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N° 02 - Novembre 2012 Magazine de gestion des ressources humaines INTERVIEW : Athanase-Emile AHONON « C’est inutile de chercher à réinventer la roue ! " 2 ÈME UNIVERSITÉ DES RESSOURCES HUMAINES : L’APRHCI TRANSFORME L’ÉSSAI DES GESTIONNAIRES DES RESSOURCES HUMAINES À L’ÉCOLE DES TECHNIQUES D’ ÉLABORATION DES PLANS DE FORMATION Hervé Tométy — Francisco Fafolahan — Frantz Massougbodji — Prosper Attiogbé — Marc - Henri Fagla

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Page 1: INTERVIEW : Athanase Emile AHONON C’est inutile de ...INTERVIEW : Athanase-Emile AHONON « C’est inutile de chercher à réinventer la roue ! "2ÈME UNIVERSITÉ DES RESSOURCES

N° 02 - Novembre 2012

Magazine de gestion des ressources humaines

INTERVIEW : Athanase-Emile AHONON

« C’est inutile de chercher à réinventer la roue ! "

2ÈME

UNIVERSITÉ DES RESSOURCES

HUMAINES : L’APRHCI TRANSFORME

L’ÉSSAI

DES GESTIONNAIRES DES RESSOURCES HUMAINES À L’ÉCOLE DES TECHNIQUES D’ ÉLABORATION DES PLANS DE FORMATION

Hervé T ométy — Francisco Fa folahan — Frantz Massougbodji — Prosper At t iogbé — Marc-Henr i Fagla

Page 2: INTERVIEW : Athanase Emile AHONON C’est inutile de ...INTERVIEW : Athanase-Emile AHONON « C’est inutile de chercher à réinventer la roue ! "2ÈME UNIVERSITÉ DES RESSOURCES

2

EDITORIAL Un re ve re alise , un besoin satisfait

3

ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES 2e me Universite des Ressources hu-maines 2012 : l’APRHCI transforme l’essai Des gestionnaires des ressources hu-maines a l’e cole des techniques d’e la-boration des plans de formation Se minaire international en gestion de la formation a Cotonou

4

6

10

ENTRETIEN Athanase-Emile Ahonon, Manager RH de BØRNEfonden-Be nin

12

MANAGEMENT La mobilite du personnel, faux pro-ble me, vraie opportunite

16

Leadership : 5 leviers pour influencer ses collaborateurs L’Intranet, un outil pour le renforce-ment de la communication interne Comment de velopper un syste me d’information sur les ressources hu-maines ?

SAVOIR-FAIRE La re flexe de la mesure, une approche pour mieux valoriser la fonction RH

18

20

22

25

LEXIQUE DES RESSOURCES HUMAINES Compe tence, cadre organique, indem-nite COURRIER DES LECTEURS

27

28

Dans ce numéro

22 FORMATION

24

12

EN COUVERTURE

16

4

25

27

20

6

10

22

18

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3

L a publication du premier

numéro de Pratiques RH n’est

pas passée inaperçue. Pour

reprendre le propos d’un de nos

supporteurs les plus enthousiastes, il

s’agissait assurément d’une idée qui

« rongeait le cerveau » de bon

nombre de praticiens de la gestion

des ressources humaines, et qui

vient ainsi satisfaire une demande.

L’on en veut pour preuve, les

nombreuses correspondances

électroniques, SMS et coups de

téléphone que certains de nos

lecteurs ont eu la gentillesse

d’adresser à l’équipe de rédaction de

ce magazine. Un échantillon assez

représentatif et significatif de ces

messages figure dans le « Courrier

des lecteurs » du présent numéro

(page 28), qui correspond à une

nouvelle rubrique. Celle-ci marque le

souhait de notre équipe de rédaction

de voir nos lecteurs s’approprier le

contenu des thèmes abordés,

exprimer leur accord ou désaccord,

bref, provoquer un débat constructif

et fuir l’indifférence. Cette rubrique

traduit en outre notre souci de nous

remettre en cause le plus souvent

possible; elle donne corps, entre

autres nouveautés, à notre

engagement de nous inscrire

toujours davantage dans une

logique d’amélioration continuelle

de la structure, de la maquette et de

l’habillage de ce magazine. Cette

logique est à également à l’œuvre en

ce qui concerne le contenu

rédactionnel des articles publiés

dans nos colonnes et la qualité des

interviewes recueillies. Dans le

même sens, il nous plait d’annoncer

qu’à très court terme, Pratiques RH,

magazine de ressources humaines,

manifestera une présence plus

affirmée et plus interactive sur la

toile à travers une plateforme

permanente et l’exploitation des

opportunités offertes par les réseaux

sociaux et le web 2.0. Bonne lecture!

La Rédaction.

PRATIQUES RH est un magazine

publié par GRH Conseil,

cabinet d’expertise en

gestion des ressources

humaines

Carré 6001 Cité Houéyiho, 08

BP 296 Cotonou (Bénin)

Tél : +229 21035524

[email protected]

www.grhconseil.com

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Directeur de publication :

Frantz Massougbodji (Tel. +229

95953576)

Comité de rédaction :

Francisco Fafolahan, Hervé

Tométy, Murielle Kouakanou,

Prosper Attiogbé, Marc-Henri

Fagla, Solange Dossou (stag.),

Louise Doha (stag.)

Conception artistique et

maquette : FMKM

...................................

...................................

...................................

La mention de telle ou telle

entreprise et de tel ou tel

produit ou procédé commercial

n'implique aucune appréciation

favorable ou défavorable de la

part de la Rédaction de

Pratiques RH, qui s’efforce

d’elle-même d’éliminer de ses

colonnes la publicité

mensongère, fallacieuse ou

trompeuse.

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Ce numéro comporte 29 pages et

est diffusé auprès de 750

correspondants

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Sauf dans les cas où elle est

expressément autorisée par la

loi et les conventions

internationales, toute

reproduction, totale ou

partielle du présent numéro

est interdite et constituerait

une contrefaçon susceptible

d’être sanctionnée devant les

tribunaux

UN RÊVE RÉALISÉ, UN BESOIN SA-

TISFAIT

REDACTION Editorial

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4

C ette e dition de l’Universi-

te des Ressources Hu-

maines, organise e par

l’Association des Professionnels

des Ressources Humaines de Co te

d’Ivoire (APRHCI), avait pour

the me central : « Les ressources

humaines, levier de compétitivi-

té des entreprises ».

Durant 3 jours, les experts venus

de Co te d’ivoire et de plusieurs

pays d’Afrique ont e change et

confronte les pratiques qui ont

cours au sein de leur profession a

travers l’organisation de 12 ate-

liers.

La ce re monie d`ouverture de cet

important e ve nement a e te pre si-

Actualité des ressources humaines

2ème UNIVERSITE DES RESSOURCES HUMAINES 2012 : l’APRHCI TRANSFORME L’ESSAI

Des professionnels des ressources humaines du continent africain étaient en for-

mation à Bassam (Côte d’Ivoire) du 6 au 7 septembre 2012 à l’occasion de la deu-

xième édition de l’Université des Ressources Humaines.

AP

RH

CI,

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5

de e par Mme le Sous-Pre fet de

Bassam. Son intervention a e te

suivie de 2 communications sur

des the mes tout a fait pertinents, a

savoir une premie re communica-

tion relative aux « Ro le et place de

la gestion des ressources hu-

maines dans la strate gie de l’entre-

prise » pre sente e par M. Gba Tie -

moko du Cabinet AIRE, puis une

seconde portant sur « Les contrats

de travail et leurs conse quences

juridiques » expose e par M.

Etienne Gueu, Inspecteur du tra-

vail a la retraite.

Les activite s sont ensuite alle es

bon train. A noter, l’intervention

fort remarque e de M. Chams

Diagne, Directeur Afrique de

Viadé o, qui a pu entretenir son

auditoire de « L’acquisition des

ressources humaines et [des] TIC

», en particulier des enjeux du Re-

crutement 2.0. Les participants ont

ainsi pu de couvrir comment les

re seaux sociaux et professionnels

pouvaient se pre ter utilement et

aise ment a l’optimisation d’un pro-

cessus de recrutement.

A l’issue de tous les ateliers qui

ont meuble la premie re journe e du

forum, le Pre sident de l’APRHCI,

accompagne d’un comite restreint,

a e change avec M. Diagne au cours

d’une se ance de travail de plus

d’une heure d’horloge. Au terme

de cet entretien, un cadre officiel

pour un partenariat strate gique a

e te de fini entre l’APRHCI d’une

part, qui regroupant les profes-

sionnels des ressources humaines

en Co te d’Ivoire, et Viadéo d’autre

part, un re seau social de plus de

45 millions de professionnels a

travers l’Afrique et le Monde.

Les conclusions du forum ont e te

pre sente es, le samedi 8 septembre

2012 lors de la ce re monie de clo -

ture, par le Dr Awassa Akpro, Pre -

sident du comite scientifique de

cette 2e me Universite des Res-

sources Humaines. Au nombre des

recommandations formule es fi-

gure le de veloppement par

l’APRHCI de relations avec cer-

taines institutions internationales

(BAD, l’UNESCO, UNICEF, Banque

Mondiale, Agence de la Francopho-

nie…) et l’entretien de relations

privile gie es avec les autres asso-

ciations des management des res-

sources humaines de l’Afrique et

du monde francophone.

Cette universite aura e te , de

l’avis de tous, un franc succe s.

Place donc a la troisie me e dition,

qui se de roulera encore en Co te

d’Ivoire, a Yamoussoukro, dans le

courant de l’anne e 2013! Source : La lettre de l’APRHCI

Mise en place d’un partenariat stratégique entre

l’APRHCI et VIADÉO

Tél. +225 01051406/07183940 [email protected]

www.facebook.com/groups/aprhci www.aprhci.com

L’Université des RH, un

forum africain

d’échanges d’expertises

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6

C ette formation a concerne

18 agents provenant de

13 ministe res et institu-

tions de l’Etat be ninois. Elle visait

a assurer le renforcement de leurs

capacite s en vue d’une meilleure

politique de de veloppement des

ressources humaines de leurs ad-

ministrations respectives.

Les participants relevaient pour

la quasi-totalite d’entre eux de la

cate gorie A, autrement dit la cate -

gorie la plus e leve e dans la classifi-

cation socioprofessionnelle des

agents de la fonction publique be -

ninoise. De façon concre te, la ses-

sion avait pour objectif d’initier les

be ne ficiaires aux me thodes et ou-

tils pratiques de re daction et de

suivi de l’exe cution des plans de

formation, notamment dans le

contexte d’une Administration pu-

blique qui expe rimente et ge ne ra-

lise depuis quelques anne es le

concept de cadre organique.

Au cours de la ce re monie d’ou-

verture des travaux, Mme Olga

Peters, repre sentant la Direction

ge ne rale du renforcement des ca-

pacite s des agents de l’Etat du Mi-

niste re du travail et de la fonction

publique, a indique que cette ses-

sion de formation a l’intention des

gestionnaires des ressources hu-

maines de l’Etat constituait pour

sa structure l’occasion de mate ria-

liser a nouveau son engagement

dans le sens d’une ame lioration

des performances au travail des

ressources humaines de l’Etat.

Mme Peters a en outre invite les

participants a cette formation a

s’approprier, autant que faire se

peut, les the mes de veloppe s lors

du se minaire. La ce re monie d’ou-

verture s’est poursuivie par une

allocution de M. Frantz Massoug-

bodji, Manager de GRH Conseil,

cabinet d’expertise en gestion des

ressources humaines a qui l’ani-

mation et l’organisation mate rielle

de cette formation ont e te con-

fie es. M. Massougbodji a ensuite

invite les participants a adhe rer a

une charte de travail centre e sur

les principes et valeurs telles que

l’ouverture d’esprit (Personne ne

sait tout) et l’importance d’une

Ecoute active (Tout le monde sait

quelque chose).

Dans l’ensemble, la formation

s’est de roule e dans une atmos-

phe re tout a la fois studieuse et

conviviale. De nombreuses activi-

te s pratiques (e tude de cas, son-

dages, mises en situation…) ont

jalonne l’itine raire pe dagogique

emprunte par le consultant-

formateur.

Au bout des 9 jours de la forma-

tion, a raison de 4 heures par jour,

tout le programme pre vu a e te

explore et assimile . Les re sultats

de la confrontation pre -test/post-

test d’une part, ainsi que le taux

e leve (95%) de satisfaction des

participants d’autre part, sont au-

tant d’e le ments qui permettent

d’affirmer que cette ope ration, qui

s’appuyait sur des me thodes an-

dragogiques de pointe, a e te une

ope ration re ussie.

Une ce re monie de clo ture, fort

chaleureuse, marquera la fin de

Actualité des ressources humaines

DES GESTIONNAIRES DES RESSOURCES HU-MAINES A L’ECOLE DES TECHNIQUES D’ÉLABO-RATION DES PLANS DE FORMATION

Par Solange Dossou

Du 13 au 24 Aout 2012 s’est déroulé à Cotonou, au Centre interafricains de

stages, un séminaire de formation sur les « Techniques d’élaboration et de

de mise en œuvre des plans de formation ».

Un engagement pour

l’amélioration des per-

formances au travail

des ressources hu-

maines

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7

cette rencontre du donner et du

recevoir, avec en point d’orgue la

remise aux participants d’attesta-

tions de participation ainsi que la

lecture d’un discours par M.

Prince Anato, repre sentant des

participants.

A noter e galement la mise en

place d’une hotline pe dagogique

post-formation visant a per-

mettre aux participants de gar-

der le contact entre eux, ainsi

qu’avec le formateur et le cabinet

GRH Conseil. S.D.

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La parole aux participants

Ahmed Saké, diplômé en administration du travail et de la sécurité sociale,

travaille au Ministère béninois chargé de la Microfinance où il est chargé

du suivi des carrières des agents. Auditeur assidu de la formation sur « Les

techniques d’élaboration et de mise en œuvre des plans de formation », il

nous donne ici son témoignage.

Pratiques RH : M. Saké, quelles

sont vos impressions { l’issue de

cette formation sur les tech-

niques d’élaboration et de mise

en œuvre des plans de forma-

tion ?

Ahmed Saké : Pour avoir suivi par

le passe d’autres formations ani-

me es par d’autres centres de for-

mation, je dois reconnaî tre que

j'avais, au de marrage de cette ses-

sion, quelques appre hensions

quant a la satisfaction de mes at-

tentes ; mais la , je repars de cette

formation on ne peut plus comble .

Quels sont les thèmes qui ont le

plus retenu votre intérêt parmi

ceux abordés lors de cette ses-

sion ?

Les 2 modules qui m’ont le plus

inte resse sont ceux relatifs a

l'identification des besoins de for-

mation et le monitoring du plan de

formation. Mais pour e tre franc

avec vous, je n’ai juge superflu au-

cun des autres the mes qui ont e te

de veloppe s.

Quelle est votre appréciation

de l’approche formative utilisée

par le cabinet GRH Conseil?

Les me thodes andragogiques et

la logistique mobilise e par le cabi-

net GRH Conseil ont re ellement

facilite une meilleure appropria-

tion par les auditeurs des tech-

niques et concepts e tudie s. En ef-

fet, chaque the me du programme

de formation donnait lieu a un ex-

pose de synthe se des dernie res

connaissances the oriques en la

matie re. Nous e tions ensuite con-

duits a traiter des e tudes de cas

pratiques. C’est une approche qui

m’a se duit parce qu’elle s'est sur-

tout appuye e sur les re alite s que

nous rencontrons au quotidien au

sein de notre Administration pu-

blique.

Cette formation vous sera-telle

vraiment utile ?

Je conside re que c’est l'une des

formations que tous les cadres des

Directions des ressources hu-

maines des ministe res et institu-

tions de l'Etat doivent suivre pour

se sonner les moyens de mieux

accomplir leur mission. Personnel-

lement, elle me sera tre s utile dans

la mesure ou mon Ministe re con-

duit actuellement un processus

d’e laboration du plan de forma-

tion de son personnel. C’est donc

pour moi l'occasion d’exploiter

ve ritablement les enseignements

reçus.

Recommanderiez-vous cette

formation { d’autres gestion-

naires des ressources hu-

maines ?

Comme je viens de le dire, cette

formation est indispensable a tout

gestionnaire des ressources hu-

maines ! C’est d’autant plus vrai

qu’au Be nin, le Ministe re du Tra-

vail et de la Fonction Publique, qui

ge re le personnel de l’Etat, impose

dore navant a tout ministe re ou

institution de l'Etat de disposer

d'un plan de formation.

Propos recueillis par Murielle

Kouakanou.

« Cette formation est indispensable

{ tout gestionnaire des

ressources humaines ! »

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GRH Conseil, cabinet d’expertise en gestion des ressources humaines

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« Il n’est de richesses que d’hommes » (Jean Bodin)

FORMATION

ETUDES

RECRUTEMENT

INTÉRIM

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10

L a formation, qui s’est de -

roule e a l’Ho tel du Port, a

connu la participation de

plusieurs cadres des secteurs pu-

blic et prive d’Afrique de l’ouest

francophone (Niger, Burkina Faso,

Be nin).

En sa double qualite de Repre -

sentant au Be nin du cabinet YONS

Associates et de consultant-

formateur en ressources hu-

maines, M. Marc-Henri Fagla a ex-

plique que cette formation, de ve-

loppe e en 8 modules, visait a

rendre les be ne ficiaires capables

de concevoir entie rement un plan

de formation, de l’exe cuter de ma-

nie re efficiente et de faire son e va-

luation.

Il s’agissait e galement de familia-

riser les auditeurs de cette forma-

tion avec la pratique en la matie re

a travers des exercices spe cifiques.

Les 6 heures journalie res, re par-

ties sur 5 jours, ont donne lieu a

une animation pe dagogique four-

nie par un bino me de formateurs

constitue de M. Frantz Massoug-

bodji, consultant du cabinet GRH

Conseil, et de M. Fagla.

Actualité des ressources humaines

SÉMINAIRE INTERNATIONAL EN GESTION DE LA FORMATION A COTONOU

Par Louise Doha

YONS Associates, cabinet-conseil burkinabè spécialisé dans la gestion des

ressources humaines, a organisé à Cotonou, du 15 au 19 octobre 2012, une

séminaire formatif international sur le thème de « L’élaboration, la mise en

œuvre et l’évaluation d’un plan de formation ».

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11

A l’issue de la formation, les au-

diteurs (Chefs du personnel, chefs

de projet, directeurs administra-

tifs et financiers…) ont, a l’unani-

mite , te moigne de leur satisfaction

quant a l’atteinte des objectifs

fixe s et la prise en compte de leurs

attentes personnelles. Ces at-

tentes, aux dires de l’un d’entre

eux, ont e te « largement com-

ble es ». Cette formation sur

« L’e laboration, la mise en œuvre

et l’e valuation du plan de forma-

tion » aura permis aux partici-

pants d’e valuer l’immensite de la

ta che qui leur revient pour parve-

nir a une optimisation du cycle de

gestion de la formation de leur

organisation de provenance. Ils se

sont toutefois dit pre ts a affronter

les difficulte s qu’ils rencontreront

dans le contexte de leurs pays res-

pectifs.

De leur cote , les formateurs, qui

ont e volue durant toute la forma-

tion sur un mode de team

teaching, se sont de clare s heureux

des re sultats obtenus. Ils ont en-

suite enjoint les auditeurs a mani-

fester sur le terrain leur niveau

d’appropriation des concepts et

techniques de veloppe s. Les forma-

teurs se sont par ailleurs dits dis-

ponibles pour fournir une assis-

tance technique aux auditeurs,

me me a distance a travers des

conseils pre cis et des e changes

re alisables sur une plateforme vir-

tuelle cre e e pour les besoins de la

cause.

Le se minaire a e te clo ture , le 19

octobre 2012, par une ce re monie

simple, mais gaie. A cette occasion,

il a e te remis aux auditeurs des

attestations de fin de formation.

Cette ce re monie a e te suivie, dans

l’apre s-midi de la me me journe e,

d’une visite touristique du Centre

Songhaï, qui est un complexe d’ex-

pe rimentation agricole situe a

proximite de Porto-Novo, la capi-

tale du Be nin. L.D.

En entreprise, « L’union fait la

force! » Ce principe vaut également

dans le domaine de la formation.

Le « Team Teaching » ou ‘‘Co-

enseignement’’ est l’animation d’une

formation en équipe (2 formateurs au

moins). C’est cette option qu’a retenu

le cabinet YONS Associates pour cette

formation sur l’élaboration, la mise en

œuvre et l’évaluation des plans de for-

mation. S’il est vrai que le Team

Teaching implique la mobilisation de

davantage ressources et requiert un

temps de préparation plus long qu’une

formation qui ne serait animée que par

un seul formateur, la qualité du trans-

fert de compétences aux apprenants

s’en trouve néanmoins sensiblement

améliorée. En effet, le volume de con-

naissances partagées s’accroit du fait

du dynamisme des présentations, de

l’alternance des intervenants, et de

l’interaction permanente qui existe

entre eux. Les formateurs se partagent

les actions inhérentes à la démarche

formative (installation du matériel,

confection du matériel pédagogique,

réponses aux questions posées…). Ils

n’ont pas à la totalité des actions inhé-

rentes à la tâche. Le niveau de fatigue

des formateurs est alors diminué car

chaque formateur peut doser son éner-

gie. Il devient une ressource pour

l’autre.

Pour les participants à la formation,

le Team Teaching est une méthode for-

mative qui laisse peu de place à la mo-

notonie. Elle leur donne également le

sentiment d’être mieux encadrés et

épaulés dans leur parcours d’appren-

tissage.

Le Team Teaching est assurément

une approche formative qu’il convien-

drait de promouvoir au sein de nos

entreprises!

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Tél. : +226 50 37 12 93

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Avec Pratiques

RH, informez-vous

sur l’actualité des

ressources hu-

maines au Bénin

et en Afrique!

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12

A thanase-Emile Ahonon est le Manager des ressources humaines

du Bureau béninois de l’ONG BØRNEfonden. Il a été, de 2007 à

2010, Chef du personnel de la SEIB (Société d’Electricité Indus-

trielle et de Bâtiment). Il peut faire valoir une expérience profes-

sionnelle significative, couplée à un parcours de formation initiale relative-

ment atypique (études de Philosophie et de Droit) couronnées par un MBA

en organisation et gestion des ressources humaines de l’Institut internatio-

nal de Management (IIM) de Cotonou. M. Ahonon a accepté, pour Pratiques

RH et ses lecteurs, de partager quelques unes de ses réflexions et de lever

un coin de voile sur un milieu riche d’enseignements, celui de la gestion des

ressources humaines des ONG internationales.

Page 13: INTERVIEW : Athanase Emile AHONON C’est inutile de ...INTERVIEW : Athanase-Emile AHONON « C’est inutile de chercher à réinventer la roue ! "2ÈME UNIVERSITÉ DES RESSOURCES

13

Entretien : Athanase-Emile AHONON,

Manager RH de BØRNEfonden Bénin

Pratiques RH : M. AHONON, Pou-

vez-vous nous donner la signifi-

cation de BØRNEfonden ?

Athanase-Emile Ahonon : BØR-

NEfonden est l’appellation d’une

ONG internationale de droit da-

nois qui signifie : « Fondation pour

les enfants ». Elle est de die e au

bien-e tre et a l’e panouissement

des enfants a travers le Monde.

BØRNEfonden a e te cre e e en 1972

et a fe te ses 40 ans cette anne e.

Elle est installe e au Be nin depuis

1994 ou elle intervient dans 19

communes re parties dans 5 de par-

tements diffe rents.

Pouvez-vous nous en dire davan-

tage sur sa vision et sa mission ?

BØRNEfonden aide les enfants des

pays pauvres a devenir des

adultes en bonne sante , bien e du-

que s et inde pendants. Elle les sou-

tient, ainsi que leurs parents, pour

qu’ils disposent de moyens d’exis-

tence permanents et qu’ils puis-

sent poursuivre un de veloppe-

ment durable et continu au sein de

leur communaute . Concre tement,

cela conduit BØRNEfonden a

s’investir dans des 4 domaines

fondamentaux a savoir l’e duca-

tion, la Sante , les activite s ge ne ra-

trices de revenu et le volet Enfant

et Développement.

Comment sont financées vos acti-

vités ?

Les strate gies d’action de BØRNE-

fonden sont base es sur le principe

du parrainage. C’est important de

mentionner que nous disposons a

cet e gard d’un syste me d’audit qui

nous permet de garantir l’utilisa-

tion transparente et efficiente des

subsides que nous recevons de

nos partenaires financiers.

BØRNEfonden-Bénin accorde-t-

elle beaucoup d’attention { la

gestion de ses ressources hu-

maines ?

Je re pondrai par l’affirmative.

BØRNEfonden a toujours eu une

conscience aigu e de la primaute et

de la centralite des ressources hu-

maines dont elle dispose, c’est-a -

dire des hommes et des femmes

qui sont au service de son ide al. A

BØRNEfonden Be nin, nous

sommes dans une que te constante

d’ame lioration des conditions de

vie et de travail de nos collabora-

teurs. Sur ce plan, je peux dire que

nous avons vraiment fait du che-

min.

Au plan interne, comment le dé-

partement des RH de BØRNEfon-

den Bénin est-il organisé ?

En fait, jusqu’en 2010, les attribu-

tions relatives a la gestion des res-

sources humaines e taient assu-

me es par la Direction administra-

tive et financie re. Mais aujour-

d’hui, nos ressources humaines

sont ge re es par des praticiens du

domaine. Les activite s RH s’orga-

nisent autour d’un Manager, qui

be ne ficie de la collaboration

d’assistantes d’administration

pour la gestion de certains volets

spe cifiques. Occasionnellement,

quelques stagiaires nous accompa-

gnent.

A notre de partement sont de vo-

lues toutes les activite s classiques

d’une structure de gestion des res-

sources humaines.

Comment organisez-vous les for-

mations et le recrutement ?

Les actions de formation continue

sont planifie es et organise es en

de but d’anne e. Elles s’appuient sur

les re sultats des e valuations des

performances du personnel. Il

s’agit d’e valuations individuelles

effectue es sur la base de contrats

d’objectifs e tablis et valide s en de -

but d’anne e, puis mis en œuvre

par chaque employe durant cette

me me anne e. Les gaps observe s

entre les pre visions de perfor-

mance et les re alisations effectives

de chaque employe permettent

d’identifier ses besoins en renfor-

cement de capacite s. On s’efforce

e galement de prendre en compte

les besoins personnels d’e volution

professionnelle des individus,

mais on veille a ce que ces besoins

soient compatibles avec les objec-

tifs et la vision de BØRNEfonden-

« Aujourd’hui, nos

ressources humaines

sont gérées par des

praticiens du

domaine »

Page 14: INTERVIEW : Athanase Emile AHONON C’est inutile de ...INTERVIEW : Athanase-Emile AHONON « C’est inutile de chercher à réinventer la roue ! "2ÈME UNIVERSITÉ DES RESSOURCES

14

Be nin. C’est donc sur ces diffe -

rentes bases et expressions de be-

soins que se construit le plan an-

nuel de formation continue du

personnel. Quant au recrutement,

il s’inscrit pour ainsi dire dans une

politique globale de ressources

humaines, et donne lieu a la mise

en œuvre de proce dures spe ci-

fiques. A l’issue de la collecte des

besoins en personnel exprime s

par les structures de BØRNEfon-

den, et de la mise a jour de notre

plan emploi-ressources, nous ap-

pre cions la pertinence et l’oppor-

tunite des demandes en res-

sources humaines exprime es. Les

options sont soit un rede ploie-

ment interne, soit un recrutement

direct. Pour le recrutement, la de -

cision est prise par la Direction,

mais le processus est conduit de

bout en bout par le Manager des

ressources humaines.

En considérant votre expérience

d’avant votre arrivée { BØRNE-

fonden-Bénin, estimez-vous que

la gestion des ressources hu-

maines des ONG soit fondamen-

talement différente de celle des

organisations { but lucratif ?

Du point de vue normatif et parce

qu’elle se veut une science, la ges-

tion des ressources humaines, a

quelques variantes pre s, devrait

e tre la me me partout! Pourtant,

dans la pratique, la gestion des

ressources humaines peut consi-

de rablement varier d’une organi-

sation a l’autre. A notre avis, les

inflexions que l’on observe a cet

e gard de pendent souvent de l’im-

portance que reve tent, aux yeux

des de cideurs des organisations, le

personnel et sa gestion. Le mana-

gement assez peu orthodoxe des

ressources humaines observe

dans certaines entreprises s’ex-

plique par le fait que certains em-

ployeurs restent encore peu ou

mal renseigne s sur les avantages

inestimables pour l’entreprise

d’une gestion ve ritablement

« professionnelle » de son person-

nel.

Mais y-a-t-il une spécificité de la

gestion des ressources humaines

des ONG internationales?

Pour ce qui les concerne en parti-

culier, il me semble qu’on y ob-

serve plus de reconnaissance pour

l’Homme au travail et sa contribu-

tion et, dans l’ensemble, une meil-

leure valorisation du capital hu-

main. Cela induit force ment de

meilleures performances, et pour

l’organisation, c’est tout be ne fice!

Le modèle de gestion des res-

sources humaines appliqué {

BØRNEfonden-Bénin est-il d’ins-

piration danoise ou tient-il

compte de la spécificité de

chaque pays ?

BØRNEfonden-Be nin s’est effor-

ce e, anne e apre s anne e, de se do-

ter d’un mode le de gestion des

ressources humaines propre. Ce

n’est pas un mode le danois au

sens propre du terme; il est d’ail-

leurs assez proche des normes

universelles en la matie re. C’est

pluto t un mode le qui, au Be nin,

fait l’objet de certaines modula-

tions, compte tenu des spe cificite s

de la re glementation sociale be ni-

noise. C’est donc un mode le

flexible car il est respectueux de la

le gislation du travail applicable en

Re publique du Be nin. Cela permet

de rassurer les employe s locaux de

l’organisation et d’e tablir un cli-

mat de travail apaise .

Quel est { vos yeux, M. AHONON,

« Le modèle de gestion

des ressources

humaines de

BØRNEfonden-Bénin

est un modèle flexible »

Page 15: INTERVIEW : Athanase Emile AHONON C’est inutile de ...INTERVIEW : Athanase-Emile AHONON « C’est inutile de chercher à réinventer la roue ! "2ÈME UNIVERSITÉ DES RESSOURCES

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l’outil le plus essentiel pour une

gestion performante des res-

sources humaines ?

C’est difficile pour ainsi dire de

n’en citer qu’un seul. De notre

point de vue, il y a plusieurs outils

de premie re importance. Je vous

citerai par exemple le contrat de

travail, la fiche de poste, le contrat

d’objectifs, le re glement inte rieur,

etc.

Peut-on doit-on penser { conce-

voir un modèle africain de ges-

tion des ressources humaines ?

C’est un de bat ancien, mais tou-

jours d’actualite . Il ne manque pas

d’inte re t. Pour ma part, c’est inu-

tile de chercher a re inventer la

roue! A quoi ressemblerait d’ail-

leurs un mode le spe cifiquement

africain de gestion des ressources

humaines? En re alite , il n’y a pas

une Afrique, mais plusieurs

Afriques. Les re alite s sociocultu-

relles africaines ne sont ni uni-

formes, ni « standardisables ». On

peut cependant songer a adapter

la gestion des ressources hu-

maines aux spe cificite s de chaque

pays, pour autant que la ne cessite

l’impose.

Quel est le dernier ouvrage de

management que vous avez lu ?

Le livre que je lis et relis depuis un

certain moment traite du manage-

ment du savoir. Il est titre : « Le

Management du savoir en pra-

tique ». C’est un recueil des meil-

leurs articles de la Harvard Busi-

ness Review publie en 2003 aux

Editions d’organisation et pre face

par Jean-François Ballay. Il traite

de the matiques telles que les com-

munautés de pratique, la stratégie

de gestion du savoir ou encore la

coévolution.

Ce livre influence-t-il votre pra-

tique de la gestion des res-

sources humaines ?

C’est un ouvrage qui m’a e norme -

ment enrichi. En effet, je me posais

beaucoup de questions sur le

transfert de l’apprentissage, le sui-

vi de la mise en œuvre des acquis

de la formation par les employe s,

et la mesure de l’impact des ac-

tions de formation. J’ai pu trouver

ainsi dans ce livre certaines re -

ponses. Mon approche de la ges-

tion de l’apprentissage, des pro-

grammes de formation, des plans

de succession et des carrie res des

employe s, s’en trouve de ja remo-

dele e, voire transforme e.

Un clin d’oeil { l’endroit des lec-

teurs de Pratiques RH ?

Je salue tous les praticiens des res-

sources humaines qui lisent votre

magazine. Je les exhorte a plus de

professionnalisme pour une meil-

leure reconnaissance de notre cor-

poration et de notre ro le. J’en pro-

fite pour remercier votre maga-

zine pour l’occasion offerte de pre -

senter l’ONG BØRNEfonden-Be nin.

Je vous fe licite e galement pour

votre contribution a l’enracine-

ment de meilleures pratiques de

gestion des ressources humaines

dans le monde entrepreneurial

be ninois.

Propos recueillis par Prosper

Attiogbé.

« C’est inutile de

chercher à réinventer

la roue ! » »

www.bornefonden.dkwww.bornefonden.dk

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16

T andis que le manager peut

craindre que la mobilite du

salarie ne provoque la de -

sinte gration de son e quipe de tra-

vail ou n’entraî ne une de perdition

de ses compe tences, il arrive que

celui-ci — le salarie — perçoive

aussi cette mobilite de façon ne ga-

tive. En effet, changer d’emploi ou

de poste peut e tre un e ve nement

qui perturbe la satisfaction de son

besoin de se curite . A ses yeux, la

mobilite l’invite a se remettre en

cause, a fournir davantage d’ef-

forts, avec le risque e ventuel de

ne pas se montrer a la hauteur des

exigences attache es a son nouveau

poste ou a sa nouvelle fonction.

Toutes ces inquie tudes sont com-

pre hensibles. Elles sont me me

parfois le gitimes. Cependant, il est

ne cessaire de prendre du recul et

de conside rer e galement les im-

pacts positifs que peut avoir la

mobilite du personnel sur la com-

pe titivite de l’organisation. En re a-

lite , le concept de mobilite fait res-

Management

LA MOBILITÉ DU PERSONNEL, FAUX PRO-BLÈME, VRAIE OPPORTUNITÉ

Par Hervé Tométy

La mobilité du salarié, c'est-à-dire le passage d’une région d’emploi à une

autre, son changement de qualification ou sa reconversion, peut susciter de

l’inquiétude aussi bien pour le Manager que pour le salarié. Il conviendrait

pourtant de l’appréhender comme un atout au service du rendement des

ressources humaines de l’entreprise.

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sortir 3 types de re alite s :

* La mobilité verticale ou ca-

tégorielle : Elle inte gre l’e volu-

tion hie rarchique des salarie s dans

l’organisation. Elle est assimile e a

la carrie re et est a priori ascen-

dante, donc synonyme de progres-

sion. La mobilite verticale s’ex-

prime au sein d’une me me fonc-

tion ou d’un me me me tier.

* La mobilité horizontale,

fonctionnelle ou profession-

nelle : Elle implique pour le sala-

rie de passer d’une fonction a une

autre sans changement de niveau

hie rarchique.

* La mobilité d’environne-

ment : Dans cette situation, le sa-

larie occupe la me me fonction, au

me me niveau hie rarchique, mais il

change de lieu d’exercice de son

activite (nouveau service, nouvel

e tablissement, nouvel re gion…); la

mobilite d’environnement englobe

donc la mobilite ge ographique;

dans la Fonction publique, on uti-

lise en pratique e galement le

terme de « mutation ».

Pour qu’elle puisse e tre justifie e,

une politique de mobilite doit e tre

e troitement connecte e a la strate -

gie de ressources humaines mise

en œuvre dans l’entreprise. En ef-

fet, c’est en fonction de ses at-

tentes que la Direction de l’entre-

prise sera conduite a privile gier ou

encourager l’une ou l’autre des

trois formes de mobilite pre ce -

demment e voque es. C’est la raison

pour laquelle, la gestion de la mo-

bilite doit donner lieu a la mise en

place d’une politique formelle, soi-

gneusement e labore e. En cette

matie re, comme dans d’autres,

rien ne s’improvise.

Bien conçue et exe cute e, la mobi-

lite pre sente des avantages non

ne gligeables. Le monde du travail,

appuye par les recherches re -

centes en gestion des organisa-

tions, reconnaî t de plus en plus

aujourd’hui les bienfaits de la mo-

bilite tant du co te du salarie que

de l’organisation qui l’emploie.

1 Une opportunité

pour le salarié La mobilite du salarie lui permet

de mieux s’impre gner du fonc-

tionnement de l’organisation.

De surcroî t, la mobilite peut

ame liorer ses compe tences tech-

niques car elle lui offre souvent

l’occasion de de velopper ou tout

simplement d’acque rir, aupre s de

son nouvel entourage profession-

nel, de nouveaux savoirs et savoir-

faire, bref de nouvelles compe -

tences.

En outre, elle peut constituer un

facteur de motivation si elle

coî ncide avec une promotion de

l’inte resse suite a son changement

de poste.

Enfin, la mobilite du salarie lui

permet de s’extraire de la routine

professionnelle qu’engendre ne -

cessairement l’exercice d’une

fonction a un me me poste durant

plusieurs anne es. Elle favorise

chez le salarie une certaine ouver-

ture d’esprit.

2 Un atout pour

l’organisation La mobilite peut provoquer un

brassage socioculturel au sein du

personnel et une meilleure colla-

boration entre salarie s.

De plus, la structure de l’organi-

sation qui accueille le salarie en

situation de mobilite peut be ne fi-

cier ainsi d’un nouveau point de

vue et de nouvelles habilete s. Cela

contribuera a l’ame lioration de la

performance de cette structure,

donc de l’organisation.

Au total, la mobilite implique

l’ide e de changement, ce qui fait

peur a beaucoup de personnes.

Ne anmoins, qu’elle soit interne ou

externe, horizontale ou verticale,

fonctionnelle ou promotionnelle,

une politique de mobilite , bien

pense e et explique e aux salarie s

constitue a n’en pas douter un ins-

trument d’une gestion rationnelle

des ressources humaines dispo-

nibles et futures.

Les entreprises et salarie s de nos

pays gagneraient a internaliser et

entretenir, a l’instar des Etats-Unis

d’Ame rique, une ve ritable

« CULTURE DE LA MOBILITE ».

La -bas, changer de poste ou de

re gion n’est pas force ment ve cu

comme un drame, mais pluto t

comme une e tape d’une e volution

naturelle de la carrie re d’un sala-

rie . Refuser la mobilite revient a

nier la re alite d’un monde en per-

pe tuel mouvement. « Rien n’est

permanent, sauf le changement. »

Cette sentence d’He raclite est en-

core plus d’actualite aujourd’hui

qu’elle ne l’e tait au VIe me sie cle

avant Je sus-Christ.

Hervé Tométy

Hervé M. Tométy est con-sultant en ressources hu-maines, free-lance [email protected]

La mobilité permet de mieux s’imprégner du fonctionnement de l’entreprise

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L e statut formel de Manager

accorde a un individu con-

tribue a lui donner de

l’autorite et a obtenir la collabora-

tion des personnes place s sous son

autorite . Mais ce n’est pas toujours

suffisant. Cette autorite doit e tre

sublime e par l’exercice d’un lea-

dership ve ritable. Pour mieux le

comprendre, il faut se rappeler de

ce propos de Jack Zener qui, par-

lant d’un manager discre dite , s’ex-

primait en ces termes : « On l’a

recruté pour ses compétences de

technocrate. On l’a promu pour ses

qualités de Manager. Mais on l’a

congédié parce qu’il était incapable

d’être un leader ».

En effet, le leadership du Manager

re side dans sa capacite a

« influencer » les autres. Cette in-

fluence est comparable a un cla-

vier compose de 5 touches entre

lesquelles le Manager doit savoir

choisir, suivant chaque situation et

en fonction de chaque personne.

Voici les 5 leviers du leadership.

1 Le statut formel

Le positionnement du Mana-

ger au sein de l’organigramme, en

soi, confe re au Manager une im-

portance et une certaine pre e mi-

nence reconnue par ses collabora-

teurs. Le statut de Manager est

une condition ne cessaire, mais elle

n’est pas suffisante.

2 Le pouvoir de ré-

compense C’est la capacite du Manager a re -

compenser les comportements

qu’il souhaite que ses collabora-

teurs adoptent. Comme dans un

me canisme de re troaction, plus il

Management

LEADERSHIP : 5 LEVIERS POUR INFLUENCER SES COLLABORATEURS Par Marc-Henri Fagla

On peut être Manager parce que nommé à un poste d’encadrement, mais

cela suffit-il pour être un leader capable d’influencer ses collaborateurs ?

Certainement pas ou pas toujours, à en croire le nombre de managers qui

se plaignent de ne pas obtenir de leurs collaborateurs le comportement

qu’ils désirent.

« … on l’a congédié parce qu’il était inca-pable d’être un lea-der »

opto

met

ry.c

o.u

k

Page 19: INTERVIEW : Athanase Emile AHONON C’est inutile de ...INTERVIEW : Athanase-Emile AHONON « C’est inutile de chercher à réinventer la roue ! "2ÈME UNIVERSITÉ DES RESSOURCES

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re compensera un comportement,

plus ce comportement aura ten-

dance a se re pe ter. Toutefois,

compte tenu de la complexite de

l’e tre humain, il peut arriver que

se manifeste un effet d’accoutu-

mance de pendamment de la na-

ture de la re compense ou de la

personne re compense e. C’est ici

alors que le Manager devra utiliser

sa cre ativite et son intelligence

situationnelle. le Manager pourra

ainsi donner a la re compense di-

verses formes, mais il veillera sur-

tout a ce que cette re compense

vise a renforcer le lien qui l’unit a

ses collaborateurs. Le Manager

peut par exemple accorder du

temps libre a son collaborateur, lui

offrir une entre e pour un spectacle

qu’il appre ciera, ou tout simple-

ment lui adresser un compliment.

L’Homme au travail est un animal

qui se nourrit de reconnaissance,

et si les objectifs permettent de

donner un sens a son efforts, c’est

la reconnaissance qui lui donne

l’e nergie ne cessaire pour fournir

cet effort. Le Manager-Leader doit

donc faire sentir a ses hommes

qu’il appre cie ce qu’ils font. Il en

trouvera d’autant plus de le gitimi-

te quand il s’agira pour lui de leur

demander de s’ame liorer.

3 Le charisme Le charisme est paradoxal.

C’est un ensemble de quali-

te s relativement facile a appre hen-

der, mais il est difficile de le de fi-

nir. C’est une sorte « d’aura » qui

permet a un Manager de con-

vaincre, de se duire ou de subju-

guer ses collaborateurs. Le cha-

risme n’est pas inne et n’est pas

l’apanage de quelques chanceux. Il

existe potentiellement en chaque

individu. Le charisme s’apprend,

s’acquiert ou se forge a coup d’ef-

forts et dans le feu de l’e preuve.

Lorsqu’on le de cortique, on re-

marque qu’il consiste en un me -

lange subtil de plusieurs ingre -

dients dont :

Le sens de la formule, c’est-a -

dire l’aptitude a trouver les for-

mules qui expriment ou re sument

clairement les choses, frappent les

esprits et touchent les cœurs.

L’enthousiasme, cette capacite

du Manager a aller dans une direc-

tion avec une ardeur et une vivaci-

te telles que les personnes qui le

co toient ou l’observent e prouvent

l’envie de le suivre. L’enthou-

siasme peut e tre expressif ou tran-

quille, mais il doit e tre contagieux.

Si ses collaborateurs baissent les

bras, le Manager doit se remettre

en question par rapport a la ma-

nie re dont il exte riorise son

propre degre d’enthousiasme.

L’énergie, qui peut se traduire

par un timbre de voix vigoureux,

une de marche alerte, une poigne e

de mains ferme, un regard brillant,

etc. Certes, il ne s’agit pas d’avoir

obligatoirement le punch de Mo-

hammed Ali, mais diriger ne cessite

une bonne forme physique.

4 Le pouvoir de coer-

cition Ce pouvoir peut marcher un cer-

tain temps. On peut l’utiliser de

façon sporadique, en pe riode de

crise ou face a certaines personna-

lite s difficiles. Mais il faut en user

avec pre caution car on n’attrape

pas les mouches avec du vinaigre. Si

l’on s’en tient seulement a la coer-

cition, on n’obtient de ses collabo-

rateurs qu’un appui superficiel et

force e, et par conse quent fragile.

5 La maîtrise des res-

sources L’information est une ressource-

clef pour celui qui dirige. Etre en

contact avec les personnes qui de -

tiennent les informations, obtenir

d’e ces personnes qu’elles les lui

transmettent, puis les diffuser a

ses collaborateurs sont autant

d’atouts qui permettent au Mana-

ger d’asseoir et de consolider son

influence sur ces derniers. Mais il

faut user du pouvoir de l’informa-

tion avec e thique et e viter le pie ge

de la manipulation si l’on veut res-

ter cre dible. Quant aux ressources

financie res et mate rielles, le Mana-

ger ve rifiera qu’elles soient ge re es

de façon re gulie re et e quitable.

En de finitive, l’usage de ces le-

viers, seul ou en combinaison, est

fortement de termine e par les ca-

racte ristiques propres du Manager

telles que sa personnalite ou son

doigte . Mais le vrai de fi qu’il doit

relever pour l’exercice d’un lea-

dership ve ritable et influent con-

siste surtout a prendre en compte

la spe cificite de chaque situation

et de chaque type de collabora-

teur. Il vaut mieux diriger les

hommes en fonction de ce qu’ils

sont pluto t qu’en fonction de ce

que nous sommes.

Un Manager-Leader doit être enthousiaste

Marc-Henri Fagla

Marc-Henri Fagla est con-sultant en ressources hu-maines et développement organisationnel [email protected]

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20

E n entreprise, la communi-

cation peut reve tir plu-

sieurs facettes dont la

communication interne qui im-

plique un partage de l’information

avec les « clients internes », c’est-a

-dire tous les acteurs intervenant

au sein de l’entreprise. Mais au-

jourd’hui, la communication in-

terne ne se limite plus vraiment a

sa mission originelle, c’est-a -dire-

la transmission et la ventilation de

l’information aupre s du personnel.

Elle se voit de sormais adjoindre

une mission plus ambitieuse et

non moins complexe, a savoir mo-

biliser, impliquer et favoriser la

cohe sion du personnel. Aussi doit-

Management

L’INTRANET, UN OUTIL POUR LE RENFORCE-MENT DE LA COMMUNICATION INTERNE

Par Hervé Tométy

La communication interne est l’ensemble des dispositifs d’actions,

d’échanges et de partage des données entre tous les acteurs de l’environne-

ment interne de l’entreprise dans le but de constituer une équipe unie pour

une saine et fructueuse collaboration. Elle implique la mobilisation de di-

vers supports. Parmi eux, un outil encore sous-utilisé, l’intranet.

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21

elle e tre constamment fignole e et

retenir davantage l’attention de

tout manager de sireux de mainte-

nir la compe titivite de son entre-

prise.

Dans cette optique, les technolo-

gies de l’information et de la com-

munication, dont les re seaux de

communication e lectronique, peu-

vent e tre activement mis a contri-

bution. Sur ce plan, l’entreprise

doit explorer toutes les facilite s

qu’offre un outil tel qu’un

« intranet. »

Un intranet est un re seau infor-

matique prive qui offre toutes les

possibilite s d’Internet a l’entre-

prise car il utilise les techniques

de ce dernier (courriels, liens hy-

pertexte et moteur de recherche...)

dans un environnement d’acce s

prote ge par un « mur de se curi-

te » (firewall). Il s’agit donc d’un

circuit prive , re serve (strictement)

aux membres d’une me me organi-

sation, qui pre sente une garantie

de se curite des donne es e change es

(textes, images, sons…) dans la

mesure ou les membres n’y acce -

dent que sur la base d’une autori-

sation expresse d’acce s.

Un intranet permet de surmon-

ter bon nombre des contraintes

spatiotemporelles susceptibles

d’alourdir, freiner, voire empe cher

la communication entre les ac-

teurs internes de l’entreprise, que

cette communication soit ascen-

dante, descendante ou late rale.

L’intranet permet ainsi de cre er

au sein de l’entreprise un univers

virtuel ou les agents sont suscep-

tibles de se rencontrer et de parta-

ger des savoirs ou des valeurs

propres a leur entreprise, de velop-

pant par la me me une culture

d’entreprise. Sur un plan fonction-

nel, il donne la possibilite de re ali-

ser des vide oconfe rences, de con-

cevoir ou de diffuser un journal

interne, de publier une revue de

presse concernant les articles pu-

blie s dans la presse relatifs a l’en-

treprise ou a son environnement,

de mettre en place une boî te a

ide es, ou encore de diffuser des

notes de service en temps re el.

Il faut savoir que le mode le

d’intranet diffe re suivant les at-

tentes de l’entreprise. Il existe

grosso modo 2 grandes cate gories.

1 L’intranet { fina-

lité managériale

Il est utilise pour faire circuler

l’information et enrichir la base

de donne es de l’entreprise. Il peut

e tre de cline en 5 types.

1- L’intranet applicatif, qui re-

groupe toutes les applications uti-

lise es en gestion des ressources

humaines (Gestion des conge s, des

recrutements, des formations, cal-

cul de retraite, des e valuations du

personnel…).

2– L’intranet fédérateur. Ser-

vant de sommaire, il recense

toutes les applications disponibles

sur le re seau intranet de l’entre-

prise et facilite ainsi aux utilisa-

teurs le choix de l’application sou-

haite e.

3– L’intranet documentaire. Il

constitue une bibliothe que vir-

tuelle de re fe rence, qui est alimen-

te e en documents suivant les ob-

jectifs et besoins de l’entreprise et

mis a disposition de tous les sala-

rie s.

4– L’intranet d’intégration, qui

donne aux salarie s la possibilite

d’utiliser l’intranet a partir de

n’importe quel poste d’ordinateur

de l’entreprise, me me si ce poste

n’est pas le sien.

5– L’intranet de groupeware ou

de workflow. Il permet la re alisa-

tion de projets en commun par des

groupes de salarie s.

2 L’intranet Libre

Il permet aux membres de

l’organisation d’e changer

librement les informations et con-

naissances sans aucun contro le de

qui que ce soit. Il consiste princi-

palement dans l’intranet de com-

munication. Il e vite ainsi aux col-

laborateurs la lourdeur des proce -

dures habituelles de communica-

tions des informations, qui se re -

ve lent souvent chronophages.

Malgre tous ses avantages, un

intranet peut ne pas faire l’unani-

mite . D’aucuns feront valoir

qu’Internet peut tout aussi bien

faire l’affaire. Pourtant, l’expe -

rience montre que celui-ci devient,

si l’on n’y prend garde, un outil de

distraction des salarie s. En outre,

il pre sente moins de garanties par

rapport a la se curite et la confi-

dentialite des donne es.

Ceci e tant, un intranet n’est pas

la panace e, et doit e tre encadre . Il

ne pourra, quoiqu’il en soit, jamais

se substituer entie rement aux ren-

contres physiques entre les sala-

rie s. En effet, pour communiquer,

rien ne remplace le contact hu-

main. H.T.

Le modèle d’intranet varie selon les at-tentes de l’entreprise

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Management

COMMENT DÉVELOPPER UN SYSTÈME D’INFORMATION SUR LES RESSOURCES HU-MAINES ?

Par Francisco Fafolahan

L’information est la matière première du processus décisionnel. Aussi,

l’existence, la fiabilité et la mise à jour régulière des données et informa-

tions sur le personnel conditionnent la qualité des décisions de gestion des

ressources humaines prises en aval (sanctions, promotion, envoi en forma-

tion…). D’où l’importance pour l’entreprise de disposer d’un véritable sys-

tème d’informations sur les ressources humaines.

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T el un pilote d’avion dis-posant dans son cockpit

des instruments de me-

sure et des informations qui lui

permettront d’arriver a bon port,

le manager des ressources hu-

maines doit se doter d’un plate-

forme informationnelle le rendant

apte a effectuer ou sugge rer des

choix de gestion e claire s. Mais de

manie re concre te, comment s’y

prendre?

Historiquement, le besoin

d’informations a incite les charge s

du personnel a confectionner des

fiches du personnel, c’est-a -dire un

ensemble de documents et d’infor-

mations renseignant de façon

chronologique sur les principales

e tapes jalonnant la vie profession-

nelle du salarie . Cela concernait

des donne es telles que la date

d’embauche du salarie , son a ge, la

liste des postes qu’il a successive-

ment occupe s…

Pendant longtemps, les entre-

prises, qui se plaçaient alors dans

une optique de gestion du person-

nel se limitant a l’e poque a une

simple gestion administrative, se

sont contente es de cet outil. Cette

pratique des fiches du personnel

reste encore la norme dans tous

les services du personnel des en-

treprises de petite et moyenne

tailles. Cependant, bien que tou-

jours utiles, les fiches du person-

nel apparaissent de sormais, pour

les grandes entreprises, nettement

insuffisantes au regard des exi-

gences contemporaines d’une ges-

tion moderne des ressources hu-

maines. En effet, le besoin que la

pratique fait surgir, c’est celui d’un

« syste me d’information sur les

ressources humaines » de l’entre-

prise (SIRH), c'est-a -dire un dispo-

sitif informatise qui permet de ge -

ne rer, de stocker et de structurer

les donne es relatives au personnel

et de permettre leur gestion effi-

ciente a travers les diffe rentes ac-

tivite s de la gestion des ressources

humaines telles que la gestion des

recrutements, celles des forma-

tions ou des carrie res.

Les SIRH sont aujourd’hui le mo-

nopole des entreprises a gros ef-

fectif, me me si de plus en plus, les

prestataires de services informa-

tiques font la cour aux PME en leur

proposant des solutions de die es,

en surfant sur la vague des outils

communautaires et la mobilite .

L’installation et la mise en fonc-

tionnement d’un SIRH impliquent

pour l’entreprise de relever deux

de fis. Un premier de fi technolo-

gique, en se dotant de l’e quipe-

ment informatique et de l’inge nie-

rie logicielle ade quate, et second

de fi, qui nous inte resse plus parti-

culie rement, qui concerne la con-

ception intellectuelle du syste me

et la gestion des informations so-

ciales. Sur ce plan, il importe de

proce der de manie re me thodique

et graduelle, sinon on risque

« l’accident industriel », comme

c’est actuellement le cas dans l’ar-

me e française. On y a de ploye un

logiciel — Louvois — de die a la

gestion de la paye d’environ

400.000 militaires, qui ge ne re au-

jourd’hui de fre quentes erreurs

qui perturbent ou empe chent le

versement des payes de plusieurs

centaines de militaires.

Aussi, l’on veut optimiser la de -

marche de mise en place et d’ex-

ploitation d’un SIRH, il est ne ces-

saire de passer par au moins

quatre e tapes.

1 Concevoir l’arma-

ture du système

d’information Il faut arre ter certaines de ci-

sions concernant les volets de la

gestion des ressources humaines a

prendre dans le syste me, la fre -

quence de collecte des donne es et

informations pour chaque volet,

les modalite s de collecte de ces

informations (personnes-cibles,

outils de recueil d’information...),

le syste me de compilation et de

classement des donne es, ou en-

core les conditions d’acce s a ces

donne es.

Il n’est pas ne cessaire a cette

e tape de s’attarder sur les de tails

de l’architecture du syste me

d’information; les parame tres pre -

cite s constituent de ja un socle so-

lide sur lequel pourront se greffer

par la suite de nouveaux e le ments.

2 Collecter les

« données de

base » Il faut rappeler que la mise en

place d’un SIRH doit e tre faite de

manie re progressive, au risque

d’e tre confronte a un flux trop im-

portant de donne es parfois diffi-

ciles a traiter, et par conse quent a

exploiter. Aussi, pour de buter con-

vient-il d’implanter un « syste me

simplifie ». Les informations a col-

lecter ici sont celles dont l’entre-

prise ne peut a priori se passer,

me me dans le cadre d’une gestion

des ressources humaines a mini-

ma, qu’il s’agisse d’informations

destine es a la Direction ge ne rale,

aux instances repre sentatives du

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personnel (syndicats, de le gue s du

personnel) ou aux superviseurs.

Cela concerne par exemple :

* les caracte ristiques sociode mo-

graphiques du personnel profes-

sionnel (re partition par classe

d’a ge, par anciennete dans l’entre-

prise, par cate gorie socioprofes-

sionnelle, par genre…),

* la « Re mu » (salaire moyen,

structure des salaires et part de la

re mune ration pe riphe rique...),

* le climat social (taux d’absen-

te isme ou de retards, taux de turn-

over, nombre de conflits…).

3 Passer { un sys-

tème intermé-

diaire Dans le syste me interme diaire,

encore appele système de transi-

tion, on ajoutera au syste me de

base des informations plus détail-

lées, qui facilitent une gestion

plus fine. Par exemple, pour opti-

miser la strate gie de formation

continue du personnel, on recueil-

lera des donne es comple mentaires

sur le nombre de de parts en for-

mation, les cate gories d’agents qui

ont be ne ficie d’actions de forma-

tion, ou l’e volution du budget con-

sacre a la formation. Concernant la

gestion du rendement au travail,

on collectera des informations

telles que la variation de la pro-

duction par cate gorie ou pe riode

de l’anne e. Pour ce qui est des re -

mune rations, on cherchera par

exemple a calculer le ratio entre

les 10 re mune rations les plus e le-

ve es et les 10 re mune rations les

plus basses. S’agissant du suivi de

l’absente isme, on e valuera sa va-

riation par sexe, par jour ou par

cate gorie socioprofessionnelle,

mais aussi en fonction des motifs

avance s, etc.

Outre le fait que de telles infor-

mations sont plus pre cises, elles

re ve lent un caracte re plus pros-

pectif, notamment les projections

d’effectifs pour chaque service ou

les simulations de masse salariale.

4 Aboutir { un sys-

tème avancé Il est su r qu’un syste me interme -

diaire procurera une grande satis-

faction au manager des ressources

humaines, mais il ne faut pas s’ar-

re ter la . Il existe encore un niveau

supe rieur, c’est-a -dire un syste me

avance , qui est tout a la fois inte -

gre et prospectif.

Dans cette configuration, on ob-

serve une inte gration progressive

des donne es relatives aux diffe -

rents parame tres de gestion des

ressources humaines. Toutes les

sources d’information sont combi-

ne es. Elles permettent, a titre d’il-

lustration, de lier la planification

des ressources humaines a la ges-

tion des carrie res, ou l’indicateur

du climat social a la performance

au travail du personnel. On peut

aussi ope rer un rapprochement

entre les variations d’effectif et

celles de la masse salariale de ma-

nie re a analyser l’e volution du

cou t du capital humain dans l’en-

treprise.

De tels croisements de donne es,

qui proviennent de diffe rents vo-

lets de la gestion des ressources

humaines, favorisent la prise de

de cisions encore plus adapte es,

car ils permettent a l’utilisateur du

SIRH d’appre hender plusieurs pa-

rame tres comme un tout.

Le syste me avance se distingue

e galement en ce qu’il permet a

l’utilisateur de faire des analyses

prospectives encore plus perti-

nentes. Cela s’explique par le fait

qu’on s’efforcera toujours d’y inte -

grer de nouvelles variables qui

permettent de l’e toffer et de l’ame -

liorer continuellement. Un SIRH

n’est, a dire vrai, jamais comple te-

ment acheve .

Quel que soit le niveau de sophis-

tication du SIRH, il faut le pre ser-

ver de situations malencontreuses

telles que le piratage des donne es,

les acce s non se curise s ou la perte

la perte des donne es. Par conse -

quent, il convient de prendre les

mesures de se curite approprie es,

par exemple une duplication per-

manente des donne es et leur sau-

vegarde, notamment dans des ar-

moires ignifuge es.

Francisco Fafolahan

Francisco Fafolahan est le Chargé du département de la formation continue du cabinet GRH Conseil [email protected]

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Savoir-faire

LE RÉFLEXE DE LA MESURE, UNE APPROCHE POUR MIEUX VALORISER LA FONCTION RH Par Frantz Massougbodji

De nombreux responsables du personnel des entreprises et organisations se

plaignent souvent du peu d’importance qui est accordée par le top manage-

ment à la gestion des ressources humaines. Mais quelle est leur part de

responsabilité dans cette situation et comment la conjurer ?

D ans les faits, l’insuffi-sante valorisation de la

fonction RH se traduit

souvent par la faible importance

des ressources de tous ordres qui

sont alloue es aux de partements

RH des entreprises. En effet, les

budgets mis a leur disposition

pour mener leurs activite s sont

parfois insignifiants. De plus, le

service charge de la gestion des

ressources humaines est trop sou-

vent conside re comme la structure

d’accueil « privile gie e » d’agents

de sœuvre s ou non forme s. L’ide e

qui sous-tend de telles pratiques

est que toute personne pourvue

d’un minimum de bon sens et d’ai-

sance relationnelle peut faire de la

gestion des ressources humaines.

C’est bien su r une ide e errone e,

qui d’ailleurs rarement formule e a

voix haute par les de cideurs d’en-

treprise, mais elle reste encore

profonde ment ancre e dans le sub-

conscient de bon nombre d’entre

eux.

L’insuffisante valorisation de la

fonction RH transparait e galement

dans son positionnement hie rar-

chique : la structure qui, dans l’or-

ganigramme, est mandate e pour

ge rer les ressources humaines n’a

pas toujours le rang d’une

« Direction », ni me me d’un

« service ». Pis, elle est parfois ra-

vale e au statut d’appendice en-

combrant de la direction adminis-

trative et financie re.

Pourtant, on ne peut nier que les

ressources humaines sont essen-

tielles car elles demeurent, parmi

toutes les autres cate gories de res-

sources (mate rielles, finan-

cie res…), les seules qui permettent

de de velopper toutes les autres.

Lorsqu’on l’interroge sur les rai-

sons du temps et de la priorite

qu’il n’a cesse d’accorder a ses res-

sources humaines tout au long de

sa carrie re a General Electric, Jack

Welch, de signe « Manager du

[20e me] sie cle » aux Etats-Unis

d’Ame rique, re pond de la manie re

suivante : « Si vous e tes le patron

d’une e quipe sportive, e couteriez-

vous davantage votre comptable

ou votre se lectionneur? […] Ils ont

tous les deux place a la table ou

sont prises les de cisions, aux co te s

du patron ». Que peut-on ajouter

de plus!

Les raisons du désamour Malgre cette e vidence, le poids

de la fonction RH reste souvent

minore . Il faut donc se demander

si l’une des raisons qui expliquent

cette situation ne re siderait dans

l’attitude des managers des res-

sources humaines eux-me mes, et

ce a plusieurs e gards.

1 Le piège de la victimi-

sation

Certains managers RH n’aiment

rien tant que s’enfermer dans une

posture de « victime ». Ils consa-

crent trop de temps a se plaindre

du sort qui leur est fait, et pas as-

sez a explorer ou tester les ma-

nie res de mieux mettre en exergue

leur utilite , comme s’ils e taient

Les ressources hu-maines sont la seule catégorie de res-sources capables de développer toutes les autres

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frappe s du syndrome de Caliméro,

du nom de ce personnage d’anima-

tion qui trouve un certain plaisir a

se persuader et a re pe ter a qui

veut l’entendre que « Personne ne

[l’]aime! »

2 Une vision

« humanitaire » de la

gestion des ressources hu-

maines

Ensuite, certains responsables

des ressources humaines, lors-

qu’ils s’expriment au quotidien,

adhe rent et de veloppent une ap-

proche de la GRH dans laquelle ils

se montrent nettement plus sou-

cieux de l’e panouissement et du

confort des salarie s que de leur

rendement au travail, rendement

que bien souvent, ils ne se donnent

me me pas les moyens de mesurer

ou d’ame liorer. Ils oublient trop

souvent que les ressources hu-

maines sont des moyens, et non

une fin en soi. Ils donnent parfois

l’impression aux de cideurs de

s’e tre trompe s de vocation.

3 La détestation des

chiffres

Enfin, nombreux les gestion-

naires des ressources humaines

qui ont les chiffres en sainte hor-

reur. « De serteurs » des sciences

exactes ou « traumatise s » de l’ap-

prentissage des mathe matiques, ils

e vitent ce qu’ils n’aiment pas. Cela

se comprend, mais ce-faisant, ils

s’interdisent de parler le me me

langage que les de cideurs, qui sont

souvent eux-me mes des financiers

et qui raffolent des chiffres.

Développer un réflexe de

la mesure Au regard de ce qui pre ce de, les

managers RH qui veulent peser sur

les de cisions prises au sommet de

leur entreprise ont tout inte re t a

de velopper un « réflexe de la

mesure ».

En effet, pour beaucoup de de ci-

deurs, « Ne compte que ce qui se

compte! » Aussi, le manager des

ressources humaines doit-il se

donner les moyens de chiffrer pre -

cise ment et d’e valuer la contribu-

tion apporte e par les ressources

humaines a l’atteinte des objectifs

de l’organisation. Il doit se doter

d’un tableau de bord social ou un

syste me d’informations sur les res-

sources humaines, qui puisse e tre

re gulie rement alimente en don-

ne es actualise es. Il pourra ainsi

produire des e tats, dresser des re-

pre sentations graphiques ou faire

des projections de parame tres per-

tinents de gestion des ressources

humaines. Cela peut concerner des

parame tres tels que le niveau d’ab-

sente isme et son cou t, la masse

salariale, voire la corre lation la

productivite du personnel et les

indicateurs renseignant sur le cli-

mat social ou le bien-e tre au tra-

vail. Ce chiffrage de la plus-value

ge ne re e par le personnel et sa ges-

tion, dans le cadre d’une entreprise

a but lucratif, peut e tre fait en

termes mone taires, par exemple en

liant le cash-flow de fin d’exercice

au niveau de production fournie

par les ressources humaines. Ce

n’est pas tout. Pour produire tous

ces donne es dont il abreuvera, a

satie te et quasiment en temps re el,

la Direction ge ne rale, il est ne ces-

saire que le manager RH se familia-

rise avec l’outil informatique. Les

fonctionnalite s de base ou avan-

ce es de tableurs ou gestionnaires

de donne es comme Excel, Access ou

Outlook peuvent suffire.

En adoptant ce re flexe de la me-

sure et en utilisant davantage de

chiffres et statistiques, le manager

RH se dotera de plus de moyens

d’amener l’entreprise et ses diri-

geants a reconnaî tre a la fonction

Ressources Humaines un ro le ve ri-

tablement « strate gique. »

Ne compte que ce qui se compte!

Frantz Massougbodji

Consultant RH Manager de GRH Conseil [email protected] www.grhconseil.com

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C a d r e o r g a n i q u e Le cadre organique constitue la liste pré-

visionnelle, établie sur une base plurian-

nuelle, de l’ensemble des emplois et des

postes permanents à pourvoir, néces-

saires au sein d’un service public pour lui

permettre d’accomplir normalement les

missions qui lui sont confiées.

Lexique des ressources humaines

C o m p é t e n c e

La compétence est la somme globale de

toutes les qualités ou connaissances, quel

que soit leur mode d’acquisition, néces-

saires pour occuper un poste de manière

satisfaisante, sous son aspect technique

et pratique comme sous son aspect direc-

tif et humain.

I n d e m n i t é

Une indemnité est la contrepartie pécu-

niaire d’une charge, d’une contrainte ou

d’une sujétion particulière imposée à un

salarié dans l’exercice de ses fonctions.

Elle ne constitue pas un complément de

rémunération.

Définitions rassemblées par Hervé Tométy.

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Courrier des lecteurs

« Je suis heureux de votre initia-

tive. Je contribuerai à son évolution

par mes réflexions. Bon vent à Pra-

tiques RH! »

Moïse A. Directeur RH

« Merci beaucoup pour cette belle

initiative. »

Awa N. Directrice RH

« Félicitations à toute l'équipe de

rédaction du magazine "Pratiques

RH". Il s'agit là d'une très belle initia-

tive à encourager et soutenir. Nous

ne marchanderons donc pas nos

suggestions pour la pérennisation et

l'amélioration continue de ce maga-

zine […]. Encore une fois félicita-

tions! Et surtout, du courage! »

Emeline D. Administrateur RH

« Bravo à toute l'équipe de con-

ception et de réalisation de ce ma-

gazine qui vient combler un vide réel

dans le monde du management. Les

sujets abordés sont pertinents et

méritent considération. J'espère qu’il

contribuera à faire la promotion de la

fonction RH dans les administrations

au Bénin. Bon courage! »

Martin S. Administrateur RH

« Chers amis, vous venez de par-

faire une idée qui me rongeait le

cerveau. Je vous encourage. Félici-

tations! »

Hervé A. Juriste financier

« Félicitations pour cette revue

dont la qualité est tout à fait hono-

rable aussi bien dans le fond que

dans la forme. Je lui souhaite tout le

succès qu'elle mérite. Mes encoura-

gements à toute l'équipe de rédac-

tion. »

François-R. K. Chef de projet

« Félicitations pour cette heureuse

initiative que je me permets de quali-

fier d'heureuse si je me réfère à la

compréhension que "nous" avons de

la gestion des ressources humaines

et la manière dont nous les traitons;

que ce soit dans l'Administration

publique ou dans le privé. Vous

avez tout mon soutien […] A bientôt

pour le numéro 2. »

Liliane K. Z. Administrateur du Tra-

vail

« Merci de me compter parmi vos

lecteurs. Je désire continuer de re-

cevoir votre périodique. »

Cyriaque H. Administrateur RH

« Je m'inscris à votre magazine

que je trouve intéressant et dont je

souhaite qu'il comble mes attentes

en gestion des ressources humaines

[…]. A la prochaine étape ! »

Razack B. Auditeur RH

Chers lecteurs,

cette rubrique est

la vôtre !

Pratiques RH accueille volontiers vos contributions

pour rédiger des articles sur des sujets d’intérêt ou réaliser

des reportages sur des entreprises béninoises ou africaines

innovantes et créatives. Nous recherchons également des

annonceurs pour notre magazine.

N’hésitez pas à nous contacter !

D’accord ?

Pas d’accord ?

Vos réactions, commen-

taires et opinions par rap-

port au contenu de ce nu-

méro sont les bienvenus.

Ecrivez-nous à :

[email protected]

La publication du premier numéro de Pratiques RH a suscité beaucoup de réactions,

qui consistaient presque toutes dans des messages de félicitations et d’encourage-

ment. Ce feed-back positif démontre, si cela était encore nécessaire, la réalité du be-

soin d’un magazine africain consacré à la gestion des ressources humaines.

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