis, qui pratiquement tous s’opposèrent à la mort de Louis XVI. Elle considérait que les femmes étaient capables d’assumer des taches traditionnellement confiées aux hommes et demandait que les femmes fussent associées aux débats politiques et aux débats de société. La première, elle obtint que les femmes fussent admises dans une cérémonie à caractère national, la fête de la loi du 3 juin 1792, puis à la commémoration de la prise de la bastille le 14 juillet 1792. Olympe de Gouges défendit avec ardeur les droits des femmes. Elle rédigea en 1791 une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne qu’elle adressa à la Reine, dans laquelle elle affirmait l’égalité des droits civils et politiques des deux sexes, insistant pour qu’on rende à la femme des droits naturels que la force du préjugé lui avait retirés. A cette époque, le suffrage est censitaire, seuls les privilégiés peuvent voter, il faut 3 journées de travail pour voter, la majorité du peuple français, dont les hommes, ne vote donc pas. Elle demande la suppression du mariage et l’instauration du divorce qui fut adopté quelques mois plus tard. Elle plaide aussi pour un contrat annuel renouvelable signé entre

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concubins et milite pour la libre recherche de la paternité et la reconnaissance des enfants nés hors mariage. Elle fut la première à théoriser le système de protection maternelle et infantile que nous connaissons aujourd’hui par la création de maternités. Elle recommanda la création d’ateliers nationaux pour les chômeurs et de foyers pour mendiants se rapprochant des foyers d’hébergement actuels. En 1793 soupçonnant Robespierre d’aspirer à la dictature, elle l’interpelle dans plusieurs écrits. Après la mise en accusation du parti girondin , elle adresse une lettre pleine d’énergie et de courage s’indignant de cette mesure attentatoire aux principes démocratiques. Ce courrier fut censuré. S’étant mise en contravention avec la loi de mars 1793 sur la répression des écrits remettant en cause le principe républicain, elle est arrêtée et déférée au tribunal révolutionnaire le 6 août 1793. Elle réclame publiquement son jugement dans deux affiches courageuses qu’elle réussit à faire sortir clandestinement de prison dont l’une « une patriote persécutée », son dernier texte, est particulièrement émouvante. Le 2 novembre, elle est condamnée à mort. Elle monte à l’échafaud avec infiniment de courage, contrairement à ce qu’ont écrit, au XIXe siècle, quelques historiens misogynes dont Jules Michelet. Sa dernière lettre fut pour son fils, l’adjudant général Aubry de Gouges qui la renia dans une profession de foi civique, de peur d’être inquiété. Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour qu’Olympe de Gouges sorte de la caricature et de l’anecdote. Etudiée, discutée, aux Etats-Unis, au Japon, en Allemagne, son originalité, son indépendance d’esprit, ses écrits courageux et sa générosité en font l’une des plus belles figures humanistes de la fin du XVIIIe siècle. La Ville de Montauban a inscrit le nom d’Olympe de Gouges (1748 – 1793) - au fronton du théâtre municipal lors de la première édition des journées Olympe de Gouges en octobre 2006.

Inauguration du Théâtre Olympe de Gouges, jeudi 5 octobre 2006, 18h30

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Ses œuvres

Pièces de théâtre Mémoire de Madame Valmont (roman autobiographique, 1784) Zamore et Mirza (L'Esclavage des Noirs), ou l'Heureux naufrage (drame, 1784) Le Mariage inattendu de Chérubin (drame, 1784) L'Homme généreux (drame, 1786) Le Philosophe corrigé, ou le Cocu supposé (drame, 1787) Molière chez Ninon, ou le Siècle des grands hommes (drame, 1787) Bienfaisante ou La Bonne mère (récit ,1788) La Bienfaisance récompensée, ou La Vertu couronnée (drame, 1788) La Prince philosophe (roman, 1789) Vœux forcés (drame, 1790/92) La Nécessité du divorce (drame, 1790) à Bruxelles, ou les Vivandiers (drame, 1793) Le Prélat d'autrefois, ou Sophie et Saint-Elme (drame, 1794)

Principaux écrits Réflexions sur les hommes nègres (1788) Projet d'un second théâtre et d'une maternité (1789) Déclaration des droits de la femme (1791) Lettre au Peuple ou le projet d'une Caisse patriotique (1788) Dialogue allégorique entre la France et la Vérité (1789) Pour sauver la Patrie, il faut respecter les Trois-Ordres (1789) Mes vœux sont remplis, ou le don patriotique (1789) Action héroïque d'une Française, ou La France sauvée par les femmes (1789) Lettre aux représentants de la Nation (1789) Projet sur la formation d'un tribunal populaire et suprême en matière criminelle (1790) Le bon sens du Français (1792) Lettre aux Français (792) Pacte national (1792) Le Cri de l'innocence (1792) Les fantômes de l'opinion politique (1792) Pronostic sur M. Robespierre, par un animal amphibie (1792) Mon dernier mot à mes chers amis (1792) Olympe de Gouges, défenseur officieux de Louis Capet (1792) Avis pressant à la Convention, par une vraie républicaine (1793) Union, courage, surveillance, et la République est sauvée (1793) Testament politique (1793) Le trois urnes, ou le salut de la Patrie, par un voyageur aérien (1793) Olympe de Gouges au tribunal révolutionnaire 1793) Dernière lettre à son fils (1793)

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Les intervenantes

Catherine Marrand-Fouquet Agrégée d’histoire, elle a enseigné de nombreuses années en classes préparatoires. On lui doit plusieurs ouvrages d’histoire des femmes, notamment La Femme au temps de la Révolution (Stock 1989). Co-fondatrice de l’association d’historiennes AFV (Marseille, 1989), elle a co-dirigé son « Dictionnaire des Marseillaises » publié en 1999 chez Edisud sous le titre Marseillaises, vingt-six siècles d’Histoire. Elle a également participé à la fondation de la revue CLIO, Histoire, Femmes et Sociétés (PUM, Toulouse, 1994) dont elle a dirigé le numéro 5 (Guerres civiles, 1997). Elle a participé jusqu’en 2006 à son comité de rédaction.

On la trouve en 1989 à l’origine de la requête pour l’admission de femmes, es qualités, au Panthéon 6 – dont Olympe de Gouges -. A ce jour, elle n’a encore pu assister qu’à la seule panthéonisation de Marie Curie (1995).

Depuis 1997, elle se consacre à l’animation de l’association ALMA13, qu’elle a créée et qu’elle préside. Membre de la Fédération ALMA France, cette structure se voue à la défense des droits des adultes vulnérables âgés et/ou handicapés et s’emploie à prévenir les maltraitances dont ils peuvent être victimes.

Laure Adler Journaliste et écrivaine, Laure Adler a animé de nombreuses émissions littéraires ou de débats, tant à la radio qu’à la télévision, comme «le cercle de minuit» sur France 2 et «permis de penser» sur Arte. Entrée comme secrétaire à France Culture en 1974, elle dirige cette Chaine de 1999 à 2005. En 1989, elle est nommée Conseillère à la Culture du Président Mitterrand. Elle a assuré des fonctions éditoriales chez Grasset, au Seuil, et actuellement chez Actes Sud. Ayant commencé sa carrière d’écrivaine avec sa thèse sur «à l’aube du féminisme : les 1ères journalistes», elle est l’auteure de nombreux livres parmi lesquels : L’insoumise : Simone Weil ; Dans les pas de Hannah Arendt ; Marguerite Duras ; les femmes qui lisent sont dangereuses, les femmes qui écrivent vivent dangereusement, A ce soir ; l’Année des adieux. On peut la retrouver chaque semaine sur France Inter dans «Studio Théâtre» et sur France Ô dans « Tropismes »

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Eliane Victor

Née à Paris elle est fille d’un père diplomate et d’une mère musicienne. D’abord mariée avec Alain Pieyre de Mandiargues, puis avec Paul Emile Victor, elle a eu quatre enfants. En 1959, elle est nommée secrétaire générale de « Cinq Colonnes à la Une » et travaille avec pierre Lazareff, Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Igor Barrère. Elle occupera ce poste jusqu’en 1967 ; Parallèlement, elle entame une carrière de productrice à la télévision : en 1964, Eliane Victor a l’idée d’une émission qui prend

les femmes pour sujet. La première émission des « Les Femmes aussi….. » est diffusée le 6 avril 1964 et la série se poursuivra jusqu’en 1973, date à laquelle elle est nommée conseillère des programmes de la 3ème chaîne de l’ORTF. Durant 9 années et 72 émissions, « Les Femmes aussi… » s’imposera chaque mois comme un grand rendez vous, traitant de sujets souvent difficiles et trop peu explorés (divorce, sexualité, mariage mixte, travail des femmes…) et donnant leur chance à de jeunes réalisateurs tels Nadine Trintignant, Claude Gore…, Serge Moati, William Klein, Jean Louis Comolli… De 1967 à 1971, « Séance tenante », magazine d’actualité réalisé en public et en direct, « L’invité du dimanche », qui reçoit toutes les grandes personnalités de l’époque, « Procès », qui traite des grands sujets de société… De 1974 à 1978, Eliane Victor devient sur TF1, Directeur des programmes de l’après-midi. Une nouvelle émission, « Une minute pour les femmes » sera suivie quotidiennement par plus de cinq millions de téléspectateurs(trices), jusqu’en 1981. Elle quitte la télévision en 1978 et devient directrice de la rédaction du magazine « Elle », puis en 1981, directrice de la branche audiovisuelle du groupe Hachette. En 1995, elle conçoit et anime une émission de musique classique sur France Musique. En 2001, sur la chaîne Parlementaire, elle conçoit et anime une série d’entretiens avec les 47 femmes députées. S’ensuivent alors entre 2001 et 2004, plusieurs émissions « Thema » sur Arte et sur France 5. Depuis septembre 2008, Eliane Victor est Commandeur de l’ordre de la Légion d’Honneur.

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Catherine Beaunez Catherine Beaunez est l'une des rares femmes du dessin d'humour en France. Elle collabore périodiquement à divers titres : «Le Monde», «L'Humanité», « Métro », «Le Point», «Le Nouvel Observateur», «Marianne», «Charlie Hebdo»,... où elle porte son regard sans complaisance sur les faits de société et les relations hommes/femmes, qu'elle égratigne à égalité.

Photo : F.Fanelli Ses albums - «Mes Partouzes» Ed. Glénat (1984) traduit en allemand, suédois, italien et grec. - «Vive la carotte !» (épuisé) Ed. Glénat (1987) traduit en allemand et suédois. - «Je suis une nature» Ed. Glénat (1989) traduit en allemand. - «Liberté chérie» Ed. Albin Michel (1992). - «On les aura !» Ed. Au Diable Vauvert (2001). Ses expositions - «La Suède croquée par une française» Centre culturel Suédois – Paris (1996) - «Les femmes et la politique» Exposition itinérante présentée au festival d'Epinal (1995), dans les mairies de Rennes (1996), Strasbourg (1998), au Ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1999), à l'Hôtel de Ville de Paris (2002), à la Mairie du XVIIIème arrondissement (2003), à la Mairie du VIème arrondissement (2004), au Palais des congrès du Mans (2007) et à la Maison des Métallos, à Paris (2008). Son affiche célèbre - «Journée internationale des Femmes» (mars 2002) – Métro de Paris. Ses dessins en direct - Au colloque «La mixité menacée» - Sénat (juin 2004). - Au colloque «Harcèlement sexuel au travail» - Sénat (janvier 2005). - Aux Assises du journalisme de Lille (mars 2007). - Au colloque «Le développement durable» – La FOL, Valence (oct. 2007). - Au colloque «Les pionnières du 19ème siècle« - Nantes (nov. 2008).

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Anne Poiret

Anne Poiret a 32 ans. Diplômée de Sciences-Po Paris et titulaire d’un Master de Journalisme (New-York University), elle a commencé sa carrière en 2000. Elle a travaillé pour France 2 (un Œil sur la planète,13 :15), Arte (Arte reportage) et M6 (Zone Interdite) et pendant 4 ans a collaboré à l’émission "C dans l’air" diffusée chaque jour sur France 5. Réalisatrice, elle est l’auteur de plusieurs documentaires dont « Muttur : un crime contre l’humanitaire » qui a reçu le prix Albert Londres en 2007 et « Khmers Rouges : l’impossible procès » (date de diffusion encore indéterminée). Anne Poiret est l’auteur d’un essai consacré à la pédophilie féminine « L’ultime tabou » (édition Patrick Robin, 2006).

Axelle de Russé Axelle de Russé est une photographe française de 30 ans. Diplômée de l’Ecole de commerce de Rouen en 2001, elle décide de suivre une toute autre voie et rentre à l’agence SIPA PRESS où elle sera rédactrice. En 2005, elle part en Inde avec une amie pour photographier les conséquences du Tsunami et décide de devenir photographe. En 2007, elle couvre les élections en France pour l’agence ABACA et obtient le Prix CANON de la femme photojournaliste, décernée par l’AFJ et soutenue par le Figaro magazine, pour son reportage sur « les retour des concubines » en Chine. Ce reportage réalisé avec Elsa Fayner et Marina de Russé a été exposé au festival de photojournalisme « VISA pour l’Image » en septembre 2008 et au festival du SCOOP d’Angers en novembre 2008. Elle a publié dans le Figaro magazine, Paris match, l’Express, Le Nouvel Observateur, le Point, VSD…

Exposition, Chine : le retour des concubines Aujourd’hui, en Chine, on estime à 100 000 le nombre de femmes entretenues dans la seule province du Guangdong. Tradition séculaire, éternel fantasme masculin, la tradition des concubines amène des jeunes filles à vivre en recluses et en exclues par la société, condamnées à l’attente et à la dépendance. Pour les hommes, entretenir une concubine est une preuve de réussite. L’histoire en attribue ainsi 3000 à l’empereur Tang Gao Zon, en l’an 683 avant JC. J’ai voulu raconter dans la Chine du troisième millénaire l’histoire intime et tabou de ces centaines de milliers de jeunes femmes, prisonnières dans leur cage dorée. L’échange est simple : de l’argent contre un service sexuel, mais exclusif. La concubine est attitrée à un seul homme. Pas de réseau, pas de macros, cette forme de prostitution n’est pas nouvelle. La différence, c’est qu’aujourd’hui, la pratique est officiellement interdite par la loi, tout comme la prostitution. Mais, dans les faits, elle est tellement courante, que des femmes de fonctionnaires ont même crée une association clandestine « l’Alliance contre les concubines da la république populaire de Chine » pour lutter à leur façon contre ce

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phénomène. Leur leader est devenue détective privée et traverse la Chine pour traquer les concubines. Le retour de ce phénomène entraîne d’ailleurs la recrudescence du nombre de détectives, mais aussi de charlatans en tous genres. Moyennant rétribution, un avocat véreux bien connu présente facilement de fausses concubines à des journalistes occidentaux en mal de sensations. Le phénomène des concubines touche toutes les catégories sociales. Beaucoup de filles viennent de la campagne, fuyant la pauvreté. Elles travaillent dans un premier temps dans l’industrie du sexe avant d’être repérées et de devenir des concubines. D’autres sont abordées lors de soirées privées ou même dans les universités… De la pauvreté extrême, les jeunes femmes passent à une vie de solitude et d’ennui, dans des villes qu’elles ne connaissent pas. Elles attendent. En échange d’un appartement, d’une voiture, elles doivent rester disponibles pour leur partenaire, qui lui, est souvent marié, avec une famille, ailleurs. Les concubines sont partout, mais on ne parle pas, surtout pas aux étrangers. La Pratique est courante mais reste taboue. La concubine est un signe de pouvoir, mais on la garde pour soi, l’exhibant parfois lors des soirées importantes, des dîners d’affaire. La concubine est officielle auprès des amis, des collègues, mais pas pour le reste de la société. La vie des concubines chinoises de 2008 ressemble un peu à celle des courtisanes de Maupassant ou à la Nana de Zola. La vie des concubines est courte. Leur ennemi implacable reste le temps, qu’elles scrutent comme une obsession dans leur miroir, celui qui passe et les rapproche chaque jour un peu plus du temps où elles ne plairont plus.

Yannick Rippa Yannick Ripa est spécialiste en histoire des femmes et des rapports de sexes, qu’elle enseigne à l’Université Paris 8 ; elle y dirige un séminaire de recherches sur la différence des sexes. Elle est membre de l’Association Mnémosyne pour le développement de l’histoire des femmes et du genre et collaboratrice à Libération où elle assure les critiques des ouvrages sur ce thème. Son dernier ouvrage, Les femmes en France de 1880 à nos jours, aux éditions du Chêne analyse 400 photos de femmes. Par ailleurs, elle a publié le premier manuel en France

sur cette spécialité (Les Femmes, actrices de l’histoire, 1789-1945, Edition Colin); elle s’intéresse plus particulièrement aux objets dits en marge de l’histoire du féminin : la folie (La Ronde des folles, Aubier), la violence (De la violence et des femmes, Albin Michel, collectif et la séduction (Séduction et Sociétés, Approches historiques, Seuil, collectif) et au rôle tenu par le genre dans la construction des modèles politiques, notamment sur l’usage du féminin dans l’Espagne de la IIème République au premier franquisme. Ses recherches actuelles portent sur les effets de la Grande Guerre sur les relations de couple en France.

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Evelyne Morin-Rotureau, assurera le rôle de modératrice Historienne, enseignante puis déléguée aux droits des femmes dans la Sarthe, elle organise un premier colloque en 1999, « Paroles de Femmes pour la Paix », puis des cycles de conférences-débats « Femmes d'Histoire : les actions et la situation des femmes depuis le Moyen-âge jusqu'à nos jours ». Elle dirige, pour les éditions Autrement, une série « combats de femmes » et a conçu, pour les 12-16 ans, des biographies romancées de figures féminines marquantes, dont une consacrée à Olympe de Gouges. Elle a été conseillère historique de l'exposition « Combats de femmes au XXème siècle : Des suffragettes aux chiennes de garde » au Mémorial de Caen.

Christiane Demeulenaree-Douyère

Christiane Demeulenaree-Douyère , ancienne élève de l'Ecole nationale des chartes, docteur en histoire est conservatrice général du patrimoine aux Archives nationales (Paris), où elle est spécialiste du XIXème siècle et chargée notamment des fons des expositions universelles. Elle est intéressée aux mouvements qui, en marge de l'action politique anarchiste, ont tenté d'apporter des améliorations concrètes aux conditions de vie des plus démunis : éducation intégrale, néomalthusianisme, coopération ouvrière. Avec son livre Séverine & Vallès, elle a saisi une rencontre deux êtres d'exception qui a fondé une

page de l'histoire du journalisme moderne. Ses ouvrages - Paul Robin (1837-1912). " Un militant de la liberté et du bonheur ", Paris, Publisud, 1994. - La Bellevilloise (1877-1939). " Une page de l’histoire de la coopération et du mouvement ouvrier français ", sous la direction. de J.-J. Meusy, Paris, Créaphis, 2001. - Séverine & Vallès, " Le Cri du peuple ", Paris, Payot, 2003.

Anne Renoult Anne Renoult, chartiste et conservateur-stagiaire des bibliothèques, termine un doctorat d’histoire sur Andrée Viollis. Ses précédents travaux ont permis de retracer la carrière journalistique de Viollis et ses engagements. Ses recherches portent sur l’histoire des femmes journalistes, des grands reporters et des reporters de guerre dans la première moitié du Vingtième siècle et sur l’histoire des intellectuel(le)s et de leurs engagements, notamment sur la question coloniale. Bibliographie

- Indochine SOS. Andrée Viollis et la question coloniale, Thèse d’école nationale des chartes, 2009, 543 p.

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- Andrée Viollis, une femme journaliste, Angers, Presses Universitaires d’Angers, 2004, 207 p. (Prix Mnémosyne 2003).

- « Le reportage à l’épreuve de la guerre : Andrée Viollis et les Républicains espagnols », Aden. Paul Nizan et les années trente, n°5, Intellectuels, écrivains et journalistes aux côtés de la République espagnole (1936-1939), octobre 2006, p. 248-266.

Le Trio George Sand

Composé de la violoniste Virginie Buscail, de la violoncelliste Nadine Pierre et de la pianiste Anne-Lise Gastaldi, toutes trois lauréates de nombreux Prix internationaux, le George Sand propose une nouvelle approche et ambitieuse de la musique de chambre. Sur le base du répertoire de trio avec piano qui s’étend sur deux siècles et demi, de Joseph Haydn à aujourd’hui, le trio George Sand a à cœur de façonner des programmes « fil d’or » aux thématiques variées et

originales. Enrichis d’anecdotes, de lectures de correspondantes, d’extraits littéraires, ces programmes méticuleusement conçus ont pour but d’amener un public élargi et rajeunit à la musique classique tout en recevant le meilleur accueil des mélomanes traditionnels. Si elles avaient une certaine prédilection pour le répertoire romantique, les trois musiciennes s’investissent également totalement dans la musique des compositeurs de notre temps en incluant la composition contemporaine au sein de leurs concerts et en suscitant la création d’œuvres nouvelles. Le trio prend plaisir à faire découvrir ou mieux connaître des compositeurs parfois méconnus : il a ainsi enregistré, chez Integral Classic, les trios de Lili Boulanger, première femme Prix de Rome en 1913, ce qu’aucune formation n’avait fait avant elles. Leur curiosité et leur passion pour la musique vont au-delà de la musique : le trio George Sand s’entoure d’autres musiciens ou d’autres artistes dans les domaines de la littérature, du théâtre, de la peinture, de l’histoire, de la photographie ou du cinéma pour créer des spectacles complets, tels que :

- Autour de Messiaen, un lien spirituel et musical qui va de Jean-Sébastien Bach à Iannis Xenakis

- Escales Romaines, 200 ans d’histoire en musique, en images et en textes, des Prix de Rome à la Villa Médicis.

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Biographie de Virginie Buscail Niçoise d'origine, elle commence naturellement ses études au Conservatoire de Nice, puis obtient au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, en 1992, un Premier Prix de Musique de Chambre à l'unanimité (formation trio avec piano) dans la classe de Roland Pidoux et, en 1993, un premier Prix de violon dans la classe d'Alain Moglia. Elle intègre ensuite en parallèle le cycle de perfectionnement de musique de chambre du CNSMD de Paris et la classe de perfectionnement de violon au Conservatoire de Genève chez Jean-Pierre Wallez. La violoniste du trio George Sand est très sollicitée en formation de chambre, étant notamment régulièrement invitée au sein de l'ensemble de David Grimal "Les dissonances" avec lequel elle a enregistré pour Naïve, fin 2006, les Métamorphoses de Strauss. Elle est actuellement violon de l'orchestre solo Philharmonique de Radio France. Biographie de Nadine Pierre

Née dans la région parisienne, Nadine Pierre effectue sa formation musicale au CNR de Boulogne Billancourt, puis dès 15 ans au CNSMD de Paris, où elle obtient en 1984 son Premier Prix de violoncelle , première nommée à l'unanimité dans la classe de Philippe Muller, et son Premier Prix de musique de chambre dans la classe de Jean Hubeau. Elle se perfectionne au contact de grands artistes au CNSMD de Paris et à la "Banff School of Fine Arts" au Canada. Après avoir été soliste à l'Orchestre National de France sous la direction artistique

de Lorin Maazel, elle devient en 1993, premier violoncelle solo de l'Orchestre Philharmonique de Radio France sous celle de Marek Janowski. La musique de chambre reste un domaine de prédilection pour Nadine Peirre. Après avoir fondé le quatuor Kandinsky programmé sous toutes les plus grandes scènes nationales et internationales, la violoncelliste du trio Geroge Sand fait également partie de l'ensemble des Violoncelles Français qui est composé des meilleurs violoncellistes de sa génération. Biographie d'Anne-Lise Gastaldi Après avoir commencé ses études au Conservatoire de Nice dans la classe d'Anne Queffélec, Anne-Lise Gastaldi les a poursuivies avec un 3ème cycle de musique de chambre au CNSMD DE Paris et devient lauréate de plusieurs concours internationaux : concours Viotti-Valsesia et concours Alfred Cortot en piano, concours FNAPEC et concours de l'A.R.D. de Munich en musique de chambre (1992). En dehors de sa passion pour la musique de chambre, la pianiste du trio George Sans imagine et se produit dans des spectacles qui associent textes et musique, comme Orphée 791 qui marie des poèmes de Picasso et la version quatre mains du Sacre du Printemps de Stravinski. Elle a ainsi enregistré avec lke comédien Mickaël Lonsdale. Lauréate 2004 du réputé programme "Villa Médicis Hors les Murs" - AFAA", elle est à l'origine du spectacle Escales Romaines sur les Prix de Rome de composition musicale. Une partie de sa discographie a été enregistrée chez Zig-Zag Territoires et récompensée à plusieurs reprises. Directrice artistique du festival MusicaVal de Val d'Isère depuis 1995. Anne-Lise Gastaldi est également directrice de collection aux éditions Billaudot et professeur au CNR de Paris. Pédagogue accomplie, elle a réussi le tour de force, qui est une première dans le monde de la musique, de faire éditer par Universal Edition un recueil de pièces pour piano qu'elle a fait, associé à Valérie Haluk, écrire spécifiquement pour de jeunes pianistes par de très grands compositeurs du Xxème et XXIème sicèle (G. Asperghis, P. Boulez, P Eötvös, I. Fedle, C.Halffter, M.Jarrell, G. Kurtag, L. de Pablo, S. Sciarrino)

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Regards sur la Seconde Edition

Des témoignages … "J'ai été fort honorée d'animer ces journées Olympe de Gouges. Après plusieurs colloques organisés sur cette grande figure de la Révolution Française à l'étranger, elle est enfin reconnue par sa ville natale et cette reconnaissance aura un retentissement national. L'image sulfureuse qui lui collait à la réputation est enfin oubliée au profit de celle d'une femme libre, affranchie des contraintes sociales dans lesquelles on maintenait les épouses, d'un esprit créateur très novateur et d'une femme politique aux idées plus révolutionnaires que son époque ! Certaines de ses propositions ne furent appliquées qu'au XXème siècle. Ces journées sont l'occasion aussi de donner la parole aux filles spirituelles d'Olympe de Gouges aujourd'hui. Benoîte Groult a été la 1ère marraine ; avec humour, bienveillance et panache, elle défend inlassablement les droits des femmes dans le monde. D'autres filles spirituelles d'Olympe se succéderont pour être les marraines des Journées de Montauban. Nous en avons déjà mis à l'honneur à travers des choix de lecture proposés aux spectateurs de la librairie “le Scribe” le 8 mars ; de Flora Tristan à Louise Michel et à Ingrid Bétancourt, nous avons découvert la force de leurs écrits pour défendre la démocratie et les droits de l'Humain".

Evelyne Morin-Rotureau (Responsable scientifique)

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“Je souhaiterais d’abord dire l’émotion que j’ai ressentie à me trouver dans la ville natale d’Olympe de Gouges et à parcourir des rues et un théâtre qu’elle a sans doute fréquentés. Je voulais aussi souligner l’accueil chaleureux et la disponiblité de toute l’équipe de la ville de Montauban, l’atmosphère conviviale des temps partagés avec les conférencières, organisatrices et animatrice et l’intérêt de cette pluralité. Ces journées ont surtout été l’occasion de rencontres inédites. Tout d’abord avec une auteure italienne de romans historiques,Maria Rosa Cutrufelli, qui a si bien su traduire, dans J’ai vécu pour un rêve, “l’entre femmes” de la féministe révolutionnaire Olympe de Gouges. Elle nous a également livré, lors de sa conférence, une réflexion des plus intéressantes sur son travail d'écrivaine. La rencontre avec les jeunes acteurs de la pièce de théâtre Vivre ! a été un autre temps fort de ces journées. L’émouvante mise en espace, en mots et en signes, de ce montage de textes féministes en l’honneur de Taslima Nasreen, repose en effet tous les problèmes propres au théâtre militant d'hier et d'aujourd'hui. Et que dire de l’excellent moment passé avec Benoîte Groult,mémorialiste pleine d’humour de plusieurs générations de femmes ! Rencontre encore que celle de ces deux réalisatrices anglo-camerounaises au travers de leur film Sisters in law ou celle de Jacques Griffaut de la librairie Le Scribe, cultivé et généreux. Rencontre enfin avec le public des Journées Olympe de Gouges, public nombreux, attentif et chaleureux. Un seul regret : le temps toujours beaucoup trop court pour débattre sérieusement de si vastes sujets.”

Nicole Pellegrin (Chargée de recherche à l'IHMC/CNRS-ENS Paris

et cofondatrice de la Société internationale d’Etudes des Femmes d’Ancien Régime)

“J’ai été enchantée de ces Journées Olympe de Gouges, si chaleureuses.

Bien “sororalement” à vous.”

Benoîte Groult (Marraine de la Seconde Edition des Journées)

A mon sens il est important que les journées Olympe de Gouges poursuivent et affinent leur œuvre car elles permettent d'éclairer certaines problématiques d'un autre regard, je pense qu'elles doivent être le lien privilégié entre une actualité de proximité et celle nationale voire internationale. Ainsi elles me paraissent complémentaires (et doivent le rester, de la Journée Internationale des Femmes) en apportant une vision de proximité. En tout cas c'est ainsi que j'entends ces journées. Ainsi en est-il de Vivre! ce spectacle qui, par un fil conducteur autour de la figure internationale (désormais) de Taslima Nasreen, fédère d'autres auteures plus proches de nous (Antoinette Fouque, Annie Leclerc...).

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Par ailleurs, il me semble important que les journées Olympe de Gouges apportent une réflexion citoyenne ainsi que vous l'avez fait avec Benoîte Groult car c'est bien ce qu'incarnait et incarne toujours Olympe de Gouges à mon sens : une femme et une citoyenne. Notre œuvre en tant qu'artiste c'est de faire et faire entendre, de donner par le biais des poètes une autre vision du “monde comme il va ou ne va pas.”

Xavier Carrar (Metteur en scène de la pièce de Théâtre Vivre!, jouée lors de la dernière Edition des Journées).

Des rencontres, séances de dédicaces dans les librairies …

Des expositions…

Des expositions ont été mises à la disposition des établissements scolaires de la Ville de Montauban, elles ont servi d'appui pour aborder avec les élèves, un temps de réflexion lié aux journées Olympe de Gouges.

Benoite Groult, en séance de dédicaces à la Libraire le Scribe

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Des rencontres avec les élèves et leurs enseignants…

“Le travail avec les élèves sur les actions des femmes pendant la Révolution est d'autant plus nécessaire que les manuels scolaires évoluent très lentement pour montrer aux jeunes combien les femmes, proches du pouvoir ou anonymes ont participé à la fabrique de l'Histoire ; les élèves du primaire, du collège et du lycée ont fait preuve d'une grande curiosité sur le sujet abordé ; les lycéens ont eu le plaisir également d'entendre une fille spirituelle d'Olympe de Gouges aujourd'hui, la 1èremarraine des journées, Benoîte Groult qui continue à se battre pour l'égalité entre les hommes et les femmes partout dans le monde à travers sa plume ou par la parole ; soucieuse comme Olympe de la santé des femmes, elle a été à la pointe du combat contre l'excision et l'avortement clandestin ; avec le même humour que son aînée, elle se bat pour la visibilité du féminin à travers son combat pour la féminisation du vocabulaire.”

Evelyne Morin-Rotureau

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ANNEXE 1

Les retombées presse / radio /télé

“Société. femmes d’hier à aujourd’hui. La journée de la femme épouse plusieurs déclinaisons selon le lieu. Montauban la dédie à Olympe de Gouges.” Journal du Palais, 28/02-05/03/2008 “Deux expositions sur les femmes proposées. Les scolaires sont associés à cette programmation.” Le Petit Journal, 03/03/08 “Culture. Lancement des Journées Olympe de Gouges. Avec Benoîte Groult et Maria Rosa Cutrufelli. Marie-Pierre Pouch accueillait hier au théâtre Olympe de Gouges Benoîte Groult et Maria Rosa Cutrufelli, écrivaines, qui tour à tour, ont raconté leur rencontre avec la Montalbanaise Olympe de Gouges.” La Dépêche, 06/03/08 “Bibliothèque municipale. Au fil d’Olympe avec EvelyneMorael-Fol. Dans le cadre des Journées Olympe de Gouges, initiées par la Municipalité, Evelyne Morael-Fol intervenait à la Bibliothèque Municipale pour entraîner l’assistance sur les traces d’Olympe de Gouges, femme aux multiples facettes [...]” Le Petit Journal, 07/03/08 “Deux jours intenses et riches de rencontres. Durant deux jours,Montauban, ville natale d’Olympe de Gouges, a donné à sa façon la parole à celle qui, en novembre 1793, montait sur l’échafaud, pour avoir défendu ces idées de liberté et de tolérance.” Le Petit Journal, 07/03/08 “Place Nationale. Autour d’Olympe... En ce samedi 8 mars, Journée de la femme, Maurice Baux, votre bouquiniste boulegayre de la place Nationale vous invite à venir “dresser le couvert” sur la table d’Olympe. Au menu, des écrits de femmes libres et engagées dans l’action et dans le verbe.” Le Petit Journal, 08-09/03/08 “Journées Olympe de Gouges. Benoîte Groult : l’art d’être femme... [...] Dynamique, humour incisif, lucidité foudroyante, une puissante énergie de vivre, Benoîte Groult, marraine de cette 2e édition des “Journées Olympe de Gouges”, lors de son intervention au théâtre Olympe de Gouges, a soulevé l’enthousiasme de l’assistance et cette rencontre toute à la fois brillante et généreuse, n’aura laissé personne indifférent.” Le Petit Journal, 08-09/03/08 “Journée de la femme, le féminisme selon Olympe [...] Mieux connaître l’ampleur de l’oeuvre d’Olympe de Gouges et donner à réflêchir sur la situation des femmes dans le monde” Journal du Palais, 13-19/03 2008 Radios Nostalgie, CFM : spots et infos locales. “Félicitations pour cette initiative et pour ce superbe programme des 2e journées Olympe de Gouges. Mes amitiés à Benoîte Groult qui les président ainsi qu'à vos divers conférencières et conférenciers. Bien à vous.” Michelle Perrot, journaliste - France 5 Les Lundis de l’histoire Reportage TLT Toulouse Télévision.

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Annexe 2

DECLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE

1791

Décrétée par l'Assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celle de la prochaine législature.

PREAMBULE

Les mères, les filles, les soeurs, représentantes de la nation, demandent d'être constituées en Assemblée nationale.

Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.

En conséquence, le sexe supérieur, en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne.

Article premier.

La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Article 2

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l'oppression.

Article 3

Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n'est que la réunion de la Femme et de l'Homme: nul corps, nul individu, ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

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Article 4

La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui; ainsi l'exercice des droits naturels de la femme n'a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui oppose; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison.

Article 5

Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société; tout ce qui n'est pas défendu pas ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elles n'ordonnent pas.

Article 6

La loi doit être l'expression de la volonté générale; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants, à sa formation; elle doit être la même pour tous : toutes les Citoyennes et tous les Citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.

Article 7

Nulle femme n'est exceptée; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la loi: les femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse.

Article 8

La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée aux femmes.

Article 9

Toute femme étant déclarée coupable; toute rigueur est exercée par la Loi.

Article 10

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur l'échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi. Article 11

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers les enfants. Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d'un enfant qui vous appartient, sans qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

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Article 12

La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nécessite une utilité majeure; cette garantie doit être instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de celles à qui elle est confiée.

Article 13

Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, les contributions de la femme et de l'homme sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles; elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de l'industrie.

Article 14

Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhérer que par l'admission d'un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore dans l'administration publique, et de déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée de l'impôt.

Article 15

La masse des femmes, coalisée pour la contribution à celle des hommes, a le droit de demander compte, à tout agent public, de son administration.

Article 16 Toute société, dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de constitution; la constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la Nation, n'a pas coopéré à sa rédaction.

Article 17

Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés: elles ont pour chacun un droit lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.