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Dossier documentaire de la Médiathèque Jean Ferrat à l'occasion d'"Invitation à..." 2012 consacrée à l'Asie du Sud-Est

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Page 1: Invitation à...Vietnam - Laos - Cambodge
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SOM M A I R E

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SOM M A I R E

Géographie 5

Colonisation 9

Guerre du Vietnam 12

Coutumes et traditions 16

Insectes en cuisine 19

Littérature 22

Cinéma 25

Musique 32

Architecture 37

Marcelino Truong 42

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GEO G R A P H I E

par Didier Lecerf (section animation)

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GEO G R A P H I E

par Didier Lecerf (section animation)

Le Cambodge, le Laos, et le Vietnam correspondent pratiquement à l'ex-Indochine française (voir partie"colonisation"), si l'on écarte Kouang-Tchéou-Wan («Baie de Canton»), territoire rétrocédé à la République de Chineaprès la Seconde guerre mondiale.

Cette région connaît démographiquement un fort développement. Encinquante ans le Vietnam est passé de 34 à 84 millions d'habitants. AuCambodge, proportionnellement le plus durement touché par lesannées de guerre, il "restait" 5 millions d'habitants en 1975, on encompte 15 millions à présent. Le Laos, lui, évolue plus lentement,passant de 3 à 6 millions d'habitants sur la même période.

Pays de plus de 180.000 km², le Cambodge bénéficie, au Sud-Ouest, d’une ouverture côtière de 443 km sur le Golfe deThaïlande. Bordé au Nord par le Laos, à l’Ouest par la Thaïlande, il partage sa frontière la plus longue (1.228 km) avec leVietnam, à l’Est.Sa topographie s’ordonne autour du Mékong et du Tonlé Sap (le plus grand lac d’Asie du Sud-Est). Ce dernier s’écoulevers le Sud et traverse le Vietnam pour rejoindre la Mer de Chine méridionale. Le Mékong traverse le pays en venant duLaos et gagne le Vietnam pour se jeter dans la Mer de Chine méridionale.Pendant la saison des pluies, le Mékong déverse son trop-plein dans le lac (dont la superficie passe de 3.000 à 7.500 km²).Pendant la saison sèche, c’est le lac qui alimente le fleuve. Ce processus de régulation du lac en fait l’une des plusimportantes réserves mondiales de poissons d’eau douce.La majorité de la population se concentre sur les rives de ce lac et des deux grands fleuves.Les régions frontalières sont bordées de plateaux boisés.Au Sud-Est, le massif du Phnom Aural culmine à 1.813 mètres. Au Sud-Ouest, la chaîne des Cardamomes borde le Golfede Thaïlande. Le Cambodge est loin d’être considéré comme un «grand» pays. Cependant son poids économique ne cessed'augmenter et l’économie cambodgienne est la plus dynamique de la région. Cette croissance repose principalement surle bâtiment, le tourisme et l’habillement, qui représentent 45  % du PIB. Malgré cette forte croissance, le Cambodge resteun pays pauvre dont les revenus par habitant restent très faibles.

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Avec une superficie de 236.800 km², le Laos est enclavé au cœur de lapéninsule indochinoise. Il est bordé à l’Est et au Nord par le Vietnamet la Chine, et limité à l’Ouest et au Sud par la Birmanie, la Thaïlandeet le Cambodge. Le Mékong traverse le Laos sur 1.898 km et dessine leprincipal axe du pays. Le point culminant du pays, le Phou Bia avec2.820 mètres, se trouve au sud du plateau de Xieng-Khouang. Unequinzaine d’autres sommets dépassent 2.000 mètres. Le Laos estsoumis au climat tropical humide, marqué par deux saisons  :-  la saison sèche de septembre à avril, agréable en décembre-janvier,très chaude en mars et avril  (entre 14°C et 25°C),- la saison des pluies d’avril à septembre, très humide et très chaude(entre 30°C et 44°C), avec des orages fréquents.Le Laos tire ses principaux revenus de l'agriculture, d'un peud'élevage, et du tourisme qui semble démarrer sérieusement depuis

quelques années. Il est vrai que le Laos, au contraire de ses voisins, reste un pays calme, où il n'y a que peu d'habitants,ce qui en fait un de ses charmes principaux. Grâce à une croissance économique forte et régulière reposant surl’exportation de ses ressources naturelles (hydroélectricité et mines) vers les pays voisins, le Laos se désenclave et a pourambition de devenir un carrefour routier et ferroviaire de l’Asie du Sud Est.

D’une superficie de 331.000 km², le Vietnam s’étend le long de la côte orientale de la péninsule indochinoise sur 1.700km. Sa largeur varie de 50 à 300 km. Le territoire est délimité à l’Est par la Mer de Chine (3.260 km de côtes), au Nordpar la Chine, à l’Ouest et au Sud-Ouest par le Laos et le Cambodge. Le relief est très varié et formé aux trois quarts demontagnes et de plateaux. On peut distinguer trois grandes régions  :- au Nord, le Bac Bô (ex-Tonkin), formé d’un secteur montagneux dont le point culminant est le mont Phan Si Pan(3.142 m), qui entoure la vaste plaine du fleuve Rouge,- au centre, le Trung Bô (ex-Annam), avec la Cordillère Annamitique qui descend en pente douce vers le Sud et le Sud-Ouest, mais qui tombe brutalement vers l’Est en dominant l’étroite bande côtière de la Mer de Chine,- au Sud, le Nam Bô (ex-Cochinchine), essentiellement formé par la riche et vaste plaine du delta du Mékong.Le territoire est traversé par deux fleuves  : au Nord, le fleuve Rouge (Sông Hông) coule sur 510 km ;  au Sud, le Mékong,long de 4220 km dont 220 km au Vietnam, prend sa source au Tibet. Son delta avance tous les ans de 60 à 100 m sur lamer de Chine méridionale. Il alimente un réseau très dense de canaux.

Depuis son indépendance, le Vietnam doit faire face à desdifficultés économiques essentiellement liées auxrépercutions de la guerre sur l' infrastructure industrielle,routière, ferroviaire et à sa situation géographique lesoumettant à de fréquentes inondations et sècheresses. Afinde relancer l'économie nationale, différents plansquinquénaux furent établis depuis l' indépendance,agrémentés de réformes qui favorisent l'émergence d'unmarché libre. L'agriculture représente 45% de la productionnationale (riziculture, cultures céréalières et vivrières, thé,café, élevage, pêche). L' industrie représente 32% (dont 20%en secteur privé) : biens de consommation, industrie lourde,sidérurgie. Les ressources énergétiques sont importantes(charbon, électricité, hydrocarbures). Le tourisme complèteactivement les revenus du pays.

S é l e c t i o n b i b l i o g r a p h i q u e

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S é l e c t i o n b i b l i o g r a p h i q u e

Majestueux Vietnam / photographies de Jean-LéoDugast, ; écrit par Philippe Franchini, Glénat, 2002.

Résumé : Un livre haut encouleurs pour tout savoir sur leVietnam et les vietnamiens touten se régalant les yeux.

Notre avis : Le texte très complet de Philippe Franchinipasse en revue l'histoire, la géographie, l'économie, lasociété, la culture, les traditions et autres aspects du pays,de manière très documentée, ainsi que les magnifiquesphotographies couleur de Jean-Léo Dugast, des paysagesgrandioses aux scènes de la vie courante, sont autant d'invitations au voyage dans ce "Majestueux Vietnam".

Cote : 915.97 DUG

Didier Lecerf(section animation)

Anh doï : images de vie / écrit par Gaëlle Hamalian-Testud, Des couleurs et des mots, 2011.

Résumé : Ces imagestémoignent de larencontre de laphotographe avec leVietnam, seshabitants et leurenvironnement. G.Hamalian-Testud

s'attache à rendre compte de la vie quotidienne dans cepays en tentant de dépasser les clichés pour pénétrerl' intimité des foyers.

Notre avis : Cet autre très beau livre se veut -et est – unevéritable balade poétique dans l'univers familier, intime,d'un "pays, le Vietnam, ses habitants, leurenvironnement, et [l'auteur] nous offre son regard sur labeauté des êtres, des lieux ou des objets, leur force ou leurfragilité. Un regard profondément vrai et intense" .Tout est dit !Le choix du noir et blanc pour ce superbe album photoajoute sans nul doute à l' intimisme des scènes de vieprésentées, accompagnées pour certaines de quelqueslignes d'un texte bilingue plein de poésie.A déguster très vite.

Cote : 779 HAM

Didier Lecerf(section animation)

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Résumé : A la découverte duCambodge, en compagnie deBertrand de Miollis, illustrateuret voyageur...   Des trésorsarchitecturaux d'Angkor auxmarchés animés de la capitale,Phnom Penh, l' illustrateurBertrand de Miollis nous faitdécouvrir quelques facettesméconnues du "Pays du sourire" .

Cambodge / réalisé par Laurent Joffrion : interview deBertrand de Miollis, Gédéon programme, 2008.

Films documentairesLe Vietnam / réalisé par Bernard d' Abrigeon, Montparnasse, 2005, 50mn. (Des trains pas comme les autres).Cote : 915.97 VIE

Le Cambodge / réalisé par Charles-Antoine de Rouvre, Gedeon programmes, 2007, 13mn. (Les Petits matins dumonde). A partir de 8 ans. Cote : J 915.96 PET. (Section jeunesse)Destination monde : Laos, Vietnam / 2004 - 52mn. (En commande)Which way is heat : Notebooks from Vietnam / Réalisé par Lynne Sachs, 1994, 33mn. (En commande)Deux enfants sur le Mékong / réalisé par Laurent Bouit - Terranoa, 2000, 52mn. Cote : J 915.9 DEU (Sectionjeunesse)Au royaume du Cambodge / réalisé par Patrick Kersalé, Lugdivine, 2009, 39 mn, 2008. Cote : J 915.96. AUR (Sectionjeunesse)Tage des Regens : jour de pluie / réalisé par Andreas Hartmann, BPI, 2010, 1h13mn. Cote : 959.704 4 TAG

Livres AdultesLaos, Cambodge / traduit de l'anglais par Tom Le Bas, Gallimard Loisirs, 2011. (Bibliothèque du voyageur).Cote : 915.9 LAO

Angkor, cité khmère / écrit par Claude Jacques, Olizane, 2000. Cote : 915.96 JACGéo : N°371 de janvier 2010. (périodiques Adulte)Le Vietnam / écrit par Gérard Roville, Peuples du mondes. Cote : 915.9 ROVVietnam / écrit par Hervé Beaumont, Hachette tourisme, 2002. (Guides bleus). Cote : 915.97 BEAVietnam / écrit par James Sullivan, National Geographic, 2006. Cote : 915.97 SULVietnam Inc. / écrit par Philip Jones Griffiths, Phaïdon, 2008. Cote : 779 GRIVietnam / traduit de l'anglais par Sophie Brun, Gallimard Loisirs, 2010. (Bibliothèque du voyageur). Cote : 915.97 VIEVietnam / écrit par Manufacture Française Des Pneumatiques Michelin, Michelin, 2010. (Guide vert)Cote : 915.97 VIE

Vietnam attitude ! : le petit guide des usages et des coutumes / écrit par Geoffrey Murray, Hachette tourisme, 2011Cote : 915.97 MUR

Notre avis : Très belle idée que cette collection"Carnets de voyage" , qui associe au guide de voyage, unevision artistique et sensible du pays, rendue par lesaquarelles de Bertrand de Miollis. La richesse de cecarnet de voyage réside dans le fait que l' illustrateurvoyageur nous entraîne en dehors des sentiers battus, àla rencontre des cambodgiens et de ce Cambodge qui,après des années d'oppression communiste, commence àrevivre. Un beau voyage donc, même s' il reste un peusuperficiel. Une très bonne mise en bouche en somme.

Cote : 915.96 CAM (DVD documentaire)

Marie-Laure Alliot-Lugaz (directrice)

P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .

CO L O N I S A T I O N

L ' I n d o c h i n e f r a n ç a i s e

par Romain Bertrand (section animation)

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CO L O N I S A T I O N

L ' I n d o c h i n e f r a n ç a i s e

par Romain Bertrand (section animation)

L’Indochine est un des nombreux territoires de l'empire colonial français durant les XIXème etXXème siècle. Elle se compose des provinces du Tonkin, du Annam, de Cochinchine, du Laos,du Cambodge et du Kouang Tcheou Wan. Les peuples habitant cette région sont principalementViêt, Khmer et Lao. On y retrouve aussi une importante communauté de chinois qui seconcentre en zones urbaines. Ce sont des commerçants très actifs.Les premières interventions militaires françaises remontent en 1858 sous le second empire dans lebut officiel de protéger les missionnaires catholiques arrivés depuis le XVIIème siècle. Toutefois,les intérêts sont aussi économiques car la région possède des richesses naturelles importantes (thé,

café, charbon, hévéa). L'empereur Napoléon III soutient l’expansion économique vers la Chine et l'Asie du sud Est, toutcomme les Anglais qui ont conquis la Birmanie. La première prise est Saïgon. La conquête aboutit au final, àl'assujettissement de la Cochinchine par le traité du 5 juin 1862. En 1867, le Cambodge est placé sous protectorat françaistout comme le Annam en 1884 et le Laos en 1893. En 1887, la région est baptisée «Union indochinoise».La guerre franco-chinoise entre 1881 et 1885 voit la victoire de la France qui obtient la main mise sur le Tonkin.L’Indochine constitue un des fleurons économique de son empire. Ce territoire est une «  colonie d'exploitation  » donttous les revenus reviennent aux français. On y prélève des impôts et taxes locales mais surtout l'administration y possèdele monopole des commerces de l'opium, du sel et de l'alcool de riz. De plus, n'oublions pas la principale industrie : lecaoutchouc.Les plantations d'hévéa constituent d' immenses domaines dont les propriétaires sont principalement des colons.L' industrie de l'automobile favorise l'explosion des bénéfices et l'afflux des capitaux métropolitains et internationaux etcontribuent à l'aménagement des routes, du train, du télégraphe, des ports et d' infrastructures diverses. Saïgon toutcomme Hanoï prennent des allures de cités occidentales équipées de tout le confort moderne. Ces pôles économiques etadministratifs se parent de bâtiments publics d' importance à l' image de la grande poste centrale et de l'opéra de Saïgon.

Carte des conquêtes françaises en Indochine

Occupation française du Trat (ex-territoire du Siam) en 1904

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La population locale compte 16,4 millions d'habitants en 1913 avec plus de 95% de ruraux. Les colons sont quant à euxau nombre de 34000 individus lors du pic d' installation en 1940. La vie quotidienne des autochtones est de plus en plusdifficile depuis l'arrivée des français. En effet, l'accaparement des terres cultivables paupérise une population déjà fragile.Cette situation crée un terreau favorable aux rebellions. La seconde guerre mondiale est déterminante pour l'avenir decette province. En effet, la défaite française sur ses terres en juin 1940 voit affaiblir son autorité dans ses colonies. LeJapon avec la présence de 6000 soldats stationnés en Indochine impose sa prédominance sur le gouvernement de Vichy.Ho Chi Minh, nationaliste communiste vietnamien, anti-français et anti-japonais, voit son mouvement d' indépendanceprendre de l'ampleur à partir de 1945. Au lendemain de l'évacuation japonaise, le Laos et le Cambodge parviennent àfaire reconnaître leur souveraineté en douceur contrairement au Vietnam où les enjeux stratégiques, politiques, militaireset économiques sont d'une toute autre importance. La guerre d' indépendance éclate officiellement le 19 décembre 1946.

Elle se termine par la signature des accords de Genève le 20 juillet 1954. Fait unique, leVietnam est scindé temporairement en deux parties par le 17e parallèle. On retrouve laRépublique démocratique du Vietnam au nord et l’État du Vietnam au sud. Letraumatisme de la défaite de Diên Biên Phu sonne le glas des prétentions françaisesdans cette région.

Drapeau de l'Union Indochinoise ou «  Liên bang Dông Du'o'ng  » en vietnamien (1887-1954)

Résumé : Saïgon 1930, Eliane Devriesdirige une gigantesque plantation d'arbreà caoutchouc. Tout son amour est lié àsa fille adoptive Camille. Un bel officierfrançais Jean-Baptiste le Guen vabouleverser leurs vies. Lorsqu' il est exilédans des îlots lointains, Camille part à sarecherche. Elle découvrira alors son

propre pays, fait de passion de violence et de mort.

Notre avis : Mélo flamboyant, du romanesque, despassions, de beaux paysages, une vraie mise en scène, detrès bonnes interprétations. Catherine Deneuve etVincent Perez interprètent merveilleusement leur rôlesdans une Indochine française crépusculaire. Les derniersjours d'une dominance blanche sur des indochinoisfarouchement attachés à leur idées d' indépendance.

Cote : DVD IND

Romain Bertrand (section animation)

Résumé : Cet ouvrage consacré auterritoire d'Indochine nous permet dedécouvrir la «Saïgon française», lesdifférents corps expéditionnaires qui sesont succédés au fil du temps, lesdivertissements locaux comme lachasse aux tigres, les conditions de viefemmes de cette région du monde et

pour finir l' image qu'ont les métropolitains del' Indochine.

Notre avis : Cet ouvrage nous présente une Indochinefrançaise fidèle aux idéaux du XIXème siècle colonial. Lasérie de portraits qui compose le livre nous permet d'avoirune vision réaliste du quotidien et de la société de cetteépoque. Ce livre est un peu désuet mais complet surl'empire colonial français d’extrême orient.

Cote : 959 BOR

Romain Bertrand (section animation)

S é l e c t i o n b i b l i o g r a p h i q u e

Indochine / réalisé par Régis Wargnier, 1991. Archives de l'Indochine / Jaques Borgé et NicolasViasnoff, Ed Michèle Trinckvel, 1995, 219 p.

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AdulteSaïgon 1925-1945, de la «belle colonie» à l'éclosion révolutionnaire ou la fin des dieux blancs/ Philippe Franchini,Autrement, 1992, 216 p. Cote : 959.7 SAILes soldats perdus, prisonniers en Indochine 1945-1954 / ANAPI, Indo, 2005, 486 p. Cote : 959.704 1 SOLTonkin 1873-1954, colonie et nation : le delta des mythes / Philippe Franchini, Autrement, 1994, 166 p. Cote : 959.7TON

Ho Chi Minh, de l'Indochine au Vietnam / Daniel Hémery, Gallimard, 1990, 192 p. Cote : 959.7 HENDiên Biên Phu, des chars et des hommes / André Mengelle, Lavauzelle, 1996, 399 p. Cote  : 959.7 MENIndochine 1953-1954 les combats de l'impossible / René Bail, Lavauzelle, 1985, 245 p. Cote  : 959.7 BAIL'amant / réalisé par Jean Jacques Annaud, 1992, 111mn. Cote  : DVD AMA (DVD film)L'empire du milieu du sud / réalisé par Jacques Perrin et Eric Deroo, 2008, 86 mn. Cote  : 959 EMP (DVDdocumentaire)Mémoire d'une immigration Cambodgienne / dirigé par Che Yan Wong ; réalisé par Maison des Jeunes et de laCulture d'Annona. 1 DVD, Couleur, 142 mn. Cote : V 304.844 MEM (DVD documentaire)

JeunesseEnfants des colonies, nos ancêtres les pygmées / Didier Daeninckx, Rue du monde, 2009, 39 p. Cote  : J 944.082 DAE

P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .

W e b o g r a p h i e s é l e c t i v e

http://fr.wikipedia.org/wiki/Indochine_fran%C3%A7aise

Article très complet sur le déroulement des événements de la conquête de ce territoire.

http://felina.pagesperso-orange.fr/doc/colon/indochine.htm

Blog sur l'historique des batailles et la vie politique à cette époque.

http://www.anai-asso.org/NET/document/indochine/index.htm

Site officiel des anciens combattants de la guerre d'Indochine.

http://www.linternaute.com/histoire/motcle/3129/a/1/1/guerre_d_indochine.shtmlArticle concernant le déroulement de la guerre d'Indochine.

A d é c o u v r i r p e n d a n t l a s e m a i n e" I n v i t a t i o n à . . . "

Dimanche 12 février-14h / Rencontre au cinéma Le Navire

"Mémoire d'une immigration cambodgienne" : série documentaire qui a reçu le Trophée de la Fondation de France 2004.Projection de la partie 1 en présence du réalisateur et des témoins Marina Ok et Néthany Nin.

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GU E R R E D U

V I E T N A Mpar Florence Loizzo (secrétariat)

En 1957, le gouvernement communiste du Nord décide d’unifierle Vietnam en lançant le soulèvement des divers groupesd’opposition du Sud qu’il soutient. Il s'appuie en particulier sur leFront National pour la Libération du Sud Vietnam (le FNL, aussiappelé Vietcong). Ces opérations de guérilla vont se transformeren une véritable guerre.Les Etats-Unis, face au péril rouge du communisme et craignantque l'Union Soviétique ne cherche à étendre sa zone d' influenceau Vietnam, décident d' intervenir par un soutien politique etfinancier au gouvernement sud-vietnamien.En 1964, l'administration américaine exploite un incident (celuidu golfe du Tonkin) mettant aux prises deux destroyers américainset la flotte nord-vietnamienne pour s’engager officiellement dansle conflit.Aux actions de guérilla, les troupes américaines répondent avec des moyens colossaux pour réduire la résistance du Nordet du Vietcong  : bombardements intensifs par les B52, utilisation de bombes au napalm, et de défoliants (agent orange).En 1968, 550 000 soldats américains sont engagés au Vietnam. En janvier, débute l’offensive nord-vietnamienne du Têt(nouvel an asiatique). Des centaines de villes du sud sont occupées par le Vietcong. La guérilla vietnamienne tient donctête à la superpuissance américaine dont les pertes s'élèvent à plus de 100 hommes par semaine.Cette guerre recevant une couverture médiatique sans précédent et devenant la première guerre télévisée, une partie del’opinion publique américaine devient profondément hostile au conflit.Le président américain Johnson décide l’arrêt partiel des bombardements et l'ouverture de négociations. En 1969, lestroupes américaines commencent à être rapatriées. Sur un total de plus de 8,7 millions de militaires américains ayantparticipé au conflit, 58 177 soldats ont été tués.En janvier 1973 sont signés les accords de Paris qui prévoient un cessez-le-feu, le retrait définitif des troupes américaineset une réconciliation politique du Nord et du Sud. C'est un échec, puisqu'en 1975, le Nord envahit le Sud. Saïgon estprise le 30 avril 1975, et tandis que des hélicoptères américains surchargés évacuent la ville, les premiers boat people fontleur apparition. Divisé depuis 1954, le Vietnam est réunifié le 2 juillet 1976 pour créer la République socialiste duVietnam. Saïgon est renommée Hô Chi Minh Ville en l'honneur du président précédent du Nord Vietnam. La secondeguerre du Vietnam s’achève donc par la victoire complète des communistes.De 1975 à 1982, entre 65 000 et 100 000 personnes sont exécutées au Vietnam et plus d'un million envoyées en "camps derééducation" . Leurs biens personnels sont confisqués. Plus d'un million de vietnamiens fuient le pays. Le nombre devictimes liées à cette répression dépasserait 500 000 personnes.Le Vietnam est un pays dévasté par des guerres depuis 1946. Les problèmes sociaux engendrés sont colossaux. La plusgrande conséquence sur le développement sud-asiatique est le fait que les "cerveaux" ont soit fui aux Etats-Unis soit ontété décimés dans les camps de rééducation par les communistes.Aujourd'hui encore, les mines et l'agent orange infiltré dans les sols continuent à provoquer blessures, lourds problèmesde santé et décès, surtout dans les campagnes.En 1995, le gouvernement vietnamien a rendu public les chiffres annonçant la mort de 1 million de combattants et de 4millions de civils causée par la guerre.

S é l e c t i o n b i b l i o g r a p h i q u e

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S é l e c t i o n b i b l i o g r a p h i q u e

Vietnam Inc. / écrit par Philip Jones Griffiths,Phaidon, 2008.

Les âmes errantes réalisé par Boris Lojkine / Lesfilms du paradoxe, 2007.

Résumé : Publié pour lapremière fois en 1971, cecompte-renduphotographique sur laguerre du Vietnam eut unpuissant retentissementaux Etats-Unis,bouleversant alorsl'opinion publique.Montrant les horreursréelles de la guerre, aussibien que le quotidien de lavie rurale vietnamienne, il

devint un argument contre la déshumanisation de laguerre moderne et l' impérialisme américain.

Notre avis : Référence dans le domaine duphotojournalisme, Vietnam Inc. est un ouvrage magistral.Philip Jones Griffiths révèle, en 220 pages d'articles trèsdétaillés et de photographies noir et blanc magnifiques,avec quelle absurdité et quelle violence jusqu'à la barbarie,les américains ont mené les combats. Il explique lesmoeurs et la culture vietnamienne méprisées et bafouées. Ilmontre les visages et les corps d'un peuple subissant lesravages du napalm ou les amputations, marqué pourtoujours dans sa chair. Il photographie un enfant devenufou à lier après avoir vu sa mère être abattue par unhélicoptère. Il dévoile les conséquences d'une guerre qui 40ans plus tard perdurent.

Cote : 779 GRI

Florence Loizzo (secrétariat)

Résumé : Trente ans aprèsla guerre, au Vietnam, deuxanciens combattantsvietcongs tentent deretrouver les sépultures deleurs camarades, dansl'espoir de ramener leurscorps à leurs familles. Aucours de leur quête, ilsrencontrent une femmeencore hantée : MadameTiêp.

Notre avis : Les âmes errantes sont celles des soldatsvietcongs morts au combat et dont les corps déchiquetésn'ont pu être identifiés. Enterrés dans les cimetièresmilitaires, leurs stelles portent la mention "martyrinconnu" . Madame Tiêp avait 19 ans quand son mari estmort à la guerre, elle lui est toujours restée fidèle. Sonchagrin et sa douleur sont toujours aussi vifs et poignantspour le spectateur. Boris Lojkine filme avec une grandesobriété, sans musique, sans images des magnifiquespaysages du Vietnam, des hommes et des femmes déchirésqui, comme les âmes errantes de leurs morts, n'ont putrouver le repos.

Cote : 959.7 AME (DVD film)

Florence Loizzo (secrétariat)

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Résumé : Trente ans aprèsavoir combattu au Vietnam,Charles Boatman retournedans ce pays, persuadéd'avoir perdu une partie deson âme là-bas. Lorsqu' ilcesse de donner de sesnouvelles, deux de sesenfants partent à sarecherche.

Un passé envahi d'ombres écrit par David Bergen /Albin Michel, 2007, 271 p.

Notre avis : Bergen ausculte les blessures de la guerre endécrivant son douloureux impact sur le peuplevietnamien et sur les soldats américains qui participèrentaux combats. Il dépeint remarquablement le Vietnam oùles tragédies d'hier continuent à hanter le quotidien.Pour mesurer les séquelles de la guerre d'une générationà l'autre, et d'un continent à l'autre, il faut lire cemagnifique roman qui tient à la fois de la chroniquefamiliale et de la reconstitution historique.

Cote : R BERG P

Florence Liozzo (secrétariat)

P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .

BibliographieL'histoire de la guerre du Vietnam / de Chris McNab et Andy Wiest, Chantecler, 2005. Cote : 959.704 3 MCNRevue L'Histoire n° 330 d'Avril 2008J'ai vécu la guerre du Vietnam / de Leigh Sauerwein, Bayard jeunesse, 2006. Cote : J 959.704 SAU (section jeunesse)Quand on est jeune / de Thi Vang Anh Phan, Picquier, 2006. Cote : R PHAN QWisconsin / de Mary Relindes Ellis, Buchet Chastel, 2007. Cote : R ELLI WUne guerre dans la tête / de Doug Peacock, Gallmeister, 2007. Cote : R PEAC GMon dernier jour au Vietnam /de Will Eisner, Delcourt, 2001. Cote : BDA EISN M

FilmographieTrès rares sont les films vietnamiens sur le sujet. La guerre du Vietnam fut menée avec des moyens militaires inégaux selon les

camps : cela se vérifie aussi dans le cinéma. Citons : "La danse de la cigogne" de Tran Van Thuy, réalisé en 2000, qui voit la

guerre du côté du Vietcong.

DocumentairesI was a soldier / réalisé par Michael Grigsby (1970). Cote : 959.704 3 IWALe fond de l'air est rouge /réalisé par Chris Marker (1977). Cote : 320.904 FONLes enfants de la honte / réalisé par Denis Vincenti et Patrick Schmitt (1989) in Grands reporters DVD 2. Cote : 070.43GRA (2)

FictionsLes visiteurs / réalisé par Elia Kazan (1972). Cote : DVD VISVoyage au bout de l'enfer / réalisé par Michael Cimino (1978). Cote : DVD VOYApocalypse now / réalisé par Francis Ford coppola (1979). Cote : DVD APOStreamers in The player ; Beyond therapy ; Streamers / réalisé par Robert Altman (1983). Cote : DVD THEPlatoon / réalisé par Oliver Stone (1986). Cote : DVD PLAFull metal jacket / réalisé par Stanley Kubrick (1987). Cote : DVD FUL

We b o g r a p h i e s é l e c t i v e

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We b o g r a p h i e s é l e c t i v e

http://www.laguerreduvietnam.com

Site d'un particulier passionné par cet épisode historique et qui fourmille de sources documentaires.

http://www.thucydide.com/realisations/voir/video/guerre_vietnam.htm

Filmographie complète sur la guerre du Vietnam par cette association d'historiens.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Viêt_Nam

Page wikipédia, mine d' informations.

A d é c o u v r i r p e n d a n t l a s e m a i n e" I n v i t a t i o n à . . . "

Conférence, mercredi 8 février 2012 à 18h

"L'agent orange au Vietnam, crime d'hier, tragédie d'aujourd'hui" par Marie-Hélène Lavallard.La guerre chimique livrée au Sud du Vietnam de 1961 à 1971 a entraîné des conséquences dramatiques qui durent encore.La conférence reviendra sur l'ampleur des besoins et les mesures qui ont été prises.  

Projections aux cinéma le Navire et au Palace (voir dates et horaires sur www.lenavire.fr) :

L'empire du sud / réalisé par Eric Derro et Jacques Perrin, 2010, 1h26Sur des images d'archives inédites du monde entier qu'accompagnent des textes de la littérature vietnamienne, françaiseet américaine, Jacques Perrin et Eric Deroo retraçent l'histoire du Vietnam, de la colonisation à la chûte de Saïgon.

La 317ème section / réalisé par Pierre Schoendorffer, 1965, 1h40La dernière marche de la 317ème section qui, lors de la bataille de Dien Bien Phu, reçoit son ordre de repli. Pendant cetteterrible marche, deux hommes, l'adjudant Willsdorf, alsacien, incorporé de force dans l'armée allemande et le sous-lieutenant Torrens, frais émoulu de Saint-Cyr, vont apprendre à se connaître et à comprendre, même l'absurde.

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CO U T U M E S E T

T R A D I T I O N Spar Evelyne Guignabert (section jeunesse)

Les coutumes et traditions de l'Asie du sud-Est sont très nombreuses. Nous avons choisies de vous en

présenter quelques unes en fonction des pays :

Au Cambodge

Légende de la naissance du Cambodge : Ce serait d'un acte d'amour entre l'Apsara Mera (danseuse céleste) et l'HermiteKumpu-Merä, que serait né le Cambodge (ou Kampuchéa).Le bouddhisme : Davantage une morale qu'une religion, le bouddhisme est une doctrineathée car on n'y honore ni Dieu, ni sain. Le Bouddha «l'homme qui a connu l' illumination»n'a laissé aucun écrit. La notion du «karma» qui provient de l'hindouisme a été intégrée aubouddhisme. Dans cette philosophie, toute action produit un effet, bon ou mauvais. LeNirvana est l'absence totale de désir et par conséquent la fin des réincarnations (samsara). LeCambodge a une tradition bouddhiste très ancienne. C'est la religion principale du pays et lareligion d'Etat depuis 1989. Les cambodgiens pratiquent le bouddhisme Theravada, dit du PetitVéhicule ou «la voie des anciens».. .

Le salut cambodgien : Il est accompagné des mots «  tchumrieap sour  » (bonjour). Les cambodgiens saluent en plaçant lespaumes à plat l'une contre l'autre et en les levant à une hauteur différente selon le rang de la personne. Cette façon desaluer ressemble à une attitude de prière. Comme dans tous les pays d'Asie, il est naturel de ne pas s'énerver, de ne pasélever la voix. En outre, il ne faut pas toucher la tête d'un enfant car elle est considéré comme le siège de l'âme.

Au Laos

Le Culte des Phi (ou génies) : C'est une survivance animiste très répandue au Laos .Les Phi sont les dieux de la forêt et de la montagne, du jour et de la nuit, esprits duciel et du feu, génies des morts. Ils vivent dans les arbres, roches et collines. Chaquevillage possède ses gardiens de frontières, les lokapâla reconnus par le bouddhismeofficiel. Ce culte a survécu à l'essor du bouddhisme. Les Laotiens aiment prendre leurtemps, d'ailleurs la phrase préférée des Laotiens est «  Bao Pen Nyang  » qui signifie«tout cela n'a pas d' importance». Ce sont des gens traditionnellement calmes etpaisibles. Cette sagesse asiatique se retrouve dans les trois pays.

Légende du «karma amoureux» : Il y aurait dans le ciel un magnifique jardin dont les branches embrasseraient cellesde l'âme soeur. Quand le moment est venu, le couple prédestiné est «envoyé» sur terre, les poignets liés par un fil decoton. Les futurs conjoints sont alors séparés et vont renaître chacun de leur côté. Durant sa vie, chaque personne vachercher à retrouver son ou sa partenaire prédestiné.

Apsaras, bas-reliefdu Bayon, Angkor

Moines bouddhistes théravada

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Au Vietnam

Le Culte des ancêtres : Il repose sur la conviction que l'âme du défunt survit après la mort et protège sa descendance. Ceculte traditionnel et ancestral existait et était pratiqué bien avant l' introduction de préceptes religieux. Culte familial etintime, il est et demeure le fondement et l'essence de la culture vietnamienne, le lien entre tous les vietnamiens du nordet du sud du pays, de toutes origines sociales, de toutes confessions sociales.

La fête du Têt : Dans la culture vietnamienne, le monde réel et invisible n'est jamaiscomplètement séparé de l'au-delà. Le rapport entre les êtres vivants et le surnaturel estpermanent. La fête du Têt (ou fête du premier matin) est la fête la plus importante auVietnam. Elle correspond au nouvel an lunaire. C'est l'occasion pour tous les Vietnamiensde se retrouver en famille et de rendre hommage aux ancêtres.

La peinture de Dong Ho était un élément essentiel de la fête du Têt au Vietnam

S é l e c t i o n b i b l i o g r a p h i q u e

Résumé : Thippaphon est unejeune laotienne de dix ans. Sajournée débute à 6h00 du matinrythmée par les tâchesménagères et l'école. Toute lafamille vit ensemble sous lemême toit, une maison en boissur pilotis avec très peu demeubles. Les parents travaillent

aux champs et la grand-mère s'occupe des repas. Une viesimple en milieu rural . Thippaphon vit en accord avec lanature et peut admirer la mare où poussent des lotus,hibiscus et bougainvillées.

Notre avis : Un album documentaire très coloré,accessible pour les enfants et qui, au fil des pages, nousdévoile la vie quotidienne d'une petite fille de dix ans.

Cote : AD GEO

Evelyne Guignabert (section jeunesse)

Résumé : Prich est un enfantcambodgien. Il vit seul avec sa grand-mère, Petite Mamie, dans le plus granddénuement. Les parents de Prich sontmorts. Chaque jour, il doit trouver dequoi nourrir les quatre boeufs, leurunique richesse. Un jour, en parcourantla forêt pour nourrir ses boeufs, Prichsaute sur une mine anti-personnel . Une

de ses jambes se trouve déchiquetée et il perd l'usage d'unoeil. Sa grand-mère étant trop affaiblie pour s'occuper delui, Prich décide d'aller dans un orphelinat pour tenter desurvivre à cette terrible épreuve.

Notre avis : Un récit court et intense qui met en lumièrele problème des mines anti-personnel et les ravages tantphysiques que psychologiques qu'elles ont puoccasionner au Cambodge.

Cote : J 303.62 BAY

Evelyne Guignabert (section jeunesse)

Thippaphon, fille du Mékong / Marie-HélèneLoubatié, Grandir, 2008.

Prich, l'enfant blessé / Reine-Marguerite Bayle, Syrosjeunesse, 1998.

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Mon pays perdu / Huynh Quang Nhuong, CastorPoche Flammarion, 1984.

Résumé : Ces quinze récits sontl'évocation des souvenirs d'enfancede Huynh Quang Nhuong auVietnam dans un hameau de paysans-chasseurs proche de la jungle. Cesrécits tour à tour drôles ou cruelsmontrent la vie quotidienne auVietnam, sa rudesse mais aussil' importance de la nature.

Notre avis : Huynh Quang Nhuong fut le premierécrivain vietnamien à écrire en anglais. Son amour pourson pays traverse ses quinze récits et nous donne unevision inattendue du Vietnam.

Cote : RAD HUYN M

Evelyne Guignabert (section jeunesse)

Apsaras / réalisé par Jacques Kebadian, 1989, 90mn. Cote : 793.319 596 APSMémoire d'or, mémoire de soie / réalisé par Catherine Choron-Baix, 2001, 51mn. DVD Doc. ( Bientôt dans nosrayons).Le Repas des ancêtres / réalisé par Jacques Deschamps ; scénario de Néna Baratier, CNRS Images, 2005, 26 mn. Cote :394.1 REP

Arts du mythe : volume 2 / dirigé par Ludovic Segarra, Arte France, 2006. Partie : Piquet de jarre mnong gar / réalisépar Jean-Loïc Portron. Cote : 709.011 ART(2)

F i l m o g r a p h i e s é l e c t i v e

IN S E C T E S E N

C U I S I N E !par Cédric Limousin (section multimedia)

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IN S E C T E S E N

C U I S I N E !par Cédric Limousin (section multimedia)

Manger des insectes ? Drôle d' idée. . . et pourtant

Le Laos compte parmi les principaux pays entomophages (dugrec entoma, insecte) avec une vingtaine d'espècesconsommées traditionnellement. Une mâne que la FAO(Food and Agriculture Organization) a décidé de développerdans ce pays où la conjonction des aléas climatique et de lafaible surface de terres arables (environ 7% de la surface totale)rend l'autosuffisance alimentaire délicate, voire impossible,avec les techniques d'élevage "classiques" .

Au contraire des animaux d'élevages que nous connaissonstous (ovins, bovins et caprins notamment), les insectessemblent particulièrement adaptés aux pays dits émergents ouen voie de développement. Très caloriques (le grillondomestique Acheta Domesticus apporte jusqu'à 133 caloriespour 100 g de poids), riches en protéines, en minéraux etacides aminés et faciles à récolter, les petites bêtes seraientdonc la solution idéale pour lutter contre la malnutrition?

Pas si simple : trop frileux, trop gourmands ou sujets aux maladies, les insectes sont également de possibles vecteursviraux et les récoltes dans leurs milieux naturels conduisent parfois à la destruction d'écosystèmes protégés.

La solution semble donc devoir venir de l'élevage en "tanks" , de grands cylindres de béton qui sont en fait de simplesbuses de canalisations recouvertes d'un filet protégeant les insectes des prédateurs et les éleveurs des nuisances de leurspetits protégés (qui ne demandent souvent pas mieux que d'aller "boulotter" les cultures vivrières alentours).Nourris de fanes, d'aliments pour animaux d'élevage et pour certains, de leurs congénères (allez donc nourrir unearaignée avec une botte de radis.. .) et douillettement logés dans de simples boîtes d'oeufs, les grillons, nèpes, sauterelles,ténébrions, fourmis, charançons et autres criquets atteignent rapidement la taille réglementaire pour passer du tank àl'étal.

Ils assurent ainsi un revenu confortable (un éleveur de grillon atteint facilement le revenu moyen au Laos soit 300 000kips par mois, 30€) tout en contribuant à la lutte contre l'effet de serre. Au contraire des ruminants, les insectes neproduisent en effet quasiment pas de méthane et leur très large spectre alimentaire n'oblige pas à la monoculture.

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Séduits, l'Université Nationale et le Ministère de l'Agriculture du Laos se sont associés à l'Universite d'Agriculture deKon Khaen en Thaïlande afin d'étudier le passage à une production industrielle, aidé en cela par la FAO. Spots télé,formation de petits exploitants, organisation de circuits de distribution, les pistes ne manquent pas pour encourager etfaciliter l'exploitation du "steack du XXIème siècle" .

NB : pour la petite histoire, nous mangeons déjà tous des insectes sans le savoir. Notammentdans les fromages (regardez donc un jour le fourmillement acarien qui règne sur certainescroûtes, une grosse loupe suffit) et dans les plats transformés contenant des farines. Unesituation qui a même conduit à la mise en place de normes régissant le nombre maximal demorceaux d' insectes pouvant se trouver dans les plats cuisinés, biscuits, salades, hamburgers.. .

Source : FAO, Espèces n°2 décembre 2011

Souvenirs entomologiques : études sur l'instinct et

les moeurs des insectes / écrit par Jean-Henri-CasimirFabre, Paris : Delagrave, 1942-1946.

Les Fourmis  / écrit par Bernard Werber, Paris  :LGF,  2002.

Résumé : amoureux desinsectes et précurseurs del'entomologie moderne, J.H.Fabre nous entraîne dans sesrecherches. Guèpes,hannetons, fourmis, abeilles,diptères divers et coléoptèresvariés, rien n'échappe à sasagacité et à son sens del'observation. Chaque taxonest collecté, disséqué,observé testé et parfoismême... dégusté.

Notre avis : classique immédiat et vendu à des millionsd'exemplaires, "Souvenirs entomologiques" a faitconnaître son auteur partout dans le monde (il n'estdevancé que par l' indétronable Einstein au palmarès desscientifiques les plus illustres au Japon) tout en le faisantentrer au Pantheon des biologistes modernes.Incroyablement détaillé, fourmillant d'anecdotes vécueset toujours accessible, un ouvrage indispensable dans labibliothèque des observateurs du vivant.

Cote : 595.7 FAB S(3-10) (en magasin)

Cédric Limousin (section multimedia)

Résumé : après avoir hérité deson oncle Edmond d'unepropriété de Fontainebleau,Jonathan Wells va découvrir quela cave familiale recèle bien plusde secrets qu' il n'y semblait deprime abords. Presquemyrmécophobe au début duroman, Jonathan apprendra àapprécier ses nouvelles voisines.. .dans tous les sens du terme.

Notre avis : succès monumental dès sa parution, "Lesfourmis" (et ses suites "Le jour des fourmis" et "Larévolution des fourmis" ) propulse instantanémentBernard Werber au rang de nouveau pape de l'écriturefrançaise. Auteur à succès prolifique, il nous propose icide regarder le monde comme nous ne l'avons jamais vu etpromet de changer à jamais notre vision sur ces "salesbêtes" . Intelligent et drôle, pari tenu !

Cote : R WERB F

Cédric Limousin (section multimedia)

We b o g r a p h i e s é l e c t i v e

B i b l i o g r a p h i e s é l e c t i v e

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We b o g r a p h i e s é l e c t i v e

http://www.fao.org/docrep/012/i1380e/i1380e00.pdf

Le rapport de la FAO sur l'entomophagie dans le monde (en anglais).

http://lamanteverte.wordpress.com/2010/10/06/laos-entomophagie-malnutrition/

Un article dédié au Laos sur un site dédié à l'entomophagie.

http://oryza.asia/au-coin-de-la-rue/insolite/entomophagie-lart-de-manger-les-insectes-4734

L'entomophagie en Asie, avec quelques sites où faire ses courses pour se lancer.. .

http://www.comby.org/insect/recettfr.htm

Quelques recettes simples.

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LI T T E R A T U R E

par Eliane Ozil (section adulte)

CambodgeComme dans la plupart des pays d'Asie du Sud-Est, la littérature Cambodgienne est à la fois une littérature écrite issue detraditions culturelles indiennes et une littérature orale empruntant ses thèmes au «folklore» autochtone.Les premiers témoignages littéraires du Cambodge sont les inscriptions gravées sur pierre qui ont permis de reconstituerl'histoire du royaume Khmer. Les contes populaires à la fois transmis oralement «de bouche en bouche depuis le lointainpassé» inscrits sur les palmes et édités par les imprimeries modernes, constituent une masse considérable.Une transformation dans l' inspiration et les formes de la littérature du Cambodge s'amorça à la fin du XIXe siècle, grâceà l' influence occidentale.Le premier texte imprimé «Les Recommandations du vieux Mas» paraît en 1908. Il s'agit d'un texte de sagesse trèsclassique.Le premier roman de type moderne est «Suphat» de Rim-Kim. D'une trentaine de romans parus sous le protectoratfrançais, le Cambodge est passé à une centaine vers 1972.Aujourd'hui encore, les livres ne sont pas prioritaires dans le pays toujours en guerre à ses frontières. Les romansd'amour de piètre qualité, venant des pays voisins, sont majoritaires. L'exercice littéraire reste périlleux et les auteursutilisent souvent des moyens détournés pour parler des sujets sensibles.

Laos Il y a une littérature ancienne très riche au Laos qui est étroitement liée à celle des peuples thaïs de Thaïlande, deBirmanie, de Chine, du Viêtnam du nord, tant par leurs écritures tirées de l'alphabet indien, que par leurs contenus.

Tous ces écrits, généralement anonymes, gravés surfeuilles de latanier, se sont perpétués et transmis parl’intermédiaire des copistes des monastères bouddhistesjusqu'à ce que la colonisation européenne, à l'époquemoderne ait introduit l' imprimerie.Dans les années 1930 le Laos a connu le renouveaunotamment par la création du «Théâtre Lao» sousl' impulsion de Charles Rochet. Et ce n'est que vers 1960qu'apparaîssent quelques nouvellistes et quelques poètesde talents.La littérature contemporaine au Laos n'est pas trèsconnue car il y a peu de livres traduits. Ce n'est qu'en

1999 que le premier roman «Mother's beloved  : stories from Laos» d'Ounthine Bounyavong a été publié dans une éditionbilingue lao-anglais.

B i b l i o g r a p h i e s é l e c t i v e

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VietnamLes débuts de la littérature vietnamienne sont très anciens. Au début, les écrits étaient en chinois. La langue d'écritures'est peu à peu développée (sur la base des caractères chinois, ceux-ci étant transformés afin de s'adapter à languevietnamienne).Comme dans tous les pays d'Asie du Sud-est, la littérature est d'abord orale, riche en mythes, légendes, contes et récits.. .et se transmet de génération en génération. Ils reflètent l'âme du peuple vietnamien et témoignent de l'originalité de laculture nationale par leur contenu et leur forme. Parallèlement, au Xeme siècle la littérature savante fait son apparitionavec des oeuvres en caractères chinois.Le Quoc am recouvre la totalité des écrits en caractères «_nom_» ou en écriture latinisée, le quoc ngu. Le premier grandtexte «Van Te Ca Sau» («Ode à un alligator») date du XIIIeme siècle.La révolution d'août 1945 ouvre une période où domine la tendance patriotique pendant les hostilités franco-vietnamiennes jusqu'aux batailles de Dien Bien Phu.Peu après 1960 une littérature enfantine abondante concourt à l'éducation de la jeunesse.Nombreux et différents, sont les vietnamiens qui ont écrits en français pour faire connaître leur culture, leur civilisationet leur littérature.Les plus connus sont : Thu Huong Duong, Tran-Nhut, Nguyen Quang Than, Pan Thi Vang Anh, sans oublierMarguerite Duras qui est née à Gua Dinh (banlieue nord de Saïgon).

Source «dictionnaire mondial des littératures»

B i b l i o g r a p h i e s é l e c t i v e

Terre des oublis / écrit par Thu Huong Duong ;traduit du vietnamien (syn : Annamite) par HuyDuong Phan, Paris : Wespieser, 2006.

Résumé : En 1975, Miên, unejeune vietnamienne, retrouvel'homme qu'elle avait épousé14 ans auparavant, Bôn. Lecroyant mort depuis 9 an, elles'est remariée avec Hoan, unriche propriétaire terrienqu'elle aime et dont elle a unfils. Bôn réclame sa femme etMiên se résigne à aller vivre

avec lui.. .

Notre avis : C'est un récit à trois voix, trois vies briséesqui s'expriment à tour de rôle. Ce roman de 800 pagesnous entraîne dans le Vietnam d'après guerre avec desgens traumatisés qui sont très attachés aux traditions, àla fidélité. Et on s'aperçoit que tous les honneurs sontrendus à ces hommes qui ce sont sacrifiés pour cettemaudite guerre et pour leur pays.L'écriture de Duong Thu Huong est sobre, poétique.Elle nous fait partager la souffrance de ces trois êtres.Elle nous permet aussi de méditer sur ces tranches devies pleines d'humanité contrariées par des principes etdes préjugés absurdes.On ne revient pas indemne d'un tel voyage. Ce livrerestera pour moi une magnifique découverte littéraire.

Cote : R DUON T

Eliane Ozil (section adulte)

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Mille ans de littérature vietnamienne : une anthologie / Picquier, 2000. - 620 p. Cote : 895.97 MILLa Petite marchande de vermicelles / écrit par Quang Thieu Nguyên, L'Aube, 2001. Cote : R NGUY PL'Aile d'airain : une enquête du mandarin Tân / écrit par Tran-Nhut, Picquier, 2003. Cote : R TRAN AKampuchéa / écrit par Patrick Deville, Seuil, 2011. Cote : R DEVI KSomaly / écrit écrit par Somalay Kas ; sous la resp. de Marie Garnier, S. Brault de Bournonville, 1990. Cote : 959.6KAS

P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .

Palaces / écrit par Simon Hureau, Ego comme X, 2003.

Notre avis : Simon Hureau nous livre ce séjour auCambodge sous forme de carnets de voyage. C'est unrécit de voyage entrecoupé par des planches d'études surles insectes et les batraciens.Son graphisme est très simple, le trait épais et c'est avecplaisir que nous suivons le personnage dans la découvertede ce pays.L'auteur ne porte aucun jugement sur les événements etsur les personnages qu' il croise et c'est ce manque decommentaire qui nous aide à l'accompagner dans cevoyage. Il arrive à nous transmettre par la force de sondessin, ses angoisses, ses peurs.. . On se sent frustré à la finde ce livre car on aimerait que ce voyage continue encore.

Cote : BDA HURE P

Eliane Ozil (section adulte)

Résumé : Le Cambodgeaccueille Simon, l'observe ets'amuse de l' inadaptation de ceSDF. Inconscient, Simon risquesa vie. Il dort au bord desrivières infestées de crocodiles,s'enveloppe dans de douteuxsacs de ciment, dort dans lestemples avec les âmes errantesdes crimes de Pol Pot, etc..

CI N E M A

par Marie-Françoise Feuil let (section multimedia)

et Anne Leynaud (section arts)

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CI N E M A

par Marie-Françoise Feuil let (section multimedia)

et Anne Leynaud (section arts)

Au Laos. De l' indépendance à 1975, seuls quelques cinéastes sont en activité à Vientiane. Ce sont avant tout des films depropagande qui sont produits. Mais il n'en reste quasiment rien suite aux différents conflits. Depuis 1975, seuls 5 films defiction ("officiels" ) ont été réalisés.Récemment cependant, on constate un frémissement. Le point de départ est la comédie sentimentale Sabaidee LuangPrabang ("Bonjour Luang Prabang"), sortie en 2008. Premier film laotien entièrement financé par des fonds privés, sonsuccès a suscité une suite puis un autre film sur le même principe : "Bounthanh Lost in the city" . En 2009, ledocumentaire américano-laotien Nerakhoon ("The Betrayal" ) est nominé aux Oscars. En 2010, La Vientianale, festivalinternational du film de Vientiane est créé. L'année dernière, le Luang Prabang film festival, consacré au cinéma du Sud-Est asiatique, voit le jour. Mais le pays souffre desous-équipement (Vientiane possède les deux seulscinémas du pays), d'un public potentiel faible (6millions d'habitants), d'un manque de formation etde financements. Il souffre surtout de l'omniprésencedes médias thaïlandais que les laotiens n'ont aucunedifficulté à comprendre grâce à leur proximitélinguistique et culturelle avec ce voisin proche.

Le cinéma cambodgien naît dans les années 50. Ilconnaît entre 1960 et 1975, un véritable âge d'or. Unetrentaine de salles sont ouvertes dans tous le pays. Lecoût du billet est modique. Le public apprécie, ennombre, des réalisations locales qui s'exportent àHong Kong ou en Thaïlande : films fantastiques etmélodrames, dont les stars et les chansons vont fairepartie intégrante de la mémoire collective. Parmi les classiques de cette période, on peut citer Lea Haey Duong Dara("Au revoir Duong Dara") et Pos Keng Kong ("La fille serpent" ) de Tea Lim Kun. L'un des réalisateurs les plus actif decette époque n'est autre que le père du roi Norodom Sihanouk qui (encore prince), produit et réalise des comédiessentimentales à message social et crée en 1968 le Festival International du film de Phnom Penh.Après la chute de Sihanouk en 1970, les salles de la capitale ne désemplissent pas grâce aux réfugiés venus de la campagne.Mais la prise de la ville par les Khmers rouges en 1975 marque un coup d'arrêt. Les réalisateurs et acteurs fuient le paysou sont tués. La plupart des négatifs et copies disparaissent : sur 400 films réalisés entre 1960 et 1976, à peine unetrentaine sont encore visibles aujourd'hui.. . Le nouveau régime produit des films de propagande dont le public se lasseassez vite, les films étrangers non communistes sont interdits. Avec l' invasion du Cambodge par le Vietnam en 1979, lescinémas de la capitale sont réouverts, l' industrie cinématographique reprend (plus de 150 films projetés) et un nouveaustar system se met en place. Mais ce sont surtout des films anti khmer rouge, des comédies romantiques et des portraits"réalistes sociaux" qui sont produits. Dans les années 90, ce faible élan va être fragilisé par l' inflation des coûts deproduction puis coupé net par l'arrivée de la vidéo (favorisant le piratage des films) et l' invasion des feuilletonsthaïlandais. La dernière salle cambodgienne ferme en 1996. Dans cette décennie, émerge cependant la figure duréalisateur franco-cambodgien Rithy Panh (voir plus loin).

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Dans les années 2000, le déclic vient de la sortie du film Kon Pouh Keng Kang ("La fille du roi-serpent" ) de Fay SamAng, un remake qui connaît en 2001 un vrai triomphe. Dans la foulée, la plus prestigieuse salle de la capitale estréouverte grâce à des investisseurs coréens. En moins de 2 ans, 20 nouvelles salles ouvrent et des ateliers de productionsont créés. En 2004 cinquante projets de longs métrages voient le jour et on constate un réel engouement pour laproduction locale faite principalement de reconstitutions historiques et de films de fantômes ('khmaochs' ). Le festival dufilm de Phnom Penh ressuscite en 2005. Mais ce renouveau se heurte à de nombreux écueils : multiplication des films demauvaise qualité, manque de formation technique, absence d' infrastructures, laxisme en matière de respect des droitsd'auteur.. . En 2006, Rithy Panh crée le Centre de Ressources Audiovisuelles du Cambodge, nommé Bophana enhommage à l’héroïne de son film éponyme : une lueur d'espoir ?

Au Vietnam, l' industrie cinématographique existe depuis fort longtemps. La première projection date des années 1910.Dans les années 20, les colons français importent 150 à 200 films, plus de 30 cinémas sont ouverts, la première société deproduction (Huong Ky Film Company) est fondée à Hanoï. Le premier studio (Asia Film Group) naît à la fin des années30 et une production locale émerge. Mais la seconde guerre mondiale va la stopper net.Après 1945, Ho Chi Minh comprenant l'utilité du cinéma pour organiser la propagande, crée un organisme officiel quiforme des documentaristes couvrant les zones de combat. Avec la fin de la Guerre d'Indochine puis la scission du pays,cohabitent deux cinématographies qui vont suivre des voies distinctes. Celle de Hanoï est centrée sur les documentaireset films d' information (dont le sujet principal est la Guerre). Elle souffre d'une grande pauvreté de moyens. Celle deSaïgon connaît à contrario un véritable essor et produit 180 longs métrages entre 1954 et 1975 : des films de fictiongrandement influencés par le cinéma hongkongais. Les écrans sud vietnamiens sont ouverts à nombre de filmsinternationaux et américains.Après la prise de Saïgon par les nord vietnamiens et la réunification du pays, les studios se mettent à produire des filmsdans le style "réalisme socialiste" . Les films étrangers non communistes ne sont plus visibles. L' industriecinématographique est sous contrôle de l'Etat. Certains réalisateurs continuent cependant à produire des films d'art etd'essai. A la fin des années 1980, le cinéma vietnamien doit faire face à la concurrence de la vidéo et de la télévision : saproduction chute drastiquement. Dans les années 90, le gouvernement relâche la censure, ouvre la production au secteurprivé et autorise les tournages étrangers (L'Amant, Indochine, Dien Bien Phu...). L'Odeur de la papaye verte et Troissaisons ont un vrai retentissement international mais, tournés par des expatriés avec des fonds internationaux, ils nereflètent pas la production nationale.Dans les années 2000, importation et distribution sont libéralisées. Les multiplexes fleurissent et attirent en nombre unpublic jeune se régalant des productions américaines et des premiers films vietnamiens privés. Ces films, aux sujets pluspopulaires, font un tabac : Bar Girls en 2002 (qui comporte la première scène "topless" approuvée par le gouvernement !)ou Heaven' Net en 2003 (film sur la corruption dans le procès du gangster Nam Cam). Ce succès redonne confiance auxproducteurs locaux (plusieurs studios de cinéma sont créés) et certains expatriés reviennent. Une loi de 2007 oblige mêmeles salles à passer 20% de films vietnamiens. Malgré une production relativement faible (30 films en 2006), le cinémavietnamien est devenu ces dernières années l'un des plus prometteurs du sud-est asiatique.

Marie-Françoise Feuillet (section multimedia)

Sources : Wikipedia. , Gavroche, VietnamPlus, Criticine, Arte TV, Dictionnaire du cinéma asiatique d'Adrien Gombeau (voir

plus loin)

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B i b l i o g r a p h i e s é l e c t i v e

Résumé : La vie d'une famillevietnamienne vue par les yeuxd'une servante de dix ans.Chronique nostalgique etpoétique d'un exilé qui sesouvient.

Notre avis : Caméra d'or au festival de Cannes 1993, peut-être le film vietnamien qui a eu le plus de succès enoccident. De magnifiques images autour de la préparationdes plats dans la cour de la maison... Hum, ça donne l'eauà la bouche.

Cote : DVD ODE

Anne Leynaud (section arts)

Résumé : Indochine 1940, sousl'occupation française. C'est àKim, 15 ans, que revient lacharge de mener ses deuxbuffles loin des terres inondéesdu sud. Seule richesse de lafamille, ces buffles doiventarriver sains et saufs auxMonts Bâ-thé. A travers cevoyage dangereux dans despaysages immenses et

recouverts par l'eau, Kim apprend la vie d'adulte.

Notre avis : Ce pourrait être un western avec descowboys qui mènent des troupeaux de buffles dans lesmontagnes à la saison des pluies. Sauf qu' ici personnen' incarne le bien où le mal.. . La vie est à l' image de ceflux et reflux, où l'eau porteuse de vie est aussisynonyme de pourriture et de mort.. . Une quêteinitiatique, magnifiquement filmée, dans des paysagesétranges baignés par les eaux... A découvrir !

Cote : DVD GAR

Anne Leynaud (section arts)

L'Odeur de la papaye verte = Mùi du du xanh /réalisation et scénario de Tran Anh Hung ; avec : NhuYên-Khê Tran, Man San Lu, Thi-Lôc Truong et AnhHoa Ngyuen - 1992, 1h36mn.

Gardien de buffles = Mua len trau / réalisation etscénario de Nghiêm-Minh Nguyen-Vo ; adapté de NanSon ; avec The Lu Lé, Huu-Thanh Nguyen et Thi KieuTrinh Nguyen, 2004 - 1h42mn.

Les Coupeurs de bois = Nhung nguoi the xe /réalisation de Duc Vuong ; adapté de Huy ThiepNguyen ; avec Tri Quoc et Le-Vu Long - 1998 -1h25mn.

Résumé : Où en est le Vietnampostcommuniste ? Etat des lieux sousforme de satire et aussi plaidoyer pourl'environnement dans un mondeimpitoyable. Un film allégorique.

Notre avis : Ce film tourné avec les moyens du bord estintéressant car il montre la réalité économique et socialedu Vietnam de nos jours (voir également les bonus). Icipas d' images à l'esthétique léchée, la photo est mêmelégèrement surexposée : on ressent la sensation de chaleurhumide, quand la lumière est blanche.

Le réalisateur montre que même la vie à la campagne n'estpas idyllique, l'homme est un loup pour l'homme icicomme à la ville. C'est un drame qui se joue devant nous,un peu comme dans une pièce de théâtre, car il estempreint parfois d'un certain formalisme...Personnellement, je l'ai trouvé intéressant pour cesparticularités (et non défauts) mais surtout parce qu' ilnous révèle les raisons de la déforestation et descatastrophes écologiques et humaines qui s'ensuivent. Ilfaut également saluer la performance de l'acteur principalqui joue un salaud alors que jusqu' ici il incarnait l' imagedu soldat héroïque !

Cote : DVD COU

Anne Leynaud (section arts)

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P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .

Dictionnaire du cinéma asiatique / dirigé par Adrien Gombeaud, Nouveau Monde éditions, 2008, 636 p. - Cote :791.430 950 DIC (section arts). Trois articles fournis sur les cinémas cambodgien, laotien et vietnamien.La Chambre noire de Khuong Mê / Samuel Aubin, 2003 - 1h03mn. - Cote : 791.430 92 KHU (section arts).La rencontre entre un ' jeune' réalisateur et un grand 'ancien' du cinéma vietnamien : plus qu'un portrait, l'occasiond'une intéressante réflexion sur le rôle de l' image et le positionnement du cinéaste face à la censure.«Le cinéma au Viêt-Nam», bonus du DVD "Les Coupeurs de bois". Une bonne synthèse de 10mn sur l'histoire ducinéma vietnamien.A la verticale de l'été = Mua he chieu thang dung / Tran Anh Hung, Vietnam, 2000 - 1h52mn ( Bientôt dans nosrayons)Mê Thao = Il fut un temps / Viet Linh, 2004, Vietnam - 1h37mn - (Bientôt dans nos rayons)

We b o g r a p h i e s é l e c t i v e

"Les débuts du cinéma vietnamien" et "Vingt-cinq ans de cinéma vietnamien (1986-2011)" deux articles fort intéressantsde Philippe Dumont à lire sur le site de "La revue des ressources" :http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1839

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?page= ispip#_art1881

Saigoncine http://saigoncine.free.fr/

Trois dossiers autour du cinéma vietnamien et de la guerre du Vietnam au cinéma.

Nostalgie films khmers avant 1975 : http://golden-age-of-khmer-cinema.eklablog.com/accueil-c246056.Un site créé par des amoureux de l'âge d'or du cinéma cambodgien, qui ont constitué une véritable «somme» sur le sujet: pour que stars et films ne tombent pas dans l'oubli.

Un documentaire sur le cinéma cambodgien, à voir s' il est programmé près de chez vous «Le Sommeil d'Or» de DavyChou : http://www.streetpress.com/sujet/9302-davy-chou-et-la-memoire-vintage-du-cinema-cambodgien

A d é c o u v r i r p e n d a n t l a s e m a i n e" I n v i t a t i o n à . . . "

Projection aux cinéma le Navire et au Palace (voir dates et horaires sur www.lenavire.fr)

Cyclo / Film réalisé par Tran Anh Hung, 1995. 2h. Interdit aux moins de 12 ans.L'histoire d'un jeune coursier qui vit dans la banlieue pauvre d'Ho Chi Minh-Ville au Vietnam avecson grand-père et ses deux sœurs.

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Gros plan sur. . .Rithy Panh

Né à Phnom Penh en 1964, Rithy Panh est interné en camp de travailpar les Khmers rouges à l'âge de onze ans. Quatre ans plus tard, ilparvient à s'échapper mais a perdu ses parents et une partie de sa famille.Il rejoint en 1979 le camp de Mairut en Thaïlande puis arrive en Franceen 1980. Après une période où il essaye de rejeter tout ce qui pourrait luirappeler le cauchemar dont il vient de sortir, jusqu’à la langue khmère, ildécide de se consacrer à un travail de mémoire à travers le cinéma. Ilabandonne alors ses études de menuiserie et entre à l’IDHEC dont il sortdiplômé en 1985.

Son premier documentaire est Site 2. Le succès de cette première œuvre lui ouvre les portes de certains commanditairesdont des chaînes de télévision. Après d’autres documentaires, eux aussi pour la plupart consacrés à son pays d’origine, ilse fera connaître grâce aux Gens de la rizière, son premier long métrage de fiction. Ce sera aussi le premier filmcambodgien jamais présenté au festival de Cannes et il concourra pour la palme d’or. En 1995, il est nommé co-responsable de l’Atelier Varan au Cambodge en vue de former de jeunes cinéastes aux documentaires. Suivront denouvelles œuvres où Rithy Panh démontre son talent à immortaliser des tranches de vies dans lesquelles lesprotagonistes donnent l’impression de se livrer tout en oubliant la caméra.

Une nouvelle étape dans la notoriété sera franchie avec la sortie, en 2002 de S21, la machine de mort Khmère rougeprésenté hors compétition au festival de Cannes. Suivront Les Artistes du théâtre brûlé, puis Le papier ne peut pasenvelopper la braise , et l’adaptation du roman de Marguerite Duras, "Un barrage contre le Pacifique" .En ce début d'année, il revient sur la tragédie cambodgienne avec Duch, le Maître des forges de l'enfer.Parallèlement, Rithy Panh a initié en 2006 à Phnom Penh le "Centre de Ressources Audiovisuelles du Cambodge" pourpermettre au public de consulter les archives collectées sur le Cambodge.

Source : Wikipedia

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B i b l i o g r a p h i e s é l e c t i v e

Résumé : C'est l'histoire d'uncouple et de leurs sept filles quivivent de la culture du riz surune petite parcelle de rizière.L'équilibre est fragile, et lorsquel'accident survient, le cycle de lavie se transforme en cycle de lamort.

Notre avis : Entre fiction etdocumentaire, Rithy Panh rend hommage à la sociétépaysanne cambodgienne et réhabilite les liens entre lesêtres et la terre. Magnifiquement filmé, ce cycle completde la culture du riz est non seulement un hommage à lafemme cambodgienne mais aussi une parabole sur la peuret la fin des solidarités qui mène le monde à la folie.. .

Cote : DVD GEN (section Arts)

Anne Leynaud (section arts)

Résumé : Le titre du film exprimeà lui seul tout le tragique de lasituation : de jeunescambodgiennes, contraintes devendre leur corps à cause de lamisère, la faim, la violencefamiliale, la maladie d’un proche,la drogue. Le réalisateur recueilleles confidences de quelques unesd’entre elles qui vivent ensemble,au coeur de Phnom Penh, sous la

domination d'une propriétaire qui les exploite.

Notre avis : L'auteur de S21, la machine de mort khmèrerouge réalise ici encore une oeuvre forte et subtile, pleined'humanité. Réussissant à rendre compte avec sensibilitéde l'enfer vécu par ces femmes, il ne tombe à aucunmoment dans le sordide ou le voyeurisme, mais leur laissetoute la place. Ce sont elles qui prennent en charge lerécit, retrouvant parole et dignité. Un film bouleversant àdécouvrir absolument !

Cote : 959.6 PAP (DVD documentaire)

Marie-Françoise Feuillet (section multimedia)

Les Gens de la rizière = Neak sre / Rithy Panh, 1994- 2h05mn.

Le Papier ne peut pas envelopper la braise / réalisépar Rithy Panh, 2007. 1h30mn.

Le Cinéma de Rithy Panh - 2008. 2 DVD + 1 livretContient : Site 2 - 1h26mn – 1989

Bophana, une tragédie cambodgienne – 59mn - 1996La Terre des âmes errantes – 1h46mn - 1999S 21, la machine de mort khmère rouge – 1h41mn.- 2002

Résumé : Témoin du génocide des Khmers rouges (1975-1979), Rithy Panh signe en 1989 son premier documentaire (Site2) tourné dans un camp de réfugiés cambodgiens. Il n’aura dès lors de cesse de montrer la tragédie de son pays avec desfilms documentaires ou encore des longs métrages de fiction, tous largement salués par la critique mondiale. Pourrésister au mensonge et à la tentation de l’oubli, Rithy Panh réalise des films d’une portée universelle.Cote : 959.6 CIN (section Adulte)

P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .

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Souleyman Cissé / Rithy Panh , 1991 - 52mn.Résumé : Un documentaire consacré au grand réalisateur malien, dans le cadre de la collection "Cinéma de notre temps" .Pendant près d'une heure, un homme prend la parole au nom d'un continent. Les questions qu' il soulève sont politiques,métaphysiques mais aussi esthétiques.Cotes : 791.430 92 CIS (Section Arts) et DVD 6557 (Maison de l'Image)

Un barrage contre le Pacifique / Rithy Panh, d'après Marguerite Duras ; avec Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel, 2009.1h55mn -( Bientôt dans nos rayons)Résumé : Indochine, 1931. Dans le Golfe du Siam, au bord de l'Océan Pacifique, une mère survit tant bien que mal avecses deux enfants, Joseph (20 ans) et Suzanne (16 ans), qu'elle voit grandir et dont elle sait le départ inéluctable. Abuséepar l'administration coloniale, elle a investi toutes ses économies dans une terre régulièrement inondée, doncincultivable. Se battant contre les bureaucrates corrompus qui l'ont escroquée, et qui menacent à présent de l'expulser,elle met toute son énergie dans un projet fou : construire un barrage contre la mer avec l'aide des paysans du village.Ruinée et obsédée par son entreprise, elle laisse à Joseph et Suzanne une liberté quasi-totale. C'est alors que M. Jo, filsd'un riche homme d'affaires chinois tombe sous le charme de Suzanne. La famille va tenter d'en tirer profit.. .

L'Elimination / Rithy Pauls coécrit avec Christophe Bataille, Grasset, 2012 - 336 p. - (Bientôt dans nos rayons)Résumé : "À treize ans, je perds toute ma famille en quelques semaines. Mon grand frère, parti seul à pied vers notremaison de Phnom Penh. Mon beau-frère médecin, exécuté au bord de la route. Mon père, qui décide de ne pluss'alimenter. Ma mère, qui s'allonge à l'hôpital de Mong, dans le lit où vient de mourir une de ses filles. Mes nièces etneveux. Tous emportés par la cruauté et la folie khmères rouges. J'étais sans famille. J'étais sans nom. J'étais sans visage.Ainsi je suis resté vivant, car je n'étais plus rien».Trente ans après la fin du régime de Pol Pot, qui fit 1,7 million de morts, l'enfant est devenu un cinéaste réputé. Il décidede questionner un des grands responsables de ce génocide : Duch, qui n'est ni un homme banal ni un démon, mais unorganisateur éduqué, un bourreau qui parle, oublie, ment, explique, travaille à sa légende.L'élimination est le récit de cette confrontation hors du commun. Un grand livre sur notre histoire, sur la question dumal, dans la lignée de "Si c'est un homme" de Primo Levi, et de "La nuit" d'Elie Wiesel.

Deux articles sur le nouveau film de Rithy Panh (dont un, de Jean Hatzfeld, spécialiste du génocide rwandais) :supplément "Le Monde des Livres" du Monde n°20833 du Vendredi 13 janvier 2012.

A d é c o u v r i r p e n d a n t l a s e m a i n e" I n v i t a t i o n à . . . "

Projection aux cinéma le Navire et au Palace (voir dates et horaires sur www.lenavire.fr)

S21, la machine de mort khmère rouge / Documentaire Réalisé par Rithy Panh, 2004.1h41Ce documentaire revient sur la politique d'élimination systématique orchestrée par lesKhmers rouges, au Cambodge, entre 1975 et 1979, et plus particulièrement sur le S21,principal "bureau de la sécurité" du régime, où 17 000 prisonniers ont été torturés etexécutés.

A lire en complément : un dossier complet sur le film, paru dans les Cahiers du Cinéma n°587 de février 2004 (disponible à la

Maison de l'Image) et une interview sur le site Arkepix : http://arkepix. com/kinok/Rithy%20PANH/panh_interview.html

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MU S I Q U E

par Geoffroy Dadier (section adulte)

et Selem Chelloug (section arts)

Les musiques traditionnelles vietnamiennes, cambodgiennes et laotiennes présentent de nombreuses

similitudes du fait des influences indiennes, chinoises, occidentales et bouddhistes.

Au Vietnam :La musique joue un rôle important dans la vie des vietnamiens : elle sert autant à exprimer les sentiments nobles qu'àdévelopper une vie spirituelle forte et à éduquer les enfants.Elle est différente entre le Nord et le Sud, et entre les zones montagneuses et les plaines côtières.La musique traditionnelle vietnamienne est principalement mélodique et pentatonique ( échelle musicale constituée decinq hauteurs de sons différentes ) et est composée de deux modes principaux :- Bac ( nord), de caractère joyeux,- Nam ( sud ), de caractère triste.Une variété de chansons et de musique font partie de la tradition culturelle. Il s'agit entre autres de berceuses et dechansons pour enfants ainsi que de chants pour les rituels et les festivals. Le patrimoine compte des charades, desmélodies, des poèmes et des déclarations amoureuses en chansons. Certains airs sont exécutés par des groupes et d'autresaccompagnent les pièces de théâtre. Les instruments les plus simples et primitifs ainsi que les plus sophistiqués ont étépréservés et composent aujourd'hui un véritable trésor musical.

Au Cambodge :La musique traditionnelle cambodgienne est surtout une musique d'ensembles instrumentaux. Elle est pratiquée par lesethnies Khmer et Thaï et se distingue de ses pays voisins par une forte influence indonésienne ( utilisation de gamelans ).A Angkor, les sculptures attestent des traces musicales indiennes remontant au VIIe siècle. On y voit des citharestubulaires, des harpes, des tambours, des flûtes, des trompes et des gongs. Les musiciens avaient un statut élevé et lamusique était surtout destinée au faste officiel et au cérémonial religieux.Une grande partie de la musique cambodgienne se joue lors de représentations : danse classique, danse rituelle, théâtred'ombres, danses chamaniques et théâtre de Bassac ( art complet avec un orchestre d’instruments à cordes, complété detambours et de cymbales qui accompagnent les danses, les arts martiaux et les chants ). Les répertoires du Théâtre deBassac se diffusaient dans toute la région du Delta du Mékong dans les années 20 et arrivèrent dans la capitale duCambodge dans les années 30. Le succès populaire de ce genre artistique contribua à la création de nombreuses troupesau Cambodge. Dans les années 40, au contact des formes lyriques occidentales, le théâtre de Bassac se retrouve à l’avant-garde du mouvement de démocratisation des arts de la cour.

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Au Laos :La musique traditionnelle laotienne présente de nombreux points communs avec celle du Vietnam et du Cambodge maissurtout avec la musique thaïlandaise. Elle serait née pour égalée celle d'Angkor au Cambodge. Le Laos apparaît commeun sanctuaire musical puisqu'on y trouve trace d'une antique gamme indienne qui a disparu en Inde, la Gandhara grama.Elle est tempérée et heptatonique, avec une division de l'octave en sept parts égales comme dans la musique thaïlandaise.La musique traditionnelle est représentée par les ensembles percussifs classiques :- sep nyai (ensemble percussif, formel et cérémonial composé de deux paires de gongs, d'un xylophone, d'un hautbois, dedeux timbales et de deux paires de cymbales),- sep noi (musique de Cour jouée par l'ensemble percussif piphat, similaire à celui du Siam, comportant  : gongs,xylophones, cymbales , tambours, flûte et hautbois). Après 1975, le khène y a été intégré afin de le valoriser, etl'ensemble fut appelé mahori. Appelé aussi sep noi, il peut jouer des chants populaires, notamment lors des noces.

B i b l i o g r a p h i e s é l e c t i v e

Résumé : La musiquevietnamienne se divise en troiscatégories distinctes. Celle,tout d'abord, de souche rurale,que les diverses ethniesinterprètent à l'aided' instruments traditionnels, lamusique folklorique, officielle

ensuite (représentée par le groupe ethnique majoritairedes Kinh), les chants épiques enfin, lesquels mettent enscène les esprits des déesses du panthéon vietnamien. Desvoix aux mélodies troublantes alternent avec des piècesinstrumentales raffinées (cithares, xylophones en bois ouen pierre, flûtes, etc) au gré d'un album délivrant unpanorama sonore parfaitement exhaustif du Vietnamd'aujourd'hui.

Notre avis : Voyage sonore très complet au pays de lamusique vietnamienne, ce disque est remarquable par sonapproche musicale et son alternance entre instrumentauxet morceaux chantés. Fortement recommandé aux oreillesdésireuses d' entretenir leur curiosité.. .

Cote : 9.42 GIAD 1

Selem Chelloug (section arts)

Geoffroy Dadier (section adulte)

Résumé : Un assortiment defriandises cambodgiennescomme vous n'en avez encorejamais goûté. Dialectes variés,guitares distordues, synthésrugissants et une fouled'autres sons aussi surréelsqu' incongrus vous attendent

pour vous plonger en plein coeur de la capitalecambodgienne. L'Asie et toutes ses outrances.. .

Notre avis : Document exceptionnel composé de trèsbeaux morceaux choisis de mains de maître par AlanBishop, collecteur de son pour le label SublimeFrequencies.

Cote : 9.41 BISH 2

Selem Chelloug (section arts)

Geoffroy Dadier (section adulte)

Gia Dinh «Ba Phô» : Quê Hu'o'ng ( Homeland :Country music from Vietnam ), Felmay, 2007.

Radio Phnom Penh, arrangé par Alan Bishop, SublimeFrequencies, 2004..

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Notre avis : Enregistréentre 2005 et 2008, cedisque nous présente lamusique laotienne et soninstrument phare : lekhène ( orgue à bouche ).Ce répertoiretraditionnel, oùl' improvisation tient uneplace importante, fait la

part belle aux voix masculines et féminines et noustransporte dans un univers sonore rare, d'une très grandequalité.

Cote : 9.41 LAOS 1

Selem Chelloug (section arts)

Geoffroy Dadier (section adulte)

Molams et Mokhènes : Chant et orgue à bouche,ingénieur du son Véronique de Lavenère, Maison desCultures du Monde, 2009.

P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .

Huong Thanh : Musique du théâtre Cai Luong, Ocora Radio France, 2008.Notre avis : Le chant vietnamien est basé sur une relation très forte et particulière entre la mélodie et le texte : HuongThanh incarne les particularités du chant traditionnel vietnamien, riche en subtils ornements et diversité d'expression etde timbres. Dans ce disque, elle nous transmet toute les émotions de cette musique traditionnelle.Cote : 9.42 THAN 1

Kim Chinh : Rondes, comptines et berceuses, ARB, 2005. Cote : J 9.42 VIETThe Rough Guide to the music of Vietnam, compilé par Paul Fisher, World Music Network, 2007. Cote : 9.422 VIETOrchestre Pinpeat : Musique khmère, ballet classique, théâtre d'ombres et chants de mariage, Maison de Culturesdu Monde, 1995. Cote : 9.41 MUSI 1Notre avis : Renaissance d'une des traditions musicales majeures de l'Asie du sud-est.

Dengue Fever : Venus on earth, Realworld, 2008. Cote : 2 DENG 85Dengue Fever : Cannibal Courtship, Concord, 2011. Cote : 2 DENG 85Notre avis : Rencontre entre le surf psychédélique californien et le chant cambodgien. Superbe.

Musiques du Laos : Tradition des Khmou', Oï, Brao, Lao, Phou-noï, Kui, Lolo, Akha, Hmong et Lantene, dirigépar Véronique de Lavenère, Maison des Cultures du Monde, 2004. Cote : 9.41 LAOS 1

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Viêtnam :http://www.mediaport.net/CP/Expo/Hue2002/vietnam/textes-vn/music-vn.fr.htmlhttp://voyagesasie.over-blog.com/article-4723728.html

Cambodge :http://voyagesasie.over-blog.com/article-4574467.html

http://www.kambody.com/music.htm

Laos :http://www.seasite.niu.edu/Lao/culture/traditional_Music/music_collection.htm

http://phiengch.free.fr/espacemu.htm

We b o g r a p h i e s é l e c t i v e

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A d é c o u v r i r p e n d a n t l a s e m a i n e" I n v i t a t i o n à . . . "

Mardi 7 février à la Salle Le Bournot / 21h00 -

Guillaume Dupuy du groupe Nostoc :

Au milieu de multiples instruments traditionnels des musiques du monde, tels le didgeriddo, le cajon, les cloches ou lesbols, Guillaume Dupuy nous présentera le Khène, étonnant orgue de bouche traditionnel Lao pouvant mesurer plusieursmètres de haut.

Vendredi 10 février à la Salle Le Bournot / 20h30 -

Nguyên Lê Saiyuki Trio :

Celui qui est considéré comme l'un des plus grands instrumentistes français actuels revient à Aubenas en proposant unefenêtre inattendue sur l’Asie et ses cultures musicales. Le trio qu’il forme avec la joueuse de koto japonaise MiekoMiyazak et le virtuose des tablas Prabhu Edouard s’embarque sur une route de la soie musicale qui relie entre eux lesdivers mondes de ce continent.Huong Than :

Huong Than rayonne à travers le monde sur de multiples collaborations musicales, notamment avec Nguyên Lê et leguitariste cosmopolite Jason Carter. Ce globe-trotter anglais est réputé pour construire des ponts entre les musiques avecune étonnante harpe-guitare de sa conception. Un grand voyage en Extrême Orient à la découverte de ses culturesmillénaires…

Samedi 11 février à la Salle Le Bournot / 20h30 -

Saycet (trip hop)

Un live V-jing électro acoustique à la fois sous-marin et aérien, sauvage et maitrisé, urbain et nature, porté par lemélodica trip hop onirique de Pierre Lefeuvre et de Phoene Somsavath (Laos). Des compositions à la fois riches etépurées, qui vous transportent très loin dès la première écoute : une référence du genre!Ina Ich (rock)

Rugissant un rock français glissant sur le métal et l’électro, Ina Ich a su trouver sa voie avec un univers particulier fait demélodies noires et puissantes. Les textes de Kim-Thuy Nguyen, fille de réfugiés politiques d’origine vietnamienne,prennent racine dans les débats familiaux qu’aimait à lancer son père. Ses concerts ont une réputation à hauteur de leurintensité : troublants et à fleur de peau.Tha New Team (dub step)

Derrière leurs masques sur scène, Dj iRaize et Senbeï nous montrent qu’avec quatre platines, deux MPC et un micro, onpeut produire une musique aussi dancefloor que puissante. Tha New Teamest le projet parallèle de Tha Trickaz, autre duo composé de DJ vietnamiens lorgnant sur l’Electro Hip et qui écument laplanète sur les contest Tony Hawk. A noter : The New Team est présélectionparisienne 2012 du Printemps de Bourge.

Dimanche 12 février à la Salle Le Bournot / 17 h -Ballet Khmer de Paris

Le Ballet Khmer de Paris est le représentant en France du Ballet royal du Cambodge, classé “chef d’oeuvre du patrimoineoral et immatériel de l’Humanité” par l’Unesco en 2003. C’est à l’avènement du roi Norodom Sihanouk, en 1941, que cetart millénaire entamera son renouveau, notamment grâce à la mère du roi, la princesse Kossamak devenue reine en 1955.Il faillit disparaître avec les Khmers rouges. On doit sa renaissance à la princesse Norodom Buppha Devi.

AR C H I T E C T U R E

par Marie-Laure All iot-Lugaz (directrice)

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AR C H I T E C T U R E

par Marie-Laure All iot-Lugaz (directrice)

L’architecture du Vietnam, Laos et Cambodge à travers les sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco.

La culture indienne a largement influencé tous les pays d’extrême orient et surtout le sud-est asiatique, notamment parl’intermédiaire des comptoirs commerciaux qui jalonnaient les côtes de l’Indochine. Il est difficile d’aborder toutes lesfacettes de l’architecture de ces trois pays. Nous avons donc fait le choix de traiter les sites classés au patrimoine mondialde l’Unesco.

Le Vietnam  :Ensemble de monuments de Huê, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1993.Établie comme capitale du Vietnam unifié en 1802, la ville de Huê a été non seulement le centre politique mais aussi lecentre culturel et religieux sous la dynastie Nguyên, jusqu'en 1945. La rivière des Parfums serpente à travers la cité-capitale, la cité impériale, la cité pourpre interdite et la cité intérieure, ajoutant la beauté de la nature à cette capitaleféodale unique.Hoi An constitue un exemple exceptionnellement bien préservé d'une cité qui fut un port marchand d'Asie du Sud-Estdu XVe au XIXe siècle. Ses bâtiments et la disposition de ses rues reflètent les traditions autochtones aussi bien que lesinfluences étrangères, qui ont donné naissance à ce vestige unique.

Sanctuaire de Mi-sön, classé en 1999.Du IVe au XIIIe siècle, la côte du Vietnam contemporain accueillait une culture unique, associée par ses racinesspirituelles à l'hindouisme indien. Cette relation est illustrée par les vestiges d'une série d' impressionnantes tours-sanctuaires, au cœur d'un site remarquable qui fut pendant quasiment toute son existence la capitale religieuse et politiquedu royaume de Champâ.Le Vietnam abrite deux autres sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco  : Le Secteur central de la cité impériale deThang Long-Hanoï, classé en 2010 et La citadelle de la dynastie Hô, classée en 2011.

Vieille ville de Hoi An, classée au patrimoine

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Le Laos  :L’art du Laos est un art essentiellement provincial. L’architecture bouddhique laotienne a surtout utilisé le bosi. Dans lespagodes, des piliers supportent une couverture faite d’un étagement de toits en retrait, ornés de cornes faîtières, dont leplus bas forme la véranda.La maison traditionnelle lao est construite sur pilotis. Elle est constituée d’un toit à deux pentes qui abrite la chambre etle «haan» (pièce de réception). On y adjoint parfois une «sye» (véranda) abritée par un appentis qui prolonge le toit.

La ville de Luang Prabang est un excellent témoignage de cette architecture traditionnelle mais également del’architecture religieuse. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 1995, elle abrite de nombreux monastères quidatent, notamment, du 18ème siècle. Mais la véritable richesse de la ville réside dans les nombreux exemplesd’architecture traditionnelle et coloniale, remarquablement conservés,qui illustre la brassage de ces deux cultures.

L’ensemble du temple de Vat Phou est un témoignage exceptionnel descultures d’Asie du sud-est, et en particulier de l’empire khmer quidomina la région du Xe au XIVe siècle. Il illustre remarquablementl’intégration d’un paysage symbolique d’une grande valeur spirituelle dans son environnement naturel. Illustration del’interprétation hindoue de la relation entre la nature et l’humanité, Vat Phou se targue d’un remarquable ensemble demonuments et autres structures disséminées sur une vaste superficie entre fleuve et montagne, certains dotés d’unearchitecture exceptionnelle, beaucoup abritant de magnifiques œuvres d’art, et exprimant tous une conviction et unengagement religieux intenses.

Le Cambodge  :Angkor, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1992.Angkor est l’un des principaux sites archéologiques de l’Asie du Sud-Est. S’étendant sur quelque 400 km2 couverts enpartie par la forêt, le parc archéologique d’Angkor recèle les admirables vestiges des différentes capitales de l’Empirekhmer qui rayonna entre le IXe et le XVe siècle : le célèbre temple d’Angkor Vat et, à Angkor Thom, le temple duBayon orné d’innombrables sculptures.Vous pourrez avoir une idée plus précise de ce site avec trois livres disponibles à la Médiathèque (voir  rubrique Pour allerplus loin…).

Composé d'une série de sanctuaires reliés par un système de chaussées et d'escaliers s'étendant sur un axe de 800 m, letemple date de la première moitié du XIe siècle. Son histoire complexe remonte cependant au IXe siècle, époque àlaquelle un ermitage a été fondé. Ce site est particulièrement bien préservé, essentiellement en raison de sa situationreculée. L'ensemble est exceptionnel pour son architecture, adaptée à la fois aux contraintes naturelles du site et auxfonctions religieuses du temple, ainsi que pour la qualité des ornementations de pierre sculptée.

Sources  : Unesco pour une partie des textes et les photographies.

Vat Phou et les anciens établissements associés du paysage culturel de

Champassak  : classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2001.

Le temple de Preah Vihear, classé au patrimoine mondial en 2008.

B i b l i o g r a p h i e s é l e c t i v e

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B i b l i o g r a p h i e s é l e c t i v e

Résumé  : A travers unparcours de Saigon à Hanoi, enpassant par Dalat Danang, NhaTrang et Huê, se dessine unpanorama des villes et del'architecture au Vietnam de1860 à 1954 : palais, hôpitaux,églises, écoles, grands magasins,etc., de la conquête de Saigon à

la première déclaration d' indépendance.

Notre avis  : Si cet ouvrage peut paraître traiter d’un sujettrès spécialisé de prime abord  : le Viêtnam par sonarchitecture et qui plus est de l’époque coloniale (1860-1940), cet ouvrage se lit à la fois comme un guide devoyage, entre Saïgon et Hanoï, ou comme un livred’histoire. Ses abondantes illustrations (cartes, plans,photographies de monuments), le texte à la fois exigeantet accessible, en font un ouvrage extrêmement bienconçu, mine d’informations, et très agréable à découvrir.Une autre manière d’approcher le Viêtnam.

Cote  : 720.959 7 LEB

Marie-Laure Alliot- Lugaz (directrice)

Résumé : G Soumis aux aléas del'histoire, la mosaïque des paysqui composent l'Asie du Sud-Esta toujours assimilé les formesculturelles de la Chine et del' Inde. Elle a cependant réussi àcréer des écoles locales auxréalisations trèsimpressionnantes.

Notre avis  : Comme toujours dans la collection Universde l’Art chez Thames & Hudson, la qualité des textes estau rendez-vous. On trouvera donc dans cet ouvrage, uneapproche à la fois détaillée et illustrée d’Angkor maiségalement des informations sur des sites moins connusnotamment pour le Laos. Si les photographies ont un peuvieillies, le contenu reste très intéressant pour quis’intéresse à l’architecture et plus généralement à l’art del’Asie du Sud-Est.

Cote  : 709.59 RAW

Marie-Laure Alliot- Lugaz (directrice)

Vietnam, à travers l’architecture coloniale / Texted’Arnauld Le Brusq, photographies de Léonard deSelva, Les éditions de l’Amateur, 2011.

L’art de l’Asie du Sud-Est  : Cambodge Vietnam

Thaïlande Laos Birmanie Java Bali  / écrit par PhilipRawson, Thames & Hudson,   1995 (Collection  : Universde l'art  ; 49)

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Résumé  : Au Laos, la ville deLuang Prabang se caractérise à lafois par un bouddhismeomniprésent qui donne à la ville sasomptueuse coloration et sonincroyable architecture et le tempsprésent avec ses travaux derénovation et le questionnementdes habitants. Le cinéaste capte cetétonnant équilibre entre les deuxmouvements. Bonus : "Het Bun

Dai Bun", documentaire sur les cérémonies sacrées deLuang Prabang, "Impressions de Luang Prabang" :diaporama.

Luang Prabang / réalisé par Guy Mousset, P.O.Mfilms, 2010, 1h 04mn.

Notre avis  : Après une brève présentation historique duLaos, ce DVD présente le site et la ville de LuangPrabang, classés au patrimoine de l’Unesco depuis 1995.Mais ce sont plus la vie des habitants, leurs coutumes etles religions à l’œuvre dont traite ce film. On y découvrele Laos d’aujourd’hui, entre tradition et modernité àpartir de cette ville au patrimoine religieux ettraditionnel, riche.

Cote  : 915.94 LUA (DVD documentaire)

Marie-Laure Alliot-Lugaz

P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .

Angkor /écrit et photographié par Henri Stierlin, Office du Livre, 1970. Cote  : 720.95 STIAngkor  : gloire et splendeur de l'empire khmer  / écrit par Marilia Albanese, White star, 2010. Cote  : 709.596 ALBAngkor, cité khmère  / écrit par Claude Jacques  ; photographie de Michael Freeman, Olizane, 2000. Cote  : 915.96 JAC

We b o g r a p h i e s é l e c t i v e

http://whc.unesco.org/fr/etatsparties/vn

Le site de l’unesco dans sa partie «  Le patrimoine mondial  » est une mine d’informations sur les principaux lieuxremarquables de l’Asie du Sud-Est.

http://www.vietnamdecouverte.com/hanoi-capitale-millenaire/ses-monuments-de-l%E2%80%99architecture-coloniale1.html 

Ce site d’une agence de voyage est très riche pour ce qui concerne la culture et notamment sur l’architecture et lesdifférentes villes qui composent ce pays.

http://www.guimet.fr/-Asie-du-Sud-Est-

Le musée Guimet est le musée français spécialisé dans les arts asiatiques. Vous pourrez donc découvrir en visitant ce site,les richesses artistiques de cette partie du monde.

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A d é c o u v r i r p e n d a n t l a s e m a i n e" I n v i t a t i o n à . . . "

Conférence, jeudi 9 février 2012 à 18h  / Centre Le Bournot. Entrée libre

«L’architecture coloniale au Vietnam» par Arnauld le Brusq.

La conférence dressera un panorama complet de l’architecture construite durant la présence française au Vietnam entre1860 et 1945.

Exposition, du 7 au 12 février 2012 / Centre Le Bournot. Du mardi au vendredi de 14h à 18h, samedi de 10h à 13h

et de 14h à 18h, dimanche de 15h à 18h. Entrée libre

Vietnam l’architecture coloniale

Exposition des photographies de Léonard de Selva qui illustre l’ouvrage «Viêtnam à travers l’architecture coloniale»(Editions L’Amateur, 2011), écrit par Arnauld Le Brusq.

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Ma r c e l i n o T r u o n g

par Ariane Sallé (secteur jeunesse)

Marcelino Truong, une petite histoire de son parcours

Marcelino porte une double nationalité : il estvietnamien par son père et français par sa mère. Ilest né aux Philippines et le choix de son prénom estune belle histoire : c’est le nom d'une rue deManille, la calle «  San Marcelino  ». MarcelinoTruong a une âme voyageuse. Dès l'enfance il va semettre à parcourir le monde. C'est également unartiste que l'on peut qualifier d'autodidacte et depluridisciplinaire. Ainsi, si Marcelino Truong a uneprédilection pour l' illustration de livres jeunesse, ilréalise des illustrations pour la presse, la littératureadulte (couvertures de romans), il a fait des bandesdessinées et il se lance également dans la création defilms d'animation. Même dans sa production pour lajeunesse, ce côté «  touche à tout  » transparaît : il

illustre certes des albums de contes, mais sa bibliographie compte des couvertures de romans jeunesse et desdocumentaires.Les ouvrages auquel il prête sa «  patte  » traitent de sujets variés mais il garde néanmoins une prédilection pour l'Asie,entretenant ainsi un lien avec ses origines.Ses illustrations sont des peintures souvent très colorées qui peuvent être comparées au travail réalisé par un autreillustrateur de bandes-dessinées, Loustal.Quand il parle de son travail, de son processus de création, voici ce qu'en dit Marcelino : «Je n'essaie pas de faire beau dupremier coup! D'abord des brouillons sur des feuilles de papier ordinaire.[. . .] je les photocopie pour les réduire ou lesagrandir […] Après, je mets en couleur ces dessins au crayon à l'aide de gouaches, d'acryliques ou d'aquarelles»;

A propos de l' exposition «La sirène des coraux»

Du 3 au 15 février 2012, la Médiathèque vous invite à découvrir l'exposition «  La sirène des coraux, un livre en train de sefaire  ». Cette exposition a l'avantage d'aborder différents sujets. Elle vous permettra de faire plus amplement connaissanceavec les oeuvres de Marcelino Truong : vous pourrez notamment observer de plus près les illustrations originales de cetartiste et ainsi, en apprécier pleinement les traits et les couleurs. D'autre part, les panneaux de l'exposition expliquent endétail comment s'élabore un livre et offre ainsi une vision plus précise du métier d' illustrateur. Enfin, elle permet de sefamiliariser avec les us et coutumes d'un pays, le Vietnam (reportage photos et présence de quelques objets traditionnels).Par un jeu de questions (1 cadre de questions pour les – ou + 6 ans) les enfants auront l'occasion de découvrir le Vietnamet le métier d' illustrateur de façon plus amusante et plus participative.Contenu de l'exposition : 16 illustrations originales ; un parcours ludique (24 cadres) ; 7 petits objets traditionnelsvietnamiens.

B i b l i o g r a p h i e s é l e c t i v e

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B i b l i o g r a p h i e s é l e c t i v e

Fleur d'eau / Texte et illustrations de MarcelinoTruong, Gautier Languereau, 2003.

Nuage! Nuaaaage! / Texte et illustrations de MarcelinoTruong, Gautier Languereau, 2003.

Résumé : Reflet de lune,jeune vietnamienne, attendavec désespoir la venued'un enfant. Pour vivre,elle se rend régulièrementsur le marché encompagnie de son mainatebavard, pour y vendre deslampions multicolores.Mais voilà que lamalchance s'abat à nouveau

sur elle : on lui vole son mainate adoré.. .

Notre avis : Ce récit se lit comme un conte rempli desagesse. Marcelino Truong nous y enseigne que l'aviditéne paie pas alors que la patience permet de voir ses plusbeaux rêves se réaliser. Au fil de cette histoire surl'espérance, les dessins et couleurs utilisés par MarcelinoTruong nous révèlent de vastes paysages et des scènes dela vie traditionnelle vietnamienne (marché, prière autemple, voyage en sampan...).

Cote  : A TRU

Ariane Sallé (section jeunesse)

Résumé : Fleur d'eau adésormais cinq ans etNuage, son canard,l'accompagne toujourspartout. Jusqu'au jour oùelle reçoit en cadeau ungrillon au chantenvoûtant. Nuage, sesentant délaissé, décidede s'enfuir sur un bateau.

Notre avis : Une histoire qui est proche despréoccupations enfantines, à savoir, le sentiment dejalousie, la colère et l'envie de partir, la recherche de sonanimal de compagnie perdu... Ce récit sert également deprétexte pour présenter, tour à tour, les petits métiersdes rues exercés de manière traditionnelle au Viêtnam.

Cote : A TRU

Ariane Sallé (section jeunesse)

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La sirène des coraux / Texte et illustrations deMarcelino Truong, Gautier Languereau, 2004.

La carambole d'or / Texte d'Yveline Féray,illustrations de Marcelino Truong, Picquier Jeunesse,2008.

Résumé : Depuis lemilieu du 19e siècle,les vietnamienscélèbrent la fête de laMi-Automne à HôiAn. Fâchée avec sonami Khanh, Fleurd'eau part à la pêcheavec le vieux Tân pourse changer les idées.Grâce à lui, elle vacomprendre les vraiesvaleurs du partage etde l'amitié.

Notre avis : Un nouveau récit où l'on retrouve Fleurd'eau accompagnée de son canard et de son grillon. Cetteaventure-ci permet de découvrir une fête traditionnelle etde s'éloigner des terres pour plonger dans les beautés sousmarines. Du coup, les peintures de Marcelino se teintentd'un bleu vert lumineux et de bien d'autres couleursencore. Comme pour chacun de ses albums, c'est unemerveilleuse invitation au voyage, à l'évasion et àl'exotisme.

Cote : A TRU

Résumé : Deux frères separtagent un héritage.L'aîné garde presquetoutes les richesses, nelaissant à son frère qu'unepaillote et une terre aride.Cependant sur cette terrepousse un carambolier,dont les fruits vont avoirune valeur inestimable.

Notre avis : Voici à nouveau un conte qui montre que lacupidité est toujours bien punie et qu' «avoir les yeuxplus gros que le ventre» peut mener à sa perte. Comme àchaque fois les peintures de Marcelino Truong mettent envaleur les paysages du Vietnam.

Cote : C FERA

Ariane Sallé (section jeunesse)

We b o g r a p h i e s é l e c t i v e

P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .

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We b o g r a p h i e s é l e c t i v e

http://www.ricochet-jeunes.org / Rubrique Notre invité : Marcelino Truong

Sur cette page se trouve une interview de l'auteur qui vous permettra de mieux connaître son caractère et sapersonnalité.

A d é c o u v r i r p e n d a n t l a s e m a i n e" I n v i t a t i o n à . . . "

Médiathèque / Mercredi 8 février 2012 (à 10h30) et le samedi 11 février 2012 (à 15h00)

Durée : 30 minutes environ / Public : pour les enfants à partir de 5 ans

Contes et lectures autour du Vietnam, du Laos et du Cambodge :Au travers de plusieurs histoires, nous proposons aux petits et aux grands de plonger au coeur de l'Asie, de sa magie et deses traditions.

P o u r a l l e r p l u s l o i n . . .

Les albums :Paroles amoureuses / Textes recueillis par Michel Piquemal, Albin Michel (Coll. Paroles), 2005. Cote : J 808 PARLe secret de Chen / Texte de Sam & Léon, Casterman (Coll. Les albums Duculot), 2003. Cote : A SAMLe samouraï errant / Texte et ill. de Marcelino Truong, Ed. Gautier Languereau, 2006. Cote : C TRUOLe samouraï en armure rouge / Texte et ill. de Marcelino Truong, Gautier Languereau, 2007. Cote : C TRUO

La magie des contes :Le buffle et le grain de riz / Texte et ill. de Nguyen-Nga, L'Harmattan (Coll. Contes des quatre vents), 1983. D'autreshistoires sont disponibles dans cette collection de contes bilingues : Contes du Cambodge, Contes choisis par SolangeThierry, Ecole des Loisirs, 2005.Cote : C NGU VIE

Contes asiatiques en bandes dessinées / Textes d'Oliv' , Petit à petit, 2008. Cote : BDJ CONT (1)Contes et mythes du Vietnam / Textes choisis par Baptiste Condominas ; ill. Edwige de Lassus, Actes Sud Junior,2010. Cote : C CONDContes du Vietnam : Histoires de Tanh / ill. de Marie Lafrance, Milan Jeunesse, 2010. Cote : LAJ TANComment la mer devint salée / Texte de Minh Tran Huy ; ill. de Vanessa Hié, Actes Sud Junior, 2011. Cote : C HUY