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INTERVIEWS « JE VAIS FAIRE DES CALEMBOURS DROLES…» Jean-Marc Despomadères a décidé de mettre fin à sa carrière. Il a rencontré notre journaliste Hervé Minou et avec lui en exclusivité, il revient sur ce choix. H.M. : Jean-Marc Despomadères, avec ce titre de meilleur masseur des pommades, vous venez de gagner le énième grand titre de votre carrière. Quelle est votre réaction ? J.M.D : Ben, je suis très heureux de recevoir encore une fois les fruits de mon travail. Avec mon équipe de l’infirmerie du GSP (NDLR : Le Germain Saint Pleureuse) on a réussi une saison exemplaire de régularité au comptoir. C’est avant tout l’équipe qui m’a permis de remporter ce Matthieu C. titre. On a su avoir les bras cassés aux bons moments, on a pu ainsi bien lever le coude quand il fallait, et c’est l’expérience qui a fait le reste. C’est un titre que je crois largement mérité. H.M. : Un retour sur votre longue carrière témoigne de votre sens du collectif. Vous n’avez jamais renoncé. Racontez-nous votre parcours ? J.M.D : C’est vrai. Tout petit déjà, au centre de formation (NDLR : INFO. de Vichy non merci), je mettais beaucoup de tournées. J’ai développé mes premières techniques au contact de grands champions comme Jean-Pierre Tapin. C’est lui qui m’a donné le secret de la tapinade qui agrémente si bien un apéro. Bref, la proximité du bar m’a permis d’être un bon pilier. Toujours très au contact, j’ai appris à être décisif en conquête dans les phases de poule. J’ai fait mes premières armes au club de l’ELBO (NDLR : Elan Boharnais), j’ai beaucoup travaillé avec la glace dans la bouteille plastique et surtout le glaçon dans le verre. Le froid reste aujourd’hui ma spécialité. Il me reste aujourd’hui des moments inoubliables. Après mon transfert au GSP, je me souviens d’œil au beurre noir qui rimait souvent avec un carton rouge et surtout un petit jaune cul sec sans glace. Et là, il fallait être très vigilant sur la bassine surtout en cas d’excès. . H.M. : Vous êtes aussi un passeur hors pair, vos coéquipiers vous rendent hommage régulièrement à ce sujet. Comment le ressentez-vous ? J.M.D : Pour ce qui est de la pommade, j’ai beaucoup d’entraînement. Pour ce qui est des plats, c’est vraiment là que j’ai pris mon pied. Pour frapper, j’avais une bonne technique. Pour marcher, ça m’a posé beaucoup de problème, je me suis beaucoup planté… H.M. : Après 30 ans de carrière, vous n’avez pas peur de faire la saison de trop ? J.M.D : Aujourd’hui, je crois que je n’ai plus grand-chose à prouver. J’ai décidé de mettre un terme à ma carrière. J’ai vraiment envie de passer à autre chose. H.M. : Ah bon, et qu’aller vous faire maintenant ? J.M.D : Je vais faire des calembours drôles. Je pense que je peux envisager dans ce domaine une carrière professionnelle et je dois dire que j’ai toujours pensé que c’était là mon avenir. A 29 ans révolus, j’ai maintenant la maturité pour faire m’imposer au rayon Carambar. J’aimerais tant participer au grosses têtes voir écrire les textes de Laurent Ruquier ou de Jean Roucas. Voilà, aujourd’hui j’ai 30 ans et enfin je vais faire rire [rires] …. Qu’est qui vous a mis la puce à l’oreille ? Tout d’abord c’est la photo, elle n’est pas de face et indique que cette photo a été collé par-dessus. Ensuite, la taille du bonhomme : manifestement il ya un problème. Pas d’autres éléments ? Malgré le passeport français, j’ai senti tout de suite qu’il était grec : le nom, le faciès, la chaine en or sur la poitrine poilue. Mais le prénom ne collait pas : et c’est là que j’ai vu la signature. Plus de doute, on ne pouvait pas le laisser passer ! NOUS AVONS RETROUVE LE PASSEPORT ! Le passeport était en fait un faux. Le douanier ayant découvert le subterfuge nous explique. Eric S. Michel C.

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Page 1: INTERVIEWS 9 mars 2006Latresne « JE VAIS FAIRE DES CALEMBOURS DROLES…» Jean-Marc Despomadères a décidé de mettre fin à sa carrière. Il a rencontré notre

INTERVIEWS

« JE VAIS FAIRE DES CALEMBOURS DROLES…»

Jean-Marc Despomadères a décidé de mettre fin à sa carrière. Il a rencontré notre journaliste Hervé Minou et avec lui en exclusivité, il revient sur ce choix.

H.M. :  Jean-Marc  Despomadères,  avec  ce  titre  de meilleur  masseur  des  pommades,  vous  venez  de gagner le énième grand titre de votre carrière. Quelle est votre réaction ? J.M.D : Ben, je suis très heureux de recevoir encore une fois les fruits de mon travail. Avec mon équipe de l’infirmerie du GSP (NDLR : Le Germain Saint Pleureuse) on a réussi une saison exemplaire de régularité au comptoir. C’est avant tout l’équipe qui m’a permis de remporter ce

Matthieu C.

titre. On a su avoir les bras cassés aux bons moments, on a pu ainsi bien lever le coude quand il fallait, et c’est l’expérience qui a fait le reste. C’est un titre que je crois largement mérité. H.M. : Un  retour  sur  votre  longue carrière témoigne de votre sens du collectif. Vous n’avez  jamais  renoncé.  Racontez-nous votre parcours ?J.M.D :  C’est vrai. Tout petit déjà, au centre de formation (NDLR : INFO. de Vichy non merci), je mettais beaucoup de tournées. J’ai développé mes premières techniques au contact de grands champions comme Jean-Pierre Tapin. C’est lui qui m’a donné le secret de la tapinade qui agrémente si bien un apéro. Bref, la proximité du bar m’a permis d’être un bon pilier. Toujours très au contact, j’ai appris à être décisif en conquête dans les phases de poule. J’ai fait mes premières armes au club de l’ELBO (NDLR : Elan Boharnais), j’ai beaucoup travaillé avec la glace dans la bouteille plastique et surtout le glaçon dans le verre. Le froid reste aujourd’hui ma spécialité. Il me reste aujourd’hui des moments inoubliables. Après mon transfert au GSP, je me souviens d’œil au beurre noir qui rimait souvent avec un carton rouge et surtout un petit jaune cul sec sans glace. Et là, il fallait être très vigilant sur la bassine surtout en cas d’excès.

. H.M. :  Vous  êtes  aussi  un  passeur  hors pair,  vos  coéquipiers  vous  rendent hommage  régulièrement  à  ce  sujet. Comment le ressentez-vous ?J.M.D :  Pour ce qui est de la pommade, j’ai beaucoup d’entraînement. Pour ce qui est des plats, c’est vraiment là que j’ai pris mon pied. Pour frapper, j’avais une bonne technique. Pour marcher, ça m’a posé beaucoup de problème, je me suis beaucoup planté…H.M. :  Après  30  ans  de  carrière,  vous n’avez  pas  peur  de  faire  la  saison  de trop ?J.M.D :  Aujourd’hui, je crois que je n’ai plus grand-chose à prouver. J’ai décidé de mettre un terme à ma carrière. J’ai vraiment envie de passer à autre chose.H.M. :  Ah  bon,  et  qu’aller  vous  faire maintenant ?J.M.D :  Je vais faire des calembours drôles. Je pense que je peux envisager dans ce domaine une carrière professionnelle et je dois dire que j’ai toujours pensé que c’était là mon avenir. A 29 ans révolus, j’ai maintenant la maturité pour faire m’imposer au rayon Carambar. J’aimerais tant participer au grosses têtes voir écrire les textes de Laurent Ruquier ou de Jean Roucas. Voilà, aujourd’hui j’ai 30 ans et enfin je vais faire rire [rires] ….

Qu’est qui vous a mis la puce à l’oreille ?Tout d’abord c’est la photo, elle n’est pas de face et indique que cette photo a été collé par-dessus. Ensuite, la taille du bonhomme : manifestement il ya un problème. Pas d’autres éléments ? Malgré le passeport français, j’ai senti tout de suite qu’il était grec : le nom, le faciès, la chaine en or sur la poitrine poilue. Mais le prénom ne collait pas : et c’est là que j’ai vu la signature. Plus de doute, on ne pouvait pas le laisser passer !

NOUS AVONS RETROUVE LE PASSEPORT !Le passeport était en fait un faux. Le douanier ayant découvert le subterfuge nous explique.

Eric S.

Michel C.