interview thierry souccar - kine-formations.com · l a r e v u e p r o f e s s i o n n e l l e d e...

26
LA REVUE PROFESSIONNELLE DES OSTÉOPATHES www. referenceosteopathie.fr Les urgences DOSSIER Thierry Souccar INTERVIEW n° 03 - janvier/février/mars 2011 Prix au numéro 4,90

Upload: truonghanh

Post on 15-Sep-2018

214 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

L A R E V U E P R O F E S S I O N N E L L E D E S O S T É O P A T H E S

www. referenceosteopathie.fr

Les urgencesDOSSIER

ThierrySouccar

INTERVIEW

n° 03 - janvier/février/mars 2011Prix au numéro 4,90 !

www. referenceosteopathie.fr

06 DOSSIEROstéopathe et urgences : faut-il se former ? 6

L’urgence concerne-t-elle l’ostéopathie ? 10

Manipulations cervicales et artère vertébrale. Une mise au point... 12

Conduite à tenir après un traumatisme crânien. 16

La luxation acromio-claviculaire chez le karateka. Expérience d’un praticien. 18

22 DÉCOUVERTEChangez-vous la vie ! 20

23 RÉFLEXIONSL’ostéopathie dans les urgences infectieuses Passé, présent, futur. 23

28 LE MOT DU RADIOLOGUEL’insuffisance vertébro-basilaire (IVB). 28

29 LE MOT DU MÉDECINÉléments biologiques des syndromes inflammatoireset douleurs osseuses et articulaires. 29

30 INTERVIEWThierry Souccar : Le bon, la bouffe et les truands ! 30

32 OSTÉOPATHIE ET HOMÉOPATHIEL’art d’intégrer l’homéopathie dans la pratique ostéopathique. 32

34 OSTÉOPATHIE ET AROMATHÉRAPIEL’Aromathérapie Quantique® : la réponse face à l’urgence physique,énergétique et psycho-émotionnelle. 34

36 TECHNIQUE ALTERNATIVEIntérêt de la NeuroCryoStimulation (NCS) dans la pratique ostéopathique. 36

40 APPLICATION MÉDICALELe mystère du reflux gastro-oesophagien s’éclaircit. 40

42 ANALGÉSIETraitement de la douleur aigu!e et chronique par une méthode holistique innovante. 42

45 OSTÉO4PATTESOstéopathie vétérinaire : médecine d'urgence ou de … désespérance ? 45

48 CHRONIQUE DES TEMPS MODERNESListe au Père Noël et Meilleurs Vœux 2011. 48

50 LE CONSEILProfessionnels indépendants : comment anticiper les conséquencesde la régularisation des charges sociales du dirigeant ? 50

3

Rédaction & Service abonnement :GHZ éditions60 rue du Montparnasse75014 PARIS01 74 90 50 [email protected]

Publicité :Pascal MarcheseOOOH! PRODUCTION06 15 64 46 [email protected]

Directeur de la publication :Frédéric Zénouda

Rédacteur en chef :Frédéric Zénouda

Rédacteur en chef adjoint :Éric Haddad

Comité de rédaction :Frédéric ZénoudaAlain AbehseraÉric HaddadMichael Ghanem

Conception et impression :Esprint 14, rue de la Pépinière 75008PARIS01 53 04 05 51

Imprimé en france par esprint75008 PARIS

CPPAP : 10L2 T 90555N° ISSN : 2110-7319Dépôt légal à parution

DANS CE NUMÉRO

Quelques auteurs publiant dans ce journal préfèrent, au nom du traitement ostéopathique du texte, de ne pas recouriraux points Afin de mieux dé-finir les choses Afin de maintenir une fluidité, une circulation entre les phrases et lesparagraphes Ils comptent sur la majesté des majuscules pour donner les repères

C’est un véritable dilemme auquel est confrontée notre profession. Face à l’augmentation du

nombre de consultations et avec le risque de perdre une clientèle nouvellement acquise,

l’ostéopathe peut parfois prendre le risque de travailler sur une contre indication. Mais comment

réagir face à des patients pressés, stressés qui bien souvent voient en nous l’ultime remède à

leurs maux ? Quelque soit son expérience, l’ostéopathe doit faire preuve de discernement et ne

pas céder à la pression d’un lumbago aigu à deux heures du matin ou d’une simple entorse de

cheville ; urgences sociales mais non vitales ! L’urgence altère la lucidité, le diagnostic, l’acte

thérapeutique du professionnel.

Nous ne devons pas, nous ne pouvons pas sombrer dans la facilité du bien être et du confort.

Nous y perdrons notre rôle historique dans la société. Faut-il rappeler les circonstances dans

lesquelles l’ostéopathie de Still fut fondée lors de l’épidémie de dysenterie qui ravagea

l’Amérique en 1880.

A l'époque, Still avait su trouver une solution, aux véritables urgences vitales de son temps.

La loi va obliger tous les praticiens de santé, dont les ostéopathes, à suivre une formation de

secourisme approfondi. Sommes-nous aptes à trouver notre place auprès d’une médecine

d’urgence bien organisée et efficace ? Diminuer la sur-fréquentation des services spécialisés,

contribuer à redonner un sens, une orientation positive aux symptômes et aux souffrances de

ces impatients dès lors que leur pronostic vital n’est pas engagé. Sachons tirer les

enseignements perdus de nos pères, construisons un avenir en ayant conscience que

les vraies urgences sont à l’hôpital.

Frédéric Zénouda

5ÉDITO

Responsabilitéet discernement.

Bien utilisés, les numérosd’urgence sauve des viesIl est d’usage de différencier le secours dusoin. Le secours et le sauvetage visentl’extraction d’une situation dangereuse. Lesoin vise à réparer les dommages. Dans lepremier cas, l’action est immédiate, dansle second, elle relève du rapport béné-fice/risque.

La France bénéficie de services d’ur-gence de grande qualité, accessiblesen permanence, en tous points du ter-ritoire par les numéros 15 et 18. Cesnuméros gratuits sont interconnectésde façon à aiguiller les appelants versles services adéquats et permettreune réponse adaptée et coordonnée deces servicesLe numéro 15 aboutit au SAMU – Cen-tre 15 du département concerné. C’estun ARM (Assistant de Régulation Mé-dicale) qui réceptionne l’appel. Il re-cueille le motif d’appel, enregistre lescoordonnées du patient avec la locali-sation précise de l’événement et trans-met l’appel au médecin régulateur.

Les SAMU Centres 15 s’organisent pour ré-pondre à 99%des appels enmoins d’unemi-nute. Tous les appels sont enregistrés. Ledialogue avec le médecin régulateur a pourobjectif de faire un diagnostic de gravité etd’apporter la réponse la plus adaptée à la si-tuation décrite. Les tableaux 1 et 2montrentles éléments qui aident le médecin à analy-ser la situation et les réponses possibles.L’appel au 15 ne doit pas être retardé en casde douleur dans la poitrine, de sensation demalaise, de déficit neurologique…Les premières minutes qui suivent l’appa-rition d’une douleur dans la poitrine peu-vent être fatales, dues à la survenue d’untrouble du rythme cardiaque de type fibril-lation ventriculaire.

C’est la raison pour laquelle, le Ministèrede la Santé a publié deux textes :• le premier texte autorise toute personneà utiliser un défibrillateur automatiséexterne (DAE)

• le deuxième texte incite tout profession-nel de santé à accompagner cette actionde santé publique en développant desactions de sensibilisation auprès de safamille, de son entourage, et du grandpublic en général (1). En effet, il s’avèreque, bien que les défibrillateurs soienten libre accès, leur utilisation ne soit pasimplicite.

La mise en place de défibrillateurs dansles avions d’Air France et la formation despersonnels a permis de sauver des pa-tients en arrêt cardiaque (2).Il faut savoir que 80% des arrêts car-diaques se passent à domicile.Que l’appel parvienne au 18 ou au 15, tousles cas d’urgence vitale impliquent le dé-part d’un Véhicule de Secours Aux Vic-times (V.S.A.V.) et d’une Unité MobileHospitalière (U.M.H.) du S.A.M.U.L’équipe des V.S.A.V. est constituée de se-couristes qui peuvent débuter les manœu-vres de réanimation de base avecoxygénothérapie et défibrillation.L’équipe des U.M.H. est constituée d’unmédecin urgentiste, d’un infirmier et d’unconducteur ambulancier. L’U.M.H. permetune médicalisation pré hospitalière. Laprésence du médecin au chevet du patientpermet de faire un diagnostic précoce, dedébuter une thérapeutique sur place etd’orienter le patient vers le plateau tech-nique adéquat le plus rapidement possi-

ble. Si le plateau technique est éloigné, letransfert peut se faire par hélicoptère.L’anticipation est la règle : il est préféra-ble d’arrêter des moyens de secours déjàengagés que d’encourir des délais d’inter-vention préjudiciables au patient.Dans certaines circonstances, des gestesimmédiats doivent être entrepris avantmême l’appel, c’est le cas lors d’une obs-truction totale des voies aériennes, lorsd’une brûlure.

La France est le seul paysqui permet l’accès permanentà un médecinLe SAMU, service hospitalier, assure uneécoute médicale permanente, détermineet déclenche pour chaque appel la ré-ponse médicale la mieux adaptée, s’as-sure de la disponibilité des moyensd’hospitalisation publics et privés, etsi nécessaire, organise le transportdu patient.Le nombre d’appels au SAMU - Centre 15continue d’augmenter chaque année, dé-passant largement le concept initial del’urgence vitale. Le numéro 15 est le nu-méro d’appel pour tous les cas médicauxressentis comme urgents. Le centre 15évolue vers une véritable plate formemé-dico-psycho-sociale. C’est pourquoi desmédecins généralistes régulent désor-mais les appels aux côtés des médecinsurgentistes.

76 DOSSIER OSTEOPATHE ET URGENCES

DR CATHERINE BERTRAND

RESPONSABLE DU CESU 94VICE PRÉSIDENTE DE L’ANCESU(ASSOCIATION NATIONALE DESCENTRES D’ENSEIGNEMENT DESSOINS D’URGENCE)MEMBRE DE LA COMMISSIONNATIONALE DES SOINSD’URGENCE ET RISQUESSANITAIRES

DR MARIE JOSÉ RAYNAL

RESPONSABLE DU CESU 66MEMBRE DU CONSEILD’ADMINISTRATIONDE L’ANCESU

Ostéopathe et urgences :

faut-il se former ?Prêter assistance en cas d’urgenceest un devoir citoyen

En France, le grand public peut bénéficier de formations de secourisme sous l’égide

du Ministère de l’Intérieur.

Les formations placées sous l’égide du Ministère de la Santé sont dispensées par

des professionnels de santé qui partagent leur activité entre l’enseignement et la

pratique clinique de l’urgence dans des services hospitaliers. Les CESU (centres

d’enseignement des soins d’urgence), “écoles des SAMU” (Service d’Aide Médicale

Urgente) ont la responsabilité de former les enseignants et délivrent les

attestations. Fait remarquable : les AFGSU ont une validité de 4 ans et aucun

professionnel de santé, en formation initiale actuellement, ne peut exercer sans

avoir obtenu cette attestation.

Le saviez-vous ?Depuis 1997, le programme « porter secours » permet aux enfants d’être

initiés, par leurs enseignants, à des comportements « citoyens » face à

une situation d’urgence.

En 2006, le Ministère de la Santé a créé un programme de formation à

l’urgence pour tous les personnels exerçant dans des établissements

médico–sociaux et tous les professionnels de santé : l’attestation de

formation aux gestes et soins d’urgence et risques sanitaires (AFGSU). Les

AFGSU comprennent trois composantes : la prise en charge des urgences

vitales, des urgences potentielles et les mesures de protection et d’action

en cas de risques collectifs.

Tableau 1

>

Les appels pour des maladies chroniques,des pathologies complexes et intriquéesdues à l’âge sont en constante augmenta-tion. Une régulation de chaque appel permetd’éviter, autant que possible, l’envoi demoyens de secours non adaptés et l’engor-gement des services d’urgence. Le centre 15prodigue une part importante de conseils.Véritable acte de télémédecine à hautrisque, la régulation nécessite une formationspécifique. Un diplôme de régulation a étécréé à l’UFR demédecine de Créteil en 1997.

Le rôle du médecin régulateur est de fairele tri dès l’appel et de déceler une urgencevitale qui peut se cacher sous une symp-tomatologie complexe ou au contraire,d’allure anodine. Il est un principe en mé-decine d’urgence que le doute doit profiterau patient.

Que doit faire l’ostéopatheconfronté à une urgence ?Se former est une nécessité. L’ostéopatheest consulté par les patients, notamment,en cas de douleur, de traumatisme. Il im-porte de questionner la personne sur lecontexte de la consultation et d’être extrê-mement vigilant.Les urgences vitales se cachent parfoissous des signes frustres.Chacun connaît les signes d’une douleurtypique d’infarctus du myocarde mais ilfaut savoir que ces signes peuvent êtrebeaucoup moins évidents, notammentchez les femmes et aux âges extrêmes. Orles chances de survie sont directementliées à la rapidité du diagnostic et du trai-tement. Ce traitement peut être une lyse

du caillot qui obstrue l’artère coronaire parune substance chimique injectée par voieveineuse ou de façon mécanique par unesonde introduite dans l’artère.Des traumatismes d’allure bénigne peu-vent être entachés d’un mauvais pronos-tic. Les personnes peuvent être enclins àconsulter l’ostéopathe pendant la périodeappelée intervalle libre, période pendantlaquelle tout va bien. C’est le cas des ta-bleaux d’hématomes extra duraux ou sousduraux aigus. La encore, les signes sonttrompeurs car ils sont différents chezl’adulte ou l’enfant. Une personne âgéesous anticoagulant ayant fait une chute ouayant subi un accident de la voie publiqueà priori sans gravité peut être dans lecoma quelques heures après le trauma-tisme. Un bébé ayant chuté de la table àlanger sera examiné systématiquementcar les hématomes extra duraux sont fré-quents dans ces circonstances.Une personne qui rapporte un trouble vi-suel, un épisode de déficit neurologiquelocalisé, même résolutif doit consulter lemédecin, parfois en urgence.

À retenirToute prise de décision dans le do-maine de la santé et encore plusdans les situations d’urgence im-pose dans un premier temps une dé-marche d’analyse puis, pour agir defaçon adéquate, de comprendre lerationnel d’une action. C’est pour-quoi, seul l’espace de formation per-met de valider ces acquisitions enpratiquant les gestes d’urgence surdes mannequins avec des scénariosréalistes. Ne pas oublier que le mé-decin régulateur a un rôle de conseil.La richesse de l’échange avec l’os-téopathe, les renseignements don-nés sur les paramètres vitaux serontprécieux pour le médecin régulateur.

8 DOSSIER OSTEOPATHE ET URGENCES

Références1) Décret n° 2007-705 du 4 mai 2007 relatif a l’utilisation des défibrillateurs automatises externes par des personnes non médecins.2) Bertrand C, Rodriguez Redington P, Lecarpentier E, Bellaiche G, Michel D, Teiger E, Morris W, Le Bourgeois JP, Barthout M. Preliminary report on AEDdeployment on the entire Air France commercial fleet. A joint venture with Paris XII University training program. Resuscitation. 2004 : 63 : 175-181.

A consulter :Site AP-HP : clip vidéo “faites vite ma vie peut continuer” - Site : urgences-ps.com - Ouvrage : Urgences en vol : éditions Mermoz

Le médecin régulateur écoute, analysela demande, prend une décision en lafaisant partager à l’appelant et donnedes conseils d’attente, voire effectue untéléguidage de gestes d’urgence (mas-sage cardiaque externe, accueil d’unnouveau-né, libération des voies aé-riennes et mise sur le côté…). Il parvientà faire un diagnostic de gravité ou undiagnostic étiologique grâce à un ques-tionnement hiérarchisé avec le patientlui-même ou un témoin.

Tableau 2

L’URGENCE SOCIALE OU MICROECONOMIQUEUn ami dentiste opère une de ses pa-tientes. C’est une extraction longue,douloureuse et difficile de dents desagesses. L’intervention se terminebienmais elle est accompagnée d’uneluxation bilatérale des ATM… La pa-tiente, bouche bloquée ouverte se re-trouve donc dans une situationembarrassante. Le dentiste l’est éga-lement, et la seule solution qui luivient à l’esprit est de faire appel à unostéopathe. Un confrère intervient« en urgence » et il résout le problèmeen moins d’une demi-heure, déplace-ment compris.Il aura certainement contribué ausauvetage de la journée de la patiente,mais également à celle du dentiste.N’oublions pas que ce dernier est unlibéral comme beaucoup d’entrenous et qu’il doit faire fonctionner samicro entreprise…il se doit donc delibérer son fauteuil au plus vite touten fournissant à sa patiente le meil-leur soin dans les meilleurs condi-tions de service.

Si on est loin de l’urgence sociale telle quel’actualité peut la concevoir, on peut ad-mettre aujourd’hui que le temps des sala-riés ou des libéraux soit de plus en plusprécieux.Il apparaît que l’urgence est de plus en plusla normalité temporelle. Elle n’existe queparce que l’action «à vitesse normale »existe aussi, et que cette dernière est reje-tée d’emblée devant la souffrance coupléeà l’interruption probable et temporaire dutravail et donc des moyens de revenu.Le présent prend une part prépondérantedans la recherche coûte que coûte de « LaSolution » c’est à dire au sens propre, del’arrêt de la douleur et de ses éventuellesconséquences.Le concept sociétal moderne est organiséautour du présent : tout, tout de suite,maintenant….. Surchargeant ainsi le pré-sent au détriment de l’organisation dufutur. L’urgence devient petit à petit unmode de fonctionnement. Elle est souventcouplée à un mode de consommation du

« jetable » … on essaie un kiné, un ostéoet on en change s’il est trop lent, trop loin,ou pas assez efficace ou pas assez autrechose …peu importe pourvu qu’on puisse yavoir recours en urgence et que notresouffrance disparaisse comme par en-chantement. Le citoyen recherche unmoyen rapide d’apaiser sa souffrance etson angoisse. L’urgence est donc la tra-duction sociale de cette surcharge du pré-sent (Zaki Laïdi)Aujourd’hui, l’urgence se traduit par la re-cherche de la compétence précise quimanque à l’instant “T” au demandeur.Dans la masse des connaissances, descompétences, des disponibilités, et desproximités, il faut déterminer la combinai-son exacte qui sauvera l’avenir immédiatde celui qui se sent en danger.L’ostéopathe répond t il à une urgence so-ciale lorsqu’il soigne à sa demande sansdélai un patient ?Probablement. Mais la réponse socialen’est peut être pas sans conséquences etsans lien avec le médical.A moins qu’il ne soit mis en présenced’une urgence identifiée comme médicalel’ostéopathe se doit, s’il répond à une de-mande de soins en urgence de mettre engarde sa patientèle sur l’évidence de lasuite des soins pour consolider son soula-gement. La recherche de la lésion pri-maire devra suivre rapidement au risquede ne traiter que du symptomatique, régu-lièrement et en urgence.Légitimer l’urgence sans suite, c’est aussinier l’idée de projet construit de soins éla-borés. C’est accepter de réduire ou d’an-nuler une douleur, signe clinique d’unepathologie autre. C’est prendre le risqueque le patient se satisfasse d’un soulage-ment au détriment d’une guérison.

L’offre ne crée t elle pas lademande ?“ Si les urgences soignent des casordinaires, c’est qu’une longuehistoire a fait naître dans lespopulation urbaines la perceptiond’une offre de soins rapides....”Jean Peneff (Sociologue)Cette réflexion nous plonge au cœur duproblème de la consommation au sens purdu terme.

L’ostéopathie, longtemps considéréecomme une médecine réservée à uneclientèle aisée, se démocratise. Les ré-cents changements majeurs dans l’acces-sibilité au diplôme d’ostéopathe, ontmultiplié les cabinets de consultation, en-trainant un phénomène d’aspiration et dedilution de la patientèle. La disponibilitégrandissante des thérapeutes, favorise laconsultation « dans l’heure ». Plus que ja-mais, l’urgence devient un mode de fonc-tionnement calqué sur les étapesquotidiennes auxquels sont soumis les ur-bains actifs.Le renfort de l’offre renforce la consom-mation …c’est démontré. Mais la consom-mation de l’urgence est elle bénéfique à lasanté publique ? Le calcul doit il être fait àcourt terme et mesuré en termes d’im-pacte économique et micro économique ?… à long terme sur l’évolution de patholo-gies incomplètement soignées et pluscouteuses à long terme ? Pour l’instant nulne peut répondre.Il est impératif que l’offre d’urgence ne soitpas une offre de médiocrité du soin.Par conception, l’urgence est la réalisationdu soin avec un minimum d’attente. Deplus en plus, le temps consacré au soinprodigué en urgence doit être réduit aumi-nimum et il n’est pas rare de voir nos pa-tients impatients piaffer dans la salled’attente et de nous demander « combiende temps durera la séance ? ».L’exigence sociale, économique, microéconomique ou parfois la priorité plusgrande que le patient donnera à d’autresactivités agira comme un tyran implaca-ble. Il ne sera pas facile de satisfaire plusle patient par la qualité du soin que par larapidité du soulagement même provisoirequ’on peut lui apporter.Lamise enœuvre rapide, la réalisation en-core plus rapide de l’acte ne doit pas nousfaire perdre de vue la qualité du soin.La cuisine et la gastronomie ont perdu leurâme en proposant la restauration ra-pide…de grâce ne cédons jamais auxpseudos impératifs sociétaux au détrimentde la qualité de nos soins.

Il devient de notre responsabilité de res-ponsabiliser l’urgence dans notre exercice.C’est même urgent!!!

1110 DOSSIER OSTEOPATHE ET URGENCES

ALAIN ABBEYS

L’urgence concerne-t-ellel’ostéopathie ?

L’URGENCE RESSENTIELe premier ; La kinésithérapie respiratoire de désencombrement appliquée auxnourrissons souffrant d’une inflammation sécrétante entraînant une obstruction.Une mère ressent une gène ou une souffrance respiratoire chez son nourrisson. Lenez de celui ci est obstrué, il respire difficilement par la bouche et son alimentationen est perturbée. Rien de bien grave dans ce tableau, cependant, la situation peutrapidement s’aggraver.L’obstruction s’étend rapidement et génère des compensations circulatoires qui en-traînent un surtravail cardiaque. L’alimentation est perturbée au point qu’une dés-hydratation (5% de perte de poids) puisse entraîner rapidement une hospitalisation.Toute mère ressent la progression de la situation et cherche un retour à l’état phy-siologique par tous les moyens. Le Kinésithérapeute respiratoire est très probable-ment une grande partie de la réponse à ce problème. Sa réponse se fait en termesde compétence et disponibilité.Il relève donc de l’urgence de fournir une réponse satisfaisante à cette maman aurisque de la voir errer de cabinet en cabinet.Si le kinésithérapeute ne peut pas répondre à la demande de la mère dans les meil-leurs délais, cette dernière ira chercher refuge et solution à l’Hôpital. Bien entendu,cette solution n’est probablement pas la moins coûteuse et la plus cohérente.Le kinésithérapeute a répondu à une urgence relative et surtout « ressentie » par lamère.Un discours réactionnaire consisterait à stigmatiser le style de vie de cettemère, qui,au lieu de se consacrer entièrement à son foyer, se retrouve à travailler et donc àconfier son enfant à une crèche, haut lieu de contamination. Elle sacrifie à la dicta-ture sociétale la santé et le confort de son ou de ses enfants.Elle recherche donc « en urgence » une compétence susceptible de réduire ou d’an-nuler les signes cliniques de la bronchiolite et donc de permettre au nourrisson deretourner à la crèche au plus tôt, pour que sa mère puisse retravailler le plus rapi-dement possible.Le kinésithérapeute répond donc à une urgence ressentie, sous tendue par une ur-gence sociale, par une urgence paramédicale sur une indication d’urgence médi-cale… Le nourrisson sera donc recontaminé en urgence.

Quand l’ostéopathe est confronté à l’urgence…

L’urgence est un concept moderne, il ap-parait au XVIIIème siècle avec la laïcisationde l’assistance, il ne voit son émergenceconcrète qu’au XXème siècle adossé gé-néralement, dans un premier temps aumilieu médical. Par la suite, la consom-mation de soins d’urgence, voit une dé-mocratisation avec l’avènement de lasécurité sociale en 1945.Comme beaucoup de soignants l’ostéo-pathe est souvent confronté à la douleur.Nous n’aborderons pas ici le diagnosticd’exclusion et les facteurs de choix quiprésideront à la prise en charge ou nond’un patient.Nous nous restreindrons à l’évocation dece qu’est l’urgence dans notre société etau rapport que peut avoir l’ostéopatheavec elle.Dans les fonctions paramédicales, il ar-rive que la notion d’urgence puisse fairesourire…on voit mal comment un kinési-thérapeute ou un ostéopathe puisse êtredemandé en urgence puisque les méde-cins sont organisés en services privés ethospitaliers pour subvenir à toute de-mande.

Les différents typesd’urgences reconnues.Les médecins classent les urgences enquatre grandes catégories.- Urgence vitale : pathologie mettant en jeule pronostic vital immédiatement, c’est uneurgence absolue (ou extrême urgence).- Urgence vraie: pathologie aiguë gravemenaçant le pronostic vital.

- Urgence relative : pathologie sub-aiguëne mettant pas en jeu le pronostic vital.- Urgence différée : pathologie pouvantêtre soignée avec délai.Mais pour les citoyens, une urgence estune situation inopinée et soudaine faisantcraindre pour la vie de la personne ; or,

certaines situations impressionnantessont en fait bénignes, et d’autres passentinaperçues alors qu’elles sont graves.Malheureusement les comportements etles ressentis de chacun sont différents etles implications sociales plus ou moinsétendues.

thrombus, soit à une excitation chimique,soit à une excitation thermique. C’est ceque Leriche appelle « le réflexe contact ».(1). L’excitation adventielle provoque dansun premier temps une vasoconstrictionsuivie dans un deuxième temps d’une va-sodilatation.En 2003, Mitchell (14) énonce une possi-bilité de variation de flux avec des mou-vements normaux de rotation.

En résumé, les études ci-dessusétablissent que les amplitudes arti-culaires du complexe C0/C1/C2 sontmal définies, que l’association deflexion ou d’extension cervicale àune inclinaison modifie de façon si-gnificative le flux artériel. Sachantque bio mécaniquement, l’inclinai-son cervicale est toujours associéeà une rotation cervicale, toute mo-dification spatiale cervico cépha-lique entraîne ipso facto unemodification du flux artériel.Mais il faut retenir nous concernantqu’une torsion vive (soit inclinaison+rotation) provoque une excitationmécanique pouvant fragiliser laparoi artérielle.

La clinique du Complexe C0/C1/C2note des névralgies d’Arnold, des cé-phalées de tensions (syndrome de l’at-las), des céphalées séquellaires ducoup du lapin, algies faciales, mi-graines et vertiges.En 2001, Schievink (19) note des compli-cations neuro-vasculaires 1 pour 20 000manipulations cervicales.La dissection de l’artère vertébrale re-présente 20% des accidents de l’adultejeune liée à un clivage dû à un héma-tome de la paroi (15).La physiopathologie de la dissection del’artère vertébrale est étonnante : acci-dent de la voie publique, strangulation,pendaison, plaie par arme blanche, ma-nipulation cervicale, traitement chirur-gical et sport.Toutes les études montrent l’importancede la clinique mais aussi la faiblesse des

échantillons et des groupes comparatifs.En mai 2009, Gouveja, Castanho et Fer-reira (9) concluent qu’il n’existe pas dedonnées fiables sur l’incidence ou laprévalence des effets indésirables aprèsdes manipulations chiropratiques.La symptomatologie de l’atteinte de l’ar-tère vertébrale concerne essentielle-ment l’homme de 40-45 ans (7). Suite àune manipulation, l’ischémie apparaîtdans 70% des cas immédiatement, et30% dans les 24 heures. Suite à ce typed’incident, nous constatons 18% de mor-talité et 52% de handicap.Le Docteur Rougemont estime dans sonrapport à 45 cas d’accidents liés aux ma-nipulations (sources Sou Médical,Médi Assurances, Axa) pour unnombre de « manipulateurs » es-timé à 13 800 sur un recense-ment effectué entre 1988 et 2003.Sur ces 45 cas, 9 cas de dissec-tion vertébrale. Si nous repre-nons l’étude du DocteurVautravers en 2000, nous pou-vons évaluer les accidents pu-bliés de ce type à 1 pour 5millions de manipulations. (1)En 2007, une étude prospectiveréalisée par des chiropractitiens(21) se donne pour objectif d’es-timer les risques majeurs et mi-neurs des événementsindésirables survenus après une mani-pulation chiropratique du rachis cervicalpar un échantillon de chiropraticiens duRoyaume-Uni. Le risque majeur estestimé à 1 pour 200.000 à 1 million aprèsune manipulation chiropratique durachis cervical.Les données ont été obtenues à partir de28.807 consultations comprenant 50.276manipulations du rachis cervical. Des in-cidents majeurs d’apparition immédiateaprès manipulations du rachis cervicalont été relevés dans 1 cas pour 10.000consultations, ce chiffre s’élève à 2 pour10.000 consultations pour un délai d’ap-parition de 7 jours. Les effets secon-daires mineurs avec une atteinteneurologique ont été plus fréquents. Les

premiers symptômes d’apparition im-médiate ont été syncope /malaise / ver-tiges (1,6%). Dans les 7 jours après letraitement, ces risques ont été des cé-phalées (4%), des paresthésies dans lesmembres supérieurs (1.5%) et syncopes/malaises / vertiges (1,3%).Bien que les effets secondaires mineursaprès manipulation du rachis cervicalétaient relativement fréquents, les com-plications majeures, immédiatement oudans les 7 jours après le traitement, ontété faibles à très faibles.Le risque d’atteinte de l’artère verté-brale est faible, même résultat au niveauneurologique.

En 2007, le Docteur Wolfgang Von Hey-mann (22) se réfère à de nombreusesétudes telles que celles de Veras (2000),Lifeso (2000), Bylend (1998), Hurwitz(1996), et rapporte que ces différentsauteurs ont noté en moyenne 5 à 10 in-cidents pour 10 millions de manipula-tions. L’étude de Symons (20) révèlequ’une artère vertébrale normale sup-porte un étirement de 139 à 162% parrapport à sa longueur de repos. Unemanipulation High-Velocity/Low-Amplitude (HVBA) entraîne un étirementde 6.2% (+ ou – 1.3%) au niveau deC0/C1 et de 2.1% (+ou – 0.4%) au niveaude C5/C6. Le docteur Von Heymann dansson exposé parle alors d’une réserve de90% d’étirement !

13

Données anatomiquesL’anatomie descriptive de l’artère vertébraledifférencie 4 segments :• le segment pré-transversaire (V1) : l’artère ver-tébrale naît de la face supérieure de l’artèresous-clavière, passe en avant du ganglion cer-vical inférieur et l’apophyse transverse de C7• le segment inter transversaire (V2) : elle chemineave le nerf vertébral en avant de lui, pénètre dansle trou transversaire de C6 (parfois C5) jusqu’àl’axis. Cette artère a des rapports étroits avec lecorps vertébral et l’articulation unco vertébrale.• le segment atloïdo-axoïdien (V3). L’artère se

courbe en avant et endehors, puis se verti-calise en C2, passedans le trou de C1plus en dehors et deC1 à C0 se dirige endedans et décrit une2ème courbe hori-zontale dont laconcavité embrassela masse latérale deC1 pour traverser leligament occipito at-loïdien postérieur etse porter en avant et

un peu en avant et en haut sous la dure-mère.• Le segment V4 concerne son trajet intra crânienavec pour origine sa pénétration crânienne au ni-veau du trou occipital. Sa direction devient obliqueen haut et en dedans, s’incline en haut en avant eten dedans, contourne la face latérale du bulbe ets’unit avec sa contro latérale au niveau du sillonbulbo protubérantielle pour aller vers le tronc ba-silaire et donner l’artère cérébelleuse postérieure.

L’imprécision biomécanique articulaireLa biomécanique C0/C1/C2, révèle des résultatsd’amplitude articulaire en flexion extension allant de13.4 à 35° selon les auteurs (2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7- 8 -17 - 18)). Concernant l’inclinaison latérale, Rou-vières évoque 20° pendant queWhite et Panjabi (23-24) notent 8°, l’inclinaison latérale cervicale étant de45° sous la dépendance du rachis cervical inférieur.

L’influence des éléments biomécaniquesDes études sur le flux de l’artère vertébrale s’ac-cordent pour énoncer que la rotation associée àune hyper extension conduit à une occlusion del’artère vertébrale controlatérale (12). Dans lesannées 1960, Toole et Tucker (22) observentqu’une flexion ou une extension associée à une in-clinaison cervicale de 30° diminue le flux artériel.Les études sur cadavre et/in vivo avec angiogra-phie (13) montrent l’artère vertébrale controlaté-rale écrasée avec une rotation de 60°. A partir de1967, certains vont accuser les parties mollesdans les variations de flux (10-16)En 1980, Krueger et Okazaki (11) proposent unesynthèse dans laquelle ils proposent que la com-pression de l’artère vertébrale serait dûe plus si-gnificativement par la structure musculaire pourles segments V1 et V2, par ostéophytes pour V2 ettrou de C2 et écaille de l’occiput pour V3

La fragilité de la paroiToute torsion un peu vive d’un ligament au niveauarticulaire provoque une réaction vaso motriced’où une excitation de la paroi artérielle. Cette ex-citation serait deux ordres : une excitation méca-nique externe liée aux uncus (contact avec sailliesosseuses), les chocs sur l’adventice d’une part, etune excitation mécanique interne liée soit au

12 DOSSIER OSTEOPATHE ET URGENCES

ALAIN BEDOUET

OSTÉOPATHE D.O.MAÎTRISE EN SCIENCESDE L’EDUCATION“MENTION INGÉNIERIEDE FORMATION”DIRECTEUR DE LA FCOP

Manipulations cervicaleset artère vertébrale.Une mise au point...

DR RODRIGUE PIGNEL

OSTÉOPATHE D.O.MÉDECIN DU SPORTDIRECTEUR DE LA FCOP

L’accident après manipulation cervicale reste la grande peur dupraticien des techniques dites de ‘thrust’. Elle a longtemps été aussil’argument légal principal contre l’ostéopathie ou la chiropraxiepratiquée par les non-médecins. Une mise au point à travers l’anatomieet la littérature.

Angiographieartère vertébrale

>

En résumé, les risques d’atteinte del’artère vertébrale sont faibles, il enest de même des risques neurolo-giques majeurs par bas débit vascu-laire. Néanmoins, pour augmenterla sécurité des patients, il sembleintéressant d’élaborer une conduiteà tenir avant toute manipulation cer-vicale. Une anamnèse bien menée etun examen clinique complet doiventêtre systématiquement effectués.

Le risque d’atteinte des différents seg-ments de l’artère vertébrale, en particu-lier V3 et V4, impose d’évoquer touteatteinte neurologique centrale cérébel-leuse et protubérantielle, lors del’anamnèse. Toute symptomatologie deces zones cérébrales devrait être unecontre indication absolue à toute mani-pulation cervicale jusqu’à épuisementdes examens cliniques et para-cliniquesdonc, tout signe neurologique, mêmeconnu, comme les vertiges, les troublesvisuels (chute brutale de l’acuité vi-suelle, le nystagmus et la diplopie…),

l’ataxie, la paresthésie faciale et toutedouleur cervicale en barre associée àdes céphalées (non bilantée) doit faireévoquer un trouble vertébro-basilaire, etentraîner une recherche clinique etpara-clinique adéquate.L’âge, l’hypertension artérielle, toutedyslipidémie (cholestérol…) ou toute no-tion d’athérome artériel doit nous faireévoquer une fragilité des tuniques arté-rielles, et nous faire prendre toutes lesprécautions nécessaires.

Quoiqu’il en soit les tests et tech-niques ostéopathiques devront :• ne jamais s’effectuer en associantles grandes amplitudes surtoutavec les rotations.• ne jamais s’effectuer en extension.• ne jamais faire apparaître de mal-être ou de douleur.

Tous ces symptômes interdisent toutemanipulation cervicale, mais aussi touttraitement manuel allant des techniquesmyotensives aux techniques fonction-nelles (Problèmes de turbulences san-

guines, fragilité des différentes zones…).Il convient, en outre, au vu de ces diffé-rentes références de limiter la fréquencedes manipulations mettant en jeu les ro-tations cervicales associées à une incli-naison latérale homolatérale ets’interdire les techniques en extension.Si les différents auteurs estiment auxalentours de 35° de rotation cervicaleque le risque d’une atteinte de l’artèrevertébrale augmente, la sécurité nousimpose de limiter l’amplitude rotatoireentre 15 et 20°, d’y associer une légèreflexion et une très légère inclinaisoncontrolatérale.Cela revient à additionner lescontraintes translatoires, c’est à direréaliser des techniques de haute vélocitéet basse amplitude (HVBA).

La compétence c’est connaître seslimites, la responsabilité profession-nelle c’est de se former tout au long desa carrière, pour que l’ostéopathie per-dure et vive…

Keep it pure, Boys…

14 DOSSIER OSTEOPATHE ET URGENCES

Références1 - Ballester C, (2005) Manipulations du rachis cervical et dissection de l’artèrevertébrale. COE

2 - Bogduk N. Mercer S. Biomechanics of the cervical spine. I : Normal kinematics.Clinical Biomechanics. 15 p 633-648. 2000

3 - Cattrysse E., J.P. Baeyens, J.P. Clarys and P. Van Roy. Manual fixation versus lockingduring upper cervical segmental mobilization : Part 1: An in vitro three-dimensionalarthrokinematic analysis of manual flexion–extension mobilization of the atlanto-occipital joint. Manual Therapy Volume 12, Issue 4, November 2007

4 - Demez F, (2001) Biomécanique du complexe occiput/atlas/axis, une compilation destravaux médicaux, ostéopathiques et chiropractiques. ISO Lyon

5 - Dvorak J, Froehlich D, Penning L, Baumgartner H, Panjabi MM (1988) Functionalradiographic diagnosis of the cervical spine: flexion/extension. Spine 13:748-755

6 - Dvorak J, Hayer J, Zehnder R (1987) CT-functional diagnostics of the rotatoryinstability of the upper cervical spine. 2. An evaluation on healthy adults and patientswith suspected instability. Spine 12:726-731

7 - European Spine Journal – Volume 2 Number 1, 2-11, DOI :10.1007/BF003010488 - Fielding JW (1957) Cineroentgenography of the normal cervical spine. J Bone JointSurg [Am] 39:1280-1288

9 - Gouveja LO, Castanho P, Ferreira JJ. Safety of chiropractic interventions : asystematic review.Spine (Phila Pa 1976) 15 mai 2009; 34 (11): E405-13. Départementde neurologie, hôpital de Santa Maria, Lisbonne, Portugal.

10 - Husni (1967) Mechanical occlusion of the vertebral artery.1967 Apr;35(4):94-8. PMID:6022075

11 - Krueger BR, Okazaki H.(1980) Vertebral-basillar distribution infarction followingchiropractic cervical manipulation. Mayo Clin Proc. 1980 May;55(5):322-32.PMDID:7374218

12 - Lazorthes G, Gouazé A, Santini JJ, Lazorthes Y, Laffont J (1971) The modelling of thecircle of Willis. Role of compressions of the afferent arterial tracts in the movementsof the cervical spine and the cephalic extremity, Neurochirurgie 1971 Sep-Oct;17(5):361-78. PMID: 5002933

13 - Lazorthes G, Salomon G (1971) The arteries of the thalamus: an anatomical andradiological study.Neurosurg1971 Jan;34(1):23-6. PMID: 5539644

14 - Mitchell JA(2003). Changes in vertebral artery blood flow following normal rotation ofthe cervical spine. Manipulative Physiol Ther, 2003 Jul-Aug;26(6):347-51. School ofAllied 1 Health Professions, Glenside Campus (Post-station 5), Faculty of Health andSocial Care, University of the West of England, Blackberry Hill, Stapleton, BristolBS16 1DD, England, United Kingdom. Jeanette.

15 - Neau JP, Petit E, Gil R (2001) Dissection of cervical arteries. Clinique Neurologique,CHU La Milétrie, F86021 Poitiers. Presse Med 2001 Dec 15;30(38):1882-9.

16 - Okawara S, Nibbelink D (1974) Vertebral artery occlusion following hyperextensionand rotation of the head.Sep-Oct;5(5):640-2.PMID: 4416863

17 - Ordway NR, Syemour RJ, Donelson RG, Hoinowski LS, Edwards WTCervical (1999)flexion, extension, protrusion, and retraction. A radiographic segmental analysis.

18 - Panjabi MM, Dvorak J, Duranceau J, Yamamoto I, Gerber M, Rauschning W, Bueff HU(1988) Three-dimensional movements of the upper cervical spine. Spine 13:726-730

19 - Schievink WI (2001). Spontaneous dissection of the carotid and vertebral arteries. NEngl J Med 2001 Mar 22;344(12):898-906. Cedars-Sinai Neurosurgical Institute, LosAngeles, CA 90048, USA. PMID: 11259724

20 - Symons BP, Leonard T, Herzog W (2002) Internal forces sustained by the vertebralartery during spinal manipulative therapy. J Manipulative Physiol Ther. HumanPerformance Laboratory, Faculty of Kinesiology, University of Calgary, Canada.

21 - Thiel HW, Bolton JE, Docherty S, Portlock JC (2007). Frequency of complications ofmanipulation of the spine. A survey among the members of the Swiss MedicalSociety of Manual Medicine. Spine (Phila Pa 1976). Département de la recherche etle développement professionnel, collège anglo-européen de chiropratique,Bournemouth, Royaume-Uni

22 - Toole JF, Tucker SH (1960) Influence of head position upon cerebral circulation.Studies on blood flow in cadavers.Arch.Neuro 1960 Jun;2:616-23. PMID: 13838838

23 - White AA and Panjabi MM (1980) Basic biomechanics of the spine. Neurosurgery.1980 Jul; 7(1):76-93

24 - White III AA, Panjabi MM (1990) Clinical biomechanics of the spine. Lippincott,Philadelphia, pp 110,667

25 - 2ème Congrès National de la SOFMMOO Paris. Présentation de Von Heymann Laméthode allemande de manipulation cervicale

DOSSIER OSTEOPATHE ET URGENCES

Cet article décrit une suite patholo-gique aux multiples causes: chutes,accidents, agressions etc. L’auteur,avec près de 10 ans de présencecomme thérapeute dans les combatsde boxe, a pu en acquérir une expé-rience de première main. L’observa-tion attentive des coups portés pendantle match lui a permis une prédictibilitédes lésions, location comme sévérité.L’approche thérapeutique présentée icis’applique cependant à tous les autrestypes de traumatismes crânien.Les traumatismes crâniens répondent àune urgencemédicale, où le pronostic vitalpeut être en jeu. La prise en charge ostéo-pathique, sur le terrain, à chaud, ne pourrase faire, bien entendu, qu’après un exa-men neurologique exhaustif.

L’évaluation des traumatismesOn devra soupçonner un traumatisme crâ-nien après tout accident, y compris ceuxapparemment sans gravité.L’évaluation comporte :• l’examen neurologique,• une exploration radiologique, qui peutmettre en évidence une inversion de lacourbure cervicale,• l’interrogatoire, au cours duquel on re-cherchera les symptômes suivants, sa-chant qu’ils peuvent se produireplusieurs jours après l’accident.Il peut s’agir de ;• maux de tête,• douleur cervicale et lombaire,• une perte du tonus musculaire,• un transit perturbé,

• des troubles du sommeil,• un cycle menstruel perturbé,• des maux d’estomac,• des troubles de la vue,• une gêne respiratoire (incapacité à res-pirer à fond),• des sensations d’oppression qui peuventamener à un état dépressif.

Eclairages étiologiquesLes œdèmes locorégionaux peuvent expli-quer les douleurs rachidiennes. La causedes autres symptômes n’est pas encoreélucidée. L’anatomie nous laisse soupçon-ner certains mécanismes possibles.Lors d’un accident de voiture, par exem-ple, le conducteur est maintenu par saceinture de sécurité qui entoure le thoraxau niveau du sternum et de la clavicule.Le choc produit un mouvement de cisail-lement entre d’un côté, la zone ceinturescapulaire/jonction cervico-thoracique et,de l’autre, la jonction thoraco-abdomi-nale. On pense que ces cisaillements,jouant avec l’inertie de la masse corpo-relle, entraînent des troubles hémodyna-miques (tels qu’une fluctuation brutale dudébit sanguin), surtout au niveau du foie,

perturbant ainsi certaines de ses fonc-tions.L’implication du diaphragme dans ceschéma lésionnel aggrave les troubleshémodynamiques, mais aussi respira-toires ou digestifs(1). Il faut rajouterégalement les tensions subies par ladure mère, et leur répercussion sur

l’axe cranio-sacré.Ces atteintes profondes de la mécaniqueosseuse, musculaire, ligamentaire et vis-cérale expliquent la variété des symp-tômes dont pourront souffrir les patientsà l’issue de tels traumatismes.

Le traitementDans notre pratique, il comporte quatretypes de mesures :• Un drainage des œdèmes.• Une libération des fixations articulaireset myofasciales.• Une libération émotionnelle.• Une harmonisation des quatre dents.

1 Les DrainagesTechnique de Compression du 4e Ventri-cule On s’assurera, dans la mesure dupossible, qu’il n’y a pas une fracture ou unhématome intracrânien.Drainage des sinus veineux de la boîtecrânienne.Décongestion Hépatique.

2 La libération des fixations articulairesAprès traumatismes crâniens suite à unechute ou un “k.o.”, on préfèrera les tech-niques dites ‘intra-osseuses’ aux tech-niques de thrust.

16

MICHAEL GHANEM OSTÉOPATHE D.O.

Conduite à tenir aprèsun traumatisme crânien

3 La libération émotionnelleEssentielle, puisque de fortes émotionssont associées au traumatisme. Elle sefait par une technique dite du ‘stacking’(écoute tissulaire) avec un empilement desparamètres de mobilité myofasciale sur ;• l’orifice supérieur du thorax,• la jonction thoraco-abdominale,• le plancher pelvien.

4 Harmonisation des quatre dentsUne technique ostéo-myo-fasciale qui in-tègre dans une écoute tissulaire les struc-tures suivantes :

• la dent de l’odontoïde(technique d’équili-bration tissulaire deC2),• l’os hyoïde, qui com-porte lui-même qua-tre ‘dents’, les petiteset grandes cornes(technique fascialesur l’ensemble crico-thyro-hyoïdien et sesprolongements),• l’appendice xiphoïde(technique de dérou-lement tissulaireentre le corps dusternum et son extré-mité inférieure),• le coccyx (techniqueexterne avec unemain en appui directsur le coccyx entrepouce et index etl’autre main, sur laparoi antérieure, auniveau sus-pubien).

Réponses osseusesNotre abord clinique du traumatisme crâ-nien a été nourri par notre expérience au-près d’athlètes, en particulier, desboxeurs. La commotion cérébrale peut,dans ces cas, avoir des conséquences dé-vastatrices sur la performance du sportifmais également sur la qualité de leur vie.Jaslow(2) a montré que les effets physiquesdes traumatismes crâniens – la quantitéd’énergie absorbée - portent plus sur lessutures que sur les os eux-mêmes.On comprend alors que les techniques di-rectes sur les sutures donnent une amé-

lioration rapide et durable sur le patient.De plus, il existe une relation étroite entrela localisation de l’impact et le type de lé-sion suturale.Notons également, et cela paraît logique,que dans tous les cas de traumatisme crâ-nien, on trouve, à l’examen ostéopathique,une impaction de la symphyse sphéno-ba-silaire. Dans ses cours, Jean-PierreBarral(3), a souvent souligné l’existence de

cette impaction, et l’amélioration de lafonction cérébrale après décompaction dela sphéno-basilaire. Cette décompactionest un excellent moyen d’améliorer rapi-dement l’homéostasie, de même que lestraitements intra-osseux semblent êtreles plus efficaces pour le traitement destroubles musculo-squelettiques secon-daires au traumatisme.

17

1) 1 L’importance du système diaphragmatique comme pompe viscérale est considérable Dans notre aborddu patient après traumatisme, nous utilisons la mobilité des quatre diaphragmes comme repère fiable del’évolution du traitement

2) Jaslow, C. R. (1990). Mechanical properties of cranial sutures. J. Biomech. 23,313 -321 et Jaslow, C. R. andBiewener, A. A. (1995). Strain patterns in the horncores, cranial bones and sutures of goats (Capra hircus)during impact loading. J. Zool. 235,193 -210.

3) Barral, JP., Croibier JP. Trauma : an osteopathic approach, (1997) Paris Collège d’EtudesOstéopathiques(C.E.O). (2000) Technical manual. Cranien Montréal, Québec

À retenir, nous pouvons affirmer, avec un recul de dix années de pra-tique, que cette approche ostéopathique plurifactorielle, donnede très bons résultats dans ce type de lésion. La rigueur de l’examen cli-nique, le choix et l’enchainement des corrections ostéopathiques, sontles garants de la bonne santé du patient. Bien entendu, la démarche pré-sentée ci-dessus n’est pas exhaustive, et la main du thérapeute, àl’écoute permanente des tissus de son patient, saura s’adapter auxbesoins du moment.

DOSSIER OSTEOPATHE ET URGENCES18 19

ERIC HADDAD OSTÉOPATHE

La luxation acromio-claviculairechez le karateka.Expérience d’un praticien.

Depuis plusieurs années, je m’occupe entant qu’ostéopathe, de l’équipe de karatéde la ville de Sarcelles dirigée par Danielde Barros, kinésithérapeute, entraineurnational et lui-même ancien champion deFrance et vice champion d’Europe. Il aréussi à faire de ce club le 1er de Franceavec plusieurs titres de champions dumonde en simple et par équipe, aussi bienféminin que masculin.J’interviens quand cela est possible aucours des compétitions, mais surtout pen-dant les entrainements pour préparer lescombats ou traiter les traumatismes post-compétitions.Je propose de traiter ici la luxation acro-

mio-claviculairede type 1 (stade 1)chez le sportif dehaut niveau.Cette lésion apriori bénigne estde plus en plusfréquente danscette discipline.

En effet, depuis près de 3 ans il est possi-ble en combat, d’utiliser la technique dubalayage et projection de l’adversaire, ce

qui équivaut à le faire chuter brusquementsur le côté (photo 1).Cela peut engendrer une luxation de l’arti-culation acromio-claviculaire, qui en fonc-tion de sa gravité est classée en type I,II,III.

Composée de surfaces articulaires planes,cette articulation autorise normalementdes mouvements de glissements de faibleamplitude dans les différentes directions(au-delà de 90 ° d’abduction de l’épaule,elle rentre en jeu).Le diagnostic de luxation acromio-clavicu-laire repose sur plusieurs points :- L’interrogatoire nous précise le méca-nisme de survenue, qui est, comme nousl’avons évoqué, une chute directe sur lemoignon de l’épaule.- A l’inspection, et de façon comparative,nous visualisons très souvent une tumé-faction signant un œdème local.- La palpation nous informe d’une douleurlocale très désagréable, mais, dans laluxation de type I, où le déplacement estminime, nous n’avons pas cette “touchede piano” caractéristique de la luxation-acromio-claviculaire plus grave.L’examen des mobilités peut être normal

mais douloureux au-delà des 90 ° d’ab-duction, du fait de la sollicitation des sur-faces luxées.

Premiers soinsEn pratique, sur le terrain, pendant les com-pétitions, suite à un traumatisme de ce type,un médecin prodiguera les premiers soinsà savoir : glaçage, repos et contention.Il demandera en urgence une radio deface, bras le long du corps et une radio deprofil, comparatives avec le côté sain, et ce,à titre médicolégal obligatoire. On vérifieral’absence de fractures et le maintien ducontact des surfaces articulaires.Le traitement orthopédique, après diag-nostic sans complications de luxation del’articulation acromio-claviculaire de typeI, consiste en une immobilisation avec uneécharpe, coude au corps, un strappinglocal afin d’assurer un contact articulairemaximum.Après cette phase de repos obligatoire, et,comme nous avons à faire à des sportifs dehaut niveau, devant récupérer vite et dansles meilleurs conditions, nous commen-çons le traitement ostéopathique propre-ment dit.

Nous vérifions l’intégrité des différentesarticulations qui composent la ceinturescapulaire, à savoir : la gléno humérale, lasterno-costo-claviculaire, la colonne cer-vicale, la colonne dorsale, les côtes supé-rieures, le sternum, les structurespulmonaires et l’ATM homolatérale. Rap-pelons ici l’importance de l’anneau thora-cique, lieu de passage liquidien et nerveuxde grande importance, dans laquelle la li-berté de mouvement est impérativeDés que possible, après 3 ou 4 jours et vé-rification d’une diminution significative dessignes d’inflammation locale, nous testonsl’articulation par des petits glissementsdans toutes les directions afin de recher-cher une zone de restriction deglissement en qualité et enquantité.

Traitement ostéopathiqueNous pouvons, à ce stade, dé-marrer un traitement de typefonctionnel, indolore et très ef-ficace dans ce type de lésion.En pratique (photo n°2), lesujet est couché en latérocubi-tus controlatéral, le praticienderrière lui, empaume l’épauledu sujet par une prise bi-ma-nuelle face antérieure et postérieure, lesdoigts sur l’articulation. Après une écoutelocale, il suit l’attraction tissulaire instan-

tanée, les 2 mains travaillant ensemble defaçon synchrone en suivant les tissus et enaccentuant le mouvement dans le sens quel’articulation lui permet, et ce jusqu’à unsilence tissulaire effectif, attestant d’unebonne incidence de la manœuvre. Testerencore et vérifier les résultats.Nous travaillons aussi sur le système liga-mentaire, musculo-tendineux et tous lestissusmous qui entourent l’épaule, à la re-cherche de points douloureux réflexespouvant gêner une récupération optimalede l’articulation.Après quelques jours, si tous les symp-tômes ont disparu, mais que, au cours dutest d’élévation antérieure des bras, on

trouve encore une diminution d’amplitudedu côté lésé, on pourra affirmer que la cla-vicule signe une restriction de mobilité en

postériorité de l’extrémité latérale de cettedernière par rapport à l’acromion.Pour y remédier, nous pouvons à ce stadeengager une technique structurelle facileà réaliser, qui donne de très bons résultatsquand elle est bien pratiquée. Le sujet estassis, le praticien derrière lui empaumed’une main très ferme l’articulation acro-mio-claviculaire en insistant sur l’appuiantérieur, puis, avec son autre main, il sai-sit le coude et effectue un mouvementd’abduction jusqu’à 90°, une légère rétro-pulsion, et, dès que la congruence articu-laire est obtenue, nous poursuivons avecun mouvement balistique d’arrière enavant, associé à une adduction et une pe-tite rotationmédiale. Nous testons de nou-veau bien évidemment cette articulationaprès la manœuvre.Afin de retrouver une articulation qui alliestabilité et mouvement, il sera indispensa-ble de pratiquer des exercices de renfor-cement musculaire et de proprioception enchaine ouverte et chaine fermée, garantsd’une récupération optimale.

Devant la fréquence croissante de cette lé-sion chez les sportifs pratiquant le karaté,nous avons là un moyen de mettre en pra-tique des techniques ostéopathiquesdouces, performantes et dont les bonsrésultats s’affichent de jour en jour.

La pratique des arts martiaux a pour but l’épanouissement du corpset de l’esprit. Le karaté se pose dans cette optique Les contraintessubies par le corps du sportif y sont cependant importantes etmotivent la consultation ostéopathique pour des lésions diversessurvenues au cours des entrainements et des compétitions.

(1) Technique du balayage

(2) Traitement fonctionnel

Publicité et commerce sont indissociables et nécessitentune analyse pratique. En France, la kinésithérapie et l’os-téopathie ne sont pas des exercices commerciaux, et lasanté n’est pas un bien marchand.L’acte de santé ne peut pas être considéré comme une den-rée, une marchandise échangée pour une contrepartie fi-nancière. Le professionnel de santé ne "vend" pas desordonnances, des soins, ou des certificats. La kinésithéra-pie et l’ostéopathie sont des services.Le "contrat de soins" qui est à la base de la responsabilitésanté n’est pas une convention commerciale, ni un marché.C’est un contrat tacite, où ce qu’apporte l’un n’est pasl’équivalent de ce qu’apporte l’autre. Le professionnel desanté s’engage à donner les soins adéquats qui ne sont pasdéfinis par avance et qui diffèrent selon les circonstances.Cette notion «commerciale» de l’exercice de la santé a unegrande importance et de nombreuses conséquences régle-mentaires. Elle ne renferme aucun jugement péjoratif vis-à-vis des professions commerciales qui ont leurs propresrègles. Mais les missions du professionnel de santé sontd’une autre nature. Si le gain est le moteur d’une entreprisecommerciale, la rentabilité ne peut être l’objectif principaldu professionnel de santé.Il n’en reste pas moins que le professionnel de santé doittrouver une juste rentabilité de son cabinet, nécessitant unerigueur qui évite deux écueils : la rentabilité à tout prix parun fonctionnement abusif, et le déficit compromettant àterme l’ensemble de la structure de soins.

Un ostéopathe compétent et bien formé a un brillantavenir devant lui. Encore faut-il que cette notion de renta-bilité soit gérée au mieux en fonction de certains critèrescomme l’éthique, la réalité économique et l’adéquation dumarché. La compétence acquise dans tous les domainesde l’ostéopathie lui permettra de faire face à toutes les si-tuations présentées par ses patients.

Les médias, la presse grand public, la télévision n’ont decesse d’ouvrir constamment le débat sur la santé, les

risques de certaines maladies dégénératives entraînant unvieillissement prématuré. Le débat s’installe, le besoin d’in-formations précises est plus que jamais d’actualité. Les fa-bricants et concepteurs de protocoles de technologies àtrès forte valeur ajoutée sont de plus en plus confrontés à unraz de marée de demande d’informations. Leur devoir estde la répercuter auprès de professionnels de santé qui ontle savoir-faire mais également l’interdiction de le faire sa-voir, la publicité leur étant rigoureusement interdite.Aujourd’hui, l’auditoire de patients présents à des réunionsde santé est une véritable déferlante. S’arrêter de fumersans danger ni prise de poids, faire face aux problèmes deménopause, de surpoids, de stress, d’insomnie, … bref,tous ces maux contemporains sont quasi obsessionnelsdans un environnement urbain. Le groupe FG MEDICAL, aucœur de l’organisation de ces réunions publiques, constatechaque année un accroissement de 30 à 40% d’affluence.

Comment se passent ces réunions ?FG MEDICAL, au cœur des nouvelles technolo-gies, travaille avec un collège de professionnelsde santé performants (médecins, kinésithéra-peutes, ostéopathes) européens et internatio-naux, et est présent au niveaux départemental,national et européen, par le biais d’organisationde réunions où participent activement, sous laforme de débats, ces professionnels de santé etdes patients concernés par ces pathologies.Ces réunions d’informations, organisées par FGMEDICAL, sont gratuites, conviviales et per-mettent une information accessible à tous. FGMEDICAL répond avec le soutien de ces pro-fessionnels de santé à ce besoin d’informations :démonstrations de protocoles technologiques,explications de cures, témoignages et résultats.

Tournez le dos à la crise

Face à la crise, comment un «ostéopathe, un kinésithérapeute ou

encore un professionnel de santé» peut-t-il rentabiliser son

Cabinet, potentialiser sa patientèle dans le strict respect des règles

d’éthique et de déontologie imposées par les instances ordinales ?

23

Il fut un temps où l’ostéopathie s’adressait aux situationsdites dramatiques A ses débuts, dans les mains de Still,cette médecine était une réponse aux maladies qui tuaienten masse: les maladies infectieuses Et l’ostéopathie, nousdit l’Histoire, s’est aussi illustrée dans cette aptitude à sau-ver des viesOn connaît l’expérience fondatrice, à l’automne 1874, où, unpeu par hasard, Still traite, dans la rue, un enfant atteint dedysenterie et s’entend dire, par sa mère, le lendemain, quel’enfant est guéri On lui apporte dix sept autres cas, qu’ilguérira également Cette expérience est fondatrice parce quec’est la première fois, qu’armé de ses principes, enfin ‘clairsdans sa tête’, il est capable d’avoir un effet reproductibledans une maladie connue et au pronostic connu On saitégalement que sa motivation, dans le développement del’ostéopathie, fut largement influencée par la mort de trois(4?) de ses enfants lors d’une épidémie Une réponse contrela mort collective qui frappait rapidement - un élément quo-tidien de la vie à cette époque et en ce lieu - était son GraalEt nous en avons hérité Ses livres sont un prolongement decette quête On y parle du traitement du paludisme, de lafièvre jaune, de la tuberculose etc... Et peu d’orthopédie, qui,de toutes les façons, posait moins problème puisque les re-bouteux, les masseurs ou les guérisseurs abondaient etavaient quelque chose à proposer Pour les urgences vitales,maladies infectieuses surtout, la place était libre, et Still l’aoccupée `On peut, bien sûr, à la lumière de nos connaissances mo-dernes mettre en doute la véracité de ces histoires Com-ment comprendre qu’un traitement manipulatif peut guérirle paludisme ou la fièvre jaune? Comment faire la relationentre une manipulation vertébrale et les parasites présentset se multipliant dans les globules rouges? S’agit-il de fan-faronnades?1 Et si ce sont des histoires vraies, saurionsnous le refaire?

Croire en quatre dimensionsIl existe plusieurs réponses possibles à ces questions Jene peux que donner mon sentiment, et ce sentiment estconstruit à partir de la lecture de Still, livres et correspon-

dances, à partir de ce que j’ai appris de mes Maîtres, de mesexpériences cliniques et humaines Cet article n’ayant paspour but de dresser un tribunal de l’Histoire, j’irai droit àcette conclusion: je crois en ce que dit Still Je crois, qu’enson temps, il a eu des succès étonnants dans des domainesoù les autres échouaient J’y crois, surtout, en vertu de masympathie envers ses principes et ses valeurs Ma modesteexpérience clinique m’a enseigné que la réussite est uneéquation dans laquelle les principes donnent une profon-deur exceptionnelle aux manipulations Ce qui explique monsentiment sur la deuxième question: Oui, Still, et au-delà,ceux qui l’ont inspiré, nous a laissé des principes assez puis-sants pour ‘refaire’ ses réussites

L’ostéopathe ne fait pas des gestes différents du rebouteux,du masseur ou du magnétiseur Pourtant aucun de ces troisprofessionnels, à l’époque de Still comme maintenant, neprétend pouvoir soigner les pneumonies ou le paludismeL’ostéopathie a été, du point de vue technique, une révolu-tion dans les arts antiques du massage, de l’imposition desmains, et des manipulationsCette révolution est dans les principes derrière ces actionsBeaucoup moins dans la direction ou la force des appuisavec les mains La technique ostéopathique a été vouluecomme un ‘massage’ dans les trois dimensions de l’espacesur toute l’anatomie et toute la physiologie Un masseur,restreint par sa place professionnelle, s’interdit certainesdimensions Il ne croit pas qu’il va plus loin que la peau oules muscles, ne croit pas qu’il peut ou doit faire plus quedétendre des ‘noeuds’ ou des ‘tensions’ Et puisqu’il n’y croitpas, il ne le fait pas, et on ne l’appelle pas en cas de pneu-monie Un rebouteux ne croit pas qu’il peut faire plus quereplacer des os, et ramener la mobilité articulaire Un os-téopathe lui aussi donne d’emblée les limites de sa profon-deur avec sa croyance initialeStill ne s’était pas donné de limites Sa connaissance intui-tive de l’anatomie était phénoménale et, son traitement al-lait aussi loin que son savoir anatomique Il avoue que sondiagnostic était fait avant même d’avoir touché le patient,parfois à grande distance Et ses mains lui renvoyaient les

informations d’une IRM, d’une radiographie, d’une échogra-phie et d’un Doppler combinés2 Lorsqu’il dit soigner la tu-berculose ou les pneumonies, admettons qu’il nous estdifficile de juger aujourd’hui ce qu’il faisait D’autant plus,que légalement comme moralement, rien ne pouvait l’em-pêcher de s’essayer à toutes les pathologies Le champ étaitlibre, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, avec les antibio-tiques Mais, comme nous le verrons plus loin, il se peut quenous soyons appelés à jouer un rôle dans le traitement desmaladies infectieusesNous préparer à un tel rôle, passe aussi par le fait de nousposer des questions sur les réussites Stilliennes et leurpourquoi

Notre confrère, Pierre Tricot, a eu l’obligeance,pour la profession francophone, de traduire qua-tre textes fondamentaux concernant la grippe,son traitement historique, et le rôle des ostéo-pathes pendant la Pandémie de 1918-1919On trouvera ces textes aux adresses suivanteshttp://www.approche-tissulaire.fr/images/stories/fichiers_pdf/ATS_Grippe.pdf

http://www.approche-tissulaire.fr/images/s t o r i e s / f i c h i e r s _ p d f / R H - K H _ O s t e o _Influenza.pdf

http://www.approche-tissulaire.fr/images/s t o r i e s / f i c h i e r s _ p d f / M c Ko n e _ o s t e o _influenza.pdf

http://www.approche-tissulaire.fr/images/s t o r i e s / f i c h i e r s _ p d f / H E L- t r a i t m n t -pneumonie.pdf

Une maladie infectieuse, pourtant, a laissé des traces dansla mémoire collective Et, pour la première fois, dans l’his-toire de la jeune ostéopathie, des statistiques ont été re-

RÉFLEXIONS

ALBERT-ALAIN A ABEHSERA

L’ostéopathie dans les urgencesinfectieusesPassé, présent, futur

Médecins généralistes ou spécialistes, masseurs-kinésithéra-peutes, ostéopathes, nutritionnistes… Les professionnels desanté sont tous susceptibles de faire un jour appel à PromedCoaching, une société de coaching qui leur est spécifiquementdédiée. Son but est de leur apporter des méthodes de commu-nication pour être en parfaite harmonie avec leur clientèle etréussir leur vie professionnelle.

Des problématiques diversesLes problématiques des praticiens sont diverses : difficulté àaffirmer son savoir et son expérience, manque de conviction,tendance à penser en lieu et place du patient, être convaincupour convaincre, comment améliorer l’image du cabinet, fidé-liser la clientèle, savoir gérer l’agenda et la prise de rendez-vous, comment développer le marketing du cabinet?…Une question revient huit fois sur dix : la relation à l’argent. "Lesprofessionnels de santé ne sont pas du tout des chefs d’entre-prise. Ils ont beaucoup de difficultés à parler d’argent avecleurs patients, à demander une rémunération (surtout s’ils sor-tent du parcours Sécu), à accepter l’idée que soigner est unmé-tier comme les autres, avec lequel ils peuvent gagner leur vie",explique Caroline Lambert, 44 ans, coach depuis une vingtained’année et associée de Promed Coaching.S’adressent aussi à elle des jeunes qui cherchent de l’aide pours’installer, des praticiens qui veulent développer leur activité,ou d’autres (plutôt des médecins) qui voudraient passer moinsde temps avec chaque patient. "Pris dans la routine quoti-dienne, ils ont du mal à dégager du temps pour réfléchir à leursituation et ils manquent de clairvoyance".

Une formule à l’américaineLe coaching existe depuis plus de vingt ans aux Etats-Unis.C’est donc là que Caroline Lambert est allée se former. Selonelle, "c’est uneméthode très concrète, en deux temps : vous avezun problème ? Voici les clés pour en sortir".

Promed Coaching propose un forfait de cinq séances d’uneheure (une toutes les deux semaines), par téléphone. Une for-mule souple (le praticien dégage du temps quand il peut, entre7h et 22h) et efficace : "dès la deuxième séance, je sens que deschoses ont changé", estime Caroline Lambert. Ceci grâce à unepréparation minutieuse, pour aller droit au but. Avant la pre-mière séance, le client doit remplir attentivement deux formu-laires : un diagnostic de 8 pages et une série de 12 questions,pour cibler leurs attentes. La société organise aussi des sémi-naires de PNL sur deux jours.

Un véritable travail sur soi"Les gens se sentent commesur le divan, sans y être" : le téléphoneest sans doutemoins intimidant pour les praticiens, "qui osent plusfacilement se lâcher et nous font confiance très vite", affirme Caro-line Lambert. Ils n’ont pas de tabou, ils osent dire "je n’y arrive pas".Ce qui ne va pas de soi, car "on touche à des sujets comme laconfiance en soi, l’estime de soi…". Sa formation de psychothé-rapeute, si elle n’est pas indispensable pour devenir coach enFrance aujourd’hui, lui est très utile.Le but des séances téléphoniques est de "responsabiliser lespraticiens : je lesmets face à leurs choix, et je leur donne une séried’exercices à faire entre deux séances, dans un ordre précis, avecdes objectifs donnés", explique-t-elle. Peu à peu, ils se posentdes questions auxquelles ils n’auraient pas pensé avant. Entredeux séances, ils peuvent échanger des mails avec leur coach.

Promed Coaching dispose d’une équipe de cinq coachs, dontles sensibilités sont différentes, ce qui permet d’attribuer àchaque client celui qui lui conviendra le mieux. "Jem’adapte enfonction des tempéraments : si je sens qu’un client est plus ti-moré, perturbé, j’y vais doucement", tempère Caroline Lambert.

Contact :Promed Coaching - Tél. : 09 81 73 83 63Mail : [email protected]

DÉCOUVERTE

PROMED COACHING

Changez-vousla vie !

Vous êtes professionnel de santé débutant ou confirmé, et vous cherchezdes clés pour dynamiser votre activité ? La société PROMED COACHINGest là pour vous. En quelques séances par téléphone, cette société auxméthodes américaines va révolutionner votre façon d’être et de travailler.

22

>

contrôle Autrement dit, le simple fait d’être touché sembleavoir apporté la légère différence observéeOn peut adresser de multiples critiques envers cette re-cherche, quoiqu’elle serve à mettre les points sur les i: pourune fois, on compare l’ostéopathie à un autre toucher! Deuxobservations, cependantLa première: les praticiens qui administraient les manipulationsostéopathiques ‘vraies’ et ‘fausses’ étaient les mêmes pour lamoitié des séances au moins C’est faire peu de cas de la valeurde l’intention dans le toucher ostéopathique Comment peut-ondemander à un ostéopathe de ‘faire semblant de traiter’ ? Est-il capable de débrancher puis brancher à volonté ses intentionsthérapeutiques? Moi, je ne le pourrai pas Il n’est donc pas éton-nant qu’il y ait eu peu de différence entre ‘vrai’ et ‘faux’ traite-ment Deuxièmement, tous les groupes étaient sousantibiothérapie La motivation des opérateurs ne pouvait êtreque très faible, tous savaient que le ‘vrai’ traitement était enplace Ils n’étaient là que pour vérifier du ‘supplément’ de bien-être Et en aucune manière, on peut dire qu’on a évalué la per-tinence du traitement de la pneumonie administré en 1918 Acette époque, sans juger de la virulence des agents infectieuxet du contexte social (la Grande Guerre), les ostéopathes étaientseuls face à la maladie La motivation était radicalement diffé-rente, et cela ne peut être imité et chiffré de nos joursRésultats décevants, oui, mais n’y prêtons pas trop attentionGardons plutôt cet autre chiffre en mémoire: quarante foismoins de mortalité chez les patients traités par les ostéopathes!Au décours des recherches pour cet article, une autre décep-tion est survenue, un mythe qui m’a accompagné 35 ans s’esteffondré Je me suis aperçu que nous n’étions pas les seuls àfaire des miracles en 1918 Les chiropracteurs ont les mêmeslégendes, les mêmes chiffres, et ont vécu le même effet depromotion auprès du public Pourtant avec une technique dif-férente! Et, comble d’ostéopathe, les homéopathes améri-cains firent de même, mais leur manque d’union n’a pas aboutià une plus grande assise de la professionMa déception a trouvé une compensation On peut, en effet,mettre en doute le sérieux, la valeur de ces statistiques, pourde multiples raisons Or, les trois professions rapportent deschiffres de succès et d’échecs quasiment identiques ! Etconnaissant le manque légendaire de communication entre os-téopathes, chiropracteurs et homéopathes, cette similitude nepeut que renforcer la plausibilité de leurs résultats4

Certes, j’ai dû accepter que nous n’étions pas seuls à possé-der les principes du traitement des maladies infectieuses mor-telles Non, la technique du pompage lymphatique n’est pas leremède spécifique des infections! Mais qu’importe, des cen-

taines de milliers de vie ont été sauvées, et aussi, grâce à cettepluralité – trois professions, trois modèles qui ont réussi -nous pouvons poser de meilleures questions à propos de notreavenir Nous n’avons plus besoin de croire, par exemple, que lesuccès passe nécessairement par une imitation exacte destechniques ostéopathiques de l’époque

Sachant maintenant que les ostéopathes en soulevant les côtes(etc.), les chiropracteurs avec leur manipulations à court levier,les homéopathes avec Gelsemium (entre autre) ont eu d’excel-lents résultats, que devrons nous faire? Sachant qu’à l’époque,ces trois praticiens ne recoururent pas ou peu aux médicamentsproposés, quelle sera notre position en ce qui concerne les anti-viraux ou la vaccination? Sommes nous légalement apte àprendre de telles décisions ? Je dirai que oui et je le ferai Lesantiviraux, par exemple, n’ont pas fait leur preuve clinique etl’ostéopathie peut être essayée dans la grippe puisqu’il n’y a pasde traitement ‘orthodoxe’ pour cette maladiePlus généralement, un thérapeute appelé au chevet d’un ma-lade, a deux grandes décisions à prendre et à partager: 1. cequ’il faut faire 2. ce qu’il ne faut pas faire

Ce qu’ils ont fait,ce qu’ils n’ont pas faitEn effet, s’il nous est difficile de juger de l’efficacité du trai-tement ostéopathique, chiropractique ou homéopathique de1918, de ce qu’ils ont fait, chacun, à cette époque, il est plusfacile de discuter de la valeur de ce qu’ils n’ont pas fait, en-semble De par leur croyance commune en un ‘principe vital’,par exemple, ils n’ont pas prescrit d’antitussifs et d’antipyré-tiques Tous trois croyaient en l’existence d’une force inhérented’auto-guérison, qui leur a fait laisser oeuvrer la toux et la fiè-vre Ils avaient le droit de moduler ces symptômes (com-presses d’eau froide, par ex) mais pas les supprimer Or donnerun sens à cette fièvre et cette toux, c’est déjà très important,ne serait-ce qu’au niveau de l’effet placebo positif En rassu-rant le malade que sa fièvre ou sa toux étaient bonnes pourlui, le patient ne faisait plus que subir sa maladie Il se sen-tait enfin partie prenante, il était invité à une autogestion deses symptômes Et les ostéopathes, les chiropracteurs et leshoméopathes, surtout de cette époque-là, étaient bourrés deces certitudes et les partageaient avec leurs patients Notonsce point pour l’avenir: que proposerons nous de ne pas faire? Nous reviendrons plus loin sur ce sujet

Question de principe: la diarrhéeLa diarrhée est un bon exercice où croyance en vitalisme etbon sens doivent trouver leur équilibreLe traitement d’une diarrhée sévère peut impliquer logique-ment deux types de médications: une pour arrêter les pertes eneau et l’autre, une réhydratation En termes de plomberie, onarrête les fuites tout en remplissant le réservoir Un vitalistedirait: oui, mais si le corps veut se ‘débarrasser’ de quelquechose par voie rectale, il ne faut pas l’en empêcher

Dans un cas de choléra, par exemple, et cette maladie conti-nue de sévir, que faire? Etre vitaliste au premier degré, laisserle patient ‘s’auto-nettoyer le côlon’, c’est le condamner à mortpar déshydratation Dans les cas de diarrhée où j’ai eu à in-tervenir, je me suis contenté de m’asseoir sur le sacrum dupatient (technique dite d’inhibition du sacrum) On s’asseoitavec ses tubérosités ischiales sur le sacrum du patient cou-ché sur le ventre, on accompagne la respiration thoracique, lesmouvements asymétriques qui se produisent, jusqu’à la per-ception d’un rythme agréableLa technique est un peu surprenante pour le patient, mais ef-ficace et utile à connaître Serait-elle efficace dans un cas decholéra? Si je n’avais rien d’autre à proposer, je le ferai certai-nement, entre autres chosesContredit-elle le fait qu’on devrait laisser le principe vital éva-cuer ‘les toxines’? Non, car, après tout, si le corps daigne ar-rêter la diarrhée parce que je me suis assis sur le sacrum,c’est que système le veut bien J’ai peut-être arrêté un cerclevicieuxCe sont là des questions de principe, importantes, mais par-fois, on ne se les pose pas, on agit

Qu’en serait-il de nos jours? Nous, ostéopathes modernes éle-vés aux antibiotiques, avons peu d’expérience dans le domaineinfectieux Aurions-nous une telle motivation et un tel ques-tionnement sur les principes? La formation technique importemoins Elle n’est cependant pas à négliger Comme le montreune autre recherche de Noll et al 5, certaines manoeuvres os-téopathiques classiques, utilisées dans le protocole de lagrippe, ont un effet globalement négatif sur les examens res-piratoires fonctionnels chez des patients souffrant de bron-chopneumopathie chronique obstructive On ne peut doncimiter des techniques, singer un protocole de drainage lym-phatique et croire que cela fera toujours du bien En plus del’impréparation au niveau des principes, on ne pourrait consi-dérer ainsi, comme acquise, l’aptitude technique de bien d’en-tre nous à traiter des états infectieux

Retour vers le futurConnaissant ces limitations, deux situations infectieuses me-nacent notre civilisation et nous obligent, au moins à réfléchir,à défaut d’agir, à ce que nous pourrions jouer comme rôle1. La récurrence d’épidémies/pandémies virales de type grip-pal, pour lesquelles il n’existe aucun traitement efficaceNous avons connu de telles alertes en 2005 puis en 2009,avec certaines prévisions catastrophistes à la radio, à la té-lévision, émanant d’autorités politiques et scientifiques2. L’émergence, ces dernières années, de souches bacté-riennes résistantes à tous les antibiotiques connus, pouvanttoucher n’importe quel organe ou système, et sources d’unemortalité hospitalière déjà importante 6 La peur d’un dé-bordement hors des services hospitaliers, d’une invasiond’angines, de pneumonies, de méningites ou de cystites quine répondent plus, plane sur la population

25cueillies Il s’agit de la grande pandémie de grippe dite « es-pagnole », survenue en 1918, soit un an après la mort de StillCet épisode est peu connu du public des ostéopathes et mé-rite toute notre attention Il constitue un haut fait de l’histoirede l’ostéopathie, et de la médecine en général J’avais cru né-cessaire, pour cet article, de rapporter le détail des faits et deschiffres, quand une recherche sur le Net m’a montré que destextes étaient à la disposition du public francophone (voir en-cadré) Nous ne ferons donc, ici, qu’un bref résumé

La Pandémie de 1918Cette épidémie est peut être la plus grande tueuse des tempshistoriques: de vingt à cent millions de morts dans le mondeElle se déclare en 1918 Deux faits curieux: elle se déclare enété et frappe surtout les jeunes adultes La mortalité est liéeà la survenue d’une pneumonie, au cours de laquelle se dé-clenche un ‘choc cytokinique’, sorte d’hyper-réaction immuni-taire Le virus de la grippe lui même aurait été du type H1N1,sigle qui nous rappelle des souvenirs peu lointainsLa mortalité, pour les sujets développant une pneumonie, esttrès élevée, de l’ordre de 30%, parfois plus Le traitement mé-dical de l’époque est symptomatique: antitussifs et antipyré-tiquesLes ostéopathes, encore non-reconnus comme médecins, s’il-lustrent dans cette épidémie Le bouche à oreille indique que‘ça marche’ très bien chez eux A tel point, que l’Associationdes Ostéopathes envoie un questionnaire pour chiffrer leursrésultats Il s’avère que l’incidence des pneumonies est trèsfaible pour ceux qui ont été pris en charge ostéopathiquementau départ Dans les cas où une pneumonie s’est déclarée, letaux de mortalité est également beaucoup plus faible quepour le reste de la population Les statistiques recueillies àl’époque rapportent, sur cent mille patients recensés, que lamortalité globale est quarante fois inférieure à celle des pa-tients traités par voie classique

Salle hospitalière pendant la 1ere GM

Ces résultats vont faire connaître l’ostéopathie auprès dugrand public et grandement promouvoir sa reconnaissanceofficielleIl me faut raconter ici une expérience personnelle de cettepandémie

Tombé tôt dans la soupe ostéopathique, j’avais été fasciné parles écrits de nos Anciens concernant le traitement des maladiessévères Peut-être par « romantisme », c’était là que résidaitmon intérêt En 1974-1975, je fis deux voyages aux USA qui serévélèrent clef Parmi d’autres rencontres fondamentales, j’eusl’honneur d’être reçu par Perrin T Wilson, une des figures my-thiques de l’ostéopathie traditionnelle Il avait plus de 80 anset vivait dans une maison de retraite à Boston Je fis le voyage,de New York, pour le voir Il me reçut avec grande gentillesseet, au cours de l’heure que dura notre entrevue, il me racontadeux choses qui me firent une profonde impressionLa première: jeune étudiant à Kirksville, il avait vu Still à plusieursreprises Je voyais quelqu’un qui l’avait vu! Je recevais un té-moignage de première main... Puis il me raconta qu’au cours dela guerre de 14-18, il avait été enrôlé comme infirmier Là, il avaiteu l’occasion de se confronter à la Pandémie et ses ravages Ilme parla de ces mouroirs où l’on mettait les jeunes soldats at-teints de pneumonie Et lui, allait d’un lit à l’autre, soulevant lescôtes, ‘dômant’ le diaphragme etc Et sauvant ces vies J’ai en-tendu et vécu cela, à l’époque, comme une histoire de héros, dechevalier de la Table Ronde de la Médecine Je ne demandai pasà connaître la technique J’étais venu chercher l’énergie decroyance derrière ma technique, aussi incompétente fut-elle Et jela reçus Le rôle de l’ostéopathie dans les urgences infectieuses,c’est donc pour moi, les dires de Still, les statistiques de la pro-fession - tout cela était peut être douteux – mais aussi une his-toire vraie, reçue d’un homme, entre hommes de parole

La Peur de la LoiPétri de ces histoires, j’ai moi même essayé ces principes dansde multiples situations cliniques Jamais, bien évidemmentdans le cadre d’une épidémie ou d’une pandémie Dans ce do-maine, je suis aussi ignorant que quiconqueCe que je sais, dans la profondeur de mon être, est que l’os-téopathie, armée de principes forts est merveilleuse dans denombreuses pathologies infectieuses Mais par force légale,

je n’ai pas eu à me mesurer à des situations où la vie était enjeu et où je n’avais que l’ostéopathie à offrir, comme nos maî-tres d’antan J’ai eu à le faire, et prendre des risques, dans letraitement d’angines où il fallait décider ou non de recourir àl’antibiothérapie, en pesant l’éventualité de complications car-diaques, rénales ou articulaires C’est un cas limite, car del’aveu même des médecins, il ne faut pas prescrire à la légèreDans le cas des infections chroniques ou répétitives (ORL, cu-tanées, osseuses, urogénitales etc), où l’antibiothérapie nefonctionne pas ou plus, nous avons les coudées franches etavons pu exercer notre artLe cadre clinique et légal dans lequel nous évoluons interditl’utilisation exclusive de l’ostéopathie dans les pathologiesoù l’antibiothérapie est efficace J’ai été tenté, j ‘ai tenté,mais le réflexe ‘pénicilline/gentamycine’ ou autre combinai-son antibiotique a prévalu Je crois pouvoir être certain de nepas être seul dans ce casQue vaut donc l’ostéopathie de nos jours? Que peut-elle ac-complir dans les cas d’infections où la vie est en péril? Com-ment peut-on le savoir?

Faux et vrai traitementostéopathiqueUne recherche récente, menée par Noll et al (3), a tenté d’éva-luer l’efficacité d’un traitement ostéopathique sur la pneu-monie – précisément le traitement administré pendant lapandémie de 1918Pour des raisons éthico-légales, bien évidemment, le groupetraité par voie ostéopathique était également sous antibiotiqueUn autre groupe était traité uniquement par le traitement stan-dard Et un troisième, par antibiothérapie plus un ‘faux’ traite-ment ostéopathique (imposition des mains aux mêmesendroits que ceux traités par les ostéopathes) Les résultatsont déçu: peu ou pas de différence, pour les paramètres rete-nus, entre les groupes traités par vrai et faux traitement! Etune légère différence entre ces deux groupes et le groupe

24 RÉFLEXIONS

Le traitement ostéopathique traditionnelLes manipulations utilisées dans la pandémie de1918 ou dans les protocoles de recherche modernes portent essentiellement sur• une libération, détente des muscles paravertébraux et péricostaux profonds et superficiels, mobilisation de toute lacolonne vertébrale• des techniques dites de ‘soulèvement des côtes’, ‘doming of the diaphragm’, toutes techniques ayant pour but d’améliorerla course respiratoire costale et diaphragmatique• des techniques de ‘pompage lymphatique’ appliquées aux membres inférieurs, à la cage thoracique, au foie, à la rate• les réflexes de Chapman, qui ont une valeur diagnostique et thérapeutique, et que j’ai toujours trouvé d’une utilitéremarquableLe traitement est appliqué à une fréquence de deux à trois fois par jour Plus il est appliqué tôt, plus les chances de succèssont grandesOn trouvera des photos et explications de ces techniques classiques dans l’article traduit par Pierre Tricot :Avian influenza: an osteopathic component to treatment Raymond J Hruby and Keasha N Hoffman* Osteopathic Medicineand Primary Care 2007, 1:10Egalement sur Youtube, une démonstration de ces techniques par le Dr Teitelbaum DO

>

Les bactéries multi-résistantes viennent d’autre lieux de souf-france: les hôpitaux ou les pays dits du ‘tiers monde’ Là en-core, les germes, êtres vivants, transmettent d’un être vivant àl’autre, des charges, que j’appelle de ‘souffrance’ par défaut decompréhension, mais qui en tous les cas doivent équilibrer ladistribution de vécus différents dans le champ du Réel Onpeut voir tout cela comme des transports d’une qualité donnée,du milieu le plus concentré au milieu le moins concentré encette qualité, au travers d’une membrane semi-perméable (os-mose) Le virus est le vecteur de ce transport Les membranesont, ici, nos frontières entre pays dits ‘pauvres’ et ‘riches’, oules barrières entre animaux et humains, entre ville et hôpitalCette hypothèse vitaliste fait comprendre que le traitement par vac-cin oumanipulation n’est que symptomatique à long terme De nou-velles vagues d’infection se produiront tant que le problème n’estpas réglé à la source, ce qui dépasse le simple cadre médical

Respecter la fièvreCe néo-vitalisme peut nous aider à comprendre l’importance desimples attitudes thérapeutiques, utilisées naguère et que nousdevrons continuer à respecter J’ai, plus haut, insisté sur l’impor-tance, dans le traitement de la grippe en 1918, de la relation à lafièvre : la laisser agir ou la supprimer? Donner de la valeur àcette fièvre ou la déclarer hostile? Admettons que virus et bac-téries transmettent aussi la vie de celui (humain ou animal) d’oùils proviennent Ils transportent la tristesse, la volonté d’en finiravec la vie (comment décrire autrement ce que pouvait éprouverun humain dans les tranchées ou un poulet en cage perpétuelle?)Les symptômes dépressifs qui accompagnent la pneumonie outout autre état infectieux généralisé, sont donc aussi dessymptômes importés Or, la fièvre a pour vertu de considéra-blement exagérer le vécu de nos angoisses, de nos émotions,des perceptions spatiales de notre corps, des perceptions denotre passé, de nos culpabilités etc La laisser oeuvrer, c’estlaisser s’exprimer tout une létalité implantée en nous La sup-primer, c’est laisser cette létalité se multiplier sourdementElle est une psychothérapie offerte L’ancien vitalisme d’Hip-pocrate reste ainsi toujours valable dans ses conclusionsNous savions que la fièvre augmente le métabolisme basal oula vitesse de réaction enzymatique dans les globules blancsC’est son rôle physiologique La fièvre permet également uneévacuation de létalité Elle la ‘consume’ La gestion intelli-gente, par le patient, et celui qui l’aide, de l’impression de‘mort’ qui accompagne les grands états fiévreux, engagera laphysiologie vers la route de la vie

Cela peut être enseigné facilement Il n’est point besoin d’unostéopathe au chevet de chaque malade pour le dire Elle peutêtre enseignée au plus grand nombre, en cas de besoin Notreanalyse de ce qui se passa en 1918 aux mains des ostéopathes,chiropracteurs et homéopathes indique que cette gestion intel-ligente est une clef fort précieuse Associée à la logique de nostraitements: amélioration de la course costale et diaphragma-tique ou de la circulation, cette gestion ne peut faire qu’un bienimmense Malgré les préventions évoquées ci-dessus, ces ma-noeuvres, peuvent, pour l’essentiel, être également enseignéesaux patients et à leur entourage Tout cela dépend d’une trans-mission efficace de l’information, du coeur de ceux qui entou-rent les ‘malades’, autant que de la compétence des individusLa médecine rencontre cependant ici les limites de la politiqueLa résistance grandissante des germes aux antibiotiques de nosjours, l’imperturbable résistance des virus à toute médication,manifestent la nécessité de transferts ‘osmotiques’ entre po-pulations humaines, animales et probablement végétales,transferts que le thérapeute ne peut changer, au lit du maladeLes décisions, sur le long terme, sont à l’échelle collectiveJe crois que le terrain, l’homme, est toujours aussi capabled’auto-guérison qu’avant La longévité de l’humanité bat tousles records historiques partout dans le monde8, alors que lapollution chimique et électromagnétique bat également tousles records Les chiffres sont impressionnants Elle indiqueque nous n’avons pas à craindre une baisse de vitalité face auxmicrobes Le corps est là, plus que jamais, prêt à répondreLes bons résultats cliniques de nos Anciens ne sont pas dus à

une hypothétique ‘Nature inviolée’ en leur temps Et le vita-lisme n’est pas une mode, c’est un principeDans cet article, je me suis adressé uniquement au point devue mécanique du vitalisme Il existe, bien entendu les autrespoints de vue: chimique, psychologique ou ésotérique9 Euxaussi précieux et nécessaires Mais l’avantage du point de vueostéopathique/mécanique est qu’il est une sorte de B.A. BA, ilest la plus simple manière d’exposer les problèmes, le LeGo(pardonnez la publicité!) de la médecine N’oublions pas, nonplus, les choses simples Le rire, l’appétit, l’amitié sont l’es-sence du principe vital Celui et ce qui sauve la vie, au bout ducompte, est imprévisible, et ne relève d’aucune analyse

Pour conclure avec optimisme, je dirai que les traitements os-téopathiques seront encore capables de faire des miracles Passeuls, mais dans le cadre de la Vie et ses valeurs que nousavons tenté d’aborder ici A l’inverse de ce qui se passa en1918, ne laissons pas la situation devenir une apocalypse danslaquelle nous nous illustrons Clamons haut et fort notre phi-losophie vitaliste, respectueuse des lois des autres sciencesElle a des implications claires sur le terrain Le monde at-tend, traduites en notre langage, ces paroles que nous avonsreçues de fort loin dans le passé

Parlons de l’anatomie et de la physiologie de la Terre entièreet des équilibres de part et d’autre des membranes qui nousséparent Parlons et ajustons avec éthique et noblesse Lespandémies deviendront, alors, au pire, de légères grippes

27

E.Coli, l’une des bactéries pionnières de la multi-résistance

Dans ces deux cas, nous nous retrouverions comme en 1918Une situation de ‘pas d’autre choix’ ou ‘rien à perdre et tout àgagner’ La menace d’être poursuivis pour non-assistance àpersonne en danger, pour charlatanisme, ne pèserait plus surnos têtes Dans ces conditions, l’homéopathie, la chiropraxieou l’ostéopathie (mais aussi d’autres médecines?) seraient ànouveau viablesAucun d’entre nous ne peut prétendre avoir l’expérience de cessituations Nous disposons des techniques du passé, des his-toires de succès du passé Mais qui dit que les agents viru-lents de l’avenir, ces ‘bactéries résistantes à tous lesmédicaments’ répondront à nouveau à ‘une élévation descôtes’ ou un ‘pompage lymphatique’?

Nous ne pouvons répondre à ces questions que par les prin-cipes, par nos principes Un d’entre eux est que le microbe estmoins significatif que le terrain sur lequel il se développe (pourne pas employer l’expression extrême ‘le microbe n’est rien, leterrain est tout’) Peu importe, dans cette perspective, que lemicrobe réponde ou pas à la 18e génération de tel antibiotiqueLa résistance du corps humain est une qualité fiable, pensentles vitalistes Le problème de l’affaiblissement des antibio-tiques est une affaire privée entre médicaments et microbes,et ne concerne pas ou peu l’hommeCeci étant dit, nous serions à nouveau confrontés à la force denos convictions Les maladies infectieuses dites graves: pneu-monie, septicémie,méningite, donnent un tableau clinique im-pressionnant Croire mollement dans l’importance du ‘terrain’,dans la perspective vitaliste, c’est dans de tels cas, administrerun traitement à la valeur toute aussi molle, avec des résultatsmous Une de nos croyances fondamentales est que ce n’est pasl’ostéopathe qui guérit le patient, mais qui éveille, libère lesforces d’auto-guérison de ce dernier Cette conviction ne consistepas à donner une conférence au malade, alité avec 40° de fièvre,dyspnéique et délirant, sur son principe vital Elle passe par leregard, la voix, et le toucher de l’ostéopathe Par les brèves re-marques qu’il fera sur le sens de la maladie et de ses symp-tômes, par les valeurs qu’il transmet par son comportement Lepatient doit se sentir ‘pris en charge’ de manière vitaliste

Donner un peu de sensLe succès passé de trois médecines vitalistes nous donnequelques éléments de réponse sur ce que peut être une telleprise en charge Retournons en 1918 Un soldat, revenu dufront, atteint de pneumonie, devait certainement être atteintdans sa foi en la vie Ostéopathes, chiropracteurs et homéo-pathes, bouillonnants de principes, de théories sur le sens, la

fonction et la structure de la vie, ne pouvaient que lui faire dubien Et puis, il y a l’investissement en temps, en attention eteffort (la durée de la séance, le toucher, le traitement deux àtrois fois par jour), le sens accordé aux symptômes, le respectde la fièvre et des états de délire que celle-ci occasionne, dé-lires qui sont en fait, l’expression des peurs, des culpabilités,qu’il faut laisser s’exprimer (7) L’amélioration de la respira-tion après un travail des tissus mous intercostaux, la détentede la colonne, l’effet antalgique que cette détente provoquedans une maladie où les myalgies sont importantes, les ques-tions détaillées de l’homéopathe sur l’heure de survenue dela toux, le contenu exact des délires, et tant d’autres détailsqui reviennent tous à donner de l’importance justement auxdétails, suffisaient à faire le miracle, à passer du versant létalau versant vital du principe d’auto-guérisonCet abord globaliste était peut-être plus adapté que le traite-ment d’un médecin, quelque fut sa bonne foi, qui venait une oudeux fois, armé de médicaments contre ce qui se passait et nefaisait pas dans le détail, puisque ces détails – heure de latoux, ou douleurs surtout à droite de la colonne - n’avaient pasde sens pour lui Il existe un monde de différence entre un thé-rapeute qui dit à son malade fiévreux, que la fièvre signe lagravité de sa maladie, et un autre, qui vient dire, trois fois parjour, que la fièvre est signe de sa vitalitéLa médecine chinoise affirme que le poumon est le siège de latristesse Et il est vrai que les pneumonies s’accompagnentfréquemment d’un état de dépression profonde Le patient n’estplus inspiré par rien A-t-on pris en considération dans la pan-démie de 1918, l’effet, sur les pneumoniques, de l’arrivée, dansla chambre, de ces praticiens joviaux, ostéopathes et chiro-practeurs des débuts, très inspirés, sûrs de n’avoir affaire qu’àun problème de vitalité du terrain?Comparé à celui des médecins classiques, arrivant avec unetête de ‘six pieds de long’, consternés d’avance par la présenced’un microbe mortel? C’était une simple bataille à mener pourles uns, une guerre perdue d’avance pour les autres

Ces brefs retours sur le passé nous permettent de mieux dres-ser un ‘cahier des charges’ pour l’ostéopathie de demain, sielle devait être confrontée à une épidémie

Eléments pour un cahierdes chargesL’éthique et le souci d’efficacité veut qu’on inscrive en premier,dans un tel cahier, que nul ne doit souhaiter la survenue d’uneépidémie, pour s’y illustrer ou prouver quoique ce soit Toutdoit être fait dans le sens du préventif Réfléchir ainsi permetde trouver de bien meilleures solutions que la dépendance visà vis d’une centaine d’ostéopathes compétents face à une épi-démie touchant des millions de personnes Cent ostéopathespeuvent enseigner à des millions de personnes à se soignerde manière efficace Cent ostéopathes ne peuvent traiter, euxmêmes, que trois cent personnes par jour et ….risquer de mou-rir d’épuisement! Tout dépend des voies de transmission del’information

Ce qui pose peut être le plus problème est la crainte d’une vi-rulence particulière des agents infectieux Seront-ils plus ‘re-doutables’ que ceux du passé? Comment pourrait-on juger decela par avance? J’ai entendu dire d’un homéopathe que lesrésultats phénoménaux des thérapeutes au siècle dernierétaient dus à un terrain différent Les patients étaient beau-coup moins ‘pollués’ que maintenant – pollution chimique etélectromagnétique – et donc répondaient mieux aux dilutionshoméopathiques ou à l’ostéopathie Là encore, que répondreà ce nouvel élément de peur? Des microbes plus virulents, plusaguerris aux antibiotiques, un terrain plus faible, des prati-ciens peu ou pas du tout entraînés, la bataille des ‘prochaines’pandémies paraît perdue d’avance

Néo-vitalismeDevant ce défaitisme, nous avons surtout besoin de rafraîchir noscroyances vitalistes Je veux croire que, naguère, cette croyanceforte, associée aux traitements pratiqués, a donné d’excellentsrésultats On ne peut cependant demander aux ostéopathescontemporains de croire de force Ce serait sans effet sur le pa-tient Nous pouvons par contre pousser plus finement notre ana-lyse vitaliste et la partager avec le plus grand nombreJe ne prendrai qu’un aspect ici Celui qui concerne le couple‘terrain’/’microbe’ Un microbe fort sur un terrain faible, un mi-crobe faible sur un terrain fort’ paraissent être les membres del’équation à laquelle nous sommes confrontés avec chaque in-fection Cette équation doit être reformulée Nous pouvons,nous devons, définir une plus grande entité, dans laquelle lemicrobe et le terrain sont unifiés, et non plus, ‘dualisés’Cette entité s’appelle le ‘champ’, terme emprunté à la physique Laréalité, dans son tout et ses parties a toutes les qualités d’un champ,ou de champs imbriqués (le mot est impropre, mais illustratif)La ‘charge de désespoir’ était ainsi répartie dans le champ,comme de l’encre versée dans de l’eau On peut voir ainsi mi-crobes et virus de manière différente, comme des vecteursdans le champ, des vecteurs d’équilibration de la concentra-tion entre les ‘parties’ du champ Ils seraient ainsi des agentsnécessaires à l’équilibre au sein de Gaia, le champ de la phy-siologie de notre TerreDe nos jours, où une guerre mondiale n’est pas en vue, quepouvons nous lire de ces déséquilibres?Les récentes épidémies de grippe sont provenues de deux ré-servoirs animaux: aviaire et porcinLes conditions d’élevage dans ces lieux atteignent des som-mets de souffrance difficiles à décrire, et donc clairement, unevolonté de vivre très diminuée pour ces êtres vivantsLes virus qui se développent dans ces élevages transmettent lefardeau de cette ‘souffrance’ en dehors, jusqu’à l’équilibre avecla population qui consomme les produits issus de ces élevagesLe vitalisme nous intime de comprendre que les virus des pou-lets, plus que les poulets abattus et cuisinés, transmettent levécu de ces poulets, nous font participer à leur calvaire Cesmicro-organismes sont vivants, et, en nous ‘infectant’ intro-duisent en nous l’état ‘suicidaire’ de ces animaux, leur principevital porteur d’une létalité forte

26 RÉFLEXIONS

1) Expression empruntée à un forum consacré à la grippe, sur le Site 'Approche Tissulaire' animé par Pierre Tricot, vide infra2) Une métaphore, bien sûr, qui signifie simplement que la perception de Still avait une richesse en dimensions qu'il nous est difficile d'imaginer et reproduire, si ce n'est avec nos machines3) Efficacy of osteopathic manipulation as an adjunctive treatment for hospitalized patients with pneumonia: a randomized controlled trial Osteopath Med Prim Care. 2010; 4: 2.4) J'avoue avoir très choqué de réaliser que, dans leurs articles sur la grippe de 1918, les ostéopathes ne rapportent jamais les succès des chiropracteurs, alors que ces derniers citent volontiersles réussites des ostéopathes Cette amnésie volontaire a fait croire à des générations d'ostéopathes qu'ils avaient eu seuls la réponse La rédaction de cet article m'a sauvé de cetteignorance de 35 années Merci aux éditeurs et aux lecteurs!5) Donald R. Noll et al JAOA • Vol 108 • No 5 • May 2008 • 251-259 Immediate Effects of Osteopathic Manipulative Treatment in Elderly Patients With Chronic Obstructive Pulmonary Disease6) Science et Avenir, Décembre 20107) Si le toucher physique manque dans le traitement homéopathique, l'interrogatoire y est extrêmement poussé, réalisant un véritable 'toucher de l'âme'8) Voir la très optimiste et excellente vidéo http://www.flixxy.com/200-countries-200-years-4-minutes.htm , en anglais9) Voir Référence Ostéopathie No2, A . Abehsera

Lesystèmeartériel vertébro-basilaire irrigue le tronccérébral jusqu’authalamus, également le cervelet, lamoelle cervicale, ainsi que l’écorcedes lobes temporauxet occipitauxde l’encéphale.Une insuffisancear-térielle de ce tronc vertébro-basilaire, et donc une baisse de débit. Lacause la plus fréquente est l’athérome, et les symptômes correspon-dent à un ramollissement cérébral localisé. Il existe cependant d’au-tres causes L’insuffisance peut parfois être en rapport avec unedissection de l’artère vertébrale, ou une sténose d’une artère sous-clavièreenparticulierchezdessujetsplus jeunes.Danscederniercas,les symptômes se produisent à l’effort, au coursde sollicitations mécaniques de l’artère. Notonségalementque l’arthroseducoupeut secompli-quer d’une authentique insuffisance vertébro-basilaire. Elle est alors en rapport avec unecompression de l’artère vertébrale dans le canaltransversaire par un énorme ostéophyte et seproduit électivement lors de la rotation du cou,celle-ci ayantpoureffet dediminuer lecalibredel’artère vertébrale d’un coté. L’artériographiepermet demettre en évidence le retentissementde la cervicarthrose sur l’artère. Poser le diag-nosticest important, cetteconditionréalisantunevéritable épée de Damoclès au dessus du prati-cien, en particulier les ostéopathes, et l’erreurn’estpaspermise (1).Lesprincipauxautresdiag-nostics différentiels, certes plus rares, sont ladissection vertébrale, la thrombosede l’artèreetl’artère filiforme. Onenvisageraégalement laconsultationORLà la re-cherche d’une pathologie des sinus de la face ou d’une maladie deMenière, si l’on soupçonne une origine autre que cervicale.Au final, unexamen clinique bien conduit parait indispensable tant sur les antécé-dents personnels que familiaux, et aumoindre doute, il est indispen-sable de pratiquer des examens d’imageries approfondis.

Examens à notre dispositionLe rachis cervical :Les incidencesde face,profil et de!, une incidenceatloido-axoidienne,bouche ouverte, clichés en Flexion/extension, permettront de faire unexamenmorphologique afin d’éliminer une autre cause que l’insuffi-sance vertébro-basilaire, en particulier unpincementC1/C2un spon-dylolisthésis, des becs ostéophytique réduisant les calibres des trousdeconjugaisonset enfinuneostéoporosequi nécessiteraunepriseenchargedifférente.Unemauvaise visibilitéd’unpédiculedevraêtre l’ob-jet d’une investigation biologique spécifique (myélome,métastase).Le Doppler cervico-encéphalique :Examen inoffensif, puisque le système physique recourt aux ultra-sons L’effet Doppler permet d’étudier la vitesse des globules rougesdans le sangdonnant une information suruneéventuelle sténosedeszones de turbulences, pouvant faire évoquer une dissection. Il per-met de pratiquer des mouvements dynamiques de latéroflexion à larecherched’une compressionextrinsèquede l’artère vertébrale danssonpassagedans le canal cervical. Cet examenest donc essentiel encas de doute sur la présence d’une dissection vertébrale ou d’unethrombose. Il ne faut pas hésiter à le demander, son coût étant peu

élevé et il s’agit d’un examen inoffensif puisque non irradiant.L’encéphalo-scanner ;Examen essentiel puisqu’il permet d’affirmer l’existence d’une In-suffisance Vertébro-Basilaire. Comme le Doppler, il est pratiquéavec desUltrasons et sans irradiation. Le patient est allongé avec uncasque sur le crâne et deux sondes au niveau des zones pariétales.Il permet l’étude de la pulsatilité du parenchyme cérébral centimè-tre par centimètre, chaque territoire du cerveau est découpé en fonc-tion de sa vascularisation. Il ne s’agit pas, comme avec un Doppler,

d’étudier un vaisseau, mais du parenchyme cé-rébral (cortex,matière grise etmatière blanche).Les 2 premiers centimètres correspondent à laboite cranienne, le 3 ème centimètre à la régioncortico-sous-corticale, puis sylvienne superfi-cielle, sylvienne profonde, capsulo-thalamiqueet vertébro basilaire.L’encéphalo-scanner est une étude fonctionnellepermettantd’affirmerà tout coup l’existenced’uneIVB, auquel cas, il y auraunediminutionde lapul-satilité du parenchyme cérébral dans le territoirede la vertébro-basilaire. Il permetdeplusdediag-nostiquer d’autres pathologies telle une athéros-clérose cérébrale, une migraine vraie d’originevasculaire, qui pourraient êtredespathologiesas-sociées à l’IVB. Au Etats-Unis l’encéphalo-scanner est peu pratiqué et on lui préfère le PETou TEP scan (Positron-Electro-Tomographie, soit

tomodensitométrie par émission de positrons) qui permet d’étudier,après injection d’un produit radioactif à tropisme cérébral, les zonesd’hypofixation dans le territoire vertébro-basilaire. Cet examen pré-sente 2 gros inconvénients: l’irradiation qui n’est pas négligeable(équivalente à 400 radios de poumons!) et sont coût très élevé.L’angio IRM ;Angiographie (opacification vasculaire par la technique de l’IRM) per-mettant une cartographie vasculaire tant du territoire carotidien quevertébro-basilaire. Il permet de donner des informations sur uneéventuelle dissection de l’artère vertébrale, une sténose ou une ar-tère vertébrale de calibre diminué. On pourra pratiquer une IRM del’oreille interne afin d’éliminer un neurinome de l’acoustique, dontle tableau clinique fait partie du diagnostic différentiel d’une patho-logie vasculaire.

Algorithme ;Après une anamnèse et un examen clinique bien conduits, le praticien se trouve devantplusieurs choix s’il soupçonne une insuffisance vertébro-basilaire :- unepathologieautrequecervicale (examencliniquenormal) nécessitant la consultationd’unORL.- une pathologie cliniquement avérée qui nécessite, dans la très largemajorité des cas des in-vestigations complémentaires avec au minimum un Doppler cervico encéphalique, pour éli-miner une dissection ou une thrombose ainsi qu’un encéphalo-scanner permettant d’affirmerl’insuffisance vertébro-basilaire et les pathologies éventuellement associées ; on pourraconseiller une radiographie du rachis cervical pour une étude morphologique des corps ver-tébraux et éliminer une autre pathologie.L’angio IRM étant un examen à pratiquer en deuxième intention après les résultats du Doppleret de l’encéphalo-scanner.

28 LE MOT DU RADIOLOGUE

DR PHILIPPE LEBAR RADIOLOGUE QUALIFIÉ, DIPLÔMÉ DE MÉDECINE ULTRASONORE PARIS

L’insuffisance vertébro-basilaire (IVB).

29

L’inflammation est une réaction focaliséed’un tissu consécutive à une agression. Uneinflammation se manifeste par quatresignes majeurs : rougeur, douleur, chaleuret tuméfaction. Lorsqu’un tissu subit uneagression, des cellules, lesmastocytes libè-rent de l’histamine et de la sérotonine, quistimulent la vasodilatation dans la partie in-fectée, ce qui provoque rougeur et chaleur.Les capillaires laissent échapper du liquidequi s’infiltre dans les tissus, entraînant ungonflement et causant une sensation dou-loureuse, provoquée par la stimulation desterminaisons nerveuses locales. L’inflam-mation s’accompagne généralement d’uneaugmentation des globules blancs quicontribuent à l’assainissement et à la res-tauration des tissus endommagés. Elleconstitue donc une réaction de défense del’organisme contre les agressions.Dans le cadre de la phase aigue qui nous in-téresse ici , nous la divisons en trois phases :• Laphasevasculaire, immédiate, trèscourte.• La phase cellulaire qui résulte de la mobi-lisation de nombreuses cellules, son rôleprimordial est de permettre en quelquesheures, de faire disparaître les tissus lésés.• La phase de résolution, en fait de cicatri-sation synonymede reconstitution des tis-sus, et qui dure quelques jours.

Les signes biologiques del’inflammation, quels examensprescrire ?NFS (numération formule sanguine) oùnous trouverons :- Souvent une hyperleucocytose à polynu-cléaire neutrophile -VS (vitesse de sédi-mentation augmentée, dont les normessont :- Pour un homme, inférieur à l’âge del’homme divisé par 2, ex : homme de 40ans, 40/2=20,elle doit être inférieure à 20.

- Pour une femme, inférieur à l’âge de lafemme augmentée de 10 et divisée par 2 ,ex : femme de 40 ans , 40+10=50/2=25 ,elle doit être inférieure à 25.• Protéines C réactive augmentée.Devant ce syndrome inflammatoire, plu-sieurs diagnostics étiologiques sont à évo-quer, l’anamnèse et l’examen cliniqueseront de précieux éléments pourmieux ci-bler la pathologie.

Principales étiologies , et lesexamens biologiques spécifiquesqui leur correspondent.L’arthrite septiquePonction articulaire, avec examen direct surGram +, et culture en milieu aérobie etanaérobie, nous y associons un antibio-gramme, une hémoculture, BK urine et untubage éventuel.L’arthrite microcristallinePour la goutte, élévation de l’uricémie.Pour la chondrocalcinose, élévation parfoisde la calcémie.La polyarthrite rhumatoïdeC’est une atteinte bilatérale et symétriquedes articulations avec atteinte prédomi-nante aux mains et aux poignets, on ob-serve des AC anti CCP ( anticorpsanticitrulline positif précocement maisinconstant).• LatexWaller Rose (positif dans 80%après6 mois d’évolution).La spondylarthrite ankylosante(ou PSR).Nous trouvons ici des rachialgies nocturnes,douleurs fessières, douleurs costales et en-thésopathies,nousrechercherons iciHLAB27.La pseudo polyarthrite rhizoméliqueC’est une atteinte des ceintures scapulaireet pelvienne qui est fréquemment associéeà la maladie de Horton, qui est une artéritegiganto-cellulaire.

Le lupusAtteint souvent la femme. Ce sont des dou-leurs poly articulaires avec atteinte cutané,parfois (vespertillo) et plus oumoins atteintepoly viscérale. La CRP est souvent normale.Son évaluation doit faire rechercher une in-fection.On retrouve des facteurs antinucléaires +(FAN+), anti DNA natif + et anti SSm +, lecomplément sérique est bas.CancerLes hémopathies (lymphome, leucémie) :cytopénies, blastes dans le sang, aumyélo-grammenous avons un envahissementmé-dullaire, la LDH (lacto-deshydrogénase) estaugmentée signant un syndrome tumorale.Pour le myélome, on demandera une élec-trophorèse des protides plus immunoélec-trofixation, où nous trouvons un pic auniveau des gamaglobulines ou hypogamaglobulinémie. On recherchera la protéine deBences Jones urinaire.La VS peut être normale (plasmocytome,myélome non sécrétant, myélome à chainelégère).Dans les métastases osseuses on retrouvesouvent une élévation de la calcémie.Les cancers qui métastasent le plus à l’ossont :poumons, prostate, sein, rein, thyroïde.Devant une douleur osseuse ou articulairepersistante, le bilan biologique sera unearme de choix pour différencier une douleurmécanique d’une douleur inflammatoired’origines diverses. Donc, il ne faut pasmé-connaitre une cause type cancer, maladiesinflammatoires…Parfois même devant un bilan biologiquenormal et devant la persistance des dou-leurs, ne pas hésiter à demander l’avis d’unspécialiste, afin de ne pas passer à côtéd’une pathologie sous jacente dont le bilansanguin pourra évoluer rapidement, révé-lant une maladie non dépistée au départ.

À RETENIR-Regarder la VS.-Regarder la CRP.-Regarder la NFS pour voir sihyperleucocytose, ou anomaliede l’hémogramme.

LE MOT DU MÉDECIN

DR THIERRY SALABI

Éléments biologiquesdes syndromes inflammatoires etdouleurs osseuses et articulairesLes biologistes définissent classiquement l’inflammation parl’ensemble des réactions locales provoquées par des agentsphysiques, chimiques ou des germes pathogènes.

Sténose d’une artère vertébrale G avecathérosclérose

Suivant les couleurs internationales le jaune et lebleu correspondent aux hypopulsatilités le orangenormal e et le rose et rouge hyperpulsatilités.(Compensatrices des hypo). On étudiesuccessivement la zone cortico sous corticale ; lazone sylvienne superficielle le territoire sylvienprofond, puis capsulo sous thalamique et enfinvertébro basilaire et cela pour chaque hémisphère).

1) Voir, dans cette revue, l’article de Pignel et Bédouet portant sur les accidents vasculaires suite aux manipulations (page 12).

Vous avez été relayé dans votrecombat contre la malbouffe par lespartisans des médecines douces,vous n’êtes donc pas insensible àl’ostéopathie ?Non, bien sûr. Les ostéopathes ont une vi-sion très globale sur la façon d’appréhen-der notre corps, notre organisme. Ils ontsu élargir leur curiosité à d’autres sphèresque leur propre discipline et notamment lanutrition, la PNF (Proprioceptive Neuro-muscular Facilitation) ou l’hypnose. Ilssont très à l’écoute des autres. Cette ap-proche est passionnante et enrichissante.Par ailleurs, ayant pratiqué des sportstraumatisants pendant longtemps, j’ai étéamené, très prosaïquement, vers l’âge de40 ans à consulter un ostéopathe. Pourmoi, les bénéfices sont énormes et à dou-ble titre, pour mon corps et ma culturepersonnelle. A chaque séance, j’apprendsbeaucoup de choses.

Considérez vous toujours que ledomaine de la nutrition soit malconsidéré en France ?Il y a aujourd’hui une véritable prise deconscience. Même si je ne suis toujourspas d’accord avec le discours officiel despouvoirs publics. Prenons l’exemple desgraisses, que les autorités ont longtempsdéconseillé dans l’alimentation. Il ne fautpas bannir toutes les graisses. C’est unnon sens, l’AFSSA le reconnaît enfin. Enrevanche, l’industrie agroalimentaire nefait pas suffisamment d’efforts. 80% desfrançais se contentent de plats préparés.Très peu d’entre eux se penchent sur lesétiquettes pour savoir ce qu’ils mangentréellement. Il y a un travail important à

réaliser sur l’évolution de l’alimentation enparallèle avec l’évolution humaine. Laquestion est de savoir, ce pourquoi noussommes génétiquement faits. Il y a septmillions d’années, nos ancêtres avaient unmode alimentaire très particulier basé surles végétaux, les fruits, les légumes, lestubercules, le poisson et le gibier. Ce sontdes piliers de notre alimentationmoderne.Ces recherches m’ont aussi conduit à -m’intéresser aux travaux de Larsen-Jo-hansson et à l’évolution posturale del’homme. Ça rejoint complètement ce quefont les ostéopathes.

Vous avez dénoncé, il y a quelquesannées les risques liés à une trèsforte consommation de laitages ?Je n’ai jamais eu de discours d’exclusionsur les laitages. L’industrie alimentaire aessayé de me caricaturer en me faisantpasser pour un extrémiste. Nous neconsommons des laitages que depuis huitmille ans. Un laps de temps insignifiant àl’échelle de l’humanité. Pour beaucoupd’entre nous, porteurs de gènes venus dufond des âges, le lait est encore un intrus :75% des habitants de la planète ne le di-gèrent pas. Consommés aux doses offi-cielles, les laitages abaissent notre niveaude vitamine D, connue pour ses effets anti-cancer. Introduits trop tôt dans l’alimenta-tion, ils déclencheraient chez certainsenfants une maladie auto-immune res-ponsable de la destruction des cellules dupancréas. A l’époque, ce qui me déran-geait, c’était cette course à l’armementdes produits laitiers, pour manger plus deyaourts, plus de fromages. Cette frénésie

pour les laitages ne répondait qu’à des in-térêts économiques. En 2007, le FondMondiale de Recherche sur le Cancer aconfirmé qu’il pouvait y avoir un lien decausalité entre le cancer de la prostate etune trop forte consommation de laitage.Depuis, tout le monde s’est un peu calmé.Mais nous avons toujours beaucoup demal à nous faire entendre sur les fracturesosseuses. Consommer des laitages neprévient absolument pas les fractures. Lespopulations occidentales sont les plusgrosses consommatrices de laitages etconnaissent les taux les plus élevés defractures osseuses. Sur ce sujet il existeun puissant lobbying de l’industrie alimen-taire et des producteurs laits.

Il existe une recette pour se mettreà l’abri de la malbouffe ?A partir du moment où après chaquerepas, on a de la vaisselle à laver, c’est unbon début. Il faut s’écarter de la facilité,passer un peu de temps à faire sescourses. Préférez les fruits et les légumesdumarché, les productions locales, mêmesi ce n’est pas toujours évident pour lespopulations urbaines. On peut faire des er-reurs, mais on évite ainsi le diktat que sou-haite imposer l’industrie agroalimentaire,un modèle prêt à consommer, prêt à ré-chauffer. Nous avons écrit deux livres danslesquels nous passons en revue des cen-taines de produits vendus en grande sur-face. On y trouve des aberrations. Prenezune boite de lentilles très anodine de su-permarchés et regardez sa composition.On s’aperçoit qu’il y a tout un tas d’ajouts,des amidons conformés, des sels, quiviennent perturber le fonctionnement nor-mal de l’organisme. Il faut préserver lesgrands équilibres sur lesquels l’organismeest fondé, avoir la bonne ration et le bonratio de corps gras, par exemple. Chezmoi, il y a deux types d’huiles, olive etcolza. Nous mangeons, deux à trois foispar semaine du poisson gras. L’éducationdes enfants est capitale. Et surtout, il n’ya pas d’interdit.

3130 INTERVIEW

PROPOS RECUEILLISPARFRÉDÉRIC BENIADA,JOURNALISTEÀ FRANCE INFO

Thierry Souccar :Le bon, la bouffe et les truands !

S’il se consacre aujourd’hui à l’écriture d’un roman historique sur le Lan-guedoc, sa région natale, Thierry Souccar, journaliste scientifique, a pendantlongtemps dénoncé les dérives de l’industrie alimentaire et leurs consé-quences sur notre santé quotidienne. Il est le co-auteur, avec l’avocate Isa-belle Robard, du best-seller “Santé, mensonges et propagandes” paru en2004 aux Editions du Seuil, créateur du site lanutrition.fr et animateur dusite santé du Nouvel Observateur. On lui doit aussi, la première rubriqueconsacrée à la nutrition dans les colonnes dumagazine Sciences et vie. PourRéférence ostéopathie, il revient sur ces années de lutte contre lamalbouffe.

INTRODUCTION :Crée dans la dernière partie du 19 èmesiècle par un médecin Allemand ; SamuelHAHNEMANN, l’homéopathie est une ap-proche médicale globale de l’homme quipossède des points communs avec leconcept ostéopathique.Recherche et traitement des causes despathologies, traitement du patient danssa globalité, pas d’effets iatrogènes sielles sont bien pratiquées, associationpossible avec d’autres thérapeutiques na-turelles ; tels sont les principaux pointscommuns des deux approches thérapeu-tiques.

GENERALITES :Notion de terrain :les constitutions et les diathèsesEn homéopathie, la première étape de larecherche du remède le plus ciblé pour lepatient est de déterminer la constitutionet/ou la diathèse qu’il présente.La constitution est en relation avec la pré-dominance dans son corps de certainsconstituants ; ainsi on décrit le carbonique,le phosphorique et le fluorique.La diathèse est la résultante des miasmeset des évènements susceptibles de modi-fier le terrain du patient et de le prédispo-ser à certaines maladies.Le psorique (séquelles de la gale), le lué-tique (imprégnation de la syphilis), la sy-cose (impréniation par la blénnorragie) etle tuberculinisme (imprégnation par latuberculose) vont avoir des modes réac-tionnels différents lors des atteintespathologiques.La recherche de la constitution et de ladiathèse du patient nous permet de pou-voir prévoir le type de pathologie et lesréactions du sujet face à la maladie.

Détermination de la constitution :Le patient de type carbonique présenterapour l’essentiel des raideurs vertébralesavec ostéophytose, des ankyloses articu-laires avec calcifications, et souvent uneaugmentation de volume des articula-tions avec des phases aigues et doulou-reuses.Le patient de type phosphorique présen-tera des amplifications des courburesvertébrales avec des problèmes d’aciditéassociés à de la déminéralisation.Ostéochondrites de croissance, rhuma-tismes inflammatoires et discopathies re-présentent les pathologies les plusfréquentes.Le patient de type fluorique se fera remar-quer par ses asymétries squelettiques etses tendances aux entorses, subluxationset anomalies en tous genres (spondylolis-thésis, géodes, etc.).

Déterminations de la diathèse :Le patient de type psorique sera caracté-risé par des alternancesmorbides entre lesystème ostéo-articulaire (tendinopathies,lombalgies, etc.) et d’autres systèmes(peau, système digestif ou respiratoire)Le patient de type luétique sera repérégrâce à ses douleurs osseuses inexpli-quées et par son instabilité ostéoarticu-laire aussi bien sur le rachis que sur lesarticulations périphériques.Le patient de type sycosique manifesterades douleurs sur les grosses articulationsqui sont empâtées et aggravées lors desphases d’humidité.Enfin le patient tuberculinique se caracté-risera par sa faiblesse de la région dor-sale, ses phénomènes inflammatoires, sesnévralgies sur un fond de pessimismedésespérant.

LES CRITERES DU CHOIX DESREMEDES :La prescription d’un ou de plusieurs re-mèdes se fera en fonction de plusieurséléments essentiels :1) Les causes appelées égalementcausalités ou suites de :

Suites de whiplash, traumatismes, bles-sures, chirurgie, intoxications, vaccina-tions, efforts violents,…2) Les modalités des douleursou des pathologies :

Aggravations/améliorations au : vent, cha-leur, froid, humidité, mouvement, repos,positions, aliments, horaires caractéris-tiques, etc.

LES MEILLEURS INDICATIONS :1) Les remèdes des séquelles du whiplash :L’homéopathie sera une précieuse auxil-liaire pour le traitement de ces patientstraumatisés qui viennent chercher des so-lutions chez l’ostéopathe.Natrum sulfuricum :Remède de base du choc commotionnelavec des douleurs aigues à la base ducrâne, chaleur au vertex. Aggravation parl’humidité et le repos, amélioration par delégers mouvements.Cicuta virosa :Remède du traumatisme cérébrospinalavec des sensations de chocs électriquesdans la tête associées à des vertiges et ag-gravés par les secousses.

2) Les remèdes des traumatismesdu rachis :

Hypericum perforatum :Remède des traumatismes directs sur lecoccyx avec élancements à partir du pointde choc, aggravation par le toucher etamélioration la tête penchée en arrière.

32 OSTÉOPATHIE ET HOMÉOPATHIE

D BOBIN OSTÉOPATHE, HEILPRAKTIKER, ACUPUNCTEUR, PRÉSIDENT DU CERS TA

L’art d’intégrer l’homéopathiedans la pratique ostéopathique.

Kalium carbonicum :Remède du tassement vertébral avec en-gourdissements et sensation de froid gla-cial aggravation par le froid, couché sur lecoté douloureux, vers 3 heures dumatin etpar le mouvement, la chaleur et la positionpenché en avant.Ledum :Suites de Traumatisme ou de blessure parune aiguille (ponction lombaire, péridural,etc.)Aggravation par le chaud, amélioration parle froid

3) Les remèdes des traumatismesdes nerfs :

Hypericum perforatum :Traumatisme par écrasement d’un troncnerveux ; aggravation par le toucher.Kalmia latifolia :Douleurs à type d’éclairs avec engourdis-sements, aggravation par les mouvementset au début de la nuit et amélioration enmangeant.

4) Les traumatismes articulaires :Rhus toxicodendron :Remède de séquelles d’entorse, le sujetprésente des algies au niveau des reliefsosseux avec raideurs et gonflement arti-culaire, aggravation par repos froid hu-mide et la nuit et amélioration par lesmobilisations et la chaleur.Bryonia alba :Douleurs piquantes avec aggravation parle moindre mouvement, la chaleur et avecamélioration par la pression et le froidRuta graveolens :Algies à type de meurtrissures souvent auniveau du périoste avec aggravation par lefroid humide, la pression et le repos etavec amélioration par le mouvement.Calcarea fluorica :Le remède à ne pas oublier lorsque le ma-lade récidive de son entorse et fait desexostoses.Aggravation par le repos, le froid et l’humi-dité, amélioration par le chaud et les mo-bilisations de l’articulation traumatisée.

5) Les traumatismes osseux :Symphytum :Un remède à avoir en mémoire pour lespatients qui on reçu un choc sur un relief

osseux (condyle fémoral, épicondyle, mal-léole, crête tibiale, etc.) ou pour les sé-quelles douloureuses d’une entorse auniveau de l’insertion du ligament latéralinterne sur le condyle fémoral.Ruta graveolens :Douleurs au niveau des reliefs osseux avecaggravation par le froid humide, le reposet la pression forte et avec améliorationpar le repos et les mobilisations articu-lairesStrontium carbonicum :Algies osseuses surtout aux membres in-férieurs avec aggravation par le froid letoucher et les changements de temps etavec amélioration par la chaleur soustoutes ses formes.

6) Les traumatismes musculaires :Arnica montana :Le grand remède et le plus connu du trau-matisme en homéopathie avec ses dou-leurs à type de meurtrissures avececchymoses ou hématomes aggravationpar le toucher, le repos, le froid humide etamélioré par les légers mouvements.

7) Les traumatismes des parties mollesou des glandes (seins, testicules) :

Bellis perennis :Algies de la partie traumatisée avec ag-gravation au contact et au froid et avecamélioration par le mouvement continu.Coniun maculatum :Douleurs suites de choc dans la poitrineavec aggravation au froid, la nuit et enbougeant et avec amélioration les jambespendantes.Cimicifuga :Algies suites de chirurgie mammaire avecaggravation par le froid et amélioration parla chaleur.

Phytolacca decandra :Douleurs au niveau des fascias et des os àtype de décharges électriques avec aggra-vation par les mouvements et l’humidité etavec amélioration par la chaleur

8) Traumatismes cartilagineux :Argentum metallicum :Un excellent remède à prescrire lorsque lepatient présente une chondropathie posttraumatique au genou ou à l’articulationcoxo fémorale. Algies à type de tiraille-ments avec forte aggravation au toucher,et avec amélioration à l’immobilisation del’articulation traumatisée.

LES REGLES DE PRESCRIPTION :Ces remèdes sont le plus souvent conseil-lés dans des cas aigus et les critères deprescription sont :- Utilisation de basses dilutions(4 ch ou 5 ch)- Répétition des prises 2 à 4 granules 3 à4 fois par jour jusqu’à régression signi-ficative des symptômes

À RETENIRL’Homéopathie symptomatique per-met au praticien ostéopathe de po-tentialiser l’efficacité de ses soinsen prescrivant le ou les remèdesréalisant une synergie d’action avecla thérapie manuelle.Malgré deux conceptions différentesdes pathologies, ces deux méde-cines possèdent en commun la thé-rapie de l’homme dans sa globalité.

33

L’Aromathérapie Quantique offre des pos-sibilités exceptionnellement puissantes etefficaces qui, dans le cadre des urgences,s’avère un atout indispensable à tout thé-rapeute orienté sur les soins énergétiqueset naturels.L’Aromathérapie Quantique® se présentecomme une aromathérapie à la fois symp-tomatique et holonomique qui englobeaussi bien l’aspect psycho-émotionnel queles gestes et soins d’urgence.

Les huiles essentielles : leurs 4 atoutsqui les rendent indispensables pour lessoins d’urgence :• Un état liquide : il permet une applica-tion pratique.• Des molécules de petite taille : cettestructure moléculaire permet une péné-tration et une diffusion très rapide à tra-vers les tissus et les cellules.• Une co-apatation biochimique –aroma-tique / cellulaire : ces molécules spéci-fiques sont capables d’être reconnuespar les récepteurs membranaires dumonde animal• Une polyvalence : les huiles essentiellesagissent sur le plan physique, physiolo-gique, énergétique et psychique.

En Aromathérapie Quantique®, le travailse fait avec des huiles essentielles spéci-fiques qui ont été informées selon un pro-cessus physique précis appelé QBI®(Quantum-Bio-Informations). Les huilesessentielles sont composées de centainesde molécules différentes, pour s’assurerde leur efficacité à un niveau botanique,chimique et physique l’AromathérapieQuantique utilise exclusivement des huilesessentielles QBI pour permettre unemeil-leure résonance tissulaire.

I/ Sur le plan physiqueA/ Traumatisme localiséavec ou sans douleur• Traumatisme externe avec douleurIl s’agit de coup, de chute, de heurt tou-chant les parties molles ou les partiesosseuses. On considère ici uniquementdes zones limitées et non de grandesétendues.Effet recherché : La nature nous offre unemolécule exclusive, le menthol, capabled’agir par un mécanisme intelligent et phy-siologique sur des récepteurs générant ins-tantanément un abaissement du seuil deperception thermique, d’où l’apparitiond’une sensation de froid, anesthésiant laperception douloureuse. Que le traumatismesoit fermé ou ouvert, la première nécessitéest de stopper le phénomène douloureux.L’huile essentielle de choix : La menthepoivrée QBI® qui doit être appliquée immé-diatement sur la zone traumatisée et sansdilution huileuse. La molécule de men-thone, toujours associée aumenthol, favo-rise et accélère la réparation tissulaire.Application : faire pénétrer quelquesgouttes pures pour un effet instantané.A éviter :• Ne pas masser• l’huile essentielle de menthe poivréeQBI® ne doit jamais être appliquée surune zone étendue, car il existe un risquemajeur d’hypothermie.Précaution essentielle : prévoir de dispo-ser d’huile végétale en cas de contact huileessentielle / yeux oumuqueuses, car l’eauet l’huile essentielles ne sont par naturepas miscibles.Traumatisme ferméavec constitution d’hématomeEffetrecherché:Prévenir la formationde l’hé-matome, favoriser sa résorptionultra-rapide.

Huile essentielles de choixL’hélichryse italienne QBI® est unique enson genre, elle contient des moléculesagissant comme chélatrices, les itali-diones.ApplicationLa riposte aromatique doit être immédiate.Selon le Dr Pénoël, “Il suffit de quelquesgouttes pour obtenir un effet jugé “quasi mi-raculeux”. Le produit est appliqué à l’étatpur et concentré, pour une pénétration im-médiate.Traumatisme avec ouvertureIl s’agit de blessure simple et limitée,comme une coupure superficielle et sai-gnement non douloureux.S’il existe une douleur traumatique asso-ciée, le premier geste reste l’application dela menthe poivrée QBI®.Effet recherché : hémostase et début decicatrisation de la blessure.Huile essentielles de choix : on fera appelà l’huile essentielle de géranium rosatBourbon QBI®.Application :- Déposer quelques gouttes sur une gaze- Mettre en place sur la plaie ou la cou-pure.- Recouvrir d’un fragment de film plas-tique étirable puis d’un pansement unpeu compressif.- A laisser en place pendant douze heures.Quand on retire le pansement aromatique,on a l’agréable surprise de constater quela coupure est déjà en bonne voie de cica-trisation.Saignement abondant :Dans le cas où il existe un saignement plusabondant, comme par exemple les cou-pures des extrémités, l’huile essentielle deciste ladanifère QBI® se montre particu-lièrement efficace. Pour le Dr Pénoël elle

34 OSTÉOPATHIE ET AROMATHÉRAPIE

MAGALI PÉNOËL - En se basant sur les ouvrages du Dr Pénoël “Urgences et soins intensifs” et l’Aromathérapie Quantique®.

L’Aromathérapie Quantique® :la réponse face à l’urgence physique,énergétique et psycho-émotionnelle.

agit comme “une suture aromatique àl’effet “recollant” et réparateur spectacu-laire”.Cas particulier : traumatisme avec héma-tome incarcéré.Exemple du coup reçu sur l’ongle.Dans ce cas, l’huile essentielle ne peut pastraverser l’ongle, il est donc nécessaired’intervenir en priorité de manière pure-ment mécanique.Effet recherché : stratégie de désincarcé-ration de l’hématome.A faire : Le Dr Pénoël, dans l’ouvrage“urgences et soins intensifs” conseille“d’amenuiser au maximum la coucheunguéale en utilisant une mini-meuleuse.On s’arrête quand il reste une petitecouche dans laquelle il est facile de créerun pertuis avec la pointe d’une lame debistouri puis de faire évacuer le sang restébloqué. La douleur, entretenue par le sangsous pression, est alors immédiatementsoulagée”.

B/ En cas de brûlure :Agression thermique majeure.A éviter : l’huile essentielle est, par sa na-ture concentrée, une forme d’énergie cha-leur, le conseil habituel d’utiliser l’huileessentielle (comme la lavande) signifie‘ajouter de l’huile sur le feu’.Effet recherché : maintien de la fraicheurApplication :Application immédiate d’argile verteChanger l’argile toutes les 10minutes (carelle devient très vite chaude).Si on souhaite conserver l’argile plus long-temps, il faut la recouvrir par une sourcede froid (cryopack), afin de maintenir lafraîcheur le plus longtemps possible.Huiles essentielles : Les huiles essen-tielles ne seront utilisées que dans les casvus tardivement et en situation de risqueinfectieux ou déjà infectés.

C/ Cas de la douleur de naturespasmodique :processus de nature endogène et non plusexterne.Effet recherché : calmer les spasmesHuile essentielles de choix.• l’HEdebasilic tropical QBI® àméthylchavi-col (éther) : dans le cas de spasmeviscéral.• l’HE de menthe poivrée QBI® S’il existedes nausées, voire des vomissements.• HE de géranium rosat bourbon QBI® pe-titgrain bigarade QBI® lavandin QBI® etylang ylang QBI® dans les cas despasmes musculo-squelettiques.

ApplicationEn cas de spasmes viscéral :l’HE de basilic tropical QBI® àméthylcha-vicol (éther)En cas de nausées, voire de vomisse-ments.• Déposer 1 goutte de menthe poivréeQBI® sur un mouchoir à respirer.• Déposer une trace (avec un peu de miel)en perlinguale.Conseils pour les jeunes enfants : l’huileessentielle de citron QBI® à respirer.En cas de spasmes musculo-squelet-tiques.Diluer dans une base huileuse végétale,pour procéder à un massage local. Exem-ple de formule :HE Lavandin abrial QBI® 4 mlHE Petitgrain bigarade QBI® 3 mlHE Géranium rosat QBI® 2 mlHE Ylang Ylang QBI® 1 mlMacérat huileux d’arnica QBI®50 ml

II/ Sur le plan énergétiqueEffet recherché : relance de la circulationénergétique.Huile essentielles de choix : Kunzea am-bigua QBI® de Tasmanie.Application : La technique mise au pointest simple et rapide : il suffit d’appliquerune goutte sur le vaisseau gouverneur,dans la zone C7-D1.Expérience clinique : En cas de forte per-turbation énergétique, l’expérience ac-quise dans la pratique de l’AromathérapieQuantique® tant en médecine humainequ’en médecine vétérinaire, a montré lepouvoir exceptionnel de cette huile essen-tielles. Tous les vertébrés terrestres ontmontré leur capacité réactionnelle remar-quable à cette application, mammifères,oiseaux et reptiles (cas présentés par le DrPierre May, vétérinaire, dans l’ouvragel’Aromathérapie Quantique®).

III/ Sur le plan psycho-émotionnelEffet recherchéObtenir un apaisement émotionnel et unsoulagement de la souffrance psychique.Il s’agit ici de faire jouer en priorité l’as-pect psycho-olfactif. L’impact est immé-diat, par mise en résonance avec lesrécepteurs de l’odorat.Huile essentielle de choix :En Aromathérapie Quantique® une huileessentielle nouvelle a été mise en valeurpour son pouvoir harmonisant exception-nel : celle de Fragonia QBI® (chémotype àcinéole, linalol, alpha-pinène). Son utilisa-tion s’avère remarquable, surtout chez lessujets sensibles et réceptifs.Application :Il est tout à fait possible d’utiliser sousforme pure ou diluée. A compléter par unetrace à appliquer sur le chakra du cœur ouà respirer.

À RETENIRL’Aromathérapie Quantique® et l’utili-sation de ses huiles essentielles spé-cifiques QBI® sont un atout indéniableau sein des médecines complémen-taires. Leur utilisation efficiente et àbon escient dans le cadre des gestesd’urgence rendra des services à hautevaleur ajoutée, biologique, énergé-tique et psycho-émotinnelle, tant auxprofessionnels de santé qu’à l’ensem-ble de la population ouverte aux mé-thodes naturelles.

En savoir plus :Les séminaires en Aromathérapie Quantique® :Site : www.ecolepenoel.com / www.osmobiose.comContact : [email protected] - 04 75 25 68 06Les ouvrages :“Urgences et soins intensifs en Médecine aromatiqueintégrée” (Ed. Osmobiose) – Auteurs : Rose-MariePénoël et Dr Danie Pénoël“L’Aromathérapie Quantique” (Ed. Trédaniel)Auteur : Dr Daniel Pénoël (avec la participation deMagali et Amanda Pénoël).

35

Dr Daniel Pénoël est docteur enmédecine, expert en plantesaromatiques, ambassadeur itinérant del’Écologie intégrale et des médecinesnaturelles depuis 35 ans et fondateur del’Aromathérapie Quantique®.Magali Pénoël a bénéficié del’enseignement de son père et estconsultante et formatrice enAromathérapie Quantique® au sein del’Ecole Pénoël.

La NCS* est une technique de cryothéra-pie par pulvérisation de microcristaux dedioxyde de carbone à -78°C sous hautepression (50 bars en sortie d’appareil) quipermet le refroidissement très rapide destissus cutanés. La baisse brutale de latempérature de la peau (de 32-35°C à2°C), en 30 secondes, permet de générerune réaction immédiate, associée à la no-tion de « choc thermique ». La stimulationdes neurorécepteurs cutanés (nocicep-teurs, corpuscules de Merkel, Pacini, Ruf-fini, Krause) provoque l’envoi d’unmessage aux centres nerveux supérieurs(hypothalamus, cortex somesthésique) Ils’ensuit une réponse réflexe via les voiesefférentes dont l’action consiste à rééqui-librer l’homéostasie locale perturbée.Il s’agit d’une cryothérapie à réponse spé-cifique via le système neurovégétatif pro-

voquée par la stimulation cutanée entraî-nant une réponse locale et systémique.

Les effets physiologiquesLa réaction provoquée par cette réponsespécifique permet d’obtenir quatre effetsphysiologiques principaux :• Un effet antalgique par action sur laconduction des fibres nociceptives et parl’action de la protéine TRPM8 qui estsynthétisée sous l’effet du froid et a pouraction d’inhiber la transmission desmessages douloureux aux centres neu-rologiques supérieurs• Un effet vasomoteur entraînant unephase de vasoconstriction en alternanceavec une phase de vasodilatation. Ceteffet permet le drainage vasculaire au-quel s’ajoute un drainage lymphatique• Un effet anti-inflammatoire par réduc-

tion de la production des enzymes algo-gènes (bradykinine, sérotonine; et desions potassium et hydrogène, …) avec li-mitation de la synthèse des enzymesresponsables de la perméabilité tissu-laire (collagénase, hyaluronidase, élas-tase). Cet effet entraîne une diminution dela poussée inflammatoire mais ne bloquepas le processus de cicatrisation et laphase organisationnelle initiale de l’in-flammation.• De décontraction musculaire par la di-minution du tonus musculaire. L’activa-tion du « Gate control » limite la douleuret la contracture réflexe.

Remarque : Dans le cadre de la discussionqui nous intéresse, le froid a une action surles propriétés physiques de la fibre colla-gène. Le tissu collagène est extensible etélastique. Or, lors de l’application de froid,les caractéristiques de ce tissu sont modi-fiées. Le collagène devient moins extensi-ble et plus élastique. Cette notion estimportante à retenir car nous l’utiliseronsdans la récupération des fibres muscu-laires ayant dépassé leur allongementnormal.L’ensemble de ces effets physiologiquespotentialise la réaction locale et systé-mique pour accroître le bénéfice théra-peutique.Dans notre pratique quotidienne, la cryo-thérapie permet de soulager des douleursde type inflammatoire. En effet, le chocthermique procuré par la cryothérapiepermet de drainer les oedèmes par la va-

36 TECHNIQUE ALTERNATIVE

FLORENT SCHOOFS, ARNAUD MARGUIN, MAXIME OBADIA OSTÉOPATHES D.O

Intérêt dela NeuroCryoStimulation (NCS)dans la pratique ostéopathique.

soconstriction superficielle et la vasodila-tation réflexe profonde. De plus, le traite-ment de la douleur devient très efficaceet quasi instantané grâce à l’applicationdu froid sur les zones de paresthésiescutanées.Pour finir, l’appareil permet d’avoir uneffet intéressant dans la sollicitation destrigger points.

L’approche manipulatoire est facilitéedans les pathologies type rhumatismaleset inflammatoires. L’effet anesthésiantlocal peut se révéler utile dans une mobi-lisation directe articulaire. Le traitementest donc accéléré par la diminution de l’in-flammation.Diminution instantanée de la douleur

musculaire dans les pathologies donnantune position antalgique (lumbago aigu ettorticolis notamment).

Differents protocoles peuvent s’avérerutile pour une même pathologie, c’est lagrande force de l’appareil de NCS, en effetla possibilite via le mode de traitementlibre permet de traiter au plus pres les dif-ferents cas et personnes.En effet sur des traumatismes benin detype entorse en varus equin classique chezle sportif, on peut traiter efficacement lestissus myosquelettiques sur 2 a 5 séancesen général, ceci bien sur en fonction dustade et du grade de l’entorse. Par contreles résulats au niveau vasculaire se fontsentir dès la première séance permettant

un drainage de l’œdème et un relache-ment de la cheville, et donc une réactioninflammatoire grandement diminuée .Donc, en outre le fait de gagner du tempsdans un processus de traitement clas-sique, les repercussions en termes dereaction en chaines sur l’organisme peu-vent être soient diminuées, soient stop-pées grâce à l’association des soinsostéopathiques couplés à ceux de la NCS.Nous trouvons de ce fait, dans l’utilisationquotidienne de la NCS, une aide et uneamplification précieuse à nos traitements.

* NeuroCryoStimulation : Technique inventée

par Mr Christian Cluzeau

37

Le “ventre” a une place très importante dans les préoccupationsquotidiennes de santé. De nombreux symptômes pourtant fré-quents ne sont pas pris au sérieux : ballonnements, lenteur di-gestive, constipation ou transit rapide, fatigue post-prandial,inadaptabilité au stress, faiblesse des défenses immunitaires. Lemanque d’informations explique sans nul doute la banalisation dela plainte du “mal au ventre”.

L’intestin est la porte d’entrée des nutriments et des substances toxiques dansnotre organisme et la frontière entre notre monde extérieur et notre monde in-terne. C’est le garant de notre système immunitaire en relation étroite avec lemicrobiote intestinal mais aussi avec un deuxième cerveau tourmenté par nosémotions. Son équilibre interfère avec l’ensemble de nos fonctions de manièredirecte ou indirecte : toute perturbation génère des désordres qui vont du sim-ple déséquilibre aux pathologies chroniques ou même auto immunes. C’est lemiroir des conditions de vie de l’homme : alimentation moderne, stress chro-nique, pollutions chimiques, électromagnétismes, psychiques. Les troubles sontd’abord fonctionnels et évoluent lentement vers le stade lésionnel voire dégé-nératif : épuisement digestif, détoxication hépatique dépassée, épuisement dela fonction exocrine et endocrine du pancréas, déséquilibre de la régulationacido basique du tube digestif, retentissement dans les zones environnantes :lombo sacrée, sphère génito urinaire, dysfonctionnement de l’émonctoire pou-mon et des voies ORL (catarrhes, sinusites, angines etc.…), manifestations cu-tanées à titre de dermatoses, acidose tissulaire et par voie de conséquence :déminéralisation, fatigabilité accompagnée d’état dépressif etc.…L’expression du temps des rois “Comment allez-vous ?” c’est-à-dire“Comment allez-vous à la selle ?” prend ici toute son importance.

Le tractus digestif permet la transformation des aliments ingérés via des sériesde dégradations dépendant étroitement des enzymes digestives, de la motri-cité du tube digestif mais aussi de la présence d’une population microbienneindispensable appelée aujourd’hui microbiote avec laquelle nous vivons “ensymbiose”. Nous sommes aussi ce que sont nos bactéries. Cette flore intesti-nale est en étroite relation avec le système immunitaire, de sorte que sans lesbactéries intestinales, nous serions colonisés par n’importe quelle bactérie pa-thogène, la dégradation alimentaire serait perturbée, le métabolisme du cho-lestérol altéré, les aliments cancérigènes non dégradés en produit inoffensifs,la synthèse des vitamines B et K différentes, la maturation des lymphocytes Bet T présents au niveau de la muqueuse intestinale ralentie (importance duGALT) etc.…Pour assurer la défense de l’organisme, la muqueuse intestinale dispose dumicrobiote mais aussi de l’effet barrière généré normalement par l’épithéliumdu grêle : les cellules épithéliales disposent d’un carburant spécifique : la Lglutamine apportée par l’alimentation mais dont la concentration au niveau in-testinal diminue lors de stress chronique. Les entérocytes, cellules les plusnombreuses disposent pour assurer leur cohésion de jonctions très serrées : lestight jonctions. Grâce à ce système, les nutriments de la lumière intestinale oud’autres déchets alimentaires partiellement dégradés passent à travers les en-térocytes et non entre les entérocytes. A la suite de microlésions ou d’inflam-mations successives, ces jonctions se desserrent, la muqueuse devient poreuseet laisse passer des molécules indésirables : ces derniers se retrouvent dansle sang et entraînent des réactions inflammatoires et immunitaires.

La muqueuse ne joue plus son rôle de barrière :C’est l’hyperperméabilité du grêleL’intestin, siège des défenses naturelles est donc un écosystème extrêmementcomplexe auquel il s’agit d’être particulièrement attentif. Pour entretenir et res-taurer ce système, la naturopathie propose des solutions :• Réduire ou éradiquer les surcharges alimentaires, source de toxémie• Privilégier une alimentation la plus naturelle possible et adaptée à l’individu• Faire pratiquer des exercices physiques et respiratoires• Suggérer des techniques de gestion de stress en se souvenant que l’intestin

contient plus de 100 millions de neurones• Corriger les désordres énergétiques, les lésions ostéopathiques• Apporter des solutions phytothérapiques et micronutritionelles innovantes

L’INTESTININTELLIGENT

Le reflux, une maladie organique.Longtemps considéré comme une maladie fonctionnelle, lereflux a beaucoup intrigué les médecins en raison de son po-tentiel évolutif vers le cancer. Actuellement, les études dé-montrent des stigmates d’organicité. Une augmentation de laperméabilité de la muqueuse œsophagienne va favoriser lepassage des ions acides d’abord dans les espaces intercellu-laires dans lesquels l’acide va chatouiller les terminaisonsnerveuses en créant la douleur. Puis l’acide va pénétrer dansla cellule par la membrane latérobasale beaucoup plus per-méable que la membrane apicale. La cellule contre-attaqueen libérant des molécules de l’inflammation : les cytokines quivont perturber la motricité de l’œsophage et du sphincter in-férieur. Les radicaux libres fabriqués alors en excès et aggra-vant l’inflammation (véritable cercle vicieux) vont agresserles structures de la cellule : membrane, noyau…l’activationdans ce contexte du facteur transcriptionnel NFKappaB vaaggraver les lésions inflammatoires en augmentant l’expres-sion des gènes des cytokines inflammatoires. Plus l’inflam-mation et le stress oxydatif seront importants, plus NFKappaBsera actif et plus le risque de cancer sera grand.

Un sac de nœuds à démêler !En fait, tous les coupables précités participent au reflux. Com-ment s’y retrouver puisque tout s’intrique ?Tout se passe comme si, sur un lit de prédisposition génétique,de nombreux facteurs externes : l’alimentation mal adaptée, lestress, les médicaments, le tabac…altéraient la résistance de lamuqueuse œsophagienne par le biais d’intermédiaires : la per-

méabilité, l’inflammation, le stress oxydatif, les troubles moteurs,l’altération du mucus… tous ces intermédiaires interfèrent entreeux et se potentialisent, expliquant la grande complexité de l’étudephysiopathologique de cette affection. Pour conclure plus sché-matiquement, lamuqueuseœsophagienne est susceptible de per-dre sa résistance sous l’influence des facteurs de l’environnement.L’efficacité étonnante du traitement nutritionnel plaide largementpour cette hypothèse. Mais tous ces facteurs externes ne sont-ilspas sous le contrôle de l’individu ? Le reflueur n’est-il pas lui-même victime, complice et responsable ? Le patient, au cœurmême de l’intrigue, n’imagine pas une minute qu’il puisse être leprincipal acteur de sa guérison ! A nous, les thérapeutes de le luifaire comprendre et de l’aider à se diriger sur le bon chemin qui vanon seulement lui faire disparaître le reflux, mais aussi sa colo-pathie, ses douleurs articulaires, ses kilos de trop, …

40 APPLICATION MÉDICALE

DR MARTINE COTINAT GASTROENTÉROLOGUE DIPLÔMÉE DE NUTRITION ET MICRO NUTRITION

Le mystère du refluxgastro-œsophagien s’éclaircit.

Ne réveillez pas NFKappaB !Lamolécule NFKappaB dort gentiment dans le cytoplasmedans les bras de sa Morphée qui le retient : IKB.Quand certaines molécules comme par exemple lesradicaux libres réveillent ce couple, NFKappaB se détached’IKB (qui en meurt !) et se précipite dans le noyau pourexciter la transcription des gènes des cytokinesinflammatoires.NB : le curcuma, aux vertus anti-inflammatoires connues,intervient sur le facteur NFKappaB. Le poivre augmentel’absorption intestinale du curcuma

Le laboratoire D.Plantes spécialisé en

Phytothérapie et Nutrithérapie, recherche

collaborateurs et partenaires Ostéopathes pour nos

gammes de compléments alimentaires.

Nous disposons d’une gamme de 300

compléments alimentaires, élaborés en tenant

compte des derniers acquits en micro nutrition, un

vaste choix que vous pouvez conseiller à vos

patients pour répondre positivement à leurs

nombreuses demandes.

Le sérieux et la qualité ainsi que le respect de la

bonne fabrication sont notre principale occupation.

Des conditions ainsi que des avantages vous sont

concédées dès le premier conseil auprès de vos

patients ainsi qu’à titre personnel.

Prendre contact en téléphonant au 0475538009.

[email protected]

Douleur-souffranceLa douleur est une information indispen-sable à l’homme, elle est essentiellementpositive. Ce sont ses conséquences quisont négatives et qui amènent à la souf-france, lorsqu’elle n’est pas maitrisée.Pour sortir de la souffrance, je vous pro-pose d’utiliser la douleur, confortableparce que maitrisée par le couple patient-praticien, comme outil thérapeutique.

DésensibilisationAvec cette méthode de soins, on réaliseune véritable désensibilisation à la dou-leur, permettant de sortir le patient de saphobie de la douleur, du stress chronique,des comportements d’évitement et destroubles psycho-sociaux qui en résultent.

Schéma corporelOn y a accès à travers la proprioception, laposture ; cependant il ne faut pas précipi-ter le rythme des changements chez lepatient. Il est nécessaire dans le protocolede traitement de bien lui expliquer que desétapes sont nécessaires, afin de respecterses rythmes et ses capacités adaptatives.Le schéma de cette progression peut sefaire selon 3 étapes :• Schéma sensoriel : sentir c’est exister,c’est le 1er niveau de conscience sur le-quel on peut s’appuyer en thérapeutique.Les neurosciences grâce à la psycho-physique qui étudie quantitativement lesvariations entre les excitants (les pres-sions de nos mains, les pressions de lavie quotidienne) et les sensations per-çues par le sujet, apportent à notreconnaissance 2 lois essentielles : la loide Weber et la loi de Fechner : elles nousdisent qu’il y a une proportion à respec-ter entre l’intensité de l’action de nosmains et la sensation perçue par le pa-tient pour pouvoir obtenir une analgésie.• Schéma moteur : la 1ère motricité à re-trouver est la vasomotricité, le mouve-ment, le geste, le comportement dupatient, seront l’étape suivante.• Schéma corporel : le schéma corporelvaut pour une guérison et cette guérison

n’appartient qu’au patient et ne sera ac-cessible durablement que s’il retrouve unstatut d’AUTEUR.

La conscienceNotre rôle est de rendre le patientconsciemment compétent, sachant que lepatient arrive pour un premier soin enétant inconsciemment incompétent dansla gestion de sa santé. Entre ces deuxétats nous devons lui faire franchir les 2étapes intermédiaires en les lui expliquantpour finalement lui enseigner la Santé.

À RETENIRA cette liste qui n’est pas exhaustiveviennent s’associer tous les actesostéopathiques à votre disposition etqui font la richesse de votre art.La méthode que je viens de vousprésenter, par ses grands principesd’action, va permettre la préparationdu patient par un lâcher prise et uneréactivation de la fluidité tissulaire,favorisant la mise en œuvre de lathérapeutique ostéopathique, pourune homéostasie retrouvée, maîtri-sée durablement.

43

Douleur, stress chroniques etmediateurs chimiquesGrâce à la biologiemoléculaire, il est admisque tous les processus du vivantdécoulent de mécanismes chimiques ; il ya à l’évidence, dans toute situation doulou-reuse, sécrétion de médiateurschimiques, entre autre de type adréner-gique, de CGRP, bradykinine, substance P,etc… qui s’accumulent prioritairement dansles zones souffrantes, et dans l’ensembledu corps. Tant que ces médiateurs sontprésents dans les tissus ils empêchent toutsoulagement durable (ça ne tient pas).Il faut donc vider par drainage mécaniqueles zones polluées par ces médiateurs,comme si l’on vidait un abcès, pour uneaction locale dans un 1er temps. Il est pos-sible de poursuivre cette action corporelleafin d’élargir l’action thérapeutique aussibien dans l’espace corporel que dans l’es-pace temps.

Mémoire de la douleurLa douleur crée de véritables scripts ré-flexes entre l’apparition de processus bio-logiques internes et des perceptionssensorielles. La douleur selon son inten-sité et – ou sa durée va être archivée par le

corps sous forme de modifications tissu-laires structurelles, de sensations etd’émotions : l’émotion est le marqueur so-matique (DAMASIO, 1995).Il faut donc rompre l’auto alimentation dusystème réflexe, en agissant d’une partsur la sensation, et d’autre part, sur lamodification structurelle des tissus, si-multanément, pour que le corps souffrantcesse d’être un «corps étranger» et puisseêtre rejeté comme tel.

Systèmes inhibiteurs de la douleurIl nous appartient de réactiver les trois ni-veaux d’inhibition de la douleur, ce qui està la portée de nos actes manuels dans lecadre d’une action méthodique, systé-mique :• Agir sur les récepteurs mécaniques• Agir sur les contrôles inhibiteurs seg-mentaires (gate control)• Agir sur les contrôles inhibiteurs cen-traux (CIDN)

Personnalité psychosomatique dudouloureux chroniqueIl est intéressant de connaître ses trois cri-tères principaux pour pouvoir la reconnaî-tre lorsqu’un patient en est affublé : lechoix des outils thérapeutiques sera plusefficient.Gestion du stress-douleurDouleur = stress, stress chroniquedouleurs chroniquesIl faut rendre le patient ACTEUR de sonstress, en lui apprenant à agir pour ne plusavoir à réagir, dans de véritables séancesd’entraînement pour qu’il accède à la pré-vention santé.Le niveau de stress est reconnu comme un

bon indicateur du niveau de bien être ou demal être de l’homme. On sait l’impact dustress, donc de la douleur sur le corps àtravers la sécrétion de médiateurs chi-miques, et aussi leur accumulation dansles tissus, avec pour conséquence parexemple des douleurs multiples (TMS), etdes conséquences structurelles sur noschromosomes par raccourcissement destélomères responsables de la régénéra-tion cellulaire, avec pour résultat un vieil-lissement prématuré de l’individu.Dans un autre registre, une équipe Cana-dienne de l’Université Western Ontario,dirigée par Stan Van Uum et Gideon Koren(aout 2010) démontre que le niveau de cor-tisol (hormone du stress) dans les che-veux, est un bon indicateur du niveau destress, utilisable pour prévenir une crisecardiaque.

Puisque nous pouvons agir sur la sécrétiondes médiateurs adrénergiques, et celui desglucocorticoïdes, cela nous ouvre les portesd’une action de prévention primaire, tant at-tendue par les institutions. La relaxation etle lâcher prise obtenus vont favoriser l’exé-cution et l’efficacité de l’acte ostéopathique,que ce soit avec cette méthode ou un mas-sage classique. Ne jamais poser un actethérapeutique avant d’avoir préalablementeffectué une prise de contact verbale, puiscorporelle de détente pour engager le « pasde deux » comme le nomment nos amis Ca-nadiens.Les études de Karasek et Théorell confir-ment que seul le travail sur le corps associéà une intégration du patient dans le proto-cole thérapeutique, permet d’atteindre ceniveau de qualité, dans la prévention santé.

42 ANALGÉSIE 2ÈME PARTIE

ALAIN MEUNIER - MASSEUR KINÉSITHÉRAPEUTE, THÉRAPEUTE MANUEL

Traitement de la douleur aigüeet chronique par une méthodeholistique innovante.Pourquoi et comment utiliser la douleur comme outilthérapeutique, de manière éthique ?

Comme en pratique humaine la notiond’urgence en ostéopathie vétérinaire de-meure toute relative.La blessure, l’accident et, d’une façon gé-nérale tous les épisodes aigus, conduisentlogiquement les propriétaires chez leurvétérinaire traitant, voire vers des établis-sements équipés pour assurer l’accueil etl’hospitalisation des animaux 24h/24.Il n’en reste pas moins que le geste ostéo-pathique peut se révéler complémentaire– voire indispensable – dans certaines si-tuations que les vétérinaires allopathes,les propriétaires ou les éleveurs connais-sent, mais pour lesquelles ils n’ont pas -encore le réflexe "médecine manuelle".D’une manière très générale, le vétéri-naire ostéopathe est appelé en prioritépour des problèmes locomoteurs chez lesespèces "affectives", notamment pour leschevaux, chez qui cette pratique est au-jourd’hui bien reconnue (et sans risque dedopage) et pour les chiens.Les animaux de rente (bovins, ovins et ca-prins) bénéficient cependant de plus enplus de ce type de soins, à la demande duvétérinaire ou de l’éleveur même s’il estdifficile de médicaliser des animaux derente pour des questions de coût, princi-palement. La prise en compte du bien êtrede l’animal ou les habitudes paysannesprivilégient aussi parfois le recours à lamédecine manuelle.

Cheval : le "patient ostéopathique"par excellenceLe cheval est sans doute l’animal à quil’ostéopathie a apporté le plus de bienfaitsdepuis quelques années.Révélée en France par des vétérinairescomme Dominique GINIAUX et FrancisLIZON, la pratique de l’ostéopathie équines’est ensuite développée àmesure que sesrésultats, parfois spectaculaires, étaient

reconnus dans cette espèce.La sensibilité particulière, la relation àl’homme, l’utilisation et le mode de vie ducheval le prédisposent aux affections loco-motrices et aux dysfonctions viscérales,parfois d’origine émotionnelle.L’ostéopathie est l’une des médecines al-ternatives qui prend en compte l’ensemblede ces composantes pour parvenir à dé-nouer les compensations subtiles misesen place par l’organisme de l’athlète équinpour s’équilibrer même en présence de lé-sions.Les consultations pour des boiteries sou-daines chez les chevaux (suite à des trau-matismes d’origines diverses), sont deplus en plus fréquentes, très peu de tempsaprès l’apparition du symptôme, souventaprès le passage du vétérinaire traitant -et de plus en plus sur sa recommandation- lorsque l’imagerie reste muette.Mais le propriétaire détecte aussi très vitele défaut d’allure, le cheval "pas carré"comme on l’entend dans le jargon dumonde cavalier.Mieux informés (notamment via Internet),ces professionnels du cheval souhaitentun regard plus global que le simple anti-inflammatoire pour lutter contre unœdème des membres ou un bassin peumobile.Les coliques, syndrome majeur en patho-logie équine, peuvent être traitées avec

bénéfice par ostéopathie dans la mesureoù le thérapeute peut intervenir dès l’ap-parition des premiers symptômes et àcondition qu’il ne s’agisse pas de coliquesgraves nécessitant une intervention chi-rurgicale.

Ruminants : Une approche orientée"reproduction"Lesmises bas dystociques chez les bovinsentraînent des conséquences parfois inat-tendues chez le jeune (non-apparition duréflexe de succion, léthargie, symptômesnerveux…) autant que chez sa mère (ren-versement de matrice, torsion utérine…).Cette "mémoire" tissulaire de tous les ef-forts de traction développés pour extrairele nouveau-né s’ancre très vite dans uneprocédure de compensations en chaîne quipeut conduire, à terme, à des dysfonctionsbeaucoup plus "visibles".Là encore, le geste ostéopathique rapidepermet une libération tissulaire qui éviteranombre de compensations viscérales ouvertébrales et autant de compensationsorganiques associées.Chez le jeune animal en croissance rapide(quelle que soit l’espèce) le syndrome de"force de traction médullaire" en excèspeut entraîner des compensations multi-ples qui conduiront à des symptômes lo-comoteurs, viscéraux ou neurologiquesgraves.

45OSTÉO4PATTES

DR VET. C. LAURENT, AVEC LA COLLABORATION DES DR VET JP. LIOT, P. CHÊNE, JC. COLOMBO, P. COATANTIEC-MONFERRAN, V. ZENONI, C. CAZAUBON.

Ostéopathie vétérinaire : médecined’urgence ou de… Désespérance ?

Après avoir présidé, aux mécanismes de survenue de la viesur Terre (les expériences consistant à recréer des acidesaminés à partir de C, N, H, O nécessitent obligatoirement laprésence de cristaux de silicium). Le silicium intervient danstoutes les réactions métaboliques de l’organisme:• toutes les réactions organiques sont accélérées et

augmentent leur rendement en présence de silicium.• l’action du fer, du cuivre, du zinc et du sélénium, qui entre

dans plus de trois cent réactions biochimiques del’organisme, est accélérée.

• les mitochondries ont besoin de silicium pour leurfonctionnement ce qui a été démontré au niveau descellules hépatiques et rénales.

• l’activité de l’adenyl cyclase qui provoque la création del’ATP par les mitochondries et donc la fourniture d’énergie,est augmentée. Cela se traduit par un surcroît de la forcemusculaire plus facilement remarqué chez les sujets âgésou chez les sportifs.

Les carences expérimentales en silicium provoquent de gravestroubles de la croissance et de structure des os, des tendonset des cartilages. Dans les régions et les villes où les eaux deboisson sont riches en silicium la fréquence de l’ostéoporose,de l’artériosclérose, des démences vasculaires et de la maladied’Alzheimer, des accidents cardiaques et des cancers estmoindre.Le silicium est nécessaire à la fabrication du collagène, del’élastine, des protéoglycanes et à la fixation osseuse ducalcium. C’est lui qui entraîne la croissance verticale etmaintient la verticalité en provoquant la synthèse des tissusde soutien.Mais toutes les formes de silicium ne sont pas équivalentes.Le silicium minéral, SiO2 et SiOH4 n’est pas ou peuassimilable et se révèle en outre toxique (pro-oxydant) pourles reins et le foie.Uniquement le silicium dit organique, c’est-à-dire lié aucarbone ou à des protéines, est assimilable. Avec lesnouvelles législations européennes, seul le silicium organiqueprovenant des plantes est légalement disponible. La prêledébarrassée de son quercetol par pression à froid se révèleêtre la meilleure source. Elle présente en outre l’avantage des’opposer à l’action de l’élastase, enzyme qui détruit l’élastinelors de phénomènes inflammatoires, ce qui provoque fibroseset scléroses. Mais elle ne doit surtout pas être mélangée àdes silicates ou à d’autres plantes.Les besoins journaliers en silicium sont de 6mg par jour auniveau cellulaire la quantité totale à absorber dépend de labiodisponibilité du produit. Si l’alimentation ne nous lesapporte pas, nous puisons dans notre stock de naissance cequi accélère le vieillissement. 15mL de silice de prêlecontiennent 10mg de silicium et sont suffisants pour subveniraux besoins journaliers.

Le silicium,un allié précieuxde l’ostéopathe.

Mais les bovins ne sont pas épargnés parles accidents et la glissade sur le sol de lastabulation est chose fréquente dans lesélevages laitiers. La "vache couchée",quelle qu’en soit la cause, est ainsi une "ur-gence" quimotive souvent l’appel à l’ostéo-pathe Les dysfonctions sacro-iliaques quis’en suivent sont de meilleur pronosticaprèsmanipulation ostéopathique qu’aprèsadministration d’anti-inflammatoire.

Chiens et chats : première etdernière intention.Chez nos animaux de compagnie, ce n’estplus seulement l’urgence de l’accident oudu traumatisme qui motive nombre d’ap-pels mais plutôt la "désespérance" de pro-priétaires à qui la seule issue thérapeutiqueproposée reste parfois… l’euthanasie, suiteà des paralysies totales ou des symptômeslocomoteurs trop avancés pour espérer unerémission…ou en raison de l’impact finan-cier d’examens médicaux sophistiqués.Dans ces conditions le geste ostéopathique,par des techniques structurelles, fluidiquesou myotensives, dénoue des tensions ner-veuses, vasculaires, fasciales ou neuro-

émotionnelles liées à des dysfonctions crâ-niennes, vertébrales ou viscérales et peutparfois inverser un pronostic sombre dansdes cas d’AVC, de paraplégie ou de locomo-tion chancelante.La libération de l’influx, bloqué par des dys-fonctions cervicales ou une restriction dumouvement crânien, permet aux membresde reprendre vie et redonneaupatient à qua-trepattesuneautonomieetuncertainconfortde vie appréciés par ses propriétaires.Les animaux accidentés traités par une as-sociation ostéopathie + allopathiemontrentégalement une récupération plus rapidequ’après un traitement allopathique seul.Sans être à proprement parler des "ur-gences", les pathologies viscérales chro-niques ou récidivantes (vomissements,cystites, calculs…), les dermatoses, lestroubles de la fertilité sont aussi des indi-cations ostéopathiques de choix.Bien qu’étant à l’origine une médecine deprévention, l’ostéopathie devrait, dans cer-tains cas, être sollicitée très tôt après untraumatisme pour minimiser les dysfonc-tions et faciliter l’autoguérison ou le traite-ment allopathique éventuel.

L’idéal reste d’associer, dans une démarchediagnostique et thérapeutique commune,approche ostéopathique et médecine allo-pathique quelle que soit la pathologie et sondegré d’urgence (que le thérapeute exercelui-même les deux approches ou au seind’une équipe pluridisciplinaire). L’ostéopa-thie permet en effet de conforter un diag-nostic, d’éclaircir un tableau cliniqueconfus, de faciliter la récupération post-opératoire… voire de diminuer les posolo-gies médicamenteuses.De plus en plus de vétérinaires allopathes,conscients des limites imposées par lamé-decine classique et sollicités par leurs pro-pres clients, font appel à des ostéopathespour consulter dans leur propre cabinet ouréfèrent leurs patients chez un confrèreformé à l’ostéopathie.Nombre sont aussi ceux qui, aujourd’hui,ajoutent cette compétence à leur pratiqueallopathique classique et offrent à leursclients une alternative élégante quand lamédecine ne propose plus de solution sa-tisfaisante aux problèmes de leurs patients.

www.osteo4pattes.com

46 OSTÉO4PATTES

AVC, incoordination motrice et ostéopathie.Les accidents vasculaires cérébraux ne sont pas rares chez nos animaux de compagnie. Leschiens vivent de mieux en mieux et plus vieux qu’autrefois. Le cas de GIPSY, chienne âgée maisen pleine forme, illustre le rapport étroit entre les accidents cérébraux et leurs multiplesconséquences visibles - telle une incoordination locomotrice - ou invisibles. Dans le cas quenous présentons ici, nous avons pratiqué une manipulation ostéopathique fonctionnelle dontle but était de faciliter un flux harmonieux entre les hémisphères cérébraux et le paléocerve-let. Cette manipulation a permis de récupérer, sur le champ, une locomotion normale.Présentation du casGIPSY est une chienne âgée, certes, mais choyée par sa propriétaire. Ouverte aux médecinesalternatives, celle-ci préfère des thérapies de prévention "douces" notamment après les 2 acci-dents vasculaires cérébraux que GIPSY a subis, 6 mois auparavant. L’examen général montre unechienne en bonne forme, mais dont la démarche n’est pas fluide. Même si elle semble s’être bienremise de ses 2 AVC, la chiennemarche à l’amble depuis. Le diagnostic ostéopathiquemontre unechienne en tension très forte sur son côté gauche depuis le crâne et l’hypothalamus, l’ATMgaucheest comme "tirée" vers l’arrière jusqu’au rein gauche, perçu comme réactif. De multiples com-pensations vertébrales et viscérales sont apparues pour "équilibrer" cette tension gauche qui partdu crâne L’ensemble de ce schéma lésionnel donne, au final, un chien en "vrille" - comme"essoré" - autour de la charnière thoraco-lombaire.

Un point en vide énergétique apparaît sur l’antérieur G au niveau du pointpoumon 10 du méridien "Poumon " (c’est de la médecine traditionnellechinoise)A l’aide de techniques tissulaires fonctionnelles, les soins ont tout d’abord porté sur les ten-sions viscérales et rachidiennes, dans le but d’obtenir une détente globale. Celle-ci obte-nue, nous avons pu nous adresser, plus efficacement, au crâne et à son contenu, enparticulier au paléocervelet et à l’hypothalamus.Un retour sur le rachis montre une dysfonction en T1-T3 associée à un sternum bloqué etune tension dans le poumon droit.Au contrôle post-traitement, les iliaques paraissent plus symétriques. Dans le cas d’unchien âgé ayant développé des adaptations multiples sur des situations dysfonctionnellesanciennes, la prudence du geste est de mise pour permettre à l’organisme de se réorgani-ser au mieux après la manipulation. La légère dissymétrie persistante est donc jugée sa-tisfaisante par rapport à la situation d’origine et laissée telle quelle. Le genou gauche, sansmanipulation directe, a repris un mouvement symétrique.Après la manipulation, la chienne - qui a failli s’endormir sur la table - est remise sur sespattes pour s’ébrouer et refaire quelques pas.Force est alors de constater que la démarche est redevenue fluide et que la chienne nemarche plus à l’amble mais tout à fait normalement.

La loi et les usages ne permettent pas qu’un ostéopathe soit parmi lespremiers intervenants après un AVC, une des causes principales deshospitalisations en urgence. Dans un tel contexte, le modèle animal estparticulièrement intéressant. L’article suivant traite d’un cas reçuquelques mois après l’épisode “urgent”, mais la persistance deséquelles, qui motivent la consultation, et leur réponse immédiate autraitement nous font poser la question: à quand l’évaluation de laprésence d’un ostéopathe dans la prise en charge initiale des AVC ?

Cette scène vousrappelle-t-elle quelque chose ?

“Ben M’am MICHAUD, kes vous faite là ?, C’était hier votrerendez vous !!!, ah ben non je ne peux pas vous recevoir toutde suite, j’attends Mr DULAC !!!, je vous redonne rendezvous dans 15 jours j’ai rien avant ; pleurez pas M’am MI-CHAUD, je sais que ça fait 15 jours que vous avez pris vot’rendez vous ; mais je vous ai attendu hier vous savez ?…”Et en général, Mme MICHAUD s’en va et ne reprendra plusrendez vous, et Mr DULAC vous “plante” au dernier mo-ment. Ne me dites pas que cela ne vous est jamais arrivé…Résultats, en plus de vous faire perdre trois consultationsd’un coup, c’est votre sang froid et votre énergie qui parten fumée. Alors le seul moyen est une nouvelle techniquequi vient des US : l’implant de puces GPS dans la nuque devotre patient, qui grâce à votre IPHONE, vous permet de legéo localiser en temps réel afin de savoir s’il vient bien chezvous !!!!! Oui c’est une blague quoique ! Peut être un jour.En attendant, une hygiène de gestion simple vous éviterade perdre temps et argent. Suivez scrupuleusementcette recette :A chaque lapin non autorisé (on commence à s’inquiéter de

ne voir personne venir au bout de 15mn). Décrochez votre té-léphone et appelez le, identifiez le problème simplement :savoir s’il est tout simplement en retard, s’il a oublié son rdv,ou juste trompé de date ou d’horaire. Ceci vous permettra derattraper l’erreur et surtout d’éviter que le patient ne se pré-sente à un moment ou vous ne l’attendez pas. Après libre àvous en cas d’oubli, de lui refixer tout de suite un nouveaurendez vous, ou au choix de le blacklister une fois pour toute.Ah oui ! Changez votre voix au téléphone, car cela fait mau-vais genre s’il s’aperçoit que c’est vous qui appelez.Le nec plus ultra étant d’envoyer un sms de confirmation laveille du rendez-vous sur le GSM du patient, grâce à cettetechnique vous arriverez à réduire de 80% le nombre de« lapin » par mois.

Voilà, il ne reste plus qu’à mettre en application.Si cela vous parait fastidieux,…

…TELATEL est devenu maitre en la matière.Contactez David : 01.55.93.12.12. Ou [email protected]

Les bons tuyaux de Mister Lapin

Quand on m’a dit, il y deux mois, que leprochain numéro parlerait des Urgences,j’ai flippé Je me suis dit qu’à tous lescoups, avec ma poisse habituelle, il allaitm’arriver quelque chose, que ça allait seterminer aux Urgences, pour que mon ar-ticle fasse ‘live’ Comme l’autre fois, quandonm’avait demandé d’écrire un papier sur‘ostéo’ et ‘nutrition’ et que j’ai attrapé unecrise de goutte Ben, désolé, il ne m’estrien arrivé de grave! J’ai pas d’aventure àraconter Mon énorme hernie inguinale nes’est pas étranglée J’ai pas été expédiéavec une péritonite et sauvé, par un mira-cle ostéopathique, que j’aurai raconté ici,en, vrai reporter J’avoue que je préfèrecomme ça Donc, c’est un pantouflard quifait cette chroniqueLà, Noël se prépare, mais, quand vous li-rez, ce sera après, ce sera le Nouvel An Jeme suis donc dit, qu’à titre exceptionnel, jevais contrôler mon cholédoque, et fairedans l’optimismeSous forme d’une liste au Père Noël, oudes voeux de Nouvel An Et pour ceux quine croient pas ou plus au Père Noël, j’enappelle à Superman ou au MessiePour rester dans le ton du journal, ce queje vais demander, c’est, de toutes les fa-çons, sacrément urgentMa liste, elle va être courte: je demande lasanté pour tous Et que nous les ostéos, ony contribueCette manière de soigner, ça a commencécomme l’histoire d’un môme du Kansasqui se traitait lui même, qui réfléchissaitbeaucoup comment faire et comprendreTout seul, il a réparé sa migraine, puisplein d’autres bobosAlors voilà, un beau cadeau, pour les en-fants, les miens, les vôtres, ceux de nosvoisins Qu’ils apprennent tous à se soignereux mêmes comme Andrew l’avait faitLa santé pour tous - c’est sûr que Still

serait d’accord - c’est que tous apprennentl’anat et s’amusent à se trafiquer le dos, lecou ou les pieds, les méridiens ou les ré-flexes S’ajuster au fur et àmesure qu’on setord Ce serait génial Ca ferait des enfantsmagiques Still, il a réussi ce qu’il a pu et ilnous a laissé la logique pour continuerPourquoi, on s’y mettrait pas?Ca fait quelques années que je le fais surmoiJ’ai passé trois ou quatre maladies commeça, enme faisant ce que je faisais aux autresJ’ai pris rendez vous avecmoimême tous lesjours et souvent, quelqu’un de très inattenduest venumedonner un coupdemain Pas unmédecin, ni ostéo Quelqu’un que la Vie nousenvoie, pour donner un sens à notre anato-mie et à notre physiologieC’est vrai que çam’a pas encore guéri moncaractère bilieux, ni mon hernie inguinale,mais j’ai la foi, et je continue à essayer destrucs que j’aurai pas pu traiter sur les au-tres Et je ne connais pas de confrères quiauraient pu Trop compliqué Trop de tempsMonvoeu, c’est que, quand lesgens ils se ré-veillent, ils sentent leurs jambes, leurs asy-métries avant que ça ne devienne une hémi-plégie à force de s’ignorer Qu’ils travaillentleurs brûlures d’estomac avant que ça de-vienne des ulcères Leur lourdeur dans lesjambes avant que ça devienne des varicesMais qu’ils comprennent aussi, qu’ils sesont creusés l’ulcère en ulcérant les au-tres, qu’ils ont fait des jambes lourdes enétant lourd avec les autresJe demande cela pour ceux qui sont enFrance, et ceux d’ailleurs Je sais qu’elleexiste, cette ostéo qui nous réarticule avecnous même, et avec les autres, avec lesplantes et les animaux, et les voisinsBen, je crois que le Père Noël, en écrivantces lignes m’a réponduC’est simple au fond On pourrait soignerle monde entier Par internet En un jourou deux

Juste dire comment on sent son anatomie,la nôtre et celle qui nous relie aux autresEnmots et images adaptés à chacun Com-ment on peut se mettre dans un état où onsent que les douleurs du dos, la fièvre,l’angoisse, nos culpabilités, nos bêtises dupassé, tout ça, ça se mélange en une infoqui peut nous guérir si on l’écoute bienEt si des ‘People’ le font et le recomman-dent, un chef de l’Etat ou Roi ou je ne saisquelle star, ça ira vite, très viteMême si mon voeu ne se réalise pas pourcette année, je me dis que d’ici Noël pro-chain, on aura peut être avancé sur cetteroute Alors retour à la case départ Re-tour à comment ça a commencé Fautqu’on l’avoue: nous les ostéopathes, on estmalades comme les autres La règle del’artère, elle est suprême, ça explique paspourquoi y en a parmi nous qui terminentaux Urgences...Malgré nos blousesblanches et nos tronches de gars qui sa-vent, on est fragiles comme nos patients,et on a besoin d’aideFaut qu’on trouve la solution Faut qu’oncommence à être des exemples, à faire del’ostéo une bonne nouvelle Faut que lesvieux, nous un jour, l’apprennent et se soi-gnent, se relèvent de leurs chaises rou-lantes Que chacun soit le Messie de lui-même, et il pourra devenir le Messie desautresLa chanson favorite de Still, c’était ‘OhHappy Days’ Il a demandé à être enterréavec ce Gospel On demande des ‘happyday’ avec l’ostéo, de notre vivant

On l’a le beau message, celui de la méde-cine auxmains nues On est tous, nous leshumains, des Petits Princes de la SantéFaut juste que l’enfant revienne en chacunpour jouer à nous soigner les uns lesautres

48 CHRONIQUE DES TEMPS MODERNES

GUILLAUME OSSÉMOUSSÉ D.O.

Liste au Père Noëlet Meilleurs Vœux 2011

n° 04/ABONNEZ-VOUS

Formations en ostéopathie pratiques et innovantes.Complément indispensable aux techniques ostéopathiques- Les bases fondamentales de la nutrition- L’ostéopathie viscérale- Ostéo-micro-nutrition- Prise en charge de la douleur- Médecine des ventousesLes intervenants : Dr Martine Cotinat, gastro-entérologue

Michaël Ghanem, ostéopathe D.O.Gérard Cazanave, ostéopathe D.O.Alain Meunier, M.K. thérapies manuellesDaniel Henry, M.K. ostéopathe D.O.

Renseignements, programmes, dates et inscriptions01 74 90 50 75 - www.referenceosteopathie.fr/rubrique format’ostéo

Nom :

Prénom :

Spécialité :

Adresse :

Code Postal : / / / / / / Ville :

Téléphone : / / / / / / / / / / / Mail (obligatoire) :

Règlement par chèque à l’ordre de GHZ éditions (*Frais de port de 10! en sus, hors France Métropolitaine).

Je m’abonne pour 1 an (4 numéros) àREFERENCE OSTEOPATHIEau tarif de19,60 !* en envoyant ce bulletin complétéà GHZ éditions, 60 rue du Montparnasse 75014 PARISou sur www.referenceosteopathie.fr

Vous êtes nombreux à avoir reçule bordereau de régularisationannuel de la CIPAV, la CaisseInterprofessionnelle de Prévoyanceet d’Assurance Vieillesse.

Le fonctionnement de ces appels à cotisa-tions, auxquelles chaque professionnelostéopathe est astreint, n’est pas toujoursfacile à comprendre, principalement pourles nouveaux affiliés.Le principe de base des cotisations de laCIPAV, qui je vous le rappelle représententles cotisations des régimes de base etcomplémentaire de retraite, ainsi que lescotisations relatives au régime invalidité-décès, est relativement simple : l’appel decotisations définitif intervient au cours dela 3ème année d’affiliation.

Ainsi, lors des 1ère et 2ème années d’affilia-tion, les cotisations appelées sont calcu-lées sur des bases forfaitaires. Ce n’estqu’au cours de la 3ème année d’affiliationque la CIPAV adressera à ses cotisants unbordereau de régularisation des cotisa-tions, dont les modalités de calcul sont lessuivantes :Revenus professionnels nets non salariés– Base forfaitaire 1ère année d’affiliation.

A titre d’exemple, prenons le cas d’un os-téopathe indépendant, ayant débuté sonactivité au 1er janvier 2010 :Les appels de cotisations de la CIPAV, aucours de la 1ère année d’affiliation, seferont sur la base d’un montant forfaitaire

de 7.006 euros, soit une cotisationannuelle de 602 euros, le taux de cotisa-tion étant de 8,6% pour les revenusinférieurs à 29.427 euros.Au 31 décembre 2010, les revenus profes-sionnels nets non salariés de notre ostéo-pathe nouvellement installé s’élèvent à45.000 euros.Au cours de l’année 2011, soit la 2èmeannéed’affiliation, les appels de cotisations seferont sur une base forfaitaire de 10.202euros, soit une cotisation annuelle de877 euros.Au 31 décembre 2011, les revenus profes-sionnels nets non salariés de notreostéopathe progressent et s’élèvent à60.000 euros.Le rapport entre les cotisations forfaitairesappelées par la CIPAV et les cotisationsréellement dues par l’affilié est par consé-quent fortement déséquilibré. En terme detrésorerie, l’économie réalisée au coursdes 2 premières années d’affiliation vapermettre à l’ostéopathe d’investir dansson activité. En revanche, nous allons levoir ci-après, les conséquences finan-cières de la régularisation des cotisationsdes 3ème et 4ème années peuvent s’avérerdésastreuses pour la pérennité de l’acti-vité du professionnel :En fin d’année 2012, la régularisation descotisations sera la suivante, sur la base d’unrevenu net professionnel de 45.000 euros,auquel sera appliqué un taux progressif decotisations et un montant forfaitaire de2.064 euros au titre du régime de retraitecomplémentaire :

(45.000 – 29.427) x 10,2% + 29427 x 8,6%+ 2.064 - 602 = 5.422 euros.A ce montant viendront s’ajouter les ap-pels provisionnels au titre de l’année 2012,soit 6.024 euros, ce qui portera le montantdes cotisations à 11.446 euros pourl’année 2012, soit un montant environ19 fois supérieur à celui de l’annéeprécédente.En fin d’année 2013, la régularisation descotisations sera la suivante, sur la based’un revenu net professionnel de 60.000euros, auquel sera appliqué un taux pro-gressif de cotisations et unmontant forfai-taire de 5.160 euros au titre du régime deretraite complémentaire :(60.000 – 29.427) x 10,2% + 29427 x 8,6%+ 5.160 - 877 = 9.773 euros.A ce montant viendront s’ajouter les ap-pels provisionnels au titre de l’année 2013,soit également 10.650 euros, ce qui por-tera le montant des cotisations à20.423 euros pour l’année 2013, soit unmontant environ 23 fois supérieur à celuide l’année précédente, correspondant àplus d’un tiers des revenus professionnels.Il est donc absolument primordial pour unnouvel affilié d’anticiper ces régularisa-tions d’appels de cotisations, au risque demettre en péril son activité. Des solutions,proposées par des professionnels, existentaujourd’hui pour prévenir de tels risques,parmi lesquels l’optimisation du statut so-cial de l’ostéopathe, par exemple en envisa-geant de constituer une société d’exercicelibéral, thème que nous aurons l’occasiond’aborder lors des prochains numéros.

50 LE CONSEIL

OLIVIER ALLALI - EXPERT-COMPTABLE

Professionnels indépendants :comment anticiper les conséquencesde la régularisation des charges socialesdu dirigeant ?